Abeille, arrivant à Paris, D’abord pour vivre vous chantâtes Quelques Messes à juste prix ; Puis au Théatre vous lassâtes Les sifflets par vous renchéris ; Quelque temps après, fatigâtes De Mars l’un des grands* favoris, Chez qui pourtant vous engraissâtes : Enfin, digne Aspirant, entrâtes Chez les quarante Beaux-Esprits, Et sur eux-mêmes l’emportâtes A forger d’ennuyeux Ecrits.
Préférable aux Provinciales de Pascal, par son objet, cet Ouvrage n’est pas moins digne d’admiration par son plan & par la maniere dont il est exécuté.
Après M. de Fontenelle, on ne croyoit pas qu’il fût possible de trouver un Continuateur digne de lui pour l’Histoire de l’Académie des Sciences ; encore moins se promettoit-on des Eloges académiques capables d’intéresser, après les siens.
Quinault en fit une courtisanne, pour la rendre digne d’épouser Lully, & la peignit si bien sous le masque, que le sévere Boileau s’y trompa, & condamna Quinault à l’Enfer, & sa Muse aux prisons de St.
Le sang l’attachoit * au Ministre **, dont la confiance & la faveur lui étoient nécessaires ; &, par un double engagement, ce digne Ministre animoit & favorisoit les productions de l’Esprit par ce goût que nous avons naturellement pour nos propres richesses.
Le style de celui-ci est aisé, nombreux, plein de goût, propre enfin à servir de modele ou de condamnation à certains Aristarques qui s’érigent en Censeurs des Productions d’autrui, sans s’apercevoir que rien n’est d’abord plus digne de censure que leurs propres Productions.
Après cette épreuve dont il sortit triomphant, il se crut vraiment digne d’être couronné au Capitole, et ne douta plus de lui-même. […] Elle se sent digne d’amour et s’affirme qu’elle est aimée. […] Quant au marquis de Montespan, il sert de plastron au duc de Lauzun et au comte de Grammont, avec une docilité plus digne de pitié que de rire. […] Lauzun et madame de Montespan, coalisés contre mademoiselle de La Vallière, inventent des pièges dignes d’un enfant. […] La scène finale du second acte recommence, mais plus verbeuse, plus théâtrale, plus digne du mélodrame.
Le roi se montra digne de la supplique ; il autorisa cette fois, par écrit, la représentation de Tartuffe. […] » Répondez donc, si vous avez quelque chose à répondre, mon digne théatin ! […] Le père Caffaro n’était pas de force à répliquer au nom de Molière, à un grand évêque tel que Bossuet, et la dispute, finit faute de combattant qui fût digne de répondre à ce rude docteur. […] Le monde qu’il parcourt n’a plus assez d’originaux, qui soient dignes de son application et de son étude. […] Cette vertu farouche avait besoin d’une leçon de modération et de réserve, Molière la lui a donnée, avec tous les ménagements et tous les respects dont un homme comme Alceste était digne.