Considérons d’abord les œuvres littéraires dans le temps. […] Considérons maintenant les œuvres littéraires dans l’espace. […] Ne peut-on la considérer comme une cour d’appel, comme un tribunal suprême qui siège toujours, revise tous les procès, n’admet point la prescription, casse les réputations usurpées, réhabilite les méconnus, remet chacun à son rang véritable ? […] Ces mêmes jugements, dont l’autorité est fragile si l’on prétend leur conférer une infaillibilité factice, gardent une valeur très réelle si on les considère seulement comme des présomptions. […] On peut noter le nombre et la variété des sensations qu’elle éveille ; on peut en considérer la profondeur, l’intensité ; on peut en évaluer le plus ou moins d’élévation.
Considérons maintenant le trajet du rayon qui va de la plaque de verre O au miroir B et qui en revient. […] C’est ce qu’on verrait encore, sans considérer directement la composition des vitesses, de la manière suivante. […] Considérons alors dans le système S′ une horloge H₁′, placée de telle manière que la droite équation indique la direction du mouvement du système, et appelons l la longueur de cette droite. […] Considérons en effet, sur la ligne Hₒ′ H₁′ indéfiniment prolongée de ce système, un grand nombre d’horloges Hₒ′, H₁′, H₂′… etc., séparées les unes des autres par des intervalles égaux l. […] On peut considérer le mouvement de la Terre comme une translation rectiligne et uniforme pendant la durée de l’expérience.
Quant aux prétendues contradictions que semblent présenter les observations scientifiques, elles tiennent sans doute à ce que l’on considère isolément des conditions qui n’ont de valeur que par leur ensemble. […] De là vient que si l’on considère un seul de ces éléments, on vient toujours s’achopper à des exceptions inexplicables. […] Lyell, n’hésite pas cependant à écrire : « Nous ne devons pas considérer comme admis que chaque amélioration des facultés de l’âme dépende d’un perfectionnement de la structure du corps ; car pourquoi l’âme, c’est-à-dire l’ensemble des plus hautes facultés morales et intellectuelles, n’aurait-elle pas la première place nu lieu de la seconde, dans le plan d’un développement progressif1 ?
La jurisprudence humaine ne considère dans les faits que leur conformité avec la justice et la vérité ; sa bienveillance plie les lois à tout ce que demande l’intérêt égal des causes. […] Voilà pourquoi les hommes d’aujourd’hui sont portés naturellement à considérer les choses d’après les circonstances les plus particulières qui peuvent rapprocher les intérêts privés d’une justice égale ; c’est l’æquum bonum, l’intérêt égal, que cherche la troisième espèce de raison, la raison naturelle, æquitas naturalis chez les jurisconsultes. La multitude n’en peut comprendre d’autre, parce qu’elle considère les motifs de justice dans leurs applications directes aux causes selon l’espèce individuelle des faits.
On considérait le présent, on considérait la liberté au moment qu’elle aurait été liée, qu’elle serait devenue liée. […] Et on croyait considérer le présent. Et on considérait le plus récent passé. Et on croyait considérer le présent et on considérait l’enregistrement du présent. […] Et on ne considérait jamais que son ombre portée.
Un effort aussi complexe peut être considéré sous bien des faces. […] Non seulement la philosophie allemande du XIXe siècle considère l’univers comme un étagement d’organismes, mais elle le considère comme un étagement d’organismes en mouvement. […] Considérées sous cet angle, ces lettres à M. […] Le personnage qu’il considère ne lui est qu’un prétexte à démonstration. […] Taine, comme tous les philosophes qui voient dans l’Etat un organisme, doit considérer et considère l’inégalité comme une loi essentielle de la société.
Jusqu’ici, nous n’avons considéré que les choses particulières et la connaissance que nous en prenons ; il nous reste à considérer les choses générales et les idées que nous en avons. […] Mais, dans l’évanouissement et dans la diversité incessante de tous ses événements constitutifs, le groupe de ses caractères fixes prend une importance capitale, et nous le considérons à bon droit comme la portion essentielle de l’individu. […] C’est à ce point de vue seulement qu’on le considère ; partant, vingt tas de pierres le long d’une route font, en ce sens, vingt unités au même titre que vingt monades. […] Observons donc une série d’objets ou d’événements, en ayant soin de ne considérer en chacun d’eux que sa capacité d’entrer comme composant dans une collection. […] On peut considérer le mouvement non pas seulement comme ayant pour effet de décrire une ligne, mais en lui-même.
Je me considérerai donc comme parfaitement délié envers la nouvelle administration ; je ne déserterai personne, mais j’irai où il me plaira : c’est bien le moins. […] Je ne me considère réellement pas comme libre. […] Elle fait aujourd’hui partie de ses Mémoires, et je considère comme un devoir de la reproduire ici : il a été trop attaqué dans le moment même pour n’avoir pas un jour le droit de répondre et de se défendre à haute et intelligible voix, fût-ce après sa mort : « Depuis quelques jours, des démarches pressantes ont été faites auprès de M. […] Sainte-Beuve n’a pas à se prononcer, article par article, sur les doctrines professées par le Temps, et il n’a eu à les considérer que dans leur ensemble ; mais il sait que ce journal, dont il a pour amis les principaux rédacteurs, est un journal généralement estimé et très-estimé. […] Le maître de la maison ne se considérait, disait-il lui-même, que « comme le maître du cabaret », où l’on avait, il est vrai, cet avantage de plus sur les autres cabarets, que l’on pouvait être bien sûr que personne n’écoutait aux portes.