Si nous choisissions nos sujets de critique, s’il nous était loisible de faire planer seulement notre examen sur les ouvrages considérables ayant réellement une importance, soit dans le bien, soit dans le mal, nous ne parlerions jamais d’une foule de productions sans portée et sans caractère. […] Il n’a pas cessé d’être un vrai paysan, un vrai jaugeur de bière, écrivant, sous le coup de l’inspiration la plus désintéressée, ses admirables chansons de vieux ponts, de vieux diables et de vieux mendiants, pour les jeunes filles et les meuniers de sa patrie, et non pour les cercles choisis et savants de Londres et d’Edimbourg.
Nous n’aurions qu’un chapitre à écrire sur les œuvres de M. de Vigny, et nous serions forcé de choisir un de ses ouvrages pour donner une idée des autres et de son génie, que ce sont ses Poèmes que nous choisirions.
Suivant les statuts, « l’Institut choisit ses membres parmi les hommes de diverses nations qui ont rendu des services au droit international, dans le domaine de la théorie ou de la pratique » ; on prend soin qu’aucune nationalité n’occupe une position prépondérante dans l’assemblée. […] Frédéric Passy, pour éclairer des points obscurs, pour dissiper des malentendus, pour calmer des alarmes exagérées et sans fondement, pour apaiser des irritations passagères, pour faire pénétrer enfin dans les sphères parlementaires et gouvernementales elles-mêmes un esprit de modération, de sagesse et d’équité, ces hommes choisis parmi les meilleurs, les mieux informés, les plus écoutés de leurs contrées respectives et obligés par le mandat qu’ils ont reçus, comme ils l’étaient déjà par leurs sentiments communs, de rester en relations les uns avec les autres et de se tenir au courant des faits et de l’opinion ?
Anonyme Si, dans Éros chante, la langue de M. de Brahm n’est pas toujours exempte d’imprudence et de néologismes, l’expression en est souvent un joli tour de volupté, d’une inspiration hautaine, suave, et tour à tour choisie.
Témoin encore ceux qu’on a insérés dans le Recueil de Poésies choisies, qui N’a fait de chez Sercy qu’un saut chez l’Epicier.
La chasse à l’élan Bientôt le chasseur entend venir l’élan, qui fait grand bruit ; et, quand il le juge suffisamment près, il choisit une bonne place où le frapper, et le tue. […] Sa crête touffue est généralement relevée, et son apparence propre, sinon élégante. — Le pewee a ses stations préférées et dont il s’écarte rarement : souvent il choisit le haut d’un pieu servant de clôture au bord de la route ; de là, il glisse dans toutes les directions, ensuite regagne son poste d’observation qu’il garde durant de longues heures, au soir et au matin. […] Dans nos villes, les hirondelles choisissent d’abord une cheminée spéciale pour s’y retirer. […] Lorsque les jeunes qui avaient été élevées dans les cheminées de Louisville, Jeffersonville et des maisons du voisinage, ainsi que dans les arbres choisis pour cet objet, eurent abandonné le lieu de leur naissance, je recommençai mes visites au sycomore. […] Ils partent ensemble et choisissent dans le bois un tronc d’arbre facile à creuser ; tour à tour le mari et la femme opèrent à coups de bec l’excavation qui doit contenir eux et leurs petits.
Et, certes, ce n’était pas impunémentak qu’il avait choisi cette ville enfermée en soi et pourtant non capable de vivre de soi, condamnée à des coquetteries de vieille marionnette. […] Durs, nus, révolutionnaires, ils ont fait craquer les cadres, envoyé au diable les murs, les poivrières des faux remparts ; même leur mémoire échappe à l’emprise de tel ou tel parti et il n’y a qu’un éclat de rire pour accueillir le titre choisi par un écrivain bien-pensant pour une étude sur l’auteur des Fleurs du mal qu’il baptise, sérieux comme Artaban, Notre Baudelaire ao. […] Barrès, pris comme exemple de cette résistance à l’esprit, de cette ruse, les symboles par lui choisis (Venise, Tolède, Camargueat) n’ont d’ailleurs point à répondre du malaise de son œuvre, de ses juxtapositions inconciliables. […] Plus clairement l’article des Cahiers du mois explicitait la comparaison : « Et certes ce n’était pas impunément qu’il avait choisi cette ville enfermée en soi et pourtant non capable de vivre de soi, et condamnée aux coquetteries esthétiques, au milieu d’une plaine aride, Aigues-Mortes définie par ses remparts comme Barrès de toutes les fausses pierres dont il se limite. » Op. cit. […] L’article des Cahiers du mois (n° 20-21 juin 1922) était plus explicite : « Et certes ce n’était pas impunément qu’il [Barrès] avait choisi cette ville enfermée en soi et pourtant non capable de vivre de soi, et condamnée aux coquetteries esthétiques, au milieu d’une plaine aride, Aigues-Mortes définie par ses remparts comme Barrès de toutes les fausses pierres dont il se limite. » (p. 36) aq.
Le roi les trouva tous trois à son gré, et choisit celui d’Armide. » Racine et Despréaux écrivent l’histoire du roi ; le monarque s’y intéresse ; dans les loisirs auxquels l’oblige sa convalescence après l’opération qu’il eut à subir, il s’en fait lire des passages : « Mercredi 20 mars 1686, à Versailles. — Le roi se porte toujours de mieux en mieux ; il s’est fait lire, dans ses dernières après-dînées l’histoire que font Racine et Despréaux, et en paraît fort content. — Monseigneur a couru le loup, etc. » Le 22 avril 1688, le roi témoigne sa satisfaction aux deux historiens par une gratification de 1000 pistoles à chacun. Des pièces de Racine qui sont de sa première manière, Dangeau nous apprend laquelle Louis XIV préférait : « Le soir (dimanche 5 novembre 1684, à Fontainebleau), il y eut Comédie-Française ; le roi y vint, et l’on choisit Mithridate, parce que c’est la comédie qui lui plaît le plus. » Mais quand Racine eut fait Esther, ce fut certainement la pièce de prédilection de Louis XIV, si l’on en juge par le nombre de fois qu’il y assista. […] Les comédiens du roi étaient alors sous la surveillance directe de la Cour, et, ce semble, de Mme la Dauphine elle-même : « Dimanche, 22 avril 1685, à Versailles. — Mme la Dauphine, mécontente de quelques sots procédés des comédiens, pria le roi de casser Baron et Raisin, les deux meilleurs comédiens de la troupe, l’un pour le sérieux et l’autre pour le comique. » Et, 3 novembre 1684 : « On choisit trois nouvelles comédiennes pour être mises dans la troupe du roi, et Mme la Dauphine leur fit une exhortation sur leur bonne conduite à l’avenir. » Une des affaires qu’il est le plus intéressant de suivre chez Dangeau, qui ne fait de rien des affaires, mais de simples nouvelles, c’est la révocation de l’Édit de Nantes et ses suites.