Il trouve du modèle que son animation rend divers et composé, la soudaine, la délicieuse simplicité. […] Au lieu de se développer suivant une courbe calculée, elle se compose du tumulte même des images. […] Mais il n’en compose aucun système. […] Gide ne s’amuse pas à composer des mélodies verbales, à imiter vainement avec le langage écrit le langage des sons. […] Mais l’âme de Gide est composée.
Quand, au contraire, les mémoires sont composés sur des souvenirs, la réalité s’y déforme nécessairement, alors même que le mémorialiste s’applique à demeurer sine irâ et sine studio, comme se voulait l’historien antique. […] Sainte-Beuve n’a-t-il pas essayé là, en utilisant des pièces composées pour des personnes différentes, d’écrire en vers un roman où seraient notés des états d’âme, comme indépendants des personnes qui les provoquaient ? […] Il ne les a composées que pour cela, pour qu’après sa mort la parole qu’il se prononçait de son vivant résonnât dans d’autres âmes. […] Ses Poèmes dorés furent son « chef-d’œuvre » toujours dans le sens professionnel, et composés d’après une technique déjà réfléchie qui, d’ailleurs, n’a guère varié. […] Ainsi se composent les volumes : Du Sang, de la Volupté et de la Mort ; Antori et Dolori Sacrum ; Greco ou le Secret de Tolède.
Les Valentines furent composées à cette époque.
Il a composé pour ses Eleves plusieurs Ouvrages qui peuvent être lus avec plaisir & avec fruit par les hommes de tout âge.
A l’âge de 22 ans, il publia l’Histoire naturelle & politique du Royaume de Stam, qu’il composa à Siam même, où il avoit été conduit fort jeune par des Missionnaires de la Congrégation de S.
Nicoleau s’est dévoué depuis quelques années à l’éducation de la jeune Noblesse ; & la Pension qu’il a élevée à Paris, & à laquelle il préside lui-même, est une des mieux composées, soit pour le choix des Maîtres, soit pour celui des Eleves.
Le Traité qu’il a composé sur cette matiere, prouve combien il auroit su en profiter lui-même.
Il a pris la peine de composer une trentaine de Satires, qui ne sont que de plates déclamations contre quelques abus de son Siecle, & le plus souvent contre les désagrémens du Mariage.
Parmi les dix-sept poèmes dont se compose ce petit livre, il en est plusieurs qui me paraissent dénoter en M.
Armand Silvestre Je me ferai un reproche de dénouer ici la gerbe des Fleurs d’amour qui composent la première moisson des fleurs de ce bouquet.
Paul Mariéton Une âme charmante, ingénieuse aussi, palpite dans les vers pleins de franchise et de simplicité qui composent ce livre (Au bord de la vie) portant un titre donné à l’auteur par Joséphin Soulary, dont le nom est inscrit au premier feuillet comme une invocation tutélaire au fronton d’un petit temple grec.
Rollin, où il prétend prouver que cet Ecrivain célebre n’entendoit pas assez bien les Auteurs Grecs, d’après lesquels il a composé une partie de son Histoire ancienne.
Bourbon a eu un oncle du même nom, qui composa aussi des vers dans la même langue, & fut quelque temps Précepteur de Jeanne d’Albret, mere d’Henri IV.
Campigneules, [Charles-Claude-Florent Thorel de] Trésorier de France, des Académies d’Angers, de Ville-Franche, de Lyon, de Caen & des Arcades de Rome, né à Montreuil sur mer en 1737 ; Auteur qui a débuté par un Roman intitulé le Temps perdu, titre des plus convenables au temps qu’il a employé à le composer, & à celui que le Lecteur emploieroit à le lire.
On blâme, avec raison, les mêmes défauts dans l’Histoire Romaine, qu’il composa avec le P.
Il a composé des Discours, des Histoires, des Critiques, des Satires, des Contes, des Epigrammes, des Cantiques, des Tragédies, un Poëme Epique en douze Chants, des Lettres sur les Spectacles, sur les Duels, sur le Sabbat des Sorciers, sur la Reine des Abeilles, sur les Convulsionnaires ; & pas un de ces Ouvrages n’a fait assez de sensation dans le monde, pour attacher la moindre célébrité au nom de l’Auteur.
Il a composé une Histoire de Danemarck, très-propre à donner une idée de cette partie de l’Europe, dont on avoit des connoissances assez incertaines avant cette Histoire.
Ses Mémoires, écrits du même ton, ne donnent pas une grande idée de sa conduite, quoiqu’elle les ait composés pour sa justification.
Sa gloire se composait de toute une partie affectueuse et charmante, qui a dû périr avec lui et avec ceux de son âge. […] La plupart des ouvrages publiés par lui à partir de 1800 avaient été composés ou du moins commencés longtemps auparavant ; il les avait lus par fragments à l’Académie, au Collège de France, dans les salons ; c’était l’esprit de ce monde brillant qui les avait inspirés et caressés à leur naissance ; c’est le même esprit de ce monde recommençant, et enfin rallié après les orages, qui les accueillit, lors de leur publication, avec un enthousiasme auquel les sentiments politiques rendaient, il est vrai, plus de vie et une nouvelle jeunesse. […] » On le voit, c’était moins un poème qu’il composait, qu’un appartement, en quelque sorte, qu’il ornait et meublait selon la fantaisie ou l’occurrence. […] Delille visita Athènes, composa des morceaux de son poëme de l’Imagination aux rivages de Byzance. […] Un mot bien sonnant, pris en une acception un peu neuve, une inversion bien entendue, une quantité de petits secrets qui nous fuient dans ses vers devenus proverbes, mais qui furent nouveaux une fois et frappants, lui servaient à composer son style.
Ses récitatifs sont composés avec l’intention avérée de montrer ce dont la langue française est capable ; ils sont si puissants qu’ils ont convaincu même Rousseau. […] Toujours ceux-là ont composé de la musique sur des textes donnés ; Wagner concevait musique et paroles simultanément, ou plutôt, le drame est né « dans le sein maternel de la musique ». […] Pour plus de clarté je choisirai une phrase entière qui est composée de deux moitiés, l’une accentuée, l’autre qui ne l’est pas. […] Et aujourd’hui encore c’est le premier sens du mot et de ses composés. « Contrainte » est peut-être ici la meilleure traduction ; car ce que le poète veut faire ressortir, c’est l’impossibilité de renoncer à l’amour, — c’est que Siegmund est contraint de faire ce qui amènera sur lui et sur tous les autres les souffrances et la mort. […] Mendelssohn (1809-1847) composa son Elias en 1846.
De sa Vie unanime, poème harmoniquement composé, la pensée générale et la technique, le classent, en effet, parmi les « scientifiques ». […] (Aussi, disons en passant que le précepte et l’exemple ont porté, par mon Œuvre-une, qui amenèrent les poètes de hasardeux recueils, sinon à composer et ordonner le livre de vers, du moins à lui désirer une presque unité par parties)… Les derniers poèmes de M. […] Ainsi, les mots apparaissent les éléments multiplement souples et modifiables à composer une nombreuse Symphonie-verbale, sous la domination évoluante de l’Idée émue. […] Elle est graphique et plastique par la détermination morphologique du Rythme, et l’unité harmonieuse du poème dans le livre, des livres dans l’œuvre une et composée. […] Il n’est pas possible d’entrer au détail de cette Œuvre : œuvre-une et composée harmoniquement dont toutes les parties, tous les livres et tous les poèmes se commandent Elle se compose de douze à quinze volumes venant en leur ordre préconçu, dont un tiers environ est maintenant paru : toute la première partie (dont une Édition nouvelle, revue et mise au plan exact d’expression vient d’être publiée)31, et les deux premiers livres de la seconde partie.
Eugène Le Roy composait des œuvres auxquelles rien n’est comparable, par la sincérité ou le style. […] Exquisément, avec un geste gamin, tendre et peureux, avec l’horreur de divulguer à la foule une pensée hautaine, elle composa d’imagination des histoires d’amour qui symbolisaient des conflits d’idée. […] Sorte d’Erckmann-Chatrian algérien, il composa, soit sous son nom, soit sous celui de Père Robin, une foule de contes et de dialogues pleins de finesse, de bonne humeur, d’ironie et de verve ; et enfin, M. […] Elles composent leurs romans avec maladresse. […] Régismanset a composé un roman plus subtil, plus équivoque et plus profond.
Bornons-nous d’abord à connaître seulement les chefs-d’œuvre qui composent la tradition gréco-latine. […] Bientôt nous rapprendrons le charme et la vertu de l’ordre : nous essayerons de composer. […] Ou bien, de parti pris, on repousse tout ce qui peut ressembler à un plan, sous prétexte de reproduire l’incohérence du réel ; ou bien l’on compose artificiellement, à la manière d’un vaudevilliste. […] L’erreur est de croire qu’une nation tout entière peut composer une race. […] Et de tout cela réuni ils ont composé une chose unique, — une chose que peut-être on ne reverra plus !
S’enfermant au collège de Sainte-Barbe vers l’âge de vingt-sept à vingt-huit ans, il se mit à lire les anciens historiens et à méditer de composer une Histoire de France dans un goût tout nouveau. […] Aussi, pour m’efforcer de faire savoir à la postérité que j’ai vécu sous un règne si glorieux, j’ai bien osé composer l’Histoire de France, et retracer les illustres actions de plus de soixante souverains qui ont tenu le sceptre d’une si florissante monarchie. […] Dans la dédicace à elle adressée, où il est fait allusion à la victoire de Rocroi, Mézeray dit galamment : « Ces belles mains qui ont pris le gouvernail de l’État en ont charmé les tempêtes. » Dans la préface, après avoir payé un ample tribut à ses auxiliaires par le burin et à ses collaborateurs, il en vient à parler de sa composition même : Quand j’ai entrepris ce long et pénible ouvrage, ma première intention n’était pas de le faire si ample ni de si grande étendue qu’il est ; je ne le voulais composer que des pièces et des appartements les plus nécessaires ; mais il s’est trouvé qu’en travaillant j’ai insensiblement changé de dessein… Tant de rois et de grands seigneurs n’ont pas pu s’accommoder en un si étroit logement, et je n’ai point vu de raison pourquoi je dusse omettre une guerre ou une affaire plutôt qu’une autre.
Le sang de sa mère en elle se tempérait de sentiments plus doux et plus tendres qui lui composaient une sorte d’honneur. […] Ces rivalités et ces jalousies de serviteur à maître ont été assez bien rendues dans l’Histoire des amours de Henri IV, composée par une personne et un témoin du plus haut rangh, Mlle de Guise, depuis princesse de Conti, qui a trouvé par avance dans ce petit écrit quelques-unes des touches que Mme de La Fayette mettra plus tard à raconter les amours de Madame. […] [NdA] J’ai sous les yeux un pamphlet de quatre pages eu vers, intitulé Dialogue, composé le lendemain de la mort de Gabrielle, et qui exprime d’atroces sentiments de haine.
Dans un singulier chapitre expressément dédié « Aux infortunés », et qui est placé, on ne sait trop comment, entre celui de « Denys à Corinthe » et celui d’« Agis à Sparte », il s’adresse à ses compatriotes émigrés et pauvres, à tous ceux qui souffrent comme lui du désaccord entre leurs besoins, leurs habitudes passées et leur condition présente ; il leur rappelle la consolation des Livres saints, vraiment utiles au misérable, parce qu’on y trouve la pitié, la tolérance, la douce indulgence, l’espérance plus douce encore, qui composent le seul baume des blessures de l’âme. […] Je ne saurais guère vous en donner une idée à cause de l’extrême variété des tons qui le composent ; mais je puis vous assurer que j’y ai mis tout ce que je puis, car j’ai senti vivement l’intérêt du sujet. […] Ainsi, quoi que vous entendiez dire, quoi qu’il puisse tôt ou tard se révéler des variations, des contradictions subséquentes ou antérieures, de M. de Chateaubriand, un point nous est fermement acquis : jeune, exilé, malheureux, vers le temps où il écrivait ces pages pleines d’émotion et de tendresse adressées « Aux infortunés », — sous le double coup de la mort de sa mère et de celle de sa sœur, — les souvenirs de son enfance pieuse le ressaisirent ; son cœur de Breton fidèle tressaillit et se réveilla ; il se repentit, il s’agenouilla, il pria avec larmes ; — la lettre à Fontanes, expression et témoignage de cet état d’exaltation et de crise mystique, est écrite de la même plume, et, si je puis dire, de la même encre que l’ouvrage religieux qu’il composait à ce moment et dont il transcrivait pour son ami quelques pages.
Il y paya tribut par des sonnets jetés dans le même moule ; amoureux, il composa ce qu’on appelle son Printemps, c’est-à-dire un recueil de vers plus ou moins tendres ou légers ; il convient qu’il y avait moins de politesse et de correction que de verve et de fureur. […] Cependant, jeune, à la cour de Charles IX, et ensuite auprès de Henri III, pendant la captivité du roi de Navarre, d’Aubigné était compté au premier rang des beaux esprits galants et à la mode ; il composait pour les divertissements de cour des ballets, mascarades ou opéras ; il avait mille ingénieuses inventions ; il était de cette Académie royale de Charles IX et de son successeur, qui, dans ses beaux jours, s’assemblait au Louvre, dont plusieurs dames faisaient partie, et où l’on traitait des questions platoniques et subtiles. […] Cette Histoire in-folio qui commence à la naissance de Henri IV et qui se termine à la fin du siècle et à l’édit de Nantes, se compose de trois tomes qui furent imprimés successivement en 1616, 1618, 1620.
En attendant, Charron continuait son office de théologal et d’homme d’Église et combattait avec sincérité les protestants : il composait à Bordeaux, pendant ces années de troubles, et il publiait en 1595 son livre intitulé Les Trois Vérités. […] Quelques-uns de ces caractères ne laissent pas d’étonner au premier abord : en effet Charron s’y montre plus sceptique dans l’exposé de certaines vérités naturelles qu’on ne s’y attendrait d’après son rôle public de théologien, et il nous est possible, sans trop de difficulté, de retrouver le lien qui unit ses ouvrages de religion et d’apologétique à celui qu’il composera bientôt à un point de vue tout philosophique, comme disciple de Montaigne, et sous le titre humain De la Sagesse. […] Les trois livres dont se compose l’ouvrage roulent : 1° sur l’homme, sa misère, ses faiblesses, ses passions ; sur la vie humaine, ses fluctuations et sa brièveté ; sur les différents états, conditions et genres de vie qui distinguent les hommes ; 2° sur la manière de s’affranchir des erreurs, de l’opinion ou des passions ; 3° enfin, sur les quatre vertus de prudence, justice, force et tempérance.
Il est résulté de cette association une biographie complète du poète et même, comme on le dit aujourd’hui, une monographie de sa famille, et une édition qui se compose en partie d’une réimpression d’Œuvres choisies et en partie d’une impression toute nouvelle d’Œuvres posthumes. […] Le groupe des voyageurs qui accompagne Lully la recherche du bon goût se compose de Clément Marot, de Catulle, de Virgile, et de tous les auteurs du temps passé et des siècles récents. […] Travail, art, nature, foyer intérieur, sentiment, éclat et flamme, c’est de tous ces éléments combinés et pressés, que se compose à des degrés différents et variés à l’infini ce charme que la muse seule possède, dont elle seule livre le secret au petit nombre, et qui fait que l’agrément du premier jour est aussi l’agrément qui ne périt pas.
. — La société est idiote quand elle n’est pas frénétique, — cette pauvre société idiote qui s’en va à la Morgue en passant par la Salpêtrière. » C’est lui qui dit ces choses, et on peut imaginer quelle perspective lui composent ces belles images. […] Au milieu de l’atmosphère de parfums qui émane de lui, nous nous en faisons une, composée de toutes les vapeurs mortelles qui s’exhalent de nos soucis, de nos inquiétudes et de nos chagrins ; — fatale cloche de plongeur qui nous isole dans le sein de l’Océan immense. » Mais n’est-ce pas lui qui se mettait volontairement sous la cloche du plongeur ? […] « Vous êtes chargé, me dit-il, de l’impression d’un écrit de M. de Lamennais qui va faire bien du bruit ; mes ouvriers eux-mêmes ne peuvent le composer sans être comme soulevés et transportés ; l’imprimerie est toute en l’air.
De ce que, trente ans auparavant, il y avait eu une mode de portraits de société, et de ce que la grande Mademoiselle, aidée de Segrais, avait fait imprimer un Recueil de Portraits de ce genre, on s’est hâté de conclure que, sans ce Recueil, La Bruyère n’aurait probablement pas composé ses Caractères. […] Un livre composé sous Louis XIV ne serait pas complet en effet, et, j’ajouterai, ne serait pas assuré contre le tonnerre, s’il n’y avait au milieu une image du roi. […] Quand j’appelle cela des portraits, il y a toutefois à dire qu’ils ne sont jamais fondus d’un jet ni rassemblés dans l’éclair d’une physionomie ; la vie y manque : ils se composent, on le sent trop, d’une quantité de remarques successives ; ils représentent une somme d’additions patientes et ingénieuses.
« C’était un homme composé d’apparence, d’un génie plus brillant que solide, plein d’une gloire présomptueuse, tout à lui, sans confiance et sans estime pour les autres, trop occupé des petites choses, souvent sans étendue et sans résolution dans les grandes ; capable cependant de les précipiter par entêtement. […] Les Espagnols, devenus les maîtres de sa personne, voulurent, dès les premiers jours, l’assujettir aux moindres formalités dont se composait alors en Espagne l’esclavage des femmes et des reines. […] Le marquis de Villars, qui découvrit leur intention. parla haut, maintint son droit, et eut raison de leur procédé malhonnête ; il assista à la cérémonie : « Le roi arriva sur les onze heures du matin au village, composé de neuf ou dix maisons.
Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc63, et à ce propos de l’ancien théâtre français Lundi 27 octobre 1862 Ce mystère (c’est ainsi qu’on appelait les pièces sérieuses et religieuses de notre ancien théâtre) est, à vrai dire, une sorte de drame historique dont Jeanne d’Arc est l’héroïne ; il a été composé et sans doute représenté à Orléans au xve siècle, de 1429 à 1470. […] C’est ainsi que quelques pièces latines, composées à l’imitation de Térence, mais sur des sujets d’édification, par Hrotsvitha, une religieuse allemande du xe siècle, du monastère de Gandersheim en Saxe, lui paraissent avoir dû être représentées en effet, et il y voit un fait considérable. […] C’est ainsi que, par degrés, on en vient aux drames les plus anciens composés d’un bout à l’autre en langue vulgaire ; et, dès ce moment, on sort tout à fait du sanctuaire et même de l’église.
Lebrun, composés à cette époque, que d’avoir éclaté à temps et de n’avoir pas trop gardé la chambre. […] Pourquoi ce chant éloquemment poétique, ce tendre adieu à la Muse, n’a-t-il point paru en 1830, à la date même où il fut composé ? […] Une telle poésie existe de droit et se justifie à elle seule. — Poésie modérée, bien que depuis lors nous en connaissions une autre, grande, magnifique, souveraine, et que nous nous inclinions devant, et que nous l’admirions en ses sublimes endroits ; — poésie d’entre-deux, moins vive, moins imaginative, restée plus purement gauloise ou française, plus conforme à ce que nous étions et avant Malherbe et après ; — poésie qui n’es pas pour cela la poésie académique ni le lieu commun, et qui as en toi ton inspiration bien présente ; qui, à défaut d’images continues, possèdes et as pour ressources, à ton usage, le juste et ferme emploi des mots, la vigueur du tour, la fierté du mouvement ou la naïveté du jet ; poésie qui te composes de raison et de sensibilité unies, combinées, exprimées avec émotion, rendues avec harmonie ; puisses-tu, à ton degré et à ton heure, à côté de la poésie éclatante et suprême, te maintenir toujours, ne cesser jamais d’exister parmi nous, et d’être honorée chez ceux qui t’ont cultivée avec amour et candeur !
L’histoire de Malouet, à cette époque et depuis, se compose presque tout entière des abus, des iniquités dont il est témoin, contre lesquelles il lutte, même quand il en est en partie l’instrument ; des bons conseils qu’il donne et qu’on ne suit pas ; des utiles réformes qu’il propose, qu’il consigne dans des rapports et qui restent la plupart sur le papier. […] En toute discussion il avait pour principe de prendre dans les opinions extrêmes en présence ce qui lui paraissait raisonnable pour composer la sienne, et il comptait un peu trop ensuite, pour la faire prévaloir, sur la force et la justesse de ses raisonnements. […] Je tire d’un des premiers mémoires qu’il composa pour un des comités de l’Assemblée cette page curieuse, qui se rapporte à son intendance de Toulon, et qui achève de nous édifier sur ce que c’était que l’ancien régime, confié même aux meilleures mains : « J’ai quatre-vingts commis sous mes ordres qui travaillent du matin au soir ; ils expédient annuellement pour le ministre plus de vingt rames de papier ; ils tiennent plus de quatre cents registres et plus de huit cents rôles.
Dans ce livre et dans celui de l’Institution des Évêques que M. de La Mennais composa de concert avec son frère, on verrait l’épiscopat aussi considéré et invoqué que plus tard il fut rabaissé et rudoyé par le défenseur de l’omnipotence romaine. […] Les Paroles d’un Croyant, non plus que le chapitre des Maux de l’Église, inséré à la fin du présent volume et assez anciennement composé, ne me semblent point, dans leur violence, sortir de ce rôle de foi, de cette inspiration d’un prêtre, non pas absolument sage, mais généreux et presque héroïque, et toujours le crucifix en main. […] À défaut de la foi, et après un désabusement aussi avoué sur des points importants crus vrais durant de longues années et prêchés avec certitude, ce qu’on a droit d’exiger du nouveau croyant pour son rôle futur de charité et d’éloquence, c’est, ce me semble, un léger doute parfois dans l’attaque ou dans la promesse : en un mot quelque chose de ce qu’on appelle expérience humaine, tempérant et guidant la fougue du génie. « Il y a, — lui-même le confesse excellemment, — une certaine simplicité d’âme qui empêche de comprendre beaucoup de choses, et principalement celles dont se compose le monde réel.
Cette suite, chez M. de Lamartine, ne se compose encore, il est vrai, que d’un seul poëme, mais qui a tout déjoué. […] Mais, selon cette idée que se fait le bon public, on n’est pas défiguré toujours, on est idéalisé quelquefois : n’en faudrait-il pas prendre son parti alors, composer avec cet idéal, et ne le pas secouer avec ce sans façon ? Le devoir d’un écrivain et de tout homme public est en raison composée de ce qu’il est et de ce qu’il a donné à croire par ses écrits et par ses paroles.
Car elles sont d’ailleurs composées avec une extrême nonchalance, écrites avec un vocabulaire restreint, en petites phrases d’une construction tout unie. […] Parce que les intervalles musicaux dont la suite la compose, autrement dit les rapports des nombres de vibrations des corps sonores, sont exprimés par certains chiffres plutôt que par d’autres. […] On me dira : « Tous ces romans de Loti sont bien négligemment composés. » Est-ce ma faute, si je n’en souffre point Ou bien : « Ne trouvez-vous point quelque bric-à-brac et quelque verroterie dans cet exotisme, trop de rêva-rêvas, de colliers de soumaré, de palétuviers, de cholas, de diguhelas ?
Dans la même année, il écrivait à madame de La Sablière : « Les pensers amusants, « Les romans et le jeu, « Cent autres passions des sages condamnées « Ont pris comme à l’envi la fleur de mes années. » Il finit par s’exhorter, il est vrai, sans grande espérance de succès, à embrasser un autre genre de vie : « Que me servent ces vers avec soin composés ? […] Deux jours après la première représentation de cette pièce, Pradon fit jouer celle qu’il avait composée sur le même sujet. […] Lorsque les deux pièces occupaient les amateurs du théâtre, madame Deshoulières, alors âgée de trente-neuf ans, voulant faire la cour au duc de Nevers et à ses sœurs, composa contre la Phèdre de Racine le fameux sonnet : Dans un fauteuil doré, Phèdre tremblante et blême, etc.
La mère de Mme de Genlis, qui faisait tant bien que mal des vers (toute cette famille avait pour premier don la facilité), avait composé un opéra-comique qu’on joua à Saint-Aubin, et dans lequel la jeune comtesse de Lancy (la future Genlis) eut le rôle de l’Amour : Je n’oublierai jamais, dit-elle, que dans le prologue mon habit d’Amour était couleur de rose, recouvert de dentelle de point parsemée de petites fleurs artificielles de toutes couleurs ; il ne me venait que jusqu’aux genoux ; j’avais des petites bottines couleur de paille et argent, mes longs cheveux abattus et des ailes bleues. […] Il n’a pas assez de louanges pour célébrer les petites pièces du théâtre de société ou d’éducation que Mme de Genlis composait à cette époque et faisait jouer à ses propres filles : c’étaient de petites comédies morales où il n’entrait jamais ni rôle d’homme, ni intrigue d’amour. […] Un Polonais, dessinateur habile, avait peint pour eux l’histoire sainte, l’histoire ancienne, celle de la Chine et du Japon : tous ces tableaux d’histoire composaient une lanterne magique amusante autant qu’instructive.
Cette Convention, ainsi décapitée et privée des chefs qui faisaient sa terreur et sa force, n’est pourtant pas à mépriser ; Mallet du Pan n’a garde de s’y méprendre, et, en général, il pense que « c’est un mauvais conseil que le mépris de son ennemi. » — « Individuellement, dit-il, la Convention est composée de pygmées ; mais ces pygmées, toute les fois qu’ils agissent en masse, ont la force d’Hercule, — celle de la fièvre ardente. » Quant au peuple, au public en France, à la masse de la population, Mallet la connaît bien ; il ne lui prête ni ne lui ôte rien quand il la montre, au sortir du 9 Thermidor, n’ayant qu’un désir et qu’une passion, le repos et la paix, avec ou sans monarchie, et plutôt sans monarchie s’il est possible : Celle-ci (c’est-à-dire la monarchie), écrit-il à l’abbé de Pradt le 1er novembre 1794, n’a encore que des partisans timides. […] Le vulgaire court à cet essai comme l’avare à une opération de magie qui lui promet des trésors, et, dans cette fascination puérile, chacun espère de rencontrer à la fin ce qu’on n’a jamais vu, même sous les plus libres gouvernements, la perfection immuable, la fraternité universelle, la puissance d’acquérir tout ce qui nous manque et de ne composer sa vie que de jouissances. […] Son habileté et son bonheur seront au comble s’il parvient seulement à mettre en harmonie d’anciens préjugés avec les nouveaux, les intérêts qui précédèrent et ceux qui suivirent la Révolution : fragile mais désirable alliance de l’autorité monarchique et de la liberté, contre laquelle lutteront sans cesse les souvenirs, soit de la toute-puissance royale, soit de l’indépendance révolutionnaire… Il pressentait combien le génie français, toujours dans les extrêmes, et composé d’insouciance et d’impatience, était peu propre à cette lutte continuelle, à cet équilibre qui exige suite, vigilance, et modération jusque dans le conflit.
Nous en avons les preuves par deux petits écrits imprimés qu’il composa au sortir du collège, dès l’âge de seize et dix-sept ans, et pendant qu’il était étudiant en droit à l’université d’Aix. […] Dans ce statu quo de l’Ancien Régime, Portalis va jusqu’à penser qu’une législation uniforme, qui peut convenir à une cité et à un gouvernement de peu d’étendue, ne saurait s’appliquer dans la pratique à un grand État, composé de peuples divers, ayant des besoins et des caractères différents, des lois fondamentales antérieures, des capitulations et des traités « que les souverains sont dans l’heureuse impuissance de changer ». […] Portalis disait en termes exprès : « Dans une vaste monarchie comme la France, dont le gouvernement est à la fois commerçant, religieux, militaire et civil, et qui est composée de divers peuples gouvernés par des coutumes différentes, il est impossible d’avoir un corps complet de législation. » Cette possibilité d’un Code uniforme, il en doutera encore longtemps, et même sous le Directoire ; il ne prévoyait pas la main énergique et héroïque, l’épée toute-puissante sous laquelle il travaillerait en paix, pendant le Consulat, en tête du groupe des Prudents.
C’est là que, dans les loisirs d’une vie toute pieuse, toute studieuse, et où les plus nobles amitiés avaient leur part, il composa les deux premiers volumes de l’ouvrage intitulé Esquisse de Rome chrétienne, destiné à faire comprendre à toutes les âmes élevées le sens et l’idée de la Ville éternelle : « La pensée fondamentale de ce livre, dit-il, est de recueillir dans les réalités visibles de Rome chrétienne l’empreinte et, pour ainsi dire, le portrait de son essence spirituelle. » Interprète excellent dans cette voie qu’il s’est choisie, il se met à considérer les monuments, non avec la science sèche de l’antiquaire moderne, non avec l’enthousiasme naïf d’un fidèle du Moyen Âge, mais avec une admiration réfléchie, qui unit la philosophie et la piété : L’étude de Rome dans Rome, dit-il encore, fait pénétrer jusqu’aux sources vives du christianisme. […] Nous n’en devons pas moins remercier la bonté divine, lorsqu’elle nous compose des plaisirs avec nos devoirs. […] L’abbé Gerbet, s’il voulait s’y appliquer, et si sa nature physique le lui permettait avec suite, eût composé sans doute plus d’un de ces dialogues heureux : il a en lui ce qu’il faut pour être l’homme des Tusculanes chrétiennes.
Patriote breton à l’origine et Américain de la vieille Angleterre, il avait commencé par ne point aimer la France et par la considérer comme une ennemie, autant qu’il pouvait considérer comme telle une nation composée d’hommes ses semblables. […] La correspondance de Franklin, en ces années, est d’une lecture des plus agréables et des plus douces : l’équilibre parfait, la justesse, l’absence de toute mauvaise passion et de toute colère, le bon usage qu’il apprend à tirer de ses ennemis mêmes, un sentiment affectueux qui se mêle à l’exacte appréciation des choses, et qui bannit la sécheresse, un sentiment élevé toutes les fois qu’il le faut, un certain air riant répandu sur tout cela, composent un vrai trésor de moralité et de sagesse. […] Mais considérez combien nombreuse est la portion de l’humanité qui se compose d’hommes et de femmes faibles et ignorants, et d’une jeunesse inexpérimentée et inconsidérée des deux sexes, ayant besoin des motifs de religion pour les détourner du vice, les encourager à la vertu, et les y retenir dans la pratique, jusqu’à ce qu’elle leur devienne habituelle, ce qui est le grand point pour la garantir.
Mais s’ils avaient cherché à analyser le vers classique, avant de se précipiter sur n’importe quel moyen de le varier, ils eussent vu que dans le distique : Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel, Je viens selon l’usage antique et solennel le premier vers se compose de deux vers de six pieds dont le premier est un vers blanc Oui, je viens dans son temple et dont l’autre Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel serait également blanc, si, par habitude, on n’était sûr de trouver la rime au vers suivant, c’est-à-dire au quatrième des vers de six pieds groupés en un distique. Donc à premier examen ce distique se compose de quatre vers de six pieds dont deux seulement riment. Si l’on pousse plus loin l’investigation on découvre que les vers sont ainsi scandés 3 3 3 3 Oui je viens — dans son temple — adorer — l’Éternel 2 4 2 4 Je viens — selon l’usage — antique — et solennel soit un premier vers composé de quatre éléments de trois pieds ternaires, et un second vers scandé 2, 4, 2, 4. — Il est évident que tout grand poète ayant perçu d’une façon plus ou moins théorique les conditions élémentaires du vers, Racine a empiriquement ou instinctivement appliqué les règles fondamentales et nécessaires de la poésie et que c’est selon notre théorie que ses vers doivent se scander.
Il y fut sans doute admis en qualité de Législateur ; car on dit que le Fondateur de ce célebre établissement le chargea d’en composer les Statuts.
Bret étoit d’autant plus digne de commenter le premier des Poëtes comiques, qu’il a lui-même composé des Comédies qui annoncent une grande connoissance du Théatre, l’art du Dialogue, le talent d’enchaîner les scenes, & principalement le bon genre comique.
Ses Ouvrages de Médecine ne sont pas de notre ressort ; mais l’Histoire qu’il a composée de cet Art, lui donne une place parmi les Gens de Lettres les plus éclairés.
D’après ce vœu, M. de Prémontval a composé un Livre intitulé, le Diogene de d’Alembert, où l’esprit d’indépendance, la haine des hommes, l’impiété la plus décidée, forment un délire perpétuel.
On peut faire facilement de très-mauvais ouvrages qui n’auront rien de gêné, qui paroîtront faciles, & c’est le partage de ceux qui ont sans génie la malheureuse habitude de composer. […] Ronsard gâta la langue en transportant dans la poésie françoise les composés grecs dent se set voient les Philosophes & les Medecins. […] Ces vers sont composés d’onze syllabes, & le génie de la langue italienne l’exige. […] Peut-être ce don de Dieu, l’imagination, est-il le seul instrument avec lequel nous composions des idées, & même les plus métaphysiques. […] & de cette expérience ne composez-vous pas l’idée générale de vérité & de mensonge ?
Mais la vie est composée de menus faits parmi lesquels il en est d’indifférents, d’illogiques ou de contradictoires. […] Car elle ne se compose pas, cette histoire, de la série des tentatives qui ont avorté, mais seulement de celles qui ont réussi. […] Lavisse les félicite de s’être « composé une physionomie, ce qui est un art difficile ». […] Solidarité, confiance dans les destinées du pays, effort en commun en vue de l’avenir, c’est de quoi se compose le patriotisme. […] Elle se compose d’instructions et d’exercices de piété.
La série des volumes que nous allons publier se composera d’œuvres qui seront nouvelles pour la presque totalité du public. […] C’était sa manière de composer. […] Malgré une apparence sceptique, il en partageait les fièvres, il en traversait les flammes, et, comme l’airain de Corinthe, il était composé de tous les métaux en fusion. […] On était alors en 1830, et Berlioz composa en l’honneur des victimes de Juillet une marche funèbre et triomphale du plus grand caractère. […] La symphonie d’Harold, qu’il composa vers ce temps-là, fut accueillie plus favorablement que ne le furent depuis ses autres œuvres.
Derôme a l’air d’en faire si peu d’état que nous sommes impatients de voir ce qu’il composera sur la même matière. […] Le Sage ne compose pas, et, à vrai dire, il n’y a pas de sujet dans Gil Blas. […] Là vraiment, et nulle part ailleurs, est le défaut de Gil Blas : l’œuvre n’est pas composée. […] « La bibliothèque publique est composée de tout ce qu’on a écrit de l’amour et de ses mystères, depuis Anacréon jusqu’à Marivaux. […] L’auteur de Manon Lescaut ne les a point appelés « ces composés enchanteurs », comme le dit Sainte-Beuve, ce qui serait effectivement un jugement en deux mots, mais bien « ces composés d’Enchanteurs et de Géants, d’intrigues galantes et de combats », ce qui est un autre jugement, et assez différent du premier.
La construction de quelques églises gothiques est sublime de hardiesse et de majesté ; mais les drames appelés mystères que l’on composait au même temps sont pitoyables. […] Faut-il s’étonner, après cela, que Quintilien, si habile maître d’éloquence, ait composé lui-même de froides et emphatiques déclamations ? […] Du reste, les troupes dramatiques n’étaient jamais composées que d’hommes : la sévérité anglaise et puritaine n’eût pas souffert de femmes sur la scène. […] Marlowe semble se jouer de ces horreurs, en se faisant, comme dit un de ses personnages, « une lyre toute composée d’ossements de morts espagnols ! […] Familiarisé dès longtemps avec la littérature du Midi, Milton avait composé, dans le pur toscan, des vers qu’il lut avec succès aux académies d’Italie.
Ce Religieux a composé une Vie du Maréchal Fabert, où la même plume se montre avec les mêmes défauts, ainsi que dans son Histoire des Loix & des Tribunaux, très-capable d’intéresser par le fond des choses, mais dégoûtante par la pesanteur de l’élocution.
On doit distinguer, parmi ses Discours, celui qu’il composa pour la prise d’habit de Madame d’Egmont, Discours unique par l’à-propos & l’énergie des divisions.
Ils furent tous deux composés pour l’instruction de M. le Dauphin, fils de Louis XIV.
On pense bien que, si le Président Hénault n’eût composé que la Comédie du Réveil d’Epimenide, & la Tragédie de François II, il eût été facile de l’égaler & même de le surpasser en ce genre, qui n’étoit nullement le sien.
Hersan ne sont pas de la premiere force ; elles annoncent plus de goût dans l’expression, que de richesse dans l’invention ; malgré cela, on peut les mettre à côté de ce que plusieurs Modernes ont composé de mieux en ce genre.
L’Histoire de Béarn, qu’il a composée, est pleine d’éclaircissemens utiles sur l’origine des Rois de Navarre, des Ducs de Gascogne, des Comtes de Toulouse, de Carcassonne, &c.
Castilhon, les Amusemens philosophiques & littéraires de deux Amis, où la Poésie & la Prose sont judicieusement & agréablement entremêlées, il a composé un Essai sur l’Art de la Guerre, auquel on ne peut reprocher que la modestie du titre.
Mais la vie de notre âme est composée d’éléments complexes ; et les différences de leur complexité produisent des modes spéciaux de la vie, qui peuvent, par la limitation arbitraire d’un classement, être ramenés aux trois modes distincts et successifs de la Sensation, de la Notion, et de l’Émotion. […] Les œuvres de cet ancien réaliste sont aujourd’hui « composées », tout autant que les paysages des chromolitographes aimés. […] Pourtant, il se voulait le Wagner français, en particulier avec ses deux grands opéras Gwendoline sur un livret de Catulle Mendès (autre grand wagnérien) composé en 1886 et Briséis, ou les Amants de Corinthe, œuvre inachevée (1897). […] Il composa une trentaine d’opéras. […] Il composa des symphonies, des ouvertures, des œuvres instrumentales, des messes et un Te Deum.
Montfort le déclare : « … Son amour du rythme devait l’empêcher de s’accommoder du vers libre, dont la cadence plus composée, est imprécise encore. […] Depuis, ils ont composé les Rêves unis (1905). […] Charles Guérin a su composer des poèmes simples, puissants, émouvants et clairs… Le soir léger avec sa brume claire et bleue Meurt comme un mot d’amour aux lèvres de l’été… ……………………………………………………… Le vaste clair de lune enchante ma douleur… Il a célébré, par un inoubliable poème, Francis Jammes. […] VII. — L’École romane Les poètes qui la composèrent sont célèbres aujourd’hui pour la plupart, MM. […] Il semble avoir dérobé à chaque maître son secret pour en composer de longues laisses de vers d’une harmonieuse souplesse sans monotonie.
Outre ces Eloges, M. de Boze a composé plusieurs savantes Dissertations & une Histoire de l’Empereur Tétricus, établie sur une suite de Médailles.
Son Histoire est plus civile qu’ecclésiastique, & est composée d’ailleurs sur des Mémoires suspects & inexacts.
Il prétendoit que tous les Ouvrages Grecs & Latins étoient, à l’exception de quatre ou cinq, des Ouvrages composés par des Moines du treizieme siecle Les Jésuites l’obligerent de se rétracter ; ce qu’il fit, sans changer d’opinion : preuve certaine de folie.
Il a composé aussi un Parallele de Corneille & de Racine : ce qui en résulte de plus clair, c’est qu’avec un jugement peu sain, un goût médiocre, un style lourd, incorrect & diffus, il n’auroit pas dû prendre sur lui de juger du mérite de ces deux Poëtes.
On fait qu’il a donné pendant long-temps des Cours gratuits d’Histoire & de Géographie, & composé sur ces deux Sciences, quelques Ouvrages élémentaires, très-utiles par la méthode, la précision & la clarté.
Sautreau a composé un Eloge de Charles V, plusieurs Lettres, & quelques Ouvrages polémiques qui ne l'élevent point au dessus du peuple de nos Littérateurs, mais où l'on rencontre des réflexions morales & littéraires qui annoncent l'homme instruit & poli.
Une critique toute composée de jolis morceaux de cette espèce serait-elle assez belle enfin, pour effacer dans notre imagination le souvenir de ces théories philosophiques qui n’ont pu trouver grâce devant le Chevalier, mais dont la hardiesse parfois profonde reste si pleine de séduction ? […] Cette critique se compose d’idées particulières et d’idées générales. […] Sans doute l’individu est un, bien qu’il soit composé de facultés diverses, rempli d’idées contradictoires, combattu de passions opposées, et sollicité souvent en sens contraire par sa naissance et par son éducation ; de même la société est une, bien que ses membres soient en lutte d’intérêts, de passions et d’idées les uns contre les autres ; de même aussi l’humanité est une, bien que les peuples qui la composent soient si différents, que la guerre entre eux semble être l’état de nature. […] Molière, au contraire, développe et compose comme Racine414. […] Don Juan, que Molière composa pendant que le Tartuffe restait frappé d’interdiction, en est la contrepartie.
Il vit pourtant, et il en coûte de vivre ; pauvre et chargé de famille, à cinquante-cinq ans, il se retourne vers la fiction et compose Robinson Crusoé, puis tour à tour Moll Flanders, Captain Singleton, Duncan Campbell, Colonel Jack, the History of the Great Plague in London, et d’autres encore. […] Le pauvre Richardson, sans s’en douter, a pris la peine de mettre la chose dans tout son jour, et il a composé sir Charles Grandisson, « le modèle des gentlemen chrétiens. » Je ne sais pas si ce modèle a converti beaucoup de monde. […] C’est avec eux qu’il compose ses premiers personnages. […] Lui-même, Primrose, compose des traités que personne n’achète contre les secondes noces des ecclésiastiques, écrit d’avance dans l’épitaphe de sa femme qu’elle fut la seule femme du docteur Primrose, et, en manière d’encouragement, encadre sur sa cheminée ce morceau d’éloquence. […] C’est une dissertation à l’anglaise, toute composée de raisonnements exacts, ayant pour but d’établir que, d’après la nature du plaisir et de la peine, les malheureux souffrent moins que les heureux de quitter la vie, et jouissent plus que les heureux d’obtenir le ciel.
La première édition de ce volume, qui parut d’abord en décembre 1851, avait en tête cet avertissement : « Ce volume, que j’intitule Derniers Portraits, non parce que j’ai décidé de n’en plus faire, mais parce qu’il se compose des dernières études de ce genre auxquelles j’ai pris plaisir avant Février 1848, sert de complément aux six volumes de Portraits déjà publiés chez M.
Sans avoir composé beaucoup d’Ouvrages, il s’est acquis des droits à l’estime publique.
De vingt-deux Pieces de Théatre qu’il a composées, on ne se souvient plus que de Judith & de Jephté, deux Tragédies qui eurent du succès, mais qu’on ne joua plus dès que celles de Corneille & de Racine eurent paru.
Les Gens de l’Art font cas des Mémoires, des Traités, des Dissertations & des Ouvrages qu’il a composés pour leur instruction.
Il a composé, sur le Blason, la Noblesse, les Devises, les Décorations des Spectacles, des Monumens de toute espece, une multitude de Traités, qu’on a recueillis avec empressement.
Après tout, M. l'Abbé du Resnel n'est que plus estimable de s'être borné à traduire, s'il se sentoit trop foible pour composer sans appui.
On ne sait si l'on doit s'affliger de cette perte ; car, par une bizarrerie assez marquée, les meilleures Histoires de notre Nation ont toujours été composées par ceux qui n'en étoient pas expressément chargés.
Maintenant, dans un Journal, comme celui que je publie, la vérité absolue sur les hommes et les femmes, rencontrés le long de mon existence se compose d’une vérité agréable — dont on veut bien ; mais presque toujours tempérée par une vérité désagréable — dont on ne veut absolument pas.