Enfant, Guillaume était à la fois timide et orgueilleux. […] La destinée de Jean Monod était de faire des enfants, et rien de plus. […] Comme il y a les enfants naturels, il y le mariage naturel. […] Un homme est en voyage, ayant laissé un enfant malade, ne pensera-t-il pas à cet enfant cent fois le jour, n’en rêvera-t-il pas ? […] L’enfant ne voit pas un arbre sans avoir envie d’y grimper.
Nous avions grandi comme grandissent souvent les enfants d’une même famille, réunis à des années de distance par un séjour dans la même maison pendant les vacances. […] Nous causons ; peu à peu il sort de sa gravité et descend de sa barbe noire, blague joliment la grosse caisse sur laquelle il bat la charge de ses ambitions, avoue l’enfant naïf qu’il est, nous tend cordialement la main. […] — Entrez, Messieurs, nous crie une voix bon enfant.
L’art d’un gouverneur et les leçons d’un précepteur, changent un enfant en un jeune homme : elles lui donnent plus d’esprit qu’on n’en peut avoir naturellement à cet âge. Mais cet enfant, dès qu’il est parvenu dans l’âge où il faut penser, parler et agir de soi-même, déchoit tout-à-coup de ce mérite précoce. […] Dans l’enfant élevé sans tant de soins, l’interieur s’évertuë de lui-même, et l’esprit devient actif.
Puisque, dit Wallon en finissant, « Cousin n’est qu’un enfant de Paris, mais un enfant… sublime », il ne fallait pas écrire à la tête de son ouvrage : Esto vir ! […] et ne pas ajouter : sublime, car le mot d’enfant sublime, c’est le mot d’un poète sur un poète, et non pas d’un philosophe sur un philosophe.
On doit s’attendre à tout de la part des enfants. […] Un vague sourire passe et disparaît sur son visage. — Galopin d’enfant ! […] Les enfants interrompirent, Josée ses pâtés de terre, Jeanne ses colliers de fleurs. […] Les enfants s’étaient jetés dans les bras de Marc. […] Un enfant est né de cet amour, après la rupture.
Barbey était demeuré un Normand, un enfant de ce pays où chacun pense à son fait. […] L’enfant revient. […] Il fait justement cette réserve au sujet des enfants. […] Cette enfant regarde quelque part, songeuse, et sur un plateau elle tient la tête de saint Jean. […] L’enfant classe les lettres, de ses doigts fins qui révèlent déjà son aristocratie intellectuelle.
D’un côté du mur la vieille tapisserie fait la portière d’une autre pièce, dans laquelle on entend des cris d’enfants. […] on ne la représente plus avec un enfant ; maintenant on ôte auprès d’elle, autant qu’on peut, le symbole de la maternité. […] C’est chez tous, hommes, femmes et enfants, un gaudissement bestial, une réplétion muette, stupidement extatique. […] Un jeune homme, dont la mère tenait un commerce de dentelles à Groslay, passe sa jeunesse toute entière à courir à cheval les villages des environs, à surveiller le travail des ouvrières, et à leur faire des enfants. […] Il y a toutefois un joli mot de lui, enfant.
— Les enfants qu’on fait débuter à l’Odéon, frère et sœur de mademoiselle Rachel, s’appellent Raphaël et Rébecca, un Cid et une Chimène, — deux jeunes et intéressants Israélites, comme disent les petits journaux, — deux enfants hardis et de race, qui ne doutent de rien. — Léon Gozlan est auteur de plusieurs romans dont aucun ne se désigne bien particulièrement ; mais il fait très-bien dans les Revues de jolis articles fantastiques qui doivent faire envie parfois à Charles Nodier lui-même, et qui sont, en effet, spirituels.