Faguet d’écrire rien de pareil à « Volupté » ou à « l’Âge difficile ». […] Le xviiie siècle, avant qu’il fût entré dans l’« âge métaphysique », comme eût dit Comte que M. […] Rousseau n’a pas ramené l’homme à l’âge des cavernes. […] Robin « dont la complexion était sèche, noire et languedocienne et l’âge incertain ». […] Ce qui ne l’empêcha pas, lorsqu’elle fut en âge de prendre mari, de rougir d’émotion et de pudeur à la première parole d’amour que lui adressa son fiancé.
On voudra bien se souvenir, en lisant les fragments qui vont suivre, que Musset était alors à l’âge ingrat où les idées sont aussi dégingandées que le corps. […] Musset en avait été atteint à l’âge où il est le plus important de croire à n’importe quoi. […] A sa taille svelte, à son visage imberbe et jeunet, on lui donnerait moins que son âge. […] Si j’ai quelquefois souffert de la différence de nos caractères et surtout de nos âges, j’ai eu encore plus souvent lieu de m’applaudir des autres rapports qui nous attachaient l’un à l’autre. […] Mais il avait dix-sept ans, l’âge héroïque de l’amour, et il était romantique.
Si le même conseil préside aux beaux ouvrages, La forme du talent varie avec les âges, Et c’est un nouvel art que dans le goût présent D’offrir l’éternel fond antique et renaissant.
Ce fut là tout son art, toute sa préoccupation ; elle était grande : « Ma vie s’écriait-elle, est comme celle du chrétien, un combat perpétuel. » La petite maréchale de Mirepoix lui disait : « C’est votre escalier que le roi aime, il est habitué à le monter et à le descendre ; mais s’il trouvait une autre femme à qui il parlerait de sa chasse et de ses affaires, cela lui serait égal au « bout de trois jours. » Aussi, quand l’éclat de ses charmes baissa et que l’âge commença de les glacer, quand on en fut réduit aux pauvres expédients, au chocolat à triple vanille et au régime du docteur Quesnay, quand enfin il fallut opter entre des rivales ou des suppléantes, la noble amante n’hésita pas : sa tendresse désintéressée n’en voulait qu’au cœur du roi ; en le conservant, elle lui remit tout le reste ; elle fit mieux, et, dans son abnégation platonique, elle ne dédaigna pas de condescendre aux soins les plus prévoyants et les plus intimes.
Il est là tout entier le Parny de notre âge.
Il en est quelques-uns, morts jeunes, qui n’ont pas eu le temps de mûrir, et dont tous les écrits le laissent apercevoir : mais un certain charme de fraîcheur et de naïveté y compense les défauts, qui sont imputables à l’âge plutôt qu’au talent de l’homme.
Elles rendent impossible la saine conception de l’histoire : et il est notable que dans l’âge moderne l’esprit français, substituant une conception philosophique à la conception théologique de l’univers, n’arrivera pas encore sans grande peine à l’intelligence historique, comme si sa nature répugnait secrètement à la considération du contingent, du relatif, de ce qui passe dans les choses qui passent.
Maurice Rollinat a fait avec ses poésies ce que Baudelaire, à son âge, faisait avec les siennes… Inférieur à Baudelaire pour la correction lucide et la patience de la lime qui le font irréprochable, Rollinat pourrait bien lui être supérieur, ainsi qu’à Edgard Poe, par la sincérité et la profondeur de son diabolisme.