Un mot d’Addison va la justifier et vous la faire entendre : « L’affaire du genre humain dans cette vie, dit-il, est bien plutôt d’agir que de savoir923. » Or, une pareille philosophie est aussi utile dans l’action que plate dans la science. […] Consentez à comprendre ce genre d’esprit, il finira par vous plaire.
Enfin, la troisième et, il faut le dire à son honneur, la plus déterminante raison de sa conversion, ce fut la « charité du genre humain », ce fut l’amour du peuple, l’amour des humbles, des souffrants, des ignorants, des opprimés. […] C’était le caprice d’un esprit curieusement « traditionnaliste » que de ressusciter ainsi la vieille satire en vers, après que le lyrisme romantique avait ruiné les « petits genres » et que le journalisme les avait rendus inutiles.
Un salon garni de meubles en damas rouge, aux bois dorés, aux lourdes formes vénitiennes ; de vieux tableaux de l’école italienne avec de belles parties de chairs jaunes ; au-dessus de la cheminée, une glace sans tain, historiée d’arabesques de couleur et de caractères persans, genre café turc : une somptuosité pauvre et de raccroc faisant comme un intérieur de vieille actrice retirée, qui n’aurait touché que des tableaux à la faillite d’un directeur italien. […] Nous montons, par un petit escalier compliqué, à la chambre de Sainte-Beuve, juste au-dessus du salon, chambre où l’on voit en entrant un lit avec un édredon, en face deux fenêtres sans grands rideaux, à gauche deux bibliothèques d’acajou pleines de reliures, genre Restauration, et montrant sur le dos des fers dans le goût du gothique de Clotilde de Surville ; au milieu de la pièce est une table chargée de volumes, et dans les coins, contre les bibliothèques, des amas de journaux et de brochures, un empilement, un fouillis, un désordre de déménagement : l’aspect d’une chambre d’hôtel garni, habitée par un bénédictin.
— Encore que la complexité de l’esprit moderne et les nombreuses impressions dont la mémoire est constituée me rendent difficile de fixer mon choix sans hésitation et, que dans le genre même qui est ma préférence, plusieurs noms sollicitent celle-ci, je crois ne pas errer en spécifiant les qualités maîtresses que je demande à mes poètes favoris : la clarté dans la grâce, et dans la grandeur la simplicité antique. […] l’intérêt de cette enquête — comme d’ailleurs de toutes les enquêtes de ce genre — m’échappe.
Qu’il y a de la sagesse à être religieux 824 : c’est là son premier sermon, fort célèbre de son temps et qui commença sa fortune. « Cette phrase, dit-il, comprend deux termes qui ne sont point différents de sens, tellement qu’ils ne diffèrent que comme la cause et l’effet, lesquels, par une métonymie employée par tous les genres d’auteurs, sont souvent mis l’un pour l’autre825. » Ce début inquiète ; est-ce que par hasard ce grand écrivain serait un grammairien d’école ? […] La chaire avait le sans-façon et la rudesse du théâtre, et, dans cette peinture des braves gens énergiques que le monde taxe de mauvais caractères, on retrouvait la familiarité âcre du Plain-Dealer. « Certainement il y a des gens qui ont une mauvaise roideur naturelle de langue, en sorte qu’ils ne peuvent point se mettre au pas et applaudir ce vaniteux ou ce hâbleur qui fait la roue, se loue lui-même et conte d’insipides histoires à son propre éloge pendant trois ou quatre heures d’horloge, pendant qu’en même temps il vilipende le reste du genre humain et lui jette de la boue. — Il y a aussi certains hommes singuliers et d’un mauvais caractère qu’on ne peut engager, par crainte ni espérance, par froncement de sourcils ni sourires, à se laisser mettre sur les bras quelque parente de rebut, quelque nièce délaissée, mendiante, d’un lord ou d’un grand spirituel ou temporel. — Enfin il y a des gens d’un si mauvais caractère, qu’ils jugent très-légitime et très-permis d’être sensibles quand on leur fait tort et qu’on les opprime, quand on diffame leur bonne renommée et quand on nuit à leurs justes intérêts, et qui par surcroît osent déclarer ce qu’ils pensent et sentent, et ne sont point des bêtes de somme pour porter humblement ce qu’on leur jette sur le dos, ni des épagneuls pour lécher le pied qui les frappe et pour remercier le bon seigneur qui leur confère toutes ces faveurs d’arrière-train835. » Dans ce style saugrenu, tous les coups portent : on dirait un assaut de boxe où les ricanements accueillent les meurtrissures. […] Il s’indigne à l’idée de cette « farce tragi-comique » qu’on appelle à Paris la régénération du genre humain.
Si l’on se demande à quel genre appartient le Pianto, on reconnaît sans peine que c’est un poème élégiaque. […] Milton fournit à M. de Chateaubriand l’occasion de coudre à de nombreux fragments de ses Mémoires plusieurs pensées qui ont déjà figuré dans les Quatre Stuarts et qui possèdent tous les genres de mérite, hormis le mérite littéraire. […] Guizot, et l’histoire telle qu’elle se manifeste par les événements, il y a la même différence qu’entre la mécanique rationnelle et la mécanique appliquée à un genre déterminé de corps. […] Quoique l’excellence dans un genre n’exclue pas nécessairement l’excellence dans un genre différent, cependant il faudra toujours au poète élégiaque des épreuves multipliées pour atteindre à l’animation dramatique.
Il est certain que le Naturalisme, tout en procédant du Romantisme par bien des formules et des procédés, a créé un genre tout spécial, et a servi à rallier tous ceux qui combattaient l’excès du Spiritualisme ; il a incontestablement, par sa nouvelle manière de voir les choses, modifié en bien des points nos formules littéraires. […] Selon notre habitude, nous laisserons le lecteur juge du talent de l’auteur en reproduisant quelques pages de son livre, que, nous le répétons, nous ne défendons pas, mais qui, dans un genre étrange, mérite une place dans notre collection, comme toute œuvre d’art. […] Une charmante description de la maison de Mme veuve Aubain où est entrée Félicité : D’abord, elle y vécut dans une sorte de tremblement que lui causaient le « genre de la maison » et le souvenir de « Monsieur », planant sur tout ! […] Désormais, l’ancien ministre d’État restait seul, bien seul, dans l’ombre de sa nuit, plus épaisse que celle qui montait alors du bas du jardin, envahissait les allées tournantes, les escaliers, la base des colonnes, pyramides, cryptes de tout genre, dont le faîte était plus lent à mourir. […] Les signatures de notaire en particulier, sont en ce genre des œuvres absolument uniques.
Cet état durait plus ou moins longtemps et nous entrions si bien dans notre rôle d’insecte en métamorphose, qu’une oreille indiscrète eût pu saisir des phrases de ce genre, échangées entre nous sur un ton de conviction complète : — Penses-tu que tu t’envoleras bientôt ? […] Tout le volume est rempli de morceaux d’une valeur égale en différents genres ; il n’est pas de si petit détail qui ne fasse vibrer quelque chose de l’âme du poète, témoin cette lettre où le seul bruit d’une charrette qui passe vient évoquer pour lui tout un jour de son enfance. […] Comme, en son genre, il ne manquait ni d’esprit, ni même de cynisme, il disait encore « qu’être avare n’était petit qu’avec une petite fortune, et que la sienne ne l’était pas ». […] Faute de pouvoir la citer en entier, j’y emprunterai ces quelques lignes intéressantes à tous égards : C’était un écrivain de race, aussi n’essayait-il pas de faire dire à notre langue ce qu’elle ne peut pas dire ; quoique ce soit précisément pour un artiste d’aujourd’hui le comble de l’art de rendre un genre d’impressions qui lui est étranger par un genre d’expressions qui lui est impossible.
« C’était l’église qui se dressait, défendant la Bretagne pieuse, défendant la Croix, défendant la Religion, contre la Bretagne mystérieuse des fées, des korigans, des intersignes, contre la Science suspecte, contre le sournois Ennemi du genre humain. […] Avec le genre de modèles auxquels il avait affaire : cadavres dévastés par la maladie, plaies ou blessures, ruines humaines, on devine qu’il lui fallut des nerfs solides et quelque ténacité. […] Il y a là-dedans des mots féminins dignes de Gavarni et des réflexions dans le genre de celle que fait M. de Valtanant qui, voyant le trompé Pochon enchanté de divorcer avec sa femme, dit pour conclure : « Il a tort de se réjouir tant que ça ! […] Aucune d’elles ne personnifie le genre humain », Voilà qui est la vérité, il faut la reconnaître, dût notre amour-propre en souffrir. […] Tel fut cet hommage, que je n’avais pas encore vu rendre à un homme et qui ne me rappellerait aucun autre souvenir du même genre, sans l’exclamation que la vue du général Dor-senne arracha à un groupe de jeunes dames, en 1804.
A son titre de nourricière du genre humain, Cérès joignit celui de législatrice. […] finit par demander l’enfant colérique, auquel on n’a jamais rien refusé. — La tête du genre humain ! […] Serait-ce donc un médiocre attentat que de retrancher l’Éloquence au genre humain ? […] Chéris le genre humain, obéis à Dieu… Il faut vivre avec lui ! […] Le tableau de genre explique souvent le tableau d’histoire.
C’est pour être tombé sur une exception de ce genre et avoir pris le conduit de Sténon à son embouchure dans la bouche, que Tiedemann et Gmelin ont cru que la salive du chien était visqueuse ; il n’en est rien, et l’exception de la disposition anatomique, mise en rapport avec l’expérience sur le vivant, explique le phénomène physiologique lui-même exceptionnel. […] Ce tartre est une masse concrétée renfermant, d’après les analyses qu’on en a faites, des matières organiques telles que des cellules d’épithélium, des corpuscules de mucus, des vésicules graisseuses, des infusoires des genres vibrions et monas, et des matières minérales composées presque exclusivement par du phosphate de chaux (60 à 80 pour 100, Berzelius, Vauquelin, Bibra, etc.), et d’un peu de carbonate de chaux. […] Ce sont des circonstances de ce genre qui ont été cause de la diversité des opinions des auteurs. […] C’était afin d’avoir un terme de comparaison pour les expériences précédentes, et pour me mettre à l’abri de causes d’erreurs de ce genre, que j’ai soumis un chien de taille moyenne à la même alimentation graisseuse, et j’examinai comparativement ses excréments avec ceux des chiens des expériences 9e et 10e. […] J’ai observé moi-même deux malades atteints d’une fistule de ce genre qui siégeait à droite et un peu au-dessus de l’ombilic ; chez eux la fistule était étroite et fournissait un liquide au moment de la digestion.
C’est à ce genre de délivrance morale que les écrits de Roederer contribuèrent beaucoup.
Villars insista pour un retard, il donna des raisons militaires de tout genre.
J’ai noté jusqu’à trois discussions de ce genre dans lesquelles il eut plus ou moins affaire à des hommes de Port-Royal : la première avec M.
Telle était la position où se trouvaient dans ce moment les ennemis du tripot ; la connaissance qu’ils avaient du goût du roi pour les sacrements, de son idée sur l’efficacité d’un acte de contrition, et sur le besoin qu’il en avait, leur persuadait bien qu’on touchait au moment où son amour pour la religion, ou son envie de donner un bon exemple en ce genre, allaient lui faire demander son confesseur ; mais leur opinion, partagée par Mesdames, la leur rendait encore plus certaine.
Nous vivons à une époque fort mêlée en tout genre, où les opinions les plus sincères peuvent être diamétralement opposées sur les questions les plus importantes ; où le vrai, dans tout ce qui n’est pas matière de science, se distingue malaisément du faux, et où, même en se bornant à ce qui est de l’utilité politique, on peut hésiter entre différentes voies et différents moyens.
XXV Il y a dans le premier chapitre du livre des Rois, intitulé Samuel, un ou deux versets tout à fait caractéristiques des mœurs du temps et du genre d’inspiration qui distingue David des autres poètes lyriques de toutes les langues.
Le plus fameux auteur, en ce genre, est Chrétien de Troyes57 qui écrivait, comme je l’ai dit, à la cour de Champagne, dans la seconde moitié du xiie siècle.
Mais si nous trouvons une étroite correspondance entre le génie de Montaigne et le genre classique, il faut bien songer que Montaigne, qui déborde encore un peu des cadres classiques, correspond à ce qu’il y a eu de plus large, de plus compréhensif dans le goût du siècle suivant : il en a tout le positif, mais point le négatif.
Préparé comme il l’était, doué d’ailleurs d’un talent dont la force et l’austérité convenaient à ce genre de sujets, M.
Si Calvin n’avait pas l’excuse de la bonne foi, certes ce théologien bourreau qui allumait par le bras séculier le bûcher de Servet, qui de sa logique injurieuse tuait Gentilis à Berne, serait au-dessous de la haine et du mépris du genre humain ; Mais dans un homme de mœurs si austères, capable d’affections domestiques et d’amitiés durables, courageux, d’une si grande édification de son vivant et après sa mort, ce fut moins la cruauté que l’effet de cette superbe de la raison, par laquelle nous croyons avoir conquis l’impartialité des purs esprits, parce que nous avons dépouillé tout sentiment humain.
Soyons César, Cyrus, Hamlet et s’il nous prend fantaisie d’être Don Juan, le passé est assez riche en héroïnes de tout genre, pour que nous puissions y cueillir des trophées à loisir.
Je suppose, par exemple, que la chimie découvrît à l’heure qu’il est un moyen pour rendre l’acquisition de l’aliment si facile qu’il suffit presque d’étendre la main pour l’avoir ; il est certain que les trois quarts du genre humain se réfugieraient dans la paresse, c’est-à-dire dans la barbarie.
Il est clair qu’en ces moments-là poètes et poètereaux, romanciers et conteurs, littérateurs de tout genre écrivent surtout en vue du soi-disant sexe faible qui a su adoucir et amollir à son image le prétendu sexe fort.
Et je soutiens qu’un être humain qui aime d’une manière désintéressée et constante ses semblables et tout ce qui tient à leur bien ; qui hait d’une haine vigoureuse ce qui tend à leur mal et agit en conséquence, est naturellement, nécessairement et raisonnablement un objet d’amour, d’admiration, de sympathie, qu’il est chéri et encouragé par le genre humain » ; que celui qui a des tendances contraires, est un objet naturel et légitime d’aversion ; et cela soit qu’ils jouissent l’un et l’autre de leur liberté ou non.
Leur collaboration a produit, dans la comédie de genre, ce chef-d’œuvre qui s’appelle le Gendre de Monsieur Poirier.
Il est difficile d’imaginer ce que Napoléon a pu trouver de juste dans une brochure où on lit à chaque page des phrases comme celle-ci : Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble depuis Néron jusqu’au dernier persécuteur des chrétiens… Encore quelque temps d’un pareil règne, et la France n’eût plus été qu’une caverne de brigands.
Depuis la publication des Mémoires de Saint-Simon, vers lesquels l’air et le ton des ancêtres de Mirabeau reportent naturellement la pensée, il ne s’est rien publié d’aussi marquant dans ce genre de mémoires historiques.
C’est ainsi que la chirurgie et la médecine ont leurs dévots qui ne relèvent pas seulement de Molière, mais qui pourraient souvent prendre place en un martyrologe d’un nouveau genre.
Alors les notes du supplément… et mon volume paraîtra au commencement de 1881… Je me mets aussitôt à un volume de contes… le genre n’a pas un grand succès… mais je suis tourmenté par deux ou trois idées à formes courtes.
et reconnaître, n’est-ce pas comprendre qu’un état de conscience a un certain genre de signification, qu’il signifie, bien que présent, un état passé ?
Pas de légende dans le genre de celles des 7 Dormants, de Rip van Winkle ou du moine extatique.
Mais je n’ai pas à faire ici de critique littéraire, et la seule chose que je veuille expliquer, c’est l’impossibilité de faire entrer le roman naturaliste dans le genre que j’ai appelé : le roman populaire.
Au vrai, sans chercher un autre genre de tragédie lyrique chez les Grecs que leurs premiers essais tragiques, il faut reconnaître que pour eux le drame, à tous les degrés, depuis la tragédie surnaturelle, l’allégorie fantasque, jusqu’aux Silles et aux parodies bouffonnes, garda toujours beaucoup de l’instinct lyrique et parcourait tous les tons de l’hymne religieux, du chant de victoire, de la plaintive élégie ou de la chanson insultante.
Le tombeau romain avait de même sa culina, espèce de cuisine d’un genre particulier et uniquement à l’usage du mort24. […] On se figura cette divinité sous les traits d’une femme, parce que le mot qui désignait l’autel était du genre féminin. […] Ils ne se présentaient pas comme étant les dieux du genre humain. […] On ne conçut pas d’abord ces dieux comme veillant sur le genre humain tout entier ; on crut que chacun d’eux appartenait en propre à une famille ou à une cité. […] Quant au Dieu du genre humain, quelques philosophes ont pu le deviner, les mystères d’Éleusis ont pu le faire entrevoir, aux plus intelligents de leurs initiés, mais le vulgaire n’y a jamais cru.
Il confond tous les genres en sa multiple unité. […] C’est un esclavage de ce genre qu’expose, en Chatterton, le beau drame d’Alfred de Vigny. […] Il y a maint exemple partiel de l’appauvrissement successif d’un genre qui en vient au fétichisme des règles établies, ressasse des formules invariables. […] Cela veut dire aussi : unissons nos mains, POUR SAUVER LE GENRE HUMAIN. Mais je me fous du genre humain, et il ne s’en est pas aperçu » (lettre à Manet du 28 octobre 1865, dans Correspondance, tome 2, Paris : Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », p. 539).
. — Genre et force des sentiments. — Tour de l’esprit et du langage. — Véhémence de l’impression et aspérité de l’expression. […] — Puis le gardien du genre humain !
Tu le croiras si tu veux, Kobus, il ne me faudrait pas quinze jours pour m’habituer à ce genre de voiture. […] Il aimait ce genre de femmes ; c’était la fille du bourgmestre.
Et à ce sujet, il m’apprend qu’il est un élève de Lecoq de Boisbaudran, un original bonhomme, qui avait prêché le dessin de mémoire, disant que dans le dessin d’après nature, il y avait le danger d’être empoigné par le détail, et que l’on faisait moins synthétique, et allant jusqu’à soutenir, que lorsqu’on travaillait d’après l’être vivant, on faisait moins nature que de mémoire — bien entendu pour une mémoire exercée à ce genre de travail, — par la fatigue du modèle, produisant chez lui une espèce d’ankylose du mouvement. […] Et on l’entendait répéter : « Moi j’étais né pour écrire, dans toute ma vie, un petit volume in-douze, dans le genre de La Bruyère, et rien que ce petit in-douze !
Elle résumait dans un type parfait tous les genres de beauté. […] XXVIII C’est pendant ce même voyage à Paris que je connus un de ces hommes qui, par leur puissante originalité, ne peuvent se grouper avec personne, mais qui forment à eux seuls un genre de grandeur morale et intellectuelle qu’on ne peut classer dans aucune catégorie.
Mais je soupçonne ici une illusion : l’attention une fois dirigée sur l’idée de l’image tactile, il est difficile que la mémoire ne complète pas l’idée générale par un exemple particulier, et cet exemple particulier est naturellement déterminé dans sa nature propre par l’image sonore actuellement présente à la conscience ; l’idée d’une image n’est autre chose qu’un groupe d’images effacées ; cette idée se précise si au groupe d’états très faibles se joint un état plus distinct du même genre, et il est à peu près impossible, en portant l’attention sur le groupe, de ne pas susciter tout spécialement à la conscience, parmi les phénomènes qui le composent, celui d’entre eux qui, à ce moment même, se trouve dans les circonstances les plus favorables à sa reproduction [ch. […] Ce genre d’observation a contre lui l’objection souvent répétée par les adversaires de la psychologie : comment être à la fois acteur et spectateur ?
Or, je crois que nous devons discuter cette opinion, non seulement parce que l’autorité de son auteur est considérable, mais surtout parce que nous sommes arrivés à un moment décisif où cette opinion, jointe à d’autres du même genre, pourrait devenir le point de départ d’un véritable mouvement de réaction littéraire, au sens strict du mot, c’est-à-dire que les poètes, au lieu de diriger leurs regards vers l’inconnu de l’avenir, se contenteraient de regretter les richesses du passé. […] Chateaubriand nous donna les premiers vrais modèles en ce genre.
Le pays où l’art s’éteindrait retomberait bien vite dans les ténèbres où la nature a fait naître le genre humain, et l’égoïsme, la férocité, fruits d’un nouvel arbre de science, auraient bientôt empoisonné ceux qui auraient eu l’imprudence d’y goûter. […] L’arrivée de la nouvelle famille qui vient présenter la première fiancée est un pur chef-d’œuvre de comique : Entre une vieille dame, — deux vieilles dames, — trois vieilles dames, émergeant l’une après l’autre avec des révérences à ressorts que nous rendons tant bien que mal, ayant conscience de notre infériorité dans le genre. […] André Theuriet qui, sous le titre de l’Affaire Froideville, nous a peint un charmant tableau de genre pris sur le vif de l’intérieur de l’un de nos ministères. […] Il s’agit d’un médecin qui se cachait soigneusement de sa fille pour faire des opérations : Il va sans dire que sa fille était arrivée à l’âge de quatorze ans sans soupçonner le genre d’études auxquelles se livrait son père, dont elle attribuait les absences quotidiennes aux devoirs de son professorat. […] Déjà trois jours auparavant un pasteur en renom chez les congréganistes dissidents qui descendent des anciens puritains et conservent la tradition de l’Église organisée démocratiquement avait fait faire auprès de lui une démarche de ce genre, en l’avertissant que, dans sa congrégation, on priait pour celui qui était persécuté et pour le triomphe de la vérité.
L’abbé Lacordaire m’avait recommandé alors la discrétion sur ce genre de communication ; lorsque le livre fut terminé, publié, et qu’il en eut fait la lecture, il trouva qu’au total les convenances morales et même ecclésiastiques (puisque le récit est censé fait par la bouche d’un prêtre) avaient été suffisamment observées.
Mais on voit, par tout cet ensemble de conseils et de principes, combien il était peu grammairien au sens strict et étroit, et quelle part il faisait en tout genre au naturel et même aux aimables négligences.
Langlais, à Saint-Denis d’Anjou : Mme Valmore y passa quelque temps avec sa fille ; le sentiment de cette vie des champs grasse et nourricière, au milieu des fermiers et des colons , respire et rit au naturel dans ce passage d’une lettre d’Ondine à son frère : « (1851)… Ici on oublie tout ; on se plaint par genre, mais sans amertume ; on dort, on mange, on n’entend point de sonnette.
Sur ces échanges, on voit, à Nantes, à Bordeaux, se fonder des maisons colossales. « Je tiens Bordeaux, écrit Arthur Young, pour plus riche et plus commerçante qu’aucune ville d’Angleterre, excepté Londres… Dans ces derniers temps, les progrès du commerce maritime ont été plus rapides en France qu’en Angleterre même. » Selon un administrateur du temps, si les taxes de consommation rapportent tous les jours davantage, c’est que depuis 1774 les divers genres d’industrie se développent tous les jours davantage562.
. — Quelquefois l’altération est plus bizarre et ne retranche qu’un certain genre d’associations59.
. — De ce genre sont tous ces événements intérieurs que l’on nomme pures conceptions, pures imaginations, et en général pures idées.
Cette famille, de génies divers, avait acquis aussi divers genres de célébrités.
Et le monde vous laissera mourir et tomber, parce que le monde laisse tomber et mourir tout ce qui n’est que l’égoïsme, tout ce qui ne représente pas pour le genre humain une vertu ou une idée.
Mais, quelque temps après, il voulut encore confirmer dans le passé féodal la possession de son nom par la possession d’une terre d’un nom à peu près pareil ; il me demanda si je ne connaissais point quelque terre de ce genre qu’il pût acheter dans un pays voisin du Dauphiné, sa patrie.
Des centaines d’expériences de ce genre ne pouvaient que confirmer, à mes yeux, la valeur éducative supérieure des humanités.
Rabelais, regardant les hommes de son temps, a pénétré jusqu’à l’homme de tous les temps, et le plus souvent les contemporains ne sont que l’occasion ou l’assaisonnement de leçons faites au genre humain.
Par une convenance satirique du même genre, c’est le docteur Rose, recteur de l’Université, tout à la Ligue, qui retrace les ravages des études, les paysans de la banlieue remplaçant les professeurs et les élèves, les classes servant d’écuries aux bestiaux.
Si l’on voulait avoir quelque modèle du genre de ses récits chez les anciens, il faudrait les chercher dans les lettres de Cicéron, qui sont autant de fragments des Mémoires de son temps, ou, parmi les historiens, dans le seul Tacite.
Ce sont là ces œuvres profondément différentes, venues chacune à leur moment, et réalisant, chacune, un genre spécial de perfection.
Ces questions et celles de ce genre sont psychologiques, et ne peuvent être résolues ni par l’optique ni par l’anatomie.
Il y avait pourtant un moyen de relever ces peintures africaines et de leur donner l’intérêt qui leur manque : c’était d’opposer à la barbarie orientale cette civilisation gréco-latine qui devait accueillir plus tard si naturellement la lumière de l’Évangile, et qui déjà en ces siècles sombres était le salut du genre humain.
Littérairement, il n’eut qu’une bonne fortune après 1830, une bonne fortune du genre de celle qu’il avait eue en 1819 lorsqu’il introduisit André Chénier.
La plupart, en le mêlant soit aux rêveries et aux passions humaines, soit aux systèmes philosophiques, l’ont prodigieusement altéré et corrompu ; deux seulement, la juive et la chrétienne, sont restées fidèles au fond commun religieux primitif, en le développant progressivement selon le plan et l’action de Dieu sur le genre humain.
Il fallait qu’elle cumulât les supériorités de tous les genres, et que la femme politique, se trouvant au fond de l’odalisque, emportât le cœur de l’historien !
Il y a fourré le sentiment, le genre de sentiment avec lequel il s’était fait, depuis quelques années et depuis certains livres, une influence sur le cœur des femmes et des hommes qui sont aussi des femmes, et acquis ainsi une espéciale popularité.
La Rochefoucauld a tous les défauts de son genre et de son génie. […] Le public de son théâtre, ce grave et violent peuple anglais, qui se complait volontiers dans la tristesse à condition qu’on l’en repose par des bouffonneries énormes et d’autant plus irrésistiblement risibles qu’on les lui dira plus sérieusement, ne le suivait pas toujours jusqu’en ces audaces et Shakespeare dut, le plus souvent, se soumettre aux lois du genre et aux préférences du parterre : elles l’ont gêné. — À la distance d’un peu plus d’un demi-siècle nous voyons donc Shakespeare et Racine toucher aux extrémités de leur art, en constater les insuffisances : Shakespeare sentirait l’unité de sa conception fictive brutaliser la luxuriance naturelle de son génie, et peut-être aussi l’importance de l’appareil matériel compromettre la suprématie nécessaire de sa pensée ; — Racine s’étiolerait dans une atmosphère qui s’est trop raréfiée autour de lui, sans lui laisser prise et repos dans l’appareil matériel, puisqu’il l’a supprimé, et sa pensée par trop nue, son étude par trop restreinte aux développements logiques des passions perdrait sa consistance et se volatiliserait. — On pouvait espérer que le génie de la race qui a produit Racine, s’il lui était donné de connaître Shakespeare, sans perdre ses qualités propres, sans l’imiter, lui emprunterait l’idée heureuse d’élargir à l’image de la vie la conception générale, et, sans matérialiser celle-ci, de l’affermir par quelque apparence où l’œil pût se satisfaire, sans que l’esprit se désintéressât. […] On connaît, en ce genre, dans Madame Gervaisais, dans Renée Mauperin, dans La Faustin et dans Chérie des pages tout à fait merveilleuses qui ont sollicité et découragé bien des imitations. — Ce désir, et aussi cette conquête de l’insaisissable ont naturellement conduit M. de Goncourt dans la voie explorée par Sainte-Beuve déjà : mais M. de Goncourt y est allé très loin et, je crois bien, jusqu’au terme lui-même. […] Verlaine79, à qui nous devons de le connaître : « L’empire de la force splendide. » Le Bateau ivre et Les Premières Communions 80, sont, dans des genres très différents, des miracles sans pairs. […] Feuillet aussi, et aux romanciers qui ne connaissaient que des créatures toutes de sensations, opposa des créatures dont les mobiles d’actions sont des sentiments. — En ce genre, Deuxième amour est un chef-d’œuvre.
. — Mais il y en a d’autres du même genre, qui se produisent sans que la lumière ait besoin d’intervenir. […] Leur signification musculaire et tactile surgit avec elles, et nous croyons percevoir ensemble une quantité de points distants et coexistants. — Le lecteur a déjà rencontré plusieurs opérations de ce genre ; c’est le cas pour tous les substituts abréviatifs.
Il y a en bas une ouvrière extraordinaire dans ce genre, et qui disait tout à l’heure concunivence pour connivence. […] Carrière me dit qu’il veut graver ce portrait à l’eau-forte, dans le genre des préparations, qu’a gravées mon frère, d’après La Tour.
De ce genre, sont en province les trente-sept grands gouvernements généraux, les sept petits gouvernements généraux, les soixante-six lieutenances générales, les quatre cent sept gouvernements particuliers, les treize gouvernements de maisons royales, et nombre d’autres, tous emplois vides et de parade, tous entre des mains nobles, tous lucratifs, non seulement par les appointements du Trésor, mais aussi par les profits locaux.
Ici, nulle précaution de ce genre ; la seconde griffe est aussi visible que la première ; d’après sa structure et d’après les plaintes, je serais presque tenté de croire qu’elle est plus blessante D’abord, la gabelle, les aides et les traites sont affermées, vendues chaque année à des adjudicataires qui, par métier, songent à tirer le plus d’argent possible de leur marché.
XXVIII Enfin la poésie est l’expression de l’idéal ; or le beau idéal, c’est l’amour enthousiaste, la prière, la miséricorde, la charité du genre humain, comme dit Cicéron.
XVII Pardon de cette réminiscence de famille, hors-d’œuvre de notre entretien sur Phidias ; Plutarque en a beaucoup de ce genre et on les lui pardonne ; car si l’esprit du lecteur aime à marcher quand il se promène, il aime aussi à s’asseoir et à divaguer pour reprendre haleine.
IX Je n’ai pas renoncé à l’espérance pour le genre humain ; mais, comme un avare plusieurs fois volé, je l’ai placée, comme mon trésor, dans un autre monde où les hommes ne seront plus des hommes, mais des êtres de lumière et de justice, sans inconstance, sans ignorance, sans passions, sans faiblesses, sans infirmités, sans misères, sans mort, c’est-à-dire le contraire de ce qu’ils sont ici-bas : le monde des utopistes, le paradis des belles imaginations, la société d’Hugo et de ses pareils !
Je voudrais le salut de tous, que tous profitent de la rédemption qui s’étend à tout le genre humain.
Peut-être aussi qu’à y regarder de près, rien n’égale le tragique rentré, l’amertume intérieure que ce genre de protestation fait deviner.
Je ne crois pas beaucoup aux lois du genre de celle qu’il formule : elles ne sont jamais vérifiables que superficiellement.
Mais on trouve encore chez les différents poètes un genre de beauté qui leur est spécial, et qui tient au caractère particulier de leur siècle et de leur pays.
De tous les genres d’art le drame a le plus d’influence, car il reflète la vie et s’adresse à nos plus intimes sentiments.
C’est, intéressante peut-être par le sujet traité et par l’abondance de la documentation, une thèse avec tous les mérites lourds et ennuyeux du genre.
A part la faute de conduite que nous signalions tout à l’heure, Suzanne est irréprochable, et, dans son genre, un type accompli.
Achat de garde-robes en tout genre, on lit : Location d’habits.