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653. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Huyghens et sa question, croyez-le bien, pour lui faire prendre ainsi la parole sur le trochée et sur l’ïambe103. […] Zayde portait le nom de Segrais, et ce ne fut pas une pure fiction transparente ; le public crut aisément que Segrais était l’auteur. […] Je hais comme la mort que les gens de son âge puissent croire que j’ai des galanteries. […] Dans une lettre, je crois, de Mme de Scudéry à Bussy, on voit d’ailleurs que, pendant l’hiver qui précède la publication, M. de La Rochefoucauld et Mme de La Fayette s’enferment et préparent quelque chose. […] Vers la fin les relations de Mme de La Fayette avec Port-Royal furent plus directes que je ne l’avais cru d’abord.

654. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »

Van Mons, dans son Traité sur les pommes et les poires, se refuse catégoriquement à croire, par exemple, qu’un pepin Ribston et une pomme Codlin puissent procéder des semences du même arbre. […] Peu de personnes croiront aisément combien il faut de capacités naturelles et d’expérience pour devenir même un habile amateur de Pigeons. […] On a quelques raisons pour croire que l’Épagneul King-Charles a été inconsciemment et cependant assez profondément modifié depuis le temps de ce monarque. […] Je crois que les conditions de vie, par leur action sur le système reproducteur, sont des causes de variabilité de la plus haute importance. […] On croit que le Chien d’arrêt espagnol (Spanish Pointer) est la souche du Chien d’arrêt anglais actuel (English Pointer).

655. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Nous ne le croyons pas. […] Nous croyons qu’il vaut mieux qu’elle encore ! […] Et le croirait-on si on ne l’avait vu ? […] Nous ne voulons pas croire que M.  […] Nous voulons croire qu’il en sortira.

656. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

Cependant le cardinal Fleury voulut bien le croire et cessa de faire opposition au nom du roi. […] Dès qu’il est entré dans le bateau, Montesquieu croit s’apercevoir, à la manière dont ce jeune homme rame, qu’il n’exerce pas ce métier depuis longtemps. […] « Je me croirais le plus heureux des mortels, si je pouvais faire que les hommes pussent se guérir de leurs préjugés. […] On crut qu’on devait leur accorder un grand pouvoir, parce qu’ils avaient à donner des lois à des partis qui étaient presque incompatibles. […] Je croyais qu’il vivait encore, il ne vit plus.

657. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Et nous restons tels encore, bien plus que nous ne le croyons, si nous nous décidons à la révolte. […] Il est trop difficile d’y croire. […] Elles réalisent quelque harmonie parce qu’elles font croire à l’harmonie. […] Non seulement je dois croire au devoir en général, mais encore il faut que je croie à tel et tel devoir, précisément évoqués. […] Mais, je crois n’avoir fait, en somme, qu’user d’un procédé d’exposition nécessaire.

658. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Nous lui demandions s’il ne croyait pas notre pièce, telle qu’elle était, appelée à plus de représentations que la pièce qu’il avait jouée cette semaine-là, et qui était morte au bout de trois soirées : il nous laissait entendre, d’ailleurs très poliment, qu’il ne le croyait pas. […] Nous ne le croyions guère, sachant toute la répugnance des directeurs à accepter une pièce de gens accusés de littérature, de style et d’art. […] Nous ne pouvons le croire. Nous ne pouvons croire que ce qui s’appelle la jeunesse française, en 1865, ait les ciseaux de la censure dans son drapeau. […] Du vrai, du vrai dans notre pièce, du vrai, il y en a peut-être plus qu’on ne croit.

659. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

On croit avoir fait des chrétiens ; on a fait des esprits faux, des politiques manqués. […] ce beau parc mystique d’Issy, je crois que la guerre et la Commune l’ont ravagé. […] Gottofrey, jeune prêtre de vingt-six ou vingt-huit ans, n’était, je crois, qu’à demi de race française. […] J’ai toujours cru à l’esprit humain. […] Je m’y livrai avec d’autant plus de sécurité que je la croyais bonne.

660. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

Ils l’auraient poignardé, assassiné, torturé jusque dans son ciel, s’ils l’avaient pu, ces Idolâtres à la renverse, qui se croyaient des philosophes ! […] Il se porte si bien que, sans les flammes de la Commune qu’il voit toujours fumer un peu depuis qu’elles sont éteintes, il se croirait immortel. […] Moi, je le croyais bien autre chose ! […] Edmond de Goncourt, l’art, le croira-t on ? […] , qu’il n’est que la cuistrerie d’un vieux peuple fini, qui se croit savant parce qu’il n’a plus la force de rien inventer.

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