Nos bonnes gens n’ont plus le temps d’être gais, ils ont trop à faire ; il faut d’abord qu’ils mettent par terre Dieu et le roi ; tous et chacun, hommes et femmes, s’emploient en conscience à la démolition. […] Ils ont conscience à son endroit de leur bienveillance et de leur sympathie.
. — Je les partagerai avec conscience, répondit-elle ; elles réjouiront celui qui est dans le besoin.” […] Goethe, en cela, participait beaucoup du génie de Machiavel, de Bacon, de Voltaire, de M. de Talleyrand, hommes très supérieurs en intelligence, très inférieurs en conscience, mais professant tout haut ou tout bas, à l’égard des formes sociales, la politique du mépris ; politique selon nous coupable, parce qu’elle désespère, mais politique bien explicable par le spectacle des impuissances éternelles des sages à améliorer la condition des insensés.
« Croyez en particulier ce qui vous sera dit par une personne qui vous donnera une bague de rubis de ma part, car je prens sur ma conscience qu’il vous sera dit la vérité de ce que je l’ay chargée, spécialement de ce qui touche mes pauvres serviteurs et la part d’aulcun. […] Que se passa-t-il dans sa conscience ?..............
Voix vivante, animée, qui sait ce qu’elle dit et ce qu’elle chante, bien supérieure, à mon avis, à la voix stupide et sans conscience de la cloche de nos cathédrales. […] Et d’abord j’ai la conscience d’en avoir mérité beaucoup ; mais fussent-elles toutes injustes et amères, elles auraient été amplement compensées par cette foule innombrable de lettres que j’ai reçues de mes amis inconnus.
Elle s’y oblige par les plus fortes raisons ; elle y appelle son imagination au secours de sa conscience, qui va fléchir ; elle s’y engage de réputation par l’éclat de ses plaintes devant le roi. […] du sublime dans le ridicule ; cette naïveté même, une des séductions de ce beau génie, qui lui fait mettre sa Mélite sur le même rang que ses chefs-d’œuvre, et trahit ainsi, jusque dans une connaissance si précise de son art, une si singulière illusion sur ses œuvres ; tant de maladresse dans une si grande habileté ; des défauts si peu soupçonnés par lui et si mal surveillés, parmi des qualités supérieures dont il paraît avoir une conscience si claire : tous ces contrastes ont de quoi confondre d’abord, et Corneille n’est guère moins étonnant par sa hauteur que par l’impuissance de s’y soutenir.
L’intérêt qu’ils y prennent passe facilement pour une violence faite aux consciences, et l’opinion protégée, fût-elle la bonne, a le tort de l’être de par l’autorité. […] De là la vanité de gens qui se jugent moins par leur conscience que par le bruit qu’ils font, et les jalousies d’écrivains qui se disputent les bénéfices de ce bruit.
Sa conscience lui interdit de l’épouser, mais son cœur saigne, et il va en Orient, comme les amants malheureux allaient autrefois à Malte ou à Rhodes, se venger, sur le dos des Turcs, des perfidies de l’amour. […] Sa conscience qui faisait la morte se réveille ; il se rappelle des chuchotements de salon, des propos railleurs surpris au passage ; il se voit déjà abandonné, isolé, échoué sur son rocher d’argent, au milieu du monde soulevé contre lui.
Ils ne le disent pas, mais on sent qu’ils ont conscience de continuer la vraie pensée de ces deux maîtres. […] D’autre part, ils ont conscience de leur devoir et une belle attitude hautaine.