On pourrait croire seulement qu’elle est funeste à la largeur des vues et doit conduire à une doctrine étroite : c’est là un écueil que M. de Tocqueville a su éviter. […] C’était là, comme il le dit lui-même dans une lettre à M. de Kergorlay, « la plus vitale de ses pensées… Indiquer, s’il se peut, aux hommes ce qu’il faut faire pour échapper à la tyrannie et à l’abâtardissement en devenant démocratiques, telle est l’idée générale dans laquelle peut se résumer mon livre… Travailler en ce sens, c’est à mes yeux une occupation sainte. » Ce n’est pas seulement la liberté de l’individu, la liberté de la pensée, la liberté de la commune, que Tocqueville croyait menacées dans les sociétés démocratiques, c’est encore la liberté politique.
Bentham seulement 112 : c’est une différence de 139 formes douteuses. […] Plusieurs des ornithologistes les plus expérimentés considèrent notre Coq de Bruyère écossais (Tetrao Scoticus) seulement comme une race bien marquée de l’espèce norvégienne, tandis que le plus grand nombre en fait une espèce bien distincte et particulière à la Grande-Bretagne.
Oui, seulement un coteau et un enfoncement d’eau calme, et une exhalaison de brume et un rayon de soleil. […] C’est un art enfin qui trouve dans la réalité et dans la vie, mille fois plus de beauté que dans la fiction et dans le rêve avec leur morale, leurs artifices et leurs évangiles, mille fois plus d’éclat, de variété, d’unité, d’harmonie, de grandeur, de méthode, de liberté, de fantaisie, de noblesse, et pour lequel il n’y a pas de sujets nobles ou ignobles, dignes ou indignes, mais seulement des artistes dignes ou indignes de les créer.
Je ferais seulement remarquer que non seulement, dans la loi que sollicite l’archevêque, il n’est plus question du Sacré-Cœur ni du Saint-Siège, mais que le « Vœu national » lui-même, origine et fond de la demande, en est totalement absent. […] Je dis seulement ceci : Est-il possible qu’un État, dont la constitution est purement laïque, déclare d’utilité publique et par conséquent patronne une œuvre catholique et papiste ?
Pareillement, quand je prononce le mot force, digestion, volonté, ou tout autre, je dois pouvoir indiquer en quels mots il se résout, et à quels faits ces mots correspondent ; alors seulement je l’ai analysé. […] Je ne vois plus de fluide, de monade, de mystère, mais seulement deux ordres de faits : un fait principal, le mouvement de destruction et de rénovation qu’on nomme vie ; des faits subordonnés, les fonctions et la structure qui rend ces fonctions possibles ; un rapport, la nécessité qui attache ces faits subordonnés au fait principal.
Seulement ainsi on en comprendra le sens et l’esprit. […] Il s’agit d’obtenir la faveur générale, non pas seulement par la pure beauté physique, mais aussi par des talents de l’ordre le plus rare. […] Seulement, il y a un danger dans lequel tombera plus d’un ; je veux dire : le lâché, l’incorrection, l’indécision, l’exécution insuffisante. […] Fétis ne sont guère qu’une diatribe affligeante ; mais l’exaspération du vieux dilettantiste servait seulement à prouver l’importance des œuvres qu’il vouait à l’anathème et au ridicule. […] Seulement, M.
Mon cher monsieur, Vous me faites l’honneur de me demander mon avis au sujet de ce petit Vocabulaire français qui va se trouver si à propos sous la main de quiconque aura une lettre à écrire : en voulant bien m’adresser pareille question, vous vous êtes souvenu sans doute que je ne suis pas seulement un académicien, mais que je suis aussi un membre de la Commission du dictionnaire.
S’il avait eu un de ces éclairs d’indignation comme en avait à ses côtés sa généreuse compagne, si le sang lui avait monté au visage, s’il s’était souvenu qu’il était le dernier roi d’une race militaire, s’il avait résisté à la force par la force, l’épée à la main, avec ses dévoués serviteurs qui y comptaient ; si, dans le conflit, il s’était seulement fait tuer en gentilhomme sur les marches de son palais, l’histoire de la Révolution eût changé ; il n’y aurait pas eu cette tache juridique sanglante qui s’appelle le procès de Louis XVI, et qui fut la plaie livide et toujours ouverte pendant de longues années.
Cette bêtise-là est de la même force que celle de Turgot ou de Franklin ; seulement elle est venue trente ans plus tôt.
Quelques années encore, et l’écumeur de mer sera un Paul Jones, de même que le pirate grec sera un Canaris ; seulement, je ne voudrais pas que le héros au lit de mort eût à la main ce rouleau qui lui avait servi comme d’oreiller, et que, par un effort soudain, au moment d’expirer, il déployât le pavillon national, en s’écriant : « Nous triomphons. » Cela ressemble trop aux morts théâtrales de notre Cirque-Olympique.
* * * Seulement, puisque le vêtement masculin s’inspire, avant tout, de la commodité, je voudrais qu’il fût entièrement conséquent à son principe, tout en offensant le moins possible la beauté.
Il serait seulement souhaitable que les hommes qui parlent à la foule prissent à tâche d’incliner du moins l’opinion publique à certaines rigueurs, — et aussi à certaines générosités.
Seulement, elle en eut autant qu’on en peut avoir.
Sa conception d’un poème dont chaque vers n’est pas seulement intéressant par lui-même, mais concourt à une harmonie d’ensemble, il l’a réalisée dans son admirable Pèlerin passionné, fort et gracieux tour à tour comme le savent être les maîtres, plein d’une inspiration noble et naturelle.
Dans ma conférence, j’ai voulu seulement traiter une question historique.
Sa conversation rouloit sur les mêmes matieres que ses Livres : seulement, pour ne pas trop effaroucher la plupart des gens, il tâchoit de la rendre un peu moins chrétienne, mais il ne relâchoit rien du philosophique : on la recherchoit beaucoup, quoique si sage & si instructive…..
L’auteur, seulement, sans diminuer la portée de l’histoire, veut constater la portée de la légende.
Il y avait péril, en effet, à changer ainsi brusquement d’auditoire, à risquer sur le théâtre des tentatives confiées jusqu’ici seulement au papier qui souffre tout ; le public des livres est bien différent du public des spectacles, et l’on pouvait craindre de voir le second repousser ce que le premier avait accepté.
Il sait bien que l’art seul, l’art pur, l’art proprement dit, n’exige pas tout cela du poète, mais il pense qu’au théâtre surtout il ne suffit pas de remplir seulement les conditions de l’art.
Seulement, après cinq années de travail, je me permis quelques inductions et rédigeai de courtes notes.
Je lui remontrerai seulement qu’il en est, en ce point, de l’éducation publique ainsi que de l’éducation domestique.
Qu’il soit jeune, vigoureux, et d’une beauté rustique ; qu’il soit assis sur un bout de rocher ; que de vieux arbres qui ont pris racine sur ce rocher et qui le couronnent, entrelacent leurs branches touffues au-dessus de sa tête ; que le soleil penche vers son couchant ; que ses rayons, dorant le sommet des montagnes et la sommité des arbres viennent éclairer pour un moment encore le lieu de la scène ; que les trois déesses soient en présence de Paris ; que Venus semble de préférence arrêter ses regards ; qu’elles soient toutes les trois si belles, que je ne sache moi-même à qui accorder la pomme ; que chacune ait sa beauté particulière ; qu’elles soient toutes nues ; que Venus ait seulement son ceste, Pallas son casque ; Junon son bandeau.
On voit bien que j’ai parlé seulement ici des peintres et des poëtes qui se trompent de bonne foi.
Aucune idée de blâme n’entre pour moi dans ce retour à des particularités oubliées ; il importait seulement de bien constater l’insensible déclin d’une congrégation sage, modérée, polie, qui avait trop de fenêtres ouvertes sur le monde pour que l’air extérieur n’y entrât pas très-aisément. […] Qu’il puisse y avoir beaucoup de vrai dans ces prescriptions d’analyse, Joseph de Maistre n’a pas assez d’éclats de voix ni de sifflets pour le nier ; nous dirons simplement que l’erreur est d’y mettre tout, de croire que la méthode crée l’esprit et que le mot garantit l’idée, de passer le niveau sur les facultés humaines et d’en supprimer le jet naturel, de méconnaître, non pas seulement ce que le génie, mais ce que le bon sens apporte volontiers de libre et de vif avec lui. […] Il ne portait point la main aux choses de lui-même, de son propre mouvement, mais seulement parce qu’il était en demeure et en devoir de le faire. […] Tel est l’empire des préventions et des haines invétérées, peut-être seulement des fausses positions et des faux plis, chez les meilleurs, chez les plus sages ! […] Victor Le Clerc, en le célébrant dignement pour cet ordre de travaux, a cru pourtant devoir remarquer ce que l’habile devancier omet systématiquement, se refuse tout à fait à raconter et à reproduire dans ses résumés, d’ailleurs si exemplaires, qui laissent seulement à désirer pour la couleur et pour l’esprit des temps.
Je ne méritai guère d’être châtié ; mais, malgré ma tranquillité ordinaire, il eût été dangereux de le tenter, et j’aime à penser que, faisant en rhétorique le portrait du cheval parfait, je sacrifiai un succès au plaisir de peindre celui qui, en apercevant la verge, renversait son cavalier. » Ce ne sont pas seulement les écoliers de rhétorique, ce sont quelquefois les hommes qui sacrifient un succès, c’est-à-dire la chose possible, au plaisir de peindre ou de faire une action d’où résulte le plus grand honneur à leur rôle, la plus grande satisfaction à leurs sentiments. […] Il est vraiment bien dur que cette portion de mon bonheur, sans laquelle je ne puis vivre, se trouve dépendre de projets que j’ai connus seulement lorsqu’il n’était plus temps de les exécuter. […] On peut seulement se demander si, en s’enfermant comme il le fit dans la Constitution de 91 sans issue, il ne dévoua pas sa personne et son influence à une honorable impossibilité. […] Seulement, et comme aperçu, pour un Joseph de Maistre combien de Linguets ! […] Mais les exposer seulement au grand air d’aujourd’hui, c’est presque les flétrir, ces souvenirs, tant le mouvement général est loin, tant les générations survenantes y deviennent de plus en plus étrangères par l’esprit, tant l’ironie des choses a été complète !
Chaque matin le soleil, semblable à un globe de fer rouge, se levait au bord de l’horizon ; sa lumière était pâle et sans chaleur, seulement elle agitait dans l’air une infinité de particules glacées qui étincelaient comme une poussière de diamants. […] Une conversation du soir, au coin du feu en automne ; le ton est un peu triste et semble participer seulement de la mélancolie d’un souvenir. […] Seulement, quand un passant demandait, sur le chemin des Pamplemousses, à quelques habitants de la plaine: « Qui est-ce qui demeure là-haut, dans ces petites cases ? […] Si je te touche seulement du bout du doigt, tout mon corps frémit de plaisir. […] Ses yeux étaient fermés, mais la sérénité était encore sur son front ; seulement, les pâles violettes de la mort se confondaient sur ses joues avec les roses de la pudeur.
, mais mes défenseurs, seulement par égard et par décence. […] Si cependant cela vous fatigue, écrivez-moi seulement : « Plus de numéros. » « Adieu, madame. […] « … C’est après-demain seulement que vous recevrez ma première lettre. […] » Et faisant allusion à ce qu’elle avait pu espérer d’être un moment pour lui, elle disait encore : « On ne veut pas seulement que quelqu’un s’imagine qu’il pouvait être aimé et heureux, nécessaire et suffisant à un seul de ses semblables. […] C’est durant ce dernier séjour seulement, le 19 septembre, qu’il rencontre pour la première fois Mme de Staël, ou du moins qu’il fait connaissance avec elle.
Il raillait seulement avec un sourire un peu plus triste le régime auquel il était soumis, la tasse de lait chaud qu’on lui apportait régulièrement vers cinq heures. […] Je regrette seulement que mes convictions religieuses m’interdisent d’y assister. — Pourquoi ? […] C’est celui-là qui est rare et que possèdent seulement quelques privilégiés, et c’est ce style qui fait le ton extraordinaire de Jules Lemaître. […] Quelqu’un affirmait qu’il y avait toujours eu en Autriche des femmes d’Etat. « En France, dit Mariéton, il y a seulement des tas de femmes. ». […] On ne voudrait pas cependant entreprendre une telle œuvre sans être sûr qu’elle sera publiée ; on souhaiterait seulement qu’elle vous fût commandée.
Quant au fond des jugements, il satisfait en général, même ceux d’entre les témoins et acteurs survivants qui seraient tentés d’épiloguer le plus : il y a quelques points seulement où la critique porte avec raison.
Sans doute il est trop vrai de dire que la langue, dans ce qu’elle avait d’excellent, se déforme, se perd de jour en jour ; qu’elle est à la merci de tous, tiraillée, gonflée, bigarrée en cent façons, et qu’au train dont on la mène, on ne peut savoir, d’ici à cinquante ans, ou seulement à vingt-cinq, ce qui en arrivera.
Théodore de Banville Ne me demandez pas comment, née à une époque où la poésie s’était faite romance et chantait les hussards vêtus d’azur, — où les robes étaient, comme dans Marie, des « robes de bergère », cette muse, cette femme amoureuse et désolée, n’a pu être entachée par le ridicule environnant : ceci prouve seulement que le génie est une flamme pure, inextinguible, qui redonne à tout la splendeur native !
Sachant qu’un excès ne se corrige que par un autre, la nature humaine ayant besoin d’être forcée en sens contraire pour revenir au juste milieu, nous souhaitions des vers sans rimes, reconnaissables seulement à la sonorité et à l’éclat, obéissant aux seules lois de la fantaisie, scandés d’un frémissement intérieur, distincts de la prose, par leur intensité musicale.
Un d’entre eux, seulement, pour enlever toute incertitude sur le décès réel de ce troisième crucifié, et l’achever s’il lui restait quelque souffle, lui perça le côté d’un coup de lance.
Rappelons seulement que par sa théorie des vibrations, il s’est mis en opposition avec les hypothèses courantes de son époque.
Elle leur défend seulement, D’étaler & d’offrir aux yeux Ce que leur doit toujours cacher la bienséance, Et combat vivement la fausse piété, Qui, sous couleur d’éteindre en nous la volupté, Par l’austérité même, & par la pénitence, Sçait allumer les feux de la lubricité.
Il s’agit seulement de savoir si leur but est moral, si elles tendent mieux que les lois elles-mêmes à conduire la foule à la vertu.
J’ai voulu dire seulement que le théatre de Marcellus et les autres théatres magnifiques furent détruits ou devinrent inutiles par le dommage qu’ils avoient souffert, et que ces représentations somptueuses qu’on y donnoient cesserent, mais je n’ai pas prétendu dire que toute représentation de comédies ait cessée, au contraire, je crois que dans Rome et dans les autres grandes villes qui avoient essuïé les mêmes malheurs que cette capitale, on commença dès que les temps furent redevenus moins orageux, à joüer des pieces de théatres, mais sans l’appareil ancien.
Seulement, la force n’est plus où on la voyait ; elle est passée aux mains de ceux qui hier étaient dominés.
Mais le but de M. de Saint-Pierre n’est pas seulement de s’enrichir de ces beautés antiques ; il veut encore nous faire entrevoir, dans les auteurs cités, un sentiment exquis, une pensée profonde qui nous auraient échappé. […] Mais les Études n’étaient pas seulement sa poésie, c’était sa philosophie, un plaidoyer en faveur de Dieu dont l’avocat était la Nature. […] Il n’osait seulement y penser, mais quand, dans les leçons attentives qu’il lui donnait, il venait à fixer ses regards sur cette taille angélique, sur cette grâce chaste des mouvements, sur ces joues rougissantes, sur ces yeux voilés par de longs cils, sur cette bouche entr’ouverte par le soupir et refermée par la crainte, et quand il entendait l’éclat de cette voix timbrée et sonore, et pourtant tremblante, qui était la principale de ses séductions involontaires, son âme lui échappait et il était prêt à tomber, pour l’adorer, aux genoux de son élève. […] Il s’agit seulement de décider si, pour quelques ménagements particuliers, vous rejetterez de mon rapport sur la morale, dans une séance publique, l’idée d’un Être suprême rémunérateur et vengeur. […] Le plus grand des écrivains de notre langue, Bossuet, a la force et l’élévation, mais c’est la force écrasante du prophète plutôt que la force persuasive de la vérité: il est terrible, il n’est pas bon ; on ne l’admire pas seulement, on le craint.
Vénus répond à son fils en le consolant, et lui dit qu’il ne faut pas désespérer à ce point du rebelle Alcandre : Plus ses vœux sont tardifs, plus ils seront constants ; Il diffère d’aimer pour aimer plus longtemps, Et sa chaîne, mon fils, qu’il traîne de la sorte, En sera quelque jour plus durable et plus forte ; Relève ton espoir, et choisis seulement Une parfaite amante à ce parfait amant. […] L’abbé Ducreux, éditeur des Œuvres complètes de Fléchier (1682), l’a publié en entier pour la première fois : seulement il avoue qu’il a cru devoir en quelques endroits substituer quelques termes à ceux de l’original : « non qu’ils aient rien de messéant, dit-il, mais nous avons pensé que cette attention était due aux personnes d’une imagination qui se blesse aisément, et qui découvre, sous les expressions les plus innocentes, des sens détournés et peu modestes dont ne se doutaient pas ceux qui les ont employés ». […] Ajoutez qu’à mesure qu’on s’éloigne de ces temps anciens et de ce régime aboli, il devient d’un intérêt historique sérieux d’en bien connaître les mœurs, les usages, les particularités, les excès ; de voir toute une province et des plus rudes, saisie au vif et prise sur le fait dans ses éléments les plus saillants et les plus heurtés, dans sa noblesse, son clergé, son tiers état et ses paysans, d’assister à l’enquête et à la justice, souvent bien expéditive, qu’on y fait au nom de l’autorité royale, treize ans seulement après les rébellions de la Fronde.
Mais, un jour, un été, à une certaine saison d’ennui, après les années brillantes, cette personne, à la campagne, prend une plume, et trace, sans but arrêté d’abord, un roman ou des souvenirs pour elle, pour elle seule, ou même seulement ce sont des lettres un peu longues qu’elle écrit à des amis sans y trop songer ; et dans cinquante ans, quand tous seront morts, quand on ne lira plus l’homme de lettres de profession à la mode en son temps, et que ses trente volumes de couleur passée iront lourdement s’ensevelir dans les catalogues funèbres, l’humble et spirituelle femme sera lue, sera goûtée encore presque autant que par nous contemporains ; on la connaîtra, on l’aimera pour sa nette et vive parole, et elle sera devenue l’un des ornements gracieux et durables de cette littérature à laquelle elle ne semblait point penser, non plus que vous près d’elle. […] On ne pense pas seulement tout haut, on étudie tout haut ; la manière s’y aiguise en clarté, en rapidité, en intérêt ; elle marque moins en originalité et en profondeur. […] Une minute, une seconde seulement à l’instant du départ, à cinq heures du matin, dans le court intervalle qui sépare le seuil du couvent et le marchepied de la chaise de poste, le jeune homme va l’entrevoir enfin et la rencontrer ; mais un mouchoir qu’elle porte à ses yeux, le mouvement même que lui cause l’émotion de la présence de l’ami, la dérobe peut-être, et remplit l’unique instant.
Il semblait étudier non pas pour connaître seulement et pour apprendre, mais pour échapper à un dégoût de la vie. […] J’indique seulement les deux extrémités, et je n’oublie pas que dans l’intervalle, entre le Niceron et le Thomas, il y avait place pour l’exquis mélange à la Fontenelle. […] « Il est mort, s’écriait Pline en pleurant un de ses jeunes amis240, et ce qui n’est pas seulement triste, mais lamentable, il est mort loin d’un frère bien-aimé, loin d’une mère, loin des siens… procul a paire amantissimo, procul a matre… Que n’eût-il pas atteint, si ses qualités heureuses eussent achevé de mûrir !
Au fond il n’y a ni mythologie, ni langues, mais seulement des hommes qui arrangent des mots et des images d’après les besoins de leurs organes et la forme originelle de leur esprit. […] Quand on a établi la filiation des dogmes, ou la classification des poëmes, ou le progrès des constitutions, ou la transformation des idiomes, on n’a fait que déblayer le terrain ; la véritable histoire s’élève seulement quand l’historien commence à démêler, à travers la distance des temps, l’homme vivant, agissant, doué de passions, muni d’habitudes, avec sa voix et sa physionomie, avec ses gestes et ses habits, distinct et complet comme celui que tout à l’heure nous avons quitté dans la rue. […] Entre tant d’écrivains qui, depuis Herder, Ottfried Muller et Gœthe, ont continué et rectifié incessamment ce grand effort, que le lecteur considère seulement deux historiens et deux œuvres, l’une le commentaire sur Cromwell de Carlyle, l’autre le Port-Royal de Sainte-Beuve ; il verra avec quelle justesse, quelle sûreté, quelle profondeur, on peut découvrir une âme sous ses actions et sous ses œuvres ; comment, sous le vieux général, au lieu d’un ambitieux vulgairement hypocrite, on retrouve un homme travaillé par les rêveries troubles d’une imagination mélancolique, mais positif d’instinct et de facultés, anglais jusqu’au fond, étrange et incompréhensible pour quiconque n’a pas étudié le climat et la race ; comment avec une centaine de lettres éparses et une vingtaine de discours mutilés, on peut le suivre depuis sa ferme et ses attelages jusqu’à sa tente de général et à son trône de protecteur, dans sa transformation et dans son développement, dans les inquiétudes de sa conscience et dans ses résolutions d’homme d’État, tellement que le mécanisme de sa pensée et de ses actions devient visible, et que la tragédie intime, perpétuellement renouvelée et changeante, qui a labouré cette grande âme ténébreuse, passe, comme celles de Shakspeare, dans l’âme des assistants.
Seulement la Convention, dans cet esprit, exagérait jusqu’à l’absurde sa charité sociale, car elle établissait dans ces axiomes l’impôt progressif au lieu de l’impôt proportionnel aux facultés de l’imposé. […] La république qu’il avait fondée s’écroula sur lui après huit mois seulement d’existence. […] Seulement un ruban noir qui pressait ce bonnet sur les tempes rappelait au monde son deuil, à elle-même son veuvage, au peuple son immolation.
« Ce qui précède n’est en quelque sorte que le cadre des explorations où nous suivrons le voyageur, dont nous avons seulement esquissé les premières impressions2. » V Voilà une œuvre directe et permanente de Dieu sur l’écorce de la terre ! […] Ce principe, ce demi-dieu créateur de nos pensées et de nos actes, dont mon corps est le temple, dont ma conscience est le sanctuaire, je ne l’aperçois pas seulement en conclusion logique, je le sens en moi de si près et dans une intimité si absolue avec moi-même, que je le reconnais pour être ce moi lui-même qui sent, qui comprend, qui veut et qui parle en ce moment. […] Savez-vous seulement ce que c’est que son unité ou sa dualité ?
Ces lois (celles de l’attraction des accords) sont, il est vrai, des espèces de Rythmes latents, mais, et seulement, à la manière de la pesanteur d’un objet lequel n’a d’autre force que son inertie même. […] Il n’y a par conséquent, dans ces harmonies, qu’une tendance à la stabilité et c’est dans cette tendance seulement, rejetée d’accord en accord, que nous devons chercher le mouvement propre des harmonies soutenues. […] L’art est subjectif, mais il est objectif aussi, sans cela pourquoi ne point songer seulement, pourquoi écrire, peindre, sculpter ?
Seulement il fallait prendre garde qu’en donnant plus de place à l’action et à la pompe, on n’ôtât quelque chose à l’essentiel de l’art, et que pour être plus près du réel on ne s’éloignât du beau. […] Seulement, chez ces deux grands poètes, les caractères restent vrais, en dépit de l’anachronisme. […] Ces deux grands poètes n’ont pas seulement le style de leurs sujets, ils ont un style personnel, et ce style c’est leur âme.
Le règlement, les usages et l’esprit de la maison font tout ; les hommes sont passifs, ils sont là seulement pour conserver. […] Qu’il clabaude tant qu’il voudra à la porte, il ne faut pas seulement dire : Qui va là ? […] D’après des nouvelles que je viens de recevoir d’Allemagne, la place qui m’y était proposée est toujours à ma disposition 22 ; seulement, je ne pourrai en prendre possession avant le printemps prochain.
» Qu’elle serait moins touchante si elle avait porté devant l’échafaud la sérénité souriante qu’il appartient seulement aux saintes et aux martyres de présenter à la mort. […] Seulement il faut partir cette nuit même, dans une heure, et, si la comtesse résiste, il y a là, dans l’antichambre, des hommes de police pour l’y contraindre. […] Mais le comte n’accepte pas cette chance inégale ; seulement, et de sa voix la plus nette et la plus concise, il avertit M.
Ici, seulement, Sully s’arrêta par probité et dit : C’est assez ! […] Il lui reproche de manquer de vue, de conseil, et, dans de telles circonstances, de n’avoir songé qu’à sa situation privée, à ses charges et aux dédommagements qu’il pouvait exiger en se retirant : « Il est vrai, dit Richelieu, qu’on n’avait autre intention que de lui faire un pont d’or, que les grandes âmes souvent méprisent, lorsqu’en leur retraite ils peuvent eux-mêmes s’en faire un de gloire. » Richelieu eut aussi, mais par nécessité seulement, ses heures et ses années de souplesse où, bon gré mal gré, la gloire fut subordonnée à d’autres soins : quand il fut au complet et qu’il put donner toute sa mesure, reconnaissons qu’il eut autrement de généreux orgueil et de grandeur d’âme.
Bourdaloue, c’est l’orateur qu’il faut être quand on veut prêcher trente-quatre ans de suite et être utile : il ne s’agit pas de tout dissiper d’abord, de s’illustrer par des exploits, d’avoir des saillies qui étonnent, qui ravissent et auxquelles on applaudit, mais de durer, d’édifier avec sûreté, de recommencer sans cesse, d’être avec son talent comme avec une armée qui n’a pas seulement à gagner une ou deux batailles, mais à s’établir au cœur du pays ennemi et à y vivre. […] Mais il faut observer que Bossuet, qui avait si fort insisté sur le bonheur qu’a eu le chancelier Le Tellier de conserver toute sa tête jusqu’au dernier instant, et qui rapporte les fortes paroles de ce vieillard courageux, insiste moins sur la présence d’esprit du Grand Condé : seulement il en rappelle quelques paroles, et cite une lettre au roi où le prince reparaît encore, et où se montre le chrétien.
Ce n’est pas seulement en Italie que Beyle a été un guide, il a donné en 1838 deux volumes d’un voyage en France sous le titre de Mémoires d’un touriste : un commis marchand comme il y en a peu est censé avoir pris, ces notes dont la suite forme un journal assez varié et amusant. […] Aucune morale, aucun principe d’honneur : il est seulement déterminé à ne pas simuler de l’amour quand il n’en a pas ; de même qu’à la fin, quand cet amour lui est venu pour Clélia, la fille du triste général Fabio Conti, il y sacrifiera tout, même la délicatesse et la reconnaissance envers sa tante.
Il laissa bientôt pour toujours les longs projets de travail, garda seulement les conclusions pratiques d’Épicure, et s’oublia de plus en plus. […] Seulement La Fontaine y est naturel, même dans le parti pris ; Regnard y est gai, Pompignan plus lourd et provincial, Bertin sec et vif, Boufflers espiègle.
Le premier volume de Cowper parut vers le commencement de 1782 et eut peu de succès de vente, mais seulement un succès d’estime. […] On conçoit seulement que lorsque peu de mois après le succès fou de John Gilpin, on annonça la publication d’un poème touchant et familier, naturel et élevé, La Tâche, par le même auteur (1784), chacun le voulut lire.
Elle n’a pas seulement parlé de ses parents très à la légère et au naturel, elle s’en est pris à tout ce qui l’entourait de sots et d’ennuyeux ; elle a trahi le secret de l’intérieur des petites principautés. […] Ce n’est point seulement par complaisance et pour condescendre à autrui qu’il entre dans cette variété de matières, c’est bien par goût, avec abandon et plaisir.
Le chancelier d’Aguesseau, félicitant Rollin de son Traité des études, dont le français est excellent, quoique jusqu’alors le savant recteur et professeur n’eût composé que des opuscules latins, lui disait agréablement : « Vous parlez le français comme si c’était votre langue naturelle. » Ce n’est certes pas à Casaubon qu’on aurait pu faire le même compliment : quand il parlait le français, on aurait dit que c’était un paysan, et le peu qu’il en met dans son journal est tout à fait informe ; c’est seulement quand il parlait latin qu’il semblait parler sa langue. […] Car ce n’est plus seulement au son des flûtes et des hautbois, c’est à pleines fanfares et avec accompagnement de cymbales, que l’homme de la ville aux sept collines fait des siennes, tellement que sans une impiété manifeste on ne peut lui donner les mains dans la revendication d’une pareille tyrannie.
Il faut dire seulement : mon âme se complaît mieux dans la sérénité que dans l’orage. […] Féli pour ce même labeur ; — les heures d’étude et d’épanchement poétique, qui nous mènent jusqu’au souper ; ce repas qui nous rappelle avec la même douce voix et se passe dans les mêmes joies que le dîner, seulement un peu moins éclatantes parce que le soir voile tout, tempère tout ; — la soirée qui s’ouvre par l’éclat d’un feu joyeux, et de lectures en lectures, de causeries en causeries, va expirer dans le sommeil ; — et à tous les charmes d’une telle journée ajoutez je ne sais quel rayonnement angélique, je ne sais quel prestige de paix, de fraîcheur et d’innocence qu’y répandent la tête blonde, les yeux bleus, la voix argentine, les petits pieds, les petits pas, les rires, les petites moues pleines d’intelligence d’une enfant qui, j’en suis sûr, fait envie à plus d’un ange ; qui vous enchante, vous séduit, vous fait raffoler avec un léger mouvement de ses lèvres, tant il y a de puissance dans la faiblesse ?
Il n’a pas seulement contre lui, dans l’armée, l’orgueil nobiliaire, la vanité, les prétentions et la routine, il a les honnêtes gens revêches, les esprits étroits et récalcitrants comme le marquis de Bellefonds ; il a Turenne mal disposé, et bien d’autres. […] Louvois tira Vauban d’affaire ; il ne lui sauva pas seulement sa très-médiocre fortune, il sauva son honneur de toute tache et de tout soupçon.
J’ai tâché seulement de faire un rôle intéressant d’une reine parricide et de peindre surtout, dans l’âme pure et mélancolique d’Hamlet, un modèle de tendresse filiale. […] Il faudrait, pour me soutenir, de l’extraordinaire dans les situations. » Et continuant sa pensée, il explique à son ami pourquoi, entre autres choses, il ne saurait réussir à ces nuances de sentiment, à cette finesse et à ce délié de la passion où excelle Racine ; il a l’instinct, sans bien s’en rendre compte, d’un genre opposé à celui de Racine et qui procède autrement que par analyse, qui marche et se développe à l’aide de situations visibles, frappantes, extraordinaires : « Il me semble, dit-il ingénument, que je ne manquerais ni de chaleur ni de vérité ; mais il y a, dans cette passion, une certaine délicatesse fine qui m’échappe, peut-être parce qu’il m’a toujours été impossible de tromper une femme, et que toutes ces ruses d’amour ne me sont pas seulement venues dans l’idée.
Les discours prononcés chaque année à la rentrée des Cours impériales et de la Cour de cassation roulent d’ordinaire sur d’importants sujets, et sont quelquefois de véritables études concernant des personnages historiques qui n’appartiennent pas seulement à la magistrature, et qui intéressent tous les ordres de lecteurs. […] Il n’y avait point, à cette heure, d’arbitre unique et souverain du langage et du goût, comme l’avait été précédemment Malherbe, comme le sera plus tard Boileau : on avait seulement la monnaie de ce dictateur littéraire dans les premiers académiciens, Sérisay, Cérisy, Conrart, d’Ablancourt, Chapelain surtout, « homme d’an très-grand poids !
Vingt-sept noms font toute l’histoire des temps avant le Déluge, et tous les noms conservés jusqu’aujourd’hui ne font pas ensemble un seul siècle de vivants… » Pensée mémorable et qu’il faut répéter, même en présence du légitime orgueil de la science, reconquérant par lambeaux le passé, mais par lambeaux seulement. […] Le poète compare Cromwell encore modeste, selon lui, et fier seulement d’obéir à la République et aux Communes, au généreux oiseau de proie, docile au chasseur, et qui n’ensanglante les airs que pour lui : « Ainsi, quand le faucon s’abat pesamment des hauteurs du ciel, une fois sa proie mise à mort, il ne pense plus qu’à percher sur la branche verte voisine où, au premier appel, le fauconnier est sûr de le trouver. » Ainsi la République est sûre de son Cromwell. — Rapprochez cette ode du généreux et fervent sonnet que Milton adressait à Cromwell vers le même temps : « Cromwell, notre chef d’hommes, qui, à travers un nuage non seulement de guerre, mais de détractions violentes et de calomnies, guidé par la foi et par une fortitude incomparable, as enfoncé ton glorieux sillon vers la paix et la vérité !
Ce sont les premiers seulement que M. […] En marche, par exemple, lorsque le vent souffle, un voyageur ne peut suivre la trace des pas de son compagnon, si ce dernier le devance de quelques mètres seulement.
À voir, cependant, chez elle l’emploi de ce patois si libre, si naïf, si coloré, je me suis rappelé une remarque du comte Jaubert, qui se trouve des mieux justifiées : « On peut soutenir sans paradoxe, dit-il dans la savante Introduction au Glossaire du centre de la France, que les patois déploient généralement un luxe de tropes à étonner Dumarsais lui-même, une originalité, une sorte de génie propre, capable non seulement d’intéresser, mais même d’offrir certaines ressources au grand art d’écrire. » Il y faut seulement, pour ce dernier point, du choix et de la sobriété. […] Derrière la grille, on soupçonne une salle immense et noire… Après un moment d’attente, on entend crier les verrous : une porte doit s’ouvrir à l’extrémité de la salle, on ne la voit pas, tout est plein de ténèbres ; seulement un souffle glacé frappe nos visages et deux formes blanches s’approchent à pas lents.
Je décris les temps plus anciens séparément, tels qu’ils ont été conçus par la foi et par le sentiment des premiers Grecs, et tels qu’ils sont connus seulement au moyen de leurs légendes, sans me permettre de mesurer la quantité, grande ou petite, d’éléments historiques que ces légendes peuvent renfermer. […] La liaison épique qu’on y a vue et admirée depuis daterait de ce temps-là seulement.
Il est à désirer seulement que cela se soutienne ainsi et que quelque esprit remuant ne réussisse pas à amener peu à peu le roi au point de secouer le joug et de surmonter la crainte qu’il a de son auguste épouse. […] La reine est toujours de la conversation, et malgré sa gaîté et l’aisance française, on n’y oublie jamais le respect qui lui est dû, et on se garde bien de tenir aucun propos qui pourrait la choquer ou seulement lui déplaire.
MM. de Goncourt qui, à huit ans de distance l’un de l’autre, sont jumeaux ; qui pensent et sentent à l’unisson ; qui non-seulement écrivent, mais causent comme un seul homme, l’un seulement avec plus de réflexion et de suite, l’autre avec plus de pétillement et de saillies, sont entrés dans la littérature par la peinture, par les arts : ne l’oublions pas, et eux-mêmes, dans ce qu’ils écrivent, ne permettent jamais de l’oublier. […] Il faut donc se bien garder d’abjurer le talent qu’on a acquis, le sens particulier qu’on a aiguisé, l’instrument subtil et sûr dont la main sait tous les secrets, mais aviser seulement à l’appliquer là où il porte à propos et où il atteint son effet.
Ce qu’il y a de vrai dans cette perspective de lointain ne saurait faire qu’en tout temps, même aux âges le plus naïvement poétiques, la poésie, telle qu’elle s’y réalisait, n’ait été en définitive produite par le talent singulier de quelques individus ; la masse ne la possédait qu’alors seulement, et elle se l’appropriait par l’usage, par la jouissance. […] Ils ne se font aucune caresse : à les voir si indifférents, si froids, on les croirait de grandes gens. » C’est qu’au bas de la colline, dans une chaumière, habite la pauvre Marguerite, orpheline, aveugle, seulement aveugle depuis le dernier été, que la petite-vérole ou la rougeole lui a donné sur les yeux.
Théophile Gautier qui vient à eux cette fois, non plus seulement comme un curieux et comme un érudit, mais comme un franc auxiliaire ; il entre dans la question flamberge au vent et enseignes déployées, ou, pour parler son pittoresque langage, il y entre « comme un jeune romantique à tous crins de l’an de grâce mil huit cent trente. » Un tel point de vue, hardiment choisi, est bien fait pour éveiller l’intérêt, quand on sait à quelle plume vive, à quelle plume effilée, intrépide et sans gêne on a affaire. […] les grands hommes ne devraient jamais avoir de postérité : les Césars engendrent communément des Laridons, et les Racine père des Racine le fils… » Je ne m’amuserai pas à réfuter ce que le spirituel auteur a lancé là en passant comme une de ces espiègleries bien irrévérentes qui font sa joie ; je le renverrai seulement à la très-belle page des Soirées de Saint-Pétersbourg (3e Entretien), dans laquelle Joseph De Maistre, qui ne passe pas pour être esclave du lieu commun, rend à Racine fils un hommage aussi touchant que celui que Montesquieu payait à Rollin.
Sans doute, en considérant avec détail les maîtres, on aurait pu trouver plus d’une fois que l’imitateur n’avait pas tout rendu, qu’il était resté au-dessous ou pour la concision ou pour une certaine simplicité qui ne se refait pas ; c’est l’inconvénient de tous ceux qui imitent, et Horace, mis en regard des Grecs, aurait à répondre sur ces points non moins que Chénier ; mais tout à côté on aurait retrouvé chez celui-ci les avantages, là où il ne traduit plus à proprement parler, et où seulement il s’inspire ; on aurait rendu surtout justice en pleine connaissance de cause à cet esprit vivant qui respirait en lui, à ce souffle qu’on a pu dire maternel, à cette fleur de gâteau sacré et de miel dont son style est comme pétri, et dont on suivrait presque à la trace, dont on nommerait par leur nom les diverses saveurs originelles ; car, à de certains endroits aussi, ne l’oublions pas, l’aimable butin nous a été livré avant la fusion complète et l’entier achèvement. […] Tantôt chez un auteur j’adopte une pensée, Mais qui revêt chez moi, souvent entrelacée, Mes images, mes tours, jeune et frais ornement ; Tantôt je ne retiens que les mots seulement ; J’en détourne le sens, et l’art sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu’ils s’étonnent de peindre.
Sa soumission au sort dissimulait seulement l’intime fierté, comme sa simplicité courante permettait toutes les grâces, comme sa douceur recélait des flammes. […] La faiblesse de Christel continuait ; la pâleur et le froid du marbre n’avaient pas quitté ses joues ; seulement elle souriait désormais, et ses yeux, d’un bleu plus céleste, semblaient remercier d’un bonheur.
On devra seulement remarquer qu’il ne faut, quand on les emploie, ni les modifier ni les développer : il y faut du moins beaucoup de précaution et une grande légèreté de main. […] Pour le mélange des termes propres et des expressions métaphoriques, il est indispensable pour maintenir la rigueur du sens, la précision de la pensée et la justesse de la figure, et il faut seulement éviter d’établir entre des mots qui jurent une dépendance grammaticale qui surchargerait la figure d’une autre figure14.
La Cléopâtre marque seulement un progrès sur l’Electre de Baïf, qui n’est qu’une traduction, et sur le Jephté de Buchanan, qui est en latin. […] La tragédie littéraire commença alors, mais alors seulement, d’être une œuvre de théâtre.
Ici ce n’est plus seulement du Platon, c’est du saint Augustin à haute dose et sans la liaison des idées. […] À ce prix seulement, on pourra faire des volumes de M.
Elle y rencontra, dans la société de la marquise de Boufflers, un homme de trente ans, fin, agréable, spirituel, bien que d’un esprit assez sec et aride, connu seulement alors par une Épître à Chloé, assez jolie pièce dans le genre sensuel ; c’était M. de Saint-Lambert. […] Mais les cajoleries du roi de Prusse, que Mme du Châtelet avait conjurées de son mieux tant qu’elle avait vécu, revinrent le tenter ; il n’y résista plus, et il alla faire, à l’âge de cinquante-six ans, cette triste et dernière école de Prusse, après laquelle seulement il reparut moins agité et, en apparence, un peu plus sage.
Lui, si instruit aux lettres grecques et latines, il n’est certes pas d’avis d’exterminer de nous ni le grec ni le latin, mais il veut qu’on s’aide de l’un et de l’autre, selon les occasions, sans s’y réduire et s’y confiner ; qu’on s’en serve seulement pour enrichir notre langue vulgaire, qui est déjà d’elle-même si en fonds. […] Pasquier estimait que, quelques bonnes ordonnances qu’on y pût faire, ce n’étaient que belles tapisseries qui servaient seulement de parade a une postérité, mais que le fin du jeu était d’induire les roturiers, en les flattant, à une promesse d’impôt qu’on exigeait ensuite d’eux à toute rigueur.
La première édition des Essais parut en 1580, composée de deux livres seulement, et dans une forme qui ne représente qu’une première ébauche de ce que nous avons par les éditions suivantes. […] Et élevant de plus en plus sa pensée et son cœur, réduisant sa propre souffrance à ce qu’elle est dans l’immense sein de la nature, s’y voyant non plus seulement soi, mais des royaumes entiers, comme un simple point dans l’infini, il ajoute en des termes qui rappellent d’avance Pascal, et dont celui-ci n’a pas dédaigné d’emprunter le calque et le trait : Mais qui se représente comme dans un tableau cette grande image de notre mère nature en son entière majesté : qui lit en son visage une si générale et constante variété ; qui se remarque là-dedans, et non soi, mais tout un royaume, comme un trait d’une pointe très délicate, celui-là seul estime les choses selon leur juste grandeur.
Ce n’était pas seulement une exagération, c’était une absurdité et une folie. […] C’est bien là l’homme qui fut aimé de tous ceux qui l’approchèrent, qui mêlait un fonds de bienveillance à la joie, un fonds de simplicité à la malice, qui avait écrit sur le collier de sa chienne : « Beaumarchais m’appartient ; je m’appelle Florette ; nous demeurons Vieille-Rue-du-Temple » ; et de qui son biographe et son fidèle Achate, Gudin, a écrit naïvement : « il fut aimé avec passion de ses maîtresses et de ses trois femmes. » Et ce n’est pas seulement Gudin qui parle ainsi, c’est La Harpe, peu suspect de trop d’indulgence, et qui dit, en nous montrant le Beaumarchais de la fin et au repos, tel qu’il était assis dans le cercle domestique et dans l’intimité : « Je n’ai vu personne alors qui parût être mieux avec les autres et avec lui-même. » C’est Arnault encore, qui, dans ses Souvenirs, lui a consacré des pages pleines d’intérêt et de reconnaissance ; c’est Fontanes enfin, qui, trouvant qu’Esménard l’avait traité bien sévèrement dans le Mercure, écrivait une lettre où on lit (septembre 1800) : Quant au caractère de Beaumarchais, je vous citerai encore sur lui un mot de Voltaire : « Je ne crois pas qu’un homme si gai soit si méchant » ; et ceux qui l’ont vu de près disent que Voltaire l’avait bien jugé.
S’il a quelque charme à proprement parler, c’est alors seulement, à cette époque des quatre premiers chants du Lutrin et de l’Épître à Racine. […] Il était plein de bons mots, de reparties et de franchise ; il parlait avec feu, mais seulement dans les sujets qui lui tenaient à cœur, c’est-à-dire sur les matières littéraires.
Avant d’être célèbre comme écrivain par son Voyage du jeune Anacharsis, qu’il publia seulement à l’âge de soixante-douze ans, Barthélemy ne fut longtemps qu’un antiquaire en effet, et c’est à ce titre qu’il avait acquis sa première et toute paisible renommée. […] Les muses qu’il cultive ne sont pas seulement sévères, elles sont exactes.
Ajoutez à cela le mauvais goût du temps : Richelieu n’est pas seulement venu avant Pascal, il s’est formé à la phrase avant Balzac. […] On a un tableau ironique comme en aurait pu tracer un Philippe de Commynes, et il le termine par ces considérations si dignes de lui, de l’homme resté, en tout temps, royal : Je reconnus en cette occasion que tout parti composé de plusieurs corps qui n’ont aucune liaison que celle que leur donne la légèreté de leurs esprits…, n’a pas grande subsistance ; que ce qui ne se maintient que par une autorité précaire n’est pas de grande durée ; que ceux qui combattent contre une puissance légitime sont à demi défaits par leur imagination ; que les pensées qui leur viennent, qu’ils ne sont pas seulement exposés au hasard de perdre la vie par les armes, mais, qui plus est, par les voies de la justice s’ils sont pris, leur représentant des bourreaux au même temps qu’ils affrontent les ennemis, rendent la partie fort inégale, y ayant peu de courages assez serrés pour passer par-dessus ces considérations avec autant de résolution que s’ils ne les connaissaient pas.
Par les peintres prédécesseurs des nôtres, j’entends parler seulement des peintres qui se sont produits depuis le renouvellement des lettres et des beaux arts. […] On en appercevoit seulement quelque chose à force d’en laver les endroits qui étoient déja découverts, et l’on ne les voïoit encore qu’à la clarté des flambeaux.
Mais pour apprécier cette durée, pour la soumettre à la mesure, il faut la faire remontera à sa source ; c’est là seulement qu’elle rentre dans notre puissance, en retombant sous l’observation de nos facultés. […] Ce fleuve coule en nous, et c’est en nous seulement que nous pouvons observer et mesurer son cours.
Quand je dis qu’un ressort a la force de soulever un poids de dix livres, je veux dire seulement que le ressort étant placé sous le poids, il est nécessaire que le poids soit soulevé. […] Alors seulement le cerveau agit, la moelle communique l’action, le nerf la transmet, le muscle se contracte, le tendon tire, l’os se déplace, le membre se meut, et la pression des chairs vous donne la sensation commandée.
La Bruyère et La Rochefoucauld ont eu leur métaphysique, au fond et au-dessus de leur morale ; cette métaphysique seulement, ils ne l’ont pas dite ; ils ont jugé plus prudent de la sous-entendre, ou de ne la laisser voir, comme La Bruyère, que sous un jour qui n’est peut-être pas le plus en accord avec l’ensemble de leur observation pratique.
Le recteur du collége de Nancy n’ayant pas permis à l’abbé Lacordaire d’y venir faire des prédications, l’aumônier a reçu ordre de son supérieur ecclésiastique de quitter cet établissement : pour n’être que provisoire, la mesure n’en est pas moins un défi, une menace, et non plus en paroles seulement.
Ajoutions seulement que cet écrit annonce chez M.
La révolution récente l’a bien prouvé ; l’indignation publique s’est bornée, dans les moments de plus vive effervescence, à quelques représailles plus politiques que religieuses ; le prêtre dans son ministère a été respecté ; il a même été appelé sur le champ de carnage pour bénir les morts : seulement les mots de religion dominante ont disparu du code fondamental.
Ce n’est pas seulement un deuil pour l’Angleterre ; c’en doit être un pour la France et pour le monde civilisé, dont Walter Scott, plus qu’aucun autre des écrivains du temps, a été comme l’enchanteur prodigue et l’aimable bienfaiteur.
Sainte-Beuve, qui aurait pu nous échapper, sans l’œil vigilant et attentif d’un amateur et d’un curieux, devient aujourd’hui très essentielle pour tous ceux qu’intéresse l’histoire des livres : « Pour les bibliographes seulement, dit M.
Il est des passions qui n’ont pas précisément de but, et cependant remplissent une grande partie de la vie ; elles agissent sur l’existence sans la diriger, et l’on sacrifie le bonheur à leur puissance négative ; car, par leur nature, elles n’offrent pas même l’illusion d’un espoir et d’un avenir, mais seulement elles donnent le besoin de satisfaire l’âpre sentiment qu’elles inspirent ; il semble que de telles passions ne sont composées que du mauvais succès de toutes ; de ce nombre, mais avec des nuances différentes, sont l’envie et la vengeance.
Madame de Gramont, pour dissiper le nuage, n’insista pas sur cette dernière réponse et se contenta de dire de son ton le plus léger : Vous verrez qu’il ne me laissera seulement pas un confesseur Non, madame, vous n’en aurez pas, ni vous, ni personne ; le dernier supplicié qui en aura un par grâce, sera… » Il s’arrêta un moment : « Eh bien, quel est donc l’heureux mortel qui aura cette prérogative C’est la seule qui lui restera, et ce sera le roi de France. »
je ne me suis pas seulement donné la peine de l’écouter.
Je fais seulement observer que cette suprématie n’est ni démontrée ni démontrable, et je demande que le culte de Victor Hugo reste une affaire de dévotion personnelle.
Seulement nous la cachons mieux ; nous ne l’exprimons pas, en général, par des préfaces, mais par des actes, par toute notre conduite et par le mal que nous disons de nos confrères.
Rosny) : — Ce qui le travaille, lui et ses pareils, ce n’est pas seulement le termite du document naturaliste : c’est proprement le mal littéraire.
Fut-il l’amant, ou seulement l’amoureux de la femme de son ami ?
Comme nous, nous disons : « 1857, l’année de Bovary, des Fleurs du mal, des Poésies barbares, de Fanny », on dira seulement, mais c’est quelque chose : « 1893, l’année des Trophées », et dans un tiers de siècle, j’espère, les nouveaux me permettront de mentir un peu sur ce 1893 et sur cette apparition des Trophées, avec la grâce délicate que les jeunes gens ont tant raison de garder au bon chroniqueur devenu mûr et qui se souvient tout haut.
Je sais seulement qu’aucun homme n’est plus inconnu que lui, et je sais aussi qu’il a fait un chef-d’œuvre, non pas un chef-d’œuvre étiqueté chef-d’œuvre à l’avance, comme en publient tous les jours nos jeunes maîtres, chantés sur tous les tons de la glapissante lyre — ou plutôt de la glapissante flûte contemporaine ; mais un admirable et pur et éternel chef-d’œuvre, un chef-d’œuvre qui suffit à immortaliser un nom et à faire bénir ce nom par tous les affamés du beau et du grand ; un chef-d’œuvre comme les artistes honnêtes et tourmentés, parfois, aux heures d’enthousiasme, ont rêvé d’en écrire un et comme ils n’en ont écrit aucun jusqu’ici.
Merrill d’avoir le souffle court, je le note seulement.
Le temps qu’on donne au travail n’est pas seulement celui qu’on passe devant sa table et son écritoire.
Louis XIV, roi à l’âge de 5 ans, sous la régence d’Anne d’Autriche sa mère, assistée du cardinal de Mazarin, avait passé l’intervalle de 1643 à 1648, époque de sa minorité, à écouter chaque jour le récit des victoires que le prince de Condé, âgé seulement de 22 ans, remportait sur les ennemis de la France.
— L’assiéger — L’entreprise est fort belle, Et digne seulement d’Alexandre ou de vous : Mais Rome prise enfin, seigneur, où courons-nous ?
Ce ne fut pas seulement la mort de Molière qui marqua un terme à la protection que les lettres donnaient à la société licencieuse contre la société d’élite ; l’esprit satirique de Boileau, la courtoisie de Racine, la licence de La Fontaine, s’arrêtèrent en même temps devant les progrès de cette société : comme ces progrès atteignaient la cour elle-même, nos poètes virent que le temps était venu de prendre un autre ton, une autre direction, et ils furent plusieurs années à contempler en silence le changement qui s’opérait.
Sparte promit de marcher, mais dans cinq jours seulement, lorsque l’astre serait reparu dans son plein.
Voiture étoit mort en 1648, âgé seulement de cinquante ans.
Les comediens flamands ont un petit nombre de tragedies originales, et leur déclamation est seulement un peu moins chantante et moins animée que celle des comédiens françois.
Il est seulement vrai que dans les païs meridionaux, le temps de la pluïe et des chaleurs n’est pas aussi déreglé que dans notre païs.
Seulement, ce n’est pas à moi que vous devez vous adresser directement.
Préface [1830] Je réimprime l’Essai sur les Institutions sociales, tel qu’il a été publié en 1818 : seulement je prie le lecteur de vouloir bien se souvenir de la date.
Seulement ce n’est pas du mérite intrinsèque du livre de Houssaye que nous voulons parler.
En effet, le protestantisme ne s’appelle pas seulement Luther et Calvin.
À ce compte, la naïveté, dans son involontaire simplicité de violette des bois, ne serait plus que l’instantanéité d’une combinaison inconsciente, trop rapide pour qu’on puisse l’observer, même en soi… Seulement, et quoi qu’il en puisse être d’ailleurs, il est bien évident que la femme de ces Récits de la Luçotte — qu’il m’est impossible d’appeler un auteur comme tout ce qui fait métier d’écrire — possède cette force mystérieuse, d’où qu’elle vienne, qui nous fait croire à ce redoublement de mystère : le naturel et la simplicité.
Ce sont bien les paysans de sa province, non de la province à côté… Seulement, disons-le avec une joie qu’il ne partagera peut-être pas, les paysans de ce républicain ne sont pas plus républicains que les autres.
Seulement il était clair que A… s’était vu dérober de nuit et avec effraction une malle à lui confiée. […] Seulement, car il y a un seulement dans mon cas, comme dans tous les cas, le but visé fut absolument manqué, ou plutôt mangé, grâce aux frais trop grands, à des « programmes » illustrés abusivement, à, surtout, cette répétition générale (la répétition générale d’un bénéfice !) […] Seulement, depuis, je me suis assagi, ou plutôt les circonstances se sont apaisées autour de moi. […] Et il rend à merveille le peu de ridicules dont s’originalise encore le Londres si différent de celui d’il y a seulement vingt ans, que j’ai connu et aimé aussi. […] Je n’y restai seulement que trois mois, rappelé à Paris par la santé de ma mère qui me donnait de trop légitimes inquiétudes.
Stendhal avait des manies ridicules, mais il n’est pas seulement psychologue, c’est un écrivain. […] Je ne souffre pas seulement de mon impuissance à m’identifier avec l’âme athénienne, mais encore de connaître avec évidence mon irrémédiable subalternité. […] Efforçons-nous seulement à tirer un peu de beauté de ses caprices et de sa folie. […] À Paris seulement de rares roses font voir cette amère beauté de l’être seul. […] Artémis sans voiles l’offusque seulement, mais les divinités grecques sous des noms latins le font souffrir tout à fait.
Chaque pensée, chaque notion vraie est un grain que vous semez dans la plus fertile des terres ; il ne croîtra pas pour quelques-uns seulement, il fructifiera pour tous et rapportera cent pour un. […] Ce n’est pas seulement leur vogue qui les rapproche ici, c’est surtout la condition historique de leur facture, et c’est encore la destinée qu’ils eurent de soulever des protestations pareilles. […] J’ai réservé à dessein les conteurs que leur caractère ou leur position a marqués d’un trait particulier, et ceux qui, suivant une autre carrière, ont pu donner seulement aux lettres les loisirs économisés sur le devoir. […] Tous deux cherchent la beauté, mais l’un admet le joli, que l’autre repousse ; seulement ils ont le même soin exquis de la forme, le même souci de la langue et du style, la même patiente recherche de la perfection. […] Seulement la mode lui venait un peu tard, au moment où le meilleur de son œuvre était déjà derrière lui.
Je me félicite de l’idée que je leur ai donnée — contrairement à l’opinion de Zola — de rester fidèles au roman, de ne pas introduire d’amour, et de faire seulement de la Tompkins une silhouette fantasque, trouvant qu’ainsi comprise et réalisée, la Tompkins fait la pièce originale. […] Toutefois, il nous raconte qu’il a reçu le samedi, seulement le samedi, un télégramme l’avertissant qu’à la suite d’une décision prise au conseil des ministres, la matinée du lendemain, annoncée depuis plusieurs jours, était supprimée. […] Mais fidèle à mes habitudes je n’ai pas voté, n’ayant jamais voté de ma vie, intéressé seulement par la littérature et non par la politique. […] Il me le montre, prenant goût aux études, et pouvant seulement être gardé par le collège, alors qu’il a connu les Géorgiques de Virgile et les Idylles de Théocrite. […] Jeudi 19 septembre Je disais ce soir, après un morceau de Chopin : « Je ne goûte absolument pas la musique, seulement elle produit chez moi un état nerveux.
Il montre encore mieux les marionnettes, et je ne parle pas seulement de ses personnages, mais aussi des pantins de feutre dont il fait sa compagnie ordinaire. […] Six mois après, à sa sortie de l’hôpital, il trouva la réponse de Rolland : « Ce n’est pas seulement parce que vous souffrez que votre lettre m’a ému. […] La Victoire nous donne seulement, pendant un temps bref, l’ascendant, le pouvoir d’anticiper l’avenir, écrit-il, et de façonner l’Europe selon ses aspirations profondes. […] Je le sais trop intelligent pour avoir complètement oublié qu’il ne suffit pas seulement de l’être, quand on l’est à ce point. […] Je n’entends pas seulement pour ceux du dix-septième ou du dix-huitième ; longtemps, à leur poursuite il a consacré ses flâneries.
Seulement, nous rentrerons dans notre sujet par deux remarques faites pour nous rassurer. […] Seulement M. de Balzac avait tout juste les qualités nécessaires pour exceller à ne pas les peindre. […] Goriot aime ses filles par une sorte de besoin ou d’instinct animal, où vous chercheriez en vain une lueur de sens moral ou seulement d’intelligence et de raison. […] Chez Goriot, rien de pareil : ce qui le désole, dans la vie de ses filles, ce n’est pas leur ignominie, mais seulement leur abandon. […] Mais ceci n’est pas seulement le fait d’une préférence bien naturelle et d’une galanterie bien rétrospective ; c’est aussi clairvoyance et justice.
Gabriel Naudé Il me semble difficile, lorsqu’on est arrivé en quelque endroit nouveau, en quelque coin du monde, pour s’y établir et y vivre quelque temps, de ne pas s’enquérir tout d’abord de l’histoire du lieu (et, si obscur, si isolé qu’il soit, c’est bien rare qu’il n’en ait point) : quels hommes y ont passé, s’y sont assis à leur tour ; quels l’ont fondé, donjon ou clocher, maison d’étude ou de prière ; quels y ont gravé leur nom sur le mur, ou seulement y ont laissé un vague écho dans les bois. […] Quelques écrivains, médiocrement penseurs, doués seulement d’une vive sagacité littéraire, ouvrirent dès l’abord une ère nouvelle pour l’expression ; le goût, qui implique le choix et l’exclusion, les poussa à se procurer l’élégance à tout prix et à rompre avec les richesses mêmes d’un passé dont ils n’auraient su se rendre maîtres. […] Nous le rencontrons fréquemment les années suivantes dans les lettres de Guy Patin, et c’est à cette date seulement que la petite société de Gentilly commence. […] Les Provinciales parurent six années seulement après le Mascurat, et donnèrent le signal : la face du mondé littéraire fut renouvelée.
Tous les peuples ont le droit ou le devoir de courir sus à celui qui s’insurge contre le droit public : car ce droit public n’appartient pas seulement à une nation, il appartient à toutes. […] L’amitié de Mirabeau mourant avait jeté sur M. de Talleyrand un de ces reflets posthumes que les grandes renommées laissent après elles sur ce qui les a seulement approchées. […] Il avait brûlé ses vaisseaux en passant de l’ancien au nouveau régime ; mais il voulait faire apprécier bien haut ses services seulement par le parti législatif de la révolution. […] Les notes et les dépêches de la main de M. de Talleyrand, retouchées seulement par le consul, ont un accent d’héroïsme tempéré par un accent de philosophie.
Et cela sera ainsi, je l’espère, car je vous jure, sur mon honneur, qu’il n’y a personne au monde qui vous persécute ou qui songe seulement à vous nuire ou à vous menacer ; mais, au contraire, chacun vous aime et désire ardemment que vous viviez…. […] Quelques-uns des vers écrits par lui à cette époque, pour une des cinq dames qui suivaient la princesse de Savoie, attestent que l’image de Léonora avait fait place à une autre image, qui n’éclairait pas seulement, mais qui consumait son cœur. […] Je me regarderais maintenant comme trop heureux si je pouvais seulement, sans crainte du poison, étancher à satiété la soif qui me consume, et, comme l’homme de la condition la plus vulgaire, passer mes jours en paix, mais libre, dans quelque pauvre chaumière de paysan ! […] « J’ai demandé à être transporté au monastère de Saint-Onufrio, non pas seulement parce que l’air, au jugement des médecins, y est le plus pur de Rome, mais aussi et surtout afin de pouvoir de ce lieu élevé, et grâce aux dévots religieux de ce couvent, y commencer de plus près mon entretien avec le ciel.
Je sais seulement qu’il nous faut : une suite à demain. […] Il y a seulement deux cents ans, le peuple grattait la terre, servait les trois ordres (tiers-état compris), et ne connaissait d’autre littérature que quelques vagues complaintes patoises. […] Pour s’en rapprocher seulement, il fallait être l’Alexandre Dumas des Trois Mousquetaires, le Victor Hugo des Misérables, l’Eugène Sue des Mystères de Paris. […] Seulement, la condition primordiale pour que son public le suive, c’est qu’il l’intéresse, qu’il le prenne dès les premières lignes, c’est-à-dire qu’il soit avant tout un bon feuilletoniste.
je vous prie, si ce travail eût été fait, des mille nuances de la vie humaine, seulement à partir d’Aristophane ou seulement à partir de Théophraste, quelle histoire plus variée à la fois et plus charmante, avec un plus grand nombre d’événements, d’enseignements, de héros, de personnages ! […] Aujourd’hui comme autrefois, nous ne manquons pas de ces gens à qui la fortune tient lieu de politesse et de mérite, qui n’ont pas deux pouces de profondeur, à qui la faveur arrive par accident ; seulement ces fortunes subites qui sont le déshonneur de la Fortune elle-même, arrivent, aujourd’hui, par d’autres moyens que les moyens d’autrefois, elles se produisent, dans des lieux différents, avec des caractères tout nouveaux. […] Cela serait trop logique d’ôter à mademoiselle Mars son héritage, s’il y avait en effet à son ombre, une beauté naissante, un sourire, une grâce, une promesse, quelque chose qui lui ressemblât, seulement en intelligence, ou quelque belle douée de sa voix, ou bien ornée de cet esprit si fin, ou tout au moins en passe de conquérir un peu de sa popularité européenne ; mais non, il n’y a rien pour la remplacer ; il y a quelques petites filles qui la copient (Va-t’en voir s’ils viennent, Jean), il y en a qui pleurent la comédie, d’autres qui la chantent, pas une qui la joue, et pas une qui la comprenne !
Seulement, cette gestation a des phases nombreuses, qui sont toutes de l’intuition, et dont il n’est pas toujours exact de dire que la dernière fut la meilleure. […] L’explication est à chercher non plus seulement dans le tempérament artistique mais aussi dans le caractère moral du poète. […] Là encore, dans l’âme d’une Cléopâtre, d’un Mithridate ou d’une Agrippine, — et là seulement peut-être, — l’ambition se déchaîne en toute liberté56. » — Tout cela est subtilement et fortement raisonné ; à propos de Corneille ! […] Un temps restreint implique un espace restreint ; les premiers théoriciens de la Renaissance exigeaient une unité de lieu relative (divers endroits d’une même ville), plus tard seulement on exigea toujours le même lieu ; cette sévérité grandissante et certainement exagérée peut s’expliquer par le pédantisme, mais aussi par les avantages pratiques qui en résultent.
Le duc de Nivernais est pour lui d’abord ce que Virgile était pour Stace, pour Silius Italicus ; il est fier de le suivre et seulement de loin. […] Mais Boyer, chargé de la feuille des bénéfices, résistait aux instances des protecteurs, même les plus puissants, de Bernis ; il mettait une condition (qui d’ailleurs nous semble aujourd’hui assez raisonnable) aux grâces ecclésiastiques qu’on sollicitait pour lui : il exigeait que Bernis s’engageât sérieusement à son état, qu’il cessât d’être abbé seulement de nom, et qu’il devînt un prêtre.
La Rochefoucauld a dit : « Nos actions sont comme les bouts-rimés, que chacun fait rapporter à ce qui lui plaît. » Ce ne sont pas seulement les actions de chaque jour et les démarches des personnes de la société que chacun interprète à son gré ; ce sont les actions du passé et les noms qui les représentent. […] À Auch, en 1578, pendant le séjour qu’y font la reine mère, la reine de Navarre et Henri, on voit Rosny qui, « n’oyant plus parler d’armes, mais seulement de dames et d’amour, devient tout à fait courtisan et fait l’amoureux comme les autres », chacun ne s’amusant alors à autre chose qu’à rire, danser et courir la bague.
Dans tous les cas, il a passé le but, il a été déclamateur ; et, en faisant montre de ses défauts à son tour, il nous a seulement prouvé combien la famille d’esprits à laquelle il appartient est en tout l’opposé de celle de Gibbon. […] Alors seulement la réunion est parfaite, les goûts se communiquent, les sentiments se répondent, les idées deviennent communes, les facultés intellectuelles se modèlent mutuellement ; toute la vie est double, et toute la vie est une prolongation de la jeunesse.
Daru aussi fit nommer dans les derniers temps professeur d’histoire à Saint-Cyr, et dont il combla de soins la vieillesse, est une de ces physionomies graves et douces des vénérables maîtres d’autrefois, qui unissaient la piété, la connaissance du monde, la modestie pour eux, l’orgueil seulement pour leurs élèves, une affection éclairée et une finesse souriante. […] Seulement je vous dirai qu’il y a tel homme dans le monde, dont je parle quelquefois à ceux qui méritent d’en entendre parler, et que j’éprouve aussi une douce satisfaction quand on me corrige en disant : Il y a plus… » (4 septembre 1806.)
, a dit Voltaire par un mot qui résume tout, et qui insinue le correctif dans la louange ; il a dit autre part du président en des termes tout flatteurs : « Il a été dans l’histoire ce que Fontenelle a été dans la philosophie ; il l’a rendue familière. » Il faut bien, au reste, se garder de prendre à la lettre tous les éloges que Voltaire donne au président en ces années où il croyait avoir besoin de lui en Cour, le président étant devenu surintendant de la maison de la reine ; il ne l’appelle pas seulement un homme charmant, à qui il dit : « Vous êtes aimé comme Louis XV » ; il le déclare son maître, « le seul homme qui ait appris aux Français leur histoire », et qui y a trouvé encore le secret de plaire. […] La porte est dans le château… » Ce n’est point seulement la porte (il en faut bien une), c’est la poste qui, étant dans le château, y amenait tout naturellement les visiteurs.
C’est alors seulement que M. de Girac reparaît et qu’il fait à son adversaire une humble Réponse (1655). […] Si l’on y regarde bien, il en est plus ou moins toujours ainsi : à chaque époque, quelles que soient les réputations régnantes et les vogues qui paraissent tout envahir, il y a toujours dans la diversité des esprits un nombre suffisant de contradicteurs, de critiques qui voient juste ; seulement, ils n’écrivent pas, on ne les imprime pas, ou quand ils écrivent, ils écrivent souvent mal, hors de portée et hors de saison, ils mêlent à leurs vérités des choses inutiles, ils sont à contretemps, comme l’est ici ce sieur de Girac qui s’en va dire la vérité sur Voiture, mais en latin, ou, quand il écrira ensuite en français, qui la dira dans un style chargé de latinismes et à la mode du xvie siècle.
Mais ce n’était qu’un projet de voyage encore, et qui sommeilla durant quelques années jusqu’à l’hiver de 1765-1766, où seulement il fut mis à exécution. […] Ce serait donc seulement le plaisir de faire le mal et de se déshonorer gratuitement qui lui aurait inspiré les noirceurs dont vous l’accusez.
Son but est complexe ; c’est à nous, lecteurs et raisonneurs, qu’il laisse le soin de le dégager ; il se contente de le résumer de la manière la plus générale, lorsqu’il dit à celui de ses amis auquel il adresse le Journal de ses impressions : « Admets seulement que j’aime passionnément le bleu, et qu’il y a deux choses que je brûle de revoir : le ciel sans nuages, au-dessus du désert sans ombre. » Parti de Médéah dans la direction du sud, il va traverser le pâté de montagnes qui le sépare du désert, et il ne nous laisse rien perdre, chemin faisant, de la physionomie du paysage. […] et semble une respiration sonore plutôt qu’un chant. » Ce n’est pas seulement vu et peint, c’est écouté, c’est modulé.
Mme de Rambouillet et ses amis, si Corneille leur avait fait entendre ou même soupçonner seulement de pareilles choses ? […] Le Cid du drame espagnol n’est pas seulement le plus brave des chevaliers, il est aussi le plus religieux et le plus dévot ; c’est, à un moment, le plus fervent des pèlerins.
Malouet, dans ses Lettres sur la Révolution, publiées en 1792, s’était contenté de dire, en racontant seulement la première tentative de Mirabeau en mai 1789 : « Là finissent nos relations, et j’ai été deux ans sans lui parler ; mais, peu de temps avant sa mort, ayant encore été provoqué par lui à une explication sur sa conduite dans la dévolution, qui m’avait bien souvent indigné, il me rappela cette anecdote, et me montra des sentiments dont il faudrait pouvoir citer les preuves et les témoins, pour être cru. » (4e Lettre.) […] Ce n’est point seulement par ce discours, dont le thème philosophique était « les vérités et les sentiments qu’il importe le plus d’inculquer aux hommes pour leur bonheur », que le nom de Bonaparte se trouve à bon droit rattaché au souvenir de l’abbé Raynal : le jeune lieutenant d’artillerie, dans sa première veine d’enthousiasme, avait désiré connaître le célèbre écrivain et lui avait rendu visite en passant à Marseille.
Puis de là elle revint au théâtre de Rouen, où elle joua seulement les jeunes premières, toujours très accueillie et goûtée du public ; mais elle ne chantait plus : « À vingt ans, dit-elle, des peines profondes m’obligèrent de renoncer au chant, parce que ma voix me faisait pleurer ; mais la musique roulait dans ma tête malade, et une mesure toujours égale arrangeait mes idées, à l’insu de ma réflexion. » La musique commençait à tourner en elle à la poésie ; les larmes lui tombèrent dans la voix, et c’est ainsi qu’un matin l’élégie vint à éclore d’elle-même sur ses lèvres. […] On était loin d’être revenu alors des préjugés contre les personnes de théâtre : qu’on se rappelle le scandale qui s’était produit à l’enterrement de Mlle Raucourt ; et ce n’était pas seulement le clergé, c’était le monde qui avait son genre de réprobation et sa nuance d’anathème.
Je ne vous ennuierai pas aujourd’hui de mes doléances, j’ai voulu seulement vous informer de la démarche décisive que je fais. […] Le maréchal s’élançait comme moi volontairement à une brèche où personne ne l’envoyait, et voulait vaincre toute l’armée du prince de Hohenlohe avec les quatre mille hommes seulement qui le suivaient : la moitié de ces braves paya de la vie une téméraire intrépidité, et trois de ses aides de camp y furent grièvement blessés.
Déjà même l’homme a trop souffert comme homme pour que les dignités, le pouvoir, les circonstances enfin qui sont particulières à quelques destinées seulement, ajoutent beaucoup à l’émotion causée par le malheur. […] Il ne suffit pas de remuer l’âme ; il faut l’éclairer ; et tous les effets qui frappent seulement les yeux, les tombeaux, les supplices, les ombres, les combats, on ne peut se les permettre, que s’ils servent directement à la peinture philosophique d’un grand caractère ou d’un sentiment profond.
Heureux ceux qui aiment la nature ; ils la trouveront, et trouveront seulement elle, au jour de l’adversité. […] Non, je ne doute point de ton existence ; et soit que tu m’aies destiné une carrière immortelle, soit que je doive seulement passer et mourir, j’adore tes décrets en silence, et ton insecte confesse ta divinité.
Et Régnier n’est pas seulement pittoresque, il est dramatique. […] Il ne voyait pas enfin qu’entre l’idéal de la Renaissance, et l’idéal classique, ce qu’il exprimait était seulement l’idéal de sa génération, l’idéal de Bertaut et de François de Sales : Rien que le naturel sa grâce n’accompagne ; Son front lavé d’eau claire éclate d’un beau teint… Les nonchalances sont ses plus grands artifices.
Seulement nous en sommes encore très loin. […] ou bien que « l’Idéal », ce n’est pas seulement l’union des âmes ?
Il faut évidemment qu’un poème ou un tableau puissent être compris, fût-ce de quelques-uns seulement. […] Je n’ai pas à rechercher maintenant tous les mérites et les défauts de cette pièce, mais à en indiquer seulement la méthode.
Barantin n’est pas seulement la joie, il est le bon sens de la comédie. […] Camille, qui n’a que ce secret pour sa mère, l’aime depuis un an, pour l’avoir seulement entrevue.
Nous n’en avons pas seulement pour garant Mlle de Lespinasse, mais les moins sujets à s’engouer parmi les contemporains ; l’abbé Galiani, par exemple, qui, apprenant à Naples la mort de M. de Mora, écrivait à Mme d’Épinay (18 juin 1774) : « Je n’ose parler de Mora. […] Que lui importe la destinée des autres femmes, ces femmes du monde qui « la plupart n’ont pas besoin d’être aimées, car elles veulent seulement être préférées ?
Je vous dirai seulement que je suis insolent, que je parle beaucoup, bien haut et d’un ton de maître ; que je chante et que je danse en marchant, et enfin que je fais une dépense furieuse en poudre, plumets, gants blancs, etc. […] En 1744, âgé de cinquante ans seulement, son ambition politique semblait déjà en partie usée ; sa santé était assez atteinte pour qu’il eût de préférence en vue la retraite.
» — Voilà l’idée qu’il avait du rire : il souriait seulement aux choses fines ; mais il ne connaissait aucun sentiment vif. […] ses maladies elles-mêmes, ses infirmités avaient quelque chose d’indolent et de tranquille : « Il avait la goutte, mais sans douleur ; seulement son pied devenait de coton ; il le posait sur un fauteuil, et voilà tout. » C’était une âme et un corps où n’entra jamais l’aiguillon.
Et puis ce n’étaient pas seulement les paroles, mais les actions du duc de Lauzun, qui avaient de l’extraordinaire et qui enlevaient par leur imprévu. […] Ce n’est pas les hommes qu’on accuse ; d’autres, à leur place, eussent fait de même : des plébéiens parvenus eussent fait comme les Lauzun, et seulement avec moins d’élégance.
Seulement les enfants, qui de rien n’ont pitié, qui rient de tout ce qui est, triste, lui criaient : « Marthe, un soldat ! […] Jasmin, un certain jour, vers 1845, est devenu propriétaire en effet, non plus seulement de sa maison au Gravier, mais d’une petite vigne tout proche de la ville, et qu’il a baptisée aussitôt par cette inscription : À Papillote, comme qui dirait : à Babiole, à Bagatelle.
Tant que tout prospère dans un État, on peut oublier les biens infinis que produit la royauté, et envier seulement ceux qu’elle possède : l’homme, naturellement ambitieux et orgueilleux, ne trouve jamais en lui-même pourquoi un autre lui doit commander jusqu’à ce que son besoin propre le lui fasse sentir. […] Je sais qu’on peut dire que ce texte des Mémoires a été rédigé finalement par un secrétaire, et seulement sur des notes du roi ; mais, quel qu’ait pu être ce secrétaire, Pellisson ou tout autre56, je ne trouve rien dans ces pages qui ne sente d’un bout à l’autre la présence et la dictée du maître.
Marmont n’est pas seulement un homme de guerre, c’est un homme d’esprit qui juge, qui a des aperçus supérieurs, et qui, en toute matière, pénètre à la philosophie et à la moralité de son sujet. […] C’est alors seulement que l’officier envoyé en parlementaire, qui avait franchi les avant-postes ennemis, revint avec un aide de camp du prince de Schwarzenberg et un autre de l’empereur Alexandre, et que le feu qui durait depuis douze heures cessa.
Je ne prétends pas que ce point de vue n’ait point été alors le plus utile et le plus essentiel : on remarquera seulement combien Courier y donne exclusivement et sans y apporter aucun correctif, aucune réserve. […] J’en conclus seulement que Courier n’évitait pas les vers quand ils se présentaient dans sa prose, et qu’il les recherchait plutôt ; cela lui rendait le style plus alerte et plus sautant : Il aimait mieux, en écrivant, le pas des tirailleurs de Vincennes, que la marche plus uniforme et plus suivie de la ligne, — de la phrase française ordinaire.
Michaud et Poujoulat (1837) ; 3º enfin le recueil de ses Lettres et papiers d’État, dont le premier volume paraîtra seulement dans quelques semaines, par les soins de M. […] Ainsi ces ministres, conseillers de la reine, hommes consommés et rompus dans la vieille politique, n’opposaient aux dangers imminents et aux exigences croissantes des princes et seigneurs que des atermoiements et des concessions sur lesquelles ils tâchaient seulement de marchander le plus possible.
Necker, on le verra, possédait à un haut degré cette finesse et presque ce raffinement d’observation, qui faisait de lui un homme très spirituel ; on se demande seulement si c’est là un des traits qui devaient se relever avec tant de soin dans un portrait de Colbert. […] Ce sont des pensées-anecdotes, si je puis dire ; on sent qu’il y a là-dessous un ou plusieurs noms propres, qu’il a sous-entendus ; par exemple : On pourrait se former une idée du principal caractère d’un homme en remarquant seulement les mots parasites qui lui échappent habituellement.
Pour mettre sa sensibilité plus à son aise, par un singulier et subtil accommodement il supposait que c’était d’un autre que lui qu’il parlait : C’est d’un moi que je parle, et non pas de moi ; car, loin des hommes, au pied des hautes montagnes, au bruit d’une onde monotone qui ne présente d’autre idée que la marche égale du temps, et sans autre aspect qu’une longue solitude, une retraite silencieuse que bordent déjà les ombres d’une éternelle nuit, je n’ai plus de rapport avec ce ministre naguère emporté par les événements, agité par les passions du monde, et sans cesse aux prises avec l’injustice ; je n’ai plus de rapport avec lui que par les émotions d’une âme sensible… Il revient à chaque instant, avec des cris de David ou de Job, sur cette calamité, qui véritablement n’était pas si grande qu’il le supposait : Quelquefois seulement, au pied de ces montagnes où l’ingratitude particulière des représentants des Communes m’a relégué, et dans les moments où j’entends les vents furieux s’efforcer d’ébranler mon asile, et renverser les arbres dont il est environné, il m’arrive alors peut-être de dire comme le roi Lear : « Blow, winds, … Soufflez, vents impétueux ! […] Beaucoup de gens ont parlé après lui de l’accord parfait de la morale et de la politique ; il n’en parlait pas seulement, il y croyait, et s’y astreignait aussi scrupuleusement que possible en toute circonstance ; mais il entendait cette morale au sens strict et particulier de l’homme de bien agissant dans la sphère privée.
Henry est allé plus loin, il voudrait y joindre certaines convictions intimes en fait de religion, et, nous présentant le roi par un aspect allemand et tout nouveau, il dit : Frédéric voulait la loi et la religion avec toute la puissance de son génie ; c’était à la surface de son âme seulement qu’il plaisantait sur des sujets qui ne lui paraissaient pas tenir au fond des choses, et dans la pensée que ces plaisanteries n’arriveraient jamais à la connaissance du public. […] Seulement le roi a pris à son compte la curiosité de l’historien : Je souhaiterais savoir : 1º si, au commencement du règne du tsar Pierre Ier, les Moscovites étaient aussi brutes qu’on le dit ; 2º quels changements principaux et utiles le Tsar a faits dans la religion ; 3º dans le gouvernement qui tient à la police générale ; 4º dans l’art militaire ; 5º dans le commerce ; 6º quels ouvrages publics commencés, quels achevés, quels projetés, comme communications de mers, canaux, vaisseaux, édifices, villes, etc. ; 7º quels progrès dans les sciences, quels établissements ; quel fruit en a-t-on tiré ?
Les causes de l’émotion esthétique sont, contrairement aux causes de l’émotion réelle, une hallucination que l’on sait inconsciemment être fausse, que l’on sent n’avoir rien de menaçant, une hallucination émouvante, dont les images sans cesse combattues en vertu de leur caractère factice, réprimées et modifiées par tout le cours ambiant de la vie, par la conscience générale qu’à leur sujet sur sa sécurité, de sa non souffrance, — cessent d’agir comme des images réelles, demeurent sans cohésion avec le reste du cours mental, ne s’associent pas à des prévisions positives de peine ou de plaisir personnels, et restent ainsi seulement excitantes, comme on n’éprouve d’un assaut avec des épées mouchetées, que l’exhilaration d’un exercice7. […] Que des objets utiles, bons, agréables, réels, vivants peuvent susciter une émotion esthétique quand ils sont seulement utiles, bons, etc.
Claire Méhudin, montrant ses viviers, en est douée d’aspects fluviatiles ; la Sarriette est savoureuse comme les fruits qui s’étalent autour d’elle, et seulement dans l’atmosphère empestée d’une fromagerie, Mlle Saget et Mme Lecœur peuvent échanger d’âcres médisances. […] Cette hypothèse est séduisante mais vraisemblable en partie seulement.
Il est vrai qu’on se propose seulement d’instruire ; mais le genre didactique a ses graces particuliéres, j’en appelle à l’Art de penser. […] Après qu’on a lu un certain nombre de pages tout vous échappe ; on sçait seulement que l’auteur a dit des choses ingénieuses, & a souvent parlé en Orateur ; on ne peut presque rien reduire en principes.
C’est là que, spectacle majestueux, desservi par tous les talents à la fois, spectacle pathétique, répondant à toutes les passions du cœur et épuisant toutes les misères de la vie, et aussi spectacle rare, extraordinaire, elle appelait, à quelques grands jours seulement, un effort de génie toujours nouveau, et, dans le peuple, une ardeur d’admiration que la satiété n’émoussait pas. […] Il faut seulement garder au cœur bonne espérance : il faut aussi que le nourrisson favori de Thèbes donne en tribut une fleur des grâces à la belle et vaillante Égine ; car Égine et Thèbes sont filles jumelles du même père113. » Je ne sais si ma passion de traducteur m’abuse en ce moment ; mais combien cette joie réservée du poëte, cette tristesse du Thébain mêlée au triomphe des Hellènes, sont patriotiques et touchantes !
Si la Commission n’avait eu à se préoccuper, monsieur le ministre, que des conditions de talent, d’exécution brillante et de succès, s’il lui avait été demandé seulement de désigner lequel des ouvrages représentés dans le cours de l’année au Théâtre-Français lui semblait le plus digne, littérairement, d’un encouragement et d’une récompense, elle aurait pu être embarrassée de faire un choix, mais elle en aurait certainement fait un.
Je donnerai seulement le résultat de cette étude en quelques mots.
Milton y débite en anglais des morceaux du Paradis perdu ; seulement on a eu la précaution de mettre sur la table une traduction à l’usage des académiciens.
Sainte-Beuve, insérés dans Le Globe à partir de l’année 1824, nous ne faisons que réaliser un projet exprimé par lui dans la dernière édition des Portraits Contemporains, peu de mois avant sa mort (1869) : « Je me propose pourtant, dit-il, si je vis, de donne dans un volume à part la suite de mes articles au Globe ; on me dit que ce ne serait pas sans intérêt, et je me suis laissé persuadera. » Mais nous ne nous sommes pas borné seulement aux articles du Globe, qui sont le point de départ et comme la préface de cette publication, et nous avons recherché dans d’autres recueils postérieurs tout ce qui, à notre connaissance, était encore épars de l’œuvre du maître.
Souvent l’homme, inconséquent dans ses vœux, s’éloigne seulement, parce qu’il est trop aimé, et se voyant l’objet de tous les dévouements et de toutes les qualités, confesse que l’excès même de l’attachement suffit pour effacer la trace de ses bienfaits.
Il est une multitude de jouissances partielles qui ne dérivent point d’une même source, mais offrent des plaisirs épars à l’homme, dont l’âme paisible est disposée à les goûter ; une grande passion, au contraire, les absorbe tous, ne permet pas seulement de savoir qu’ils existent.
Tous ces dialectes sont d’abord égaux, et souverains chacun en son domaine : ils s’équivalent comme instruments littéraires, et l’emploi de l’un par préférence aux autres dans un ouvrage révèle seulement l’origine de l’écrivain.
Il est seulement fâcheux que nous ne sachions pas lesquels.
Stéphane Mallarmé, trop haut artiste et trop autre pour qu’on puisse récuser la sincérité de son avis ; l’autre d’Émile Hennequin, théoricien indifférent aux écoles et soucieux seulement d’exactitude.
Il ne doit pas seulement laisser faire ; il doit fournir à l’homme les conditions de son perfectionnement.
« Agnès, si l’on en croit Molière, ne dit pas un mot qui de soi ne soit fort honnête, et si vous voulez entendre dessous quelque chose, c’est vous, dit-il, qui faites l’ordure et non pas elle, puisqu’elle parle seulement d’un ruban qu’on lui a pris. » Il y a peu de bonne foi dans cette réponse.
Intrépides seulement lorsqu’il s’agit de débiter des maximes, ils n’ont pas rougi d’évoquer des Ombres, & de chercher, dans les tombeaux, un asyle contre l’indignation publique & les poursuites de l’Autorité.
Lorsque le mot entre par l’écriture, il se francise à la fois de forme et de prononciation, ou de prononciation seulement.
2° Par le caractère absolu des mots, c’est-à-dire par le fait que le mot comprend un abstrait d’images absolument tranché : L’antithétisme général (des mots seulement pouvant être opposés).
Seulement, dans les Rayons et les Ombres, peut-être l’horizon est-il plus élargi, le ciel plus bleu, le calme plus profond.
Seulement l’avenir continuait d’éclore Sur ces vestiges noirs qu’un pâle orient dore, Et se levait avec un air d’astre, au milieu D’un nuage où, sans voir de foudre, on sentait Dieu.
Il est plus croyable que, pour obtenir le pardon, il leur dit seulement que ce qu’il avoit écrit n’étoit que contre les méchantes femmes perdues d’effet & de réputation, tellement qu’il ne croyoit pas que ce fût à elles à s’en ressentir.
Qu’on choisisse seulement un homme de génie, & l’on verra de quoi notre langue est capable.
Il semble seulement que ce soient deux espèces diverses de belle femme.
Afin d’apprivoiser peu à peu les peuples avec son nouveau spectacle, il y fit combattre les champions seulement jusqu’au premier sang.
Ce passage dont j’ai seulement ramassé quelques traits, mérite d’être lû en entier.
La réputation prématurée de l’ouvrage fut cause seulement que le public instruisit ce procès avec plus d’empressement.
L’hyène n’est pas seulement sotte et crédule, elle se signale en toute circonstance par son insigne mauvaise foi, mauvaise foi de brute qui se sait forte et qui n’allègue de prétexte que pour railler celui qu’elle peut écraser s’il ne feint pas de prendre pour argent comptant sa grossière explication.
Seulement pour l’assimilation immédiate de l’art décrire, nous recommandions et nous recommanderons toujours de préférence la lecture des auteurs dont on peut discerner le travail et les procédés.
Nous le conseillons comme un « exercice de gymnastique littéraire momentané », destiné seulement à « former l’esprit littéraire ». « Il n’a de valeur, disions-nous, que comme moyen de métier et n’est pas un but par lui-même.
… Seulement, s’ils en commencent la lecture et qu’ils se retournent de cette lecture vers les livres de cette époque de puéril et sot bibelotage, auront-ils la sensation de l’amincissement universel qui veut nous faire disparaître dans le néant, ce paradis des imbécilles… Et c’est toujours au moins cela pour le compte et la gloire de la vérité.
Vous verrez qu’elles se différencient seulement par le vocabulaire et qu’elles mènent dans la pratique à des résultats analogues.
Ce n’est plus la réalité même, dit-elle, qu’elle recomposera, mais seulement une imitation du réel, ou plutôt une image symbolique ; l’essence des choses nous, échappe et nous échappera toujours, nous nous mouvons parmi des relations, l’absolu n’est pas de notre ressort, arrêtons-nous devant l’Inconnaissable.
C’est d’elle qu’Ulpien dit qu’ elle n’est point connue naturellement à tous les hommes (comme l’équité naturelle), mais seulement à un petit nombre d’hommes qui ont appris par la pratique du gouvernement ce qui est nécessaire au maintien de la société .
Pour entrer dans la pratique, pour prendre le gouvernement des âmes, pour se transformer en un ressort d’action, il faut qu’elle se dépose dans les esprits à l’état de croyance faite, d’habitude prise, d’inclination établie, de tradition domestique, et que, des hauteurs agitées de l’intelligence, elle descende et s’incruste dans les bas-fonds immobiles de la volonté ; alors seulement elle fait partie du caractère et devient une force sociale. […] Le premier intérêt de l’homme sain est de s’en délivrer, d’écarter toute superstition, toute « crainte de puissances invisibles398 » Alors seulement il peut fonder une morale, démêler « la loi naturelle ». […] Autour de cette idée centrale se reforme la doctrine spiritualiste Un être si noble ne peut pas être un simple assemblage d’organes ; il y a en lui quelque chose de plus que la matière ; les impressions qu’il reçoit par les sens ne le constituent pas tout entier. « Je ne suis pas seulement un être sensitif et passif413, mais un être actif et intelligent, et, quoi qu’en dise la philosophie, j’oserai prétendre à l’honneur de penser. » Bien mieux, ce principe pensant est, en l’homme du moins, d’espèce supérieure. « Qu’on me montre un autre animal sur la terre qui sache faire du feu et qui sache admirer le soleil.
XXIII Autant qu’il nous en souvient, car nous écrivons ceci sans document daté sous les yeux, et seulement de mémoire, dans la solitude d’une campagne isolée, M. de Marcellus quitta Londres, peu de temps après que M. de Polignac y fut arrivé, comblé des marques de satisfaction du roi. […] « Le costume des femmes syriennes lui parut incommode, et propre seulement à la vie sédentaire et intérieure ; l’habit européen l’exposait trop à la curiosité et à l’attention des Druses ; elle adopta donc les vêtements des hommes du pays. […] Et dans le cas où il serait pressé de partir, et dans ce cas seulement, il pourra venir avec le porteur de ces lignes, qui est un homme à mon service.
Il est seulement terrible de songer qu’il suffit de dix siffleurs résolus pour arrêter toute une série de représentations, et que, parmi les meutes d’anti-wagnéristes qu’a soulevés, il y a un an, la nouvelle des représentations de Lohengrin à l’Opéra-Comique. […] Nos lecteurs savent quelle relique était le Gral, et je ne m’y arrêterai point ; ajoutons seulement que l’on donne deux origines à ces pieuses légendes, l’une purement celtique, bretonne, l’autre provençale, liée à des récits espagnols, italiens, grecs, arabes. […] La majeure partie du Titurel est attribuée au poète Albert de Scharfenberg ; cent soixante-dix strophes seulement seraient dues à Wolphram d’Eschenbach.
De produire aucun papier signé ou seulement écrit de ma main, qui contredise ce que je viens de dire au sujet de mes Lettres. 3°. […] Cette Brochure, sans doute oubliée, avoit pour titre, Problême Littéraire, & pour but de prouver que les Articles les moins foibles des Trois Siecles sont de la façon d'un Vicaire de Paroisse, mort fou il y a trois ans, & qui n'a pas laissé seulement un Prône digne d'être imprimé. […] Je ne vous dirai point qu’il est peu de mes adversaires avec qui je ne pusse combattre à armes égales sur cet article ; je vous ferai seulement remarquer combien cette Philosophie, qui affiche la sublimité des sentimens, devient extravagante, quand elle se sent blessée.
Il y germe d’abord, incorporé non point seulement à la vigne, mais à tous les arbres fruitiers : les ruches lui sont aussi consacrées. […] Ce ne fut pas seulement la lie, mais le venin de sa coupe qu’il fit boire à ses initiés. […] Mêmes rondes dévergondées et furieuses : seulement, au lieu des grandes danses antiques, belles encore dans leur frénésie, c’est une saltation baroque et cynique, où les danseurs et les danseuses tournent dos à dos, sans se voir, et un bras en l’air.
Ce cri ne marque pas seulement une étape franchie, une arrivée triomphante à un but : il porte le pressentiment de nouvelles luttes contre l’inconnu. […] La difficulté pour traiter ces grands sujets n’était pas seulement dans la forme adoptée par l’auteur, elle était aussi dans certaines dispositions de son esprit, le problème peut bien être l’objet d’une pièce de vers, non le sujet d’un poème. […] C’est à cette condition seulement que des idées pures peuvent émouvoir, entraîner le lecteur, C’est par là que Lucrèce dompte les âmes rebelles : il embrasse dans sa croyance tous les principes et les détails de la doctrine de son maître Épicure ; il ne doute pas, il croit ; c’est plus qu’un disciple, c’est un fidèle, c’est un enthousiaste, et cela explique pourquoi sa pensée brûlante répand sa flamme dans les esprits ; même quand on résiste à la doctrine, quand on en a senti l’insuffisance, l’ardeur du poète est contagieuse, on est ému, non de la vérité qu’il exprime, mais de son émotion. — C’est cette foi aux doctrines naturalistes dont il est l’interprète qui manque à M.
Nul ne s’était préoccupé d’examiner si ce qu’on venait d’entendre était écrit dans une langue seulement décente. […] Ils sont vraiment hautains, presque sublimes ; presque, seulement, ou pas toujours. […] D’espérance désabusée, J’irai te cueillir seulement. […] Je parle presque sans ironie, avec tristesse seulement. […] Seulement, de sa manche il tire un maigre bras, Comme pour ramasser et lancer une pierre.
Le Væ victis n’est pas seulement un mot de rhéteur, un thème à déclamation publique : il exprime, en ce cas, une positive réalité. […] C’est une part fort importante de la besogne générale : mais une part seulement. […] On dira seulement : la destinée qui les avait engendrés les a détruits. […] On prévoit déjà le temps tout prochain ou le tronc, desséché jusqu’aux moelles, n’aura seulement plus la sève nécessaire à la poussée d’un suprême bourgeon. […] Et la terre elle-même, la terre réduite à ce roc prolongé en obélisque de métal, on ne la regrette seulement pas.
Ah par exemple, s’écrie Daudet, la chère petite femme ne dépensait rien, mais rien du tout pour elle… nous avons encore nos petits livres de compte de ce temps-là, où à côté d’un louis pris par moi ou par un autre, il y a, çà et là, de temps en temps, seulement pour elle : omnibus, 30 centimes. […] Il avoue que dans ce temps, il n’avait aucune ambition littéraire ; seulement c’était chez lui un instinct et un amusement de tout noter, d’écrire même jusqu’à ses rêves. […] Tout d’abord Porel me dit : « Oui, en effet, nous faisons 2 200 en moyenne… mais je suis très content, très content. » Il ajoute toutefois, au bout de quelques instants : « Seulement, si dans la semaine de Pâques, la pièce ne remonte pas, il faudra prendre un parti. » Il y a, dans le théâtre, la mauvaise humeur produite par une pièce qui ne fait pas d’argent, et tout me dit que la pièce est destinée à quitter l’affiche, après une trentaine de représentations. […] Le raccommodement se fit seulement, après la publication de L’Ensorcelée, ce roman chouan, ayant caressé les convictions du vieux chouan, son père, qui s’était décidé à lui écrire : Revenez, monsieur. […] Daudet, qui s’est laissé aller à boire pas mal du vin du cru par-dessus beaucoup de saucisson, et dont Mistral a fleuri le chapeau d’un brin de rue, Daudet, les épaules enveloppées d’une couverture de voyage bariolée, a dans notre break, la tournure d’un jeune et joli Catalan en goguette… Dimanche 27 septembre Le tréfonds de la femme ressemble à ces abîmes de la mer, perdus et secrets au-dessous du remuement des tempêtes, et d’où seulement, quelquefois un sondage rapporte à la science un petit fragment d’être ou de chose inconnu.
Il seroit à souhaiter seulement qu’il eût puisé plus souvent dans les sources, au lieu de se borner quelquefois à abréger les historiens modernes ; & que son ouvrage fût imprimé avec plus de soin. […] Combien croyez-vous seulement, Monsieur, qu’il ait fallu rechercher, lire, dévorer & comparer de dissertations, mémoires, compilations & autres piéces poudreuses de ce genre ? […] Ce ne sont pas seulement ici des vies particuliéres de ces Princes, mais une histoire suivie du Royaume de Naples, qui renferme ce qu’il y a de plus important depuis la fondation de cette Monarchie jusqu’à présent. […] On trouve très-souvent de petits détails domestiques, qui amusent seulement la curiosité, & des foiblesses qui ne plaisent qu’à la malignité. […] Un écrivain peut seulement, dit M. de V.
Elle anime particulièrement les pages d’un livre copieux, tumultueux, lyrique qu’il écrivit dans sa jeunesse et qu’il a publié seulement à la fin de sa vie comme son testament. […] Seulement, il s’acquitte consciencieusement du devoir qui, pour lui, a le plus de prix, la vengeance, qu’il regarde toujours comme l’exécution d’un décret de Iahveh. […] Seulement les cadres de l’aristocratie seraient encombrés. […] Seulement ses théories semblaient antérieures à ses recherches, et celles-ci n’avaient guère pour mission que de vérifier celles-là. […] Alors seulement nous pourrons déterminer, par des approximations poussées aussi loin que possible, comment les choses extérieures modifient l’homme intérieur.
C’est seulement pour ceux qui y ont intérêt. […] Mais il y a tant de dons naturels dans son talent, et tant d’industrie dans son travers, que je ne serais pas loin de l’admirer, si je pouvais seulement le supporter. […] Seulement, vers la fin de sa visite, il lui fait, d’une bouche avare, l’aumône de quelques-unes des louanges qu’il lui prodiguait autrefois. […] Seulement M. […] Seulement, quand il croyait la tenir, c’est elle qui le tenait.
Seulement ils l’ont prescrite en l’appliquant, et non, comme Boileau, sous la forme de lois qui ne souffrent point d’infractions. […] Seulement, c’est en satirique que Boileau confesse ce qui lui manque. […] Boileau a-t-il seulement exprimé une préférence pour le genre dans lequel il excellait ? […] Seulement Boileau veut, et qui l’en blâmerait ? […] Seulement, au lieu d’une défense de l’esprit français, plaidant sa cause par la bouche de Boileau, c’est un retour de cet esprit sur lui-même, après sa victoire.
Et ce sera en vain que Tout son col secouera cette blanche agonie, l’heure de la délivrance sera passée et quelques-uns seulement l’auront entendue sonner. […] Il n’est pas seulement attendri ; il est tendre, et que de passion, et que de sensualité, mais si délicate ! […] « Donc, le Réel, pour nous, est seulement ce qui nous touche, soit les sens, soit l’esprit ; selon le degré d’intensité dont cet unique réel que nous puissions apprécier et nommer tel, nous impressionne, nous classons dans notre esprit le degré d’être plus ou moins riche en contenu qu’il nous semble atteindre, et que, par conséquent, il est légitime de dire qu’il réalise. […] Par la fécondité, enfin, fécondité non pas seulement linéaire et d’abattage de sillons, mais d’œuvres dont les moindres sont encore des œuvres. […] Les poètes sont enfin délivrés de telles affres ; tous les jours davantage il leur est permis d’avouer toute leur originalité ; loin de leur défendre de se mettre à nu, la critique les encourage à l’habit sommaire et franc du gymnosophiste : seulement quelques-uns le portent tatoué.
Notons-y seulement au passage cette main invisible qui n’est pas dans Horace et à laquelle Bernis se confie, et sachons que, lorsque viendront les heures d’adversité sérieuse et de ruine, le cardinal-archevêque, de ce séjour à Rome où il apprend les dépouillements successifs et rigoureux dont il est menacé ainsi que tout le clergé de France, écrira à M. de Montmorin : Vous avez pu remarquer, monsieur, que, dans cent occasions, il n’y a jamais eu d’évêque ministre du roi à Rome plus modéré que moi, plus ami de la paix, ni plus conciliant ; mais, si on me pousse à bout par des sommations injustes et peu délicates, je me souviendrai que, dans un âge avancé, on ne doit s’occuper qu’à rendre au Juge suprême un compte satisfaisant de l’accomplissement de ses devoirs. […] Un jour, dans les débuts de la négociation, l’Espagne, et par suite la France, avaient voulu prescrire par manière d’ultimatum un délai de deux mois : « Je vous avoue, écrit Bernis à M. de Choiseul (23 août 1769), que, si j’avais été élu pape, j’aurais détruit les Jésuites, mais j’y aurais employé deux ans. » Ganganelli en mit quatre : c’était la même méthode, poussée seulement un peu plus loin.
Il lui arriva seulement, à la vue de toutes ces cérémonies et de ces cercles qui sentaient la cabale, de dire au maître avec le bon sens du cœur : « Comment, maître, il faut tout cela pour prier le bon Dieu ? […] [NdA] Saint-Martin était si incapable de tout ce qui est affaires et du positif de la vie, qu’il a pu dire au vrai, et cette fois avec sourire : « J’ai un tel éloignement des affaires d’intérêt et des discussions avec les gens de finances et de commerce, que quand j’ai seulement une lettre de change à faire payer et qu’il faut la présenter, donner mon acquit et toucher ma somme, j’appelle cela un procès. » 51.
Parlant au roi des conseils de guerre et de ces délibérations où le général en chef met aux voix une entreprise : Depuis que Votre Majesté me l’a défendu, écrivait Villars quelques mois après, je consulte médiocrement, et seulement par honnêteté ; et plût à Dieu ne l’avoir pas fait à Bühl, ou que mes premiers ordres eussent été suivis le 23 avril, jour qui me donnera des regrets toute ma vie ! […] Lorsque plus tard Villars revit le roi, il fut question de ce mauvais procédé de M. d’Usson ; mais il faut voir comme Villars parle de ses ennemis sans fiel et d’un air de magnanimité ; il n’est pas de la même humeur que Saint-Simon : Sa Majesté me parla d’un officier qui, dans le dessein de se donner les honneurs de la victoire d’Hochstett, lui avait dépêché un courrier avant le mien pour lui en annoncer la nouvelle, je le jugeai indigne de ma colère, et répondis seulement à Sa Majesté que l’on pouvait lui pardonner d’avoir manqué à son général, puisque le bonheur d’être le premier à annoncer une bonne nouvelle tourne quelquefois la tête ; mais que cette action, qui pouvait être blâmée, était cependant une des plus raisonnables qu’il eût faites.
Les érudits, à force de subtilités, érigeraient volontiers L’Iliade en catéchisme moral ; « Nous n’y cherchons pas de finesses, nous autres bonnes gens ; nous pensons que l’auteur a voulu seulement amuser les Grecs par le récit des exploits guerriers de leurs aïeux. » Et, en général, l’abbé de Pons estime que « dans tous poèmes, soit épiques, soit dramatiques, indistinctement, les poètes se proposent pour fin générale le dessein de tirer l’homme de l’ennui qui le consume lorsqu’il est inoccupé ». […] Qu’on relise seulement à haute voix ce passage connu des Martyrs, dans la visite que Cymodocée et son père sont allés faire à la famille d’Eudore en Arcadie : Comme Lasthénès achevait de prononcer ces paroles, le soleil descendit sur les sommets du Pholoë, vers l’horizon éclatant d’Olympie ; l’astre agrandi parut un moment immobile, suspendu au-dessus de la montagne comme un large bouclier d’or… Les bois de l’Alphée et du Ladon, les neiges lointaines du Telphusse et du Lycée se couvrirent de roses ; les vents tombèrent, et les vallées de l’Arcadie demeurèrent dans un repos universel… D’où vient que l’enchantement produit par des sons amène une larme ?
Suivant lui, François, d’abord surnommé Corbueil, serait né en 1431 (l’année même de la mort de Jeanne d’Arc) à Auvers, près Pontoise, ce qui ne l’empêchait pas de se dire Parisien, sans doute parce qu’il était venu de bonne heure à Paris et y avait été élevé. « Rien d’ailleurs dans ses œuvres n’indique une enfance passée aux champs, absolument rien ; au contraire, tout y trahit l’enfant de la cité et le polisson du ruisseau. » Le nom de Villon, sous lequel il se fit ensuite connaître, n’était probablement qu’un surnom d’emprunt qu’il dut à un Guillaume Villon, lequel n’était ni son père, comme on l’a avancé, ni son oncle, mais seulement son maître. […] Ce n’était pas seulement chez lui dégoût instinctif des fadeurs pastorales, et manque absolu peut-être, extinction, causée par la misère, du sens des beautés de la nature ; c’était encore répugnance profonde pour un cadre où toutes ses habitudes se trouvaient désorientées ; répugnance constante et qui ne se dément pas une seule fois dans son œuvre.
Par suite d’une aussi longue maladie, mais plus encore de celle dont il a été atteint en dernier lieu, et dont, selon l’opinion commune, il a été délivré miraculeusement, il est demeuré extrêmement faible et languissant, outre que, de sa nature, il n’a pas beaucoup de santé ni de vigueur… Lorsqu’il est passé de l’enfance à la puberté, on ne l’a vu prendre plaisir ni à l’étude, ni aux armes, ni à l’équitation, ni à d’autres choses vertueuses, honnêtes et plaisantes, mais seulement à faire mal à autrui. […] Vingt jours après seulement (le samedi 17 janvier 1568), il revint à Madrid et, après en avoir conféré avec ses conseillers intimes, sa résolution fut prise.
Enfin, pour te le faire court, les ennemis avaient une armée fraîche, entrée en campagne seulement les premiers jours d’août ; ils avaient trente escadrons de la plus vieille et meilleure cavalerie de l’Empereur, et douze des meilleures troupes de M. l’Électeur, et trois vieux régiments de dragons… Ils avaient assurément cent escadrons dans leur armée, cavalerie ou dragons, et quinze à seize mille hommes de pied. […] Nous n’avions dans notre armée que quarante-huit escadrons de cavalerie, dont seulement treize de vieux régiments.
Le voyage, marqué par des fêtes à chaque station, ne dura pas moins de trois semaines : le 7 février seulement on était à Corbeil. […] Il n’était pas seulement libertin, il était débauché.
Mais ce n’était point seulement à cause de cette collaboration aimable, c’était en raison d’une union, d’une unisson plus intime que Mme Valmore pouvait dire avec vérité à Mme Duchambge : « Ne sommes-nous pas les deux tomes d’un même ouvrage ? […] Seulement on l’a considérée comme ayant appartenu à un autre groupe semblable ; de la plupart des statues ou groupes célèbres, nous connaissons plusieurs répétitions (repliche, comme disent les Italiens), avec ou sans variantes. — La tête d’Aremberg ne représente pas, d’ailleurs, un homme beaucoup plus jeune. — Je crois qu’assez généralement aujourd’hui on la regarde comme un ouvrage de la Renaissance, l’expression très-pathétique paraissant s’écarter des habitudes des anciens.
Ce drame de Shakspeare n’était pas seulement un noble spectacle ; c’était une machine de guerre. […] Il nous a semblé seulement, en relisant d’excellentes pages écrites, il y a quatorze ans, par M.
On sait que la glorieuse impératrice n’avait pas seulement des pensées hautes, et qu’elle conserva jusqu’au bout le don des caprices légers. […] Bientôt vous m’apprîtes qu’il était douteux que ma haine fit à mes ennemis le mal que je leur souhaitais, que ce qui était seulement certain était le mal qu’elle me faisait à moi-même.
Fénelon et Chateaubriand sont aussi poëtes par le sentiment et par l’image, c’est-à-dire par ce qui est de l’essence de la poésie, que les plus grands poëtes ; seulement ils ont parlé au lieu de chanter leur poésie. […] Il s’agenouilla seulement un moment, le front dans ses mains, pour changer le sujet et le plan de son discours, et, se relevant avec la sérénité de son inspiration ordinaire, il parla avec une onction pénétrante sur la soumission sans réserve, due dans toutes les conditions de la vie, à la légitime autorité de ses supérieurs.
L’idée d’appliquer la poésie française au récit des faits historiques germa de divers côtés : surtout en Angleterre, où la présence d’une langue vaincue, vile et méprisée, comme le peuple qui la parlait, conférait au français un peu de cette noblesse qui chez nous appartenait seulement au latin. […] Celui-ci naît quelques années seulement après la mort de son devancier : mais un siècle à peu près sépare les deux œuvres, et l’Histoire de Saint Louis nous conduit aux premières années du xive siècle, presque à la fin du véritable moyen âge.
Seulement il n’étale pas leur cas pathologique, comme l’ont fait des romanciers d’une autre école. […] Feuillet, par une singulière inconséquence, fait de M. de Camors la proie d’une de ces passions furieuses auxquelles un homme ne résiste guère, à moins d’une force morale que la foi ne donne pas, qu’elle peut seulement augmenter.
La bonne conduite n’est pas seulement de convenance, elle est de strict devoir. […] Tant de travail et tant de forces qui s’y emploient, une si étroite union de l’œuvre et de l’ouvrier, seraient-ce donc seulement de vains sujets pour des éloges académiques ou de la pâture pour le paradoxe ?
Ce n’est pas seulement dans la nature que les poètes ont cherché les symboles de leurs idées. […] Je n’ai pu vous en indiquer toutes les ramifications et vous en dessiner complètement l’espalier, et j’ai, pour ainsi dire, seulement soupesé la grappe sans tenter d’en compter les grains.
Le vrai, c’est que la nature humaine ne consiste qu’en instincts et en principes très généraux, lesquels consacrent non tel état social de préférence à tel autre, mais seulement certaines conditions de l’état social, la famille, la propriété individuelle par exemple. […] Par la raison, je n’entends pas seulement la raison humaine, mais la réflexion de tout être pensant, existant ou à venir.
« Les larmes les plus amères que cette enfant verse secrètement dans le sein de Dieu, dit M. le curé de Château-l’Évêque, ne viennent pas de ce que nous avons dit mais de ce que nous ne pouvons dire sans blesser l’amour-propre, la discrétion, le mutisme de notre protégée… Malgré l’espèce de violation du domicile de l’amitié que nous avons dû commettre pour apprendre ce que nous vous écrivons, il restera beaucoup de choses dans l’oubli et dans le secret de la conscience. » Emmeline ne se plaint jamais et, si elle ouvre son cœur ulcéré, c’est seulement à la sœur de Saint-Vincent-de-Paul de Château-l’Évêque. […] Selon votre vieille et bonne manière d’entendre les choses, la littérature n’est pas seulement ce qui s’écrit ; le grand politique qui résout avec éclat les problèmes de son temps, l’homme du monde qui représente bien l’idéal d’une société brillante et polie, n’eussent-ils pas écrit une ligne, sont de votre ordre.
Guillaume d’Orange, sur le point de combattre un géant musulman, est rendu invulnérable par un bras de Saint-Pierre qu’on promène sur tout son corps ; seulement on a oublié une petite partie de sa personne, son nez, qui sera coupé dans la lutte, ce qui lui vaudra le surnom de Guillaume au court nez. […] Je choisis seulement deux époques, l’une où l’Église est à la fois soutenue par le pouvoir civil et acceptée, comme maîtresse par la majorité de la nation ; ce sera la fin du dix-septième siècle ; l’autre où l’Église a encore pour elle l’autorité séculière, mais où elle sent son ascendant sur les âmes contesté et menacé par la plupart des écrivains ; ce sera le milieu du dix-huitième siècle.
« Il est bon à faire des mémoires, des journaux, des dictionnaires, ajoutait-il, à occuper les libraires et les imprimeurs, à amuser les oisifs ; mais il ne vaut rien pour gouverner. » Un homme d’État, selon lui, ne devait pas seulement connaître à fond les matières spéciales, mais aussi connaître la matière par excellence sur laquelle il a à opérer, c’est-à-dire le cœur humain. […] Je sais à présent quelles sont les personnes qui m’ont le plus intéressé à Paris ; dans les premières années je ne les distinguais pas. » Le jour où il perd Mme d’Épinay, ce jour-là seulement son âme se brise, sa vie parisienne est close ; le Galiani parisien meurt avec elle, le Galiani napolitain continue de végéter.
» La Bruyère présageait et voyait déjà quelque chose de ce changement profond qui a éclaté depuis, quand il disait : Pendant que les grands négligent de rien connaître, je ne dis pas seulement aux intérêts des princes et aux affaires publiques, mais à leurs propres affaires ; qu’ils ignorent l’économie et la science d’un père de famille, et qu’ils se louent eux-mêmes de cette ignorance…, des citoyens s’instruisent du dedans et du dehors d’un royaume, étudient le gouvernement, deviennent fins et politiques, savent le fort et le faible de tout un État, songent à se mieux placer, se placent, s’élèvent, deviennent puissants, soulagent le prince d’une partie des soins publics. […] L’homme a beau retourner et renverser les situations, il ne change pas ses défauts ni ses travers ; on les voit bientôt reparaître tous ; seulement ils se produisent, selon les temps, sous une forme plus ou moins noble, polie et agréable ; et cette forme-là, qui combinait l’excès de l’égoïsme avec la délicatesse d’esprit et la politesse, est plutôt celle du passé.
À peine, en ces cinquante notes, en est-il une dont on ne puisse citer des passages, non pas seulement éloquents, mais vrais, mais justes, et d’une prophétie trop justifiée par l’expérience. […] Il sent bien qu’on ne s’y rend pas : « On m’écoute avec plus de bonté que de confiance ; on met plus d’intérêt à connaître mes conseils qu’à les suivre. » Bien souvent l’impatience le prend, et même le mépris pour cet aveuglement royal : « On dirait que la maison où ils dorment peut être réduite en cendres sans qu’ils en soient atteints ou seulement réveillés. » À quoi M. de La Marck lui répond : « Vous les conseillez trop comme s’ils avaient une partie de votre caractère.
Je ne m’arrêterai pourtant point, Madame, à vous dire quelle fut son enfance : car elle fut si peu enfant, qu’à douze ans on commença de parler d’elle comme d’une personne dont la beauté, l’esprit et le jugement étaient déjà formés et donnaient de l’admiration à tout le monde ; mais je vous dirai seulement qu’on n’a jamais remarqué en qui que ce soit des inclinations plus nobles, ni une facilité plus grande à apprendre tout ce qu’elle a voulu savoir. […] Dans ce portrait de Sapho, qui est en si grande partie le sien, elle insiste beaucoup sur ce que Sapho ne sait pas seulement à fond tout ce qui dépend de l’amour, mais sur ce qu’aussi elle ne connaît pas moins tout ce qui est de la générosité ; et toute cette merveille de science et de nature, selon elle, se couronne encore de modestie : En effet, sa conversation est si naturelle, si aisée et si galante, qu’on ne lui entend jamais dire en une conversation générale que des choses qu’on peut croire qu’une personne de grand esprit pourrait dire sans avoir appris tout ce qu’elle sait.
Tout d’abord j’y trouve cette pensée, par exemple : « Il ne faut pas seulement s’acquitter de ses devoirs particuliers, mais il faut aussi s’acquitter de ses talents et de ses circonstances envers sa conscience et la société. » S’acquitter de ses talents est ingénieux et neuf, et se comprend ; mais s’acquitter de ses circonstances, pour dire : faire ce qu’on doit dans une grande situation et avec une grande fortune, cela ne s’entend plus. […] L’essai se fit dans un petit hôpital de cent vingt malades seulement.
En 1772, ce panégyrique fut prononcé par l’abbé Maury, alors âgé seulement de vingt-six ans. […] Ce que j’en veux seulement conclure, c’est que cette nature impétueuse et improvisatrice s’était gâtée alors en abondant sans mesure dans son propre sens, et qu’elle ne perdait en aucun sujet cette habitude de parler à tout propos et quand même, de prendre les choses grosso modo et de s’en tenir aux à-peu-près, sauf à revêtir le tout d’une draperie oratoire ; et il n’y avait plus même ombre de draperie quand il causait familièrement.
Envoyé pendant l’été de 1826 à la cour de Russie pour y assister en qualité d’ambassadeur extraordinaire au couronnement de l’empereur Nicolas, il a laissé dans cette ambassade de quatre mois, tant à Moscou qu’à Pétersbourg, des souvenirs qui n’ont pas seulement ébloui les yeux, mais qui lui ont conquis une estime durable pour ses qualités personnelles. […] Dans tous les cas, passez chez le prince de Polignac, qui vous donnera des instructions. » Le maréchal, arrivé à Paris, passa chez le prince de Polignac, à l’hôtel des Affaires étrangères, et c’est là seulement qu’il eut connaissance de l’ordonnance signée depuis le dimanche, qui le nommait au commandement des troupes de la 1re division Marmont, depuis 1814, avait été accusé dans l’opinion pour avoir interprété trop librement son devoir militaire.
Je lui dis adieu encore une fois, et j’arrivai chez M. le prince de Conti, dans le temps qu’il venait seulement de se retirer. […] Il demande et obtient une audience de Louis XIV pour se justifier dans son esprit : Il me donna, dit-il de ce roi, une audience très favorable ; je lui rendis compte de toute ma vie, et je finis par la grâce que je lui demandais, de juger de moi par mes actions seulement, et non par le rapport de mes ennemis.
Mais Voltaire ne voulait pas seulement réparation et justice, il voulait du bruit ; dans une lettre à d’Alembert de cette date, il nous dit le secret de son acharnement, lorsqu’il écrit cette affreuse parole : « Je m’occupe à faire aller un prêtre aux galères. » Après avoir cherché assez inutilement à mettre M. de Brosses en mouvement pour cette affaire qui flattait sa passion dominante et sa haine, Voltaire revint à sa passion plus sourde, aux quatorze moules de bois et à l’avarice. […] Je voudrais seulement que vous missiez dans votre cœur le demi-quart de la morale et de la philosophie qu’ils contiennent.
Volney cite les prophéties sur Tyr, il n’en dit point les auteurs ; il parle d’un écrivain seulement, comme si ces noms des prophètes lui faisaient mal à prononcer. […] Ce fut le lendemain seulement que Volney, qui avait parlé d’abord de sacrifier de préférence sa position de député, écrivit une lettre par laquelle il se démettait à son tour de la commission qu’il avait reçue du gouvernement.
Les idées de Volney, en général, n’avaient pas changé, elles étaient seulement rentrées, mais sur ce point essentiel elles étaient fixes et incurables. […] On y trouvera une belle méditation, purement morale, et qui, en comprenant tout ce qu’il y a de triste dans la destinée humaine, ne se fixe pas aux images lugubres, mais s’en détache à temps : la consolation est au bout, et du côté seulement où elle peut être.
L’éducation, telle qu’elle est pratiquée depuis trois siècles sans modifications sérieuses, développe particulièrement le goût de la phrase toute faite ; et il importe peu qu’elle soit latine ou seulement française, puisque les auteurs français dont on « orne la mémoire » des enfants sont des succédanés des auteurs latins et leurs meilleurs traducteurs. […] Ni le style de Stendhal, ni celui de Mérimée, ni le style même du Code ne sont exempts d’images ; seulement ces images sont tellement usées, elles ont si longtemps roulé dans les vagues de la parole que voilà des galets unis et ronds où il semble que nul regard mental ne puisse découvrir les linéaments du paysage ancien. « Tout condamné à mort, dit le Code, aura la tête tranchée » ; cela est net, sec et froid ; cela ne laisse à l’entendement aucune alternative ; ce n’est plus une image, c’est une idée, mais une idée qui, à peine comprise, redevient l’image que les mots, sans le savoir, ont tracée avec du sang.
En, regardant un visage, ce n’est pas seulement la forme plastique de ce visage que nous percevons, c’est, sa grimace ou son sourire, vibrant dans le rayon du soleil qui met en mouvement nos nerfs optiques. […] L’art peut, pour cela, se servir seulement des sensations, qu’il gradue d’une manière plus ou moins ingénieuse, des saveurs, des odeurs, des couleurs.
C’est seulement par des considérations de cette sorte qu’il est permis de préférer l’art grec à l’art gothique, la peinture de Titien et de Michel-Ange à celle des primitifs, la musique de Mozart à celle de Wagner, le naturalisme étranger au naturalisme français. En art ces manifestations se valent ; socialement, seulement, on peut les subordonner, en usant d’une distinction qui se fonde non sur leur beauté, mais sur leur bonté, non sur le goût, mais sur l’hygiène21 eq.
Pour Green, Shakespeare n’est pas seulement « un enfleur de vers blancs », un « secoue-scènes » (shake-scene), un Johannes factotum (allusion au métier de call-boy et de figurant) ; Shakespeare est une bête féroce. […] Alors ce n’est plus un siècle seulement que leur clarté illumine ; c’est l’humanité d’un bout à l’autre des temps, et l’on s’aperçoit que chacun de ces hommes était l’esprit humain lui-même contenu tout entier dans un cerveau, et venant, à un instant donné, faire sur la terre acte de progrès.
Il a seulement pris Virgile pour comparse. […] Ce vieux supplice que nos anciennes chartes de torture appellent l’extension, et auquel Cartouche échappa à cause d’une hernie, Prométhée le subit ; seulement le chevalet est une montagne.
Ils croient donc par des raisons qui ont pu leur paraître bonnes après examen ; ils sont donc des libres penseurs en renonçant pour de bonnes raisons à leur libre pensée ; seulement ils ne doivent pas condamner chez les autres le droit dont ils usent eux-mêmes, et ne point ôter l’échelle qui les a conduits où ils sont. […] Sans doute si le texte a le sens que l’on dit, il faut dès lors cesser d’examiner et substituer tout à coup la croyance à la critique ; mais cela n’est vrai que pour ceux qui lui donnent ce sens ; pour ceux-là seulement il serait impie de continuer à examiner.
Seulement, les phénomènes étant plus complexes, la méthode y est plus difficile à appliquer, plus lente à faire des progrès. […] Je ne condamne pas une telle réduction quand elle est possible : je dis seulement qu’il ne faut pas la supposer d’avance contre les données de l’expérience elle-même.
Constatons seulement, — puisqu’il est indéniable, — le malaise d’aujourd’hui. […] Nulle part aucune distinction tranchée, mais seulement des nuances imperceptibles se résolvant l’une dans l’autre par une série de dégradations continues.
Paul Acker s’est soigneusement gardé dans ses Petites Confessions de tout dogmatisme et semble avoir voulu seulement passer pour un reporter. […] ) — Que de fois le professeur qui chicanait un jeune poète sur ses audaces démontrait seulement qu’il ignorait l’usage des tropes de rhétorique, et que ce qu’il considérait comme une faute n’était qu’une « figure de mot ».
Vous avez beau en être humiliés, burgs démantelés et carpes aux nageoires d’or, — il n’y a pas la moindre illusion à se faire, vous existez seulement du moment où le notaire Barsac et l’agent de change Duflot allument leurs cigares à l’embarcadère de Strasbourg. […] L’homme de lettres, — j’excepte Dumas fils et Philibert Audebrand, — gagne, en général, assez pour mal vivre quatre mois sur six à Paris ; comment voulez-vous, à moins de chercher une ressource sérieuse dans l’extermination des œils-de-perdrix, qu’il prélève, sur les deux mois qui lui restent à ne pas vivre du tout à Paris, de quoi vivre seulement un peu à Luchon, — Luchon, où les hôtelleries n’ont qu’un but : réduire le voyageur à la mendicité ?
La nature, dit-il, ébauche des corps vivants, mais les ébauche seulement. […] Par là, et par là seulement, il se distingue de l’homme qui veille.
Seulement ces mots se déguisèrent sous une terminaison française, comme des étrangers qui prennent l’habit du pays qu’ils viennent habiter. […] La pensée du sauvage est simple comme ses mœurs, et son expression simple est pure comme sa pensée : il n’y entre point d’alliage ; mais le peuple déjà corrompu par les vices nécessaires de la société, et qui faisant des efforts pour s’instruire et secouer la barbarie, n’a pas encore eu le temps de parvenir à ce point qu’on nomme le goût, où le peuple qui, par une pente non moins nécessaire, après l’avoir trouvé, s’en éloigne, ne veut pas seulement peindre ses sentiments et ses idées, veut encore étonner et surprendre : il joint toujours quelque chose d’étranger à la chose même.
Ainsi ce ne fut point à l’occasion du Cromwell que j’allai pour la première fois chez Victor Hugo (en janvier 1827) ; le Cromwell n’avait point encore paru, et l’auteur devait seulement en faire prochainement lecture, ou en partie, dans le salon de son beau-père.
« Seulement, pour se tenir toujours à portée d’être utile à la reine et au jeune prince des Asturies, elle ira dans quelque petite ville des Pyrénées.
Ils ne s’informent jamais si un arc de triomphe est bâti en pierre ou en bois, si un écusson est de métal solide ou s’il n’est que doré, et si un discours dont le but est de flatter la vanité nationale contient une véritable éloquence ou seulement une enflure extravagante. » Et tout cela, parce que les soldats français en 96 ne savaient pas ce qu’étaient les Tarquins !
Cet héritage de la tradition n’a pas seulement enrichi les croyants et les dociles ; tous y ont participé, et pendant un long temps ceux mêmes qui se sont le plus écartés de l’unité de foi n’ont jamais renié les principes essentiels de la philosophie chrétienne.
Qu’en conservant tout son esprit, il se garde seulement du brillanté ; qu’à côté de ses explications psychologico-physiologiques qu’il ne craint pas de pousser jusqu’à l’intussusception, et de ses bouts de tirades séraphiques et swedenborgistes, dont, sous sa moustache, il sourît tout bas, il ne développe pas tant par contraste quelques scènes, gaies sans doute, mais un peu burlesques, de la livrée : ainsi la querelle du cocher de mademoiselle de Corandeuil avec le menuisier Lambernier.
Ce n’est pas seulement à la diversité des caractères, c’est à celle des temps qu’il faut attribuer de telles dissemblances.
Toutefois si la poésie d’images et de description reste toujours à peu près la même, le développement nouveau de la sensibilité et la connaissance plus approfondie des caractères ajoutent à l’éloquence des passions, et donnent à nos chefs-d’œuvre en littérature un charme qu’on ne peut attribuer seulement à l’imagination poétique, et qui en augmente singulièrement l’effet.
On y emmagasine, tout comme dans un vaisseau, le plus de choses dans le moindre espace qu’on peut : il ne s’agit pas de mettre en usage cette lourde cargaison, mais seulement de l’amener au port où l’on s’en décharge pour jamais : je veux dire à l’examen, après lequel on se hâte d’oublier ce qu’on s’était hâté d’apprendre.
La popularité de son Plutarque ne prouve pas seulement son talent, mais révèle aussi qu’il avait choisi un des auteurs les mieux adaptés au besoin de ses lecteurs.
Ce n’était plus seulement de ville à ville, c’était de livre à livre que les mots et les formes changeaient.
Notez que cela creuse un plus vaste abîme entre les Anglais et nous qu’entre nous et, par exemple, la Chine ; car la Chine, c’est seulement autre chose.
Francis Vielé-Griffin ne s’est point seulement — comme tant d’autres — consacré à l’unique conception du vers libre ; l’asservissant à ses besoins, il a de son principe rénovateur fait jaillir une œuvre féconde.
Vous n’êtes pas seulement des talents.
L’homme actif, énergique, qui aime l’activité pour elle-même et qui agit dans toutes les directions, n’a point la délicatesse et la discrétion d’un autre homme qui n’aime point l’activité pour elle-même et qui est énergique seulement sous l’aiguillon des fins spéciales qu’il poursuit.
Pour nous, épris seulement des divines muses, nous fatiguerons notre énergie à chanter les exploits des hommes et à célébrer les fêtes du travail.
Il lui manqua seulement de faire les vers avec moins de facilité.
Enfin le roseau refuse sa protection, sans orgueil, seulement parce qu’il n’en a pas besoin.
Ce n’est pas dans la nature seulement, c’est sur les arbres, c’est sur les eaux de Vernet, c’est sur les collines de Loutherbourg que le clair de la lune est beau.
Sa peine n’est pas seulement sur son visage ; elle est dans ses jambes, elle est partout.
Nous voïons alors en un instant ce que les vers nous font seulement imaginer, et cela même en plusieurs instans.
je n’ai pas de quoi prendre des leçons d’armes seulement pendant huit jours. — Voyons ce qu’elle raconte, cette feuille.
Nous n’avons jamais soutenu, d’ailleurs, qu’on doive toujours imiter ; nous prétendons seulement que l’imitation est un excellent moyen de formation et d’assimilation littéraire.
Henri, que les gravures du temps représentent sous la figure d’un bouc, Henri, le Faune couronné, n’était pas seulement le libertin affolé qui courait après toutes les femmes, au dire de toutes les chroniques de l’époque, de tous les mémoires, de toutes les chansons.
Seulement, dans une société où le sophisme et la lâcheté ont appris à tant de personnes cet art des nuances qui change tout sans faire rien crier, dans une société où la netteté de l’expression passe pour une indécence ou pour une tyrannie, appeler les choses par leur nom est une hardiesse qui doit honorer un écrivain.
Seulement Sterne a un de ces tranquilles regards qui fendent le cœur sur lequel ils descendent, comme la flèche de Tell fendit la pomme sur la tête blonde de son fils.
» Ni M. de Coislin, ni ce fameux capitaine de vaisseau qui mourut d’une révérence en reculant, pour son troisième salut, sur un pont trop étroit, et qui tomba à la mer, n’eurent de leur temps des grâces plus onctueuses, et ne s’escrimèrent en révérences plus circonflexes et plus respectueuses que celles de Véron à l’assemblée dont il entend bien ne pas cesser de faire partie… Seulement, les questions qu’il soulève seront-elles aussi agréables au Corps législatif que les révérences qu’il lui fait ?
Seulement, lui aussi, il y a soupé.
ou seulement dans six mois ? […] Si seulement elle était voluptueuse ! […] Je vous prie seulement de ne pas trop vous arrêter à notre état politique et de ne pas nous juger sur ce que vous pourrez en apercevoir. […] La plupart de ces enfants n’avaient seulement pas mis leurs habits des dimanches. […] Seulement il trouve le temps long et, malgré lui, ses yeux se portent sur le verre… Ah ça !
Une prairie avec une haie, puis une autre prairie avec une autre haie, et ainsi de suite ; parfois d’immenses carrés de raves ; tout cela aligné, nettoyé, lisse ; point de forêts, çà et là seulement un bouquet d’arbres : la campagne est un large potager, une fabrique d’herbe et de viande ; rien n’est laissé à la nature et au hasard ; tout est calculé, aménagé, tourné vers le produit et le profit. […] C’est parce que ce réseau aristocratique est fort que l’action de l’homme peut être libre ; car le gouvernement local et naturel étant enraciné partout, comme un lierre, par cent petites attaches toujours renaissantes, les mouvements brusques, si violents qu’ils soient, ne sont pas capables de l’arracher tout entier ; les gens ont beau parler, crier, faire des meetings, des processions, des ligues, ils ne démoliront pas l’État ; ils n’ont point affaire à un compartiment de fonctionnaires plaqué extérieurement sur le pays, et qui, comme tout placage, peut être remplacé par un autre ; toujours les trente ou quarante gentlemen d’un district, riches, influents, accrédités, utiles comme ils sont, se trouveront les conducteurs du district. « Comme on voit le diable dans les papiers périodiques, disait Montesquieu, on croit que le peuple va se révolter demain. » Point du tout, c’est leur façon de parler ; seulement ils parlent haut, et d’un ton rude. […] Leur exacte et minutieuse description des sentiments aboutit toujours à une approbation ou à un blâme ; ils ne sont pas artistes, mais moralistes ; c’est seulement en pays protestant que vous trouverez un roman employé tout entier à décrire les progrès du sentiment moral dans une enfant de douze ans1332.
Cet extérieur était un des plus séduisants qu’on pût rencontrer dans les salons de l’Europe : une taille svelte, le buste en avant, comme le cœur, attribut des races militaires, un mouvement d’encolure de cheval arabe dans le port de la tête, des cheveux blonds à belles volutes de soie sur les tempes, des yeux grands, bleus et clairs, qui n’auraient pas pu cacher une mauvaise pensée, l’ovale et le teint d’une éternelle jeunesse, un sourire où le cœur nageait sur les lèvres, un geste accueillant, une parole franche, l’âme à fleur de peau ; seulement une certaine légèreté de physionomie, une certaine distraction d’attitude et de discours interrompus qui n’indiquaient pas une profondeur et une puissance de réflexion égale à la grâce de l’homme. […] Seulement, quoiqu’on soit touché de la constance d’affection de Mathieu de Montmorency pour cette Béatrice, on est un peu lassé de cette éternelle litanie d’un prêcheur de trente ans qui termine chacune de ses lettres par un signe de croix sur un souvenir de femme. […] Nous éviterons de reproduire ici ce qui est exclusivement intrigue et politique dans ces lettres ; nous reproduirons seulement celles dans lesquelles le cœur éclate et s’épanche.
Gropius ne rendait point offense pour offense à la mémoire du grand poète ; il s’affligeait seulement que son nom eût été traîné par lui d’éditions en éditions, et livré à la rancune des fanatiques ignorants de l’antiquité ; mais il n’a pas voulu se justifier, et, quand on est sur les lieux, témoin des efforts constants que fait cet homme distingué pour restituer un mot à une inscription, un fragment égaré à une statue, ou une forme et une date à un monument, on est sûr d’avance que M. […] Quand on en voit ce que j’en ai vu seulement, avec ses majestueux lambeaux mutilés par les bombes vénitiennes, par l’explosion de la poudrière sous Morosini, par le marteau de Théodore, par les canons des Turcs et des Grecs, ses colonnes en blocs immenses touchant ses pavés, ses chapiteaux écroulés, ses triglyphes et ses statues emportées par les agents de lord Elgin, sur les vaisseaux anglais, ce qu’il en reste est suffisant pour que je sente que c’est le plus parfait poème écrit en pierre sur la face de la terre ; mais encore, je le sens aussi, c’est trop petit ! […] LXV Si on entre sous le péristyle et sous les portiques, on peut se croire encore au moment où l’on achevait l’édifice : les murs intérieurs sont tellement conservés, la face des marbres si luisante et si polie, les colonnes si droites, les parties conservées de l’édifice si admirablement intactes, que tout semble sortir des mains de l’ouvrier ; seulement, le ciel étincelant de lumière est le seul toit du Parthénon, et, à travers les déchirures des pans de murailles, l’œil plonge sur l’immense et lumineux horizon de l’Attique.
Seulement un peuple civilisateur doit rester un peuple mâle. […] Seulement cette humeur la prend et la quitte. […] Jouissance purement matérielle, et par conséquent bientôt savourée, fond de cette philosophie à la Condorcet, qui m’ennuie seulement d’y penser, et qui ennuierait de sa fastidieuse monotonie ses propres inventeurs.
Songez seulement à montrer un visage serein : changer de visage est toujours un signe de crainte. — Laissez tout le reste à mes soins. […] Songez seulement à cheviller votre courage en quelque lieu d’où il ne bouge plus, et nous ne manquerons pas notre coup. […] Ne voyez là dedans, mes bons seigneurs, qu’une chose qui lui est ordinaire, rien de plus : seulement elle gâte tout le plaisir de ce moment.
Il l’a définie excellemment quand, justifiant un mot de l’Ecole des Femmes, il disait : « L’auteur n’a pas mis cela pour être de soi un bon mot, mais seulement pour une chose qui caractérise l’homme », l’homme qui parle, bien entendu, dans son humeur particulière. […] Pareillement, la comédie de mœurs et la comédie de caractères se pénètrent : la satire la plus particulière est toujours un trait d’humanité ; Molière s’est défendu énergiquement de faire des personnalités : et ce qu’on en a trouvé chez lui, atteste seulement la vérité précise des types. […] Emboîter ces réalités individuelles les unes dans les autres, équilibrer les actions et les réactions, établir partout des correspondances si exactes, que, les personnages une fois posés, l’auteur soit seulement le secrétaire de leurs propos, l’enregistreur de leurs actions, voilà peut-être la partie la plus délicate de l’œuvre comique, et où le génie de Molière apparaît le plus.
L’intérêt de cette recherche est tout métaphysique : ou, s’il est pratique, c’est seulement pour un petit nombre d’esprits, trop attachés à la terre pour pouvoir s’élever à ces connaissances sans le secours ou plutôt sans la violence de la logique. […] Les mots n’y sont plus seulement des chiffres qui fixent l’esprit, ce sont des paroles sonores qui font vibrer toutes les cordes du cœur. […] Cette ironie sur l’usage que fait Descartes de Dieu, seulement pour mettre en mouvement le monde, touche à l’injustice.
En outre, le symbole, sans lequel aucune œuvre d’artiste ne saurait avoir de prolongement dans l’humanité entière, se dégage plus visiblement d’une action légendaire que d’un fait seulement historique. […] Tristan et Iseult ont bu le philtre d’amour ; mais ce n’est pas seulement dans la coupe de Brangoene, qu’ils se sont enivrés, c’est dans les yeux l’un de l’autre. […] Sur un point seulement il s’en est écarté et non sans d’excellentes raisons.
Seulement dans une lettre à M. […] Ils ne se doutent pas seulement comme les capucins sont faits ; ils ne les ont jamais vus ». […] L’inquisition, excédée de toutes les poursuites de cette affaire, ne voulut rien décider : elle défendit seulement les écrits faits pour & contre. […] Les dominicains eurent seulement une attention dans la reprise du combat, c’est de donner à Lémos un second, le père Alvarès. […] Pour éclater, il manquoit seulement à ceux-ci un prétexte : ils le trouvèrent dans quelques opinions qui s’étoient glissées à Port-royal.
Gœthe, très au fait de cette partie de notre littérature, a dit, à ce propos, avec bien de la justesse : « Jamais Piron ne put démentir sa nature indisciplinée ; ses vives saillies, ses épigrammes mordantes, l’esprit et la gaîté qui toujours étaient à ses ordres, lui donnèrent une telle valeur aux yeux de ses contemporains qu’il put, sans paraître ridicule, se comparer à Voltaire, qui lui était pourtant si supérieur, et se poser, non pas seulement comme son adversaire, mais comme son rival. » Et les premiers traducteurs de Gœthe, renchérissant sur sa pensée et jaloux de la compléter, ajoutent assez spirituellement et par une image qu’il n’eût point démentie : « Comme il était le Voltaire du moment, on l’excusait de se mettre en parallèle avec le Voltaire des siècles. […] Le parallèle entre Voltaire et Piron était donc à l’ordre du jour parmi les contemporains, mais dans la petite littérature seulement. […] La vulgarité n’est pas seulement dans sa vie ; elle se fait sentir jusque dans les jeux de sa verve. […] Je n’en conclurais pas pour cela à l’entière bonhomie du personnage ni à l’absence de bile : seulement son cerveau ne portait pas à long terme.
Je crois que la vie de Gandar, bien présentée, nous montrerait, non pas seulement en préceptes, mais en action, toutes les préparations, toutes les études préliminaires, tous les exercices gradués et les préludes déjà définitifs et bien complets, au moyen desquels on peut devenir un digne, un savant, un autorisé et, je ne crains pas d’ajouter, un éloquent professeur. […] Il se plaisait à vérifier avec lui ce qu’il faut seulement y chercher, le premier aspect, « l’apparence pittoresque, sinon la réalité essentielle des choses », le premier essai largement jeté de la ligne ou de la couleur. […] Il n’y resta pas moins de six années (1849-1855), interrompues seulement par un congé en 1853 et par une mission en Grèce : sa véritable mission, scrupuleux comme il l’était, consistait surtout à revoir Ithaque, afin de pouvoir écrire en toute précision sa thèse latine. […] Eh bien, c’est maintenant surtout que je sens bien les défauts de mon esprit, les imperfections de ma parole et tout ce que j’aurais besoin d’acquérir pour être seulement la moitié d’un orateur.
Il n’y a pas une noble tendresse du cœur humain qui n’ait sa note sur le clavier d’Homère ; il ne charme pas, il n’émeut pas seulement, il pétrit le cœur humain de vertus naturelles. […] Séparés seulement par le joug brillant, ils creusent un sillon profond et fendent le sein de la terre ! […] » Hector tombe percé à la gorge ; il lui reste assez de voix pour implorer son vainqueur ; il le supplie seulement de ne pas livrer son cadavre aux chiens dévorants autour des vaisseaux des Grecs. […] vous avez toute la nature, tous les hommes et tous les dieux de l’Olympe, le monde matériel complété par le monde immatériel ; l’univers, enfin, entendu dans la plus large acception du mot ; l’univers, exposé, non raconté, non décrit, non analysé seulement par la froide main de la science, mais l’univers senti, peint et chanté par la voix la plus mélodieuse et dans la plus musicale des langues prosodiées qui enchantèrent jamais l’oreille humaine.
Et le mérite de cette scène n’est pas seulement dans un ou deux jolis traits que l’on en peut détacher, il consiste aussi dans un jet qui recommence et redouble à plusieurs reprises, toujours avec un nouveau bonheur et une fertilité d’images, une verve d’expressions comme il s’en rencontre chez les bons comiques.
Je laisse à des grammairiens plus délicats que lui à juger si quittions n’est pas ici très-légitime, puisque le désir auquel on répond n’est pas seulement au passé, mais qu’il dure et persiste jusqu’au dernier moment.
Les passions causent tant de malheurs par elles-mêmes, qu’il n’est pas nécessaire, pour en détourner, de peindre leurs effets dans les âmes naturellement vicieuses ; nul homme, à l’avance, ne se croyant capable de commettre une mauvaise action, ce genre de danger n’effraye personne, et lorsqu’on le suppose, on se donne seulement pour adversaire l’orgueil de son lecteur.
Quelques anciens, exaltés sur les jouissances de l’étude, se sont persuadés que le paradis consistait seulement dans le plaisir de connaître les merveilles du monde ; celui qui s’instruit chaque jour, qui s’empare du moins de ce que la Providence a abandonné à l’esprit humain, semble anticiper sur ces éternelles délices et déjà spiritualiser son être.
Les considérer seulement comme un moyen de culture intellectuelle et d’éducation, c’est, à mon sens, leur enlever leur dignité véritable.
Seulement, on se fatiguera bientôt de ta chanson d’enfant, on la trouvera monotone et « par trop nature ».
Nous ne le suivrons pas dans le détail, qui est d’ailleurs exposé sans beaucoup de suite, car l’auteur a eu l’intention non de faire un traité complet et méthodique, mais d’aborder seulement les questions où il a quelque chose à dire.
Madame de Genlis a rapporté cette anecdote à la mort du comte de Vexin, arrivée en 1683 seulement.
L’un seulement l’emporte dans celui-ci, l’autre dans celui-là.
Il est clair que l’esprit n’est pas un miroir passif : l’être vivant fait un triage dans ses sensations suivant les convenances et les nécessités de sa nature, comme les cordes tendues vibrent seulement sous l’influence des sons qui ont avec elles des rapports harmoniques.
Concevons qu’elle est seulement différente.
Il se plaignit seulement, dans le conversation, de celles qu’on débitoit contre lui.
À cette consommation du crime, rien ne s’altère encore dans la nature : les passions seulement font gronder leurs premiers orages dans le cœur du couple malheureux.
Toutefois ces créatures célestes diffèrent entre elles, ainsi que leurs sexes le déclarent : il est créé pour la contemplation et la valeur ; elle est formée pour la mollesse et les grâces : Lui pour Dieu seulement, Elle pour Dieu, en Lui.
Quand un auteur s’est trompé, on le reprend honnêtement ; & lorsqu’il y a du ridicule dans un livre on le tire avec tant de circonspection, que l’écrivain peut seulement se le reprocher à lui-même.
Fondez en vous-mêmes une foi inattaquable par la pratique quotidienne de l’admiration ; alors seulement vous entrerez dans le monde avec une intelligence accessible aux conceptions les plus hautes, avec un cœur incliné vers les plus pures émotions.
On a dit que la plus belle couleur qu’il y eût au monde était cette rougeur aimable dont l’innocence, la jeunesse, la santé, la modestie et la pudeur coloraient les joues d’une fille ; et l’on a dit une chose qui n’était pas seulement fine, touchante et délicate, mais vraie : car c’est la chair qu’il est difficile de rendre ; c’est ce blanc onctueux, égal sans être pâle ni mat ; c’est ce mélange de rouge et de bleu qui transpire imperceptiblement ; c’est le sang, la vie qui font le désespoir du coloriste.
L’avantage qu’on y remporte prouve seulement qu’on est meilleur gladiateur que son adversaire, mais non pas qu’on soit exempt du vice dont on peut avoir été taxé.
Plusieurs sçavans du nord, qui sur la foi d’une exposition avoient décidé que nos opera ne pouvoient être qu’un spectacle ridicule et propre seulement pour amuser des enfans, ont changé d’avis après en avoir vû quelques représentations.
Et de fait, il y a seulement vingt-cinq ans, ni le livre que voici, ni la femme qui l’a écrit, n’étaient possibles.
… Forneron croit justement qu’il l’a perdue par la faute des hommes, — par ce que nous nommons, nous autres catholiques, le Péché, et ce que les mondains appellent seulement des fautes, — et c’est la vérité !
Seulement, puisque aujourd’hui on la réimprime, comme on réimprimait hier aussi les Lettres d’Héloïse et d’Abailard, — une production du même ordre pour la fétidité de l’inspiration et la nullité du talent, — il faut bien que la Critique littéraire, indignée d’un tel choix de publications, y fasse barre avec son mépris !
Et son progrès, d’ailleurs, est aussi vague que son État lui-même, cet État qui n’est pas seulement une force, comme il le dit à la page xxii de la préface, mais une séduction, un prestige, une impulsion morale et variée.
Seulement, si le Caïn n’a pas tué en lui tout à fait Abel, ce n’est point faute de l’avoir frappé.
Seulement, voyez où va le conduire ce concubinage, qui n’est d’abord pour lui qu’une dégradante vulgarité !
Molé et de Mme d’Haussonville — de vrais portraits, c’est-à-dire la reconstruction idéale des individus ; seulement nous croyons utile de redresser quelques préjugés singuliers qui ont cours sur le compte de M.
Non seulement les documents sont ici d’une abondance extrême (qu’on songe seulement à la masse formidable d’observations recueillies sur les diverses aphasies !)
Il ne nous reste aucun des discours d’Auguste ; nous savons seulement que ce meurtrier avait un genre d’éloquence plein de simplicité et de grâce : il faisait des vers aisément16, et il avait composé les mémoires de sa vie : tout cela s’est perdu ; on se doute bien qu’il fut hué après sa mort ; on célébra son humanité et sa clémence sur la tribune où la tête sanglante de Cicéron avait été attachée.
Humain et bienfaisant envers tous les hommes, je ne doute point qu’il n’ait déjà employé les plus fortes consolations pour guérir votre blessure et charmer vos douleurs : mais quand il n’en aurait rien fait, voir Claude, ou penser seulement à lui, c’est déjà une consolation bien douce.
Il est étonné que son héros, avec si peu de forces, ait tenté une guerre si importante : « Assurément, lui dit-il, vous avez quelque intelligence secrète avec l’âme universelle et divine, qui daigne se manifester à vous seul, tandis que nous, ce sont des dieux subalternes et du second ordre qui sont chargés de nous conduire. » Ensuite il ne peut comprendre qu’il se soit trouvé dans l’univers des hommes qui aient eu l’audace de résister à Constantin : « Eux qui auraient dû, lui dit-il, céder, je ne dis pas à la présence de votre divinité, mais en entendant seulement prononcer votre nom. » Bientôt après, ce lâche orateur fait un crime à son héros d’avoir combattu lui-même, et de s’être mêlé au milieu des ennemis, d’avoir par là, dit-il, presque causé la ruine de l’univers.
On avait vu s’élever ensemble ou se succéder Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, si glorieux pour Rome, et cruel seulement pour Helvidius, le fils adoptif de Thraséas.
« Ce n’est pas seulement le culte de la déesse Raison dont nous ne voulons pas : nous ne voulons rien de nouveau, rien, ce qui s’appelle rien. […] Les hommes estimables viendront d’eux-mêmes se placer aux postes où ils peuvent être utiles…. » Voilà un idéal de 1814 et de 1815, une vraie idylle politique que j’aurais crue à l’usage seulement des crédules et des niais du parti. […] Cet examen de Bacon, publié seulement en 1836, aurait-il été modifié, complété, c’est-à-dire adouci par lui, s’il l’avait lui-même donné au public ? […] Je finis avec l’Europe, c’est s’en aller en bonne compagnie. » — On m’assure pourtant que ce fut six semaines seulement avant sa mort qu’il écrivit ce fameux portrait de Voltaire pour le mettre dans les Soirées, au IVe Entretien déjà composé. […] En effet, il cessa de faire des visites ; mais il continuait à s’occuper et à travailler comme à son ordinaire ; il n’avait ni fièvre ni aucune maladie appréciable, seulement un dégoût de la nourriture qui augmentait de jour en jour, sans pourtant qu’elle lui fît mal.
Ils l’ont cherché en dehors, et c’est en dedans qu’il était seulement possible de le trouver. […] J’ignore si quelque analogiste a établi solidement une gamme complète des couleurs et des sentiments, mais je me rappelle un passage d’Hoffmann qui exprime parfaitement mon idée, et qui plaira à tous ceux qui aiment sincèrement la nature : « Ce n’est pas seulement en rêve, et dans le léger délire qui précède le sommeil, c’est encore éveillé, lorsque j’entends de la musique, que je trouve une analogie et une réunion intime entre les couleurs, les sons et les parfums. […] Seulement il y avait dans ce dessin une certaine immobilité, mais qui n’était pas déplaisante et complétait son orientalisme. […] Brillouin : seulement, leurs débuts promettaient plus d’originalité. […] Une couleur riche et abondante, des ciels transparents et lumineux, une sincérité particulière qui leur fait accepter tout ce que donne la nature, sont leurs principales qualités : seulement, quelques-uns d’entre eux, comme M.
C’est seulement vers le milieu du dix-huitième siècle que le Tartuffe, traduit en portugais par le capitaine Manoel de Souza, fut joué à Lisbonne, aux applaudissements de la foule. […] En Russie, Molière est joué non pas seulement sur le théâtre français, mais dans la langue nationale. […] Il y a répandu le comique à pleines mains, et il ne l’a point mis seulement dans les rôles accessoires ; il l’a fait sortir du fond même de la situation. […] Vous ne devez pas, quand vous vous écriez : « Écoute seulement ce soupir amoureux » soupirer de façon à tirer les larmes des yeux. […] Ce ne sont pas seulement les dix sous rapportés qui vous ont séduit, c’est la manière dont l’action a été faite, c’est l’air de franchise, c’est le regard d’honnêteté, c’est le je ne sais quoi.
Les critiques très discrètes qu’on entrevoit permettent seulement de distinguer et de nuancer ces figures, que les bulletins avaient l’habitude d’offrir sous un jour trop uniforme. […] Installé à Blidah d’où il fait une grande expédition et de belles razzias, en rapport continuel et de confiance avec le gouverneur, appelé, consulté par lui à Alger, l’aidant dans ses correspondances, il participe aussi aux ennuis du chef, qui est souvent contrarié par le ministère dans ses mesures, et qui se sent menacé de loin dans sa position par des influences princières : les expéditions mêmes, que cet homme d’énergie ne cesse d’entreprendre pour mettre la dernière main à la conquête, ne redonnent de l’entrain qu’à de certains jours : « C’est une belle chose que la guerre, cher frère, mais seulement quand on se bat et quand il fait beau. » Cependant la nomination de lieutenant-colonel arrive pour Saint-Arnaud (avril 1842) ; à chaque pas qui le porte d’un degré de plus vers le haut de l’échelle, il y a un moment d’ivresse : « C’est une belle chose qu’une promotion à un beau grade, surtout quand elle est méritée. […] J’ai seulement vu un bon et beau siège.
Seulement ici, de ces existences littéraires d’alors qui ont manqué et qui auraient pu être, il en est une qui a surgi, qui, malgré tout, a brillé, qui, sans y songer, a hérité à la longue de ces infortunes des autres et des siennes propres, qui les résume en soi avec éclat et charme, qui en est aujourd’hui en un mot le type visible et subsistant. […] Charles-Emmanuel Nodier doit être né à Besançon le 29 avril 1780, si tant est qu’il s’en souvienne rigoureusement lui-même ; le contrariant Quérard le fait naître en 1783 seulement ; Weiss, son ami d’enfance, le suppose né en 1781. […] Au moment où cette réimpression (1844) s’achève, la mort, qui se hâte, nous permet d’y faire entrer ces pages, qui ne sont plus consacrées à un vivant : inter Divos habitus. — (Seulement, pour éviter la disproportion entre les volumes, on a mis à la fin du tome premier ce que l’ordre naturel eût fait placer à la fin du second.)
C’est seulement quand je cherche, que je revois certains détails précis, telle boutique, telle physionomie intéressante, tel tournant de rue plus frappant. […] La plupart des légendes, surtout les légendes religieuses, se forment de la sorte. — Un paysan dont la sœur était morte hors du pays m’assura qu’il avait vu son âme, le soir même de cette mort ; examen fait, cette âme était une phosphorescence qui s’était produite dans un coin, sur une vieille commode où était une bouteille d’esprit-de-vin. — Le guide d’un de mes amis à Smyrne disait avoir vu une jeune fille apportée en plein jour à travers le ciel par la force d’un enchantement ; toute la ville avait été témoin du miracle ; après quinze heures de questions ménagées, il fut évident que le guide se souvenait seulement d’avoir vu ce jour-là un petit nuage dans le ciel. — En effet, ce qui constitue le souvenir, c’est le recul spontané d’une représentation qui va s’emboîter exactement entre tel et tel anneau dans la série des événements qui sont notre vie. […] Ici, comme dans le souvenir, une image semble projetée hors du présent ; seulement, au lieu d’être projetée en arrière sur la ligne du temps, elle est projetée en avant.
L’empire est encore à Rome et ne saurait être ailleurs tant qu’il restera seulement le rocher du Capitole. » IX De tels sentiments n’enlevèrent cependant pas à Pétrarque la faveur du pape Clément VI, pontife aux mœurs relâchées, mais élégantes, qui appréciait le génie comme un Médicis français. […] Il se consacre seulement à la voir, à la suivre, à la célébrer comme une divinité visible pendant toute sa vie. […] Son amant ou son Platon se retire dans la solitude de Vaucluse, à distance de cette incomparable femme, pour n’en pas être consumé de trop près ; il la suit seulement, pendant toutes les périodes de sa vie d’épouse et de mère, des yeux de l’âme, pendant vingt ans.
Ils furent écrits pendant ce qu’il appelle son exil à Pétersbourg, dans les loisirs d’un ambassadeur sans cour, loisirs interrompus seulement par quelques dépêches sans affaires. […] « Ô spectacle merveilleux, digne de celui qui nous l’a préparé, et fait seulement pour ceux qui savent le contempler ! […] Il m’élève seulement assez considérablement dans la hiérarchie générale, et donne de plus à ma femme une fort belle attitude à la cour, hors de la ligne générale. » Il revient souvent sur ces dignités dans ses lettres et ses différentes correspondances.
Nous voulons dire seulement que J. […] Son humeur s’aigrit : il commence à verser ses soupçons et son ingratitude sur Diderot, coupable seulement de légèreté, de déclamation, et de zèle pour lui ; il outrage Grimm, coupable de trop d’abandon et de trop de confiance dans son ami ; il calomnie indignement ces deux hommes de cœur et d’honneur pour prix des services qu’ils lui ont rendus ; il paye par la diffamation la célébrité qu’ils lui ont faite. […] Voilà un homme fait qui, voyant la fortune de cette femme baisser, épuise sa pauvre bourse pour aller à Paris chercher quelque autre fortune de hasard, sans se retourner seulement d’une pensée vers celle qui fut sa providence, de peur d’avoir pitié de sa dégradation !
Ce n’est pas qu’il faille blâmer la science, ni la simple connaissance d’aucune chose ; car elle est bonne en soi et dans l’ordre de Dieu ; seulement on doit préférer toujours une conscience pure et une vie sainte. […] D’autres occupent à présent leurs places, et je ne sais s’ils pensent seulement à eux. […] parlez-moi, de peur que je ne meure, et que je n’écoute sans fruit, si, averti seulement au dehors, je ne suis point intérieurement embrasé ; de peur que je ne trouve ma condamnation dans votre parole entendue sans être accomplie, comme sans être aimée, crue sans être observée.
IV Je partis sur ce bon augure et je m’arrêtai seulement quelques jours, dans ma famille, à Mâcon, où m’attendait un nouveau bonheur, préparé et négocié par ma mère en mon absence. […] Je ne traite dans ces confidences que de cette partie intime qui touche seulement au cœur et qui n’intéresse que la famille et les amis. […] Toutefois cette ivresse avait, pour moi seulement, quelque arrière-goût de mélancolie, en songeant à Graziella, cette fleur précoce que j’avais cueillie dans la même île, et en revoyant de loin sur Procida les ruines de la cabane de son père, abandonnée aux ronces depuis la mort de la jeune fille, et marquant l’horizon d’une borne funèbre dans le passé, comme il devait l’être si souvent dans mon avenir.
On sait seulement que le premier consul, en sortant de cet entretien, témoigna son étonnement du vide d’idées qu’il avait reconnu sous l’emphase de ce caractère. […] Elle voulait régner, on la laissait seulement briller. […] Les Bourbons n’étaient donc pas seulement pour madame de Staël la liberté et la patrie, ils étaient la fortune ; elle les accueillait par réminiscence, mais elle les accueillait aussi par politique.
Sans doute, ce n’est pas ainsi que l’envisagent les supernaturalistes modernes, lesquels, forcés par la science, qu’ils n’osent froisser assez hardiment, d’admettre un ordre stable de la nature, supposent seulement que l’action libre de Dieu peut parfois le changer et conçoivent ainsi le miracle comme une dérogation à des lois établies. […] Quand je me rends compte des motifs pour lesquels j’ai cessé de croire au christianisme, qui captiva mon enfance et ma première jeunesse, il me semble que le système des choses, tel que je l’entends aujourd’hui, diffère seulement de mes premiers concepts en ce que je considère tous les faits réels comme de même ordre et que je fais rentrer dans la nature ce qu’autrefois je regardais comme supérieur à la nature. […] Seulement elles ne sont pas fixées dans des formes dures et déterminées une fois pour toutes.
Par quelle suite de phénomènes psychologiques s’accomplit cette éclosion, je ne le chercherai pas dans une étude consacrée à un art, non à un artiste ; je reproduirai seulement quelques alinéas d’une étude que j’ai publiée, il y a un an, dans la Revue de Genève, sur Wagner et la poésie française contemporaine, où j’analysais, en me servant du livre de Wagner intitulé Beethoven, comment après les œuvres anti-musicale de sa jeunesse, Wagner avait pu arriver à ces œuvres de pure musique qui couronnent sa vie. […] Je me rappelle qu’au dernier an un esprit d’une très subtile et vive critique, assistant au Pasifal, exprimait que les personnages n’existaient point ; il disait notamment les insignes faiblesses du duo du second acte, l’homme subitement et immotivement illuminé et dès lors stagnant, la femme dont on ignore si elle est ou non d’elle-même attirée vers le garçon qu’elle appelle ; et il expliquait l’illogisme et le romantisme des trucs dramatiques ; et il s’étonnait de l’entière inutilité de tant d’accessoires ; réservant une admiration constante à l’orchestre, il méprisait intimement Parsifal pour un piètre mélodrame superbement décoré de symphonies : car ce subtil esprit — coupable seulement de se refuser par logiques de système à d’entiers côtés d’art — cherchait en le Parsifal et n’y pouvait trouver un drame. […] vous-mêmes ne vous croyez pas… quand vous sortirez du théâtre de Bayreuth, n’occupez pas tous vos esprits, et ne faites plus retentir la belle route ombrée sous la lune, et les brasseries, et l’auguste toit de Wahnfried, et les wagons ; « la Malten fut-elle plus belle que la Sucher, le Vogl eut-il un plus beau moment à cet acte que le Gudehus… » puisque vous êtes en une œuvre d’art, ayez quelque respect ; rêvez d’être le Rhein-Thor, mais ne soyez pas seulement le Thor admirez ce que vous pourrez entendre ; vous, brave homme, la jolie anecdote ; vous, musicien, la savante musique ; vous, dilettante, l’harmonieuse féerie ; et laissez que les cœurs poignables d’émotions palpitent de l’immortelle symphonie ; fauteurs obstinés de l’art complexe, si votre chimère vous tient, soyez à vous réjouir de la salle obscure et du chef d’orchestre invisible ; et que ceux que possède le désir des suprêmes hautanités entrevues ferment les yeux, et songent en ces musiques !
On en est quitte envers la plus haute naissance pour les respects qui lui sont dus ; mais la beauté et les grâces qui se joignent à cette naissance ont des droits encore plus puissants, et principalement les grâces d’une si grande jeunesse qu’on ne peut guère les accuser d’aucun dessein de plaire, quoique ce dessein même fût une faveur. » Puis, comme il ne faut pas seulement persévérer dans les agréables défauts que vos ennemis vous reprochent, il fit peu après, et dès que l’occasion s’en offrit, son Éloge de Newton qu’il lut à l’Académie des Sciences, et se vengea ainsi noblement et avec sérénité, en mettant dans le plus beau jour le côté supérieur de son esprit. […] J’ai parlé de lui vingt fois en plein consistoire ; nos Quarante n’ont jamais voulu y entendre : la plupart ne le connaissaient pas seulement de nom.
Seulement cette répétition qui, chez Homère faisant parler Hector, accentuait un sentiment héroïque et belliqueux, Virgile, qui n’oublie rien et qui ne fait rien comme un autre, Virgile, en s’en emparant, la transpose aussitôt sur le mode sensible et pathétique ; il la dépayse si je puis dire, pour qu’elle ne soit pas trop reconnaissable : voilà un des traits de son art ; le coup de clairon redoublé est devenu, grâce à lui, un écho de flûte plaintive ; il a soin de le reporter, ainsi adouci, et de le confondre dans son imitation du guerrier mort, gisant si loin de son berceau : cette imitation s’en relève et prend un tour original qui n’est plus de l’Homère : c’est du Virgile, et l’on a un admirable exemple de plus du genre de beauté poétique qui lui est propre et qui se désigne de son nom. […] In-8°, à la librairie Hachette, boulevard Saint-Germain, 77. — La première partie seulement avait paru, contenant les Bucoliques et les Géorgiques, avec une introduction et une notice.
Quant à ce qui touche le genre d’émotions auquel dut échapper difficilement une âme si ardente, et ceux qui la connaissent peuvent ajouter si tendre, je dirai seulement que, sous le voile épais de pudeur et de silence qui recouvre aux yeux même de ses plus proches ces années ensevelies, on entreverrait de loin, en le voulant bien, de grandes douleurs, comme quelque chose d’unique et de profond, puis un malheur décisif, qui du même coup brisa cette âme et la rejeta dans la vive pratique chrétienne d’où elle n’est plus sortie. […] Car ce n’est pas avec une raison lucide seulement qu’il convient de se livrer à cette investigation, trop variable selon les lumières ; c’est avec des qualités religieuses de l’esprit et du cœur, qui soutiennent dans le chemin, le devinent aux places douteuses, et en dispensent là où il ne conduit plus.
Son Dernier Chouan, en 1829, l’avait fait remarquer pour la première fois, mais sans le tirer encore de la foule ; sa Physiologie du Mariage lui avait acquis la réputation d’un homme d’esprit, observateur sans scrupules, un peu graveleusement expert sur une matière plus scabreuse que celle dont avait traité Brillat-Savarin ; mais c’est à partir de la Peau de Chagrin seulement que M. de Balzac est entré à pleine verve dans le public, et qu’il l’a, sinon conquis tout entier, du moins remué, sillonné en tout sens, étonné, émerveillé, choqué ou chatouillé en mille manières. […] Il est un peu comme ces généraux qui n’emportent la moindre position qu’en prodiguant le sang des troupes (c’est l’encre seulement qu’il prodigue) et qu’en perdant énormément de monde.
Qu’ils le soient seulement dans l’intérêt général et en vue du bien de l’État, comme disait Richelieu, les voilà plus qu’absous, et ils font de grands hommes. […] M.Mignet, on l’a vu, distingue dans l’histoire deux portions, l’une plus fixe et comme infaillible, qui tient aux lois des choses, et l’autre plus mobile, plus ondoyante, qui tient aux hommes : or on peut observer que souvent il exprime bien fortement la première et lui subordonne trop strictement la seconde ; et cette inégalité n’a pas lieu seulement (comme il serait naturel de l’admettre) dans la conception et l’ordonnance générale du tableau, mais elle se poursuit dans le détail, elle se traduit et se prononce dans la marche du style et jusque dans la forme de la phrase.
Rœderer vient d’étudier avec une minutie qui n’est pas sans agrément, et avec une prédilection qui ne nuit pas à l’exactitude ; si Bayle, qui entra dans le monde vers 1675, c’est-à-dire au moment de la culture la plus châtiée de la littérature de Louis XIV, avait passé ses heures de loisir dans quelques-uns des salons d’alors, chez madame de La Sablière, chez le président Lamoignon, ou seulement chez Boileau à Auteuil, il se fût fait malgré lui une grande révolution en son style. […] Quoiqu’il avertisse quelque part128 de ne pas trop se fier aux lettres d’un auteur comme à de bons témoins de ses pensées, plusieurs de celles où il parle de la perte de sa place respirent un ton de modération qui ne semble pas tenir seulement à une humeur calme, à une philosophie modeste, mais bien à une soumission mieux fondée et à un véritable esprit de christianisme.
On n’en savait qu’imparfaitement des nouvelles, et par celles qui transpiraient on jugeait le roi seulement incommodé d’une légère indisposition. […] Il s’était, ainsi que Mme la Dauphine et ses frères, renfermé dans son plus petit intérieur, et à son service près, qu’il voyait seulement à l’heure de son lever et de son coucher, il vivait en famille ; il voyait aussi un demi-quart d’heure, à midi et demi, les princes qui ne voyaient pas le roi.
Je ne viendrai pas, messieurs, traiter le cas particulier qui a fait l’objet et l’occasion de la pétition : je ferai seulement remarquer la gravité des déterminations auxquelles vous convie votre rapporteur et les conséquences, selon moi, très-fâcheuses, qui en découleraient. […] Seulement, avec la connaissance qu’il avait de l’esprit de M.
Dans ma paroisse, qui a peu de feux, il y a plus de trente garçons ou filles qui sont parvenus à l’âge plus que nubile ; il ne se fait aucuns mariages, et il n’en est pas seulement question entre eux. […] Arthur Young calcule que, de son temps, l’acre anglaise produit vingt-huit boisseaux de grain, l’acre française dix-huit, que le produit total de la même terre pendant le même laps de temps est de trente-six livres sterling en Angleterre, et seulement de vingt-cinq en France. — Comme les chemins vicinaux sont affreux et que les transports sont souvent impraticables, il est clair que, dans les cantons écartés, dans les mauvais sols qui rendent à peine trois fois la semence, il n’y a pas toujours de quoi manger.
On estimait seulement les chansons de geste plus vraies : mais on accueillait tout ce qui amusait : en sorte que, du xiie siècle au xive , une intense fabrication jeta dans la circulation une masse énorme de récits de toute nature et de toute provenance. […] Toutefois notre Champenois est trop sensé, trop pratique, pour se payer seulement de cette monnaie.
Jean de Meung est un original et hardi penseur, qui s’est servi de la science de l’école avec indépendance : son Roman de la Rose enferme un système complet de philosophie, et cette philosophie est tout émancipée déjà de la théologie ; ce n’est pas la langue seulement, c’est la pensée qui est laïque dans ce poème. […] L’Église (et non pas seulement les moines) est ennemie de la Nature : et Jean de Meung, qui ne s’attaque qu’aux moines, le voit bien obscurément.
« Je prends de la fortune le premier argument : ils me sont également bons, et ne desseigne jamais de les traiter entiers : car je ne vois le tout de rien… De cent membres et visages qu’a chaque chose, j’en prends un, tantôt à lécher seulement, tantôt à effleurer, et parfois à pincer jusqu’à l’os : j’y donne une pointe, non pas le plus largement, mais le plus profondément que je sais, et aime plus souvent à les saisir par quelque lustre inusité233. » De cette libre allure vient cette fraicheur vive d’impression qui donne tant de grâce primesautière, tant de force pénétrante aussi à son expression. […] Et l’un des caractères éminents qu’il offre, c’est celui par lequel la littérature classique apparaît surtout comme une des plus pures formes de l’esprit français : c’est cet ensemble de qualités sociables, cette vive lumière d’universelle intelligibilité, qui fait des Essais un livre humain, et non pas seulement français.
Tout l’acte disponible, à jamais et seulement, reste de saisir les rapports, entre temps, rares ou multipliés ; d’après quelque état intérieur et que l’on veuille à son gré étendre, simplifier le monde. […] Sans feinte, il me devient loisible de terminer, avec impénitence ; gardant un étonnement que leur cas, à tels poëtes, ait été considéré, seulement, sous une équivoque pour y opposer inintelligence double.
Seulement, on me pardonnera de garder une secrète préférence pour le Discours, comme plus propre à me conduire, et comme faisant sortir pour tous, de l’étude de l’histoire, la vérité qu’il nous importe le plus d’avoir présente, à savoir que les vertus privées font seules la grandeur publique. […] Les Pères ne gouvernaient pas seulement les esprits et les cœurs, ils avaient la charge de la chose publique.
Le livre de Voltaire n’est pas seulement un bon livre, c’est un bienfait. […] Seulement, dans Gil Blas, elle est si discrète, qu’elle semble comme échappée à l’auteur à son insu.
Au coucher des Pléiades, il s’est élancé ; le lion affamé a sauté par-dessus les murs, et il s’est abreuvé dans le sang royal. » Ce n’est point seulement un vainqueur, c’est aussi un maître qui rentre, prêt à remédier aux maux de l’État, s’il a souffert pendant son absence. […] Partout ailleurs le prophète prédit des événements à long terme, redoutables seulement pour ceux qui l’écoutent ; il est exempt de leur menace, hors de leur atteinte.
Pour avoir la clef de ces contradictions et s’expliquer tout l’homme, on n’a d’ailleurs qu’à recourir à cette nature poétique et littéraire, qui est essentielle et fondamentale en M. de Chateaubriand : c’est de ce dernier côté seulement qu’on trouvera l’explication. […] Chez M. de Chateaubriand, l’homme de lettres, remarquez-le bien, tient prodigieusement à cette détestable brochure : « Louis XVIII déclara, je l’ai déjà plusieurs fois mentionné, que ma brochure lui avait plus profité qu’une armée de cent mille hommes ; il aurait pu ajouter qu’elle avait été pour lui un certificat de vie. » Car on ne savait plus seulement qu’il existât.
Vous n’êtes point seulement le député d’une province, vous êtes celui de l’humanité et de la République. » Ces deux hommes, dont l’un avait dix ans de moins que l’autre, se convenaient par un caractère également sombre, méfiant, concentré, une ambition froide, un orgueil implacable, une personnalité cruelle, un appareil d’intégrité et de respect d’eux-mêmes qui les distinguait et les isolait des autres chefs de la démocratie. […] Il a gardé de son premier métier de poète la faculté des images : seulement les siennes sont sobres, d’une nature sombre et forte ; on dirait qu’il les a trempées dans le Styx : « Pour vous, s’écrira-t-il, détruisez le parti rebelle, bronzez la liberté !
Il passe quatre ou cinq mois à Paris, n’allant nulle part, voyant seulement quelques amis, menant la vie d’ours que nous menons tous, Saint-Victor comme lui, et nous comme Saint-Victor. […] Et nous nous demandons ce qu’il peut y avoir derrière cette voûte, ce que signifie cette comédie : la vie ; ce que c’est que ce Dieu, qui est loin de nous apparaître avec les attributs de la bonté, ce Dieu qui préside à la loi du dévorement des créatures ; ce Dieu de cette nature, seulement préoccupée de la conservation des espèces et si férocement dédaigneuse des individus… Et puis Dieu, se le figure-t-on occupé à fabriquer la cervelle de M.
« Je signalerai seulement deux pièces dignes de mention parmi celles qui ont succombé : l’une, un dialogue extrêmement spirituel, et parfois poétique aussi, entre deux anciens camarades de collège, un poète et un banquier ; le sujet du concours y est traité un peu trop sans gêne, toutefois. […] L’homme ne vit pas seulement de gloire, la bouche la plus éloquente ne peut se passer du pain de chaque jour.
Nous avons seulement lieu de croire, que l’inversion leur donnait plus de facilité qu’à nous pour être harmonieux dans leurs phrases ; mais l’espèce d’harmonie qui résulte des mots pris en eux-mêmes et de la suite des mots, il faut convenir de bonne foi que nous ne la sentons guère. […] Mais en savons-nous assez pour distinguer les nuances, je ne dis pas grossières, je dis seulement plus ou moins délicates, qui distinguent l’harmonie d’un auteur de celle d’un autre ?
J’avais toujours bien dit, s’écria Villars mourant, que cet homme-là était plus heureux que moi. » — Berwick étant mort seulement le 12, et si loin de là, Villars a eu tout juste le temps d’apprendre la nouvelle et de dire ce mot.
J’en conclurai seulement qu’en France, à la date de l’abbé de Pons, ce n’était pas une mauvaise note de fréquenter le café dont La Motte avait fait son salon du matin.
Cet homme eut l’oppression des montagnes sur le cœur ; il en eut la noble infirmité et le chaos dans les hasards de ses délirants systèmes ; il en eut les contours et la virginité dans le galbe sans soleil de son style blanc et terne. » Mais c’est en entrant dans le Valais seulement que l’on comprend bien certaines descriptions désolées d’Oberman et ces contrées d’un amer abandon : le pays et le livre s’expliquent l’un par l’autre, et je me suis dit tout d’abord à cette vue : Et l’ombre des hauts monts l’a durement frappé !
que je suis loin des matins, et que je voudrais seulement un quart d’heure d’une belle après-dînée !
Seulement le lieu de la scène a changé, et les orbites des mouvements se sont agrandis.
Pour citer seulement ici deux noms bien originaux, M.
La souffrance (angine de poitrine) m’accablait ; ce fut seulement vers les premiers jours du mois de janvier que je pus me rendre compte de ce que j’éprouvais.
Sur cela elles diraient : « Nous avons vu toujours le même jardinier ; de mémoire de rose on n’a vu que lui ; il a toujours été fait comme il est : assurément il ne meurt pas comme nous, il ne change seulement pas. » Le raisonnement des roses serait-il bon ?
Mais celle-ci n’aide point seulement les autres à produire leur plein effet : elle ajoute réellement quelque chose, elle ajoute beaucoup à l’ouvrage.
Quand il eut annoté Dangeau, il se sentit seulement en haleine : il éprouva le besoin de rédiger, lui aussi, ses Mémoires ; il reprit les notes que, depuis l’âge de dix-huit ans, il avait entassées, et, gardant toujours une copie de Dangeau devant les yeux, pour lui donner le fil de l’exacte chronologie, il composa507 cette œuvre volumineuse qui embrasse les vingt dernières années de Louis XIV, avec toute sorte de digressions sur les parties antérieures du règne, et l’époque de la Régence.
Georges Rency Les Heures claires nous révèlent un Verhaeren inconnu, soupçonné seulement dans quelques pièces des Apparus dans mes chemins.
Je la déplore seulement intermittente, incohérente, \et enfin mal élevée.
C’est là — et là seulement — qu’il peut espérer quelques années d’existence à l’état d’école.
La lutte n’a pas seulement ses temples, elle a ses journaux et sa littérature.
Il est seulement à propos de remarquer que dans ses débats, soit littéraires, soit personnels, en montrant toujours autant de génie que de sensibilité, il ne s’est jamais écarté des regles de l’honnêteté & de la décence.
La parole est si inconcevable, qu’il faut ces deux mots contradictoires pour en donner seulement l’idée : Le corps de l’esprit.
Les historiens remarquent seulement qu’il avait la figure ordinaire, et par conséquent peu digne de son rang, de son âme et de son génie ; mais il était loin d’avoir un extérieur rebutant.
Ils naissent seulement capables de le devenir.
Les critiques modernes ont donc entendu cantus comme s’il signifioit toujours un chant musical, quoique dans plusieurs endroits il veuille dire seulement un chant en general, une recitation assujetie à suivre une melodie écrite en notes : ils ont entendu canere comme s’il signifioit toujours ce que nous appellons proprement chanter.
… Sans la marquise de Sévigné et sa passion incompréhensiblement folle pour sa maussade fille, qui donc se douterait seulement de l’existence de ce Grignan, qui ne fut qu’une bouture assez mal venue de sa mère, et dont la possession d’État — comme on dit en droit — vient de deux femmes, deux cents ans avant que ce bâtard de Girardin demandât que la femme fît la possession d’État de l’enfant légitime !
Seulement, cette école ne fait pas plus de critique que l’autre ; elle ne cherche qu’une occasion de décrire, comme l’autre une occasion de raconter.
Seulement il envierait le trait de la fin, qui est charmant : Le silence, cet oiseau Dont on n’entend pas les ailes !
Seulement, — au lieu de lui en faire un reproche, à ce poète d’un temps meilleur dans ce temps mauvais, je lui en fais une gloire, — c’est cette inquiétude que l’auteur de la Vie inquiète a retrouvée.
Nous ne l’avons plus ; nous savons seulement que Théodose y était beaucoup plus loué comme chrétien que comme prince58.
Les philosophes ont ou entièrement méconnu la Providence, comme les Stoïciens et les Épicuriens, ou l’ont considérée seulement dans l’ordre des choses physiques.
Sept à huit personnes seulement prolongeaient la causerie dans le salon, entre autres M. […] Seulement, leurs yeux étincelaient, et souvent ils criaient : “C’est vrai ! […] » Seulement, c’est toujours la littérature qui finit par avoir raison. […] Je ne considère ni la romaine, ni la batave, ni l’helvétique, mais seulement la française. […] Bergeret n’est pas seulement le plus Dandin des universitaires.
Cette troupe peut être considérée, en quelque sorte, comme formant la souche de celle de la Comédie-Française, bien que la fondation du Théâtre-Français tel qu’il est encore de nos jours, date du 21 octobre 1680, seulement sept ans après la mort de Molière. […] Je verserai des pleurs ; il me verra malade, Si quelqu’autre en obtient seulement une œillade. […] Seulement ce ne fut plus, comme pour Cinna, comme pour Rodogune, à de beaux vers que Corneille dut le retentissement de sa pièce, mais à la première apparition sur la scène d’un vrai cheval représentant Pégase. […] Pour vous, vous êtes fille, et fille infiniment : Et moi, si je la suis, c’est de corps seulement. […] Une fois seulement, comparez l’une à l’autre : La vôtre n’eut jamais que de barbares lois ; ………………….
Avec ce principe on ne fait ni musique ni tragédie ; on fait seulement une grande dépense d’harmonie et de génie pour fatiguer ses auditeurs. […] Chimène est un peu plus douce : elle ne veut seulement que faire périr Rodrigue juridiquement, d’une mort infâme, sur un échafaud. […] On retrouve dans l’examen du Cid, par Corneille, presque toutes les observations de l’Académie : Corneille est seulement un peu trop indulgent pour Chimène ; mais il faut convenir que l’Académie est aussi trop rigoureuse, et sa rigueur va jusqu’à l’injustice. […] On ne connaît pas l’acteur qui joua dans la nouveauté le rôle d’Alcippe ; on sait seulement qu’il fit les plus grands efforts pour briller ; il était animé par une violente jalousie contre l’acteur qui jouait le rôle de Dorante, et que le cardinal de Richelieu avait gratifié d’un habit magnifique. […] Toutes les petites chicanes, toutes les misérables subtilités de Voltaire et de son disciple La Harpe, peuvent-elles seulement ébranler cette masse imposante et majestueuse ?
Car toutes les promesses, partout, dans toute l’Écriture, enferment un traité ; c’est-à-dire que Dieu s’engage à t’accorder cette grâce à cette condition seulement que tu t’efforceras toi-même de garder ses lois. » Quel mot ! […] Mais pendant tout ce temps je cachai mon pardon, et ne lui en dis rien, l’exhortant seulement à avouer la vérité. […] Si quelques-unes seulement sont de droit divin ? […] Dès l’enfance, comme sainte Thérèse, Bunyan eut des visions, « étant grandement troublé par la pensée des tourments horribles du feu de l’enfer », triste au milieu de ses jeux, se croyant damné, et si désespéré « qu’il souhaitait être un démon, supposant que les démons sont seulement bourreaux, et qu’il vaut mieux encore être tourmenteur que tourmenté411. » C’était déjà l’obsession des images précises et corporelles. […] Car nous n’en sommes pas convaincus si nous jetons l’œil sur nos personnes seulement, et que nous ne pensions pas aussi bien à Dieu, lequel est la seule règle à laquelle il nous faut ordonner et compasser ce jugement… (Et alors) ce qui avait belle montre de vertu se découvrira n’être que fragilité.
Une autre fois, à Harrow, dans une dispute qui divisait l’école, un élève dit : « Byron ne veut pas se mettre avec nous, parce qu’il n’aime à être le second nulle part. » On lui offrit le commandement, et c’est alors seulement qu’il daigna prendre parti. […] Je n’ai plus de repos, — je ne sais pas ce que je demande, ni ce que je cherche. — Je sens seulement ce que tu es et ce que je suis. — Et pourtant je voudrais une fois encore, avant de périr, — entendre la musique de ta voix. […] Seulement que je t’entende encore une fois, — encore cette fois, encore une fois1294 ! […] C’est depuis trente ans seulement que l’ascendant de la classe moyenne a diminué les priviléges et la corruption des grands ; mais à ce moment on pouvait leur jeter de rudes paroles à la tête. « La pudeur, disait Byron en prenant les mots de Voltaire, s’est enfuie des cœurs et s’est réfugiée sur les lèvres… Plus les mœurs sont dépravées, plus les expressions sont mesurées ; on croit regagner en langage ce que l’on a perdu en vertu… Voilà la vérité, la vérité sur la masse hypocrite et dégradée qui infeste la présente génération anglaise ; c’est la seule réponse qu’ils méritent… Le cant est le péché criant dans ce siècle menteur et double d’égoïstes déprédateurs. » Et là-dessus il écrivit son chef-d’œuvre, Don Juan 1301. […] Refuserez-vous de reconnaître le divin, parce qu’il apparaît dans l’art et la jouissance, et non pas seulement dans la conscience et l’action ?
« Alors elle rit, Brynhild, — la fille de Budli, — cette fois-là seulement, — de tout son cœur, — lorsque du lit, — on put entendre — le cri éclatant de la veuve. » Elle-même, revêtant sa cuirasse, se perça de son glaive, et, pour dernière demande, se fit étendre sur un grand bûcher avec Sigurd, l’épée entre eux, comme au jour où ils avaient dormi ensemble, avec des boucliers, avec des esclaves ornés d’or, avec deux faucons, avec cinq femmes, avec huit serviteurs, avec son père nourricier et sa nourrice, et tous brûlèrent ensemble. […] Beowulf, le grand guerrier, s’offre pour le combattre seul, corps à corps, vie pour vie, sans épée ni cotte de mailles, « car la peau du maudit ne s’inquiète pas des armes », demandant seulement que si la mort le prend, on emporte son corps sanglant, on l’enterre, on marque « sa demeure humide52 », et qu’on renvoie à son chef Hygelac « la meilleure de ses chemises d’acier. » Il s’est couché dans la salle, « confiant dans sa force hautaine », et quand les brouillards de la nuit se sont levés, voici venir Grendel, qui arrache avec ses mains la porte, et saisissant un guerrier, « le déchire à l’improviste, mord son corps, boit le sang de ses veines, l’avale par morceaux coup sur coup. » Mais Beowulf à son tour l’a saisi, « se levant sur son coude. » « La salle royale tonnait. — La bière était répandue… — Ils étaient tous deux de furieux, — d’âpres et forts combattants. — La maison résonnait. — Alors ce fut une grande merveille — que la salle à boire — pût résister aux deux taureaux de la guerre, — et qu’il ne croulât point à terre — le beau palais. […] Les monstres scandinaves, les Iotes ennemis des Ases ne se sont point évanouis ; seulement ils descendent de Caïn, et des géants noyés par le déluge64 ; l’enfer nouveau est presque le Nastrond antique, « mortellement glacé, plein d’aigles sanglants et de serpents pâles » ; et le formidable jour du jugement dernier, où tout croulera en poussière pour faire place à un monde plus pur, ressemble à la destruction finale de l’Edda, à « ce crépuscule des dieux », qui s’achèvera par une renaissance victorieuse, et par une joie éternelle « sous un soleil plus beau. » Par cette conformité naturelle, ils se sont trouvés capables de faire des poëmes religieux qui sont de véritables poëmes ; on n’est puissant dans les œuvres de l’esprit que par la sincérité du sentiment personnel et original. […] — seulement pour un hiver, — moi et mon armée !
Nourrissez un loup aussi bien que vous voudrez, il aura toujours les regards tournés vers la forêt… C’est une leçon… Mais je voulais seulement vous prouver… Et ici M. […] La petite fille se tenait immobile et les yeux baissés ; de temps en temps seulement, elle agitait le berceau ou relevait timidement sa chemise sur son épaule ; ses jambes nues pendaient le long de l’escabeau. […] — Je ne fais rien… — balbutia Obaldouï. — Oui… c’est seulement… — Allons ! […] Le taillis est interminable… Au loin seulement se distinguent çà et là quelques champs de seigle jaunissant et de minces bandes de sarrasin rougeâtre.
La source n’en est pas seulement troublée et souillée, elle est tarie jusqu’au fond. […] C’est alors seulement que l’idée de la beauté reparaît dans l’intelligence et l’idée du droit dans l’ordre politique. […] Alors, mais seulement alors, nous avons conquis nos titres à l’originalité. […] Victor Hugo ne nous a pas seulement laissé le travail prodigieux offert de son vivant à notre admiration.
Il a un peu ri seulement au mot de la mère à sa fille : « C’est à moi, ça ! […] au fait, aujourd’hui il y en a une qui passe à la Justice… C’est la dix-huitième fois, et elle va sur ses douze ans… Elle avait été voir une tireuse de cartes qui lui avait annoncé qu’elle irait seulement dans trois cabinets… qu’elle ne passerait pas au Palais… Des blagues… Viens-t’en, ma gosse… Nous allons à la grande Hôtel. […] Il ne dessine plus, il ne s’occupe plus de rien, amusé seulement par quelque brochure, quelque livre ingénu de 1830, qu’il tire des fouilles de son grenier, et, au sujet duquel, il invente toutes sortes de choses amusantes. […] Ils parient seulement qu’ils sont plus riches les uns que les autres.
VI Le chansonnier devenait de plus en plus un poète politique ; c’est sous ce rapport seulement que nous le considérons ici. […] On regrette seulement dans ces beaux vers que le refrain, sans rapport avec la pensée, vienne terminer la strophe, qui serait une ode, et qui redevient ainsi malheureusement un couplet. […] Qui aurait osé seulement se souvenir du chansonnier quand on avait comme moi le bonheur de voir agir et d’entendre parler l’homme qui avait été Béranger, mais qui savait être Tacite ou Montaigne selon l’heure ? […] Ses œuvres n’étaient pas seulement des instincts satisfaits, ses œuvres étaient ses prières.
Je l’indique seulement en passant. Puisque, dans la pensée intime de ses fidèles, cette esthétique est la connaissance de quelque chose de « tout fait », on conçoit que ses règles essentielles soient très peu variables, et puissent porter seulement sur des détails, non sur l’essentiel. […] Seulement, pour les lui découvrir et pour les exalter, il faudra plus de prestige et plus d’autorité que nous n’en avons, Car la production poétique de nos jours est tout au plus bonne à faciliter les rapports matrimoniaux, à faire tourner la tête aux vieilles filles ou à chauffer l’imagination des collégiens sentimentaux et pubescents. […] Je tiens seulement à en dégager, pour les mettre en valeur, quelques points particuliers, essentiellement caractéristiques.
Thiers n’est guère différente ; il est arrivé seulement que M. de Viel-Castel, plus attaché d’origine aux traditions monarchiques, n’a pas craint de se montrer à la rencontre plus rude parfois et plus bref dans l’énoncé de ses jugements envers d’anciens amis ; il n’y a pas mis tant de façons : M.
Seulement elle n’en aura pas pour longtemps ; et au bout de quelques mois de séjour, tout le parti qu’on peut tirer d’une petite île pour y créer le mécanisme de la civilisation étant épuisé, il n’y aura plus qu’à y mourir d’ennui ou à en sortir par une héroïque aventure.
Indiana n’est pas seulement un livre de vogue ; son succès n’est pas en grande partie dû à une surprise longtemps ménagée, à une complaisante duperie du public, à l’appât d’un nom gonflé de faveur, aux amorces habiles d’un titre bizarre ou mystérieux, promené, six mois à l’avance, de l’élégant catalogue en vélin aux couvertures beurre frais des nouveaux chefs-d’œuvre : la veille du jour où Indiana a paru, personne ne s’en inquiétait par le monde ; d’insinuantes annonces n’avaient pas encore prévenu les amateurs de se hâter pour avoir, les premiers, un jugement à mettre en circulation ; la seconde édition n’était probablement pas toute satinée et brochée avant la première ; bref, Indiana a fait son premier pas naïvement, simplement, sous un nom d’auteur peu connu jusqu’ici et suspect même d’en cacher un autre moins connu encore.
Ce ne sont plus seulement des femmes du monde et d’un rang distingué, comme on disait, qui se délassent de la sorte ; ici comme ailleurs il n’y a plus de rang, et la démocratie coule à pleins bords.
Je ne vous promets pas de trouver la solution ; mon but seulement est de faire des essais sur cette recherche. » Nous avons retranché de ce résumé rapide, mais complet, les développements brillants donnés par le professeur.
Gil Blas lui-même, à jamais consacré, a dû un peu scandaliser en son temps les puritains d’outre-Manche et les évêques théologiens, s’ils l’ont seulement entrouvert.
Si l’invraisemblance n’avait pas eu lieu, si le duc de Richelieu avait reconnu, dès le second pas dans l’ombre, qu’il était mystifié, le troisième acte devenait tout différent, ou plutôt il n’y avait plus de troisième acte, mais seulement une dernière scène comique, un changement de tableau.
Nous demandons seulement la permission de mettre en regard de la pièce ci-dessus un autre portrait de l’ouvrier littéraire, écrit quelques années après 1864), et dans lequel la pensée de M.
En appelant Ossian l’origine de la littérature du Nord, j’ai voulu seulement, comme on le verra par la suite de ce Chapitre, l’indiquer comme le plus ancien poète auquel on puisse rapporter le caractère particulier à la poésie du Nord.
Vous viserez seulement à l’unité : que l’assemblage très simple des passions et des idées que vous imaginerez, soit bien joint ; et que tout soit lié à une maîtresse pièce du caractère.
Je pose la question seulement et n’ai garde de la trancher, ni de suivre de près cette ligne légère, sensible pourtant, qui, chez les illustres les plus sûrs d’eux-mêmes, sépare déjà le mort du vif.
Pierre Quillard D’aucuns attentifs seulement aux apparences extérieures de l’art ont affecté de ne voir en M. de Régnier qu’un très fastueux arrangeur de décors et lui ont reproché, non sans acrimonie, de se plaire aux personnes et aux paysages fabuleux ou héraldiques ; on lui a objecté les chevaliers, les licornes, les satyres et les sirènes, l’or des armures, la pourpre des simarres et les pierreries inquiétantes du lapidaire.
Les acteurs de la Comédie de l’art n’avaient pas seulement, pour vaincre les difficultés de l’improvisation, l’avantage d’une longue préparation, d’une préparation de toute leur vie.
Nous remarquerons seulement que la neuvieme l’emportera toujours sur les meilleures Poésies de ce siecle.
On désireroit seulement qu’il eût été moins prolixe dans cet Ouvrage ; défaut qu’il n’a pas plus évité dans ses excellentes Remarques sur les Tragédies de son pere, que dans les Mémoires qu’il a publiés pour servir à l’Histoire de la Vie de cet illustre Poëte.
Parmi les propositions qu’on anathémarisoit dans ses ouvrages, on remarquoit celles-ci : Il faut examiner avant que de croire… Nous ne tirons point d’Adam la couple du péché, mais seulement la peine… Il n’y a de péché que dans le consentement au péché… On ne commet aucun péché par la concupiscence, la délectation, ni l’ignorance : ce ne sont que des dispositions naturelles.
On est né l’un, de même que l’autre : on peut seulement, dit cet écrivain, conduire le génie & le régler.
Il n’était pas seulement inimitable dans la manière dont il soutenait tous les caractères de ses Comédies ; mais il leur donnait encore un agrément tout particulier par la justesse qui accompagnait le jeu des Acteurs ; un coup d’œil, un pas, un geste, tout y était observé avec une exactitude qui avait été inconnue jusques-là sur les Théâtre de Paris.
Je voudrais seulement que l’Apologue finît par un trait plus saillant.
Ils désignent seulement des haches humaines dont le manche est dans la main de Dieu… Témoin plus que personne, par ses voyages et ses études, de cette stérilité historique dont l’Asie est frappée, Huc, qui n’est ni un panthéiste ni un matérialiste, puisqu’il est prêtre, a dédaigné de refaire sur des proportions sans justesse une histoire qu’on pourrait bloquer en quelques pages, tant elle est monotone et bornée, et il a choisi pour nous la raconter la seule chose qui soit vraiment digne d’une histoire, cette transfusion tant de fois essayée du Christianisme dans les veines du monde oriental, cette transfusion qui n’a pas réussi encore, mais qui doit réussir, si l’Asie n’est pas irrémissiblement condamnée !
Seulement, puisse-t-il être assez fort pour en effacer la cicatrice !
Seulement, ne nous y méprenons pas !
Seulement, si, comme Richelieu toujours, il arriva au gouvernement par une femme, ce ne fut point par une créature faible et fausse, aisément engouée, Italienne vaporeuse que l’odeur des roses faisait évanouir.
Un autre que lui se serait brisé contre tout cela… Mais lui, il se coula dans ces gaines maudites et il y resta immobile toute sa vie ; seulement, il s’en vengea par ces lettres, où, à travers les plaintes et les désespérances qu’il exhale, il redevient souvent l’homme des idées et des paradoxes de là-bas, remettant en catimini sur sa perruque de juge (il était juge) le chapeau pointu et blanc à la patte de lièvre, et nous montrant avec un sourire un bout de sa batte folichonne d’Arlequin !
Seulement ce défaut capital pour nous, gens de tradition et qui ne croyons qu’à l’Histoire, doit être pour l’Académie des sciences morales et politiques une triomphante qualité du mémoire qu’elle aurait dû couronner si elle avait vu clair.
Seulement l’originalité et le sens de ce petit roman, digne d’être publié à part, ne sont pas dans la passion criminelle du pasteur protestant et dans les détails de sa chute ; ils sont dans la situation de cet homme supérieur, dont le cœur est dévoré, les sens enivrés, mais dont, malgré ces tumultes, la haute raison touche au génie, et qui succombe, entraîné par la nature humaine, parce que son Église, à lui, ne l’a pas gardé, en faisant descendre dans sa vie la force de l’irrévocable !
Je n’envisage pas seulement le fait de la résolution selon la justice et en dehors du pouvoir politique, des conflits internationaux, fait en lui-même considérable, mais de plus larges résultats encore.
Ce serait un exemple à présenter, je ne dis pas seulement aux princes, mais à une foule de citoyens qui, embarrassés de leur opulence, prodiguent leurs richesses en bâtiments, en luxe, en chevaux, en superfluités aussi éclatantes que ruineuses, transportent des terres, aplanissent des montagnes, font remonter des eaux, tourmentent la nature, construisent pour abattre, et abattent pour reconstruire, se corrompent et corrompent une nation, achètent avec des millions des plaisirs de quelques mois, et dans quelques années échangent leur fortune contre de la pauvreté, des ridicules et de la honte.
Dans les usucapions, dans les prescriptions, le temps ne finit point les droits, pas plus qu’il ne les a produits, il prouve seulement que celui qui les avait a voulu s’en dépouiller.
Le médecin et le philosophe poursuivent d’une égale réprobation ces hommes qui abusaient de la crédulité populaire pour vendre, les uns, une fausse médecine, les autres une fausse sagesse… Il fallait véritablement qu’Hippocrate eût été blessé du spectacle donné par l’effronterie des charlatans et par la crédulité du public pour insister auprès des médecins ses élèves avec tant de force, non pas seulement contre l’emploi d’un charlatanisme honteux, mais encore contre toute conduite dont le soin exclusif ne serait pas d’en écarter jusqu’à l’ombre la plus légère. […] Collaborateur du Journal des Savants depuis 1855, il est un de ceux qui y contribuèrent le plus dans les années suivantes par des articles de fond, philologiques, historiques, dont une partie seulement (ceux qui concernent la langue et la littérature du moyen âge) a été recueillie. […] Je remarquerai seulement, à propos du Dictionnaire de médecine, de chirurgie, etc., pour lequel on lui a cherché chicane, comme s’il avait voulu se couvrir du nom de Nysten, que c’est sa délicatesse même qui, dans ce cas, lui a nui.
Qu’il est doux, pendant que la brise tiède en chuchotant nous caresse de son souffle, — appuyés sur des couches d’amarante et de moly1521, — nos calmes paupières à demi baissées, — sous les voûtes sacrées du ciel sombre, — de suivre la longue rivière brillante qui traîne lentement — ses eaux en quittant la colline empourprée ; — d’entendre les échos humides qui s’appellent — de caverne en caverne à travers les épaisses vignes entrelacées ; — d’entendre les eaux qui tombent avec des teintes d’émeraude, — à travers les guirlandes tressées de l’acanthe divine ; — entendre et voir seulement dans le lointain la vague étincelante ; — rien que l’entendre serait doux ; — rien que l’entendre et sommeiller sous les pins1522. […] — Et mon cœur est une poignée de poussière, — et les roues passent par-dessus ma tête, — et mes os sont secoués douloureusement, — car ils les ont jetés dans un étroit tombeau, — seulement trois pieds au-dessous de la rue, — et les pieds des chevaux frappent, frappent, — les pieds des chevaux frappent — frappent jusque dans mon crâne et dans ma cervelle, — avec un flot qui ne cesse jamais de pieds qui passent […] Seulement vous ne vouliez pas passer au-delà du cap où est le peuplier.
En écoutant une de ces ouvertures bien écrites par Mozart, par Rossini, par Meyerbeer ou par leurs émules, on dirait qu’un sylphe de l’air a entendu avant vous l’opéra que vous allez entendre, ou qu’il en a retenu seulement quelques motifs, et qu’il s’amuse comme un enfant en rêve à en balbutier en se jouant des notes éparses aussitôt interrompues par un autre souvenir qui brise son balbutiement sur ses lèvres pour lui en suggérer un autre. […] Cette charmante personne m’apportait alors, tantôt un biscuit, tantôt une tasse de café, tantôt seulement son beau visage toujours gai, toujours souriant, fait exprès pour rasséréner l’esprit fatigué et pour ranimer l’inspiration poétique. […] Lisons seulement le passage où le commentateur reproduit l’impression de la vengeance divine personnifiée, dans l’entrée en scène de la statue de pierre, du commandeur au festin de Don Juan, dans son château plein de ses victimes déjà séduites, ou des victimes qu’il va séduire.
Je fais seulement quelques lectures pour mon Histoire de France. […] Seulement Saint-Évremond n’avait jamais d’humeur ni contre les événements, ni contre les hommes, ni contre la fortune ; il se laissait amuser, il se prêtait même en philosophe anacréontique au bonheur qu’on voulait lui faire ; il était le complaisant de la belle Hortense. […] Une chose seulement m’étonne : c’est le manque d’honneur du moment.
« Mais je n’ai pas visité seulement cette région de l’Asie, semée de tant de vestiges des histoires antiques et des vicissitudes modernes, où le tumulte des populations pressées et les voluptés de la molle Ionie ont fait place aux déserts. […] Jules Janin, non pas seulement le plus lettré, mais le plus tendre des hommes ! […] Il était très beau, seulement, comme lord Byron son modèle, il n’avait que le buste d’admirable, il était disgracié de la nature par les jambes ; son pied droit, estropié par un accident de naissance, était retourné en arrière, il boitait désagréablement.
Je n’ai fait que passer dans ma chambrette depuis samedi ; à présent seulement je m’arrête, et c’est pour écrire à Mimi bien au long et deux mots ici. […] XXXVIII C’est là que nous la retrouvons, vieillie seulement de deux années, mais en réalité vieillie de mille espérances ensevelies avant elle. […] En suivant son instinct, elle est bonne ou mauvaise par rapport à nous seulement ; il n’y a pas vouloir, c’est-à-dire choix, dans les actions animales, et par conséquent ni bien ni mal, ni paradis ni enfer.
Il me sera permis de dire seulement que ce ne fut pas sans des pleurs réciproques et que, dans la suite des temps, le Saint-Père ne démentit jamais son immense bienveillance envers moi. […] L’officier allait sortir de la salle du trône quand l’empereur le rappela ; puis, changeant subitement son ordre, il lui intima de faire expulser seulement les cardinaux Opizzoni et Consalvi. […] On convint de l’exposer telle qu’elle était, en s’abstenant seulement de ce qui ne serait pas nécessaire.
Cependant, à ma connaissance, il ne niche jamais au midi de Charleston, dans la Caroline du Sud, et par exception seulement dans les parties basses de cet État. […] « Ce n’est rien, maître, je donne seulement le signal de mon retour à ma femme et à mes enfants. » Une réponse du même genre, mais tremblante et plus douce, nous revint bientôt, prolongée entre les cimes des arbres. […] La frégate pélican a souvent recours à la même manœuvre, seulement elle saisit les petits bâtons dans son bec, au lieu de les tenir avec ses pieds.
La traduction n’éteint pas seulement les beautés des mots, elle ôte de la vie aux choses. […] Il n’entend pas donner un nouveau plan d’études, ni proposer de nouvelles règles ; il veut seulement marquer ce qui s’observait de son temps dans l’Université de Paris. […] Le Traité des études n’est pas seulement le meilleur guide des études dans une société civilisée et chrétienne ; c’est aussi un traité de morale, et je n’en sais pas de plus pratique.
Non, certes ; il faut seulement regretter qu’elle soit assujettie à des conditions si étroites. […] Mais aux époques où l’État n’ayant aucune croyance dit à tout le monde : « Je n’entends rien en théologie, croyez ce qu’il vous plaira », il ne doit salarier (alors seulement naît ce mot ignoble) aucun culte, ou, ce qui revient à peu près au même, il doit les salarier tous. […] En effet, dans les questions relatives à la liberté d’exprimer sa pensée, il ne faut pas seulement considérer le droit qu’a celui qui parle, droit qui est naturel et n’est limité que par le droit d’autrui, mais encore la position de celui qui écoute, lequel, n’ayant pas toujours le discernement nécessaire, est comme placé sous la tutelle de l’État.
Conclusions sociales Les œuvres diverses que nous avons analysées dans ce livre ne servent pas seulement à éclaircir certaines questions d’esthétique, certains problèmes de psychologie ; elles contribuent encore à nous renseigner sur l’état d’esprit du public français dont elles sont devenues la lecture. […] Il n’y a pas, en grande littérature d’imitation volontaire, mais seulement des ressemblances naturelles d’esprit qui peuvent conduire certains écrivains à écrire tout naturellement comme d’autres oui écrit avant eux. […] On aura remarqué, cependant, qu’un petit nombre d’écrivains seulement étaient frappés de ce qui est, pour le public, la principale innovation des œuvres russes, leur caractère passionne et moral.
Ne parle pas d’elles, mais regarde seulement, et passe ! […] Il ne manque là que la mère ou le souvenir de la mère absente ; mais le poète a senti avec un merveilleux instinct qu’il fallait écarter la mère de ce groupe ; sans quoi on n’aurait pas pu achever la lecture : le cœur se serait brisé à son premier sanglot ou seulement à sa première mémoire. […] « Et regarde au-dessus de toi, car le paradis n’est pas seulement dans mes yeux. » « Et comme, à mesure que l’homme sent plus de satisfaction à bien faire, il s’aperçoit de jour en jour que sa vertu s’accroît en lui, — ainsi m’aperçus-je que la circonférence du ciel sous lequel je planais s’était élargie devant moi et m’offrait ses prodigieuses extases !
Là, ce n’est plus la mémoire seulement, c’est l’intelligence, l’imagination et le goût qui entrent en jeu. […] Il me gardait seulement à vue comme le chevrier garde le chevreau qu’on lui a confié et qu’il doit ramener au bercail. […] J’ai trouvé l’autre jour cette inscription au crayon, et signée seulement d’une initiale, sur la vieille porte vermoulue de ma maison de village, à Milly.
Ce dernier roman nous rappelle seulement que, si nous relisions Alexandre Dumas, nous y goûterions quelque plaisir et que nous avons tort de négliger les romans historiques des éditeurs catholiques. […] La Maison des sourires montre tout à fait ses belles qualités que l’on avait seulement devinées, Le livre de M. […] Les romans de Mme Bertheroy continuent seulement le genre illustré par Mme Gautier.
En d’autres termes, dans le domaine psychologique, conscience ne serait pas synonyme d’existence mais seulement d’action réelle ou d’efficacité immédiate, et l’extension de ce terme se trouvant ainsi limitée, on aurait moins de peine à se représenter un état psychologique inconscient, c’est-à-dire, en somme, impuissant. […] Il est vrai que nous la possédons ainsi en abrégé seulement, et que nos anciennes perceptions, considérées comme des individualités distinctes, nous font l’effet ou d’avoir totalement disparu ou de ne reparaître qu’au gré de leur fantaisie. […] La généralisation ne va donc pas, semble-t-il, sans la considération abstraite des qualités communes, et, de degré en degré, le nominalisme va être amené à définir l’idée générale par sa compréhension, et non plus seulement par son extension comme il le voulait d’abord.
Mon bon père, je vous supplie sur mes genoux, — ayez seulement la patience de me laisser dire un mot. […] Quand Imogène apprend que son mari veut la tuer comme infidèle, elle ne se révolte pas contre l’outrage ; elle n’a point d’orgueil, mais seulement de l’amour. « Infidèle à sa couche ! […] Si seulement j’étais mort une heure avant cette fortune, — j’aurais vécu une vie heureuse ; dorénavant — il n’y a plus rien de sérieux dans la condition mortelle. — Tout n’est que bagatelle : honneur et renom, le reste est mort. — Le vin de la vie est tiré. […] Traqué par ses ennemis, « attaché comme un ours au poteau », il combat, inquiet seulement de la prédiction des sorcières, sûr d’être invulnérable tant que l’homme qu’elles ont désigné n’aura point paru. […] — Mort depuis deux mois seulement !
Je ne vous répéterai pas tout ce qui fut dit, seulement je ne puis résister à vous offrir ici un petit échantillon de la façon dont il parle. […] Sue est un homme de talent, cela n’est pas douteux ; seulement il s’est trompé dans la forme qu’il a donnée à son histoire, et cette bévue coûtera 60 ou 80 mille francs à son éditeur. […] Didier ; et elle reprit sa conversation, en me demandant d’un ton familier dont je fus très fier pour moi et pour Bruxelles, ma patrie, la boîte de palissandre qui contenait le tabac et que mon compatriote (ce que c’est que d’être seulement auteur d’un petit acte de vaudeville !) […] Alphonse Karr ; seulement son originalité est native et sans calcul. […] Lamothe-Langon ; sans nom ; avec des initiales seulement, ou des étoiles.
Il put revenir, après avoir vu l’auteur, d’une partie de ses préventions, mais d’une partie seulement. […] Il l’emporte seulement par un bon sens plus mâle et une raison plus solide.
Ce n’était pas seulement un homme de goût et d’un tact très-fin, c’était un fort bon écrivain que Vaugelas. […] Voir la Couronne margaritique, composée par Jean Le Maire en l’honneur de Madame Marguerite d’Autriche, et imprimée seulement en 1549 par Jean de Tournes (in-folio de 72 pages).
En ce sens, les mémoires des grands hommes sont des titres de famille pour tous les hommes qui reconnaissent en ceux qu’ils admirent des frères seulement plus favorisés ou plus bénis, ou plus rudement éprouvés. […] Nous trouverons seulement qu’il s’est quelquefois exagéré la gravité et la noblesse du genre biographique, lorsque, par exemple, il rejette expressément hors du texte et dans une note des citations de lettres qui ne lui font l’effet que d’une causerie légère et piquante (tome I, page 378) : il faudrait donc à ce taux imprimer toutes les lettres de Mme de Sévigné en notes, comme indignes de la majesté d’un texte.
Une lettre de Louvet à Brissot, de sept jours seulement avant le 10 août, est dans le même sens et dénote les mêmes craintes entre la faiblesse d’une part et l’exagération de l’autre. […] Cette dernière et mystérieuse passion elle-même, dont on ignore l’objet et que deux traits seulement dénoncent, est majestueuse dans son silence.
J’écrivis seulement à Genoude de ne plus compromettre mon nom dans des causes qui n’étaient pas selon mes opinions, et tout fut dit. […] Je lui demandai seulement sur sa seule parole de me rendre ce qu’il voudrait de cette somme importante, quand le mauvais effet de la révolution de Juillet aurait laissé mon ouvrage reprendre son cours naturel ; deux ans après, il me rapporta de lui-même les 25,000 francs dont j’avais cru devoir l’indemniser.
Qui pouvait se flatter seulement de passer en revue toutes ces richesses de l’esprit humain, et ces deux antiquités, répandant à la fois tous leurs trésors ? […] Seulement, ce qu’il y a de sérieux dans celui de Charron, et par là même d’inconséquent, est la cause de l’impression équivoque que nous recevons de la lecture de son traité.
La Fontaine n’a pas seulement connu notre fond, il a su de quelle manière et dans quelle mesure nous sommes attentifs. […] Écoutez seulement leurs préceptes divins ; Soyez-leur attentif, même aux choses légères ; Bien chez eux n’est léger… J’ai cru rendre service aux lettres latines et françaises en réimprimant cette traduction de Sénèque dans la Collection des auteurs latins traduits en français.
L’intérêt ne réside plus seulement dans la partie la plus élevée ou dans la plus basse ; à chacune est dévolu, autant que possible, un rôle d’égale importance. […] Nous avons la confiance d’avoir réussi : les Wagnéristes français ont eu la curiosité de ces œuvres prodigieuses ; ils savent que Wagner ne fut pas seulement un musicien extraordinaire, mais qu’il fut encore et surtout le réformateur de l’art, le glorieux initiateur, fondant ses théories artistiques sur les plus profondes notions philosophiques.
Obligé de m’avouer que je me trouvais dans une situation pareille, force a été pour moi, à une certaine époque de ma vie (1849-1850), de faire une halte dans une carrière de production plus ou moins spontanée, il m’a fallu de longues réflexions pour sonder les motifs de cette situation énigmatique et m’en rendre compte… » C’est seulement à partir de ce moment que Wagner voulut créer un art, et ce n’est qu’en 1876, quand il l’eut réalisé, qu’il put dire : « Maintenant, nous avons un art ! […] La Société s’occupe aussi de fonder un journal wagnérien qui doit paraître tous les trois mois seulement, car, quoique la Revue Wagnérienne soit bien connue en Angleterre il nous manque un journal anglais qui soit à nous.
* * * Ce qu’il y a d’affreux dans ces abominables maladies de l’intelligence, c’est qu’elles ne touchent pas seulement à l’intelligence, mais qu’elles détruisent souterrainement, et à la longue, chez l’être aimant qu’elles frappent, la sensibilité, la tendresse, l’attachement, c’est qu’elles suppriment le cœur… Cette douce amitié qui était le gros lot de notre vie, de mon bonheur, je ne la trouve plus, je ne la rencontre plus… Non, je ne me sens plus aimé par lui, et c’est le plus grand supplice que je puisse éprouver, et que tout ce que je peux me dire, n’adoucit en rien. […] Vers le 30 mai Comme un petit enfant, il s’occupe seulement de ce qu’il mange, de ce qu’il met.
— J’avoue, dis-je à Henri, que bien souvent cette idée-là m’est venue ; mais cependant ce même piano d’Érard ne contient pas seulement des chansons et des opéras-comiques, il contient toutes les sonates de Beethoven ! […] Appelez seulement Liszt ou madame Pleyel à poser leurs mains savantes sur ces touches silencieuses, et vous entendrez les douleurs, les lamentations, les délires chantants que peuvent contenir ces quatre morceaux de bois d’ébène. — Vous voyez donc qu’il n’y a pas à se désespérer encore, et que même avec cette chance unique de produire une idée nouvelle, il ne faudrait pas se trop lamenter sur la destinée de ce bel instrument.
Ce Code de lois, tant célébré par les philosophes du XVIIIe siècle, est en grande partie resté sur le papier : elle embrassa plus de réformes en idée qu’elle n’en exécuta réellement ; et ce ne fut pas seulement son sens pratique qui l’arrêtait parfois : elle eut ses mobilités et ses illusions aussi.
Non, Indiana n’était pas une œuvre isolée, née d’un concours de circonstances fortuites, et qui ne dût pas avoir de sœur ; non, l’auteur n’était pas seulement doué d’une âme qui eut souffert et d’un souvenir qui sût se peindre.
Il faut en conclure seulement, peut-être, que par moments, dans le détail de l’expression, il s’est laissé aller en pur artiste à un caprice d’énergie exorbitante qui distrait et donne le change sur l’ensemble de sa pensée ; mais l’intention générale, la philosophique moralité de son inspiration n’est pas douteuse ; elle ressert manifestement de ses compositions les plus importantes, de la Curée, de la Popularité, de l’Idole, de Melpomène ; elle est écrite en termes magnifiques, au début et à la fin du volume, dans les pièces intitulées Tentation et Desperatio ; car ce livre, né de la révolution de Juillet, pour plus grande analogie avec elle, entr’ouvre le ciel d’abord et nous leurre des plus radieuses merveilles ; puis de mécompte en mécompte, il tourne au désespoir amer et crève sur le flanc comme un chien.
Ce qu’il avait entrepris et déjà exécuté de travaux et d’articles pour le nouveau Dictionnaire historique de la langue française ne saurait être apprécié en ce moment que de ceux qui en ont entendu la lecture ; ce qui est bien certain, c’est qu’il gardait, jusque dans des sujets en apparence voués au technique et à une sorte de sécheresse, toute la grâce et la fertilité de ses développements ; il n’avait pas seulement la science de la philologie, il en avait surtout la muse192.
Hugo n’a pas à sortir de lui-même, et qu’il veut rendre seulement une impression personnelle, nous avons déjà remarqué que ses défauts disparaissent.
Excellent sous le rapport philosophique, incomplet seulement sous celui de l’art, le style de M. de Tocqueville, grâce à ce qu’il rejette, est plus normal et plus droit de déduction ; mais il faut, surtout dans le premier volume, se détourner souvent vers les notes qui complètent le texte ou le modifient.
Dans les genres de moindre étendue, et dont les pièces ne se trouvent souvent point dans les manuscrits à part, mais aux dernières pages seulement ou au milieu de manuscrits qui traitent de matières toutes différentes, vous remarqueriez les chansons, lais, complaintes, rotruenges ; les fabliaux, les fables attribuées aux divers Ysopets ; les estampies, rondeaux, sirvenlois ; les jeux-partis, les proverbes, dicts et sentences, dicts et contredicts ; les proses farcies, les caroles, noëls, sermons en vers, etc.
Il sentait que la crainte d’exposer les signes brutaux des passions aux yeux des spectateurs, et l’habitude de montrer seulement les principes moraux des faits, avaient banni à peu près toute espèce d’action de nos tragédies, qui étaient devenues d’assez vides « conversations en cinq actes ».
» Et, si j’ai bien compris, il finit par se faire à lui-même cette réponse ou à peu près : « Si la vie a un sens, elle a celui que lui donnent les honnêtes gens et les braves gens, quels que soient, d’ailleurs, l’espèce et le degré de leur culture. » Seulement il a l’air de songer tout le temps : « Peut-être bien que la vie n’a pas de sens du tout. » Et c’est pourquoi son livre est triste, aussi triste, en vérité, que la Course à la mort.
De nos jours, en Syrie, on regarde comme fous ou possédés d’un démon (ces deux idées n’en font qu’une, medjnoun 755 des gens qui ont seulement quelque bizarrerie.
Par ce charme les soldats ne s’attachent pas seulement à lui, mais ils se détachent de tout le reste.
Monsieur de Montausier était à Rambouillet, il n’apprit pas cette affaire. » Le duc de Saint-Simon a aussi parlé des avanies du marquis de Montespan ; mais, né seulement en 1673, il n’en a parlé que plus de vingt années après, et sur des traditions fort suspectes ; l’on verra même qu’il en a adopté de fabuleuses ; il n’aimait pas M. de Montausier, et n’était pas fâché de trouver la duchesse de Montausier digne de reproches auxquels son mari n’aurait pas été étranger.
Bréal approuve seulement Mme Dacier de « voir partout dans l’Iliade des nobles et des princes », au lieu des « types grossiers et barbares » qu’on affecte d’y voir aujourd’hui.
Né dans les ruisseaux de Paris, que Madame de Staël aimait seulement rue du Bac, François Villon (qu’on me permette ce mot moderne), le voyou du xve siècle, l’escholier qui ne fut jamais maître, si ce n’est en poésie, est resté toujours un peu vautré dans la bouc noire de son origine et masqué comme un marmouset par cette fange, quoiqu’à plusieurs reprises un rayon d’or soit tombé sur lui.
Seulement, elle ne fut pas complète.
Seulement, c’est ici la Révolution par en haut, bien plus que la Révolution par en bas… Il y a des gens qui sont faits pour écrire l’histoire de la Révolution par en bas.
Ce détail minutieux et infini, qui doit embrasser la triple sphère de notre activité physique, intellectuelle et morale, le trouvons-nous abordé ou seulement indiqué dans ce petit volume ?
Tout, et non pas seulement dans son âme, mais dans sa destinée.
Tout, et non pas seulement dans son âme, mais dans sa destinée.
Il a, avec moins de fine bonhomie que ce suave bonhomme de Joubert, mille choses de lui, pourtant, de ces mille choses qui sont des roses… Seulement, c’est un Joubert pâli.
Leur Sophie Arnould, telle que la voilà, est certainement l’un des livres les plus brillants qu’ils aient jamais écrits, ces esprits brillants qui aiment tant ce qui brille qu’ils ne peuvent voir ce qui ne brille plus… Seulement, ce livre, tout de passion, n’a pas d’autorité.
Seulement, n’y a-t-il pas, ne peut-il pas y avoir de la beauté dans l’éclat de voix, le geste et le regard d’un fou, et n’est-ce pas cette beauté-là, qu’on trouve en ces pages, écrites contre Dieu par un homme qui ne peut se débarrasser de l’enveloppante idée de Dieu qui l’enveloppe par-dessus toutes ses tortures physiques et morales, par cet athée à l’enfer qui croit à l’enfer, par ce damné d’avant la mort, qui, dans les courts moments de sa vie, a mangé en herbe l’affreux blé de sa damnation éternelle ?
Les annotations qu’il a choisies indiquent suffisamment cette tendance fixe de sa pensée : « Ce livre — est-il dit dans le prospectus très simple et très intelligent qui serait la préface naturelle de son ouvrage — n’est pas seulement le travail d’un auteur isolé, mais l’œuvre de tous les grands hommes qui ont brillé dans la société chrétienne depuis les temps apostoliques jusqu’à nos jours, qui semblent s’être levés de toutes les parties du monde et, malgré la distance des temps et des lieux, s’être réunis, comme dans un concile auguste, pour nous montrer comment nous devons concevoir Jésus-Christ et interpréter son Évangile.
Mais tous, tous, tant qu’ils aient été et quoi qu’ils soient, ont été plus ou moins trempés dans ce cuvier de couleur vermeille qui est la couleur de la vie et de la poésie de Ronsard, et dont ceux-ci sont ressortis écarlates, ceux-là pourprés ou seulement roses, mais tous érubescents, tous teints de cette ardente couleur de la vie que les xviie et xviiie siècles, voués à l’incolore, avaient effacé partout et fini par ne connaître plus !
» Nous ne songeons pas seulement à leur marquer notre gratitude.
Je voudrais seulement obéir à des usages déjà anciens et dire au lecteur, sans forfanterie ni réticences, en quoi consiste l’entreprise, sans doute téméraire, que j’ai tentée. […] Seulement, cet état pourra-t-il durer ? […] Je n’ose pas… L’occasion serait bonne, pourtant, de montrer que les excentricités ne sont pas seulement dangereuses pour la raison. […] À ce prix seulement, on peut fonder avec eux une alliance efficace et durable. […] Cette vertu ne consiste pas seulement à éviter le barbarisme et la cacophonie et à fuir comme la peste ce que j’appellerai volontiers le verbiage de rédaction d’histoire.
À Saint-Denis, nous avons visité la cendre des rois ; et quand notre sujet nous a forcé de parler du dogme de l’existence de Dieu, nous avons seulement cherché nos preuves dans les merveilles de la nature. » Les espérances que donne ce début ne sont point trompeuses. […] Cependant les plus belles cérémonies de l’antiquité se conservent encore dans notre religion, qui les a seulement dirigées vers une fin plus digne de l’homme. […] Mais ce n’était pas seulement au sein de la France que les esprits étaient si fort émus par ces spectacles et ces luttes théologiques. […] Il y vante trop seulement les poètes anglais ; mais c’était à cette époque la manie universelle. […] On regrette seulement qu’il se soit borné à l’examen de quelques fragments de la Pétréide.
Seulement, vers la fin, il a commis une légère injustice, et je viens en appeler à lui-même.
Elle aimait les femmes poètes, celles qui sont dignes de ce nom ; elle les louait volontiers, elle les préférait à elle, et cela non pas seulement tout haut, mais aussi tout bas, sincèrement.
je ne le souhaite pas, mais si jamais il y avait deux hommes à choisir dans la rue par acclamation pour faire un président de la République, vous courriez risque d’être un de ces deux hommes. » — « Oui, peut-être bien, me répondit-il, si l’on avait à en prendre dix. » — « Non, si c’était seulement deux, » lui dis-je. — Je lui rappelai ce mot-là, afin de donner plus de poids à ce que j’essayai de lui dire sur les circonstances présentes, et je crois pouvoir assez fidèlement résumer cette conversation brusque et rapide depuis le premier mot en ces termes : — « (Lamartine.)
Le fleuve de la tragédie, dans Shakespeare, ne roule pas seulement çà et là quelques paillettes d’or comique, mais tous ses flots sont phosphorescents.
On peut appliquer à tout récit, roman ou histoire, long ou court, ce que Fénelon dit en excellents termes du genre historique seulement : « La principale perfection d’une histoire consiste dans l’ordre et dans l’arrangement.
Lorsque cette nature sera tout à fait polie, alors, mais alors seulement, la perfection du langage pourra consister dans le simple naturel.
L’amour de ce jeune homme pour cet enfant est désintéressé ; seulement c’est faute de l’argent nécessaire à l’enlèvement qu’il ne peut conduire sa vie comme il le voudrait.
Seulement Monsieur l’a passée à Madame, et l’une est aussi badaude que l’autre.
Voltaire est évidemment dans l’erreur : c’est seulement en 1664 et 1665 que Boileau, pour la première fois, a publié des épigrammes contre Chapelain.
Il se retrancha seulement à dire, qu’en soutenant qu’il falloit traduire les poëtes en prose, il ne parloit que des longs poëmes où il est impossible au versificateur de soutenir le ton de traducteur fidèle depuis le commencement jusqu’à la fin.
Si elle est penchée, parlez-moi de ses bras seulement et de ses épaules, je me charge du reste.
Si les fautes que ces critiques reprendront sont des fautes contre l’art de la poësie, ils apprendront seulement à connoître la cause d’un effet qu’on sentoit déja.
Dira-t-on que le poète doit toujours peindre, et les autres quelquefois seulement ?
Ce n’est pas seulement à quelque défaut de sensibilité dans l’âme ou dans l’organe, qu’on doit attribuer les faux jugements en matière de goût.
Seulement elle ne cède pas à l’amour pour le conférencier, et elle le congédie… Arrêtons-nous là.
Seulement, le philosophe exprimait par là son cynisme et ne soutenait pas que de telles loques fussent de la pourpre.
Il mourra rêvant Rambouillet, lui qui, s’il en eût pu voir seulement la porte, serait peut-être entré dans le fameux salon bleu comme ce jeune romantique, fort connu à Paris, qui entra un jour, nageant d’admiration, dans le salon de Hugo !
Seulement, effet étrange et pourtant naturel des habitudes de la pensée !
Seulement rendons justice à lui et à son ouvrage, tout en les déclarant insuffisants l’un et l’autre.
Seulement, il mit du temps à tomber de ses mains charmantes !
Nous voulons seulement indiquer quelle fut sa vraie réalité, — qu’on nous passe le mot, quoiqu’il ait l’air d’un pléonasme.
apparut, à Londres, dans la taverne où mangeait d’ordinaire Swedenborg, et lui dit seulement : « Ne mange pas tant !
IV Tel il m’apparaît dans le livre de l’abbé Monnin et tel il fut peut-être dans les desseins de Dieu, ce Curé d’Ars qui n’est pas seulement au ciel un Saint de plus, mais qui devait être sur la terre le type le plus accompli du grand confesseur, peut-être pour refaire aimer la confession à l’orgueil, devenu muet, des hommes !
Seulement, qu’il prenne garde !
Seulement, ce pinceau, chose exceptionnelle !
Mais on croit toujours cela fini, et toujours cela recommence… IV Seulement, on me dira peut-être : Ce n’est pas là le héros du livre de M.
L’ingratitude n’est pas seulement le vice de celui qui outrage son bienfaiteur : ceux même qui gardent le silence et qui oublient, sont coupables.
Il serait seulement à souhaiter que tous les panégyriques eussent cessé au moment du meurtre de Monaldeschi : ce serait en même temps et l’honneur des lettres et l’instruction des princes.
Peut-être cette différence est-elle seulement l’ouvrage du goût ; sans doute le panégyriste a pensé que toute espèce d’éloquence a un peu de faste, et que lorsque les événements ont de la grandeur, le ton doit être simple ; peut-être aussi cette différence tient-elle à celle des siècles.
Il me paraît que celui-ci n’ignorait pas, lui, ce qu’il convenait de dire,, non pas seulement à un fils, mais à un philosophe ; non pas seulement à un philosophe, mais à un stoïcien ; non pas seulement à une mère, mais à une femme forte. […] « J’estime le précepteur de Néron, l’amant d’Agrippine, l’ambitieux qui prétendait à l’Empire. » Sénèque ne fut l’amant ni d’Agrippine ni de Julie ; la méchanceté le soupçonna seulement, sur l’intimité qui régnait entre lui et celle-ci, d’avoir été le confident de ses intrigues. […] Quittez votre robe magistrale, ou sachez renoncer au repos : votre état est un état de guerre ; vous n’avez pas seulement affaire aux erreurs et aux vices, mais encore aux aveugles et aux vicieux ; votre unique souci, c’est d’avoir raison. […] Ce n’est pas au jeu seulement, c’est en amour, c’est en amitié, c’est en mille et mille circonstances qu’on court après son argent. « Si vous craignez de perdre votre amant, acceptez ses présents ; si vous craignez de perdre le goût que vous avez pour lui, ne les acceptez pas… » La femme qui donnait ce conseil à son amie avait de la raison et de la finesse. […] … » Nous n’avons rien à ajouter à ce que l’auteur a dit sur cette difficulté ; nous remarquerons seulement qu’il ne doit être ni surpris ni blessé qu’on soit d’un autre avis que le sien.
Ce n’est pas seulement le dogme, c’est le sentiment qui se renouvelle ; par-delà les ariens spéculatifs perçaient les méthodistes pratiques, et derrière Newton et Clarke venaient Whitefield et Wesley. […] Les artifices oratoires deviennent entre ses mains des instruments de supplice, et lorsqu’il lime ses périodes c’est pour enfoncer plus avant et plus sûrement le couteau ; avec quelle audace d’invective, avec quelle roideur d’animosité, avec quelle ironie corrosive et brûlante, appliquée sur les parties les plus secrètes de la vie privée, avec quelle insistance inexorable de persécution calculée et méditée, les textes seuls pourront le dire : « Milord, écrit-il au duc de Bedford, vous êtes si peu accoutumé à recevoir du public quelque marque de respect ou d’estime, que si dans les lignes qui suivent un compliment ou un terme d’approbation venait à m’échapper, vous le prendrez, je le crains, pour un sarcasme lancé contre votre réputation établie ou peut-être pour une insulte infligée à votre discernement862… » « Il y a quelque chose, écrit-il au duc de Grafton, dans votre caractère et dans votre conduite qui vous distingue non-seulement de tous les autres ministres, mais encore de tous les autres hommes : ce n’est pas seulement de faire le mal par dessein, mais encore de n’avoir jamais fait le bien par méprise ; ce n’est pas seulement d’avoir employé avec un égal dommage votre indolence et votre activité, c’est encore d’avoir pris pour principe premier et uniforme, et, si je puis l’appeler ainsi, pour génie dominant de votre vie, le talent de traverser tous les changements et toutes les contradictions possibles de conduite, sans que jamais l’apparence ou l’imputation d’une vertu ait pu s’appliquer à votre personne, ni que jamais la versatilité la plus effrénée ait pu vous tromper et vous séduire jusqu’à vous engager dans une seule sage ou honorable action863. » Il continue et s’acharne ; même lorsqu’il le voit tombé et déshonoré, il s’acharne encore. […] Ce n’est pas seulement une dégradation d’un rang qui ne devrait être occupé que par la loyauté la plus pure et la plus exemplaire ; c’est un acte qui les fait déchoir de leurs droits à la renommée de gentilshommes, et les réduit au niveau des plus bas et des plus vils de leur espèce, qui insulte à la noble et ancienne indépendance caractéristique de la pairie anglaise, et qui est calculé pour déshonorer et avilir la législature anglaise aux yeux de toute l’Europe et devant la plus lointaine postérité. […] L’athéisme n’est pas seulement contre notre raison, il est encore contre nos instincts.
Quoi qu’il en soit, voici, seulement expurgé des apocryphes en question et classé aussi soigneusement que possible par ordre de dates, mais, hélas ! […] Un mot sur la rime Hier, en relisant mon exemplaire du dernier numéro du Décadent, l’envie m’a pris de répondre un peu à Ernest Raynaud sur la Rime, qu’il attaque avec une virulence qui m’a fait réfléchir aux torts que j’ai pu avoir, en propos seulement, du moins je l’espère, envers elle. […] Je monte donc à « cette tribune » et je dis : Non, la rime n’est pas condamnable, mais seulement l’abus qu’on en fait. […] Médiocre pamphlétaire en prose, fort-en-gueule seulement satirique politique et littéraire, une érudition de livres dépareillés (suivant son aveu à votre serviteur). […] Rendons-nous seulement compte des œuvres et de leur rôle dans ce 1830 qui nous occupe.
Seulement nos personnages, à nous, n’ont rien de créé, même quand ils semblent le plus imprévus. […] Elle a éprouvé toutes les tristesses de la vie, celle qui écrivait : « Vous n’avez pas comme moi ces moments où je ne sais plus seulement si j’ai le sens commun ; mais« encore faudrait-il être connue et entendue. » Ou bien encore : « On ne veut pas seulement que quelqu’un s’imagine qu’il pouvait être aimé et heureux, nécessaire et suffisant à un seul de ses semblables, Cette illusion douce et innocente, on a toujours soin de la prévenir ou de la détruire. » C’est à Mme de Charrière et à son esprit, sinon à son cœur, que l’auteur rend hommage au début d’Adolphe, lorsqu’il parle de cette femme âgée, si remarquable, près de laquelle, dans des conversations inépuisables, il a tout analysé.
L’honnête homme alors n’était pas seulement, en effet, celui qui savait les agréments et les bienséances, mais il y entrait aussi un fonds de mérite sérieux, d’honnêteté réelle qui, sans être la grosse probité bourgeoise toute pure, avait pourtant sa part essentielle jusque sous l’agrément ; le tout était de bien prendre ses mesures et de combiner les doses ; les vrais honnêtes gens n’y manquaient pas. Les dames surtout savaient vite à quoi s’en tenir, et quand on avait tout dit, tout expliqué, elles demandaient quelque chose encore ; ce quelque chose, dit Méré, « consiste en je ne sais quoi de noble qui relève toutes les bonnes qualités, et qui ne vient que du cœur et de l’esprit ; le reste n’en est que la suite et l’équipage. » Le chevalier recommande beaucoup cet entretien des dames ; c’est là seulement que l’esprit se fait et que l’honnête homme s’achève ; car, comme il le remarque très-bien, les hommes sont tout d’une pièce tant qu’ils restent entre eus. […] M. de la Rochefoucauld était mort depuis le mois de mars 1680, quand le chevalier fit imprimer la lettre à la fin de 1681, et il ne paraît pas que cette profession, au fond si épicurienne, ait choqué personne, ni même qu’on l’ait seulement remarquée.
Les sauvages sont heureux seulement de vivre, les prisonniers se représentent l’air libre comme le bien suprême, les aveugles seraient prêts à donner tout ce qu’ils possèdent pour revoir encore les objets extérieurs ; les climats du midi, qui animent les couleurs et développent les parfums, produisent une impression indéfinissable ; les consolations philosophiques ont moins d’empire que les jouissances causées par le spectacle de la terre et du ciel. […] Si l’Évangile s’accordait avec cette manière de voir, on y trouverait des leçons de prudence : mais toutes celles qui tiennent à la vertu n’auraient qu’une application bien restreinte, car la vertu ne consiste jamais que dans la préférence qu’on donne aux autres, c’est-à-dire, à son devoir sur ses intérêts personnels ; or lorsqu’on renonce à la vie seulement parce qu’on n’est pas heureux, c’est soi seul que l’on préfère à tout, et l’on est pour ainsi dire égoïste en se donnant la mort. […] Nous laisserons de côté, comme tout à fait étrangers à notre sujet, ceux dont l’ambition a seulement pour but le pouvoir et la fortune : mais nous examinerons avec attention en quoi consiste la dignité morale de l’homme ; et cet examen nous conduira nécessairement à juger l’action d’immoler sa vie sous deux points de vue absolument contraires : le sacrifice inspiré par la vertu, ou le dégoût qui résulte des passions trompées.
C’est le panorama militaire du globe ; seulement l’éternelle fumée du canon y voile trop tous les autres horizons de la civilisation moderne ; c’est l’histoire des armées plutôt que celle des peuples. […] Le monde a un sens, car il est l’œuvre de Dieu, le suprême Penseur des choses mortelles et immortelles ; celui qui ne découvre pas ce sens divin dans le spectacle des choses humaines n’est pas seulement un aveugle, il est un impie : Cœli enarrant gloriam Dei ! […] Dieu semblait lui avoir révélé les lois qui font que tous obéissent et qu’un seul commande ; il n’avait pas seulement l’instinct monarchique, il était la monarchie à lui tout seul, inhabile à obéir, incapable d’autre chose que de commander.
Nous étant remis en route, à la première auberge, nous fîmes le compte de la bourse : je me séparai de ce sot de notaire, et, emportant l’amitié du gentilhomme, j’arrivai à Ferrare avec mes deux garçons seulement. […] Je ne dirai pas non plus comment il se faisait que j’étais toujours invisiblement averti de tout ce que Pier Luigi faisait contre moi ; mais je ne puis passer sous silence une chose plus extraordinaire, dont j’ai voulu que quelques personnes seulement fussent certaines, et qui était un témoignage de la faveur du ciel envers moi. […] Eh bien, partez, j’y consens, me dit le duc ; laissez-moi seulement un souvenir en deux vers.
Ce n’est pas seulement dans les païs excessivement froids ou humides que les arts ne sçauroient fleurir. […] On excusoit la foiblesse des autres vers, qu’on regardoit seulement comme étant faits pour servir de liaison aux premiers, et l’on les appelloit, ainsi que nous l’apprenons des mémoires de l’abbé de Marolles, des vers de passage. […] Celles-là seulement peuvent être citées comme une des causes de leur décadence qui mettent l’état des particuliers en danger ; celles dans lesquelles il devient esclave de citoïen qu’il étoit auparavant, ou qui le privent du moins de la proprieté de ses biens.
C’est d’elle que nous continuons de vous entretenir aujourd’hui en feuilletant jusqu’à la fin cette correspondance et ce journal intime de cet ange terrestre qu’on appelait Eugénie de Guérin, ce saint Augustin des femmes, seulement un saint Augustin sans péché, dont les larmes ne furent point de l’expiation, mais des effusions du cœur, effusions tantôt d’enthousiasme pour Dieu, tantôt de pitié pour ses créatures, tantôt d’admiration pour la nature, et qui ne vécut comme la fleur de l’herbe des champs que pour verser sa douce odeur sous les pieds de son père, de son frère et de ses amis. […] Curiosité encore, il faut le dire, un peu décharmée, étonnée seulement de ne voir rien d’étonnant.
Quand je dis opéras, je n’en ai jamais ouï, seulement entendu des ouvertures sur les pianos. […] Elle n’en a pas seulement la vue, elle en a l’intelligence et le goût, elle en fait partie, elle en est le centre.
« Nous étions cinq cardinaux que le cardinal Fesch présentait ce jour-là à l’Empereur, tous cinq arrivés seulement durant cette semaine, savoir : le cardinal di Pietro, venu avec moi, et les cardinaux Pignatelli, Saluzzo et Despuig. […] Nous y reviendrons souvent, seulement il faut aujourd’hui ne pas mourir. » — Ce vœu ne devait pas être entendu.
Deux ou trois fois seulement une émotion intervient, un accent d’élégie, d’autant plus pénétrant que le poète n’en est point coutumier. […] Mais la Nature n’est pas seulement cruelle par sa sérénité : il lui arrive d’être franchement lugubre.
Ce qu’il a gagné à cette sévérité envers lui-même, ce ne sont pas seulement quelques vers redressés par l’enclume, c’est l’inspiration vraie retrouvée sous ce qui n’en était que l’apparence ; c’est, en plus d’une pièce, au lieu des « trompeuses amorces » de la poésie, la poésie elle-même se révélant tout entière, sur le tard, à un cœur où s’est conservée la sensibilité première, à un esprit mûr qui a gardé la jeunesse. […] On ne se sent pas seulement intéressé et éclairé : on est conduit137.
L’hospice, en effet, ne contenait pas seulement des malades il comprenait aussi des pauvres remis à la charité publique et même des pensionnaires, qui, pour un capital insignifiant, y vivaient chétivement, mais sans souci. […] Qu’il admît seulement son existence, elle eût été heureuse.
Seulement, comme dans tout le cycle des Sagas, le Gunther du Nibelungen-not s’appelle Gunnar, et Hagen Hoegni. […] Quelques lignes seulement, dans lesquelles Wagner dit qu’il a découvert que même dans l’amour entre les sexes « on peut trouver le chemin du salut, c’est-à-dire de la négation de la volonté de vivre. » Il se flatte ainsi de pouvoir expliquer ce qui était pour Schopenhauer un sujet d’étonnement : le fait qu’on voit fréquemment des amants dont le sort rend l’union difficile, se donner ensemble la mort et mettre ainsi une fin au plus grand bonheur imaginable, plutôt que de recourir aux moyens les plus désespérés et que de supporter toutes les misères afin de rester unis le plus longtemps possible. — Dans une note on nous apprend que ce fragment de lettre date de l’époque de Tristan.
Or, pour un gentleman de l’espèce de ce d’Estrigaud, la convenance extérieure n’est pas seulement une enveloppe, elle est une armure. […] Il s’agit seulement de savoir si l’ingénieur est aussi à vendre.
Joseph Hudault, toutefois, ne considère pas seulement sa vocation propre ; il y a aussi la vocation de la France. […] Je les hais cordialement, mais seulement parce que leur destinée est opposée à la nôtre… Ainsi, voilà son double devoir (qu’il justifie et perfectionne par sa croyance catholique), c’est d’accomplir sa mission propre et de collaborer à celle de la France.
André Chénier, mort bien plus jeune que ce dernier, n’a pas été seulement un aimable et poétique génie, ç’a été un caractère.
Et cela ressemblerait à une mauvaise plaisanterie que de poser seulement la question : Lequel était le plus religieux de Rousseau ou de lui ?
Cette histoire, où l’on ne sent pas seulement la fidèle observation des lieux, mais où perce aussi une vérité de fond et de récit, cette histoire commencée et finie au son du merveilleux carillon de Bruges, et où se déroule toute la vie d’enfance et de jeunesse de Catherine, de cette pauvre enfant « si cruellement meurtrie et de si bonne heure », intéressera.
Il ne fut rassuré que lorsqu’à une heure du matin, fort préoccupé de ses sombres pensées et du danger qu’aurait pour la France, menacée du côté du Rhin, tout retard dans la décision de cette campagne projetée par lui en deux coups de foudre, il fut sorti à pied, accompagné seulement du grand maréchal.
Telle est la vraie unité de la vie et de l’œuvre de M. de La Mennais ; seulement il a employé à cet effet deux méthodes bien opposées.
Il est arrivé seulement que, durant tout ce progrès merveilleux de son style, le poëte a plus particulièrement affecté des sujets de fantaisie ou des peintures extérieures, comme se prêtant davantage à la riche exubérance dont il lui plaisait de prodiguer les torrents, et qu’il a, sauf quelque mélange d’épanchements intimes, laissé dormir cette portion si pure et si profonde dont sa jeune âme avait autrefois donné les plus rares prémices.
Cette perception du grotesque et du mal est un véritable progrès, un premier pas fait hors du simple idéal de quinze ans vers les mécomptes de la réalité ; seulement elle tourne d’abord au faux, en revêtant une enveloppe à part, difforme, monstrueuse, imaginaire, là aux feux du climat calciné des tropiques, ailleurs dans les grottes rigides de l’Islande.
Après de premières études, qu’il doit presque tout entières à lui-même, Victorin Fabre nous est présenté, vers la fin de 1799 (il avait quatorze ou quinze ans), comme un esprit dont le coup d’œil politique était dès lors aussi juste qu’étendu : « La manière dont s’était opérée la révolution du 18 brumaire, et surtout quelques dispositions captieuses placées dans la Constitution de l’an viii comme pierres d’attente, avaient excité son mécontentement, éveillé ses soupçons. » Voilà un Solon bien précoce qui nous arrive ; en conséquence de ses prévisions, Victorin Fabre, qui avait un moment songé, nous dit-on, à prendre la carrière des armes, s’en détourne et ne songe plus qu’aux lettres et à la philosophie ; nous concevons cette préférence ; qu’on nous permette seulement de croire, sans faire injure à tout ce puritanisme, que cela ne l’eût aucunement compromis de se trouver à Marengo.
« Les gouvernements sont républicains, dit-il, en proportion seulement de leur aptitude à s’identifier avec la volonté du peuple et de leur fidélité à l’accomplir ; selon qu’ils admettent dans une plus ou moins grande proportion le contrôle et l’élection populaires… Le véritable principe du gouvernement républicain est de reconnaître à chaque citoyen l’égalité de droits en ce qui touche sa personne, sa propriété, et la disposition de l’une et de l’autre.
Tarass se tenait dans la foule, la tête inclinée, et, levant de temps en temps les yeux avec fierté, il disait seulement d’un ton approbateur : « — Bien, fils, bien !
Premièrement, en parlant de la perfectibilité de l’esprit humain, je ne prétends pas dire que les modernes aient une puissance d’esprit plus grande que celle des anciens, mais seulement que la masse des idées en tout genre s’augmente avec les siècles.
Lorsque la pensée peut contribuer efficacement au bonheur de l’homme, sa mission devient plus noble, son but s’agrandit ; ce n’est plus seulement une rêverie douloureuse, parcourant tous les maux de l’univers, sans pouvoir les soulager, c’est une arme puissante que la nature donne, et dont la liberté doit assurer le triomphe.
Il songe au bien de ses sujets, mais seulement parce que ce bien entre comme un but accessoire dans les desseins d’un grand roi.
Exception faite seulement de celles qui expliquent les œuvres qu’on doit lire : mais, en ce cas, elles reprennent une valeur et méritent la lecture.
Il avait fait la littérature à son image : une littérature pauvre d’idées, de sentiment vulgaire et cynique, de forme aisée et légère sans grandeur, à laquelle les érudits des cours féodales n’étaient arrivés qu’à opposer une littérature vide, de forme compliquée, capable seulement de donner le sentiment d’un immense effort évanoui dans le néant des résultats, dans le néant même des intentions.
Et c’est pourquoi il a consacré à ces grands aventuriers, outre quelques-uns de ses plus beaux sonnets, la plus longue pièce qu’il ait écrite : les Conquérants de l’or, sorte de chronique fortement versifiée et miraculeusement rimée et qui, sans sortir du ton d’un récit très simple et sans ornements, coupée seulement, çà et là, de paysages éclatants et courts, prend des proportions d’épopée.
Il est seulement singulier qu’un artiste aussi recherché s’y complaise à ce point.
C’est seulement quand la voix se tait qu’on s’aperçoit que la salle est, par le fait des pipes, obscurcie d’un voile épais et qu’une « lente asphyxie y couve ses ravages ».
Disons seulement que cette grande royauté française avait été si hautement nationale, que, le lendemain de sa chute, la nation a pu tenir sans elle.
Jésus ne sera plus seulement un délicieux moraliste, aspirant à, renfermer en quelques aphorismes vifs et courts des leçons sublimes ; c’est le révolutionnaire transcendant, qui essaye de renouveler le monde par ses bases mêmes et de fonder sur terre l’idéal qu’il a conçu. « Attendre le royaume de Dieu » sera synonyme d’être disciple de Jésus 341.
C’est seulement après la mort de Jésus que Marie acquiert une grande considération 440 et que les disciples cherchent à se l’attacher 441.
Le plus grand service qu’on puisse lui rendre est de lui répéter souvent qu’elle ne vit pas seulement de pain.
Le commerce des idées dans l’espèce humaine ne s’opère pas seulement par les livres ou l’enseignement direct.
Il était en carrosse, et ne voit que père et mère seulement. » Quelle offense se préparait à la reine !
Outre une certaine intensité, une certaine durée est nécessaire pour produire la sensation d’une couleur déterminée : le spectre solaire, vu instantanément, n’apparaît pas de sept couleurs, mais seulement de deux, faiblement rouge du côté gauche et bleu du côté droit.
À la fin du carême, le maigre l’exaspérait : alors seulement il grondait ses domestiques.
Si beaucoup de mots nécessaires à la médecine et à l’anatomie (celui-ci même, par exemple) sont irremplaçables, il faut tout de même tenter de les rendre moins laids en les francisant complètement et non plus seulement du bout de la plume ; nous examinerons ce point.
Ils veulent seulement que tout réponde à la dignité de la tragédie : ils s’appuyent de l’exemple de nos grands acteurs.
En parlant ainsi, je n’indique pas seulement ce qui doit se faire, j’indique ce qui se fait.
Platon, ce génie si amoureux des hautes sciences, dit formellement, dans un de ses plus beaux ouvrages, que les hautes études ne sont pas utiles à tous, mais seulement à un petit nombre ; et il ajoute cette réflexion, confirmée par l’expérience, « qu’une ignorance absolue n’est ni le mal le plus grand, ni le plus à craindre, et qu’un amas de connaissances mal digérées est bien pis encore149. » Ainsi, si la religion avait besoin d’être justifiée à ce sujet, nous ne manquerions pas d’autorités chez les anciens, ni même chez les modernes.
On peut lui reprocher seulement qu’il se répéte, & que les mêmes aventures & les mêmes plaisanteries qui se trouvent dans Gilblas, sont reproduites quelquefois dans ses autres ouvrages.
C’est la gloire de l’artiste de ne pas reproduire seulement, mais d’interpréter. — L’interprétation peut varier à l’infini, elle restera toujours vraie : celui-ci reçoit de la vue d’un paysage une impression mélancolique ; cet autre, devant le même paysage, sent palpiter en lui une émotion joyeuse.
C’est ainsi que Marivaux écrivant des comédies, faisait encore des romans, et que Lesage écrivant des romans, faisait encore des comédies ; car, ce n’est pas seulement la facilité de combiner des scènes et de développer une intrigue qui constitue l’auteur comique, c’est l’art de saisir les caractères, d’observer les mœurs, et d’en présenter un tableau dramatique et fidèle.
Prouve-t-il qu’avec les années on devient plus raisonnable, ou seulement plus insensible ?
Trois personnes seulement mouillèrent son cercueil de leurs larmes : MM.
Les délibérations des Chambres, considérées, ainsi que nous venons de le faire, comme organes immédiats de l’opinion, la jurisprudence des tribunaux de la justice, forment un ensemble de traditions, qui devient la loi, et que le prince promulgue avec des formes établies : c’est là seulement qu’il faut puiser la raison de l’initiative royale.
Seulement, au lieu du coqueluchon du xviiie siècle, elle a mis le bonnet rouge des tricoteuses… Mme de Genlis, tout bas-bleu qu’elle fût, échappait aux défauts de tous les bas-bleus en général, et de Mme André Léo en particulier, par sa haine du philosophisme révolutionnaire et par l’idée chrétienne qui souvent affermit son bon sens.
Seulement, ou elle n’a pas écrit ce qu’elle voyait ou elle était trop myope pour voir.
Seulement, nous disons qu’il n’a pas creusé dans cette tombe.
J’ai pris seulement la pensée qui plane sur tout ce fouillis de noms et d’œuvres, et cette pensée, toute politique, invalide pour moi le livre entier… En résumé, l’histoire littéraire ne peut et ne doit être écrite que par des plumes exclusivement littéraires.
Seulement, le portraitiste que voici n’a pas la sublime et méditative bonhomie d’Holbein.
Il a scruté non pas seulement en historien, mais en moraliste, cette âme profonde, et, comme il l’a dit : d’une ambition de gloire infinie , — ce qui ne veut pas dire la plate ambition de n’être que la femme de Louis XIV !
Il faudrait seulement que ces garçons d’honneur eussent l’admiration intelligente.
Prudent comme les saints, et comme les gens seulement convaincus ne le sont jamais, froid et fin sous la grandesse d’une majestueuse dignité, cet esprit de milieu, également éloigné de tous les fanatismes, nous laisserait l’imagination bien tranquille, s’il ne portait pas jusque dans le fond de son être les brûlantes réverbérations de cette Foi espagnole qui avait chauffé son berceau.
Et d’autant que le Pylade est ici non pas seulement un sentimental, mais un abbé de lettres, un ancien professeur de rhétorique (je crois), qui tient à faire la classe sur Crétineau et ses ouvrages.
Chargés de vérité et pour ainsi parler, pavoisés de couleurs d’un grand talent, dont le caractère est l’éclat, ces trois volumes, comme le vaisseau que montait l’aïeul de Cortès pour aller à la conquête d’un monde, s’en vont à la conquête des âmes, qui sont aussi des mondes et peut-être plus difficiles à conquérir… Quelle que soit leur destinée, c’est un service rendu à l’Église que d’avoir pensé à les traduire et à les publier dans cette langue française qui n’est pas seulement, comme on l’a dit, la langue de la diplomatie et de la philosophie, mais qui est plus qu’une autre la langue de la propagation et de la foi.
Seulement, cette méthode, qui brille plus ou moins dans toutes les grandes philosophies du passé, et qui n’est, après tout, dit l’abbé Gratry quelque part, « que le haut emploi d’un procédé général de la raison », il l’a faite sienne à force de l’avoir précisée, affinée, et pour ainsi dire affilée, comme un instrument de découverte, une espèce de pince intellectuelle avec laquelle, quand il abordera plus tard les applications spéciales de la philosophie, il pourra mieux saisir la vérité.
Seulement, allez !
pour l’avoir éprouvé, mais je ne hais pas une bonne et franche morsure), Frédéric Morin, a parlé de lui, une seule fois je crois, et sans morsure, et certainement il l’avait lu et il en a parlé parce qu’il l’avait lu ; mais si l’auteur obscur de J’aime les Morts, de l’Histoire du feu par une bûche, et des Dévotes 37, n’avait pas été lyonnais et petit-fils de Camille Jordan (une réputation établie), Morin, qui est un lyonnais, un lettré, et, si je ne me trompe, un philosophe, l’aurait-il seulement lu ?
Nous n’avons point de panégyrique d’Antonin, qui cependant valait bien la peine d’être loué ; nous savons seulement qu’un orateur grec, nommé Gallinicus, auteur de plusieurs autres éloges, avait fait le panégyrique de ce prince ; mais rien de cet orateur ne nous est resté que son nom.
Qu’il me soit permis seulement de m’arrêter sur les éloges de Montesquieu, de l’abbé Terrasson, de Bernoulli et de Dumarsais.
Souvent, du milieu des maux, ils relèvent les hommes abattus sur le sol noir de la terre ; souvent ils renversent et courbent, la tête en bas, ceux qui prospéraient ; puis arrivent de nouvelles misères ; et l’homme vague au hasard entre la vie qui lui manque et la raison d’où il s’écarte. » Ailleurs, c’est seulement un éclat d’images qui rappelle la forte poésie d’Horace et ses allégories si courtes et si vives : « Regarde, avait dit Archiloque51 : la mer profonde est soulevée dans ses flots.
qu’il est artiste seulement à la manière des professeurs d’esthétique, qui n’est pas la bonne : il profite et s’instruit. […] À Genève il resta quinze ans, mais à l’École quatre ans seulement. […] * Cette Cour Saint-Pierre n’est pas seulement le foyer de famille, mais l’Acropole genevoise. […] Léon Bopp a extrait de ses papiers inédits une longue brochette de citations sur ses rancœurs genevoises : « Genève est moins ma patrie que ma croix. — Qu’il faut dépenser de force ici, seulement pour ne pas haïr ! […] Seulement le philosophe est autorisé à développer surtout le premier, que la presque totalité des humains néglige.
s’il vous restait seulement assez d’intérêt pour moi pour que cette plainte pût toucher votre pitié964 ! […] Les curés sont près de crever d’envie. — « Chère madame, bien sûr, c’est un homme de beau langage ; — écoutez seulement comme sa langue mord bien le clergé. » — « Ma foi ! […] Il traîne la poésie non pas seulement dans la fange, mais dans l’ordure ; il s’y roule en fou furieux, et il y trône, et il en éclabousse tous les passants. […] Seulement Pausanias cache adroitement son idée sous l’allégorie suivante : que les Naupliens à Argos apprirent l’art d’émonder leurs vignes, en remarquant que lorsqu’un âne en avait brouté quelqu’une, elle profitait mieux et portait de plus beaux fruits1009.
» Nul outrage ne vient à bout de sa soumission ; il lui a si fort serré le bras que ce bras est « tout noir et tout bleu » ; il a essayé pis : il s’est conduit comme un charretier et comme un coquin ; par surcroît, il la calomnie longuement devant les domestiques ; il l’insulte, et redouble, il la provoque à parler ; elle ne parle pas, elle ne veut pas manquer à son maître. « Monsieur, répond-elle doucement, vous avez le droit de dire ce qui vous plaît ; moi, mon devoir est de dire seulement : Dieu bénisse votre honneur1040 ! […] Si vous êtes raffiné ou seulement bien habillé, ne l’accompagnez pas. […] Regardez chez lui les mœurs face à face ; écoutez les aveux de cet imitateur de Lesage, qui reproche à Lesage d’être gai et de badiner avec les mésaventures de son héros ; voyez l’âpreté de cette rancune, qui veut « soulever l’indignation du lecteur contre le caractère sordide et vicieux du monde et montrer le mérite modeste aux prises avec l’égoïsme, l’envie, la malice et la lâche indifférence de l’humanité1086. » Ce ne sont plus seulement les coups de poing qui pleuvent, mais aussi les coups de couteau, d’épée, de pistolet. […] Ce dada, à son gré, est comme une verrue, d’abord si petite qu’on l’aperçoit à peine, et seulement lorsqu’elle est sous un bon jour ; mais la voilà qui peu à peu grossit, se couvre de poils, rougit et bourgeonne tout alentour ; son propriétaire, qui en jouit et l’admire, la nourrit, jusqu’à ce qu’enfin elle se change en loupe énorme, et que le visage entier disparaisse sous l’excroissance parasite qui l’envahit.
s’écria-t-il, que l’on me donne seulement une étincelle de cette industrie si bien agissante, & je brûle sur-le-champ tous mes parchemins. […] ils ne se défient seulement pas de ses faveurs ; au reste elle est leur ouvrage. […] Aussi des voyageurs s’appesantissent-ils sur ce que d’autres n’auroient seulement pas remarqué, aussi avons-nous tant de portraits différens des nations & des villes. […] Des poëtes seulement s’exercent au métier de médire, comme le satyrique Juvenal, & sa trop libre critique ne fit qu’irriter la vertu. […] Il y auroit seulement à craindre qu’on ne vînt à se méprendre, & que l’homme destiné, par exemple, pour avoir deux entrées, n’en reçut qu’une, & ainsi du reste… La chose seroit impossible.
Je vous trouve seulement bien plus d’indulgence que je n’en aurais ; cela vient sans doute de ce que la difficulté de l’art vous est mieux connue. […] 11° Qu’il ne lui restera pas seulement l’honneur intact, parce que la moindre indemnité l’accuse de vol. […] J’espère donc seulement qu’il ne restera pas assez longtemps pour vous en fournir la possibilité. […] C’est un des hommes les plus honnêtes et les plus aimables, non pas de la Russie seulement, mais du monde entier policé. […] Apprenez-moi seulement par quelle commodité vous désirez qu’on vous le fasse parvenir, vous l’aurez sur-le-champ.
Je rappellerai seulement, en l’altérant un peu, la jolie épigramme antique : « La vierge Érinne était assise, et, tout en remuant le fil de soie et la broderie légère, elle distillait avec murmure quelques gouttes du miel de l’abeille d’Hybla. » Puisse l’avenir tenir du moins les récentes promesses envers celle qui les a payées assez chèrement ! […] Laisse faire le temps et Dieu, et ne cesse pas d’aimer ta triste sœur. » « (8 mars 1847)… Tu vois, mon ami, que je t’écris seulement aujourd’hui pour te dire d’attendre, et que je n’ai pas voulu retarder ma lettre jusqu’au moment où je pourrai y joindre un envoi d’argent.
le sort de Chalais, de Montmorency, de ces illustres décapités, semblait seulement le piquer au jeu. […] Pendant les conférences de Bordeaux (octobre 1650), comme il se trouvait avec M. de Bouillon et le conseiller d’État Lenet dans le carrosse du cardinal Mazarin, celui-ci se mit à rire en disant : « Qui auroit pu croire, il « y a seulement huit jours, que nous serions tous quatre aujourd’hui « dans un même carrosse ?
Et je ne parle pas seulement de la littérature secrète, des livres extraordinaires que lit Mme d’Andlau, gouvernante des enfants de France et qui s’égarent aux mains des filles de Louis XV460, ni d’autres livres plus singuliers encore461 où le raisonnement philosophique apparaît comme un intermède entre des ordures et des gravelures, et que des dames de la cour ont sur leur toilette avec ce titre : Heures de Paris. […] Relisez-les cinq ou six fois, et alors seulement vous vous rendrez compte de tout ce qu’ils contiennent.
À la scène seulement le reste se peut supporter. […] Là est l’erreur des journaux qui travaillent pour les trente mille seulement, l’erreur professionnelle j’entends, car le directeur qui veut sa loge aux répétitions générales et le sourire des actrices à la répétition quotidienne, ce directeur sait fort bien ce qu’il fait.
Ce ne fut pas seulement dans la nomenclature que l’italianisme s’introduisit : ce fut surtout dans la prononciation48. […] L’air précieux », dit-il plus loin, « n’a pas seulement infecté Paris, il s’est aussi répandu dans les provinces ; et nos donzelles ridicules en ont humé leur bonne part. » Si ces paroles ne prouvent pas positivement que la pièce ait été faite en province, elles ne détruisent pas non plus les témoignages qui prouvent qu’elle l’a été.
Cependant le débat s’ouvre devant le peuple d’Athènes convoqué par la trompette du héraut, Pallas préside, les Érynnies figurent le plaignant et l’accusateur, Oreste s’asseoit sur la pierre de l’accusé ; Apollon l’assiste en qualité non point seulement de témoin, mais de complice déclaré. […] Seulement les magistrats du théâtre les faisaient remanier au goût du jour, par des poètes en vogue : on rognait les ongles du lion et on peignait sa crinière, avant de le relancer dans l’arène.
Ainsi Dieu me fera la grâce de m’acquitter envers vous de l’argent prêté seulement, car je vous resterai redevable toute ma vie de la bonne grâce, amitié, désintéressement, générosité, avec lesquels vous avez obligé en moi un étranger et un inconnu que vous ne comptiez jamais revoir. […] Je ne me rappelle plus quel usage j’ai fait de vos offres à cette occasion : seulement je me souviens très bien que je vous devais précédemment 100 roubles prêtés pour mon départ.
Flaubert déclare qu’il danserait devant sa glace. « Moi, c’est singulier, dit Tourguéneff, après, seulement après, je rentre en rapport avec les choses qui m’entourent… Les choses reprennent la réalité qu’elles n’avaient point, un moment avant… Je me sens moi… et la table qui est là, redevient une table… Oui, les relations entre mon individu et la nature se renouent, se rétablissent, recommencent. » Mercredi 6 février Flaubert, parlant de l’engouement de tout le monde impérial, à Fontainebleau, pour la Lanterne de Rochefort, racontait un mot de Feuillet. […] Le peintre japonais était muni, cette fois, d’un morceau de soie gommée presque transparente, se fabriquant seulement au Japon pour cet usage ; et la soie était tendue sur un petit cadre en bois blanc.
Ce que nous tenons seulement à constater, c’est que contrairement au plus grand nombre des lyriques actuels, si préoccupés de leur égoïsme et de leurs pauvres petites impressions, la poésie de M. […] Seulement, par une inconséquence qui nous touche et dont nous connaissons la cause, il se mêle à ces poésies, imparfaites par là au point de vue absolu de leur auteur, des cris d’âme chrétienne, malade d’infini, qui rompent l’unité de l’œuvre terrible, et que Caligula et Héliogabale n’auraient pas poussés.
Ce n’est pas non plus, ou du moins ce n’est pas seulement, la représentation abstraite de ce que signifie l’ensemble des images. […] Mais c’est seulement au cours d’un développement de ce genre que nous avons conscience d’un effort intellectuel.
Ce qui seulement m’a choqué en entendant ces paroles, c’est que je trouvais que notre nouveau et digne confrère faisait bien lestement les honneurs, je ne dis pas de M. de Lamartine (il est convenu qu’on l’excepte à volonté et qu’on le met en dehors et au-dessus du romantisme), mais de M. de Vigny, de M.
Je suis fâché seulement que l’historien applique la même qualification de déclamatoire à l’éloquence étudiée et fiévreuse, mais sincèrement émue, de M.
On y rencontre à chaque page un esprit ferme, exact, sensé, fin, moral, ami des considérations, qui raisonne à l’occasion de chaque incident, mais qui raisonne bien, d’une manière solide et élevée, et qui, quand il décrit, nous rend en fort bonne prose ce dont Chateaubriand le premier nous a donné la poésie en traits hasardeux et sublimes, — Et il a lui-même jugé en termes excellents cette poésie un peu arrangée et toute chateaubrianesque du désert, quand il a dit (non pas dans cette relation, mais dans une de ses lettres) : « Les hommes ont la rage de vouloir orner le vrai au lieu de chercher seulement à le bien peindre.
Joubert y est guidé pas à pas, étape par étape ; cette lettre n’est plus seulement d’un général en chef qui lui donne des ordres, mais d’un maître qui se plaît à l’initier au grand art.
Le second acte, possible seulement au lendemain de sa mort, était d’écrire contre le despotisme et le gouvernement personnel d’un seul.
Dans cet esprit toujours en marche, l’enveloppe seulement avait diminué : rien ne s’était appesanti.
Son passage a été paisible et tranquille… D’agonie, il n’en eut point, et on s’aperçut seulement qu’il cessoit de vivre parce qu’il ne respiroit plus.
J’abonde dans cette idée ; seulement, comme les jours des heureux se ressemblent tous et que l’histoire en est plus difficile que celle des malheureux, on trouvera que ce commencement rempli de conversations et d’extases n’a pas, pour le lecteur, la vivacité qu’il eut pour les amants.
D’abord il est démontré que de certaines situations, seulement effrayantes, que les mauvais imitateurs de Shakespeare ont voulu représenter, ne produisent qu’une sensation physique désagréable, et aucun des plaisirs que la tragédie doit donner ; mais, de plus, il y a beaucoup de situations touchantes en elles-mêmes, et qui néanmoins exigent un jeu de théâtre, fait pour distraire l’attention, et par conséquent l’intérêt.
Le style donc doit subir des changements, par la révolution qui s’est opérée dans les esprits et dans les institutions ; car le style ne consiste point seulement dans les tournures grammaticales : il tient au fond des idées, à la nature des esprits ; il n’est point une simple forme.
Mais tous ces sarcasmes ne nous font ni changer de pensée, ni changer de cœur ; nous vivrions mille vies que nous les dévouerions encore à vous préserver autant qu’il serait en nous, non pas seulement d’une blessure au cœur, mais d’une piqûre à l’épiderme.
Sans trop en vouloir au bonhomme, puisqu’enfin les meilleurs en ce temps-là ne sentaient point ce qu’il y a de misérable à provoquer une intervention de l’autorité en pareille matière, remarquons seulement qu’il n’était point si « bonhomme ».
La situation redevient, sous la troisième république, ce qu’elle était sous la monarchie de Juillet, avec cette différence que le socialisme, grâce au suffrage universel, n’est plus seulement dans la rue, mais à la Chambre.
. — Seulement, cela ne pardonne pas.
Mais l’enquête biographique ne sert pas seulement à obtenir une seconde épreuve de la personne qu’on étudie.
Dans son livre sur L’habitude et l’intelligence 287, il admet « la loi d’association comme loi dernière, mais pour la psychologie seulement.
Cette sorte de critique passe pour un genre littéraire pratiqué par des auteurs qui sont seulement des littérateurs.
À ce titre, et à ce titre seulement, elles peuvent être quelquefois précieuses.
Le fond même du débat retiendra seulement notre attention un moment.
« … Je rappellerai seulement les nombreuses représentations méridionales : à Orange, sous l’impulsion initiale de M.
Seulement elle y prend des formes différentes de celles qu’elle peut avoir en Europe.
Joseph parle à des frères qui l’ont vendu ; il ne leur dit pas je suis votre frère ; il leur dit seulement, je suis Joseph, et tout est pour eux dans ce nom de Joseph.
Seulement, ne nous abusons pas !
Alors, mais seulement alors, il comprit que l’exploitation régulière serait forcée, pour ne pas périr, de s’élever jusqu’à la conquête, et cette conquête, il résolut de la tenter.
Seulement, Boswell n’était pas sténographe non plus.
Seulement, tout naturaliste qu’il fût, Aristote ne diminuait pas Alexandre.
Alors, encore, ce qui était facile à la Critique quand il s’agissait des combinaisons d’un roman, devient extrêmement difficile lorsqu’il faut rendre compte de cette adorable chose qu’on appelle des lettres d’amour, pour en faire apprécier intégralement la délicate et opulente beauté… Il n’y a plus là, en effet, ni plan qu’on puisse saisir, ni mise en œuvre, ni drame, ni visée d’art quelconque, mais seulement les tendresses et les transports d’une âme exceptionnelle, dépaysée par sa supériorité dans un temps de civilisation excessive, où l’amour, tel qu’il est dans ces lettres, a presque cessé d’exister.
Seulement, voyez la bergerie éternelle !
Instruit de la grande réputation du philosophe Thémiste, j’ai cru qu’il était digne de l’empereur et de vous de récompenser sa vertu, en l’admettant dans ce conseil auguste : et je n’ai pas voulu seulement honorer Thémiste, j’ai voulu aussi honorer le sénat, que j’ai cru digne de posséder un si grand homme.
Qu’il me soit permis seulement de former un souhait. […] Le compréhensible est banal et bon seulement pour la populace. […] Seulement, cette « littérature de tout à l’heure », qu’on nous promettait dès l’année de l’Exposition universelle, s’obstine à ne pas venir. […] Je voudrais voir seulement, dans ces récits où j’ai tant appris, plus de vie, de passion et de fougue, un peu moins d’ustensiles et de défroques, plus de nature et d’humanité. […] Est-ce de lui-même qu’il parle, lorsqu’il dit : « Alors il sentit soudain, il sentit par une sorte d’intuition que cet être-là n’était plus seulement une femme destinée à perpétuer la race, mais le produit, bizarre et mystérieux, de tous nos désirs compliqués, amassés en nous par les siècles, détournés de leur but primitif et divin, errant vers une beauté mystique entrevue et insaisissable ?
Il a devant lui son calomniateur ; il ne s’indigne pas, il n’accuse personne ; il charge seulement le père de démentir la calomnie tout à l’heure, quand il sera mort. […] Dans son tourment, sur son lit de pierres, il l’a contemplée, et le tendre et touchant regard de la divine étoile a calmé, par sa sérénité mystique, l’angoisse de son esprit et de son corps. « J’ai vu plus clair, dit-il, et ma prière de mourant a été que les hommes puissent seulement se rapprocher un peu plus les uns des autres, que lorsque moi, pauvre homme, j’étais avec eux. — Ils le soulevèrent, et il fut ravi de voir qu’ils allaient l’emporter du côté où l’étoile semblait les conduire. […] Ce ne sont pas seulement les femmes qui, comme chez nous, se réfugient dans l’idée d’un autre monde ; les hommes y pensent.
— Si j’en excepte quelques pièces de La Légende des Siècles, je ne peux relire Hugo pour, seulement, jouir de la Beauté. […] Assurément, je ne prétends pas. placer Bertrand au-dessus d’Hugo, mais seulement dire que ni Bug-Jargal ni les Burgraves ne m’ont procuré un plaisir aussi complet que Gaspard de la Nuit. […] Il fut, en cela seulement, le poète universel, ramassant en son œuvre innombrable l’inspiration de tous les autres.
L’Angleterre nous avait devancés dans cette voie du matérialisme industriel et commercial ; seulement, bien plus sages que nous, les Anglais surent faire marcher leur gouvernement d’accord avec la nation, tandis que notre maladresse a été telle, que le gouvernement de notre choix a pu nous engager malgré nous dans la guerre. […] L’antipathie qu’elle témoigne contre Paris n’est pas seulement la juste indignation contre les attentats d’une minorité factieuse ; ce n’est pas seulement le Paris révolutionnaire, c’est le Paris gouvernant que la France n’aime pas. […] La famille qui a fait la France en neuf cents ans existe ; plus heureux que la Pologne, nous possédons notre vieux drapeau d’unité ; seulement, une déchirure funeste le dépare.
Elles me semblent une source couverte, discrète, familière, trop rare seulement, qui bruissait à peine sous le marbre des degrés impériaux, qui cherchait par amour les gazons cachés, et qui, depuis la Forêt de Navarre jusqu’à l’ode sur la Statue de Henri IV, dans tout son cours voilé ou apparent, ne cessa d’être fidèle à certains échos chéris. […] Seulement, tout ce qui précède explique mieux, de la part de Fontanes, cette spirituelle et éclatante malice de 1800 ; en étendant le tort sur un plus grand espace, je l’allège d’autant en ce point-là. […] Ce n’est pas seulement de l’administration en grand, c’est de la nature humaine éclairée par un Machiavel ou un La Rochefoucauld empereur. […] Jamais il ne laissa une lettre de pauvre solliciteur sans y répondre ; et il n’y répondait pas seulement par un faible don, comme on fait trop souvent en se croyant quitte : il y répondait de sa main avec une délicatesse, un raffinement de bonté : haud ignara mali. — On aime, dans un poëte virgilien, à entremêler ces considérations au talent, à les en croire voisines. […] Une fois seulement il s’est rencontré directement avec lui, mais peut-être par identité d’objet plutôt que par imitation : Soleil, ce fut un jour de l’année éternelle.
Comme Les Nièces de Mazarin ne se referont pas et qu’elles ont trouvé maître, je me permettrai seulement, en qualité de critique, de demander à M. […] Ce n’était pas seulement une candide princesse que cette vertueuse Conti, et sa vie, bien que revêtue d’une teinte sévère, n’a rien de voilé ; on peut l’étudier à fond aux sources de Port-Royal, dans le Nécrologe et le Supplément au Nécrologe ; elle y a sa place comme bienfaitrice et amie.
On ne se dit pas seulement : « Cela est bon, cela est mauvais ; je suis amusé ou ennuyé ; » on refait, on converse en soi-même ; on revoit en action les caractères, non pas au point de vue de la scène, mais selon le détail de la réalité ; Tartufe suggère Onuphre. […] Que dire encore, quand on n’a pas eu l’honneur de la connaître personnellement, de cette femme d’intelligence, de sagacité, de mérite profond et de vertu, qui, entre les femmes du temps, n’a eu que Mme de Staël supérieure à elle, supérieure, non par la pensée, mais seulement par quelques dons ?
Singlin et les aveux sincères de Mme de Longueville se rejoignent justement et concordent : « Les choses qu’il (l’orgueil) produisoit, écrit la pénitente, ne m’étoient pas inconnues ; mais je m’arrêtois seulement à ses effets, que je considérois bien comme de grandes imperfections ; pourtant, par tout ce qu’on m’en a découvert, je vois bien que je n’allois pas à cette source. […] On peut excéder en la louant, et il est si naturel de se chercher soi-même quand on loue les autres, parce qu’il est aisé que nous nous regardions là dedans, que le meilleur est de peu louer, et d’attendre ce grand jour auquel Dieu ne rend pas seulement à chacun selon ses œuvres, mais où il louera lui-même ses saints. » Cette lettre de M. de Pontchâteau, dans sa naïveté et sa discrétion, est la plus digne oraison funèbre.
C’est là que j’ai entendu Roux et Darcet exposer leur théorie de la terre, Marmontel les excellents principes qu’il a rassemblés dans les Éléments de la Littérature, Raynal nous dire à livres, sous et deniers, le commerce des Espagnols à la Vera-Cruz et de l’Angleterre dans ses colonies », Diderot improviser sur les arts, la morale, la métaphysique, avec cette fougue incomparable, cette surabondance d’expression, ce débordement d’images et de logique, ces trouvailles de style, cette mimique qui n’appartenaient qu’à lui, et dont trois ou quatre seulement de ses écrits nous ont conservé l’image affaiblie. […] Et je ne parle pas seulement ici des abbés de salon, courtisans domestiques, colporteurs de nouvelles, faiseurs de petits vers, complaisants de boudoir, qui dans une compagnie servent d’écho, et de salon à salon servent de porte-voix ; un écho, un porte-voix ne fait que répéter la phrase, sceptique ou non, qu’on lui jette517.
» Bothwell porta la main à ses lèvres et la baisa, puis il s’enfuit, suivi seulement de douze cavaliers, vers Dunbar. […] Comme elles touchaient à sa robe, la reine leur dit d’en dégager seulement le corsage et d’en rabattre le collet d’hermine, afin de laisser son cou nu à la hache.
L’école du libre et facile naturel se transforma en une école ennemie du naturel, guindée, raffinée, laborieuse dans la conception, négligente seulement dans l’exécution : on saisit le passage dans l’œuvre de Théophile270, en qui l’on peut saluer le dernier des lyriques et le premier des précieux ; il donne une main à Bertaut et l’autre à Voiture. […] Mais comme il ne pouvait se maintenir dans ce monde où sa naissance ne l’appelait pas, qu’en plaisant, il a voulu seulement plaire et toujours plaire.
Adolphe Thalasso Hugo n’appartient pas à la France seulement ; comme Shakespeare et Molière, il appartient, par son génie, au monde entier. […] Paul Adam Mon opinion n’a point varié, je l’avais seulement dite en une forme un peu rude.
Il disait à Bourdoise : « Après avoir travaillé pendant dix-sept ans à former seulement trois prêtres tels que je les souhaitais pour m’aider à réformer le clergé de mon diocèse, je n’ai réussi à en former qu’un seul et demi. » Alors apparaissent les hommes d’une piété grave et raisonnable que je nommais tout à l’heure. […] Quant au parc chanté par Bouteroue, il est resté tout à fait sans modification ; des édicules pieux, des statues de sainteté y ont seulement été ajoutés.
Mais il est vrai que les horticulteurs élèvent des massifs considérables des mêmes hybrides qui, seulement dans ce cas, se trouvent recevoir un traitement convenable. […] Quelques auteurs ont ajouté beaucoup d’importance au fait, supposé vrai, que les animaux métis seulement naissaient très semblables à l’un ou l’autre de leurs parents ; mais on peut démontrer qu’il en est quelquefois de même des hybrides, quoique pourtant moins fréquemment, je l’avoue.
Le dernier des ramasseurs de mégots à les mêmes velléités que le financier qui fait la paix ou la guerre, seulement ce qui les sépare c’est une simple question de réalisation. […] Seulement très rapidement on se rend compte des dominantes qui reviennent en leitmotiv dans les tableaux et les œuvres littéraires.
Le corps offre seulement de grandes lignes au fusain, des plaques de blanc qui indiquent les froissures et le drapement de la robe. […] D’un être qui bouge, elles n’enregistrent pas seulement le geste essentiel mais ses plus minimes et lointaines répercussions myologiques.
Au point de vue religieux et quand il s’y plaçait lui-même, son système du consentement universel donné comme base et mesure de l’orthodoxie était une invention insoutenable, tout au moins une innovation étrange ; et cependant il ne paraissait pas se douter qu’il y eût lieu seulement de la mettre en question, de la discuter.
[NdA] La Bruyère a dit quelque chose de pareil : « Si le monde dure seulement cent millions d’années, il est encore dans toute sa fraîcheur, et ne fait presque que commencer.
Il a pour la mollesse des tons de Quinault, une veine de Racine amoureux, des rencontres, mais de courtes et rapides rencontres seulement, avec La Fontaine.
Ce n’était pas seulement l’âge qui l’avait mûrie ; un nouvel élément l’avait transfigurée : j’étais chrétien.
Des comparaisons fécondes se faisaient à chaque instant dans l’esprit de l’observateur, et ce n’était pas seulement l’histoire qu’il y gagnait de mieux comprendre ; il se demandait si de ces institutions, si réprouvées chez nous, quelque chose n’était pas bon, n’était pas utile, n’était pas à reprendre et à réimplanter en le transformant.
Veyrat, vu à son rang dans la grande armée des poëtes, n’est pas un de ces chefs qu’on montre de loin et qu’on nomme : il est seulement, et c’est beaucoup déjà, un des premiers entre les seconds. — Et maintenant que j’ai fait ma station au tombeau d’un mort, je reviens aux vivants.
Cette charmante mythologie que le xviie siècle avait défigurée en l’adoptant, et dont le jargon courait les ruelles, il la recompose, il la rajeunit avec un art admirable ; il la fond merveilleusement dans la couleur de ses tableaux, dans ses analyses de cœur, et autant qu’il le faut seulement pour élever les mœurs d’alors à la poésie et à l’idéal.
Comme j’ai les yeux dans un état misérable, et que les docteurs inclinent de plus en plus vers un temps de repos complet et récréatif, j’espère les amener à m’ordonner de faire une pointe en Angleterre et un séjour à Paris que je n’ai pas revu depuis 1820 et que j’aimerais revoir de la même façon, c’est-à-dire perdu, flâneur, et, dans toute cette population entassée, connaissant seulement trois personnes choisies.
C’est à ce prix seulement que l’évolution obtiendra ses bons et salutaires effets.
Si vous supposez, au contraire, à l’homme ambitieux un génie supérieur, une âme énergique, sa passion lui commande de réussir ; il faut qu’il courbe, qu’il enchaîne tous les sentiments qui lui feraient obstacle ; il n’a pas seulement à craindre la peine des remords qui suivent l’accomplissement des actions qu’on peut se reprocher, mais la contrainte même du moment présent est une véritable douleur.
. — Quant aux vagabonds, aux misérables qui, dans le désordre et la dévastation universelle, viennent se réfugier sons sa garde, leur condition est plus dure : la terre est à lui, puisque sans lui elle serait inhabitable ; s’il leur en accorde une parcelle, si même il leur permet seulement d’y camper, s’il leur donne du travail ou des semailles, c’est aux conditions qu’il édicte.
Il ne le fit point, et je m’en passai. » Un peu plus loin, Mme de La Fontaine apprend de son mari qu’on dit des merveilles sur les Limousines de la première bourgeoisie, sur leurs chaperons de drap rose sèche et sur leurs cales de velours noir. « Si je trouve quelqu’un de ces chaperons qui couvre une jolie tête, je pourrai bien m’y amuser en passant et par curiosité seulement. », Curiosité scabreuse et certes peu conjugale : l’aveu suivant ne l’est guère davantage.
Une idée générale, quand elle n’est pas seulement une idée vague, est un résumé d’expériences nombreuses ; elle embrasse et dégage les caractères communs d’une collection d’êtres et d’une série de faits.
Car le principe : tous les hommes sont égaux, veut dire que les hommes possèdent également la dignité que la raison et la conscience confèrent à la personne humaine ; qu’ils ont droit au même respect, en tant que personnes humaines, et qu’ils ont droit au libre exercice de leur activité, limité seulement par le droit égal des autres activités.
Justifiant une plaisanterie d’une de ses comédies, qu’on ne trouvait guère fine, il disait qu’elle n’était plaisante que par réflexion au personnage : « l’auteur n’a pas mis cela pour être de soi un bon mot, mais seulement pour une chose qui caractérise l’homme, et peint d’autant mieux son extravagance ».
Soulary : je me plains seulement de leur nombre et de leur médiocre qualité.
Ce qu’il a de l’éternel don Juan, c’est tout au moins le mépris des conventions sociales et de la morale mondaine : … Car voilà où j’en veux venir, à cette simple constatation : il n’y a pas de morale sociale, il y a seulement une franc-maçonnerie mondaine, franc-maçonnerie absurde, aux rites cruels et sanglants, contre qui protestent notre cœur et notre raison.
Seulement, pour que le dandy soit tout ce que j’ai dit, une condition est nécessaire : il ne faut pas qu’il soit dupe de lui-même.
L’artiste classique croit, selon la pensée de Goethe, que « se subordonner », pour l’écrivain, ce n’est pas seulement servir la société, c’est se servir lui-même.
Quand l’humanité sera arrivée à son état rationnel, mais alors seulement, les révolutions paraîtront détestables, et on devra plaindre le siècle qui en aura eu besoin.
Il se proposa de créer un état nouveau de l’humanité, et non pas seulement de préparer la fin de celui qui existe.
Jésus n’ayant que des soupçons ne voulut prononcer aucun nom ; il dit seulement à Jean de bien remarquer celui à qui il allait offrir du pain trempé.
Les suivre dans leur développement, ce n’est donc pas seulement être plus complet, mais aussi plus exact ; c’est rectifier une erreur ; car n’est-ce pas erreur qu’une portion de vérité ?
Si, par la méthode que j’ai suivie, j’ai découvert une autre madame de Maintenon que celle dont nous avons été entretenus jusqu’à présent, si seulement je puis faire remarquer quelques traits échappés aux recherches et à la sagacité d’un biographe tel que M.
Je rentrais chez moi le matin par une porte de derrière, et après m’être habillée le montais en voiture par celle de devant, pour aller à l’hôtel d’Albret ou de Richelieu, afin que ma société ordinaire ne sut pas seulement que j’avais un secret à garder.
» En déposant sur le tertre une tresse de ses cheveux, Oreste invoque Hermès, non point seulement conducteur des morts, mais patron des entreprises voilées par la ruse.
Vers le milieu de la nuit, le Dniepr est franchi, mais seulement par les fantassins ; à peine quelques chevaux ont pu passer sur la glace trop peu solide.
Seulement j’y cherche, je l’avoue, la phrénologie ; elle n’y est guère que pour mémoire, et cette défense sensée et honnête ressemble plutôt à une retraite honorable qu’à une apologie victorieuse.
Au contraire, la vie sociale est une suite ininterrompue de transformations, parallèles à d’autres transformations dans les conditions de l’existence collective ; et nous n’avons pas seulement à notre disposition celles qui se rapportent à une époque récente, mais un grand nombre de celles par lesquelles ont passé les peuples disparus sont parvenues jusqu’à nous.
Alors, par curiosité seulement, car je ne pouvais plus m’en fier aux journaux, j’ai voulu voir ce que les autres journalistes disaient de cet ouvrage, si célébré par leur confrère, et si peu digne de l’être.
Bien qu’il soit assez difficile d’émettre un jugement favorable sur l’une ou l’autre des deux parties, on reste convaincu après lecture que Furetière n’eut pas seulement pour lui l’esprit et la verve, et qu’il eut quelque raison d’exciper de sa bonne foi.
Et non pas seulement parce que la vie, une bonne fille pour lui, avait tout donné à ce bon garçon avec la prodigalité d’une maîtresse, mais parce que de ses dons il en est un sur lequel on n’avait pas tant de frais de phrases à faire pour qu’il fût compté après sa mort et classé parmi les raretés du dix-neuvième siècle.
Seulement, disons-le, en nous résumant sur le grave ouvrage, vis-à-vis duquel nous voulons nous montrer plus juste que les amis de M.
Et cette conception n’est pas seulement possédée par les brutes du trottoir ou du journal, pour lesquelles les hurlements tiennent lieu d’arguments ; elle est partagée par un grand nombre de ceux qui prétendent penser.
Tout s’explique dans ce prodige, non pas seulement par l’heureuse condition du climat et de la race, mais aussi par les accidents de la vie sociale et par la Culture que recevait l’homme.
Elle n’est plus seulement française, elle est européenne. […] Maindron n’était pas seulement un connaisseur expert en toute matière concernant l’histoire des armes et des armures, leur fabrication et leur usage. […] Ces manières d’être n’étaient pas seulement chez Maurice Maindron une attitude, elles provenaient aussi d’un caractère difficultueux et volontiers querelleur. […] Le papillon de l’Institut L’institut de France n’est pas propriétaire seulement du noble parc de Chantilly et de l’ombreux domaine de Chaalis.
Seulement il parle d’un ton plus doux. […] Ils sont toujours logés à la troisième chambre, Vêtus au mois de juin comme au mois de décembre, Ayant pour tout laquais leur ombre seulement. […] On ment et l’on vend dans les uns comme dans les autres ; seulement ici les chalands sont plus lourds.
» Ici Chaucer a les franchises de Molière, et nous ne les avons plus ; sa bourgeoise justifie le mariage aussi médicalement que Sganarelle ; force est de tourner la page un peu vite et de suivre, en gros seulement, toute cette odyssée de mariages. […] Toujours est-il qu’un nouvel esprit perce, presque viril, en littérature comme en peinture, chez Chaucer comme chez Van Eyck, chez tous deux en même temps, non plus seulement l’imitation enfantine de la vie chevaleresque211 ou de la dévotion monastique, mais la sérieuse curiosité et ce besoin de vérité profonde par lesquels l’art devient complet. […] « Son sourire était simple et modeste. — Son plus grand serment était seulement : Par saint Éloi. — Elle chantait aussi très-bien le service divin — avec des modulations du nez tout à fait convenables. — À table elle n’était pas moins bien apprise : — jamais elle ne laissait tomber un morceau de ses lèvres, — ni ne trempait ses doigts dans sa sauce… — Le savoir-vivre était son grand plaisir. — Le dîner fini, elle rotait avec beaucoup de bienséance215. — Certainement elle était de très-bonne compagnie — et tout agréable et aimable de façons. » Sans doute elle s’efforce « de contrefaire les manières de cour, d’être imposante », elle veut paraître du beau monde, et « parle le français tout à fait bien et joliment, à la façon de Stratford-at-Bow, car le français de Paris lui est inconnu. » Vous fâcherez-vous de ces affectations de province ?
Denham n’est pas seulement courtisan, il est Anglais, c’est-à-dire préoccupé d’émotions morales. […] Son grand talent est le savoir-vivre ; ce n’est pas seulement dans les petites formalités de la vie courante qu’il le porte, c’est dans les circonstances violentes, au fort des pires embarras. […] Le monde ne nous déprave point, il nous développe ; ce n’étaient pas seulement les manières et l’intérieur qu’il polissait alors, mais encore les sentiments et les idées. […] Belinda dit à sa tante, dont la vertu chancelle : « Plus tôt vous capitulerez, mieux cela vaudra. » Un peu plus tard, quand elle se décide à épouser Heartfree, pour sauver sa tante compromise, elle fait une profession de foi qui pronostique bien l’avenir du nouvel époux : « Si votre affaire n’était pas dans la balance, je songerais plutôt à pêcher quelque odieux mari, homme de qualité pourtant, et je prendrais le pauvre Heartfree seulement pour galant664. » Ces demoiselles sont savantes, et en tout cas très-disposées à suivre les bonnes leçons. […] ne voyez-vous pas, sire, que si le coup eût été seulement douteux, ces messieurs n’auraient pas manqué de vous donner gain de cause ?
Autre contradiction : ce n’est pas seulement de sa grâce que se moque le vers de M. de Montesquiou, mais de tous ses sentiments profonds. […] A-t-il vécu seulement ? […] On aime leur exceptionnelle valeur poétique — et non pas seulement quand il s’agit de ses contes qui ne sont souvent, à vrai dire, rien autre que des poèmes en prose, mais alors même que l’on examine ses romans. […] Elle reconnaîtrait alors en lui, non plus seulement le conteur ironique, élégant et spirituel qui la divertit, mais l’un des plus rudes moralistes qui observent l’homme contemporain et qui le marquent. […] Non pas seulement ceux dont les femmes s’embaument, mais tous les parfums véridiques de la nature, dont il vit les paysages d’un œil perspicace autant qu’ému.
Ce ne fut pas comme livre seulement, mais comme homme que Rousseau agit sur son jeune compatriote ; le site, les mœurs, les peintures retracées et présentes contribuaient à l’illusion : « Durant deux ou trois ans, a pu écrire M. […] Une épigraphe commune sert de préface à ces petits drames en caricature : « Va, petit livre et choisis ton monde ; car aux choses folles, qui ne rit pas bâille ; qui ne se livre pas résiste ; qui raisonne se méprend, et qui veut rester grave en est maître. » Mais, sans vouloir raisonner, et en croyant seulement consulter notre goût d’ici, j’avouerai que je leur préfère et je n’hésite pas à recommander surtout deux relations de voyages par M.
« Dans des expéditions scientifiques, peu de voyageurs ont eu, au même degré que moi, l’avantage de n’avoir pas seulement vu des côtes, comme c’est le cas dans les voyages autour du monde, mais d’avoir parcouru l’intérieur de deux grands continents dans des étendues très considérables, et là où ces continents présentent les plus frappants contrastes, à savoir, le paysage tropical et alpin du Mexique ou de l’Amérique du Sud, et le paysage des steppes de l’Asie boréale. […] Dix-huit millions d’étoiles, actuellement visibles, étoiles qui chacune sont un soleil et entraînent avec elles des systèmes de planètes et de mondes, en marquent les bords, quelques-unes à de telles distances qu’il faut des milliards de siècles pour que leur lumière parvienne seulement à la terre.
Les Lombards ne les permirent pas seulement, mais ils les favorisèrent. […] Il a considéré la législation politique comme un produit de l’histoire ; il a cru que la législation des peuples n’avait rien à demander à l’imagination ; seulement il a imaginé l’histoire.
Pour parvenir jusqu’à l’homme dont les passions vibrent à l’unisson de celles de ses contemporains, il faut arracher à René son enveloppe romanesque, le dépouiller impitoyablement de la phraséologie pittoresque, morale, religieuse et sentimentale, dans laquelle il se drape, en héros de théâtre, alors seulement nous tiendrons l’homme de chair et d’os ; et nous le trouverons fait à l’image des hommes qui, ayant traversé la révolution, en étaient revenus. […] La Décade philosophique (10 pluviôse an VII), après avoir constaté l’engouement pour les romans anglais, ajoutait, « nous pouvons affirmer que nous possédons en original et de notre propre cru des horreurs dont les plus difficiles peuvent se contenter, que nous ne manquons pas de personnages atroces, atrocement crayonnés, que nous avons des esprits corps, c’est-à-dire des fantômes qui n’en sont pas, heureuse invention par laquelle s’est éminemment distinguée mistress Radcliffe, que nous sommes riches en descriptions du soleil et de la lune, en sites romantiques, en événements romanesques, enfin que nous ne sommes pas moins experts que nos maîtres dans la science des longueurs et l’art de multiplier les volumes… On a réussi à naturaliser le spleen, on a essayé d’imiter l’humour ; mais il faut qu’il soit plus facile de faire du Radcliffe que du Sterne, je ne saurais du moins proclamer nos succès en ce genre, je dois me borner à dire que jusqu’ici on l’a seulement innocemment tenté ».
Le Voyage en Syrie et en Égypte de Volney, qui avait paru en 1787, avait eu le temps de réussir et d’être apprécié, de classer son auteur parmi les écrivains : Ramond, qui est un Volney bien autrement éloquent et ému, qui n’est pas seulement un dessinateur, qui est un coloriste et parfois un Claude Lorrain ou un Carle Dujardin des montagnes (il y a de quoi justifier ces rapprochements), ne fut apprécié que de quelques-uns.
L’idée si élevée de faire de Saint-Cyr un abri et un foyer chrétien, un refuge et une école de simplicité vertueuse et pure, à mesure que la corruption et la grossièreté augmentent parmi les jeunes femmes de la Cour, se montre à découvert dans ces lettres de Mme de Maintenon : Que ne donnerais-je pas, s’écrie-t-elle (octobre 1703), parlant à l’une des maîtresses, pour que vos filles vissent d’aussi près que je le vois combien nos jours sont longs ici, je ne dis pas seulement pour des personnes revenues des folies de la jeunesse, je dis pour la jeunesse même qui meurt d’ennui parce qu’elle voudrait se divertir continuellement et qu’elle ne trouve rien qui contente ce désir insatiable de plaisir !
Dans le volume qu’il intitule Chants modernes, il a eu plus d’un dessein : il n’a pas voulu seulement recueillir les vers personnels et lyriques dans lesquels il a célébré ses rêves, ses désirs, ses amours, ses tristesses et ses souvenirs, il a prétendu ouvrir la route à des chants nouveaux, à l’hymne des forces physiques, des machines et de l’industrie.
Je signalerai seulement deux pièces dignes de mention parmi celles qui ont succombé : l’une, un dialogue extrêmement spirituel, et parfois poétique aussi, entre deux anciens camarades de collège, un poète et un banquier ; le sujet du concours y est traité un peu trop sans gêne toutefois.
Seulement reconnaissons les différences du procédé et des habitudes de vie.
Des convenances rigoureuses ont pu retarder, ajourner seulement, nous l’espérons, la publication de cette branche notable de correspondance, que l’intention de Mme Récamier n’a jamais été de faire disparaître ni de supprimer.
Les armées des coalisés, d’ailleurs, en se portant d’une rivière à l’autre, et en étendant leurs bras de manière à pouvoir se donner la main dans les intervalles, ne croyaient pas se diviser, mais se déployer seulement ; elles se flattaient de n’opérer qu’un plus large mouvement de pression, un refoulement alternatif, en débordant l’armée française tantôt sur une aile, tantôt sur l’autre.
Cette modestie qu’il a, non pas seulement extérieure et apparente, mais intime et sincère, le marque et le distingue entre tous : ce coin de faiblesse (car il y a un peu de faiblesse) me le fait aimer ; c’est une grâce de plus, c’est comme un pressentiment, si on le rapproche de sa fin prématurée.
Au reste gardons-nous bien des professions de foi ; restons dans notre rôle d’observateur qui veut être exact : je vais seulement faire deux ou trois suppositions qui n’en sont pas, mais qui sont des cas en effet existants. — Quoi !
. — Que s’ils joignaient à la possession de ces hautes vérités mathématiques le sentiment et la science de la nature vivante, la conception et l’étude de cet ordre animé, universel, de cette fermentation et de cette végétation créatrice et continue où fourmille et s’élabore la vie, et qui, tout près de nous et quand la loi des cieux au loin est connue, recèle encore tant de mystères, ils seraient des savants plus complets peut-être qu’il ne s’en est vu jusqu’ici, quelque chose, j’imagine, comme un Newton joint à un Jussieu, à un Cuvier, à un Gœthe tout à fait naturaliste et non plus seulement amateur, à un Geoffroy Saint-Hilaire plus débrouillé que le nôtre et plus éclairci. — Que s’ils y ajoutaient encore, avec l’instinct et l’intelligence des hautes origines historiques, du génie des races et des langues, le sentiment littéraire et poétique dans toute sa sève et sa première fleur, le goût et la connaissance directe des puissantes œuvres de l’imagination humaine primitive, la lecture d’Homère ou des grands poèmes indiens (je montre exprès toutes les cimes), que leur manquerait-il enfin ?
Il n’importe pas seulement de bien saisir un talent au moment du coup d’essai et du premier éclat, quand il apparaît tout formé et plus qu’adolescent, quand il se fait adulte ; il est un second temps non moins décisif à noter, si l’on veut l’embrasser dans son ensemble : c’est le moment où il se gâte, où il se corrompt, où il déchoit, où il dévie.
Une lettre de Colbert (18 octobre 1680) dictait à Foucault sa ligne de conduite ; mais celui-ci n’avait pas besoin d’y être poussé : « Sa Majesté, était-il dit dans cette lettre que Colbert écrivait sans doute à contre-cœur, m’a ordonné de déclarer aux fermiers qu’elle voulait qu’ils les révoquassent (les commis qui étaient de la Religion) ; elle leur a donné seulement deux ou trois mois de temps pour exécuter cet ordre, et Sa Majesté m’ordonne de vous en donner avis et de vous dire, en même temps que vous pourriez vous servir de cette révocation et du temps qu’elle ordonne, pour les exciter tous à se convertir, Sa Majesté étant convaincue que leur révocation de leur emploi peut beaucoup y contribuer. » C’était la morale administrative avouée en ce temps là ; Foucault l’affiche et la professe avec la plus grande ingénuité dans ce Journal, écrit pourtant dans les premières années du xviiie siècle et sous la Régence.
On savait seulement qu’elle vivait retirée dans des pratiques pieuses.
» — Pour le bien expliquer, il faut, dit le père, reprendre les choses dès l’origine. » Et ici commence tout un récit fort admiré des Anciens, proposé comme un modèle de narration aux orateurs eux-mêmes par Cicéron, qui y fait remarquer le développement approprié, le mouvement dramatique, le parfait naturel des personnages introduits et des paroles qu’on leur prête, et, par instants, mais par instants seulement, la brièveté excellente, qui à toute cette abondance persuasive ajoute une grâce.
Considérée sous ce point de vue, sa retraite du ministère après la paix de Tilsitt fut très-honorable. » Il résulte de cette page à demi discrète d’un ami qu’on peut dire de M. de Talleyrand, comme de Mirabeau, que s’il se laissa parfois acheter, ce n’était que dans une certaine mesure et non au-delà, dans la direction seulement de son opinion et non au profit de l’opinion opposée, et que son bon sens resta incorruptible dans les grandes affaires.
Seulement je vous en fais part comme d’une chose nécessaire pour votre gouverne ; j’ai plus que des présomptions de le croire agent dans des affaires extérieures.
Pour renouveler moi-même l’étude, il m’est venu la pensée de ne plus prendre seulement Eugénie de Guérin en elle-même, mais de la comparer : comparer, c’est mieux marquer les contours, c’est achever de définir.
Vuillart que j’ai seulement nommé, — ce « cher monsieur Vuillart » comme l’appelait Racine lui-même ?
Seulement l’esprit des deux portraitistes est différent : Rœderer n’y apporte que de la fidélité et l’exactitude scrupuleuse du fac-similé ; M.
En regard de ces misérables billets écrits en zigzag après boire, et signés Tourlourirette, mettez donc le portrait de cette Louise-Bénédicte, dont Mlle de Launay, qui ne la flatte pas, disait : « Personne n’a jamais parlé avec plus de justesse, de netteté et de rapidité, ni d’une manière plus noble et plus naturelle… Sa plaisanterie est noble, vive et légère. » — Et sans remonter aux autres petites Cours d’une date antérieure, si l’on compare seulement Berny à ses rivales contemporaines, à la Cour du prince de Conti à l’Isle-Adam, à celle du duc d’Orléans à Villers-Cotterets, quelle différence encore, quelle distance !
Tous les vers de ce volume me semblent tenir de cette manière nouvelle ; seulement, les uns ont mieux réussi.
Il me parut peiné du délai qu’entraînerait cette délicatesse qu’il juge outrée, puisque c’est seulement à titre de poëte distingué qu’il s’acquitte envers lui du plaisir qu’il a dû à la lecture de ses Idylles.
Pourtant, il n’y a pas seulement chez les incroyants d’airs, comme semble le croire Hello, un parti pris d’indifférence religieuse, et peut-être sont-ils animés d’une ferveur aussi intrépide que la sienne, mais orientée à d’autres fins.
Je ne parle pas des inscriptions persanes, qui sont toutes expliquées ; je parle seulement des inscriptions médiques, assyriennes et babyloniennes, que ceux mêmes qui y ont consacré de laborieuses heures reconnaissent indéchiffrées.
Il faut donc chercher si une œuvre nous fait percevoir le petit ou le grand, le microscopique ou le démesuré, ou encore tous les deux ou seulement les aspects moyens.
Le musicien est libre alors, débarrassé des contingences scéniques, préoccupé seulement de rendre ce qu’il pense, ce qu’il éprouve, et ce qu’il rêve.
Il n’attendait M. du Maine que le lendemain ; il le vit entrer dans sa chambre, marchant et mené seulement par la main de madame de Maintenon ; ce fut un transit port de joie.
Pour moi qui, en qualité de critique, suis de ce lendemain plus que je ne veux, je me demande, après avoir lu Raphaël non pas s’il y a assez de beautés pour nous toucher çà et là et pour ravir les jeunes cœurs avides et qui dévorent tout ; mais je me demande si les esprits devenus avec l’âge plus délicats et plus difficiles, ceux qui portent en eux le sentiment de la perfection, ou qui seulement ont le besoin du naturel jusque dans l’idéal, ne sont pas arrêtés à tout moment et ne trouvent pas, à cette lecture, plus de souffrance de goût que de jouissance de cœur et d’émotion véritable.
Et il montre ces idées comme alors très éloignées de lui, « je ne dis pas seulement par la force de la raison à cause des conjonctures, mais je dis même par mon inclination qui me portait avec tant de rapidité et au plaisir et à la gloire… ».
C’est que Pascal n’est pas seulement un raisonneur, un homme qui presse dans tous les sens son adversaire, qui lui porte mille défis sur tous les points qui sont d’ordinaire l’orgueil et la gloire de l’entendement ; Pascal est à la fois une âme qui souffre, qui a ressenti et qui exprime en lui la lutte et l’agonie.
La biographie n’y est plus seulement copieuse, elle y est éparse et se verse dans tous les sens.
Moi, spectateur, je passe mon temps à me figurer pour les autres des rôles que je dessine à plaisir, et qui me font l’effet d’être admirables, si on daignait seulement les réaliser.
Il affecta seulement de dire partout qu’il étoit supérieur aux brocards d’un jeune poëte difficile en matière de goût ; qu’il ne lui feroit pas l’honneur de lui marquer de la sensibilité ; que ce seroit s’avilir de prendre la peine de le confondre.
Le nu s’applique seulement aux sujets mythologiques ; ce que vous voyez, ce sont des êtres au-dessus de l’homme, qui doivent être encore l’homme tout entier, mais l’homme idéalisé par l’apothéose.
Je dis seulement que cette œuvre est inacceptable, au même titre que la pensée qui l’anime.
Les vers que j’ai cités sont extraits seulement de la première scène, qui cependant est une de celles que le poète a écrites avec le plus de soin. […] Cela prouve seulement qu’ils sont voltairiens fanatiques, et qu’ils n’entendent pas la question. […] Seulement on peut observer qu’il n’y a qu’un fou qui puisse mettre toute sa maison dans la confidence d’un mystère qui touche de si près à son honneur. […] Ce rôle demande beaucoup de brillant dans le ton et dans les manières, l’élégance et la grâce la plus raffinée, mais non pas une extrême vivacité, parce que c’est un jeune homme dissimulé et corrompu, une âme vile, et non pas seulement un étourdi, un libertin impétueux et bouillant, emporté par la fougue de l’âge, mais qui au fond peut avoir un bon cœur et un bon caractère. […] La comédie des Jeux de l’amour et du hasard n’est pas seulement, comme toutes les pièces de Marivaux, une surprise de l’amour ; elle offre un fond sérieux et moral ; elle touche un point délicat qui intéresse le bonheur de la vie, la difficulté de se connaître avant de s’épouser.
Ce n’est point seulement par la peur, c’est par la ruse qu’il attaque les deux Bas-Empires de l’Orient et de l’Occident. […] Il n’y a pas seulement de la haine, il y a du mépris dans l’image que le peuple a gardée de lui. […] Personne pour cultiver les terres… Il n’y aura pas seulement de pilotes pour fuir ailleurs. […] L’Inquisition ne tyrannisa pas seulement l’héroïque Espagne, elle l’endurcit et la déprava. […] On avait renvoyé presque toutes ses femmes ; deux seulement étaient restées : sa nourrice et une femme de chambre.
Dans Montaigne, outre l’habitude de douter de toutes choses, qui est une marque d’étendue d’esprit plutôt que de justesse, l’imagination a trop de part à ses pensées, et son bon sens, en s’arrêtant à la surface des choses, soit timidité, soit crainte de se fatiguer à approfondir, n’est le plus souvent qu’une vue juste d’une partie seulement des objets. […] Il ne faut pas mépriser l’art ; il faut seulement le distinguer de l’habileté froide qui énerve une matière en l’appropriant. […] Cette philosophie qui fait de tout esprit sain et de bonne volonté un philosophe, Bossuet la définit admirablement dans ce passage de sa lettre au pape Innocent XI sur l’éducation du dauphin : « Ici, dit-il, pour devenir parfait philosophe, l’homme n’a pas besoin d’étudier autre chose que lui-même ; et sans feuilleter tant de livres, sans faire laborieusement des recueils de ce qu’ont dit les philosophes, ni aller chercher bien loin des expériences, en remarquant seulement ce qui se trouve en lui, il reconnaît par là l’auteur de son être. » Et il est fort heureux qu’il en soit ainsi. […] Aussi bien ces victoires n’ont pas été meurtrières, et le principe vaincu n’a pas péri ; seulement il est resté au second rang.
Seulement elles ont été ouvrées, en un temps où tout métier était un art. […] Quant au naturalisme, nous devons nous souvenir que nous voyons non pas seulement avec nos yeux, mais avec toutes nos facultés. […] Elles désirent seulement que l’atelier soit bien chauffé, que le lunch soit chaud, car tous nos charmants artistes paient le lunch à leurs modèles. […] C’est seulement à propos de choses qui ne vous intéressent pas que vous pouvez exprimer une opinion vraiment impartiale, et c’est sans doute pour cela qu’une opinion impartiale est toujours dépourvue de valeur. […] Seulement ta figure, chère entre toutes choses, Je ne la verrai jamais plus.
C’est alors seulement que je passai au Moniteur, où je suis resté plusieurs années. […] Et ce ne sont pas seulement des livres, mais des lambeaux de papiers, évidemment ce qu’il trouvait à sa portée et qui lui servait à fixer sur-le-champ un mémorandum, improvisé.
J’ai sous les yeux trois articles favorables et fort judicieux du Journal de Paris (de germinal an x) ; ils sont écrits au point de vue du christianisme pratique, et l’usage tout poétique et sentimental qu’on fait de la religion y est indiqué comme un danger ou du moins comme un affaiblissement d’une chose auguste et sévère. « Au reste, dit en finissant le critique anonyme, on nous annonce depuis longtemps, et je crois même qu’on publie déjà un ouvrage plus considérable ayant, dit-on, pour titre : Des Beautés poétiques, ou seulement Des Beautés du Christianisme, et dont ce livre-ci paraît être l’avant-coureur ; semblables à ces petits aérostats qu’on a coutume de faire partir avant les grands pour juger des courants de l’atmosphère. […] Je remarque seulement dans les Prolégomènes le magisme de la parole, le magisme de l’homme sur la nature, expressions qui doivent être empruntées au mystérieux théosophe.
Bien mieux, on lui défend de faucher son pré ou sa luzerne avant la Saint-Jean, d’entrer dans son propre champ du 1er mai au 24 juin, d’aller dans les îles de la Seine, d’y couper de l’herbe ou de l’osier, même si l’herbe et l’osier sont à lui ; c’est qu’à ce moment les perdrix couvent, et que le législateur les protège ; il aurait moins d’égards pour une femme en couches ; les vieux chroniqueurs diraient de lui comme de Guillaume Rufus que ses entrailles sont paternelles seulement pour les bêtes. […] Ils ont seulement quelques vignes, qu’ils gardent six mois de l’année en faisant des factions et gardes jour et nuit avec tambours et charivari pour faire fuir les bêtes destructives. » 23 janvier 1753 « M. le prince de Conti s’est fait une capitainerie de onze lieues autour de l’Isle-Adam où tout le monde est vexé. » 25 septembre 1753 « Depuis que M. le duc d’Orléans jouit de Villers-Cotterets, il en a fait revivre la capitainerie, et il y a plus de soixante terres à vendre à cause de ces vexations de princes. » 99.
Ce sont là des êtres mis à moitié seulement en pleine lumière et qui sont mystérieux tout en paraissant complexes et vrais. […] Aussi un être affectif ne peut-il avoir du monde extérieur qu’une connaissance toute personnelle, subjective, et qui lui indique simplement si certaine partie lui en plaît ou non ; s’il est amené à décrire quelque spectacle, il pourra seulement non pas l’analyser et susciter dans d’autres esprits l’image qu’il en aura conçu, mais s’étendre sur l’agrément ou le déplaisir qu’il en aura ressenti.
Le principe d’identité n’engendre pas les démonstrations mathématiques, il en est seulement la condition nécessaire ; sans lui, les mathématiques ne peuvent faire un pas, mais ce n’est point par lui qu’elles avancent. […] Si cette proposition : la ligne droite est la ligne la plus courte d’un point à un autre, est analytique, il faut prouver que logiquement l’idée de la ligne la plus courte est renfermée dans l’idée de ligne droite. « Mais l’idée de droit, dit Kant, ne renferme aucune idée de quantité, mais seulement de qualité. » Les vérités de géométrie sont donc de l’ordre synthétique.
Les connaisseurs ont dit, que l’Étourdi devrait seulement être intitulé, les Contre-temps. […] Molière voyant tant d’ennemis qui allaient attaquer sa personne encore plus que sa pièce, voulut laisser ces premières fureurs se calmer : il fut un an sans donner Le Tartuffe ; il le lisait seulement dans quelques maisons choisies, où la superstition ne dominait pas.
En ce sens seulement, et pour le détail heureux, ils n’ont pas à craindre la comparaison avec La Fontaine.
Cousin, Jouffroy et Damiron sont bien de la même philosophie : seulement chacun y a porté son humeur et son tempérament : M.
Marianne, un moment délaissée, raisonne là-dessus ; elle se dit en se donnant l’explication du volage : Homme, Français et contemporain des amants de notre temps, voilà ce qu’il était ; il n’avait, pour être constant, que ces trois petites difficultés à vaincre… Son cœur n’est pas usé pour moi, ajoutait-elle, il n’est seulement qu’un peu rassasié du plaisir de m’aimer, pour en avoir trop pris d’abord.
C’est là seulement ce que j’ai voulu indiquer.
Nous accourûmes tous, mais seulement, hélas !
Il en était résulté seulement plus de sévérité contre les catholiques, des visites et recherches à domicile et autres vexations.
. — Quelques jours après, les choses se dessinent ; il devient moins sûr que jamais qu’elle soit du voyage, et on lit à la date du samedi 25 mai : « Mme de Montespan, chez qui le roi était allé au sortir de la messe comme à son ordinaire, s’en alla le soir toute seule à Rambouillet ; elle n’a voulu prendre congé du roi ni de personne. » On aura d’autres nouvelles encore de Mme de Montespan, mais seulement au fur et à mesure et au jour la journée.
Et toutefois, après qu’on a bien envié ce bonheur d’une étude libre, ornée, active et oisive, ayant à elle une belle galerie bâtie tout exprès, remplie de livres, décorée de tableaux, de statues, et en vue d’un lac magnifique, on reconnaît tout bas, à la manière même dont il a usé de ses dons et de ses avantages, qu’il y a autre chose à faire encore qu’à jouir ainsi ; que, si noble et utile qu’ait été son exemple parmi ses compatriotes et pour ceux, qui le consultaient de près, il n’a pas donné tout ce qu’il aurait pu, et qu’un peu de contrainte, un peu de nécessité ne nuit pas ; que c’est sous ces rudes conditions seulement que l’homme, moitié de bon gré, moitié à son corps défendant, tire de lui-même, de son foyer et de ses couches intérieures, tout l’art, toute l’industrie dont il est capable, et le peu d’or qu’il doit à tous.
Tout en envisageant ces dignités ecclésiastiques d’une manière beaucoup trop mondaine, il eut pourtant le bon sens de reconnaître ses limites et de sentir qu’il n’avait rien de la capacité ni de la vocation épiscopale : « Car pour en dire la vérité, bien que je tinsse à honneur d’avoir été proposé pour un état si sublime, si est-ce que, ne m’en trouvant pas digne, je me contentais seulement d’avoir donné sujet d’en parler. » C’était déjà, en effet, beaucoup d’honneur pour lui qu’on eût songé, un moment, à en faire un évêque.
L’histoire littéraire vit de détails, et ce n’est pas nous qui reprocherons à l’auteur de les prodiguer, surtout dans une histoire littéraire du genre de celle-ci, et qui était à créer : ma critique porterait seulement sur un certain manque de proportion.
si l’on est d’un art particulier, tout en restant le confrère et l’ami des artistes, savoir s’élever cependant peu à peu jusqu’à devenir un juge ; si l’on a commencé, au contraire, par être un théoricien pur, un critique, un esthéticien, comme ils disent là-bas, de l’autre côté du Rhin, et si l’on n’est l’homme d’aucun art en particulier, arriver pourtant à comprendre tous les arts dont on est devenu l’organe, non-seulement dans leur lien et leur ensemble, mais de près, un à un, les toucher, les manier jusque dans leurs procédés et leurs moyens, les pratiquer même, en amateur du moins, tellement qu’on semble ensuite par l’intelligence et la sympathie un vrai confrère ; en un mot, conquérir l’autorité sur ses égaux, si l’on a commencé par être confrère et camarade ; ou bien justifier cette autorité, si l’on vient de loin, en montrant bientôt dans le juge un connaisseur initié et familier ; — tout en restant l’homme de la tradition et des grands principes posés dans les œuvres premières des maîtres immortels, tenir compte des changements de mœurs et d’habitudes sociales qui influent profondément sur les formes de l’art lui-même ; unir l’élévation et la souplesse ; avoir en soi la haute mesure et le type toujours présent du grand et du beau, sans prétendre l’immobiliser ; graduer la bienveillance dans l’éloge ; ne pas surfaire, ne jamais laisser indécise la portée vraie et la juste limite des talents ; ne pas seulement écouter et suivre son Académie, la devancer quelquefois (ceci est plus délicat, mais les artistes arrivés aux honneurs académiques et au sommet de leurs vœux, tout occupés qu’ils sont d’ailleurs, et penchés tout le long du jour sur leur toile ou autour de leur marbre, ont besoin parfois d’être avertis) ; être donc l’un des premiers à sentir venir l’air du dehors ; deviner l’innovation féconde, celle qui sera demain le fait avoué et’reconnu ; ne pas chercher à lui complaire avant le temps et avant l’épreuve, mais se bien garder, du haut du pupitre, de lui lancer annuellement l’anathème ; ne pas adorer l’antique jusqu’à repousser le moderne ; admettre ce dernier dans toutes ses variétés, si elles ont leur raison d’être et leur motif légitime ; se tenir dans un rapport continuel avec le vivant, qui monte, s’agite et se renouvelle sans cesse en regard des augustes, mais un peu froides images ; et sans faire fléchir le haut style ni abaisser les colonnes du temple, savoir reconnaître, goûter, nommer au besoin en public tout ce qui est dans le vestibule ou sur les degrés, les genres même et les hommes que l’Académie n’adoptera peut-être jamais pour siens, mais qu’elle n’a pas le droit d’ignorer et qu’elle peut même encourager utilement ou surveiller au dehors ; enfin, si l’on part invariablement des grands dieux, de Phidias et d’Apelle et de Beethoven, ne jamais s’arrêter et s’enchaîner à ce qui y ressemble le moins, qui est le faux noble et le convenu, et savoir atteindre, s’il le faut, sans croire descendre, jusqu’aux genres et aux talents les plus légers et les plus contemporains, pourvu qu’ils soient vrais et qu’un souffle sincère les anime.
Delécluze raconter cette scène au naturel : « La première fois, Maurice ne dit rien, seulement sa physionomie devint sévère ; mais lorsque le conteur eut répété de nouveau le nom sacré, alors les yeux du chef de la secte des penseurs s’enflammèrent, et Maurice fit taire le mauvais plaisant en lui imposant impérieusement silence.
Mais il l’était à l’état de repos, de contemplation sereine, et là, seulement où il pouvait l’être encore, dans l’inspiration habituelle qui lui dictait ses jugements.
considérez comment croissent les lis des champs… etc. » Nous savons tous dès l’enfance ces belles paroles, nous sommes nourris de ces innocentes et virginales images ; l’idée pourtant qui y est exprimée ou plutôt touchée si légèrement, le conseil qui y est donné d’un air si aisé et d’un si engageant appel, n’est pas seulement un renchérissement sur la nature, c’est plutôt un renversement de cette nature humaine tout égoïste et du sens commun ordinaire, en vue d’une idéale et surnaturelle perfection.
Sibylle n’est pas seulement l’héroïne du roman qui porte son nom ; le livre tout entier, d’un bout à l’autre, prétend n’être que son histoire, sa vie, sa biographie.
Ilm’en était resté dans les yeux et en même temps dans le cœur une première impression très-agréable ; des yeux très-noirs (Bonstetten avait dit seulement bleu foncé, mais Alfieri dut y regarder de plus près) et pleins d’une douce flamme, joints, chose rare !
Mon vieux guide voulut en vain me détromper ; sous cette impression de plus en plus vive, puisque j’en venais, dans mon imagination, à croire que tels panneaux de vitraux produisaient des sons graves, tels autres des sons aigus, je fus saisi d’une si belle terreur qu’il fallut me faire sortir… » J’en conclus seulement que M.
Moïse n’est pas seulement un homme, un personnage réel, c’est une figure : en même temps qu’il prédit le Christ et le Messie, il le reproduit par avance dans quelques-unes de ses souffrances, de ses stations et de ses agonies douloureuses.
Veyrat n’est pas seulement une des figures poétiques, c’est une des âmes, un des témoins de ce temps-ci : un Donoso Cortès de la Savoie.
Renaudot y a bien mis au vrai le caractère de son ami : il s’est mépris seulement à la qualité de gentilhomme ordinaire, car le défunt ne l’était pas de la maison, charge d’environ quinze mille livres, mais de la Chambre, ce qui vaut cinquante mille livres.
Sainte-Beuve de toute considération à ce sujet, s’il eût eu seulement à tenir compte de sa position dans la haute Assemblée pour le choix d’un journal.
Pas un mot de politique, ceci seulement : quand on est bien persuadé (et c’est peut-être fort triste) que l’art de gouverner les hommes n’a pas dû changer malgré nos grands progrès, et que, moyennant ou nonobstant les divers appareils plus ou moins représentatifs et soi-disant vrais, au fond cet art, ce grand art, et le premier de tous, de mener la société à bien, de la conserver d’abord, de l’améliorer et de l’agrandir s’il se peut, ne se pratique jamais directement avec succès qu’en vertu de certains résultats secrets d’expérience, très-rigoureux, très-sévères dans leur équité, très-peu optimistes enfin, on en vient à être, non pas indifférent, mais assez indulgent pour les oppositions de systèmes plus apparentes que réelles, et à accorder beaucoup, au moins quand on n’est que simple amateur, à la façon : je rentre, on le voit, en pleine littérature.
Ajoutons seulement que, sans trop modifier le fond de notre jugement sur les odes, qui n’est guère après tout que celui qu’a porté Vauvenargues (Je ne sais si Rousseau a surpassé Horace et Pindare dans ses odes : s’il les a surpassés, j’en conclus que l’ode est un mauvais genre, etc., etc.
Son métier, dont il a été longtemps préoccupé après sa cessation de travail, ne l’occupe plus, ses livres sont pour lui comme s’il ne les avait pas écrits… » Vers le 30 mai : « Comme un petit enfant, il s’occupe seulement de ce qu’il mange, de ce qu’il met.
La mort n’interrompait point des projets illustres, ni la progression d’utiles pensées ; elle ne brisait point des liens chéris, elle n’arrachait point à des affections profondes ; elle empêchait seulement de goûter le lendemain l’amusement qui peut-être avait déjà fatigué la veille.
Les plus grandes découvertes ont été faites dans la retraite de l’homme savant, et les plus belles actions, inspirées par les mouvements spontanés de l’âme, se rencontrent souvent dans l’histoire d’une vie inconnue ; c’est donc seulement dans son rapport avec celui qui l’éprouve, qu’il faut considérer la passion de la gloire.
Ce sujet pourrait à lui seul occuper un chapitre à part ; je citerai seulement quelques textes.
Là, détenue comme en prison au couvent des Religieuses hospitalières, elle n’en sortit plus, et mourut seulement en 1703 ou 1704.
Ce qui est seulement à craindre, c’est qu’on ne fasse avec faiblesse ce qu’on ferait avec force dans la santé.
Madame appelle naturellement la comparaison avec cette autre princesse aimable des dernières années de Louis XIV, avec la duchesse de Bourgogne ; mais, sans prétendre sacrifier l’une à l’autre, notons seulement quelques différences.
C’est seulement ainsi qu’on sentira combien diffèrent ces deux hommes et les deux races qu’ils représentent.
. — La méthode expérimentale ne donnera donc pas des idées vraies et fécondes à ceux qui n’en ont pas ; elle servira seulement à diriger les idées chez ceux qui en ont. » Au reste, il est encore juste de reconnaître que ces réclamations en faveur de l’hypothèse dans les sciences expérimentales ne sont pas absolument neuves, et que les philosophes ont sur ce point précédé les savants.
Seulement il est certain, dès à présent, que si nous ne sommes plus sous la tutelle immédiate des traditions, nous sommes encore sous l’empire et l’influence de ce qui a été primitivement fondé par elles, tant est grande l’énergie de cette volonté toute-puissante qui n’a eu besoin que de s’exercer une fois pour que les choses existassent toujours.
Gustave Droz, qui fixe sous son fusain couleur de chair… (trop couleur de chair…) la chose qui passe, l’attrait qui s’évanouit, la mode qui va passer, n’est pas seulement qu’un La Bruyère mauvais sujet, c’est aussi un Marivaux.
Elle a eu l’orgueil de son bien-être, la joie de sa sécurité, inaccessible à l’invasion, et redisant avec Waller : « Les chênes de nos forêts ont pris racine dans les mers ; et nous marchons de pied ferme sur la vague houleuse. » Ou bien encore : « Comme les anges du ciel, nous pouvons, d’un vol rapide, descendre où il nous plaît ; mais personne, sans notre gré, ne peut arriver sur nos bords. » Quant à des créations lyriques liées seulement aux débats intérieurs de la liberté anglaise, nous n’en connaissons pas, à moins que ce ne soient les vers rudes et négligés du vieux Daniel de Foe, et cet hymne au pilori, que l’honnête et pieux auteur de Robinson, puni comme libelliste, fit jaillir du fond de sa conscience indignée.
Ce n’est pas sous un Tibère, sous un Néron seulement ; c’est de tous les temps, et dans toutes les cours, qu’il y a plus de faveur à se promettre du métier de proxénète que des fonctions de grand ministre, et que l’on peut sans conséquence déshonorer une nation par la perte d’une bataille, mais non adresser un mot ou un geste de mépris à une favorite. […] Songez seulement au danger que vous courez vous-même, si l’on peut attenter impunément à ma personne. […] J’ajouterai seulement ici que Sénèque ne préconisa point le meurtre d’Agrippine : préconiser, c’est faire l’éloge. […] Je n’ai pas seulement justifié Sénèque dans la supposition que la Consolation à Polybe fût celle de ce philosophe, j’ai exposé, et dans l’Avertissement imprimé à la tête de ce traité, et dans les notes que j’ai jointes à l’ouvrage même, les raisons très-fortes que j’ai de croire cette déclamation supposée, et j’en conclus, ce me semble, avec beaucoup de vraisemblance, ou que cette Consolation est l’ouvrage de quelque écrivain obscur, jaloux de la gloire de Sénèque, qui aura tâché d’imiter son style, et qui aura même employé plusieurs de ses pensées, ou que cet écrit a été altéré, interpolé et corrompu en cent endroits divers par l’infâme Suilius, ou par quelque autre calomniateur également méprisable, etc. […] Je renvoie la réponse à ces questions à l’endroit où j’examinerai les différents ouvrages de Sénèque : j’observerai seulement ici que Juste Lipse était tenté de rayer ce dernier du nombre des écrits du philosophe, comme la satire d’un ennemi aussi cruel qu’ingénieux.
Il n’est nullement question dans les anciens auteurs de cette ambassade d’Oreste ; ils parlent seulement d’un voyage que cet Oreste fait à Phthie, capitale des états de Pyrrhus, mais dans l’absence de ce prince, et dans le dessein de lui enlever sa femme Hermione : Racine donne aussi à son Oreste le projet d’enlever Hermione. […] Dans Racine, Achille porte seulement la main à son cimeterre, et s’arrête aussitôt par respect pour le père de sa maîtresse. […] Je vais parcourir seulement la première scène où Achille paraît ; et l’on verra que ce personnage n’est théâtral que par une audace qui, dans tout autre que lui, serait une pure extravagance, et qui est quelquefois déplacée dans Achille lui-même. […] Oui, tandis qu’on enlève aujourd’hui avec une espèce de fureur des nouveautés poétiques assez médiocres, seulement parce que l’auteur a un nom, l’Athalie de Racine resta dans la boutique du libraire. […] L’auteur de la Partie de chasse de Henri IV, l’un des plus agréables esprits du dernier siècle, n’a pas dédaigné de retoucher la Mère coquette, seulement pour enlever quelques taches de la rouille du temps.
Tel est le théatre Espagnol ; c’est-là seulement que seroit vraissemblable le caractere de cet amant (Villa Mediana) : Qui brûla sa maison pour embrasser sa dame, L’emportant à-travers la flame. […] Il s’en faut beaucoup que ces modeles soient parfaits ; ils ont seulement chacun en particulier une ou plusieurs qualités excellentes qui les distinguent. […] Ils conviennent tous que la Musique étoit employée dans la tragédie : mais l’employoit-on seulement dans les choeurs, l’employoit-on même dans le dialogue ? […] Mais ce n’est ni dans les yeux seulement, ni seulement dans les traits, que le sentiment doit se peindre ; son expression résulte de leur harmonie, & les fils qui les font mouvoir aboutissent au siége de l’ame. […] L’éloge que donne Horace à Auguste, Cum tot sustineas, & tanta negotia solus, signifie seulement que tout se faisoit en son nom, que tout le passoit sous ses yeux.
Le moyen de s’imaginer que des sauvages de l’Orient, tels que les Chinois, eussent écrit des annales, composé des poésies, approfondi la morale et la religion avant que les Grecs, maîtres et docteurs de l’Europe moderne, eussent seulement appris à lire ! […] XXII Ce caractère distingue Confucius des sophistes grecs ; un autre caractère le distingue des autres législateurs de l’Inde, de l’Égypte, de la grande Grèce et des deux Asies, c’est qu’il ne fait point intervenir le ciel et les prodiges dans l’autorité qu’il affecte sur les hommes ; il n’étale point l’inspiration surnaturelle de Zoroastre, de Pythagore, du prophète arabe, pas même le génie conseiller et un peu frauduleux de Socrate ; il ne se substitue pas aux lois absolues de la nature, il ne se proclame ni divin, ni ange, ni demi dieu ; il ne sonde le passé que par l’étude, il ne lit dans l’avenir que par la logique qui enchaîne les effets aux causes ; il se confesse homme faible, ignorant, borné comme nous ; seulement, à l’aide de cette clarté purement intellectuelle et toute humaine qui vient pour la vérité de l’intelligence et pour la morale de la conscience, il recherche le vrai et conseille le bien.
Plusieurs années après seulement, je m’aperçus que mon malheur ne venait que du besoin, ou, pour mieux dire, de la nécessité de sentir en même temps mon cœur occupé d’un noble amour, et ma pensée d’une œuvre élevée ; chaque fois que l’une de ces deux choses m’a fait défaut, je suis resté incapable de l’autre, dégoûté, ennuyé et tourmenté au-delà de toute expression. […] IX Il s’aperçut alors que deux choses lui manquaient seulement pour être un Sophocle : un génie et une langue.
Faire contraster les situations avec les caractères, où Diderot voit plus de vérité et d’intérêt dramatique, est seulement plus facile. […] Par Molière vous chercherez le comique à sa source la plus féconde, les caractères ; par l’étude des caractères, vous connaîtrez et développerez votre fond ; par votre fond seulement vous aurez un style, et vous vous élèverez aux créations qui ne périssent pas.
* * * — Sous l’agacement du bruit, il arrive une espèce de maladie nerveuse de l’oreille, l’acuité de la perception devient douloureusement infinie, et l’on ne souffre pas seulement du bruit, mais de la prévision et de l’attente du bruit, et le bruit fait, on souffre encore de ce qui est si long à mourir dans les ondes sonores. […] Seulement un fond de crainte, que cette vie pacifiée et provincialisée n’émousse en vous l’aigu de la littérature.
La façade parallèle au salon est percée seulement d’une porte-fenêtre, d’où l’on descend dans l’allée menant au lac d’Enghien. […] Seulement deux grands tableaux dans l’atelier.
Et, pour nous enfermer seulement dans les écrivains et les poètes, examinez-les l’un après l’autre. […] Ce n’est pas seulement le méchant qui se lamente dans cette apocalypse, c’est le mal.
Sur la foi de ces découvertes, un courant d’opinion se dessine enfin, à la faveur duquel l’explorateur humain pourra pousser plus loin ses investigations, autorisé qu’il sera à ne plus seulement tenir compte des réalités sommaires. […] La référence à Paul Valéry ne sert pas seulement de tremplin au texte ; la critique de « La Crise de l’esprit » est le fil conducteur de la réflexion de Crevel.
Je me trompe pourtant d’appeler cela un règne, ce fut une anarchie continuelle : d’autant qu’il vint à la couronne à treize ans ; il fut sous des régents plusieurs années, et puis, étant venu en âge, tomba sous la captivité de ses favoris, et à vingt-six ans en cette longue maladie qui mit presque cette monarchie au tombeau… Si bien que toute sa vie n’a été qu’une folie ou de cerveau ou de jeunesse, et, ni sain ni malade, il n’a jamais eu une once de bon conseil et de forte résolution, mais a toujours été hors de lui-même, ayant été en tout temps possédé par ceux qui l’obsédaient, et ferme seulement en un point, qui était de se changer à l’appétit de tous ceux qui se saisissaient de lui.
Dans tout ce qui précède, je n’ai point voulu faire une biographie ni même un portrait du prince de Ligne, mais seulement présenter de lui et, pour ainsi dire, sauver de l’ancien naufrage de ses Œuvres quelques beaux ou jolis endroits, et le rappeler à l’attention comme un des plus sensés parmi les arbitres des élégances, un des plus réellement aimables entre les heureux de la terre38.
Mme Bailly, plus prudente, aurait autant aimé qu’il n’y allât point ; seulement, elle ne crut pas l’en devoir dissuader : J’étais curieux, nous dit Bailly, du spectacle de cette ville si tourmentée et si changée en deux jours ; peut-être aussi, il faut dire toutm, qu’après une présidence qui avait été applaudie, je n’étais pas fâché de me montrer à mes concitoyens.