Après avoir suivi une longue rue presque déserte sur laquelle s’ouvraient seulement les hautes fenêtres grillées de fer d’un hôpital des pauvres, je passai sous des voûtes de haillons séchant au soleil, que des blanchisseuses suspendent à des cordes tendues d’un côté de la rue à l’autre, et qui flottent au vent comme des voiles déchirées pendent aux vergues après la tempête. […] Cette petite place ou plutôt cette cour était enceinte d’un côté par le portail modeste, mais cependant architectural, de la chapelle des moines ; de l’autre, par la porte basse et sans décoration du couvent ; à côté de cette porte pendait une chaînette de fer pour sonner le portier ; en face de la rampe et entre les deux portes de l’église et du monastère, un petit portique ouvert, élevé d’une ou deux marches, et dont les arceaux étaient divisés par des colonnettes de pierre noire, offrait son ombre aux pèlerins ; quelques médaillons de marbre incrustés dans le mur et quelques fresques délavées par les pluies d’hiver étaient le seul ornement de ce portique ; un vieil oranger au tronc noir, ridé, tortu comme celui des chênes verts qui croissent aux rafales d’un cap penché sur la mer, élançait son lourd feuillage au-dessus du mur du parapet et semblait regarder éternellement les côtes de la mer de Naples, sa patrie. […] Les Tassi, race noble et militaire, déjà connus au douzième siècle, avaient leur château dans les environs de Bergame, non loin de Mantoue, terre féconde, qui ne paraît pas, au premier aspect, favorable à l’imagination, mais qui voit d’en bas les Alpes d’un côté, les Apennins de l’autre, et à qui ces deux hauts horizons noyés dans un ciel limpide inspirent on ne sait quelle grandeur et quelle élévation sereines, qu’on retrouve dans Virgile, dans le Tasse, dans Pétrarque, tous poètes de la basse Italie. […] Une haie de lauriers, un bois d’orangers, enserraient, du côté des montagnes de Castellamare, sa maison ouverte au soleil du midi et à la brise embaumée des golfes.
Cette chapelle, pas plus large que notre cabane, faisait partie des cloîtres par le côté de la cour ; par le côté opposé, derrière l’autel, elle recevait le jour par une fenêtre haute qui ouvrait sur des jardins plantés de légumes et sur un petit verger d’oliviers où les blanchisseuses de la ville étalaient le linge après l’avoir lavé dans un canal du Cerchio. […] Le piccinino dormait déjà d’un sommeil d’enfant, dans le petit lit qu’on lui avait fait dans sa niche, à côté des gros chiens, sous les premières marches de l’escalier. […] Dès demain, il faut achever de scier un barreau de fer de la lucarne derrière l’autel de la chapelle des prisonniers, de manière à ce qu’il ne tienne plus en place que par un fil, et laisser la lime à côté, pour qu’un coup ou deux de lime lui permette de le faire tomber en dehors dans le verger de la prison, et qu’à l’aide de l’égout qui ouvre dans ce verger, au pied de la lucarne, et qui traverse les fortifications de la ville, Hyeronimo se trouve hors des murs, libre dans la campagne… Et toi, pourquoi ne le suivrais-tu pas ?
Çà et là, de tous côtés, surgissent de louches physionomies de brelandiers et d’escrocs : une étrange sympathie se mêle à l’ironie mordante, et dans le témoin trahit un confrère. […] L’art est déjà d’engager l’adversaire à se charger des apparences fâcheuses : c’est une coûteuse fanfaronnade que de se mettre au-dessus de la morale, quand, avec un peu de précaution, on peut la mettre de son côté. […] Commynes s’étant placé du côté du plus fort, cette conséquence pratique lui était fort commode à tirer. […] Mais remarquer cela, c’est dire qu’ils sont tout modernes, et qu’ils ont trouvé, chacun de son côté, et pour son compte, le principe d’excellence de la littérature de l’avenir.
Or, Corneille n’est-il pas, par bien des côtés, dans notre littérature, un esprit excentrique, d’une complexion singulière, obscure pour nous comme elle semble l’avoir été pour lui-même ? […] Voilà les petits côtés de l’humanité, même dans les grands hommes31. » Mais ici les « petits côtés » sont aussi bien chez Corneille que chez Racine. […] « Racine, qui avait flatté Mme de Montespan toute-puissante…, n’hésita pas à tourner ses adulations de l’autre côté, aussitôt qu’elle cessa d’être en faveur.
Il est, le Malade, immobile en son siège, prostré, tandis que flue autour de lui un peuple de fidèles ; il demeure, et son corps en arrière est penché, ses mains à ses côtés pendent, sa tête est renversée, et sa face, face à face au ciel de la coupole, a des yeux fixes dans le haut de l’air ; et ses lèvres, entrécartées par une haleine faible, gardent cette torpidité rigide des affaissements… En les vastes nefs grouille la foule humaine… Volez, bruits des prières, ailes des confessions pieuses ! […] En me restreignant à l’étude de leur système musical, en laissant de côté les systèmes de la mimique, de la poésie, de la décoration, de la mise en scène, je veux à grands traits disséquer l’organe qui met en circulation la vie particulière à l’œuvre dramatique. […] Le 47 surtout que nous avons placé du côté d’Eva, représente la belle couronne de fleurs que chantent ironiquement les apprentis autour de Walther. […] La troisième forme (p, 1, 2, 3, 4, 8, 10, 11, 12, 23, 24, 65, 71, 73, 74, 75, 76, 88, 89, 91, 92, 106, 107, 129, 131, 167, 169, 189, 190, 192, 313, 321, 337, 338, 344, 350, 351, 354, 356, 371, 395, 397, 401) souligne les passages, où il s’agit de règlements, d’appareil magistral, de marqueur, bref le côté plutôt matériel du rôle des maîtres-chanteurs.
Beautés à jamais célèbres, dont les noms sont placés dans notre mémoire à côté des héros de ce siècle fameux, combien vous deviez aimer Racine ! […] Pour en voir tous les effets, c’est au théâtre qu’il faut se transporter ; c’est là qu’il faut voir les tendres pleurs d’Iphigénie, les larmes jalouses d’éryphile, et les combats d’Agamemnon ; c’est là qu’il faut entendre les cris si douloureux et si déchirans des entrailles maternelles de Clytemnestre ; c’est là qu’il faut contempler d’un côté le roi des rois ; de l’autre Achille, ces deux grandeurs en présence, prêtes à se heurter, le fer prêt à étinceler dans les mains du guerrier, et la majesté royale sur le front du souverain : et quand vous aurez vu la foule immobile et en silence, attentive à ce grand spectacle, suspendue à tous les ressorts que l’art fait mouvoir sur la scène ; quand vous aurez entendu de ce silence universel sortir tout à coup les sanglots de l’attendrissement, ou les cris de la terreur ; alors, si vous vous méfiez des surprises faites à vos sens et à votre ame par le prestige de l’optique théâtrale, revenez à vous-même dans la solitude du cabinet ; interrogez votre raison et votre goût, demandez-leur s’ils peuvent appeler des impressions que vous avez éprouvées, si la réflexion condamne ce qui a ému votre imagination, si retournant au même spectacle vous y porteriez des objections et des scrupules ; et vous verrez que tout ce que vous avez senti n’était pas de ces illusions passagères qu’un talent médiocre peut produire avec une situation heureuse et la pantomime des acteurs, mais un effet nécessaire et infaillible, fondé sur une étude réfléchie de la nature et du coeur humain ; effet qui doit être à jamais le même, et qui loin de s’affaiblir augmentera dans vous à mesure que vous le considérerez de plus près. […] Ses lettres contre port-royal peuvent être mises à côté des meilleures provinciales. […] Vous avez élevé un trophée à sa gloire : faites plus, élevez à ses côtés le trophée de Racine.
-Pierre, comment M. de Chateaubriand, la plus grande figure littéraire de notre temps, se sont-ils placés tout d’un coup à côté d’eux ? […] Le Lyrique, l’Élégiaque et l’Épique étant les parties faibles de notre ancienne poésie, comme nous l’avons déjà observé, c’est donc de ce côté que devait se porter la vie de la poésie actuelle. […] Il y a erreur ou distraction des deux côtés ; car la poésie qui est d’origine céleste, ne peut pas avoir tort. […] Comment donc obtenir une place à côté d’eux ?
Du côté maternel, les Pidoux étaient des Poitevins. […] Si, par malheur, une atteinte un peu forte Le fait clocher d’un ou d’autre côté, Comportez-vous de manière et de sorte Que ce secret ne soit point éventé. […] La Fontaine a été poussé du côté de la carrière littéraire, et par son père, et par sa femme, pendant le temps qu’elle a pu avoir de l’influence sur lui, et surtout, évidemment, par sa vocation, par une de ces vocations (assez rares) qui sont lentes à sortir tout leur effet, et lentes à pousser l’homme du côté où il doit aller, mais enfin par une vocation évidente. […] A côté de cela, il est certain qu’il était difficile, en vérité, de le garder comme ministre des finances, je le reconnais.
Faugère et les inconnus qu’il représente, que ces deux volumes devront s’ajouter désormais à la trentaine de volumes originaux et historiques qu’il suffit à l’homme de goût et au curieux raisonnable d’avoir dans sa bibliothèque, s’il veut connaître son Port-Roval très honnêtement et par le bon côté, par le côté moral, sans entrer dans la polémique et la théologie : c’était à peu près le chiffre auquel M.
Chacun disait que les choses ne pouvaient durer ainsi, et, bien qu’il fût encore impossible de prévoir de quel côté viendrait l’orage, les esprits étaient déjà en proie à cette agitation fébrile qui précède presque toujours les grands mouvements. […] Malgré le budget déjà équilibré et les justes combinaisons financières du baron Louis, malgré les succès diplomatiques de M. de Talleyrand à Vienne, les deux côtés honorables de 1814, et qu’il nous fait si bien connaître ; malgré ces compensations qui n’étaient pas sensibles aux yeux du public, l’historien nous montre la situation intérieure comme s’étant peu à peu délabrée d’elle-même et comme étant devenue par degrés désespérée.
De ce nombre, la belle pièce xiii sur les suicides multipliés, plusieurs pièces d’amour qui sont de véritables élégies, xxi, xxiv, xxv, xxvii, surtout la vingt-neuvième, qui commence par ces vers : Puisque nos heures sont remplies De trouble et de calamités ; Puisque les choses que tu lies Se détachent de tous côtés… Cette dernière est, selon nous, d’une beauté de mélancolie, d’une profondeur rêveuse et d’une tendresse de cœur à laquelle n’avait pas atteint jusqu’ici le poëte. […] Soudain par toute voie et de tous les côtés De leur sein ébranlé rempli d’ombres obscures, À travers leur surface, à travers leurs souillures, Et la cendre et la rouille, amas injurieux, Quelque chose de grand s’épandra dans les cieux.
Ce quart de la Confession, qui commence à l’arrivée d’Octave à la campagne, aussitôt après la mort de son père, et qui se termine dans un hymne de volupté et d’amour, à l’instant de la possession, compose un épisode distinct qui, si on l’imprimait séparément, si on l’isolait des autres parties bien profondes parfois, mais souvent gâtées, aurait son rang à côté des idylles amoureuses les plus choisies, de celles même dont Daphnis et Chloé nous offre l’antique modèle. […] Le vent souffle d’un côté ou de l’autre ; le tourbillon de sable mouvant se met à courir dans ce sens : il aurait couru tout aussi aisément dans le sens contraire.
A prendre la chose de ce côté, on n’y est pas plus scandalisé qu’à de certaines pages de Boccace. […] C’est certainement ton génie et le mien. » Et elle lui montrait un petit serpent qui passait à côté sur le gazon.
Il place à côté des tourments de la douleur, l’oubli des hommes et le calme de la nature, ou bien un vieux serviteur, seul être qui se souvienne encore que son maître a été roi. […] Le théâtre de la France république admettra-t-il maintenant, comme le théâtre anglais, les héros peints avec leurs faiblesses, les vertus avec leurs inconséquences, les circonstances vulgaires à côté des situations les plus élevées ?
Maintenant il est impossible de s’intéresser fortement à ces ouvrages, qui ne sont que spirituels, n’embrassent point les sujets qu’ils traitent dans leur ensemble, et ne les présentent jamais que par un côté, que par des détails qui ne se rallient ni aux idées premières, ni aux impressions profondes dont se compose la nature de l’homme. […] Marivaux, par exemple, ne présentant jamais que le côté recherché des aperçus de l’esprit, il n’y a ni philosophie, ni tableaux frappants dans ses écrits.
Des deux côtés les versants qui le nourrissent se redressent avec un aspect énergique ou austère ; les pins couvrent les sommets de leurs draperies silencieuses, et descendent par bandes jusqu’au fond des gorges ; le puissant élan qui les dresse, leur roide attitude donne l’idée d’une phalange de jeunes héros barbares, immobiles et debout dans leur solitude que la culture n’a jamais violée. […] Il semble que de tous côtés les sensations et les idées affluent pour vous expliquer ce que c’est que le Français.
Le goût régnant portait les gens du côté du bel esprit, de l’éloquence, des règles classiques, de l’imitation latine ; il y cède vingt fois, mais toujours il revient à lui-même. […] Les paysans s’y trouvent, et à côté d’eux les rois, les villageoises auprès des grandes dames, chacun dans sa condition, avec ses sentiments et son langage, sans qu’aucun des détails de la vie humaine, trivial ou sublime, en soit écarté pour réduire le récit à quelque ton uniforme ou soutenu.
Eschyle et il en a traduit ou imité les deux premières parties : L’Agamemnon et les Choéphores ; il a laissé de côté les Euménides qui étaient le couronnement de cette tragédie. […] toutes pleines d’imprécations et de fureurs d’un côté comme de l’autre.
Le côté de l’art, jusque-là presque fermé pour moi, m’apparut radieux et consolateur. […] Ma pensée, dans son premier état, était comme un fardeau branchu, qui s’accrochait de tous les côtés.
On est tout stupéfait, de quelque côté et par quelque chemin qu’on y vienne, de se retrouver à son pied. […] … Les côtés admirables du livre ?
On peut y définir le voisin : un monsieur qui n’est pas de chez vous, mais qui sait tout ce qui s’y passe ; — tandis qu’à Paris, le voisin est simplement celui qui reste à côté. […] Et quelle guerre ne feront-ils pas, — ces arrivés, — au naïf inconnu qui voudra monter sur la scène, à côté d’eux ?
Et, puisque nous parlons tant d’histoire, il se montra surtout historien par ce côté encore qu’aucune considération ne put voiler ou diminuer, dans son livre, ce qu’il crut être la vérité. […] Ils avaient sous eux une colossale obéissance… Il n’y a que les peuples de ce côté-ci de l’Europe, si vite cabrés, qu’il soit difficile de gouverner et qui nous donnent, par conséquent, la véritable idée de la force de celui qui les gouverne et la justification de sa gloire.
Caro a publié sur Saint-Martin, et qu’à la première page nous avons trouvé, à côté du nom de l’auteur, le titre toujours suspect jusqu’à l’inventaire des doctrines de celui qui le porte, « de professeur de philosophie », quand, à la seconde page, nous avons lu une dédicace à MM. […] Mais la Critique, qui a ses convictions, qui n’examine, ne raisonne et ne conclut que du milieu d’elles, a le droit de demander au philosophe pourquoi, dans un livre où toutes les questions liées à son sujet sont touchées de manière à les faire vibrer dans les esprits, il a négligé d’appuyer plus longtemps et plus fort sa juste et pénétrante analyse sur le côté fécond et sanctifié du mysticisme.
Sa vocation intellectuelle n’est pas de ce côté, malgré la fascination qui l’y entraîne. […] Par ce côté, il est de la famille du Diable boiteux, de Le Sage, et du Chrysal, de Johnstone.
L’auteur, qui n’en a pas cherché le titre dans la lune, mais à côté, est un diplomate pourtant, et des plus positifs, de notre globule terraqué. […] Non, une telle bande ne mérite pas de vivre ; non, cette vermine croissante ne peut exister et laisser le monde vivre ordonné à côté d’elle.
Thaïs est un ouvrage de bibliothèque qui prendra place à côté des livres d’élection. […] Charles cherchait sa perruque ; on riait de tous côtés ; le scandale était à son comble : il se leva furieux et sortit. […] Je n’ai reçu que tard ce livre envoyé pourtant avec une singulière précipitation de tous les côtés. […] Ce n’est pas seulement le côté physique de la Russie qui nous est découvert, c’est aussi sa signification morale. […] Je mets toute question d’amour-propre de côté ; un poste de caporal me serait bon, pour peu que je serve.
Ce n’était pas la peine de se montrer si sévère tout à côté contre Anacréon et contre Horace, ainsi que le poëte n’a pas craint de le faire.
Francisque Sarcey Nous n’avons pas de chance décidément cette année avec le théâtre à côté… Hérakléa est une des œuvres les plus authentiquement médiocres et les plus mortellement ennuyeuses que j’aie entendues depuis longtemps.
On a vu, par la publicité que je lui ai donnée, qu’elle nous enjoint d’être plus circonspects ; de nous reconnoître l’un & l’autre pour gens d’honneur, qu’un zele aveugle d’un côté, & un amour-propre d’Auteur de l’autre, a écartés du vrai ; qu’elle nous fait défense à tous deux de récidiver ; qu’elle supprime les écrits respectifs qui avoient donné lieu à la plainte de mon Adversaire & à la mienne ; & que, sur le surplus, elle nous met hors de Cour & de procès.
Il s’avança sur les bords du Théatre, & parla ainsi au Parterre : « Messieurs, il me revient de tous côtés qu’on trouve que le principal caractere de la Piece, que vous venez de voir, n’est point dans la vraisemblance qu’exige le Théatre ; tout ce que je puis avoir l’honneur de vous assurer, c’est qu’il m’a fallu diminuer beaucoup de la vérité, pour le rendre tel que je l’ai représenté ».
Beau côté de l’Histoire moderne.
Le bourgeois paisible saisit ses armes ; la multitude inonde les rues et les places, des bandes d’assassins errent de côté et d’autre. […] Qui de nous ignore combien de jeunes cœurs se prodiguaient en pensée et jusqu’en amour à l’auteur de René et d’Atala, descendant déjà l’autre côté de la vie ? […] Une correspondance assidue entre la jeune fille et le majestueux poète nourrit ces deux imaginations de rêves brûlants d’un côté, tièdes de l’autre. […] Je la regardais de côté ; ses yeux étaient levés vers le ciel, mais le regard en était brisé comme si tout leur feu s’était concentré à l’intérieur. […] En vérité, il n’y a pas de marché si populeux et si animé ; tout le monde semblait fort bien s’y reconnaître ; chacun allait chercher sous les fleurs une petite auberge où se retirer, puis on en ressortait ; on rencontrait le voisin ; on passait les uns à côté des autres en bourdonnant, comme si on eût voulu se dire où se trouve la bonne bière.
Elles sont bordées d’un côté de quelques petites terrasses en étages qui dominent la plaine ou les eaux ; de larges figuiers y étendent leurs branches, qui ont la contorsion et la couleur de grosses couleuvres endormies. De l’autre côté, une basse-cour entourée de métairies et d’étables couvertes en chaume sert de portique à la maison. […] V Les mœurs de ces familles de gentilshommes sont, d’un côté, simples et rurales comme les paysans au milieu desquels ils vivent ; de l’autre, chevaleresques et militaires comme la cour et l’armée, qu’ils fréquentent pendant leur jeunesse. […] « Tout paraissant sûr de ce côté, et m’étant assuré d’ailleurs de l’approbation de la cour de Russie, et même de la protection que les circonstances permettaient, il fallait penser à l’Angleterre. » Il confie son idée à l’ambassadeur d’Angleterre en Russie ; celui-ci, évidemment embarrassé de la confidence, la lui déconseille aussi poliment qu’il peut. […] Entrez dans cette triste analyse, examinez de tous les côtés où il est possible de blesser et de punir un homme ; vous verrez que tout est fait déjà, et qu’il n’y a plus moyen de tuer un cadavre et de frapper sur rien… Vous saisissez votre plume massive, et vous m’écrivez comme à un jeune homme qui débuterait dans le monde et qui chercherait une réputation, je pourrais même ajouter : comme à une espèce de mauvais sujet.
« Au moment de passer la frontière je vous écris, dans une méchante chaumière, pour vous dire qu’en France et hors de France, de l’autre côté comme de ce côté-ci des Alpes, je vis pour vous et je vous attends. » « Lausanne, ce lundi 22 septembre 1828. […] S’il tombe, peu m’importe ; s’il réussit, en dépit de l’envie et des obstacles, une couronne de plus va bien, et on se range du côté du succès. […] Mathieu de Montmorency et le duc de Laval dorment dans une terre jonchée des débris du trône qu’ils ont tant aimé ; le sauvage Sainte-Beuve écrit, dans une retraite de faubourg qu’il a refermée jeune sur lui, des critiques quelquefois amères d’humeur, toujours étincelantes de bile, splendida bilis (Horace) ; il étudie l’envers des événements et des hommes, en se moquant souvent de l’endroit, et il n’a pas toujours tort, car dans la vie humaine l’endroit est le côté des hommes, l’envers est le côté de Dieu.
Arrivé à Abydos, en face des ponts relevés, il s’assit sur un trône en marbre, qu’on lui avait dressé au sommet d’un tertre, et d’où il pouvait voir, à la fois, d’un côté, ses troupes de terre inondant la plage, de l’autre, le vol de sa flotte couvrant le détroit. […] Peu de morts du côté des Grecs ; la grande lance tenait le javelot écourté à distance, les Immortels étaient décimés par les invulnérables. […] Là, ils s’assirent sur un monticule, serrés les uns contre les autres, et faisant face de tous les côtés, comme les taureaux d’une hécatombe attendant les haches, qui se rangeraient en cercle, les cornes tendues, autour d’un autel. […] L’Athénien Dikéos et le Spartiate Démarate, tous deux émigrés chez les Perses, se promenant dans la plaine de Thrias, virent un nuage de poussière immense, qu’on eût dit soulevé par des milliers d’hommes, venir d’un train d’orage, du côté d’Éleusis. […] Les deux navires restèrent accrochés, d’autres, des deux côtés, vinrent à leur secours, et la mêlée s’engagea.
Et Gautier dans ce logis inhospitalier de tous les côtés, près de cette femme s’en reculant bourgeoisement, de crainte que son cigare ne brûle sa robe, Gautier sème intarissablement les paradoxes, les propos élevés, les pensées originales, les fantaisies rares. […] Edmond. » Et elle rentre dans la salle à manger et elle lui fait signe de s’asseoir à côté d’elle : « Je n’ai pas lu votre dernier livre, et je ne peux plus vous recevoir… On me le défend… Oui, j’aime mieux vous le dire… Nous qui vous aimons tous tant là-bas… » Et de l’œil, elle lui donne le sourire d’amitié que lui jettent ses petites filles, en tournant dans leur danse, au tapotement du piano, tenu par la vieille grand-mère à lunettes. « Oui, M. *** — et elle nomme son mari — a une jalousie contre vous que je ne m’explique pas… » Elle reprend : « Ça le rend tout à fait malheureux… Entre moi et lui, ça n’a jamais été formulé d’une manière bien nette… mais cela a amené pourtant des scènes dans notre intérieur… Oui, il faut que nous renoncions à ce plaisir tous… Concevez-vous qu’il m’empêche de vous lire… Que voulez-vous, nous nous retrouverons, une fois par an, comme cela par hasard… Cela me pesait depuis longtemps, j’ai mieux aimé que vous le sachiez. » Et mon frère la quitte, persuadé, comme moi, que cette femme qui vient presque de lui avouer la tendresse de sa pensée, ne ferait jamais pour lui, s’il en devenait vraiment amoureux, le sacrifice de son orgueil d’honnête femme. […] Puis un côté frappant chez lui, c’est le côté maladif, souffreteux, ultra-nerveux, vous donnant par moments la sensation pénétrante d’être aux côtés d’une mélancolique et révoltée victime d’une maladie de cœur.
Le long de ces immenses brisements de l’écorce du globe, les strates ont été soulevées d’un côté et se sont affaissées de l’autre à la hauteur ou à la profondeur de plusieurs milliers de pieds. […] Cependant rien à la surface du sol n’indique ces prodigieux mouvements, les assises de rochers qui forment le côté saillant de la faille ayant été doucement rongées et successivement emportées. […] D’autre côté, au contraire, aussi longtemps que le lit de la mer demeure stationnaire, d’épais dépôts ne peuvent s’accumuler dans les régions peu profondes qui sont les plus favorables à la vie. […] Les périodes d’affaissement auront probablement été accompagnées de nombreuses extinctions d’espèces ; et, au contraire, pendant les périodes de soulèvement, il y aura eu beaucoup de variations ; mais, d’autre côté, les documents géologiques qui en sont restés sont beaucoup plus incomplets. […] Si donc nous pouvons conclure quelque chose de ces faits, c’est que, dans le même lit où nos océans s’enferment aujourd’hui, des océans se sont de même étendus depuis les époques les plus reculées dont nous sachions quelque chose ; c’est, d’autre côté, que là même où nos continents s’élèvent, de vastes surfaces terrestres ont toujours existé, bien qu’avec de grandes oscillations de niveau, depuis l’époque la plus reculée.
Quand la majorité des esprits qui coudoyaient le sien ne voyait dans le romantisme que le soubassement protestant et le triomphe de l’individualité littéraire, le futur historien catholique y discernait le grand côté profond et vrai, la revanche tardive du sentiment historique et de la conscience d’une société, foulée aux pieds pendant trois siècles. […] Éternel écueil de cette tête éminente, le côté d’art qui attire Audin, ce côté sentimental et extérieur, a énervé, en bien des points, une sévérité nécessaire. […] … Du reste, malgré ces fléchissements de la raison d’Audin, quand il s’agit de la gloire d’un siècle qui a dupé l’Histoire elle-même, — car l’Histoire dit « le siècle de Léon X » et elle l’a placé entre celui de Périclès et celui de Louis XIV, — ce livre rentre, par des côtés nouveaux et courageux, dans l’ensemble des travaux accomplis par Audin contre les idées et les thèses du Protestantisme. […] Il a saisi ce grand fait par le côté qui intéresse le plus les hommes.
La traduction est ici à côté du texte. […] Au-delà, en deçà, à côté, rien. […] Ils naissent, vivent, s’amusent ou pleurent, à côté, tout à fait à côté. […] » — De son côté, M. […] On lui demandait des articles de tous les côtés.
En attendant, permettez-moi de me ranger, dans une seconde lettre, aux côtés de M. […] Le seul grand écrivain que ce côté politique ait produit, c’est Vallès. […] Daudet s’affirme des deux côtés critique anti-romantique. […] Elle est bornée de deux côtés. […] Je laisse de côté le second essai très sommaire et assez prévu.
C’était un monolithe où sont, sur deux des côtés, sculptées en haut-relief, quatre figures de cynocéphale, d’une simplicité et d’une hardiesse admirables. […] L’antiquité, c’est les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. […] Chacune chante de son côté. […] On ne sait pas, dit-il, en substance, de quel côté la girouette va tourner ; donc elle est libre. […] Tout perfectionnement dans la mise en scène ne fera qu’accentuer son côté artificiel et plus un décor approchera en de certains points de la vérité et de la perspective, plus il s’en éloignera par certains autres.
Il se permettrait toutefois, si je l’ai bien connu, une observation au sujet dc dédain qu’on y témoigne, tout à côté, pour l’inspiration lamartinienne.
Le principe de la concurrence à côté et en face de l’Université a été posé d’après le Rapport même de M. de Broglie ; il est difficile que ce principe, dans de certaines limites, n’arrive pas à triompher.
A côté des scènes plaisantes d’hôtel garni et d’atelier, d’étudiants en droit et d’artistes, l’auteur sait introduire de fraîches descriptions de la nature, et même de touchantes situations de cœur.
Edmond Pilon Phocas : Voici un petit livre, qui, par l’artistique couverture qui l’enferme et le format élégant de ses feuillets, non moins que par l’ironie douce et pieuse du sujet, mérite de prendre place à côté des Histoires moroses, des Proses magiques, du Château singulier.
Ne doit-on pas conclure, d’après l’inanition dans laquelle ils nous laissent, qu’ils ressemblent à ces feux errans, que le vent entraîne indifféremment de tous côtés, sans laisser aucune trace de lumiere après leur passage ?
Cette subalterne qui est à côté d’elle, on peut dire qu’elle se conforme très bien à l’indifférence de sa maîtresse.
À droite sont les deux vieillards, l’un derrière elle, l’autre à côté.
Ses bras tombent mollement à ses côtés.
» Enfin la lecture s’acheva, et Porel me demanda un petit changement au tableau de la Boule-Noire, voyant un bal de ce genre, non pris de face, mais de côté et par un coin de la salle, me demanda encore, — c’était plus grave, — la suppression du septième tableau, disant : « Je vous jouerai, et je vous jouerai avec ce tableau, si vous l’exigez », mais, pour moi, il compromet la pièce… car, il faut vous attendre, que pour cette pièce, dans les conditions où vous l’avez faite, vous allez avoir tous vos ennemis prêts à vous agripper… eh bien, il faut leur donner le moins possible de prise sur vous. » L’observation de Porel sur le bal de la Boule-Noire est parfaitement juste, et rend le tableau plus distingué. […] Jeudi 1er mars Le côté Pompes Funèbres dans les journaux ! […] Car incontestablement, c’est la même littérature ; la réalité des choses humaines vue par le côté triste, non lyrique, le côté humain, — et non par le côté poétique, fantastique, polaire, de Gogol, le représentant le plus typique de la littérature russe. […] » Jeudi 27 décembre Discussion à table avec Daudet, où je soutiens qu’un homme qui n’a pas été doué par Dieu du sens pictural, pourra peut-être, à force d’intelligence, goûter quelques gros côtés perceptibles de la peinture, mais n’en goûtera jamais la beauté intime, la bonté absconse au public, n’aura jamais la joie d’une coloration, et je lui parlais à ce propos de l’eau-forte, de ses noirs, de certains noirs de Seymour-Haden qui mettent l’œil dans un état d’ivresse chez l’homme, au sens pictural. Je lui parlais encore des gens, n’ayant pas reçu ce don du ciel, et s’efforçant de chercher dans la peinture, les côtés dramatiques, spirituels, littéraires enfin : tout ce qui n’est pas de la peinture, et qui ne me parle pas, et qui me fait préférer un hareng saur de Rembrandt, au plus émouvant tableau d’histoire, mal peint.
Oui, j’aurais voulu cette femme couchée dans son lit, ainsi que dans la nouvelle, couchée le nez dans le mur, ne répondant pas aux interrogations furieuses, à elle adressées par son mari, qui, alors pris d’un accès de brutalité, la retournerait violemment de son côté, mouvement dans lequel elle expirerait. […] Et le commandant Brunet se promenait sur le pont, pendant son quart, quand il faisait signe de venir causer avec lui à un maître timonier, faisant son quart de l’autre côté du bord. […] Il était à cheval, aux côtés de l’empereur, sur une éminence, au moment, où la canonnade était effroyable, quand tout à coup, l’empereur lui dit : « Larrey, votre cheval est tué. » Il descendait, et voyait à son cheval, un grand trou au poitrail, d’où jaillissait une fontaine de sang. […] Ajalbert me conte un petit voyage de quatre jours, fait sur la côte bretonne, dans un grand omnibus, loué par Antoine, contenant une cargaison de cabotins et de cabotines : un voyage à la forte nourriture, et très bon marché, grâce au côté débrouillard d’Antoine, arrivant dans un endroit, et, sans consulter aucun autochtone, faisant toute une revue des auberges, et instinctivement choisissant la meilleure, et installant sa charretée de voyageurs : les prix de tout arrêtés d’avance. […] Alors, devenu plus grand je commençai à perdre la petite appréhension timide, que j’éprouvais aux côtés de ma tante, je commençai à me familiariser avec sa douce gravité et son sérieux sourire, remportant au collège des heures passées près d’elle, sans pouvoir me l’expliquer, des impressions plus profondes, plus durables, plus captivantes, toute la semaine, que celles que je recevais ailleurs.
Quand le grand foyer descend dans les eaux, de rouges fanfares s’élancent de tous côtés ; une sanglante harmonie éclate à l’horizon, et le vert s’empourpre richement. […] — N’est-il pas plus nouveau de voir les gens par leur beau côté ? […] Les folâtres et élégantes princesses de Watteau, à côté des Vénus sérieuses et reposées de M. […] Un jeune homme déguisé en femme et sa maîtresse habillée en homme sont assis à côté l’un de l’autre, sur un sopha, — le sopha que vous savez, le sopha de l’hôtel garni et du cabinet particulier. […] Car une grande peinture vénitienne jure moins à côté d’un Jules Romain que quelques-uns de nos tableaux, non pas des plus mauvais, à côté les uns des autres.
Benjamin Constant y est venu de son côté ; à ce moment, l’Assemblée des notables, les conflits avec le parlement, excitent un vif intérêt ; la curiosité universelle est en jeu, et celle du nouvel arrivant n’est pas en reste. […] A sept, je prends du thé, ou quelquefois, par économie ou pour me lier avec quelque voyageur qui va du même côté, un ou deux verres de brandy. […] De l’autre côté de la même table, il écrivait sur des cartes de tarots, qu’il se proposait d’enfiler ensemble, un ouvrage sur l’esprit et l’influence de la religion ou plutôt de toutes les religions connues. […] Il y a aussi des remparts où il y a un pied de boue, des fossés où les égouts de la ville se déchargent des deux côtés, des sentinelles a chaque pas, et on peut s’y promener et y enfoncer à cheval jusqu’à mi-jambe. […] On trouve dans l’édition de Caliste (Paris, 1845), à la fin du volume, quelques lettres tout aimables de Mme de Staël à Mme de Charrière, qui prouvent bien que la froideur entre elles deux vint d’un seul côté.
Soulié a cédé à cette espèce d’épidémie fort dangereuse pour quelques-uns : c’est une grippe qui a montré le côté faible de la constitution de beaucoup d’entre eux. […] Il est pâle, fort brun et fort abondant en cheveux et en barbe ; son nez est tourné de côté ; il porte une petite canne couverte de pierreries. […] De son côté, M. […] Intérieurement les amis avaient, chacun de son côté, poussé le verrou à une communication qui rendait précédemment toutes les chambres solidaires. […] De son côté, M.
sommes-nous solidaires du cheval de fiacre qui, pataugeant dans la boue à nos côtés, nous en couvre de la tête aux pieds ? […] À côté des généraux du grand format, le Constitutionnel, le Siècle, le Pays, la Presse, je n’étais, hélas qu’un conscrit de bonne volonté, — et c’était déjà bien de l’honneur pour moi ! […] De son côté, l’Académie n’a jamais laissé échapper une occasion d’humilier les écrivains et, — ne pouvant et ne voulant pas les décourager tout à fait, — de les tenir à distance. […] J’ai vu le moment où, dans un travail à sa louange la gloire du fils tombait asphyxiée aux côtés de celle du père, aspirant à pleins poumons, l’oxygène d’un éloge à forte dose. […] Ma solitude ne manque pas d’avoir son côté embarrassant.
C’est ce côté toujours noble, toujours héroïque du type romain que madame Allart a voulu nous représenter dans Sextus, favori d’un cardinal, peut-être son fils, intendant de ses troupeaux dans les Maremmes, et l’un des hommes les plus distingués et les plus inutiles, hélas !
Le côté « bouquin » si odieux et presque inévitable est évité.
Albert Mérat sait par cœur le Paris vivant, élégant, gracieux, élégiaque, amoureux, pittoresque ; si j’avais à lui adresser un reproche à propos de Paris, ce serait de n’en avoir pas assez vu le côté inouï, prodigieux et grandiose.
Certes les horions pleuvent un peu de tous côtés, et l’on eût pu désirer que quelques-uns fussent épargnés.
Le domestique nous fit entrer dans la bibliothèque, où le premier objet qui s’offrit à notre curiosité fut un livre ouvert sur une table à laquelle il s’était probablement assis le soir précédent : la lampe éteinte était encore à côté.
Pour revenir au roman dont on publie ici une nouvelle édition, tel qu’il est, avec son action saccadée et haletante, avec ses personnages tout d’une pièce, avec ses gaucheries sauvages, avec son allure hautaine et maladroite, avec ses candides accès de rêverie, avec ses couleurs de toute sorte juxtaposées sans précaution pour l’œil, avec son style cru, choquant et âpre, sans nuances et sans habiletés, avec les mille excès de tout genre qu’il commet presque à son insu chemin faisant, ce livre représente assez bien l’époque de la vie à laquelle il a été écrit, et l’état particulier de l’âme, de l’imagination et du cœur dans l’adolescence, quand on est amoureux de son premier amour, quand on convertit en obstacles grandioses et poétiques les empêchements bourgeois de la vie, quand on a la tête pleine de fantaisies héroïques qui vous grandissent à vos propres yeux, quand on est déjà un homme par deux ou trois côtés et encore un enfant par vingt autres, quand on a lu Ducray-Duminil à onze ans, Auguste Lafontaine à treize, Shakespeare à seize, échelle étrange et rapide qui vous a fait passer brusquement, dans vos affections littéraires, du niais au sentimental, et du sentimental au sublime.
Mais j’avouë que j’étois impatient de me laver du reproche d’orgüeil, non pas que je m’en croye absolument éxempt ; où est l’homme irréprochable de ce côté-là ? […] Heureusement je suis bien rassuré de ce côté-là. […] Les choses seroient d’un côté, les mots de l’autre ; et ce seroit au prétendu ignorant à juger des auteurs, que le sçavant prendroit la peine de traduire. […] Il veut d’un côté qu’on réponde à tout, de l’autre il veut qu’on l’amuse et qu’on le divertisse. […] Il n’y en a gueres qui ne péchent de ce côté-là.
Les peintres du siècle d’Auguste n’ont encore aucune supériorité sur leurs rivaux du côté du nombre. […] A son côté droit paroissoit une cicatrice rouge comme d’un coup de lance, & souvent elle jettoit du sang. […] Le pape, qui y étoit en personne, avoit à ses côtés deux cardinaux, Pompée Perigonius & Camille Borghèse. […] Il s’imaginoit voir continuellement, à son côté gauche, un goufre. […] Tout bon janséniste envisageoit son sort par les mêmes côtés, & n’en devenoit que plus difficile à se laisser fléchir.
L’érudition, qui confine aux lettres par tant de côtés, n’est pas non plus sous leur juridiction spéciale. […] À côté des sévérités qu’ils méritent trop souvent, que justice aussi leur soit rendue ! […] Gandon, qui voyait du côté gai la comédie militaire. […] De ce côté, la transformation était prête. […] De tous côtés, édifices ou sous-sols, s’ouvrent des salles nouvelles.
D’un côté tout le mal, de l’autre tout le bien. […] À côté des gentilshommes et des bourgeois, M. […] Bernard jeta sa tête de côté et fixa sur cet homme un œil glacé d’horreur, comme l’oiseau fasciné regarde le serpent. […] demanda Lénore en se plaçant de l’autre côté de la bête ; ce n’est point par hasard. […] Je marchais à vos côtés, et je me bourrais de fraises, et je pensais que j’étais seul au monde, et je larmoyais.
On peut discuter cet effort, mais il eut des côtés admirables. « Le Parnasse, où personne n’a pensé bassement, dit excellemment M. […] De son côté, Heredia considérait le duc de Broglie comme un historien distingué, expert à faire revivre les vieux documents dans le plus noble des styles. […] Ils se réunissaient dans une salle aujourd’hui disparue du côté du Jardin des Plantes. […] Emile Faguet avait un côté, rien qu’un côté, de ce style à conversation ; il en avait l’esprit, la facilité, la camaraderie sautillante. […] Cette apothéose de gloire, de chaleur et de clarté avait une magnificence qui en relevait le côté purement primaire et laïque. « C’est énorme !
Il faut convenir qu’à côté d’un Tibère, un plaisant personnage à supposer, c’est un casuiste de Sorbonne. […] De l’autre côté, un Sénèque ! […] Dieu me garde d’avoir à mes côtés d’aussi dangereux interprètes de nos sentiments secrets ! […] Malheureuse condition des gens de bien qui vivent à côté d’un prince vicieux ! […] Ce fut à la partie du cirque adossée d’un côté au mont Palatin, de l’autre au mont Célius, que l’incendie se déclara.
Est-ce que l’arc d’Indra, étendant de tous côtés sa splendeur, vient te décorer ? […] Son visage, dont les yeux me lancent de côté des regards amoureux, ressemble à un lotus d’or (ah ! […] Non, je ne suis pas encore tranquille de son côté. […] Or, ce soleil-là, ce n’est pas de l’autre côté du Rhin ni de l’autre côté de la Manche, c’est d’au-delà des Pyrénées qu’il s’était levé. […] Laissons donc complètement de côté Burrhus.
de quel côté se tournera-t-il ? […] Voici quelques échantillons de celles qu’il rencontrait du côté des auteurs. […] Ces corrections se font à mes dépens, comme il est juste, et j’y perds de tous côtés. […] Rousseau, de son côté, le consulte et le mêle en quelque sorte régulièrement dans ses affaires. […] Car, ni du côté des économistes, ni du côté des encyclopédistes, les Dialogues ne furent pris pour ce qu’il voulait.
Il peut, il l’a prouvé, laisser de côté la brosse pour prendre le pinceau. […] Ce voyageur parle beaucoup des préjugés qui règnent de l’autre côté de Alpes, parce qu’il n’a pas oublié d’emporter avec lui dans ses bagages les préjugés qui règnent de ce côté des monts. […] Il a des traits de parenté avec Alfred de Musset d’un côté, avec Henry Mürger de l’autre. […] Savait-il, pouvait-il savoir un moment avant qu’elle lui ait proposé d’y aller, qu’elle voulait diriger de ce côté sa promenade ? […] Il y a dans son évêque un mélange de romantisme, d’éclectisme, de fantaisie, de sensiblerie qui gâte les côtés vrais de cette figure.
Mais c’était là la tradition prise par son petit côté. […] On y voit un côté du grand publiciste, puis un autre, et il semble que cet autre n’a aucun rapport avec le premier. […] Il est original par ce côté encore. […] Il est impossible de savoir ici de quel côté je ne dis pas il penche, mais il serait disposé à pencher. […] C’est par là que, de tous côtés, il échappe à ses faiblesses.
Après ce qu’il a fait, M. de Musset est resté modeste, à le juger du moins sur ses paroles ; il ne s’exagère point la grandeur de son œuvre, il s’en dissimule trop peut-être le côté délicieux et captivant ; peu soucieux de l’avenir, il dit pour toute préface au lecteur : Ce livre est toute ma jeunesse ; Je l’ai fait sans presque y songer.
Mais à l’ordinaire on ne songe guère à cela : la plupart des gens ne sont occupés qu’à dégorger ce qu’ils croient savoir, à tirer la conversation du côté par où ils pensent briller, à faire les honneurs de leur information ou de leur esprit.
Fernand Gregh, de son côté, y publia (nº du 1er février 1896) et sous le titre : Paul Verlaine, quelques pages au cours desquelles il reproduisait, en indiquant bien qu’il en était l’auteur, le court poème intitulé : Menuet, et qu’on trouvera après ces lignes.
Alors cette dernière, qui se tenait au côté du chef, dit : « Ce n’est pas cette chanson-là !
Venu immédiatement après ces deux grands peintres, Bernardin de Saint-Pierre sut être neuf et distinct à côté d’eux. […] Les noms bizarres d’oiseaux lointains ne l’effrayaient pas ; les couleurs de fumée de pipe aux flancs des nuages avaient place sur sa toile à côté des réseaux de safran et d’azur. […] Si elles avaient paru dix ans plus tard, en 95 ou 96, les Études eussent trouvé la nouvelle science déjà constatée et régnante, l’analyse victorieuse de l’hypothèse ; en 84 elles purent obtenir, même par leur côté le plus faux, un succès de surprise et les honneurs d’une vive controverse. […] M. de Humboldt, de nos jours, pour les grandes observations végétales en divers climats, a donné sur plus d’un point consistance et réalité scientifique à ce qui n’existait chez Bernardin qu’à l’état de vue attrayante et passagère ; Lamartine, de son côté, a repris en pur poëte bien des inspirations de Bernardin, et les a rajeunies, fécondées.
Ils ont compris que, pour rentrer sans péril dans ce grand débat, il fallait se tenir à la surface ; glisser, effleurer louvoyer, n’appuyer jamais, marcher à côté souvent ; et cette réserve n’est pas seulement la prudence, c’est encore la vérité de leur comédie. […] Ainsi, derrière le bourgeois Poirier, elle a placé le bourgeois Verdelet, un honnête et cordial personnage, plein d’indulgence et de sympathie : à côté du gentilhomme étourdi et futile, elle fait ressortir la mâle et sereine figure du duc de Montmeiran, un grand personnage, celui-là, presque un héros, presque un saint. […] De son côté, Caliste aime secrètement le jeune gentilhomme. […] De son côté, Olympe a fait à son passé de belles funérailles ; elle s’est suicidée in partibus en Californie ; elle a fait tambouriner sa mort dans tous les journaux.