Il aimait les honneurs ; car les honneurs servaient à son but et établissaient son titre de fils de David. […] Se rappela-t-il les claires fontaines de la Galilée, où il aurait pu se rafraîchir ; la vigne et le figuier sous lesquels il avait pu s’asseoir ; les jeunes filles qui auraient peut-être consenti à l’aimer ? […] On aime mieux croire à quelque sentiment de jalousie, a quelque dissension intestine. […] C’est toujours l’unité de son Église, constituée par lui ou par son esprit, qui est l’âme des symboles et des discours que la tradition chrétienne fit remonter à ce moment sacré : « Je vous donne un commandement nouveau, disait-il : c’est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Le signe auquel on connaîtra que vous êtes mes disciples, sera que vous vous aimiez.
à un homme qui ne devait connaître aucun des malheurs de la vie, qui ne devait pas avoir d’enfants, dont les seuls enfants furent ses livres, ses livres aimés d’Apollon et qui n’en sentirent jamais les flèches ! […] Il rappelait les champs, et Janin le virgilien les aimait. Il les aimait peut-être un peu comme Delille, à travers Virgile et par la fenêtre. Il les aimait à travers Horace, qu’il a trop aimé et qui ne les aimait pas, et il se plaisait à en rapporter dans les théâtres de Paris la modeste fleur étonnée ! […] Il l’aimait, avec la sagacité paternelle que les hiboux ont pour les plus laids de leurs petits.
vous n’aimez pas cela ? […] Il aime la forme oratoire, la phrase symétrique, le style condensé. […] Comme il l’aime ! […] Tu m’aimais trop — comme je t’ai trop aimée. […] Elle l’a préservé, elle l’a soigné comme une mère, et maintenant elle l’aime : qui est-ce qui peut la blâmer de l’aimer ?
Selon l’auteur de la Double Méprise, il est très difficile d’aimer, et plus difficile encore de s’assurer qu’on aime. […] Il suffit pour aimer, de posséder une organisation harmonieuse et complète. […] Il est donc vraiment très difficile d’aimer. — Mais comment s’assurer qu’on aime ? […] Elle aime saintement, pour le bonheur d’aimer ; ce qu’elle offre et ce qu’elle demande ? […] pourquoi n’a-t-il pas aimé une femme plus jeune et plus confiante ?
« Il ne pouvait, dit-il, aimer que l’innocence ! […] Vous aimez le monde, qui s’amuse de tout et qui n’aime rien. […] Plus aimée qu’aimante, peut-on dire avec M. […] Mais il aimait trop l’Espagne ! […] Mais ce qu’on aurait aimé que M.
Il conçut que le plus grand besoin qu’apportent les spectateurs au théâtre, le plus grand plaisir qu’ils puissent y goûter, est de se trouver dans ce qu’ils voient ; que si l’homme aime à être élevé, il aime encore mieux être attendri, peut-être parce qu’il est plus sûr de sa faiblesse que de sa vertu ; que le sentiment de l’admiration s’émousse et s’affaiblit aisément ; que les larmes douces qu’elle fait répandre quelquefois sont en un moment séchées, au lieu que la pitié pénètre plus avant dans le coeur, y porte une émotion qui croît sans cesse et que l’on aime à nourrir, fait couler des larmes délicieuses que l’on ne se lasse point de répandre, et dont l’auteur tragique peut sans cesse rouvrir la source, quand une fois il l’a trouvée. […] C’est là qu’elle rencontre le talent dans tout l’éclat de sa gloire, et c’est là surtout qu’elle aime à le combattre. […] Hermione et Bérénice aiment toutes deux, toutes deux sont abandonnées. […] Beautés à jamais célèbres, dont les noms sont placés dans notre mémoire à côté des héros de ce siècle fameux, combien vous deviez aimer Racine ! […] Tel est souvent l’effet de l’un et de l’autre ; et cependant qui pourrait se résoudre à ne pas aimer le talent et la vertu !
Il aimait à la folie les lettres, les muses, comme on disait encore ; il cultivait les divers arts, particulièrement la musique, savait le grec et en traduisait ; il s’inspirait du poème du Musée pour donner en 1806 Héro et Léandre, poème en quatre chants, suivi de poésies diverses, de traductions ou imitations en vers de Virgile, d’Ovide, de Lucain, ou même du Cantique des cantiques. […] Les boutons sont charmants, mais j’aime mieux les fleurs ; Le soleil à midi plus qu’au matin rayonne. […] Parmi les stances consacrées à ce lieu commun éternel, il en est une sur Ninive qu’on lui demandait quelquefois et qu’il aimait à réciter : Plus de flottes dans Tyr ! […] On noterait encore de ces strophes qu’on aime à retenir, dans l’ode adressée par Denne-Baron Aux Mânes d’Octavie Devéria, sœur des célèbres peintres ; cette jeune femme, morte peu après le mariage, dans tout l’éclat de la beauté et entourée du charme des arts, a bien inspiré le poète ami : Des chœurs de l’Hyménée à peine tu déposesq, Ta chevelure encor sent l’haleine des roses Dont il te couronna comme un ciel du matin… Properce occupa de bonne heure M. […] On aimait cette lutte courageuse et prolongée avec les maîtres sans se demander si, lorsqu’on est réellement poète, il ne vaut pas mieux peut-être s’inspirer des anciens que les traduire.
Turquety a un public ; en Bretagne, dans le Midi, à Toulouse, beaucoup de lecteurs fervents et fidèles le désirent : pour eux, il donne à des sentiments chrétiens qu’il rajeunit, à des dogmes qu’il exprime, une mélodie qu’on aime. […] Une jeune fille qui, après avoir été virginalement aimée, se serait faite religieuse, pourrait presque lire et chanter, sous la grille, cette mystique romance inspirée par son chaste souvenir : Dans sa cellule A vous, ma Colombe voilée, A vous les roses de l’espoir, Et les brises de la vallée, Et les enchantements du soir ! […] Montesquieu a dit quelque part : « Dans ma jeunesse, j’ai aimé des femmes que je croyais qui m’aimaient » ; il n’a pas dit : que je croyais qu’elles m’aimaient.