Dans une Épître sur la bonne et la mauvaise plaisanterie, traçant la limite de ce qui est permis ou interdit en ce genre, il arrivait à prendre La Harpe pour exemple dans ce passage excellent, dont je n’ai cité l’autre jour que le début : De La Harpe, a-t-on dit, l’impertinent visage Appelle le soufflet. […] Quelque jugement qu’on porte sur ce genre d’émotion singulière que confesse ici La Harpe et qui rappelle beaucoup d’autres exemples analogues dans l’ordre spirituel, on n’en saurait suspecter la sincérité, et il est dommage que sa conduite n’ait pas mieux répondu dans la suite à une révolution de cœur décrite d’une manière si touchante.
Il cite pour excuse et pour exemple le duc de Lorraine, beau-frère de l’empereur Léopold, qui s’est bien battu un jour avec un simple lieutenant de cavalerie et lui a fait raison d’un outrage l’épée à la main. […] L’exemple de Bonneval nous prouve, ce semble, qu’il faut quelque point d’arrêt, quelque principe, je dirai même quelque préjugé dans la vie : discipline, subordination, religion, patrie, rien n’est de trop, et il faut de tout cela garder au moins quelque chose, une garantie contre nous-même.
Ici nous surprenons le germe de ce ton et de ces sentiments à la Jean-Jacques dont Bernardin de Saint-Pierre sera un nouvel exemple dans une période critique de sa vie, et qui constituèrent pour lui, comme pour le philosophe genevois, une vraie maladie de misanthrope. […] Il n’y a point d’exemple d’une pareille conduite.
Les pensées, les caractères, les sentiments, les hommes, les choses, l’âme et les dehors d’un peuple apparaîtront dans le portrait de cette personnalité où l’humanité d’un temps se montrera comme en un grand exemple. […] Il rappellera comment, par les exigences de leur toute-puissance, par les lâchetés et les agenouillements qu’elles obtinrent autour d’elles d’une petite partie de cette noblesse, ces trois femmes anéantirent dans la monarchie des Bourbons ce que Montesquieu appelle si justement le ressort des monarchies : l’honneur ; comment elles ruinèrent cette base d’un état qui est le gage du lendemain d’une société : l’aristocratie ; comment elles firent que la noblesse de France, celle qui les approchait aussi bien que celle qui mourait sur les champs de bataille, et celle qui donnait à la province l’exemple des vertus domestiques, enveloppée tout entière dans les calomnies, les accusations et les mépris de l’opinion publique, arriva comme la royauté, désarmée et découronnée, à la révolution de 1789.
De même, pour reprendre un exemple de M. […] Prenons pour exemple le paysage : il nous apparaîtra comme une association entre l’homme et les êtres de la nature.
Excepté deux ou trois d’entre eux, devenus proverbes dans le dédain, espèces de chouettes clouées qui restent pour l’exemple, on ne connaît pas tous ces malheureux noms-là. […] Pas de plus frappant exemple que ce type, Hamlet.
Un auteur moderne prouve ordinairement que les anciens nous sont inférieurs en deux manières, par raison et par exemple : il tire la raison de son goût particulier, et l’exemple de ses ouvrages. […] Il semble que le roman et la comédie pourraient être aussi utiles qu’ils sont nuisibles ; l’on y voit de si grands exemples de constance, de vertu, de tendresse et de désintéressement, de si beaux et de si parfaits caractères, que quand une jeune personne jette de là sa vue sur tout ce qui l’entoure, ne trouvant que des sujets indignes et fort au-dessous de ce qu’elle vient d’admirer, je m’étonne qu’elle soit capable pour eux de la moindre faiblesse.
Épanouissement de la sensibilité dans les limites que nous tracent l’exemple du passé, les forces du présent, la logique du devenir humain et national. […] Maurice Le Blond, qui cite ici M. de Bouhélier en exemple, admirait trop les premiers essais de cet auteur, il y admirait même des inexactitudes et des ignorances invraisemblables qu’on a relevées souvent.