Son poëme Sur le Bonheur de l’Étude remporta une des couronnes décernées par l’Académie française en 1817. […] Lebrun allait être de l’Académie. […] Sous le ministère Villèle, l’Académie française avait pris, comme toutes choses, une couleur politique ; de très-légitimes choix y purent se faire sans doute sous la faveur royaliste, mais il y avait exclusion d’autres choix non moins légitimes, plus populaires, et c’était fâcheux pour l’Académie, ajoutons aussi pour la constitution sociale des lettres. […] votre Académie a fait un fort bon choix, Le public avec vous a nommé cette fois. […] Lebrun dans son discours de réception à l’Académie française, lorsqu’il y succéda en 1828 à François de Neufchâteau lui-même.
Gilles Boileau, avocat et rimeur, qui fut de l’Académie française vingt-cinq ans avant Despréaux, était de ces beaux esprits bourgeois et malins, visant au beau monde à la suite de Boisrobert, race frelone éclose de la Fronde et qui s’égayait librement pendant le ministère de Mazarin. […] L’Académie en corps a beau le censurer, Le public révolté s’obstine à l’admirer. […] Boileau, en 1683, à l’âge de quarante-sept ans, ayant produit déjà tous ses chefs-d’œuvre, n’était point encore de l’Académie ; il portait la peine de ses premières Satires. […] Dans l’intervalle, une seconde place vint à vaquer ; l’Académie y porta Despréaux, et, son nom étant présenté au roi, Louis XIV dit aussitôt « que ce choix lui était très agréable et serait généralement approuvé : Vous pouvez, ajouta-t-il, recevoir incessamment La Fontaine, il a promis d’être sage ». Mais jusque-là, et dans les six mois qui s’étaient écoulés d’une élection à l’autre, le roi (remarque d’Olivet) n’avait laissé qu’à peine entrevoir son inclination, « parce qu’il s’était fait une loi de ne prévenir jamais les suffrages de l’Académie ».
Par une insigne faveur, Sa Majesté a voulu qu’au même moment où la France entière célébrerait, d’année en année, l’époque d’un retour qui combla tous ses vœux et répara tous ses maux, l’Institut consacrât, par une séance solennelle, le souvenir de cette heureuse réorganisation, qui replaça les Académies sur leurs anciens fondements, sans rompre ni relâcher le nouveau lien qui les unissait. […] Le prince de Conti, un des hommes les plus spirituels de cette époque, lui dit : J’irai à l’Académie, et j’écrirai à votre place, tu dors, Brutus. […] L’Académie française restera-t-elle indifférente à leurs alarmes ? […] Une solennité où l’Académie française a l’honneur de présider l’Institut royal de France, a paru l’occasion la plus favorable pour déclarer les principes dont elle est unanimement pénétrée, pour essayer, en son nom, de lever les doutes, de fixer les incertitudes, de dissiper les craintes, et, s’il se peut, de prévenir les dissensions dont la littérature est menacée. […] L’honneur que j’ai de parler au nom de l’Académie française, et, j’oserai le dire, le soin de ma propre considération, éloignaient de moi tout désir de donner à ce discours un caractère d’application directe et particulière, qui pût affliger des personnes, en désignant des écrits.
Abelle,[Gaspard] Prieur de Notre-Dame de la Merci ; de l’Académie Françoise, né à Riez en Provence, en 1648, mort à Paris en 1718. […] Elle mérite d’être connue par l’originalité de ses rimes féminines, propres à donner une idée de la pesanteur de l’Auteur, & à prouver que l’Académie a été de tout temps un objet de plaisanterie.
de] Abbé, de l’Académie Françoise, né en 17.. […] Boisrobert, [François le Metel sieur de] Abbé de Châtillon-sur-Seine, de l’Académie Françoise, né à Caen, mort en 1662.
] Abbé, de l’Académie Françoise, Secrétaire-Interprete du Roi, mort en 1748. […] C’est à des Littérateurs aussi utiles, que l’Académie Françoise, principalement instituée pour la perfection de la Langue, devroit réserver les honneurs de ses fauteuils, si souvent occupés par des Ecrivains qui méconnoissent la Langue & la dégradent.
Roquelaure, [Armand de] Evêque de Senlis, premier Aumônier du Roi, Conseiller d'Etat ordinaire, de l'Académie Françoise, né à Roquelaure dans le Diocese de Rhodez, en 1720. […] Dans son Discours de réception à l'Académie Françoise, autre genre de talent.
Alembert,[Jean le Rond d’] Secrétaire perpétuel de l’Académie Françoise, Membre de celle des Sciences, de la Société Royale de Londres, de l’Académie de Berlin, de Russie, de Suede, &c. né à Paris en 1717. […] Quant à ses Eloges lus dans les Séances publiques de l’Académie Françoise, la maniere dont ils sont écrits est si mesquine, si incohérente, si remplie d’afféterie, si forcée, que les partisans les plus intrépides de M.