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1415. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Un beau matin, Mme Beuvron devint mère ; les premiers soins donnés au baby ne lui laissèrent d’abord pas le temps d’examiner à fond les doctrines de son mari, jusqu’au jour où cet enfant fut mis dans une Real-schule du grand-duché de Bade. […] Ambert a vus à leurs derniers moments étaient jeunes et encore à cet âge où le corps et la raison ont toutes leurs énergies ; les fausses doctrines, ces lèpres de l’esprit, ne les avaient pas encore touchés et amoindris, et tous, il le dit et le prouve, sont morts, croyant fermement à une autre vie.

1416. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

— « Il y a là plus d’une chose qui me frappe par sa justesse, dit Catulle Mendès, et sa doctrine pourrait s’appliquer à la poésie aussi bien qu’à la sculpture. […] Aussi le véritable artiste, quelle que soit la doctrine qu’il soutienne, no court guère le risque de se momifier : son esprit est toujours en tension, il guette les impressions de toutes parts, et, s’il se cloître dans sa tour d’ivoire, il prend bien soin d’ériger un observatoire tout en haut.

1417. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Si la franchise avec laquelle nous exposons nos idées, nous attire les anathêmes de la foule scholastique qui proscrit savamment tout ce qui est nouveau pour elle ; anathêmes singulièrement redoutables, & que notre imprudence n’a point sçu prévoir, nous consentirons, puisqu’il le faut, à nous voir déclarer hérétiques & opposés à la saine doctrine.

1418. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

. — Ces travaux, abstraction faite de sa doctrine et de ses tendances, annoncent un remarquable écrivain politique et un historien qui grandira.

1419. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Si assurément la pudeur est vieille comme les sexes, et si elle fut connue et pratiquée du monde antique (rappelez-vous l’Hippolyte porte-couronne voué à Diane, comme un jeune moine à la Vierge Marie, et les couvents de filles grecques sous l’invocation de la vierge Cassandre, et la décence d’Homère et des tragiques, et la chasteté des matrones romaines, etc. ), toutefois, il est clair que le christianisme renouvela et paracheva cette délicate vertu, fit, par la doctrine du péché inhérent à la chair, une obligation étroite de ce qui était presque un luxe moral, et, par là même, transforma et enrichit l’amour. […] A supposer que le prédicateur leur enseigne l’Evangile et la doctrine chrétienne bravement et ingénument, elles ont des oreilles pour ne pas entendre.

1420. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Préface. La crise littéraire Une courte anecdote. Il était quatre heures, et les cris : « On ferme ! » avaient retenti dans toutes les travées du Salon de peinture, chassant en troupeau les nombreux visiteurs exténués par l’attention trop consciencieuse accordée au moindre tableau ; que de migraines en préparation ! Laissant passer les plus pressés, je me trouvai bientôt au dernier rang, avec deux villageois et une campagnarde, endimanchés et sanglés de vêtements bien neufs.

1421. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

C’est beaucoup moins une question de politique qu’une question de doctrine historique qui est enjeu.

1422. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

L’officier sérieux, grave, intransigeant sur l’honneur et la moralité, surtout parce qu’il ne faut pas que ces croquants de pékins, ces gueux de socialistes et ces canailles de journalistes révolutionnaires prennent prétexte des fautes des officiers pour insulter l’armée ; un peu mystique avec cela ; on sent qu’il est convaincu de la doctrine théologique qui affirme la sainteté de la guerre et le droit de la force : c’est le lieutenant de Hœven. […] Donnay très vivement antisémite ; mais je le crois très traditioniste, très « vieille-France », attaché à cet ensemble d’opinions moyennes et de doctrines morales solides sur lesquelles nous avons vécu depuis quelques siècles, et je crois que c’est pour cela et parce que les israélites donnent facilement, en paroles du moins, dans toutes les nouveautés excentriques, qu’il a à leur égard une certaine méfiance.

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