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577. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »

Bain n’ait point essayé aussi une réduction, ou qu’au moins il ne nous ait pas donné son avis sur les doctrines courantes. […] C’est celle qui procède subjectivement ; elle ne recherche point ce qu’est le beau ; aux définitions déjà données, elle n’essaie pas d’en ajouter une nouvelle, également quoique autrement insuffisante : elle se borne à l’étude des phénomènes internes, c’est-à-dire des effets que le beau produit sur nous.

578. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Tout d’abord, Cygneroi ne veut rien en croire, il déclare connaître la rubrique des aveux qu’on a laissé échapper, dans un accès de franchise, et qu’on essaie ensuite de rattraper en les rétractant. […] Elle n’avoue rien, elle ne s’explique pas, elle n’essaye point, comme une femme vulgaire ferait à sa place, de balbutier d’inutiles mensonges ; mais elle s’enveloppe lentement dans les plis d’un manteau de reine, essuie tranquillement les regards moqueurs ou irrités qui la visent, et s’éloigne d’un pas résolu.

579. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472

Je l’essaierai ici un moment pour l’abbé de Chaulieu. […] Sans essayer d’entrer dans un éclaircissement impossible à cette distance, il est à remarquer seulement que si Chaulieu eut des torts, il les partagea tout à fait avec le grand prieur, et que ce dernier et lui furent de concert, faut-il dire de complicité ?

580. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Aujourd’hui qu’à distance il est permis de dégager, d’accuser les traits plus vivement et même crûment, j’essaierai de rendre l’impression que j’ai reçue en repassant les principaux écrits de cette femme-auteur, car il faudrait être bien osé pour prétendre les avoir tous lus. […] On a pu faire bien des reproches à Mme de Genlis pour sa conduite dans la Révolution, pour les intrigues où elle trempa et qu’elle a vainement essayé de pallier dans des apologies infidèles ; mais ce qu’on ne saurait lui contester, c’est son amitié vive et, en quelque sorte, sa maternité pour ses élèves, pour Mlle d’Orléans en particulier (Mme Adélaïde), qu’elle emmena avec elle en Suisse en 93, et dont elle ne se sépara qu’à la dernière extrémité.

581. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Ainsi Droz fera de tout temps ; il essaie de rapprocher et de concilier tant qu’il peut ; il est plus enclin à saisir les rapports qui unissent les hommes, que les oppositions qui les séparent. […] Les brusques révolutions que font éclater les passions des hommes viennent sans doute déranger fréquemment cette marche générale et graduelle des choses ; la digue que les sages essayaient de construire se trouve tout à coup submergée.

582. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

Cet Éloge, bien étudié et conçu dans un esprit excellent, m’a rendu un bon nombre des particularités que de mon côté j’avais essayé de réunir, et m’en a appris quelques autres que j’ignorais. […] On sortait de la langue du xvie  siècle : que cette prose de Rabelais, de Montaigne, de d’Aubigné et de tant d’autres, fût en partie très regrettable et préférable même à celle qu’on essayait de former, ce n’était pas la question, puisque la société n’en voulait plus et prétendait, depuis Malherbe, s’en composer une moderne, plus choisie et toute réformée à son usage.

583. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

Un jour, me parlant des ajustements qu’il faisait faire à sa maison de campagne, je lui dis qu’il fallait essayer de faire en sorte que M. le surintendant aidât à achever une terrasse qu’il avait commencée. […] Fouquet essaya enfin, un jour, de se compléter dans cette sorte de ménage et d’établissement royal, en se donnant La Vallière pour maîtresse.

584. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Guizot raconte dans sa préface comment, en 1820, sortant des affaires où il était entré en seconde ligne avec ses amis les doctrinaires d’alors, il crut devoir entreprendre d’expliquer dans son cours l’origine et les principes du gouvernement que lui et ses amis avaient essayé de pratiquer : même quand il fait de l’histoire, M.  […] Il a du talent sur tout et à propos de tout ; soit qu’il reprenne pour la dixième fois ses Pères de l’Église et qu’il en découvre un encore auquel il n’avait point songé, soit qu’en parlant du concile de Nicée, il se ressouvienne un peu trop peut-être de la défunte Assemblée législative, soit surtout qu’il essaie, dans des morceaux d’une littérature exquise, de nous donner une flatteuse idée d’une histoire de l’Académie française pendant les deux derniers siècles, dans tous ces fragments qu’il ne tient qu’à lui de multiplier chaque matin avec fraîcheur, M. 

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