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207. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Il ne composa qu’après coup ce quatrième livre, dans lequel il sut combiner les sentiments vrais qu’il retrouvait au dedans de lui avec quelques circonstances peut-être fictives ou du moins antérieures176. […] … Ainsi toute cette fin se gradue, se compose ; mais c’est le cri de tout à l’heure qui domine et qu’on emporte avec soi. […] On raconte qu’il avait composé un poëme sur les Amours des Reines de France, et qu’il le brûla par délicatesse à l’époque où ce poëme aurait pu, en tombant entre des mains parricides, devenir une arme d’infamie contre d’illustres victimes. […] Ce ne dut être que vers 1779-1781 que ce quatrième livre fut composé pour être définitivement clos et complété dans l’édition de 1784. […] « Citoyen Ministre, « Vous m’avez engagé à composer un Hymne pour la Fête de la Jeunesse.

208. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

La matière, c’est ce vil composé de fange durcie ou liquéfiée, terre, argile, sable, feu, fer, soufre, dont les astres sont pétris, petit nombre d’éléments abjects qui se combinent ou se combattent dans leur juxtaposition pour produire ces phénomènes de la voûte céleste. […] Jouissant, dès ma première jeunesse, des conseils et de la bienveillance d’hommes supérieurs, je m’étais pénétré de bonne heure de la persuasion intime que, sans le désir d’acquérir une instruction solide dans les parties spéciales des sciences naturelles, toute contemplation de la nature en grand, tout essai de comprendre les lois qui composent la physique du monde, ne seraient qu’une vaine et chimérique entreprise. […] « Dans l’état actuel de la science, le système solaire se compose de onze planètes principales, de dix-huit lunes ou satellites, et d’une myriade de comètes dont quelques-unes restent constamment dans les limites étroites du monde des planètes : ce sont les comètes planétaires. […] « Les onze planètes qui composent le système solaire sont accompagnées de quelques planètes inférieures ou lunes. […] Elles sont composées identiquement des mêmes huit métaux terrestres analysés par Berzélius, fer, nickel, cobalt, manganèse, chrome, cuivre, arsenic, étain, et de cinq terres qu’on retrouve dans notre terre.

209. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Charles Demailly est, je crois, parmi les romans qui comptent, le premier qui ne soit pas composé. […] Il y a les beaux romans et les méchants : il n’y a pas les romans bien composés et les romans mal composés. […] On pourrait citer dans l’histoire des littératures des chefs-d’œuvre à peu près aussi mal composés que Manette. […] Nous pouvons fort bien accorder d’ailleurs que les descriptions sont des inventaires dressés par des artistes et des poètes, comme les inventaires sont des descriptions composées par des notaires. […] Dans Madame Gervaisais, le dernier roman qu’ils aient composé ensemble, on n’hésite pas à dire : C’est trop   Et la bizarrerie du style s’est encore aggravée dans les livres que M. 

210. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48

l’on vous a dit qu’autrefois j’ai composé des vers, des livres riches et rares, qu’on ne trouve plus aux bibliothèques, N’en croyez rien. […] Ajoutons que, si M. de Heredia sait composer aussi vite que qui que ce soit un sonnet meilleur, c’est qu’il l’a appris d’abord. […] Défions-nous de prétendre saisir le charme grec… Il reste à Leconte de Lisle d’avoir composé d’admirables vers, ce qui est bien la seule œuvre qu’on puisse demander à un poète, de les avoir faits non seulement avec âme, avec intelligence, avec adresse, mais encore avec cette rare loyauté d’homme qu’on louangea justement sur sa tombe. […] Loin de songer que Boissier dût l’enterrer, parler, et gauchement parler à ses obsèques, il lui avait lui-même composé cette brève épitaphe : Ci-gît Boissier, ce vieux raseur, Plus connu comme confiseur.

211. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIX. Cause et loi essentielles des variations du gout littéraire » pp. 484-497

Imaginons-le si harmonieux qu’il y ait accord parfait entre les tendances de tous les êtres qui le composent. […] Notre substance ne se renouvelle-t-elle pas plusieurs fois au cours d’une existence moyenne, si bien que le vieillard a dans son corps bien peu. des éléments qui composaient les membres de l’enfant ? […] Non seulement le burlesque est renvoyé à la province, mais on essaie de mettre partout noblesse et solennité  ; on ne pardonne pas le sac de Scapin à l’auteur du Misanthrope ; et si Boileau s’amuse, comme Scarron, à écrire une parodie d’épopée, il compose un poème héroï-comique, où, par un procédé qui est juste l’inverse de celui de son devancier, il pare et drape d’un style pompeux une mesquine querelle de chanoines. […] Parce que les conditions intérieures et extérieures de la société ont changé ; parce que certaines découvertes et inventions ont été faites par la science et l’industrie ; parce que certains événements ont eu lieu qui ont modifié les choses et les gens ; parce que certaines œuvres ont été composées qui déterminent en partie la nature des œuvres venant après elles.

212. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXI » pp. 323-327

M. de Rémusat avait, il y a quelques années, composé sur Abélard une suite de scènes dramatiques dont il avait fait lecture dans quelques salons et qui avaient obtenu le plus vif succès. […] Ces deux cent cinquante pages qui composent la vie d’Abélard suffisent pour classer le livre de M. de Rémusat, quand même le reste serait aussi difficile à étudier qu’un traité de géométrie ou d’algèbre, et que la scolastique elle-même.

213. (1875) Premiers lundis. Tome III « De l’audience accordée à M. Victor Hugo »

Et d’ailleurs, si le poète avait rappelé au roi qu’en l’état actuel des esprits, une pièce de théâtre, composée avec conscience et venue d’un certain côté littéraire, ne devait produire, par sa chute ou son succès, qu’un résultat bien étranger assurément à toute passion politique, le roi aurait bien pu, sans doute, à demi-voix et avec un sourire, prononcer ce terrible mot de romantisme ; mais il eût été facile de démontrer à sa bienveillante attention, que ces débats sont au fond bien moins frivoles, même sous le rapport politique, qu’on ne pourrait le penser. […] Puis, quand l’ancienne littérature est partout ; qu’elle occupe les places, les Commissions, les Académies ; que le gouvernement s’en rapporte à ses décisions en toute matière littéraire où il a besoin de s’éclairer ; quand, il y a quelques mois à peine, une pétition, signée de plusieurs auteurs classiques les plus influents, et tendant à obtenir pour eux le monopole du Théâtre-Français, est venue mourir au pied du trône ; n’y aurait-il pas, de la part du gouvernement du roi, peu de convenance et d’adresse à frapper d’interdiction la première œuvre dramatique composée depuis ce temps par un des hommes de la jeune littérature, une pièce avouée d’elle, réclamée par le public, et sur laquelle on veut bien fonder quelque espoir ?

214. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Doyen » pp. 244-247

si le reste eût été composé et exécuté de la même vigueur ! […] Toute cette partie de la scène composée avec chaleur, se passe au-devant du tombeau qui forme une belle et grande masse.

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