. — prétendue découverte du cœur de saint louis. — polémique entre m. letronne et m. le prevost. […] Le ministre de l’intérieur, l’archevêque, furent informés : jusqu’à plus ample examen, on déposa le cœur dans l’armoire de fer des Archives du royaume dont M. […] On demanda de plus à celui-ci un Rapport qu’il fit en peu de pages, démontrant l’impossibilité que le susdit cœur fût celui de saint Louis. […] Letronne était battu et que c’était bien le vrai cœur de saint Louis qu’il gardait bon gré mal gré, dans l’armoire des Archives. […] Letronne a beaucoup d’ennemis comme tout critique de mérite ; chacun de ses ennemis se trouva aussitôt converti en un partisan du cœur de saint Louis.
Charles Guérin, avec le Cœur solitaire, le Semeur de Cendres et l’Homme intérieur a écrit la plus parfaite des œuvres de sensibilité qui, depuis Samain, Verlaine et Musset, ait gémi, près de nos cœurs. […] Il ne va point par la ville et la campagne, une main sur son cœur et les yeux au ciel. […] rester sacrée Et voilée de désir aux brumes de ton cœur. […] Le déroulement ensoleillé des images bibliques, la faveur jalouse qui parle au cœur des nabis d’Israël est en elle. […] — Notre cœur autrefois de même en vérité ?
Alors il s’est fait un grand désert autour de son cœur, et chacun de ses soupirs s’est perdu dans le silence. […] Celui qu’elle a condamné dans son cœur, fût-il moins coupable, ne saurait imposer silence à l’acharnement de ses soupçons. […] Mais comme sa tête a voulu avant que son cœur désirât, c’est Ellénore qu’il attaque, et qu’il préfère à toutes les autres. […] Il ne tremblera pas à la vue de ces convoitises empressées, qui, pour un cœur vraiment épris, sont un supplice de tous les instants. […] L’entraînement mutuel de ces deux cœurs, si différents et si mal connus l’un de l’autre, deviendra peu à peu irrésistible.
Laissez pleuvoir, ô cœurs solitaires et doux ! […] Je suis bizarre et peut-être inflexible ; L’amour veut trop : l’amour veut tout un cœur. […] Comme un luth enflammé son cœur vibrait à jour ! […] Dans l’absence d’un cœur toujours lent à venir, Lorsque tous la suivaient, pensive et couronnée, Ce cœur, elle eût donné ses jours pour l’obtenir. […] Connais-tu maintenant, me l’ayant emporté, Mon cœur qui bat si triste et pleure à ton côté ?
… Outrage si cruel au cœur et à la vanité des hommes, qu’ils sont allés jusqu’à des raisons scientifiques pour expliquer ce qui leur était si dur de ne pas comprendre. […] Pourquoi cette enchanteresse, qui enchanta les cœurs en masse, ne fit-elle jamais le bonheur d’un seul ? […] Il y eut un pleurard qui se noya dans les larmes, un criard qui répandit son cœur dans des cris aigus, mais plus d’homme, — le contraire d’un homme, qui peut se laisser arracher le cœur, mais jamais sa fierté ! […] le cœur assez profondément meurtri ? […] … Avec moi, loin de vouloir une explication, vous laissez peser la douleur sur mon cœur jusqu’à ce qu’elle le brise… Vous en serez fâchée plus tard.
Mais je puis bien vous dire encore, en général, qu’il n’y a ni proportion, ni convenance, entre mes forces et mes désirs, entre ma raison et mon cœur, entre mon cœur et mon état, sans qu’il y ait plus de ma faute que de celle d’un malade qui ne peut rien savourer de tout ce qu’on lui présente, et qui n’a pas en lui la force de changer la disposition de ses organes et de ses sens, ou de trouver des objets qui leur puissent convenir. […] L’ambition est dans le cœur et dans la moelle des os de tous les gens de la Cour ; mais tous n’ont pas les mêmes idées, ni les mêmes sentiments, il s’en faut de beaucoup. […] Il l’épousa, vécut avec elle dans une petite maison au Marais (une chaumière et son cœur !) […] Voilà proprement la crise de Vauvenargues, cette belle folie de jeunesse qu’il est bon d’avoir ressentie dans l’intelligence, comme dans le cœur. […] Mais je ferai remarquer que les cœurs honnêtes et les esprits droits comme l’était Vauvenargues rabattent bien vite de certaines phrases en présence des faits.
La triste connaissance du cœur humain fait, dans le monde, de l’exercice de la bonté un plaisir plus vif ; on se sent plus nécessaire, en se voyant si peu de rivaux ; et cette pensée anime à l’accomplissement d’une vertu à laquelle le malheur et le crime offrent tant de maux à réparer. […] Le bonheur qui naît des passions est une distraction trop forte, le malheur qu’elles produisent cause un désespoir trop sombre pour qu’il reste à l’homme qu’elles agitent aucune faculté libre ; les peines des autres peuvent aisément émouvoir un cœur déjà ébranlé par sa situation personnelle, mais la passion n’a de suite que dans son idée ; les jouissances, que quelques actes de bienfaisance pourraient procurer, sont à peine senties par le cœur passionné qui les accomplit. […] quand le vautour est au cœur, quand il dévore le principe de la vie, c’est là qu’il faut porter ou le calme ou la mort. […] La bonté ne demande pas, comme l’ambition, un retour à ce qu’elle donne ; mais elle offre cependant aussi une manière d’étendre son existence et d’influer sur le sort de plusieurs ; la bonté ne fait pas, comme l’amour, du besoin d’être aimé son mobile et son espoir ; mais elle permet aussi de se livrer aux douces émotions du cœur, et de vivre ailleurs que dans sa propre destinée : enfin, tout ce qu’il y a de généreux dans les passions se trouve dans l’exercice de la bonté, et cet exercice, celui de la plus parfaite raison, est encore quelquefois l’ombre des illusions de l’esprit et du cœur. […] Toute cette connaissance du cœur humain, dont est née la flatterie des courtisans envers leurs souverains, Almont l’emploie pour soulager les peines de l’infortuné ; plus on est fier, plus on respecte l’homme malheureux, plus on se plie devant lui.
À l’exception de ses théories monacales, suicide de l’homme, qui furent aussi l’exagération et le suicide de l’Inde, jamais philosophe ne serra plus tendrement le cœur humain sur son propre cœur. […] Un cœur pur pénètre le ciel et l’enfer. […] S’il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède. […] quand vous descendrez dans mon cœur, toutes mes entrailles tressailliront de joie. Vous êtes ma gloire et la joie de mon cœur.