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1602. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

C’est la grandeur de l’esprit humain de n’accepter qu’après bien des combats l’empire même du vrai, et de ne jamais vouloir en subir le despotisme.

1603. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Mais aussi, par cette sévère modération en toutes choses, l’empire chinois s’est maintenu depuis des siècles, et par elle il se maintiendra dans l’avenir. — J’ai trouvé dans ce roman chinois un contraste bien curieux avec les chansons de Béranger, qui ont presque toujours pour fond une idée immorale et libertine, et qui par là me seraient très antipathiques, si ces sujets, traités par un aussi grand talent que Béranger, ne devenaient pas supportables, et même attrayants.

1604. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Et si quelque bizarre cohorte de mascarade, se nommant, sur des papiers, État ou Empire, le contraint à vêtir un costume bariolé, à tuer, ensuite, des hommes inconnus, ses pairs, il refusera cette fatigue incomprise ; il ira, gaiement, en des maisons, où, toujours, lui seront donnés l’aliment et l’asile, regrettant à peine, dans ces prisons, non les champs et les hommes, mais les anciens besoins de ces choses, qu’il aura perdus.

1605. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

L’imagination peut représenter l’idéal par des formes, par des sentiments, par des actions : de là naissent l’art, la religion, la morale même, car c’est un art en action que la moralité : les génies créateurs et inventeurs dans la morale sont ceux qui ont pu trouver et représenter dans leurs actions les formes les plus hautes de la bonté, du courage, de la force d’âme, de l’empire sur les passions, de la sagesse.

1606. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Depuis l’empire romain de la décadence, il n’avait été peut-être pas été donné au monde d’atteindre une telle profondeur d’inconscience dans le crime.

1607. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

Cuvier lui-même développe, dans un passage souvent cité, cette pensée que la vie est une force qui résiste aux lois qui régissent la matière brute : la mort est la défaite de ce principe de résistance, et le cadavre n’est autre chose que le corps vivant retombé sous l’empire des forces physiques. […] En effet, il résulterait logiquement de cet antagonisme, que plus les propriétés vitales ont d’empire dans un organisme, plus les propriétés physico-chimiques y devraient être atténuées, et réciproquement que les propriétés vitales devraient se montrer d’autant plus affaiblies que les propriétés physiques acquerraient plus de puissance. […] Les relations de ce que l’on appelle le physique avec le moral ne seraient plus soumises à l’empire de lois précises, mais seraient dans un état de tiraillement anarchique, ou de caprices, dans un état contraire à l’harmonie de la nature, sans vérité et sans grandeur. […] Division des êtres vivants et théories dualistes de la vie Les êtres de la nature ont d’abord été divisés en deux grands empires : l’un, formé des êtres animés, l’autre des êtres inanimés. […] Le fait est si facile à constater qu’il est très étonnant qu’il n’ait pas été vu plus tôt ; cela tient uniquement à ce que l’on était sous l’empire d’idées préconçues dont il fallait se dégager, et que d’autre part les investigateurs, ceux qui m’avaient précédé, avaient omis de suivre strictement les règles de la méthode expérimentale.

1608. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Bref, c’est le moment où l’empire se fait libéral et accorde la liberté de la presse. […] Mais tandis qu’Athalie et ses complices, un peu vieillis et fatigués, hésitent, mollissent, inclinent à des concessions, Mathan, tout chaud de son apostasie, apporte avec lui, dans toute sa pureté, l’ancien esprit de l’empire autoritaire. […] Quel empire as-tu donc sur ma volonté, et que me sert d’être forte comme un cheval ? […] C’est la première fois, je suppose, qu’un écrivain ait publié de son vivant sa propre correspondance. — C’était enfin le Journal des Goncourt, en trois volumes, très amusant, tout plein d’impressions originales et où je ne m’indigne pas outre mesure que les deux frères aient consigné, sur quelques écrivains célèbres du second empire, des remarques évidemment sincères.

1609. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Remarquez, en effet, que ceux de nos contemporains qui se sont mis, comme Francaleu, à faire des vers aux environs de la cinquantaine les font encore dans le goût de Francaleu, dans le goût pseudo-classique du xviiie  siècle et du premier empire. […] On y voit deux batailles : Marignan et Pavie, et la lutte de François Ier et de Charles-Quint, et l’avènement de Charles à l’empire, et la passion fâcheuse de Louise de Savoie pour le connétable de Bourbon, et la trahison de celui-ci, et la machination ourdie par la mère du roi contre sa maîtresse, et Bayard, et Léonard de Vinci, et la Renaissance française, et quantité d’autres choses encore… Tâchons de dégager de cet opulent fouillis l’action principale. […] Je suis charmé de pouvoir enfin les placer, et dans une occasion où vous les attendiez si peu, les strophes du bon Casimir, celles que je ne pardonnerai jamais à la Comédie française de n’avoir pas récitées, l’autre mois, devant les ingénieux marchands, compatriotes du poète : Comme un vain rêve du matin, Un parfum vague, un bruit lointain, C’est je ne sais quoi d’incertain                              Que cet empire ; Lieux qu’à peine vient éclairer Un jour qui, sans rien colorer, A chaque instant près d’expirer,                              Jamais n’expire.

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