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1293. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »

… Je sais bien que dans des temps comme il n’en est plus, aux époques de l’Histoire les plus pures et les plus harmonieuses, tous les Irrespectueux et les Vulgaires, dans l’intérêt du prosaïsme de leurs esprits et de leurs âmes, traitaient les poètes avec insolence et marquaient du mot méprisant de « folie » la magnifique exaltation des facultés qu’ils n’avaient pas. […] Et encore faut-il ajouter, pour être juste, que cette poésie physique et maladive d’une époque si désespérément décadente, cette poésie du spleen et du spasme, de la peur, de l’anxiété, de la rêverie angoissée, du frisson devant l’invisible, — cette poésie adorée dans leurs œuvres par des générations qui n’ont plus que des nerfs et qui est la poésie habituelle d’Edgar Poe et de Baudelaire, — n’en est pas moins, malgré l’effroyable perversion des têtes dont elle est sortie, le dernier cri — noble quand on le compare à tant d’autres cris !

1294. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »

Nous ne sommes plus à une de ces bienheureuses et virginales époques littéraires où l’on n’avait abusé de rien, et où une nouvelle, comme le Mouchoir bleu, par exemple (de la cotonnade en littérature), faisait la réputation d’un homme d’esprit qui n’avait pas, au fond, dans la tête, beaucoup plus d’invention qu’un marchand… de mouchoirs. Au contraire, nous sommes à une époque où l’on a abusé de tout, et où il faut, pour exciter l’intérêt de ceux qui lisent encore, des romans compliqués comme des labyrinthes et démesurés de longueur.

1295. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Biot » pp. 306-310

Lacretelle qui traitent des différentes époques de la Révolution ont l’intérêt de mémoires ; elles rendent les impressions d’un honnête homme, sympathique, mobile, toujours sincère, et dont la plume conserve la vivacité et le coulant de la parole.

1296. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163

Marie-Joseph Chénier a eu sans doute un caractère difficile, irritable ; il a cédé parfois à de mauvaises passions, il a traversé une époque orageuse et souillée en y payant trop largement son tribut.

1297. (1874) Premiers lundis. Tome I « Œuvres de Rabaut-Saint-Étienne. précédées d’une notice sur sa vie, par M. Collin de Plancy. »

Les choses y sont bien vues, pour y être vues de si près, et c’est un document utile et sûr parmi ceux de l’époque.

1298. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur. Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome II. »

Il y a dans ce rapprochement de famille de quoi faire naître plus d’une idée, et sur la différence des époques, et en particulier sur la différence des manières littéraires.

1299. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur : Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome III. »

Aussi durant la dernière époque de sa mission, M. de Ségur eut-il besoin de tout son esprit pour se maintenir au même degré de faveur qu’auparavant.

1300. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chénier, André (1762-1794) »

Elle fit connaître à Chateaubriand la Jeune Captive, un peu perdue, il faut l’avouer, dans les recueils de l’époque.

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