Voltaire, Diderot, Rousseau, tout le xviiie siècle enfin, dans ses personnalités moins éclatantes qu’elles n’ont fait d’éclat, tiennent une large place dans le livre de M. […] Il avait débuté dans le monde intellectuel par de la philosophie, et tout le monde sait que la Philosophie et la Révolution sont deux sœurs jumelles qui se tiennent par la main et dont l’une traîne toujours l’autre après elle. […] Il l’a étudié et décrit comme il eût étudié et décrit le système organique de quelque monstrueux cétacé, dans une histoire générale des poissons… Il l’a étudié et décrit, sur ses propres témoignages à lui-même, dans un livre construit avec des milliers de citations et où presque chaque phrase en est une, ce qui fait la plus puissante des nomenclatures, et il a montré, dans le principe de sa vie et dans toutes les manifestations de son action, ce genre de monstre qui a constitué le jacobin dans la bête humaine, à un certain moment de l’histoire de France et de l’humanité, Ce livre incompatible, plus haut que les partis, et qui n’a été écrit pour être agréable à personne, mais pour la vérité, est un peu lourd, on doit le reconnaître, et pour le lire il faut quelque chose de la volonté ferme qu’il a fallu pour l’écrire ; mais cette lourdeur tient à sa force même. […] Elle en épouvante, et elle avertit le présent de l’avenir qui le menace… Tout le temps, en effet, que les principes révolutionnaires tiendront dans la tête de la France contemporaine la place qu’ils y tiennent, tout le temps qu’elle se réclamera avec orgueil de ses Origines, il y aura des Jacobins… et ce que M.
Il y a des points, diront-ils, — et s’ils ne le disent pas, ils le penseront, — qu’il est d’une prudence utile de tenir dans l’ombre et à l’écart. […] Celui dont il est question ici, toujours infaillible et toujours inspiré en ce qui tient aux dogmes et à la discipline de l’Église, — la Papauté, malgré la preuve très aisée à produire que de tous les gouvernements de la terre c’est encore elle qui, politiquement, a le moins erré, — s’est pourtant quelquefois mépris sur le sens d’une situation politique : Léon X, Clément XIV, sont de tristes preuves de cette vérité. […] Solis avait tenu ses promesses. […] Avec son caractère honnête, scrupuleux, effrayé du bruit, on le tenait un jour ou l’autre par une pareille lettre. […] Ils savaient ce qu’ils avaient accompli, ce qui restait à accomplir… La Philosophie, plus hideuse que son père, le Protestantisme, tenait le monde sous elle.
Si nous nous arrêtons au milieu de la récitation, notre sentiment de l’« incomplet » nous paraîtra tenir tantôt à ce que le reste de la pièce de vers continue à chanter dans notre mémoire, tantôt à ce que le mouvement d’articulation n’est pas allé jusqu’au bout de son élan et voudrait l’épuiser, tantôt et le plus souvent à l’un et à l’autre tout à la fois. […] Comment tant d’images diverses tiennent-elles implicitement dans une représentation simple ? […] Sans doute l’idée de la signification y tient une large place ; mais, outre qu’il est difficile de dire ce que devient cette idée de la signification des images quand on la détache complètement des images elles-mêmes, il est clair que la même signification logique peut appartenir à des séries d’images toutes différentes et qu’elle ne suffirait pas, par conséquent, à nous faire retenir et reconstituer telle série d’images déterminée à l’exclusion des autres. […] On l’a fait remarquer bien des fois : nous pouvons lier des mots à des mots en nous réglant sur la compatibilité ou l’incompatibilité pour ainsi dire musicales des sons entre eux, et composer ainsi des phrases qui se tiennent, sans que l’intelligence proprement dite s’en mêle. […] Ainsi pour l’effort d’invention, soit qu’il tienne en quelques secondes, soit qu’il exige des années.
Ne croyez pas que je sois arrivé sans de grands Combats intérieurs à considérer l’existence sous ce point de vue, ni que je m’v tienne toujours. […] En matière de démocratie comme en matière de philosophie, s’il ne s’en tient pas à la surface, il n’ira point pourtant jusqu’au fond. […] Royer-Collard ne lui en donne-t-il point ; il serait plutôt disposé à le féliciter : « (21 novembre 1837.)… Je ne tiens pas absolument à ce que vous ayez échoué ; cependant je le préfère. […] Ces figures, Tocqueville les avait à sa disposition, comme le prouve son Journal de notes : pourquoi les tenait-il en portefeuilles ?
Ondine, dont le vrai nom était Hyacinthe, mais qu’on avait toujours appelée Ondine de son nom d’enfant, était poétique aussi et même poète ; elle tenait de sa mère le don du chant ; elle mourut à trente ans, le 12 février 1853. […] Tu sais quel bonheur je trouve à remplir ma mission, et je te remercie d’avoir également rempli la tienne. […] Tiens, mon amie, la main qui te l’a donnée est bien la main du plus parfait honnête homme que l’on puisse connaître. […] Claude Turpault, esprit très élevé, mathématique et philosophique : « Le 7 mai (1869)… Je tiens à vous dire avec quelle vive satisfaction j’ai lu, dans les articles de Sainte-Beuve sur Mme Desbordes-Valmore, la touchante lettre par elle à vous adresser qu’il y cite, et qu’il contresigne en quelque sorte : c’est un bien précieux témoignage, et vous l’avez mérité !
Un autre Bernois du siècle passé, qui tenait au français par le pays de Vaud, avait fait, dans un poëme intitulé Vue d’Anet, ces vers dignes de Chaulieu : Quittons les bois et les montagnes ; Je vois couler la Broye6 à travers les roseaux ; Son onde, partagée en différents canaux, S’égare avec plaisir dans de vastes campagnes, Et forme dans la plaine un labyrinthe d’eaux. […] Vinet en général, là encore où il est le plus parfait, quelques défauts essentiels à relever, et qui tiennent au procédé même par lequel les qualités se sont acquises ou accrues. […] Je ne trouve pas un point à mordre, tant le tout est serré et se tient. […] Dorat peut être dit l’héritier direct de Benserade, mais il ne l’est pas de Voiture, qui était d’une qualité et d’une saillie d’esprit bien supérieure, et qui eut grande influence : Dorat ne compta jamais. — En un mot, dans le tableau de ce dernier tiers du xviiie siècle, les proportions véritables ne sont pas assez gardées ; la nomenclature l’emporte un peu sur le vrai classement ; trop de noms se pressent sous la plume de l’auteur, et paraissent admis à une place que quelques-uns seuls tenaient réellement.
Au reste ils ne tenaient pas plus aux sujets nationaux qu’à d’autres, maintenant qu’ils n’y prenaient plus qu’un intérêt de curiosité. […] Les aventures, les exploits, la chevalerie, les tournois, la religion, n’y tiennent que peu ou point de place, encore que l’on y trouve des évêques et des couvents, et que les mœurs extérieures soient celles de l’Angleterre et de la France du xiie siècle. […] Le poète n’omet rien : qu’« il ne luisait lune ni étoile », et qu’« en la maison n’avait lampe ni chandelle allumée », que Lancelot entre au verger par une brèche de mur, vient sous la fenêtre de la reine, et là se tient « si bien qu’il ne tousse ni éternue », que la reine vient en « molt blanche chemise », sans cotte ni robe dessus, mais un court manteau sur ses épaules ; qu’ils se saluent, etc. […] Le Graal devenait le plat de la Cène, que Jésus Christ lui-même avait apporté à Joseph d’Arimathie dans la prison où les Juifs le tenaient : commémoratif de l’institution de l’Eucharistie, il était doué de propriétés merveilleuses, comme celles de distinguer les pécheurs : ce Graal, porté en Angleterre, ne pouvait être trouvé que par un chevalier pur de tout péché, et qui accomplirait certaines actions impossibles à tout autre.
Même dans les sujets modernes, où la couleur locale nécessairement tient moins de place, on trouve dans Richard Darlington tout un tableau consacré à la description pittoresque des élections en Angleterre ; dans Antony, en plein quatrième acte, une conversation littéraire, intéressante du reste et instructive, mais qui devait être plutôt dans la préface que dans le drame. […] Le duc de Guise meurtrit le bras de sa femme pour lui faire écrire la lettre qui attirera Saint-Mégrin dans le guet-apens ; la duchesse de Guise se fait briser le bras pour tenir sa porte fermée, pendant que Saint-Mégrin fuit par la fenêtre et qu’on entend le tumulte des assassins qui le reçoivent. […] Tous ses caractères sont d’une simplicité élémentaire ; ils tiennent dans de sèches formules, qui sont en général des antithèses. […] Ces malheureux drames ne tiennent pas sur leurs pieds.
Le Curé de campagne ne tient nullement ce que promet son titre ; l’Amaury de Volupté est un malade ; dans le Rouge et le noir, la peinture du séminaire, des directeurs et des élèves, est surtout faite avec l’imagination et les préjugés de Stendhal : cela n’a pas été vu. […] Car chez ceux-ci la profession ne prend pas l’homme dès l’enfance et elle ne le tient pas jusqu’à la mort. […] Ce plaisir si rare et si noble, le plus pauvre desservant peut sans doute le goûter ; mais on connaît, d’autre part, l’état de sujétion absolue où les prêtres sont tenus par leurs évêques. […] Le libéralisme qu’il tient de ses origines le fait gallican et ennemi des ordres religieux.
Il est sage de s’en tenir à ces formalités sommaires puisqu’au fond « tout n’est que célibat ». […] Elle tient sous ses yeux tous les vices hurlants. […] « Les propos enflammés de d’Arcy à l’Abbesse de Jouarre, c’est à lui-même que ce rimeur les tient et il ne parvient point à se détourner du devoir. […] Byron, impuissant à contenir les battements de son cœur trop vaste, ne tient plus en place et s’exile en quête d’une cause sainte où s’immoler en sacrifice.
aux aveugles-nés le temps tient lieu d’espace. […] Dès lors, si deux faits ou groupes de faits sont tels que l’expérience nous les ait montrés jusqu’ici (sans exception connue) dans un rapport de succession invariable et inconditionnelle, il en résulte que l’un des termes donne l’autre, auquel il est indissolublement lié ; que si nous tenons la cause, nous pouvons inférer l’effet ; que si nous connaissons l’effet, nous pouvons inférer la cause, et que le passage s’opère ainsi légitimement du connu à l’inconnu ; que, d’ailleurs, l’uniformité des causes supposant celle des effets et réciproquement, nous passons ainsi du particulier au général. […] Et je soutiens qu’un être humain qui aime d’une manière désintéressée et constante ses semblables et tout ce qui tient à leur bien ; qui hait d’une haine vigoureuse ce qui tend à leur mal et agit en conséquence, est naturellement, nécessairement et raisonnablement un objet d’amour, d’admiration, de sympathie, qu’il est chéri et encouragé par le genre humain » ; que celui qui a des tendances contraires, est un objet naturel et légitime d’aversion ; et cela soit qu’ils jouissent l’un et l’autre de leur liberté ou non. […] Le reproche qu’on peut adresser à l’Utilitarisme c’est de s’en tenir à la période initiale.
Ces avantages sont répandus et comme disséminés dans un ensemble d’effets généraux insensibles qui tiennent au contrôle de la publicité et à tout ce qu’elle prévient d’abus : au contraire, les inconvénients de cette liberté sont directs et très sensibles ; ils touchent et frappent chacun. […] Fréron avait dû en référer encore à M. de Malesherbes ; c’était sa plaisanterie finale, son trait, sa pointe ; il y tenait plus qu’à tout : Ainsi, monsieur, écrivait-il, je vous prie en grâce de me la passer. […] Mais ces nouvelles précautions ne tinrent pas ; il y avait eu bientôt du relâchement, et l’ennemi avait trouvé moyen de s’introduire dans la place sous l’œil même des sentinelles. […] Il était négligé dans sa forme, rond dans sa tournure, et avait quelque chose de l’homme de campagne. — « M. de Malesherbes, lui disait Louis XVI, vous et moi avons ici le ridicule de tenir aux mœurs du vieux temps ; mais ce ridicule ne vaut-il pas mieux que les beaux airs d’aujourd’hui ?
Pourtant cette misanthropie première ne tint pas devant les grands événements et les promesses de 89. […] Une lettre de lui, écrite à la date du 28 octobre 1792, nous le montre désormais « bien déterminé à se tenir toujours à l’écart, ne prenant aucune part active aux affaires publiques, et s’attachant plus que jamais, dans la retraite, à une étude approfondie des lettres et des langues antiques. » Sa santé s’était altérée ; il allait de temps en temps passer à Versailles des semaines vouées à la méditation, à la rêverie, à la poésie. […] A lui demandé commant il sapelloit A répondu quil senomoit André Chenier natife de Constentinoble âgé de trente et un ans demeurant à Paris rue de Clairy section de Brutus A lui demandé de quelle ané il demeuroit rue de Clairy A lui répondue depuis environ mil sept cent quatre vingt douze au moins A lui demandé quel son ses moyent de subsisté A lui répondu que de puis quatre vingt dix quil vie que de que lui fait son père12 A lui demandé combien que lui faisoit son père A répondu que son père lui endonnoit lorsquil luy endemandoit A lui demandé s’il peut nous dire a combien la somme quil demande à son pere par an se monte A repondu quil ne savoit pas positivement mais environ huit cent livre à mille livre par année A lui demandé sil na auttre chose que la somme quil nous déclare cy-dessus A repondu qu’il na pas d’auttre moyent que ce quil nous a déclarée A lui demande quelle manierre il prend son existance A repondu tenteau chez son père tenteau chez ses amis et tentot chez des resteaurateurs A lui demandé quel sont ses amis ou il va mangé ordinairement A répondu que cetoit chez plusieurs amis dont il ne croit pas nécessaire de dire lenom A lui demandé s’il vien mangé souvent dans la maison ou nous lavons aretté A repondu quil ne croyoit n’avoir jamais mangé dans cette maison ou il est aresté, mais il dit avoir mangé quelque foy avec les mêmes personnes apparis chez eux A lui demandé sil na pas de correpondance avec les ennemis de la République et la vons sommé de nous dire la vérité A repondu au cune A lui demandé sil na pas reçue des lettre danglaitaire depuis son retoure dans la République A repondu quil en a recue une ou deux ducitoyent Barthelemy àlorse ministre plénipotensiêre en Anglaitaire et nen avoir pas reçue dauttre A lui demandé à quelle épocque il a recue les lettre désigniés sy dessus sommé a lui denous les representés A répondue quil ne les avoit pas A lui demandé ce quil en àfait et le motife quil lat engagé à sendeffaire A repondu que ce netoit que des lettre relative à ses interrest particulier, comme pour faire venire ses livres et auttre effest laissé en Anglaitaire et du genre de celle que personne ne conserve A lui demandé quel sorte de genre que personne ne conserve et surtout des lettre portant son interest personnelle13 sommé de nous dire la vérité A répondu il me semble que des lettre qui énonce l’arrivé des effest désigniés cy-dessus lorsque ses effest son reçue ne son plus daucune valeure A lui representé quil nest pas juste dans faire réponse, dautant plus que des lettre personnelle doive se conserver pour la justification de celui qui à En voyé les effet comme pour celui qui les à reçue A repond quil persite à pensé quand des particulier qui ne mettre pas tant dexactitude que des maison de commerce lorsque la reception des fait demandé est accusé toute la correspondance devient inutisle et quil croit que la plus part des particuliers en use insy A lui représenté que nous ne fond pas des demande de commerce sommé à lui de nous répondre sur les motifes de de son arestation qui ne sont pas affaire de commerce14 A repondu quil en ignorest du faite A lui demandé pourquoy il nous cherche des frase et surquoy il nous repond cathegoriquement15 A dit avoir repondue avec toute la simplicité possible et que ses reponse contiene lexatte veritté A lui demandé sil y à longtemps quil conoit les citoyent ou nous l’avons aresté sommé a lui de nous dire depuis quel temps A repondu quil les connaissoit depuis quatre ou cinqt ans A lui demandé comment il les avoit conu A repondu quil croit les avoir connu pour la premiere fois chez la citoyene Trudenne A lui demandé quel rue elle demeuroit alors A repondu sur la place de la Revolution la maison à Cottée A lui demandé comment il connoit la maison à Cottée16 et les-citoyent quil demeuroit alors A repondu quil est leure amie de l’anfance A lui represanté quil nest pas juste dans sa reponse attendue que place de la Revolution il ny a pas de maison qui se nome la maison à Cottée donc il vien de nous déclarés A repondue quil entandoit la maison voisine du citoyent Letems A lui représentes quil nous fait des frase attandue quil nous a repettes deux fois la maison à Cottée A repondue quil a dit la vérité A lui demandée sil est seul dans lappartement quil occuppe dans la rue de Clairy nº quatre vingt dix sept A repondue quil demeuroit avec son père et sa mère et son frère ainée A lui demandée sil na personne pour le service Il y à un domestique commun pour les quatre qui les sere A lui demandée ou il étoit a lepoque du dix aoust mil sept cent quatre vingt douze A répondue a paris malade d’une colique nefretique A lui demandee sy cette colique le tient continuellement et sil elle tenoit le jour du dix aoust quatre vingt douze A répondue quil se rétablissoit a lors d’une attaque et que cette maladie le tiend presque continuellement depuis lage de vingt ans plus ou moins fortes A lui demandés quelles est cette malady et quelle est le chirurgient quil le traitoit alors et sy cest le même qui letraitte en core A repondu le médecin Joffroy latraitté au commancement de cette maladie et depuis ce temps jai suis un régime connue pour ses sorte de meaux A lui demandée quelle difference il fait d’une attaque de meaux ou de maladies. […] Je tiens ce fait de M.
Bossuet écrit sans sourciller, tout en palliant les faits çà et là, là légende effroyable de ces vieux trônes antiques couverts de crimes, et, appliquant à la surface des choses sa vague déclamation théocratique, il se satisfait par cette formule : Dieu tient dans sa main le cœur des rois. […] Devant cette histoire, le génie lui-même, fût-il la plus haute expression de la force servie par l’intelligence, est tenu au succès continu. […] Et en effet l’habileté des gouvernants et l’apathie des obéissants ont arrangé et emmêlé les choses de telle sorte que toutes ces formes du néant princier tiennent de la place dans la destinée humaine, et que la paix et la guerre, la mise en marche des armées et des flottes, le recul ou le progrès de la civilisation, dépendent de la tasse de thé de la reine Anne ou du chasse-mouche du dey d’Alger. […] L’histoire véridique, l’histoire vraie, l’histoire définitive, désormais chargée de l’éducation du royal enfant qui est le peuple, rejettera toute fiction, manquera de complaisance, classera logiquement les phénomènes, démêlera les causes profondes, étudiera philosophiquement et scientifiquement les commotions successives de l’humanité, et tiendra moins compte des grands coups de sabre que des grands coups d’idée.
On aurait voulu qu’il nous apprît si, suivant lui, le mal dont les symptômes viennent d’être esquissés n’est qu’à la surface de notre société, ou s’il a déjà pénétré au fond ; si ce malentendu redoutable n’est que le résultat de certaines prédications violentes, ou s’il tient à la nature des choses. […] C’est principalement vers elle que l’esprit des moralistes de nos jours doit se tourner. » Sans doute il est bon d’éclairer l’intérêt et de montrer que le bien de tous peut se concilier avec le bien de chacun ; mais faut-il s’en tenir là et laisser aux siècles aristocratiques l’honneur de parler des beautés de la vertu, tandis que nous ne parlerons que de ses avantages ? […] Si nous en croyons un juge éclairé en matière si délicate, « sa foi tenait peut-être de la raison plus que du cœur. […] Comme les écoles et les partis n’aiment guère plus que les gouvernements qu’on leur dise leurs vérités, les démocrates ont toujours tenu M. de Tocqueville en défiance et ne l’ont jamais considéré comme un des leurs.
La poésie y tient une grande place : les restes de poésie latine, les chants d’Église ou d’école n’y sont pas oubliés ; les longs récits épiques en français, dits chansons de geste, y sont analysés avec ampleur et avec une connaissance comparée de toutes les divisions et de toutes les branches. […] Tous les animaux s’empressent de s’y rendre ; aucun n’oserait être en retard, aucun, excepté l’accusé Dom Renart qui se tient enfermé dans sa tanière ou forteresse de Malpertuis, attendant que l’orage soit passé. […] C’est là qu’elle devint loyale épouse ; ne la tenez pas pour menteuse ni pour bête folle.
Le samedi 25 juin, l’Académie des sciences morales et politiques a tenu sa séance annuelle ; M. […] Mais Jouffroy, le vrai Jouffroy et non celui de l’Académie, ne s’en tint pas là : rompant avec son passé et avec ses croyances, il résolut de se reconstituer à son usage une méthode et une science qui pussent lui rendre avec certitude les résultats essentiels qu’il avait dus à la foi chrétienne et qu’il avait perdus. […] Ce n’était plus le jeune enthousiaste de l’École normale, rompant douloureusement avec le Dieu de ses pères et se mettant en marche vers la découverte d’un dogme nouveau ; ce n’était plus le superbe initiateur des premiers temps du Globe, altier et plein d’ambitieuses promesses, et qui croyait tenir la nouvelle vérité : c’est l’homme qui a connu le néant des espérances, qui a reçu la leçon des choses et les injures de la vie.
Quoi qu’il en soit, en nous décrivant le tour d’esprit des convives, Marivaux va nous définir en perfection le genre qu’il préfère : Ce ne fut point, dit Marianne, à force de leur trouver de l’esprit que j’appris à les distinguer : pourtant il est certain qu’ils en avaient plus que d’autres et que je leur entendais dire d’excellentes choses ; mais ils les disaient avec si peu d’effort, ils y cherchaient si peu de façon, c’était d’un ton de conversation si aisé et si uni, qu’il ne tenait qu’à moi de croire qu’ils disaient les choses les plus communes. […] Je voudrais qu’un esprit aussi fin que le sien eût senti qu’il n’y a pas un si grand mérite à donner du joli et du neuf sur de pareilles matières, et que tout homme qui les traite avec quelque liberté peut s’y montrer spirituel à peu de frais ; non que, parmi les choses sur lesquelles il se donne un peu carrière, il n’y en ait d’excellentes en tous sens, et que même celles où il se joue le plus ne puissent recevoir une interprétation utile ; car enfin, dans tout cela, je ne vois qu’un homme d’esprit qui badine, mais qui ne songe pas assez qu’en se jouant il engage quelquefois un peu trop la gravité respectable de ces matières : il faut là-dessus ménager l’esprit de l’homme, qui tient faiblement à ses devoirs, et ne les croit presque plus nécessaires dès qu’on les lui présente d’une façon peu sérieuse. […] Une vieille amie, Mlle Saint-Jean, se dévoua à le soigner et à tenir sa maison, en y mettant du sien sans qu’il parût s’en douter.
Il aurait dû tenir bon quelques années encore, rentrer en France en 1814 ou peu auparavant, ne mourir comme Suard qu’en 1817, à quatre-vingt-un ans ; il aurait eu sa restauration avec Louis XVIII ; sa réputation littéraire, interrompue par la Révolution, aurait repris, lui présent, son rang et son cours ; il aurait été de l’Académie enfin, où sa place était marquée, et dont il ne fut que par son élève, le duc de Lévis. […] M. de Meilhan eut des défauts saillants qui lui appartenaient, et même des vices qui tenaient aussi à son siècle : mais il fut un homme de beaucoup d’esprit, un des plus distingués parmi les gens du monde, un des plus fertiles en idées et des plus originaux parmi les écrivains amateurs. […] Tout en y représentant très dignement, il ne s’y tenait point pour satisfait ni pour être définitivement à sa place.
Un des plus beaux sonnets de Ronsard, et qui le caractérisent le mieux dans son feu d’étude, dans sa lièvre de poésie et de travail, c’est celui qui commence par ces vers empressés, impétueux : Je veux lire en trois jours L’Iliade d’Homère, Et pour ce, Coridon, ferme bien l’huis sur moi… Il y ordonne à ce laquais, Corydon, de tenir sa porte exactement close et de ne le déranger pour rien au monde, sous peine d’éprouver à l’instant sa colère. […] Et au lieu de : « Frugibus alternis, non consule, computat annum », sans entrer dans une antithèse difficile, il dira nonchalamment : Il tient par les moissons registre des années… Mais surtout il y met à chaque instant ses impressions vraies, et les associe aux tons primitifs sans qu’on puisse les démêler. […] Avec tout cela, je ne le tiens nullement méprisable, et je trouve chez lui, parmi cette affectation de paraître savant, toute une autre noblesse que dans les afféteries ignorantes de ceux qui l’ont suivi ; et jusqu’ici, comme je donne à ces derniers l’avantage dans les ruelles de nos dames, je crois qu’on le doit donner à Ronsard dans les bibliothèques de ceux qui ont le bon goût de l’Antiquité.
(On vient de publier un recueil très amusant de lettres qui sont entre les deux manières, qui tiennent à la fois de l’étude et de la libre causerie, de la préméditation et de la verve, celles de Béranger.) […] Il se tient à distance et hors de portée des entraînements ; il suit sa propre voie ; il ne s’enrôlera jamais, et il dédaignerait d’avoir la moindre action sur ce qu’il appelle l’escadron encyclopédique. […] Le noble vieillard était flatté de se voir si compris et si adoré par une femme d’esprit et de vertu, qui avait encore des restes de beauté, et dont le mari, ne l’oublions point (car Buffon était sensible à ces choses), tenait une si grande place dans l’État : « Mon âme, lui écrivait-il galamment, prend des forces par la lecture de vos lettres sublimes, charmantes, et toutes les fois que je me rappelle votre image, mon adorable amie, le noir sombre se change en un bel incarnat. » Il a le cœur en presse, dit-il, la veille du jour où il doit l’aller voir ; mais s’il l’attend chez lui, elle, en visite, à Montbard, que sera-ce ?
Mélanges scientifiques et littéraires12 Lundi 24 février 1862 C’est un grand désavantage d’avoir à parler d’un homme éminent lorsqu’on ne peut se transporter tout d’abord au cœur de son œuvre et au centre de sa supériorité, lorsqu’on est obligé de se tenir dans les dehors en quelque sorte et les accessoires ; il est périlleux de prétendre juger d’un pays dont on n’a pas visité la capitale (si capitale il y a) et qu’on n’a traversé et entamé que par les bords. […] Sans avoir été lui-même à Louis-le-Grand, il avait eu peut-être dans les élèves quelque ami particulier qui l’avait tenu au courant. […] Biot, de belles pages et dignes d’être recueillies textuellement par l’histoire ; celle-ci, par exemple : « La France touchait à sa perte ; Landrecies, le Quesnoy, Condé, Valenciennes, étaient au pouvoir de l’ennemi ; Toulon s’était livré aux Anglais : des flottes nombreuses tenaient la mer et effectuaient des débarquements.
Tout cela se tient et ne fait qu’un ; M. de Pontmartin ne saurait jouer l’innocent, comme je vois qu’il l’essaye dans une dernière préface. […] Et la preuve qu’au fond vous tenez peu à cette innocence, et que depuis longtemps elle avait commencé à vous peser, c’est qu’après le premier bruit de la bombe qui vous a fait un peu reculer, vous voilà aux anges ; vous pétillez d’aise, vous avez réussi à faire éclat, à obtenir ce que votre cœur d’homme de lettres désirait le plus, une célébrité d’une heure. « C’est égal, le tour est joué », devez-vous dire. […] Sandeau est censé jouer un rôle dans le livre, quand il tient en un endroit le de de la conversation, quand il y exprime des jugements sur plusieurs de ses confrères et amis, et des jugements les plus malins d’intention, les plus perfides !
Car entendant chanter les oiseaux, ils chantaient ; voyant bondir les agneaux, ils sautaient à l’envi ; et, comme les abeilles, allaient, cueillant des fleurs, dont ils jetaient les unes dans leur sein, et des autres arrangeaient, des chapelets pour les Nymphes ; et toujours se tenaient ensemble, toute besogne faisaient en commun, paissant leurs troupeaux l’un près de l’autre… » Voilà le thème. […] On dirait qu’il s’est tenu en garde contre le moelleux de Prud’hon. […] Cette panique, qui peut tenir à l’effroi des imaginations frappées autant qu’à la réalité même, cette espèce de bacchanale universelle de la nature physique, telle qu’à la rigueur elle peut paraître à des gens ivres et être vue à travers le vertige, est décrite avec une vraie verve d’orgie.
Flaubert, quelque peu fanfaron dans sa lettre à Feydeau, n’avait pu, dans une circonstance infiniment plus simple, tenir jusqu’au bout : désireux d’étudier authentiquement les symptômes d’asphyxie laryngée qu’il comptait reproduire dans l’Éducation sentimentale, il s’en était référé au Dr Marjolin, chef de service à l’hôpital Sainte-Eugénie. […] Flaubert, qui se tenait à distance, ne le quittait pas du regard. […] Il pleut ; refroidissement ; mais elle tient bon et continue à servir sa maîtresse sans vouloir se soigner, si bien qu’un médecin appelé ne l’ausculte que pour constater une pleurésie en voie de guérison.
Elle tient de plus près aux idées morales ; elle en est presque toujours l’emblème ou l’allégorie. […] L’ascendant de ce prince tenait lieu d’unité aux gouvernements italiens. […] Leurs comédies ont beaucoup de cette gaieté bouffonne qui tient à l’exagération des vices et des ridicules ; mais on n’y trouve point, si l’on en excepte quelques pièces de Goldoni, la peinture frappante et vraie des vices du cœur humain, comme dans les comédies françaises.
À la vérité, nous ne pouvons concevoir les deux événements que comme irréductibles l’un à l’autre ; mais cela peut tenir à la manière dont nous les concevons et non aux qualités qu’ils ont ; leur incompatibilité est peut-être apparente, non réelle ; elle vient de nous et non pas d’eux. […] Si nos deux conceptions de l’événement mental et de l’événement cérébral sont irréductibles entre elles, cela peut tenir sans doute à ce que les deux événements sont en effet irréductibles entre eux, mais cela peut tenir aussi, d’abord à ce que l’événement, étant unique, nous est connu par deux voies absolument contraires, et ensuite à ce que l’événement mental et ses éléments derniers doivent forcément se présenter à nous sous des aspects absolument opposés.
. — Par malheur, de cette particularité qui est un rapport, nous faisons, par une fiction de l’esprit, une substance ; nous l’appelons d’un nom substantif, force ou pouvoir ; nous lui attribuons des qualités ; nous disons qu’elle est plus ou moins grande ; nous l’employons dans les discours comme un sujet ; nous oublions que son être est tout verbal, qu’elle le tient de nous, qu’elle l’a reçu par emprunt, provisoirement, pour la commodité du discours, et qu’en soi il n’est rien, puisqu’il n’est qu’un rapport. […] En somme, les entités verbales ne subsistent plus qu’aux deux extrémités de la science, dans la psychologie par la notion du moi et de ses facultés, dans les préliminaires de la physique par la notion de la matière et de ses forces primitives. — Jusqu’ici, cette illusion a tenu la psychologie enrayée, surtout en France ; on s’est appliqué à observer le moi pur ; on a voulu voir dans les facultés « les causes qui produisent les phénomènes de l’âme168 » ; on a étudié la raison, faculté qui produit les idées de l’infini et découvre les vérités nécessaires ; la volonté, faculté qui produit les résolutions libres. […] Qu’on en détache encore la tête, et ce segment isolé vivra pendant près d’une heure avec son seul ganglion ; il agitera ses longs bras et saura très bien les tourner contre les doigts de l’expérimentateur qui tient le tronçon, et y imprimer douloureusement leur crochet. » Descendons encore d’un pas, la pluralité foncière de l’animal deviendra manifeste173.
Cependant tout, ici, n’est pas à condamner : qu’on prenne la plus fameuse des odes pindariques, l’Ode à Michel de l’Hôpital, énorme machine de vingt-quatre strophes, antistrophes et épodes, et de huit cent seize vers : on y trouve, pour la première fois, un long poème d’une structure achevée, un rude effort de composition ; on y trouve du mouvement, et de ce mouvement lyrique qui tient à l’organisation rythmique, de l’éloquence aussi, une éloquence qui tient à la hauteur, au sérieux, à la sincérité de la pensée. […] Marot, dans ses Psaumes, ne dépassait guère la strophe de 7 vers : celle de 5, et plus souvent celles de 4 et de 6, étaient les plus ordinaires chez lui : Ronsard y ajoute les strophes de 4, 10 et 12 vers dont il met en lumière la puissance expressive, en les dégageant des étroites contraintes où la ballade les tenait assujetties199.
Weiss, même si l’on s’en tient à sa critique dramatique. […] » — « Le truc du brigadier dans la Champenoise, c’est un des trucs de l’Ars amatoria d’Ovide. » — « Le prologue d’Amphitryon contient en germe Orphée aux enfers et la Belle Hélène. » — A propos d’Un chapeau de paille d’Italie : « Voilà la filiation : Molière, Paul de Kock, Labiche. » — Le drame d’Antony, étant un drame psychologique, « tient de la méthode du XVIIe siècle et des tragiques grecs », etc., etc. […] Il n’y a que cela d’intéressant au monde, puisque la vérité nous échappe et que ceux qui croient la tenir la voient si sombre.
Mais, au fond, c’est encore le petit Chose qui tient la plume. […] Mais peut-être n’est-ce pas assez de dire que ce sont de purs joyaux et de s’en tenir là. […] Il n’en est pas une, je crois, dont on puisse dire : « C’est joli, mais ça ressemble à tout », ou « Tiens !
Mais, à propos de banqueroute, tenez-vous que cela puisse rétablir les mauvaises affaires d’un homme ? […] « On dirait, remarque Colombine, que là se tient le marché aux maris, comme celui aux chevaux se tient de l’autre côté. » Madame de la Ferdaindaillerie (Arlequin déguisé) approuve philosophiquement cette idée : « Il ne serait pas mauvais qu’il y eût à Paris un pareil marché aux maris.
Son beau minois tu ne verras, Si tu fais quelque manquement… Les confesseurs n’avaient eux-mêmes qu’un rôle secondaire et subordonné à l’influence de la supérieure, qui tenait en main la clef des consciences. […] L’archevêque de Toulouse (M. de Montpezat), en rendant son ordonnance conformément à l’arrêt du Conseil, aurait voulu adoucir l’exécution dans la forme, surtout en ce qui concernait les demoiselles de qualité, Mlles de Chaulnes, d’Aguesseau et autres ; il leur écrivait ou leur faisait faire des compliments de condoléance sur la nécessité rigoureuse où il était de les frapper ; mais elles eurent la générosité de se refuser à tout adoucissement, et tinrent à honneur d’être traitées comme la dernière de leurs compagnes. […] Arnauld bénit cette union de deux honnêtes cœurs, de deux esprits sincères ; mais l’illustre capitaine des batailles dogmatiques, qui, de près ou de loin, avait conduit toutes ces guerres, ne s’en tint pas à cette bénédiction suprême.
Chastellard avait été de la troupe qui fit escorte à Marie à son départ pour l’Écosse, et, poussé par la passion, il y retourna quelque temps après ; mais il ne sut pas se contraindre et s’en tenir, comme il convenait, à une flamme poétique, en attendant qu’il fît partager, s’il le pouvait, sa flamme réelle. […] Elle s’en tient là avec lui tant qu’une nouvelle passion pour un autre ne se joint pas à ce mépris consommé. Elle accouche sur ces entrefaites (19 juin), et le rend père d’un fils qui tiendra de tous deux par les mauvais côtés, et qui sera Jacques Ier d’Angleterre, cette âme de casuiste dans un roi.
Ainsi Monsieur, ce père de la branche des d’Orléans, et, en général, un père si faible et si peu digne, avait cela déjà de ses successeurs, d’aimer à tenir sa cour au Palais-Royal et à être bien vu à Paris, à y faire un peu concurrence au roi ; si nul qu’il fût, la vanité chez lui devançait et devinait la politique. […] Cette affaire me coûta beaucoup de peine et d’argent ; mais, bien loin d’y avoir regret, je m’en tins trop payé par le gré que Madame me témoigna. » Cette affaire lia plus particulièrement Cosnac avec Madame, et, dès ce moment, on le vit, en toute occasion, épouser ses intérêts et la servir. […] Louis XIV tenait à ce second point bien moins pourtant qu’au premier37.
Tâchons donc, même quand nous ne prendrions aucun plaisir au temps qui passe, de remonter notre montre tous les soirs et de la tenir à l’heure ; c’est une habitude excellente pour l’esprit. […] N’y comptez pas trop cependant ; les premiers jours de Chanteloup sont enivrants ; mais je ne répondrais pas des autres, et on ne nous a pas tenus au courant de la suite. […] Il est permis à l’un de ceux qui se tiennent debout à regarder, de leur répondre : Non, le monde n’est pas en train d’aller plus mal depuis hier seulement ; s’il dégénère, c’est de votre temps et du temps de vos pères que cela a commencé, non pas du jour où vous n’y avez plus la haute main.
La mieux appropriée tient dans cet impératif : « Sois en harmonie avec toi-même. » Flaubert, qui se crut peut-être attiré vers l’action et qui se confina dans l’idée, sut conclure vers sa vingtième année à ce précepte dont il livre le talisman dans une lettre à son ami Le Poittevin : « Sibi constat », tel est, dit-il, citant Horace, l’état du sage. […] Aux prises avec une énergie exubérante, qu’aucune discipline n’a jusque-là fait plier, la règle nouvelle fléchit sur quelques points où s’inscrivent les réactions caractéristiques que le groupe nouveau tient de son ethnicité, de son habitat, des relations où il se trouve engagé, avec les autres peuples, ses voisins. […] Elle leur tenait lieu d’une, discipline propre à assembler et modeler les énergies désordonnées qui animaient leurs masses informés.
Il tient la foudre à la main, et dans l’attitude du Jupiter de la fable, il paroît prêt à la lancer sur le monde. […] Les discours que le grand Corneille fait tenir à Cesar dans la mort de Pompée sont une meilleure preuve de l’abondance de sa veine et de la sublimité de son imagination, que l’invention des allegories du prologue de la toison d’or. […] Toutes les expressions doivent tenir du caractere de tête qu’on donne au personnage qu’on répresente agité d’une certaine passion.
Je n’y tiens pas, ni elle non plus ! […] » C’est nous, en effet, nous les critiques qui tenons encore pour la grande sornette catholique, c’est nous race de critiques, dénonciateurs, pourvoyeurs de ministères publics, comme elle nous appelle (page 106), cette charmante, qui l’avons barbouillée d’adultère ! […] Toutes les siennes sont des images tombées vingt fois de leurs béquilles, et qu’elle relève, et qu’elle appuie contre sa phrase, pour qu’elles tiennent encore un peu debout.
I Quand parut ce livre des Névroses, annoncé longtemps à l’avance, il était connu déjà dans une publicité qui tenait aux multiples facultés très rares chez les poètes, mais exceptionnellement puissantes dans celui-ci. […] Je tenais à expliquer leur genre de succès. […] Il y en a une surtout, parmi les pièces laissées dans ce sombre volume et qui y font tache : La Belle Fromagère, qui a produit sur certaines âmes, et c’était ces âmes-là auxquelles le poète des Névroses aurait dû tenir le plus, un effet de dégoût si profond et si invincible, que ces âmes poétiques, dignes d’apprécier les beautés et les hardiesses du livre, l’ont fermé pour ne plus jamais le rouvrir.
Il faut que la Critique se tienne ferme ici… Parce que l’auteur, à la plume leste, de Monsieur et de Madame, devient père et qu’il se purifie au seul souffle de son enfant, il ne change pas de nature pour cela, et, je l’ai dit plus haut, sa nature est épicurienne. […] Les fourberies, les bassesses et les efforts de Scapin-Larreau pour avoir son miracle, pour le lancer, pour le rattraper quand il lui échappe, pour le relancer, pour le tenir droit devant l’opinion, comme un Saint-Sacrement, pour le faire passer à l’état incontesté et fulgurant, enveloppent tous les personnages du roman, qui sont nombreux, comme d’un moulinet de roueries, et, pendant toute la durée du livre, c’est dans ce vaste moulinet qu’on les voit. […] Dumas fils, Augier et Meilhac n’auraient peut-être qu’à se bien tenir !
Mais l’éducation religieuse de Rousseau fut sans intensité et tenait peu. […] Elle tenait à la moelle de son être moral. […] Et leur cœur, où ils veulent tout faire tenir, est un chaos. […] Quoi qu’on doive tenir, on promet infiniment. […] Ruy Blas tient à être effrayant.
Depuis Juillet, la position de l’école du Correspondant est devenue meilleure et plus vraie ; elle se dessine plus nettement dans la Revue européenne, où nous regrettons toutefois de trouver par instants des restes de superstition dynastique qui nuisent, sans y tenir, à la réalité des doctrines. […] Cet ordre de considérations générales, sur lequel la critique a peu de prise, parce qu’à cette hauteur, du moment qu’elle n’accepte pas l’élément mystérieux qui dirige, elle n’a plus qu’à tenir terre et à se déclarer incompétente ; cette réduction du problème politique de la société au problème religieux et moral, cet effort et ce retour vers un même but par un côté réputé supérieur, sont devenus assez familiers dans ces derniers temps à beaucoup d’esprits ardents, élevés ; et, pourvu que l’indifférence politique et une sorte de quiétisme transcendant n’en résultent pas dans la pratique et les luttes du citoyen, il n’y a rien à redire à cette manière de coordonner et d’étager les questions.
Placée à la fois entre les jacobins et les royalistes, elle tint tête aux uns et aux autres. […] Le sculpteur Phidias, nous dit-on, s’était représenté lui-même sur le bouclier de Minerve, et, par un ingénieux mécanisme, sa figure tenait tellement à l’ensemble qu’on ne pouvait l’enlever sans décomposer et détruire toute la statue : c’est là un symbole qui s’applique à l’historien.
L’écrivain allemand, qui résidait presque officiellement chez nous durant la Restauration (car à toutes les époques nous avons eu en France un écrivain allemand qui a résidé), M. le baron d’Eckstein, homme de grand savoir et d’une véritable étendue d’esprit, tenait tout à fait par ses études et ses liaisons au parti des Stolberg, des Frédéric Schlegel, des artistes et philosophes catholiques de son pays. […] Mais un jour, après la révolution de juillet, les portes de l’ordre social étant ébranlées, à ce que croyait la bourgeoisie, il s’agit de tenir bon et de se mettre en travers, en attendant qu’on eût refait à loisir des verrous neufs.
Une partie suppose l’autre ; et si un détail est vrai, tout est vrai ; car tout se tient d’un enchaînement nécessaire. […] Sa mère, dont le nom fait battre tout son cœur, dont l’image emplit son cerveau, qui est présente dans tous ses souvenirs et dans toutes ses espérances, lui a recommandé, dans des termes qu’il sait par cœur, dans une lettre écrite sur certain papier, qu’il a dans sa poche, et dont son esprit aperçoit sans cesse la dimension, la forme et la couleur, de ne pas dire ni à tel et tel, qu’elle nomme, ni à personne, qu’elle lui a envoyé cinq louis d’or, qu’il a tenus entre ses doigts et qu’il a fait rouler un peu vite : tout cela forme un ensemble unique et compact d’idées et d’images.
Mais si Labiche a pris la place qu’il tient au-dessus de tous ses rivaux, dont quelques-uns ne lui cèdent pas en gaieté, il la doit au grain de bon sens qui presque toujours relève ses drôleries. […] Nous nous en tiendrons aux vrais artistes, à MM.
Je me dis : « Voilà un très brave garçon » et je m’en tins là dans mon jugement. […] Je veux dire qu’il s’en tenait de plus en plus aux indications essentielles, indispensables, sur les choses de l’amour physique, et qu’il ne lui arrivait jamais plus de les décrire pour elles-mêmes : soit dédaigneuse satiété, soit délicatesse secrète, éclose de ses récents attendrissements.
Il la loue à d’autres, qui lui rapportent de bons fruits 651. » Jésus devait tenir d’autant plus à cette idée que la conversion des gentils était, selon les idées juives, un des signes les plus certains de la venue du Messie 652. […] L’homme n’a pu s’y tenir ; car on n’atteint l’idéal qu’un moment.
Il n’y a point de milieu, quand on s’en tient à la nature telle qu’elle se présente, qu’on la prend avec ses beautés et ses défauts, et qu’on dédaigne les règles de convention pour s’assujettir à un système où, sous peine d’être ridicule et choquant, il faut que la nécessité des difformités se fasse sentir ; on est pauvre, mesquin, plat, ou l’on est sublime, et Madame Therbouche n’est pas sublime. […] Elle en tomba dans le désespoir, elle se trouva mal ; la fureur succéda à la défaillance ; elle poussa des cris ; elle s’arracha les cheveux, elle se roula par terre ; elle tenait un couteau, incertaine si elle s’en frapperait ou son tableau.
Un grand ressort des temps anciens, qui fut nécessaire à l’organisation primitive de la société, et qui ne peut plus être pour nous qu’une grande erreur, le sentiment exclusif de la nationalité doit disparaître : il ne peut tenir devant les hauts sentiments de l’humanité ; il restera l’amour du sol natal et l’attachement aux institutions de la patrie, seuls sentiments vrais, naturels, indestructibles comme le cœur de l’homme. […] Ainsi pendant que d’un côté notre destinée était asservie à la marche des astres, de l’autre elle tenait à la chute d’une feuille, au vol d’un oiseau, à la rencontre d’une bête dans la forêt.
il était un de ces royalistes sans vasselage qui tenait plus à la monarchie qu’à une race, et qui éprouvait contre cette race la généreuse colère d’un homme qui voit la royauté se perdre elle-même, en n’osant pas se sauver. […] Mais appliquée aux époques excessives d’une Révolution qu’on cherche aujourd’hui à nous faire prendre intégralement comme le chef-d’œuvre de l’esprit humain et la réalisation de l’idéal moral le plus grandiose, sinon le plus pur (on y tient beaucoup moins), cette manière de concevoir l’histoire et de la regarder, dans les ombres et sous la portée des vieux murs, pour saisir ce qui s’y cache d’inepties, de lâchetés, de corruptions, de sales petites ignominies, serait excellente comme réfrigérant d’enthousiasme.
Or, encore, si vous ne mettez pas dans votre roman les facultés surabondantes nécessaires à une création, vous avez interverti l’ordre des œuvres, et, au lieu de ce monde inventé et organisé d’un roman dans lequel Walter Scott, par exemple, aurait fait tenir jusqu’à l’Histoire, vous n’avez qu’une histoire, qui n’a peut-être pas la réalité pure de l’Histoire, et c’est dans les formes énergiques, mais étroites, maigres et décharnées de cette histoire, que vous étranglez le roman ! […] …), tiendrait actuellement son noble esprit plus haut que ses passions d’homme de parti ?
nous savions bien que l’esprit guérit tout, que c’est le dictame qu’il faut s’appliquer sur le cœur lorsque ce malheureux blessé saigne ; nous savions bien que l’esprit prend son parti de tout, mais l’avoir prouvé une fois de plus avec cette grâce, avoir fait tenir tant de sanglot étouffé dans tant de sourire, avoir fait si divinement trembler la voix en disant des choses si légères, voilà le mérite et l’originalité de M. […] Mais tout en les acquérant, qu’il garde, qu’il garde surtout cette légèreté qui n’est pas de notre temps, ce détaché, cet air de n’y pas tenir quand on est le plus spirituel, cette ironie qui envoie promener l’émotion, et cette émotion qui envoie promener l’ironie, qu’il garde cela, car c’est le meilleur de sa gerbe.
Regardez mon âge ; je ne tiens presque plus à la vie, et déjà je touchais à ma tombe. » Socrate continue ; il parle tranquillement à ses juges ; il peint le plaisir qu’il aura de converser, dans un autre univers, avec les grands hommes de tous les temps, avec ceux qui ont été, comme lui, les victimes d’un jugement injuste, et il fait des vœux pour que ses enfants meurent un jour comme leur père, s’ils ont le bonheur d’importuner aussi les Anitus par leur vertu. […] Socrate s’éveille, Criton lui annonce que c’est le lendemain qu’il est condamné à mourir : « Comme il plaira aux dieux, dit Socrate. » Alors son ami le conjure de vouloir bien se conserver lui-même ; il lui apprend qu’il a gagné les gardes, que tout est prêt, et qu’il ne tiendra qu’à lui de se dérober la nuit suivante à ses persécuteurs.
L’étiquette de la cour de Byzance, qui tint toujours un peu de la pompe asiatique, autorisa longtemps et consacra cet usage ; mais, ou ces éloges sont perdus, ou ils sont restés manuscrits dans les bibliothèques. […] Cette idée, comme on voit, tenait à l’ancien préjugé romain, qui mettait de la gloire dans le suicide ; erreur justement condamnée aujourd’hui par la religion et par les lois.
disait-il, ces gens ne voient pas que cela tient à la nature de votre talent. […] Tenez, ce matin j’ai vu mon architecte ; il est venu me parler du temple de la Gloire. […] Au pied de cette chaire se tenaient deux jeunes hommes alors inconnus du public, mais dont M. […] Féletz, Dussault, Hoffman, tiennent le sceptre de la critique. […] Villemain, appelé à tenir dans la critique littéraire la même place que M.
Il y tient. […] D’autres défauts tiennent à d’autres causes que nous connaissons aussi. […] De là cette charmante Cymodocée, qui, vraiment, ne tient pas assez à son paganisme. […] Il s’est tenu en dehors de toutes les écoles, flatté d’être un maître, ne se souciant nullement d’être un chef. […] Je crois que cela tient au caractère solitaire de son imagination.
Mais à quoi tient cette fausseté ?
COIGNET, c’est à ce volume-ci qu’il attacherait son nom ; c’est ici qu’il lui dirait quelle place exceptionnelle elle tenait à ses yeux parmi les femmes qui écrivent.
Ses Ouvrages de controverse sont oubliés ; mais sa Géographie Sacrée tient encore un rang distingué parmi les Ouvrages où l’érudition étonne autant qu’elle instruit.
Ces hommes voient la chose ou l’action en elle-même, et s’en tiennent à cette vue. […] Ils y tiennent si fort que les nobles de Henri II envoient leurs fils en France pour les préserver des barbarismes. […] Que les termes savants, la langue du droit, les expressions abstraites et philosophiques, bref tous les mots qui tiennent à la réflexion et à la culture, soient français, rien ne s’y oppose, et c’est ce qui arrive ; ces sortes d’idées et cette sorte de langue restent au-dessus du gros public, qui, ne pouvant les toucher, ne peut les changer ; cela fait du français, du français colonial sans doute, avarié, prononcé les dents serrées, avec une contorsion de gosier « à la mode non de Paris, mais de Stradford-at-Bow » ; néanmoins c’est encore du français. […] La protection des grands barons et l’alliance des simples chevaliers les a fortifiés ; mais c’est par leur rudesse et leur énergie native qu’ils se sont tenus debout. […] Nos rois, ont livré avec eux huit batailles, et se tenaient dans leurs rangs qui formaient l’infanterie de nos armées, tandis que les rois de France se tenaient au milieu de leur cavalerie ; le prince montrait ainsi des deux parts où était la principale force. » De pareils hommes, dit Fortescue, peuvent faire un vrai jury, et aussi voter, résister, s’associer, accomplir toutes les actions par lesquelles subsiste un gouvernement libre ; car ils sont nombreux dans chaque canton ; ils ne sont point « abrutis », comme les paysans craintifs de France ; ils ont leur honneur et celui de leur famille à conserver », ils sont bien approvisionnés d’armes, ils se souviennent qu’ils ont gagné des batailles en France160.
On pense à cela comme à une maladie qui peut ou non vous frapper1277. » Il disait vrai : nul devant le danger ne s’est tenu plus droit et plus ferme. […] Les cités furent incendiées, — et les hommes se tenaient assemblés autour de leurs maisons brûlantes — pour se regarder encore une fois la face les uns des autres. […] Southey, poëte lauréat, disait de lui, en beau style biblique, qu’il tenait de Moloch et de Belial, mais surtout de Satan, et avec une générosité de confrère, réclamait contre lui l’attention du gouvernement. […] L’Angleterre se tenait roide, désagréablement lacée dans son corset de bienséances. […] Le concert de leurs lamentations a rempli tout le siècle, et nous nous sommes tenus autour d’eux, écoutant notre cœur qui répétait leurs cris tout bas.
Tous ces détails absorbent sans profit l’attention du lecteur et le tiennent sur le qui-vive. […] Je lui fais belle part, et je le tiens pour un maître consommé. […] Si ces idées sont vraies, et nous les tenons pour telles, il nous semble que la conduite de l’Académie est toute tracée. […] Nous ne sommes pas de ceux qui méprisent les faits, mais nous tenons beaucoup à ne pas les admettre sans les expliquer. […] L’ode a tenu la curiosité en suspens pendant quelques mois, et n’a pas pénétré au-delà des classes lettrées.
[Note de l’auteur] C’est ici la fin des premières Causeries du Lundi qui, commencées au Constitutionnel et continuées sans interruption au Moniteur, ont tenu bon chaque semaine pendant cinq années accomplies ; on vient de voir le dernier article de cette série que j’aie donné au Moniteur. — Le morceau suivant, sur Werther, a été inséré dans la Revue contemporaine en juin 1865, et les autres l’ont été, vers le même temps, dans L’Athenaeum.
Raymond Roussel, l’auteur de la Doublure , tient à ce que ses lecteurs appellent son livre un roman.
Il n’a pas tenu à lui qu’on ne le prît pour un autre la Bruyere.
Sa manie étoit de tenir une table excellente pour les Gens de Lettres, qui ne manquoient pas d’applaudir à ses vers autant qu’à sa prose.
Léon Cladel Ses œuvres de début lui valurent les encouragements de ses aînés, qui le tenaient déjà pour un artiste de race et qui ne peuvent que l’applaudir sans restriction pour son dernier recueil de poésies : Les Farouches.
Le monde moderne, il est vrai, a créé la Vierge, symbole de pureté, de grâce et surtout de bonté, qui est la plus excellente des vertus ; mais cette protestation du sentiment féminin ne tient plus à la terre, et fait maintenant partie du dogme. […] Que chacun s’y regarde et s’y reconnaisse, pour peu qu’il y tienne. […] L’humanité les tient pour les révélateurs antiques du Beau et immortalise les noms d’Homère et de Valmiki. […] Il tenait uniquement à les exterminer, en leur donnant sur la terre un avant-goût des flammes éternelles. […] Sa philosophie, celle qui se retrouve au fond de tous ses poèmes, tient à la fois du panthéisme et du déisme.
Je regrette tant de n’avoir personne pour me tenir au courant de toutes ces machinations. […] Donne-moi des nouvelles de tous les tiens et envoie-moi sans faute le portrait de ton fiancé. […] La France tient la tête pour la peinture. […] … Du reste je ne tiens qu’à ce qui m’échappe. […] Vous savez que je ne tiens pas à ceux qui ne me comprennent pas ; ceux à qui je tiens me comprennent.
Ce renversement de la hiérarchie naturelle, cette prééminence irrégulière de la prose sur la poésie, tient évidemment aux défauts comme aux qualités de l’esprit national. […] Je tiens avec Montaigne que « la poésie ne rit jamais mieux qu’en un sujet folâtre et déréglé. » Je serais bien fâché que la muse un peu collet monté de M. […] Les prudents s’en tiennent à la formule banale et peu compromettante : « Il y a de belles choses. » Je ne parle pas des séides et de leurs cris d’enthousiasme. […] Puis il sortit de la chambre, sauta sur son cheval, qu’on lui tenait devant la salle, piqua des éperons et s’en alla par son chemin. […] Celui de ce qu’on appelle la vertu est bien froid et bien sec ; et cependant j’y tiens par conviction et instinct d’avenir.
Ce sont, comme vous le voyez, cinq chapitres bien distincts, que je ne vous promets pas d’ailleurs de pouvoir faire tenir chacun en une seule leçon — je pourrais même dès à présent vous dire qu’ils n’y tiendront point, — mais dont il me suffît pour aujourd’hui que vous ayez bien vu l’enchaînement logique sous la loi de l’évolution. […] Des rois ou des héros en tiendront les principaux rôles ; elle roulera sur des événements qui enveloppent le destin des empires ; et elle finira dans le sang. […] C’est pour cela que l’influence de la littérature nationale sur les littératures étrangères n’y tenait pas moins de place. […] Mais l’Amérique n’est pas de la littérature ; et quand elle en serait, je trouverais encore que l’Angleterre tient vraiment trop de place dans le livre de Villemain. […] et, son tempérament lui-même, d’où le tient-il ?
monsieur, tenez, le conseil que vous me demandez, je vais vous le donner avec une franchise qui vous déplaira peut-être… Eh bien ! […] Et je le répète en terminant, si je n’avais réussi à détourner d’y souscrire qu’un seul de ses admirateurs, je me tiendrais encore pour satisfait. […] Son pouvoir propre ne tient-il pas autant de celui de la musique que de celui de la plastique ? […] Car tout se tient ou se communique. […] John Lemoinne… La chose du monde à laquelle il a toujours le plus fermement tenu, c’est son indépendance.
André Theuriet Je tiens à signaler, comme nous apportant une charmante espérance, les poésies de M.
., tiennent à la partie matérielle de l’architecture, tandis que les effets de la doctrine chrétienne, avec les passions du cœur de l’homme, et les tableaux de la nature, rentrent dans la partie dramatique et descriptive de la poésie.
Il a comparé très joliment cette opération difficile de mettre dans un sonnet un peu plus qu’il ne peut tenir, et sans pourtant le faire craquer, à cette difficulté de toilette bien connue des dames et qui consiste à passer une robe juste et collante. […] Depuis, quelques poëtes ont tenu à faire des recueils entiers tout en sonnets, Boulay-Paty le premier, qu’il ne faut pas oublier, puis M. de Gramont, M.