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1970. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Il n’eut pour ennemis, parmi ses contemporains, qu’un Suilius, homme couvert de forfaits ; qu’un Dion Cassius, le calomniateur perpétuel des grands personnages de la république ; qu’un Xiphilin, auteur bizarre, l’infidèle abréviateur de Dion ; parmi les modernes, que des têtes rétrécies par un fanatisme détracteur des vertus païennes ; pour critiques, que des ignorants qui ne l’avaient pas lu, que des envieux qui l’avaient lu avec prévention, que des épicuriens dissolus et révoltés de sa morale austère, que des littérateurs qui préféraient la pureté du style à la pureté des mœurs, une période harmonieuse à une sentence salutaire. […] … » Ce propos est celui de quelques gens du monde ; et bien interprété, il ne signifie qu’une chose : c’est qu’en général les apologies ne sont pas de leur goût ; qu’on aimerait peut-être mieux trouver le vieux stoïcien coupable qu’innocent, et qu’on a de la peine à souffrir qu’il ait vengé, sous son nom, des contemporains exposés aux mêmes calomnies, et persécutés par des détracteurs du caractère d’un Suilius..

1971. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Il est fâcheux que les témoignages contemporains concernant Esménard ne le mettent point au-dessus de ce genre de soupçon.

1972. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Daunou n’avait point reçu de la nature ce qu’il faut pour dégager l’élément poétique proprement dit, pour saisir la poésie en tant qu’elle se sépare nettement de la prose, et qu’elle en est quelquefois le contraire ; la poésie, comme il l’entendait, et comme l’entendaient presque tous ses contemporains, n’était que de la prose plus noble, plus harmonieuse, de la prose dans ses plus riches conditions.

1973. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Ainsi parle Swift, sans développement, sans coups de logique, sans effets de style, mais avec une force et un succès extraordinaires, par des sentences dont les contemporains sentaient intérieurement la justesse et qu’ils acceptaient à l’instant même, parce qu’elles ne faisaient que leur dire nettement et tout haut ce qu’ils balbutiaient obscurément et tout bas.

1974. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Allons au musée des estampes : Hogarth, le peintre national, l’ami de Fielding, le contemporain de Johnson, l’exact imitateur des mœurs, nous montrera le dehors comme il nous ont montré le dedans.

1975. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

« La mortalité de Jean, Thomas et compagnie1481 est après tout la seule preuve que nous ayons de la mortalité du prince Albert. » — « La vraie raison qui nous fait croire que le prince Albert mourra, c’est que ses ancêtres, et nos ancêtres et toutes les autres personnes qui leur étaient contemporaines, sont morts.

1976. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

… Son histoire : c’est le mensonge et la convention pompeuse et bête de la plus vieille et solennelle histoire… Sa science, ses hypothèses, un objet de risée pour les savants contemporains !

1977. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

Sainte-Beuve a professé que la preuve qu’il n’en avait pas, c’est que ses contemporains ne lui en avaient pas reconnu.

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