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2610. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »

Élevée auprès de sa mère, l’illustre Marie-Thérèse, « dans la simplicité des princes d’Autriche et suivant l’habitude viennoise de vivre au sein d’une société restreinte et familière », elle dut s’effrayer à l’idée de passer tout à coup dans ce Versailles solennel dont on parlait tant.

2611. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Sur la fin de ce séjour et pendant l’exercice de cette garnison si bien établie et consolidée, Louis XIV jugea à propos de le détacher pour lui confier le commandement de la petite armée qu’il envoya en 1686 au duc de Savoie : elle devait l’aider à chasser des vallées des Alpes les religionnaires désignés sous le nom de Vaudois et qui vivaient là cantonnés depuis des siècles ; on les appelait aussi Barbets les jours de mépris et d’insulte, à cause de l’ancien nom de leurs pasteurs (barbas).

2612. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Imaginez deux oiseaux du ciel qui vivent de quelques graines et miettes de pain, et qui voient arriver, sur le pied d’ami, un bon grand vautour affamé de chair, qui se dispose à faire honneur à leur repas.

2613. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »

Alors les arts, au lieu de vivre et de cohabiter au sein de la même sphère et d’être ramenés sans cesse au centre commun de leurs rayons, se tenaient isolés chacun à son extrémité et n’agissaient qu’à la surface.

2614. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

« Item, il faut vivre », comme le répétait souvent un poëte notaire de campagne que j’ai connu.

2615. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512

À l’époque où nous vivons, la mélancolie est la véritable inspiration du talent : qui ne se sent pas atteint par ce sentiment, ne peut prétendre à une grande gloire comme écrivain ; c’est à ce prix qu’elle est achetée.

2616. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

Une bonne tante de mon père, qui vivait à la maison, et dont les cachots de la Terreur avaient blanchi la tête avant l’âge, surveillait nos jeux en travaillant de l’aiguille à côté de nous dans le jardin.

2617. (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49

Parfois une soudaine image suggère et symbolise après une strophe aux paroles immédiates : Fleuves d’amours imperturbés, Où j’ai lavé le carnage de vivre, Ciel de clarté dont la splendeur délivre, Mers de douceur aux lointains courbés Vers des pays dont le nom vague enivre.

2618. (1890) L’avenir de la science « XIII »

Les auteurs de monographies ne peuvent raisonnablement espérer de voir leurs travaux vivre dans leur propre forme ; les résultats qu’ils ont mis en circulation subiront de nombreuses transformations, une digestion, si j’ose le dire, et une assimilation intimes.

2619. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Voltaire, obligé de vivre à Londres quelques années, en rapporte, entre autre choses, l’incrédulité méthodique de Bolingbroke, la philosophie de Locke, les théories de Newton sur la gravitation, les drames de Shakespeare.

2620. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »

Il faut vivre, avancer, parvenir, la montre à la main.

2621. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

Madame Aubray lui impose de ne plus revoir son ancien amant, de ne vivre désormais que du travail.

2622. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84

Elle aspira à se faire une place et à laisser une empreinte dans son cœur, sans y parvenir ; mais que du moins son nom reste attaché à la renommée de celui qui si souvent la repoussa, et à qui elle se dévoua sans murmure ; qu’il lui soit donné (seule consolation qu’elle eût choisie) de vivre à jamais, comme une suivante, dans sa gloire !

2623. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Rentré dans ses foyers à vingt-deux ans, lors de la suppression du corps des mousquetaires (1776), il se maria et vécut de la vie de ses pères.

2624. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

Il est démontré que Le Brun vivait avec la femme de chambre de sa femme, et chez sa femme même.

2625. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Plutôt mourir que de vivre sans toi !

2626. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379

Depuis quelques années, je compte de ne pouvoir pas vivre longtemps ; au commencement de chacune, je souhaite pouvoir manger des fraises ; quand elles sont passées, j’aspire aux pêches ; et cela durera autant qu’il plaira à Dieu.

2627. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — II. (Fin.) » pp. 350-370

Parlant des deux partis qui l’avaient tour à tour et à la fois blessé, du parti aristocratique surtout qui ne lui avait point épargné les sarcasmes amers, il disait, dans la supposition qu’il eût pu en regagner les plus indulgents : « Je ne veux aujourd’hui ni d’eux ni de personne ; c’est de mes souvenirs et de mes pensées que je cherche à vivre et mourir ; et, quand je fixe mon attention sur la pureté des sentiments qui m’ont guidé, je ne trouve nulle part une association qui me convienne. » C’est en ces termes que l’honnête homme blessé s’exaltait lui-même dans le premier soulèvement de sa douleur.

2628. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Arnault, de l’Institut. » pp. 496-517

Sans amis, comme sans famille, Ici-bas vivre en étranger ; Se retirer dans sa coquille Au signal du moindre danger ; S’aimer d’une amitié sans bornes ; De soi seul emplir sa maison ; En sortir, suivant la saison, Pour faire à son prochain les cornes ; Signaler ses pas destructeurs Par les traces les plus impures ; Outrager les plus tendres fleurs Par ses baisers ou ses morsures ; Enfin, chez soi, comme en prison, Vieillir de jour en jour plus triste, C’est l’histoire de l’égoïste Et celle du Colimaçon.

2629. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

A l’exception, en effet, des noirs qui ont longuement vécu en contact avec nous et qui ont acquis à ce contact un certain scepticisme, il n’est guère de narrateur qui raconte volontiers ses légendes à la lumière du soleil.

2630. (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387

C’est la joie de recevoir, la joie de respirer, la joie de s’ouvrir, la joie de contempler, de vivre, de grandir.

2631. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

Nous avons vû divers animaux cesser de vivre ; nous nous sommes arrêtés à cette considération intéressante ; nous avons remarqué l’état uniforme d’inaction où ils se trouvent tous en tant qu’ils ne vivent plus ; nous avons considéré cet état indépendemment de toute application particuliere ; & comme s’il étoit en lui-même quelque chose de réel, nous l’avons appellé mort. […] Nous acquérons ces idées insensiblement par l’usage de la vie ; car dès notre enfance, à mesure que nous vivons, nous appercevons des plus ou des moins, des bien & des mieux, des mal & des pis : mais dans ces premiers tems nous ne sommes pas en état de réfléchir sur la maniere dont ces idées se forment par degrés dans notre esprit ; & dans la suite, comme l’on trouve ces connoissances toutes formées, quelques. […] Ainsi en commençant par l’idée générale de l’être ou de la substance, j’observe que je puis dire de chaque être particulier qu’il existe : ensuite les différentes manieres d’exister de ces êtres, leurs différentes propriétés, me donnent lieu de placer au-dessous de l’être autant de classes ou especes différentes que j’observe de propriétés communes seulement entre certains objets, & qui ne se trouvent point dans les autres : par exemple, entre les êtres j’en vois qui vivent, qui ont des sensations, &c. […] Ensuite sous animaux je fais autant de classes particulieres, que j’ai observé de différences entre les animaux ; les uns marchent, les autres volent, d’autres rampent ; les uns vivent sur la terre & mourroient dans l’eau ; les autres au contraire vivent dans l’eau & mourroient sur la terre. […] Les oiseaux vivent sans contrainte, S’aiment sans feinte.

2632. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Comment ces différences des différents peuples vivent-elles ensemble ? […] Non ; car à quelle condition une idée incomplète et exclusive peut-elle vivre en paix à côté d’une autre idée exclusive et incomplète ? […] On ne peut naître, on ne peut vivre, on ne peut mourir sans elle. […] J’en entrevois auparavant l’image dans nos anciens États généraux, mais c’en était une image imparfaite et oubliée, et il ne vivait guère que dans les vœux du dix-huitième siècle et dans les essais malheureux de la Révolution française. […] Je demande si, quand de toutes parts tout est mixte, complexe, mélangé, quand tous les contraires vivent et vivent très bien ensemble, il est possible à la philosophie d’échapper à l’

2633. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Il est aussi grand que les anciens, dans un siècle et dans un pays où les anciens n’auraient pas pu vivre. […] Non, de ces pays sans gloire s’épanchera vainement le long et mélancolique fleuve des Tristes ; ici il vivra, ici il mourra. […] Le séjour dans la ville éternelle n’a pas éteint les forces de son esprit ; ce qui, après tout, ne prouve qu’une chose, c’est que ceux-là seuls y meurent qui sont trop faibles pour y vivre, et que l’école n’humilie que ceux qui sont voués à l’humilité.

2634. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

Nombre de remarques justes sur l’humeur de la nation, et sur son étrange facilité à se plier pour un temps à cet atroce régime de terreur, révèle le publiciste moraliste, l’homme qui a vécu avec Tacite et qui en a pénétré tout le sens : Parmi les habitants de Paris, faibles, légers, indolents pour la plus grande partie, les gens riches ou aisés désiraient intérieurement, l’année passée (1792), le retour de la monarchie, pour assurer leur fortune ; mais ils craignaient la transition, et, semblables à ces malades qui ne peuvent supporter l’idée d’une opération douloureuse qui doit les sauver, ils se familiarisaient avec leurs maux… Aujourd’hui, stupides de terreur, ils attendent comme de vils animaux qu’on les conduise à la mort.

2635. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171

Il venait de publier son imitation d’Homère en vers français, c’est-à-dire un Homère abrégé, corrigé et perfectionné à la mode des Parisiens raisonneurs de l’an 1714, Homère tel qu’il aurait dû être s’il avait eu l’honneur de vivre aux dernières années du règne de Louis le Grand.

2636. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M. Laboulaye »

L’astre de Mme de Staël décida absolument du parti qu’il prit à l’époque du Consulat et dans les années suivantes : il vivait dans son cercle et se mouvait dans son tourbillon.

2637. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Tant que les hommes de talent vivent, on est singulièrement injuste envers eux, ou plutôt on est ce qu’on doit être ; chacun en parle à sa guise : on les agite, on les exalte, on les déprécie ; on les retourne en cent façons ; on leur signifie et on leur assigne des vocations restreintes ; on les diminue s’ils s’y enferment, on les rabat et on les rabroue dès qu’ils essayent de s’étendre et d’en sortir.

2638. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »

De très bonne heure le jeune Viollet a usé de son crayon pour vivre ; il faisait des décorations, des modèles pour des étoffes, pour des meubles, un peu de tout.

2639. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »

Cette scène offre le parfait exemple de ces vers à double compartiment qui sont de l’essence de la tragédie, mais qui appartiennent plus particulièrement à la forme de Corneille : « Es-tu si las de vivre ?

2640. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »

S’il avait vécu quelques années encore, il eût été très probablement amené, par les attaques et les dénonciations dont il se serait vu l’objet, à écrire son apologie, sa défense, et, comme la plupart des hommes de la Révolution qui étaient dans le même cas, à rédiger ses Mémoires.

2641. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Madame Roland, ses lettres à Buzot. Ses Mémoires. »

deux heures délicieuses, dans les chemins et sentiers le long de la Saône ; j’étais absorbé dans la contemplation des temps héroïques où Mme Roland a vécu.

2642. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »

Ses yeux, brillants de gaieté, — la gaieté de vivre, — éclairent autour de vous toutes choses, même une chambre d’exil.

2643. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »

Ainsi, écrivant à sa sœur naturelle, la princesse de Holstein, qu’il fit dans un temps venir en France et qu’il pilota au début, il disait, non sans finesse, mais en exagérant un peu, je l’espère : « Comme il est d’usage en France que les femmes marchent comme les capucins, deux à deux, je ferai venir de Paris sur votre route une femme qui s’appelle Mme de Narbonne, qui est de fort bonne compagnie, et qui, ayant vécu toujours dans le grand monde français, en connaît parfaitement les usages ; elle a le bon ton, a été très riche, a de l’esprit, avec tout cela fort peu de cervelle ; mais c’est la chose du monde la plus rare dans ce pays-ci, et dont on fait le moins de cas. » Voilà pour le compte des femmes.

2644. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

Il serait injuste d’environner d’un trop grand appareil de critique l’œuvre posthume et véritablement aimable d’un poëte mort sans rien d’amer et qui a vécu si malheureux.

2645. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386

Quand j’étais malheureux, je voulais aimer, vivre ; Maintenant je n’ai plus le temps, je fais un livre.

2646. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. CHARLES MAGNIN (Causeries et Méditations historiques et littéraires.) » pp. 387-414

Placé dès 1813 à la bibliothèque du Roi, dont il est, depuis 1832, l’un des conservateurs, il ne cessa de vivre à la source de l’érudition et de la connaissance littéraire la plus variée et la plus abondante.

2647. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Le comte de Ségur »

Traité avec le plus grand mépris dans cette Cour, et privé de l’espoir de jouer un rôle à Paris, la mort lui parut être sa seule ressource ; mais il porta sur lui une main mal assurée ; le courage manqua à ce nouveau Caton, pour achever… L’amour de la vie prévalut, un chirurgien fut appelé, et le comte prouva qu’il ne savait ni vivre ni mourir. » Quand on a eu affaire dans sa vie à des haines aussi cruelles et aussi envenimées que cette page en fait supposer, on a quelque mérite à n’avoir jamais pratiqué qu’indulgence et bienveillance, comme l’a fait M. de Ségur.

2648. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »

Il ne paraît pas soupçonner combien ce jeune Anacharsis, qu’il appelle un Scythe glacé , dut paraître agréable à son début ; et quand il fait de celui qui conçut cet ingénieux ouvrage un vieil abbé, membre de l’Académie des Inscriptions, il méconnaît l’hôte spirituel de Chanteloup, le savant supérieur qui, entre autres choses, savait vivre, savait écrire et causer.

2649. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (6e partie) » pp. 129-176

Des mots entrecoupés de ses dernières pages le révèlent : à son enfant, à son mari, vieillard accoutumé à cet appui et incapable de faire un pas de plus dans la vie sans elle ; à sa jeunesse vainement altérée d’amour, consumée dans le feu des ambitions politiques ; à ces amis dont l’image la poursuivait et lui faisait seule regretter la vie s’ils vivaient encore, aspirer à la mort s’ils l’avaient devancée dans l’éternité.

2650. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Il ne peut vivre plus longtemps dans une telle inquiétude et veut aller trouver Ricciardo pour lui rendre ce qui lui appartient.

2651. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192

Il faudrait vivre de tout point selon le vœu de l’opinion publique qui n’aura jamais été si tyrannique qu’en régime collectiviste.

2652. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312

Les personnages meurent en état de grâce ; mais ils vivent tout autrement ; et, s’ils finissent par arriver au paradis, il faut avouer que c’est par des chemins singuliers et après un véritable voyage en zigzag.

2653. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE XIV »

S’il sait les formules qui font vivre les personnages, en chair et en os, il ignore les mots enchantés qui évoquent les Esprits divins.

2654. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308

Mais, à une époque d’effort, de lutte et de calcul, il a su trouver sa veine, il a fait jaillir sa poésie, une poésie savante et vive, sensible, élevée, malicieuse, originale, et il a excellé assez pour être sûr de vivre, lors même que quelques-unes des passions qu’il a servies, et qui ne sont pas immortelles, seront expirées.

2655. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Condorcet, nouvelle édition, avec l’éloge de Condorcet, par M. Arago. (12 vol. — 1847-1849.) » pp. 336-359

Sans doute, ajoute-t-il naïvement, l’homme ne deviendra pas immortel ; mais la distance entre le moment où il commence à vivre, et l’époque commune où naturellement, sans maladie, sans accident, il éprouve la difficulté d’être, ne peut-elle s’accroître sans cesse ? 

2656. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Correspondance entre Mirabeau et le comte de La Marck (1789-1791), recueillie, mise en ordre et publiée par M. Ad. de Bacourt, ancien ambassadeur. » pp. 97-120

L’existence de ces pièces était connue depuis longtemps, et le comte de La Marck, qui vivait depuis des années à Bruxelles sous le titre de prince d’Arenberg, en avait donné une communication plus ou moins complète à quelques personnes.

2657. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143

Vers le même temps, dans le même quartier du Marais, vivait et vieillissait, de neuf ans moins âgée qu’elle, une femme véritablement merveilleuse, qui avait bien réellement en elle la grâce, l’urbanité légère, la fraîcheur et la virilité de l’esprit, le don du rajeunissement, tout ce que Mlle de Scudéry n’avait pas, — Ninon de Lenclos.

2658. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

Confiné pendant plusieurs années dans son petit évêché de Montefiascone, il vécut trop avec lui-même : les vices en nous sont des hôtes qui deviennent les maîtres du logis avec les années, si on ne les réprime à temps et si on ne les met vigoureusement à la raison.

2659. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274

Je ne vous parlerai point de l’ Arcadie de celui-ci, ni de son inscription sublime : je vivais aussi dans la délicieuse Arcadie ; mais voici ce qu’il a montré dans un autre paysage plus sublime peut-être, et moins connu ; c’est celui-ci qui sait aussi, quand il lui plaît, vous jetter du milieu d’une scène champêtre l’épouvante et l’effroi !

2660. (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général

De ne vivre jamais pour soi, Et d’être toujours tout entier Aux passions d’un maître, etc.

2661. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Trelawney, trempé et carabiné comme un tromblon d’abordage, était pour Byron une fière expression de cette force qu’il adorait, et voilà pourquoi Byron vécut avec lui comme avec le lion de Janina, si Ali pacha le lui eût donné.

2662. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139

Augustin Thierry, quoique, selon moi, la peinture en aurait pu être bien plus intense encore, si, comme un historien qui a la faculté de s’enfoncer dans les temps passés, il avait vécu davantage dans son pathétique et sombre sujet !

2663. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

Théophile Gautier, dont l’expression tue la pensée comme le vampire tue la jeune fille, — pour vivre à sa place, — ni M. 

2664. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

Nous voilà parvenus au siècle de Louis XIV, car tant que Mazarin vécut, Louis XIV ne régna point ; le prince n’exista qu’à la mort du ministre.

2665. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Beauzée Articles de l’Encyclopédie Compilation établie à partir de l’édition numérisée de l’ARTFL Beauzée, articles de l’Encyclopédie FORMATION Formation (Grammaire) FORMATION, s.f. terme de Grammaire, c’est la maniere de faire prendre à un mot toutes les formes dont il est susceptible, pour lui faire exprimer toutes les idées accessoires que l’on peut joindre à l’idée fondamentale qu’il renferme dans sa signification.

2666. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Il sait ce que c’est que de vivre. […] Il est certainement très blâmable d’avoir fait bafouer Trissotin , etc. — Douzième leçon, « Schlegel sent probablement, selon la remarque qu’en a faite un de ses amis, que Molière l’aurait tourné lui-même en ridicule, s’ils eussent vécu du même temps. » Goethe (Entretiens avec Eckermann).

2667. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

La pierre du cercueil ne sut pas t’en défendre ; Et, de ces vils serpents qui rongèrent ta cendre, Sont nés, pour dévorer les restes d’un grand nom, Pour souiller la vertu d’un éternel poison, Ces insectes impurs, ces ténébreux reptiles, Héritiers de la honte et du nom des Zoïles, Qui, pareils à ces vers par la tombe nourris, S’acharnent sur la gloire et vivent de mépris ! […] tu n’as pas longtemps à vivre !

2668. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Il est moins nécessaire qu’une fibre sympathique me relie à ce magnifique scélérat en écharpe rouge et plumet vert qu’à ce vulgaire citoyen qui pèse mon sucre, en cravate et en gilet mal assortis… Je ne voudrais pas, même si j’en avais le choix, être l’habile romancier qui pourrait créer un monde tellement supérieur à celui où nous vivons, où nous nous levons pour nous livrer à nos travaux journaliers, que vous en viendriez peut-être à regarder d’un œil indifférent, et nos routes poudreuses et les champs d’un vert ordinaire, les hommes et les femmes réellement existants… » Certes la vie est une partout et toujours ; sous tels dehors qu’il vous plaira de l’observer, vous la trouverez avec ses mêmes joies et ses mêmes peines. […] Son roman et son drame vivent du coup de théâtre, que la plupart du temps il ne prend même pas la peine de ménager, de rendre plus ou moins plausible.

2669. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

Si l’excitation intérieure continue à croître, l’état de l’âme doit s’exprimer par un phénomène qui lui soit égal en intensité ; alors la parole intérieure vive ne suffit plus ; l’âme a besoin de sensations fortes, de bruit et de mouvement ; la parole extérieure, qui ébranle fortement les nerfs du toucher comme ceux de l’ouïe, jaillit des lèvres ; aux mouvements de la phonation se joignent ceux de la physionomie, des bras, des jambes : on gesticule, on se promène sans but, uniquement pour se sentir vivre, comme si le degré maximum de la sensation était pour l’état mental le plus intense un complément esthétique à l’attrait irrésistible ; l’âme envahie par un sentiment violent ou par une conception vive de l’imagination n’a plus de conscience pour le milieu qui l’entoure ; elle l’oublie, elle l’ignore momentanément, et, avec lui, les convenances, la réserve, les habitudes sociales qu’il impose ; par les sensations qu’elle se donne, elle se crée un milieu artificiel en accord avec le phénomène dominant et exclusif qui la possède ; elle est tout à son rêve ou à sa passion, et ce qui s’est emparé d’elle tout entière est par là même maître absolu du corps comme de l’âme220. […] Vivre sous ta puissance, / C’eût été démentir mon nom et ma naissance, / Et ne point écouter le sang de mes parents, / Qui ne crie en mon cœur que la mort des tyrans. » 31.

2670. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Il faut chercher dans l’Histoire des Variations comment l’intérêt se mêle aux opinions spéculatives et la passion aux vues de l’intelligence ; comment les hommes de parti exploitent leurs doctrines ou en sont dupes ; il y faut chercher leurs contradictions, nées de l’excès du sens propre ; leurs repentirs, toujours trop tardifs ; leurs efforts impuissants pour arrêter les conséquences des principes jetés à la foule ; tout ce qu’engendre, en un mot, l’amour des nouveautés ; à quelles marques on distingue les nouveautés durables de celles que suscite, pour un moment, l’impatience de certains esprits auxquels tout ce qui dure plus d’un jour est insupportable, et qui ne savent vivre que par anticipation. […] C’est ainsi que le fameux Molinos, si longtemps vanté comme un prêtre consommé dans la direction, avait vécu vingt-deux ans dans toutes les ordures, dit Bossuet, et sans se confesser. […] Mais comme il n’y a de combat dans ce monde que pour qu’il y ait un vainqueur et un vaincu, toutes les fois que le principe du sens commun ne peut pas vivre avec le principe contraire, il faut qu’il l’emporte.

2671. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Il est vrai que le plus grand nombre est forcé de travailler par la nécessité ; mais il y a çà et là dans la société des hommes pour lesquels une occupation active est un besoin, qui sont inquiets quand ils n’ont rien à faire, malheureux si par hasard ils doivent renoncer au travail ; des hommes pour lesquels tel sujet d’investigation est si plein d’attrait qu’ils s’y adonnent des jours et des années, presque sans prendre le repos nécessaire à leur santé. » Comme pour vivre, même en sauvage, il faut faire quelquefois un travail ennuyeux, on sait que cette charge incombe aux femmes, qui, pendant que l’homme dort, peinent par crainte des coups. […] Nous l’employons en algèbre, en arithmétique et, en fait, universellement. » L’apprentissage de la numération chez les enfants, mieux encore chez les sauvages, montre bien comment le mot d’abord accolé aux objets, puis aux images, s’en détache progressivement pour vivre d’une vie indépendante. […] Inaccessibles aux sensations et même à la douleur, ils vivent temporairement dans cet état spécial qu’on a nommé la contemplation.

2672. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Cependant, si haut que je le place, je ne reconnais pas à Valéry le pouvoir de ressusciter les morts, — les morts surtout qui n’ont jamais vécu, et la poésie-raison est de ceux-là. […] Deux ermites, voisins de cellule, depuis quelque trente ans, vivent si unanimes qu’ils se demandent parfois comme il se peut faire qu’on ne soit pas toujours d’accord ici-bas. […] — pour vivant ce qui est mort, ce qui n’a jamais vécu ; adorateurs éperdus dans un temple vide.

2673. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Ce sera un petit berger comme Giotto, le fils d’un poêlier-fumiste comme Rude, ou d’un savant méthodique comme Regnault qui brusquement se sentira marqué du signe mystérieux, et comprendra qu’il ne saurait vivre désormais que pour l’art. […] Quelques-uns même ont bien l’air de vivre dans un rêve. […] Ce que vous avez devant vous, ce n’est pas seulement une toile peinte, c’est une personne qui a vécu, pensé, senti ; voilà les yeux qu’elle avait ; voilà quelle était sa physionomie ; et vous la regardez comme le peintre l’a regardée lui-même, cherchant à la pénétrer jusqu’à l’âme, à la comprendre, à saisir en elle ce je ne sais quoi d’intime et de profond, ce principe d’individualité qui fait que l’on est Soi et non un autre. […] Déjà nous avons la photographie, qui est autrement exacte que le dessin le plus scrupuleux ; que demain le problème de la photographie des couleurs soit pleinement résolu, et la peinture strictement réaliste aura vécu. […] Heureux les artistes qui vivent dans un pays où la race est belle !

2674. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Si un chimiste ou un physicien peuvent étudier les propriétés d’un seul corps, parce que ce corps s’isole parfaitement des objets qui l’environnent, le physiologiste ne peut pas séparer aussi facilement une partie d’un être vivant sans que cette partie elle-même ait perdu dès ce moment la principale de ses propriétés, qui est celle de vivre avec l’ensemble. […]   Chez les reptiles qui vivent dans l’eau, il y a, comme chez les poissons, absence de glandes conglomérées ; mais une particularité singulière, et qui, je crois, n’a pas été signalée, c’est que, dans ce cas, la membrane muqueuse de la bouche, à peu près complètement privée de ces larges cellules épithéliales caractéristiques qu’on rencontre chez l’homme et chez les animaux qui vivent dans l’air, est seulement revêtue par des cellules qui, à raison de leur diamètre, de leur contenu et de leur apparence, sont analogues aux cellules des glandes conglomérées. […] Dans tous les cas, d’après ce qui existe, on pourrait dire que tous les animaux qui vivent dans l’air, quelle que soit la classe à laquelle ils appartiennent, se distinguent par la présence des larges cellules épithéliales de la bouche, tandis que les animaux vivant dans l’eau en seraient dépourvus, et de plus les animaux qui peuvent vivre à la fois dans l’air et dans l’eau présenteraient les deux espèces de cellules. […] Les animaux qui vivent dans l’eau, et qui prennent des aliments constamment imprégnés de liquide, ont une parotide extrêmement petite, et quelquefois même n’en ont plus du tout. […] Le 8 janvier, les selles graisseuses reparurent ; le malade vécut toutefois jusqu’au 1er mars, et mourut dans un épuisement complet.

2675. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80

Villars paraît s’être acquitté fort convenablement de sa mission délicate d’ambassadeur auprès d’une cour naturellement très mécontente de Louis XIV et très alarmée de l’ambition qu’il témoignait à l’égard de la succession d’Espagne ; il sut y soutenir avec fierté et hauteur la dignité du roi son maître, amuser et contenir les ministres de Léopold, et suspendre, arrêter à temps la prise de possession provisoire, par les armées impériales, des états espagnols en Italie, tandis que le roi d’Espagne vivait encore et dans un moment où il s’y prêtait.

2676. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »

Tout va plus vite dans la société actuelle ; tout va plus loin en moins de temps : il faut, pour vivre et durer, pour se faire un nom et le garder, recommencer et récidiver sans cesse.

2677. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de la Mennais (suite et fin.)  »

Comme j’ignore combien de temps durera mon absence, j’ai pris le parti de vendre à Ange115 tout ce que je possède, afin d’emporter de quoi vivre.

2678. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

Les cinquante-cinq années qui lui restent encore à vivre lui deviendront de moins en moins pénibles.

2679. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Déjà, dans un séjour qu’il y avait fait en 1662, il avait dû purger les lieux de la présence des anciens religieux, au nombre de six, qui n’en avaient plus que le nom et qui y vivaient en toutes sortes de désordres ; menacé par eux et au risque d’être poignardé ou jeté dans les étangs, il avait tenu bon, refusant même l’assistance que lui offrait M. de Saint-Louis, un colonel de cavalerie du voisinage, digne militaire dont Saint-Simon nous a transmis les traits.

2680. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357

Après avoir réfléchi mûrement, je pris la résolution de vivre au sein de l’obscurité sans éclat, et de borner mon ambition à faire des heureux en secret, sans me faire connaître. » C’est le jeudi saint 1831, à 10 heures 7 minutes du matin, que l’alchimiste avait opéré seul la transmutation ; il a noté le jour et l’heure comme Dante et Pétrarque ont fait pour le jour et l’instant béni où ils virent leurs divinités, et la page que je viens de citer du bon alchimiste me semble presque rappeler en naïve allégresse certains passages de la Vita Nuova.

2681. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »

. — Même dans la comédie, qui, de parti pris, peint les mœurs environnantes, même chez Molière si franc et si hardi, le modelé est incomplet, la singularité individuelle est supprimée, le visage devient par instants un masque de théâtre, et le personnage, surtout lorsqu’il parle en vers, cesse quelquefois de vivre, pour n’être plus que le porte-voix d’une tirade ou d’une dissertation372.

2682. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Grand redresseur des petits abus, protecteur des petits fonctionnaires, terreur des administrations et des Compagnies, hygiéniste convaincu, épris avant tout d’utilité, capable de s’intéresser à, tout ce qui touche à notre « guenille », vivant bien sur la terre et aimant y vivre, pareil en cela à ses ancêtres du XVIIIe siècle dont il a l’ardeur d’humanité et l’activité d’esprit — moins la sensiblerie et les illusions  que de questions n’a-t-il pas remuées et que de services n’a-t-il pas rendus ou voulu rendre !

2683. (1895) La musique et les lettres pp. 1-84

La plupart séjournent, respectant la clause de ne vivre mariés à l’intérieur de monastères de science.

2684. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538

Si je fais quelque chose de bien dans tout le temps qui me reste à vivre, je suis sûr que le souvenir de M. de Malesherbes animera mon âme.

2685. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Quelque intérêt que j’eusse à les ménager, je leur fis sentir plus d’une fois que je commençais à être bien vieux pour avoir tant de Mentors, et qu’un homme de mon âge, qui a toujours vécu dans les grandes villes, pouvait supporter, sans en être étourdi, le tumulte de Pontarlier.

2686. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Après le début, le Poëte conduit la flotte portugaise à l’embouchure du Gange, décrit en passant les Indes occidentales, le Midi & l’Orient de l’Afrique, & les différens peuples qui vivent sur cette côte.

2687. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »

Il n’y a pas de conte qui manifeste la conception d’un Scharaffenland, d’un pays de Cocagne où les hommes vivraient heureux dans l’abondance et l’inaction.

2688. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220

Annonce-t-il le noble amour de l’immortalité, lorsqu’aux enfers, interrogé par Ulysse s’il est satisfait de ce séjour, il répond qu’il aimerait mieux vivre encore, et être le dernier des esclaves ?

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