Il faut les expliquer par l’étude des circonstances qui ont entouré leur naissance et amené leur développement. […] Il y a des aurores boréales, dans les régions polaires, des cyclones dans la mer des Indes, quand certaines circonstances coïncident. […] On y trouve des maximes pour toutes les circonstances de la vie.
Évidemment il eut été sacrilège de souffrir qu’en une circonstance tellement solennelle, un malandrin pareil souillât de sa présence révoltée le pavé de Paris. […] Mais si les circonstances sociales s’affirment telles que la guerre soit la règle des rapports entre humains ; si les uns, instruits, conscients, parlant de fraternité, tuent par instinct bestial ou par avarice et prospèrent ; si les autres tuent et meurent afin d’avérer la justice, je dis que les premiers sont des barbares hypocrites, inaptes à conformer leurs actes à un idéal meilleur et les seconds des Dévoués qu’un rêve de beauté mène pour le bien de l’espèce. — Je comprends ceux-ci ; je crache sur ceux-là. […] Mais, aujourd’hui, cette poésie de circonstance intéresse peu ceux qui, chez l’un et l’autre peuples, tiennent les conflits internationaux pour des querelles de gorilles excitées par les plus malins de chaque horde à leur profit exclusif.
IV En cette année 1789, où le jeune peintre a vingt-six ans, une circonstance particulière le fait quitter l’atelier de Katsoukawa. […] Au dénouement, sur l’ouverture d’un panier où se retrouve le chat d’or, tous les rats prennent la fuite, et le prêtre Raïgô, qui s’était engagé à tuer Yoritomo, se contente d’un assassinat allégorique, en perçant de son sabre le manteau du prince qui l’a gracié ; et dans ces circonstances l’homme du chat, réduit à ne pouvoir mettre à mort l’homme des rats, perce également de son sabre le casque de ce dernier. […] C’est dans cette disposition d’esprit qu’à quelques années de là, prit naissance la Mangwa, dans des circonstances jusqu’ici tout à fait inconnues, et que nous révèle la préface de Hanshû en tête du premier volume, et que j’ai eu l’idée de faire traduire par Hayashi : « Hokousaï, le peintre d’un talent si extraordinaire, dit Hanshû, après avoir voyagé dans l’Ouest, s’est arrêté dans notre ville (à Nagoya), et là il a fait connaissance avec notre ami Bokousén, s’est amusé à s’entretenir du dessin avec lui et, dans ces conversations, a dessiné plus de trois cents compositions.
. — Dans le même ordre d’expériences je mentionnerai encore quelques gorgées de vin d’Espagne qui me furent données généreusement par des contrebandiers en des circonstances analogues, — et même la simple trouvaille d’une source sur le flanc d’une montagne désolée. […] L’ouïe, qui a donné naissance aux arts les plus élevés (la poésie, la musique, l’éloquence), doit ses plus hautes qualités esthétiques à cette circonstance que le son, étant le meilleur moyen de communication entre les êtres vivants, a acquis ainsi une sorte de valeur sociale. […] Comme le poète, le savant a besoin sans cesse de se mettre par la pensée à la place de la nature et, pour apprendre comment elle fait, de se représenter comment elle pourrait faire si on changeait les conditions de son action ; l’art de l’un et de l’autre, c’est de placer les êtres de la nature dans des circonstances nouvelles, comme des personnages agissants, et ainsi, autant qu’il est possible, de renouveler la nature, de la créer une seconde fois.
Toutes les circonstances qui ailleurs avaient adouci la séve sauvage, manquaient ici.
Cela arriva néanmoins d’une façon que l’on peut appeler miraculeuse, tant pour les circonstances que nous avons déjà observées, que pour celles que nous allons marquer, et qui font dire qu’il y a une puissance supérieure qui se mêle souverainement dans les affaires humaines, qui se rend maîtresse des événements, et qui fait réussir les choses bien souvent contre notre attente, comme il arriva ici, où Sefie fut élu malgré le complot des personnes intéressées, et les dispositions favorables qu’ils avaient données à leur entreprise.
Avant dîner, dans la chambre d’Eugène Giraud, pendant qu’on se chausse, qu’on se lave les mains, qu’on passe l’habit de circonstance, qu’on fume une cigarette, Charles Giraud raconte qu’à Taïti, les femmes ont l’habitude de s’oindre le corps d’une certaine préparation jaune qui leur enlève l’apparence solide d’un corps humain, et donne à leur corps, à leur chair, la transparence d’une bougie transparente, en fait des statues étrangement douces à l’œil, presque diaphanes.
Magnin, qui devait faire dans la Revue des Deux Mondes un article sur la Divine Épopée, lui dit qu’il est important que l’article passe avant la représentation du drame, lui reprend des mains l’article commencé, sous prétexte que l’article sera plus rapidement fait à la Revue des Deux Mondes, et surtout mieux approprié à la circonstance.