Qu’on veuille bien se figurer ce que pouvait être un ami de Racine ou de Fénelon, un M. de Tréville, un M. de Valincour, un de ces honnêtes gens qui ne visaient point à être auteurs, mais qui se bornaient à lire, à connaître de près les belles choses, et à s’en nourrir en exquis amateurs, en humanistes accomplis. […] Insistant sur le grand précédent des Romains, disciples et émules des Grecs, il expose le vrai procédé de l’imitation classique, de l’imitation originale qui a prévalu depuis Térence jusqu’à Racine, le procédé de l’assimilation. […] Du Bellay nous offre là en quelque sorte l’idée d’un Racine anticipé, l’idée véritablement d’un Virgile français né et nourri exprès pour rivaliser de son mieux avec cet admirable prince des poètes ; et il arrive au juste conseil, au conseil fécond et opportun, s’il avait pu se suivre et s’appliquer avec feu, avec tact et maturité : « Choisis-moi (dans notre histoire) quelqu’un de ces beaux vieux romans françois comme un Lancelot, un Tristan ou autres, et fais-en renaître au monde une admirable Iliade ou une laborieuse Énéide. » On voit (et je reviens ici au reproche de M.
Un terme grossier choquerait comme une fausse note, et il y eut des puristes pour reprocher à Racine d’avoir hasardé dans Athalie les mots bouc et pavé. […] Quand je vois encore Racine transformer un Hippolyte ou un Bajazet en petit-maître ou en amoureux élégiaque, digne de figurer dans les galeries de Versailles, je retrouve le monde là où j’aimerais mieux ne pas le rencontrer. […] Racine a besoin de faire savoir qu’Atalide est cousine de Bajazet.
Cet adorateur de Racine est un de ceux qui ont le mieux compris la puissance de M. […] Les héros de Racine passent pour ressembler aux courtisans de Louis XIV : calomnie pure ! Pour comprendre Racine, il faut commencer par oublier Versailles. […] Racine devient avec lui « le plus Français de nos poètes ». […] qu’il faut se remettre à l’école de Corneille, Molière et Racine ?
Soyez sûr qu’il sait surtout Racine. […] Reprenez Racine, Molière, La Rochefoucauld, La Bruyère, Bourdaloue, Boileau. […] Il y aura toujours dispute entre les admirateurs de Corneille et les amants de Racine. […] comme Voltaire voulait écrire au bas de chaque page de Racine : beau ! […] La cour remplit toute l’âme de Saint-Simon qui la hait, comme de Racine qui l’aime à en mourir.
Fernand Séverin font souvenir de ceux de Racine et de Shelley, de Chénier et de Keats et quelquefois de ceux de Lamartine ; mais, comme la déplorable bien que judicieuse manière de comparer une œuvre peinte à une œuvre écrite prévaut quelquefois et exprime d’une façon plus exacte les beautés qui les caractérisent, il nous semblerait donner une idée des poèmes de M.
Racine a été, selon les moments, considéré comme un poète merveilleux de grâce et de pénétration ou comme un auteur de tragédies aussi ennuyeuses que régulières.
Corneille & Racine ont puisé dans Sophocle & Euripide les alimens qui ont nourri & échauffé leur Muse ; & après s’être nourris & pénétrés de la substance des Grands Hommes qui les avoient précédés, ils sont devenus eux-mêmes propres à seconder l’essor de quiconque voudroit s’élever sur leurs traces.
On ignore néanmoins dans quel pays on eût pu couronner ce morceau, tiré d'une certaine Dissertation sur Corneille & Racine, où celui-ci est traité comme le dernier des Auteurs.