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1015. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Appendice aux articles sur Roederer. (Voir page 393.) » pp. 533-543

 » Le moment d’après, son mari est venu, m’a regardé de tous les côtés, et m’a reconnu.

1016. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

D’après son curieux récit, il paraîtrait que le président, en sachant gré au roi de la marque de confiance dont il était l’objet, imputait à la jalousie de Sully, et au désir que celui-ci avait de l’éloigner, le choix qu’on faisait de lui dans des circonstances aussi difficiles.

1017. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

Il y a dans les Mémoires de l’abbé Le Dieu une douzaine de pages, entre autres, que je recommande : ce sont celles (109-121) dans lesquelles il raconte, d’après Bossuet lui-même et pour l’avoir entendu plusieurs fois à ce sujet, la manière dont ce grand orateur concevait l’éloquence de la chaire et la pratiquait.

1018. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — I » pp. 246-260

La Bruyère, qui jugeait ainsi l’abbé de Saint-Pierre sur l’écorce et d’après une première visite, l’eût-il jugé bien différemment s’il l’avait mieux connu ?

1019. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

On a, d’après cette manière de voir, une sorte d’équivalent de l’immortalité, dont l’idée ne ferait ainsi que se déplacer et se traduire.

1020. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LA REVUE EN 1845. » pp. 257-274

Qu’il y ait lieu, par instants, en littérature, à une critique d’allure tranchée, plus dogmatique et systématique, plus dirigée d’après une unité profonde de principes, nous ne le nions pas, et simplement, sans exclure de son à propos cette haute critique d’initiative, ce n’est point celle à laquelle la Revue d’ordinaire prétend.

1021. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre V. De la lecture. — Son importance pour le développement général des facultés intellectuelles. — Comment il faut lire »

La lecture aura développé le germe qui était en vous ; le retour sur vous-même aura vivifié la lecture, et vous direz après Racine, d’après lui, je le veux bien, des choses qui pourtant seront vous-même.

1022. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »

La langue Pour la langue, les Romains se faisant d’après les Grecs un vocabulaire philosophique, scientifique et même poétique, indiquaient à la nouvelle école la méthode à suivre : et l’on voit tout de suite le danger.

1023. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Nous donnons ici le dessin de l’Arlequin Simone de Bologne, d’après l’auteur de l’Histoire du Théâtre italien.

1024. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

  On peut constater, d’après les états des dépenses de la cour, que, pendant qu’elle séjournait à Saint-Germain, à Fontainebleau, il y avait comédie plusieurs fois la semaine, et que les Italiens à cette époque alternaient à peu près régulièrement, sur le théâtre de ces résidences royales, avec les troupes françaises ou avec la troupe française, quand il n’y en eut plus qu’une à partir du mois d’octobre 1680.

1025. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VIII. Jésus à Capharnahum. »

.), d’après laquelle la Gergésa de Matthieu (VIII, 28), identique à la ville chananéenne de Girgasch (Gen.

1026. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Nous suivons le système de Jean, d’après lequel la vie publique de Jésus dura trois ans.

1027. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXI. Dernier voyage de Jésus à Jérusalem. »

Ses raisonnements, il est vrai, étaient souvent subtils (la simplicité d’esprit et la subtilité se touchent ; quand le simple veut raisonner, il est toujours un peu sophiste) ; on peut trouver que quelquefois il recherche les malentendus et les prolonge à dessein 973 ; son argumentation, jugée d’après les règles de la logique aristotélicienne, est très faible.

1028. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre IV : La Volonté »

Les actions réflexes, les actes habituels sont de cette nature, « Les actes volontaires se distinguent des actions réflexes par l’intervention d’une conscience, et le phénomène est très remarquable, en ce qu’il nous introduit, pour ainsi dire, dans un nouveau monde Nous sommes même libres, si cela nous plaît, de dire que l’esprit est une source de puissance ; mais nous devons alors entendre par esprit la conscience jointe à tout le corps, et nous devons aussi être prêts à admettre que l’énergie physique est la condition indispensable ; la conscience, la condition accidentelle187. » V « Tout ce qui a été exposé jusqu’ici188 relativement aux actions volontaires des êtres vivants, implique la prédominance d’une uniformité ou d’une loi dans cette classe de phénomènes, en supposant toutefois une complication de nombreux antécédents qui ne sont pas toujours parfaitement connus. » La pratique de la vie s’accorde en général avec cette théorie : nous prédisons la conduite future de chacun d’après son passé ; nous appelons Aristide un juste, Socrate un héros moral, Néron un monstre de cruauté.

1029. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

Tous les biographes81 s’accordent, avec raison, à dire, d’après la correspondance de madame de Maintenon, que, « parvenue aux grandeurs, elle se trouva si importunée des respects que son nouvel état inspirait au directeur, qu’elle crut devoir donner sa confiance à un autre ».

1030. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XI »

D’après son rang et les principes qu’il suppose, ce serait lui qui devrait repousser le mariage de Jacques, comme une mésalliance.

1031. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »

. — « Le système de Shakespeare », dit, à propos de ce mouvement, l’honorable et grave écrivain, « peut fournir, ce me semble, « les plans d’après lesquels le génie doit désormais travailler. » Nous n’avons jamais été de cet avis, et nous avons pris les devants pour le dire il y a quarante ans12.

1032. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »

Ce qui est plus décisif encore et se rapporte de plus près au fait en question, c’est que, d’après les phrénologues (et en cela les physiologistes leur donnent raison), les affections, les émotions, les passions, ont leur siège dans le cerveau : or il ne nous arrive jamais de les localiser là ; nous n’avons pas conscience d’aimer par la tête, mais par le cœur.

1033. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »

D’une part, ils soutiennent avec Condillac que toutes nos idées viennent des sens, et par là ils sont logiquement conduits à nier tout ce qui est au-delà ; de l’autre ils invoquent une prétendue loi historique d’après laquelle l’homme passerait de l’état théologique à l’état métaphysique, et de l’état métaphysique à l’état positif.

1034. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre VI : Règles relatives à l’administration de la preuve »

Ainsi, après avoir suivi l’évolution de la famille patriarcale à travers l’histoire de Rome, d’Athènes, de Sparte, on classera ces mêmes cités suivant le degré maximum de développement qu’atteint chez chacune d’elles ce type familial et on verra ensuite si, par rapport à l’état du milieu social dont il paraît dépendre d’après la première expérience, elles se classent encore de la même manière.

1035. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXVI. La sœur Emmerich »

… C’était le récit de la douloureuse Passion, d’après les visions de la sœur… Certes !

1036. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154

Pour qui consent à réfléchir, la Critique est le jugement d’un esprit ferme et sagace sur les œuvres de l’esprit, d’après la connaissance des lois qui le régissent et les principes qui en découlent.

1037. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre II. La relativité complète »

Seulement ces contractions d’étendue, ces dilatations de Temps, ces ruptures de simultanéité deviendront explicitement réciproques (elles le sont déjà implicitement, d’après la forme même des équations), et l’observateur en S′ répétera de S tout ce que l’observateur en S avait affirmé de S′.

1038. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre V. Les figures de lumière »

Mais ces résultats sont incompatibles avec la constance du jour sidéral, car d’après eux les marées doivent agir comme un frein sur la rotation de la Terre.

1039. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »

Enfin, traitant les dieux comme les hommes, Alcée, dans un autre hymne à Mercure, tel que celui peut-être où s’égaye Horace, avait raconté, d’après Homère, les tromperies les plus piquantes du dieu.

1040. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

à chaque acte, à chaque scène de Cléopâtre, voici l’impression qu’on éprouve : il semble qu’on assiste à des variations très brillantes, exécutées par une virtuose très habile, d’après un thème fourni par les salons ou les Athénées. […] Le voilà, retracé d’une main magistrale et tel que le reconnaîtra l’impartialité de l’histoire, le Napoléon Bonaparte du 18 Brumaire et du Consulat ; et ceux qui, d’après ce passage même et à propos de ce magnifique souvenir du grand Condé, ont accusé M.  […] On est entre Bedlam et le Panthéon. » C’est qu’en effet la conversation qui venait de se terminer, et que le narrateur nous rapporte d’après d’indélébiles souvenirs, avait ressemblé à ces cimes alpestres d’où la vue, fascinée, éperdue, est tour à tour attirée vers le ciel et vers les abîmes, et où l’on ne sait pas si l’on va s’élever jusqu’aux astres ou se précipiter dans un gouffre. […] Pourtant, qu’on me permette encore une restriction chagrine : ce génie de Franklin, cette morale utilitaire, cet art de faire de la vertu par équation algébrique, cette volonté raisonnée d’être bon pour être heureux, cette préoccupation constante de la récompense immédiate et terrestre, tout cela peut être un idéal et un modèle pour l’esprit égal, positif et patient de la démocratie américaine ; mais nous, essayez de nous traiter d’après les mêmes procédés, de nous instruire d’après les mêmes leçons, de nous proposer les mêmes exemples : savez-vous ce que vous obtiendrez ? […] C’est tout simplement du panthéisme sous une nouvelle forme, du panthéisme immatériel, spiritualisé, mais proche voisin de l’autre ; car, dès l’instant que l’âme est Dieu, l’homme qui, d’après Saint-Martin, n’est qu’une âme, est aussi Dieu ; les objets extérieurs qui, toujours d’après le théosophe, n’existent que par leurs rapports avec l’âme, sont Dieu : le monde est Dieu ; le vieux Pan reparaît, tenant d’une main les mythes sensuels de la Grèce, de l’autre l’immobile cosmogonie de l’Orient ; et cet excès, ce raffinement, cette débauche de spiritualisme, tourne, en définitive, au profit de la matière.

1041. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

— Un fait analogue à celui du Cid se produira à l’occasion du Gil Blas, emprunté par Le Sage à l’Espagne pour la plus grande partie, puis retraduit en espagnol d’après Le Sage. […] Corneille ne demandait point ce jugement, et que, d’après ses statuts, elle ne pouvait juger d’un ouvrage que du consentement de son auteur ». […] Adolphe Regnier, dans sa grande édition de Corneille34, le donne d’après une transcription de la main de Gaignières35, signée P. […] Déjà, dans le Cid, notre poète, au lieu de donner à Don Diègue trois fils comme avait fait Guillem de Castro d’après la Chronique et le Romancero, ne lui en a donné qu’un seul, Rodrigue. […] Mais, à présent, depuis que l’eau du baptême m’a touché, et que, interrogé, j’ai répondu que je croyais, j’ai vu vers moi descendre du ciel une main, et au-dessus de moi s’arrêter des anges radieux, qui m’ont rappelé tous mes péchés depuis mon enfance, et me les ont récités par cœur comme d’après un livre, et puis ils m’ont lavé avec cette eau, dans laquelle, en votre présence même, je viens d’être trempé, et ils m’ont ensuite montré à moi-même plus blanc que la neige.

1042. (1903) La pensée et le mouvant

Les qualités, ou plutôt les dispositions d’esprit, qui font le physiologiste ne sont pas identiques, d’après lui, à celles qui font le chimiste et le physicien. […] Si, d’après lui, nous n’apporterons jamais trop de prudence à la vérification d’une hypothèse, jamais nous n’aurons mis assez d’audace à l’inventer. […] On parle du « monde » ou du « cosmos » ; et ces mots, d’après leur origine, désignent quelque chose de simple, tout au moins de bien composé. […] Nous baignons, d’après James, dans une atmosphère que traversent de grands courants spirituels. […] Tel est sans doute, d’après M. 

1043. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

C’est que les tragiques grecs, contents de dessiner d’après Homère, et de ne point démentir l’idée qu’on s’était faite de leurs personnages, ne songeaient point à y ajouter. […] On a cru longtemps, d’après quelques ariettes des opéras de Quinault, et d’après les ouvrages de presque tous ses successeurs, que l’amour, sur la scène lyrique, ne devait être que de la simple galanterie. […] Il paraît assez difficile de définir la terreur ; elle semble pourtant consister dans la totalité des incidents qui, en produisant chacun leur effet et menant insensiblement l’action à sa fin, opèrent sur nous cette appréhension salutaire, qui met un frein à nos passions d’après le triste exemple d’autrui, et nous empêche par là de tomber dans les malheurs dont la représentation nous arrache des larmes.

1044. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

James Sully, d’autres encore, leur avaient exposé ce système : ils n’en avaient retenu que les maximes détachées, et c’est d’après ces maximes qu’ils le reconstruisaient à leur manière. […] Chacun des disciples de Schopenhauer, Gwinner, Frauenstaedt, M. de Hartmann, etc., le comprendra à sa manière, l’expliquera d’après soi-même ; et les profanes qui ouvriront ses gros livres le modifieront encore davantage, jusqu’à en dénaturer le sens, comme l’ont fait entre autres la plupart des jeunes romanciers qui s’en sont emparés. […] Et, l’année d’après, M.  […] D’après cette conception, l’écrivain est un moraliste actif : sa tâche est de démontrer aux hommes, par les histoires qu’il raconte, par les personnages qu’il crée, par les maximes qu’il sème dans ses livres, qu’il faut faire le bien et fuir le mal. […] Il y a encore une deuxième raison qui m’empêche de me rallier à l’opinion courante, d’après laquelle Tolstoï ne serait plus, qu’un excentrique et un mystique.

1045. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Ils font des manuels de théologie et de philosophie d’après les Pères ; Érigène, le plus docte, va jusqu’à reproduire les vieilles rêveries compliquées de la métaphysique alexandrine. […] Seul parmi ces clercs qui pensent en écoliers studieux d’après leurs chers auteurs, et sont doublement séparés du monde à titre d’hommes de collége et à titre d’hommes de couvent, Alfred, à titre de laïque et d’esprit pratique, descend par ses traductions en langue saxonne, par ses vers saxons, à la portée de son public ; et l’on a vu que son effort, comme celui de Charlemagne, s’est trouvé vain. […] Pictorial history, I, 249. « Toutes les villes, et même les villages et les hameaux que possède aujourd’hui l’Angleterre, paraissent avoir existé depuis les temps saxons… La division actuelle en paroisses est presque sans altération celle du dixième siècle. » D’après le Doomsday-book, M. 

1046. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

La foule s’était composé un lord Byron factice, d’après quelques excentricités de sa jeunesse, d’après quelques audaces de pensée et d’expression, mais surtout par son obstination à identifier le poète avec les personnages imaginaires de ses poèmes, types qui ne ressemblaient en rien au Byron que j’ai connu. […] J’ai vu le Mirabeau d’avant, tâchez d’être celui d’après.

1047. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

« Le mystique, dit-il, qui prétendrait diriger sa vie et ses affaires privées d’après les seules notions du merveilleux serait bien vite perdu. […] Mais qu’est-ce encore que diriger sa vie « d’après les seules notions du merveilleux » et pour quels lecteurs notre savant croyait-il écrire ? […] S’il y a des « notions du merveilleux », — je veux dire si cette expression signifie quelque chose, — ce sont peut-être les « spirites » qui dirigent leur vie d’après elles, mais le « spiritisme » et le « spiritualisme » font deux.

1048. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

. — Mais, d’après vos principes, Raphaël n’est-il pas lui-même cette machine à tableaux ? […] Si je vous parle du clair de lune de Vernet dans les premiers jours de septembre, je pense bien qu’à ces mots vous vous rappellerez quelques traits principaux de ce tableau ; mais vous ne tarderez pas à vous dispenser de cette fatigue, et bientôt vous n’approuverez l’éloge ou la critique que j’en ferai que d’après la mémoire de la sensation que vous en aurez primitivement éprouvée, et ainsi de tous les morceaux de peinture du sallon, et de tous les objets de la nature. […] Il observait, à cette occasion, que la plupart des jeunes élèves qui allaient à Rome copier d’après les anciens maîtres, y apprenaient l’art de faire de vieux tableaux : ils ne songeaient pas que, pour que leurs compositions gardassent au bout de cent ans la vigueur de celles qu’ils prenaient pour modèles, il fallait savoir apprécier l’effet d’un ou de deux siècles, et se précautionner contre l’action des causes qui détruisent.

1049. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

De nouvelles habitudes se forment, d’après l’ordre nouveau qui s’établit, et les fils retrouvent quelquefois une époque tranquille après avoir vu finir les malheurs de leurs pères. […] Celle qui a été entreprise depuis est, sans nul doute, conçue d’après un plan beaucoup meilleur, plus riche eu science, et plus conforme à son véritable but. […] Cette époque voit naître des systèmes sans nombre, des hypothèses ingénieuses ; les sciences se construisent d’après un petit nombre de faits ; chacun les soumet à ses propres idées ; chaque jour les voit se détruire et renaître sous une autre forme. […] Il ne sut jamais voir la littérature que d’après ses idées habituelles ; prenant les formes auxquelles il était accoutumé pour un type parfait, il ne sentit pas les beautés qui n’entraient point dans ce système. […] Pour les contemporains et pour ceux qui écrivent d’après des traditions orales, il est plus facile de ressentir et d’exciter ce genre d’intérêt.

1050. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Il aimerait mieux savoir d’après quels principes j’ai jugé ces grands juges de la littérature, et je vais le lui dire en toute simplicité, pour qu’il puisse sans peine, si le cœur lui en dit, réformer et casser mes jugements. […] Anatole France, ainsi que tous les artistes, s’est fait sa théorie du beau d’après son propre tempérament, et c’est ce qu’il fallait démontrer, comme dirait un professeur de géométrie. […] C’est d’après son essence intime qu’il en détermine la valeur. […] En somme, une méthode qui consiste à étudier d’après soi-même les tendances intellectuelles et morales de toute une génération vaut exactement ce que vaut celui qui l’emploie. […] Il y a et il y aura toujours des gens, nés disciples, qui ne peuvent se passer d’un chef de file et qui aiment à penser, à sentir, à souffrir même d’après autrui.

1051. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

Cette première édition si goûtée, avait été faite d’après un singulier principe et sur un sous-entendu étrange ; c’est que Saint-Simon, parce qu’il a sa phrase à lui et qui n’est ni académique, ni celle de tout le monde, écrivait au hasard, ne savait pas écrire (comme le disaient les marquises de Créquy et du Deffand), et qu’il était nécessaire de temps en temps, dans son intérêt et dans celui du lecteur, de le corriger. […] [NdA] Moins au long toutefois qu’il n’a semblé jusqu’ici, d’après les éditions précédentes : car, dans la première qui a servi aux réimpressions, on a jugé à propos de transposer, du tome IIIe au XIXe , plus de 100 pages relatives aux grandesses d’Espagne, et on en a bourré le récit de l’ambassade de Saint-Simon.

1052. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Selon nous, et d’après des renseignements puisés aux sources, Éléonore était MlleTr…….le174, un nom assez peu poétique vraiment. […] Enfin, nous citerons encore la riche peinture de cette même vue d’après nature, par M.

1053. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Il se trouvait que ce farceur, ce paradoxeur, ce moqueur enragé des bourgeois avait, pour les choses de l’art, les idées les plus bourgeoises, les religions d’un fils de Prudhomme… Il avait le tempérament non point classique, mais académique comme la France…12 … Ce tableau était, en un mot, la lanterne magique des opinions d’Anatole, la traduction figurative et colorée de ses tendances, de ses aspirations, de ses illusions… Cette sorte de veulerie tendre qui faisait sa bienveillance universelle, le vague embrassement dont il serrait toute l’humanité dans ses bras, sa mollesse de cervelle à ce qu’il lisait, le socialisme brouillé qu’il avait puisé çà et là dans un Fourier décomplété et dans des lambeaux de papiers déclamatoires, de confuses idées de fraternité mêlées à des effusions d’après boire, des apitoiements de seconde main sur les peuples, les opprimés, les déshérités, un certain catholicisme libéral et révolutionnaire, le Rêve de bonheur de Papety entrevu à travers le phalanstère, voilà ce qui avait fait le tableau d’Anatole … 13 Anatole présentait le curieux phénomène psychologique d’un homme qui n’a pas la possession de son individualité, d’un homme qui n’éprouve pas le besoin d’une vie à part, d’une vie à lui, d’un homme qui a pour goût et pour instinct d’attacher son existence à l’existence des autres par une sorte de parasitisme naturel, etc. […] Elle est longue et se prolonge dans une ombre où elle s’enfonce sans finir. » Ils écrivent tranquillement : « En peinture, il ne voyait qu’une peinture…48 » — Beaucoup de leurs périodes, si on les juge d’après les règles les moins contestables de la rhétorique classique, sont assez mal faites, n’ont ni harmonie ni dessin.

1054. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

Et cela doit être puisque les affirmations de la science sont vérifiables, puisqu’elle façonne l’esprit humain sur la nature au lieu de façonner la nature d’après les conceptions arbitraires de l’esprit humain. […] Si nous essayons maintenant, d’après ces indications, de tracer les divisions d’une psychologie vraiment scientifique, voici ce qu’elle semble devoir contenir.

1055. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

Descartes a beau dire : « L’étonnement est antérieur à toutes les autres passions, puisqu’il peut se produire avant que nous sachions aucunement si tel objet nous est convenable ou ne l’est pas » ; Descartes raisonne d’après les résultats présents de notre organisation très développée, devenue de plus en plus intellectuelle ; s’il avait connu la théorie de l’évolution, il eût compris qu’à l’origine l’étonnement dut être un mouvement de défensive, avec effort protecteur. […] D’après lui, l’énergie du sentiment, quelle qu’en soit la nature, se manifeste toujours par une énergie de mouvement : on danse de joie, dit Spencer, comme on piétine de colère ; on ne peut pas plus rester en place dans la détresse morale que dans l’exaltation délicieuse ; il y a des cris d’angoisse comme il y a des cris de volupté ; souvent les bruits que font les enfants au milieu de leurs jeux laissent les parents dans le doute si c’est le chagrin ou le plaisir qui en est la cause. — Soit, mais toutes ces manifestations d’activité ne se ressemblent que pour un spectateur lointain ou superficiel ; il est difficile d’admettre que le plaisir et la douleur, dès le début, se manifestent l’un comme l’autre par un même accroissement général d’activité.

1056. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »

D’après ce qui précède, on ne doit pas dire avec Spinoza que c’est simplement l’ignorance des causes qui produit l’apparence du libre arbitre, puisque nous n’attribuons pas à notre liberté un accès de fièvre dont nous ignorons les causes. […] Certes, il y a des cas où nous avons en effet conscience d’un pouvoir réel, d’une force disponible qui peut faire équilibre à tous les motifs intellectuellement conçus, mais, d’après ce qui précède, quelle est cette force ?

1057. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »

Il nomme les Bretons formant deux types ethnologiques différenciés par la chevelure et la forme du crâne ; des colons romains en nombre inconnu ; des peuplades d’Angles, de Jutes, de Saxons, de Kymris, de Danois, de Norses, des Scots et des Pictes, enfin des Normands, qui eux-mêmes, d’après Augustin Thierry, comprenaient des éléments ethniques pris dans tout l’ouest de la France. […] Nicolas, « L’hérédité psychologique d’après Théodule Ribot (1873) : la première thèse française de psychologie “scientifique” », L’Année psychologique, 1999, vol. 99, p. 295-348.

1058. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

Elle m’enseignait à lire et à former une à une ces lettres mystérieuses qui en s’assemblant composent la syllabe, puis, en rassemblant encore davantage, le mot ; puis, en se coordonnant d’après certaines règles, la phrase ; puis, en liant la phrase à la phrase, finissent par produire, ô prodige de transformation ! […] À moins d’emprunter toutes mes images à mes livres, ce qui me répugnait comme un larcin et comme un mensonge, il me fallait donc décrire d’après nature l’aride et pauvre printemps de mon pays.

1059. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

.), à la veille ou au rêve mais toujours à l’inconscient, d’après Grasset 29. […] L’hypothèse de Grasset, d’après laquelle la première expérience aurait été enregistrée par l’inconscient, échapperait, à la rigueur, aux deux dernières objections, mais non pas à la première.

1060. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »

  II Voyons maintenant, d’après ce qui précède, comment on devra s’y prendre pour créer une disposition de caractère idéalement comique, comique en elle-même, comique dans ses origines, comique dans toutes ses manifestations. […] L’enfant qui joue près de là vient en ramasser une poignée, et s’étonne, l’instant d’après, de n’avoir plus dans le creux de la main que quelques gouttes d’eau, mais d’une eau bien plus salée, bien plus amère encore que celle de la vague qui l’apporta.

1061. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

La langue des Francs naturalisés et dominateurs en France, est, d’après ce serment, déjà fort semblable au roman. […] Il apprenait, d’après quelques traités grecs et latins, les éléments de la géométrie. […] Mais passons à la chanson, en traduisant d’après le roman provençale ; car il est à croire que Richard la composa dans le dialecte qui était la langue favorite de la poésie, et pour ainsi dire le toscan du siècle : du reste, dans cette chanson, l’intérêt poétique est médiocre. […] Voyons, d’après ces témoignages, quelle était la vie d’un chevalier. […] Mais vous savez que, d’après un usage venu des forêts de Germanie, ou peut-être emprunté au Bas-Empire, certains offices domestiques étaient nobles, devenaient des titres et des grades d’honneur.

1062. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Ce n’est pas qu’à l’Académie il n’eût rendu des services, et plus même qu’on ne supposerait d’après cette ligne de conduite que j’ai indiquée ; mais chez Duclos il faut s’attendre à une ligne toujours très brisée et pleine de saccades.

1063. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

Celui dont elles ont jugé la sensibilité et les connaissances proportionnées à leur tempérament et à leur caractère ; celui auquel elles ont révélé les secrets d’une constitution faible et délicate ; celui qu’elles ont en même temps chargé de la conservation de leurs enfants, et des mains duquel elles les ont reçus, est devenu pour ainsi dire nécessaire à leur existence ; le perdre est un malheur qu’elles ressentent vivement : que l’on juge d’après cette réflexion des regrets que la mort de M. 

1064. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332

Le roi, son siège fait et son coup de foudre lancé, revient à temps, cette année 1691, pour entendre la messe le dimanche de Pâques 15 avril à Compïègne, et pour faire ses Pâques le dimanche d’après à Versailles.

1065. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Il semblerait vraiment, d’après ce qui précède, que MM. de Lamartine, Hugo, de Vigny et Balzac, à leurs débuts, aient été des libéraux en toute chose et qui souffraient (comme pouvait le faire Casimir Delavigne) des événements de 1815, tandis que tous ceux qui les ont vus et suivis pendant des années savent qu’ils étaient surtout, par leurs origines et leurs premières inclinations, dans le parti contraire, dans le parti dit royaliste, ce dont, au reste, on ne saurait les blâmer ; ils étaient les hommes de leur éducation et du milieu social où un premier hasard les avait placés.

1066. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Souvenirs et correspondance tirés des papiers de Mme Récamier » pp. 303-319

Ce n’était pas du tout, comme on le croirait d’après le renom extérieur, un salon de bel esprit : rien de précieux, rien de guindé ; on y était naturel et à l’aise.

1067. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Mémoires du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV, publiés par MM. L. Dussieux et E. Soulié. » pp. 369-384

Vers ce même temps (1739), il est curieux de voit comment le marquis d’Argenson, dans son journal, s’exalte en espérances, d’après les on dit qui transpirent et qui lui reviennent des cabinets ; il se flatte que le cardinal, dont on se moque dans les soupers de La Muette ou de Bagatelle, est à bout de crédit ; que le roi est las de lui, qu’il en est saoul et le déteste ; qu’il n’y a plus qu’un peu de honte qui le retienne encore à la veille de le renvoyer78 ; mais bientôt il s’aperçoit que c’est aller trop vite en besogne ; que M. 

1068. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189

Il n’y eut aucune effusion de sang, et, grâce à une démonstration militaire bien combinée, la dose de démocratie dans les institutions de la république batave fut augmentée, à jour et à heure fixep, d’après la formule émanée du palais du Luxembourg.

1069. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 64-81

Quelle école, pour qui se sent des dispositions à être moraliste ou peintre d’après nature, que de telles assemblées politiques auxquelles on assiste tous les jours sans en être, sans en accepter les conventions ou en subir les illusions !

1070. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Campagnes de la Révolution Française. Dans les Pyrénées-Orientales (1793-1795) »

Cet écrivain si distingué, le premier des critiques de guerre proprement dits, qui avait produit son ouvrage de génie à vingt-six ans, et que la nature fit naître par une singulière rencontre dans le temps où elle venait d’enfanter le plus merveilleux des guerriers (comme si elle avait voulu cette fois qu’Aristarque fût le contemporain et le témoin de l’Iliade), Jomini a éclairé, en fait de guerre, tout ce qu’il a traité ; mais il n’en est pas moins vrai que la narration précise, détaillée, de ces trois campagnes pyrénéennes, l’histoire et la description de chacune des opérations qui les composent, écrite d’après les pièces et documents originaux, et vérifiée point par point sur les lieux, restait à faire, et M. 

1071. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Mélanges scientifiques et littéraires, (suite et fin.) »

Il était fier, et avec raison, de cette découverte : « Auparavant, disait-il, les chimistes ressemblaient à des architectes qui, pour connaître un édifice, auraient commencé par le démolir et auraient prétendu ensuite juger de sa structure intérieure d’après la nature, le nombre et le poids des matériaux bruts, au lieu que maintenant, dans bien des cas, on peut saisir la constitution intime des corps sans les endommager, et distinguer les propriétés essentielles des particules mêmes en situation. » — Se plaignant que les chimistes tardassent trop à user de ce nouveau moyen d’investigation délicate : « Les chimistes ne sont que des cuisiniers, disait-il encore ; ils ne savent pas tirer parti de l’admirable instrument que je leur ai mis entre les mains. » Mais, enfin, il y eut de jeunes et habiles chimistes qui en essayèrent et qui donnèrent à M. 

1072. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34

Si, après toutes ces facilités d’observation auxquelles il prête plus que personne, on pouvait craindre de s’être formé de lui comme homme et comme caractère une idée trop mêlée de restrictions et trop sévère, on devrait être rassuré aujourd’hui qu’il nous est bien prouvé que ses amis les plus intimes et les plus indulgents n’ont pas pensé de lui dans l’intimité autrement que nous, dans notre coin, nous n’étions arrivé à le concevoir, d’après nos observations ou nos conjectures.

1073. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français (suite et fin.) »

Le caractère de Madeleine se peint dans ses paroles, non pas tout à fait tel qu’on aime à se le figurer d’après la tradition ordinaire, non pas celui d’une femme tendre, passionnée et abandonnée.

1074. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »

Térence n’a laissé que six pièces de théâtre, et toutes imitées du grec ; on était encore à cet âge intermédiaire que traversent les littératures de seconde formation, où il semble plus honorable d’imiter et d’importer que d’inventer et de créer sur place, d’après nature.

1075. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La civilisation et la démocratie française. Deux conférences par M. Ch. Duveyrier »

Duveyrier, d’après son père, nous rapporte là de Mirabeau, est vrai de bien d’autres à tous les degrés.

1076. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires du comte Beugnot »

Il est bon de savoir (et j’en parle d’après les statisticiens militaires les plus autorisés) que l’état moyen de la taille en France est de cinq pieds, ou du moins quand on a cinq pieds, on est pour le mieux, on est l’homme normal, celui qui a chance d’être le mieux constitué : on n’a pas de quoi se vanter, mais pas non plus de quoi se plaindre.

1077. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand »

Je donne ces textes d’après la traduction, en regrettant que les passages cités ne paraissent nous revenir qu’à travers l’anglais : rien n’eut été plus simple que de réintroduire à ces endroits le texte français original.

1078. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275

Brizeux me fournit lui-même l’image en me rappelant, d’après Walter Scott, cette espèce de joute entre Saladin et le roi Richard.

1079. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Sur la reprise de Bérénice au Théâtre-Français »

Il faut croire à ce succès pourtant, d’après l’impression qui en est restée ; La Harpe, dans le chapitre de son Cours de Littérature où il juge l’œuvre, se plaît à rappeler le nom de Gaussin comme inséparable de celui de Bérénice.

1080. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »

Les journaux, les recueils du temps, les étrennes et almanachs des Muses furent inondés de traductions et imitations en vers, d’après la version en prose.

1081. (1890) L’avenir de la science « XII »

On conçoit d’après cela un état où écrire ne formerait plus un droit à part, mais où des masses d’hommes ne songeraient qu’à faire entrer dans la circulation telles ou telles idées, sans songer à y mettre l’étiquette de leur personnalité.

1082. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXIV. Arrestation et procès de Jésus. »

Blasphémer le temple de Dieu était, d’après la loi juive, blasphémer Dieu lui-même 1106.

1083. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre II. L’analyse interne d’une œuvre littéraire » pp. 32-46

Voilà donc une première distinction à faire dans les émotions : c’est, au fond, les distinguer d’après leur qualité essentielle, suivant qu’elles sont agréables ou désagréables, qu’elles impliquent attraction ou répulsion.

1084. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIX. Cause et loi essentielles des variations du gout littéraire » pp. 484-497

Mais d’après quelles règles, quels motifs conscients ou inconscients une époque opère-t-elle ce triage parmi les éléments que lui fournit l’époque précédente ?

1085. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »

.) ; l’Association Wagnérienne Universelle : nouveaux statuts ; direction ; listes ; divers ; formulaires ; Bibliographie ; représentations wagnériennes en 1884 et en 1885 En outre, trois portraits : Wagner (d’après le buste de Schaper), Louis II et Liszt.

1086. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137

. — Quand je me la représente telle que je la conçois d’après ses écrits, ses lettres, sa vie, ses amitiés, à moitié dans la solitude, à moitié dans le monde, sans fortune et très en crédit, une ancienne jolie femme à demi retirée dans un couvent et devenue une puissance littéraire, je crois voir, de nos jours, Mme Récamier à l’Abbaye-aux-Bois. »

1087. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333

La scène entre ce ridicule bel esprit & Vadius, où Ménage est d’après nature.

1088. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232

Il ne cessoit de crier, d’après quelques pères, qu’il falloit parler au peuple, « non suivant la méthode des rhéteurs, mais à la façon des pêcheurs* ».

1089. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Que de lecteurs, et surtout de lectrices, jugent, d’après la seule couverture et les quelques mots quelle porte, un ouvrage qui coûta des années de peine à son auteur !

1090. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

Le mouvement littéraire, commencé vers 1200 (d’après les textes conservés), brillamment développé par le « dolce stil nuovo », s’arrête brusquement avant le milieu du xive  siècle ; ce n’est pas une évolution, c’est une interruption, et je n’ai plus besoin d’en dire les causes.

1091. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »

D’après ces principes, qu’on juge de la félicité réelle des peuples dans un règne de soixante-douze ans, où il y eut quarante-six ans de guerre.

/ 1798