Tous les efforts de M. de Talleyrand au congrès de Vienne ne tendent qu’à neutraliser cette mauvaise humeur de l’Autriche.
« Combien n’avait-il pas fallu d’efforts à son fils pour l’empêcher de pénétrer dans le conseil, et de venir répondre elle-même aux ambassadeurs des nations étrangères.
Je ne me crois ni plus ni moins d’intelligence que la généralité des hommes de mon siècle, et, à mon tour, je vous déclare que j’ai appliqué, pendant la moitié de ma vie, toute l’intelligence telle quelle dont Dieu m’a plus ou moins doué à comprendre ce que vos apôtres et vos faux prophètes vous promettent dans ce que vous appelez l’organisation du travail, et que, malgré toute mon application et tous mes efforts, il m’a été impossible d’y rien comprendre.
Figurez-vous tout ce qu’il y a de naïf dans l’enfant, d’aimant dans la jeune vierge, de tendre dans la fille, de dévoué dans la sœur, d’affectueux dans l’amie, de religieux dans le sentiment, de pittoresque dans le coup d’œil, de délicat dans la perception, de nouveau dans le sens des choses morales et des paysages, sortant sans prétention, sans étude et sans effort, pendant vingt ans, d’une âme qui s’oublie elle-même pour se révéler à son Dieu, et qui trouve des accents, des images, des soupirs, des hymnes, comme l’éclair trouve son chemin dans les nuages, et comme l’abeille trouve son parfum dans les bouquets du printemps sur l’océan de fleurs de la prairie : voilà ce style !
Certains arbres n’ont pas moins d’efforts à faire pour loger leurs racines que les autres pour gagner de la place en hauteur.
Une révélation de son génie inné lui avait fait imiter sans efforts l’expression des fortes sensations : effroi, amour, contemplation, tristesse, deuil, désespoir, sur le visage et dans la pose du corps, pour produire sur l’œil ce que la poésie dramatique ou épique la plus éloquente produit sur l’imagination la plus sensible.
Les querelles littéraires n’avaient jamais eu d’influence sur son humeur, ni de contre-coup sur sa vie ; l’affaire de Phèdre et les menaces du duc de Nevers n’avaient été qu’un incident vite oublié ; il s’était réconcilié avec Quinault, avec Boursault, avec Perrault, sans effort, et de bon cœur, n’ayant jamais été l’ennemi que des idées, et non des personnes.
Après une enfance qu’il nous dit avoir été « sans sujétion et molle145 », il entre sans effort et comme de plain-pied dans les charges et emplois de cour.
Malgré tous leurs efforts, les Allemands ont toujours été réduits à importer et à imiter les productions étrangères.
Son œuvre, close encore naguère à notre intelligence par une barrière de sottes admirations, est aujourd’hui, pour les races érudites qui la considèrent, un très louable effort à restituer la passion collective de bruyantes âmes parisiennes.
Bien plus, par un effort énergique, un caporal peut faire tenir ferme à sa compagnie.
Honnête sans effort, vertueuse sans mérite, la tentation n’a même pas de prise sur cette nature indécise et molle.
Elle a tenté, pour sortir de l’enfer, un effort suprême ; la destinée l’y replonge, elle s’y renfonce avec l’excellent parti pris de la damnation.
René Ghil n’en admire pas le sincère effort et la durable manifestation, en la maîtrise de quelques très-hauts poètes.
— moins analystes que nous : de grosses natures qui se grisaient régulièrement de plaisir sans effort, et que la jouissance mettait en appétit de jouir.
Des rires accueillent le démontage des diamants de la couronne, opération du reste faite par Berton avec un appareil d’instruments, une lenteur, un effort, qui semblent la parodie, la charge de la chose.
C’est tout simplement la règle de la chute du t médial ; avec encore un effort, on aurait un mot pareil à tant de vieux mots français138 Abba-t-ia Ini-t-iation Inia-t-ion Abba — ye Ini — iation Iniai — son Cette manifestation de l’instinct est une grande leçon.
J’ai relu, pour ainsi dire, ma vie tout entière sur ce livre de pierre composé de trois sépulcres : enfance, jeunesse, aubes de la pensée, années en fleurs, années en fruits, années en chaume ou en cendres, joies innocentes, piétés saintes, attachements naturels, études ardentes, égarements pardonnés d’adolescence, passions naissantes, attachements sérieux, voyages, fautes, repentirs, bonheurs ensevelis, chaînes brisées, chaînes renouées de la vie, peines, efforts, labeurs, agitations, périls, combats, victoires, élévations et écroulements de l’âge mûr sur les grandes vagues de l’océan des révolutions, pour faire avancer d’un degré de plus l’esprit humain dans sa navigation vers l’infini !
Par lui l’impiété, puissante pour détruire, Ébranla, d’un effort aveugle et furieux, Les trônes de la terre appuyés dans les cieux.
De moment en moment enjambant l’intervalle, Enfin, ils feront tant, au milieu du dédale, Qu’imperceptiblement ensemble ils se rendront, Et malgré vos efforts, mon fils, ils se joindront : C’est un coup sûr.
Feydeau, en écrivant Daniel, n’a pas cédé à l’entraînement de sa veine ; il l’aurait plutôt contrariée s’il en avait eu une, mais il n’en avait pas ; il n’avait pas assez, pour la faire grimacer dans l’effort, de spontanéité décidée et profonde.
L’expression n’indiquait que l’indigence des langues, et les grammairiens y ont cru voir l’effort de l’art.
De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l’instabilité des choses de ce monde, dont la surface des eaux m’offrait l’image : mais bientôt ces impressions légères s’effaçaient dans l’uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui, sans aucun concours, actif de mon âme, ne laissait pas de m’attacher au point, qu’appelé par l’heure et le signal convenu, je ne pouvais m’arracher de là sans efforts. » Ce passage de Rousseau me rappelle qu’une nuit, étant couché dans une cabane, en Amérique, j’entendis un murmure extraordinaire qui venait d’un lac voisin. […] Selon les premiers, les écrivains du siècle de Louis-le-Grand n’ont eu ni assez de mouvement dans le style, ni surtout assez de pensées ; selon les seconds, tout ce prétendu mouvement, tous les efforts du jour vers des pensées nouvelles, ne sont que décadence et corruption : ceux-là rejettent toutes règles ; ceux-ci les rappellent toutes. […] Quoi qu’il en soit, tout effort pour obtenir cette grande révolution sera inutile, si nous demeurons irréligieux. […] Au reste, je suis si loin d’avoir pour les lettres le mépris qu’on me suppose, que je ne céderais pas facilement la faible portion de renommée qu’elles semblent quelquefois promettre à mes efforts.
. — Qui vint combattre sous vos murs, ô mes concitoyens, les derniers et sublimes efforts de la liberté mourante, incendier vos habitations, massacrer votre jeunesse, présider aux plus féroces exécutions, tomber le sabre à la main sur des malheureux échappés aux mitraillades ? […] Dans la partie de ses Mémoires qui a pour titre Campagne de France, à la dernière page, après avoir parlé des différents essaims d’émigrés qui traversèrent successivement l’Allemagne et qui s’y firent estimer par leur résignation, leur patience, leurs industrieux efforts pour gagner leur vie en travaillant : « Ils ont su, ajoute-t-il, se rendre assez intéressants pour faire oublier les défauts de la plupart de leurs frères et pour changer l’antipathie en une faveur décidée.
Goethe l’eût écouté avec étonnement dans sa conversation pleine de verve, de saillies, de jets et d’efforts souvent heureux, de vues parfois lucides et perçantes ; mais en même temps il n’aurait pu s’empêcher de remarquer en lui que l’esprit français, pour faire ses nouvelles conquêtes, se donnait bien de la peine et tâchait beaucoup, qu’il y avait bien de l’inachevé, du heurté, du saccadé, un peu de crise de nerfs dans toute cette ambition généreuse, plus de commencements que de suites ; et lui, l’homme calme et supérieur, du haut de son approbation bienveillante il lui eût été difficile parfois de ne pas sourire. […] Mais ce fut son dernier acte de présence, son dernier effort parmi nous.
Ajoutons que les gens peu moraux, c’est-à-dire modérément intéressés par ces questions, adoptent machinalement et par souci du moindre effort la morale courante ; l’immoraliste au contraire, ainsi nommé parce qu’il a répudié la morale de tout le monde, est précisément un homme si enragé de morale qu’à force d’y penser uniquement et d’en être obsédé il a fini par s’en inventer une. […] Ou, s’il y en a un, c’est « la lutte entre les faits proposés par la réalité, et la réalité idéale », ou entre la matière brute et l’effort du romancier pour la « styliser », ou encore « entre ce que la réalité lui offre et ce que, lui, prétend en faire » ; ou enfin, le « sujet profond », c’est « la rivalité du monde réel et de la représentation que nous nous en faisons ».
Il part des données les plus simples, il descend à notre niveau, il se met de plain-pied avec notre esprit ; il nous épargne la peine du plus léger effort ; puis il nous emmène, et partout sur la route il nous aplanit le chemin ; nous montons peu à peu sans nous apercevoir de la pente, et à la fin, nous nous trouvons sur la hauteur, après avoir marché aussi commodément qu’en plaine. […] Mon but et mes efforts seront de faire l’histoire de la nation aussi bien que l’histoire du gouvernement, de marquer le progrès des beaux-arts et des arts utiles, de décrire la formation des sectes religieuses et les variations du goût littéraire, de peindre les mœurs des générations successives, et de ne point négliger même les révolutions qui ont changé les habits, les ameublements, les repas et les amusements publics.
Duval, instruit du départ prochain de M. de Saint-Pierre, fit tous ses efforts pour changer sa résolution ; mais, ne pouvant y réussir, il lui ouvrit généreusement sa bourse ; et le même jeune homme qui venait de refuser les dons d’un maréchal d’empire, parce qu’il ne pouvait voir en lui qu’un protecteur étranger, consentit à emprunter dix roubles (50 fr.) d’un simple particulier dans lequel son cœur voyait un ami. […] On vit alors un objet digne d’une éternelle pitié: une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran, tendant les bras vers celui qui faisait tant d’efforts pour la joindre.
D’une voix étouffée, il s’essaye cependant à nous faire ses amicales plaisanteries d’autrefois, mais nous y sentons son effort et son courage. […] Alors, avec une grâce charmante, il donna sur la joue du vieux, une petite tape de gronderie amicale — et passa dans l’effort de ce geste.
25 septembre Nous sommes dans la situation de gens qui font effort, pour tuer le temps, l’anéantir, par de continuels changements de place et de lieux, toutefois pleins de tressaillements à un coup de sonnette, à un bout de lettre aperçu dans notre case, chez le portier. […] 30 novembre En me voyant si près d’être joué aux Français, je commence à croire qu’il pourrait y avoir une providence pour la constance de l’effort et le courage de la volonté.
Effort, du reste, inutile. […] Cet esprit turgescent n’était pas capable de l’effort de s’oublier.
Son œil, qui n’a contemplé encore que les syllabes inoffensives de l’alexandrin, n’a pas d’effort à faire pour se baisser modestement ; elle peut impunément parler de coiffes, de cornettes et de chemises, sans exciter l’hilarité. […] Villemain avait une marche toute tracée : de Molière à Beaumarchais, en traversant Regnard, Destouches et Marivaux, il pouvait sans effort montrer la constante fraternité des mœurs et du théâtre ; il n’a pas manqué à ce facile devoir. […] Il veut le mal et il s’épuise en efforts pour l’accomplir. […] Samson, dans le rôle de don Quixada, a fait de louables efforts pour témoigner de ses études ; mais il a eu beau faire : Crispin reparaissait à tout moment sous le tuteur de don Juan. […] Aller de la famille dédaignée à l’antichambre du lord-maire, passer de la protection populaire, mais infructueuse, du premier magistrat de la ville aux salons du ministre envié, se résoudre à la satire pour insulter aux échelons brisés d’une fortune qui se dérobe, et, quand la vengeance elle-même se raille des efforts désespérés, en appeler à Dieu de la résistance du monde, invoquer le suicide comme un dernier asile, voilà, je crois, un thème dramatique, thème difficile, j’en conviens, capable d’effrayer l’imagination la plus confiante ; mais ce thème est, à mon avis, le seul qui s’offre à la pensée dans la biographie de Chatterton.
Le cocher, qui s’était endormi sur son siége, ne s’apercevait pas des efforts que faisait sa maîtresse pour ouvrir la portière. […] Un attelage de dix percherons traînant un bloc de dix à vingt mille kilogrammes, et faisant saillir leur robuste musculature sous l’effort, me paraît un spectacle plus intéressant que le plus merveilleux handicap. […] Les efforts de la critique ne furent pas stériles. […] Augier indique son intention bien arrêtée de persévérer dans la voie où la critique fit tant d’efforts pour l’attirer.
Et l’effort d’intelligence chez Fromentin marche de pair avec l’effort du jugement. […] Et enfin les Maîtres d’autrefois nous montrent l’effort de Fromentin critique d’art restreint sur un domaine d’où peut-être il lui eût été dangereux de sortir pour étudier ses contemporains, qu’il comprend médiocrement, ou l’art italien, bâti sur de grandes idées plastiques qui n’entraient guère plus que l’art de Rembrandt dans son cerveau précis et timide. […] Livre sans technique, sans idée de public, sans effort constructeur, le Journal paraît dès lors le type même de l’œuvre inutile et désintéressée, et nul ne l’a jugé plus impitoyablement qu’Amiel.
Et quoi de plus propre à cet effet non-seulement que la reproduction fidèle des modèles grecs, mais aussi que la multitude d’efforts, de souplesses de tour et de grâces de langue qu’il faudrait retrouver ou acquérir en les rendant !
Lorsqu’au fond l’esprit est droit et le cœur bon, après bien des efforts dans le goût, on revient au simple ; après bien des écarts dans la morale, on revient au virginal amour, au moins pour le contempler.
Autrefois il existait deux sortes de notices littéraires : l’une toute sèche et positive, sans aucun effort de rhétorique et sans étincelle de talent, la notice à la façon de Goujet et de Niceron, aussi peu agréable que possible et purement utile ; elle gisait reléguée dans les répertoires, tout au fond des bibliothèques : et puis il y avait sur le devant de la scène et à l’usage du beau monde la notice élégante, académique et fleurie, l’éloge ; ici les renseignements positifs étaient rares et discrets, les détails matériels se faisaient vagues et s’ennoblissaient à qui mieux mieux, les dates surtout osaient se montrer à peine : on aurait cru déroger.
À grand’peine, et par des efforts multipliés, ils parviendront à monter un ou deux des échelons ; jamais ils n’arriveront à la moitié de l’échelle, à plus forte raison au sommet.
Les déceptions sont des vérités cueillies avant le temps. » X Les Girondins succombent à l’effort de ramener en arrière une Révolution emportée aux derniers excès.
« Je fais les derniers efforts, ajoute-t-il, pour arracher ma pauvre fille des mains de ses ennemis, pour qu’il ne lui arrive pas ce qui est arrivé à sa malheureuse mère, laquelle (je le tiens pour avéré) a été empoisonnée par ses frères pour se libérer de sa dot. » « Je sais », dit-il dans une lettre à sa sœur Afra, la nonne de Bergame, « que plus j’adorai cette jeune femme, moins je devrais m’affliger de sa perte, puisque la mort est la fin de toutes les adversités dans l’océan desquelles elle était incessamment plongée à cause de moi.
Leurs sanglots et leurs larmes affaiblissaient la résistance qu’ils opposaient à mes efforts.
Le mal n’est pas qu’il aime les formes curieuses et parfaites ; mais il les estime seulement selon l’effort et contorsion d’esprit qu’elles nécessitent.
S’éteignant de plus en plus par le progrès de la maladie, cette voix déchirait le cœur de la mère lorsque l’enfant faisait de vains efforts pour moduler certains airs flottant dans sa mémoire : ils ne sortaient plus qu’étouffés de cette gorge brûlante et sèche.
Pour les mondes pécheurs Christ a agonisé, à cause qu’il avait la désirante pitié des Désirs… ô pitié du Seigneur, vois ton fils agonisant, palpitant, crucifié : il fut le Saint, et le Pur, et le Bon ; il chanta ton nom, lui qui pleure aujourd’hui ; agréable il te fut, ce réprouvé ; il fut ton garde, ton serviteur, ta force, ta splendeur, ta joie, lui qui presque blasphème, et qui se perd, l’affolé des sensuels souvenirs, et qui tournoie en la démence de sa chair, et se maudit, ne connaissant plus ta parole… ta divine parole sous l’effort des concupiscences se fait étrange, elle s’altère, elle se corrompt, voilà qu’elle se fait autre affreusement, et c’est des sons magiques : la prière à Dieu se tourne en suggestion d’enfer : rude, le sortilège ramène la mauvaise ; et elle est… Ô pensée toujours vive des délices coupables, inoubliable, inoubliable pensée !
Si le théâtre athénien domina et inspira tous les autres, c’est qu’Athènes avait été l’âme de ces grandes luttes ; c’est que seule elle avait eu l’idée d’une Patrie commune se levant en masse contre les Barbares, et que cette patrie était née des efforts magnanimes qu’elle fit pour la concevoir.
Il y avait un drame dans son récit, il en est sorti sans effort, comme la vie sort de la vie.
Edgar Poe a limité son effort à produire parfaitement des émotions de curiosité et d’horreur.
Car de tout temps on a combiné avec les affirmations orthodoxes ce qu’on a appelé les témoignages du polythéisme, et l’on a fait effort pour faire dire aux païens des choses chrétiennes.
Je restai seule, en proie à mes nouveaux transports ; Un céleste pouvoir secondait mes efforts ; Le Seigneur m’inspirait ; sa divine lumière Embrasait de ses feux mon âme tout entière, Et déjà l’avenir était changé pour moi.
Seulement, ceux qui s’occupent de cette étude, ne sachant pas et ne pouvant pas savoir exactement en quoi consiste cette méthode, faute de l’avoir examinée dans ses applications antérieures, cette maxime est jusqu’à présent demeurée stérile pour la rénovation des théories sociales, qui ne sont pas encore sorties de l’état théologique ou de l’état métaphysique, malgré les efforts des prétendus réformateurs positifs.
L’effort principal du sociologue devra donc tendre à découvrir les différentes propriétés de ce milieu qui sont susceptibles d’exercer une action sur le cours des phénomènes sociaux.
Pour peu que des époux séjournent sous leur ombre, Ils s’aiment jusqu’au bout, malgré l’effort des ans.
Nous employons cet appareil tout entier sans aucun effort ; c’est le jeu le plus simple et le plus naturel de cet admirable mécanisme.
Puis, comme si ce n’était pas assez que cette fin par elles-mêmes de l’Institution et de la Race, le peintre, désespéré et désespérant, d’une Royauté qui meurt, selon lui, de deux ignominies : l’ignominie morale et l’ignominie physique des personnalités royales, n’a placé auprès de cette royauté ni un homme de génie (quoique dans son livre il y en ait un), ni un homme de foi et de dévouement (quoiqu’il y en ait plusieurs), qui ne soient ou inutiles ou ridicules dans leur effort pour la sauver.
Il a — et c’est ici le point important à noter — opposé, en matière d’élégance et de high life, dans le sens que l’Angleterre donne à ce mot, le génie français au génie anglais, une littérature à une autre, et par la précision, la netteté, la vérité inattendue de sa théorie, il a, d’un seul effort et d’un seul coup, dépassé tout ce qu’avec sa littérature fashionable, classée et presque organisée, l’île aux dandys avait produit.
Il montrait l’éclosion de ces œuvres, comment elles sortent, par un élan spontané ou par un effort patient, des têtes organisées pour penser et des cœurs faits pour aimer, pour haïr, pour souffrir. […] Mais l’auteur, obligeant et courtois, nous épargne le spectacle de ses efforts et la confidence de ses minutieuses recherches. […] L’éloquence y coule sans effort des lèvres humaines. […] Ses idylles, parfois idéalistes à la façon de George Sand, fixent sans effort des spectacles admirés sincèrement, des propos recueillis sans y penser. […] Sa renommée a traversé, sans effort, le brouhaha de la foule et les hurlements des camelots.
Je ne veux point d’autre prix de mes efforts. […] Douze guerriers braves et rapides la portaient avec effort.
Dans cet opuscule aride, je m’attache à distinguer avec netteté l’essence de la prose et celle des vers, parce que nos présents réformateurs me semblent faire de la prose sans le savoir, et j’explique de mon mieux la genèse de la versification française par la loi physiologique du moindre effort appliqué à l’acoustique du langage rythmé ; ce qui ne laisse aucune part à l’arbitraire, dans la constitution du vers. […] Dût-il me vouer aux foudres isiaques, dût-il même… m’envoûter, je tire de mes cartons cette bluette innocente, et pas du tout ésotérique, sur la vanité de l’effort terrestre : PHILOSOPHIE Pierrot, nimbé de clair de lune, Bourre sa pipe avec fierté, Car il sait que toute infortune, Toute fortune est vanité.
Comment, dans cet amas énorme de choses écrites, chaque jour, pendant un quart de siècle, — « ce qui représente un grand chemin à parcourir dans la vie humaine », allais-je trouver un fil à me conduire, et par quels efforts réunir cette idée à cette idée, et cette passion à cette passion ? […] Molière. — Histoire de la représentation de Tartuffe. — L’Anathème de Bossuet S’il vous plaît, entrons maintenant, d’un pas résolu, dans ce vaste espace à travers lequel il faut passer nécessairement avant d’arriver au théâtre moderne, à l’art d’aujourd’hui, aux efforts de la veille, aux espérances du lendemain. […] C’est un esprit qui pétille, il est vrai, et qui jette partout en son chemin, mille étincelles, mais sans efforts, mais sans recherche.
Elle souffrait de cette injustice et voulait, la noble enfant, se venger en redoublant d’efforts. […] à travers la très intéressante et très pittoresque Espagne et vous aurez une faible idée… Je fais les plus grands efforts pour conserver une certaine vigueur morale, mais quand même je me forcerais à résister encore un peu, l’élan n’y est plus ; les ailes tombent et ne servent qu’à balayer les projets et illusions d’artiste réduits en poussière sous la pression hygiénique de ceux qui m’aiment. […] Je suis sûre maintenant qu’une des raisons pour lesquelles je faisais peu de progrès, c’est que je me préoccupais trop de ces délicieuses voix de femmes dont les jugements paralysaient mes efforts ; en vérité, quand j’étais en train de peindre, j’avais toujours dans l’idée qu’elles déprisaient mon œuvre.
Elle fit des efforts pour éteindre d’abord les faibles restes de sa foi languissante, espérant par là calmer son inquiétude ; « mais Dieu ne permit pas qu’elle y réussît ».
. — Faire régner de bonne heure autour de ces jeunes esprits une atmosphère morale, où ils se dirigent par le goût du bien, les faire gens de bien le plus tôt possible, c’est là son but, son effort, et, à moins de préjugés très-contraires, on lui accorde, en l’entendant, qu’elle a et qu’elle indique les vrais moyens de réussir.
C’est pendant cette crise et dans son effort pour en sortir qu’il se mit à rassembler avec feu et à mettre en œuvre les matériaux de l’ouvrage qui lui gagnera la gloire.
» Otez ces digues, œuvres de la tyrannie et de la routine ; la nature délivrée reprendra tout de suite son allure droite et saine, et, sans effort, l’homme se trouvera, non seulement heureux, mais vertueux415.
« Je fis de grands efforts pour me mettre en possession des manuscrits et des instruments astronomiques d’Ali-Bey ; on m’avait dit que le chef des Maugrebins en était le détenteur.
L’effort l’avait épuisé : il était évident qu’il venait de vivre, en une minute, les quelques heures qui lui restaient.
… Travaillez de tous vos efforts à ce que Monseigneur le duc découvre la vérité, puisque, depuis le commencement de cette affaire, je puis lui révéler bien des choses et reconnaître mes fautes et me soumettre au traitement des médecins !
A quoi bon, objectent alors certains critiques, des œuvres qui réclament tant d’efforts et qui, d’ailleurs, sont comprises par si peu de gens ?
Deux pays, la France et l’Allemagne, sont en présence, deux pays unis par un séculaire échange d’idées et d’efforts, un jour séparés par une guerre folle et à jamais détestable : mais la paix a été faite, les anciennes relations, si amicales, ont été retrouvées ; depuis des générations, c’était, entre les deux, une réciprocité de salutaires influences, un constant retour, au-dessus des rives du vieux Rhin, de ces choses intellectuelles et morales dont vivent les peuples ; à grand peine donc, et malgré les fanatismes un instant renouvelés, l’œuvre de mutuelle régénération est reprise ; et voilà que l’un de ces pays enfin a produit l’œuvre qui résume son âme, l’artiste absolu lui est né en qui aboutissent les qualités nationales éminentes, l’homme par excellence dont l’œuvre résume toutes les aspirations d’une race ; à son tour, ce pays offre à l’autre, à travers les frontières, ce magnifique tribut d’idéalité nouvelle : appartient-il à quelqu’un de protester ?
L’utilité publique étant le seul prix que j’y attache, je dois peu m’inquiéter des efforts que font mes Ennemis, pour me ravir le foible mérite qu’elles annoncent.
C’est contre elle que se tournent tous les efforts et tous les assauts du travail.
Le dernier effort qu’un de ses confrères a fait en faveur de la comédie & de la profession de comédien, à la sollicitation, dit-on, de mademoiselle Clai…, a été réprimé avec la plus grande rigueur.
On peut trouver dans la même famille un genre, tel que les Dianthus, dont beaucoup d’espèces croisent très aisément, et un autre genre, tel que les Silènes, dont les efforts les plus persévérants n’ont jamais pu obtenir un seul hybride, même entre les espèces les plus semblables.
Nul effort de mise au point, nul désir de comprendre un peu plus loin que les apparences.
Taine a concentré tout son effort sur les sottises, les crimes et les abominables barbaries de la Révolution en France, et Forneron, par le fait de son sujet, l’histoire de l’Émigration, — a étendu le sien sur l’Europe.
Mais, dans ce siècle-là, je sais pourtant ce qu’il aurait été… Avec le bon sens armé dont Dieu l’avait doué, et dont, pour l’avoir faussé et employé à mal, il doit répondre devant Dieu un peu plus terriblement que devant la Critique ; avec son amour de l’idée et la placidité du cours de son sang dans les veines, il serait monté sans effort vers les idées chrétiennes autour desquelles gravitaient alors tous les esprits et tous les cœurs justes.
Hugo redevient le bucculent sonneur de mots, la trompe littéraire qui vomit le vent par sa conque, nous avons en ces premières Contemplations un effort d’affectation et un naturel de niaiserie tout ensemble, qu’on avait déjà entrevus dans les pièces amoureuses des autres recueils de l’auteur, mais jamais dans cet achèvement prodigieux.