Falque faisait faillite comme on déjeune, et si le nombre d’exemplaires d’Écrit sur de l’eau diminuait, ce n’était pas qu’il les vendît : mais c’est qu’il en perdait une centaine à chacun de ses déménagements. […] Une belle gravité dans l’allure générale du livre où nous retiennent nombre d’observations relatives à la vie intérieure du personnage principal. […] Des bourses importantes furent créées pour favoriser le nombre des élèves du primaire désireux de passer au secondaire. […] Voilà donc un certain nombre d’années que Romain Rolland vient sur les bords de ce lac et ce n’est pas la guerre qui l’y amena comme beaucoup veulent encore le croire.
Dans le nombre, quelques belles insouciances ou quelques gaietés résistantes : un groupe mangeant gaillardement, sur une table, fabriquée d’une planche posée sur deux tronçons de poêle, et derrière la table, un troupier, au geste vainqueur, batifolant avec une cantinière du 93e, au petit tablier de soie bleue, envolé de sa jupe de drap. […] Ils racontent que les Prussiens sont au nombre de cent mille dans le bois de Meudon, que le corps de Vinoy a été dispersé comme les grains de plomb d’un coup de fusil… On sent dans ces récits la démence de la peur, les hallucinations de la panique. […] Nous sommes, ce soir, en petit nombre chez Brébant. […] Dans les groupes commence à circuler, contredite par l’indignation de quelques-uns, par l’incrédulité du plus grand nombre, l’annonce de l’évacuation du plateau d’Avron, et commence, visible pour tout le monde, la naissance d’un découragement, que la défaite de l’armée de la Loire, de l’armée du Nord, n’avait point encore amené.
C’est une besogne d’assainissement que la vanité de la femme, son psittacisme naturel et le nombre inondant des brevets supérieurs rend de nouveau urgente. […] montrer au monde, pareils à des géants se dressant sur ses monts glaciaires dans l’horizon de ses mers aux vaisseaux rares, de ses flots tourmentés, léchant les blessures sans nombre en lesquelles ils ont déchiré et déchiqueté ses côtes, comme fait un chien des blessures ouvertes par ses dents, ces deux personnalités colossales résumant en un couple de super-hommes d’une part l’Action dans la vie cérébrale, d’autre part l’Action dans la vie physique ! […] Ces apôtres qui ont le besoin de penser avec d’autres et d’augmenter le nombre de ceux qui pensent avec eux ont grand’peur de la solitude intellectuelle : ils sont tout à fait incapables de l’œuvre d’art, expression sincère d’une âme un peu différente des autres […] *** « Parmi tant d’obscures réminiscences qui viennent solennellement, comme des vagues envahies par les ténèbres, battre avec un écho profond la terre de mes souvenirs, il en est un certain nombre qui ont résisté dans ma mémoire à d’innombrables oublis et qui se dressent aujourd’hui devant moi aussi significatives qu’en ces jours de commencement de vie, brillantes entre toutes, pareilles à ces étoiles ardentes qui font pâlir leurs compagnes et semblent plus près de nous par leur éclat. » Cette première phrase de Déçue montre les défauts et, subtilement analysée, permettrait peut-être d’indiquer aussi les mérites de cet écrivain parfois admirable, parfois prétentieux qui signe Jacques Fréhel. […] Heureux qui sait à temps recueillir les corolles afin de préparer quelque fortifiante essence, quelque baume qui endorme les douleurs quand sera venu l’âge amer. » Et ailleurs : « Il est bon d’avoir mangé de tous les fruits de la vie, doux ou amers. » Certes je pourrais relever dans son livre nombre de fautes et d’erreurs, des métaphores qui s’embrouillent, des périphrases solennellement bêtes.
D’autres fois encore, c’est un texte ancien : « Je venais de lire un assez grand nombre de mémoires et de pamphlets relatifs à la fin du seizième siècle. […] L’extension du fonctionnariat, toujours grandissant dans une nation centralisée à l’excès, a encore accru le nombre de ces existences médiocres et paisibles. […] Sauf un petit nombre d’exceptions, il est une variété d’ouvrier, je veux dire qu’il vit de sa plume. […] Ne s’agirait-il pas de tuberculose, anormale et méconnue, dans nombre de maladies dont on ne connaît pas la nature ? […] Son devoir est d’incarner en lui un certain nombre de vertus et aussi d’habitudes qui disparaîtraient de la nation s’il n’y avait plus d’armées permanentes.
Je me demande si aucune génération française eut, dès sa prime jeunesse, le spectacle d’un tel nombre de destructions si néfastes. […] La littérature est, de nos jours, employée à un grand nombre d’usages, indignes quelques-uns. […] À peine eût-on pu le croire, les poètes, — sauf un petit nombre de féaux et, parmi eux, l’un de leurs maîtres accomplis, M. […] Si Musset et nombre de ses contemporains ont eu cette foi décevante dans le hasard, c’est que l’époque le voulait. […] Ce divertissement mériterait de figurer au nombre de ceux qu’on donnait à Marie de Neubourg.
C’est que, pour distinguées qu’elles soient, elles pourraient manquer, sans qu’il y parût, à l’histoire du roman ; c’est que, tout ce qu’elle est, cette histoire le serait encore sans elles, l’est donc indépendamment d’elles ; et c’est enfin qu’elles peuvent bien faire nombre dans la bibliographie ou dans les annales du genre, mais elles ne font pas lacune dans son histoire, — quand on oublie de les y mentionner. […] Pour être le terme habituel de la tragédie, la mort, en soi, n’en est pas pour cela plus tragique ; et le nombre de cadavres qui jonchent la scène au cinquième acte n’importe que de peu de chose à la beauté d’un drame. […] Et sans doute il n’est pas inutile d’ajouter que ce témoignage étant de 1660, — c’est-à-dire de quinze ou seize ans, postérieur à Rodogune, — Corneille ici ne parle point dans la joie toute récente encore d’un glorieux enfantement, mais avec le sang-froid, le désintéressement relatif et l’autorité d’un vrai juge de lui-même… Nombre de contemporains ont partagé son avis, à la ville surtout ; et, sans nous embarrasser de tant de citations caractéristiques, c’est ce que suffisent à prouver quelques chiffres. […] Une autre fois, en 1678, — remarquons bien toutes ces dates, — le pénitencier de Notre-Dame croyait devoir aviser M. de la Reynie, le lieutenant de police, qu’il était effrayé du nombre de femmes qui s’accusaient en confession d’avoir empoisonné leurs maris ; Le danger grandissait, il y fallait pourvoir… on institua pour instruire et juger l’affaire un tribunal d’exception : la Chambre ardente ou Chambre des poisons. Par le nombre des accusés, — dont quelques-uns portaient les plus grands noms de France, un maréchal de Luxembourg, une duchesse de Bouillon ; — par la nature des crimes ; par celle surtout des révélations, grossies encore de la rumeur publique, cette mémorable affaire est l’une de celles qui jettent le jour le plus sinistre sur le plus beau temps du règne de Louis XIV, et qui salissent comme de la plus horrible tache la période la plus brillante de notre histoire.
L’édition de ces Souvenirs parut à Genève en 1831, et devint aussitôt fort rare, les amis du vieux sage s’étant partagé respectueusement le petit nombre d’exemplaires dont elle se composait.
Le classique, je le répète, a cela, au nombre de ses caractères, d’aimer sa patrie, son temps, de ne voir rien de plus désirable ni de plus beau ; il en a le légitime orgueil.
Ici on ne diffère que sur des points après tout légers et dont le nombre est assez circonscrit.
Les Discours religieux, réunis au nombre de vingt-cinq, offrent comme un cours complet des vérités évangéliques, déduites dans une méthode tout intérieure.
Si M ignet se produisait déjà si nettement dans son premier ouvrage par l’expression formelle de la pensée philosophique qu’il apportait dans l’histoire, il ne s’y donnait pas moins à connaître par le sentiment moral qui respire d’une manière bien vive et tout à fait éloquente dans les éloges donnés à saint Louis, à ce plus parfait des rois, du si petit nombre des politiques habiles qui surent unir le respect et l’amour des hommes à l’art de les conduire.
On évalue le nombre des cellules cérébrales (couche corticale), à douze cents millions, et celui des fibres qui les relient à quatre milliards.
« Car, disait Longin traduit par Boileau, lorsqu’en un grand nombre de personnes différentes de profession et d’âge, et qui n’ont aucun rapport ni d’humeurs ni d’inclinations, tout le monde vient à être frappé également de quelque endroit d’un discours, ce jugement et cette approbation uniforme de tant d’esprits, si discordants d’ailleurs, est une preuve certaine qu’il y a là du merveilleux et du grand. » Quand à la diversité des âges, des humeurs et des professions s’ajoute celle des races, des époques et des mœurs, l’uniformité d’approbation sera une marque bien plus certaine et plus indubitable encore de l’excellence des ouvrages.
Qualités et défauts, tout en eux était « sociable », fait pour l’usage et le plaisir du plus grand nombre : tout destinait leurs œuvres à réussir dans le monde autant qu’en France.
En dehors de ces sermons qui sont des actes du sacerdoce, nombre de clercs avec ou sans mission, de laïcs même frottés de science et chauds de zèle, prêchèrent, endoctrinèrent, exhortèrent, gourmandèrent le peuple en langue vulgaire, par des écrits de toute dimension et de toute forme.
Un bon nombre des idées des Dialogues se retrouvent dans la Lettre à l’Académie, qui fut composée près de trente ans plus tard.
Il avait vu les dernières années du grand roi ; sa vie accidentée le mit à même de consulter nombre de personnes qui avaient touché aux affaires, hanté la cour, ou que leurs pères avaient instruits de toute sorte de détails originaux et authentiques.
Semblable occupation suffit, comparer les aspects et leur nombre tel qu’il frôle notre négligence : y éveillant, pour décor, l’ambiguïté de quelques figures belles, aux intersections.
Le même tour d’esprit qui mettait les lumières au-dessus des grands sentiments, qui dédaignait la gloire comme trop coûteuse, qui raillait la poésie comme une ingénieuse inutilité, et la prospérité des arts comme témoignant du nombre des fainéants, dénigrait le prince par qui toutes ces choses avaient été honorées et encouragées.
Dans cette espèce d’apologétique de la Providence, où Bernardin de Saint-Pierre combat les objections des incrédules de son temps, un grand nombre de ses preuves pourraient, dans une cause moins bonne, s’appeler des sophismes.
Comment en sortiraient-ils, en effet, ces misérables qui doutent du sérieux et qui, à chaque effort qu’ils feraient pour sortir de cette paralysie intellectuelle, seraient arrêtés par l’arrière-pensée qu’eux aussi vont se mettre au nombre de ces badauds dont ils ont ri jadis ?
Si l’on voulait analyser dans les œuvres du temps la multiple influence des femmes, il faudrait noter d’abord le grand nombre de femmes écrivains qui se sont alors révélées et formées, Mlle de Scudéry, Mme de Motteville, la grande Mademoiselle, Mme Deshoulières, sans oublier les deux plus illustres, qui n’ont été connues que plus tard, mais qui ont fait en ces années-là leur apprentissage de la vie,, Mme, de Sévigné et Mme de La Fayette.
Si tu es le plus brave, si une mère divine t’a enfanté, celui-ci est le plus puissant et commande à un plus grand nombre.
Ces choses, qu’il vive cent ans ou un petit nombre d’années, il les verra toujours les mêmes, et il ne verra rien de plus beau qu’elles.
Parmi le très petit nombre des lettres authentiques qu’on a d’elle, il s’en trouve deux qui donnent là-dessus de précieux détails.
Vous en faut-il un si grand nombre pour sauver la France ?
La correspondance que Bussy entretint pendant son long exil avec un nombre assez considérable d’amis, hommes et femmes, restés pour lui attentionnés et fidèles, a du prix pour l’histoire du temps, et il ne lui manque, pour être tout à fait intéressante, que de trouver un éditeur, un Walckenaer ou un Monmerqué qui en répare le texte, y restitue, s’il est possible, bien des noms propres marqués par de simples et impatientantes étoiles, et qui donne des éclaircissements sur les personnages.
La marquise trouve moyen d’attaquer Mirabeau sur le chapitre de la Belinde, et celui-ci se défend, en homme de bonne compagnie, de l’avoir jamais aimée : Veuillez m’en croire, Madame la marquise, si vous en exceptez un petit nombre de moments qui sont bien courts quand aucun intérêt ne les précède et ne les suit, j’y ai trouvé beaucoup d’ennui ; mais je n’y restais pas autant que vous l’avez pu penser.
Il y a de jeunes fous et de vieux philosophes qui ont mis dans leur oratoire, au nombre de leurs saints, ce jeune homme atroce et théâtral, auquel on est même embarrassé, quand on embrasse sa courte et sinistre carrière, d’appliquer une seule fois le mot humain de pitié.
Le milieu social, la profession et la caste sont pour nombre d’entre eux des motifs suffisants de s’attribuer des sentiments et des opinions, jusqu’à des raisons de s’affecter et de se réjouir, des plaisirs et des peines.
si c’était un dessin de l’École italienne ou flamande, on en trouverait, de l’argent, et même, s’il le fallait, un certain nombre de mille francs.
De là l’explication de l’administration voleuse d’un très grand nombre de mandarins.
S’agit-il des importuns et des originaux qui viennent visiter sa ville nouvelle bâtie dans l’air, il ne manque pas de mettre dans le nombre un poëte, qui s’annonce par ce lieu commun lyrique137 : « Je suis le chantre aux harmonieuses paroles, le serviteur empressé des Muses, d’après Homère. » Et puis, ce qui nous rappelle encore mieux d’illustres exemples : « J’ai fait un chant sur votre ville de Néphélococcygias, beaucoup d’élégants dithyrambes et des parthénies à la manière de Simonide. » Le poëte, enfin, qui se charge de célébrer les villes nouvelles, et qui compare l’essor de la voix des Muses à la vitesse des plus rapides coursiers, demande un présent pour sa Muse, et offre des vers de Pindare en retour : cela fait, il emporte manteau et tunique venus fort à propos dans cette région froide de l’air.
Les volcans, les déluges, les grands cataclysmes n’y ont plus qu’une faible part ; c’est l’ouvrage des anonymes et des imperceptibles, le grain de sable roulé par la source durant des jours sans nombre, le rocher de corail qui devient continent par le travail des microzoaires, du petit peuple patient employé au fond de l’Océan. […] Non content de renouveler la structure politique des États, l’esprit irrésistible transforme toutes les fonctions de leur organisme ; c’est lui qui substitue l’association à l’individu dans la plupart des entreprises ; lui qui change l’assiette de la fortune publique en multipliant les institutions de crédit, les émissions de rentes, en mettant ainsi dans toutes les bourses une délégation sur le trésor commun ; lui enfin qui modifie les conditions de l’industrie et les subordonne aux exigences du plus grand nombre. — Je ne prétends pas épuiser la démonstration ; longtemps encore on pourrait poursuivre et vérifier la loi inflexible dans les entrailles de la terre, dans le corps de l’homme et dans les replis de son âme, dans le laboratoire du savant et dans le cabinet de l’administrateur ; partout elle renverse les anciens principes de connaissance et d’action, elle nous ramène à la constatation d’un même fait : la remise du monde aux infiniment petits. […] Personne ne résistait à la curiosité : ni les vieilles dévotes, qu’on voyait là en grand nombre, ni les timides jeunes filles ; le cauchemar de ces corps ensanglantés les poursuivra toute la nuit d’après, elles se réveilleront en sursaut, avec des cris de hussard ivre. « Ah ! […] ” Devant lui brillait à perte de vue la mer Noire ; dans un buisson lointain, une mouette criait ; sur la moustache blanche comme l’argent, les larmes tombaient l’une après l’autre. » La fin du poème, la mort du Roland de l’Ukraine, accablé sous le nombre, son apostrophe prophétique à la Russie, qui recueillera l’âme du peuple cosaque et vengera sa défaite, — cette fin est d’un très grand souffle. […] Sans la maladie de poitrine qui l’enleva en 1847, il eût probablement fini en Sibérie avec bon nombre de ses amis. — Herzen avait montré la hardiesse de sa pensée dans un roman philosophique, À qui la faute ?
Le plus grand nombre, c’est-à-dire les sots, tirait leurs soupirs de leurs talons, et, avec des yeux égarés et secs, louait Monseigneur, mais toujours de la même louange, c’est-à-dire de bonté, et plaignait le roi de la perte d’un si bon fils. […] Cet homme n’estime en soi que « l’argenterie de sa table, le grand nombre de laquais qui le suivent, les six bêtes qui le traînent » ; et il a raison.
Parmi un grand nombre d’infortunés que j’ai quelquefois essayé de ramener à la nature, je n’en ai pas trouvé un seul qui ne fût enivré de ses propres misères. […] Quelquefois, se mettant en fureur à la vue de ce grand nombre de misérables dont Paris est rempli: « Que n’envoie-t-on, s’écriait-elle, ces fainéants périr dans nos colonies ?
« Non, m’ont dit des gens qui avaient assisté à nombre de banquets, non, nous n’avons jamais été témoins d’une si entière adhésion du cœur des assistants. » Puis, ç’a été un toast d’Hérédia, fêtant mes noces d’or avec la littérature. […] Aussi a-t-il fait pour ce tableau, nombre de chevaux blancs dans le soleil.
Souveraine, elle se joue à des combinaisons infinies ; elle afflue par des canaux sans nombre. […] De même pour les poissons, les insectes… Et dans le petit nombre de cas où la constance d’un caractère semble absolue, il est possible que cette fixité soit plus apparente que réelle et que des découvertes ultérieures la prennent en défaut. […] Expliquera-t-on leur dissemblance par le nombre de lieues qui sépare Chinon de Noyon ? […] Soldat, il fit son devoir simplement, plus brave que le grand nombre, et je ne sais pourquoi je ne le sacrerais pas héros, ce frêle jeune homme, « haut en pousse », pour qui les sacs de pommes de terre — et l’autre sac — étaient lourds, mais à qui « le sang mua » si fort à la vue de l’Allemand. […] Joubert a écrit : « Tout homme doit être auteur, sinon de bons ouvrages, au moins de bonnes œuvres. »« Il gist en votre volonté, dit Montaigne, non au nombre des ans, que vous ayez assez vécu. » Il veut qu’on « allonge » le plus possible « les offices de la vie ».
Parce qu’elle a cru trouver dans la Profession de foi du vicaire savoyard un fondement inébranlable à ses espérances de progrès, c’est pour cela qu’au lendemain de la Terreur, Mme de Staël a écrit tout un livre, pour y prouver « que la raison et la philosophie acquéraient toujours de nouvelles forces à travers les malheurs sans nombre de l’espèce humaine ». […] Bonald et Lamennais, dans les salons aristocratiques de Paris, sont du petit nombre de ceux qui ont eu la primeur des Méditations [Cf. […] On applaudit bien aux Châtiments, parce qu’en effet, ils contiennent, mêlés à des grossièretés sans nom, quelques-uns des plus beaux vers d’Hugo ; mais on n’a garde de les imiter, pour diverses raisons, parmi lesquelles il y en a de politiques, mais de littéraires aussi, et en plus grand nombre. […] Le recueil intitulé Dix ans d’études historiques, publié en 1834, comprend, avec les Lettres sur l’histoire de France [nouvelle édition], un certain nombre d’articles de l’auteur sur différents sujets d’histoire et de littérature ou de philosophie. […] Par tous ces moyens, — il a constitué le roman comme « genre littéraire » ; — en fondant ensemble pour la première fois le roman historique [à la manière de Walter Scott, ou avant lui de Prévost] ; — le roman de mœurs [à la manière de Crébillon le fils, de Fielding et de Marivaux] ; — le roman de caractères [à la manière de Le Sage] ; — et le roman social ou philosophique [à la manière de George Sand ou de Rousseau]. — Si d’ailleurs il a pu les fondre, c’est qu’il a trouvé la formule où tendaient toutes ces variétés ; — laquelle est de réaliser une « image de la vie contemporaine » ; — où les milieux et les individus soient exprimés dans leurs réactions réciproques ; — et à ce titre on peut dire que le roman de Balzac est une création analogue à celle de la comédie de Molière. — Les derniers romans de Balzac : Modeste Mignon, 1844 ; — Les Paysans, 1845 ; — Le Cousin Pons, 1846 ; — La Cousine Bette, 1847 ; — Le Député d’Arcis [inachevé], 1847 ; — et que trois au moins d’entre eux sont au nombre des meilleurs de Balzac.
Songez que jusqu’ici on a conçu le conscient comme une chambre close, où les objets, en nombre défini, étaient comme inscrits sur un inventaire et ne soutenaient de rapports qu’entre eux, et que, pour tel incident de notre vie psychique, si on voulait l’expliquer, on ne pouvait aller chercher qu’un fait dont nous nous fussions précédemment aperçus. […] Au moment d’aborder l’étude non pas de l’œuvre de Marcel Proust en général, bien entendu, mais de cette œuvre en tant que source d’une nouvelle orientation de la psychologie, je me sens de nouveau obligé à un certain nombre de précautions oratoires qu’il faut que vous me pardonniez, parce qu’elles sont vraiment indispensables. […] Proust, comme Freud, croit à l’inconscient, et, comme Freud encore, à un inconscient déterminé, actuel, si j’ose dire, à quelque chose d’à la fois invisible et défini, à quelque chose que nous ne sentons pas, qu’il faut un certain nombre de chances pour arriver à sentir, mais qui n’en est pas moins présent, qui n’en est pas moins actif même, et qui, dans une certaine mesure (j’emploie cette formule restrictive, parce que là est tout de même le point de divergence intéressant entre nos deux auteurs), qui, dans une certaine mesure, modifie notre activité consciente. […] Pensez un peu au nombre d’idées étrangères à votre sentiment, non seulement adventices, mais dérivantes qui n’ont cessé de le traverser.
Madame Maurice Sand m’a communiqué, avec une confiance dont je lui suis profondément reconnaissant, un grand nombre de lettres inédites tirées des archives de Nohant. […] J’y rangeai lentement et avec réflexion un petit nombre de volumes ; quant à mes cadres, ils demeurèrent vides longtemps ; ce ne fut qu’au bout de six mois que je parvins à les remplir à mon goût ; j’y plaçai de vieilles gravures d’après Raphaël et Michel-Ange. » Les gravures représentaient des Madones, des sujets de sainteté, une scène de guerre. […] Je dois ajouter que Musset fut au nombre des chauds admirateurs de la Lucrèce de Ponsard. […] C’est incroyable le nombre de maisons, de paysans, de troupeaux d’oies, de chopes de bière, de garçons d’écurie, d’adjoints, de plats de viande réchauffés, de curés de village, de personnes lettrées, de hauts dignitaires, de plants de houblon, de chevaux vicieux et d’ânes éreintés qui m’ont passé devant les yeux… » « Je suis revenu avec une jeune beauté de quarante-cinq à quarante-six ans, qui se rendait, par les diligences de la rue Notre-Dame-des-Victoires, de Varsovie aux Batignolles.
L’impérieux critique de la Revue des Deux Mondes me séduit d’autant plus que je crois bien que nous ne sommes qu’un petit nombre à le voir comme il est. […] Ce salon sera pourvu d’un nombre suffisant d’appareils, pour qu’au besoin, un courriériste puisse téléphoner une nouvelle ou sa « soirée » au journal, sans perdre de temps. » Le théâtre sera construit en fer. […] « Il s’ensuit que les pièces qui plaisent au plus grand nombre, si elles ne sont pas nécessairement les pires qui se fassent, ne sauraient être non plus les meilleures. […] Vous y jouerez beaucoup plus souvent qu’à la Comédie-Française, et dans un bien plus grand nombre de rôles, et j’aurai tant de joie à vous voir grandir dans mon quartier !
De là des suites infinies en nombre et en importance. […] Au temps de Socrate, s’il était curieux, il allait entendre les disputes et les dissertations des sophistes ; il tâchait de se procurer un livre d’Anaxagore ou de Zénon d’Éléate ; quelques-uns s’intéressaient aux démonstrations géométriques ; mais en somme l’éducation était toute gymnastique et musicale, et le petit nombre d’heures qu’ils employaient, entre deux exercices du corps, à suivre une discussion philosophique, ne peut pas plus se comparer à nos quinze ou vingt ans d’études classiques et d’études spéciales que leur vingt ou trente rouleaux de papyrus manuscrit à nos bibliothèques de trois millions de volumes. […] Théétête de Platon, Voyez tout le rôle de Théètête et les rapprochements qu’il fait entre les figures et les nombres. — Voyez aussi le début des Rivaux. — A cet égard, Hérodote (liv.
Au nombre des personnages accessoires se trouvait un guide ou chasseur à cheval de la garde impériale.
Et les Mémoires d’outre-tombe, si mêlés, à travers tant de fatras, n’ont guère pour se relever, outre l’intérêt documentaire, qu’un certain nombre de tableaux où le vieux maître s’est retrouvé tout entier : la vie de Combourg, le camp de Thionville et le marché du camp, la garde de Napoléon faisant la haie à l’impotent Louis XVIII, les impressions de Rome662, etc. ; tout ce qui est sensation pittoresque n’a pas vieilli d’un jour dans toute son œuvre.
Sans parler du nombre des honnêtes gens, même au contrôle de Saint-Simon, honnêtes gens vraiment vérifiés, combien d’intelligences supérieures, d’esprits fermes ou délicats !
moi, l’humble qu’une logique éternelle asservit, ô Wagner, je souffre et me reproche, aux minutes marquées par la lassitude, de ne pas faire nombre avec ceux qui, ennuyés de tout afin de trouver le salut définitif, vont droit à l’édifice de ton Art, pour eux le terme du chemin.
Pour un petit nombre de gens d’esprit que l’art seul avait touchés, combien de suffrages peu dignes d’envie !
Des personnes qui l’ont approché dans ses dernières années (et le nombre en est petit) me le peignent immobile, renfermé, pratiquant plus que jamais cette opiniâtre passion de se taire : « Je ne vois plus, disait-il, je n’entends plus, je ne me souviens plus, je ne parle plus ; je suis devenu entièrement négatif. » Il s’arrêtait quelquefois au milieu d’une phrase commencée, et disait : « Je ne trouve plus le mot, il se cache dans quelque coin obscur. » Il revenait pourtant encore avec quelque plaisir sur ses anciens jours, et y rectifiait quelques points de récit qui appartiennent à l’histoire.
« Notre mémoire psychologique ignore le nombre des marches, notre mémoire organique le connaît à sa manière, ainsi que la division en étages, la distribution des paliers et d’autres détails : elle ne s’y trompe pas. » Pour la mémoire organique, ces séries bien définies sont « les analogues d’une phrase, d’un couplet de vers, d’un air musical pour la mémoire psychologique ».
Passionnée pour monter à cheval, pour conduire un panier, elle se trouve mal à la vue d’une goutte de sang, a la terreur enfantine du vendredi, du nombre treize, possède tout l’assemblage des superstitions et des faiblesses humaines et aimables chez une femme : faiblesses mêlées à d’originales coquetteries, celle du pied par exemple qu’elle a le plus petit du monde, et qu’elle porte toujours chaussé d’un soulier découvert à talon… Mal jugée et décriée par les femmes et les petites âmes qui ont l’horreur de la franchise d’une nature, elle est faite pour être aimée d’une amitié amoureuse par des contempteurs comme nous des âmes viles et hypocrites du monde.
Les noms populaires du singe, babouin, monin, marmot, ont fourni un grand nombre de dérivés linguistiques ou métaphoriques.
La science se compose d’un nombre défini d’idées, que l’entendement saisit tout entières : elle marque un triomphe et un repos de l’intelligence ; la poésie, au contraire, naît de révocation d’une multitude d’idées et de sentiments qui obsèdent l’esprit sans pouvoir être saisis tous à la fois : elle est une suggestion, une excitation perpétuelle.
Si ces expressions peuvent convenir dans un grand nombre de cas à la forme vive, elles ne sauraient, la plupart du temps, s’appliquer à la parole intérieure calme : celle-ci a dans la vie humaine sa raison d’être, son rôle propre, sa fonction ; sans doute elle n’est pas sans rapports de dépendance à l’égard de la parole extérieure, mais elle en dépend de si loin que ces rapports ne paraissent pas ; si l’on s’abstient de rechercher ses origines et si on la considère au moment même où elle se produit, la parole intérieure calme est bien réellement indépendante de la parole, car, dans notre intention, elle ne la prépare pas, elle ne la remplace pas, elle existe seulement pour la pensée.
Elle apprend la corruption, en vantant les formes que cette corruption a revêtues pendant quelques jours ; et comme tout le monde n’a pas le cerveau historique pour résister aux mauvaises influences des historiens de la fantaisie, elle pénètre des siennes les esprits faibles, extérieurs, ignorants, sensibles, c’est-à-dire le plus grand nombre, car tout le monde comprend un trumeau !
Ce qui importe, à moi, plus que ces détails, qui, d’ailleurs, passent trop vite sous nos yeux pour que nous puissions constater la valeur de chacun des grains de poussière qui composent cet incroyable tourbillon d’idées religieuses que l’avènement du Christianisme avait fait lever par toute la terre ; ce qui m’importe, à moi, c’est le nombre de ces idées religieuses !
Nombre bourgeois !
Ne soyez donc pas surpris, si Fromentin n’a pas eu, voilà trente ou quarante ans, le même nombre d’enthousiastes qu’il aurait aujourd’hui.
Au mois de novembre de la même année 1670, que l’on représenta le Bourgeois gentilhomme à Paris, le nombre prit le parti de cette pièce. […] et croyez-vous que l’on se mette en peine De ce nombre d’amants dont vous faites la vaine, Et qu’il ne nous soit pas fort aisé de juger À quel prix aujourd’hui l’on peut les engager ?
Quant aux coquins, que j’ai connus, et ils ne sont pas en petit nombre, je pense à eux, à tous, sans exception, avec plaisir et bienveillance. […] Ils ne se comptent pas en moins grand nombre dans Joyzelle 149, allégorie très poétique, où réapparaissent certaines inquiétudes relatives aux forces inconnues qui pèsent sur notre vie. […] Peut-être, espérait-il, en leur imposant un décor et une forme dialoguée, accorder plus de relief aux sentiments qu’il chante sans sacrifier jamais aux goûts du public… Ainsi s’explique la rareté de représentations auxquelles peut seulement s’intéresser un nombre restreint d’initiés et d’artistes. […] Pour n’avoir jamais canalisé son ardeur vers une fin unique, il exerça une influence réelle sur un grand nombre de ses compatriotes, les futurs docteurs en droit ayant partagé avec bien des débutants ès-lettres l’honneur de solliciter ses conseils.
N’est ce pas une énigme déjà que le petit nombre de romans laissé par ce maître romancier, si laborieux pourtant et qui a vécu plus de quatre-vingts ans, sans jamais être malade, que les tout derniers mois ? […] Celui-ci baise la pantoufle Que Cendrillon perdit un soir, Et celui-là conserve un souffle Dans la barbe d’un masque noir… Il y a certes, dans la langue française, nombre de vers d’une inspiration plus chaude, d’une beauté plus haute, d’un lyrisme autrement fort. […] » Tantôt c’est le trop grand nombre des remarques sur les détails du luxe, qui trahit la sensibilité plébéienne de l’écrivain et ses étonnements, tantôt c’est la confusion entre la richesse et l’aristocratie, tantôt une importance extrême accordée à l’étiquette, à la toilette, à cet extérieur de la haute vie qui passe inaperçu et comme inconscient aux regards de celui qui a grandi dans ces habitudes. […] Et vous vous êtes mis à travailler, en effet : avec quelle suite dans la volonté, le nombre des comédies que vous avez données en quinze ans l’atteste ; avec quel bonheur, il suffit de citer ces titres : Amants, l’Affranchie, les Oiseaux de passage, la Douloureuse, le Torrent, le Retour de Jérusalem, Paraître. […] M. de Lovenjoul l’a remarqué dans le livre qu’il a consacré à cette histoire23 : « Balzac tenta l’impossible pour créer la légende de ses mœurs d’anachorète. » Et ce balzacien très documenté ajoute, en parlant précisément de cette correspondance avec Mme Hanska : « Il se garde d’y faire allusion, sans une raison majeure, aux héroïnes de ses autres aventures d’amour, dont il cache avec soin l’existence et le nombre.
Un vase corrompu aigrit la plus douce liqueur. » « L’étude du cœur de l’homme est notre plus digne étude : Assis au centre obscur de cette forêt sombre Qui fuit et se partage en des routes sans nombre, Chacune autour de nous s’ouvre : et de toute part Nous y pouvons au loin plonger un long regard. » Belle image que celle du philosophe ainsi dans l’ombre, au carrefour du labyrinthe, comprenant tout, immobile !
Naples est le joyau de l’Italie, qui allèche à cette proie éblouissante toutes les convoitises ; mais Naples n’en est pas le patriotisme et la force ; d’ailleurs son peuple a immensément mûri et grandi en civisme et en nationalisme ; il n’accepterait plus les premiers venus pour arbitres de sa destinée ; peuple calomnié qui vaut mieux que sa renommée, Naples est peut-être aujourd’hui le royaume de l’Italie qui est le plus capable d’institutions modernes par ses lumières ; mais sa déshabitude des armes et son petit nombre ne lui donneraient pas la force de les défendre, encore moins de les imposer seul à toute l’Italie ; vous ne ressusciteriez qu’un fantôme ; par sa situation excentrique, comme celle du Piémont, Naples peut être un brillant rayon de l’Italie : il ne peut en être le centre.
Il y a bien des innocents et des innocentes dans le nombre ; il ne faut pas leur tendre leur morceau de pain et leur verre d’eau au bout d’une barre de fer : il est assez amer sans cela le pain des prisons ; viens, mon garçon, que je te montre ton ouvrage de tous les jours, et que je t’apprenne ton métier.
J’ai vu régner Dorat et Parny préféré à Tibulle, et puis je les ai vu reléguer sans souvenir au nombre des poëtes à fantaisies, jouets d’un peuple sans mémoire ; j’ai vu couronner Chateaubriand vêtu de la pourpre de son style : j’ai vu mourir Béranger dans sa gloire aux sons de ses grelots bachiques et politiques ; j’ai vu, et pour peu que je vive, j’en verrai bien d’autres encore : ne nous faisons pas nos dieux éternels, car ce sont les dieux du temps qui souvent n’a pas de lendemain ; jouissons de tout ce qui nous charme dans les différents chefs-d’œuvre dont nos contemporains nous charment ; mais ne répondons ni d’eux ni de nous devant la postérité.
Balzac avait établi en 1845 un plan qui comprenait un assez grand nombre d’oeuvres qu’il n’a pas eu le temps d’écrire.
Mais quand madame de Staël écrivait cette page, les maladies d’imagination dont elle voit la peinture dans Werther n’étaient encore qu’au début de leur invasion, pour ainsi dire : un grand nombre d’ouvrages remarquables qui ont la même origine et le même effet que Werther, et une foule bien plus grande de détestables productions puisées à la même source, n’existaient pas.
Il s’en aperçoit bien un peu ; comme il a été à l’école, qu’il a beaucoup lu et qu’il a la mémoire des mots, il fait des descriptions qui, quelquefois, peuvent tromper le grand nombre.
On était persuadé que, pour opérer des guérisons de cette sorte, il fallait un nombre énorme de quartiers de noblesse, et que lui seul les avait.
Au contraire, son vers « qui se nombre et son chant qui s’éploie », toujours émus et presque toujours sûrs, réussissent souvent à …… grandir jusqu’à la prophétie Le rêve tout-puissant de son vœu de beauté.
Assez adroit ouvrier de mots et de nombres, Charles-Brun n’aurait pas grand-chose à apprendre pour devenir un poète.
Toutes sortes d’industries logées dans des maisons en construction, et là, nombre de petits restaurateurs, gargotiers, frituriers.
C’est le titre d’un livre encore assez récent où le professeur Hæckel, ayant réduit le nombre des « Énigmes de l’univers » à sept, puis à trois, et finalement à deux, ne les a peut-être pas résolues, mais n’en a pas moins affirmé la possibilité de les résoudre, et son droit de parler comme s’il les avait résolues.
Quelque grand nombre d’amis que vous ayez, nul ne vous laissera vivre avec autant de liberté que je fais.
Par exemple, nous constatons l’existence d’un certain nombre d’actes qui présentent tous ce caractère extérieur que, une fois accomplis, ils déterminent de la part de la société cette réaction particulière qu’on nomme la peine.
Plus généralement, ce qui est donné comme mouvement dans un espace d’un nombre quelconque de dimensions peut être représenté comme forme dans un espace ayant une dimension de plus.
Traçons en effet un de ses rayons, et considérons les points où ce rayon coupe les circonférences intérieures, en nombre infini, qui sont concentriques à celle du disque.
Une peinture des mœurs à un moment donné n’est jamais que la peinture des mœurs d’un petit nombre. […] En d’autres termes, plus s’étend le domaine des sentiments qu’on est capable de comprendre, et plus se réduit le nombre de ceux qu’on est capable d’éprouver. […] Il y a tant de chances pour qu’il soit tout proche de la mort qu’on peut dire qu’il vit dans son ombre, qu’il y est entré déjà et qu’il est, avant son jour suprême, retranché du nombre des vivants. […] Je prévois qu’un nombre considérable de nos contemporains voudront l’entendre et y viendront admirer, comme dans un miroir, la bonté de leur propre cœur.
Il a dressé un répertoire complet des pièces jouées au Théâtre-Français depuis 1680 jusqu’en 1900, siècle par siècle, décennat par décennat, année par année, avec le nombre de fois que chacune a été donnée chaque siècle, chaque décennat et chaque année. […] Dans son théâtre très bien placé pour cela, avec… avec elle d’abord, qui vaut une armée, avec un très petit nombre d’acteurs et actrices expérimentés, avec de jeunes échappés du Conservatoire qui ne manquent jamais pour les rôles secondaires, elle pourrait nous donner trois ou quatre fois par an, entre les grands succès de pièces modernes que je lui souhaite, trois ou quatre séries de représentations de pièces classiques les plus accommodées au goût populaire. […] Joannidès, il faut remonter à la période 1860-1870 pour retrouver un petit nombre de représentations de cette tragédie. […] Je crois que bon nombre de personnages d’Augier sont des hommes de Balzac transformés par l’observation personnelle, réduits à des proportions plus voisines de la réalité courante et adaptés aux mesures et aux nécessités de la scène ; et je crois que les femmes de Dumas fils procèdent de la même origine, et qu’enfin la manière générale de voir la société est, chez nos deux dramatistes, assez personnelle sans doute, mais n’est pas sans avoir reçu de Balzac une certaine impulsion première et un premier tour. […] Jean-Jacques Olivier, jeune dévot de Théramène, et il l’est de Thalie encore, a consacré un certain nombre de veilles à vivre dans l’intimité de Voltaire et de ses interprètes du Tripot comique.