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969. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Il faut l’entendre parler de cette religion, qui « seule a connu que nos passions infinies étaient d’institution divine. […] Bernardin de Saint-Pierre, qui l’avait autrefois connue, fréquentait sa maison. […] Martin connut là tous les hommes politiques du moment, mais il ne se lia d’une éternelle amitié qu’avec le grand orateur qui avait été son protecteur et son second maître. […] C’est par Aimé Martin et par sa femme, dont j’étais devenu l’ami, que je connus et que j’aimai M. Lainé au-dessus de tous les hommes politiques que je connus dans les différentes phases de ma longue carrière publique.

970. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

Que connaissent-ils de la science ? […] Si nous connaissions notre destinée, nous connaîtrions assurément notre nature, mais si nous connaissions entièrement notre nature, au contraire, nous ne connaîtrions pas nécessairement notre destinée. […] Charles Richet n’est pas toute la « Science » à lui seul, et je connais nombre de savants qui ne font partie de la « Ligue de la paix ». […] Mais ne connaissons-nous plus nos auteurs ? […] Il convient d’ajouter que je ne connais personnellement aucun des correspondants qui me les ont adressées.

971. (1900) Molière pp. -283

Eh bien, le lendemain de la première représentation des Précieuses ridicules, Molière ne lui était pas encore exactement connu par son nom. […] Goethe a créé un mot, une expression de génie que tout le monde connaît : l’éternel féminin. […] Il y a une femme polie, sortie toute polie de la main de Molière ; je ne connais qu’une femme qui le soit à ce degré dans son théâtre, c’est Célimène. […] Il faut lire toute cette tirade, vous la connaissez. […] Vous le connaissez tous, vous avez assisté à son éclosion et à ses manifestations dans la vie de tous les jours, dans le drame ou le roman de tous les jours.

972. (1887) Essais sur l’école romantique

Là, c’était une soif ardente de connaître ; ici, c’est la béatitude après avoir connu. […] Quelquefois il prend de nouveau son vol vers l’Empyrée, brûlant encore de voir et de connaître. […] Je me croyais connu, au moins des grands hommes qui me faisaient tant de compliments ; mais il paraît que ceux dont j’ai les billets élogieux dans mon tiroir secret sont ceux qui me connaissent le moins. […] C’est, après tout, un sort préférable à celui d’être connu et de n’être pas lu. […] Ceux qui savent en parler à quinze ans sont-ils faits pour les connaître ?

973. (1929) Amiel ou la part du rêve

Inutile de dire que notre Genevois ne connaît aucun de ces vices. […] C’est le seul mariage qu’il connaîtra. […] J’ai connu Amiel et j’ai lu ses ouvrages. […] Il ne connaissait peut-être pas l’affaire Philine. […] Mais il en connaît et on en voit aussi les avantages.

974. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Il n’est connu que d’une douzaine de spécialistes. […] Connaissez-vous le Révérend Hodgson ? […] Il a connu son mal et il l’a aimé. […] Nous ne connaissons jamais ni nous ni autrui. […] Je ne connais pas un écrivain qui soit plus dévot à la religion de la beauté.

975. (1930) Le roman français pp. 1-197

Toutefois il s’y prit à temps pour mourir : il allait connaître les foudres. […] Et, pour converser avec les gens, il faut les connaître ; on prend le goût de les connaître de mieux en mieux, on exige des écrivains qu’ils aient l’art de nous les faire connaître. […] Et qu’il les connaissait bien ! […] On ne parle bien que de ce qu’on connaît. […] Il ne connaissait pas l’autre milieu, n’y a, le saint homme, jamais mis les pieds.

976. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 441-443

Mais s’il est peu connu par ses Ouvrages, il l’est beaucoup par ses actions. […] La plus connue de toutes les Pieces du Recueil de l’Abbé de Villiers, est un Poëme sur l’Art de prêcher.

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