Il excellait à ces malices, qui ajoutent au piquant et qui fouettent le succès. […] Beaumarchais répondit gaillardement que cette petite n’était autre qu’une pauvre enfant adoptive dont Figaro, à Séville, prenait soin par humanité ; que depuis lors elle avait passé en France, avait épousé à Paris « un pauvre honnête garçon, gagne-denier sur le port Saint-Nicolas, nommé L’Écluze, qui venait d’être écrasé misérablement, au milieu de tous ses camarades, par la machine qui sert à décharger les bateaux » : Il a laissé, ajoutait-il, sa pauvre femme, âgée de vingt-cinq ans, avec un enfant de treize mois et un de huit jours qu’elle allaite, quoiqu’elle soit très malade et qu’elle manque de tout.
Cette série d’exemplaires de l’homme est la leçon permanente des générations ; chaque siècle y ajoute quelques figures, parfois faites en pleine lumière et rondes-bosses, comme Macette, Céhmène, Tartuffe, Turcaret et le Neveu de Rameau, parfois simples profils, comme Gil Blas, Manon Lescaut, Clarisse Harlowe et Candide. […] II Ajoutons que la calomnie perd sa peine.
Quant à ceux qui font un crime au christianisme d’avoir ajouté la force morale à la force religieuse, ils trouveront ma réponse dans le dernier chapitre de cet ouvrage, où je montre qu’au défaut de l’esclavage antique, les peuples modernes doivent avoir un frein puissant dans leur religion. […] Si l’apôtre saint Paul a dit214 que les fidèles sont un spectacle au monde, aux anges et aux hommes, nous pouvons encore ajouter qu’ils sont un spectacle à Dieu même.
L’intention de Sa Majesté Impériale n’est pas sans doute que son université soit calquée sur ce modèle, et elle me permettra d’ajouter ni la mienne. […] A ces raisons j’en ajouterai beaucoup d’autres non moins péremptoires pour renvoyer la connaissance du grec et du latin presque à la fin du cours des études d’une université.
Ajoutez que vêtu d’une aube lâche qui ne touche point à son corps ; les plis tombant longs et droits augmentent son volume. […] " un autre que moi ajoutera, " pourquoi ces habits pontificaux ?
On m’affirmait, tout dernièrement encore, que Théophile Gautier était un bourgeois de Lyon, sans ventre et sans barbe ; du reste, on n’a point ajouté qu’il fût chauve. […] Ajoutez à cela, qu’au lieu de la guitare qui endormait de ses sérénades la marchesa d’Amaëgui, ces Espagnols tourmentaient des instruments inclassés, dont les grincements se mêlaient à des chants étranges pour une oreille du continent.
Pleurez, si vous voulez me tirer des pleurs , dit Horace dans cet admirable Art poétique, qu’on doit appeler le code du bon goût ; on peut ajouter à ce précepte, tremblez et frémissez, si vous voulez me faire trembler et frémir : il faut avouer cependant, que si l’agitation qui anime l’orateur au moment de la production doit toujours être très vive, il n’est pas nécessaire qu’elle soit semblable par sa nature à celle qu’il se propose d’exciter. […] Cette chute comprobavit, ajoute Cicéron, excita par son harmonie un cri d’admiration dans toute l’assemblée.
Le Christianisme, qui fait des âmes tendres aux Barbares, n’a pas eu grand’peine à verser sa tendresse dans une âme qui n’eut jamais rien de bien fauve, qui d’instinct avait la droiture et la délicatesse, et qui, à toute page de ses livres, se préoccupe surtout de ce que le Christianisme a ajouté de bonté à la bonté humaine : car c’est là une des idées qui revient le plus sous la plume de M. […] Les armes même dont il était curieux, — mais non à la manière des artistes et des antiquaires, — il ne les aimait que parce qu’elles sont des forces ajoutées à la force humaine, dormant pour s’éveiller, quand il le faut, sous notre main.
… Consultez, si vous le voulez, la littérature européenne : tous les historiens, sans exception, de la Révolution française, en ont parlé avec leurs émotions, auxquelles leur raison ajoutait des sophismes et leurs passions des lâchetés. […] Il me suffit que la Révolution soit blessée par ce livre et qu’elle ne puisse s’en relever… Est-ce que l’éclat de la sandale d’or de l’Archange ajoutait à la force du pied terrible qui l’appuyait sur le dos de l’Immense Rebelle terrassé ?
Guizot appela, un soir, un Werther carabin, mais auquel il fallait ajouter aussi un Wordsworth ; dans Le Calme, où il y a encore beaucoup de bombast lamartinien que je ne voudrais pas y voir, mais où je rencontre de ces traits de paysage qui rachètent tout : La quille où s’épaissit une verdâtre écume, Et la pointe du mât qui se perd dans la brume. […] Aujourd’hui, dans la nouvelle édition Malassis, on a ajouté aux poésies connues du Joseph Delorme d’autres poésies qui n’avaient pas encore été publiées et qui, inspirations de dates différentes et peut-être très-éloignées les unes des autres, montrent à quel point le Joseph Delorme que le poète s’était cru arracher du sein, était toujours près de revenir et de reparaître, du fond de cette organisation qui, chez les vrais poètes, a la profondeur d’un abîme.
Serait-ce là pour lui, trop indéchiffrable d’inscription, la colonne d’Hercule du travail poétique qu’il vient d’achever et auquel il ne souhaite pas qu’on ajoute ? […] Et comme cette poésie de l’expression enivrée, ne saurait, sans entrer dans une sphère qui ne serait plus la sienne, être dépassée, fût-ce par celui qui l’a produite avec cette supériorité d’exécution, de verve et de souplesse, il faut nécessairement s’arrêter et ne plus vouloir y ajouter encore par des tentatives qui fausseraient la conception de cette poésie, et même de toute poésie.
Le monstre est vu de dos, et le plaisir de deviner son nom n’ajoutait pas peu de prix à l’estampe. […] Ajoutez à cela les deux galeries de portraits dont j’ai parlé36.
Des hommes comme Bruno, Spinoza, Schopenhauer, on se les représente difficilement comme maris et pères de famille ; ils seraient devenus autres, s’ils avaient eu femmes et enfants, plus prudents, plus circonspects, plus flexibles. » Descartes, Leibniz, Newton et Kant étaient aussi des célibataires, ajoute M. […] Panizza, après avoir rappelé la vieille opinion des Jésuites et des Théologiens « que le sperme viril non utilisé profite au cerveau », et après avoir reconnu que cette opinion était insoutenable de nos jours, ajoute : « Il ne s’agit pas d’une transmigration, mais d’une propagation nerveuse vers le cerveau, de l’excitation causée par l’inhibition sexuelle ».
L’imagination du dormeur qui s’éveillé ajoute parfois au rêve, le modifie rétroactivement, en bouche les trous, qui peuvent être considérables. […] Ce que nous voyons d’un objet placé sous nos yeux, ce que nous entendons d’une phrase prononcée à notre oreille, est peu de chose, en effet, à côté de ce que notre mémoire y ajoute.
La douceur même du climat de l’Asie, l’établissement dans ces beaux lieux, de nouvelles idées et des sensations nouvelles, le commerce, les négociations et les traités avec les Sarrasins et les Arabes, qui avaient alors ses connaissances et des lumières, devaient, nécessairement ajouter aux trésors des langues. […] Le mauvais goût ne peut guère exister que chez un peuple réuni en corps de société, où l’esprit naturel est gâté par le luxe, par les vices, par l’excès de la vanité, et le désir secret d’ajouter à chaque objet ou à chaque idée, pour augmenter l’impression naturelle que cet objet doit faire.
Ajoutez-y l’impossibilité, dans les circonstances présentes, qu’entre de tels jouteurs il ne fût pas un peu question de Rome, du Pape !
Les hommes de la première classe de la société, en France, aspiraient souvent au pouvoir ; mais ils ne couraient dans cette carrière aucun hasard dangereux ; ils jouaient sans jamais risquer de beaucoup perdre ; l’incertitude ne roulait que sur la mesure du gain ; l’espoir seul animait donc les efforts : de grands périls ajoutent à l’énergie de l’âme et de la pensée, la sécurité donne à l’esprit tout le charme de l’aisance et de la facilité.
S’il était vrai que dans la nature des choses, il se fut rencontré des obstacles à la félicité parfaite que l’Être Suprême aurait voulu donner à ses créatures, la bonté continuerait l’intention de la Providence, elle ajouterait, pour ainsi dire, à son pouvoir.
Et il est juste d’ajouter que les sophismes des sociologues et la verve déclamatoire des tribuns y ont contribué pour beaucoup.
Francis Vielé-Griffin s’est emparé de tout ce qu’il y a de fécond pour l’âme du voyageur dans notre Touraine actuelle ; il la fait revivre dans ses poèmes avec une grâce touchante, il lui donne une figure émue ; mais souvent les rythmes essentiels lui manquent, qui eussent pu ajouter quelques sourires immortels à la vieille nourrice de
Il imagine de se faire passer pour hôtelier, et d’attirer dans sa maison le capitaine, en le flattant et en feignant d’ajouter foi à ses fanfaronnades.
Quand c’est le moyen âge qui met sa griffe sur la révolution, quand c’est le passé qui se substitue à l’avenir, l’impossibilité est mêlée au succès et l’ahurissement du triomphe s’ajoute à la stupidité du vainqueur.
Il a ajouté : — Je te conterai les guerres des héros, les exploits de tes ancêtres et tes prouesses plus grandes que les leurs.
Ajoutons-le en terminant.
On ajoute que, dans cette conversation, ne répondant le plus souvent à l’abbé de Polignac que par des vers de Lucrèce, cet abbé conçut dès-lors le dessein de donner une réfutation philosophique & suivie de l’ouvrage entier du poëte latin, ce qu’il a fait dans son Anti-Lucrèce.
« Il est bien vrai, dit-il, que les changements organiques du cerveau font quelquefois disparaître la mémoire des faits qui se rapportent à certaines périodes ou à certaines classes de mots, tels que les substantifs, les adjectifs ; mais cette perte ne pourrait être expliquée au point de vue matériel qu’en admettant que les impressions se fixent d’une manière successive dans des portions stratifiées du cerveau, ce à quoi il n’est pas permis de s’arrêter un seul instant… La faculté de conserver ou de reproduire les images ou les idées des objets qui ont frappé les sens ne permet pas d’admettre que les séries d’idées soient fixées dans telles ou telles parties du cerveau, par exemple, dans les corpuscules ganglionnaires de la substance grise, car les idées accumulées dans l’âme s’unissent entre elles de manières très-variées, telles que les relations de succession, de simultanéité, d’analogie, de dissemblance, et ces relations varient à chaque instant. » Müller ajoute : « D’ailleurs, si l’on voulait attribuer la perception et la pensée aux corpuscules ganglionnaires et considérer le travail de l’esprit, — quand il s’élève des notions particulières aux notions générales, ou redescend de celles-ci à celle-là, — comme l’effet d’une exaltation de la partie périphérique des corpuscules ganglionnaires relativement à celle de leurs parties centrales ou de leur noyau relativement à leur périphérie, si l’on prétendait que la réunion des conceptions en une pensée ou en un jugement qui exige à la fois l’idée de l’objet, celle des attributs et celle de la copule, dépend du conflit de ces corpuscules et d’une action des prolongements qui les unissent ensemble ; si l’on prétendait que l’association des idées dépend de l’action soit simultanée, soit successive, de ces corpuscules, — on ne ferait que se perdre au milieu d’hypothèses vagues et dépourvues de tout fondement72. » De tout ce qui précède, je ne crois pas qu’il soit bien téméraire de conclure que nous ne savons rien, absolument rien, des opérations du cerveau, rien des phénomènes dont il est le théâtre lorsque la pensée se produit dans l’esprit.
C’est avec raison qu’Ourliac ajoute que le roman de César Birotteau « fut composé en vingt jours par M. de Balzac, malgré l’imprimerie, composé en vingt jours par l’imprimerie, malgré M. de Balzac1. » Un ancien éditeur, M.
Plus vous multiplierez le nombre idéal de vos plans, plus vous serez corrects et vrais ; et ne craignez pas d’être froids par une condition de plus ou de moins ajoutée à votre technique.
On ajoute que l’édifice étroit que l’art a agrandi finit par être conçu tel qu’il est ; au lieu que le grand édifice que l’art et ses proportions ont réduit à une apparence ordinaire et commune, finit par être conçu grand, le prestige défavorable des proportions s’évanouissant par la comparaison nécessaire du spectateur avec quelques-unes des parties de l’édifice.
Si peu d’hommes savent tirer parti de leurs talents, soit pour conserver leur bien, soit pour l’accroître, la misère est une si puissante ennemie de la probité, le renversement des fortunes est si fréquent et a de si funestes effets sur l’éducation des enfants, que j’ajouterais ici les éléments de la science économique, ou de l’art de conduire sa maison ; art dont les Grecs et les Romains faisaient si grand cas.
Voilà pourquoi, ajoute-t-il, ceux qui joüent dans les atellanes conservent tous les droits des citoyens et qu’ils servent même dans les legions, comme s’ils ne montoient pas sur le théatre.
Il n’y a même pas ajouté grand’chose.
Ajoutez ces 30 centimes, je vous en prie.
Ajoutez que, quel que soit l’auteur qu’on, relise, si l’on sent plus, si l’on sent moins, si l’on comprend plus, si l’on comprend mieux, même si l’on comprend moins ; ce sont en partie les événements mêmes de votre vie qui en sont la cause, et que par conséquent, relire, c’est revivre.
La bonne imitation, a dit Laveaux, est une continuelle invention. » Ceci est net, je pense, et il faut qu’on nous ait lu bien légèrement pour ajouter : « Comme M.
Je n’ai qu’une observation à ajouter.
« Un doux éclat de soleil couchant — nous dit-il plus loin, avec ce sentiment de poète qui sent la poésie dans les autres, — rayonne de l’âme de Hebel, pure et tranquille, et teint de rose toutes les hauteurs qu’il fait surgir. » Et Jean-Paul ajoute cette phrase mélodique et enchantée du ranz des vaches que son imagination pastorale jouait toujours : « Hebel embouche d’une main la trompe alpestre des aspirations et des joies juvéniles, tout en montrant, de l’autre, les reflets du couchant sur les hauts glaciers, et commence à prier quand la cloche du soir se met à sonner sur les montagnes. » De son côté, Goethe, ce grand critique, ce grand esprit lymphatique, ce Talleyrand littéraire qui fait illusion par la majesté de l’attitude sur la force de sa pensée, cet homme que l’on a cru un marbré parce qu’il en a la froideur, Goethe, ce blank dead, comme l’appelleraient les Anglais, ce système sans émotion et dont le talent fut à froid une combinaison perpétuelle, disait de cette voix glacée qui impose : « L’auteur des poésies allemaniques est en train de se conquérir une place sur le Parnasse allemand.
A l’École Normale, où je m’occupais de choisir les principes qui ont déterminé ma vie, une phrase de Stendhal m’a frappé : « Tant qu’on n’a pas six mille francs de rentes, ne penser qu’à cela ; quand on les a, n’y plus penser. » Il faudrait ajouter : « Se choisir un milieu social, un ordre où passer sa vie avec régularité, et, cette élection faite, n’y plus penser. » Un ordre dans lequel on puisse d’ailleurs travailler en toute indépendance.
Je me contenterai ici d’ajouter quelques remarques.
Son attitude, ajoute-t-il, est celle d’un homme qui chante dans l’ivresse.
Se représenter l’objet A inexistant ne peut donc consister qu’à ajouter quelque chose à l’idée de cet objet : on y ajoute, en effet, l’idée d’une exclusion de cet objet particulier par la réalité actuelle en général. […] Maintenant, quand j’ajoute les deux mots « n’est pas », que puis-je entendre par là sinon que, si l’on va plus loin, si l’on érige l’objet possible en objet réel, on se trompe, et que le possible dont je parle est exclu de la réalité actuelle comme incompatible avec elle ? […] En vain nous ajoutons que l’idée d’inexistence n’est que celle de l’expulsion d’une existence impondérable, ou existence « simplement possible », par une existence plus substantielle, qui serait la vraie réalité. […] C’est donc du négatif, ou tout au plus du zéro, qu’il faudra ajouter aux Idées pour obtenir le changement. […] Il faut ajouter que la grandeur à laquelle nous voudrions pouvoir rapporter toutes les autres est le temps, et que la science moderne doit se définir surtout par son aspiration à prendre le temps pour variable indépendante.
Quant au jeune homme qui lui succède, non seulement il ne paraît pas disposé à rien modifier aux errements de son père, il semble, au contraire, affirmer sa volonté de les continuer et, au besoin, d’y ajouter, impérialement. […] Il y eut des démentis, qui furent poliment enregistrés, mais ne trompèrent personne, et cela ajouta encore au comique — déjà si savoureux — de certaines figures. […] … Et, très grand, très beau, sublime enfin, parmi les prestiges de la nuit, il ajouta : — Joseph Reinach ! […] … Et, se tapant sur la cuisse, il ajouta, dans un ricanement : — Non ! […] Et il ajouta, avec un malicieux sourire : — Même l’Académie de Goncourt, monsieur !
Lemaître rappelle que « tout le romantisme, qui paraît né de lui, a ajouté par répercussion à sa virtuosité d’écrivain ». […] Par Flaubert, la France a pu ajouter : Et calamo. […] Il y faut du talent, de la vocation, il les a et y ajoute par un effort continuel. […] Mais, d’une façon générale, et commence chez lui un membre de phrase qui ajoute, dans un mouvement d’apparence oratoire, quelque chose de décisif, un accroissement, un couronnement. […] Il eût pu y ajouter ceux de Montaigne et de Montesquieu, qui sont des Gascons, et la Gascogne fait bien partie des pays de langues d’oc.
J’ajoutais que, pour mon compte, j’étais persuadé que si la France pouvait se priver d’éloquence parlementaire, pendant une vingtaine d’années, la France se sauverait, mais que c’était là la condition sine qua non de son salut. […] J’aurais voulu, ajoute-t-il, m’y faire voir, portant sur mon dos, quelque chose parlant aux yeux, quelque chose qui fût une marque, un signe, un langage, quelque chose pareil au joug, dont le prophète Isaïe ou Ezéchiel avait chargé ses épaules. […] Le prince ajouta : « Encore une folie, mais c’est la dernière qu’ils feront ! […] Elle me dit qu’elle a été longtemps, sans pouvoir se rendre compte de ce qui se passait en elle, là-bas, mais qu’elle le sait maintenant : elle y était présente de corps, mais tout à fait absente d’esprit, et si bien, ajoute-t-elle, qu’elle croyait se réveiller, tous les matins, dans son hôtel de Paris. […] » Maintenant, ajouta-t-il, rien ne me gêne, on assemblerait le conseil de famille au pied du lit, que je serais plus à l’aise !
Et il ajoutait, terminant par un mot, qui n’a d’ailleurs, à notre avis, d’autre valeur que d’être agréable, sans nulle force persuasive : « Nous nous habituons lâchement à n’aimer que des écritures aisées et bientôt primaires. […] Et il ajoute ceci qui éclaire tout son effort : « Ces pages sont, à vrai dire, un hymne. […] Il est difficile d’être un philosophe digne de considération quand, à l’impuissance à penser, à l’ignorance, à l’absurdité, on ajoute encore, sur un sujet important, un « dogmatisme imbécile ». […] Sa religion même n’allait point en sursauts et en profondeur, et son souci de Dieu se contentait de pratiques apprises qu’il accomplissait ponctuellement sans y rien ajouter et sans en rien retrancher. […] Maurice Maindron n’abandonne les exploits de Blancador, les amours et les bons coups d’épée de quelques braves gentilshommes que pour ajouter à ses prédicants un nouveau trait odieux ou caricatural.
» ajouterait Machin, Machin, cet errant qui n’est pas chevalier, qui même a cessé d’être errant, mais pourrait s’appeler Don Quijote et se prénommer comme Pablo, son ami le plus intime, sinon le meilleur certes ! […] J’ajoute que la façon dont votre Histoire nous a amenés jusqu’au xviie siècle, nous fait désirer vivement l’apparition de la deuxième partie dont vous nous donnez le programme et que vous nous promettez pour tantôt. […] Je demande en toute humilité, et comme préambule, qu’on me permette d’ajouter que mon premier séjour à Londres fut d’un genre frivole (pour ne pas user d’une expression plus forte), et que j’y perdis, très probablement, cet esprit sérieux dont je me suis depuis lors si rarement écarté. […] Qu’ajouterai-je de plus sur ce sympathique vieillard, lorsque j’aurai dit qu’il était fort cultivé et qu’il avait été l’ami, et je crois bien le contemporain à Eton, et à Oxford, ou à Cambridge, de lord Tennyson ;) J’aurai d’ailleurs l’occasion de rappeler sa mémoire. […] Ajoutons, pour finir, que l’auteur d’Éphémères est un folkloriste — un vrai, ce qui n’est pas un mince éloge par ce temps de fumisterie et de pastiche déguisée en originalité.
Je prends au hasard les premiers que je rencontre : Louville, ce gentilhomme attaché au duc d’Anjou, au futur roi d’Espagne, et qui aura bientôt un rôle politique, — Saint-Simon se sert de lui tout d’abord pour faire sa demande d’une entrevue à M. de Beauvilliers ; il raconte ce qu’est Louville, et il ajoute tout courant : « Louville étoit d’ailleurs homme d’infiniment d’esprit, et qui avec une imagination qui le rendoit toujours neuf et de la plus excellente compagnie, avoit toute la lumière et le sens des grandes affaires, et des plus solides, et des meilleurs conseils. » Louville reviendra mainte fois dans les Mémoires ; lui-même il a laissé les siens : vous pouvez les lire si vous en avez le temps ; mais, en attendant, on a sur l’homme et sur sa nuance distinctive et neuve les choses dites, les choses essentielles et fines, et comme personne autre n’aurait su nous les dire. — M. de Luxembourg a été un adversaire de Saint-Simon ; il a été sa partie devant le Parlement, après avoir été son général à l’armée ; il a été l’objet de sa première grande colère, de sa première levée de boucliers comme duc et pair. […] Il n’avait que vingt ans alors, était duc et pair de France, gouverneur de Blaye, gouverneur et grand bailli de Senlis, et commandait un régiment de cavalerie : « Il sait, — disait le Mercure galant dans une longue notice, sur ce mariage et sur ses pompes, envoyée probablement par lui-même —, il sait tout ce qu’un homme des qualité doit savoir, et Mme sa mère, dont le mérite est connu, l’a fait particulièrement instruire des devoirs d’un bon chrétien », — J’oubliois à vous dire, ajoutait le même gazetier en finissant, que la mariée est blonde et d’une taille des plus belles ; qu’elle a le teint d’une finesse extraordinaire et d’une blancheur à éblouir ; les yeux doux, assez grands et bien fendus, le nez un peu long et qui relève sa physionomie, une bouche gracieuse, les joues pleines, le visage ovale, et une gorge qui ne peut être ni mieux taillée ni plus belle. […] Dès la seconde page, Saint-Simon nous montre sa mère qui lui donne dès l’enfance de sages conseils et qui lui représente la nécessité, à lui fils tardif d’un vieux favori oublié, d’être par lui-même un homme de mérite, puisqu’il entre dans un monde où il n’aura point d’amis pour le produire et l’appuyer : « Elle ajoutoit, dit-il, le défaut de tous proches, oncles, tantes, cousins germains, qui me laissoit comme dans l’abandon à moi-même, et augmentoit le besoin de savoir en faire un bon usage sans secours et sans appui ; ses deux frères obscurs, et l’aîné ruiné et plaideur de sa famille, et le seul frère de mon père sans enfants et son aîné de huit ans. » Or, ne trouvant pas la phrase assez claire dans son tour un peu latin, l’édition de 1829 a dit : « Elle ajoutoit le défaut de tous proches, oncles, tantes, cousins germains, qui me laissoit comme dans l’abandon à moi-même, et augmentoit le besoin de savoir en faire un bon usage, me trouvant sans secours et sans appui ; ses deux frères étant obscurs, et l’aîné ruiné et plaideur de sa famille, et le seul frère de mon père étant sans enfants et son aîné de huit ans. » Me trouvant et deux fois étant sont ajoutés.
Mme Lard ajoutait à sa vivacité naturelle toute celle que sa fille aurait dû avoir. […] Passez, ajouta-t-il, ici, au midi. […] La description n’y ajoute rien ; le mot seul dit tout.
Mais il ajoute à la vérité deux caractères qui appartiennent essentiellement aussi au genre : il faut qu’elle soit plaisante, et morale. […] La tâche du poêle est donc d’extraire le rire de toutes les parties de la vie qu’il veut présenter, ou de l’y ajouter. […] Il est vrai ; mais comme Rabelais et comme Montaigne, Molière ajoute la raison à la nature.
A Metz, Bossuet s’appliqua aux Pères grecs, dont l’heureuse influence s’ajouta aux leçons de ses auteurs jusque-là préférés, saint Augustin, Tertullien, les âpres Africains, subtils et violents : Basile et Grégoire détendirent son éloquence et lui enseignèrent la puissance de la douce simplicité. […] A ce simple abrégé il voulut ajouter quelques réflexions qui ont formé tout un corps de philosophie de l’histoire. […] Ces personnalités sont un peu effacées pour nous, et il y a lieu de croire que la malignité des contemporains ajoutait aux intentions du prédicateur.
Voltaire écrivant à Cideville. « Quant à moi, ajoute Beaumarchais, qui suis né très sensible aux charmes de la bonne musique, j’ai bien longtemps cherché pourquoi l’opéra m’ennuyait, malgré tant de soins et de frais employés à l’effet contraire ; et pourquoi tel morceau détaché qui me charmait au clavecin, reporté du pupitre au grand cadre, était près de me fatiguer s’il ne m’ennuyait pas d’abord ; et voici ce que j’ai cru voir. […] Beaumarchais, avec une prescience vraiment extraordinaire, va jusqu’à dire : « Il m’a semblé qu’à l’Opéra, les sujets historiques doivent moins réussir que les sujets imaginaires. » Il ajoute : « Je penserais donc qu’on doit prendre un milieu entre le merveilleux et le genre historique », désignant ainsi la légende comme la source par excellence de l’opéra futur ; et enfin, dans un élan qui dépasse peut-être les limites accoutumées de sa vision intellectuelle : « Ah ! […] Des fanfares populaires, interjetées çà et là, s’enflent et ajoutent leur gai tumulte à la péroraison.
Voilà des significations bien diverses auxquelles on pourrait en ajouter d’autres. […] Faut-il y ajouter l’homme ? […] Ajoutez toutes les grandes vues d’ensemble que nous ne pouvons pressentir, tout ce que nous révéleront des sciences encore à naître : pense-t-on qu’alors la matière manquera aux esprits philosophiques, c’est-à-dire préoccupés du général.
Elle ajoutait que le public ne venait là, que pour s’amuser du scandale, que tous les applaudisseurs appartenaient à la claque, qu’il fallait l’intervention de la police pour « maintenir et comprimer le public entier à bout de patience, et se levant comme un seul homme ». […] Et pourquoi, ajoutions-nous, le Théâtre-Français aurait-il à rougir d’une pièce, parce qu’elle a pris deux fois le chemin du Vaudeville, et parce que les auteurs ont la franchise de l’avouer ? […] C’est une détermination prise… je n’y puis rien. » Un peu touché toutefois par nos tristes figures, il ajoute : « Que Lireux vous lise et fasse son rapport, je vous ferai jouer, si je puis obtenir une lecture de faveur. » Il n’est encore que quatre heures.
Il ajoutait encore, que c’était une faute de manger des radis, au commencement du repas, qu’il fallait les manger entre tous les services, et comme cela le radis était un vrai précipitant de la digestion, et le meilleur balai de l’estomac. […] ajoute-t-il, ils ne sont pas sentimentaux, les insulaires… Je me rappelle, un jour de pluie, par une de ces pluies, comme il en fait à Londres, et où la chaussée, est un lac — c’était le soir — un lac répétant le flamboiement du gaz des boutiques… Dans cette eau, un malheureux épileptique, tombé en travers de la chaussée, la face contre terre, et qui se noyait au milieu des gens le regardant, sans lui porter de secours… J’allais quelque part, à un spectacle ou à un concert. […] Il ajoute que Got est un fin regardeur, qu’il attrape des jeux de physionomie, des attitudes, des mouvements de mains des gens, avec lesquels il se trouve, mais qu’il est incapable de tirer la moindre chose de lui-même ; or, un bouffon, ça ne se rencontre pas, dans la rue, ça ne s’observe pas, ça ne se photographie pas.
Mais si chaque espèce s’efforce constamment de croître en nombre, si la sélection naturelle est lentement prête à agir pour adapter ses descendants lentement variables ajoute place qui dans la nature est inoccupée ou incomplétement remplie, de tels faits cessent d’être étranges et même ils auraient pu être prévus. […] Il ne peut ajouter les unes aux autres, pour en concevoir tous les effets, un grand nombre de variations légères accumulées pendant un grand nombre presque infini de générations. […] Une nouvelle variété obtenue par l’homme sera un sujet d’étude plus intéressant et plus important qu’une espèce nouvellement découverte et ajoutée encore au nombre infini des espèces déjà connues.
Et j’ajouterai qu’on lui souhaite de renaître. […] Qu’est-ce que tout cet inédit y ajoute ? […] Qu’est-ce que Le Paysan du Danube ajoute à l’idée que le reste des Fables nous donne du bonhomme ? […] Mais je me doutais déjà de tout cela, et cela n’ajoute pas grand’chose à la somme d’idées dont je dispose. […] C’est qu’ils ne répètent pas, ceux-là : ils ajoutent et ils révèlent.
La réponse définit d’avance tout son talent ; car dans un romancier l’imagination est la faculté maîtresse ; l’art de composer, le bon goût, le sens du vrai en dépendent ; un degré ajouté à sa véhémence bouleverse le style qui l’exprime, change les caractères qu’elle produit, brise les plans où elle s’enferme. […] non pas un lourd brouillard qui la cache, mais une vapeur légère, aérienne, pareille à un voile de gaze, qui, pour nos yeux d’admirateurs modestes, ajoute un charme aux beautés devant lesquelles il est étendu, ainsi qu’ont toujours fait les voiles de vraie gaze, ainsi qu’ils feront toujours, oui, ne vous déplaise, quand nous serions le pape en personne. […] Le contraste, la succession rapide, le nombre des sentiments ajoutent encore à son trouble ; nous roulons pendant deux cents pages dans un torrent d’émotions nouvelles, contraires et croissantes, qui communique à l’esprit sa violence, qui l’entraîne dans des écarts et des chutes, et ne le rejette sur la rive qu’enchanté et épuisé. […] L’attitude obstinée de l’orateur, son habit carré, ses jambes carrées, ses épaules carrées, jusqu’à sa cravate, qui le prenait à la gorge de son nœud roide, comme un fait entêté qu’elle était, tout ajoutait à cette autorité.
Et si l’on ajoutait : Ce jeune homme est le plus malheureux des êtres. […] — Ainsi parlait Milton ; et ma voix plus sévère, Par degrés élevant son accent jusqu’au sien, Après lui murmurait : « Oui, la France est ma mère, Et le poète est citoyen. » « Tout ce discours de Milton révèle assez quelle fièvre patriotique fermentait au cœur de Joseph, et combien les souffrances du pays ajoutèrent aux siennes propres, tant que la cause publique fut en danger. […] Mais si vous tenez à ce que ce feu soit durable, si vous ne pouvez vous faire à l’idée d’être oublié un jour de ces amis si bons, ô Vous, qui que vous soyez, ne mourez pas avant eux ; car cette sorte d’amitié est tellement aimable et douce qu’elle-même bientôt se console elle-même, et que ce qui reste comble aisément le vide de ce qui n’est plus ; la pensée des amis morts, quand par hasard elle s’élève, ne fait que mieux sentir aux amis vivants la consolation d’être ensemble, et ajoute un motif de plus à leur bonheur. […] Viguier, l’un des maîtres les plus distingués et les plus délicats de l’ancienne École normale, à qui j’avais dédié l’une des pièces (la IIe) du Recueil, après m’avoir remercié cordialement, après m’avoir dit : “Ce n’est pas un livre, c’est encore cette fois une âme vivante que vous m’avez fait lire ; telle est votre manière : entre votre talent et votre manière morale il y a intimité” ; ajoutait ces paroles que j’aurais dû peser davantage et dont j’ai vérifié depuis la justesse : « Voilà donc une phase nouvelle, un autre degré de l’échelle poétique et morale.
» Il ajoute qu’un de ses grands-pères a épousé une femme au Canada. […] Elle travaille, toutes les nuits, d’une heure à quatre heures du matin, puis retravaille encore dans la journée, pendant deux heures — et, ajoute Manceau, qui l’explique un peu comme un montreur de phénomènes : « C’est égal qu’on la dérange… Supposez que vous ayez un robinet ouvert chez vous, on entre, vous le fermez… C’est comme cela chez Mme Sand. — Oui, reprend Mme Sand, ça m’est égal d’être dérangée par des personnes sympathiques, par des paysans qui viennent me parler… » Ici une petite note humanitaire. […] … » Le jeune Anglais ajoutait placidement et posément : « Moi j’ai les goûts cruels, mais je m’arrête aux hommes et aux animaux… Dans le temps, j’ai loué, avec un ami, une fenêtre, pour une grosse somme, afin de voir une assassine qui devait être pendue, et nous avions avec nous des femmes pour leur faire des choses — il a l’expression toujours extrêmement décente — au moment où elle serait pendue. […] » Et la mère ajoute : « L’enfant demande-t-il quelquefois après moi ?
Paragraphe ajouté par l’auteur depuis la troisième édition anglaise et inséré dans la seconde édition allemande. […] Paragraphe ajouté par l’auteur depuis la troisième édition anglaise et inséré dans la seconde édition allemande. […] Ce paragraphe, ajouté par l’auteur et déjà inséré dans la seconde édition allemande, nous paraît d’accord avec nos notes des pages, 451, 467, et 458. […] Ce dernier paragraphe a été ajouté par l’auteur.
Cela dit, je puis ajouter que Victor Hugo me semble le souverain poète du dix-neuvième siècle. […] Ceci dit, j’ajouterai que, pourtant, les Flûtes de Franc-Nohain ne sauraient me donner, à elles seules, toute la poésie et qu’il m’arrive aussi d’éprouver avec quelques savoureux émois à l’audition des grandes et magistrales orgues du Père — admiré — Hugo, et aux violons si câlinement tendres ou pervers du Fils — aimé — Verlaine. […] — Qu’on dise : « Victor Hugo est toute la poésie et tout la pensée du xixe siècle », cela est bien ; mais qu’on ajoute : « Jules Verne en est toute la science ». […] VICTOR HUGO ALFRED DE VIGNY PAUL VERLAINE BAUDELAIRE LAMARTINE MUSSET LECONTE DE LISLE MALLARMÉ ALBERT SAMAIN Mais à ces noms, les plus souvent mentionnés, il convient d’ajouter ceux de Georges Rodenbach, Théodore de Banville, Jules Laforgue, Théophile Gautier, Arthur Rimbaud, Brizeux, Gérard de Nerval, Gabriel Vicaire, Desbordes-Valmore, Aloysius Bertrand, Villiers de l’Isle-Adam, etc.
Ajoutez-y, si vous le voulez, le Journal des économistes. […] Il convient d’ajouter que M. […] Le xviiie . « Il est le siècle de l’humanité », ajoute une voix, qui est celle de M. […] Faguet se hâte d’ajouter, remarque pleine de malice, nous déclare-t-il lui-même, ou néanmoins je vois surtout une intrépidité d’affirmation que j’admire. […] » Et il ajoute triomphalement : « Je défie qu’on réponde par un oui ou un non bien tranché. » Triomphe facile et défi sans danger !
Ajoutons d’ailleurs que, par une chance fort heureuse, sa gloire est à l’abri des contradictions mêmes qu’éprouverait son système. […] Ces opulentes tribus des Abencerrages et des Zégris ajoutaient à la magnificence des trônes de Grenade et de Cordoue, et brillaient d’un éclat extraordinaire dans les fêtes. […] Ils avaient involontairement communiqué à leurs récits quelque chose de la quiétude et du calme de la vie monastique ; et les historiens officiels de la monarchie absolue ajoutèrent, plus tard, à ces fausses couleurs, un ton d’étiquette et de gravité. […] À cette manière abstraite de voir dans Charlemagne le type de la chevalerie, nous pouvons ajouter un témoignage authentique. […] La langue en serait difficilement comprise, à moins d’une étude particulière ; l’obscurité de certains usages ajoute à celle d’un style vieilli.
Appendice J’ajoute à ce volume, comme je l’ai fait pour des volumes précédents, un rapport dont j’ai été chargé et qui a paru le lundi 29 décembre 1856.
Moyennant cette somme considérable (on ne dit pas le chiffre précis), l’illustre poëte aurait pu rétablir, ajoute-t-on, une fortune qu’on disait fort endommagée et retrouver cette noble aisance de grand propriétaire qui lui sied si bien : Des bois dont le murmure et l’ombre sont à moi.
Si la beauté confie à la colombe messagère le secret qu’elle n’oserait révéler à ses austères gardiens, il ajoute : « Prête à voir l’oiseau charmant s’élever dans les airs, en emportant les vœux de sa tendresse, elle voudrait le retenir, comme on retient un aveu qui va s’échapper. » S’il parle des bouquets mystérieux qui racontent et les tendres inquiétudes et les douces espérances d’une jeune captive : « Messager, dit-il, plus discret que notre écriture, maintenant si connue, son parfum est déjà un langage, ses couleurs sont une idée. » L’ouvrage dont nous venons de rendre compte est suivi d’une espèce de nouvelle historique sur la vie du Camoëns.
Je lui dis que c’était une des plus puissantes affections de l’homme. « Un cœur paternel, repris-je ; non, il n’y a que ceux qui ont été pères qui sachent ce que c’est ; c’est un secret heureusement ignoré même des enfants. » Puis continuant, j’ajoutai : « Les premières années que je passai à Paris avaient été fort peu réglées ; ma conduite suffisait de reste pour irriter mon père, sans qu’il fût besoin de la lui exagérer.
Le plus grand chagrin qu’on puisse éprouver c’est l’obstacle de quelques difficultés qui ajoutent au plaisir du succès.
J’ajoute qu’il y a un mystère dans tout cela.
(J’ajoute et la remarque n’est pas inutile au temps où nous vivons que le livre de M.
» Comme on le voit, Ipocrito reçoit de bonne grâce les présents qu’on lui fait de toutes parts ; comme Tartuffe, il a soin d’ajouter : « Je vous remercie pour le bon exemple que vous donnez.
» Il ajoutait : « Je passe des après-midi d’oubli à la Bibliothèque.
Les savants du xvie siècle calquent le mot latin ; porticum devient portique ; blasphemare donne blasphémer ; ils ajoutent des lettres parasites ; ils écrivent aultre, coulteau, debvoir ; ils compliquent à plaisir l’orthographe.
On pourrait ajouter : de là le culte étrange voué par quelques-uns à l’Alexandrin devenu le type, le parangon, l’étalon, la Fleur sacrée auprès de laquelle les autres vers moins favorisés en syllabes ne sont que pariétaires et folles herbes.
Ici je dois remarquer que l’accueil fait aux hommes de lettres par la marquise de Rambouillet ajouta sensiblement à la noblesse de leur condition.
C’était un homme avec qui il fallait compter, pour qui le roi n’eut toujours des égards infinis et beaucoup de confiance, et monseigneur une déférence totale tant qu’il vécut, et qui bien que peu affligé de sa mort, a conservé toujours pour tout ce qui lui a appartenu, et jusques à ses domestiques, toutes sortes d’égards et d’attentions. » Saint-Simon ajoute à ces graves notions, celle-ci, qui n’est pas sans mérite : « La propreté de M. de Montausier, qui vivait avec une grande splendeur, était redoutable à sa table, où il avait été l’inventeur des grandes cuillers et des grandes fourchettes qu’il mit en usage et à la mode. »
Ajoutez cet autre fait rapporté par madame de Caylus dans ses Souvenirs, page 89 : « L’aînée des enfants de madame de Montespan mourut à l’âge de trois ans. » (C’est l’enfant que Saint-Simon nomme Madame la duchesse, t.
Il ajoute qu’il existe également des assonances entre syllabes toniques et atones ; le sujet se ramifie donc à l’infini.
J’ajoute qu’en bien des endroits, c’est aussi le poëte le plus éloquent.
Ajoutez que la plupart de ces questions sont oiseuses, et qu’on néglige de faire entrer dans leur solution les véritables élémens, comme la force de l’habitude, les prestiges de l’espérance etc.
Je dirai donc : à droite, des soldats renversés ; sur le devant, au centre, un cavalier qui s’élance à toutes jambes ; par derrière celui-ci, plus sur le fond, un autre cavalier dont le cheval est renversé ; autour de cette masse, des morts et des mourans ; et j’ajouterai : sur les ailes, petites mêlées séparées.
Cet auteur après avoir dit que les italiens ne doivent plus appeller les habitans des provinces situées au nord comme au couchant de l’Italie, les barbares, mais les ultramontains, à cause de la politesse qu’ils ont acquise, ajoute.
Monsieur le chevalier d’Arvieux après avoir discouru fort au long dans le chapitre onziéme de sa rélation des moeurs et des coutumes des arabes, sur la docilité, ou s’il est permis de parler ainsi, sur la débonnaireté de leurs chevaux, et de l’humanité avec laquelle leurs maîtres les traitent, ajoute : un marchand de Marseille qui résidoit à Rama, étoit ainsi en societé pour une cavalle avec un arabe… etc. .
— et que sous l’empire de cette Grâce, elle avait quitté son mari comme on ne le quitte guère dans les ouvrages de son père et de son frère, pour se jeter en pleines œuvres de haute dévotion et de prosélytisme, mais tout cela avec une telle gesticulation théâtrale, que les prêtres français de Jérusalem s’étaient inquiétés en leur prudence, de ce trop de gesticulation… Revenue en France, ajoutait-on, elle était entrée chez des religieuses de Passy, sans pourtant se faire religieuse, et elle y vivait dans une piété exaltée, peignant des sujets religieux ; mortifiant ainsi de la toile, si elle ne se mortifiait pas elle-même ; s’entretenant la main de cette façon et mortifiant toujours quelque chose !
Il faut ajouter, pour compléter cette liste de vingt-deux, Marchenna, Girey-Dupré et Riouffe, qui n’étaient pas députés, — et Fauchet, l’évèque intrus du Calvados, le seul homme de talent réel, une espèce de Diderot évêque qui aurait eu la foi, et à qui la foi et le sacrement de l’ordre sans doute valurent plus tard le repentir.
Dès qu’on parle de l’expression enflammée d’une passion vraie, il est de bonne rhétorique de citer les Lettres portugaises, et les esprits les plus forts d’appréciation comme les plus faibles, les esprits qu’on bride le plus et les esprits qu’on bride le moins, ou qui sans bruit vont sur la foi d’autrui, reprennent alors la phrase d’admiration qui traîne partout et y ajoutent leur petite arabesque… Écoutez tous ceux qui ont dit leur mot sur les lettres de la Religieuse portugaise, depuis madame de Sévigné, la Célimène de la maternité… — et qui ne sait pas plus que l’autre Célimène ce que c’est qu’une passion trahie, ce que c’est que cette morsure de l’Amour, qui s’en va après l’avoir faite, — jusqu’à Stendhal, le Dupuytren du cœur, et qui n’aurait pas dû se tromper sur les tressaillements de ses fibres, et vous entendrez de tous côtés le même langage : une symphonie de pâmoisons.
, comprendra. » La critique est maintenant une femme, — ajoute toujours, en surchargeant son idée, ce galantin de Rigault, — « une femme du monde, qui cause, qui sourit, qui pique et ne rudoie jamais.
Dupont-White26 I Dupont-White, l’auteur de l’Individu et l’État 27, a ajouté une préface à la seconde édition de son livre.
Ajoutez la monotonie même que produit l’effort continuel de plaire, et le contraste marqué entre une petite manière et de grands objets.
Ajoutez la douceur du climat, et tous les monuments élevés dans ce pays par la grandeur romaine.
Enfin, son règne fut long, ce qui ajoute à cette idolâtrie des cours, qui naît encore plus de l’habitude que du sentiment.
Elle vient de se marier, et il lui dit que l’amour est une niaiserie ridicule987 ; puis il ajoute avec une brutalité parfaite : « Vos pareilles emploient plus de pensées, de mémoire et d’application pour être extravagantes qu’il n’en faudrait pour les rendre sages et utiles. […] Par exemple, la mode en ce moment était aux nœuds d’épaule (shoulder-knots), et le testament de leur père leur défendait expressément d’ajouter, de changer, ou d’ôter rien à leurs habits. « Après beaucoup de réflexions, l’un des frères, qui se trouvait plus lettré que les deux autres, dit qu’il avait trouvé un expédient. […] Là-dessus toute difficulté s’évanouit ; les nœuds d’épaule furent prouvés clairement être d’institution paternelle, jure paterno, et nos trois gentilshommes s’étalèrent avec des nœuds d’épaule aussi grands et aussi pimpants que personne1005. » D’autres interprétations admirent les galons d’or, et un codicille ajouté autorisa les doublures de satin couleur de flamme. […] Et Swift ajoute entre autres louanges : « Lorsqu’il a envie de mettre à mort quelqu’un de ses nobles d’une façon douce et indulgente, il fait répandre sur le parquet une certaine poudre brune empoisonnée, qui, étant léchée, tue l’homme infailliblement en vingt-quatre heures. […] Ce sont là ses misères et ses forces ; on sort d’un tel spectacle le cœur serré, mais rempli d’admiration, et l’on se dit qu’un palais est beau, même lorsqu’il brûle ; des artistes ajouteront : « Surtout lorsqu’il brûle. » 945.
Ajoutez que les institutions répondaient de toute part à cette éducation, et qu’à chaque instant il ne tenait qu’à vous de fortifier et d’éclaircir votre foi, de la retremper, de la regraver en vous-même, en vous adressant à l’Église, qui, incessamment, jour et nuit, et par toutes sortes de voies, appelait chacun à venir se purifier et se reposer un instant dans son sein ou s’y confier pour toujours. […] Augustin ajoute ensuite à sa sentence, en recommandant, d’après S. […] Elle pouvait comprendre et aimer Dieu, lorsqu’elle pouvait avoir avec elle-même ce monologue sublime : « Cinq sous restent à Thérèse ; cinq sous et Thérèse ce n’est rien ; mais cinq sous, Thérèse, et Dieu, c’est tout. » Or, aujourd’hui, je vous le demande, qu’ajoute Dieu à cinq sous ? […] » Mais reconnaissons tout ce qu’il y a de profonde vérité dans ce qu’il ajoute : « Éteignez, affaiblissez seulement jusqu’à un certain point dans un pays chrétien l’influence de la loi divine, en laissant subsister la liberté qui en était la suite pour les femmes ; bientôt vous verrez cette noble et touchante liberté dégénérer en une licence honteuse. […] Il est dans la femme ; et moi j’ajoute : il est dans le droit de la femme.
Mais à l’élégance, à l’esprit, à l’intimité délicate du charme, Alfred de Vigny ajoute un bel air de hauteur et la gravité de la pensée. […] L’auteur ajoute : « Autour de cette idée, le pouvoir souverain dans les mains d’une femme ». […] D’ailleurs, Sainte-Beuve ajoute : « La critique elle-même est un peu aux ordres du public et ne saurait appeler sur les poètes une curiosité, ni forcer une attention qui se porte ailleurs. » La critique est aux ordres du public ! […] Je n’ai même pas parlé de son admirable prose, nombreuse et pompeuse comme les plus beaux vers ; et j’ajouterai seulement quelques mots. […] J’ajouterai que je souhaite ardemment de m’être trompé ; oui, du plus profond de mon cœur, je souhaite en effet que le compagnon de ma jeunesse ait mérité d’être l’initiateur, le guide spirituel de générations futures ; mais, avec chagrin, je ne le crois pas ; et j’ai dû me résigner à le dire.
Il veut déniaiser son fils, lui donner l’air français, ajouter aux solides connaissances diplomatiques et aux grandes visées d’ambition l’air engageant, sémillant et frivole. […] Si pourtant vous en voulez une autre, il ajoutera que « en matière de conscience et de morale moisie il n’est point du tout vulgaire ; cette considération-là rogne aussi peu sur ses profits et sur ses plaisirs que sur ceux d’aucun gentilhomme d’Angleterre811. » Après un tel mot, il faut bien se rendre. […] Jadis l’instinct le soutenait ; à présent l’opinion le consacre, et c’est la même force secrète qui, par un travail insensible, ajoute maintenant l’autorité de l’opinion à la pression de l’instinct. […] L’orgueil ici s’ajoute à l’instinct pour défendre le droit. […] À toutes ces puissances d’esprit qui font le systématique, il ajoutait toutes les énergies du cœur qui font l’enthousiaste.
De la périphérie au centre, à mesure que le cercle se rétrécit, les obligations s’ajoutent aux obligations et l’individu se trouve finalement devant leur ensemble. […] Ils se proclamaient citoyens du monde, et ils ajoutaient que tous les hommes sont frères, étant issus du même Dieu. […] Ajoutons qu’il y a derrière elle les hommes qui ont rendu l’humanité divine, et qui ont imprimé ainsi un caractère divin à la raison, attribut essentiel de l’humanité. […] Encore faudrait-il ajouter qu’il n’y eut pas acheminement graduel, mais, à un certain moment, saut brusque. — Il serait intéressant de déterminer le point précis où ce saltus se produisit. […] S’ils prennent cette idée dans une société organisée, où les actions humaines sont déjà classées selon leur plus ou moins grande aptitude à maintenir la cohésion sociale et à faire progresser l’humanité, et où surtout certaines forces définies produisent cette cohésion et assurent ce progrès, ils pourront dire, sans doute, qu’une activité est d’autant plus morale qu’elle est plus conforme au bien ; et ils pourront ajouter aussi que le bien est conçu comme obligatoire.
Les mauvais poètes ajoutent à la laideur d’ici-bas quelque chose de pire que l’ennui. […] Inutile d’ajouter que, vingt ans après, ces thèmes ont pris des cheveux blancs et bredouillent comme les vieux du répertoire. […] Il faut en ajouter un troisième, d’invention relativement récente et qui sévit surtout en Amérique : le pragmatisme ou pluralisme. […] Il ajoutait : « Fameux boucher, la démocratie ! […] En revanche, elle développe l’amour-propre, qui est un second aveuglement ajouté à celui inhérent à l’homme.
L’image serait applicable à Gœthe, et j’y voudrais ajouter, pour tout dire, que la vaste cime de l’arbre s’étend au loin dans l’espace éthéré, tandis que ses racines plongent au plus avant de la masse solide. […] J’ajoute que ce Credo est d’origine suspecte, bien qu’il figure dans quelques éditions très-anciennes des œuvres de Dante. — Mais retournons à Florence. […] Ajoutons, pour couronner la gloire de Brunetto, qu’il fut très véritablement le maître de Dante. […] Vous voici couleur de perle comme Béatrice ; couleur d’amour, disait encore l’Allighieri, ajouta Diotime en baissant la voix. […] Ajoutons que l’Allighieri, lorsqu’il faisait partie du Conseil des Anciens, s’était toujours opposé aux subsides demandés par le pape à sa chère ville de Florence.
ajoute ingénument Médée : je l’ai juré et je suis prête à tenter pour tes enfants tout ce que je puis. » C’est alors que Chalciope répond : « Ne pourrais-tu pas (fais cela pour mes enfants) imaginer quelque ruse, un expédient quelconque, dans la grande épreuve, en faveur de cet étranger qui lui-même en a tant besoin ? […] J’oserai même ajouter qu’à l’autre extrême, et dans un groupe tout différent, madame de Warens n’est pa-plus sujette à ce noble mal que Béatrice. […] » — Elle dit, et des larmes de pitié ruisselaient le long de ses joues… » Il me semble qu’il n’y a rien à ajouter après de telles beautés, après un tel élan de passion et ce premier cri qui, dans sa violence, renferme déjà toute la tragique destinée.
Pendant l’hiver de 1784, les aumônes sont augmentées dans toutes les maisons religieuses : leurs fermiers distribuent des secours aux habitants pauvres des campagnes, et, pour fournir à ces besoins extraordinaires, plusieurs communautés ajoutent à la rigueur de leurs abstinences. » — Quand, à la fin de 1789, il s’agit de les supprimer, je rencontre en leur faveur nombre de réclamations écrites par des officiers municipaux, par les notables, par une foule d’habitants, artisans, paysans, et ces colonnes de signatures rustiques sont vraiment éloquentes. […] Quand il en sort, c’est pour ajouter forcément à la misère publique. […] Quand le roi renvoie un seigneur dans ses terres, c’est la pire disgrâce ; à l’humiliation de la déchéance s’ajoute le poids insupportable de l’ennui.
. — On peut enfin diviser en deux les odeurs fraîches ou suffocantes, c’est-à-dire, d’un côté, celles des sels volatils, de l’eau de Cologne, du goudron, du tan, et, de l’autre côté, celles du renfermé, celle d’une pâtisserie, d’une manufacture de coton, d’un magasin de laine ; visiblement ici, à la sensation d’odeur proprement dite s’ajoute une sensation de bien-être et de malaise qui vient des voies respiratoires et qui a pour canaux des nerfs de contact et de douleur. — Je pense aussi que dans plusieurs cas, par exemple lorsqu’on respire de l’alcool, une faible sensation de chaleur vient compliquer la sensation d’odeur proprement dite. — Restent les pures sensations d’odeur, agréables ou désagréables par elles-mêmes, celles de la violette et de l’assa fœtida par exemple ; il y en a un nombre infini desquelles on ne peut rien dire, sinon qu’elles sont agréables ou désagréables ; par elles-mêmes, elles résistent à l’analyse, et pour les désigner nous sommes obligés, de nommer le corps qui les produit. […] Voilà donc deux groupes de sensations et deux groupes de nerfs, aussi distincts que ceux de la jambe et du bras97, et, l’on peut ajouter, aussi semblables. […] Et l’auteur ajoute : « Non seulement ces conducteurs ne s’entrecroisent pas dans la moelle épinière, mais encore ils sortent de cet organe surtout, sinon uniquement, par les racines spinales antérieures. » Les preuves très fortes de cette théorie sont des observations faites sur des blessures et des altérations latérales de la moelle épinière.
À chaque maille nouvelle que nous lui ajoutons, nous en revoyons un fragment plus ou moins long, une minute, une heure, une journée, une année, parfois un morceau énorme, en un clin d’œil, et comme en un raccourci d’éclair. […] Il n’en est pas une dont la présence, la portée et les bornes ne nous soient manifestées à chaque heure, de sorte que son idée est associée à l’idée du moi par des anneaux à chaque heure reforgés et fortifiés. — Ajoutez au souvenir de mes événements et à l’idée de mes pouvoirs une dernière idée également renouvelée et affermie à chaque instant par l’expérience, celle de ce corps que j’appelle mien et qui se distingue par des caractères tranchés de tous les autres, étant le seul qui réponde à mon attouchement par une sensation de contact, le seul dont les changements puissent sans intermédiaire provoquer en moi des sensations, le seul en qui ma volonté puisse sans intermédiaire provoquer des changements, le seul en qui les sensations que je m’attribue me semblent situées. […] Par conséquent, dans un intervalle de temps, si long et si divisé qu’il soit, nous ne pouvons imaginer un moment où, l’un des deux composés étant donné, l’autre ne puisse et ne doive être aussi donné, en sorte que la possibilité et la nécessité de l’un et de l’autre durent sans discontinuité, pendant tous les moments de l’intervalle ; ce que nous exprimons en disant qu’il y a là un quelque chose stable, qui d’une manière permanente est tangible, résistant et revêtu de couleur. — À ce composé ainsi accru s’ajoute l’image des sensations visuelles distinctes que, selon les différences de l’éclairage et de la distance, la bille provoquerait en nous ; de toutes ces apparences liées se forme le simulacre interne qui aujourd’hui jaillit en nous en présence de la bille. — Joignez-y deux autres composés, l’image des sensations par lesquelles nous constatons les changements qu’à certaines conditions elle subit elle-même, et l’image des sensations par lesquelles nous constatons les changements qu’à certaines conditions elle provoque dans tel autre corps. — Tel est le vaste ensemble d’atomes intellectuels soudés un à un et groupe à groupe, dont tous les groupes surgissent ou sont prêts à surgir en nous, lorsque la sensation visuelle brute de la forme blanche ou la sensation tactile brute du contact lisse, du froid et de la résistance se produit en nous.
Ajoutez à cela la plus grande sécurité : je ne me connais point d’ennemis, si ce n’est ceux que m’a faits l’envie. […] Denys ne reçut pas mieux Platon, ajoute le poète, mais le poète préféra son loisir et sa solitude à la gloire d’installer César à Rome ! […] Honteux que je suis, ajoute-t-il, de laisser si peu de chose à un si grand homme !
Il faut y ajouter l’invention dramatique, qui le rend en prose égal et souvent supérieur à Molière. Je sais qu’à ce mot, un cri de scandale et de sacrilège va s’élever de toute la France ; mais, sans rien enlever à l’auteur du Misanthrope de ce que la perfection de son vers ajoute à l’originalité de son talent, et en le proclamant, comme tout le monde, l’incomparable et l’inimitable, mon enthousiasme pour le grand comique du siècle de Louis XIV ne me rendra jamais injuste ni ingrat envers un autre homme inférieur en diction, égal, si ce n’est supérieur, en conception, incomparable aussi en fécondité : Balzac ! […] Ce mot, dit de temps à autre, formait depuis longtemps une chaîne d’amitié non interrompue, et à laquelle chaque exclamation ajoutait un chaînon.
On ne pouvait rien ajouter, rien retrancher aux articles de foi dont étaient bourrés ces énormes volumes. […] Il convient d’ajouter que l’Académie, au cours de son existence déjà longue, s’est affranchie de certaines conventions et timidités. […] Y. à ses « madrigaux torrentiels » en voudra sans doute en ajouter d’autres qui ne seront pas moins impétueux.
Par cela même, nous nous séparons à la fois et des spiritualistes qui veulent tout expliquer (ou plutôt ne rien expliquer) par des états simples de la conscience, et des matérialistes qui veulent tout expliquer par des éléments simples de quantité, ou par une qualité prétendue simple indéfiniment ajoutée à elle-même, comme serait la résistance, ou enfin par un phénomène prétendu simple, comme le choc. […] « Nous n’admettons pas d’abord, dit-il, des idées d’où sortent des jugements, puis des raisonnements ; mais la pensée pour nous commence par des raisonnements, qui conduisent aux jugements, qui eux-mêmes forment des idées. » La seule forme d’activité mentale, ajoute Wundt, qui ait le pouvoir de lier, d’unifier, c’est le raisonnement ; il est l’origine de toute synthèse, conséquemment de toute pensée ; c’est le raisonnement qui établit l’unité de composition de la pensée : la sensation est donc un composé d’états inconscients réunis par une synthèse inconsciente. […] Au cas où ces mouvements eussent été suffisants pour produire les mêmes effets qui aujourd’hui se produisent, pour préserver les êtres organisés contre les influences destructives du dehors, pour leur assurer l’avantage dans le combat de l’existence, les sensations, étant inutiles, ne se seraient point produites, et les phénomènes mécaniques n’auraient pas éprouvé le besoin de s’ajouter cet étrange « épiphénomène ».
Si, de plus, nous y ajoutons le mouvement avec les sensations musculaires, enfin le toucher actif et passif, la carte spatiale finira par se dessiner de mieux en mieux dans notre imagination ; et cette carte ne sera pas autre chose qu’un résidu de sensations et d’états de conscience divers, mais ayant pour caractère commun l’extensivité, laquelle est immédiatement fournie par la sensation constante de notre corps entier. […] Ajoutons que la notion de l’espace est pour nous une idée directrice, précisément parce qu’elle est l’ensemble de toutes les directions possibles en tous sens. […] Lachelier distingue trois idées pures de l’être, dont « la plus haute, naît d’un libre vouloir et n’est réellement que liberté ». « Cette idée, ajoute-t-il, n’a pas, à proprement parler, d’image sensible ; mais elle se réalise dans la pensée appliquée ou empirique, qui réfléchit sur la conscience sensible et affirme l’existence des éléments qui la constituent. » Ainsi naissent les formes à priori.
A cette dure précision de la langue, s’ajoute en certains livres et certains passages une extraordinaire beauté. […] D’autres, pris, semble-t-il, avec une particulière conscience, au plein milieu de l’humanité courante, Charles Bovary, cet être essentiellement médiocre et chez qui une bonté molle ajoute à l’insupportable pesanteur morale, — Jacques Arnoux, plus canaille et plus réjoui, mais non moins irresponsable, béat, et odieux, traduisent tout ce que le type humain social de la moyenne contient de lourde bassesse et de haïssable laisser-aller. […] Il faut ajouter à ses renseignements isotériques sur Flaubert ceux que fournissent la connaissance de sa méthode de travailla lenteur et la difficulté de sa rédaction, son effort constant, une fois le plan général arrêté et les notes recueillies, pour achever chaque phrase, chaque paragraphe, chaque page avant de passer à la suite.
Je n’ai guère parlé jusqu’à présent que des lettres de Mathieu Marais ; son Journal a plus d’importance et vient s’ajouter aux témoignages historiques déjà si nombreux sur la Régence et sur les premières années de la majorité de Louis XV. […] On l’attribue au président de Montesquieu, de Bordeaux, auteur des Lettres persanes. » Et Marais ajoute après coup : « Il a été depuis de l’Académie française. » Nous touchons ici à un point assez singulier.
Gustave de Beaumont vient d’ajouter aux deux qui avaient précédemment paru de la Correspondance de M. de Tocqueville, a été fort remarqué, et fort justement. […] Ajoutez à cela des présents d’un prix inestimable, prêts à payer leur complaisance : des barriques d’eau-de-vie, des colliers de verre, des pendants d’oreilles et des miroirs ; le tout appuyé de l’insinuation que, s’ils refusent, on se verra peut-être contraint de les y forcer.
On devine, dès 1667, un homme qui aurait, vers 1821, travaillé à la publication des théâtres étrangers et y aurait ajouté quelque bonne Préface à la Benjamin Constant. […] Bossuet, qui a éclaté depuis peu par ses deux premières oraisons funèbres, s’ajoute comme en post-scriptum après Voiture.
Quant à ce qui touche le genre d’émotions auquel dut échapper difficilement une âme si ardente, et ceux qui la connaissent peuvent ajouter si tendre, je dirai seulement que, sous le voile épais de pudeur et de silence qui recouvre aux yeux même de ses plus proches ces années ensevelies, on entreverrait de loin, en le voulant bien, de grandes douleurs, comme quelque chose d’unique et de profond, puis un malheur décisif, qui du même coup brisa cette âme et la rejeta dans la vive pratique chrétienne d’où elle n’est plus sortie. […] Pour ceux qui cherchent dans les moindres détails des traits de caractère, ajoutons que M. de La Mennais, quand il était dans le monde, avait une passion extrême pour faire des armes, et qu’il donnait souvent à l’escrime des journées entières : ce sera un symbole de polémique future, si l’on veut.
J’aime à croire que cette sorte de découragement et de dépit ajouta, chez quelques-uns, à l’incomplet du talent et contribua au chétif emploi qu’ils en tirent ; c’est du moins une excuse. […] En paraissant admettre comme correctif que probablement la dame, en cela, n’avait suivi que des idées poétiques qui ne tirent pas à conséquence, Bayle a soin d’ajouter tout aussitôt, selon sa méthode de nous dérouter : « Ce n’est pas qu’on ne puisse cacher beaucoup de libertinage sous les priviléges de la versification. » A côté des vers du Ruisseau, on en trouverait bon nombre d’autres notables par la portée philosophique, et moins contestables pour la doctrine.
Amyrault ; il ajoute, il est vrai, par correctif : s’il n’y a pas plus sujet de pleurer que de se divertir, en voyant les faiblesses de l’homme. […] Dans une lettre, tout à côté d’une belle phrase sincère sur la Providence, il mentionnera Hexameron rustique de La Mothe-Le-Vayer avec ses obscénités : « Sed omnia sana sanis. » ajoute-t-il tout aussitôt, et le voilà satisfait.
Son affaissement, le peu d’inquiétude qu’il témoignait, lui qui était l’homme du monde le plus douillet et le plus penaud, me paraissaient la preuve la plus décisive du danger de son état à ajouter au danger seul de la nature de sa maladie. […] Il faut ajouter aussi que ce tendre serviteur du roi, qui l’aimait tant depuis vingt-quatre heures qu’il était malade, venait le voir environ huit jours par an quand il était en santé.
Celui qui peint les hommes comme Saint-Simon ou Duclos, ne fait qu’ajouter à la légèreté de leurs opinions et de leurs mœurs ; mais celui qui les jugerait comme Tacite, serait nécessairement utile à son siècle. […] Dans quel découragement l’esprit ne tomberait-il pas, s’il cessait d’espérer que chaque jour ajoute à la masse des lumières, que chaque jour des vérités philosophiques acquièrent un développement nouveau !
Une filiation exacte et continue rattache à nos perceptions les plus simples les sciences les plus compliquées, et, du plus bas degré au plus élevé, on peut poser une échelle ; quand l’écolier s’arrête en chemin, c’est que nous avons laissé trop d’intervalle entre deux échelons ; n’omettons aucun intermédiaire, et il montera jusqu’au sommet À cette haute idée des facultés de l’homme s’ajoute une idée non moins haute de son cœur. […] De là en lui un fonds persistant de brutalité, de férocité, d’instincts violents et destructeurs, auxquels s’ajoutent, s’il est Français, la gaieté, le rire, et le plus étrange besoin de gambader, de polissonner au milieu des dégâts qu’il fait ; on le verra à l’œuvre. — En second lieu, dès l’origine, sa condition l’a jeté nu et dépourvu sur une terre ingrate où la subsistance est difficile, où, sous peine de mort, il est tenu de faire des provisions et des épargnes.
L’intendant d’Orléans annonce « qu’en Sologne de pauvres veuves ont brûlé leurs bois de lit, d’autres leurs arbres fruitiers », pour se préserver du froid et il ajoute : « Rien n’est exagéré dans ce tableau, le cri du besoin ne peut se rendre, il faut voir de près la misère des campagnes pour s’en faire une idée. » De Riom, de La Rochelle, de Limoges, de Lyon, de Montauban, de Caen, d’Alençon, des Flandres, de Moulins, les autres intendants mandent des nouvelles semblables. […] En premier lieu, si la récolte manque, ce reste demeure inculte ; car le colon est trop pauvre pour acheter les semences, et maintes fois l’intendant est obligé d’en distribuer ; sans quoi, au désastre de l’année courante s’ajouterait la stérilité de l’année suivante635.
Il ajoutait donc, il cousait des pièces nouvelles : il n’ôtait pas, il ne changeait pas. […] Un dernier trait s’ajoute donc à la physionomie de notre philosophe : la vanité, en sa forme la plus puérile, la vanité nobiliaire du bourgeois enrichi.
» Ajoutez Voltaire couché dans le lit du maréchal de Saxe, Voltaire chambellan du roi, ayant la croix de son ordre, et 20 000 livres de pension. […] L’autre pensée s’ajouta à la philosophie du livre : dans le progrès de l’esprit humain, que Voltaire se proposait de peindre, il voyait et voulait montrer comme agent principal un homme, le despote éclairé.
J’ajoute que c’est peut-être pendant ces dix années-là que j’ai eu raison. […] Mais, le poète ayant écrit : Et j’ajoute à ma lyre une corde d’airain, il y a un huitième livre, tout de colère et d’indignation, dont voici à peu près le canevas : Rois, je ne suis qu’un passant, mais je vous dis que vous êtes infâmes Il ne fallait point détruire la Colonne parce que, ce qu’elle glorifiait en réalité, ce n’était point le despotisme, mais la gloire d’un peuple et la Révolution délivrant l’Europe Je flétris pareillement ceux qui ont tué les otages, et ceux qui ont massacré les soldats de la Commune Un tout petit roi m’a chassé de Belgique : je ne daigne pas m’en apercevoir Nous sommes vaincus, mais j’attends la revanche ; la France vaincra, parce qu’elle est Lumière.
Ajoutons que les inversions auxquelles elle peut obliger parfois n’apportent dans le vers ni étrangeté ni obscurité, la relation des mots les uns avec les autres n’étant pas marquée par leur ordre dans la phrase, mais par des désinences caractéristiques. […] Pas n’est besoin d’ajouter que bientôt il en est amoureux, et très sérieusement ; mais à présent il a affaire à forte partie.
Ou bien elle glissait, espaçant ses vers pour donner naissance à maintes strophes qui s’y enroulaient, ou bien quelques mots de vieille cantilène, au début de chaque pièce, bien que développés avec des richesses plus modernes et conduits loin de leur sens premier, ajoutaient au poème leur vert parfum agreste. […] La noblesse ineffable de ses musicales architectures, le jet tout puissant de sa pensée, la force et la grâce de son tour ont signé toutes ses œuvres sans qu’il eût besoin d’y ajouter la boucle d’un trait de plume.
Mon cher ami, je ne sais ce que je vous dis ; mais je ne puis m’empêcher de désirer, comme saint Paul, omnes fieri qualis et ego sum, heureux de n’avoir pas à ajouter exceptis vinculis his. […] Il n’avait pas cru devoir se refuser une faculté que tout le monde s’accordait et qui semblait tolérée par la loi du monopole de l’enseignement universitaire, afin de diminuer l’odieux de sa prescription. « Quoi qu’il en soit, ajoute-t-il, je lui en veux beaucoup ce m’avoir forcé à mentir ; et le directeur de l’École normale qui venait, après cela, me vanter la libéralité de l’Université !
Du reste, il est juste d’ajouter que, parmi les princesses et les bourgeoises d’alors, on rencontre à côté des viragos de vraies héroïnes ; que les Ninon de Lenclos et les Marion Delorme ont pour pendant les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul ; qu’en matière de diplomatie, de courage, de dévouement, d’esprit, il ne manque pas en ce temps-là, comme dit quelque part, Fontenelle, « de femmes qui valent des hommes ». […] Je crois pourtant nécessaire de ne point passer outre sans ajouter qu’elle développe chez ceux qui s’y complaisent le goût d’une certaine simplicité de manières et de langage, la propension au ton moral et aux vertus bourgeoises, l’habitude d’exprimer ses sentiments intimes sans apprêt et sans crainte du détail terre à terre.
Gérard, que j’aime autant que vous l’aimez », ajoute-t-elle à voix basse. […] Sans en être prié, il ajoute à ce beau récit toute sorte de vilenies accessoires.
Ces pièces, bien entendu, sont de celles qui n’ajoutent rien au scandale d’autrefois, qui peuvent se présenter à tous, et qui prêtent à des considérations littéraires ou morales ; c’est pour cela que l’honorable possesseur nous les a confiées et que nous nous en servons. […] Ajoutez qu’elle garde de lui et qu’elle emporte une tache morale, une crudité sensuelle qu’il lui a inoculée, qui est la plaie de tout le siècle, et qui dépare, qui dégrade par moments cet amour, à le voir même du seul côté romanesque.
Pour lui, il ne fera point ainsi : tout résolu qu’il était d’abord à ne point sortir de son obscurité, à ne point faire entendre sa voix inconnue au milieu de cette confusion de clameurs, il a pensé qu’il fallait triompher de ces réserves d’amour-propre plutôt encore que de modestie, et payer, coûte que coûte, son tribut pour le salut commun : J’ai de plus, ajoute-t-il, goûté quelque joie à mériter l’estime des gens de bien en m’offrant à la haine et aux injures de cet amas de brouillons corrupteurs que j’ai démasqués. […] J’ajoute qu’il est bon, qu’il est honorable, qu’il est doux, de se présenter, par des vérités sévères, à la haine des despotes insolents qui tyrannisent la liberté au nom de la liberté même.
Il explique par sa liberté les différences de sa conduite, il ne voit pas que si ayant bien agi hier, il agit mal aujourd’hui, c’est parce qu’aujourd’hui quelques circonstances se sont ajoutées ou ont fait défaut autour de l’acte à accomplir : un bon conseil a manqué, quelque alcool fut en trop. […] Ce n’est pas non plus pour jeter sur cette tentative quelque discrédit ; l’homme, à vrai dire, ne possède réellement que ce qui est réduit en images en son cerveau, ce qui ne dépend pas de l’extérieur, ce dont il est maître de jouir à tout moment, qu’il peut évoquer à son gré, et dont il se fortifie et se défend : des images auxquelles il ajoute foi.
[Conclusion] Quelques mots me restent à ajouter touchant la forme des récits que je publie. […] La traduction a été aussi littérale que possible, tout en tâchant de garder à ces contes faits pour être dits à haute voix toute la saveur qu’y ajoute la mimique expressive des conteurs.
Ces formes de bâtiments, qui contrariaient d’abord son œil académique (tout peuple est académique en jugeant les autres, tout peuple est barbare quand il est jugé), ces végétaux inquiétants pour sa mémoire chargée des souvenirs natals, ces femmes et ces hommes dont les muscles ne vibrent pas suivant l’allure classique de son pays, dont la démarche n’est pas cadencée selon le rythme accoutumé, dont le regard n’est pas projeté avec le même magnétisme, ces odeurs qui ne sont plus celles du boudoir maternel, ces fleurs mystérieuses dont la couleur profonde entre dans l’œil despotiquement, pendant que leur forme taquine le regard, ces fruits dont le goût trompe et déplace les sens, et révèle au palais des idées qui appartiennent à l’odorat, tout ce monde d’harmonies nouvelles entrera lentement en lui, le pénétrera patiemment, comme la vapeur d’une étuve aromatisée ; toute cette vitalité inconnue sera ajoutée à sa vitalité propre ; quelques milliers d’idées et de sensations enrichiront son dictionnaire de mortel, et même il est possible que, dépassant la mesure et transformant la justice en révolte, il fasse comme le Sicambre converti, qu’il brûle ce qu’il avait adoré, et qu’il adore ce qu’il avait brûlé. […] Je croirais volontiers que son idéal est une espèce d’idéal fait moitié de santé, moitié de calme, presque d’indifférence, quelque chose d’analogue à l’idéal antique, auquel il a ajouté les curiosités et les minuties de l’art moderne.
Mais il faut ajouter que, si cette mesure du temps par le mouvement est possible, c’est surtout parce que nous sommes capables d’accomplir des mouvements nous-mêmes et que ces mouvements ont alors un double aspect : comme sensation musculaire, ils font partie du courant de notre vie consciente, ils durent ; comme perception visuelle, ils décrivent une trajectoire, ils se donnent un espace. […] Mais il est clair que la théorie de la Relativité elle-même ne pourra s’empêcher d’admettre les deux simultanéités que nous venons de décrire : elle se bornera à en ajouter une troisième, celle qui dépend d’un réglage d’horloges.
Mais il faut remarquer ce qu’ajoutent, à ces influences déjà analysées, les caractères propres à la forme sociale que nous venons de définir. […] L’effet est naturellement renforcé si, à la diversité des situations occupées simultanément par un même individu, s’ajoute la diversité des situations qu’il occupe successivement.
Toutes les puissances souveraines reconnaissent la Providence, et ajoutent à leurs titres de majesté, par la grâce de Dieu ; elles doivent en effet avouer publiquement que c’est de lui qu’elles tiennent leur autorité, puisque, si elles défendaient de l’adorer, elles tomberaient infailliblement. […] Mais Thucydide, cet écrivain plein de sens et de sagacité, nous en donne une indication précieuse : Les cités héroïques, dit-il, étaient toutes sans murailles , comme Sparte dans la Grèce, comme Numance, la Sparte de l’Espagne ; telle était, ajoute-t-il, la fierté indomptable et la violence naturelle des héros, que tous les jours ils se chassaient les uns les autres de leurs établissements .
Autrement, diront tous les amis des vers, il l’eût traduit d’enthousiasme ; et il n’eut rien ajouté. […] Il ajoutait des ornements à cette poésie concise comme la perfection du goût.
Je ne crois pas, ajoute Duclos, que ces cafés soient aujourd’hui sur le même pied… Parmi ceux qui venaient chez Procope, il y en avait qui allaient aussi au café de Gradot, tels que La Faye.
Si la diction, dans sa gravité, a parfois des formules un peu ternes et des pesanteurs, une imagination noble et sévère vient à propos la relever, l’éclaircir et lui prêter un lustre vrai qui ajoute à la solidité.
C’est bien, c’est beau, un air de simplicité vient à propos s’ajouter à l’artifice ; mais qui osera dire que c’est là exactement le premier palais ?
Pindare ajoute, il est vrai, que ceux qui apprennent et ne savent pas d’emblée sont comme des corbeaux qui répètent de vains chants et s’égosillent en face de l’oiseau de Jupiter.
» Et il ajouta aussitôt : « Mais on voit mieux le ciel !
Par un sentiment de gravité et de discrétion qui prouve l’honnête homme et qui ajoute encore au poids de ce qui est affirmé, M.
Je crois que l’artiste ne peut trouver dans la nature tous ses types, mais que les plus remarquables lui sont révélés dans son âme comme la symbolique innée d’idées, et au même instant. » Et il ajoute avec justesse que Decamps a le droit de répondre au critique qu’il a été, en peignant, fidèle à la vérité fantastique, à l’intention d’un rêve, à la vision nocturne de ces figures sombres courant sur un fond clair.
C’est que, lorsque je me trouvais seul dans un endroit nouveau, j’étais comme un enfant nouveau-né, comme Gaspard Hauser au sortir de sa cave, ne reconnaissant plus rien, incapable de tirer de mes sensations perverties aucune indication pour me conduire. » Puis, revenant sur l’histoire de sa maladie, il ajoute : « La première sensation que j’aie éprouvée était une bouffée qui me montait à la tête.
Écartons donc toute cette masse d’écriture inutile, qui n’ajoute qu’un poids mort à notre littérature.
Vous, mon cher Bourget, vous avez un tas d’intentions et d’affectations ; nul romancier ne transforme plus complètement que vous la matière première de ses récits ; vous ajoutez votre esprit tout entier à chacune des parcelles du monde que vous exprimez dans vos livres ; vous vous donnez un mal de tous les diables, vous fatiguez, vous exaspérez ; avec tout cela vous contraignez à penser et l’on peut disserter sur vous indéfiniment.
Oui, une orientation, une intention, voilà ce qu’ajoutèrent ces écrivains.
C’est devant des objections souvent répétées qu’on aura ajouté, en tête de l’évangile de Matthieu, des réserves dont la contradiction avec le reste du texte n’était pas assez flagrante pour qu’on se soit cru obligé de corriger les endroits qui avaient d’abord été écrits à un tout autre point de vue.
Nous n’ajouterons à cela que deux ou trois remarques.
Ajoutez la vie mondaine, les salons, les cafés, les théâtres, les concerts, les fêtes publiques, les voyages.
» Et d’avoir ajouté, avec autant de bon sens que de vérité : Fuyez ceux qui, sous prétexte d’expliquer la Nature, sement dans le cœur des hommes de désolantes doctrines, & dont le scepticisme apparent est une fois plus affirmatif & plus dogmatique, que le ton décidé de leurs Adversaires.
Mais pour que la définition soit juste et complète, il faut y ajouter un mot.
Mais pour son compte particulier, ce Grignan des Grignans n’ajouta, lui, à sa vie obscure, qu’une mort obscure.
Pour continuer son cours de rhétorique, il se met à nous peindre Sieyès, qui n’est pas un orateur et qui est un morne hibou de pamphlétaire, Mirabeau, Danton, Robespierre, toutes ces figures qui ne ressortent que de l’histoire, et qu’il n’éclaire pas d’un filet de plus de lumière ajouté aux torrents de rayons dont ils sont inondés !
Elle donne à un de ses amis des leçons du bon sens le plus vulgaire, et pour faire passer le dur pédantisme de sa leçon elle ajoute gracieusement : « Si vous le prenez mal, vous êtes un sot !
Charrière — est devenu dans notre traduction les Mémoires d’un seigneur russe, c’est pour prendre avec ce titre le caractère du témoignage de l’aristocratie russe sur la situation du pays qu’elle domine. » Aveu plus forcé que naïf, et qu’il fallait bien faire tout d’abord pour expliquer ce changement de titre qu’on ose se permettre, mais qu’on expie presque immédiatement par un embarras qui commence : « Quelques fragments de cet ouvrage — ajoute le traducteur — avaient paru dans un journal de Moscou et frappé l’attention, quoique venant d’une plume inconnue et qui n’avait pas fait ses preuves devant le public… On était loin de prévoir l’impression que devait produire la réunion de ces morceaux, lorsque ayant été mis en volume et complétés dans leur ensemble, on put saisir la donnée supérieure qui s’en dégageait et qu’on vit s’y manifester la pensée intime de l’auteur ou plutôt l’inspiration sociale à laquelle il avait involontairement cédé… » Certes !
Mézières n’a rien ajouté dans son introduction à ce que le livre de Lessing nous apprend, avec le mouvement et le tour de la pensée de Lessing.
Le livre qu’aujourd’hui il publie n’ajoutera rien à l’opinion qu’on a, depuis qu’on la lit dans la Revue des Deux-Mondes, de cette plume de peine de M.
Et comme il veut en faire autant pour son propre compte, il ajoute : Montons encore Cet escalier des monts par où descend l’aurore !
Bouilhet continue, à près de trente ans de distance, la tradition de 1830, et il a les bénéfices de la possession d’état, conquise par les lutteurs de 1830, mais il n’ajoute pas à cette tradition.
En se servant de la plus belle langue de l’univers, Platon ajouta encore à sa beauté : il semble qu’il eût contemplé et vu de près cette beauté éternelle dont il parle sans cesse, et que, par une méditation profonde, il l’eût transportée dans ses écrits.
. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses Concluons en rappelant l’idée de Platon, qui ajoute aux trois formes de républiques une quatrième, dans laquelle régneraient les meilleurs, ce qui serait la véritable aristocratie naturelle.
Et, comme Théodore riait de l’indignation de notre belle amie, j’ajoutai : — J’ai fini mon plaidoyer, car je ne vois rien de mieux que la conclusion de Julie. […] Et Julie ajouta : — Il a assez vu la terre et les monstres qui rampent à sa surface, la mort, la corruption, le silence, l’effroi, le néant ! […] — Et puis, dites-nous, avant tout, ajouta le curé, si votre auteur croit en Dieu. […] Toutes deux, ajoute M. […] Voyons (ajouta Théodore en s’adressant à moi), toi qui as lu le livre, n’est-il pas vrai que les lois de l’esthétique n’entraînent pas l’auteur au mépris des caprices apparents du beau naturel ?
A ces lueurs et à ces mouvements, le jeu des paupières ajoute sa valeur ; ce jeu est affirmatif, négatif, interrogateur. […] Ce sont des postillons de la vie, qui ajoutent à la course précipitée du temps l’impétuosité de leur esprit. […] A toute peine son salaire, dit-il avec simplicité ; et il ajoute : au péché de cette fille qui se prostitue et au tien, mâle misérable qui profites de sa pauvreté, pourquoi veux-tu encore ajouter la filouterie ? […] L’instruction a presque autant de partisans (13) ; mais sept d’entre elles ajoutent : sans pédantisme (7). […] Quand aurons-nous des maîtres qui, ayant enseigné une méthode et des principes, ajouteraient : « Lisez vous-même et jugez.
Un certain nombre de souvenirs abstraits, qui d’ailleurs nous suffisent pour la pratique ; ajoutons-y le souvenir même de cette émotion. […] A notre première formule, qui définissait psychologiquement la poésie comme un état de rêverie, nous avons compris qu’il fallait ajouter quelque chose, et nous avons reconnu que ce devait être un sentiment de beauté. […] Nous nous trouvons en présence d’une œuvre d’art à la perception de laquelle ne semble s’ajouter aucune rêverie, et pourtant elle est poétique. […] Elle ajoute à l’attrait de l’œuvre. […] Si elles ne servaient qu’à rendre l’idée principale, ou ce que l’on peut appeler le gros sens de la phrase, sans lui rien ajouter, leur usage serait peu recommandable ; mieux vaudrait cent fois l’expression directe.
Il ajoute par des inversions de la force aux idées et de la gravité au discours. […] Quant à la Paix, elle cassa sa branche d’olivier sur le crâne de ceux qui voulaient l’empêcher d’entrer. » Notez que ces ivrognesses étaient de grandes dames. « On ne faisait point ainsi, ajoute l’auteur, sous la reine Élisabeth » ; elle était violente et terrible, mais non ignoble, et ridicule. […] Continuez, il y a pis. « L’habitude vous engage peut-être à me tuer ; mais n’ajoutez pas à ce meurtre un suicide et un sacrilége, trois péchés en trois meurtres. » Comprenez-vous ? […] Ajoutez encore sa méthode. […] Cowley, un de ses admirateurs, disait justement que, pareil à Moïse sur le mont Phisgah, il avait le premier annoncé la terre promise ; mais il aurait pu ajouter aussi justement que, comme Moïse, il s’était arrêté sur le seuil.
Ajoutez que l’amour qui, à parler en général, est presque la seule passion qui puisse intéresser les femmes, ne laisse pas d’être encore d’un grand effet sur les hommes. […] On ne peut donc me reprocher l’amour de Misaël et d’Antigone consideré en lui-même : on pourroit me dire seulement que je n’avois pas droit de l’ajouter à un fait de l’histoire sainte. […] Permettez-moi, monsieur, puisque j’y suis, d’ajouter ici sur l’unité d’intérêt quelques idées qui me paroissent utiles : elles serviront de supplément à ce que j’en ai déja dit dans mon ouvrage. […] Ne sentez-vous pas combien les diverses inflexions de la musique relevent les choses indifférentes, et ce qu’elles ajoutent de force aux sentimens et à la passion ? […] Au lieu de prendre ma pensée, je prétens, à ce que vous dites, qu’une scene de tragédie, réduite en prose, ne perd rien de sa force et de sa grace ; pour cela j’y réduits une scene de Mithridate ; et personne, ajoutez-vous, ne la peut lire.
Voltaire, qui n’était pas Chinois, avait l’air de le croire aussi ; il aimait mieux ajouter foi aux fables des mandarins qu’au récit de Moïse. […] et les grands objets de la vaste carrière ajoutent à l’impropriété du tour la faiblesse des épithètes. […] On ajoute que la même tragédie fut soumise au jugement du cardinal de Fleury, ministre supérieur aux Richelieu et aux Mazarin, si le bonheur des peuples est le chef-d’œuvre des ministres. […] Le jeu et le talent de l’actrice ajoutent à ce morceau beaucoup de poésie qui n’est pas sur le papier. […] Qu’est-ce que les mœurs philosophiques ont ajouté à ces mœurs déjà très libres dans la vieillesse même de Louis XIV ?
mais au contraire t’ajouter quelque chose. » Ce n’est pas Gustave le mauvais sujet, c’est Gustave le Magnifique. […] « Tiens, ajouta Bouilhet, tu devrais écrire l’histoire de Delamarre ! […] Elles tombaient dans son esprit comme des métaux dans une fournaise, s’ajoutaient à sa passion et faisaient de l’amour ». […] Ajoutons que Flaubert voit la mort frapper autour de lui et l’avertir. […] Il est probable que le sujet de Bouvard date de la même époque, ce qui ajoute encore à la concordance des deux œuvres.
Quelles nouvelles cordes pouvait-elle ajouter à sa lyre, pour lui inspirer, sur les souffrances de l’homme, des accents plus tendres que ceux qu’il accordait à la victime immolée, à la matière animée et souffrante ? […] Il ajouta, comme une chose heureuse et mémorable, qu’elle avait péri à pareil jour que Séjan, deux années après lui ; et il se vanta qu’elle, n’avait été ni étranglée, ni exposée aux gémonies. […] Il parle de sa famille avec cette effusion de tendresse qu’une âme douce et pure ajoute encore à la force du sentiment paternel. […] « Les porteurs de la présente, ajoute-t-il, sont deux des principaux de la compagnie. […] À ce don du génie il faut ajouter une singulière affinité avec les mœurs, les idées, les passions, les dégoûts du siècle où il a vécu.
. — Pendant l’impression, il ajoutait, corrigeait, mais sans refondre […] Byron n’y manque pas, et ajoute à toutes ces séductions la fantasmagorie de la scène, le décor oriental ou pittoresque ; les vieux châteaux des Alpes, les vagues de la Méditerranée, les soleils couchants de la Grèce, le tout en haut relief, avec des ombres marquées et des couleurs voyantes. […] Néanmoins c’est le Steinbach et la Jungfrau, et quelque chose d’autre encore, bien plus que Faust, qui m’ont fait écrire Manfred. » — « L’œuvre est si entièrement renouvelée, ajoutait Gœthe, que ce serait une tâche intéressante pour un critique de montrer non-seulement les altérations, mais leurs degrés. » Parlons-en donc tout à notre aise : il s’agit ici de l’idée dominante du siècle, exprimée de manière à manifester le contraste de deux maîtres et de deux nations. […] Il n’a point plié devant le souverain des esprits, il est resté debout et calme en face du trône infernal, sous le déchaînement de tous les démons qui voulaient le déchirer ; maintenant qu’il meurt et qu’ils l’assaillent, il lutte et triomphe encore ; tout « râlant qu’il est, les lèvres blanches », il reste « debout dans sa force », les brave et les chasse. « Tu n’as point de pouvoir sur moi, je le sens. — Tu ne me posséderas jamais, je le sais. — Ce que j’ai fait est fait ; je porte au dedans de moi — une torture à laquelle la tienne ne pourrait rien ajouter. — L’âme, qui est immortelle, se donne à elle-même — la récompense ou le châtiment de ses bonnes ou de ses mauvaises pensées. — Elle est à elle-même le commencement et la fin de son propre mal. — Elle est à elle-même son lieu et son temps. […] Le dessert était à peine sur la table, que sur douze personnes j’en comptai cinq endormies. » Pour les mœurs, du moins dans la haute classe, il ajoutait : « Passé la soirée dans ma loge à Covent Garden… Partout autour de moi les plus distinguées des jeunes et des vieilles coquines de qualité… C’est comme si la salle eût été partagée entre les courtisanes publiques et les autres ; mais les intrigantes dépassaient de beaucoup en nombre les mercenaires… Là, quelle différence y a-t-il entre Pauline et sa maman, et lady… et sa fille, si ce n’est que les deux dernières peuvent aller chez le roi et partout ailleurs, et que les deux premières sont réduites à l’Opéra et aux maisons de filles ?
Tascher de La Pagerie, sucrier aux Antilles, se ruina dans des spéculations malheureuses auxquelles il ajouta la passion du jeu et le goût des mulâtresses. […] J’ajoute ces deux pièces au dossier, très riche, de M. […] Cette journée de Waterloo, où la mauvaise fortune ajouta je ne sais quelle beauté triste à la magnificence d’un effort surhumain, fait honneur à l’humanité. […] Restés en France, confinés dans l’existence étroite du mandarin ou du snob, de l’écolier ou du fils de famille, ils auraient peut-être ajouté quelques unités à la liste des romans négligeables, des thèses mort-nées, ou des dissertations superflues. […] Bard ajoute que « ce garçon, naguère vigoureux et bien portant, n’était plus qu’un débris humain estropié par la torture ».
Ajoutez que la nation était un peu de l’avis des docteurs. « Nous avons percé la nue des cris de Vive le Roi, dit Mme de Sévigné ; nous avons fait des feux de joie et chanté le Te Deum de ce que Sa Majesté a bien voulu accepter notre argent. » Ainsi tous conspirent à sacrifier leurs intérêts et à diviniser les siens. […] 46 Son coeur d’épouse se complaît aux regrets du roi, et cet honneur qu’elle a de toucher une âme invincible ajoute à sa félicité céleste, qui sera complète le jour où son glorieux époux viendra la rejoindre pour s’asseoir auprès d’elle sur un trône plus pur. […] Il apporte une consultation en forme ; le dévot est devenu médecin, pose des principes, disserte, démontre :49 « le prince ne manque que de chaleur, le long âge en lui l’a détruite », mais il y a un beau secret pour « réparer la nature défaillante. » Et là-dessus savourant tous les mots, surtout le plus atroce, il ajoute : D’un loup écorché vif appliquez-vous la peau Toute chaude et toute fumante. […] Ils font précisément comme on leur fait, vrais singes de la royauté. »60 Ajoutons qu’ils payent d’avance en flatteries les flatteries qu’ils recevront.
Il serait conséquent d’ajouter ici que tout dans la nature et dans la vie passe par ces trois phases, du lyrique, de l’épique et du dramatique, parce que tout naît, agit et meurt. […] Corneille, ajoute-t-il, tesmoigne bien en ses Responses qu’il est aussi loing de la modération que du mérite de cet excellent avthevr. » Le jeune homme si justement et si doucement censuré ose résister ; alors Scudéry revient à la charge ; il appelle à son secours l’Académie Éminente : « Prononcez, ô mes Ivges, un arrest digne de vous, et qui face sçavoir à toute l’Europe que le Cid n’est point le chef-d’œuure du plus grand homme de Frâce, mais ouy bien la moins iudicieuse pièce de M. […] Non qu’il convienne de faire, comme on dit aujourd’hui, de la couleur locale, c’est-à-dire d’ajouter après coup quelques touches criardes çà et là sur un ensemble du reste parfaitement faux et conventionnel. […] Mais cette forme est une forme de bronze qui encadre la pensée dans son mètre, sous laquelle le drame est indestructible, qui le grave plus avant dans l’esprit de l’acteur, avertit celui-ci de ce qu’il omet et de ce qu’il ajoute, l’empêche d’altérer son rôle, de se substituer à l’auteur, rend chaque mot sacré, et fait que ce qu’a dit le poëte se retrouve longtemps après encore debout dans la mémoire de l’auditeur.
Ajoutez que ces petits volumes sont pour la typographie de vrais bijoux, sortis des presses de Perrin : l’écrin vaut le diamant.
» Le duc, tout ému qu’il est lui-même en ce moment, a dû sourire à ce brevet de meilleur ami qui lui tombe dans une bénédiction nuptiale, peut-être y aurait-il un petit acte purement comique à ajouter au drame : Deux Ans après.
Lui aussi, il est un ouvrier parisien par excellence, généreux, vif, amusant, malin, indiscret, aimable, — généralement imprévoyant : et pourquoi n’ajouterai-je pas ?
Ils environnaient la recherche de la vérité de tout ce qui pouvait frapper l’imagination ; ces promenades où de jeunes disciples se réunissaient autour de leur maître, pour écouter de nobles pensées en présence d’un beau ciel ; cette langue harmonieuse qui exaltait l’âme par les sens, avant même que les idées eussent agi sur elle ; le mystère qu’on apportait à Éleusis dans la découverte, dans la communication de certains principes de morale ; toutes ces choses ajoutaient à l’effet des leçons des philosophes.
Les poètes anglais qui ont succédé aux Bardes écossais, ont ajouté à leurs tableaux les réflexions et les idées que ces tableaux même devaient faire naître ; mais ils ont conservé l’imagination du Nord, celle qui plaît sur le bord de la mer, au bruit des vents, dans les bruyères sauvages ; celle enfin qui porte vers l’avenir, vers un autre monde, l’âme fatiguée de sa destinée.
C’est fait avec rien, dirait Flambeau, et comme il ajouterait : « Ça fiche tout par terre ».
Cependant je voudrais indiquer ce en quoi leurs visions, parties du même point, se distinguent bientôt, et, à cet exposé, ajouter quelques réflexions.
« La nation est vraiment comédienne, disait encore le président de Brosses en 1740 ; même parmi les gens du monde, dans la conversation, il y a un feu qui ne se trouve pas chez nous qui passons pour être si vifs. » Ajoutez que dans l’Italie catholique la profession du théâtre fut sans contredit plus considérée qu’en aucun pays du monde ; les princes et les cardinaux témoignaient pour cet art une admiration sans scrupules.
Ajoutons que l’individualisation de la peine se fait trop souvent à rebours.
« Enfin, les années de misère avaient ajouté à la physionomie de Verlaine le facétieux tortillement de bouche du vagabond sublime.
Quel est celui d’entre vous qui, à force de soucis, peut ajouter une coudée à sa taille ?
Il faut ainsi envisager sous toutes leurs faces ces êtres imaginaires que le romancier ou l’auteur dramatique ajoute à l’humanité qui a vécu réellement.
S’il étoit question d’ajouter de nouvelles raisons, nous dirions encore : Est-il nécessaire d’avoir composé d’excellens tableaux, pour acquérir le droit de juger des fautes ou des habiletés du Peintre, qui soumet les siens à la critique ?
Finissons cet article, en déclarant encore à tous les Aristarques du nouveau Monde Littéraire, que, malgré leurs efforts, leurs Dissertations, leurs Sentences, leurs Satires, Despréaux n’en sera pas moins celui de tous nos Poëtes dont on a retenu & dont on citera toujours le plus de vers ; celui qui, le premier, a déployé les richesses de notre Langue, & qui l’a portée, par ses Ouvrages, au degré d’estime où elle est parvenue depuis ; celui qui a fait le plus régner le bon goût, & a le plus fortement attaqué le mauvais ; celui qui a su le mieux réunir l’exactitude de la méthode & la vivacité de l’imagination ; le sel de la bonne plaisanterie, & le respect dû à la Religion & aux mœurs ; l’art de lancer le ridicule, & celui de louer avec délicatesse ; le talent d’imiter, en paroissant original ; la distinction unique d’être tout à la fois Législateur & Modele ; &, pour tout dire enfin, il ajoutera à tous ces genres de gloire, ce qui donne le plus de droit aux hommages de la vertu, les qualités du cœur.
À ces quatre têtes, il semble qu’on pourrait en ajouter une cinquième, celle du roi Charles II.
Un orateur, ajoute-t-il, qui aura étudié les passions en physicien, sera plus en état d’appliquer les préceptes de rhétorique que celui qui n’aura pas les mêmes connoissances.
Tel est le destin de la Chine, son malheur prochain, certain, inévitable, et nous ajoutons — mérité !
III Qu’importe, en effet, toute cette poudre de bibliothèque que Livet nous donne grain à grain, après d’Olivet et Pélisson, et à laquelle il ajoute la poudre de ses petites annotations !
Et il ajoute au premier coup porté par eux dans nos âmes, la force d’un second coup, qui enfonce en nous le premier.
Contradictoire quelquefois quand il raisonne, par exemple lorsqu’il nous dit que le siècle de Louis XIII, dans ses commencements, était le siècle des plus grandes âmes, qu’il l’admire et même l’admire trop, et lorsqu’à trois pas de là il ajoute que les petits vers des Voiture du temps, les billevesées des ruelles et des Samedis de chez Mademoiselle de Scudéry étaient à la taille de ce siècle si grand !
L’immoralité individuelle, née de l’incrédulité philosophique qu’on ne connaissait pas en Angleterre de 1620 à 1693, s’est ajoutée en France à l’immoralité des partis.
Quant à Ninon, il est impossible de supposer que Debay ait eu la bonté d’ajouter ses puissances d’aperçu ou de rédaction à l’esprit de cette femme célèbre.
Dans son énorme livre, dont l’énormité est une raison de plus ajoutée à tant d’autres pour ne pas être lu par les superficiels de cet âge d’ignorance frivole ; dans ce livre qui est tout à la fois une histoire et une théorie, il a mis en présence la Monarchie et la Révolution comme elles n’y avaient, je crois, été mises jamais, du moins avec cette largeur de vue historique, cette prodigieuse abondance de détails, cette implacable impartialité… Beau, mais désespérant spectacle !
Pour que rien ne manque à sa physionomie moderne, la philanthropie s’y ajouta.
Et il ajoutait : « J’ai abaissé et élevé tous les personnages de la Révolution1. » Plaisante distraction d’une girouette qui se croyait le vent !
Mais, après ces lettres naïves et touchantes, plus touchantes que les Prisons, et qui montrent le captif des Piombi sous ce jour nouveau de l’expiation, dissipant les clartés trompeuses d’une innocence qu’on ne pouvait pas opprimer, ils ajouteront, soyez-en sûrs !
Saisset a-t-il au moins ajouté quelque chose à son poids, pour en assurer l’équilibre ?
« Philosophiquement, dit-il, nous ne savons le comment de rien : mais voilà pourquoi, ajoute-t-il, il y a une religion naturelle. » Moi, je dirais plutôt : Voilà pourquoi il doit y avoir une religion positive, une religion qui, sur toutes les questions important à l’homme et à sa destinée, prend un parti net et lui impose une solution.
dans ce discours où les caractères d’une restauration providentielle sont exposés avec une autorité incontestable, le publiciste sacré, après avoir fait la part de Dieu dans cet événement, arrive à la part de l’homme, à ce quelque chose d’humain que nous autres faibles créatures nous sommes pourtant tenus d’ajouter dans l’histoire aux bontés et aux magnificences divines, et le voilà qui se demande alors, comme dans ses autres discours il ne se l’était jamais demandé jusque-là, ce qu’il faut voir et ce qu’il faut faire pour résoudre cette question de la fragilité, de l’accident qui est, hélas !
Mais aujourd’hui, après ces lettres naïves et touchantes, plus touchantes que Les Prisons et qui montrent le captif des Piombi sous ce jour nouveau de l’expiation, dissipant les clartés trompeuses d’une innocence qu’on ne pouvait pas opprimer, ils ajouteront, soyez-en sûrs, à leurs reproches d’hypocrisie, ceux de lâcheté et de trahison !
Chastel dans les généralités historiques qui ne touchent pas le sol embrasé, le sol volcanisé que nous sentons frémir sous nos pieds… Lui, le catholique, qui n’a pas de liaison d’idées avec l’ennemi, qui ne met point, plus ou moins, sa main dans la sienne, est discret, agressif, incompatible avec les doctrines socialistes contemporaines, et il ajoute souvent un trait à tous ceux qui les ont percées de toutes parts.
Mahomet, le guerrier, le général d’armée, mais qui ne le devint qu’à cinquante ans, comme le rude Cromwell, était né doux, et ce qu’il sut du Christianisme ajouta encore à la disposition naturelle de son âme… À la première bataille à laquelle il assista, tout jeune qu’il fût, par conséquent d’autant plus susceptible de sentir l’ivresse du combat, il se contenta de ramasser tranquillement les flèches de ses oncles… C’était un de ces doux, à qui doit échoir l’empire de la terre.
Il se plaignait alors du mal fait à l’Église par le dernier des Napoléon : « Et ils sont tous comme cela, — ajoutait-il. — Je me souviens du pauvre Maximilien.
Armand Hayem inclinerait plutôt au Renan, dont les opinions sont flexibles et s’ajoutent aux siennes, comme le doute au doute… Il a la même notion fanatique de la science totale, qui est la lointaine destinée des nations et qui doit les faire immortelles.
Les Traditionnelles, publiées à la date de 1857, sont un recueil de vers souvent pleins de largeur, d’élévation, de sentiment chrétien qui est une poésie, — mais auquel l’auteur n’en ajoute pas une autre, — de mouvement lyrique accentué, mais dans une sphère d’idées déjà parcourue.
IV A ces vers d’une inspiration si accablée, j’en pourrais ajouter beaucoup d’autres, également beaux et également désespérés.
Il y plonge, il s’y baigne, il s’y berce et, qu’on nous passe le mot, il y pique d’épouvantables têtes, car avec l’homme qui a eu l’idée, — cette idée de sauteur, — d’unir Mme Saqui et Pindare et d’ajouter à cet auguste nom d’Odes l’épithète de funambulesques, il faut parler la langue de sa prétention ou de sa manie et montrer ce que l’acrobate a fait du poète dans cet homme-là !
Dernièrement il a vanné les œuvres que nous connaissions, il y a ajouté et il a réimprimé un volume de choix qui a le mérite de l’unité dans l’inspiration et de la variété dans le détail des pièces composées.
Je n’hésite point à l’affirmer, Henri Heine est certainement le plus grand poète que l’Europe ait vu depuis la mort de lord Byron, Lamartine excepté, et à sa gloire acquise, consentie, s’ajoute encore cette autre gloire de n’avoir pas pour le moment de successeur.
Son réalisme n’est rien autre chose que le mépris naturel de l’idéal, auquel la réflexion a ajouté le sien, dans l’impudence d’une théorie.
Nous avons parlé de Rabelais déjà, de Rabelais, l’aïeul de La Fontaine, et par qui toute langue se colore, mais il faut y ajouter le dernier venu de cette robuste famille rabelaisienne, l’auteur des Contes drolatiques, notre grand et moderne Balzac.
Ajoutez les institutions particulières de chaque ville, et celles de la Grèce entière ; ces fêtes, ces jeux funèbres, ces assemblées de toutes les nations, les courses et les combats le long de l’Alphée, ces prix distribués à la force, à l’adresse, aux talents, au génie même ; des rois venant se mêler parmi les combattants, les vainqueurs proclamés par des hérauts, les acclamations des villes sur leur passage, les pères mourants de joie en embrassant leurs fils vainqueurs, et leur patrie à jamais distinguée dans la Grèce, pour avoir produit de tels citoyens.
C’est pour avoir ignoré ceci que Justinien prétend dans les institutes que la loi des douze tables aurait désigné par le seul mot adgnatus les agnats des deux sexes, et qu’ensuite la jurisprudence moyenne aurait ajouté à la rigueur de la loi en la restreignant aux sœurs consanguines.
Toutes les fictions de l’ancienne jurisprudence furent donc des vérités sous le masque, et les formules dans lesquelles s’exprimaient les lois, furent appelées carmina, à cause de la mesure précise de leurs paroles auxquelles on ne pouvait ni ajouter, ni retrancher111.
» — « Il faut, ajoute M. […] Du véritable Hippocrate, à le prendre dans sa vie, si l’on retranche tout ce que la légende et la fable y ont ajouté, combien on sait peu de chose ! […] Littré est médecin par la vocation, le dévouement, la science, et j’ajouterai, la méthode en tout : c’est un physiologiste et un organicien en toute étude ; être médecin est son vrai caractère scientifique.
À la première lecture, il distinguait le quatuor ; à la seconde et aux suivantes, il ajoutait au quatuor les autres instruments, et à la fin il percevait et appréciait distinctement l’effet d’ensemble. […] Lorsque je voulais continuer le premier portrait, je prenais l’homme dans mon esprit, je le mettais sur la chaise où je l’apercevais aussi distinctement que s’il y eût été en réalité, et, je puis même ajouter, avec des formes et des couleurs plus arrêtées et plus vives. […] Parfois ainsi un fil accroche un poids du second plateau à un poids du premier ; le premier ne peut plus descendre, et nous avons une illusion proprement dite ; le moyen précédent n’est plus de mise, ce serait vainement qu’on ajouterait de nouveaux poids ; il faut ôter du premier plateau le poids qui par son fil maintient de niveau les deux plateaux malgré l’inégalité de leurs charges.
Peut-être ce soir ajouterai-je quelque chose, s’il en survient. […] « Voilà, mon ami, mes soirées et leurs agréments ; ajoute le sommeil, qui n’est pas le moindre. » Quelle mélancolie dans ce dernier mot d’appel au sommeil, qui comble tous les vides et qui calme toutes les douleurs ! […] Que Dieu nous le conserve et ajoute à ses années tant d’années que je ne les voie pas finir !
Ainsi s’ajoute un dernier chef-d’œuvre à la liste déjà offerte : les Confessions, où l’homme de la nature s’expose en sa réalité, meilleur que tous par la vertu de la nature, plus malheureux que tous par le vice de la société. […] Ajoutons à cette disposition la sensibilité débordante de Rousseau : pour elle, tout prend un sens, tout acquiert de la valeur ; toutes les bagatelles ou les vulgarités de la vie domestique et des rapports familiers deviennent la représentation symbolique du drame pathétique qui se joue en son cœur. […] Nous pourrions y ajouter la considération de l’hérédité : réelle peut-être à l’origine, l’innocence naturelle est disparue aujourd’hui ; la corruption des pères se prolonge dans les enfants ; et l’éducation doit être positive, par la substitution de motifs moraux aux instincts dépravés, et par la création d’habitudes vertueuses qui contre-balancent les impulsions vicieuses.
Les Lettres persanes sont un livre de génie, parce que cette pensée de génie plane, pour ainsi dire, sur toute cette frivolité, et que le grand Montesquieu y perce sous le jeune président à mortier, qui ajoutait aux scandales de son temps celui d’écrire un roman licencieux qu’il n’osait pas signer de son nom. […] Là sont les chambres « bien meublées sans magnificence », où nous avons passé les heures paresseuses, feuilletant les vieux livres dans de vieux fauteuils de damas effacé, qui ajoutaient à la douceur de notre repos, en répandant autour de nous les images tranquilles et comme un air du passé. […] C’est à quoi Bossuet, qui a tout vu en cette matière, fait servir l’étude de l’antiquité païenne. « Nous marquions, dit-il, dans la doctrine admirable de Socrate, ce que la philosophie chrétienne y condamne, ce qu’elle y ajoute, ce qu’elle en approuve, avec quelle autorité elle en confirme les règles véritables, et combien elle s’élève au-dessus. » Bossuet avait indiqué le véritable esprit de l’éducation moderne ; il restait à développer son plan d’études, et à l’approprier aux besoins de l’enseignement public.
Le spectacle, la pompe, une vaste scène, ajoutent à l’effet de la tragédie ; ils mettent les portraits dans leurs cadres. […] S’il préfère les sujets compliqués aux sujets simples, c’est, avoue-t-il, qu’il est plus aisé d’en faire le dialogue ; et il ajoute : « La multitude des incidents donne pour chaque scène un objet d’intérêt déterminé ; au lieu que si la pièce est simple, et qu’un seul incident fournisse à plusieurs scènes, il reste pour chacune je ne sais quoi de vague qui embarrasse un auteur ordinaire ; mais c’est où se montre un homme de génie. » Rien de plus vrai. […] J’ajoute que nul père n’a été plus occupé de l’avancement de ses enfants.
Voltaire Il est certain qu’aux nombreuses difficultés qu’offre toute traduction, de nouvelles s’ajoutent lorsque l’œuvre à traduire est musicale. […] Wilder ne nous fait pas grâce de ce que Wagner nommait « un drelin-drelin pour endormir les sauvages et les enfantsao », la rime ; puisqu’il a si inutilement ajouté cette difficulté à toutes celles que comporte déjà une traduction, la conséquence est qu’il a dénaturé le poème, non seulement dans sa forme générale, mais dans chaque détail. […] Il ajoute aussi des indications de son cru : par exemple, à la page 28, vous trouverez « avec un mépris contenu » : dans la partition allemande il y a simplement « etwas lebhaft », c’est-à-dire poco animato.
Évidemment, et cela est généralement admis, une œuvre d’art n’est telle que par ce qu’elle ajoute ou ôte à la réalité, par la marque qu’elle porte du tempérament de l’artiste, par le caractère qu’il exalte en elle de façon à la rendre mieux ordonnée, plus émouvante, concentrée et une que ne le sont les faits vrais à l’état brut où l’homme non artiste les perçoit. […] À ces maux internes, qui proviennent des qualités mêmes qui font la grandeur de l’artiste, s’ajoutent d’autres causes de douleur, qu’impose la fabrication de l’œuvre d’art. […] Redon partage cette impopularité avec les artistes que nous avons nommés avant lui et auxquels il faut ajouter pour quelques-unes de ses combinaisons plutôt que pour la contexture même de ses œuvres, M.
Je ne parle pas des toiles exposées de d’Espagat (citons pourtant son étude de Petite fille), Lemsohn, Guillotu, Colin, Vuillard, Roussel, Sérusier, Zuloaga, elles n’ajoutent ni ne retirent à ce qu’on a vu d’eux. […] Les Néo-impressionnistes renouvellent leur exposition10 : Le Pont et les quais de Port-en-Bessin, sous une pluie de sable de grève gros, et l’entre-deux des dents de la scie renâclant des râpures de corne au métier de feu Georges Seurat n’ajoutèrent encore ni Signac ni Van Rysselberghe11. […] Cette pièce n’ajoutera rien à la gloire de M.
« Je n’ai que trop parlé ; je ne dirai plus rien ; je ne veux pas ajouter à ma faute. » Alors le Seigneur parla encore à Job du milieu d’un tourbillon : « Ceins tes reins comme un guerrier ; je t’interrogerai : réponds-moi. […] Si j’ai mal parlé, je n’ajouterai pas une parole à ma faute ! […] Pour nous en rendre bien compte, résumons-nous, en nous-même, notre propre philosophie naturelle, abstraction faite de ce que nos croyances, nos dogmes, nos cultes divers peuvent y ajouter de symboles de vérités ou de ténèbres.
Nous avons dit que le bon sens était la moyenne de l’esprit humain dans tout l’univers ; nous avons dit que l’esprit et le goût étaient les caractères du bon sens français en littérature ; nous avons dit que le Français était l’homme d’esprit entre tous les peuples ; nous ajoutons : la capitale du bon sens est en France, la moyenne du monde est à Paris. […] Ajoutons que, dans cette même épître et toujours depuis, Boileau, capable de mépris, mais incapable d’envie, séparait Corneille, Racine, Molière, de la tourbe des écrivains mercenaires, et s’honorait de son admiration pour ces grands hommes comme de leur amitié pour lui. […] Vérité, clarté, propriété, sobriété saine, sens spirituel et juste dans une image naturelle et proportionnée au sens, harmonie des vers sans mollesse, brièveté de la phrase poétique qui ajoute à sa vigueur, trait inattendu qui frappe avant d’avoir averti, peu d’élan, mais une marche vive et sûre qui va droit au but et qui ne trébuche jamais ; en un mot toutes les qualités, non d’un grand poète, mais d’un grand manieur de la langue poétique, voilà ce qui distingua à l’instant ce jeune homme et qui donna à sa jeunesse l’autorité d’un âge avancé.
J’ajouterai que la seule formation tertiaire de la côte occidentale de l’Amérique du Sud, qui ait été assez massive pour résister aux dégradations qu’elle a déjà subies, a certainement été déposée pendant une période d’affaissement du sol, et par ce moyen, elle a seule pu acquérir une épaisseur considérable. […] Ce résultat ne m’était nullement agréable, car il venait encore ajouter un exemple de plus aux brusques apparitions de groupes entiers d’espèces ; du moins le pensais-je ainsi. […] Barrande a dernièrement ajouté au système Silurien un autre étage inférieur, très abondant en espèces toutes spéciales à cette formation.
Mais qu’ajouter à la gloire de M. […] Aux noms précédents vinrent s’ajouter ceux de Paul Bonnetain, Camille Lemonnier, Louis Desprès, Octave Mirbeau, Henri Fèvre, J. […] Ils nous ont fait aimer l’Alsace et ajouté aux regrets des provinces chères et perdues. […] Au monde du faubourg Saint-Germain, étaient venus s’ajouter, comme par stratification, le monde du faubourg Saint-Honoré et celui de l’Arc-de-Triomphe. […] Ajoutez à la liste des livres cités dans la notice Iskender (roman persan), d’une grande vie, d’un beau souffle.
» Et le banquier voyant l’ironie sur les lèvres de son compagnon, ajoute avec humeur : « Ne me troublez pas… Vous n’avez pas le sentiment de la pure nature… » Le monde n’est qu’une grande réunion de Gumpels ; et comment veut-on que les Gumpels ne se laissent pas prendre aux singeries pleines de sérieux des poètes et ne deviennent enthousiastes en voyant que pour un poète un autre poète est un être sacré, qu’ils se disent mutuellement dans leurs vers : nous sommes beaux et sublimes, et que chacun d’eux possède une petite baguette avec le bout de laquelle il vous explique le ciel et la terre. […] Pour faire le roman historique, voici le procédé ordinaire : on collationne un certain nombre de duels, d’orgies, de batailles, d’enlèvements ; on a un traître, un vertueux, un sacripant, un imbécile, une ingénue, une lorette ; on habille ses personnages en mousquetaires, en mignons, en rois, en princes, en ducs, en hôtelières, en duchesses, et on les fait manœuvrer le plus obscurément, le plus étrangement possible, seulement on ajoute la couleur locale ; on prend quelques gravures du temps, on en décrit scrupuleusement les costumes, on met dans la bouche de ses héros quelques jurons historiques, et le tour est fait. […] « L’éloquence est une peinture de la pensée, et ainsi ceux qui après avoir peint, ajoutent encore, font un tableau au lieu d’un portrait. […] J’ai tort, en effet, mais j’ajoute que nos auteurs amusent leur public ; j’ajoute qu’ils l’amusent dans les règles de leur théâtre, qu’ils l’amusent bien souvent sans qu’il sache pourquoi, et que s’ils l’amusent aujourd’hui, avec telle pièce, ils l’ennuieront demain avec la même pièce ; que cet amusement est une affaire de mode et que ce n’est pas une raison, parce que l’on a trouvé, un temps, que les robes à fourreau étaient une jolie chose, pour que les hommes soient forcés d’admirer aujourd’hui encore les robes à fourreau. […] — Dans Shakespeare, à ce sentiment naïf viennent s’ajouter des images abondantes comme des étoiles ; c’est vrai, mais ce sentiment y est bien complet et c’est pourquoi ces images singulières se supportent et peuvent plaire ; elles ne sont pas cherchées, car il y en a des milliers qui tombent comme d’une source, tandis qu’eux et par eux, j’entends de plus célèbres, leurs pensées cherchées sont de petits filets d’eau qui font du bruit en tombant sur le cuivre de leurs rimes, et c’est là le bruit qu’on appelle musique.
Nous pouvons même ajouter que la fiction est restée ici au-dessous de la réalité. […] Nous ajouterons que le problème que se posent le physiologiste et le médecin expérimentateur n’est point de remonter à la cause première de la vie, mais seulement d’arriver à la connaissance de ces conditions physico-chimiques déterminantes de l’activité vitale. […] Il est inutile d’ajouter que la même chose arrive pour toutes les autres parties du corps susceptibles de rédintégration. […] On peut ajouter qu’il en fut le dernier représentant ; l’esprit moderne n’a pas accueilli une doctrine dont la contradiction avec la science était devenue trop manifeste. […] Cette machine est faite pour elle-même ; l’âme s’y ajoute pour contempler en simple spectatrice ce qui se passe dans le corps, mais elle n’intervient en rien dans le fonctionnement vital.
Il peut ajouter Guy de Maupassant, qui s’était laissé mettre dans cet état-major. […] Il faut ajouter qu’il a, en même temps que l’amour des routes inexplorées, la passion de l’homme primitif. […] » Puis il ajoutait : « Moi, député ! […] » Il est vrai qu’il ajoutait aussitôt : « Un récit de voyage peut être une œuvre d’utilité publique, s’il peut inspirer aux jeunes gens de loisir et de fortune le goût des pérégrinations lointaines. […] Est-il besoin d’ajouter qu’il n’appartient à aucune école, à aucune coterie de gens de lettres ?
Pour les retrouver, il n’y a qu’à ne pas faire ce qu’il a fait, et à croire ce qu’il n’a point cru… Je me permettrai d’ajouter ce qu’il pensait probablement sans le dire : le génie aidant. […] Ajoutez encore qu’il fallait pour la thèse que les partisans des dieux eussent le dessous. […] Le poème doit siècles primitifs et s’arrêter au nôtre, sans être fini, ce qui ajoutera encore au sens mystérieux de l’œuvre et à l’effet de grandeur. […] Il est juste d’ajouter qu’elle ne s’endormait jamais. […] Et s’il y ajoute : Si, à la vue puissante des choses, il joint encore le sentiment dont il anime les choses.
Suétone ajoute, sur l’intimité de la mère et du fils, des détails queje ne puis reproduire. […] Serait-il téméraire d’affirmer que non seulement il avait l’air de les comprendre, mais qu’il lui arrivait de les corriger et même d’y ajouter ? […] Et il ajoute : « Plus que jamais le monde est aux Vernouillet, à leur Banque territoriale et à leur Union universelle. […] Je dois ajouter que l’auteur en a, pour cette reprise, abattu des pans entiers. […] Je crois même avoir ajouté, çà et là, sur certaines bizarreries de conduite de M. de Réboval, des explications que l’auteur aurait peut-être mieux fait de nous donner au courant de la pièce.
. — Adieu, madame ; ajoutez à ma lettre tous mes sentiments pour vous, et vous la rendrez bien longue. […] Il est difficile et pénible de vous quitter pour un jour, et chaque jour est une peine ajoutée aux précédentes. […] Je le remercie dans ce billet des amitiés qu’il m’a faites, etc., etc., et j’ajoute : Les inquiétudes même que vous avez eues sur mon séjour à Colombier, quoique absolument sans fondement, n’en étaient pas moins flatteuses, puisqu’elles prouvaient l’intérêt que vous daignez prendre à moi. […] Benjamin Constant trouve moyen d’y ajouter de plus, aux marges, je l’ai dit, et aux moindres angles du papier, des post-scriptum de tous genres, sur les feuilles politiques de Mme de Charrière qu’il attend, sur la confiance presque absolue qu’elle peut avoir que les lettres ne seront pas ouvertes à la poste. […] Pour clore le chapitre de sa relation avec Mme de Charrière, il suffira d’ajouter que celle-ci lui pardonna toujours, lui écrivit jusqu’à la fin (elle mourut en décembre 1805) ; il lui répondait quelquefois.
Il paraît qu’il braconnait volontiers selon la coutume du temps, « étant fort adonné, dit le curé Davies177, à toutes sortes de malicieux larcins à l’endroit des daims et des lapins, particulièrement au détriment de sir Thomas Lucy, qui le fit souvent fouetter et quelquefois emprisonner, et à la fin l’obligea de vider le pays… Ce dont Shakspeare se vengea grandement, car il fit de lui son juge imbécile. » Ajoutez encore que vers cette époque le père de Shakspeare était en prison, fort mal dans ses affaires, que lui-même avait eu trois enfants coup sur coup ; il fallait vivre et il ne pouvait guère vivre dans sa bourgade. […] La pourpre orgueilleuse — qui teint ta joue satinée, — tu l’as trempée trop visiblement dans les veines de ma bien-aimée. — J’ai grondé le lis qui avait pris la blancheur de ta main, — et l’œillet qui avait dérobé la couleur de tes cheveux. — Les roses craintives étaient debout sur leurs épines ; — l’une rouge de honte, l’autre pâle de désespoir ; — l’autre ni rouge ni pâle, et qui à son double larcin — avait ajouté ton haleine. — J’ai vu encore d’autres fleurs, mais pas une — qui ne t’eût pris sa couleur ou son parfum201. » Mièvreries passionnées, affectations délicieuses, dignes de Heine et des contemporains de Dante, qui trahissent de longs rêves exaltés, toujours ramenés sur un objet unique. […] C’est pourquoi, à ces métiers d’acteur et d’auteur, Shakspeare ajoutait ceux d’entrepreneur et de directeur de théâtre. […] Il accepte la nature et la trouve belle tout entière ; il la peint dans ses petitesses, dans ses difformités, dans ses faiblesses, dans ses excès, dans ses déréglements et dans ses fureurs ; il montre l’homme à table, au lit, au jeu, ivre, fou, malade ; il ajoute les coulisses à la scène. […] Le lieu ajoute à l’illusion et au charme.
La guerre pour des mots est toujours un peu notre manie, et l’on peut même ajouter que ces mots, à mesure qu’on les agite, font d’autant plus de vacarme qu’ils sont plus creux, à l’exemple des grelots et des tonneaux. […] l’art simple, qui consiste à rendre ses idées sans les faire danser sur la phrase, comme disait Jean-Paul Richter, l’art qui se fait modeste, l’art qui dédaigne les vains ornements du style, l’art qui creuse et qui cherche la nature comme les ouvriers qui cherchent l’eau dans un puits artésien, cet art qui est une utile réaction contre les faiseurs de ronsardisme (ajoutez de ponsardisme), de gongorisme (connais pas !) […] Une sorte d’humour à la Charles Dickens et un sentiment du comique ou plutôt d’un certain comique que vous ne sauriez rencontrer autre part, ajoute un entrain particulier à ces peintures d’un ton cru, qui, loin de craindre la pleine lumière, la recherchent. […] Ajoutons que souvent ils trouvent leur réfutateur sous leur propre bonnet ; témoins MM. […] Notre tâche n’est pas de l’égaler, mais d’ajouter autant de boucles que nous pourrons à la chaîne dont lui et les autres nous ont en mourant laissé le bout dans les mains.
Ainsi j’ai dit Laivsonia au lieu de Henneh, et même j’ai eu la complaisance d’écrire Lausonia par un u, ce qui est une faute, et de ne pas ajouter inermis, qui eût été plus précis. […] « Pourquoi ne voulez-vous pas non plus que la disparition du Zahnph ait été pour quelque chose dans la perte de la bataille, puisque l’armée des Mercenaires contenait des gens qui croyaient au ZaïmphI J’indique les causes principales (trois mouvements militaires) de cette perte ; puis j’ajoute celle-là comme cause secondaire et dernière.
Toutes les fois que nous en sommes sortis, nous avons perdu notre temps sans rien ajouter à notre considération. » « J’oublie en écrivant que je parle à un homme qui en sait autant que moi sur tous les points, et auquel, par conséquent, je n’ai rien à apprendre. […] donnez-moi votre palette. » Et, montant à l’instant à l’échelle, il achève le saucisson et autres objets que le confrère était en train de peindre : cela fait, il lui rend les armes. — « Monsieur Vernet, lui dit solennellement le peintre, en les recevant, ce pinceau et cette palette seront transmis à mes enfants comme mes titres de noblesse. » On ajoute que l’enseigne s’est vue longtemps rue Dauphine.
Ajoutez que l’écueil des Compagnies toutes littéraires, le vice du genre académique proprement dit, qui est la célébration de soi-même et l’exagération de la louange, était évité. […] Un académicien seul (et encore parmi les assidus) aurait pu raconter fidèlement ce qui s’est dit, ce qui a surgi à l’improviste en mainte séance, déjà ancienne, et je dois ajouter que nul ne l’a fait.
De même pour les quelques pièces lyriques qui s’ajoutent aux sonnets : on en distingue au moins deux ou trois, celle de l’Immortalité des Poètes ; une autre à Madame Marguerite, sur le conseil d’écrire en sa langue ; une autre encore, intitulée : Les Conditions du vrai Poète. […] Du Bellay ajoute encore quelque explication sur ce qu’il a déchargé sa colère contre les Caraffe, ces ambitieux neveux du pape Paul IV : il ne l’a fait que par ressentiment de l’indignité dont ils ont usé dans leurs procédés envers le cardinal Du Bellay lui-même.
Là-dessus, la conscience, dupe d’elle-même, déclare que, dans le souvenir comme dans la perception extérieure, l’esprit fait un acte sui generis, simple, irréductible à tout autre, mystérieux, merveilleux, ineffable ; ce qui ajoute un nouveau fil à la toile d’araignée sans cesse rompue, sans cesse refaite, dans laquelle les sciences morales, depuis tant de siècles, viennent s’empêtrer. […] Il n’en est pas moins vrai qu’on ne sait plus où l’on est. » Il ajoute plus loin : « Souvent cette vision se fait lentement, pièce à pièce, comme les diverses parties d’un décor que l’on pose » ; mais, souvent aussi, elle est subite, « fugace comme les hallucinations hypnagogiques.
Ni moi non plus, ajouta-t-il. […] Avant que la journée fût achevée, Pastoret me répondit que c’était fait et que le roi Charles X ajoutait à cette grâce la dispense de payer au sceau des titres les douze ou quinze mille francs qu’on payait ordinairement pour la noblesse.
Il revient et la trouve morte, voilà tout ; mais c’est écrit par Chateaubriand ; le mystère ajoute à l’amour. […] Ajoutez-y la douleur de vivre sur cet océan d’ignorance et d’incertitude, sur cet infini du doute, qui est le supplice de la vie.
À ces défauts de forme s’ajoutent les insuffisances du fond. […] Ajoutez la Lettre à M. de Fontanes, avec cette incomparable description de la Campagne romaine.
Ne serait-ce pas vouloir trop pousser la définition, que d’ajouter que, pour la France en particulier, il faut entendre par un langage parfait, celui dont tout le monde est d’accord, et qui est considéré comme définitif ? […] On y a été plus favorable à la liberté, qui est pleine de périls et d’égarements, qu’à la discipline, qui ajoute à la force réelle tout ce qu’elle ôte de forces capricieuses et factices.
Le mérite de ce poëte est moins d’avoir ajouté que d’avoir effacé. […] La remarque ferait tort à la mémoire de Malherbe, si en effet il n’eût réglé que la prosodie mais ces perfectionnements dans le mécanisme s’ajoutent à tout ce qu’il exigeait pour la parfaite expression de la pensée poétique ; la tâche du versificateur n’est que le complément nécessaire de la tâche du poète.
Il était malade, car il consultait un médecin (IV, 352) ; il sentait la nécessité d’un repos intellectuel, car il écrit à un ami, qu’il a l’intention de « faire le paresseux » pendant un an, et il ajoute qu’il est convaincu, que pour qu’une œuvre dramatique soit vraiment forte et originale, il faut « qu’elle soit le résultat d’un pas en avant dans la vie, d’une nouvelle période dans le développement de l’artiste », et que « ceci ne peut être le cas tous les six mois ». […] À la misère venaient donc s’ajouter les difficultés pécuniaires, la dure nécessité de se plier à toutes les exigences de ce monde qu’il méprisait, — les mille démarches à faire, humblement, auprès de tous les théâtres allemands, pour faire recevoir l’un ou l’autre de ses opéras, souvent pour n’obtenir qu’un refus, ou qu’une proposition humiliante (IV, 360).
Haiper et Schneider, Aux noms des artistes des rôles secondaires, ajoutons celui de M. […] Toute comparaison est impossible entre les théâtres ordinaires et celui de Bayreuth ; le caractère particulier de Bayreuth, l’emplacement du théâtre, l’air de sérénité qu’on y respire, l’imposant mystère de la salle, tout cela s’ajoute en cette communion qui nécessairement unit les assistants … Ainsi apparaît Tristan, transfiguré de ce que nous l’avions vu à Munich ou ailleurs.
Ajoutons que ces nouvelles nous viennent de journaux allemands et que nous n’avons pas eu le temps de les contrôler. […] L’exécution matérielle est d’une fidélité, d’une finesse surprenantes ; l’emploi de la platinotypie, supprimant la déplaisante rousseur des photographies usuelles — qui eût été spécialement désastreuse ici — a permis une restitution complète des nuances et des lumières : à quelques-unes même des lithographies, cette reproduction ajoute le charme de lueurs plus fondues, d’on ne sait quelle plus délicieuse unité tonale.
Il y ajouta alors une note, pour dire qu’il ne niait pas « que le tableau historique des peuples ne pût fournir d’utiles sujets de méditation ». […] Son orgueil et sa conviction d’inventeur, et j’ose ajouter, son amour du bien public à ce début, l’auraient bien vite fait sauter à pieds joints sur cette difficulté-là.
Cette dilution s’ajoute chez nous à celle que nous avons naguère préparée à notre usage et qui déjà a pénétré dans notre sang. […] Venus souvent de pays moins riches, ils apportent des exigences moindres : ouvriers, commerçants, industriels, banquiers, ils rendent plus ardue la concurrence pour le gain, et sont un élément qui s’ajoute aux complications de la question économique.
Je suis du Morvan et je me disais : Il faut qu’il y soit venu. » Puis il ajoute : « Je voudrais que Le Correspondant rendît compte de votre livre. […] Mais bientôt, ajoute Barrière, le petit appartement d’un pauvre homme de lettres ne put plus contenir le politique, en train de prendre son essor.
En effet, ajoute-t-il, la période de sept ans correspond à une modification, à une révolution de l’homme et de ses goûts ; voyez le jeune homme de quinze, de vingt-deux, de vingt-neuf ans… » On lui demande si Troppmann a été exécuté : « Oui, il doit l’être, car un marbrier, dont j’ai soigné la femme, il y a très longtemps, est venu chez moi, saoul comme un âne, et m’a dit que comme j’avais été gentil, sa femme me faisait offrir une fenêtre, qui faisait l’angle de la place… Le marchand de vin, au-dessous de lui, a vendu trois barriques de vin, dans la nuit d’avant-hier… » * * * — Tous les jours, une partie de la journée à l’hydrothérapie, dans le petit pavillon de souffrance et de torture, où se mêlent au jaillissement de l’eau, au pscht cruel de la douche, les plaintes soupirantes, les petits cris suffoqués. […] Ils ne manqueront pas d’ajouter qu’aux êtres qu’on aime, on doit garder, dans la maladie, le secret de certains abaissements, de certaines défaillances morales… Oui, un moment, je ne voulais pas donner tout ce morceau, il y avait des mots, des phrases qui me déchiraient le cœur, en les récrivant pour le public… mais renfonçant toute sensibilité, j’ai pensé qu’il était utile pour l’histoire des lettres, de donner l’étude féroce de l’agonie et de la mort d’un mourant de la littérature et de l’injustice de la critique… Maintenant, suis-je un personnage particulier, et mon chagrin et ma désespérance ont-elles besoin de se répandre dans de la littérature ?
Il ajoute avec un tact délicat : « Que le salon Charpentier aura peut-être la fortune — chose regardée comme impossible en France — de réunir et de mettre en contact des gens d’opinion différente, qui s’estiment et s’apprécient, chacun, bien entendu, gardant son opinion. » Et il parle de l’Angleterre, où le soir, dans le même cercle, les antagonistes les plus violents se donnent la main. […] Voici cinq mois qu’il travaille depuis quatre heures du matin jusqu’à huit heures, de neuf heures à midi, de deux heures à six heures, de huit heures à minuit : en tout vingt heures de pioche, auxquelles il faut ajouter trois heures de travail de sa femme.
Mais vivant au milieu de payens qui haïssoient & méprisoient sa nation, il diminue autant qu’il peut la foi que l’on doit aux miracles ; & quand il parle de certains effets d’une Providence extraordinaire de Dieu dans la conduite de son peuple, il ajoute à son récit qu’on peut croire de ces merveilles ce qu’on en jugera à propos. […] L’auteur ajouta ensuite à ces volumes, qui contenoient les douze mois de l’année, l’histoire des Fêtes mobiles, les vies des Saints de l’ancien Testament, & deux Tables, une Topographique, & l’autre Chronologique.
L’auteur des Templiers a dû ajouter à son ouvrage des notes explicatives, tandis que Schiller, dans sa Jeanne d’Arc, sujet français qu’il présentait à un public allemand, était sûr de rencontrer dans ses auditeurs assez de connaissances pour le dispenser de tout commentaire. […] L’impression que produit sur cette classe de personnages la situation des personnages principaux m’a paru souvent ajouter à celle qu’en reçoivent les spectateurs proprement dits.
Comme la plupart des sciences, la psychologie, dans ses tentatives de classification, se heurte sans cesse à l’obstacle de la continuité ; et à cette difficulté s’en ajoute pour elle une autre qui lui est spéciale, celle qui résulte de l’absence d’une nomenclature traditionnelle acceptée d’un commun accord par les différentes écoles psychologiques ; son vocabulaire étant dans un incessant devenir, la continuité semble régner dans la forme même de la science comme dans l’objet qu’elle étudie. […] III, § 2] ; le plus souvent, l’imagination s’ajoute à la mémoire, les matériaux fournis par le souvenir étant employés à former des composés plus ou moins nouveaux.
Il était né en 1800, de l’honorable Philip Bouverie, qui ajouta à son nom celui de Pusey. […] Déjà nous avons fait la part de la noble ténacité anglaise qui s’obstine si fièrement dans ses coutumes, du génie traditionnel qui respire partout en Angleterre ; ajoutons à cela l’influence du gouvernement sur ces têtes si naturellement politiques, et cette double déduction introduite dans l’appréciation à vol de pensée que nous hasardons ici, il restera, pour qui va nettement au fond des réalités, une religion insuffisante, une formule vaine pour l’esprit religieux de l’Angleterre et ses exigences actuelles.
S’il avait dans ses écrits persisté à être l’Octave Feuillet que nous connaissons, nous n’aurions probablement rien dit d’un roman où l’auteur n’aurait rien ajouté à ce qu’on sait de lui, et où son talent eût forcé la critique à être ennuyeuse comme un conte répété deux fois. […] Je n’ai jamais manqué de parler de lui quand il a publié quelque chose, et j’aurais, je l’avoue, aimé à me taire sur son nouveau livre, parce que ce livre n’ajoute pas aux qualités de son auteur et à l’estime que je fais de lui.
J’ajouterai seulement quelques observations sur le prêtre et sur la religieuse dans la littérature. […] Ajoutez à cela la fatigue.
Sans médire des poumons de l’enfant, on peut bien ajouter qu’il occuperait moins nos oreilles sans le concours que lui prête le trombone puissant et infatigable de monsieur son père. […] S’il a voulu ajouter que l’humanité qu’il fallait observer et peindre était l’humanité contemporaine, vivante, et qu’il importait pour cela de s’affranchir aussi complètement que possible de toutes les conventions des écoles et de tous les pastiches du passé, d’être surtout et avant tout naïf et sincère : tout en approuvant fort ce programme, je ne vois pas bien encore où serait la grande innovation.
En ce sens la solidarité qui naît de la différence des individus a pour condition une solidarité autre, qui naît précisément de leurs ressemblances « Pour que les unités sociales puissent se différencier, il faut d’abord qu’elles se soient attirées et groupées en vertu des ressemblances qu’elles présentent118. » Ajoutons que pour qu’elles veuillent rester groupées et cherchent un ordre social qui fasse à chacune sa juste part, il faut que certaines ressemblances aient continué de les unir et, comme le Dieu de Descartes recrée à chaque moment le monde, recréent à chaque moment l’association : le départ de ce qui revient à chaque individualité ne peut être effectué que par des individualités qui s’entendent, c’est-à-dire qui ont quelque chose de commun. […] « Il n’y a proprement société, ajoute-t-il, que là où les hommes considèrent un grand nombre d’objets sous le même aspect. » « La première condition du droit, dit de son côté M.
en partie, sans doute ; mais aussi, je crois, de l’individu-cause ; et c’est précisément ce que j’ajouterai à la formule de Taine : l’individu-cause, par où l’on s’échappe du déterminisme à la liberté. […] À l’abstraction de cet exposé, il sera bon d’ajouter quelques exemples pris à la réalité.
Il voulut, comme il disait et faisait toujours en pareil cas, amorcer la suite : il ajouta encore trois lignes de sa propre main, mais il n’eut pas la force de continuer.
Ce songe si détaillé, et qui semble d’abord d’une grâce si ingénieuse, n’ajoute rien au dramatique de la situation, et la refroidit plutôt par une intention trop évidente ; c’est là un songe trop poétique et prophétique ; c’est presque un songe épique, un songe d’Athalie.
Voilà le roman, l’idée dominante de ce charmant petit livre, et tout ce qui s’y ajoute d’étranger se compose à merveille à l’entour.
Ajoutons quelques métaphores mal suivies, de l’impropriété dans les termes, trop d’ellipses dans la série des idées, des incidences prosaïques au milieu d’une éclatante poésie, et nous aurons terminé avec M.
Ainsi fait-on au Châtelet, toutes les fois qu’on remonte Michel Strogoff : cet hiver on y ajoutait le décor de Cronstadt.
Ajoutons que sans doute la renommée populaire, avant et après la mort de Jésus, exagéra énormément le nombre de faits de ce genre.
Chassés d’une ville, qu’ils secouent sur elle la poussière de leurs souliers, en lui donnant acte toutefois, pour qu’elle ne puisse alléguer son ignorance, de la proximité du royaume de Dieu. « Avant que vous ayez épuisé, ajoutait-il, les villes d’Israël, le Fils de l’homme apparaîtra. » Une ardeur étrange anime tous ces discours, qui peuvent être en partie la création de l’enthousiasme des disciples 881, mais qui même en ce cas viennent indirectement de Jésus, puisqu’un tel enthousiasme était son œuvre.
C’est pourquoi je te dis qu’au jour du jugement la terre de Sodome sera traitée moins rigoureusement que toi 912. » — « La reine de Saba, ajoutait-il, se lèvera au jour du jugement contre les hommes de cette génération, et les condamnera, parce qu’elle est venue des extrémités du monde pour entendre la sagesse de Salomon ; or il y a ici plus que Salomon.
Il fallait, dit la princesse, que madame de La Sablière fut bonne à quelque intrigue, parce qu’elle était vieille, laide, et avait eu quelque galanterie 65. » Rochefort avait sans doute ajouté ces particularités mensongères pour ne point inquiéter Mademoiselle ; car à cette époque, madame de La Sablière n’avait que 23 ans, était d’une beauté remarquable, pleine d’esprit.
Ajoutons seulement que le facteur social est, ici encore, de majeure importance.
Mais il y a plus, et au pouvoir d’être en réalité modifié par la notion, l’homme ajoute celui de concevoir, par son entremise, des manières d’être qu’il ne peut réaliser, des sentiments auxquels il est impropre, des buts qui lui sont inaccessibles.
Mais ce groupe a réellement existé dans le temps ou dans l’espace ; il existe parfois encore ; il forme ou a formé un milieu particulier, sur lequel le plus souvent l’histoire ou le journal ajoutent des renseignements à ceux plus exacts et plus intimes que procure l’examen de leur centre de ralliement, l’œuvre ou l’ensemble d’œuvres, dans lesquelles ils se reconnaissent et se désignent.
La Fontaine ajoute, à propos d’expédiens : V. 35.
Les hommes persuadez par instinct que le mérite d’un discours oratoire, ainsi que le mérite d’un poëme et d’un tableau, doivent tomber sous le sentiment, ajoutent foi au rapport de l’auditeur, et ils s’en tiennent à sa décision dès qu’ils le connoissent pour une personne sensée.
Du moment qu’on récuse les traductions, est-il besoin d’ajouter que l’on condamne toute imitation homérique ?
Ajouter une corde à la lyre devait être un événement considérable.
Il a ajouté, au milieu des préparatifs et des agitations du départ, une courte préface où il professe hautement que ces cinq mois sont les plus beaux de l’histoire de France !
Leur style, trop souvent incorrect et qui ajoute à l’incorrection naturelle le mal bien plus grand d’une incorrection systématique, leur style, malgré de graves défauts et même quelques ridicules, a de la couleur, sans transparence, mais non pas, certes !
Malgré ce titre qui nous prévient et auquel l’auteur a ajouté ces mots : Épisode de l’Histoire du Hanovre, pour qu’on ne pût pas s’y tromper, est-ce vraiment de l’histoire dans sa notion pure et respectée que ce livre sans gravité, sans profondeur, sans vue morale ?
L’auteur de Royalistes et Républicains, qui aurait pu ajouter, comme un exemple de plus, le règne de Louis-Philippe à son étude historique, car le règne de Louis-Philippe vit les royalistes et Berryer entrer dans une coalition où figurèrent aussi Guizot, le royaliste de 1815, et Thiers, le complice plus tard de Barodet ; l’auteur de Royalistes et Républicains, homme de juste milieu, comme on l’était sous Louis-Philippe, eût été probablement un ventru de ce temps, et il voit comme un ventru.
À ces indignités devant lesquelles on ne reculait pas, s’ajoutait du moins la dignité d’un grand danger… Ces condamnations à mort auxquelles je suis bien aise que Villon ait échappé, puisque cela nous a valu le Grand Testament et les meilleures de ses ballades, je ne suis point fâché qu’il en ait été frappé et qu’il ait eu à en courir les chances et les transes.
Aux injures, ils ajoutèrent les plus monstrueuses calomnies.
Par un contraste qui fait mieux ressortir la duplicité étrange d’une nature qui semble relever autant de la tératologie que de l’histoire, Gustave III eut toute sa vie pour adversaire, et même pour adversaire déconcertant, une femme, — une femme-homme, comme lui, il était un homme-femme, — cette Catherine II, surnommée la Sémiramis du Nord par ceux-là qui ont oublié d’ajouter que Gustave III en était le Sardanapale, et, chose à noter dans tous les deux !
Les idées et les sentiments de ce siècle, si splendidement civilisé, se réfléchissaient et se raffinaient en ces jeunes personnes chez qui l’éducation s’ajoutait à la race, de même que les choses les plus grandes qui nous environnent peuvent se réfléchir dans une des facettes de la pierre précieuse qu’on porte au doigt, tout en s’y opalisant des propres couleurs de la pierre.
On connaissait les Pensées et maximes du moraliste du xviiie siècle, — ce petit livre qui tiendrait sur quelques cartes à jouer, — et ce que Gilbert ajoute à cette œuvre mince n’est pas de nature, et dans aucun sens, à beaucoup l’augmenter.
Forgues, trop traduit de Southey, malgré quelques miettes de correspondance qu’il y ajoute, n’augmente pas de beaucoup les faits connus : mais il ne s’agit pas de connaître plus qu’on ne sait, de la vie de Nelson, dont on sait tout, mais de l’écrire.
Forgues, trop traduit de Southey, malgré quelques miettes de Correspondance qu’il y ajoute, n’augmente pas de beaucoup les faits connus.
Il n’y avait que des débris et d’habité que des tombeaux. » Et, comme s’il eût craint d’être compromis par sa propre raillerie, Charles Nodier (car c’était lui) ajoutait : « L’Inde, c’est le pays de l’hyperbole gigantesque », et il avait raison.
Gilbert ajoute aujourd’hui à cette œuvre mince n’est pas de nature, et dans aucun sens, à beaucoup l’augmenter.
Mgr Salvado aurait pu ajouter aux paroles si sensées et si courageuses du docteur, ce passage des Monthly Records, plus courageux et plus explicite encore : « S’il est un fait incontestable, — disent les Monthly Records, — qui nous humilie et qui nous afflige, c’est que là où nous, anglicans, nous agissons timidement, dans nos possessions australiennes, l’Église de Rome est activement à l’œuvre avec un zèle et une sagesse que nous ferions bien d’imiter… Ses évêques sont partout où il y a des âmes à conquérir et à changer… Une maîtresse pensée (master mind) anime et dirige leurs travaux… Quand un seul membre de notre clergé poursuit solitairement une tâche accablante, sans être assisté des conseils de ses supérieurs, l’Église de Rome ne cesse d’apparaître avec tous ses moyens d’action au grand complet… » Certainement, jamais le sentiment de ce qui manque à sa patrie n’a inspiré à un anglais plus de noble jalousie et de justice, et il n’y aurait qu’à admirer, si, en sa qualité d’anglican, l’écrivain auquel on applaudit ne provoquait pas le sourire en nous parlant des moyens d’action au grand complet de cette Église romaine dont il faut bien compliquer le génie pour en comprendre la puissance, quand on ne croit plus à sa divine autorité !
Le docteur Favrot, qui ne trouve pas que ce soit tout à fait assez que cela, lance, vers la fin de son ouvrage, l’idée des chambres mortuaires de l’Allemagne ; mais il ne nous les décrit pas, ne les examine point, et n’ajoute rien à cette idée de chambres mortuaires, avec leur système plus ou moins ingénieux de sonnettes, correspondant, comme on le sait sans le docteur Favrot, aux doigts du mort, et mises en vibration au moindre mouvement qui s’éveillerait dans le cadavre.
Il y a dans cette idée de faire une question de ce qui n’est pas une question, pour se croire le droit d’ajouter : « C’est moi qui ai découvert l’Alceste de Molière, jusqu’à moi ignoré », un genre de vanité encore plus persuasive que Cousin… Et il n’y a pas non plus que cette vanité d’être fort en explication de logogriphes comme on fut peut-être fort en thèmes ; il n’y a pas que la petite spéculation de piquer un nom obscur, comme un papillon de nuit, sur le mollet d’un grand homme : il y a plus grave que cela et pis que cela !
Les uns (et ce sont les plus forts) lui ont pris de sa magnifique opulence d’inspiration ou de sujets : lyriques, héroïques, bucoliques, élégiaques ; les autres, la variété de ses rythmes d’une invention si savante, si retorse et si subtile, véritables arabesques également pour l’œil et pour l’oreille, inconnus avant lui et auxquels, après lui, on n’a presque rien ajouté.
Un jour, dans une discussion solennelle et en présence de tout le clergé de la contrée, l’évêque de Roquebrun appelle l’abbé Capdepont « le prince des ténèbres », et cet outrage public ajoute la haine et la rancune aux autres passions de l’abbé.
IV Je désire ajouter un mot cependant.
Mais n’ajouter rien à ce que nous savons et nous refaire, en l’abaissant et en l’encanaillant chaque fois davantage, La Dame aux Camélias ou Le Demi-Monde, ou le quart de monde, et s’enfoncer dans des milieux encore plus immondes et qui ne sont plus des mondes du tout, je dis que ce n’est pas là seulement amour de l’immoralité, mais, en matière d’observation, manque de regard et radicale impuissance !
V Et, en effet, l’originalité vraie d’Edgar Poe, ce qui lui gardera une place visible dans l’Histoire littéraire du dix-neuvième siècle, c’est le procédé qu’on retrouve partout dans ses œuvres ; aussi bien dans son roman d’Arthur Gordon Pym que dans ses Histoires extraordinaires, et qui fait du poëte et du conteur américain ce qu’il est, c’est-à-dire le plus énergique des artistes volontaires, la volonté la plus étonnamment acharnée, froidissant l’inspiration pour y ajouter.
Ainsi je me suis tu sur la mort de Louise, que Julio assiste comme prêtre, et à laquelle, après l’extrême-onction, il ose donner ce baiser… que je regarde comme une infamie, et qui ajoute pour la première fois dans ce livre l’abjecte sensation du dégoût à la fade sensation de l’ennui.
Ajoutez que les talents de Mazarin n’étaient pas assez éclatants pour racheter ses défauts.
Il craignait d’ajouter le poids de son luxe au poids de la misère publique.
Quelques traits qu’ait ajoutés la légende à la réalité du héros barbare, sa victoire apparaît d’une portée profonde. […] L’axe de la vie du monde s’est déplacé, et l’évolution présente de l’humanité est en train de s’accomplir en dehors — et, pourrait-on ajouter, en dépit — du monde latin. […] A ce fond s’ajouteraient des matières qui tiendraient la place qu’occupent aujourd’hui les sciences dans l’enseignement secondaire. […] Sans tenter ici d’esquisser le moindre plan de réorganisation religieuse, nous pourrions toutefois ajouter à l’œuvre négative prescrite l’indication d’une œuvre positive possible. […] Ils n’y verront qu’une utopie ajoutée à tant d’autres.
On a beaucoup dit que cette publication était inutile, ne devant rien ajouter à la gloire de Victor Hugo, et même malencontreuse, devant y nuire. […] Ajoutez que quelques maladresses ont contribué à l’indisposer. […] Je garde ma fille. » J’ai remarqué avec gratitude qu’elle n’ajoute pas « pour en faire une honnête femme ». […] Je dois ajouter, pour être juste et bienveillant, qu’après l’explication qu’en donne M. […] J’ajoute qu’il voudrait que tous les acteurs lui en fissent de telles.
Royer-Collard ajoutait : « Si on l’ouvrait, on trouverait au-dedans de lui un petit mécanisme ingénieux comme dans le canard de Vaucanson. » — Ce ne sont pas ici des jugements, ce sont des éléments de jugements. […] » (1837) C Balzac, — le romancier qui savait le mieux la corruption de son temps, et il était même homme à y ajouter. […] CXIX Napoléon, dans sa dernière maladie à Sainte-Hélène, rêvait, comme dans un délire martial, de rencontrer là haut, dans un Olympe pareil au ciel d’Ossian ou aux Champs Élysées de Virgile, tous ses anciens compagnons d’armes et ses lieutenants, Kléber, Desaix, Lannes, etc., de causer guerre avec Condé, Turenne, Annibal, ses égaux dans le passé : — « À moins, disait-il en souriant, qu’on ne s’effraie aussi là haut de voir tant de militaires rassemblés. » — Murger, malade et à la veille de sa mort dans la maison de santé, rêvait de faire là-haut, avec de gentils et malins esprits, un Figaro comme il n’y en avait jamais eu : — « AÀ moins, ajoutait-il en souriant mélancoliquement, que le bon Dieu ne le fasse saisir. » C’est le même sentiment : pour un philosophe, tous les hommes sont des hommes. […] L’autre jour, dans un journal, on annonçait qu’un mariage venait d’unir deux personnages étrangers illustres par leur naissance ; la femme descendait, je ne sais à quel degré, de la reine Marie Leckzinska, et l’homme avait aussi je ne sais quelle descendance ou parenté royale ; puis tout aussitôt on ajoutait : « M. de Balzac était l’un des témoins de ce mariage. » C’est bien, voilà un romaucier qui se décrasse, me disais-je ; il a la vanité aristocratique, il va chercher ses rois en Bohême, rien de plus innocent […] Tel j’étais dès mon arrivée, et ces idées que la nature m’avait données toutes faites, l’âge n’a fait que me les confirmer chaque jour. » En parlant de Corneille, il demande pardon à son ami Cousin qui vient de sortir : « … Mais mon ami Cousin, ajoute-t-il, dit souvent bien des folies ; il ferme les yeux, et il s’imagine qu’il voit des statues.
Il faut ajouter, à la gloire de Port-Royal, que ses leçons et ses exemples dans l’art d’écrire en prose donnèrent de grandes lumières à celui de nos poètes qui a le mieux connu, et peut-être le mieux pratiqué, l’art d’écrire en vers. […] Un événement de cour vint encore y ajouter. […] Il faut tâcher que les propositions embellissent le style, que les difficultés l’avivent, que les mystères le rendent curieux, les exagérations saillant, les renchérissements profond, les allusions dissimulé, les métaphores subtil ; que les ironies lui donnent du sel, les sentences de la gravité. » Il est vrai que Gracian ajoute : « A tout cela il faut mêler un grain de justesse ; car la prudence assaisonne tout. » Ce grain lui a plus d’une fois manqué1. […] Et il ajoute pour Costar : « Sans doute elles voudraient toujours écrire, s’il voulait toujours dicter. » Balzac, en louant Costar, savait à quel homme il avait affaire, à quel intérêt il plaçait ses louanges. […] J’ajoute que se trouvant assez payé de ses ouvrages par les nobles libéralités de Louis XIV, il en abandonnait le profit au public.
Ajoutons qu’il s’agit plutôt des déviés que des gens pourvus d’une proéminence entre les deux épaules, et que la pommade en question s’applique au moyen d’un appareil plâtré, après que l’on a préalablement soumis les patients à la torture du redressement mécanique sur une table analogue à celle dont on se sert pour courber le bois. […] C’est-à-dire qu’il faisait acheter des objets très cher et qu’il faisait fonder des orphelinats et des hôpitaux, mais pendant cela il continuait de calculer, car chaque mouvement des fibres nerveuses de son cerveau produisait un peu d’or qui s’ajoutait à la masse. […] Il semblerait même assez représentatif d’une race peu exigeante et qui ne possède que deux ou trois sentiments élémentaires, d’une race amorphe et qui n’acquiert quelque valeur que par la qualité de ses maîtres, Inaugurations Nous nous croyons bien libres de préjugés et au fond nous avons conservé presque tous ceux du vieux temps auxquels nous en avons ajouté de nouveaux. […] Il semblerait qu’une chose est finie quand elle est faite et qu’il n’y a plus rien à ajouter à un pont, à une rue, quand on passe librement, qu’ingénieurs et ouvriers ont quitté la place. […] Il était à peu près neuf heures et demie du soir et la dame, quand j’arrivai là, entamait sa troisième absinthe « avec beaucoup de glace », ajouta-t-elle avec un rien de pudeur et aucune minauderie.
Il a ressuscité des morts… Ils l’ont crucifié… Quand nous aurons (et peut-être l’aurons-nous) un calendrier complet écrit dans ce ton de simplicité pathétique, il y aura d’ajouté aux tomes épars qui sont la poésie française un livre inoubliable. […] Ne semble-t-il pas que la gaucherie ou le dédaigneux laisser-aller de ce dernier vers ajoute à la pensée sérieuse comme un sourire ? […] Taine ; l’histoire, il est vrai, m’apprend qu’il séjourna à Naples et qu’il passa par Venise : je m’en doutais, mais cela n’ajoute rien à mon rêve, et Cléopâtre, appuyée à l’épaule de Dellius, n’y puise pas une beauté nouvelle. […] Il ajoute : « Une des meilleures manières, non de définir, mais de faire deviner l’homme de génie, serait cette parole : il est le contraire de l’homme médiocre. » C’est encore vrai. […] Au lieu de désarticuler les portes, il y ajoute de nouveaux verrous.
Ces difficultés proviennent, suivant Quintilien(*), de ce que la langue Latine, peu riche & peu féconde, est obligée de se servir de métaphores & de circonlocutions, pour exprimer beaucoup de choses qui n’ont point de nom propre ; & dans celles, ajoute cet excellent Rhéteur, qui ont une dénomination, la disette de la langue est si grande, qu’elle ramène souvent les mêmes termes ; au lieu que les Grecs étoient riches, non-seulement en mots, mais en idiomes tous différens les uns des autres. […] Les Grands alors, loin de rougir d’ajouter à leurs titres celui de Savans, étoient de tous les gens de Lettres les plus instruits ; ils le seroient encore aujourd’hui, s’ils vouloient se persuader, que l’éclat d’un beau nom ne suffit pas pour acquérir une véritable considération ; que destinés par leur naissance à former la Cour des Rois, ils sont faits aussi pour entrer dans leurs Conseils ; que là, autant leurs talens & leur mérite sont utiles au Prince, à l’Etat, aux Peuples, autant leur ignorance est préjudiciable au bien public ; enfin, que plus ils sont élevés au-dessus des autres hommes, plus ils doivent s’efforcer de mériter de l’être, & faire cesser ce murmure jaloux, qui réclame sans cesse les droits de l’égalité, & ceux du mérite négligé, contre les caprices d’une aveugle fortune. […] Ajoutons, que la simplicité des mœurs ne contribua pas peu à la lenteur des progrès de la langue. […] Cependant elles sont la clef de toutes les Sciences & de tous les Arts : elles sont utiles, dans tous les temps de la vie, à quiconque en a su profiter : elles aident & favorisent les dispositions naturelles des ames heureusement nées, elles écartent le soupçon honteux d’ignorance & d’éducation négligée, elles ornent l’esprit, étendent les connoissances, conduisent directement aux sources premières du goût, ajoutent enfin un plus haut prix au mérite personnel de l’homme en place.
Rosny ajoute que les deux frères ne pouvaient se faire la guerre, c’est-à-dire travailler, chacun de leur côté, et que cela l’a décidé à lui donner l’hospitalité dans son talent. […] Elle ajoute, que je devrais bien faire dans un roman une femme de la société, une femme de la grande société, la femme qui n’a encore été faite par personne, ni par Feuillet, ni par Maupassant, ni par qui que ce soit, et que moi seul — c’est la comtesse qui parle — je pourrais faire, et que je n’ai pas faite dans Chérie ; parce que Chérie est une jeune fille de la société de l’Empire, une jeune fille de cette société bourgeoise, aux femmes, les coudes ramassés contre le corps… et la comtesse me fait joliment la caricature du geste non naturel et contraint, avec lequel les femmes croient faire de la dignité, disant que lorsqu’elle voit faire ce geste à une femme, elle sait d’avance ce qu’elle pense, ce qu’elle va dire. […] Il affirmait que Baudelaire était un sublimé de Musset, mais faisant mal les vers, n’ayant pas l’outil du poète ; il ajoutait qu’en prose, il était un prosateur difficile, laborieux, sans ampleur, sans flots, que l’auteur impeccable n’avait pas la plus petite chose de l’auteur impeccable, — mais ce qu’il possédait, ce Baudelaire, au plus haut degré, et ce qui le faisait digne de la place qu’il occupait : c’était la richesse des idées. […] Il ajoute que les joueurs d’aujourd’hui veulent avoir leur sang-froid, et à ces parties, il oppose la partie de jeu d’un de ses jeunes amis d’autrefois, qui avait joué, d’une seule haleine, quarante-six heures de suite.
On peut dire par métaphore que la sélection naturelle scrute journellement, à toute heure et à travers le monde entier, chaque variation, même la plus imperceptible, pour rejeter ce qui est mauvais, conserver et ajouter tout ce qui est bon ; et qu’elle travaille ainsi, insensiblement et en silence, partout et toujours, dès que l’opportunité s’en présente, au perfectionnement de chaque être organisé par rapport à ses conditions d’existence organiques et inorganiques. […] J’ajouterai encore, d’après M. […] J’ajouterai seulement, quant à présent, qu’en partant de ces deux principes : premièrement, qu’un très petit nombre des plus anciennes espèces ont laissé des descendants ; secondement, que tous les descendants de la même espèce, par une évolution lente et successive, arrivent à former une classe ; il devient facile de comprendre pourquoi il n’existe qu’un très petit nombre de classes dans chaque division du règne végétal et du règne animal ; et quoiqu’un très petit nombre des plus anciennes espèces aient encore de nos jours une postérité vivante et modifiée, cependant, dès les plus anciennes époques géologiques, la terre peut avoir été peuplée d’un nombre d’espèces, de genres, de familles, d’ordres ou de classes aussi considérable qu‘aujourd’hui73. […] Ce paragraphe, ajouté par l’auteur, manque à toutes les éditions antérieures à 1866, sauf à la seconde édition allemande.
Voici quelques notes de plus à ajouter à ces accents de la passion, ou plaintifs, ou déchirants. — Et la plainte d’abord : Trop tard Il a parlé.
Il semblait, en effet, que, non contente de ses pertes, la Convention voulût elle-même y en ajouter de nouvelles.
Et cette admiration profonde d’Aménaïde pour Tancrède, et cette estime sacrée de Tancrède pour Aménaïde, combien elle ajoute au déchirement de la douleur !
C’est elle qui sert à connaître tout ce qu’il y a de bien dans la nature ; c’est elle qui peut seule ajouter à tous les biens de la vie la durée et le repos.
. — À cette vase de la société, on ajoute la balayure des dépôts et maisons de force.
Son œuvre est grande, si l’on ajoute son influence à ses vers.
Quand on aura dit de celle-ci qu’elle est héroïque, de celle-là qu’elle est lâche, on n’aura rien à ajouter.
Bien plus, ajoutera-t-on, cette sorte de déisme est si vague qu’il peut envelopper toute autre chose que le déisme même, à savoir le panthéisme et jusqu’à cette forme d’athéisme poétique et sentimental qui est propre à notre temps.
Quand il aurait ajouté que ses deux bras allaient toucher aux deux extrémités de l’horizon, aux deux endroits opposés où le ciel confine avec la terre, il n’aurait presque rien fait de plus.
Les difficultés de l’art sont faites pour ajouter au mérite des bons vers, mais non pour faire excuser les médiocres, parce qu’il n’y a point d’ordre du roi qui oblige personne à versifier.
Et il ajoute : « Il est permis d’établir sur les traces d’une hardie formule de M.
Dumas et sans ce qu’il ajoute à cette déclaration, le livre en question n’aurait pas le pouvoir d’arrêter cinq minutes la Critique.
Il n’a point ajouté le poids de son bilboquet à la massue de cet Hercule.
L’auteur de la Trêve de Dieu donne ce fait remarquable comme une preuve des extrémités où le royaume était réduit, et en cela il peut avoir raison, mais ce n’est pas, comme il l’ajoute, « une preuve de l’abaissement de la royauté ».
Après Laclos vient de Sade, sous la plume de MM. de Goncourt ; de Sade, dont ils ne disent qu’un mot et qui suffit : « Il vint pour mettre, avec le sang des guillotines, la Terreur dans l’Amour… C’en est assez, — ajoutent-ils, — ne descendons pas plus bas, ne fouillons pas plus loin dans les entrailles pourries du xviiie siècle.
L’histoire de la Révolution de Thermidor, sous la plume décidée de M. d’Héricault, est surtout l’histoire de Robespierre, et il a si bien senti qu’elle l’était, et il a si bien voulu qu’elle le fût, qu’il a ajouté au titre de son livre La Révolution de Thermidor, un sous-titre, qui fixe la pensée : Robespierre ou le Comité du salut public.
« J’ai déjà bien assez en moi de choses douteuses, — disait Goethe, — sans que vous y ajoutiez encore celles qui sont en vous. » C’est là le plus grand reproche, véritablement, que je puisse faire à cette histoire, et ceci est plus que littéraire.
Elle aurait vu sur ce nom les quelques gouttes de sang résolument versé qui, dans l’opinion française, passeront toujours pour de la pourpre, et cela eût suffi pour parer une gloire imméritée, qu’elle est capable de lui retirer tout entière si on vient lui demander d’y ajouter encore, — si on vient quêter sur ce tombeau !
pulvérisée, — mais de la propriété encore, et les républicains de l’heure présente — les républicains qui appelaient Victor Hugo « vieux casque », et qui ajouteraient peut-être « à mèche » pour Pelletan, — n’en veulent plus !
Le critique qui va, tout à l’heure, tuer la Critique sous une indulgence que ne connaissait pas Madame de Créqui, admirable critique d’instinct sur place et dans la causerie, n’ajoute-t-il pas cet incroyable précepte : « Le mieux est de ne pas désespérer, même en causant, les talents incomplets qui ont un coin d’infirmité ?
J’écris uniquement pour le lecteur et ne me soucie que de l’approbation silencieuse de ceux qui ferment un livre de bonne humeur et avec une entière satisfaction. » Ailleurs, enfin, il ajoute : « À cette distance, je suis traité comme un cadavre… » Au moins, ce cadavre, on le respectait !
Augustin Thierry de sa cécité, — mais avec cette profondeur agitée, et s’il n’a pas toujours découvert ce qu’il nous y montre, il a parfois ajouté à ce qui déjà y avait été découvert.
Matter, qui raconte très sérieusement le phénomène et qui l’analyse avec une grande finesse et une grande supériorité, ajoute que jusque-là aucun mortel n’avait été mis dans une condition pareille à celle où se prétendit Swedenborg.
III À son originalité dans la conception de son livre qui tient à ses idées premières, aux assises mêmes de son esprit, et qu’il met audacieusement, pour la première fois, sous cette forme difficile du conte, pour les faire mieux briller sous cette forme vivante, comme on retourne et l’on fait jouer un diamant à la lumière du jour pour l’épuiser de tous ses feux, Ernest Hello ajoute aujourd’hui une originalité qui n’est plus celle de ses idées, mais de leur expression et de la vie spéciale qu’il sait leur donner, et il obtient ce résultat superbe que l’exécution de l’artiste vaut la conception du penseur !
Il appelait son premier recueil : Le Roitelet, et il ajoutait en sous-titre : Versiculets, comme aujourd’hui il nous donne un nouveau recueil sous ce titre simple, qui peut-être voudrait être plus simple encore : Cinq dizaines de sonnets entrecoupés d’historiettes en vers et autres rimes 44.
Les bruits qui ont circulé, de son vivant, sur ce jeune génie qui s’est déchiré à tous les plaisirs d’une jeunesse folle, comme les dentelles que les femmes accrochent et déchirent, en valsant, ces bruits ont charrié jusqu’à moi plus de choses que ce pâle récit qui n’ajoute rien à sa renommée.
Comme après La Curée, après ces douze chefs-d’œuvre que nous venons d’énumérer si le poète des Iambes était mort, il aurait laissé une immortalité d’autant plus belle que le regret, le regret de l’avoir perdu dans la plénitude de sa force, aurait ajouté à ses œuvres finies la poésie d’œuvres qu’il n’aurait pas faites.
Cet exaspéré, qui possédait le bon sens des grands Satiriques, le bon sens des Juvénal, des Régnier, des Agrippa d’Aubigné et dès Gilbert, l’a, comme eux, sous la forme la plus vibrante du verbe, et il y ajoute la vibration du rire, cet autre verbe qu’on entend plus fort que les mots !
…), une chose effroyable dont personne de nous ne se doutait : c’est que le roman de madame Sand, le malheureux Alfred le prévoyait… qu’il l’avait porté toute sa vie sur son cœur, comme une arme qu’on ne devait décharger contre sa mémoire que quand il ne serait plus là pour tirer à son tour et rendre le coup… Mais si cela fut, et si l’opinion présente accepte une telle assertion comme tout le reste, ce n’est pas qu’il y ait dans le livre de madame Sand de ces pages, belles d’outrance, qui ajoutent par l’intensité du ressentiment ou l’atrocité de la haine — de cette haine après l’amour qui est peut-être de l’amour encore !
…), une chose effroyable dont personne de nous ne se doutait, c’est que le roman actuel de Mme Sand, le malheureux Alfred le prévoyait… qu’il l’avait porté toute sa vie sur son cœur comme une arme qu’on ne devait décharger contre sa mémoire que quand il ne serait plus là pour tirer à son tour et rendre le coup… Mais si cela fut, et si l’opinion présente accepte une telle assertion, comme tout le reste, ce n’est pas qu’il y ait dans le livre de Mme Sand de ces pages, belles d’outrance, qui ajoutent par l’intensité du ressentiment ou l’atrocité de la haine, — de cette haine, après l’amour, qui est peut-être de l’amour encore, — au poids accablant de la formidable déclaration de M.
Quand on n’est pas de force à créer un type, il faut ajouter aux types connus que l’on emploie.
Laisse-moi reposer dans le sein de la vérité, et ne viens pas troubler ma paix par la flatterie que j’ai haïe. » Et ailleurs, après avoir parlé des conseils qu’on lui donnait sur la manière de se conduire à la cour, l’orateur ajoute : « Ces conseils lui parurent lâches ; il allait porter son encens avec peine sur les autels de la fortune, et revenait chargé du poids de ses pensées, qu’un silence contraint avait retenues.
Ce nouveau cortège se mêle au cortège ancien, et quel commentaire poignant ajoute le témoin de cette scène si intensément symbolique ! […] Ne vous occupez donc pas de l’individu Taine, mais de son œuvre. » Et je lui répondrais : « Non, mon cher Maître, vos livres n’ont pas épuisé votre personne, cette personne les dépasse, ou plutôt elle y ajoute un enseignement que nous avons le droit et le devoir de reconnaître. […] Et il ajoute : « Je n’eusse pas eu la puissance de tuer un poulet, car j’étais si faible que rien plus. » Là-dessus, il se met à haranguer les magistrats de la ville, dont il savait qu’ils désespéraient et parlaient de se rendre à l’assiégeant lequel était le marquis de Marignan, le lieutenant de Charles-Quint, à la tête d’une puissante armée d’Allemands et d’Espagnols. […] Permettez-moi d’ajouter encore quelques mots pour vous dire qu’un autre sentiment, d’ordre général et philosophique celui-là, me saisit devant votre assemblée, celui de me trouver en présence des représentants d’une des plus hautes éthiques intellectuelles que nous possédions. […] C’est une pensée ajoutée à celle du dessinateur de ces horizons pour la préciser et l’humaniser davantage.
Mais il est juste d’ajouter que Bœcklin a le tort de juger de la mémoire des autres d’après la sienne. […] Il n’y a plus qu’à préciser, à ajouter des détails. […] Toute cette poésie qui s’en dégage, ce n’est pas nous qui l’ajoutons comme par grâce à l’œuvre du sculpteur ou du peintre. […] La difficulté même de concilier l’utile avec le beau ajoutera au mérite de l’œuvre ; ce conflit apparent se résoudra en nouvelles harmonies. […] À cet effet de grandeur s’ajoute parfois l’effet de la répétition.
A l’émotivité et à la suggestibilité s’ajoute un amour de soi-même que l’on n’observe jamais en pareille mesure, il s’en faut même de beaucoup, chez les gens sains. […] A ces influences nocives s’en ajoute encore une que Morel n’a pas connue ou n’a pas prise en considération : le séjour dans la grande ville. […] A cette cause générale des phénomènes pathologiques contemporains s’ajoute encore en France une cause particulière. […] L’association elle-même se rompit, et ses membres n’ajoutèrent plus à leurs noms les lettres de ralliement. […] Il ne leur en coûte rien d’ajouter plus de paroles à leurs paroles, de rattacher à une affirmation arbitraire une autre affirmation, d’entasser un dogme sur un autre dogme.
Ce qu’il ajoute est plus clair et plus positif, et n’en est que plus injuste. […] Corneille fut un de ceux qui cria le plus contre cet anachronisme ; mais Racine le fit taire en disant qu’un homme qui avait fait régner vingt ans un empereur qui n’en a régné que huit, n’avait pas droit de lui reprocher d’avoir ajouté deux ans à la vie d’un affranchi. […] J’ajoute qu’en les supposant même à l’abri de tout danger par rapport à la proscription des Juifs, ces deux personnages intéressent beaucoup par leur courage héroïque, par leur attachement à leur patrie, parleur dévouement sublime. […] On ajoute qu’un de ceux à qui l’on avait infligé cette tâche, non seulement dévora la page, mais continua sa lecture avec la même avidité. […] Cette haute et puissante dame, en jouant le rôle d’Hortense, fit beaucoup d’honneur au Florentin ; mais cette fantaisie n’a rien ajouté à sa réputation, et mademoiselle Lecouvreur n’est connue que par le rang distingué qu’elle occupe parmi les grandes actrices tragiques.
Paolina déclare qu’à tous les désagréments de Recanati s’ajoutent encore ceux d’un climat intolérable : « Tu te plains de l’humidité et du vent de Fermo ? […] Et j’ajoutai encore : “Je croyais réellement que Millais et Hunt, ainsi que Collins, étaient l’été dernier dans le Surrey, et que c’est là qu’ils ont peint les Huguenots, Ophélie et le Hireling Shepherd, qui étaient cette année à l’Académie. — Il n’y a pas là un mot de vrai ! […] il ajoutera aussitôt : De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages, Aux sources, à l’aurore, à la nuée, aux vents ? […] L’unique différence, c’est qu’autrefois le choix se faisait inconsciemment, tandis qu’aujourd’hui on recherche volontairement l’exception » Il est bon d’ajouter que M. […] Quand il transcrit dans son journal les paroles passionnées de l’Inconnue, qu’il fait suivre de trois points d’exclamation et de plusieurs points suspensifs, il ajoute : « Malheureux !
Mais il n’est que juste d’ajouter que le Professeur Veitch ne pousse que très rarement l’extravagance et le grotesque jusqu’à ce point. […] Dans le premier cas, nous avons tout simplement une traduction, à laquelle manque la musique et qui n’ajoute point à l’admiration. […] S’il est antédiluvien, c’est parce que le déluge n’est pas encore venu ; s’il est utopique, il faut ajouter Utopie à nos géographies. […] Il est tout naturel que cela soit, ajoute-t-il. […] Le tarif est un shelling par heure, auquel de grands artistes ajoutent les frais d’omnibus.
Lorsque enfin cette logique serrée s’emploie, comme ici, au service d’idées nobles, l’enthousiasme s’ajoute à la constance. […] Le caractère prêtre est fait pour la solitude ; les ménagements, les abandons et les grâces, l’agrément et la douceur nécessaires à toute société lui font défaut ; on l’admire, mais on le plante là, surtout quand on est comme la femme de Milton un peu bornée et vulgaire442, et que la médiocrité de l’intelligence vient s’ajouter aux répugnances du cœur. « Il avait, disent les biographes, une certaine gravité de nature…, une sévérité d’esprit qui ne condescendait point aux petites choses », et le maintenait dans les hauteurs, dans une région qui n’est pas celle du ménage. […] Pour délivrer la dame enchantée, on appelle Sabrina, la naïade bienfaisante, qui, « assise sous la froide vague cristalline, noue avec des tresses de lis les boucles de sa chevelure d’ambre. » Elle s’élève légèrement de son lit de corail, et son char de turquoise et d’émeraude « la pose sur les joncs de la rive, entre les osiers humides et les roseaux. » Touchée par cette main froide et chaste, la dame sort du siége maudit qui la tenait enchaînée ; les frères avec la sœur règnent paisiblement dans le palais de leur père, et l’Esprit qui a tout conduit prononce cette ode où la poésie conduit à la philosophie, où la voluptueuse lumière d’une légende orientale vient baigner l’Élysée des sages, où toutes les magnificences de la nature s’assemblent pour ajouter une séduction à la vertu : Je revole maintenant vers l’Océan — et les climats heureux qui s’étendent — là où le jour ne ferme jamais les yeux, — là-haut, dans les larges champs du ciel. — Là je respire l’air limpide — au milieu des riches jardins — d’Hespérus et de ses trois filles — qui chantent autour de l’arbre d’or. — Parmi les ombrages frissonnants et les bois, — folâtre le Printemps joyeux et paré ; — les Grâces et les Heures au sein rose — apportent ici toutes leurs largesses ; — l’Été immortel y habite, — et les vents d’ouest, de leur aile parfumée, — jettent le long des allées de cèdres — la senteur odorante du nard et de la myrrhe. — Là Iris de son arc humide — arrose les rives embaumées où germent — des fleurs de teintes plus mêlées — que n’en peut montrer son écharpe brodée, — et humecte d’une rosée élyséenne — les lits d’hyacinthes et de roses où souvent repose le jeune Adonis — guéri de sa profonde blessure — dans un doux sommeil, pendant qu’à terre — reste assise et triste la reine assyrienne. — Bien au-dessus d’eux, dans une lumière rayonnante, — le divin Amour, son glorieux fils, s’élève — tenant sa chère Psyché ravie en une douce extase. — Mortels qui voulez me suivre, — aimez la vertu, elle seule est libre, — elle seule peut vous apprendre à monter — plus haut que l’harmonie des sphères. — Ou si la vertu était faible, — le ciel lui-même s’inclinerait pour l’aider504. […] Il recule ses nouveaux personnages jusqu’à l’extrémité de l’antiquité sacrée, comme il a reculé ses anciens personnages jusqu’à l’extrémité de l’antiquité fabuleuse, parce que la distance ajoute à leur taille, et que l’habitude cessant de les mesurer cesse de les avilir. […] Son mari, voyant cet effet, ajoute en casuiste accrédité : « Ne sois pas triste ; le mal peut entrer et passer dans l’esprit de Dieu et de l’homme sans leur aveu, et sans laisser aucune tache ou faute derrière lui. » On reconnaît l’époux protestant confesseur de sa femme.
Alors Minerve, la vivante Athènes, ajoute dans la balance son vote divin, par lequel Oreste est absous, et les Euménides, ainsi qu’Apollon, reçoivent dans la cité des honneurs avec des autels189. […] 3º À ces deux grandes formes de la comédie, il faut ajouter leur synthèse, qui nous donne une troisième et dernière division. […] Ce sera fini en moins d’une demi-heure ; mais quand tu auras vu celles-là de tes propres yeux, tu pourras juger en conscience pour toutes celles qu’il te plaira d’ajouter, et je t’assure bien que tu n’en diras pas autant que je pense en faire.
« Il est à regretter, ajouta-t-il, qu’un mauvais mysticisme ait mis sitôt arrêt à l’essor de son génie. » Le 10 février 1830 la conversation revint sur Napoléon et sur Hudson Lowe, que Goethe justifie par l’embarras de sa situation : Goethe paraissait très chagrin ; il resta assez longtemps silencieux. […] On voit comme une œuvre grossit, même quand on se borne à n’y ajouter qu’un peu de temps en temps. […] Pour plaire aux partis, ajoute-t-il, j’aurais dû être membre du club des jacobins et prêcher le meurtre et le massacre.
Mais bien qu’elle rappelle par son concept les allégoriques entités du Moyen-âge, elle apporte en sus un piment moderne, insinue un courant intellectuel de raffinement dans cette masse de sauvages voluptés qui coulent ; elle ajoute, en quelque sorte, des sensations exaspérées au naïf canevas des anciens âges, assure plus certainement enfin, par cette exaltation d’une acuité nerveuse, la défaite du héros, subitement initié aux lascives complications de cervelle du temps épuisé où nous sommes. […] Nohl retrace l’histoire de l’orgue et du choral et y ajoute des réflexions sur ce qu’il faudrait faire pour que la musique de Bach revécût dans les églises. […] On ajoutera l’utilisation de « thèmes caractéristiques », la puissance de l’instrumentation, les développements symphoniques… Ils parlent le langage wagnérien comme d’autres le latin.
Si nous nous réjouissons, ajoute-t-il, d’avoir un Bayreuth, comprenons combien nous sommes loin encore d’avoir ce que le Maître avait voulu. […] L’endroit le plus faible est encore la correspondance rhythmique ; maintes fautes d’accentuation (faciles à corriger, peut-être) : « c’est moi … » pour « ICH bin’s … » des notes ajoutées et des notes retranchées à la partition ; des membres de phrases, même des mots, malheureusement coupés. […] Alors, sur le fondement d’une littérature enfin constituée, la peinture et la musique pourront ajouter leurs modes vitaux : les artistes amont l’Art : la vie complète sera créée, par l’alliance de tous ses modes 24.
Il décrit très bien le sentiment angoisseux, qu’on éprouve au moment de l’entrée dans la cellule, et le mouvement qui vous fait instinctivement porter la main à votre chapeau et vous découvrir, absolument comme devant un corbillard qui passe, et il ajoute que lui qui était toujours en jaquette, ce jour-là, sans qu’il s’en rendît compte, revêtait une redingote. […] Voici le petit morceau de prose qu’il a dû mettre en dialogue, sans y changer, sans y ajouter rien : — Vous avez lu l’interview de La France à propos de votre Journal sur le siège de Paris et la Commune ? […] » Et elle se mettait à lui préparer les lettres de faire part, qu’elle aurait à envoyer, Pélagie ajoutait que la mère, à force d’avoir pleuré dans sa vie, avait les yeux d’un violet particulier, d’un violet ressemblant à certaines petites figues du Midi.
« Je vois, dit Ulysse dans une tragédie de Sophocle, que nous ne sommes que des images vaines ou des ombres légères. » C’est dans ce sens que disait La Bruyère : « Il n’y a point d’année où les folies des hommes ne puissent fournir un volume de caractères. » Ajoutez : et de Comédies. […] Ajoutez à ces folies de la tête et des sens, un sincère courage, une bienveillance inépuisable, et la profonde conviction parmi, ces rois d’un monde croulant, que leur empire leur échappe, et qu’ils ne seront plus, demain, que des victimes. […] » Il pouvait ajouter qu’une certaine joie aisée, agréable, piquante, vaut cent fois mieux, dans ces dissertations d’art et de goût, que toutes les formules algébriques. — Mais que fais-je, en ce moment, pourquoi donc cette dissertation à propos de mademoiselle Mars ?
Pour nous, donc, le succès d’Eugène Sue dans ses Mystères de Paris, qui produisirent Les Mystères de Londres, paraît être la circonstance qui précipita l’esprit de Paul Féval du haut de sa vocation réelle vers un genre de composition qu’il aurait dédaigné s’il avait été plus mûr et plus mâle ; et peut-être aussi faut-il y ajouter une vieille et tenace admiration d’école pour un autre célèbre roman d’aventures qu’on s’étonne qu’il ait conservée, mais dont il nous a donné tout récemment la preuve en intitulant un de ses derniers ouvrages : Madame Gil Blas. […] Paul Féval, qui appartient moins d’origine et de nature intellectuelle à Balzac qu’à Alexandre Dumas, je l’ai dit déjà, a déjà publié, chez Dentu seulement, quarante romans, sans compter ceux qu’il a publiés ailleurs, et, toujours infatigable, il vient d’y ajouter le quarante et unième, Le Chevalier de Kéramour 16, qui ne lui rapportera certainement que ce quarante et unième fauteuil idéal qu’occupèrent avant lui Dumas et Balzac. […] Il avait cela, et il était assez chrétien comme cela, au regard des superficiels, qui le trouvaient charmant et léger et gai d’esprit comme pas un d’entre eux ; car il avait le charme, la légèreté et la gaîté de l’esprit qui n’empêcheraient pas d’être un saint si on avait envie de l’être, et qui s’ajoutent même à la sainteté pour la faire plus séduisante, quand on l’a.
Charbonnet, que Duvicquet donne pour homme d’esprit dans toute l’acception du mot, et qui, ajoute-t-il, tournait fort bien le couplet18. […] J’ajouterai seulement ici quelques traits puisés en bon lieu, et qui achèveront de dessiner cette physionomie heureuse.
Il commençait donc à parler ; il parlait du Beau, ou du Bien moral, ou de l’immortalité de l’âme ; ces jours-là, son teint plus affaibli, sa joue légèrement creusée, le bleu plus profond de son regard, ajoutaient dans les esprits aux réminiscences idéales du Phédon. […] Dans des observations qui suivent, on répond fort bien à ce gentilhomme flamand, un peu puriste, que, s’il est bon de bannir de la conversation et des écrits ces mots aventuriers dont parle La Bruyère, qui font fortune quelque temps, il ne faut pas exclure les expressions que le besoin introduit ; et à propos de distingué tout court qui choquait alors beaucoup de gens et que beaucoup d’autres se permettaient, on le justifie par d’assez bonnes raisons : « On parle d’un peintre et on dit que c’est un homme distingué : on sait bien que ce doit être par ses tableaux ; pourquoi sera-t-on obligé de l’ajouter ?
Ajoutons ici que l’âme éprouve le besoin ou l’instinct de s’exprimer, selon la nature de ses sensations, tantôt en paroles, tantôt en chant. […] » ajoutaient les filles.
À Fesch disant : “C’est le cardinal Pignatelli”, l’Empereur répond : “Napolitain”, et il passe outre, sans rien ajouter. […] Il ajouta que nous pouvions nous réunir en conséquence, ou tous à la fois ou quelques-uns des principaux d’entre nous.
À ces facultés si grandes, ajoutez-en une autre, la plus forte de toutes : l’imagination constructive. […] De même, pour nous donner l’idée des délices parfaites que Faustus et Stella goûtent par les oreilles, le poète fait chanter le rossignol dans le crépuscule, nous décrit les sensations et les sentiments qu’éveille en lui la musique de Beethoven ou de Schumann, et se contente d’ajouter que Stella chante mieux que le rossignol, et que la musique du paradis est encore plus belle que celle des concerts Lamoureux.
Il est trop évident que l’œuvre entière de Byron a la plus grande affinité avec la partie la plus capitale de l’œuvre de Goethe, c’est-à-dire Werther et Faust : Byron résume en lui ces deux types, et y ajoute encore. […] En face de cette école, fille directe de la philosophie du Dix-Huitième Siècle, est venue se placer une autre famille poétique. dont Lamartine et Hugo sont les représentants et les chefs en France ; école qui, au fond, est aussi sceptique, aussi incrédule, aussi dépourvue de religion que l’école Byronienne, mais qui, adoptant le monde du passé, ciel, terre et enfer, comme un datum, une convention, un axiome poétique, a pu paraître aussi religieuse que la poésie de Byron paraissait impie, s’est faite ange par opposition à l’autre qu’elle a traitée de démon, et cependant a fait route de conserve avec elle pendant plus de quinze ans, à tel point que l’on a vu les mêmes poètes passer alternativement de l’une à l’autre, sans même se rendre compte de leurs variations, tantôt incrédules et sataniques comme Byron, tantôt chrétiens résignés comme l’auteur de l’Imitation. » Quand nous écrivions cela, une femme de génie n’avait pas encore ajouté toute une galerie nouvelle à la galerie de Byron.
Il conseille aux poëtes de son école de se retirer au bagage avec les pages et les laquais, aux cours des princes, « où vos beaux et mignons escritz, leur dit-il non de plus de longue durée que vostre vie, seront reçus, admirés et adorés. » « J’ay tousjours estimé, ajoute-t-il, nostre poésie françoise estre capable de quelque plus haut et meilleur style que celui dont nous nous sommes si longuement contentés. » Que la France, si longtemps stérile, « soit grosse enfin d’un poëte dont le luth face taire ces enrouées cornemuses, non aultrement que grenouilles, quand on jecte une pierre dans leur marais. » Quel sera le caractère de la poésie, telle que Du Bellay l’imagine et la désire pour la France ? […] « Il avoit lu, ajoute-t-il, les auteurs grecs etlatins avec un tel mesnage qu’il ne se pouvoit présenter subjet dont il n’aust remarqué quelque excellent trait des anciens. » C’est ainsi que se préparait Ronsard, dans le temps même que, selon son expression dédaigneuse, « Clément Marot se travailloit àson Psautier. » On comprend et on est près d’excuser le mépris que ces fortes études lui durent donner pour les poëtes contemporains89 et pour Marot luimême, quoiqu’il l’ait appelé « la seule lumière « en ses ans de la vulgaire poésie.
Ses traductions sont en vers ce qui ajoute une difficulté à la tentative d’être fidèle à la langue allemande, l’alexandrin ne correspondant pas véritablement au texte wagnérien. […] Parfois même, il était nécessaire d’ajouter des notes ici ou là pour aider la version française (cf.
Au faiseur succède l’inventeur ; c’est une seconde pièce ajoutée à la première, à la façon des rallonges. […] Si la fantaisie vous prend de leur enlever un vice ou de leur ajouter une vertu, de les faire passer du rire aux larmes, ou du plaisant au sévère, je ne crois plus à leur existence.
» Et la mère ajoute : « L’enfant demande-t-il quelquefois après moi ? […] « Or la recherche du vrai en littérature, la résurrection de l’art du xviiie siècle, la victoire du japonisme : ce sont, sais-tu, — ajouta-t-il après un silence, et avec un réveil de la vie intelligente dans l’œil, — ce sont les trois grands mouvements littéraires et artistiques de la seconde moitié du xixe siècle… et nous les aurons menés, ces trois mouvements… nous pauvres obscurs.
Buffon y ajoutait le coloris qui vient de l’imagination et qui sert à peindre ce que le naturaliste sans couleur se borne à décrire. […] C’était une corde nouvelle, corde trempée de sang et de larmes, que la mort avait ajoutée à la lyre moderne : cela ressemblait aux voix des pleureuses qu’on entend de loin en Orient suivre en chantant les cercueils au bord de la mer derrière les oliviers ou les cyprès des champs des morts.
Donat en ajoute une quatrième espèce, dans laquelle entrait quelque chose de toutes les autres, et qu’il appelle, par cette raison, prologue mixte. […] Les actions les plus simples sont les plus sujettes à cette irrégularité, en ce qu’ayant moins d’incidents et de parties que les autres plus composées, elles ont plus besoin qu’on y en ajoute d’étrangères.
Il ne nous est pas démontré que les Pensées nouvelles qu’on y a ajoutées, ne soient pas au moins dénaturées, pour ne rien dire de plus. […] Tout ce qui l’environne ajoute un nouveau poids à sa parole : sa voix retentit dans l’étendue d’une enceinte sacrée, et dans le silence d’un recueillement universel.
La Poule aux Œufs d’or est une petite diatribe satirique contre l’avarice et qui a tout le sel des anciens fableaux, avec quelque chose — quelque chose seulement — de la gravité que le dix-septième siècle ajoutait déjà à cet esprit. […] Je prétends les surpasser tous et que vous ne sauriez vous acquitter envers moi, si vous ne me souhaitez d’aussi bonnes nuits que j’en aurai de mauvaises avant que notre voyage soit achevé. » Vous verrez, quand je vous lirai ce qu’il dit de sa cousine de Châtellerault, qu’il la donne comme grande liseuse de romans et qu’il ajoute : « C’est à vous, qui les aimez fort aussi, de juger quelle conséquence on en peut tirer. » Il a déjà fait ce reproche à sa femme dans sa première lettre.
Au bruit littéraire, il s’est même ajouté un autre bruit bien plus friand que le bruit littéraire pour les amateurs… le bruit du scandale, et enfin, pour comble de friandise, le scandale est venu des scandaleux. […] Fanny sera le niveau de cet esprit qui répète actuellement Fanny par la forme, et qui, par l’idée, n’y ajoute pas.
Nous savons qu’il y a un décalage initial dont il faut tenir compte ; ce décalage est de 2 h pour l’horloge du boulet et de 4 h pour les horloges du système Terre ; ce sont des constantes à ajouter aux heures qui seraient marquées si toutes les horloges avaient été ramenées au zéro. […] Elle se comprend, sans qu’il y ait rien à ajouter à ce que nous avons dit en traitant du mouvement uniforme : l’accélération ne saurait créer ici des conditions nouvelles, puisque ce sont nécessairement les formules de Lorentz qu’on applique encore (en général à des éléments infinitésimaux) quand on parle de Temps multiples et ralentis.
Ajoutez à l’étude des monuments religieux et littéraires l’analyse des langues et des idiomes, et vous trouverez la démonstration philologique des vues générales que l’ethnographie avait tout d’abord dégagées de l’observation historique. […] Aucune langue n’a de mot pour exprimer ce je ne sais quoi (effort, tendance) qui reste absolument caché, mais que tous les esprits conçoivent comme ajouté à la représentation phénoménale27. » La force qui tend au mouvement, voilà, en effet, ce que ni la physique, ni la physiologie, ni même la psychologie expérimentale ne veut et ne peut connaître.
Laissez-vous faire, ne craignez pas tant de sentir comme les autres, n’ayez jamais peur d’être trop commun ; vous aurez toujours assez dans votre finesse d’expression de quoi vous distinguer. » Mais je n’aurais pas affecté non plus de paraître plus prude que je ne le suis et qu’il ne convient de l’être à ceux qui ont commis, eux aussi, leurs poésies de jeunesse et qui ont lu les poètes de tous les temps ; j’aurais ajouté de grand cœur : « J’aime plus d’une pièce de votre volume ; les Tristesses de la lune, par exemple, joli sonnet qui semble de quelque poète anglais, contemporain de la jeunesse de Shakespeare.
L’Empereur avait dit : « Voilà un mouvement prématuré ; c’est trop tôt d’une heure. » À quoi Soult répliqua, s’en prenant à Ney : « Il nous compromet comme à Iéna. » Et l’Empereur avait ajouté : « Cependant il faut soutenir ce qui est fait. » Et il avait envoyé l’ordre aux cuirassiers de Valmy de se porter au grand trot pour appuyer la première cavalerie ainsi lancée trop à l’aventure sur le plateau.
Aussi n’ai-je pas craint d’ajouter à mon Éloge funèbre de Dübner ce long post-scriptum.
Quant au dieu de Béranger, c’est un dieu indulgent, facile, laissant beaucoup dire, souriant aux treilles de l’abbaye de Thélème , n’excommuniant pas l’abbé Mathurin Regnier, pardonnant à l’auteur de Joconde, même avant son cilice ; c’est un dieu comme Franklin est venu s’en faire un en France, comme Voltaire le rêvait en ses meilleurs moments, lorsque, d’une âme émue, il écrivait : Si vous voulez que j’aime encore… Théologie, sensibilité, peinture extérieure, on voit donc que chez Béranger tout est vraiment marqué au coin gaulois : qu’on ajoute à cela un bon sens aussi net, aussi sûr, mais plus délié que dans Boileau, et l’on sentira quel poëte de pure race nous possédons, dans un temps où nos plus beaux génies ont inévitablement, ce semble, quelque teinte germanique ou espagnole, quelque réminiscence byronienne ou dantesque.
Dans une courte préface ajoutée à cette cinquième édition de Bug-Jargal, M.
Ajoutez l’inconvénient de rêver trop longtemps de prix et d’accessit, ce qui est un tic particulier à ce genre d’émulation.
Robert, ajoute quelques détails et quelques développements au morceau que contient ce volume.)
Ajoutons qu’il n’a pas moins montré tout ce que le genre intermédiaire pouvait rendre, et qu’il l’a poussé à sa limite d’ingénieuse perfection dans la seconde surtout de ses pièces, les États de Blois.
Ajoutons vite que ce dernier aspect n’a prévalu si complètement que parce qu’il est le plus riche, le plus brillant et le plus saisissable pour le grand nombre des esprits.
Quand sir Walter Scott en viendra à la campagne d’Italie et à la correspondance de Bonaparte avec Joséphine, il comparera le style étincelant de ces lettres au langage d’un berger arcadien, et il ajoutera ces singulières paroles qu’on croirait entendre sortir des lèvres froncées d’une milady autour d’une table à thé : « Nous ne pouvons nous dispenser de dire que dans certains passages, qu’assurément nous ne citerons pas, cette correspondance offre un ton d’indélicatesse (indelicacy) que, malgré l’intimité du lien conjugal, un mari anglais n’emploierait pas, et qu’une femme anglaise ne regarderait pas comme l’expression convenable de l’affection conjugale. » Risum teneatis… Maintenat que nous avons un échantillon du XVIIIe selon sir Walter Scott, prenons une idée du tableau qu’il trace de la révolution francaise : « La définition du tiers état par Sieyes fit fortune, au point que les notables demandèrent que les députés du tiers fussent égaux en nombre aux députés de la noblesse et du clergé réunis, et formassent ainsi la moitié numérique des délégués aux États généraux. » Mais on sait que l’Assemblée des notables se prononça contre le doublement du tiers, et que le bureau présidé par Monsieur fut le seul qui vota pour cette mesure.
« À dire vrai, ajoute-t-il, les abus de la monarchie avaient tellement absorbé les méditations de la politique, que l’on voyait la république dans tout ce qui n’était pas monarchie. » On reconnut peu après que la négation de la monarchie ne constituait pas nécessairement un gouvernement populaire, bien que c’en fût la première condition.
Des facultés amples, abondantes, pleines d’aisance et de ressources, se révélèrent chez lui en face de l’obstacle, et s’ajoutèrent avec bonheur au nerf et à la persévérance qu’on ne lui avait jamais contestés.
Ce n’est pas l’invention poétique qui fait le mérite de cet ouvrage ; le sujet est presque entièrement tiré de la Genèse ; ce que l’auteur y a ajouté d’allégorique en quelques endroits, est réprouvé par le goût.
De même le mot de bataille évoque, à la suite de son sens, des idées et des images qui sont les mêmes pour tous : mais les soldats, qui ont vu des batailles, ajoutent à ce fonds commun des impressions ignorées de ceux qui n’ont vu que les tableaux des musées et les descriptions des livres.
Le dernier chapitre du livre ne répond déjà plus tout à fait à la situation présente : je me suis contenté d’y ajouter quelques notes indispensables.
Je n’ajoute pas les chansons de geste ; il n’y fait que des allusions fort vagues, qui peuvent s’expliquer par la popularité des types tels que Roland, Olivier, Alexandre, Eaumont même et Agolant.
Aux Latins, toujours présents et vénérés, elle avait, dans le cours du xve siècle, ajouté les Crées : si superficiellement que soit hellénisée la Renaissance, si clairsemés qu’aient toujours été les vrais hellénistes, en Italie et ailleurs, cependant l’action des Grecs fut immense et heureuse : de Platon découvert et d’Aristote mieux compris, d’Homère et de Sophocle, sont venues les plus hautes leçons de libre pensée et d’art créateur, et ils ont peut-être le principal mérite de l’heureuse évolution par laquelle la Renaissance, échappant aux creux pastiches et aux grâces bâtardes, atteignit l’invention originale et la sérieuse beauté.
Wolff en constatant la mauvaise qualité de son style, si j’ajoute aussitôt qu’il sait merveilleusement son métier de chroniqueur, ce qui est un don aussi rare peut-être que celui de bien écrire.
Ce n’était rien perdre de l’intérêt anecdotique de la fiction et c’était ajouter ce ragoût : l’explication imaginaire d’un mystère européen, à dessein mal voilé sous des noms supposés.
Il est nombre de passages du Petit Carême où les habitués du salon de Mme Lambert auraient pu louer à la fois le pensé et les ajoutés de l’imagination.
Mais en les envisageant sous un biais nouveau, Maxwell a reconnu que les équations deviennent plus symétriques quand on y ajoute un terme, et d’autre part ce terme était trop petit pour produire des effets appréciables avec les méthodes anciennes.
La large zone que la maison capétienne avait ajoutée à l’étroite lisière du traité de Verdun fut bien l’acquisition personnelle de cette maison.
L’obscurité s’y mêle à l’atrocité, l’énigme s’ajoute aux ongles du Sphinx.
Il nous montre une lettre de Victor Hugo, apportée par Mlle Thuillier, et où il nous fait lire cette phrase : « Il fait triste ici… il pleut, c’est comme s’il tombait des pleurs. » Dans cette lettre, Hugo remercie Janin de son feuilleton sur la vente de son mobilier, lui annonce que son livre va paraître dans un mois, et qu’il le lui fera parvenir dans un panier de poisson ou dans un cassant de fonte, et il ajoute : « On dit qu’après, le Bonaparte me rayera de l’Académie… Je vous laisse mon fauteuil. » Puis, Janin se répand sur la saleté et l’infection de Planche, sa bête d’horreur : « Vous savez, quand il occupe sa stalle des Français, les deux stalles à côté restent vides.
» l’autre, un séducteur par la force des poignets de tout le féminin qui lui tombait sous la main… Et mon ami ajoutait qu’il serait sûr d’avoir à lui tout seul l’héritage de son oncle, le coucheur dans les lits vides, s’il voulait prendre une maîtresse, et le choisir comme confident et comme intermédiaire pour carotter de l’argent à son père et à sa mère au sujet de l’entretien de ladite maîtresse.
Il est juste d’ajouter que les Shakespeare, les V.
Loin de là : si une œuvre aussi incomplète valait la peine d’être discutée à ce point, on surprendrait peut-être beaucoup de personnes en leur disant que, dans la pensée de l’auteur, il y a eu tout autre chose qu’un caprice de l’imagination dans le choix de ce sujet et, qu’il lui soit permis d’ajouter, dans le choix de tous les sujets qu’il a traités jusqu’à ce jour.
Comment expliquer, ajoute-t-il, les guérisons subites et instantanées de la folie, si elle se rattache toujours à quelque lésion ?
Ils voudraient ne rien sacrifier de ce qu’ils ont pensé jusqu’ici et y ajouter quelque chose ; ils cherchent à résoudre le problème que la société elle-même poursuit depuis quatre-vingts ans, perfectionner sans détruire, conserver en transformant.
Il le désavoua, & pour qu’on ajoutât foi à ce désaveu, il réfuta son propre ouvrage dans une assez plate production intitulée : l’Histoire justifiée contre les Romans.
Quintilien après avoir dit que les gestes sont autant assujetis à la mesure, que les chants mêmes, ajoute que les acteurs qui font les gestes doivent suivre les signes qui marquent les pieds, c’est-à-dire la mesure qui se bat, avec autant de précision que ceux qui executent les modulations.
Ajoutez que le loyer de ce rez-de-chaussée, infiniment plus luxueux que la cabane, ne dépasse pas sept à huit francs par mois : nous sommes à Toulouse, où il n’est pas encore question de percer des boulevards de Sébastopol — pour la plus grande joie des propriétaires !
Cela pourrait ajouter à la beauté du coup d’œil les jours de fête publique.
Nos mœurs, disions-nous tout à l’heure, sont restées immobiles, et ont même opposé une grande force de résistance au mouvement des opinions… J’ajouterai à présent que cette même immobilité et cette même résistance se sont trouvées, chez nous, dans le domaine de la religion.
Elle l’a sacrée non pas seulement reine de beauté — les hommes suffisaient pour ce sacre-là — mais elle l’a sacrée, comme une « ingénuité céleste », et elle était, elle, en ingénuité, plus que l’égale de son amie, car l’ingénuité du génie (le plus grand ingénu que je sache) s’ajoutait à l’ingénuité de son âme… Femme d’esprit par-dessus le génie, qui manque d’esprit quelquefois, Mme de Staël, qui pouvait dialoguer avec Rivarol, n’a peut-être pas eu dans toute sa vie la cruauté d’une épigramme à se reprocher.
Elle a le bon sens et le bon goût d’être chrétienne sans honte ; et parce qu’elle l’est, elle a la lucidité de cette lumière, et elle y ajoute le naturel, la simplicité, la loyauté du renseignement, l’étendue de l’érudition.
Pauthier et Bazin, qui sont d’un temps plus rassis, n’ont point de ces façons de corybante à tympanon et à cymbales ; mais, avec les airs modérés et prudents, le grand uniforme de la philosophie officielle du xixe siècle, ils glissent en dessous de leurs grosses statistiques bien de petites phrases où perce la préférence marquée d’une tradition qui n’explique aucune des traditions diverses des races aux dépens de la grande Tradition qui les explique toutes, et c’est au point que sans cette tradition anti-chrétienne, chère aux voltairiens de tous les âges, ils n’oseraient peut-être pas, malgré la chinoiserie de leurs manières de voir et de sentir, nous vanter la Chine et ne rien ajouter aux raisons connues que ses plus anciens partisans avaient déjà de l’admirer.
Il ajoutera certainement à la confusion des esprits.
… À la nécessité d’un abri où les individualités évitent la bataille et où les opinions morcelées et contraires se taisent ou s’asseoient, s’ajoute, pour faire colossale cette idolâtrie du théâtre dont chaque jour marque le progrès, l’intérêt de l’imagination, des sens et de la vanité.
Mais le goût, l’applaudissement des masses, la popularité des œuvres, ne font rien, n’ajoutent rien à cette entité toute-puissante qui s’appelle le Génie et qui est parce qu’il est, comme Dieu.
Mais à une époque où le point d’honneur, qui s’obstine, a perdu néanmoins du rayonnement qu’il avait autrefois, et où l’argent, par exemple, cet instrument de toutes les jouissances et de toutes les corruptions, est plus fort que lui et règne en maître, l’amende peut-être, mais l’amende dans des proportions énormes et ruineuses, — car si elles n’étaient pas énormes l’amende ajouterait la vanité du luxe à la vanité du duel, — pourrait avoir l’efficacité si difficile à trouver et que la confiscation n’eut pas, dans un temps où l’exaltation du point d’honneur dominait toutes les autres considérations de la vie Seulement, qu’on y prenne garde !
Chantre des lieux communs (ce n’est pas moi qui le dis, c’est Rigault) : « il fuyait l’absolu », et il n’était pas « un poète individuel », ajoute-t-il d’un air pincé.
Même Alexandre, le plus politique des Grecs, après son père Philippe, Alexandre, qui ajoute à sa gloire d’avoir été l’élève d’Aristote, le prit en suspicion et se détourna de ses conseils.
Ajoutez à cela qu’il avait ce qui manquait à Gibbon : il était chrétien.
Nous ajoutons qu’un historien impartial aurait dit que c’était sa gloire, et que, dans cette position suprême, le Roi, aurait-il même eu du génie, — si le génie n’avait pas ébloui la conscience, ce qui lui arrive quelquefois, ou si une ambition vulgaire ne l’avait pas éteinte, — le Roi, repoussé par celle de tout un peuple, n’avait d’autre ressource que de tomber dans la pureté immaculée de la sienne.
Il n’y a pas même ajouté un pauvre petit mot de son cru… car il n’a pas de cru.
Ampère sur son propre théâtre, à lui, Gœthe, qu’un tel critique devait être un homme dans la maturité de la vie, ayant toutes les expériences, et Eckermann ajoutait sa sagacité à celle de Gœthe pour conclure, bien entendu, comme Gœthe.
Adam, ou Μ. de Girardin, y ajoute quelques raisonnements.
Et, comme si ce n’était pas assez que tout cela, — quand quelques mots auraient suffi, — il faut que, pendant tout ce volume, qui a cinq cents pages, l’abbé Maynard ajoute au poids intrinsèque de son livre celui de sa toujours présente et redondante personnalité.
Charles Townsend, à lui seul, a plus de sel volatil que toute cette nation. » Et il ajoutait, plus galamment pour lui que pour nous : « Si j’ai la goutte l’année prochaine et si elle me met tout à fait à bas, j’irai à Paris pour me trouver à leur niveau. » Les hommes lui paraissaient inférieurs même aux femmes.
Flourens, qui voudrait couvrir de sa tête tout entière, comme on couvre de sa poitrine celui qu’on aime, les erreurs de Buffon, ces erreurs qui sont souvent grandioses, — « et j’aime mieux, à tout prendre, une conjecture qui élève mon esprit qu’un fait exact qui le laisse à terre… J’appellerai toujours grande la pensée qui me fait penser. »« C’est là le génie de Buffon, ajoute-t-il encore, et le secret de son pouvoir, c’est qu’il a une force qui se communique, c’est qu’il ose et qu’il inspire à son lecteur quelque chose de sa hardiesse. » Et pourtant, est-ce que les paroles de M.
Ajoutez-y deux ou trois livres de Mélanges, fort lâchés comme tous les mélanges, c’est là à peu près tout, et ce n’est pas bien gros.
Si M. de Rémusat s’en était tenu, pour les besoins d’une cause qui est la sienne, à un commentaire sur les dissertations métaphysiques du grand abbé du Bec, nous n’aurions rien à ajouter à ce que nous avons dit de ce commentaire.
Seulement, après avoir tout ramené de ce qui est au principe de la volonté, il ajoutait qu’il ne savait pas ce qu’est la volonté en soi, et de cette déclaration il niait carrément la cause efficiente et la cause finale du monde, c’est-à-dire la métaphysique elle-même ; et il n’en était pas moins fier pour cela !
Pour combattre les sophistes contemporains, qui chaque jour se multiplient, quel principe ajoutera sa force à la force de ses facultés ?
Ajoutez-y ce style que nous connaissons, ce style pompeux, sonore, gongorique, qui est aux autres styles célèbres contemporains ce que la grosse caisse est aux autres instruments, dans une musique militaire.
Le Romantisme, rectifié et purifié en lui par la plus charmante des natures, lui a laissé ce qu’il avait de bon : le sentiment de l’idéal, les tendresses vives ou rêveuses, les touches chrétiennes, ici et là, adorables à plusieurs places dans son livre (voir ses Fleurs de Missel), et la race de son esprit a ajouté à tout cela la verve joyeuse, l’observation inattendue et piquante, la bonhomie et le comique enfin.
Du reste, pour qu’on ait bien toute notre pensée sur cette notice critique et biographique de Paulin Limayrac, à laquelle nous ne retrancherions rien, mais à laquelle nous aurions voulu qu’il eût ajouté quelque chose, nous ferons pourtant une seule réserve.
Brucker, qui avait toutes les passions de son temps ajoutées aux siennes, se mêla à cette furieuse guerre faite à la Monarchie, qui, sans droit des gens comme sans pitié, mâchait ses balles et empoisonnait les rivières.
Féval du haut de sa vocation réelle vers un genre de composition qu’il aurait dédaigné, s’il avait été plus mûr et plus mâle, et peut-être aussi faut-il y ajouter une vieille et tenace admiration d’école pour un autre célèbre roman d’aventure qu’on s’étonne qu’il ait conservée, mais dont il nous a donné tout récemment la preuve, en intitulant un de ses derniers ouvrages : Madame Gil Blas.
Eh bien, Wey nous présente aujourd’hui le même phénomène dans un autre type de jeune fille, bien autrement exquis et bien autrement difficile à peindre ; car à la difficulté de peindre la jeune fille s’ajoute la difficulté de peindre la jeune religieuse !
Je veux seulement ajouter quelques mots sur l’élément très-rare que Goya a introduit dans le comique : je veux parler du fantastique.
Qui nous eût dit, après les soirées triomphales d’Hernani, de Lucrèce Borgia, de Ruy-Blas, lorsque perdu, nous l’un des plus obscurs, dans un flot de jeunesse enthousiaste, nous suivions le poète, attendant un sourire, un mot amical, une poignée de main, que le maître suprême, le dieu de la poésie, que nous n’abordions qu’avec des terreurs et des tremblements, aurait un jour besoin du secours de notre plume, afin d’annoncer la vente de son mobilier pour cause de départ, et d’ajouter, par la publicité, quelque obole à son pécule d’exil ! […] Il était, comme nous tous, fort exalté et déclamait avec une ardeur furibonde, ce qui lui avait valu, dans la préface des Rhapsodies, l’appréciation suivante : « Bouchardy, cœur de salpêtre », phrase à laquelle nous ajoutions, pour complément, « et graveur au pointillé », plaisanterie que le futur auteur de Lazare le pâtre et de Christophe le Suédois acceptait de fort bonne grâce. […] Privé de la publicité des Expositions et de l’aide des commandes officielles, il exécuta une foule de bronzes grands et petits, qui ajoutèrent à sa réputation déjà très grande, et qui du cercle des artistes, les premiers appréciateurs en toutes choses, s’était promptement répandue : certes, Barye n’avait besoin, pour être célèbre, de l’intérêt qui s’attache à la victime d’une injuste réprobation, mais cette auréole de martyr, qu’il n’avait pas cherchée, ne lui nuisit pas, et l’on admirait d’autant plus ce mâle et courageux artiste qui, dans le silence et la solitude de l’atelier, en dehors de tout appui du gouvernement, étudiait, travaillait et multipliait des œuvres marquées au cachet d’une originalité puissante. […] Pour faire admettre le Freischütz de Weber, Castil-Blaze était obligé de le travestir en Robin des Bois et d’y ajouter beaucoup du sien.
Et il ajoutait : les fondateurs de l’esprit moderne sont des philologues. […] Édouard Rod se contente, à peu près, de comparer le jeune sulpicien de 1845 au révolté Lamennais, et il ajoute que Renan « a retenu des leçons de son premier maître, Mgr Dupanloup, une onction et une politesse dont il ne se départira jamais ». […] Ajoutez que cette race déchue n’entendait plus de voix qui pût la réconforter. […] Dans dix ans, il faudra peut-être ajouter un commentaire explicatif à cette étude d’une « cosmopolis » très particulière où les modes sont rapides, où un tic chasse l’autre. […] Rodenbach ajoute : « Car le péché est surtout odeur. » Puis il écrivit À rebours, qui est l’œuvre la plus perverse de ce siècle.
Et il ajoute : Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins Le canevas banal de nos piteux destins, C’est que notre âme, hélas ! […] Castille, il est vrai, reconnaissait que le style de son ami ne valait pas celui de madame Sand ; — bien plus, il ajoutait avec une sorte d’orgueil que l’école soi-disant réaliste, dont M. […] Ceci est un éloge, et il faut y ajouter encore, en signalant cette suavité de diction, qui donne à sa parole le bruit caressant d’un collier de perles s’égrenant sur un plateau de cristal. […] Ajoutons que la quenouille a dix fuseaux d’ivoire au bout de ses mains. […] Ajoutez à cela que mademoiselle Grange a une écriture… la plus belle du monde !
Nous ajouterons qu’on a beau parler de représentations collectives, la question ne s’en pose pas moins à la psychologie de l’homme individuel. […] Dès lors, piétinant sur place, on ajoute et l’on amplifie sans cesse. […] Lévy-Bruhl, qui rapporte le fait, ajoute, sur le témoignage d’un voyageur, que les crocodiles du pays n’attaquent presque jamais l’homme 11. […] Il y a maintenant, ajoutions-nous, des cas où l’ignorance s’accompagne d’une répugnance à l’effort. […] Poursuivant notre étude, nous retrouverons les autres nuances de signification et nous en ajouterons peut-être une ou deux nouvelles.
Au principe de contradiction, le seul qu’ils connaissent, il est indispensable d’ajouter un nouveau principe également absolu : le principe de raison suffisante. […] Après avoir formé ainsi les définitions des premiers nombres, on ajoute : etc. […] La fixité que nous leur attribuons est un caractère que nous ajoutons aux données de l’expérience et qui ne saurait nous être révélé du dehors. […] La chimie ajoute l’idée de corps spéciaux relativement stables dans la nature. […] Or rien n’est moins évident, et l’on cherche vainement des unités psychiques susceptibles d’être ajoutées ou retranchées comme les unités mathématiques.
J’en suis bien fâché, mais j’ajoute bien bas, tout bas, que la sublime Clarisse est un petit esprit ; sa vertu ressemble à la piété des dévotes, littérale et scrupuleuse1065. […] La générosité, à ses yeux, est comme toutes les sources d’action, une inclination primitive ; comme toutes les sources d’action, elle coule sans que les catéchismes et les phrases y ajoutent rien de bon ; comme toutes les sources d’action, elle coule parfois trop pleinement et trop vite. […] La vertu est dans le tempérament et dans le sang ; l’éducation bavarde et le rigorisme monacal n’y ajoutent rien. […] Au bas de chaque cage où il enferme un vice, il en inscrit le nom, il y ajoute la condamnation prononcée par l’Écriture ; il l’étale dans sa laideur, il l’enfonce dans son ordure, il le traîne à son supplice, en sorte qu’il n’y a pas de conscience si faussée qui ne le reconnaisse, ni de conscience si endurcie qui ne le prenne en horreur.
S’il s’élève à des considérations générales, il monte pas à pas tous les degrés de la généralisation, sans en omettre un seul ; il sonde à chaque instant le terrain ; il n’ajoute ni ne retranche rien aux faits ; il veut, au prix de toutes les précautions et de toutes les recherches, arriver à l’exacte vérité. […] La vérité y est comme une noix dans sa coque ; la pénible et ingénieuse discussion n’y ajoute rien ; elle ne fait qu’extraire la noix. […] À l’instant il ajoute que Wellington, cent ans plus tard, fut reçu en pareilles circonstances avec un cérémonial copié du premier : quel Anglais ne s’intéresse pas à Wellington ? […] — Quelque ville qu’il aborde, il marque les changements qu’elle a subis, les nouvelles rues ajoutées, les bâtiments réparés ou construits, l’augmentation du commerce, l’introduction d’industries nouvelles : voilà tous les aldermen et tous les négociants obligés de souscrire à son ouvrage. — Ailleurs nous rencontrons une anecdote sur un acteur et une actrice : comme les superlatifs intéressent, il commence par dire que William Mountford était « le plus agréable comédien », qu’Anne Bracegirdle était « l’actrice la plus populaire » du temps.
Venez voir le désordre de la cuisine. » Et elle le mène dans une vaste cuisine, où au milieu se trouvait une table très propre : « Eh bien, vous ne voyez pas… Cette table est ronde… Cela fait que, tantôt le cocher se met à côté de moi, tantôt le groom, tandis que si la table était carrée, le valet de chambre serait toujours à sa place, à côté de moi. » Ce qu’il y a de beau, ajoute Herzen, c’est que lui aussi, le groom, avait donné son compte, dans la prévision que, dans quelques dizaines d’années, quand il serait devenu valet de chambre, un autre groom pourrait usurper la place qu’il usurpait dans le moment. […] Alors Amaury Duval, avec le petit œil souriant et battant la chamade, qu’il a lorsqu’il parle des choses d’amour, a dit que tout ce qu’il avait toujours aimé et désiré d’une femme, c’était le gant, l’empreinte et le moule de sa main, la chose qui dessine ses doigts. « Vous ne savez pas, ajoutait-il, ce que c’est, de demander, en dansant, un gant à une femme qui vous le refuse… Puis une heure après, vous la voyez au piano, elle ôte ses gants pour jouer quelque chose… vous restez l’œil fixé sur ses gants… Alors elle se lève et les laisse tous les deux… Vous ne voulez pas les prendre… et puis une paire de gants n’est pas un gant… On va s’en aller… la femme revient et n’en prend qu’un de ses gants… Alors à ce signe qu’elle vous le donne, vous êtes heureux, heureux ! […] La petite Dinah me demande assez maussadement d’ajouter dix jolies lignes à son rôle, et Lafontaine me témoigne un peu de mauvaise humeur d’avoir été ouvrier dans le passé de M. […] Je donne sur Carpeaux notre impression première, et telle que je la rencontre sur notre journal, mais j’ai besoin d’ajouter que cette impression a été fort modifiée par les rapports que nous avons eus depuis avec lui, et que nous le considérons comme le plus grand artiste français de la seconde moitié du xixe siècle.
Ils sont riches, ils ont tâché de se polir à la française, ils ont ajouté à la scène des décors mobiles, de la musique, des lumières, de la vraisemblance, de la commodité, toute sorte d’agréments extérieurs ; mais le cœur leur manque. […] J’ajoute : vers un portrait plus agréable, et c’est là le grand talent comique ; il consiste à effacer l’odieux, et remarquez que dans le monde l’odieux foisonne. […] Ajoutez que ce plaisir n’est pas franc ; il ne ressemble point au bon rire de Molière. […] On eut la vigueur satirique de Wycherley, le brillant dialogue et la fine moquerie de Congreve, le franc naturel et l’entrain de Vanbrugh, les inventions multipliées de Farquhar, bref toutes les ressources qui peuvent nourrir l’esprit comique et ajouter un vrai théâtre aux meilleures constructions de l’esprit humain. […] Mistress Candour dit que « lord Buffalo a découvert milady dans une maison de renommée médiocre. » Elle ajoute qu’une veuve de « la rue voisine a guéri de son hydropisie et vient de retrouver ses formes d’une façon tout à fait surprenante690. » L’acharnement est si fort qu’ils descendent au rôle de bouffons.
La simplicité des données qu’il choisit, l’universalité pourrait-on dire de ses thèmes, ajoute encore de l’ampleur à son art. […] Abel Hermant ait jadis, sous l’influence des Goncourt, sacrifié quelque peu à ce qu’on appelait l’écriture artiste ajoute un plus grand prix à l’élégante précision de son style actuel. […] Tout au plus pourrait-on ajouter qu’il est regrettable que ce succès s’accorde avec ses œuvres mineures plutôt qu’avec ses œuvres maîtresses et c’est à cause de cela que l’on a pu dire excellemment que M. […] Marcel Boulenger, mais c’est parce qu’il nous donne un moyen de faire sentir la cohérence et la conséquence qui règnent dans l’œuvre entière de ce séduisant écrivain, et qui ajoutent un prix singulier à ses brillants attraits. […] Il faut d’ailleurs se hâter d’ajouter qu’entre celles de ses œuvres que nous appelons morales, et les autres, il n’y a point de séparation tranchée : elles se pénètrent, et M.
Verdurin disait au peintre : « Je crois que ça chauffe. » Et la présence d’Odette ajoutait en effet pour Swann à cette maison ce dont n’était pourvue aucune de celles où il était reçu : une sorte d’appareil sensitif, de réseau nerveux qui se ramifiait dans toutes les pièces et apportait des excitations constantes à son cœur. […] De même quand Swann cherche Odette dans tout Paris et qu’il a envoyé son cocher visiter les restaurants où elle peut être encore : Le cocher revint lui dire qu’il ne l’avait trouvée nulle part, et ajouta son avis, en vieux serviteur : « Je crois que Monsieur n’a plus qu’à rentrer ». […] Le cubisme a cherché à représenter chaque face de chaque objet dans sa totalité, même si on ne pouvait pas logiquement la voir ; ou plutôt il a ajouté à l’objet, et il en a retranché, tout ce qu’il comportait de plus, ou de moins, psychologiquement, que ce qu’on pouvait voir. […] Verdurin disait au peintre : « Je crois que ça chauffe. » Et la présence d’Odette ajoutait en effet pour Swann à cette maison ce dont n’était pourvue aucune de celles où il était reçu : une sorte d’appareil sensitif, de réseau nerveux qui se ramifiait dans toutes les pièces et apportait des excitations constantes à son cœur. […] Mais le cocher revint lui dire qu’il ne l’avait trouvée nulle part, et ajouta son avis, en vieux serviteur : Je crois que Monsieur n’a plus qu’à rentrer.
Non certes, et ces protestations ajoutent un trait de plus à l’effigie de l’auteur ; je le sais menteur, il n’a plus d’influence sur mon esprit, et je me confirme dans cette croyance que la sincérité est le seul moyen de donner vie à une œuvre pour longtemps, pour toujours. […] ajouterai-je. […] Au début, la précision matérielle, mathématique : on dessine, on sculpte, parce que la forme est ce qu’il y a de plus décisif dans les choses, ce qui les caractérise plus spécialement ; ensuite le récit, la parole, le commentaire, viennent ajouter au dessin de la forme ce qui lui manque, l’explication du mouvement et de tout ce qui n’est pas la forme seule ! […] Comme ces niais ne pouvaient rien tirer de rien et vivaient forcément imbibés des choses naturelles, leur imagination ne pouvait créer, elle ne pouvait rien ajouter, rien diminuer à ce qui était : où l’aurait-elle prise, où prendre des formes, des couleurs, en dehors de celles qui sont, et quelles idées avoir qui ne soient toutes inspirées par les choses qui existent ? […] Je n’y ai ajouté que quelques circonstances indifférentes, mais qui, m’étant personnelles, ont encore en cela même de la réalité. » Telle est l’excellente intention de l’écrivain, le scrupule de sa conscience.
« Nous avons parlé plus haut de sa promotion au conseil privé du roi, avec le titre d’excellence, et nous ajoutions que non-seulement en général toutes les Académies célèbres des sciences et des arts, ainsi que toutes les sociétés éminentes du monde, recherchaient comme un grand honneur de compter Humboldt parmi leurs membres, mais que les princes de tous les pays s’empressaient de lui payer le tribut de leur considération, ce qui était en même temps un hommage rendu à la science, en lui conférant leurs ordres les plus élevés. […] Nous ne pouvons pas savoir ce que l’âge avancé de la vie pouvait avoir ajouté à cette physionomie complexe et multiple, qui exprimait jadis toute autre chose que la candeur et la sincérité qui conviennent au vieillard.
Sa vie et son œuvre ne sont qu’une continuation, un agrandissement de la vie et de l’œuvre de Jean Lebel, chanoine de Liège, chroniqueur curieux et divertissant au service de son seigneur Jean de Hainaut101 : jamais Froissart n’ajouta rien à l’idée que son compatriote et maître lui donna de la manière de composer sa vie et son histoire. […] L’envoi fut ajouté plus tard ; Machault et Froissart l’ignorent ; Deschamps en use : 3 (ababbcbC) + bcbC — 3 (ababbccddcdC) + ccddcdC — Chant royal : cinq couplets : 5 (ababceddedE) + ddedE — À consulter : Jeanroy, ouv.
Je me hâte d’ajouter, pour couper court aux réclamations possibles, que rien ne démontre non plus qu’il l’ait été. […] Ce monsieur a goûté de secrètes joies (chose étrange) à ajouter pour quelques jours, à l’énorme et tragique somme d’erreurs dont pâtit l’humanité, une erreur infime et totalement insignifiante ; et il a joui de cette pauvre petite erreur où il m’induisait, uniquement parce que c’était tout de même une erreur.
… » des voix de jeunes hommes s’ajoutent, que la vie a touchés, et qui se lamentent, moins adorants hélas ! […] » dit Pogner, chantant le motif même. — « Tout ce tapage, dit plus tard Sachs, provient de ce que nous sommes à la nuit de la Saint-Jean », et il ajoute : « Nun aber kam Johannistag !
Le Sérail est isolé comme le cloître ; la nuit de l’ignorance s’ajoute à l’ombre des treillages pour l’enténébrer. […] L’autorité du mort s’ajoute à la majesté du vieux roi.
La vieille femme a d’abord parlé de son mari malade, disant que depuis trois mois elle couchait sur le paillasson, et que lui, ne voulait pas aller à la consultation, parce que les médecins ne lui ôteraient pas le mal qu’il avait dans le corps, — et se courbant, et imitant une toux au plus profond de l’être, elle a ajouté : « C’est comme cela toute la nuit ! […] Il ajouta à la fin, au haut du panneau, un cinquième oiseau, un calfat au bec de corail.
(3) Il faut néanmoins ajouter, pour prévenir toute exagération, que tout mode réel d’exposition est, inévitablement, une certaine combinaison de l’ordre dogmatique avec l’ordre historique, dans laquelle seulement le premier doit dominer constamment et de plus en plus. […] Cette nouvelle considération est d’une importance vraiment fondamentale ; car, si nous avons vu en général, dans la dernière leçon, qu’il est impossible de connaître la méthode positive, quand on veut l’étudier séparément de son emploi, nous devons ajouter aujourd’hui qu’on ne peut s’en former une idée nette et exacte qu’en étudiant successivement, et dans l’ordre convenable, son application à toutes les diverses classes principales des phénomènes naturels.
Cette correspondance, font les lâchetés et les corruptions remontent à Choiseul, ajoutera une page à la fière histoire du ministre qui perdit la Martinique et livra le Canada aux Anglais. […] Malgré les vexations de détail qui s’ajoutent toujours à une mesure tyrannique et dictée par la haine, les Pères de la Compagnie de Jésus ne fléchirent pas dans l’obéissance et dans le respect.
Et c’est ainsi qu’au déclin d’une école et quand dès longtemps on a pu la croire finissante, quand de ce côté la prairie des muses semble tout entière fauchée et moissonnée, des talents inégaux, mais distingués et vaillants, trouvent encore moyen d’en tirer des regains heureux et de produire quelques pièces presque parfaites qui iraient s’ajouter à tant d’autres dans la corbeille, si un jour on s’avisait de la dresser, — dans la couronne, si l’on s’avisait de la tresser —, d’une anthologie française de ce siècle.
Tous les six mois il distille une goutte d’ambre qui se cristallise en poésie et qui s’ajoute à son cher trésor.
Pourtant un inconvénient est à craindre dans ces productions lyriques trop fréquentes, surtout quand on tient à les rattacher, ainsi que fait l’auteur, à des cadres distincts et composés : c’est qu’au lieu de réfléchir fidèlement dans les vers les nuances vraies qui se succèdent dans l’âme, on ne crée, on ne force un peu, on n’achève exprès des nuances qui ne sont qu’ébauchées encore ; c’est que, pour compléter sa corbeille de fruits, on n’en ajoute, aux naturels et aux plus beaux, d’autres plus énormes d’apparence, mais artificiels et nés à la hâte dans la serre échauffée de l’imagination.
Mais, dans l’état actuel de nos connaissances, est-il bien permis encore de nommer de la sorte Homère comme un seul poëte, comme une personne, et n’est-on pas tenu d’ajouter immédiatement qu’on ne le nomme ainsi que par forme provisoire et comme qui dirait, sous bénéfice d’inventaire ?
Je n’ajouterai rien à ce genre d’éloges.
À cette sensation, il jugeait nécessaire, à nos époques peu naïves, d’ajouter un certain effet de surprise, d’étonnement et de rareté.
Le Dantec dans son livre : L’Individualité et l’erreur individualiste, qu’une intégration jamais achevée de petites personnalités secondaires p, p′, p″… qui s’ajoutent les unes aux autres et forment une série de médaillons dissemblables et discontinus, malgré l’apparence de continuité du moi, que l’individualité ne soit, suivant la conception de Stirner lui-même, qu’une série d’instantanés ; peu importe pour la question qui nous occupe : celle de l’indépendance de l’individualité relativement aux influences sociales et du conflit possible entre l’originalité individuelle et les conformismes sociaux.
Je n’ai qu’une observation à ajouter.
« Grâce à ces moyens, ajoute-t-il, le ciel brillera pour vous d’un éclat plus vif, et le plaisir fera battre votre cœur.
C’était un proverbe populaire : « Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth 595. » La profonde sécheresse de la nature aux environs de Jérusalem devait ajouter au déplaisir de Jésus.
« Je veux avoir, dit-elle, un mari qui n’aime que moi et qui m’aime toujours. » Elle ajoute naïvement qu’elle est belle et riche ; mais elle veut que l’élu de son cœur se fasse protestant, et cette pieuse exigence met fin au roman ébauché.
Bain ; quand on voit combien la dernière l’emporte en richesse de faits observés, en précision, en exactitude descriptive, on ne peut s’empêcher de concevoir une bonne opinion de la méthode expérimentale en psychologie, — d’une méthode qui, prenant la tache où les devanciers l’ont laissée, profite des résultats acquis, du progrès des années, des découvertes, en ajoute de nouveaux et accroît ainsi la science, au lieu de la recommencer toujours.
Il n’est pas nécessaire, ajoute M.
Il est vrai que si quelque chose étoit capable de flatter notre amour-propre & d’ajouter la bonté de notre cause, ce seroit la maniere dont on a attaqué nos jugemens, & les moyens employés pour les décrier.
De ce que nous avons fait bien des fautes en politique, ce n’est pas une raison non plus d’y ajouter ; un gouvernement qui, de gaieté de cœur, se dessaisirait de ce qu’il peut conserver de force et d’initiative avec l’assentiment public, raisonnerait moins bien que Mme de Montespan.
Paul Bourget ajoute : « Je ne saurais les relire, ces lignes si simples, sans une émotion presque pieuse, et je crois que beaucoup des écrivains qui ont eu leurs vingt ans entre 1855 et 1880 y retrouveraient de même, en un raccourci puissant, ce qui fut la foi profonde de leur jeunesse. » Nous retiendrons ce mot : l’empirisme était devenu une foi.
L’astronome s’ajoute au philosophe ; le législateur est l’exécuteur des volontés du poëte ; le libérateur armé prête main-forte au libérateur pensant ; le poëte corrobore l’homme d’état.
Il ajouterait ici, si cela valait la peine d’être dit, que, la part faite à l’erreur possible, ce mot, sorti de sa conscience, a été la règle de sa vie.
Notre abbé Galiani que j’aime autant écouter quand il soutient un paradoxe que quand il prouve une vérité, pense comme Webb ; et il ajoute que Michel-Ange l’avait bien senti ; qu’il avait réprouvé les cheveux plats, les barbes à la juive, les physionomies pâles, maigres, mesquines, communes et traditionnelles des apôtres, qu’il leur avait substitué le caractère de l’antique, et qu’il avait envoyé à des religieux qui lui avaient demandé une statue de Jésus-Christ, l’Hercule Farnèse la croix à la main ; que dans d’autres morceaux, notre bon sauveur est Jupiter foudroyant ; st Jean, Ganymède ; les apôtres Bacchus, Mars, Mercure, Apollon, etc.
Si nous ne sommes point assez instruits pour répondre à ses raisonnemens, du moins une répugnance interieure nous empêche d’y ajouter aucune foi.
L’autre son qui s’appelle le son mélodique, est assujeti à des intervalles reglez, et c’est le son que forment ceux qui chantent ou qui executent une modulation, et qu’imitent ceux qui jouent des instrumens à vent ou des instrumens à corde. " Porphyre explique ensuite assez au long la difference qui se trouve entre ces deux especes de sons, après quoi il ajoute " voila le principe que Ptolomée établit au commencement de ses reflexions sur l’harmonie, et qui n’est autre que le principe enseigné generalement parlant par les sectateurs d’Aristoxéne. " nous avons déja dit qui étoit Aristoxéne.
Et je n’ai pas besoin d’ajouter qu’ici, comme il doit être, le nombre et l’harmonie concourent, l’harmonie ne contrarie pas le nombre et au contraire s’associe avec lui intimement et la voix s’arrête, selon le nombre, sur le mot inévitables, comme, selon l’harmonie, le mot inévitables doit être vigoureusement accentué.
Les mots, il faut le dire, ne représentent plus les mêmes idées pour tous ; il en est même, s’il est permis de parler ainsi, qui sont devenus de simples sons, vides de sens, auxquels on ajoute plus aucune idée, le signe d’aucun sentiment.
Ces néophiles, ainsi égarés, ne peuvent prêter à leurs opinions que la lumière de leur esprit, sans y ajouter l’autorité d’une raison supérieure.
— ajoute-t-il. — La légation de France a été jouée comme moi par le général Santa-Anna.
Ajoutez que la Revue des Deux Mondes est la seule Revue comptée par l’Opinion française.
Ajoutez au brigandage et aux abus de la féodalité la conspiration permanente des sociétés secrètes, dont fume toujours l’Italie, et qui préparaient leurs explosions à Pérouse, où Pecci fut envoyé, et on pourra se faire une idée de la vigueur de sa main.
Si M. de Chalambert n’ajoute pas beaucoup à l’auréole du blanc panache, il ne montre point assez que ce qui en ternit souvent l’éclat n’est pas la poudre des batailles.
L’Empire ne résista pas seulement aux Barbares : il les convertit, bien avant même que le Catholicisme eût ajouté sa conversion à la sienne… III Et, en effet, ceci remonte haut.
Gaston Boissier ajoute, dans son livre, une érudition qui, pour la première fois, n’est pas haïssable, mais charmante.
Une vraie critique philosophique, si elle avait voulu mériter l’honneur de son épithète, devait-elle, après avoir accumulé les négations, s’enfoncer et disparaître dans le néant qu’elle avait fait, et, sous peine de trop ressembler à tout ce qu’elle avait pulvérisé, n’était-elle pas tenue d’ajouter et d’affirmer quelque chose de plus ?
Or, cette œuvre qu’hier le poète dressait devant la postérité, comme son exegi monumentum, avec une piété sincère à sa mémoire, est-elle réellement digne, si rien de nouveau et de différent ne vient s’y ajouter, du regard qu’elle provoque et qu’elle veut captiver pour des siècles ?
» ajoute-t-elle, dans un mot qui est le plus joli sourire… Tout cela est dit aussi avec cette grâce d’expression que ne connaissent pas les bas-bleus, et qui semble demander pardon pour la profondeur de la pensée.
Il n’existe pas, pour ainsi dire ; ce sont les formes données à la structure même de l’édifice qui composent l’ornement, intimement lié, au lien d’être ajouté à l’édifice.
On ajoute que faible par caractère, il n’était grand que par réflexion.
Le prince donne d’autant plus, qu’il exige moins. » Et s’adressant à son empereur : « Avant toi, dit-il, les charges publiques augmentaient tous les ans, chaque année ajoutait au poids de l’année qui avait précédé.
À toutes ces promesses de paradis diaboliques s’ajoutait un charme nouveau, irrésistible. […] Ajoutez une demi-douzaine de têtes amusantes et de corps imprécis, que M. […] Ainsi rien ne presse… » Et rêveuse, elle ajouta : — « Je voudrais surtout être veuve. […] « Le lendemain, de très grand matin, ajoute M. […] « Après eux, ajoute-t-il, on peut nommer M.
La contre-révolution commençait, ajoutait Baudot. […] Nous ne sommes point autorisés à mettre le nom du grand Félibre en avant : nous agissons de notre propre mouvement, et nous pouvons ajouter, sans crainte d’être désavoué, car Frédéric Mistral n’a pas le droit de se dérober aux honneurs académiques. […] Étincelle eût pu ajouter qu’il n’était pas chic parce qu’il était populaire, ce qui, jusqu’à un certain point, est mieux encore. […] Son avant dernière œuvre, qui est parisienne aussi, contient les mêmes faiblesses, auxquelles s’ajoute le vice d’une thèse discutée : le divorce. […] « — Maintenant, ajouta-t-elle, remontons !
« Ce ne sont pas des mots, ajoutait-il, que je veux remporter du théâtre, mais des impressions. […] « Il le dit du moins ajoute M. […] — Cela n’empêche pas, ajouta-t-il par manière de parenthèse, que ce Garibaldi ne m’intéresse prodigieusement. […] Leurs paysans sont peut-être mieux observés, mais ils le sont surtout par leurs mauvais côtés, ce qui, peut-être bien, ajoute à la ressemblance extérieure et individuelle, mais éloigne, à coup sûr, de la ressemblance humaine. […] Hugo ajoutait aux révoltes de la forme, les révoltes de la pensée.
La tendance spontanée de l’homme est d’ajouter foi aux affirmations et de les reproduire, sans même les distinguer nettement de ses propres observations. […] La tendance spontanée de l’esprit humain est d’ajouter foi aux indications de provenance, lorsqu’il y en a. […] Mais il en faut ajouter une. […] Qu’on essaye de se représenter un combat ou une cérémonie avec les données d’un récit, si détaillé qu’il soit, on verra combien de traits il faut y ajouter. […] A ce travail mécanique les plus zélés ajoutaient des morceaux copiés dans des livres, d’ordinaire sans plus de réflexion.
Son passé légendaire auquel il ne faut, du reste, ajouter aucune créance, montre au moins qu’il a tenu une certaine place dans l’humanité. […] J’ajoute qu’encore qu’inspirée en partie par le polythéisme, à quoi j’aurai l’occasion de revenir, sa métaphysique avait bien un peu pour objet de détruire le polythéisme, qu’il n’aimait guère. […] L’homme, en un seul mot et non plus en deux, doit donc vouloir ; et il n’y a rien à ajouter. […] La chose est d’observation et d’expérience ; et l’on peut ajouter, du reste, que le bien de l’espèce le veut ainsi. […] « Ajoute ceci : la perte de temps.
Mais hâtons-nous d’ajouter, pour rétablir la mesure et rassurer en M. […] Pas un mot ne saurait être ajouté à ce récit complet autant que rapide. […] Daudet ajoute que le lendemain de Buzenval il a jeté ce képi en haut d’une armoire. […] Hâtons-nous d’ajouter que plusieurs fois il a été sur le point d’atteindre le but. […] Gaboriau a ajouté à l’élément scientifique l’élément littéraire, et c’est ainsi qu’il est de notre ressort.
. — « Pardieu, lui dit Piron, je le crois bien ; j’en ai un, moi, qui n’est qu’une …….. bête. » Ajoutez les gros mots qui sont de rigueur ; car le plus souvent, en fait de bons contes, le mot honnête mis à la place de l’autre gâte tout. […] Gœthe, très au fait de cette partie de notre littérature, a dit, à ce propos, avec bien de la justesse : « Jamais Piron ne put démentir sa nature indisciplinée ; ses vives saillies, ses épigrammes mordantes, l’esprit et la gaîté qui toujours étaient à ses ordres, lui donnèrent une telle valeur aux yeux de ses contemporains qu’il put, sans paraître ridicule, se comparer à Voltaire, qui lui était pourtant si supérieur, et se poser, non pas seulement comme son adversaire, mais comme son rival. » Et les premiers traducteurs de Gœthe, renchérissant sur sa pensée et jaloux de la compléter, ajoutent assez spirituellement et par une image qu’il n’eût point démentie : « Comme il était le Voltaire du moment, on l’excusait de se mettre en parallèle avec le Voltaire des siècles. […] Il vient de parler de son compatriote bourguignon, l’illustre Rameau, qui, du moins, avait su et osé résister, jusqu’au dernier moment, aux nouveaux venus et aux rivaux envieux : « L’immortel Rousseau et notre Crébillon, dans leur art, malgré leur supériorité, ajoute-t-il, n’ont pas eu tout à fait le même bonheur ou le même courage.
I « Après une soirée passée avec Addison, dit Steele, j’ai souvent réfléchi que j’avais eu le plaisir de causer avec un proche parent de Térence ou de Catulle, qui avait tout leur esprit et tout leur naturel, et par-dessus eux une invention et un agrément893 plus exquis et plus délicieux qu’on ne vit jamais en personne. » Et Pope, rival d’Addison, et rival aigri, ajoutait : « Sa conversation a quelque chose de plus charmant que tout ce que j’ai jamais vu en aucun homme. » Ces mots expriment tout le talent d’Addison ; ses écrits sont des causeries, chefs-d’œuvre de l’urbanité et de la raison anglaises ; presque tous les détails de son caractère et de sa vie ont contribué à nourrir cette urbanité et cette raison. […] Quelques lignes plus loin il ajoute : « La bonté naît avec nous ; mais la santé, la prospérité et les bons traitements que nous recevons du monde contribuent beaucoup à l’entretenir901. » C’est encore lui-même qu’il dévoile ici : il fut très-heureux, et son bonheur se répandit tout autour de lui en sentiments affectueux, en ménagements soutenus, en gaieté sereine. […] Addison y ajouta la pratique des affaires, ayant été tour à tour ou à la fois journaliste, député, homme d’État, mêlé de cœur et de main à tous les combats et à toutes les chances des partis.
Et si on ajoute à cette admiration que cet interprète si intelligent, si fidèle et si éloquent, décrit, parle et chante dans une langue aussi divine et aussi harmonieuse que sa pensée ; si on ajoute que cette langue cadencée et transparente comme les vagues et comme l’éther dont il est entouré dans ses paroles rythmées, l’ordre logique des idées, le nœud puissant et serré du verbe qui relie en faisceau la phrase, la clarté du plein jour sous un soleil d’Orient, la force de l’expression, la délicatesse des nuances, la saillie du marbre, la vivacité des couleurs, la sonorité des armures d’airain dans le combat, des vagues de la mer dans les cavernes du rivage, le sifflement de la tempête dans les vergues et dans les voiles, le susurrement du zéphire dans les brins d’herbe ou dans les feuilles des forêts, enfin jusqu’aux plus imperceptibles palpitations du cœur dans la poitrine des hommes, on reste confondu, en présence d’un tel prodige d’expression, de tout ce que les sens perçoivent, de tout ce que l’âme sent et pense, et l’on se demande par quel étrange phénomène le plus ancien des poètes en est en même temps le plus parfait, par quel contresens apparent le génie poétique de la Grèce sort des ténèbres le chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre à la main ; et on ne peut s’empêcher de se récrier sur le blasphème ou sur la cécité de ceux qui préconisent notre vieille jeunesse au détriment de cette jeune antiquité. […] Le septième et le huitième chant, bien que chantés avec la même sublimité de vers, n’ajoutent rien à l’intérêt de la situation épique.
Tout est là, ajouta-t-il en se frappant le cœur. […] Un soir, tranquillement blotti sous un figuier, je regardais une étoile avec cette passion curieuse qui saisit les enfants, et à laquelle ma précoce mélancolie ajoutait une sorte d’intelligence sentimentale. […] ajouta-t-elle en se tournant vers son voisin.
Ajoutez dix pour cent pour les frais de vente, le prix des assurances et vous trouverez que l’acquéreur aura payé, surtout s’il n’a pas le placement immédiat de son achat, pas très loin de douze cent mille francs pour une curiosité périssable, qu’un accroc peut disqualifier, pour un tableau qui a déjà perdu beaucoup de beauté originelle et qui en perdra un peu tous les ans. […] En ce cas, il n’aurait fait qu’ajouter un mystère de plus aux mystères chrétiens, le mystère de la cloison étanche. […] Le vin de Lunel. » C’est l’art de transformer le vin d’Argenteuil en vin de Lunel et de le vendre en cette qualité… Un autre moyen de faire fortune est de tirer de l’alcool des pommes de terre, d’y ajouter « quelques gouttes d’alcali » et de le vendre pour de l’excellente fine Champagne.
Emile Pergerat rapporte que Mallarmé, suivant avec lui les funérailles d’Alexandre Dumas fils, lui disait : « Je suis ici pour Villiers de l’Isle-Adam » (aidé par Dumas), louant la bonté du défunt, mais, sur l’écrivain ajoutant : « S’il y agrand homme c’est pour la Guadeloupe. » Il s’abstint en général de ces mots pour ne pas troubler l’économie d’une existence tranquille et ne pas ajouter à l’impopularité de ses poèmes hermétiques. […] Si l’art est l’homme ajouté à la nature, on est, quand on prétend faire à la nature un enfant, mal venu à se reconnaître impuissant. […] De l’attitude qui ne me convient pas, le moindre (défaut est d’ajouter encore à l’obscurité de Mallarmé, de croire que tout ce qui sort de lui est un mystère, « l’innocent, dit Mallarmé lui-même, annonçât-il se moucher38 ». […] « La Nature a lieu, on n’y ajoutera pas ; que des cités, les voies ferrées, et plusieurs inventions formant notre matériel. […] Mais il ajoute avec le remords d’avoir paru sacrifier à la matière de l’œuvre son essence poétique, sa « pudeur grelottante d’étoile » : « Peut-être qu’un songe serein, et par notre fantaisie fait en vue delle-seule, atteint aux poèmes : leur rythme le transportera au-delà des jardins, des royaumes, des salles ; là où l’aile de péris et de djinns fondue en le climat ne laisse de tout évanouissement voir que pureté éparse et diamant, comme les étoiles à midi109. » Il tenta donc incertainement en essais d’art, il indiqua plus précisément en spéculations techniques, une poésie pure.
Ils ne sont point frappés par la magnificence de la nature, ils n’en voient guère que les jolis aspects ; ils peignent la beauté d’une femme d’un seul trait qui n’est qu’aimable en disant « qu’elle est plus gracieuse que la rose en mai. » Ils ne ressentent pas ce trouble terrible, ce ravissement, ce soudain accablement de cœur que montrent les poésies voisines ; ils disent discrètement « qu’elle se mit à sourire, ce qui moult lui avenait. » Ils ajoutent, quand ils sont en humeur descriptive : « qu’elle eut douce haleine et savourée », et le corps aussi blanc « comme est la neige sur la branche quand il a fraîchement neigé. » Ils s’en tiennent là ; la beauté leur plaît, mais ne les transporte pas. […] Ajoutez qu’un couvent de « jeunes nonnes » est auprès, que lorsque les jours d’été sont chauds, elles prennent une barque et descendent la rivière « pour apprendre une oraison », qu’on pouvait détailler au moyen âge, mais sur laquelle il faut glisser vite aujourd’hui. […] Vous pouvez ajouter qu’ils sont restés galants et pratiquent de point en point le grand précepte des cours amoureuses ; sachez bien qu’au moyen âge le sixième sens n’est pas resté plus oisif que les autres. […] Même les dures et roides ligatures dans lesquelles le conquérant l’a serrée, ajoutent dorénavant à sa fixité et à sa force.
J’ajouterai pour clore ces révélations sur le plus fécond des romanciers, (qualification inventée par M. […] Il ajouta qu’il était forcé d’aller dès l’aube du lendemain voir mettre à mort un ami. […] Ainsi, s’il traite ses amis on lui servira pour lui seul un œuf à la coque et un carafon d’eau de Seltz ; mais je dois ajouter à ceci les indiscrétions de la chronique. […] Je dois ajouter pourtant qu’on m’a dit toute sorte de bien de son caractère, et que pour être un écrivain ridicule, de peu de moyens et d’une pauvre imagination, ce n’est pas moins un homme estimable et fort incapable de nuire sciemment à qui que ce soit ; si non à lui-même par ses écrits. […] J’ai le regret de n’avoir rien à ajouter au peu que je vous ai dit de M.
Je dois insister sur l’intention qui, à ces chapitres de littérature, m’en a fait ajouter quatre autres, qui ont trait à des musiciens ou à des œuvres musicales. […] Mais Mme de Warens, dont il était le page ou le protégé, l’a initié sans ardeur, dans une pensée de démonstration, pour ainsi dire, et dans une visée d’hygiène et de confort domestique, comme elle eût fait ajouter un matelas à son lit. […] Il ajoutait que la Renaissance introduisit dans la société élégante de l’Europe, avec un développement intellectuel nouveau, le goût de fictions moins naïves et qu’il se trouva deux grands moqueurs, Cervantès et l’Arioste, pour porter à ce genre de romanesque le coup décisif. […] L’imagination des conteurs de village, en étant devenue maîtresse, a pu d’ailleurs y ajouter de charmants ornements, et quelques absurdités de plus. […] y ajouter celles du charlatanisme, des déclamations et des fausses prophéties pour recruter à son service une foule contraire, sa vie s’est transportée dans une sphère plus calme et plus pure, la sphère de l’immortalité.
Je me hâte d’ajouter que les Goncourt n’ont pas seulement de la valeur comme maîtres puissants du coloris et comme interprètes rares de la sensation. […] J’ajoute que Dickens et Thackeray, — les noms peut-être les plus illustres qui honorent le roman britannique, — sont réalistes. […] À tout cela il faut ajouter une verve andalouse piquante et badine. […] Et notez que si je nomme Cervantès, pour louer la perfection des discours des héros de Valera, je n’oublierai pas d’ajouter que le génie réaliste de Cervantès le poussa à faire que Sancho, par exemple, parla fort mal et commit des fautes, et que Don Quichotte corrigea ses dires. […] J’ajoute que les éléments fondamentaux en sont impérissables et que la méthode en sera aussi fertile en résultats dans des siècles qu’aujourd’hui.
Une masse insensible, un fluide inerte. » Ajoutez-y de la chaleur, tenez le tout dans un four, laissez l’opération se faire : vous aurez un poulet, c’est-à-dire « de la sensibilité, de la vie, de la mémoire, de la conscience, des passions, de la pensée ». […] Rien ne justifiait son attentat, ni son industrie, ni sa peine, ni la valeur qu’il a pu ajouter au sol. « Il avait beau dire : C’est moi qui ai bâti ce mur, j’ai gagné ce terrain par mon travail.
Ajoutez que, s’il est rencontré dans son âge de faiblesse par un autre homme isolé plus fort que lui, il devient à l’instant sa victime ou son esclave ; en sorte que le premier phénomène que présente la première société, c’est un maître et un esclave, un bourreau et une victime, jusqu’à ce que par les années la force du plus âgé devienne faiblesse, et la faiblesse du plus jeune devienne force et oppression, que les rôles changent, et que l’esclavage alternatif passe de l’un à l’autre avec la force brutale. […] « Le droit, dit-il, n’ajoute rien à la force », et quelques lignes plus loin il conteste le droit à la force.
Villemain, j’avais vu madame de Staël dans cette maison et ailleurs éclairer d’une vive lumière quelques entretiens accidentels sur la politique, les lettres, les arts, parcourir le passé et le présent comme deux régions ouvertes partout à ses yeux, deviner ce qu’elle ne savait pas, aviser par le mouvement de l’âme ou l’éclair de la pensée ce qui n’était qu’un souvenir enseveli dans l’histoire, peindre les hommes en les rappelant, juger, par exemple, le cardinal de Richelieu avec une sagacité profonde, et il faut ajouter une noble colère de femme, puis l’empereur Napoléon qui résumait pour elle tous les despotismes, et que sa parole éloquente retrouvait à tous les points de l’horizon comme une ombre gigantesque qui les obscurcissait. […] Le mystère d’une passion que la vulgaire sagesse aurait désavouée avait ajouté à cet attachement mutuel les obstacles, les pudeurs, les charmes d’une secrète intelligence.
Cette résolution de Voltaire, d’éviter à tout prix la persécution et le martyre par des professions de foi prononcées avec le rire de la dérision sur les lèvres, donne à sa physionomie historique une expression de sarcasme, moitié défi, moitié feinte, qui ajoute le ridicule à l’incrédulité, mais qui diminue la dignité et la grandeur du philosophe. […] Tel fut Voltaire ; les esprits français, préoccupés d’un étroit orgueil national, ajouteront qu’il fut par sa justesse, par sa souplesse, par sa grâce, par son éclat, par sa légèreté dans le sérieux, l’esprit le plus français qui ait brillé dans le monde ; les esprits européens avoueront avec une plus haute appréciation qu’il fut l’esprit le plus universel.
« La conversation, disait encore Mlle de Scudéry, est le lien de la société de tous les hommes, le plus grand plaisir des honnêtes gens, et le moyen le plus ordinaire d’introduire non seulement la politesse dans le monde, mais encore la morale la plus pure et l’amour de la gloire et de la vertu. » Saint-Evremond la préférait à la lecture, et Varillas, un historien de profession, disait à Ménage « que de dix choses qu’il savait, il en avait appris neuf par la conversation » ; — « je pourrais à peu près dire la même chose », ajoutait Ménage, un des cerveaux pourtant les plus bourrés du temps. […] Charlemagne, 42 chants, 1664 ; Carel de Sainte-Garde, Childebrand, 16 livres, 1666 (devenu en 1679 Charles Martel) ; ajoutez Saint-Amaut.
Pierre Louÿs : — un grand poète, un écrivain dont chaque ligne émeut, à la fois parce qu’elle est belle et parce qu’elle est profondément vraie, sincère et douée de vie… Les Ballades françaises, ajoute-t-il, sont de petits poèmes en vers polymorphes ou en alexandrins familiers, mais qui se plient à la forme normale de la prose, et qui exigent (ceci n’est point négligeable) non pas la diction du vers, mais celle de la prose rythmée. […] Mlle Jane Dortzal, au privilège de son illustre beauté, ajoute la renommée plus durable de ses poèmes : (Vers l’infini).
Examinons ce que notre siècle a joint à ces acquisitions, ce qu’il peut et doit y ajouter encore. […] Les années qui s’écoulent ne font qu’ajouter à la fermeté et à la délicatesse de sa plume, et faire de lui le secrétaire perpétuel du bon goût ingénieux et de la critique éloquente.
Pour don Carlos est un drame complexe, vivant, passionné, hardi, gaillard et je pourrais ajouter une bonne douzaine d’adjectifs encore, c’est un compendium de l’art d’intéresser le public. […] Picabia insistant pour introduire Dada, Gleizes décida d’ajouter une section littéraire au comité, confiée à Paul Dermée : celui-ci, avec Picabia, invita Dada à participer à l’événement.
Mais un écrivain de talent peut venir — ajoute M. de Goncourt — qui appliquera à la société d’en haut cette « analyse cruelle que M. […] Zola… Et peut-être moi », ajoute-t-il modestement.
— Non plus comme appendice, mais comme simple note et post-scriptum aux articles sur Bernis, j’ajouterai cette petite anecdote que je tiens d’original, ou plutôt que M.
Cependant sa fidélité envers Mayenne, si honorable et si prolongée, dont les motifs désintéressés n’étaient pas suspects, et qui s’ajoutait à des antécédents si connus de modération et de clairvoyance, ne put que recommander le président Jeannin auprès de Henri IV, bon juge des hommes.
Hâtons-nous d’ajouter qu’il serait souverainement injuste de juger du talent de Lamennais d’après des morceaux de ce genre.
Je disais tout à l’heure que la nature semblait s’essayer, dans cette dernière moitié du règne de Louis XIV, à façonner des cerveaux un peu différents de ce qu’ils avaient été dans la première : il faut ajouter qu’elle y était fort aidée par ce grand auxiliaire et coopérateur nommé Descartes, qui était venu changer ou tout au tout la méthode de raisonner.
Il n’y ajoute rien ; il n’y met pas des couleurs à éblouir et à distraire du fond, il ne pousse pas non plus de ces cris à se tordre les entrailles.
On ajoute qu’il aimait pourtant à en entendre discourir ; j’en doute.
Frochot. » — On a des lettres écrites par Frochot dans ces premiers instants d’anéantissement à son ami Regnaud, à M. de Montalivet : elles sont vraies et touchantes5 ; elles ajoutent à l’idée honorable qu’on peut se faire de cet excellent homme, à qui il arriva comme à tel bon général de perdre en une seule et dernière journée de défaite une réputation justement acquise et jusque-là des mieux méritées.
Mais, pour cela, une certaine générosité de cœur ne suffit pas, c’est une générosité civilisée qui y prépare… » Et encore, pour exprimer le regret et le dégoût d’avoir à s’occuper de ce qui est si loin et de ce qu’on rencontre si près des muses, j’ajoutais en terminant : « Bien mieux vaudrait ignorer.
Chénier, dans une délicieuse épître, dit à sa Muse qu’il envoie au logis de son ami : … Là, ta course fidèle Le trouvera peut-être aux genoux d’une belle ; S’il est ainsi, respecte un moment précieux ; Sinon, tu peux entrer… Et il ajoute sur lui-même : Les ruisseaux et les bois, et Vénus, et l’étude, Adoucissent un peu ma triste solitude.
Rodolphe Topffer, ce romancier sensible et spirituel, ce dessinateur plein de naturel et d’originalité, dont les Nouvelles et les Voyages avaient obtenu, dans ces dernières années, tant de succès parmi nous, vient de mourir à Genève, après une longue et cruelle maladie, le 8 juin, à l’âge de quarante-sept ans… » Et, après quelques détails biographiques rapides, nous ajoutions : « Pendant assez longtemps le nom de M.
« Dans tous ces articles ou morceaux, faits pour d’autres et quelquefois signés par d’autres, il y a eu cependant quelques mots ou ajoutés ou retranchés, qui ne sont pas de mon fait.
« Et qui sait, ajoute M. de Fleury, si le xxe siècle n’écrira pas Werther à sa manière, avec figures dans le texte, chez un éditeur médical ?
Des chapitres de Villehardouin, presque tout Joinville, — toujours au moyen des traductions — les grands épisodes de Froissart, un peu de Comines s’ajouteront à la Chanson de Roland, tout sera bon, hormis le faux et l’ennuyeux.
Avec la même indifférence, il semait de ses pages dans les livres de ses amis : un traité de clavecin de Bemetzrieder, une histoire de l’abbé Raynal, une gazette de Grimm, tout lui était bon ; l’essentiel, pour lui, c’était d’écrire ; y mettre son nom n’aurait rien ajouté à son plaisir !
Au principe de classification des œuvres d’art, Taine en ajoute deux autres.
» Les mieux renseignés ajouteront : « C’est un poète de Lyon, un ciseleur de vers et le plus grand sonnettiste du siècle. » Voilà, je crois, sur M.
Oh alors ma vie sera payée, ajouta-t-elle avec l’enthousiasme de la plus affreuse espérance ; alors il sera temps que le duc de Sierra-Leone apprenne comment sa femme, la duchesse de Sierra-Leone, aura vécu et comment elle meurt » (la Vengeance d’une femme).
» Et il ajoute, avec une générosité magnifique et aisée : « Eh !
Jules Barbier, c’est d’avoir conçu un sujet où le poète était obligé d’être génial, et où, le fût-il, il risquait de l’être avec trop d’uniformité et d’ajouter à la monotonie de l’horreur physique la monotonie de la sublimité spirituelle.
Les femmes aiment la spiritualité, la douceur ; elles n’ont pas besoin de revêtir leurs émotions d’un caractère exceptionnel, leur cœur étant très accessible à la poésie des sentiments communs ; par là et par d’autres traits, il semble que l’âme du grand poète, qui avait exprimé ces choses avec tant de puissance, appartienne elle-même au type féminin, si l’on ajoute à ce type la force qui s’y joint pour former la figure de l’ange.
Mais il ajoute que depuis quelque temps, s’étant fort modéré et ne craignant plus le même inconvénient, il porte du linge comme tous les autres.
Mais ajoutons de suite que, selon M.
Les physiologistes nous apprennent que les organismes sont formés de cellules ; les chimistes ajoutent que les cellules elles-mêmes sont formées d’atomes.
Comme le judaïsme, hors de Jérusalem, n’avait pas de clergé proprement dit, le premier venu se levait, faisait les lectures du jour (parascha et haphtara), et y ajoutait un midrasch ou commentaire tout personnel, où il exposait ses propres idées 386.
Ajoutons que, durant les trois premiers siècles, des fractions considérables du christianisme 684 nièrent obstinément la descendance royale de Jésus et l’authenticité des généalogies.
Ici se place une observation essentielle : c’est qu’en 1669, quand le roi autorisa de premières démarches pour engager madame Scarron à se charger de ses enfants naturels, aucune apparence de dévotion ne se rencontrait dans la société qu’elle fréquentait ; et j’ajoute qu’aucune apparence de dévotion n’avait atteint ni le roi, ni madame Scarron ; de sorte que la gloire de sa désignation appartient tout entière à l’honnêteté des mœurs et à la bonne compagnie.
La virginité violée ne refleurit plus. » — Et elles ajoutent ce mot terrible que lady Macbeth répétera plus tard : — « Les fleuves rassembleraient leurs eaux qu’ils ne laveraient point la main qu’a souillée le meurtre. » Le cortège s’est rangé autour du tombeau ; Électre s’en détache et interroge ses compagnes avec une sombre ironie : Femmes esclaves qui m’accompagnez, conseillez-moi sur ceci.
La loi fondamentale ajoute : « La censure ne pourra jamais être rétablie.
Shakespeare, fidèle à l’esprit de son temps, devait ajouter Laërtes vengeant son père à Hamlet vengeant son père, et faire poursuivre Hamlet par Laërtes en même temps que Claudius par Hamlet ; il devait faire commenter la piété filiale de Cordelia par la piété filiale d’Edgar, et, sous le poids de l’ingratitude des enfants dénaturés, mettre en regard deux pères misérables, ayant perdu chacun une des deux espèces de la lumière, Lear fou et Glocester aveugle.
Ménage disoit qu’ôter de la poësie Vénus, Cupidon & les Graces, c’étoit retrancher le printemps de l’année ; & que, bien loin que nous eussions trop de tous les dieux & de toutes les déesses de l’antiquité, il seroit à souhaiter que le nombre en fût plus considérable, pour ajouter encore à l’illusion & aux effets de la poësie.
Il reconnaît donc hautement tous les mérites de l’école spiritualiste Elle a fondé, dit-il, la psychologie scientifique, ce qui est même, selon nous, beaucoup trop dire, car cette sorte de psychologie avait été fondée par Locke et les Écossais : l’école française y a peu ajouté.
Les poètes les plus distingués se firent gloire de composer des hymnes religieuses en l’honneur de Bacchus, et d’y ajouter tout ce que la musique et la danse pouvaient y répandre d’agréments.
Il est bon d’ajouter que quiconque veut connoître un pays, doit y voyager lui-même.
Lui, Jules Janin, qu’on pourrait appeler Félix Janin, car il fut certainement le plus heureux des hommes de lettres de ce temps, a eu aussi cette fortune dernière, comme si à tous les autres bonheurs de sa vie il avait eu besoin d’ajouter encore celui-là.
Dargaud : le sentiment d’un christianisme invincible à la raison qui a tué le christianisme, mais qui subsiste sur ses débris, et il faut y ajouter un second caractère qui particularise encore davantage l’auteur de l’Histoire de la Liberté religieuse : l’égalité des belles choses humaines, qu’elles soient protestantes ou catholiques, devant l’admiration, le respect et la pitié de l’historien !
peut-être aussi sur l’imagination des critiques ; car il y aura des critiques qui n’oseront jamais dire que ce livre n’est pas d’un intérêt dévorant et qu’il n’ajoute rien à la gloire de personne, pas même à celle de la femme pour laquelle il a été écrit, et qui pouvait très bien, sans que pour cela on l’oubliât, se passer d’un si vide hommage !
À ces qualités de son esprit ajoutons encore les qualités de son livre, car il en a, ce livre, et la première, à nos yeux, est d’être le moins possible un livre de voyage, comme son auteur est le moins possible un voyageur.
Et nous ajouterons qu’en dégageant cet élément on ne fait que souligner l’importance de la théorie.
Ajoutons que le fondateur du positivisme, qui se déclara l’adversaire de toute métaphysique, est une âme de métaphysicien, et que la postérité verra dans son œuvre un puissant effort pour « diviniser » l’humanité.
Barre ni aucun vulgarisateur d’histoire littéraire, n’auraient pu écrire qu’il n’a rien ajouté au vers de Molière ni de La Fontaine.
Ajoutez qu’on regarde généralement les Chaldéens comme les premiers sages du paganisme, en plaçant Zoroastre à leur tête.
Sous ces deux titres on peut concevoir ce que, bien des siècles plus tard, et dans une science toute formée des traditions grecques, nous retrouvons sous la plume de Varron, divisant la théologie en mythologique, naturelle, et civile : « La première, ajoutait-il, faite pour le théâtre, la seconde pour l’univers, la troisième pour Rome. » Il paraît, d’après les courtes analyses de saint Augustin, que Varron touchait dans sa seconde théologie à cet antique panthéisme, à cette idée d’une nature éternellement vivante et par là divine, qui semble le fondement des cultes antiques de l’Inde.
À la grandeur historique et réelle de Napoléon il faut donc ajouter le prestige de l’éloignement. […] Ce qui ajoute singulièrement à la grandeur de ce rôle, c’est la lenteur paresseuse de l’étonnement d’Arnolphe. […] Ce caractère très inutile et très invraisemblable ajoute gratuitement au déshonneur de Teresa. […] — Mais pourquoi madame de Gaston ajoute-t-elle au repentir de sa fille les tortures de la jalousie ? […] Et je n’ai pas besoin d’ajouter que l’action, poétiquement comprise, s’applique aussi bien au langage qu’aux gestes.
Ajoutez encore à cette raison toute-puissante la piété des morts portée à son paroxysme. […] Ses ridicules mêmes ajoutaient à la perfection de son jeu. […] Ajoutez un silence de mort à tous ces éléments de tristesse. […] La captivité s’ajoute à la solitude. […] Chaque règne ajoute un cahier de plus à ces charges de la royauté.
Les renseignements bibliographiques de l’Appendice, aussi précis que possible, sont là pour ajouter à ce tome de littérature, qui se glorifie d’abord des insignes masques de M. […] Et l’on pressent, la vision close, que ce demain, qui va devenir aujourd’hui, sera tout pareil à ses frères défunts, et qu’en somme il n’y a rien d’ajouté au spectacle dont s’amusent les défuntes années penchées Sur les balcons du Ciel en robes surannées. […] Tout cela donc étant admis et admis aussi que si l’Animale est le livre le plus singulier de Rachilde (quoique pas le plus équivoque), le Démon de l’Absurde est le meilleur, j’ajouterais volontiers, non pour le seul plaisir de me contredire et d’annihiler la vertu des précédentes pages, que ce recueil de contes et d’imaginations dialoguées m’affirme un effort réalisé de véritable sincérité artistique. […] Donc nous ne nous inquiéterons pas de démêler le lin de cette quenouille ni de rechercher ce que le nom de M. de Montesquiou et son état d’homme du monde ont pu ajouter d’illusoire à la renommée du poète.
Vous nous donnez le repos, et si nous savons vous adorer avec une âme reconnaissante et un esprit intelligent, vous y ajoutez par surcroît un peu de gloire. […] Cet apôtre ajoutait, naturellement, que toute sa « génération » partageait sa haine. […] M. le préfet Worms-Clavelin ajoute, d’une voix tremblée, quelques paroles attendries sur les misères de la démocratie laborieuse. […] Il faudra désormais ajouter à ces témoignages si concordants, le rapport détaillé, coloré, pittoresque, où M. de Vogüé résume les occupations quotidiennes d’un député consciencieux. […] « La monotonie d’un ciel presque toujours bleu, sans une goutte d’eau ni un flocon de vapeur, s’ajoutait à l’uniformité de la terre. » Résidence peu récréative, direz-vous.
Lévy ajoute que Joséphine demeurait alors rue de l’Université, et que c’est Napoléon qui l’a installée, un an plus tard, dans cet hôtel de la rue Chantereine, où M. […] Ce sont en effet les mêmes événements ; Mme Barine, à ce point de vue, n’a rien ajouté de nouveau. […] Voici, par exemple, Mme M… (j’ai sa photographie sous les yeux, et même celle d’une de ses amies, ajoutée par M. […] Inutile d’ajouter que rien ne manque, pour garantir l’authenticité de cette anecdote : témoignages, contre-épreuves, photographies des personnes et des lieux, etc. […] J’ajouterai que le livre du R.
Vouloir ajouter quelque chose à la sensibilité nerveuse de nos contemporains, c’est vouloir donner de la vaillance à Achille, des infortunes à Job, des doutes à Hamlet et de la mélancolie à Werther. […] Puis, à la magie de la nature s’ajoute la toute-puissance du temps, qui sait si bien cacher nos chagrins sous d’épaisses couches d’oubli et qui, sur les ruines de nos affections, sait faire germer et éclore tant de fleurs que nous n’espérions plus. […] Maintenant il va par l’action ajouter quelque chose à ce fonds social et rendre tout ce qu’il en a reçu. […] Lorsque Dante veut faire apparaître un objet aux yeux de l’imagination, la réalité même de cet objet n’ajouterait rien à la force de sa description, et qui ne sait à quel point Goethe s’entend à nous faire sentir la vie des phénomènes naturels et à nous révéler l’âme de la nature ? […] À cette vérité incontestable j’ajouterais volontiers ce corollaire, que nous n’exprimons jamais que la partie superficielle de nous-mêmes.
Mais ce que nous soupçonnons, ce que nous entrevoyons à peine, le traduire à nos yeux d’une façon nette, l’éclairer en plein, faire enfin que les autres voient, les aider, leur ajouter, les compléter, cela est véritablement fort ! […] Qu’ajouterez-vous à l’Œdipe-roi ? […] Tout le temps qu’on ne l’acceptera pas, il fera trop peur par son éclat (et par ses éclats, aurait-il dû ajouter), pour qu’on l’aime et qu’on vienne à lui. » M. […] Ajoutez à cette raison celle-ci : les auteurs dramatiques écrivent, généralement, beaucoup moins bien que le plus humble gazetier. […] Ceux qui tiennent à s’expliquer ajoutent avec un soupir : « Ah !
Mais il aurait pu ajouter : si l’homme est la pensée de la planète, cet incident n’importe guère à celle-ci. […] Ces indications suffisent ; je n’y ajouterai rien. […] » Et Ruge ajoute piteusement : « Je me laissai entraîner. […] Le chagrin s’ajoute à sa lassitude. […] Il y ajoute des notations de nature exquises et des portraits de prolétaires, de terriens et d’animaux d’une intensité merveilleuse.
Sur quoi Satan baissa sa queue et se tint tranquille… » Ce bel endroit, ajoute le conteur, « est le vrai héritage des moines. » Voilà les rudes bouffonneries de l’imagination populaire. […] Trois siècles de travail au fond de cette fosse noire n’ajoutèrent pas une idée à l’esprit humain. […] Après Gower, Occlève, et Lydgate227. « Mon père Chaucer m’aurait volontiers instruit, dit Occlève, mais j’étais lourd et j’apprenais peu ou point. » Il a paraphrasé en vers un traité d’Égidius sur le gouvernement ; ce sont des moralités : ajoutez-en d’autres sur la compassion d’après saint Augustin, sur l’art de mourir ; puis des amours : une lettre de Cupidon datée de sa cour au mois de mai.
» Un jour, Sûzel ayant eu l’idée de chercher en ville une poitrine de veau bien grasse, et de la farcir de petits oignons hachés et de jaunes d’œufs, et d’ajouter à ce dîner des beignets d’une sorte particulière, saupoudrés de cannelle et de sucre, Fritz trouva cela de si bon goût, qu’ayant appris que Sûzel avait seule préparé ces friandises, il ne put s’empêcher de dire à l’anabaptiste, après le repas : « Écoutez, Christel, vous avez une enfant extraordinaire pour le bon sens et l’esprit. […] » Et il allait sans doute ajouter quelque sentence, lorsque tout à coup Fritz, poussant un cri de triomphe, passa la main autour de la taille de Sûzel et se mit à walser avec elle, en criant : « You ! […] — Oui, répondit David, c’est le meilleur, et vous viendrez demain à Hunebourg dresser le contrat. » Alors on but, et le vieux rebbe, souriant, ajouta : « J’ai fait bien des mariages dans ma vie ; mais celui-ci me cause plus de plaisir que les autres, et j’en suis fier.
Songeons surtout qu’aucun poète peut-être jusqu’ici en France, pas même Victor Hugo qui n’a rien retenu du darwinisme ni de l’évolutionnisme, pas même Vigny qui ne fut qu’un pessimiste idéaliste, j’ajoute : pas même Leconte de Lisle qui n’a revécu la philosophie de l’histoire qu’en pur positiviste, n’ont ressenti avec une intensité définitive l’abîme qui sépare l’homme moderne de l’homme antique, et ne semblent avoir eu la sensation du mystère nouveau qu’est devenu l’homme pour l’homme lui-même. […] J’ajoute que l’expérience confirme ce que le raisonnement démontre et ce que la tradition établit. […] Si j’ajoute que les poètes ont, d’autre part, le champ libre pour inventer des strophes nouvelles, je croirai avoir indiqué assez que des richesses expressives à peu près illimitées, sont à la disposition de ceux qui sauront s’en servir.
Ajoutons que les comiques de cette époque sont curieux à consulter, comme monument historique et comme témoins authentiques des mœurs du temps. […] Le peu de profondeur de ses réflexions, la connaissance incomplète des caractères, un style qui plaît, mais qui n’appelle point à penser : tels sont les reproches qui lui ont été faits ; on pourrait en ajouter de plus graves. […] L’on doit ajouter que tous ces nobles sentiments sont accompagnés d’une continuelle modération, et que, dans un moment où l’on commençait à ne plus connaître de mesure, Montesquieu ne provoque à la révolte contre aucune autorité. […] Vous leur dites que l’homme doit agir par amour de soi, et vous ajoutez que la vertu est une suite de cet amour. […] Dans les derniers jours de sa vie, Louis XV employa son pouvoir de roi à exciter l’animadversion publique, qui vint s’ajouter au mépris ; c’est le propre des autorités chancelantes de regarder le despotisme comme un moyen de salut.
Que. si l’on ajoute à cette influence, d’autant plus heureusement littéraire qu’elle y visait moins, des lectures entrecoupées de Brantôme, de Bayle110, de Montaigne, de Rabelais, tomes épars dans l’atelier de son père et que l’enfant avait lus et sucés au hasard sans trop comprendre, mais parfaitement captivé par les couleurs du style ou par cette naïveté que Fénelon osait bien regretter, on reconnaîtra combien est véritablement et sincèrement française la filiation de M. […] Aussi, ajoute-t-il, ne pouvant tout faire, j’ai pourvu au plus pressé.
dit Jean Valjean, et, se dressant brusquement tout debout, le pied toujours sur la pièce d’argent, il ajouta : — Veux-tu bien te sauver ! […] Je n’ai plus rien à ajouter.
Leur masse même et leur distance importent peu, car l’auteur de ces ouvrages n’a qu’à ajouter, comme la marchande d’herbes dans le bassin de sa balance, un brin à un brin, une once de fer ou une pincée de charbon, et, brin à brin, once par once, il finira par produire une étoile un million de fois plus grosse que la terre, sans que cette masse multipliée par l’infini acquière autre chose que du poids de plus. […] Nous pourrions encore, avec toute vraisemblance, ajouter au cortège de notre soleil, et placer dans la sphère où s’exerce immédiatement son action centrale, d’abord un anneau de matière nébuleuse et animé d’un mouvement de rotation ; cet anneau est probablement situé entre l’orbite de Mars et celle de Vénus, du moins il est certain qu’il dépasse l’orbite de la terre : c’est lui qui produit cette apparence lumineuse, à forme pyramidale, connue sous le nom de lumière zodiacale ; en second lieu, une multitude d’astéroïdes excessivement petits, dont les orbites coupent celle de la terre ou s’en écartent fort peu : c’est par eux qu’on explique les apparitions d’étoiles filantes et les chutes d’aérolithes.
Ensuite, parmi ceux qui en valent la peine, on distingue l’agile, le tranquille, le fin, le chien de garde, le chasseur, chacun selon la qualité qu’a renfermée en lui la bienfaisante nature, et il en reçoit un titre particulier ajouté au nom commun sous lequel on les a tous inscrits. […] Ceci est évidemment pour la populace et n’ajoute rien à l’horreur de la tragédie.
L’artiste n’est pas impeccable : aux impuissances naturelles de son talent, Musset ajouta les dédains de son dandysme. […] Aux poèmes déjà mentionnés, ajouter la Colère de Samson.
Enfin, à son premier retour d’Angleterre, ce Malebouche qui le calomnie auprès de sa maîtresse, et ce fidèle ami, si évidemment imité de celui de l’amant dans le Roman de la Rose, me font croire que si le fond des aventures est vrai, l’imitation du poëte à la mode a dû y ajouter. […] J’ajoute qu’il est d’un grand intérêt de voir pour la première fois l’ambition non moins naïve que pédantesque de la prose française, quelquefois trébuchant, quelquefois marchant d’un pas hardi et sûr dans cette première tentative d’exprimer des idées générales, et de faire parler l’esprit français comme l’esprit humain.
Elle lui rappelle les folles caresses de Douloureuse lorsqu’elle retrouvait son enfant égaré dans les bois. « Dis-moi, ajoute-elle en souriant, ces baisers-là ne te faisaient-ils pas peur ? […] Et les parties dont il le compose, s’ajoutent non comme des masses soudées, mais s’allient naturellement comme des atomes parents.
Les premiers essais de composition littéraire, qu’on nous faisait écrire en grec, en latin, en français, ajoutèrent bientôt à ce plaisir passif le plaisir actif de produire nous-même, à l’applaudissement de nos maîtres et de nos émules, des pensées, des sentiments, des images, réminiscences plus ou moins heureuses des compositions antiques qu’on nous avait appris à admirer. […] L’ombre noire du clocher s’étendait de bonne heure le soir sur cet enclos et ajoutait une mélancolie un peu sinistre à cette demeure.
Un jour que je disois ceci, ajoute-t’il, en présence de quelques gens de lettres, l’un d’eux entrant dans ma pensée, ajouta qu’un Sermon parfait seroit celui dont Bourdaloue auroit fait la premiere partie & Massillon la seconde. […] On peut ajouter à cette remarque, dit M. de Querlon, qu’ils sont écrits d’un style de conversation, ou de conférence, si l’on veut, qui va quelquefois jusqu’au familier & dégénére assez souvent en sécheresse didactique.
Après avoir traité du parallélisme des formes organiques de la période paléozoïque en diverses parties de l’Europe, ils ajoutent : « Si, surpris d’une succession si extraordinaire, nous tournons notre attention vers l’Amérique du Nord, et y découvrons une série de phénomènes analogues, nous devrons regarder comme certain que toutes ces modifications d’espèces, leur extinction et l’introduction d’espèces nouvelles, ne sauraient être uniquement ducs à des changements dans les courants marins, ou à toutes autres causes plus ou moins locales et temporaires, mais qu’elles dépendent des lois générales qui gouvernent le règne animal tout entier. » On doit à M. […] Le paragraphe qui suit, jusqu’à… mers, a été ajouté par l’auteur depuis la troisième édition anglaise et déjà inséré dans la seconde édition allemande.
Littré y ajoute une explication physiologique. […] Des observations nombreuses sur le développement moral comparé à l’état physique venant s’ajouter à ces expériences, permettent d’aller encore plus loin.
Théophile Foisset, son frère, dont l’amitié a bien voulu ajouter à ce que j’ai puisé ailleurs, et me munir de notes nombreuses et précises sur un sujet qui lui est familier.
« La seule chose qui est favorable à M. de Blainville, ajoute Dangeau, c’est qu’il aura la queue de son manteau plus longue d’une aune que celle de M. de Sainctot ; et ainsi les charges ne sont pas égales, mais elles ne sont pas subordonnées. » Il semble à quelqu’un de spirituel avec qui je lis ce passage, que Dangeau, cette fois, a été à une ligne près de trouver cela ridicule, mais qu’il n’a pas osé.
À ces trois noms, les seuls qu’il daigne compter, il en faut ajouter encore un qui obtient l’honneur d’être distingué par M. du Camp, c’est celui d’Alfred de Musset. — « Ah !
C’est lui qui, amoureux longtemps de Mme Récamier, comme l’avait été son cousin et comme l’était son fils, disait que c’était dans la destinée des Montmorency, et ajoutait agréablement : Ils n’en mouraient pas tous y mais tous étaient frappés.
Le cuisinier, bien loin de chercher à le détromper, lui répondit toujours avec esprit et légèreté, lui dit qu’il avait eu l’honneur de lui donner à dîner plusieurs fois en Espagne, lui cita même un tel jour où tels et tels étaient à dîner avec M. de Tessé, lui ajouta même que M. de Tessé, à Madrid, n’avait guère fait de dîners sans lui.
Si vous arrivez, je m’en féliciterai pour vous, et d’autant plus, permettez-moi de l’ajouter, que la pratique des affaires et des hommes pourra vous rapprocher de ces malheureux ministres qu’il vous paraîtrait si fâcheux aujourd’hui de paraître appuyer.
Pourquoi faut-il que l’auteur converti se soit cru obligé d’ajouter à cet éloge, par manière de laisser-passer : « Gil Blas est un mauvais livre plein de misanthropie, avec du venin contre la religion… » ?
. — Que s’ils y ajoutaient encore, avec l’instinct et l’intelligence des hautes origines historiques, du génie des races et des langues, le sentiment littéraire et poétique dans toute sa sève et sa première fleur, le goût et la connaissance directe des puissantes œuvres de l’imagination humaine primitive, la lecture d’Homère ou des grands poèmes indiens (je montre exprès toutes les cimes), que leur manquerait-il enfin ?
» ajoute-t-elle. — « À ravir », répond la suivante
» — Pour le bien expliquer, il faut, dit le père, reprendre les choses dès l’origine. » Et ici commence tout un récit fort admiré des Anciens, proposé comme un modèle de narration aux orateurs eux-mêmes par Cicéron, qui y fait remarquer le développement approprié, le mouvement dramatique, le parfait naturel des personnages introduits et des paroles qu’on leur prête, et, par instants, mais par instants seulement, la brièveté excellente, qui à toute cette abondance persuasive ajoute une grâce.
Et j’ajouterai, Messieurs, que je salue ce mérite, cette nouvelle dignité chez la femme aussi bien que chez l’homme !
Il fait jouer plus d’un air à l’enfant, et toute son Armorique lui repasse à l’horizon, jeune fille, Océan, blanche fée ; et, complétant sa pensée dans l’avenir, il ajoute : Un jour, si le corn-boud chante aux brouillards d’Arvor, Je dirai : Levez-vous devant moi, pays d’or !
Elle ne sera délogée et reléguée entre les conventions surannées que par Racine, qui retrouvera l’amour douloureux, l’antique désir, enveloppé et compliqué de tout ce que quinze ou vingt siècles ont ajouté au fond naturel de l’homme.
Je me contenterai donc d’ajouter quelques observations complémentaires, et d’appeler l’attention sur quelques points importants.
. — Le 4e volume a été ajouté en 1861.
» Il aurait pu ajouter en guise d’exemple, que les plus grands génies poétiques dont s’honore l’humanité, Lucrèce, Virgile, Dante, Shakespeare, Goethe, furent instruits de la gnose22.
Le Talmud ajoute que ce fut de la sorte qu’on se comporta envers Jésus, qu’il fut condamné sur la foi de deux témoins qu’on avait apostés, que le crime de « séduction » est, du reste, le seul pour lequel on prépare ainsi les témoins 1101.
Ajoutons sa collaboration avec Chabrier pour les livrets de Gwendoline et de nombreuses mélodies.
Y aura-t-il un lieu et un jour, ajouta-t-elle tristement, où la mémoire de ce qui s’est passé en nous, là, dans des heures immortelles, ne vous apparaîtra plus, dans le lointain de votre avenir, que comme cette petite tache sur le fond ténébreux de cette côte ?
Les lettres de celui-ci, adressées à Mme Récamier, y aideraient beaucoup ; mais elles seraient très insuffisantes, au point de vue de la vérité, si l’on n’y ajoutait la contrepartie, ce qu’il écrivait pour lui seul au sortir de là, et que bien des gens ont lu, et enfin si l’on n’éclairait le tout par les explications de moraliste qui ne se trouvent point d’ordinaire dans les plaidoiries des avocats.
Ajoutez encore à ces anomalies individuelles d’organisation cérébrale, les caractères généraux de toute âme d’artiste et d’écrivain, la vive sensibilité, le don plastique du mot expressif, le don dramatique de la coordination des incidents, l’infinie ténacité de la mémoire pour les perceptions de l’œil, toutes les multiples conditions qui permettent de réaliser cette chose en apparence si simple, un beau livre.
De-là, ajoute t-il, cette sévérité de mœurs, cette disette de sentimens qu’on remarque dans tous ses ouvrages ; de-là, sa Satyre contre les femmes, ses traits contre Lulli, Quinault, &c., & contre toutes les poësies galantes : de-là encore, selon ce même auteur, son aversion pour les jésuites, la Satyre sur l’équivoque, l’Epître sur l’amour de Dieu ; de-là, son admiration pour Arnauld, ses liaisons avec Port-Royal, & avec les jansénistes.
Il ajoute qu’ils soulagent la mémoire de l’auditeur, & contribuent à mettre, dans un discours, de la méthode & de la clarté.
Il me semble que les six vers suivans ne disent pas grand chose : Junon et le maître des dieux, qui seraient fiers de porter les messages de la déesse Iris ; cela n’ajoute pas beaucoup à l’idée qu’on avait de madame de la Sablière.
Nulle part les rythmes ne sont plus variés, plus abondants que chez nos poètes : si la création rythmique s’interrompt au dix-huitième siècle jusqu’à la venue d’André Chénier, le dix-septième avait ajouté ses trouvailles à l’héritage opulent de Ronsard et de Baïf.
Les principes de l’art de traduire, exposés dans ce discours, sont ceux que j’ai cru devoir suivre dans la traduction que je donne de différents morceaux de Tacite : quelques-uns de ces morceaux avaient déjà vu le jour ; le public m’a paru les avoir goûtés et en désirer davantage ; c’est pour le satisfaire que j’en ajoute ici un beaucoup plus grand nombre ; c’est le fruit de quelques moments de loisir que m’ont laissé des travaux très pénibles et d’un genre tout différent.
Mieux eût valu dans ce cas ajouter ou le Nouvel Hamlet comme Rousseau fit pour Julie ou la Nouvelle Héloïse.
Nous avons, de plus, exigé des vers pour reconnaître la poésie, comme si cette langue triée, à laquelle nous ajoutions la rime, constituait essentiellement la poésie ; comme si, depuis que la muse épique ne confie plus ses annales mélodieuses à la tradition orale, depuis que ses poèmes ne se chantent plus, il pouvait y avoir une raison pour écrire en vers ; comme si enfin il n’y avait pas toujours eu une partie au moins de la poésie française, celle qui affectait l’imitation de la langue grecque, qui trouvait mieux à s’exprimer en prose.
Mais encore faut-il ajouter que l’un est un artiste catholique, l’autre un artiste, sans autre qualification ; que ce qui anime la pierre est pour le premier, la foi, pour le second, la vie universelle.
Pour la valeur des idées et des sentiments cette poésie est très supérieure au lyrisme courtois de la Provence et de la France du Nord28 ; pourtant, même quand on y ajoute la poésie didactique du Nord, quelques chansons politiques et quelques embryons d’épopée, c’est une pauvreté en œuvres qui contraste étrangement avec la littérature française du xiiie siècle !
Méditez donc sur l’âme et le génie de celui que vous voulez louer ; saisissez les idées qui lui sont propres ; trouvez la chaîne qui lie ensemble ou ses actions ou ses pensées ; distinguez le point d’où il est parti, et celui où il est arrivé ; voyez ce qu’il a reçu de son siècle, et ce qu’il y a ajouté ; marquez ou les obstacles ou les causes de ses progrès, et devinez l’éducation de son génie.
En effet, les seuls principes vraiment généraux que l’on puisse établir à cet égard se réduisent nécessairement, comme il est aisé de le vérifier sur les plus célèbres de ces aphorismes, à quelques maximes incontestables mais évidentes, empruntées à la raison commune, et qui n’ajoutent vraiment rien d’essentiel aux indications résultées, chez tous les bons esprits, d’un simple exercice spontané. […] Une telle indication des hautes propriétés sociales qui caractérisent l’esprit positif ne serait point encore assez décisive si on n’y ajoutait pas une sommaire appréciation de son aptitude spontanée à systématiser enfin la morale humaine, ce qui constituera toujours la principale application de toute vraie théorie de l’Humanité. […] Il importe seulement d’ajouter, à ce sujet, que la concentration nécessaire de nos pensées et de notre activité sur la vie réelle de l’Humanité, en écartant toute vaine illusion, tendra spécialement à fortifier beaucoup l’adhésion morale et politique du peuple proprement dit à la vraie philosophie moderne. […] Ce classement tire sa principale valeur philosophique, soit scientifique, soit logique, de l’identité constante et nécessaire qui existe entre tous ces divers modes de comparaison spéculative des phénomènes naturels, et d’où résultent autant de théorèmes encyclopédiques, dont l’explication et l’usage appartiennent à l’ouvrage cité, qui, en outre, sous le rapport actif, y ajoute cette importante relation générale, que les phénomènes deviennent ainsi de plus en plus modifiables, de façon à offrir un domaine de plus en plus vaste à l’intervention humaine.
Ces images sont l’ombre des objets qui se projette sur la rétine vivement éclairée autour d’eux dans tout le champ circulaire du microscope, comme les ombres chinoises de la lanterne magique. » À mon sens, ajoute M. […] Mais ces sensations sont nues ; elles n’ont pas, comme dans l’état normal, cet accompagnement et ce revêtement d’images associées qui ajoutent à telle sensation de lumière la notion du relief, de la distance et des autres caractères de l’objet lumineux, à telle sensation de contact la notion d’emplacement, de résistance et de forme, à telle sensation de sort ou de saveur la représentation du corps sonore ou savoureux. […] Ramifiée comme le chevelu d’une plante, chacune des trente et une paire de nerfs spinaux vient se jeter dans la moelle, et, par la moelle, communiquer avec l’encéphale ; ajoutez-y les douze paires de nerfs crâniens, qui se jettent directement dans l’encéphale : cela fait un tissu continu et compliqué d’innombrables fils blancs et d’innombrables mailles grises, une corde aux myriades de nœuds qui remplit le tuyau vertébral, un peloton aux millions de nœuds qui remplit la boite crânienne.
» il ajoutait : « Et moi-même, je suis tenté d’en commencer un. » Dimanche 8 janvier La causerie du Grenier est aujourd’hui sur le Supplément littéraire du Figaro, tripoté par Bonnetain et Gustave Geffroy. […] Elle confessait, qu’au bout de trois ou quatre jours, toute pudeur était évanouie, et qu’on faisait ses besoins, l’un devant l’autre, et elle ajoutait qu’à la fin, les aliments manquant, on allait chercher dans les excréments, les haricots non digérés, pour les remanger. […] Jeudi 29 novembre Aujourd’hui, à la mairie des Batignolles, dans un conseil de famille, convoqué par Mme de Nittis, je suis près de Claretie, qui veut bien me dire que je devrais faire une pièce tirée de Chérie, que c’est tout à fait un tableau du monde, et comme je lui répondais que je ne voyais pas de pièce dans le roman, et que j’ajoutais, que j’avais été au moment de lui présenter La Patrie en danger, il me faisait cette objection : « Il y a, voyez-vous, dans votre pièce, l’acte de Verdun… c’est grave pour un théâtre de l’État… au Théâtre-Libre, c’est autre chose, et ça se comprend très bien, qu’Antoine vous joue. » Aurait-il, quand je l’ai fait tâter par Febvre, pris conseil du ministère, d’après le ton qu’il a mis à ses paroles ?
Un second ressort mystique s’ajouta à celui de l’honneur et le doubla. […] [NdA] Et même il ajoutait (car la gaieté du maréchal dans ses lettres s’exerçait volontiers aux dépens du Garonnais M.
Puis, sans attendre ma réponse, elle ajouta : Allez chez moi m’attendre ; dites qu’on vous donne à déjeuner ; après la messe, j’irai causer avec vous…… Elle avait vingt-huit ans. […] Mais, prématurément sensé, je croyais et je crois encore que, pour devenir législateur des sociétés humaines, il fallait un long et grave noviciat d’âge, d’études, de fréquentation des hommes, de pratique des affaires, de voyages parmi les peuples, les lois, les mœurs, les caractères des diverses contrées ; le spectacle des choses humaines parmi les hommes, en ordre ou en anarchie ; en un mot, une éducation complète et appropriée à l’auguste emploi que l’on se proposait de faire de sa sagesse, après l’avoir apprise ; j’y ajoutais encore la vertu, cette sagesse pratique sans laquelle il n’y a pas d’inspiration divine dans le législateur.
« Il espère fortement, ajoute-t-il, une destinée réservée aux hommes après la mort ; destinée qui, selon la foi antique et universelle du genre humain, doit être meilleure pour les bons que pour les méchants. » Au moment où il va développer pour ses amis les fondements de cette espérance, Criton lui semble vouloir l’interrompre ; il l’interroge sur ce qu’il paraît avoir besoin de dire. […] Quant à sa philosophie, qui n’est nulle part aussi complètement exposée que dans le dialogue de Phédon, elle se résume, à travers un trop long flux de paroles et un trop grand appareil de questions, de réponses, de dialectique, de polémique, de circonlocutions plus scolastiques que philosophiques, dans un très petit nombre de vraisemblances théologiques et de vérités morales auxquelles toutes les philosophies modernes ont peu ajouté.
Mais nous disons : L’Europe a le droit, et nous ajoutons le devoir, de ne pas leur livrer la race latine, l’Amérique espagnole, la moitié qui reste encore libre et indépendante de cette magnifique partie du globe, plus de la moitié du ciel, de la terre et des populations du Nouveau-Monde ! […] Ajoutez aux traits que nous venons d’indiquer une physionomie franche et calme, une coupe de visage hardie, un œil vif, ardent, pénétrant et fixe comme l’œil du faucon, un accent étranger, des expressions insolites, brièvement pittoresques, fortement colorées, spirituelles sans le paraître : vous aurez le portrait à peu près exact de l’historien des oiseaux, de l’Américain Audubon.
Quelle que soit notre pensée sur les dogmes, si diversement interprétés, du christianisme, il nous est impossible de ne pas reconnaître que, comme corps de philosophie pratique et de philosophie morale, le christianisme a franchement, énergiquement et saintement promulgué ou adopté la philosophie réelle, c’est-à-dire la philosophie de la douleur méritoire ou expiatoire ; et ajoutons ici la plus belle, car le sacrifice est plus beau que la jouissance, excepté aux yeux d’un épicurien. […] Des myriades d’hommes qui ont traversé la terre depuis qu’elle tourne, montrez-m’en un seul qui ait indéfiniment progressé, un seul dont un cheveu n’ait pas blanchi, un seul qui ait ajouté à son être un organe nouveau, un poil, une plume, un atome de raison ou de matière !
L’individualisme aristocratique réclame une originalité plus haute, une originalité qui vaille la peine d’être poursuivie, une originalité qui ne soit plus simplement négative, qui ne consiste plus simplement à supprimer la culture, comme le fait Stirner, mais à mettre sa marque personnelle sur cette culture, à la résumer, à la dépasser, à y ajouter, à apporter du nouveau au monde, à se privilégier dans la pensée. […] Ajoutons des raisons plus particulières qui semblent limiter le progrès intellectuel et qui se manifestent plus spécialement dans le stade présent de l’évolution scientifique.
L’ongle du lion était enfoncé partout et je croyais le sentir dans mes flancs. » Ai-je besoin d’ajouter que le discours ne fut pas prononcé ? […] Mais c’est peu de constater un fait si facile à remarquer, si l’on n’ajoute que la langue, le style, le ton de tout ce qui s’écrit ou se dit alors se trouve modifié par cette surexcitation de la vie nationale.
. — Ajoutez qu’en les affirmant ils sont sincères ; mais je crains qu’ils ne se trompent. […] Aux noms des artistes que nous avons cités, ajoutons ceux des chanteurs, MM.
De l’hôpital, il saute soudain au portrait d’un de ses amis, un vrai peintre, qu’il a rencontré, un jour, dans le jardin du Luxembourg, mangeant sur son pain, des pousses de tilleul du jardin, et si artiste, ajoute-t-il, que lorsque je l’aidais d’une pièce de quarante sous, il achetait trente sous d’eaux-fortes de Tiepolo. […] fait l’inconnu qui ajoute : Est-on sûr de le trouver demain matin ?
Le meilleur de nos poètes philosophes, Sully-Prudhomme nous dit : « Le vers est la forme la plus apte à consacrer ce que l’écrivain lui confie, et l’on peut, je crois, lui confier, outre tous les sentiments, presque toutes les idées. » A une condition, toutefois, c’est que le vers ne soit jamais un vêtement ajouté après coup à des idées conçues d’abord d’une manière abstraite. […] Nous sommes dans ces environs de Paris où, pendant les beaux jours, on transporte les scènes et la vie factice de l’opéra-comique ; le convenu social, sous toutes ses formes, tient une large place dans l’existence parisienne.Il est juste, d’ailleurs, d’ajouter que Coppée ne s’est pas contenté, dans la vie sociale comme au théâtre, de regarder le devant de la scène, les dehors uniquement.
Si l’on ajoute qu’à toutes ces similitudes, s’associent en Dickens, le plus singulièrement du monde, une sensibilité délicate et triste, une puissante imagination du fantastique et du grotesque, la retenue de l’Anglais moderne ; qu’il y avait en lui du moraliste, du réformateur social, du parvenu timide et un peu rancunier ; qu’une intelligence malheureusement partiale contrôlait mal ses émotions et plus mal encore ses facultés, il semblera utile de fixer encore une fois aujourd’hui — entre la popularité et l’oubli — la physionomie de cet écrivain. […] Et comme l’auteur a soin d’ajouter à cette précise caractérisation conversationnelle quelque mention sans cesse répétée d’une particularité physique ou morale facile à retenir, comme il ne néglige guère, quand son émotion déborde, de prendre la parole lui-même pour dire ce qu’il faut penser des gens qu’il produit, leur aspect moral se trouve excellemment défini et se grave forcément dans la mémoire.
Quels sens ont été ajoutés aux hommes d’aujourd’hui ? […] « Et maintenant », ajoute le maître divin, « as-tu écouté avec attention ?
IX Et, en effet, l’originalité vraie d’Edgar Poe, ce qui lui gardera une place visible dans l’Histoire littéraire du xixe siècle, c’est le procédé qu’on retrouve partout dans ses œuvres, aussi bien dans son roman d’Arthur Gordon Pym que dans ses Histoires extraordinaires, et qui fait du poète et du conteur américain ce qu’il est, c’est-à-dire le plus énergique des artistes volontaires, la volonté la plus étonnamment acharnée, froidissant l’inspiration pour y ajouter. […] XII45 Ce n’est pas ces Contes grotesques qui ajouteront beaucoup à la gloire d’Edgar Poe.
Bossuet, dans le Discours sur l’histoire universelle, après avoir énuméré les principales écoles philosophiques de la Grèce, celles de Platon, d’Aristote, de Zénon, d’Épicure, ajoute en passant brusquement aux Romains : Les Romains avaient dans le même temps une autre espèce de philosophie, qui ne consistait point en disputes ni en discours, mais dans la frugalité, dans la pauvreté, dans les travaux de la vie rustique et dans ceux de la guerre, où ils faisaient leur gloire de celle de leur patrie et du nom romain ; ce qui les rendit enfin maîtres de l’Italie et de Carthage.
Ce que le trouvère n’a pas cherché, mais ce qui ne laisse pas de frapper encore et d’émouvoir, le combat continuant, c’est le contraste du lieu riant et frais et de la mêlée si lourde et si sanglante : « Dedans un très beau pré, sur une douce pente, à mi-voie de Josselin et du château de Ploërmel, au chêne que l’on appelle de la mi-voie, le long d’une geneslaie qui était verte et belle… » Il y a là un sentiment comme involontaire de nature, un souvenir circonstancié de la terre de la patrie, qui ajoute à l’effet simple et grandiose. — Si le poète y a pensé, ce n’est pas pour y voir un contraste, mais plutôt pour y noter un accord entre cette belle nature chérie et ce beau fait d’armes glorieux : son patriotisme marie tout cela.
À d’autres endroits de ses écrits, et tout en reconnaissant avec vérité les défauts habituels au caractère du paysan, il est revenu encore sur la part de solide bon sens qu’il trouve en plus grande mesure chez eux que dans les autres classes : « Ceci se marque bien dans leur langage, ajoute-t-il, qui est clair, discret, et d’une constante propriété.
Il ne manque pas d’ajouter que « la lèpre de l’orgueil, de l’amour-propre et de toutes les autres passions de l’esprit, si nous n’étions point aveugles, nous paraîtrait bien plus horrible et plus contagieuse ».
Il aura des termes encore plus effrayants quand il voudra signifier la sentence finale, la dispersion par le monde de la nation juive, et nous en étaler les membres écartelés : « Cette comparaison vous fait horreur », ajoute-t-il aussitôt, il est vrai ; et cependant il la pousse à bout et ne craint pas de s’y heurter.
Dans cette contrée, selon lui favorisée entre toutes alors, et à l’abri des inondations comme des volcans, un peuple heureux et sage aurait, durant un long cours de siècles insensibles, vécu en paix et cultivé les hautes sciences ; et ce ne seraient que les restes de cette science primordiale, après la ruine et la dispersion du peuple fortuné, ce n’en seraient que les débris que l’on découvrirait ensuite chez les Chaldéens, chez les Indiens, chez les Chinois, tous peuples dépositaires plutôt qu’inventeurs : Mais je dois renvoyer ici, ajoutait Buffon, à l’excellent ouvrage que M.
Feuillet de Conches de tirer de la précieuse correspondance qu’il possède assez d’extraits suivis pour qu’un second volume s’ajoute au premier.
Dans les notes qu’il ajoute à Dangeau, Saint-Simon ne prend pas toujours sa revanche, et il y a des cas où il abonde dans des petitesses sur lesquelles Dangeau avait glissé plus uniment.
Boileau a pu dire de lui « que Saint-Amant s’était formé du mauvais de Regnier, comme Benserade du mauvais de Voiture : — Opinion fausse qu’il serait inutile de discuter », ajoute M.
Le maréchal, bien qu’il eût de l’amitié pour Villars et qu’un jour, qu’il le voyait en habit brodé d’or s’exposant sur une brèche, il s’échappa jusqu’à lui dire : « Jeune homme, si Dieu te laisse vivre, tu auras ma place plutôt que personne », ne fit point dans le cas présent ce qu’il désirait : « Et cela fut heureux pour le marquis de Villars, ajoutent les Mémoires ; car d’être demeuré dans cette brigade lui valut d’avoir la meilleure part à quatre actions considérables qui se passèrent dans le reste de cette campagne. » Ce petit désagrément, qui tourna si bien, servit dans la suite à le persuader tout à fait de sa bonne chance et le guérit pour toujours de demander ni même, à ce qu’il assure, de désirer d’être plutôt dans un corps que dans un autre.
La science conférait alors de ces dignités ; ajoutons qu’elles étaient assez creuses et purement sonores.
Le jeune magistrat, fort instruit des choses littéraires, a pris à cœur cette gloire domestique dont il relève, et s’est fait une piété et une ambition d’y ajouter.
Sur une lettre de Bonstetten87, écrite de Cambridge le 6 janvier 1770 à son ami Nicholls qui l’avait lié avec Gray, celui-ci avait ajouté en post-scriptum : « Je n’ai jamais vu un tel enfant, les nôtres ne sont pas faits sur ce moule-là.
Une oie, qui crie comme une trompette, ajoute au charme par le contraste.
Après la lecture des quatre premiers volumes, et sans préjudice des impressions qu’y ajouteront les volumes suivants, on peut se poser déjà plusieurs questions et se faire les réponses.
Guizot, dans son récit animé ; ne dissimule rien de tout cela, et il nous aide vivement à nous en ressouvenir ; il réitère même, à un endroit (tome IV, page 292), un mea culpa qui ne laisserait rien à désirer, si, par un singulier retour, il ne le rétractait formellement dans les toutes dernières lignes du chapitre ; car, faisant remarquer que c’était en vue d’obtenir un gouvernement pleinement d’accord avec la majorité de la Chambre des députés qu’il s’était mis si fort en avant, dans une ligne d’opposition inaccoutumée, au risque de déplaire à plusieurs de ses amis conservateurs, il ajoute : « Dans mon élan vers ce but, ma faute fut de ne pas tenir assez de compte du sentiment qui dominait dans mon camp politique, et de ne consulter que mon propre sentiment et l’ambition de mon esprit plutôt que le soin de ma situation (que de ma et que de mon !)
Le prodige est qu’en très peu de temps la dévotion et la grâce en firent un autre homme, et changèrent tant et de si redoutables défauts en vertus parfaitement contraires… » Saint-Simon, en d’autres endroits, ajoute des détails encore plus significatifs sur les fougues et les passions du jeune prince, ses instincts précoces de libertinage, ses penchants effrénés pour toute espèce de volupté, son goût même pour le vin, son infatuation de lui-même et de ce qu’il était né, et son parfait mépris de tout ce qui l’entourait : — tout cet abîme enfin, d’où il sortit après des années un autre homme au moral, méconnaissable en bien et régénéré.
« Celui qui se fie à la femme se fie aux voleurs », ajoute Hésiode ; il l’appelle enjôleuse et babillarde, et d’un autre mot encore qui revient à dire que, dans son ardeur de se parer, elle se met tout « sur le dos, sur les hanches ».
Il est évident qu’ils n’ont pu ajouter un rayon, de leur chef, à cette beauté toute morale ; toute née du dedans.
Ajoutez que la pièce est dans la vraie mesure de l’art ; la moralité y est plutôt conclue qu’affichée ; elle reste à tirer, l’auteur ne l’impose pas ; et si l’on veut à toute force conjecturer que le jeune artiste au cœur trop faible, s’il avait écarté différemment, aurait trouvé un autre genre d’écueil dans le bonheur somnolent du mariage, comme il a trouvé sa perte sur la mer orageuse de la passion, il n’y a pas de raison absolue qui s’y oppose : vous êtes libre d’y rêver tout à votre aise.
Quelques petits mots de discussion technique ont été ajoutés dans les éditions postérieures à la première.
Ce qu’il faut ajouter aussitôt et ce que m’attestent des confidents de ses plus secrètes pensées, c’est que les déceptions, si vives qu’elles aient dû être, n’ont jamais fait entrer l’amertume dans cette nature aussi élevée que modeste, dans cette âme où la distinction s’unissait à la bonté.
Rousset, je ne crois pas que la poésie soit de trop pour ajouter à l’idée de son héros parfait une dernière auréole et pour projeter sur cette intéressante figure je ne sais quel reflet d’une imagination attendrie.
Il y avait jouissance de société, il y avait caractère public et sérieux hommage : un prélat mort, un homme d’État considérable qui le remplaçait, et qu’on nous permette d’ajouter, un homme aimable.
Ajoutons seulement que, sans trop modifier le fond de notre jugement sur les odes, qui n’est guère après tout que celui qu’a porté Vauvenargues (Je ne sais si Rousseau a surpassé Horace et Pindare dans ses odes : s’il les a surpassés, j’en conclus que l’ode est un mauvais genre, etc., etc.
Il faut encore ajouter à cet acte de justice, deux bienfaits dont on doit reconnaître en elle ou la source ou l’accroissement, le bonheur domestique et la sympathie de la pitié.
Et le narrateur ajoute avec admiration : « Il me semble toujours voir un bon cultivateur et son excellente compagne en proie au plus affreux désespoir de la perte de leur fils chéri ».
Marot, dans ses Psaumes, ne dépassait guère la strophe de 7 vers : celle de 5, et plus souvent celles de 4 et de 6, étaient les plus ordinaires chez lui : Ronsard y ajoute les strophes de 4, 10 et 12 vers dont il met en lumière la puissance expressive, en les dégageant des étroites contraintes où la ballade les tenait assujetties199.
Elle résume donc en elle les deux aspects de notre xviiie siècle ; elle y ajoute pourtant quelque chose.
Ajoutez Phlipote, 1893, œuvre plus légère et mêlée.
Le xviiie siècle jusque dans son mélange, par quelques beaux ouvrages dus à ses quatre grands hommes, ajouta à cette idée.
Et il ajoute, dans un sentiment excellent, qui trouve de lui-même l’expression simple : On ne peut attendre des belles-lettres d’autre récompense qu’un peu de consolation et d’espérance ; et si, par bonheur, les hommes et les esprits que j’aime se trouvent de moitié dans ma récompense, eh bien !
Cependant les Voyages du duc de Raguse, publiés en 1837, et auxquels il ajouta en 1838 un volume sur la Sicile, seront toujours relus avec plaisir et profit par tous ceux qui parcourront après lui les mêmes contrées.
Le portrait qu’il retrace d’elle ne pâlit point, même à côté des plus grands et des plus touchants que nous connaissons : il se lit avec plaisir après l’Oraison funèbre de Bossuet ; il ajoute heureusement à ce qu’ont dit Mme de La Fayette, Choisy et La Fare.
Il assistait à la discussion comme spectateur ; une nouvelle insulte imprévue fut dirigée contre lui par l’un des orateurs, lord Sandwich, qui nia que la proposition pût venir en réalité d’un pair d’Angleterre : Se tournant vers moi, qui étais appuyé sur la barre, nous dit Franklin, il ajouta qu’il croyait avoir devant les yeux la personne qui l’avait rédigée, l’un des ennemis les plus cruels et les plus malfaisants qu’avait jamais eus ce pays !
Ajoutez que les problèmes philosophiques, toujours identiques dans le fond des choses, se présentent à chaque époque sous des aspects différents.
Je n’estime gueres, ajoute-t-il, les tableaux dont les sujets n’imitent pas la verité.
C’est pourquoi nous voudrions profiter de cette seconde édition pour ajouter quelques explications à toutes celles que nous avons déjà données, répondre à certaines critiques et apporter sur certains points des précisions nouvelles.
Ajoutez-y des expressions vagues, et qui ont aussi un double sens, comme : limiter arbitrairement le développement d’un fait ; par ce moyen nous répandrons sur les yeux du lecteur un second nuage.
Le récit des ratures, des changements, des corrections que faisait Pascal, introduit le lecteur dans le laboratoire de l’éloquence : ce mot ajouté est un accès de passion impatiente ; cette phrase retournée est un redoublement de logique victorieuse.
À ces quatre erreurs initiales ou quasi initiales on pourrait en ajouter plusieurs autres. […] Ajoutez à cet instinct créateur des religions, à ce double instinct créateur des religions, ou plutôt à cet instinct à deux faces doublement créateur des religions, les créateurs eux-mêmes, c’est-à-dire les organisateurs de l’instinct religieux. […] Certainement les autres mortels, et ce sera un poids à ajouter à leurs propres charges. […] De là sa passion pour toute la littérature française du ixe et du xe siècles (ajoutez Montaigne), dans laquelle il croit voir, ce qui peut se soutenir, une héritière des Grecs encore plus que des Romains. […] Ajoutez à cela, pour entretenir indéfiniment — ce dont je suis loin de me plaindre — cette passion dans le cœur de l’homme, ce mobile qui est éternel.
Ce n’est pas lui qui ajouterait des preuves de l’existence de Dieu. […] Il faut y ajouter le moins. […] Il faut qu’il y ajoute qu’il vainque aussi pour cet autre, qui n’est qu’un homme d’honneur. À une connaissance absolue il faut qu’il ajoute. À une connaissance parfaite il faut qu’il ajoute.
Il y aurait peut-être beaucoup à ajouter à ces lignes qui ne le définissent pas tout entier, il n’y aurait rien à en supprimer. […] Ajoutons que M. […] On peut ajouter : avec l’arrière-pensée de montrer qu’il n’y a pas de conciliation possible entre les éléments qui se combattent, que le devoir a droit à tous les sacrifices, que la moindre compromission qu’on lui impose en amène d’autres, lesquelles alors aboutissent au triomphe définitif du vice ou du crime. […] Il ajouterait, je pense, qu’il n’a pu glisser à de telles erreurs que lorsque, par aventure, il a laissé son sensitif pénétrer son intellect ; et ses adversaires eux-mêmes reconnaîtraient que cela ne lui est arrivé que dans des cas tout à fait exceptionnels. […] Ces traits, qu’il suffit d’indiquer sommairement car ils sont dans l’esprit de tous, même de ceux qui en contestent la portée, et auxquels on pourrait en ajouter bien d’autres, moins importants et aussi significatifs, ces traits nous livrent le caractère de notre époque.
À ces planches consacrées à la guerre il faudrait encore ajouter cinq feuilles de guerrier sur fond bleu, avec des verts, des rouges, des jaunes un peu criards, sur les armures. […] Hokousaï ajoute : Pour les fleurs, on mêle généralement de l’alun à cette dissolution : mais ce mélange brunit le ton. […] À la fin du volume, Hokousaï ajoute : L’idée qui m’a fait faire ce volume vient de ce que, un soir, chez moi, Yû-yû Kiwan nom fantaisiste m’a demandé : Comment peut-on apprendre à faire un dessin d’une manière rapide et facile ? […] Ajoutez-y un go (un quart de litre) de saké extra bon, et laissez cuire au petit feu jusqu’à ce que le mélange devienne épais. […] Ici un repentir, montrant sur le haut d’un temple de Yédo un petit morceau de papier sur lequel le peintre a ajouté des grues.
Voici cette anecdote, telle que la racontent encore, dit-on, les gens de Stratford et ceux de Bidford, village voisin, renommé, dès les siècles passés, pour l’excellence de sa bière, et aussi, ajoute-t-on, pour l’inextinguible soif de ses habitants. […] Anna Hatway, sa femme, fille d’un cultivateur, et par conséquent un peu au-dessous de lui pour la condition, avait huit ans de plus que lui ; peut-être le surpassait-elle en fortune ; peut-être les parents du poëte voulurent-ils essayer de l’attacher, par une union avantageuse, à quelques occupations sédentaires ; on ne voit pas cependant, bien s’en faut, que le mariage de Shakespeare ait ajouté à l’aisance de sa vie. […] Chez les gens de moindre condition, les ménestrels mêmes ne pourront entrer s’ils ne sont appelés ; et ils devront se contenter alors de « manger et de boire, et de telle courtoisie » qu’il plaira au maître de la maison d’y ajouter. […] Il demande, dans un sonnet, que sa fortune « coupable déesse, dit-il de mes mauvaises actions », porte seule le reproche des « moyens publics » auxquels l’a réduit la nécessité de subsister : « De là vient, ajoute-t-il, que mon nom est diffamé et ma nature presque abaissée jusqu’à l’élément dans lequel elle agit, ainsi qu’il arrive à la main du teinturier. […] Il y a peu d’années qu’il se forma, contre le mur de l’église de Stratford, une excavation qui mit à découvert la fosse même où avait été déposé le corps ; le sacristain qui, pour empêcher les déprédations sacrilèges de la curiosité ou de l’admiration, fit la garde près de l’ouverture jusqu’à ce que la voûte fût réparée, ayant essayé de porter la vue au dedans de la tombe, n’y aperçut ni ossement ni cercueil, mais seulement de la poussière. « Il me sembla, ajoute le voyageur qui raconte le fait, que c’était quelque chose que d’avoir vu la poussière de Shakespeare. » Ce tombeau est aujourd’hui seul en possession des hommages qu’a longtemps partagés avec lui le mûrier de Shakespeare.
Et maintenant, semble-t-il ajouter, quel fondement je donne à cette autorité royale qui est toute ma politique, et quelle responsabilité je lui impose, je le dirai en expliquant que je suis chrétien et comment je le suis. […] — Cela est vrai, parce qu’il serait immoral et désolant que cela fût faux : « Dans quel découragement l’esprit ne tomberait-il point s’il cessait d’espérer que chaque jour ajoute à la masse des lumières ?… » Et elle ajoute ce mot, qui est bien la clé de tout son système : « Non ! […] Ce sont tout à fait des jeunes premiers, chacun avec un défaut, ou plutôt une manie destinée à former obstacle au bonheur et à amener la catastrophe, mais manie qui semble ajoutée après coup et né fait point très logiquement partie de leur caractère ; du reste d’une noblesse convenue, d’une distinction vague et d’une idéalité abstraite. […] Ajoutez-y des personnages épisodiques qui sont intéressants à un tout autre égard.
Ajoutons que, tout en faisant la guerre à Théocrite contre ceux qu’il appelait les savants, et qui, dans ce cas-ci, n’étaient pas autres que les gens de goût, Fontenelle lui-même semble reconnaître son impuissance, et il rend les armes lorsqu’il dit : « Quoi qu’il en soit, je vois que toute leur faveur est pour Théocrite, et qu’ils ont résolu qu’il serait le prince des poëtes bucoliques. » Ils l’ont résolu en effet, et, comme quiconque remonte sincèrement à la source est aussitôt de leur sentiment, l’arrêt toujours rajeuni ne saurait manquer de vivre1. […] Je n’impute pas aux poëtes cette grossièreté ; les hommes apparemment n’étaient pas alors plus avancés en matière d’amour, et les poëtes de ce temps n’auraient pas plu si le goût général avait été plus délicat que le leur. » Puis, prenant à partie l’ode célèbre de Sapho, traduite par Boileau, le spirituel critique, en infirme qu’il est, n’y voit que l’image de convulsions qui ne passent pas le jeu des organes : « L’amour n’y paraît, ajoute-t-il, que comme une fièvre ardente dont les symptômes sont palpables ; il semble qu’il n’y avait qu’à tâter le pouls aux amants de ce temps-là, comme Érasistrate fit au prince Antiochus quand il devina sa passion pour Stratonice. » Poussant jusqu’au bout les conséquences de son idée, La Motte en vient à déclarer sa préférence pour Ovide, qui déjà laissait bien loin derrière lui Théocrite et Virgile sur le fait de la galanterie ; mais Ovide n’était rien encore en comparaison des modernes et de d’Urfé, qui a comme découvert le monde du cœur dans tous ses plis et replis : « C’est une espèce de prodige, remarque La Motte, que l’abondance de ces sortes de sentiments répandus dans Cyrus et dans Cléopâtre, comparée à la disette où se trouvent là-dessus les anciens. » Et quant au fameux exemple de la Phèdre de Racine, qui remet en spectacle ce même amour reproché par lui aux anciens, le critique s’en tire habilement : « Ce qui est chez eux un manque de choix, dit-il, devient ici le chef-d’œuvre de l’art.
S’ils y couchent, ils n’en sont pas moins négligés. « Je fus confié, dit le comte de Tilly, à des valets et à une espèce de précepteur qui leur ressemblait à beaucoup d’égards. » Pendant ce temps son père courait. « Je lui ai connu, ajoute le jeune homme, des maîtresses jusqu’à un âge avancé ; il les adorait toujours et les quittait sans cesse. » Le duc de Biron juge embarrassant de trouver un bon gouverneur à son fils : « c’est pourquoi, écrit celui-ci, il en confia l’emploi à un laquais de feu ma mère, qui savait lire et passablement écrire, et qu’on décora du titre de valet de chambre pour lui donner plus de considération. […] Ajoutez l’absence des causes qui font la tristesse moderne et mettent au-dessus de nos têtes un pesant ciel de plomb.
La poésie y entra aussi malgré le père de Goethe ; il répugnait, comme beaucoup de vieillards, à ces innovations du génie ; elles dérangent les vieilles admirations dans l’esprit à compartiments des hommes qui ont fait leurs provisions d’idées pour leur vie, et qui s’impatientent quand on les force d’y ajouter ou d’en retrancher quelque chose. […] Va maintenant, ajoute-t-il à part et à voix basse ; crois dans ton orgueil que tu es semblable à Dieu, qui sait le bien et le mal ; suis ce vieux dicton de ton cousin le serpent.
Il me serait difficile d’expliquer les motifs qui m’en ont empêché… Mes premiers essais dramatiques, ajoute-t-il, l’expliquent peut-être. […] ” Et quand il s’aperçut que mes yeux étaient remplis de larmes, il les ferma et il ajouta : “Du calme !
Les flottes de Venise transportèrent les croisés à Jérusalem ; ses colonies marchandes, établies jusque dans Constantinople comme des postes avancés, y construisaient des forteresses et des tours ; Des envoyés de la France venaient plaider humblement dans l’église de Saint-Marc, à Venise, devant dix mille citoyens, la cause de la croisade, et demander les secours des flottes vénitiennes ; Constantinople tombait sous les Vénitiens avant de tomber sous Mahomet II ; leur vieux doge Dandolo montait à l’assaut à leur tête ; l’île de Crète (Candie), qui domine la route d’Égypte et de Syrie, était cédée aux Vénitiens pour leur part dans les dépouilles de l’empire d’Orient ; ils y ajoutèrent les territoires de Lacédémone, presque tout le Péloponnèse, et toutes les villes maritimes de la Thrace, de Thessalonique à Constantinople ; l’Istrie, la Dalmatie, les îles Ioniennes étaient dévolues à la république ; ses simples citoyens possédaient des principautés en Orient, tels que les duchés de Gallipoli et de Naxos, l’Archipel tout entier, alors devenu vénitien. […] Le poids du monde ne doit pas être déplacé du bassin du Midi par la main des ducs de Savoie ; (p. 407) votre agrandissement nous diminuerait de tout ce que vous ajouteriez à votre poids.
» Et comme je baissais la tête sans répondre, joignant les mains il ajouta : « Ah ! […] Goulden, je comprends qu’il n’aime pas de partir. » Le tambour battait à tous les coins de la rue ; le capitaine Vidal ajouta : « Nous avons encore vingt minutes pour lever le pied. » Et, me lançant un coup d’œil : « Ne manquons pas au premier appel, jeune homme », fit-il en serrant la main de M.
C’est là un cas dans lequel ce n’est pas précisément par le rehaussement de mots spéciaux, mais par sa sonorité générale, que la langue s’ajoute à la musique pour augmenter l’absolue précision des sentiments à exprimer. — Un peu plus loin, nous trouvons les paroles que j’ai déjà citées : « Mir erkoren, etc. »88. […] Et Schopenhauer dit autre part : « La vie est comme un processus de purification dont la lessive est la douleur. » Mais à la Leiden (souffrance) vient s’ajouter la Mitleid (pitié) c’est-à-dire la reconnaissance de la souffrance du monde comme de la sienne, « La pitié, dit Schopenhauer, est la reconnaissance de la souffrance étrangère ».
« Et dans le fond, ajoute Leibniz, sans ces demi-douleurs il n’y aurait point de plaisir, et il n’y aurait pas moyen de s’apercevoir que quelque chose nous aide et nous soulage en ôtant quelques obstacles qui nous empêchent de nous mettre à notre aise37. » Un philosophe italien du XVIIIe siècle, Verri, développant la pensée de Leibniz, arrive à cette conclusion : Il dolore precede ogni piacere. […] Si, au moment où je goûte des mets savoureux, j’entends tout à coup une belle musique, si, en outre, mes yeux sont charmés par le spectacle inattendu de danses gracieuses, il y a là un surcroît qui ajoute un plaisir à d’autres plaisirs, sans que j’aie besoin de passer par la porte de la souffrance.
Tenez, voilà X… qui entre, il ne verra pas si cette table est ronde ou carrée… Maintenant, si, avec ce sens artiste, vous travaillez dans une manière artiste, si à l’idée de la forme vous ajoutez la forme de l’idée, oh ! […] Cet homme ; au premier abord un peu fermé ou plutôt comme enseveli au fond de lui-même, a un grand charme, et devient avec le temps sympathique au plus haut degré… Aujourd’hui, il nous disait que, lorsqu’il a voulu faire quelque chose de bien, il l’a toujours commencé en vers, parce qu’il existe chez lui une incertitude sur la prose, sur sa complète réussite, tandis qu’un vers, quand il est bon, est une chose frappée comme une médaille ; — mais il ajoutait que les exigences de la vie avaient fait des nouvelles en prose de bien des nouvelles, commencées par lui en vers.
L’inconnu de la mort vient pour lui se mêler à toute manifestation de la vie, le plus simple fait revêt une apparence de profondeur et de mystère ; dans la grande épouvante qu’il découvre épandue, les amours lui semblent plus forts ; et c’est toute la poésie de la mort qui s’ajoute à celle de la vie. […] Ajoutons qu’elle a pour tendance normale, sauf dans les cas extraordinaires de l’héroïsme, non d’augmenter les éléments perturbateurs et, par conséquent, dramatiques de la vie, mais au contraire de les supprimer.
ajoutent-ils. — Parce que c’est trop beau, répondis-je, parce que la nature y disparaît trop sous l’artifice, parce que cela enivre au lieu de toucher, et s’il faut tout vous dire en un mot, ajoutai-je, parce que les larmes que nous venons de verser en lisant ces pages sont des larmes de nos nerfs et non pas des larmes de nos cœurs.
À l’attrait du pittoresque, au charme d’une langue riche et forte, ils ajoutent tout l’intérêt que leur vaut l’érudition sérieuse de leur auteur. […] Ajoutons à ces noms ceux d’Albert Erlande (Jolie Personne, Le Paradis des Vierges sages), de Mme Valentine de Saint-Point (Un Amour)
Pourquoi donc, ajoutez-vous, l’art se tourne-t-il si rarement de ce côté… il y en a bien des raisons, mon ami. […] Et tu ne vois pas l’yvresse d’amour qui s’empare de cette jeune innocente, et tu n’ajoutes pas au désordre de son âme et de ses sens, le désordre de ses vêtemens ; et tu ne t’élances pas sur elle, dieu des filoux !
Est-il besoin d’ajouter que, dans ce bilan littéraire, nous ne tenons compte que du résultat global, négligeant les gains partiels qui sont entrés pour toujours et qui se sont comme perdus dans la richesse publique. […] Ajoutons que dans l’homme c’est d’abord ce qu’il y a de proprement humain qui doit nous intéresser, puis, seulement après, les dégradations ou les déviations qui ramènent le type à l’animalité primitive.
On ajoute qu’il demeure content de sa vie obscure, dans l’avilissement et dans le mépris public.
La gloire de Buffon ne saurait être dans ce qu’il a fait faire, mais dans ce qu’il a fait lui-même, dans ce qu’il a créé ; j’ajouterai qu’elle est moins encore dans ce qu’il a fait pour ses contemporains, que dans ce qu’il a préparé pour nous.
Sayous, dans ses Études sur les écrivains français de la Réformation, a donné sur d’Aubigné des jugements étendus, confirmés par des témoignages nouveaux ; puisant à des sources domestiques, il a ajouté sur lui à ce qu’on savait déjà.
Dedisti camina quibus lauderis : da mihi preces, da lacrymas vitae non satis christianae, qua nomen sanctum et magnum tuum pollui non timui, dum illa mea scripta celebrabant… Et il ajoutait : « Faites maintenant parler la voix de vos larmes et de vos bonnes œuvres, afin de faire taire celle de vos péchés.
Il ne fut pas longtemps à en être éclairci, ajoute Saint-Simon, qui a rendu l’anecdote célèbre ; les vomissements et la fièvre le prirent, et en deux fois vingt-quatre heures le malheureux mourut dans des douleurs de damné, mais dans les sentiments d’une grande pénitence.
Et quand cela eût été, ajoute Richelieu, ce n’aurait été manquer ni à la dignité ni à la prudence de nous servir de nos ennemis contre nos ennemis.
Il faudrait peu de chose, à certains moments de ces situations, pour que l’idéal s’ajoutât à la réalité, pour que le personnage s’achevât et se réparât en quelque sorte.
Je regrette d’être obligée de dire tout cela, ajoute Mme Elliott (dont je n’ai fait, dans ce qui précède, que resserrer la pensée), car je connaissais le duc d’Orléans depuis des années, et il a toujours été bon et aimable pour moi, comme il l’était du reste pour tous ceux qui l’approchaient.
« La camarera-mayor, naturellement rigide, ajoutait de nouvelles peines à cette contrainte, et semblait vouloir effacer tout d’un coup jusqu’aux moindres choses qui auraient pu lui laisser quelque souvenir de la douceur et des agréments de son pays. » On essaya de lui inspirer d’abord une entière aversion pour la reine mère, dont cette camarera-mayor craignait l’influence qui s’annonçait comme prête à renaître.
On corrigeait en partie ce mauvais effet par l’usage de ce qu’on appelait le Rossolis du roi, breuvage composé d’eau-de-vie faite avec du vin d’Espagne, dans laquelle on faisait infuser des semences d’anis, de fenouil, d’anet, de chervis, de carotte et de coriandre, à quoi l’on ajoutait du sucre candi, dissous dans l’eau de camomille et cuit en consistance de sirop.
Le ci-devant Roi des halles, chef des importants et des frondeurs, le prince du sang, victorieux et altier, sans mesure et sans scrupule, qui avait songé à détrôner le jeune roi, tout cela redevenu domestique et respectueux et humble, c’était à faire louer Dieu de la paix présente, ajoute la sage Mme de Motteville.
Les jeunes poëtes m’ont occupé déjà toute cette semaine, et les fraîches impressions que je reçois de leurs œuvres me donnent comme une nouvelle vie. » — « On voyait », ajoute Eckermann, « que cet hommage de jeunes poëtes de France remplissait Gœthe de la joie la plus profonde. » Tout l’entretien à ce sujet, dans la soirée du 14 mars, est pour nous d’un extrême intérêt.
Et non-seulement lui, mais que tous les personnages soient également exercés à parler comme il convient, et qu’ils fassent le geste en rapport avec la chose dont ils parlent ; et que dans les rythmes (les vers) ils n’ajoutent ni ne retranchent une syllabe (cet avis du xiie siècle n’aurait-il pas bien pu s’adresser encore à plus d’un tragédien ou d’une tragédienne que nous avons entendus ?)
Un jour qu’il était en veine de querelle avec lui, il vint trouver M. l’intendant et lui dit : « Qu’il y avait longtemps que sa conscience lui reprochait sa condescendance pour le procureur général, sur la vie scandaleuse qu’il menait, n’ayant pu l’obliger à mettre hors de chez lui la fille qu’il entretenait au vu et au su de tous ; qu’il était résolu, avant d’en venir aux monitions canoniques, d’avoir recours au Parlement, et de demander l’assemblée des Chambres pour se disculper envers la Compagnie, s’il était obligé d’agir par les voies ecclésiastiques. » « Je crus donc, ajoute Foucault, devoir profiter de la conjoncture de leur brouillerie pour le bien de la justice et de l’ordre, et approuvait résolution de M. de Lescar, en lui disant qu’il ne pouvait trop tôt la mettre à exécution.
Polybe dit bien que les chefs des Mercenaires, après une de leurs victoires, poussèrent l’ambition jusqu’à vouloir mettre le siège devant Carthage, et que les Carthaginois, à un moment, se virent serrés de près de tous côtés ; mais il ajoute que les assiégeants étaient si peu maîtres de leurs opérations et de leurs mouvements, qu’ils se virent bientôt comme assiégés eux-mêmes.
mais, peu à peu, le retour de ces mélodies monotones vous pénètre et vous imprègne en quelque sorte, et pour peu que des souvenirs personnels un peu tristes s’y ajoutent, vous vous sentirez pleurer sans songer seulement à juger, à apprécier ou à apprendre les airs que vous entendez.
C’est ainsi qu’au temps où se composait la Nouvelle Héloïse, lui parlant du prochain mariage d’une jeune fille, il la montrait dans sa pudeur, se désolant à l’approche d’un époux : « C’est, disait-il, une eau pure qui commence à se troubler au premier souffle du vent. » Et il ajoutait, comme pour le piquer au jeu : « Dites de belles choses là-dessus. » Rousseau, en effet, répondant à l’appel, s’emparait de cette pensée et de cette image virginale, et l’employait dans la Nouvelle Héloïse à l’occasion du mariage de Claire (deuxième partie, lettre XV) : « Et, en vérité, elle est si belle, disait-il, que j’aurais cru la gâter en y changeant autre chose que quelques termes. » Il aurait même mieux fait de n’y pas changer un seul mot.
N’oublions pas d’ailleurs (c’est le seul point que je puisse ajouter au récit complet de M.
Dans Cinna, acte I, scène iii, Cinna, racontant à Émilie comment il s’y est pris pour échauffer les conjurés et les animer contre le tyran, lui redit une partie de son discours et des sanglants griefs qu’il a étalés devant eux : d’abord le tableau des guerres civiles et de ces batailles impies, les horreurs du triumvirat et les listes de proscription, les plus grands personnages de Rome immolés ; puis il a ajouté : « ……… Toutes ces cruautés, La perte de nos biens et de nos libertés, Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter dans le trône et nous donner des lois. » Je vous le demande, suffira-t-il de rétablir « dans le trône », au lieu de « sur le trône », sans dire le pourquoi ?
Taine ajoute en concluant : « Ce style et ces sentiments sont si éloignés des nôtres, que nous avons peine à les comprendre.
Le sage et le critique qui a d’avance purgé son esprit de toutes les idoles et de tous les fantômes se dit à lui-même et ces choses-là et beaucoup d’autres, et il ne continue pas moins, chaque jour et à chaque instant, de servir à sa manière l’avancement de l’espèce, d’étudier, de chercher le vrai, le vrai seul, de s’y tenir sans le forcer, sans l’exagérer, sans y ajouter, et en laissant subsister, à côté des points acquis, tous les vides et toutes les lacunes qu’il n’a pu combler.
Car, selon la remarque de l’abbé de Choisy, ces disputes sur la langue et l’orthographe ne finissent point ; et il ajoute « qu’elles n’ont jamais converti personne ».
Il a bien réellement introduit le texte français primitif ; « mais, ajoute-t-il, c’est que M. de Talleyrand écrit très mal pour son compte, quand il n’a pas d’auxiliaire et de secrétaire. » Je ne suis pas aussi absolu, et je crois qu’il y a à distinguer.
M. de Balzac est né depuis, en effet, malgré les cinquante romans qu’il avait publiés d’abord ; nous voudrions ne pas ajouter qu’il a déjà eu le temps de mourir, malgré les cinquante autres qu’il s’apprête à publier encore.
Énergie, grandeur, grossièreté, vices et bassesses, ces traits en eux de la nature romaine corrompue sont envisagés d’un coup-d’œil ferme et recueillis dans une parole en quelque sorte latine elle-même, sobre, positive, et qui n’ajoute rien de moderne aux choses.
Ce qui est vrai jusqu’ici de presque tous nos poëtes, excepté Molière et peut-être Corneille, ce qui est vrai de Marot, de Ronsard, de Régnier, de Malherbe, de Boileau, de Racine et d’André Chénier, l’est aussi de La Fontaine : lorsqu’on a parcouru ses divers mérites, il faut ajouter que c’est encore par le style qu’il vaut le mieux.
Est-il besoin d’ajouter aussitôt qu’il a bien d’autres avantages ?
Je ne désavoue certainement pas tout ce que la saine philosophie peut ajouter à la morale de sentiment ; mais comme on ferait injure à l’amour maternel, en le croyant le résultat de la raison seulement, il faut conserver dans toutes les vertus ce qu’elles ont de purement naturel, en se réservant de jeter ensuite de nouvelles lumières sur la meilleure direction de ces mouvements irréfléchis.
. — Toutes ces causes ajoutées l’une à l’autre ou limitées l’une par l’autre contribuent ensemble à un effet total, qui est la société.
L’histoire ancienne de l’Orient, dans ce qu’elle a de certain, pourrait se réduire à quelques pages ; si l’on ajoutait foi aux histoires hébraïques, arabes, persanes, grecques, etc., on aurait une bibliothèque.
J’oserai ajouter qu’il existe un accord curieux, très explicable d’ailleurs, entre ce qu’on aime dans le monde extérieur et ce qu’on préfère dans le monde intérieur.
Ajoutez Cygneroi, et cela forme un quadrige que la dame souvent a mené de front.
Après l’avoir peint dans son costume ordinaire, avec ses bottes de velours, son habit de drap bleu, et avoir décrit ainsi sa tête : « Sa chevelure, artistement relevée et contournée par le fer des coiffeurs sur les tempes, se renfermait derrière la nuque dans un ruban de soie noire flottant sur son collet » (ce qui, sans périphrase, veut dire qu’il avait une queue) ; après avoir ajouté, en parlant toujours de sa tête : « Elle était poudrée à blanc à la mode de nos pères, et cachait ainsi la blancheur de l’âge sous la neige artificielle de la toilette », le peintre en vient au caractère de la personne et au visage : On eût dit que le temps, l’exil, les fatigues, les infirmités, l’obésité lourde de sa nature, ne s’étaient attachés aux pieds et au tronc que pour faire mieux ressortir l’éternelle et vigoureuse jeunesse du visage.
Fouquet lui parlant un jour de la peine qu’il avait à faire vérifier les édits au Parlement, Gourville lui dit qu’il y avait dans toutes les Chambres des conseillers importants dont la voix décidait de celle des autres, et qu’il y aurait manière de les acquérir moyennant quelque gratification de 500 écus, et promesse d’autant aux futures étrennes : J’en fis une liste particulière, ajoute-t-il, et je fus chargé d’en voir une partie que je connaissais.
La dernière fois que je le vis, c’était en 1834 : après avoir touché quelques-uns des inconvénients croissants de sa situation, avoir exprimé son regret de ne pouvoir revenir aux grandes études d’histoire, il ajouta ces seuls mots : « Vous êtes bien heureux, vous !
Il ajoutait d’ailleurs qu’il avait commencé sa pièce seul, étant en Pologne, et plaisantait fort ses ennemis qui l’accusaient de plagiat.
Voltaire, dans une lettre à Vauvenargues, rapportant le talent de La Fontaine à l’instinct, à condition que ce mot instinct fût synonyme de génie, ajoutait : « Le caractère de ce bonhomme était si simple, que dans la conversation il n’était guère au-dessus des animaux qu’il faisait parler… L’abeille est admirable, mais c’est dans sa ruche ; hors de là l’abeille n’est qu’une mouche. » On vient de voir, au contraire, que La Fontaine voulait qu’on fût abeille, même dans l’entretien.
Et dans la conversation que j’ai avec lui sur notre poursuite, il me confirme une chose qui m’avait été déjà dite : c’est que le ministère de la police, outre ce qu’il poursuivait en nous, poursuivait encore certaines idées littéraires : « Il ne voulait pas, me dit Rouland, de la littérature qui se grise et grise les autres, une idée, ajoute-t-il, que je n’ai pas à apprécier… » Oui, nous fûmes poursuivis, en l’an de grâce 1853, pour le délit de littérature anticlassique, de littérature révolutionnaire.
Ajoutez que l’absence de grandes fortunes constituées par la loi et l’extrême mobilité des biens sont cause que chacun est obligé d’employer toute son énergie à vivre et à se procurer un certain bien-être : or cette perpétuelle occupation n’est pas toujours très-favorable à l’élévation des idées et à la noblesse du caractère.
Ajoutez que, dans Rousseau, le faux est presque toujours mêlé avec le vrai, et qu’il se trouve par là en contradiction avec le principe des vérités générales.
Je suis, du reste, autorisé par le docteur Hooker à ajouter qu’après avoir lu avec attention mes manuscrits et examiné ces tables, il juge que les principes que je vais poser tout à l’heure sont suffisamment établis.
Il veut lire dans une « langue artiste », dans cette langue, comme a dit Musset, que le monde entend et ne parle, pas et j’ajouterai que le monde n’entend même pas beaucoup.
Mais Nietzsche ajoute tout de suite : « Une fois là, le raisonnement fait après coup ses restrictions.
Le meilleur de ces drames est Chatterton, tiré tout entier de Stello ; mais il est dans Stello beaucoup plus beau et plus complet, puisque l’analyse, et l’imagination qui décrit, y ajoutent leur profondeur et leur éclat de la passion et des caractères.
Tolain qui, après avoir longtemps discuté la valeur du culte du Sacré-Cœur, et devant les explosions de colère que cette sacrilège dissection du viscère divin provoqua sur les bancs de la droite, ne put qu’ajouter : « S’il était permis, s’il était possible de caractériser d’un mot la ligne politique que vous suivez, — je dirais que c’est la ligne politique des Jésuites et de Loyola !
« Mais, — ajoute-t-il vite, — quand je pense au poète, un peu loin de la lecture, quand je pense, non à tel ou tel ouvrage, telle ou telle conception de Lamartine, mais à Lamartine, pourquoi en reçois-je une impression toute contraire ? […] Il est vrai que maintenant à ces oiseaux de mauvais présage s’ajoutent les cygnes et les ramiers. […] Cependant, une nouvelle nuance morale, que le jour avait cachée, s’ajoutait de moment en moment. […] Mais, remarque Sainte-Beuve avec bonne humeur : ce sont eux qui, sans y songer, ont fait deux ou trois grands pas vers le poète. « Il est du ressort d’une critique équitable, ajoute-t-il, de contredire ces points de vue inconsidérés et de ne pas laisser s’accréditer de faux jugements. […] Le célèbre président de Brosses n’a pas dédaigné de parler de ces « montagnes d’oignons blancs, ni plus ni moins hautes que les Pyrénées », qu’il avait vues à Bologne, et d’ajouter : « Ce qu’il y a de certain, c’est que les oignons de Bologne sont au moins les frères cadets des oignons d’Égypte. » Vous pourrez admirer au marché de Nice des oignons en aussi grande quantité, mais d’un rose tendre.
Une fois que je tiens mon air, un autre bientôt vient s’ajouter au premier. […] On retrouve là l’antinomie qui surprend dans Voltaire et dans les voltairiens d’hier : le même homme, courageux dans le sens de la justice ou de la liberté politique, se trouble et recule s’il s’agit de nouveauté ou de liberté littéraire ; arrivé à Tolstoï et à Ibsen, ayant fait une allusion à leur gloire, il ajoute (en note) : « Sont-ce là des gloires bien établies, celle d’Ibsen surtout ? […] Saint Paul ne sait pas ce que c’est qu’un temple chrétien ; encore moins, une statue chrétienne ; il n’a pas la notion qu’une chose belle puisse être un ornement ajouté à la beauté d’un cœur pur. […] Cette seconde cause est la plus forte ; elle peut anéantir la première ; mais si elle s’y ajoute, au lieu de la contrarier, elle peut acquérir une puissance indestructible. […] “Non, seulement dans le pays vieux-gaulois du Rhin, que je considère comme français, bien que, ajouta-t-il, pour moi il n’y ait pas de frontières.”
Peut-être ¡1 ajoutait d’une main presque octogénaire une dernière perfection à ses ouvrages ! […] J’ajouterai que, si de la part de M. de Sacy il n’y eut jamais que peu d’attrait pour Ampère, celui-ci eut toujours pour M. de Sacy une estime marquée, tant pour sa personne que pour son nom, et parce qu’il le voyait en idée à côté d’un illustre père. […] J’ajoute, mon bon et cher ami, que non-seulement je ne vous ai pas attendu, sans pour cela vous en vouloir dans un degré quelconque, mais, je vous dis ceci du fond du cœur, que je vous prie très-instamment et très-sincèrement de ne pas venir.
Comme nous parlions de ce qu’avait dit la veille Tourguéneff, qu’il n’y avait qu’un homme populaire en Russie : Dickens, et que depuis 1830 notre littérature n’y avait plus d’influence et que tout allait aux romans anglais et américains, Taine nous dit que, pour lui, il est certain que l’avenir développera encore ce mouvement, que l’influence littéraire de la France ira toujours en diminuant2, que depuis le xviiie siècle, il y a en France pour toutes les branches de connaissances des hommes remarquables, un beau front d’armée, mais rien derrière, pas de troupes, que c’est toujours l’histoire de la province et de Paris, à l’heure qu’il est… Il ajoute : « Hachette vient de refuser de faire une traduction de Mommsen, et il a eu raison. […] Et sur le rire de la table, il ajoute : « Mais c’est très important. […] » Et elle ajouta avec un soupir : « Oui, on peut la laisser ainsi encore quelques années, puis on essayera de refermer tout cela !
Plus tard, un autre s’y ajouta, assez vilain et incompréhensible, trouvé sans doute par le grand-père ; c’était Schabraque. […] Je crus devoir ajouter une réflexion sur la qualité du sel, que l’on me mit sur la langue, et dont je voulais bien encore un peu. […] — Tu es bien heureuse, ajouta-t-elle, moi, je n’en ai pas du tout. […] Presque toujours elle ajoutait : — Allons, je pardonne, reprenez vos livres. […] — Surtout aux nobles et aux prêtres, ajouta tante Lili.
C’est l’acrobatie de la pensée sans l’excuse du gagne-pain, car on y crève de misère à tous les niveaux, si l’on n’y ajoute pas le très lucratif négoce du maquignonnage politique ou du scandale irréligieux et pornographique, et l’on sait que la littérature moderne fait à peine autre chose. […] C’est toujours un texte faible ou douteux, quelquefois moins encore, une imperceptible déviation paléographique, sur lesquels il construit, par la pointe, une pyramide d’objections capitales contre le christianisme, sans aucun embarras d’ajouter à des prémisses purement scientifiques des conséquences historiques ou religieuses de l’ordre le plus transcendant. […] En disant que le moi était haïssable, Pascal ne disait qu’un mot de janséniste envieux et farouche, — qu’il détruisait, du reste, presque en même temps qu’il le disait, car ce qu’il voulait, c’était, dans l’auteur, de trouver l’homme, ajoutait-il. […] Le catholique ajoutait qu’un pareil acte accompli comme l’Église entend qu’il le soit, si on pouvait y décider un athée, aurait pour résultat probable la conversion du personnage. […] Je demande la permission de ne rien ajouter sur ce sujet.
Cette manière de procéder est bonne ou mauvaise ; mais vous voyez que je ne veux que vous donner l’occasion de la juger ; d’ailleurs, elle ne renverse pas la tradition et les idées généralement acceptées, elle permet seulement et entraîne un libre commentaire ; on peut y ajouter et la compléter. […] Il ajoute à ce ménage mademoiselle de Brie, et sa maison recèle cette existence en commun sous le même toit13. […] Le Guide des pécheurs, ajoute Gorgibus, Le Guide des pécheurs est encore un bon livre… Le ridicule dont Gorgibus est rempli rejaillit un peu, — ce que Molière paraît chercher, — sur les livres recommandés par lui. […] La cabale contre Molière existait déjà dans ce temps à l’état tacite, mais la cabale ne fut pas aussi habile qu’on le croit généralement : elle n’avait qu’à laisser passer cette scène et à l’entendre comme Molière l’avait entendue, dans le sens d’un trait bon à ajouter au caractère d’Arnolphe, et non pas dans le sens d’une attaque aux choses saintes ; les dévots n’avaient qu’à se taire, Molière n’aurait pas pensé à eux. […] CÉSAR Après avoir combattu le Sénat, pouvais-je empêcher un corps toujours redoutable par le respect qu’il inspirait au peuple, pouvais-je l’empêcher d’achever de se perdre en me prodiguant de basses flatteries que je ne lui demandais point, et d’enlever à sa propre dignité tout ce qu’il imaginait d’ajouter à la mienne ?
Elles n’ajouteront rien à la renommée littéraire de celui qui les écrivit, car elles sont d’une simplicité toute nue, d’un au jour le jour dépouillé qui étonne un peu venant d’un pareil ami des arabesques. […] « J’y étudie la mort », écrit-il au chevet de Mme Talma, son amie ; et il ajoute : « Ses organes sont détruits, ses yeux n’y voient plus, elle ne respire qu’avec effort, elle ne peut soulever le bras, et cependant il n’y a pas d’atteinte portée à la partie intellectuelle. […] À chaque tentative, à chaque baiser s’ajoute une pincée de la cendre-poison, souvenir de regard, d’ornement, de partie fine, de parole brève, et la nausée survient immédiate, irrésistible. […] … Elle ajoutait quelque brusque mouvement de son âme à ces canevas immémoriaux, gardés dans l’ordre et que les dentellières recopient depuis des siècles, nés on ne sait comment, au temps des chansons populaires peut-être et anonymes comme elles. […] Je déplore la typographie adoptée, parce qu’elle donne à de la prose l’apparence de vers et qu’elle tranche parfois une phrase ou un mot en deux, ce qui n’est pas beau à l’œil, ce qui est confus à l’oreille et ce qui n’ajoute rien à l’esprit.
Et dans le même ouvrage, à un autre endroit, parlant des gens à la mode et montrant l’inconvénient de cette prétention pour les diverses conditions du magistrat, du militaire, il ajoutait : « L’homme de lettres, qui, par des ouvrages travaillés, aurait pu instruire son siècle et faire passer son nom à la postérité, néglige ses talents et les perd, faute de les cultiver : il aurait été compté parmi les hommes illustres, il reste un homme d’esprit de société. » Ces deux passages rapprochés renferment toute la destinée de Duclos comme homme d’esprit et comme écrivain.
Ce dernier, dans sa conclusion, a dit avec un bon sens élevé qui l’honore : Enfin je ne puis lire les ouvrages de ce grand homme sans me dire à moi-même (en y désirant quelquefois, j’oserai l’avouer avec respect, plus d’élan à sa sensibilité, plus d’ardeur à son génie, plus de ce feu sacré qui embrasait l’âme de Bossuet, surtout plus d’éclat et de souplesse à son imagination) : Voilà donc, si l’on ajoute ce beau idéal, jusqu’où le génie de la chaire peut s’élever quand il est fécondé et soutenu par un travail immense !
Daru alors en Allemagne, en Westphalie (août 1808), et lui apprenant que « les bons Parisiens sont menacés de quatre grandes, comédies en vers », d’Andrieux (Les Deux Vieillards), de Picard (Les Capitulations), de Lemercier (Le Faux Bonhomme), et de lui-même Duval qui se met à lui citer des vers de son Aventurière, et qui regrette de ne le pouvoir consulter plus en détail : « Je me rappelle vos observations sur Le Tyran domestique, ajoute-t-il ; elles m’ont contrarié sans doute, mais j’en ai profité. » D’un caractère à part dans ce groupe des amis d’alors ; ombrageux, jaloux, très sensible à la critique, mais doué d’une certaine force de conception dramatique et de la faculté d’intéresser, Alexandre Duval, Breton de naissance, se pliait malaisément au ton de la petite société des dimanches ; il dépassait un peu par sa chaleur et sa poussée d’imagination l’ordre de critiques de style et d’observations de détail si goûtées d’Andrieux et de ses dociles émules.
regarde de quel côté tu penches vivant. » La morale prochaine et directe de cet article sur La Fare, c’est qu’il ne faut pas se faire exprès toute sa doctrine et la porter du côté où l’on penche ; il faut qu’elle nous soit un contrepoids en effet, non un poids de plus ajouté à celui de notre tempérament, de nos sens et de nos secrètes faiblesses, comme si nous avions peur de ne pas tomber assez tôt.
Horace Vernet. » Mais est-il vrai d’ajouter, comme il put s’en vanter peut-être en riant, que c’est ainsi que se passaient dans son atelier « les heures de sa vie les plus laborieuses ?
Car un des secrets de l’amour, il le lui dira au dernier moment, « c’est qu’il faut toujours qu’un homme domine une femme, — par la force, par l’intelligence, par l’orgueil, par la fierté, par tout ce qui est mâle en lui ; — et c’est pour cela, ajoute-t-il, qu’on n’aime jamais bien une femme qu’on ne comprend pas, qu’on craint de blesser en frappant autour d’elle des choses qu’on ne saisit pas bien… Que voulez-vous qu’un homme fasse de l’orgueil d’une femme ?
Je ne demande que la faveur de lui parler un instant ; pour l’obtenir, je m’adresserais à sa femme elle-même. » Noirmont n’insiste plus : il comprend qu’il vaut mieux pour Herman, puisqu’il faut tôt ou tard la rencontrer, revoir cette fois Pompéa, et à l’instant même, et livrer résolument le grand combat ; car c’est bien de ce côté que se présente la bataille rangée et que va être le fort du péril ; le reste n’est rien ou servira plutôt de diversion et de secours ; la coquetterie avec la future belle-sœur n’est qu’une escarmouche plus vive qu’effrayante, entamée à peine ; mais revoir Pompéa belle, jeune, ayant les droits du passé, dans la plénitude de la vie, à l’âge de vingt-six ans, avec ce je ne sais quoi d’impérieux et de puissant qu’une première douleur ajoute à la passion et à la beauté… le danger est là, danger d’une reprise fatale ; et, en pareil cas, mieux vaut affronter une bonne fois, qu’éluder.
Cependant il est incontestable que les dunes marchent dans la direction des vents alizés. » — « Il est plus facile, ajoute M.
Dès l’âge de neuf ans, il vit successivement pleuvoir sur sa tête les revenus de l’abbaye du Bec-Hellouin, ceux de Saint-Claude, ceux de Chaalis et de Marmoutiers, auxquels s’ajoutèrent bientôt l’abbaye de Cercamp et celle de Buzay : tout cela n’était qu’en attendant mieux.
Cependant je n’y ajoute aucune foi, et je crois qu’à part ses amours et une certaine manière de voir un peu trop large pour un ecclésiastique, l’accusation est injuste ou au moins exagérée24. » Exagérée, soit ; mais la suite n’a que trop prouvé que dès lors le pli était pris.
C’est dans un article du Correspondant, de mai 1868, sur la Liberté de l’enseignement, que M. de Montalembert, s’emparant d’une phrase d’un de mes discours au Sénat, m’accuse de renier la liberté, et, poussant selon sa tactique les choses à l’extrême, de reprendre à mon compte la souveraineté du but proclamée par Barbès en 1848, « époque, ajoute-t-il, où M.
Heureux celui qui, puisant en lui-même ou autour de lui, et grâce à l’idéal ou grâce au souvenir, enfantera un être digne de la compagnie de ceux que j’ai nommés, ajoutera un frère ou une sœur inattendue à cette famille encore moins admirée que chérie ; il ne mourra pas tout entier !
Un soir qu’on avait plus longuement causé de guérison et d’espérance, qu’on avait projeté pour Christel des promenades à cheval au printemps, qu’on s’était promis de se diriger sur les domaines d’Hervé, vers un bois surtout de hêtres séculaires qu’avaient habité les fées de son enfance, et dont il aimait à vanter la royale beauté, il crut le moment propice, et, après quelques mots sur sa mère, à laquelle il avait parlé, disait-il, de cette visite désirée : « Il est temps, ajouta-t-il d’un ton marqué, qu’elle connaisse celle qui lui vient. » Christel tressaillit et l’arrêta ; ce fut un simple geste, un signe de tête accompagné d’un coup d’œil au ciel, le tout si résigné, si reconnaissant, si négatif à la fois, avec un sourire si pâli, et dans un sentiment si profond et si manifeste du néant de pareils projets à l’égard d’une malade comme elle, que la mère navrée ne put qu’échanger avec Hervé un lent regard noyé de larmes.
Arthur Young ajoute : « Il y a ici des gentilshommes qui vivent pour 6 000 ou 8 000 livres avec deux domestiques, deux servantes, trois chevaux et un cabriolet ».
Si c’était donc aux anciens que Boileau devait les parties les plus originales et les plus hautes de sa théorie, et si à une sincère admiration pour leurs ouvrages s’ajoutait le sentiment qu’en eux, et en eux seuls, sa doctrine trouvait une confirmation éclatante et complète, on concevra sans peine l’indignation qu’il ressentit quand il vit contester l’autorité et le mérite de la grande antiquité.
Quentin Durward et Ivanhoe s’ajoutèrent aux Martyrs.
Il n’est que juste aussi, je crois, d’ajouter que l’amour collectif de l’humanité, des humbles, des misérables, fut très réel chez V.
Or, bien que nous soyons, nous et le monde, dans un flux perpétuel, et qu’il y ait d’ailleurs quelque plaisir à changer (d’abord on jouit ainsi des choses en un plus grand nombre de façons, et puis cette faculté de recevoir du même objet des impressions diverses peut aussi bien passer pour souplesse que pour légèreté d’esprit), toutefois, et je le dis à ma honte, je n’ai pas assez changé dans cet espace d’une année pour avoir rien d’essentiel à ajouter à ce que j’ai dit déjà.
Ajoutons que Jean Paul paraît se prêter plus que tout autre écrivain à cette espèce de dissection puisque en Allemagne même celui de ses livres qui a eu le plus grand nombre d’éditions, et qui a obtenu le succès le plus populaire, est un extrait et une sorte de quintessence de tous les autres.
J’ajouterai que Robespierre depuis a échoué par la même cause et par d’autres raisons encore.
Elle n’oublie pas, en finissant, d’ajouter, comme raison déterminante, qu’elle s’engage à lui ramener son bon cheval Raksch.
Or, comme tous ceux qui ont connu M. de Chateaubriand savent que ces choses ont tenu une très grande place dans sa vie, il s’ensuit que ces Mémoires, où il dit tant de vérités à tout le monde et sur lui-même, ne contiennent pourtant pas tout sur lui, si l’on n’y ajoute quelque commentaire ou supplément.
Aussi, quand nous remarquons avec quelque regret que Rousseau a forcé, creusé et comme labouré la langue, nous ajoutons aussitôt qu’il l’a ensemencée en même temps et fertilisée.
Dans l’intervalle, une seconde place vint à vaquer ; l’Académie y porta Despréaux, et, son nom étant présenté au roi, Louis XIV dit aussitôt « que ce choix lui était très agréable et serait généralement approuvé : Vous pouvez, ajouta-t-il, recevoir incessamment La Fontaine, il a promis d’être sage ».
Je sais que, tout en donnant, comme il dit, « ce métier à tous les diables », il convient cependant qu’il le fait volontiers ; mais, d’un autre côté, il est sincère, il n’est pas dans le faux quand il ajoute : « Si j’avais le choix, j’avoue que je préférerais d’être le spectateur de ces scènes dont je suis acteur bien malgré moi. » Pendant ces premières guerres de Silésie, ce n’est pas malgré lui qu’il est acteur, il ne l’est que parce qu’il l’a voulu.