Au surplus, eut-il cent mille défauts, il a tant de beautés qu’il réussira : voilà mon mot.
Comme l’égalité sociale et politique n’a pas aboli l’inégalité de beauté, de force, de vertu, d’intelligence entre les hommes, ainsi les mots, égaux devant le besoin de l’écrivain, ont gardé leur physionomie propre, leur couleur, leur élégance, leur dignité, leur richesse.
Nous retrouvons donc ici cette loi que nous avons déjà aperçue tant de fois : dans toutes les parties de la tâche de l’écrivain, la marque éminente de la bonté et de la beauté des choses, c’est la nécessité.
N’est-il pas d’avance absous de toutes les conséquences de ses actes par la beauté de son rêve ?
Je crois très réellement voir ressusciter en Paul Fort l’âme ancienne de la France, toute pure, sans mélange aucun : généreuse, ardente, étourdie, éperdue de beaux désirs, ignorante de la conception de beauté qui nous vint plus tard d’Italie, religieuse et maligne, hardie et libre jusqu’à la témérité, avec des frousses, des peurs nerveuses du diable ou de son ombre, enfin spirituelle, facétieuse et familière.
L’hiatus peut donc être une source d’harmonie et ajouter au vers une beauté nouvelle.
Fernand Gregh : La Beauté de vivre.
où est la beauté ?