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205. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

On ne revit jamais acte aussi grand. […] Dans les deux cas, l’acte est identique. […] Nous croyons que la conscience que nous avons d’un acte est le point de départ de l’acte suivant. […] Si, à ce moment, j’ai un autre objet à mettre dans ma poche, j’oublie la montre : un acte conscient, parce qu’il est rare, est venu s’intercaler entre les actes inconscients, parce qu’ils sont quotidiens, et la série est interrompue : ou plutôt dans la série coutumière, l’acte nouveau a pris la place de l’acte habituel, et l’acte habituel se trouve omis. […] Son acte d’intelligence le plus caractérisé est de savoir associer l’idée de certains actes avec l’idée d’homme.

206. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »

Et la messe était une belle chose ; mais surtout c’était déjà un drame : drame dans sa forme, par les chants alternés avec la récitation, par le dialogue de l’officiant et des clercs ou des fidèles : drame aussi dans son fond, par la commémoration symbolique du sacrifice, de l’acte essentiel qui fonda le dogme. […] Mais la source immédiate du drame, c’était la variation de l’office du jour, les prières ou le récit qui rappelaient l’acte divin, le saint, ou le martyr, dont l’office du jour consacrait particulièrement la mémoire ; c’était l’Evangile, les Actes des apôtres, ces délicieux poèmes de la religion naissante, que l’usage de l’Église découpait pour servir à l’éducation du peuple selon l’ordre de l’année chrétienne. […] Dans un temps où le peuple ne lisait pas, où le latin lui était devenu inintelligible, il était naturel que les clercs songeassent à dégager le sens du service divin par une figuration plus expressive, à instruire les esprits des fidèles, en saisissant leurs imaginations : ils réalisèrent par des interpolations de plus en plus considérables et dramatiques les actes dont l’office du jour était la commémoration. […] On ne saurait imaginer quels péchés ni quels pécheurs la Vierge arrache à l’enfer, au supplice, au déshonneur, sur un mot de repentir, même sur un simple acte d’hommage et de foi. […] Je veux parler de l’imagination psychologique, du don de distinguer les formes générales des caractères et des vies humaines, et de composer les actes et paroles d’un personnage en parfait accord avec ses sentiments.

207. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

, acte IV, sc.  […] , acte V, sc. […] , acte V, sc.  […] , acte IV, sc.  […] , acte I, sc. 

208. (1900) Molière pp. -283

L’Avare, Acte IV, sc.  […] Tartuffe, Acte I, sc.  […] Dom Juan, Acte V, sc.  […] Acte I, sc.  […] Acte III, sc. 

209. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

. — Selon les contemporains, la perception est l’acte commun du sujet et de l’objet : ma perception est mon œuvre, je mets dans le monde extérieur au moins autant que j’en reçois. […] Croirait-on qu’il lui reproche d’avoir regardé la perception comme un acte analysable, au lieu d’y voir un fait de conscience indécomposable ? […] Or, c’est là une question de fait : et les exemples abondent pour montrer que, dans beaucoup de cas, les circonstances étant déterminées, nos actes peuvent être prédits ; et qu’il y a des causes régulières qui nous déterminent à vouloir, comme il y a des causes physiques qui produisent les divers faits matériels. […] Un général qui commande une armée et dirige une bataille, compte sur l’obéissance de ses officiers et de ses soldats : est-il moins confiant dans le résultat de ses ordres que quand il accomplit quelque acte matériel, comme tirer une épée ou sceller une dépêche ?

210. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

On a donné aussi, ce jour-là, pour la première fois, Lohengrin, opéra en trois actes, de Wagner. […] L’histoire n’est pas terminée ; il reste encore deux actes, dans lesquels l’innocence continue à être persécutée. […] Concert Lamoureux : Prél., 1er et 3e scènes du 1er acte de la Valkyrie. […] Il s’agit de la fin du premier acte de Parsifal. […] Il existe une seconde scène de transformation au troisième acte.

211. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »

L’association des semblables et la reconnaissance des souvenirs, dit Spencer, sont « un seul et même acte ». […] Autre chose est donc la suggestion de plusieurs images semblables, qui les a fait surgir nécessairement dans notre mémoire ; autre chose est l’acte de jugement par lequel je m’aperçois de leur similitude. […] Le problème de la reconnaissance nous fait ainsi toucher aux dernières profondeurs de la conscience et aux actes les plus simples de l’esprit. […] Notre théorie nous dispense d’invoquer, avec Ravaisson et Louis Ferri, un pur esprit chargé de faire la comparaison du passé avec le présent et d’en reconnaître la similitude par un acte tout « intellectuel ». […] Tous les actes de la vie physique ou intellectuelle, disent-ils, tendent à se faire d’une façon automatique, et c’est en cela même que consiste le progrès.

212. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

Elle change de forme, les actes qui sont ainsi qualifiés ne sont pas partout les mêmes ; mais, partout et toujours, il y a eu des hommes qui se conduisaient de manière à attirer sur eux la répression pénale. […] Le crime, nous l’avons montré ailleurs, consiste dans un acte qui offense certains sentiments collectifs, doués d’une énergie et d’une netteté particulières. […] Si donc cette société se trouve armée du pouvoir de juger et de punir, elle qualifiera ces actes de criminels et les traitera comme tels. C’est pour la même raison que le parfait honnête homme juge ses moindres défaillances morales avec une sévérité que la foule réserve aux actes vraiment délictueux. […] La conscience morale de la société se retrouverait tout entière chez tous les individus et avec une vitalité suffisante pour empêcher tout acte qui l’offense, les fautes purement morales aussi bien que les crimes.

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