Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) Il est pour la critique de vrais triomphes ; c’est quand les poëtes qu’elle a de bonne heure compris et célébrés, pour lesquels, se jetant dans la cohue, elle n’a pas craint d’encourir d’abord risées et injures, grandissent, se surpassent eux-mêmes, et tiennent au delà des promesses magnifiques qu’elle, critique avant-courrière, osait jeter au public en leur nom.
Doué d’un génie intérieur qui rencontre difficilement son expression, il s’est de bonne heure voué à d’immenses travaux préparatoires, et, pour arriver à un but élevé, il n’a pas craint les longs et pénibles détours.
Sabbatier ne craint pas de s’exprimer : « Quant à l’ouvrage de M. de Barante, des considérations particulières avaient bien pu lui faire accorder une mention, mais ne pouvaient donner à personne l’idée de le mettre en parallèle avec un écrit de Victorin Fabre !
Je suis sûr que plus tard il lui arriva de regretter la table du bon Colletet, où, avec bien d’autres licences, il avait celle d’admirer à son aise Crétin, Coquillart, Guillaume Alexis, Martial d’Auvergne, Saint-Gelais, d’Urfé, voire même Ronsard198, sans craindre les bourrasques de Boileau.
L’on n’avait d’ailleurs à craindre aucun abus de confiance, aucun larcin : le plagiat n’était pas inventé alors.
Je craindrais de trop généraliser les caractères d’un talent que je n’ai pu juger que par échantillons ; M.
Il n’espère pas vaincre, il ne veut pas régner, il ne craint pas d’être réduit à servir : il veut rester lui-même, il veut être jusqu’au bout Caton.
Je le répète, un style commun n’a rien à craindre de ces attaques.