Les ravageurs de l’ile de Scio, les massacreurs du clergé grec de 1825, protestaient naguère contre l’agression étrangère qui avait confondu dans le désastre de leur flotte les habitants d’une de leurs villes maritimes ; ils invoquaient le droit et l’humanité, au milieu de l’esclavage domestique et du renfort de barbarie qu’ils tirent de leurs hordes asiatiques : chaos bizarre qui ne peut durer, et qui prépare un changement du monde ! […] Comme le souffle de la liberté commune anima tous ces âpres égoïsmes, et comme le génie naissant de la jeune Amérique accueillit rudement sur ses rivages l’attaque, injuste alors, d’étrangers envahisseurs !
Les débris du toit paternel de Saint-Lupicin vendus à l’encan, que tu n’oseras plus regarder inaperçu que de loin, pendant que la fumée de l’étranger, se levant au souffle d’hiver, te rappellera ce cher foyer où ta jeune mère réchauffait dans ses mains tes mains d’enfant glacées par la neige ! […] Et qu’on inscrive bien tard sur ta pierre, dans la chapelle de Saint-Lupicin, une épitaphe sans nom, dans une langue étrangère : Ci-gît le dilettante. […] Çà et là, quelques femmes aux yeux noirs et à la bouche gracieuse des Athéniennes, sortaient, au bruit des pas de nos chevaux, sur le seuil de leur porte, nous souriaient avec bienveillance et étonnement, et nous donnaient le gracieux salut de l’Attique : « Bienvenus, seigneurs étrangers, à Athènes ! […] Je n’en avais pas besoin : l’obligeance est le caractère de presque tous nos agents à l’étranger. […] depuis quarante-huit jours, aucun étranger n’en avait franchi le seuil ni troublé le silence.
Excusez un étranger, répondit le militaire, auquel l’aspect agréable de votre jardin a peut-être fait commettre une indiscrétion, mais qui ne veut nullement vous troubler. […] Pardonnez, compatissant étranger ! […] Compatissant étranger ! […] Étranger, dit-il, lorsque le chagrin ou le découragement s’approcheront de vous, pensez au solitaire de la cité d’Aoste ; vous ne lui aurez pas fait une visite inutile. […] Adieu, généreux étranger, soyez heureux… Adieu pour jamais !
Par conviction les uns, par « genre » les autres, par imitation le reste, un certain nombre de critiques, d’amateurs français et étrangers ont voulu voir en Wagner le révolutionnaire des théâtres de la France. […] Cela ne touche en rien au génie théâtral français qui est encore respectable même pour des français ; qu’on en juge d’après les emprunts que lui fait l’étranger, depuis ses chefs-d’œuvre jusqu’à ses moindres vaudevilles. […] À cette époque (septembre), on parla de ne donner Lohengrin qu’en matinée : pour couper court aux récriminations que pouvait soulever la représentation d’une œuvre étrangère à l’Opéra-Comique, dirent les journaux, et pour que cette représentation ne portât aucun préjudice à la production ou à la reprise d’œuvres françaises, M. […] Personne n’eût été surpris que Richard Wagner, de retour chez lui, eût manifesté son ressentiment et sa colère il a attendu que Paris souffrît de la famine et du froid pour rire de ses malheurs dans une brochure plus bête que méchante, d’une niaiserie telle que les bons esprits à l’étranger haussèrent les épaules dans un sentiment de dédain pour l’auteur. […] Les portes sont ouvertes, dans la première lettre que je reçois de l’étranger, je lis une phrase de Wagner, qu’on me cite : « Il faut brûler Paris !
. — L’Étrangère (1876). — Les Danicheff, en collaboration (1876). — La Comtesse Romani (1876). — Entr’actes (1877-1879). — Les Préfaces (1877). — Joseph Balsamo (1878). — La Question du divorce (1880). — Les Femmes qui tuent et les Femmes qui votent (1880). — La Princesse de Bagdad (1881). — Lettre à M.
Jamais Ouvrage n’a plus prêté à la satire, parce que jamais Ouvrage n’a été plus étranger au génie d’un Auteur.
Cet Ouvrage est d’une grande utilité pour les Etrangers & les Nationaux, & peut être regardé comme le principal fondement de sa réputation.
. — Avec ces trois vérités philologiques s’accordent deux principes philosophiques : le premier est tiré de la nature sociale des peuples ; ils admettent difficilement les dieux étrangers, à moins qu’ils ne soient parvenus au dernier degré de liberté religieuse, ce qui n’arrive que dans une extrême décadence.