Et puis Rome rougissait-de cette plaie au sein qui lui fut faite au plus fort de sa puissance, et ses historiens ont l’air de s’être entendus pour l’embrouiller et pour la couvrir. […] La noblesse italiote, devenue cliente de Rome, ne fit longtemps de ses réclamations qu’une question personnelle, une affaire de faveur qui se menait par la corruption et l’intrigue. […] Bien des lieutenants et des soldats de Marius ressaisissent l’épée, mais cette fois contre Rome. […] Rome recule aux années de son berceau où l’ennemi n’était jamais qu’à quelques journées, et où la fumée des camps montait aux collines de l’horizon. […] L’orgueil du triomphe se lisait dans ses yeux éteints, qu’il tournait encore menaçants vers Rome.
Et, bien loin d’être une décadence pour Rome et une dégradation de son ancienne République, l’Empire réalisa l’idée romaine par excellence. […] Rome, en particulier, nous a valu les imbécilités féroces, sous prétexte de liberté, de la Révolution française. […] « À Rome, — dit fort bien M. […] Arbogaste, pour le compte de Rome, avait fait la guerre à Sunno et à Marcomer, les ennemis de l’Empire. […] Ces conquérants, qui demandèrent humblement des terres à Rome, on leur en donna, et ils les labourèrent.
Ce prince s’efforça, même par des refus d’argent, de le détourner de son voyage de Rome. […] Son inconstance et ses plaintes incessantes avaient aliéné ou refroidi tous ses anciens protecteurs à Rome, même le cardinal Albano. […] Mais ces cent ducats lui furent retenus par l’agent du duc de Mantoue à Rome, de peur qu’il n’en fît sans doute un autre usage. […] Envoyez-moi mes hardes à Maria del Popolo, monastère enfoui dans les arbres hors des murs de Rome. […] Le pape Aldobrandini, qui, sous le nom de Clément VIII, régnait en ce moment à Rome, lui était plus propice que ses prédécesseurs.
Rome entière, avec ses grandeurs et ses bassesses, avec sa liberté et sa servitude, avec ses noblesses et ses abjections, avec ses vertus et ses forfaits, s’est résumée dans ce seul homme. […] On pleure, à Rome et à Lyon, ce bon Néron qui incendiait la capitale pour la rebâtir, qui égorgeait sa mère, mais qui amusait la plèbe. […] « Nous avions pour consolation, dans ces derniers événements de Rome, que la capitale n’avait pas été ensanglantée et que le pouvoir avait passé sans choc d’une main dans une autre. « Par mon adoption, il semblait aussi avoir été pourvu à ce que, même après Galba, il ne pût y avoir de guerre civile à Rome pour l’empire. […] Cette licence passera bientôt de Rome dans les provinces, et, si nous sommes, Galba et moi, les victimes de ce forfait, vous le serez, vous, des conséquences de ces guerres civiles.
L’aristocratie de Rome avait quelques-uns des avantages de l’aristocratie des lumières. […] Cicéron n’osait attaquer qu’avec timidité les idées reçues à Rome. […] Un goût plus sévère que celui des Grecs devait résulter, à Rome, de la distinction des classes. […] Posthumus Albinus, romain, écrivit une histoire de Rome en grec ; Fabius Pictor, une autre en latin, etc. […] Qu’aurait-on dit à Rome des singularités de Diogène ?
Nous avons, sur celle première vie qu’elle menait à Rome, un excellent et agréable témoin, le Bernois presque athénien, Bonstelten, qui nous l’a dépeinte dans un pastel des plus légers : « Dans l’hiver de 1773 à 1774, dit-il, je fus présenté à Rome au Prétendant Charles-Édouard Stuart et à sa très-jolie épouse, appelée à Rome la Reine des cœurs. […] Heureusement le jour baissait ; c’était bien sa vois, c’était un peu son regard, tout le reste était une vieille femme, que j’accusais dans mon cœur d’enfermer par magie celle que j’avais vue à Rome. […] Le comte et la comtesse d’Albany avaient dû quitter, sur ces entrefaites, le séjour de Rome pour ne pas assister à un prochain jubilé solennel où ils auraient eu trop à souffrir de leur incognito forcé, et ils étaient allés habiter Florence. […] Installée à Rome dans un couvent d’Ursulines, la comtesse n’avait fait d’abord que changer de prison. […] De ce moment, la comtesse, en quittant Rome, ne songea plus qu’à rejoindre son existence avec celle d’Alfieri.
Ses odes ne sont que ses billets du matin ou du soir à ses amis et à ses amies de Rome et de Naples. […] Rien n’est impossible à la science et à la patience de tels éditeurs ; ils vivent à Rome autant qu’à Paris ; M. […] reforge sur une nouvelle enclume le tranchant des armes de Rome contre ses ennemis ! […] Vous ajouterez que j’ai eu le bonheur d’être aimé, tant dans les camps que dans la ville, de ce que Rome a de plus élevé et de plus aimable. […] Desjardins, a trouvé encore aujourd’hui son chemin de Rome à l’Adriatique, le voyage d’Horace à la main.
Tiens, dis-je au Tasse, c’est Dieu qui nous a conduits à cette porte qui mène à Rome ! […] « Ayant donc loué un cheval, je repris mon chemin vers Rome. […] Cet ouvrage fut le premier qui m’apporta quelque profit à Rome. […] Je le couvris d’un grand voile qui s’appelle à Rome un manteau d’été, et nous allâmes au rendez-vous. […] l’autre, depuis quand elle était à Rome, et avec moi ?
Sous Octave, deux hommes qui étaient nés libres, et qui tous deux avaient vu les proscriptions, louèrent à l’envi l’assassin qui, à force d’art et de souplesse, avait asservi Rome ; j’en demande pardon à ces deux hommes, mais il faut les nommer, c’est Horace et Virgile. […] Ovide qui, né chevalier romain, et relégué par un seul mot d’Octave à quatre cents lieues de Rome et parmi des peuples barbares, des bords du Pont-Euxin, fatigua, pendant six ans, de prières et d’éloges son tyran, qui ne daignait pas l’entendre ! […] Sénèque, qui alors était exilé en Corse, et qui aurait mieux aimé faire admirer ses talents dans l’opulente et voluptueuse Rome, sous prétexte de consoler cet esclave, mendie lâchement sa faveur par des éloges. […] On y apprend qu’il n’y eut jamais dans Rome, ni de temps si heureux, ni de succès si brillants, ni tant de liberté accordée par le prince aux citoyens, ni tant d’amour des citoyens pour le prince, que sous Domitien. […] Quel est l’esclave étalé dans un marché pour être vendu, qui inspire autant de mépris et de pitié qu’un tel écrivain, qui cependant, à la honte de son siècle et de Rome, eut de la réputation ?
Une épreuve ingénieuse et involontaire de son talent le conduisit bientôt après à Rome. […] La réputation de Michel-Ange se répandit rapidement à Rome par le bruit que fit cette supercherie de Baldossari. […] Michel-Ange, qui n’avait encore que vingt-neuf ans, accourut à Rome, heureux d’avoir été choisi pour associer sa propre mémoire dans un monument impérissable à celle d’un souverain de Rome et du pontife de toute la chrétienté. […] Pendant le court pontificat d’Adrien VII, l’artiste découragé ne rentra pas à Rome. […] Florence et Rome se disputèrent ses funérailles.
Rome est le sépulcre du passé ; les sépulcres doivent être dans les solitudes, le bruit et les pompes du monde sur un tombeau sont des contresens qui choquent l’âme. […] Désespérant de l’expédition française contre Naples, il se réfugia à Rome, où il reçut l’hospitalité dans le palais du cardinal Hippolyte d’Este. […] Il le dédia, à la fin du douzième chant, au cardinal Louis d’Este, son protecteur à Rome, et à son père Bernardo Tasso, dans des strophes attendries par la piété filiale. […] De Bologne, il se rendit à Mantoue pour rejoindre son père ; mais, quand il arriva à la cour de Mantoue, son père en était déjà reparti pour retourner à Rome. […] Le cardinal Louis d’Este partit pour Rome afin d’assister au conclave ; Torquato resta à Ferrare.
Rome était le centre de tous les mouvements ; c’était là que se réunissaient tous les grands spectacles, les grands intérêts, les grandes passions. […] À Rome, tout devait tendre à un certain excès, et dans les villes grecques à une certaine mollesse. […] Il parut à Rome sous Domitien ; mais comme il avait autant de vertu que d’éloquence, il eut, ou le courage, ou le malheur de déplaire. […] Aristide, orateur grec de la Mœsie, et qui vivait dans le même temps, composa un éloge d’Athènes, un de Rome et un panégyrique de Marc-Aurèle ; nous les avons encore. […] Cette statue subsiste encore ; elle est assise et drapée, et placée dans la bibliothèque du Vatican, à Rome.
Lucrèce, nous ne voulons parler ici que de poésie, pour la verve, la grandeur, la magnificence, demeure le premier poëte de Rome. […] En sera-t-il de même, quand Catulle voudra rendre quelques-uns des sentiments publics que Rome affectait encore, mais qui n’avaient plus racine dans les âmes, et surtout dans celle du poëte licencieux et voyageur ? […] À la tradition poétique, à l’imitation des écoles d’Athènes et d’Alexandrie, succède la douleur d’un citoyen sur les maux et les vices de Rome. […] Et, grâce à des jours plus heureux, sans mœurs plus sévères, la poésie lyrique pourra fleurir à Rome. […] Elle profitera de la solitude du forum et de la paix discrète du sénat, pour élever la voix dans cette Rome magnifiquement parée des dépouilles du monde.
Alfieri obtient facilement l’autorisation de revenir auprès d’elle à Rome. […] Il suppliait son frère de faire cesser un tel scandale, et bien des voix à Rome se mêlaient à la sienne. […] « Au commencement de l’hiver, la comtesse d’Albany revint à Rome, où de graves événements l’attendaient. […] Gustave III, dès son arrivée à Rome, au commencement de l’année 1784, eut des conférences, à ce sujet, avec la comtesse d’Albany et le cardinal d’York. […] Peu de temps avant son renvoi de Rome, il demanda lâchement au pape Pie VI, l’infortuné et tolérant Braschi, de les lui présenter lui-même.
Nous avons les plus fortes raisons de douter que dans les premiers siècles de Rome, les filles succédassent. […] Le droit de cité ne s’était donné dans les temps anciens qu’à d’illustres étrangers qui avaient bien mérité du peuple romain ; ils l’accordèrent à quiconque était né à Rome d’un père esclave, mais d’une mère libre, ne le fût-elle que par affranchissement. […] Ainsi en changeant de forme de gouvernement, Rome eut l’avantage de s’appuyer toujours sur les mêmes principes, lesquels n’étaient autres que ceux de la société humaine. […] Voilà la principale cause de la grandeur romaine que Polybe et Machiavel expliquent d’une manière trop générale, l’un par l’esprit religieux des nobles, l’autre par la magnanimité des plébéiens, et que Plutarque attribue par envie à la fortune de Rome. […] Toutefois dans cette confusion, ils rencontrent par hasard une vérité, c’est que plusieurs coutumes anciennes des Romains reçurent le caractère de lois dans les deux dernières tables ; ce qui montre bien que Rome fut dans les premiers siècles une aristocratie.
« Que Vitellius retrouve à Rome son frère, son épouse, ses enfants : quant à moi, je n’ai besoin ni d’être consolé, ni d’être vengé. […] Vitellius n’était pas encore à Rome, que déjà l’empire lui échappait de tous côtés. […] L’assaut donné à Rome et le combat de rues des deux partis sont peints par Tacite en traits de plume qui découvrent l’abîme de corruption d’un peuple vieilli remué dans sa fange. […] Le sénat, dispersé pendant la bataille, rentre dans Rome et ne marchande pas son adhésion. […] « Exilé avec son beau-père, il était rentré à Rome sous Galba, pour y défendre Thraséa.
Moi aussi j’ai visité Rome vers ce même temps, une année après M. […] Et chacun d’eux s’étonnait qu’on n’habitât point Rome à jamais quand on y avait une fois touché ; chacun, dans cette masse de monuments et deruines, se creusait sa Rome à lui, sa catacombe, ne voyait qu’elle, et n’était troublé par rien alentour dans ce grand silence. […] Veuillot fut touché d’un certain aspect de cette Rome multiple, de l’aspect à la fois grandiose et mystique ; mais il ne fut pas touché en simple artiste et amateur, qui sent et qui passe. […] Il avait publié auparavant ses impressions de voyageà Rome et en Italie, sous le titre de Rome et Lorette(il ya de belles choses), et, plus anciennement encore, unvoyage en Suisse (1839), ou plutôt les Pèlerinages de Suisse ; car tout prend un caractère religieux sous laplume de M. […] Il nous livre là le secret de sa rhétorique tant naturelle qu’artificielle, telle qu’il se la fit à lui-même un peu avant le voyage de Rome et après.
Nous avons vu que du temps de la république dans Rome, les éloges funèbres furent d’abord la récompense des vertus et le prix des services ; qu’ensuite ils furent accordés à presque tous les citoyens qui occupaient un rang dans l’État. […] Le despotisme, qui dans Rome engloutissait tout, se réserva jusqu’au droit d’être flatté pendant la vie et après la mort. […] Le corps sanglant de Lucrèce avait fait chasser les tyrans de Rome, le corps sanglant de César la remit dans les chaînes15. […] Après cette époque, nous ne trouvons, jusqu’à Titus, aucune trace d’éloge qui ait été prononcé dans Rome. […] Citoyens, sénateurs, amis, pères, époux, fidèles à tous les devoirs, au-dessus de l’intérêt, au-dessus de la crainte, opiniâtres dans le bien, et dédaignant une faveur qu’on ne pouvait gagner que par des bassesses, ils avaient étonné Rome corrompue, et rappelé Rome ancienne ; la récompense de tant de vertus fut telle qu’on devait alors s’y attendre, la mort.
Du fond de la Scythie, aux extrémités de l’Espagne, Rome luttait contre les Barbares, et les Barbares contre Rome : et depuis trois siècles le christianisme luttait contre les bourreaux et les Césars. Constantin fit pencher la balance ; en abandonnant Rome, il précipita la chute de l’Occident ; et livrant l’Italie, la France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Espagne aux Barbares, il prépara de loin la constitution actuelle de l’Europe. […] Le droit de parler au peuple assemblé, dans Rome libre, avait appartenu aux magistrats, et dans Rome esclave, aux empereurs ; ce droit faisait partie de la souveraineté ; c’était une espèce de magistrature d’autant plus puissante, qu’elle commandait aux volontés en dirigeant les opinions, et que toute opinion, dans un peuple assemblé, a une force terrible, parce que la force de chacun s’y multiplie par la force de tous. […] Rome païenne en fit un Dieu, Rome chrétienne en fit un saint ; il était le bienfaiteur de l’une, il était pour l’autre un homme tout-puissant et un prince qui avait eu de grands succès. […] Après cela, le panégyriste peint son héros qui vole sur les bords du Rhin pour combattre les Francs nos aïeux, et il le loue très sérieusement de ce que vainqueur, il a fait servir le carnage des vaincus aux amusements de Rome, de ce qu’il a embelli de leur sang la pompe des spectacles et donné le délicieux plaisir de voir dévorer par les bêtes une multitude innombrable de prisonniers ; de manière que ces malheureux en expirant, dit-il, souffraient encore plus des outrages de leurs vainqueurs, que des morsures des bêtes féroces et de la mort même. » Dans quels siècles de férocité et de bassesse de tels panégyriques ont-ils été écrits ?
Mais Rome aura pendant longtemps bien peu d’importance. […] (An du monde, 3290 ; de Rome 37.) Nous plaçons Homère après la fondation de Rome. […] (An du monde, 3468 ; de Rome 225.) […] (An du monde, 3553 ; de Rome 303.)
Jacques III, après ses revers et sa fuite en Écosse, vivait à Rome, traité en roi par le pape. […] Elle aurait pu être la reine des salons de Rome, s’il y avait eu à Rome des salons où le roi et la reine d’Angleterre eussent pu maintenir leur rang. […] Ses premières années de mariage à Rome ne trompèrent pas entièrement ses espérances. […] La comtesse quitta aussitôt le cloître des Dames-Blanches et prit la route de Rome. […] Je ne pouvais avec décence la suivre à Rome immédiatement ; je ne pouvais non plus me tenir à Florence.
Horace cependant nous apprend quelque part que, de son temps, à Rome le poëte grec avait d’autres émules. […] C’était, comme on le voit, à l’égard de ces étrangers sujets de Rome, le procédé dont usèrent les empereurs envers les habitants de Rome, panem et circenses. […] Parfois Horace est plus ouvertement flatteur, et il ose célébrer Octave comme le héros de Rome. […] Cet art ingénieux est tout entier, ce semble, dans une ode à la plèbe de Rome, à cette multitude dont César était aimé et que nourrissaient ses successeurs. […] On lui demande, pour un des héritiers de l’empire, pour un des fils de Livie, cette gloire des armes qui avait fait la grandeur de Rome.
Navez, à Schnetz ; au consul de Suisse à Rome, M. […] Dix ou onze ans après, écrivant de Rome (22 décembre 1829) à M. […] On amena à Rome plus de deux cents habitants, hommes, femmes, enfants, tous plus ou moins brigands et complices. […] Dans son séjour de Rome, il commençait à se lasser de ne faire que de petits tableaux à une ou deux figures et de les répéter. […] Dans un voyage que le roi de Prusse fit à Rome avec M. de Humboldt en 1822, il y eut une espèce d’exposition en son honneur.
Et puis, seulement en se taisant, Rome imposait à ces démocrates catholiques plus d’une discordance évidente : ainsi, pour prendre un point de détail, en fait d’insurrection, dans l’Avenir, on défendait les Polonais, on inculpait les Bolonais. […] Le récit que M. de La Mennais donne de son voyage à Rome se rapporte à l’année 1832 ; mais la rédaction en est bien postérieure et toute récente. […] On sent bien que je n’ai pas ici à défendre Rome contre M. de La Mennais, ni à chicaner M. de La Mennais sur sa rupture avec Rome. […] Or, je trouve que, dans ses griefs contre Rome, il n’y a rien dont l’abbé de La Mennais l’ancien, celui d’autrefois, celui même de l’Avenir, pour nous en tenir là, n’eût eu de quoi se jouer si on lui en avait fait matière à objection. […] Il me semble qu’il y a injustice à venir accuser le Protestantisme, au moment où soi-même on ne fait autre chose que protester contre Rome et rentrer dans l’interprétation individuelle.
On rentrait à pas lents au clair de lune d’Italie, qui jetait les grandes ombres du Colysée ou du Panthéon sur les cendres de Rome. […] Gasparone, leur chef, que nous avons connu nous-même dans les geôles de fer des cachots de Rome, venait guerroyer avec les sbires du pape jusque dans les campagnes d’Albano qui dominent Rome. […] Sa sœur aînée, Maria Grazia, femme d’un autre bandit emprisonné ou supplicié à Naples, était aussi renommée à Rome par sa beauté que par son caractère. […] Les expositions de Rome, de Paris, de Londres, d’Amsterdam, retentissaient de son nom. […] Jamais l’homme ne fut plus inséparable de l’artiste que dans ce Tasse de l’Helvétie transporté dans une cour exilée à Rome.
Bonaparte nomma pour la suivre à Rome M. de Cacault, déjà accrédité à Rome sous le précédent pontificat. […] Je n’ai pas besoin de Rome. […] Rome s’apercevra des pertes qu’elle aura faites ; elle les pleurera, mais il n’y aura plus de remède. […] Consalvi, privé de ses fonctions de ministre à Rome, n’était plus que le confident officiel de Pie VII. […] Ainsi que je l’ai dit, le cardinal Fesch était ambassadeur de Napoléon à Rome.
On lui permit d’aller faire un court séjour à Rome pour consulter les érudits, les théologiens et les critiques du temps, sur les chants déjà achevés de son poème. […] Le Tasse, recommandé à son oncle par Léonora, avait déjà joui une fois de l’accueil de ce cardinal, dans son premier voyage à Rome. […] Un peintre, un architecte, un sculpteur, un poète faisait pencher la balance entre Rome, Florence, Ferrare, Naples, Milan ; c’était le génie qui donnait la supériorité et la gloire. […] Cependant le Tasse, ayant laissé Rome et la mer sur sa droite, s’était enfoncé dans les vallées des Abruzzes. […] Il voulut se prémunir contre le ressentiment d’Alphonse en intéressant à sa cause les deux ambassadeurs de ce prince résidant à Rome.
Devenu lui-même de disciple maître, il professa avec éclat à Paris, à Rome, à Naples. […] Dante aurait été peut-être un Gracque ou un Cicéron à Rome, il ne fut qu’un Gibelin de plus à Florence. […] Artaud était un diplomate et un savant français, résidant tantôt à Florence, tantôt à Rome. […] Un tel homme est indispensable à Rome, où il y a une politique permanente et traditionnelle à côté de souverains électifs et transitoires. […] Ses liaisons avec le monde savant et lettré de Rome n’étaient pas moins intimes.
Les anciens parlements du moyen âge durent se composer des seigneurs, précisément comme le sénat de Rome avait été composé par Romulus des nobles les plus âgés. […] Au temps où brillait de tout son éclat la liberté populaire de Rome, les plébéiens vêtus de toges allaient tous les matins faire leur cour aux grands. […] Cicéron remarque que de son temps il restait à Rome bien peu de choses qui fussent ex jure optimo ; et dans les lois romaines du dernier âge, il ne reste plus de connaissance des biens de ce genre. […] Dans les premiers parlements, dans les cours armées, composées de barons, de pairs, on revoit les assemblées héroïques, où les quirites de Rome paraissaient en armes. […] Depuis que Tibérius Coruncanius eut commencé à Rome d’enseigner publiquement la science des lois, la jurisprudence jusqu’alors secrète échappa aux nobles, et leur puissance s’en trouva peu à peu affaiblie.
On voit à Rome dans la vigne de Medicis les sçavantes reliques de cette composition antique. […] Pour parler de la sculpture moderne, tels sont le tombeau du cardinal De Richelieu, et l’enlevement de Proserpine par Girardon, la fontaine de la place Navonne, et l’extase de sainte Therese par Le Bernin, comme le grand bas-relief de l’Algarde qui représente saint Pierre et saint Paul en l’air ménaçants Attila, qui venoit à Rome pour la saccager. […] Telles sont les danseuses du Louvre copiées d’après le bas-relief antique qui est à Rome, et que tant de sculpteurs habiles ont prises pour étude. […] Voilà ce qu’on croïoit encore communément à Rome sous le pontificat d’Innocent X quand Le Bernin fit sa fontaine. […] Mais les rélations particulieres que les jesuites portugais avoient envoïées à Rome, et ce qu’en avoient raconté ceux d’entr’eux qui étoient repassez en Europe, devoient y avoir appris déja aux curieux comment étoient faites les sources du Nil qu’on avoit enfin découvertes dans l’Abyssinie.
Consul, j’ordonne à notre ennemi de sortir de Rome. […] Catilina, sors de Rome, et, puisque tu attends le mot d’exil, exile-toi de ta patrie. […] Et toi, Jupiter Stator, dont le temple a été élevé par Romulus, sous les mêmes auspices que Rome même ! […] que de merveilles dans Rome ! […] « Je demandai d’abord à Varron s’il y avait quelque chose de nouveau à Rome.
Il s’en fallait bien qu’on pensât ainsi à Rome sous ce gouvernement féroce qu’on appela l’empire. […] Ainsi on ne disait mot du général, et on prononçait dans le sénat un panégyrique en l’honneur du prince ; mais si par hasard l’empereur sortait de Rome en temps de guerre, pour peu qu’il lui arrivât, comme à Domitien, ou de voir de loin les tentes des armées, ou de fuir seulement l’espace de deux ou trois lieues en pays ennemi, alors il n’y avait plus assez de voix pour célébrer son courage et ses victoires ; à plus forte raison, quand l’empereur était un grand homme, et qu’à la tête des légions il faisait respecter par ses talents la grandeur de l’empire. […] Tous les ans se célébrait la naissance de Rome ; ce jour-là on louait l’empereur et l’on ne manquait pas de dire que Rome était née pour lui ; le jour de la naissance de l’empereur, on félicitait Rome ; il était né pour elle.
Nous reconnoissons toujours les hommes dans les heros des tragedies, soit que leur scene soit à Rome ou à Lacedemone, parce que la tragedie nous dépeint les grands vices et les grandes vertus. […] Quand ils composerent leurs pieces, la comedie étoit à Rome un poëme d’un genre nouveau, et les grecs avoient déja fait d’excellentes comedies. […] Mais l’experience apprend bientôt à changer l’objet de l’imitation : aussi les poëtes romains ne furent pas long-tems à connoître que leurs comedies plairoient davantage s’ils en mettoient la scene dans Rome, et s’ils y joüoient le peuple même qui devoit en juger. […] Les tragedies dont les moeurs et les personnages étoient romains, s’appelloient praetextatae ou praetextae, du nom de l’habit que les personnes de condition portoient à Rome. […] Tite-Live, en faisant l’histoire du progrès de la comedie à Rome, dit que la jeunesse de Rome n’avoit pas voulu que cet amusement devînt un art.
. ; monarchies féodales, comme à Ferrare, Ravenne, Bologne ; théocraties, comme à Rome ; royautés ou vice-royautés, comme à Naples et en Sicile ; tyrannies, enfin, comme en Lombardie et en Piémont. […] Pie II, majestueux pontife, donnait à ses neveux les lambeaux des États voisins de Rome. […] Ses comptoirs couvrirent Rome, Naples, Gênes, Venise et toute l’Italie. […] Il habitait plus souvent Rome que Florence. […] Le germe de cette fameuse conjuration fut couvé d’abord à Rome entre Francesco Pazzi et le neveu du pape, Riario.
Personne ne nous instruit plus à fond ni avec plus d’agrément que Montesquieu du détail des institutions et des maximes qui donnèrent à Rome l’empire du monde. […] Si Rome a prospéré tant que l’obéissance aux lois y a été une passion, le jour où une autre passion s’y est rendue plus forte, ce jour-là la décadence a commencé. […] Avant même que Rome eût atteint toute sa grandeur, le premier pas fut fait vers sa chute. […] Par exemple, est-ce assez de dire des lois de Rome que, bonnes pour faire un grand peuple, elles deviennent impuissantes pour le gouverner ? […] L’explication qu’il nous donne de l’élévation et de la chute de Rome fait à chacun de nous sa part personnelle et sa leçon.
Hennebel revint de Rome dans les Pays-bas, en vrai pèlerin, mendiant. […] Le cardinal de la Tremoille, ministre de France à Rome, devint suspect. […] Mabillon, avec la cour de Rome. […] Il souleva contre lui toute la cour de Rome. […] ; & la seconde, c’est qu’il manquoit de respect à la cour de Rome.
Le joli récit qu’elle a fait de ses courses à Rome avec une noble et bien gracieuse reine, alors exilée, la nuance d’affection et d’espièglerie mystérieuse qui anime ces pages, donnent le regret d’en voir si vite la fin. […] M. de Laval, depuis ambassadeur à Rome, à Vienne, à Londres, se montra partout au niveau, sinon au-dessus de ces hautes fonctions. […] Ainsi elle racontait gaiement ce voyage de Rome à Naples, dans lequel, sur toute la route, elle prit, sans s’en douter, les relais préparés pour le duc d’Otrante. […] Ambassadeur à Rome en 1828 et 1829, il écrit de là à Mme Récamier des lettres qui ont de beaux passages, et qui, à travers les infirmités de caractère désormais trop en vue, montrent le talent encore dans tout son plein et dans sa plus grande manière : Rome, mercredi 15 avril 1829. […] C’est une belle chose que Rome pour tout oublier, pour mépriser tout et pour mourir.
Rome, déchue du faite de sa puissance, n’en demeura pas moins la Ville sacrée. […] Sans le prestige de Rome, elle ne serait pas. L’évêque de Rome s’élève peu à peu, par sa diplomatie sans doute, mais aussi sans le vouloir, par le passé de la Ville ; le sang des martyrs lui est une gloire. […] Avec la constitution du royaume d’Italie (février 1861) et surtout avec la prise de Rome, commence une période nouvelle, de travail positif quoique fort difficile et souvent encore désordonné. […] Avec Rome capitale, l’Italie est entrée enfin dans sa voie normale, dans son droit.
Rienzi, le tribun de la république imaginaire de Rome, n’avait pas accepté sa défaite. […] Revenu impunément à Rome avec une bande de pèlerins, il y renoua ses complots contre le légat du pape. […] Il allait subir le supplice quand un autre tribun s’éleva dans Rome, appelant le peuple romain à la liberté. […] L’empereur se contenta de recevoir la couronne de fer à Milan, la couronne de césar à Rome. […] Urbain V fît commenter et publier cette lettre de Pétrarque comme un manifeste diplomatique, et partit enfin pour Rome avec toute sa cour.
Voltaire en profite pour montrer la supériorité théologique de l’Inde et de la Chine, à la même époque, sur les superstitions de Rome et de la Grèce. […] Aussi ce livre de la République passait-il à Rome et en Grèce pour l’apogée du génie, de la philosophie et de la politique de Rome. […] Malheureusement ce livre incomparable fut perdu dans le déménagement du monde et dans les cendres de Rome. […] Voilà, en ce qui concerne Rome, la politique de Cicéron. […] Mais à présent je m’étonne que, lorsque vous vous éloignez de Rome, vous puissiez être ailleurs de préférence.
Je ne parle pas de vingt autres causes qui la préparèrent ; mais je remarque que dès le premier siècle, la grandeur de l’empire, une puissance qui n’était limitée par rien, des fantaisies qui n’avaient de bornes que la puissance, des trésors qu’on ne pouvait parvenir à épuiser, même en abusant de tout, firent naître dans les princes je ne sais quel désir de l’extraordinaire qui fut une maladie de l’esprit autant que de l’âme, et qui voulait franchir en tout les bornes de la nature ; de là cette foule de figures colossales consacrées aux empereurs, la manie de Caligula de faire enlever de toutes les statues des dieux leur tête, pour y placer la sienne ; le palais d’or de Néron, où il avait englouti un quart de Rome, une partie des richesses du monde, et des campagnes, des forêts et des lacs ; la statue d’Adrien élevée sur un char attelé de quatre chevaux, et qui faite pour être placée au sommet d’un édifice, était d’une grandeur que nous avons peine à concevoir ; sa maison de campagne, dont les ruines seules aujourd’hui occupent dans leur circonférence plus de dix milles d’Italie, et où il avait fait imiter les situations, les bâtiments et les lieux les plus célèbres de l’univers ; enfin le palais de Dioclétien à Spalatro en Illyrie, édifice immense partagé par quatre rues, et dont chaque côté avait sept cents pieds de long. […] Ce peuple, si longtemps libre dans ses forêts, et qui souvent même avait fait trembler Rome, apprivoisé enfin par un long esclavage, et poli par les vices même de ses vainqueurs, s’était livré aux arts, comme au seul charme et au dédommagement de la servitude. […] Il semble en effet que, depuis Marc-Aurèle, les arts et les lettres pouvaient difficilement habiter dans Rome. […] On y avait moins à craindre, moins à espérer ; et les esprits n’étaient pas sans cesse occupés, comme à Rome, par cette espèce de férocité inquiète, que donne l’habitude des dangers et le spectacle des crimes. […] Ensuite on représente Rome désespérée d’avoir perdu un si grand prince ; Rome suppliante et à genoux, lui tendant les mains, lui adressant un discours pathétique et touchant, pour le conjurer de vouloir bien encore régner sur elle.
Que devenait Rome, en effet, après Auguste ? […] Ce n’était pas sans doute que la passion et le luxe des arts fissent défaut dans Rome ; mais cette passion était désordonnée ; ce luxe infâme, cruel, meurtrier. Le poëte lyrique du temps, ce fut Néron, chantant du haut d’une tour la ruine de Troie, à la lueur de l’incendie qu’il avait fait allumer dans Rome. […] On avait vu s’élever ensemble ou se succéder Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, si glorieux pour Rome, et cruel seulement pour Helvidius, le fils adoptif de Thraséas. Les amis du poëte Lucain, ceux qui dans l’étude des lettres cherchaient encore la liberté, le culte des vertus anciennes et l’espoir de l’avenir, sont réunis à Rome près de la veuve du poëte, restée fidèle à son nom et à son amour.
Rome se trouvait dans une situation incertaine et violente. […] Tibère partit, laissant à Rome sa femme et son fils. […] Rome fatiguait Tibère. […] Du fond de ce repaire de débauche, la tyrannie pesait sur Rome, et de Rome sur l’univers. […] À Rome on acquérait le même droit en se donnant la mort.
Rome les proscrit quelquefois et les rappelle toujours. […] La république romaine, ou plutôt la république municipale de Rome, fut proclamée. […] La révolution romaine fut prise d’assaut dans Rome par l’armée française. […] Ainsi se balançaient, comme à Rome, l’autorité et la popularité, ces deux nécessités des républiques. […] Rome antique n’a pas de plus magnanimes abnégations ; André Doria est le Scipion des républiques italiennes.
Michel-Ange répandit son génie sur la Toscane et sur Rome, il égala l’antiquité sans l’imiter. […] Le cardinal Jean de Médicis se retira de Rome en France ; après la bataille de Ravenne, il rentra à Rome et s’étudia à capter les Florentins. […] Les trésors nécessitent la vente des indulgences ; la simonie corrompit Rome. […] Rome, comme capitale des lettres et des arts, régit l’Italie avec le génie de Laurent de Médicis. […] Sa libéralité ne distingua pas entre Rome et Florence ; il se fit une clientèle morale partout.
A Rome l’idée de royauté, une fois bannie, demeura absente, étrangère, haïe et repoussée bien plutôt que méprisée ; l’auteur tient à établir ce dernier point. […] Ce fond continu de la vieille Rome au sein de la nouvelle s’est empreint jusque dans les formes et dans l’attitude : la pensée du Vatican en a gardé aussi des allures. M. de Saint-Priest, dans les divers chapitres qu’il a consacrés à cette Rome papale, l’a comprise en esprit politique des plus déliés et avec une affinité, si j’ose dire, plus qu’historique. […] Pepin d’Héristal et Charles Martel se rapprochèrent de Rome et du parti romain dans les Gaules. […] Le tableau de Rome féodale arrête le regard par l’intérêt extrême de la peinture.
En même temps que, dans sa seconde visite à Rome, de Brosses voit chaque jour quelque belle et grande chose, il ne néglige pas du tout de vivre de la vie romaine de société. […] Deux autres compatriotes sont encore venus les rejoindre, si bien que « depuis l’invasion des Barbares, disait en riant le cardinal Passionei, on n’avait jamais vu tant de Bourguignons à Rome ». […] Ils sont à Rome depuis des mois, lorsque le pape (Clément XII) se laisse mourir ; un conclave se forme. […] J’ai vécu près d’un an à Rome ; je n’ai pas trouvé de séjour plus doux, plus libre, de gouvernement plus modéré. » Telle était la Rome des Médicis, même celle des Barberini, celle des Corsini et des Lambertini, la bonne ville pontificale d’avant les révolutions. On ne peut quitter Rome quand on y est resté au-delà de quelques semaines ; c’est un charme connu de tous les voyageurs, et auquel de Brosses n’échappe pas : « Car il faut que vous sachiez, écrit-il aux amis de Dijon, que les gens ne sont jamais croyables quand ils disent qu’ils vont partir de Rome.
L’art de composer la déclamation des pieces de théatre faisoit à Rome une profession particuliere. […] L’art d’écrire en notes les chants de toute espece, étoit déja très-ancien à Rome dès le temps de Ciceron. […] Cet auteur a jugé à propos de faire dans son septiéme livre une courte dissertation sur l’origine et sur l’histoire des représentations théatrales à Rome. Après avoir dit que l’an de Rome, trois cens quatre-vingt-dix, Rome fut affligée d’une peste, et que pour l’y faire cesser on y célebra des jeux qui consistoient en réprésentations de pieces de theatre, il ajoûte : l’art de ces réprésentations étoit alors nouveau à Rome, l’on n’y connoissoit que les spectacles du cirque.
Ce n’est pas à Rome que cette école, déjà chrétienne, mais classique, parut avec le plus d’éclat. […] Comme elle avait donné jadis Lucain et Martial à la monstrueuse grandeur et aux vices de Rome, elle offrait aux vertus de l’Église sortant des catacombes un chantre harmonieux et pur. […] Il était au quatrième siècle ce qu’avait été Minutius Félix au second, un mondain néophyte servant de sa parole la foi de ses frères, et célébrant la Rome nouvelle avec la tradition littéraire d’un ancien Romain. […] Rome en avait exagéré l’expression par ses pleureuses à gages, aux obsèques des puissants et des riches. […] Docile à cette voix aimée, Paulin, quittant le sénat de Rome, vendit ses vastes domaines pour en distribuer le prix aux malheureux et entrer dans la pauvreté religieuse.
Une différence bien remarquable entre les écrivains d’Athènes & ceux de Rome, c’est qu’on voit les premiers, ainsi que les nôtres, dévorés de jalousie, tourmentés d’un ver rongeur, se faisant une éternelle guerre ; au lieu que les grands auteurs Latins n’ont jamais eu leur gloire obscurcie par cette tache. […] Il vint au monde l’an 684 de la fondation de Rome, sous le premier consulat de Pompée & de Crassus. […] Mais cette simplicité même, qui va si bien avec le génie, & par laquelle les grands hommes adoucissent l’envie, ne faisoit qu’augmenter la vénération où il étoit à Rome. […] Le véritable auteur du distique ayant été par-là découvert, Bathille devint la fable de Rome. […] Que tu m’approuves, Rome, ou bien que tu me blâmes, J’obéis en aveugle, & remplis mon serment.
C’est ce que porte une inscription** qu’on lit encore à Rome dans l’église de saint Paul. […] Entre autres vers* satyriques, on répandit ceux-ci dans Rome. […] » Les délateurs de Néron ne manquoient pas de l’instruire de ce qui se passoit dans Rome. […] Il sembloit qu’on dût y voir renouveller les prescriptions sanglantes des guerres civiles de Rome. […] Il revint à Rome, aussitôt après la mort de Domitien.
Rome fut la bienfaisante initiatrice. […] La Rome papale succède de toutes pièces à la Rome impériale. […] Rome catholique a premièrement et surtout envahi spirituellement les territoires que Rome impériale avait matériellement conquis. […] Rome antique avait trop profondément marqué de son empreinte ce peuple pour que Rome spirituelle pût y être vaincue. […] C’est pour cela qu’aujourd’hui nous sommes encore les vaincus de Rome.
Le Latium dut être d’abord bien resserré, puisqu’en deux siècles et demi, Rome, sous ses rois, soumit à peu près vingt peuples sans étendre son empire à plus de vingt milles. […] La mer d’Étrurie dut être bien limitée lorsqu’Horatius-Coclès arrêtait seul toute l’Étrurie sur un pont ; ensuite ce nom s’est étendu par les victoires de Rome à toute cette mer qui baigne la côte inférieure de l’Italie. […] * Tite-Live assure qu’à l’époque de Servius Tullius, le nom si célèbre de Pythagore n’aurait pu parvenir de Crotone à Rome à travers tant de nations séparées par la diversité de leurs langues et de leurs mœurs. […] Il y a sur ce sujet un passage remarquable de Tacite ; c’est celui où il décrit l’Ara maxima d’Hercule à Rome : Igitur à foro boario, ubi œneum bovis simulacrum adspicimus, quia id genus animalium aratro subditur, sulcus designandi oppidi captus, ut magnam Herculis aram complecteretur, ara Herculis erat. […] D’après ce que nous avons vu relativement à l’Ara maxima d’Hercule, c’est sur une ara semblable à celle de Thésée que Romulus dut fonder Rome, en ouvrant un asile dans un bois.
Il a admiré les exemples d’énergie, de fierté qu’ont donnés les stoïciens de Rome sous les mauvais empereurs. […] C’est ainsi qu’il égalera Berne à Rome, et verra dans ce canton suisse une menace pour les libertés de l’Europe, parce que Berne se trouve répéter Rome dans une particularité de son organisation militaire522. Pour parler du gouvernement républicain, Montesquieu a étudié Rome, les cités grecques ; il a sous les yeux les cantons suisses, Venise, Raguse. La conquête du monde a tué la république à Rome : Montesquieu prononcera que la forme républicaine est incompatible avec la vaste étendue du territoire. […] Il eût mieux fait de présenter chaque observation dans sa particularité, et de n’affirmer ce qu’il voyait en Turquie que de la Turquie, ce qu’il remarquait à Rome que de Rome.
En 1838, affecté d’une maladie de larynx, il partit pour Rome, et, se croyant toujours près d’en revenir, il y resta jusqu’en 1848. C’est là que, dans les loisirs d’une vie toute pieuse, toute studieuse, et où les plus nobles amitiés avaient leur part, il composa les deux premiers volumes de l’ouvrage intitulé Esquisse de Rome chrétienne, destiné à faire comprendre à toutes les âmes élevées le sens et l’idée de la Ville éternelle : « La pensée fondamentale de ce livre, dit-il, est de recueillir dans les réalités visibles de Rome chrétienne l’empreinte et, pour ainsi dire, le portrait de son essence spirituelle. » Interprète excellent dans cette voie qu’il s’est choisie, il se met à considérer les monuments, non avec la science sèche de l’antiquaire moderne, non avec l’enthousiasme naïf d’un fidèle du Moyen Âge, mais avec une admiration réfléchie, qui unit la philosophie et la piété : L’étude de Rome dans Rome, dit-il encore, fait pénétrer jusqu’aux sources vives du christianisme. […] À côté de ces vers, qui ne se trouvent pas dans les volumes de Rome chrétienne, et qui ne sont qu’un premier accent, il faut placer comme tableau original et profond, ce qui est dit de la destruction graduelle et lente des corps humains dans les Catacombes. […] Je ne puis qu’indiquer, en passant, à tous ceux qui sont avides d’étudier dans Rome matérielle la cité supérieure et intelligible, ces hautes et vives considérations. […] C’était avant 1838, avant ce long séjour de l’abbé à Rome : il s’était lié avec le second fils de M. de La Ferronnays, l’ancien ministre des Affaires étrangères.
C’est ainsi qu’il s’en explique dans la lettre qu’il écrit au nom de Théodoric roi des ostrogots, à Simmaque préfet de Rome, pour lui ordonner de faire réparer le théatre de Pompée aux depens de ce prince. […] Quelques années après il fallut chasser de Rome les pantomimes. […] Il falloit avoir recours à un expédient triste pour le gouvernement qui ne cherchoit que les moïens d’amuser le peuple en lui fournissant du pain et en lui donnant des spectacles, mais devenu necessaire ; c’étoit celui de faire sortir de Rome tous les pantomimes. […] La ville de Rome regorge de professeurs qui enseignent cet art et qui ne manquent pas de disciples. […] Quelques auteurs modernes ont cru que Neron avoit chassé de Rome tous les comédiens, parce que Tacite, en racontant l’expulsion des pantomimes use du mot general dont on se servoit pour désigner ceux qui joüoient sur le théatre.
si nous avions fait comme Sylla, peut-être baiseriez-vous le pan de notre manteau quand nous passons dans les rues de Rome. […] Je crois te voir encore, À l’heure où sur Paris montait la rouge aurore, Quand ma lampe jetait sa dernière lueur, Et qu’un bain de ma veille étanchait la sueur ; Tu t’asseyais tranquille au bord de ma baignoire, Le front pâle et pourtant illuminé d’histoire ; Tu me parlais de Rome un Tacite à la main, Des victoires d’hier, des dangers de demain, Des citoyens tremblants, de l’aube prête à naître, Des excès, des dégoûts et de la soif d’un maître, Du défilé terrible à passer sans clarté, Pont sur le feu qui mène au ciel de Liberté ! […] J’ai toujours envié la mort de ce grand homme, Esprit athénien dans un consul de Rome, Doué de tous les dons parfaits, quoique divers, Fulminant dans sa prose et rêveur dans ses vers, Cicéron en un mot, âme encyclopédique, Digne de gouverner la saine république, Si Rome, riche en maître et pauvre en citoyen, Avait pu supporter l’œil d’un homme de bien ! Peut-être sous César trop souple au diadème, Mais par pitié pour Rome et non pas pour lui-même ! Quand sous le fer trompé César fut abattu, Antoine eut peur en lui d’un reste de vertu ; Fulvie aux triumvirs mendia cette tête ; Octave marchanda ; Lépide, un jour de fête, Ne pouvait refuser ce bouquet au festin ; La courtisane obtint ce plaisir clandestin ; La meute des soldats, qu’un délateur assiste, Sortit de Rome en arme et courut sur la piste.
Elle fut reçue à Rome par le pape et par le cardinal-ministre Consalvi avec la distinction et la bonté qu’ils croyaient devoir à la personne d’une amie du défenseur de l’Église. « Un jour, je la menai au Colisée : c’était un de ces jours d’octobre tels qu’on n’en voit qu’à Rome. […] Il fut récompensé de son livre par Bonaparte qui le nomma d’abord secrétaire d’ambassade à Rome, puis ministre en Valais. […] Il redevint ambassadeur à Rome avec toutes les faveurs pécuniaires qu’il put désirer. […] Il s’occupait à faire les honneurs de la France à Rome.
Les quelques pauvres bénédictins dont Mgr Salvado (l’un d’entre eux) a écrit l’histoire, et qui, partis pour l’Australie en 1844, y fondent une mission en pleine forêt vierge, appellent les sauvages à la lumière et leur apprennent la vie sociale, ces moines obscurs qu’on veut bien estimer encore, mais dont l’héroïsme et la charité n’étonnent plus, ont répété exactement le même mot que tous les missionnaires catholiques, que toute cette volée d’aigles de la Bonne Nouvelle lâchée par Rome sur l’univers pendant dix-huit-cents ans d’apostolat ! […] Eh bien, le gouvernement d’Angleterre — ce gouvernement qui est tout ce que nous venons d’énumérer — a senti, pour la première fois, — depuis qu’il sème des colonies, c’est-à-dire de la graine de société sur les continents qu’il découvre, — l’insuffisance de sa propre action sur la terre d’Australie et la force très suffisante de quelques prêtres, qui n’ont pour toute ressource que la consigne de Rome et leur crucifix sur le cœur ! […] Mgr Salvado aurait pu ajouter aux paroles si sensées et si courageuses du docteur, ce passage des Monthly Records, plus courageux et plus explicite encore : « S’il est un fait incontestable, — disent les Monthly Records, — qui nous humilie et qui nous afflige, c’est que là où nous, anglicans, nous agissons timidement, dans nos possessions australiennes, l’Église de Rome est activement à l’œuvre avec un zèle et une sagesse que nous ferions bien d’imiter… Ses évêques sont partout où il y a des âmes à conquérir et à changer… Une maîtresse pensée (master mind) anime et dirige leurs travaux… Quand un seul membre de notre clergé poursuit solitairement une tâche accablante, sans être assisté des conseils de ses supérieurs, l’Église de Rome ne cesse d’apparaître avec tous ses moyens d’action au grand complet… » Certainement, jamais le sentiment de ce qui manque à sa patrie n’a inspiré à un anglais plus de noble jalousie et de justice, et il n’y aurait qu’à admirer, si, en sa qualité d’anglican, l’écrivain auquel on applaudit ne provoquait pas le sourire en nous parlant des moyens d’action au grand complet de cette Église romaine dont il faut bien compliquer le génie pour en comprendre la puissance, quand on ne croit plus à sa divine autorité ! […] pour les penseurs qui ont interrogé ardemment et longtemps un tel mystère, la force de Rome n’est point-là. […] le surnaturel de leur mission, le surnaturel de leur doctrine, le surnaturel de leurs espérances, voilà le secret de la puissance de ces missionnaires que Rome envoie dans tous les coins de l’univers !
Rome, à cette date, avait une physionomie bien faite pour frapper d’une impression ineffaçable ceux qui la virent. […] Tout au contraire, plus morne et d’un aspect plus désolé que jamais, Rome s’enfonçait de jour en jour dans le désert. […] À Rome, on a le sentiment qu’on domine le temps et la mort avec laquelle on aime à vivre. […] Tout le reste de la vie de Rome est voué à l’avenir et au ciel qui semble s’y ouvrir dans toute sa splendeur : le présent seul n’existe pas dans la sainte cité. […] Les hommes y vivent sur les épaules les uns des autres, et non à côté l’un de l’autre, comme dans votre Rome, en France, à Genève, en Allemagne.
Les ambassadeurs de Pyrrhus lui rapportèrent qu’ils avaient vu à Rome un sénat de rois. […] Tels furent les plébéiens de Rome jusqu’à l’époque de la lutte dans laquelle ils arrachèrent aux patriciens le droit des mariages. […] C’est ce changement, c’est la loi Publilia, qui établirent la démocratie dans Rome, et non la loi des douze tables, qu’on aurait apportée d’Athènes. […] Sparte, la ville héroïque de la Grèce, eut son Manlius dans le roi Agis ; Rome, la ville héroïque du monde, eut son Agis dans la personne de Manlius : Agis entreprit de soulager le pauvre peuple de Lacédémone, et fut étranglé par les éphores ; Manlius, soupçonné à Rome du même dessein, fut précipité de la roche Tarpéienne. […] Aristote définit les fils, des instrumens animés de leurs pères ; et jusqu’au temps où la constitution de Rome devint entièrement démocratique, les pères de famille conservèrent dans son intégrité cette monarchie domestique.
Dans l’été de 1807, à Naples, ayant eu ordre de venir rejoindre son régiment à Vérone, il s’amusait, comme si de rien n’était, près de Portici, à traduire du Xénophon (Sur la cavalerie), s’attardait en chemin à Rome, et n’arrivait à Vérone qu’à la fin de janvier (1808). […] C’est à lui qu’il écrivait de Rome, le 8 janvier 1799, la première lettre (retouchée sans doute depuis) où son talent s’offre à nous dans tout son relief et toute sa grâce. […] Envoyé à Rome pendant l’occupation de 1799, témoin de cette émulation de rapines que le gouvernement du Directoire propageait partout dans les républiques formées à son image, il écrit à son ami Chlewaski qu’il a laissé à Toulouse : Dites à ceux qui veulent voir Rome qu’ils se hâtent, car chaque jour le fer du soldat et la serre des agents français flétrissent ses beautés naturelles et la dépouillent de sa parure… Les monuments de Rome ne sont guère mieux traités que le peuple. […] Il s’ensuivit des plaintes dans les journaux du lieu, des brochures ; l’orage grossit ; on se parlait de ce pâté à l’oreille, de Rome à Paris, dans ce grand silence, un moment pacifique, de l’Empire ; et Courier jugea à propos de répondre par une Lettre publique (1810) adressée à M. […] Ma philosophie là-dessus est toute d’expérience, il y a peu de gens, mais bien peu, dont je recherche le suffrage : encore m’en passerais-je au besoin. — Je passe ici mon temps assez bien, écrivait-il encore de Rome à Clavier (octobre 1810), avec quelques amis et quelques livres.
Il habitait ses palais de Toscane ; sa femme habitait son palais et ses villas impériales de Rome. […] Le costume de ce jeune homme même, quoique conforme à celui des paysans des montagnes de Rome, paraît aussi antique et aussi sculptural que s’il était copié sur une médaille d’Athènes ou d’Argos. […] Il s’achemina lentement, très lentement, vers Paris ; la chaîne d’amitié qui le retenait en Italie était lourde ; il accompagna à Florence le prince et la princesse qui fuyaient Rome. […] Le feu de l’insurrection s’amortit avant de s’être propagé jusqu’à Rome : l’Italie se lève, mais ne se tient pas assez longtemps debout. […] Quand la fatalité amena ici son jeune frère, qui avait été renvoyé de Rome comme suspect, ces deux jeunes gens, ayant appris que leur mère (la reine Hortense) partait de Rome pour venir les rejoindre à Florence, à cause des troubles de la Romagne, voulurent aller au-devant d’elle ; ils furent reçus à Perugia, à Foligno, à Spoleto, à Terni, avec de si vives démonstrations de joie, on leur fit tant d’instances pour se joindre aux insurgés et pour leur prêter l’appui d’un grand nom, qu’ils se laissèrent entraîner, Napoléon par faiblesse.
Courtais de Pressigny, envoyé de France à Rome, immédiatement après la Restauration. […] L’ombre de ce détachement suffit pour arrêter les révolutionnaires carbonari de Rome et des États du Pape. […] Rome, sous son gouvernement, ressemblait à une république où chacun pense et dit ce qu’il veut, sans que personne inquiète ou tyrannise personne. […] Je quittais Naples et Rome en 1822. […] Il y avait alors à Florence des exilés de Rome, de Turin, de Naples, réfugiés sur le sol toscan, à la suite des trois révolutions qui venaient de s’allumer et de s’éteindre dans leur patrie.
Le sol de l’ancienne Rome avait été caché deux ou trois fois ; des restes de palais ou de temples noircis par les feux, et un terrain immense couvert de décombres, attestaient seuls son ancienne grandeur. […] À Athènes et dans l’ancienne Rome, l’éloquence et les lettres eurent un grand éclat dans des temps orageux, quand la liberté disputait ses droits contre la tyrannie qui s’avançait. […] Ainsi, tandis qu’on déterrait les statues et les débris d’architecture échappés aux barbares, pour tâcher de les copier, on s’efforçait, en écrivant, de copier l’harmonie et les sons des orateurs de Rome. […] Tels sont, par exemple, ceux que l’on prononça à Rome, et dans plusieurs villes d’Italie, en l’honneur de Léon X. […] C’était Rome, c’était Athènes qui étaient leur patrie.
Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. […] » Sur quoi elle lui donne rendez-vous, la nuit prochaine, à l’assemblée des chrétiens, dans le propre temple de Rome et d’Auguste. […] Mais il est temps d’arriver à l’Incendie de Rome. […] Il y a une Leuconoé patricienne, amoureuse d’un esclave chrétien : c’est Marcia, femme du préfet de Rome. […] Et comme ceux-ci croient à l’avènement de la Cité idéale, les chrétiens croyaient au millenium, au règne des saints, dont une des conditions était la destruction de Rome et de l’Empire.
En effet, ces artisans de retour à Paris, n’y trouvoient pas aussi facilement qu’à Rome l’occasion de dérober des parties et souvent des figures entieres pour enrichir leurs compositions. […] Je comparerois volontiers ce superbe étalage de chef-d’oeuvres anciens et modernes, qui rendent Rome la plus auguste ville de l’univers, à ces boutiques où l’on étale une grande quantité de pierreries. […] Ainsi l’on ne profite solidement de tous les chef-d’oeuvres de Rome, qu’à proportion du génie avec lequel on les regarde. Le Sueur, qui n’avoit jamais été à Rome, et qui n’avoit vû que de loin, c’est-à-dire, dans des copies, les richesses de cette capitale de beaux arts, en avoit mieux profité, que beaucoup de peintres qui se glorifioient d’un sejour de plusieurs années au pied du Capitole.
Bonaparte l’agréa et le nomma secrétaire d’ambassade à Rome, heureux d’adresser au pape le jeune écrivain restaurateur de la religion. […] Il quitta Paris et s’achemina vers Rome, laissant madame de Beaumont en France ; mais elle devait le rejoindre bientôt à Rome. […] XL Son voyage à Rome fut lent et glorieux, comme un triomphe au milieu d’un pays réjoui par le retour de son vieux culte. […] Il arriva à Rome le 27 juin. […] Il alla présenter son hommage au vieux roi de Sardaigne, qui avait abdiqué sa couronne et qui vivait retiré à Rome.
Enfin — et je suis tenté de dire surtout, — l’auteur de la Vie de César aima l’historien attitré de Rome, de cette Rome dont la période impériale, bienfaisante du moins pendant un siècle, sous Auguste, puis sous les Antonins, occupait l’imagination du neveu de Napoléon Ier, lui présentait à la fois son idéal et son apologie. […] C’est un ancien projet d’histoire de France qui l’avait conduit à écrire l’histoire de Rome et l’histoire de la Grèce. […] Devenu professeur, je me mis à l’œuvre ; mais, en sondant notre vieux sol gaulois, j’y rencontrai le fond romain, et pour le bien connaître je m’en allai à Rome. Une fois là, je reconnus que la Grèce avait exercé sur la civilisation romaine une puissante influence ; il fallait donc reculer encore et passer de Rome à Athènes. […] Après tout, la conquête romaine, relativement douce aux vaincus, substitua aux lois étroites de la République les lois générales et moins dures de l’Empire ; elle aplanit sans le savoir, pour la propagande chrétienne, tout le champ méditerranéen, et, d’autre part, respecta presque toujours l’indépendance de la pensée philosophique et commença de fonder, à travers le monde, la république des libres esprits ; elle fut enfin, pour une portion considérable de la race humaine, un puissant agent d’unité, encore qu’imparfaite et bientôt défaite… Et puis, nous venons de Rome ; et Victor Duruy ne peut se défendre d’aimer en Rome, initiée de la Grèce et notre initiatrice dans le travail jamais achevé de la civilisation, l’aïeule même de la France.
. — Rome et Laurette (1841). — Lettre à M. […] — Petite philosophie (1858). — De quelques erreurs sur la papauté (1859). — Çà et là (1859). — Deux commensaux du cardinal Dubois (1861). — Mélanges (2e série, 1861). — Les Papes et la Diplomatie (1861). — Le Parfum de Rome (1861). — Waterloo (1861). — L’Esclave Vindex (1862). — Historiettes et fantaisies (1862). — Notice sur Charles Sainte-Foi (1862). — Le Fils de Giboyer, de M. […] — L’Honnête Femme (1872). — Rome pendant le Concile (1872). — Mélanges (3e série, 1875). — Molière et Bourdaloue (1877). — Œuvres poétiques (1878).
Newman est devenu prêtre de l’Église de Rome. […] Est-ce que Newman n’a pas commencé par d’horribles imprécations contre Rome, rétractées et expiées avec le plus ardent repentir ? […] Mais pour l’avoir, il fallait faire ce que Rome n’avait pas eu à faire pour avoir le sien. […] Maurice n’a point de jugements qui lui appartiennent ; il n’a que ses sentiments contre Rome et les condamnations de son Église à faire valoir. […] Quand on presse les faits de l’histoire d’Angleterre, on sait combien dans la haine de Rome il entrait de haine pour les Stuarts.
Nous avons vu cela quand les empereurs ont précipité Rome de liberté en servitude et de servitude en lâcheté, jusqu’à l’inondation de Rome et de Byzance par les jeunes barbares d’Attila, au lieu des vieux barbares de Marius. […] De chaque monument qu’ouvre le soc de Rome, On croit voir s’exhaler les mânes d’un grand homme ! […] Ce prince, exilé à Rome par les révolutions de son pays, avait épousé tard la jeune et belle comtesse de Stolberg, fille d’une illustre maison princière de la Belgique allemande. […] Elle avait fini par s’évader de Rome avec la tolérance tacite du pape ; elle avait voyagé en Espagne, en France, en Allemagne. […] Enfin le prétendant était mort de tristesse et de dégoût plus que d’années à Rome ; cette mort avait rendu la liberté à la comtesse d’Albany.
Le Prix de Rome. — L’œuvre de Richard Wagner ? […] Le Prix de Rome. — Vous ne devinez pas ? […] Le Prix de Rome. — C’est vous qui dites cela ? […] Le Prix de Rome. — Ah ! […] Le Prix de Rome. — Je crois vous entendre.
Sidoine Apollinaire en parle, et Ausone le cite avec éloge : il prononça son panégyrique dans le sénat de Rome. […] On peut observer que la doctrine du suicide, qui était celle des stoïciens, et qui semblait devoir être adoptée à Rome par un peuple libre, ne commença cependant à s’introduire que dans Rome esclave. […] Le célèbre Symmaque, préfet et sénateur de Rome, et le Romain le plus éloquent de son temps, fit l’éloge de Théodose, comme Cicéron avait fait l’éloge de Caton, et Xénophon celui d’Agésilas. […] Je sais bien qu’il y a, dans Cicéron même, de ces petits détails de vanité ; mais, dans l’orateur romain, ces faiblesses d’amour-propre sont relevées par la beauté du style, par une éloquence harmonieuse et douce, par une certaine fierté de sentiment républicain qui s’y mêle, enfin par le souvenir de ses grandes actions, et le parallèle qu’il fait souvent de lui-même et de ses travaux, avec ces grands de Rome, endormis sous les images de leurs ancêtres, fiers d’un nom qu’ils déshonoraient, inutiles à l’État et prétendant à le gouverner, rejetant tous les travaux et aspirant à toutes les récompenses.
A Rome 2 juin 1729. […] Nous verrons Rome chrétienne, après la destruction de Rome idolâtre, porter son empire, tout spirituel, beaucoup au-delà des limites des quatre empire prédits ». […] Les conservateurs de Rome l’avoient décoré du titre de citoyen Romain. […] Il continua sa route de Rome. […] Son crédit à Rome étoit au point qu’il en plaisantoit lui-même.
L’abbé Bossuet ne cessait de répandre à Rome, sur les doctrines et le caractère de Fénelon, les ombres de la calomnie. […] On s’empressa néanmoins d’envoyer ces lettres infamantes à Rome, pour y ternir celui qu’on voulait perdre. […] Rome hésitait, le pape Innocent XII dissimulait mal sa conviction secrète de l’innocence de Fénelon, de la pureté de ses mœurs, du charme de ses vertus. […] Enfin la condamnation obtenue avec tant de peine de la justice et de la bonté d’Innocent XII arriva à Paris avec un cri de joie des ennemis de Fénelon à Rome. […] Tout cela est d’un homme qui veut se mettre à couvert de Rome, sans avoir aucune vue du bien !
Le sénat de Rome lui fit élever une statue, et il eut du crédit à la cour d’Honorius. […] De plus, il fut créé patrice et préfet de Rome. […] Les conquérants du Nord, qui avaient si souvent pillé Rome, mêlèrent enfin la politique à la fureur, et voulurent s’établir dans cette ville qu’ils avaient ravagée. […] Il devint conquérant et homme d’état, protégea Byzance, subjugua Rome, la répara et l’embellit après l’avoir conquise, joignit partout les lumières au courage, établit différents tribunaux pour juger les Italiens et les Barbares, et fit en même temps une multitude de lois sages pour réunir les deux nations divisées, à peu près comme le vainqueur de Darius eut le projet de réunir les Grecs et les Perses.
Il prit avec lui Ascanio et un jeune homme de Pérouse, et partit de Rome à cheval et armé avec eux. […] « C’était ainsi que se passait ma vie, lorsque le cardinal de Ferrare parut à Rome. […] Je le ramenai à Rome avec moi. […] Les voyant si bien disposés en ma faveur l’un et l’autre, je leur demandai la permission d’aller faire un tour à Rome. […] Le duc me reçut assez froidement, et me demanda ce que j’avais fait à Rome.