Au milieu de ses « notes » elle perd le sentiment des ensembles, au milieu de ses « documents » le sentiment des rapports, et finalement le sentiment de l’art. […] Comme Pascal, avec la faculté de concevoir les ensembles, Bossuet avait le goût et le souci du détail. […] Mais on ne saurait guère prétendre que Carlyle soit plus intéressant que Cromwell, Michelet que Napoléon, ni même tous les quatre ensemble que la France et que l’Angleterre. […] Il s’est moins soucié d’éviter « d’accoler deux génitifs ensemble », que d’agir, que de répandre ce qu’il croyait être la vérité. […] Je joins exprès ces titres ensemble, et je ne veux pas séparer le nom de George Eliot de ceux de Tolstoï et de Dostoïevsky.
Le bien est un concert de choses, quelles qu’elles soient du reste, qui s’accordent pour faire un ensemble bien ordonné et harmonieux. […] Pour revenir à l’ensemble de la morale de Platon, elle se ramène à ceci, qui est très simple. […] C’est un procédé ou un ensemble de procédés qui se fait prendre pour un art. […] Il veut même que de l’ensemble de l’œuvre se dégage et se démêle une belle conception morale, au moins une belle vision morale. […] Il est difficile d’admettre une morale dont le premier précepte est l’imitation de la mort et dont l’ensemble des préceptes aboutit au suicide.
Bien plus, la perfection consiste en ce que de ces mille diversités limitées, de ces mille différences fraternelles sans disproportion notable, naisse l’heureuse et gracieuse symétrie qui embellit tout l’ensemble et tout l’édifice465. » Milton triomphe ici par sympathie ; il éclate en images magnifiques, il déploie dans son style la force qu’il aperçoit autour de lui et en lui-même. […] Chacune de ses images s’étale en un petit poëme, sorte d’allégorie solide, dont toutes les parties attachées entre elles concentrent leurs lumières sur l’idée unique qu’elles doivent embellir ou éclairer. « Les prélats, dit-il470, sortis d’une vie basse et plébéienne, et devenant tout d’un coup seigneurs de palais somptueux, d’ameublements splendides, de tables délicieuses, de cortéges princiers, ont jugé la simple et grossière vérité de l’Évangile indigne d’être plus longtemps dans la compagnie de leurs seigneuries, à moins que la pauvre et indigente madone ne fût mise en de meilleurs habits : ils chargèrent de tresses indécentes son chaste et modeste voile qu’entouraient les rayons célestes, et, dans un attirail éblouissant, la parèrent de toutes les fastueuses séductions d’une prostituée. » Les politiques répondent que cette fastueuse Église soutient la royauté : « Quelle plus grande humiliation peut-il y avoir pour la dignité royale, dont la hauteur solide et sublime s’appuie sur les fondements immuables de la justice et de la vertu héroïque, que de s’enchaîner pour subsister ou périr ensemble aux créneaux peints et à la pourriture splendide d’un épiscopat qui n’a besoin que du souffle du roi pour s’écrouler comme un château de cartes471 ! […] L’esprit systématique et lyrique se peint dans le pamphlet comme dans le poëme ; la faculté d’embrasser des ensembles et d’en être ébranlé restes égale en Milton dans ses deux carrières, et vous allez voir dans le Paradis et dans le Comus ce que vous avez rencontré dans le Traité de la Réforme et dans les Remarques sur l’Opposant. […] Il y a tel sujet qui commande tel style : si vous résistez, vous détruisez votre œuvre, trop heureux quand, dans l’ensemble déformé, le hasard produit et conserve de beaux morceaux. […] Milton embrasse les ensembles et manie les masses aussi aisément que son Jéhovah.
Il ne me semble pas que dans l’ordre esthétique, pour m’en tenir à celui-ci, qui que ce soit en puisse repousser les conclusions d’ensemble. […] Dans l’ensemble, je réponds : oui. […] Elles semblent faites pour être dansées sur la musique du texte, une sorte d’improvisation libre et réglée où le mot et le bond naîtraient ensemble de concert. […] Genre faux ; et dans l’ensemble œuvres honnêtes et médiocres. […] Ensembles choraux, plastiques, gymniques, choix délicat des éléments décoratifs, liberté et précision du jeu, tout cela, sans exception, est dans la ligne de Copeau.
Chaque proposition isolée sera toûjours du ressort de la Grammaire, quant à l’expression du sens que l’on y envisagera ; mais ce qui concerne l’ensemble de toutes ces propositions, est d’un autre district. […] L’office de la Logographie est de prescrire les regles convenables pour représenter la relation des mots à l’ensemble de chaque proposition. & la relation de chaque proposition à l’ensemble du discours. […] Pour ce qui est de la relation de chaque proposition à l’ensemble du discours, la Logographie doit donner les moyens de distinguer la différence des sens, & en quelque sorte les différens degrés de leur mutuelle dépendance. […] Il y asynchyse quand les mots d’une phrase sont mêlés ensemble sans aucun égard, ni à l’ordre de la construction analytique, ni à la corrélation mutuelle de ces mots : ainsi il y a synchyse dans ce vers de Virgile, Ecl.
Dans un même livre ils approuvent des choses contraires, qui ne peuvent s’y trouver ensemble. […] Nous cheminâmes ensemble à cheval, en nous entretenant. […] César sur sa mule, et Gandia sur son cheval, partirent ensemble. […] Il en résulte un ensemble amusant et bizarre. […] Et l’indécision de l’ensemble fait un curieux contraste avec la sobriété précise des détails.
De ces bêtes sauvages, il faisait des animaux domestiques ; il les dressait à vivre ensemble sans se griffer et sans se mordre. […] C’est ainsi que les Testaments nous émeuvent deux fois en une fois, par tant d’art et tant de réalité ensemble. […] Mais il entend réaliser ensemble toutes choses et lui. […] Dans les rapports qu’ont ensemble l’art et la réalité, qui pâtira ? […] Amour et poésie vont ensemble et baguenaudent.
. — Cette collection, qui, prise dans son ensemble, ne forme pas moins de sept volumes, a été bien des fois réimprimée avec de légères variantes depuis 1844 jusqu’à ces dernières années. […] Le cours du mercredi et du vendredi, destiné aux seuls élèves, embrassait l’ensemble de la littérature française. […] Il y a une petite fossette indiquée au menton ; le visage est rond et bien plein, le front large : une perruque poudrée encadre cette physionomie dont l’expression, dans son ensemble, est douce et pleine de bienveillance.