Français, mais d’origine allemande, élevé à Paris dans nos collèges et s’étant allé fortifier au-delà du Rhin, il a de bonne heure uni les deux esprits, celui de la recherche approfondie et de la science, celui de l’exposition nette, claire et précise. […] Il n’est point de ces voyageurs qui, allant de Paris à Jérusalem, s’oublient et passent le meilleur de leur temps à Sparte ou à Athènes.
Paris, Versailles et les provinces, I, 162. — « Le roi de Suède est ici, il a des rosettes à ses culottes, tout est fini, c’est un homme ridicule et un roi de province. » (Le Gouvernement de Normandie, par Hippeau, IV, 237, 4 juillet 1784.) […] Mme d’Oberkirch, II, 35 (1783-1784). — Mme Campan, III, 371. — Mercier, Tableau de Paris, passim.
J’ai le pouvoir de remuer mon bras comme l’employé au télégraphe de Marseille a le pouvoir de remuer les aiguilles télégraphiques de Paris. Entre ma résolution et le déplacement de mon bras, il y a tous les intermédiaires énumérés ; entre l’employé de Marseille et les aiguilles de Paris, il y a les mille kilomètres de fil télégraphique.
Bywanck, Un Hollandais à Paris en 1891. in-18, Perrin et Cie, 1892. […] De 1889 à 1894 : Tobie, Noël, la Légende de sainte Cécile, Paris, Kolb, 3 broch. in-18 ; les Mystères d’Èleusis, Lecène et Oudin.
Le Préjugé de la « Vie de Bohème » et les mœurs de l’artiste actuel Il y a un an, Paris a vu la reprise de la Vie de Bohème de Murger, et la première de la Bohème de Puccini : cette année, M. […] Le souvenir de Paul Verlaine, errant d’hôpital en hôpital et promenant dans les rues son masque socratique et sa défroque presque misérable, s’est moins imposé à la sollicitude des bourgeois de Paris que celui de Schaunard ou de Colline, bien qu’il fût plus récent.
Il prend l’élève ; il l’emmène avec lui à Paris, et va s’appliquer à le morigéner. […] que d’aventures sur la route et en entrant à Paris !
D’ailleurs, ces amoureux, qui s’en vont de Paris à Vincennes, ne laissent rien derrière eux qui les rappelle, pas un parent, pas un regret. […] Ce château appartient à un financier, et la terrasse se trouve en ce moment peuplée du plus beau monde de Paris et de Versailles, du monde le plus fat et le plus élégant.
En le quittant, je ne pus m’empêcher de lui paraître vivement touché de ses peines : « Vous y ajoutez, me dit-il, le regret de ne vous avoir fait aucun bien, lorsque cela m’eût été si facile. » Peu de temps après, il obtint la permission d’être transporté à Paris. […] [NdA] Je trouve dans une lettre inédite de Deleyre à Jean-Jacques Rousseau, écrite de Paris le 10 février 1757, quelques particularités de plus, et assez intéressantes, ce me semble, sur cette disgrâce et cette chute du comte d’Argenson : « Enfin cet homme si méchant est livré à lui-même, c’est-à-dire à ses remords, s’il pouvait en avoir.
Il part en octobre 1776 sur un sloop de guerre, n’oublie pas durant la traversée de faire, selon son usage, des observations physiques sur la température marine, et arrive sur la côte de Bretagne, dans la baie de Quiberon, d’où il se rend par terre à Nantes, puis à Paris (fin de décembre). […] [NdA] Le docteur Priestley, qui tenait le fait d’un témoin, dit positivement que Franklin mit à dessein cet habit le jour où il signa à Paris le traité entre la France et l’Amérique, c’est-à-dire le 6 février 1778.
Nos élèves restent trois ans à la pension de Paris : c’est assez. […] Il serait mieux qu’il n’y eût aucune distinction d’étrangers et de régnicoles, et qu’un anglais pût venir à Paris étudier devant notre modèle, disputer la médaille, la gagner, entrer à la pension, et passer à notre école française de Rome.
Qu’est-ce que le roman de Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, sinon l’exemple le plus extraordinaire qui soit, avec cet autre roman, les Travailleurs de la mer, d’un maximum de description où se mêle un minimum de récit ? […] Conférence faite à Paris (Société des Conférences), Salle de la Société de Géographie, le 20 mars 1900.
Épiques ou apocalyptiques, puisque c’étaient les qualités nouvelles qu’il fallait louer dans Germinal, par exemple, ou dans L’Œuvre, nous ne l’eussions pu faire d’ailleurs qu’aux dépens des anciennes, de celles que nous goûtions peu, mais que nous reconnaissions enfin dans L’Assommoir ou dans Le Ventre de Paris ; et, pour La Joie de vivre, en dépit des clameurs, nous n’y pouvions vraiment rien voir de plus obscène ou de plus incongru que dans Pot-Bouille ou dans Nana. […] Qu’après avoir jadis découvert Paris, ce romantique attardé parmi nous inventât donc maintenant la mer, ou qu’après avoir calomnié les mœurs de la bourgeoisie, cet homme de quelque talent, mais de si peu de goût, et de tact, et d’encore moins d’esprit, caricaturât à leur tour celles du populaire ; il n’y avait là ni de quoi s’étonner, ni de quoi revenir à la charge.
Salomon Reinach, Orpheus, histoire générale des religions, Paris, Alcide Picard, 1909. […] Contemplations scientifiques, Paris, 1909, in-8. — C’est un recueil d’études déjà aucunes. […] Paris, F. […] Paris, Alcan, 1908, in-8º. […] Paris, Mercure de France, 1909, in-18.
Paris se dépeuple, on part pour la campagne ; les Chambres seules retiennent encore les membres de la Législature, lesquels eux-mêmes commencent à trépigner.
M. de Ségur, revenant de la guerre d’Amérique, débarque à Brest, et se met en route pour Paris.
Enhardi par la familiarité du voyage, par la présence de l’aide de camp favori, et surtout par les habitudes philosophiques de Catherine, M. de Ségur hasarda un conte galant, un peu léger, toutefois décent, qui avait fort bien réussi à Paris auprès du duc de Nivernais, du prince de Beauvais, et même de plusieurs dames dont la vertu s’était permis d’y sourire.
Tous deux ont accompli ces choses sans le vouloir, et pour obéir à la suggestion du spirite Élias, 24, rue Rousselet, à Paris.
Le général parcourt les journaux de Paris.
Elle était distinguée dans la société, généralement regardée à Paris comme héritière de l’hôtel de Rambouillet : je parle des hôtels d’Albret et de Richelieu.
CORNEILLE, [Pierre] de l’Académie Françoise, né à Rouen en 1606, mort à Paris en 1684.
Mais voilà tout à coup que l’homme rouge de Lyon arrive et s’installe à Paris, et que les journalistes à qui j’avais parlé lui prodiguent des éloges aussi bêtes que ses vers.
À Paris, le peuple a résolu la question, en ce qui touche à ce dernier mot ; il dit trésoriser, sans malice, mais qu’elle est bonne, cette leçon de l’instinct !
L’auteur suppose que Mercure, venant de Paris, rencontre, dans une avenue de cette ville, Honneur qui se promenoit, & qui s’arrête pour lui demander des nouvelles.
Très élégante, d’ailleurs, la « boulange » de Paris. […] Desgenais se figure évidemment que Paris est tout dans le monde, et que le journalisme est tout dans Paris. […] Vous savez que les faubouriens de Paris inventent peu d’images : ils vivent sur un vieux fonds hérité de métaphores et de tropes. […] Elle-même est une créature assez fine et délicate, d’une sensibilité maladive ; ce que nous appelons à Paris une hystérique. […] Et cela fait qu’à Paris les psychologues murmurent d’un air profond : « Oh !
Il vécut à Paris, à Louvain, à Londres, à Oxford. […] J’ai pu, cette semaine, en traversant Paris, consulter la grande édition d’Eugène Despois. […] Damis, fils de bonne maison, était étudiant en droit à Paris. […] François Coppée, lui, du moins, est bien de Paris ? Il est même le seul de nos poètes qui soit de Paris à ce point.
À Paris, des placards huguenots contre la messe furent affichés aux portes des églises. […] Parti, au premier moment, pour Paris, il rebroussa. […] Il suffit au « gentil Rabelais » de savoir le grec pour être, quoique si éloigné de Paris, l’ami de Budé. […] Puis on l’envoya à Paris comme étudiant en Sorbonne. […] Il prêcha dans les environs de Paris, à Paris, dans des conférences particulières.
Zola, dans le Midi et à Paris ; l’intrigue, historique aussi, sera fournie par les malheurs, les luttes, les souffrances d’un artiste impuissant ou incompris. […] Il demeurait autrefois à Batignolles ; depuis que la fortune lui a souri, il se fait construire une maison à Médan, et habite à Paris un appartement de la rue de Boulogne. […] L’homme qui a su se créer, en plein Paris, un milieu si tranquille, qui a su rassembler tant de souvenirs du passé, échappe aux accusations d’ignorance et de mauvais goût pour ne rien dire de pire qu’on a lancées contre lui. […] L’auteur a fait ses observations sur les ouvriers mécaniciens, qui forment la septième partie de la population laborieuse de Paris. […] J’ai lu de lui, ou pour mieux dire, feuilleté le Ventre de Paris et la Faute de l’abbé Mouret.
Zola : Paris, nous donne le dénouement. […] Zola dans Paris. […] Le Paris d’aujourd’hui est évoqué en une série de fresques puissantes, avec ses prolétaires, ses bourgeois, son clergé, ses politiciens, ses savants et ses artistes. […] Dans Paris, M. […] J’ai lu des romans et des vers faits à Paris par des hommes de talent.
Les rouges de Paris ont eu pendant trente ans leur polémiste en Rochefort : un néant ! […] Paris est même, si je ne me trompe, une ville du Nord. […] Ils veulent une Cannebière à Paris. […] Ils ne le donnent pas même au reste de Paris. […] N’était la crainte du papier timbré, j’en citerais, à Paris, en Anjou, en Bourgogne même et surtout, des exemples terribles.
La distance où il vivait du monde de Paris aidait et enhardissait M.
Mais, à son retour, il ne trouva plus Bonaparte à Milan, et c’est à Paris que ce vieillard, devenu presque aveugle dans le voyage, parvint, non sans beaucoup de peines et de démarches, à remettre au général divers mémoires qui répondaient à ses questions.
C’est une veine inégale, capricieuse, qui court et roule bons et méchants mots, érudition et lazzi, dictons du peuple et centons latins : il y a du l’Intimé aux mauvais endroits ; aux excellents, c’est beau comme le paysan du Danube, mais comme le paysan du Danube qui aurait fait ses études du temps d’Étienne Pasquier, à l’Université de Paris.
Elle a cette école de Reims, que dirigea Gerbert : elle a l’école de Paris où commenceront à retentir au siècle suivant les grandes disputes.
Paris l’a tué.
Mais, dès l’origine, son optique était aussi particulière : dans une seule année de son Journal, une des premières, il n’oublie de mentionner que l’apparition du Fils de Giboyer et la révélation du Tannhäuser à Paris !
Paris, 1890.
MONTESQUIEU, [Charles de Secondat , Baron de la Brede et de] Président au Parlement de Bordeaux, de l’Académie Françoise, né au Château de la Brede, près du Bordeaux, en 1689, mort à Paris en 1755.
QUINAULT, [Philippe] Auditeur en la Chambre des Comptes, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1635, mort en 1688.
Paris a été partagé comme Athènes ; & c’est un assez beau triomphe pour l’auteur de Rhadamiste, de compter encore quelques partisans.
En effet, ces artisans de retour à Paris, n’y trouvoient pas aussi facilement qu’à Rome l’occasion de dérober des parties et souvent des figures entieres pour enrichir leurs compositions.
B… Paris, novembre 1887.
Novembre 1860, à Paris.
si tu vis encore, alors peut-être un sage, Près d’une lampe assis, dans l’étude plongé, Te retrouvant poudreux, obscur, demi rongé, Voudra creuser le sens de tes lignes pensantes : Il verra si du moins tes feuilles innocentes Méritaient ces rumeurs, ces tempêtes, ces cris Qui vont sur toi, sans doute, éclater dans Paris ; … alors, peut-être… on verra si… et si, en écrivant, j’ai connu d’autre passion Que l’amour des humains et de la vérité ! […] Brizeux, insérées autrefois au Globe sur le portrait, une lettre de M. de Latour sur une édition de Malherbe annotée en marge par André (Revue de Paris 1834), le jugement porté ici même (Revue des Deux Mondes) par M. […] Patin, dans sa leçon d’ouverture publiée le 16 décembre 1838 (Revue de Paris), a rapproché exactement la tentative de Chénier de l’œuvre d’Horace chez les Latins.
Roger, qui fut frappé de son savoir ; il vint à Paris en 1813. […] En 1821, de retour à Paris, MM. […] Je trouve dans l’Esprit des Journaux, mars 1788, page 232 et suiv., une lettre là-dessus, tirée du Journal de Paris : Lettre d’un Gentilhomme flamand à mademoiselle Émilie d’Ursel, âgée de cinq ans.
Tout se préparait dans les départements pour envoyer à Paris les vingt mille hommes décrétés par l’Assemblée. […] C’était le feu des âmes du Midi venant raviver à Paris le foyer révolutionnaire, trop languissant au gré des girondins. […] Le motif secret était d’intimider la garde nationale de Paris, de retremper l’énergie des faubourgs, et d’être l’avant-garde de ce camp de vingt mille hommes que les girondins avaient fait voter à l’Assemblée pour dominer à la fois les feuillants, les jacobins, le roi et l’Assemblée elle-même, avec une armée des départements toute composée de leurs créatures.
Un ministre d’Etat, le marquis d’Argenson, prévoit le temps où l’on ira en Californie aussi aisément que de Paris à Versailles ; il croit fermement que l’homme pourra un jour fendre l’air et disputer la victoire aux oiseaux dans leur propre élément. […] Voir la Nouvelle Revue, numéros d’avril-mai, 1884 ; ou mes Études sur la France contemporaine, Paris, Savine, 1888. […] Paris, Perrin, éditeur.
Paris, le 8 juillet 1886. […] Né à Brunswick, en 1849 ; étudie le chant à Hanovre et à Paris ; début à Sordersh au sen ; ensuite, engagement à l’Opéra de Vienne, où il est encore. […] Lamoureux nous avait donnée à Paris, a été aussi parfaite qu’on pouvait s’y attendre.
Il pressent que Suzanne a jeté un sort à ce soldat candide qui apporte, à Paris, les mirages et les naïvetés du désert ; il entreprend de le sauver, malgré lui. […] On se hait, on s’exècre, on se fait une guerre à mort, soit : mais on sait vivre, on est de Paris, une ville où il faut savoir tuer et tomber avec grâce, comme au Colisée. […] Retournez le titre d’un des chapitres de la Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, Golpes para Besos : toute la conduite d’Olivier de Jalin envers son ancienne maîtresse est dans ces trois mots.
Ne savaient-ils donc pas, ces insensés, que la réputation d’un auteur n’est pas bornée à l’enceinte de Paris ? […] Cependant ils n’ont pu ignorer que de tous les chefs-d’œuvre dont ils croient depuis cinq ou six ans avoir enrichi leur scène, aucun n’a reçu, dans les départements, cet accueil bienveillant qui les attache au répertoire, et les fait ressembler à ceux Où tout Paris en foule apporte ses suffrages, Et qui, toujours plus beaux, plus ils sont regardés, Sont au bout de vingt ans encor redemandés. […] Tout Paris vous en attestera la vérité.
, blasé, raffiné, corrompu comme nous le sommes tous plus ou moins, qui chante la campagne à travers les idées de Paris, et l’amour comme on le fait à Paris. […] Au moment où le Pays publia mon premier article sur les Misérables, je reçus une lettre signée Omnès, où l’on me menaçait, si je continuais ma critique, d’écrire sur tous les murs de Paris : « Barbey d’Aurevilly, idiot » Et comme une telle menace ne m’arrêta pas, la chose fut faite immédiatement, — avec un ensemble et une rapidité électriques.
Caliban est en province en ce moment, très loin, à Saint-Malo, une ville qui est dans les environs du tombeau de Chateaubriand ; et naturellement, il ne serait pas fâché d’être renseigné exactement sur les choses de Paris et du théâtre. […] Aussi entre Paris et la province, n’en doutez pas, le fossé se creuse. […] Il ne faut jamais juger d’une pièce par le succès des premières années, ni à Paris, ni en province ; le temps seul met le prix aux ouvrages ; et l’opinion réfléchie des bons juges est, à la longue, l’arbitre du goût du public. […] Il y a vingt ans que je n’ai vu Paris. […] Car ils obtenaient du succès, et La Brouette du vinaigrier fit courir Paris et une partie de la province.
Bastian, Le cerveau, Paris, 1882, vol. 1, pp. 166-170. […] Paris, 1889, pp. 155-160. […] Dans un livre riche de faits et d’idées (La dissolution opposée à l’évolution, Paris, 1899), M. […] Perrier, Les colonies animales, Paris, 1897 (2e éd.). […] Delage, L’Hérédité, 2e édit., Paris, 1903, p. 97.
Il eût fait beau voir qu’un de ces jargons de province se fût rebellé contre Paris en se prétendant un dialecte ; on ne voulait pas plus d’un dialecte que Richelieu ou Louis XIV n’eussent voulu d’un baron féodal indépendant : on lui eût rabattu la tête. […] Sismondi, qui s’occupait également des littératures du Midi, venu à Paris au commencement de l’année 1813, écrivait à un ami, le 26 de janvier : « Ce matin, j’ai fait une visite à M. et madame Guizot… M. […] M. Paulin Paris, qui tient la tête dans cette armée de travailleurs, M. […] M. Paulin Paris à côté de M.
Il visita rapidement Paris, la Flandre, Cologne et Lyon ; en revenant à Avignon, il trouva son ami Jacques Colonna parti et Laure aussi cruelle. […] XVII Sa renommée comme poète, comme amant et comme écrivain consommé dans toutes les œuvres de style s’était tellement répandue hors de sa retraite de Vaucluse, que Rome et Paris, ces deux capitales des lettres, lui offrirent de le couronner roi de la poésie et de la science. […] Le même jour, à la dixième heure, c’est-à-dire vers quatre heures après midi, je vis arriver un courrier m’apportant une lettre du chancelier de l’Université, Robert de Bardy, qui me conjurait de donner la préférence à la ville de Paris pour y recevoir la couronne de gloire. « Décidez pour moi », écrivit-il le même jour au soir à son patron et à son ami le cardinal Colonna ; vous êtes mon conseil, mon appui, mon ami, ma gloire ! […] On ne vit, dans les temps modernes, de triomphe intellectuel comparable qu’au retour de Voltaire dans Paris, après une absence de quarante ans, pour être couronné et pour mourir.
mes ennemis ou mes amis peuvent interroger à cet égard tous les notaires de Paris, de Lyon, de Mâcon, de France, chargés de vendre ces propriétés, même à perte ; ces honorables officiers publics répondront unanimement qu’ils n’ont pas reçu une offre d’un centime pour ces terres, évaluées par les estimateurs les plus consciencieux à une valeur qui dépasse deux millions. […] Paris, 12 novembre 1858. […] Les lettres et mandats de poste concernant l’abonnement doivent être adressés à moi-même, 43, rue de la Ville-l’Évêque, à Paris. Les lettres et mandats de poste concernant la souscription sont adressés au comité central, 4, passage de l’Opéra, galerie de l’Horloge, à Paris.
La comtesse vient d’arriver de Paris, elle a été témoin des préliminaires de la Révolution, et elle n’en a pas déduit une mauvaise doctrine. […] Venez à Paris, j’exige absolument cela de vous. […] L’invitation de venir à Paris l’occupa surtout pendant longtemps et très vivement. Il me demanda plusieurs fois à quelle somme monterait son établissement à Paris, tel qu’il l’entendait, et c’est sans doute en pensant combien de gênes et de privations l’y attendaient qu’il renonça au projet de s’y rendre. — C’est seulement peu de temps avant sa mort que je le décidai à écrire le récit laconique qu’il a laissé. » (M. de Müller.)
Pendant la première année, il habitait encore Zurich et il ne paraît avoir fait qu’une seule absence un peu prolongée, à Paris, en janvier et février 1858. […] Wagner prétend que Liszt, en écrivant cette symphonie, avait en vue un auditoire composé exclusivement de tous ces hommes remarquables qu’il avait connus à Paris vers 1830, poètes, peintres, savants… Wagner conçut Tristan pour un public de Brésiliens ! […] Il rencontra Wagner à Paris dans les années 1830 et lui resta fidèle durant les vingt années qui suivirent. […] Frédéric Villot est un graveur, né à Liège en 1809 et mort à Paris en 1875.
Le jour où les revers de Charles-Albert furent pressentis à Paris, l’ordre de marche de l’armée des Alpes fut préparé sans hésiter par le gouvernement de la république. […] Pendant que ce gouvernement combattait dans les rues de Paris pour le salut de la république et de l’assemblée ; pendant qu’il triomphait par l’armée qu’il avait préparée, par le général qu’il avait nommé, par ses propres mains, chef et soldat lui-même, offrant sa vie au feu pour défendre la représentation nationale, cette même représentation nationale le soupçonnait odieusement d’une complicité souterraine avec ses ennemis, et lui redemandait en hâte le pouvoir exécutif pour le décerner à un dictateur aussi patriote, mais pas plus dévoué que lui à la France. La fatale coïncidence de la bataille de Paris et de la défaite du Piémont engloutit tous les plans et tous les rêves dans le même abîme. […] Comment on m’avait lancé seul, si jeune et presque encore enfant, dans un voyage d’Italie, avant d’avoir vu Paris et de connaître la France, je l’ai dit ailleurs (Confidences et Graziella) ; je ne le redis pas ici.
Entré dans l’ordre des Dominicains, il alla étudier à Paris sous Albert le Grand, théologien célèbre, alors que la théologie était la science unique. Devenu lui-même de disciple maître, il professa avec éclat à Paris, à Rome, à Naples. […] Enfin, l’empereur étant mort avant d’avoir vengé le poète, Dante vient à Paris, retourne en Italie, et se fixe enfin pour mourir à Ravenne. […] J’aime à lui rendre ce tribut de reconnaissance sur sa tombe ; il y est descendu tard ; il s’y repose d’une vie honorable et laborieuse dans un champ des morts de Paris.
Emmanuel Delbousquet n’a pas suivi la coutume des jeunes provinciaux qui viennent gâcher à Paris leur talent naturel, en écrivant des études de grande ville pour lesquelles l’expérience fait défaut, M. […] Scholl disait « La boue de Paris fait des taches noires sur les pantalons blancs et des taches blanches sur les pantalons noirs… » Ceux qui n’ont fait que lire les titres des romans de Rachilde lui ont créé à tort une réputation de romancier naturaliste44. […] Il fut le créateur d’une sorte d’ironie sentimentale et d’un style trop rapide, mais si exact à évoquer les éphémères de l’âme et de Paris. […] Il a été imprimé à Paris 6 603 ouvrages français, latins, grecs, italiens, allemands, etc….
Même si Défense de l’Occident d’Henri Massis, ne paraît qu’en 1927 chez Plon, les articles dans lesquels il voit la révolution russe comme une pointe avancée des hordes qui camperont bientôt sur les places de Paris nourrissent la polémique dans la presse depuis le début des années vingt. […] Agathe Rouart-Valéry, tome I, Collection « La Pléiade », Gallimard, Paris, 1957. […] Paris : Gallimard, 2002 (« Les Cahiers de la NRF »). […] Maurice Barrès est élu député de Paris (1er arrondissement — circonscription des Halles) le 6 mai 1906 au 1er tour de scrutin et sera réélu député jusqu’à sa mort.
Ils s’attendrissent sur les peuples qui meurent, ils s’éprennent de la décrépitude de l’Islam, ils rêvent de se prosterner avec des Bédouins en guenilles dans les mosquées vermoulues qu’entretient notre budget, et ils n’ont d’yeux que pour les vendeuses d’amour qui portent en colliers nos pièces de vingt francs et qui font venir de Paris même le rouge dont elles teignent leurs pommettes. […] Rien n’était digne de remarque, dans le Paris moderne, que les cabotins et les filles, le public des petits théâtres, la finance véreuse, la tourbe des fêtards cosmopolites ? […] La voilà ramassée tout entière dans ce Paris de l’art que les étrangers ne connaissent pas, auquel ils préfèrent le Paris cosmopolite qu’ils ont fait à leur image, — ce Paris-de la beauté classique que nous-mêmes enfin avons si longtemps calomnié !
Après l’entrée dans Paris, il ne le suit que peu ; on sent que lui-même est déjà retiré et cantonné dans ses provinces. […] Un de ses plus beaux discours est celui qu’il adresse au roi de Navarre captif à Paris, en 1575, pour l’exhorter à la fuite, à se dérober aux mollesses et aux dangers dont il est environné, et à reprendre son rang dans le parti, à la tête de ses affectionnés serviteurs.
Arrêté et livré enfin, détenu à Tarbes durant plus d’une année, mais oublié heureusement des triumvirs de Paris, il fut rendu à la liberté en novembre 1794, et il reprit à l’instant le cours de ses travaux, de ses explorations à la fois positives et passionnées. […] [NdA] On assure même que ce caractère remarquable de sa conversation ne nuisit point à sa nomination de préfet en 1806 ; que le chef de l’État l’aima mieux en Auvergne bon administrateur et attaché par ses fonctions que témoin plus proche et libre causeur à Paris.
Il semble qu’il veuille épargner ses secrétaires : c’est dommage qu’il n’est greffier du parlement de Paris, car il gagnerait plus que Du Tillet ni tous les autres. » Ayant à entrer quelquefois dans les parlements de Toulouse et de Bordeaux, quand il était lieutenant pour le roi en Guyenne, il n’en revenait pas de voir que tant de jeunes hommes s’amusassent ainsi dans un palais, vu qu’ordinairement le sang bout à la jeunesse : « Je crois, ajoutait-il, que ce n’est que quelque accoutumance ; et le roi ne saurait mieux faire que de chasser ces gens de là, et les accoutumer aux armes. » Mais toutes ces sorties contre ce qui n’est pas gloire des armes et d’homme de guerre n’empêchent pas Montluc de sentir l’importance de ce chétif instrument, la plume : il s’en sert,-sachant bien que ce n’est que par là et moyennant cet auxiliaire qu’il est donné à une mémoire de s’immortaliser, qu’il n’en sera de votre nom dans l’avenir que selon qu’il restera marqué en blanc ou en noir par les historiens ; et son ambition dernière, à lui qui a tant agi, c’est d’être lu : « Plût à Dieu, dit-il, que nous qui portons les armes prissions cette coutume d’écrire ce que nous voyons et faisons ! […] On essaya dans le conseil à Paris de bien des noms : le connétable de Montmorency en proposait un, le duc de Guise un autre, le maréchal de Saint-André avait aussi son protégé. « Vous ne m’avez point nommé Montluc », dit le roi
L’évêque de Boulogne-sur-Mer, qui était à la fois prieur de l’abbaye de Saint-Martin-des-Champs à Paris, offrit à Charron sa théologale, et celui-ci eût peut-être accepté s’il n’avait craint, à cet âge déjà avancé, l’air humide du rivage de la mer. Il vint pourtant à Paris pour remercier l’évêque de Boulogne, qui s’y trouvait, et de plus pour vaquer à la réimpression de son livre, auquel il avait apporté en quelques endroits des adoucissements et des précautions.
Il ne ressemblait en rien à cet illustre savant que tout Paris connaît78, et qui, lorsqu’il vient y passer quelques mois, a tellement soif de parler (non de causer) qu’il s’arrange de manière à être difficilement interrompu. […] elle irait ainsi de Paris jusqu’à Berlin ; et, comme il est grand voyageur, il y a telle de ses phrases, en vérité, qui a pu faire avec lui le tour du monde.
Ubicini 2 vol. in-18 (Paris, Charpentier). […] Son père, qui était un marchand de vin en gros suivant la Cour, et fort connu des grands, lui fit donner la meilleure éducation : Voiture étudia à Paris, au collège de Boncourt, et de là il alla faire son droit à l’université d’Orléans.
Un autre ouvrage : De l’intérêt des princes et États de la chrétienté, dédié au cardinal de Richelieu, paraît n’avoir été composé qu’en 1634, dans un séjour de quelques mois à Paris. […] D’alléguer qu’on lui avait mandé de Paris qu’on le voulait arrêter, c’était un dire, lequel, s’il était public, n’était pas vrai ; s’il était secret, il ne l’avait pu savoir… Bref, c’était lui-même qui se jugeait coupable ; ce que nous avons marqué pour fautes passaient pour crimes d’État en son opinion, qui, ayant de très grandes lumières des choses du monde, savait assez connaître ce qui était bien ou mal.
Mais le quêteur n’est pas le moins actif ni le moins exact à payer de loin son écot, à envoyer de Paris sa chanson. […] Il est alors, comme tout le monde, pour la paix ; il ne fait point partie de la garde nationale et nese bat pas devant Paris : « Quant à moi, de mon château (rue de Bellefonds), j’ai vu prendre Ménilmontant et Montmartre, et j’ai vu les obus menacer ma bicoque sans trembler.
Paris en a vu, depuis 1815, un certain nombre à caractère marqué et dont il se souvient. […] Tantôt c’est une beauté non moins éblouissante, mais d’une ambition plus variée, qui sait unir les plaisirs à la politique, le jeu des cabinets et des cours aux intrigues d’éclat, qui mène de front la galanterie et les affaires, et, sur le pied déjà de souveraine, attire à soi les plus graves philosophes politiques ou impose le respect aux plus grandes dames de Paris : qui les a rencontrés une seule fois ne saurait jamais les oublier, ces deux yeux d’une clarté d’enfer et qui faisaient lumière dans la nuit.
Nommé professeur de rhétorique après concours, mais en province, puis placé à Paris, puis désigné pour faire partie de l’École d’Athènes à sa fondation, et retenu au moment du départ, appelé comme précepteur auprès d’un des petits-fils du roi Louis-Philippe (1847), Rigault éprouva, par suite de ce choix, plus de vicissitudes qu’il n’avait dû s’attendre à en rencontrer. […] Un pauvre enfant, qui devait un jour devenir principal de Montargis, Jean Stondonck, venait à pied de Malines à Paris pour être admis à cette sévère école, travaillait le jour sans relâche, et la nuit montait dans un clocher pour y travailler encore aux rayons gratuits de la lune.
Mais j’aimerais assez le dialogue dans les choses littéraires, si elles étaient encore établies comme autrefois, s’il y avait, entre les journaux qui ont de la place et du loisir pour la critique désintéressée, assez de rapports de bon voisinage et assez de silence dans la rue pour que l’on pût, à certains jours, causer commodément d’une fenêtre ou d’une porte à l’autre : ainsi entre l’ancien Journal de Paris du temps de Rœderer et le Publiciste de M. […] Non ; si inférieurs aux Retz et aux La Rochefoucauld pour l’ampleur et la qualité de la langue et pour le talent de graver ou de peindre, ils connaissaient la nature humaine et sociale aussi bien qu’eux, et infiniment mieux que la plupart des contemporains de Bossuet, ces moralistes ordinaires du xviiie siècle, ce Duclos au coup d’œil droit, au parler brusque, qui disait en 1750 : « Je ne sais si j’ai trop bonne opinion de mon siècle, mais il me semble qu’il y a une certaine fermentation de raison universelle qui tend à se développer, qu’on laissera peut-être se dissiper, et dont on pourrait assurer, diriger et hâter les progrès par une éducation bien entendue » ; le même qui portait sur les Français, en particulier ce jugement, vérifié tant de fois : « C’est le seul peuple dont les mœurs peuvent se dépraver sans que le fond du cœur se corrompe, ni que le courage s’altère… » Ils savaient mieux encore que la société des salons, ils connaissaient la matière humaine en gens avisés et déniaisés, et ce Grimm, le moins germain des Allemands, si net, si pratique, si bon esprit, si peu dupe, soit dans le jugement des écrits, soit dans le commerce des hommes ; — et ce Galiani, Napolitain de Paris, si vif, si pénétrant, si pétulant d’audace, et qui parfois saisissait au vol les grandes et lointaines vérités ; — et cette Du Deffand, l’aveugle clairvoyante, cette femme du meilleur esprit et du plus triste cœur, si desséchée, si ennuyée et qui était allée au fond de tout ; — et ce Chamfort qui poussait à la roue après 89 et qui ne s’arrêta que devant 93, esprit amer, organisation aigrie, ulcérée, mais qui a des pensées prises dans le vif et des maximes à l’eau-forte ; — et ce Sénac de Meilhan, aujourd’hui remis en pleine lumière40, simple observateur d’abord des mœurs de son temps, trempant dans les vices et les corruptions mêmes qu’il décrit, mais bientôt averti par les résultats, raffermi par le malheur et par l’exil, s’élevant ou plutôt creusant sous toutes ; les surfaces, et fixant son expérience concentrée, à fines doses, dans des pages ou des formules d’une vérité poignante ou piquante.
Mais, de toutes ces poésies, celle qui unit le mieux les tons divers me paraît être l’ode qui a pour titre et pour sujet les Catacombes de Paris, et qui date de 1812. […] Lorsqu’on remonte au jour, du Paris souterrain, Gloire, richesse, honneurs, que suit la foule avide.
L’Antichristianisme, discours prononcé dans l’église métropolitaine de Paris pendant l’octave de la dédicace de cette basilique le 4 juin 1864, par Mgr l’évêque de Sura, doyen de la faculté de théologie ; Paris, Douniol, rue de Tournon, 29.
Si l’on relit ses mélanges extraits du Conservateur et du Mémorial catholique, ses beaux pamphlets, de la Religion considérée dans ses rapports avec l’Ordre politique et civil (1826), des Progrès de la Révolution(1829), ses deux Lettres à l’Archevêque de Paris (mars et avril 1829), on l’y voit ne jamais séparer dans son anathème les doctrines libérales ou démocratiques d’avec les doctrines hérétiques et impies, subordonner le prince au Pape, l’épiscopat à Rome, soutenir en tout et partout l’intervention et la prédominance légitime du pur catholicisme. […] Frayssinous, l’archevêque de Paris lui-même à qui il cite De Maistre ; il met en groupe tous ceux qu’il appelle les hommes d’entre-deux et qu’il a depuis enjambés.
« Pour la partie historique de la Fortune des Rougon écrit-il à la suite de la déclaration précitée75, je me suis adressé au livre de Ténot sur les événements tragiques qui se passèrent dans le Var, en décembre 1851 ; et je me souviens que ce fut Jules Ferry qui me fournit les notes dont j’avais besoin pour faire vivre dans la Curée, les transformations de Paris du baron Haussmann. Maxime du Camp me fut utile pour le Ventre de Paris, mais il était fort incomplet ; je dus moi-même fouiller dans les paperasses des administrations.
Il y a fort à redire à l’Orient des Orientales et au moyen âge de Notre-Dame de Paris. […] Il reste déconcerté par cette disparition subite de la douleur dans un îlot perdu, à trois mille lieues de Paris et de Londres.
Pour les « gueux de Paris », il faut distinguer. […] Les marins, ces gueux de la mer, y sont glorifiés par quelqu’un qui les a vus de près et qui les aime ; et nous avons moins de peine à les aimer que les « gueux de Paris » ou même les « gueux des champs ».
Dans une série de lettres où il traitait de l’organisation des bibliothèques publiques à Paris, M. de Laborde en a consacré une au Palais Mazarin, c’est-à-dire au palais bâti par le cardinal Mazarin, rue Richelieu, et dans lequel se trouve logée, depuis cent vingt ans déjàc, la Bibliothèque du roi, aujourd’hui Bibliothèque nationale. […] Et, par exemple, voyez cette première scène de la Fronde, lorsqu’après l’emprisonnement du conseiller Broussel, le coadjuteur, c’est-à-dire Retz, prend le parti de se rendre au Palais-Royal pour représenter à la reine l’émotion de Paris et le danger imminent d’une sédition.
Pierre-Augustin Caron, qui prit plus tard le nom de Beaumarchais, naquit à Paris le 24 janvier 1732, sur la paroisse Saint-Jacques-la-Boucherie. […] Pendant ce temps-là le Parlement Maupeou croulait ; on jouait Le Barbier de Séville à Paris ; Beaumarchais, relevé de son jugement avec pompe, saisissait tous les à-propos, toutes les occasions de faire bruit et fortune, épousait les causes à la mode, devenait l’approvisionneur et le munitionnaire général des États-Unis insurgés, et entrait, le vent en poupe et toutes voiles dehors, dans cette vogue croissante qui ne s’arrêta plus qu’après Le Mariage de Figaro.
Après avoir cité ceux de Paris en un long article, il énumérait dans un plus long article ceux de province. […] Cette poétique possède sa valeur et la conserve en tant que cas particulier de la nouvelle comme celle-ci est destinée à n’être plus tard qu’un cas particulier d’une poétique plus générale ; l’ancienne poésie différait de la prose par une certaine ordonnance ; la nouvelle voudrait s’en différencier par la musique, il se peut très bien qu’en une poésie libre on trouve des alexandrins et des strophes en alexandrins, mais alors ils sont en leur place sans exclusion de rythmes plus complexes… » Nous avons bien en français un accent tonique ; mais il est faible et cela tient à l’amalgame que fit Paris des prononciations excessives et différentes des provinces, les usant pour en constituer une langue modérée, calme, juste milieu, quant au retentissement des consonnes et au chant des voyelles, neutre de préférence à bariolée.
Le sentiment de ce déclin fut d’autant plus net et fort en moi, qu’une impression semblablement désolante m’avait déjà envahi au Salon du Champ-de-Mars de 1896, à Paris, devant un Burne-Jones, qui synthétisait en quelque sorte la décadence inéluctable de l’art préraphaélite. […] Edouard Conte dans l’Écho de Paris du 25 Avril 1896.
M. Gaston Paris. […] Que les rues de Paris étaient exquises ! […] Mais, d’autre part, elle est fille de Paris. […] Ils vivent, inutiles, dans leur manoir des Ardennes, et ne vont même jamais à Paris. […] Régine est revenue à Paris, où elle vit chez son cousin, le commandant de Ligueuil.
Il a été abominablement trompé à Paris par une mondaine « à cruelle énigme ». […] Tout Paris a… Je pense : où est la preuve de ce que j’avance ? […] Une petite Française qui a été transportée à Londres à 6 ans, qui a été élevée par sa montmartroise de mère dans le culte de Paris et qui, jusqu’à vingt ans, n’a rêvé que la France, est ramenée par son mariage à Paris et en est folle de bonheur. Elle ne sait pas ce qui l’a ravie davantage dans son mariage, ou d’épouser un homme qu’elle adorait, ou de trouver dans cet incident l’occasion de revenir à Paris. […] « Ce Paris est adorable… Dites donc, dear John, si nous retournions à Londres ?
En 1806, tous deux arrivent à Paris. […] Comme Feinaigle, à Munich, avait chapardé la, méthode von Arétin, Guivard eut, à Paris, le désir de confisquer la méthode Feinaigle, ci-devant von Arétin. […] Feinaigle inondait Paris de prospectus et de boniments, inutilement. […] Francis Carco nous mène chez les apaches de Paris : est moins agréable. […] Il a travaillé d’abord à Paris, dans le quartier des Ternes, puis en Angleterre, ou un vieux professeur français voulut lui enseigner du latin.
M. Paulin Paris.
[NdA] Un vol. in-18, Paris, Ledoyen, 1855.
Lord Bolingbroke, quand il était à Paris, ne manquait pas aux séances ; M. de Torcy y venait ; bien des membres du club l’étaient aussi du Parlement.
Les moukères de Paris sont plus résistantes.
L’Île-de-France peut dire : « J’ai Paris » ; la Lorraine : « Je suis la frontière » ; la Flandre : « J’ai lutté pour la liberté des communes et j’ai vu quelques-unes des plus belles batailles de la Révolution » ; l’Auvergne : « J’ai Vercingétorix » ; la Normandie : « J’ai conquis l’Angleterre, qui, par malheur, a bien rendu ce mauvais procédé à la France » ; la Bretagne : « Je suis celtique, et les Celtes sont les aînés des Francs » ; la Provence : « Je suis romaine, et Rome fut l’éducatrice des Gaules » ; et ainsi de suite. — Mais l’Orléanais, c’est la France la plus ancienne, vera et mera Gallia ; son histoire ne fait qu’une avec celle de la royauté, et le sort de votre ville a été, à maintes reprises, celui de la France même.
Albert Mérat : Poèmes de Paris.
Appendice à la précédente conférence Un cheik afghan, remarquablement intelligent, de passage à Paris, ayant présenté dans le numéro du 18 mai 1883 du Journal des Débats des observations sur la conférence précédente, j’y répondis le lendemain, dans le même journal, ainsi qu’il suit.
Il finit ainsi ce rondeau : Paris entier ayant vu son cartel, L’envoie au diable et sa muse au bordel.
Voilà la prononciation ou usuelle ou individuelle à Paris de quelques termes de courses : starter-starteur ; broken-down-brocandeau ; flyer-flieur ; steaple-stiple ; stayer-stayeur ; dead-heat-didide ; handicap-andicape ; betting-bétin (ou bétingue) ; ring-rin (ou ringue). — Dans didide il y a d’abord la confusion de heat avec head, alors prononcé hide, — et tout cela est charivaresque !
Poésie, tome V, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 6-10.
Peu de mois après la mort de Henri IV on répresenta dans Paris une tragedie dont le sujet étoit la mort funeste de ce prince ; Louis XIII qui regnoit alors, faisoit lui-même un personnage dans la piece, et de sa loge il pouvoit se voir répresenter sur le théatre où le poëte lui faisoit dire que l’étude l’assommoit, qu’un livre lui faisoit mal à la tête, qu’il ne pouvoit guerir qu’au son du tambour, et plusieurs autres gentillesses de ce genre dignes d’un fils d’Alaric ou d’Athalaric.
Aubry maître paveur à Paris, n’a-t-il pas fait représenter depuis soixante ans des tragédies de sa façon ?
Aucun d’eux n’hésite quand on lui demande s’il n’aimeroit pas mieux être traité par Hippocrate dans une maladie aiguë, même en supposant les connoissances d’Hippocrate, bornées où elles l’étoient quand il écrivit, que par le plus habile médecin qui soit aujourd’hui dans Paris ou dans Londres.
La Providence, qui lui a donné la magistrature des civilisations modernes, tantôt suscite Charles Martel pour écraser d’un seul coup les formidables armées des Sarrasins au milieu même de leurs immenses triomphes ; tantôt met dans les mains d’une jeune vierge l’étendard des lis, pour faire sacrer à Reims le fils de nos rois ; tantôt convoque à Paris tous les souverains de l’Europe, pour assister à la restauration de la monarchie conservatrice de leurs propres droits.
Julius de Baraglioul, rentré à Paris devient très amer. […] Transportons nous aux environs de Paris chez la Comtesse de Saint Prix, veuve, solitaire et dévote. […] Tristan Tzara, vient de donner aux « Soirées de Paris » de M. […] Pendant ce temps, Vincent Molinier, jeune biologiste, quitte Paris avec l’Américaine toquée Lilian Griffith, explore la faune sous-marine dans une croisière, prend Lilian en haine, la noie dans un fleuve d’Afrique et s’enfonce dans le désert, comme Rimbaud. […] Son père, professeur à la Faculté de droit de Paris, était fils d’un vieux et austère huguenot, en son vivant président du tribunal d’Uzès.
Nous sommes dans le Paris des hallucinations et des fièvres, dans le Paris conventionnel qu’ont mis à la mode les visions de certains héros de roman, et qu’il ne faut pas confondre avec le Paris de tous les jours, dont les agitations sont moins apparentes, dont les couleurs n’ont pas tant de crudité. […] Que font à Paris toute cette masse d’étrangers que leurs malheurs ou leur volonté ont jeté loin de leur terre natale ? […] Ce que mon pays contenait de plus distingué en tout genre s’est expatrié : la plupart de ces nobles exilés sont venus à Paris. […] Un Italien seul s’est fait un nom à Paris, y a gagné une position, c’est le criminaliste Rossi. […] Histoire des doctrines littéraires et esthétiques en Allemagne (Paris, 1883).
Combien de bourgeois de Paris pourraient se reconnaître dans Chrysale ! […] Sa première éducation, commencée au Tronchet, vieux château, en Beauce, que possédait son grand-père, s’est achevée sans éclat dans un collège de Paris. […] En planant sur le vieux Paris du quinzième siècle, M. […] Le séjour des armées ennemies prépara l’échange des littératures ; les livres de Berlin et de Londres devinrent populaires dans les salons de Paris. […] Il se dit tous les soirs dans les salons de Paris mille choses plus sérieuses et plus dignes de souvenir que les pages dont je viens de parler.
On fait maintenant, dans la patrie du goût, le livre, le tableau, le marbre, comme le bronze et le fauteuil : articles de Paris, pour l’exportation transatlantique ! […] Maxime Du Camp, jeune écrivain de la Revue de Paris. […] Wagner, dont on ne connaissait pas les œuvres à Paris, a été vivement maltraité, dans les gazettes musicales, par M. […] » Mais vous savez mieux que personne, madame, quelle singulière ville est Paris en fait d’opinions et de discussions. […] Valentin et Violette sont des Parisiens purs, de ceux que le vrai Paris n’ignore pas, mais dont aucun écrivain n’avait encore entrepris de décrire la curieuse existence.
Calmann-Lévy, Paris. […] Calmann-Lévy, Paris. […] Paris, Fischbacher. […] Paris, Didier. […] Paris, A.
Faugère intitulée : Génie et écrits de Pascal, traduit de l’Edinburg-Review, Paris, 1847.)
Ce sont d’humbles post-scriptum à ce qu’on imprime à Paris. — Jules Lefèvre est un poëte qui mérite des égards, de la considération : il a quelque chose d’élevé, le culte de la muse et des nobles sentiments ; mais on n’a jamais rien vu de plus fatigué ni de plus manqué en général que ses efforts poétiques.
Ayant achevé ses études et son droit à Paris avant la Révolution, il s’essaya, durant ses instants de loisir, à composer pour le théâtre.
Je me souviens de l’avoir sentie très nettement, à Paris, pendant le premier mois de la Commune, à lire les affiches et les journaux enfiévrés, à voir flamber dans les rues le drapeau rouge, à me mêler, sous le grand soleil, aux cohues démentes de la place de l’Hôtel-de-Ville ; et pourtant j’étais un enfant très raisonnable. — Bref, je conçois, sans nul effort que cet homme, l’autre jour, soit monté sur cette table et qu’il y ait chanté cette chanson assassine contre une classe pleine de vices et d’égoïsme assurément (comme toutes les classes sociales sans exception), mais où il y a aussi de braves gens, et dont il se pourrait que la très modeste moyenne de vertu et de bonté ne fût pas trop inégale à la bonté et à la vertu de ceux qui réclament du plomb contre elle.
Chacun disait que de longtemps on n’avait vu à Paris farce plus plaisante, mieux jouée, ni d’une plus gentille invention, mêmement à l’Hôtel de Bourgogne, où ils sont assez coutumiers de ne jouer chose qui vaille. » Telle était la Farce française pendant les premières années du dix-septième siècle.
Il est fort présumable que le Ier volume, qui était du goût de tout Paris et du goût de Henri IV lui-même, tout éloigné qu’était ce prince des amours platoniques, ne déplaisait pas non plus à l’hôtel de Rambouillet.
Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 23-28.
Il sçavoit bien que cette maladie, autrefois épidémique, ne les regardoit plus ; que le parlement de Paris avoit donné, en 1601, un arrêt, à la requisition de l’avocat général Servin, qui condamnoit les flagellations publiques ; mais il avoit en vue certaines pratiques de quelques communautés de religieux & de religieuses.
Balzac disait en parlant de Paris : « Ce grand chancre fumeux, étalé sur les deux bords de la Seine ». […] Paris est à la fois un réservoir et un alambic où s’engorgent et se raffinent toutes les idées de l’univers. […] « C’est pourquoi, dira le lecteur, elle siège non à Paris, mais à Stuttgart ». — Je demande pardon au lecteur, il y en a plusieurs semblables, non à Stuttgart, mais à Paris. […] « Il a fait le loup » à Paris avec La Fontaine ; mais le voilà redevenu exemplaire. […] Bolton, fils d’un riche armateur, fut huit ans missionnaire à Paris, ne gagnant le plus souvent que dix francs par mois.
Paris, 18554.) […] Deuxième édition ; Paris, 185710.) […] Sevelingues « avec le portrait de Werther » (Paris, 1804 et 1825). […] Cette étude fut présentée comme thèse de doctorat à la Faculté des lettres de Paris, le 23 janvier 1856. […] Appell, Leipsick, 1855, Paris.
Ni Louis de Bavière, ni Jean de Toscane n’écrivirent leur confession avant de disparaître, et les concierges de Paris ignorent leurs aventures. […] Alfred Capus donna son premier « Courrier de Paris ». […] En leur conservant toujours le même titre : « Courrier de Paris », M. […] Il rédigeait et signait le « courrier de Paris » alternativement avec Prévost-Paradol, quinze jours l’un, quinze jours l’autre. […] Son amour des champs fut bienfaisant, qui l’éloigna de Paris.
Au xviie siècle, combien comptait-on de troupes à Paris ? […] Paris les ignora ; on n’y parla plus guère de Copeau. […] Je n’oublie pas les comédies de René Benjamin, où la poésie de Paris sourit tendrement. […] Un an après avoir établi le bilan de notre art dramatique pour le « peuple fidèle » dans ma « quatrième causerie », je fondais à Paris le groupe des Compagnons de Notre-Dame (1925-1930). […] À Chartres, à Tancrémont, à Liège, à Cordemoy, à Chaumont, à Paris, à Lourdes, à Reims, à Pontmain, à Québec, en dernier lieu à Saint-Laurent, notre chimère s’est réalisée.
Les Fleurs du Mal, 2e édition, Paris, Poulet-Malassis [1861] Il y a un nombre prodigieux de natures perverses et imbéciles en ce monde. […] Ne sont-ce pas deux épopées que Notre-Dame de Paris et les Misérables, l’une plus régulièrement composée, plus condensée ; l’autre, touffue, complexe, excessive, entrecoupée d’admirables épisodes ? Notre-Dame de Paris, injustement critiquée par Gœthe, restera une vivante reconstruction archéologique et historique, telle que Victor Hugo l’a conçue et voulue, et quelles que soient les différentes façons de concevoir et de reproduire, dans une invention romanesque, les mœurs, les caractères, la vie des hommes du quinzième siècle, au moment de leur histoire choisi par l’auteur. […] Paris, Marc Ducloux, éditeur, 1852. […] Paris, Dentu, éditeur, 1855.
Et je ne parle pas seulement de la littérature secrète, des livres extraordinaires que lit Mme d’Andlau, gouvernante des enfants de France et qui s’égarent aux mains des filles de Louis XV460, ni d’autres livres plus singuliers encore461 où le raisonnement philosophique apparaît comme un intermède entre des ordures et des gravelures, et que des dames de la cour ont sur leur toilette avec ce titre : Heures de Paris. […] Il n’en serait pas de même à Paris pour un membre de l’Académie des sciences : il est assuré partout d’un excellent accueil. » 457. « Je rencontrais à Paris les d’Alembert, les Marmontel, les Bailly chez les duchesses ; c’était un immense avantage pour eux et pour elles… Quand un homme chez nous se met à faire des livres, on le considère comme renonçant également à la société des gens qui gouvernent et des gens qui rient… À la vanité littéraire près, la vie de vos d’Alembert et de vos Bailly était aussi gaie que celle de vos seigneurs. » (Stendhal, Rome, Naples et Florence, 377, récit du colonel Forsyth.)
Il fut envoyé par Rangoni et par le Pontife à Paris pour solliciter du roi François Ier l’envoi d’une armée en Italie au secours du pape emprisonné par les Impériaux. […] Pendant ces années d’exil, le père, envoyé à Paris par le prince de Salerne, pour solliciter une seconde expédition française contre Naples, vivait retiré à Saint-Germain, retouchant son poème d’Amadis et adressant des vers italiens à Marguerite de Valois. […] « Il partit de Paris », dit Balzac, « avec le même habit qu’il portait en y arrivant. » C’était aux approches de la Saint-Barthélemy ; il se rendit à Rome avec son ami Manzuoli, un des secrétaires du cardinal, et fut accueilli par le pape Pie V, auquel il adressa une ode latine qui lui mérita sa faveur.
[NdA] Homère, avant La Fare, a fait dire à Paris répondant à son frère Hector qui lui reprochait sa beauté : « Ne me reproche point les dons aimables de Vénus : les dons brillants des dieux ne sont jamais à rejeter, car ils ne les accordent que parce qu’ils le veulent bien, et nul ne se les donnerait à volonté. » (Iliade, III, 64.) […] Édouard Fournier dans son travail spirituel et très littéraire intitulé Paris démoli (1853).
Il dut attendre que l’archevêque de Paris, M. de Harlay, qui tenait à lui être désagréable, l’éclairât là-dessus, et lui fit tomber les écailles des yeux. […] Quelques jours après cette mésaventure de M. de Noyon (21 décembre), le roi le désignait pour faire la harangue de clôture de la prochaine assemblée du Clergé : « C’est d’ordinaire, nous dit Dangeau, le président (de l’assemblée) qui nomme l’évêque qui doit haranguer le roi ; ainsi M. l’archevêque de Paris qui présidera aurait pu nommer qui il lui aurait plu ; mais il a consulté le roi, qui a accordé cette grâce-là à M. de Noyon qui l’a demandée. » M. de Noyon brûlait de se relever par quelque harangue de sa disgrâce académique, et Louis XIV dans sa bienveillance lui en procurait l’occasion.
. — Le diable à Paris […] « A l’autre bout de Paris, la voiture s’arrêta ; la belle dame descendit d’abord, Michel ensuite… » C’est là un joli début.
On se plaignait de ce que Villars ne livrait point de bataille, et quand on se croyait à la veille de la livrer, plusieurs murmuraient déjà qu’il n’était pas sage de « mettre tous ses œufs dans un panier. » Versailles et Paris étaient trop voisins du camp : on espionnait, on critiquait ; les deux maréchaux avaient chacun leur monde et leurs partisans ; il y avait longtemps qu’il ne s’était vu un état-major si frondeur. […] Les lignes de communication, de Marchiennes à Denain, s’appelaient insolemment « le chemin de Paris. » Louis XIV, il faut lui rendre cette justice, écrivait de Fontainebleau, le 17 juillet, au maréchal de Villars, cette lettre qui en suppose une autre antérieure sur le même sujet : « Ma première pensée avait été, dans l’éloignement où se trouve Landrecies de toutes les autres places d’où les ennemis peuvent tirer leurs munitions et convois, d’interrompre leur communication en faisant attaquer les lignes de Marchiennes (ou de Denain), ce qui les mettrait dans l’impossibilité de continuer le siège ; mais, comme il m’a paru que vous ne jugez pas cette entreprise sur les lignes de Marchiennes praticable, je m’en remets à votre sentiment par la connaissance plus parfaite que vous avez étant sur les lieux… » Le ministre de la guerre, M.
La marche fut ouverte par le régiment des gardes, le maréchal à la tête, ensuite les officiers et les archers de la maréchaussée, puis le duc de Gèvres, gouverneur de Paris, précédé des archers de ville et suivi du prévôt des marchands et de tout le Corps de ville. […] Un vol. in-8º ; Paris, librairie Hachette.
Je ne serai jamais inquiète des contes qui iront à Vienne tant qu’on vous en parlera ; vous connaissez Paris et Versailles, vous avez vu et jugé. […] C’est évidemment une de ces communications comme l’impératrice en provoquait, comme elle en recevait de temps à autre de Paris, et qui occasionnaient les conseils et les avertissements qu’elle donnait ensuite à sa fille.
Dans la dernière période de sa vie, Michelet, chassé du Collège de France, chassé de ses chères Archives, pour refus de serment après le coup d’État de 1851, se retire aux environs de Paris, puis près de Nantes, puis, pour sa santé, près de Gênes. […] Pelitot et Monmerqué, Collection des Mémoires relatifs à l’Histoire de France, depuis le règne de Philippe Auguste jusqu’à la paix de Paris de 1763, 1819-29, 131 vol. in-8.
Victor Hugo, fils du général Hugo, né à Besançon en 1802, suivit son père en Italie, en Espagne, fut quelque temps élevé au séminaire des nobles à Madrid ; à Paris, il vécut avec sa mère dans cette maison des Feuillantines qu’il a chantée. […] Pair de France sous Louis-Philippe, député de Paris en 1848, exilé au 2 Décembre, il est devenu républicain et démocrate vers 1850 : il avait été d’abord légitimiste, puis libéral, très bien vu de la maison d’Orléans.
Son droit fini, il vint faire à Paris son stage, vers 1822. […] Enfin, la bienveillance de l’archevêque de Paris, M. de Quélen, qui eut le mérite, par un discernement honorable du cœur plus encore que de l’esprit, d’apprécier en lui le talent et la candeur dans le talent, ouvrit à M.
Un libelle de l’abbé Desfontaines l’avait tellement mis hors de lui, qu’il voulait, à chaque poste où il recevait des lettres, partir pour Paris, voir les ministres, le lieutenant criminel, présenter requête, porter plainte, que sais-je ? […] Il prit d’abord un parti plus sage, qui était de venir à Paris causer de Mme du Châtelet avec d’Argental et le duc de Richelieu, et de se distraire en faisant jouer devant lui ses tragédies dans sa propre maison.
J’ai cent fois projeté d’écrire à Paris pour faire chercher le reste des paroles, si tant est que quelqu’un les connaisse, encore : mais je suis presque sûr que le plaisir que je prends à me rappeler cet air s’évanouirait en partie, si j’avais la preuve que d’autres que ma pauvre tante Suzon l’ont chanté. […] Il y pensera continuellement au monde de Paris, à la coterie de d’Holbach ; il jouira de sa retraite en dépit d’eux, mais cette pensée empoisonnera ses plus pures jouissances.
Vauvenargues avait donné sa démission de capitaine au régiment du Roi, et l’espoir de trouver un dédommagement dans la carrière diplomatique achevait de lui manquer par la ruine totale de sa santé, quand il vint demeurer à Paris pour s’y vouer uniquement aux lettres. […] Voltaire, tantôt à Paris, tantôt à Versailles, était alors dans sa veine passagère de faveur à la Cour, essayant de s’y pousser par la protection de la maîtresse favorite, et il devait avoir à rougir quelquefois devant Vauvenargues de ces distractions et de ces poursuites, si peu dignes de l’ami d’un sage.
Or, M. de Choiseul, ministre, écrivait, à cette date, à M. de Malesherbes, directeur de la Librairie, au sujet même de ce projet et de la demande qu’avaient faite des libraires de Paris d’imprimer le recueil qu’on s’était procuré des Œuvres de Frédéric15 : À Marly, le 10 décembre. […] Enfin, s’il est permis d’entrer dans ces particularités, qui ne laissent pas d’avoir leur importance pour le lecteur, je me plaindrai, au nom de la France, qu’il n’existe pas à Paris un seul exemplaire complet des volumes jusqu’ici publiés.
Le petit Florian est emmené à Paris par sa tante ; il y est élevé un peu à la légère, et comme un petit monsieur. […] Tous les bonheurs lui arrivaient à la fois : « J’ai obtenu en trois semaines, écrivait-il à Boissy d’Anglas (31 mai 1788), le brevet de lieutenant-colonel, la croix de Saint-Louis, mon fauteuil académique, et une abbaye à six lieues de Paris pour une tante à moi, religieuse à Arles. » Le duc de Penthièvre et la duchesse d’Orléans, sa fille, assistèrent à la séance de réception.
La reine d’Espagne est enceinte : il faut faire venir une layette de Paris, il faut faire venir des nourrices de Biscaye. […] Elle conseille à Mme des Ursins de se former pour remuer les enfants à l’avenir, d’apprendre de l’accoucheur, qu’on envoie de Paris, à connaître la consistance du lait , et de devenir matrone experte en ce genre.
Lorsque la rencontre d’une personne à Paris me rappelle la rencontre de cette même personne à Lyon, la vue de son visage éveille l’image du même visage dans un milieu ou cadre différent, en contiguïté avec des images affaiblies de telle rue de Lyon. […] De là cette loi : Si toute représentation tend à s’agréger avec les représentations semblables, c’est en vertu de l’identité structurale de leur siège dans le cerveau, ou en vertu de la connexion établie entre deux centres différents ; cette connexion suppose une communication et un trajet commun entre les deux centres, par exemple l’Opéra de Paris et un air des Huguenots que j’y ai entendu.
Les Jésuites, il faut le savoir, n’ont jamais quitté Paris.
— La Revue de Paris de dimanche dernier a publié un chapitre de l’ouvrage de M.
Bordeaux et la Gironde, Caen et la Normandie, Rennes et la Bretagne, se levèrent contre Paris et la Montagne.
A ne prendre que l’empire, qui semble avoir été si hostile à la liberté, ç’a été le temps où, à l’abri d’un pouvoir fort, l’égalité civile a le plus profondément pénétré dans nos mœurs, où la tolérance religieuse a jeté le plus de fondements dans la société, où, les habitudes et le génie militaire circulant dans tous les rangs de la nation, nous avons appris ce qui nous garantira d’ici à un long temps de la dictature prétorienne ; sans Austerlitz, Wagram et dix ans de conquêtes à travers l’Europe, qui sait si le peuple de Paris eût vaincu la garde royale en trois jours ?
l’artiste aura fait comme font les gens pauvres, comme la ville de Paris et le gouvernement qui mettent des papiers mâchés dans les monuments publics.
Et plus tard, sans doute, les enfants venus à Paris, et y ayant pris d’autres habitudes, peuvent sourire de cette mesquinerie campagnarde ; mais c’est à elle pourtant, c’est à leur enfance à la fois indigente et tendrement choyée qu’ils doivent leur persistante fraîcheur d’impression et cette sensibilité qui les a faits artistes ou écrivains.
Quand l’archevêque de Paris fait mettre les scellés sur leur bibliothèque (parce qu’elle contient des livres jansénistes), elles les font lever par deux « visiteurs » de leur ordre, et l’archevêque finit par leur faire des excuses.
Les rues de Paris suscitent dans l’esprit de Servaise des visions apocalyptiques, terribles par un je ne sais quoi qu’il ne peut exprimer — qu’il n’exprimera jamais — parce que ce je ne sais quoi n’est rien.
Ses obsèques ont été suivies par de nombreux représentants du pouvoir et par le président du Conseil municipal socialiste de Paris.
Cela a commencé, cet été, par la correspondance de Mme Desbordes-Valmore ; puis vinrent les lettres de George Sand à Alfred de Musset et le journal de Pagello, et les lettres de jeunesse de Victor Hugo ; et la Revue de Paris nous donnait ces jours-ci les lettres de George Sand à Sainte-Beuve.
Lorenzi de Bradi Vivant dans la résignation et l’humilité, épris de silence et de solitude au sein de Paris, seul peut-être aujourd’hui, M.
M. Gaston Paris disait, dans un banquet, à M.
Francisque, qui a ouvert à mes recherches la riche collection théâtrale qu’il a formée, et dont il reste le zélé conservateur, depuis qu’elle appartient à la Société des Auteurs dramatiques ; j’ai trouvé dans cette collection, créée avec une intelligence et une persévérance si remarquables, des ouvrages que j’avais demandés vainement aux plus grandes bibliothèques de Paris.
Alembert,[Jean le Rond d’] Secrétaire perpétuel de l’Académie Françoise, Membre de celle des Sciences, de la Société Royale de Londres, de l’Académie de Berlin, de Russie, de Suede, &c. né à Paris en 1717.
Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 615-620.
Descartes, ce Robinson de la pensée, qui fait le désert dans l’intelligence pour s’y retrouver, fut continué effroyablement, et jusqu’à l’absurdité, par un autre Robinson sans patrie, sans principes, — la patrie de l’esprit, — échoué à Paris chez les encyclopédistes, qui lui appliquèrent le droit d’aubaine et s’en firent une de ses écrits.
Ici, nous n’avons affaire qu’à une bretonne patoisante qui, dans Paris depuis des années, s’est souvenue opiniâtrement — ils sont entêtés, les bretons !
Excepté la Russie, l’artificielle Russie, que nous avons vue si récemment faite, à coups de hache, par un charpentier hollandais, instruite par une philosophe française et habillée par des modistes de Paris, nous sommes tous à peu près du même âge en Europe.
Enfin ceux qui sentent tout le prix des talents, et qui ont le goût des arts, voient avec intérêt, à la suite des princes, des généraux et des ministres, les noms des artistes célèbres ; de Lully, de Mansart, de Le Brun ; de ce Claude Perrault, qu’on essaya de tourner en ridicule, et qui était un grand homme ; de la Quintinie, qui commença par plaider avec éloquence, et qui finit par instruire l’Europe sur le jardinage ; de Mignard, dont ses parents voulurent faire un médecin, et dont la nature fit un peintre ; du Poussin, qui, las des intrigues et des petites cabales de Paris, retourna à Rome vivre tranquille et pauvre ; de Le Sueur qui mérita que l’envie allât défigurer ses tableaux ; de Sarrazin, qui, comme Michel-Ange, fut à la fois sculpteur et peintre, et eut la gloire de créer les deux Marsis et Girardon ; de Varin, qui perfectionna en homme de génie l’art des médailles ; enfin du célèbre et immortel Callot, qui eut l’audace, quoique noble, de préférer l’art de graver, à l’oisiveté d’un gentilhomme, et qui imprima à tous ses ouvrages le caractère de l’imagination et du talent.
Ces gazettes parurent vers l’an 1723 à Paris sous plusieurs noms differens, nouvelliste du Parnasse, observations sur les écrits modernes, &c. […] Paris a imité en partie cet exemple depuis quelques années. […] Certitude de ce Dictionnaire, c’est un grand paradoxe de dire qu’on devroit croire aussi bien tout Paris qui affirmeroit avoir vû résusciter un mort, qu’on croit tout Paris quand il dit qu’on a gagné la bataille de Fontenoy. Il paroît évident que le témoignage de tout Paris sur une chose improbable, ne sauroit être égal au témoignage de tout Paris sur une chose probable. […] Le même auteur ajoûte que les François ayant perdu quarante mille hommes à cette bataille, le parlement de Paris rendit un arrêt par lequel il étoit défendu d’en parler sous des peines corporelles.
Après Mathilde, les Mémoires d’une Jeune Mariée, les Mystères de Paris, etc… Si ce que nous racontons là arrivait dans un temps stérile en productions meilleures, nous ne serions point étonnés. […] Nous sommes très persuadés que les parias dont Paris est infesté sont arrivés dans leur anéantissement moral, souvent par la faute d’autrui plus que par la leur, et nous ne désapprouvons pas la charité publique disposée à s’émouvoir de leurs souffrances. […] Le plus simple est le meilleur ; elle se résout à écrire au grand poète et voilà qu’un jour arrive du Havre à Paris une petite lettre toute romanesque à l’adresse du baron de Canalis que Modeste se représente sous les traits d’un barde pâle et mélancolique, rêvant le ciel, l’amour, la tristesse et la religion. […] Fortunio achète un hôtel quand il lui plaît et résolu de vivre à Paris pendant quelques mois, il a acquis un quartier tout entier pour y établir son harem indien. […] Le poète quitte Paris dans le triste mois de Novembre, les jours sont devenus sombres, le vent a fait tomber des arbres leur jaune feuillage ; c’est alors qu’il part pour l’Allemagne.
Je ne sais comment il se fait qu’il ait critiqué Molière, en se faisant fort de relever « cent exemples de ses barbarismes » ; mais il écrit de Paris, le 28 mai 1675, à son ami M. […] On lui permit alors de reparaître à Paris, où elle mourut obscurément en 1724. […] Mais on se trompait bien ; car aussitôt qu’elle eut établi son séjour à Paris, elle en prit cinq ou six, et, pour se créer des ressources, elle commença de donner à jouer. […] On réussit pourtant, vers la fin de 1702, à débarrasser Paris de sa présence, et on l’interna au château de Loches. […] Faut-il qu’on ait attendu si longtemps pour s’aviser de « paver » les rues de Paris !
Mercier, dans son tableau de Paris (1781-1790), signalait ce fléau. […] Il l’avait connu en 1801, dans un voyage qu’il avait fait à Paris. […] Elle vint à Paris au mois de juin 1789. […] Il fut seulement, ou se tint par prudence, éloigné de Paris. […] » A quatorze ans, il vient à Paris pour y achever ses études.
Quand il arrivera de Grenoble à Paris, qu’est-ce qui l’accablera de tristesse ? […] Il arrive à Paris à dix-sept ans pour se préparer à l’Ecole polytechnique, et il ne s’y prépare pas, il flâne. […] Au XVIIIe, c’est principalement Paris, avec Voltaire. […] Nous traversâmes Paris à pied pour rentrer chez nous, remuant, comme entrée de jeu, toutes les idées. […] De son balcon s’offrait sur Paris une vue superbe ayant pour premier plan les verdures et les architectures du Luxembourg.
Dans les Illusions perdues de Balzac, Lucien de Rubempré arrive à Paris avec le manuscrit de L’Archer de Charles IX, pastiche de Quentin Durward. […] Allons chez les libraires-détaillants des quartiers opulents, « distingués » de Paris. […] Et même, un petit bourgeois de Paris, tels qu’étaient ces petits bourgeois de Paris à l’époque du second Empire, celle de sa jeunesse. […] Mais cependant, demeuré petit bourgeois de Paris par son goût de la politique, de cette vie urbaine, uniquement urbaine, qui justement implique chez nous, même chez les petites gens des villes, « l’urbanité ». […] C’est ainsi que pensait à Paris cette petite bourgeoisie du second Empire dont France est si paradoxalement l’interprète.
Il y a dans Paris de véritables usines de romans-feuilletons. […] Henry Bérenger [Maurice Bouchor] Monsieur, Depuis que j’ai reçu votre lettre, j’ai été presque constamment absent de Paris, et je n’ai pas eu le moindre loisir pour traiter sérieusement la question qui vous préoccupe à juste titre. […] Pour s’en rapprocher seulement, il fallait être l’Alexandre Dumas des Trois Mousquetaires, le Victor Hugo des Misérables, l’Eugène Sue des Mystères de Paris. […] J’ai été, dans mon pays — qui maintenant, en fait de littérature populaire, est parfaitement asservi aux fournisseurs attitrés de Paris — l’un des industriels les plus fortunés, peut-être le plus fortuné du roman populaire.
C’est dans le cours de cette période morale déjà très avancée qu’elle rencontra vers 1781, ou chez son amie Mme de Tessé, ou chez une autre amie, Mme de Giac (l’ancienne duchesse de Chaulnes), Senac de Meilhan, alors intendant de Hainaut, et qui venait chaque année à Paris. […] Je m’ennuie si fort à Paris, que vous devriez y revenir, ne fut-ce que pour empêcher ma démence. » Mais il ne sera pas indifférent de bien définir, en présence de Mme de Créqui, le confident qu’elle s’est donné dans ses jugements des hommes et des choses.
Il fonda chez lui, à Paris, un petit cercle philosophique, une véritable petite académie de métaphysique, qui s’assemblait une fois par semaine, et où se réunissaient MM. […] [NdA] Paris, Cherbuliez, rue de la Monnaie, 10.
Chauvelin vient de causer avec d’Argenson pendant deux heures dans son cabinet ou dans les allées de Grosbois, ou de le promener dans son carrosse par les rues de Paris, quand il a l’air de le consulter et de le vouloir avancer, il lui paraît avoir l’étoffe d’un grand ministre et être le dernier de la grande école de Richelieu, de Louis XIV : notre homme s’enflamme pour lui, il compte sur lui ; il le considère, dans le ministère du vieux cardinal, comme le bras nerveux d’un cerveau sénile ; il le voit déjà comme l’âme énergique d’un nouveau ministère, le vainqueur de Maurepas et de la faction des marmousets dans une nouvelle journée des Dupes ; il lui souhaite la prochaine succession de Fleury, qu’il croit prête à s’ouvrir à l’amiable, et en augure bien pour la grandeur et la restauration politique de la France. […] Les Français se livrent volontiers aux étrangers, et même plus volontiers qu’à leurs compatriotes ; ils font à l’étourdie les honneurs d’eux-mêmes, « de sorte que ce goût frondeur, qui domine principalement dans la bonne compagnie, ayant porté nos Français à dire mille maux de la faiblesse de la nation, de la nonchalance insurmontable du ministère pour se porter à la guerre, de l’état prétendu désespéré de nos finances, de la mollesse de nos jeunes gens », en un mot de l’abaissement de la France, il n’était pas extraordinaire que les étrangers eussent rapporté dans leur pays ces impressions puisées dans la meilleure compagnie de Paris, et eussent répandu l’idée qu’on pouvait nous braver impunément, ne plus compter avec nous.
Tout d’abord Montaigne procéda avec ceux qui venaient de l’élire comme il avait fait avec les princes qui, durant ses séjours à Paris, l’avaient pris pour médiateur et négociateur : il ne se donna pas pour meilleur et plus grand qu’il n’était ; il les prévint de ses défauts et de ses manquements ; il fit toutes ses réserves pour qu’ils n’eussent ensuite aucun mécompte et ne se crussent pas en droit de se plaindre de l’objet de leur choix. […] Calme, modéré, de bon conseil, actif et vigilant même quand il le fallait, mais prudent avant tout, il eût été, j’imagine, s’il eût vécu en 1814, un des chefs de cette municipalité de Paris qui consentit à capituler, après une journée de combat, plutôt que de risquer plus longtemps le salut et la sécurité d’une capitale.
Il a taillé dans une pièce fort intéressante et fort riche assurément, mais très-éparse, et biographique encore plus que dramatique, un Cid bien français, un Cid à l’instar de Paris. […] Il parut bien dès lors que, pour les choses de l’esprit, Paris était comme le centre sensitif et auditif de l’Europe, le foyer lumineux déjà et sonore.
Plus jeune de dix années que cette sœur charmante, après sa première enfance passée dans son pays natal, le jeune Jacques fut amené à Paris et mis en pension chez M. […] Benjamin Constant lui-même n’est point sans énergie ; les élections promettent, les ultra se taisent… Oui, mais les étrangers sont là, mais le Comité européen tient ses séances à Paris… » Vous aurez remarqué ces mots : Benjamin Constant lui-même … Ce grand citoyen avait fort à faire pour se relever dans l’opinion de sa palinodie des Cent Jours.
Elle y fut remarquée par des acteurs de l’Opéra-Comique de Paris, qui y étaient de passage ; ils en parlèrent à Grétry, qui se chargea de l’éducation musicale de la jeune fille. […] Elle ne revint à Paris qu’en 1813, où elle débuta à l’Odéon, le 27 mars, dans le rôle de Claudine de la pièce de Pigault-Lebrun, la Claudine de Florian ; elle avait beaucoup de succès, notamment dans le rôle de Clary du Déserteur, drame de Mercier ; dans le rôle d’Eulalie, de Misanthropie et Repentir : elle faisait verser d’abondantes larmes.
Il a vécu à Londres et à Florence autant qu’à Paris. […] Il a un faible très marqué pour les belles étrangères qui passent l’hiver à Paris.
Duruy était nommé maître de conférences à l’École normale et inspecteur de l’Académie de Paris ; en février 1862, inspecteur général ; la même année, professeur d’histoire à l’École polytechnique. […] Tous ceux qui l’approchaient, soit dans son modeste appartement de Paris, soit à Villeneuve-Saint-Georges, où sa médiocrité de fortune lui avait pourtant permis d’acquérir la maison et le jardin du sage, l’aimaient pour sa bonté, sa douceur, la simplicité de ses mœurs et l’on peut bien ajouter, — car la chose était exquise chez un vieillard, et l’on sait ici le vrai sens des mots, — pour sa naïveté : disposition d’esprit franche et fière, qui n’excluait ni la connaissance des hommes ni la finesse, mais seulement les défiances et les moqueries stériles et le pessimisme d’amateur.
Il y avait alors à Paris une lady Sarah Bunbury, des plus grandes dames de son pays, des plus originales et des plus agréables. […] Sortie de France pour la seconde fois depuis le commencement de la Révolution, elle eut l’imprudence de revenir d’Angleterre à Paris au printemps de 1794, dans l’espoir de sauver quelque partie de sa fortune qu’elle employait surtout en bienfaits, et elle périt avec tant d’innocentes victimes, mais la plus pure, la plus angélique de toutes.
Dans de très belles pages sur le caractère, les artifices et les talents du cardinal Mazarin, elle le représente, pendant un séjour qu’il fait à Paris (mai 1647), s’enfermant pour le travail et faisant attendre les plus grands du royaume dans son antichambre, sans qu’ils puissent pénétrer jusqu’à lui. […] Mme de Motteville, durant la première Fronde, courut quelque danger dans Paris.
C’est le vieux bourgeois de Paris, non le bourgeois badaud comme l’Étoile, notant jour par jour ce qui se passe dans la rue ; non le bourgeois railleur et frondeur comme Gui Patin, qui se dédommage dans les lettres familières du décorum des fonctions officielles ; non le bourgeois pédant et esprit fort comme Naudé, qui fait le politique parce qu’il a été le secrétaire d’un cardinal italien ; non le bourgeois naïf et licencieux, comme la Fontaine, qui flâne en rêvant ; — c’est le bourgeois parlementaire, né près du palais de justice, ayant jeté aux orties le froc de la basoche, mais ayant conservé le goût des mœurs solides et des sérieuses pensées, le bourgeois demi-janséniste, quoique dévoué au roi, aimant Paris, peu sensible à la campagne, détestant les mauvais poètes et les fausses élégances des ruelles et des salons, peu mondain, indifférent aux femmes, et par cela même un peu gauche, un peu lourd, mais franc du collier.
Virginie arrive à Paris encore toute trempée des brumes de la mer et dorée par le soleil des tropiques, les yeux pleins des grandes images primitives des vagues, des montagnes et des forêts. […] Sans doute, que Virginie reste à Paris et que la science lui vienne, le rire lui viendra ; nous verrons pourquoi.
La seconde partie de l’arrêté ministériel du 12 octobre 1851 propose une prime de 5 000 francs « à l’auteur d’un ouvrage en cinq ou quatre actes, en vers ou en prose, représenté à Paris avec succès, pendant le cours de l’année, sur tout autre théâtre que le Théâtre-Français, ou même donné pour la première fois sur un théâtre des départements, et qui serait de nature à servir d’enseignement aux classes laborieuses par la propagation d’idées saines et le spectacle de bons exemples ».
M. Gaston Paris, dans la Revue critique du 6 octobre 1866 ; il s’agit de ces découvertes à la fois imprévues et trop prévues, qui viennent satisfaire si agréablement à un vœu secret du lecteur ; le jeune et savant critique disait à ce propos : « Quand des documents, de quelque nature qu’ils soient, se présentant sans garanties absolues, sont justement ceux que, dans l’état de nos connaissances, nous aurions pu fabriquer ou que nous aurions simplement attendus, ces documents sont presque toujours faux.
Enfin, si Corneille et Milton (qui passa par Paris vers ce temps-là) se rencontrent, par hasard, sur la place Dauphine, ils ne se quitteront pas sans avoir deviné, Corneille le monument de Desaix, et Milton l’élévation de Cromwell encore inconnu.
Il y a quelques années déjà qu’à Paris M.
C’est moi qui ai désiré ardemment l’archevêché de Paris : quelles terribles affaires avons-nous contre un prélat (le cardinal de Noailles) qui, étant irréprochable dans ses mœurs, tolère le plus dangereux parti qui pût s’élever dans l’Église ; qui désole sa famille, et afflige sensiblement le roi dans un temps où sa conservation est si nécessaire. » Il faut le dire, cependant, cette vénération excessive pour la personne du vieux monarque n’est souvent qu’un devoir d’épouse qui honore madame de Maintenon ; il semble que ce soit le seul sentiment capable d’enlever cette âme froide à elle-même, et d’en tirer des accents de véritable émotion.
On dirait en effet, après ce qui s’est passé dans les rues de Paris pendant trois jours, qu’il n’y a plus qu’à accorder le moins de nouvelle liberté possible ; car chaque part de liberté nouvelle devant augmenter l’appétit démocratique, nous serions bientôt en proie au parti populaire ; la chambre des députés, qui se trouve précisément dans le cas de la Constituante, serait vite dépassée par une Législative ; et Dieu sait ce qu’il adviendrait alors ; il n’y aurait plus qu’à se voiler la tête et à tendre le cou comme les Girondins, à moins d’oser être Montagnard : Di meliora piis !
Paris, Aug.
Insensiblement l’unité politique devenant plus étroite et plus réelle, la littérature d’autre part se faisant de moins en moins populaire, Paris dut à ses rois et a son université d’être le centre intellectuel du royaume.
La première, je crois, elle a vraiment compris et aimé le paysan, celui qui vit loin de Paris, dans les provinces qui ont gardé l’originalité de leurs mœurs.
Maubant, électeur et bourgeois de Paris.
C’est avec cette pensée et cet espoir (mêlé d’envie) que je bois affectueusement à l’Association générale des Étudiants de Paris.
[L’Écho de Paris (17 septembre 1898).]
Laurent Tailhade à l’hôpital C’est à visiter les poètes que j’ai connu tous les hôpitaux de Paris : Laennec avec ses toits de prieuré, sa façade d’ancienne abbaye ; Broussais, qui semble, bâti sur pilotis, une bourgade de l’époque lacustre ; Necker aux murs nus et froids de caserne, mais où chante dans la cour une éternelle eau plaintive ; Saint-Louis, dont les tourelles Louis XIII pointent si joliment derrière les feuillages de l’avenue ; l’Hôtel-Dieu, qui ordonne parmi les colonnades et les degrés de pierre, la pompe païenne d’un décor antique… C’est précisément à l’Hôtel-Dieu que je viens de voir Laurent Tailhade, à peine remis d’une douloureuse et grave opération.
Sur le bateau-torpille qui est venu, il y a quelques mois, s’amarrer au pont de Solferino, à Paris, il y avait un torpilleur du nom de Renan.
Le 1er juin 1663, jour où La Critique de l’École des femmes fut jouée à Paris, n’était pas loin du 14 octobre, jour de la grande fête projetée pour Versailles, et où devait être joué L’Impromptu de Versailles, pièce où les marquis sont l’objet du plus sanglant outrage et du plus direct qu’on puisse imaginer.
LA HARPE, [Jean de] de l’Académie Françoise & de celle de Rouen, né à Paris, rue de la Harpe, en 1740, Littérateur d’une destinée aussi bizarre que malheureuse.
Tressan, [Louis-Elisabeth de Lavergne Comte de] Lieutenant-Général des Armées du Roi, de l’Académie Françoise, de celles des Sciences de Paris, de Londres, de Berlin, d’Edimbourg, & des Sociétés Royales & Littéraires de Montpellier, de Nancy, de Caen & de Rouen, né dans le Diocese de Montpellier en 1706.
Aussitôt à bas de nos lits, et bien vite, nous étions dans la rue, notre vieille rue Saint-Georges, où déjà le petit hôtel du journal Le National était occupé par la troupe… Et dans la rue, de suite nos yeux aux affiches, car égoïstement nous l’avouons, — parmi tout ce papier fraîchement placardé, annonçant la nouvelle troupe, son répertoire, ses exercices, les chefs d’emploi, et la nouvelle adresse du directeur passé de l’Élysée aux Tuileries — nous cherchions la nôtre d’affiche, l’affiche qui devait annoncer à Paris la publication d’En 18..
Poésie, tome II, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1909, p. 529-535.
Poésie, tome V, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 11-18.
On assure qu’il avoit quatre logemens dans Paris, sans en compter un cinquième, la Bastille, qu’il occupoit le plus souvent.
A Paris, il fut brûlé par la main du bourreau ; & l’auteur eut, à Londres, un présent de mille livres sterlings.
Il étoit réservé à ce temps-ci de voir rendre totalement justice à notre langue : du moins on se flatte qu’on n’éternisera que par elle, dans l’inscription de la statue équestre de Louis XV, à Paris, le glorieux règne de ce monarque.
Il avoit plaidé très-longtemps au parlement de Paris, avec la plus grande distinction, lorsqu’en 1666 il donna ses Entretiens sur l’éloquence qui convenoit le mieux aux avocats.
Trente Vadius ne feront jamais autant de mal aux lettres qu’un écolier en bonnet de docteur… » (Itinéraire de Paris à Jérusalem).
On attribue ici à ce prince une maxime odieuse, citée dans l’avertissement du premier volume des œuvres de Sénèque traduites par La Grange, Paris, 1778 (page 24), et dont une Société, autrefois célèbre, est généralement accusée d’être l’auteur.
Elle prétend que le père, le fiancé et le tabellion, sont bien des paysans, des gens de campagne ; mais que la mère, la fiancée, et toutes les autres figures sont de la halle de Paris.
En vain contre le Cid un ministre se ligue, tout Paris pour Chimene a les yeux de Rodrigue.
Puisque, dit Wallon en finissant, « Cousin n’est qu’un enfant de Paris, mais un enfant… sublime », il ne fallait pas écrire à la tête de son ouvrage : Esto vir !
Il coupe la truffe en deux : « Tous les philosophes, déclare-t-il à sa sœur, devraient naître avec trois mille francs de rente à Paris, et deux mille en province, ni plus, ni moins. » Le devis que propose Stendhal est légèrement plus élevé : « Celui qui n’a pas sept mille francs de rentes, écrit-il quelque part, doit y penser toujours.
Les habitants de Vouziers, en allant à Paris, s’arrêtaient à Rethel : dans le bureau de la voiture publique, tenu par les tantes de Taine, ils admiraient les guéridons délicats, les vieilles poteries, certain gros vase de thériaque tout fleuri, et une foule d’arbustes rares que les dames soignaient tendrement. » M.
Les Danois qui, sous le nom de Normands, ravagèrent la moitié de l’Europe et mirent deux fois le siège devant Paris, en s’embarquant pour aller exercer leur métier de conquérants ou de pirates, ne manquaient jamais de mettre dans leurs vaisseaux, avec leurs provisions, leurs armes et leurs tonneaux de bière, quelques scaldes ou poètes pour chanter leurs succès.
Mlle Pauline de Meulan, née en 1773, à Paris, fut élevée au sein des idées et des habitudes du monde distingué d’alors. Son père M. de Meulan, receveur-général de la généralité de Paris, jouissait d’une grande fortune à laquelle il faisait honneur avec générosité et bon goût ; sa mère, demoiselle de Saint-Chamans, était de qualité et d’une ancienne famille noble du Périgord, qui eut même des représentants aux croisades. […] L’enjouement qui persiste et revient perpétuellement sur lui-même a quelque chose d’obscur et de concerté ; mais, pour avoir eu l’idée de faire un sujet de roman de ce guignon, en grande partie imputable au calendrier républicain et à l’imbroglio des décadi, primidi, etc. ; pour s’être complu à ce cadre de petite ville de province, où figurent des personnages assez gracieux, mais nullement héroïques, des fâcheux, des coquettes, des irrésolus, il fallait obéir à un tour d’esprit décidément original dans cet âge de jeunesse, à un sentiment prononcé des ridicules, des désaccords, des inconvénients : ainsi Despréaux débutait par une Satire sur les embarras de Paris.
C’est là que gémissait Marie Stuart, opprimée sous les violences des lords presbytériens, déchirée par le remords, troublée par les fantômes du passé et par les terreurs de l’avenir. » Elle y portait dans son sein un fruit de son criminel amour ; elle y mit au monde une fille qui mourut ignorée, dans un couvent de femmes, à Paris. […] Elle ne cessait de demander à Madrid et à Paris des interventions armées contre l’Écosse et contre Élisabeth. […] Babington avait passé sur le continent, il était à Paris l’intermédiaire des correspondances que la reine entretenait avec la France, l’Espagne, dans l’intérêt de sa délivrance et de sa restauration.
Il en eut de si étranges dans la nuit du 10 novembre 1619, qu’au dire du même Baillet, si Descartes n’avait déclaré qu’il ne buvait pas de vin, on eût pu croire qu’avant de se coucher il en avait fait excès, « d’autant plus, ajoute naïvement le biographe, que le soir était la veille de Saint-Martin20. » Après quelques années passées soit dans des voyages, où il étudiait les mœurs, et par la vue de leur diversité et de leurs contradictions, se fortifiait dans son dessein de chercher la vérité en lui-même, soit à la guerre, où il s’appliquait tout à la fois à étudier les passions que développe la vie des camps, et les lois mécaniques qui font mouvoir les machines de guerre ; après quelque séjour à Paris, où il cacha si bien sa retraite que ses amis même ne l’y découvrirent qu’au bout de deux ans, il se fixa en Hollande, comme le pays qui entreprenait le moins sur sa liberté, et dont le climat, selon ses expressions, lui envoyait le moins de vapeurs. […] Il avait remarqué, dit Baillet, que l’air de Paris était imprégné pour lui d’une apparence de poison très subtil et très dangereux, qui le disposait insensiblement à la vanité, et qui ne lui faisait produire que des chimères. […] En attendant, je pense, donc je suis ; je pense à vous avec tendresse, donc je vous aime ; je pense à vous uniquement de cette manière, donc je vous aime uniquement. » Boileau, dans l’Arrêt burlesque, vengeait la philosophie de Descartes des dénonciations de l’université de Paris, et en gravait le précepte essentiel, « Aimez donc la raison », à toutes les pages de l’Art poétique, ce Discours de la méthode de la poésie française.
Carrousels, ballets, opéras se succèdent à Vaux, à Paris, à Saint-Germain, et l’esprit est de toutes les fêtes. […] Paris, Marpon et Flammarion. […] Paris.
Comme la scène est souvent un monde en raccourci, on se borne nécessairement à des indications sommaires pour marquer la place de Paris, de Rome ou de Jérusalem. […] Notre-Dame de Paris est moins l’œuvre d’un homme que celle d’un siècle, et même de plus d’un siècle. […] Marivaux a touché de son pinceau léger ce que Mercier a peint à la brosse dans le Tableau de Paris. […] Dans sa Notre-Dame revit quelque chose de la physionomie du vieux Paris. […] Mais les occasions ne manquent pas à Paris de voir deux commissionnaires portant une commode sur un brancard.
De Bordeaux, il fut transféré à Paris, où il partagea le cachot de Riouffe. […] Il se savait soupçonné et dénoncé à Paris ; à Bordeaux il ne pouvait se maintenir au pouvoir qu’en obéissant au courant ; il se laissa dériver. […] On le présenta à Robespierre comme un modérantiste dangereux et dont il importait de se défier ; Tallien comprit le péril et partit pour Paris : il allait se justifier. […] Mistral n’habite point Paris ? […] Et ce a été depuis qu’il est venu des personnes que je nommerai quand il sera temps, qui disoient avoir été pratiquées pour me venir tuer, comme il plaira à votre dite Majesté se souvenir que je lui dis à Paris, en sortant du moulin où se faisait le parlement, ce que j’ai aussi dit à M. le Connétable.
La contagion de la poésie et de la philosophie allemandes n’est à redouter pour personne ; Londres et Paris n’ont rien à craindre de Wieland ou de Kant. […] C’est aussi le seul de ses romans qui n’ait pas été traduit à Paris, bien qu’à coup sûr il en vaille la peine. […] Quoiqu’il ne soit guère connu en France que par un travestissement assez médiocre, Paris se trouva cette fois du même avis que Londres. […] Bulwer eût cherché à Paris l’équivalent de Henry Pelham, malgré la sagacité particulière qui le distingue, il eût bientôt renoncé à son projet. […] Je ne veux pas faire sur un ouvrage applaudi au-delà de la Manche, un feuilleton comme il s’en publie vingt à Paris tous les jours.
Pour bien comprendre cette vérité, il ne faut point circonscrire sa vue dans les murailles de Paris ; il faut envisager l’Europe ; voir les établissemens nombreux & utiles qui s’élèvent de toutes parts, passer les mers ; regarder l’Amérique & méditer sur la révolution étonnante qui s’y prépare(7). […] Voyons ce qu’il fait à Paris de son argent, & de quelle maniere il l’emploie pour l’utilité générale. […] A Paris, il est vrai, les disputes sur le goût ne vont pas si loin : elles n’embrassent pas les coutumes, les habitudes, la Législation des peuples, leur fierté plus ou moins grande, le dégré d’énergie de leurs passions, leur sol, leur climat. […] l’on viendra nous représenter, à Paris, la physionomie de Héros qui ne nous intéressent plus, qui nous sont étrangers, qui n’appartiennent ni à nos mœurs, ni à nos usages, ni à notre gouvernement ! […] A Paris, l’homme est noyé dans la foule, & le ridicule devient imperceptible.
Il y a même à Paris deux ou trois « machines à gloire » qui s’arrogèrent le droit de prononcer seules ce mot qu’elles exilaient du dictionnaire. […] Paris diurne Vois aux deux le grand rond de cuivre rouge luire, Immense casserole où le bon Dieu fait cuire La manne, l’arlequin, l’éternel plat du jour ; C’est trempé de sueur et c’est trempé d’amour. […] Son bref séjour à Paris fut en 1870-71. […] Venu à Paris comme tout autre étudiant valaque ou levantin, et déjà plein d’amour pour la langue française, M. […] La Femme vertueuse, Paris, 1835. — Ce titre a disparu dans la Comédie Humaine.
» C’est ce qui motiva la lettre de l’abbé de Pons, qui courut Paris sous ce titre : « Dénonciation faite à Mgr le chancelier d’un libelle injurieux qui, revêtu de l’autorité du sceau, paraît dans le monde sous le titre d’Homère vengé. » Elle fut publiée dans le Mercure galant de mai 1715. […] Ses amis ressentent une douleur profonde de le voir à la veille d’être entièrement aveugle ; sa vue, qui s’éteint par degrés insensibles, le rappelle sans cesse à sa prochaine infortune et le sollicite au découragement ; tandis que nous travaillons à le consoler et à le distraire de ce triste objet, il s’imprime dans Paris des livres cruels où l’on insulte lâchement à son malheur.
Depuis le mariage de ses filles, Mme de Tracy, soit à Paris, soit à sa campagne de Paray en Bourbonnais, donnait au moins six heures par jour à la lecture et au travail de l’esprit. […] Quand elle arrive à Paray, c’est le repos qu’on lui ordonne ; en quittant Paris, il ne lui reste que le souffle. « Le repos ou la mort, m’a dit le docteur en partant. — J’aime mieux le repos. » Sa santé est intérieurement épuisée ; elle a des défaillances, des impuissances de vivre, qu’elle ne répare qu’avec des journées de silence et de la moindre action possible.
Benjamin Constant, arrivant de Suisse à Paris, en 1795, à l’âge de vingt-huit ans, pour s’y lancer dans le mouvement politique, était un beau grand jeune homme, d’un blond hardi, muscadin, à l’air candide, mais au dedans très avancé, très désabusé, et qui était allé de bonne heure au fond de tout. […] Il eut horreur de 93, et, à son arrivée à Paris, il se lia avec les Talliénistes et les républicains le plus en vue à ce moment, avec Riouffe, Louvet, Chénier, Daunou.
Il vint dès son bas âge à Paris, j’allais dire il y revint, tant il en est. […] En ce temps-là précisément (1833), il était allé se loger avec quelques amis dans la rue et l’impasse du Doyenné, ce reste du vieux Paris, un îlot perdu et oublié dans un coin de la place du Carrousel.
En province, à Paris même, si l’on n’y est pas plus ou moins mêlé, on ignore ce que c’est au fond que la presse, ce bruyant rendez-vous, ce poudreux boulevard de la littérature du jour, mais qui a, dans chaque allée, ses passages secrets. […] Déjà on l’a vue à l’œuvre dans cette entreprise gigantesque qui s’intitulait l’Europe littéraire, une autre fois dans la Chronique de Paris renouvelée, une autre fois et plus récemment dans la presse à quarante francs.
Né à Paris d’un père franc-comtois, et qui fut d’abord attaché comme secrétaire et bibliothécaire à M. de Paulmy d’Argenson, M. […] Mais, dans le second des deux présents volumes, il a réuni tout ce qui se rapporte à la tentative si brillante et si dramatique qui se fit à Paris en 1827-1828, et qui mit en jeu devant nous le théâtre de Shakspeare, de Rowe, d’Otway.
En même temps il connut, dans la compagnie de ces fous, de ces détraqués, de ces visionnaires qu’on rencontre surtout à Paris, combien l’homme peut être bizarre et quelles combinaisons inattendues la nature, aidée de la civilisation, peut réaliser dans une âme et dans une figure humaine. […] Un pauvre garçon qui aime une actrice et qui, après quelques années de vie difficile, est tué par hasard pendant la Commune, voilà Jean Servien Un bon garçon d’Haïti qui, sous la direction bizarre d’un professeur mulâtre, manque plusieurs fois son baccalauréat ; qui, vivant avec une bande de fous, n’est pas même étonné, tant il est irréfléchi ; qui, ayant remarqué une jeune fille dans la maison d’en face, s’aperçoit qu’il l’aime le jour où elle quitte Paris, s’élance en pantoufles à sa poursuite et l’épouse à la dernière page : voilà le Chat maigre Un vieux savant envoie du bois, pendant l’hiver, à sa voisine, une pauvre petite femme en couches.
ce n’est pas contre les idées romanesques qu’il faut mettre en garde la génération présente, mon bon monsieur, je vous assure… Le danger n’est pas là pour le moment… Nous ne périssons pas par l’enthousiasme, nous périssons par la platitude… Mais, pour en revenir à notre humble sexe, qui est seul en question, voyez donc les femmes dont on parle à Paris — je dis celles dont on parle trop est-ce leur imagination poétique qui les perd ? […] Mlle Sibylle de Férias, élevée au milieu des bruyères de Bretagne par un grand-père et une grand’mère qui ressemblent à deux pastels fanés et très anciens, veut, à cinq ans, chevaucher un cygne pour aller sur l’eau, apprivoise un fou, catéchise son vieux curé et l’amène à un sentiment plus élevé de sa profession, vient à Paris et, amoureuse d’un beau jeune homme qui s’appelle Raoul, tombe en syncope le jour où il déclare « qu’il a le malheur de ne pas croire ».
Et non en 1646 ; à Paris et non à Dourdan, comme je l’avais dit, d’après l’opinion commune, dans les premières éditions. La Bruyère, comme Molière et Voltaire, est un enfant de Paris.
Henri IV, le Béarnais sceptique et narquois, l’adroit politique qui changeait de religion comme on change d’habits, l’homme qui appelait cela « faire le saut périlleux » et calculait que « Paris vaut bien une messe », a été par Voltaire transfiguré, je dirais presque défiguré, en héros dont la gravité ne se dément pas une minute. […] Trente ans de Paris, p. 88.
Le 12 mars, le marquis de Brichanteau écrit : « Madame de Montespan partit, mercredi 15 de ce mois, brusquement de Saint-Germain pour Paris. […] On ne tardera pas à voir le dévot de la capitale, évitant les églises désertes et solitaires, « fréquenter les temples où il se fait un grand concours ; on n’y manque point son coup : on y est vu… Au lieu de la messe du roi, on verra de beaux saluts à Paris.
À trois lieues de Paris, on disait sans rire : le grand Malezieu ! […] Mlle de Launay, pendant les séjours qu’elle faisait à Paris, voyait Mme de Lambert et allait à ses mardis ; c’était le jour où se réunissaient, chez Mme de Lambert, Fontenelle, La Motte, Mairan, l’abbé Montgault, et quelques autres académiciens et beaux esprits.
Manuel, procureur de la Commune, un des magistrats municipaux de Paris, précédemment administrateur à la police, y avait trouvé ces lettres dans des cartons où les avait déposées Boucher, premier commis du secret. […] On a un bel article d’André Chénier, inséré dans le Journal de Paris (12 février), qui venge les mœurs, la langue et le goût, également outragés dans cette ridicule et révoltante préface de l’éditeur magistrat.
Obtenir une indemnité pour le Piémont, obtenir une reconnaissance formelle du roi de Sardaigne, voir ses ministres reçus à Paris, son pavillon respecté, etc., c’étaient des points que M. de Maistre ne désespérait pas de gagner, s’il pouvait être admis à les discuter devant Napoléon même. Il prit donc sur lui d’adresser un mémoire et une lettre à l’Empereur par Savary qui s’en chargea : il demandait à être appelé à Paris et admis à plaider confidentiellement devant l’arbitre des puissances.
Il se rendit à l’instant à Paris et fit pendant deux mois des leçons d’histoire, qui ont été recueillies. […] Mais laissons-le poursuivre et nous raconter avec plus d’abandon que nous ne lui en avons jamais vu, qu’il n’est plus comme autrefois l’homme exact, esclave de ses projets une fois arrêtés : Ceci me rappelle encore un singulier Hollandais, jadis ambassadeur au Japon, et que j’ai connu à Paris, Titsing ; il me disait en février : « Je partirai le 6 septembre prochain, à sept heures du matin, pour aller voir ma sœur à Amsterdam ; j’arriverai le 12, à quatre heures. » Si cela manquait de demi-heure, il était malheureux.
Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre I En 1784, Bonaparte avait quinze ans ; il arriva de Brienne à l’École militaire de Paris, conduit, lui quatrième, par un religieux minime ; il monta cent soixante-treize marches, portant sa petite valise, et parvint, sous les combles, à la chambre de caserne qu’il devait habiter. […] Il représente de plus en plus Paris, la ville cœur du monde.
La Revue bleue et la Revue de Paris ont publié vers le même temps, l’une, les lettres de Boufflers, l’autre, les lettres de Flaubert. […] dans la poussière d’or, si tu sais méditer, t’enseignera des métaphysiques, etc. — »… Même ceux qui n’ont jamais mis les pieds hors de Paris, mais qui ont lu Mme de Sévigné (Lettre à M. de Coulanges. 1671, 22 juillet), n’ignorent pas que les faneuses sont des ouvrières qui tournent et retournent les foins fauchés pour en activer le dessèchement et empêcher la fermentation qui les aigrit et parfois les enflamme brusquement ; ce travail n’a rien de commun avec la moisson, qui est la récolte des blés et des orges et des seigles.
Il ne faut pas oublier que Traviès est le créateur de Mayeux, ce type excentrique et vrai qui a tant amusé Paris. […] Prudhomme est à Monnier. — En ce temps déjà lointain, il y avait à Paris une espèce de bouffon physionomane, nommé Léclaire, qui courait les guinguettes, les caveaux et les petits théâtres.
Plusieurs savants dans tous les genres, qui dans Paris avaient l’ambition de passer pour des citoyens d’Athènes, nous donnèrent encore un grand nombre de mots empruntés de la langue qu’ils admiraient. […] Un bourgeois de Paris, qui écrivait des lettres à un autre bourgeois, ou à un homme de la cour, voulait intéresser comme Cicéron écrivant à Atticus sur César et Pompée, ou comme Pline qui consultait Trajan.
À mon retour à Paris, je m’empressai de donner à la Revue des Deux-Mondes une étude dont il était le sujet et qui parut le 15 septembre 1837280.
Jamais à Paris !
Roman, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 7-13.
A Athènes, comme à Paris, dans la représentation d’une pièce nouvelle, les spectateurs se prévenoient pour ou contre, selon que l’auteur étoit de leurs amis ou de leurs ennemis, & que ses idées étoient analogues aux leurs.
Paris, 1805.
Paris, 1838.
(Paris, chez l’éditeur, 3, rue Coq-Héron, imp.
Les plus étendus & les plus considérables sont sans contredit ceux de l’Académie Royale des Sciences de Paris, publiés sans interruption depuis l’an 1699.
Nous avons eu depuis soixante ans deux differentes troupes de comediens italiens établies à Paris.
Les deux plus illustres compagnies de philosophes qui soient en Europe, l’académie des sciences de Paris et la société roïale de Londres, n’ont pas voulu ni adopter ni bâtir aucun systême general de physique.
nous tenions Paris entre nos mains !
Relire Lire est doux ; relire est — quelquefois — plus doux encore. « A Paris, on ne relit pas, disait Voltaire ; vive la campagne où l’on a le temps !
Il l’eût été facilement en sensibilité morale, car on croit fort bien du sentiment la sensualité qui a la séduction des larmes, et il l’aurait été tout aussi aisément en politique, car entre Tartuffe et celui qui a dit : Paris vaut bien une messe, ou : C’est mardi que je fais le saut périlleux, y a-t-il vraiment autre chose que l’épaisseur de quelques mots ?
Rien n’effacera ces quelques lignes : « Lorsque l’ennemi était à Paris et que la déchéance de l’Empereur avait été prononcée par un Sénat rebelle, lorsque Napoléon n’avait pour toute ressource que son génie, plus grand dans l’infortune, comme une torche qui jette plus de feu quand une fois elle est renversée, et aussi l’idée, terrifiante pour les étrangers, que l’armée était toujours fidèle, Marmont, qui commandait l’avant-garde, la livra sans consulter personne et traita nuitamment avec Schwartzenberg. » Or, voilà ce qu’a dit Rapetti avec un impitoyable détail et une conclusion plus impitoyable encore.
Après Barthélemy, Choiseul-Gouffier et Chateaubriand, il aborde les augustes ruines de la Grèce et leur récrépissage moderne avec l’irrévérencieuse plaisanterie d’un enfant de Paris (pour ne pas dire un autre mot), et, comme ce gros obèse intellectuel d’allemand qui sautait par la fenêtre pour se faire vif, il saute, lui, en pleine ironie, — tenant infiniment, sans doute, à nous montrer qu’il sait, quand il le faut, s’éponger de sa science et s’alléger du pédantisme de ses études et de ses fonctions !
Et malgré ma promenade quotidienne de Paris, en dépit du bienfaisant séjour de Menthon, je suis dans la période déclinante.
Je me rappelle ce Français pendu en effigie à Paris, et dans le même temps, ministre de France en Allemagne.
Capulet annonce à sa fille Juliette que dans trois jours elle épousera le comte Paris, et lui dit d’en être fière : elle répond qu’elle n’en est point fière, et que cependant elle remercie le comte de cette preuve d’amour. […] Le lendemain, on commande à Juliette d’épouser le comte Paris ; Juliette se jette dans les bras de sa nourrice, implorant consolations, conseil, assistance. Celle-ci trouve le vrai remède : épousez Paris. […] — Roméo est un torchon de cuisine auprès de lui… Un aigle, madame, — n’a pas l’œil aussi vert, aussi vif, aussi perçant — que Paris. […] Romeo’s a dishclout to him ; an eagle, Madam, Hath not so green, so quick, so fair an eye, As Paris hath.
Il vint à Paris, mélancolique et occupé du projet d’écrire. […] Ses mots couraient Paris. […] De retour à Paris, il se mit à son Arlequin. […] Paris, de là-bas, lui sembla un « village paisible ». […] Monnier (Paris, Stock).
Telle étoit à l’armée la vie de ce grand général, et telle encore à Paris, où la Cour et le grand monde occupaient ses journées, et les soirs ses plaisirs. […] L’évêque de Fréjus, dans une visite à Mme de Saint-Simon, lui fit entendre qu’on saurait son mari avec plus de plaisir à Paris qu’à Versailles. […] Après sa retraite de la Cour, il venait quelquefois à Paris, et allait en visite chez la duchesse de La Vallière ou la duchesse de Mancini (toutes deux Noailles) : là, on raconte que, par une liberté de vieillard et de grand seigneur devenu campagnard, et pour se mettre plus à l’aise, il posait sa perruque sur un fauteuil, et sa tête fumait. — On se figure bien en effet cette tête à vue d’œil fumante, que tant de passions échauffaient.
Paris, février 1929. […] Ce qui est vrai, c’est qu’il fut plus persécuté par les théologiens protestants de Hollande que par ceux de Rome ou de Paris. […] Déjà les curés de Paris et de Rouen avaient, à l’époque de l’apparition des Provinciales, vérifié les citations et les avaient reconnues exactes. […] Rappelez-vous, dans la Princesse de Babylone, la description lyrique du plaisir de dîner en ville et de causer avec des gens aimables, à Paris. […] Paris n’avait pas attendu si longtemps pour chansonner Soubise.
Cette chimère des classes, si contraire à l’esprit d’égalité du christianisme, n’est pas un détail d’imagination dans une sorte de république idéale ; c’est une institution que Fénelon rêvait pour Salente, et qu’il eût imposée à Paris. […] A Paris, si Fénelon est moins occupé des costumes, il ne l’est pas moins des privilèges de naissance et des différences qui doivent marquer les conditions. […] Ceux-là aussi ne proposaient-ils pas à Napoléon des plans de constitution, pour repousser l’Europe armée qui s’avancait vers Paris ? […] « Si vous en avez, dit-il, les valets de chambre en porteront. » Et, s’étendant sur cet article du luxe, il se plaint, comme d’un prodige, qu’il y ait à Paris plus de carrosses à six chevaux qu’il n’y avait de mules cent ans en deçà, et qu’au lieu d’une seule chambre à plusieurs lits, comme au temps de saint Louis, on ne puisse se passer d’appartements vastes et d’enfilade.
Né à Paris le 6 septembre 1780 d’un riche négociant ou commerçant de la capitale, il hérita à vingt ans d’une belle fortune qu’il ne s’inquiéta point de conserver, et que plus d’un fut actif à lui ravir.
Reprenant alors le texte même de l’arrêté du 12 octobre 1851, on n’a eu qu’à relire l’article 4, ainsi conçu : “Une prime de cinq mille francs pourra être accordée chaque année à l’auteur d’un ouvrage en cinq ou en quatre actes, en vers ou en prose, représenté avec succès à Paris, pendant le cours de l’année, sur tout autre théâtre que le Théâtre-Français…, et qui serait de nature à servir et à l’enseignement des classes laborieuses par la propagation d’idées saines et le spectacle de bons exemples.
Médecin et praticien à Paris, il se plaisait à réunir chez lui des hommes distingués que retenaient le charme et l’intelligence de Mme Paulin : c’était le docteur Lallemand, Andral, Jouffroy, Jean Reynaud, Stourm, Littré, beaucoup d’autres.
C’est comme qui dirait la révélation, dans une âme primitive, de la loi par le péché… Une autre partie tout à fait digne d’attention, ce sont les pages qui nous montrent Louiset réfugié à Paris et essayant en vain de haïr celle qui l’a trahi si indignement.
Vigny, Alfred de (1797-1863) [Bibliographie] Poésies (Paris, 1822). — Éloa ou la Sœur des Anges (1824). — Poèmes antiques et modernes (1826-1837)
Nous avons fait connaître, dans le précédent chapitre, le scénario fantasque du Convié de pierre, que Molière, en arrivant à Paris, trouva en possession de la faveur publique.
Rousseau (Charavay frères, Paris, 1883) et dans mon étude intitulée : L’influence de la Suisse française sur la France (Recueil inaugural de l’Université de Lausanne.
Joseph : Pour être vertueux à Paris, il ne suffit pas de le vouloir.
LAFONTAINE, [Jean] de l’Académie Françoise, né à Château-Thierry en 1621, mort à Paris en 1695.
MARSY, [François-Marie de] Abbé, mort à Paris, sa patrie, en 1763.
Racine, [Jean] de l’Académie Françoise, né à la Ferté-Milon en 1639, mort à Paris en 1699.
Plusieurs bandes de moines, hardis & intrigans, se distribuèrent dans les différens quartiers de Paris, & répandirent adroitement le fiel & le désordre.
de Sallo, Conseiller au Parlement de Paris, qui fit paroître le Journal des Savans, l’an 1665. sous le nom de Hédouville.
Nous avons vû blâmer Homere d’avoir décrit avec goût les jardins du roi Alcinous, semblables, disoit-on, à celui d’un bon vigneron des environs de Paris.
L’opera des bamboches, de l’invention de la grille, et qui fut établi à Paris vers l’année mil six cens soixante et quatorze, attira tout le monde durant deux hyvers, et ce spectacle étoit un opera ordinaire, avec la difference, que la partie de l’action s’executoit par une grande marionnette, qui faisoit sur le théatre les gestes convenables aux récits que chantoit un musicien, dont la voix sortoit par une ouverture ménagée dans le plancher de la scéne.
Il y a un passage dans son livre où l’auteur des Français de la décadence se moque, comme il sait se moquer (à tort ou à raison, ce n’est pas la question), des percements de rue qui ont lieu à Paris en ce moment ; et, pour exprimer les ironiques inquiétudes que lui causent tous ces percements de rues nouvelles (pages 290 et suivantes), non seulement il parle avec effroi d’une rue qui traverserait les tableaux du Titien et de Raphaël : Les Noces de Cana et La Belle Jardinière, lesquels sont actuellement au Louvre, mais encore d’une « autre rue, qui traverserait à son tour, d’outre en outre, les deux pots de réséda posés sur sa fenêtre, et qui continuerait jusqu’à son lit de plumes, en passant sur sa table de nuit ».
Il vécut à peu près autant que Louis XIV, et comme lui, vit périr presque toute sa famille ; mais Louis XIV ne prononça point dans Paris l’éloge du grand dauphin et du duc de Bourgogne.
Il y a là un travail analogue à celui d’un artiste qui, de passage à Paris, prendrait par exemple un croquis d’une tour de Notre-Dame. La tour est inséparablement liée à l’édifice, qui est non moins inséparablement lié au sol, à l’entourage, à Paris tout entier, etc. […] Maintenant, au bas de tous les croquis pris à Paris l’étranger inscrira sans doute « Paris » en guise de mémento. […] Mais il n’y a aucun moyen d’exécuter l’opération inverse ; il est impossible, même avec une infinité de croquis aussi exacts qu’on voudra, même avec le mot « Paris » qui indique qu’il faut les relier ensemble, de remonter à une intuition qu’on n’a pas eue, et de se donner l’impression de Paris si l’on n’a pas vu Paris. […] LE BRUN (Paris, Flammarion, 1911).
Jules Lemaître ; et, avec « tout Paris », je m’amuse, ainsi qu’il convient, de ses doctes gamineries, où tant de naïveté, d’ingénuité même, s’allie toujours à tant d’esprit et quelquefois de bon sens. […] Comme ils habitent Paris, on dirait que le reste du monde n’existe pas pour eux, et qu’au-delà des fortifications c’est l’inconnu qui commence. […] L’habile homme qui s’était chargé de le transporter à la scène, et qui sait, lui, son métier, s’y prit tout comme pour lui-même ; il mit devant ce qui était derrière ; et quand ce ne fut plus du Zola, mais du Busnach, alors, le mélodrame fit courir Paris. […] Je ne voudrais détourner personne d’aller voir Paris fin de siècle au Gymnase, ou Feu Toupinel au Vaudeville. […] Étant donné que Toupinel, en son vivant, comme le courrier de Strasbourg, avait deux femmes : l’une à Paris, la légitime, et l’autre à Toulouse, la préférée ; si l’on suppose, maintenant, que, la première s’étant remariée, les amis de son nouvel époux, M.
Lorsque les croisés français virent pour la première fois Constantinople, ils éprouvèrent la même surprise que des Tartares qui seraient transportés aujourd’hui à Londres ou à Paris. […] Bientôt ces permissions se multiplièrent ; et sans parler des enfants de chœur de la chapelle royale, de la cathédrale de Saint-Paul et de l’abbaye de Westminster, qui jouaient pour la cour, sans doute dans des représentations de mystères, il y eut à Londres plusieurs théâtres destinés au public, le Globe, construit sur le bord de la Tamise, ouvert seulement l’été et alors desservi par les acteurs de Black-Friars, le Jardin de Paris, le Rideau, le Taureau rouge, etc. […] Mais Shakspeare, plein d’imagination, d’originalité, d’éloquence, jetait dans ces cadres barbares et vulgaires une foule de traits nouveaux et sublimes, à peu près comme notre Molière, recueillant ce conte ridicule du Festin de Pierre, qui courait tous les théâtres de Paris, le transforme, l’agrandit par la création du rôle de don Juan, et cette admirable esquisse de l’hypocrisie que lui seul a plus tard surpassée dans Tartuffe.
Je ne croyais pas vous rattraper à Paris ; mais il paraît que vous avez perdu du temps… — Oh ! […] Dès ses débuts à Paris, Molière le fait remarquer, et précisément pour accoutumer le public à ces procédés nouveaux. […] Certes, il est bourgeois, et très bourgeois, de naissance, de tempérament, d’éducation, de premier habitat et de premiers entours ; mais il devient bourgeois de plus en plus et bourgeois de Paris de plus en plus en avançant. […] Des Adonis, des Céphales, des Paris et des Apollons ? […] Je dis seulement que son public de Paris et les nécessités de son métier de directeur l’ont ramené, et vivement, aux idées générales qu’il avait puisées dans la boutique paternelle et détourné de quelques idées indépendantes, originales et légèrement excentriques, qu’antérieurement à son retour à Paris, ou dans les premiers temps de ce retour, il avait eues ou accueillies.
Il avait besoin de s’éloigner de Paris, de changer d’air. […] Ferait-il allusion au fait que le canton de Vaud n’est point Paris, la grand’-ville ? […] (Paris, 1891.) […] Ce jugement est sévère pour toutes, excepté pour Paris. […] Quinet contre les critiques de la Revue de Paris.
J’avoue qu’un tel séjour m’a tenté. » Galéas Visconti l’arracha momentanément à cette paix en le chargeant d’aller à Paris complimenter le roi Jean et négocier avec ce prince un traité d’alliance dont un mariage entre les deux maisons était le gage. Pétrarque harangua le roi à Paris en style cicéronien. La peste, à son retour de Paris, le chassa de Milan ; il se retira à Padoue dans un de ses canonicats ; il y perdit son fils Jean par la peste ; il y maria sa fille Françoise à un gentilhomme de Padoue nommé Brossano.
Le point d’optique de Paris était plus vrai que celui de Turin pour juger la marche du monde. […] « Il paraît qu’on est fort mécontent à Paris. Comme le pape y donne des chapelets, et que tout est mode en France, on a fait à Paris une mode des chapelets ; chaque fille de joie a le sien.
Coppée est le paisible habitant de Paris qui, du plus loin qu’il se souvienne, se retrouve suivant ces mêmes boulevards qu’il arpente aujourd’hui d’un pas à peine plus tranquille : Et quand mes petits pieds étaient assez solides. […] Oui, c’est sa promenade dans Paris, dans la vie, si vous aimez mieux, qu’il nous peint avec ses yeux de poète. […] Nous sommes dans ces environs de Paris où, pendant les beaux jours, on transporte les scènes et la vie factice de l’opéra-comique ; le convenu social, sous toutes ses formes, tient une large place dans l’existence parisienne.Il est juste, d’ailleurs, d’ajouter que Coppée ne s’est pas contenté, dans la vie sociale comme au théâtre, de regarder le devant de la scène, les dehors uniquement.
. — Nous ne connaissons, à Paris, que deux hommes qui dessinent aussi bien que M. […] Du reste son tableau est bien composé. — Nous avons souvenance d’avoir vu dans une église de Paris — Saint-Gervais ou Saint-Eustache — une composition signée Mouchy, qui représente des moines. — L’aspect en est très-brun, trop peut-être, et d’une couleur moins variée que le tableau de cette année, mais elle a les mêmes qualités sérieuses de peinture. […] Sculptures Bartolini Nous avons le droit de nous défier à Paris des réputations étrangères. — Nos voisins nous ont si souvent pipé notre estime crédule avec des chefs-d’œuvre qu’ils ne montraient jamais, ou qui, s’ils consentaient enfin à les faire voir, étaient un objet de confusion pour eux et pour nous, que nous nous tenons toujours en garde contre de nouveaux pièges.
Après Leipsick, Jomini crut devoir se retirer du quartier général des Alliés ; il en demanda, dès Weimar, l’autorisation à l’empereur Alexandre, alléguant « que rien n’arrêterait plus les armées alliées jusqu’au Rhin ; que de deux choses l’une : ou que l’on ferait la paix, si l’on se contentait d’avoir assuré l’indépendance des puissances européennes ; ou que, si l’on continuait la guerre, on marcherait vers Paris ; que dans ce dernier cas il lui paraissait contre sa conscience d’assister à l’invasion d’un pays qu’il servait encore peu de mois auparavant. » Jomini estimait, à la fin de 1813, que l’invasion de la France serait pour les Alliés une beaucoup plus grosse affaire qu’elle ne le fut réellement : « J’avoue, écrivait-il en 1815, qu’aussitôt qu’il a été question d’attaquer le territoire français mon jugement politique et militaire n’a pas été exempt de prévention, et que j’ai cru qu’il existait un peu plus d’esprit national en France… Est-il besoin, ajoutait-il pour ceux qui lui en faisaient un reproche, de se justifier d’un sentiment de respect pour un Empire que l’on a bien servi et auquel on a vu faire de si grandes choses ? […] C’est ce qui le fit raccourir au quartier général à Francfort, et de là suivre ce quartier général en France, pour ne quitter de nouveau l’armée qu’à Troyes avant l’entrée à Paris.
Élevé au collège de Clermont, à Paris, chez les jésuites, il fit sa rhétorique sous le Père Canaye, qu’il a immortalisé depuis. […] Jal, qui a eu le courage de feuilleter à cette fin les registres des soixante-huit paroisses de Paris, — deux ou trois cents volumes manuscrits, — est arrivé à découvrir l’acte de baptême de Mlle de Lenclos.
Son beau livre des Rapports de la Religion avec l’Ordre civil et politique, celui des Progrès de la Révolution, ses Lettres à l’Archevêque de Paris, ne détrompaient qu’imparfaitement, parce qu’il n’y avait que les personnes déjà au fait de l’homme qui les lussent avec réflexion et avidité. […] Jusqu’à l’âge de vingt-sept ans, il n’avait jamais voyagé, sauf quelques semaines qu’il passa à Paris, vers l’âge de quinze ans ; il y avait fait de plus longs séjours dans les dernières années.
Son fils lui écrivait de Paris qu’il venait d’acheter l’Encyclopédie : « Asseyez-vous sur l’Encyclopédie, répond le père, pour lire les Études de la nature. » § IV. […] De tous les points du monde, on viendrait à Paris pour y briguer l’honneur d’être enterré à l’Elysée et d’y conquérir « les droits d’une bourgeoisie illustre et immortelle. » Cet Élysée serait en même temps un lieu d’asile.
On se souvient de la terrible scène où la mère d’Olympe le cabas au bras et le tartan au dos, arrive de Paris à Berlin, où son gendre est attaché d’ambassade, pour tirer son épingle du grand jeu de sa fille. […] La nuit venue, Paris ressemblait à ces camps pris de panique qui s’entretuent dans les ténèbres.
Il a été reçu par mistress Clarkson, un des premiers sujets de la troupe, une étrangère en grande représentation galante à Paris, et c’est elle qui lui a présenté l’étrange gentilhomme dont il a fait le mari de sa fille. […] Cette favorite, bientôt disgraciée par le monarque, pour cause d’algarades trop fréquentes, avait, elle-même, pour mère une marchande à la toilette qui l’a livrée à ce roi, alors prince royal, jusqu’alors « timide et même un peu farouche », comme l’Hippolyte de Racine, et que l’on avait envoyé à Paris pour l’apprivoiser à l’amour.
Il arrivait de Berne, il allait droit à Paris se présenter au ministre ; il avait arrangé sa course de manière à entrer le soir à Pontarlier, ne voulant point y passer sans nous voir et nous remercier de nos bontés. […] Mme de Monnier, arrivée à Paris, fut mise dans une espèce de pension rue de Charonne, puis envoyée dans un couvent à Gien.
Mardi 28 janvier Un mot de la Guimond : « Conçoit-on ce Girardin… j’ai huit cents lettres de lui toutes compromettantes… et il ne veut pas me les racheter. » Mercredi 5 février Une anecdote sur le colonel, le frère de ce général Lasalle, qui ne quittait l’armée que pour se commander à Paris une paire de bottes, et faire un enfant à sa femme. […] Et il nous parle d’une visite et d’une saisie de papiers, faites à quatre heures du matin, chez un membre d’un club de Paris, sous prétexte de conspiration, pour prendre dans son secrétaire, une correspondance de jeune fille, avec laquelle ce monsieur voulait faire chanter la famille, au moment du mariage de la jeune fille.
Le 27 août 1855, l’Académie des sciences de Paris a reçu, de la Société des naturalistes de Moscou, une invitation à la séance solennelle qui doit se tenir le 23 décembre prochain, jour anniversaire de la fondation de leur société. […] Je me console de ma faute en m’apercevant qu’un spirituel Bourgeois de Paris l’a faite avant moi dans ses Mémoires (t.
Au premier moment de la mobilisation, le 4 août 1914 un instituteur de Paris, secrétaire général de la Jeunesse républicaine du troisième arrondissement, M. […] Beaucoup de socialistes sont à la fois pareils et différents… Enfant du Paris ouvrier, le fusilier marin Luc Platt est socialiste.
Pour le développement des vues présentées ici, voir l’Essai sur les données immédiates de la conscience, Paris, 1889, principalement les chap. II et III ; Matière et Mémoire, Paris, 1896, chap.
Ce que j’ai lu de plus favorable à Louis XV est dans un petit écrit intitulé : Portraits historiques de Louis XV et de Mme de Pompadour, faisant partie des Œuvres posthumes de Charles-Georges Leroy, pour servir à l’histoire du siècle de Louis XV ; Paris, chez Valade, imprimeur, rue Coquillière, au X (1802).
Saint-Marc Girardin, que le sang coulait dans Paris depuis les journées de la Révolution (Souvenirs et réflexions politiques d’un journaliste pag 8). »
Sainte-Beuve a dit en note (page 515) : « Ce que j’ai lu de plus favorable à Louis XV est dans un petit écrit intitulé : Portraits historiques de Louis XV et de madame de Pompadour faisant partie des œuvres posthumes de Charles Georges Leroy, pour servir à l’histoire du siècle de Louis XV (Paris, 1802).
Je crois bien n’avoir pas échappé à quelques-unes des épigrammes qu’il distribuait à la Gazette d’Augsbourg, aux dépens de ses connaissances de Paris.
Il paraît que j’y rencontrai Maupassant un jour, au moment où il repartait pour Paris.
Jérôme Coignard, rubrique de L’Écho de Paris, précisent la nuance philosophique de M.
Tel est le point de vue original de cet écrivain, tel que chacun peut le vérifier dans son œuvre : dans ses chroniques et ses critiques ; dans ses romans : Mal éclos, histoire d’un répétiteur, — Une belle journée, poème des adultères ratés, roman en trois cents pages dont l’action dure six heures, petit chef-d’œuvre de psychologie bourgeoise, — la Saignée, intéressante évocation des laideurs secondaires du Siège de Paris ; dans son théâtre : mise en drame de Renée Mauperin, — La Pêche, une ironique pochade, — Les Résignés, sa maîtresse œuvre, d’une valeur suprascénique, un oratorio philosophique.
Volupté, p. 14, 5e édition, Charpentier, Paris.
Pourtant la maison est inscrite parmi les quarante plus considérables de la place de Paris et le patron siège comme un autre au tribunal de commerce littéraire que nous appelons Académie française.
Les journaux qui règnent à Paris, et qui prétendent donner le mot d’ordre à tous les autres journaux de France sur ce qu’ils appellent les progrès de l’esprit humain, ne sont pas très nombreux.
Dans ces débats qui durèrent longtemps, et dans lesquels tout Paris se poussa pour voir ce noble spectacle d’un homme qui fait face à tout et qui est plus fort d’agilité, de sang-froid, de fascination et de ressources, que les odieux rétiaires qui voulaient le prendre dans les questions qu’ils lui tendaient pour le jeter à ses bourreaux ; dans ces débats, Suleau, on peut le dire, médusa ses juges de sa beauté, de son impassibilité, de sa moquerie, de sa grâce dans l’impertinence.
Charrière à travestir le chasseur invisible en seigneur russe écrivant visiblement ses Mémoires, et à faire prendre à son livre, sans craindre la réfutation par le livre lui-même, « ce caractère de témoignage de l’aristocratie russe sur la situation du pays qu’elle domine », qui semble être toute la question du livre à Paris, pour le traducteur !
Mézières est professeur à la Faculté des lettres de Paris, casematé là, à six mille francs, le prix de ces messieurs, fait comme celui des petits pâtés.
En d’autres termes, disons qu’il est heureux que saint Thomas d’Aquin rentre par cette petite porte dans le monde qu’il a autrefois rempli de sa renommée, — et par cela seul qu’il s’est trouvé à Paris, en l’an de grâce 1858, un monsieur Jourdain à couronner !
Gautier les vers d’un poète… norvégien, très peu connu à Paris, et on avait la bonté de les vanter.
J’ai lu cela dernièrement dans la Revue de Paris. […] Lorsque sa famille s’établit à Paris, Balzac avait dix-huit ans. […] Comme il arrive toujours, elle fut combattue : Son père alla vivre à la campagne, près Paris. […] Peu de temps après la révolution de 1830, je vins à Paris avec le souci de trouver une occupation, non pas lucrative, mais suffisante. […] Il avait quitté Paris en 1832 pour habiter sa petite maison d’Aulnay.
et, par parenthèse, si l’on fait attention qu’il devait y avoir, dans le Paris de 1770, plus d’une demoiselle Girault, voilà qui explique bien des choses ! […] je l’ai, cette puissance de me suffire à moi-même. » Était-il de retour en France, et à Paris, quand il lisait cette lettre ? […] Une fille du même prix vaudrait mieux à tous égards. » Il en crut mademoiselle Girault, et revint à Paris jouer le rôle de solliciteur. […] Il nous rappelle un peu plus loin qu’en 1845 le poète, par l’intermédiaire d’Humboldt, fit parvenir au roi de Prusse un exemplaire de Notre-Dame de Paris, avec son Discours en réponse au Discours de réception de Sainte-Beuve. […] Adolphe peut-être aux Trois mousquetaires, et les Affinités électives aux Mystères de Paris !
Erreur, monsieur l’abbé ; à Cochin, comme à Paris, vous auriez toute la ferveur de votre état. » Dans Athènes, je ne me serais pas fait eumolpide, parce que je ne me suis jamais senti un attrait bien puissant pour le service des autels ; mais j’aurais pris la robe d’Aristote, celle de Platon, ou endossé le froc de Diogène. […] Si Domitia ne me le disputait que de tendresse pour Néron, je l’en remercierais ; mais c’est un plan de tragédie qu’elle concerte avec son amant Atimétus et son histrion Paris. […] Comme il plaida la cause des Iroquois à Paris, et comme il eût plaidé la nôtre dans les forêts du Canada. […] Hist. de la Chirurgie, Paris, 1774-80, t. […] Le passage que je viens de citer se trouve à la page 46, édition de Paris, 1770.
C’est lui que s’empressent d’aller voir, sitôt arrivés à Paris, les jeunes touristes étrangers, comme autrefois Victor Hugo. […] Et l’on peut encore supposer que les hasards de l’existence conduisent vers nous, à Paris, l’un de ces phénomènes, germé sur le sol mystérieux de quelque Bretagne. […] Mais on m’a conté que, revenu à Paris, M. […] À Paris, ou à Alger, l’hiver l’eût rejoint, comme il m’a rejoint dans le village de Provence où j’avais eu l’espoir de lui échapper. […] Songez donc : un cataplasme, à Paris, en 1894 !
En 1908, il est envoyé à Paris comme directeur des Études. […] Taine, à choisir, pour élever un bien modeste monument à sa grande mémoire, ce coin retiré de Paris. […] Il suffit de la comparer à la Rome actuelle ou à Paris pour le constater. […] Le Paris de 1850 et des années suivantes ignorait l’Europe. […] Ses chefs l’emploient aux ouvrages de défense entrepris autour de Paris.
J’allais ajouter : une cathédrale dans Notre-Dame de Paris, tant le travail d’idéalisation est identique avec celui de Victor Hugo. […] La comparaison est d’autant plus de mise, qu’au même moment et par des causes semblables, les deux opuscules révolutionnaient de même Pétersbourg et Paris. […] Les décembristes étaient des aristocrates qui rêvaient une révolution élégante, qui convoitaient uniquement les joujoux à la mode de Londres et de Paris, charte, parlement, tribune. […] Un jour, en se rendant de Paris à Prague, Bakounine aperçoit des paysans soulevés qui assiègent un château. […] Nul étranger ne fut aussi lu, aussi goûté à Paris : cette haute gloire a un versant français.
Je la remarquai en France, à Paris, où on la voyait beaucoup mieux qu’en Italie, parce que, dans ce pays, l’air est plus souvent chargé de vapeurs. […] Le peuple de Paris bafouait ses processions monastiques. […] C’était le temps où La Voisin tenait à Paris boutique de bonne aventure et d’empoisonnement. […] très cher prince, — criait le peuple de Paris, — jamais nous n’en aurons un si bon ! […] On y voyait un squelette déguisé en groom, en avocat, en pharmacien, en garde national, parcourir les rues et visiter les maisons du Paris moderne.
Mais ils lui reprochent d’avoir été égoïste, vaniteux, d’avoir eu ainsi mille petits travers d’homme de lettres qui ne doivent pas être plus rares, pourtant, à Saint-Pétersbourg qu’à Paris. […] Il demeure à Paris, 206, rue de Rivoli. […] Ces quelques lignes sur Paris sont d’ailleurs les seules où il se soit départi de son indulgence ordinaire. […] En Russie, il se faisait de la France mille rêves enchantés ; mais il lui suffisait de se retrouver à Paris pour qu’aussitôt toute son âme de Russe se rouvrit en lui. […] Ojetti déplore, à ce propos, le manque en Italie d’un centre qui, comme Paris, attire et réunisse à demeure tous les écrivains.
Il se logea à Paris, dans une modeste maison, rue du Faubourg-Saint-Honoré, en face du palais actuel de l’Élysée, où j’ai eu moi-même mon appartement en 1848. […] C’est ainsi que de Maistre, l’auteur du Voyage autour de ma chambre, relégué et marié en Russie, peignait son petit manoir de Bissy dans la belle vallée de Chambéry, qu’il m’apportait à Paris en 1842, et qui décore aujourd’hui seul ma chambre. […] Il était alors à Paris, jouissant dans un applaudissement universel de la fleur et de la primeur de son talent. […] XII Éloa confirma sa renommée de grand poète parmi la jeunesse de Paris.
V Chardin, fils d’une famille protestante riche de Paris, et parent des plus opulents joailliers de la capitale, avait été envoyé très-jeune à Ispahan pour nouer de grandes relations de commerce avec l’Orient. […] Il passa agréablement son temps à la cour du roi Soleyman, fit de belles affaires pendant quelques mois de séjour à la cour du Louis XIV de la Perse, le grand roi Sha-Abbas ; puis, encouragé par ces succès et provoqué par le roi de Perse, il revint à Paris chercher de nouveaux objets de commerce, et rentra en Perse ; mais Sha-Abbas était mort. […] Ce tigre, n’ayant point de lumière, fait du feu de mes papiers et de mes livres, après en avoir arraché les couvertures, parce qu’elles étaient dorées et armoriées ; car j’avais fait relier fort curieusement mes meilleurs livres en partant de Paris ; il n’en resta pas un. […] Entre les chevaux et le balustre, on voyait quatre fontaines hautes de trois pieds et grosses à proportion, tout comme celles dont on se sert à Paris à garder l’eau dans les maisons.
Le soir on n’avait pas dans Paris d’autre sujet de conversation.
Le Play ou ses collaborateurs ont si bien décrits, l’ouvrier émigrant ou le maçon, l’ouvrier sédentaire ou le tailleur, le charpentier de Paris, compagnon du devoir ou de la liberté, etc., il en est un qu’ils ont négligé et que je signale à leur attention ; celui-là, je l’ai observé de près depuis bien des années, et j’ai vécu avec lui, je pourrais dire, comme lui ; aussi suis-je en état de le décrire, et je l’essayerai même, puisque l’idée m’en est venue : c’est l’ouvrier littéraire.
Dubout, comme l’ont insinué quelques médisants, ait obéi à un autre sentiment qu’au zèle pur de la vérité ; pas un instant je n’ai cru qu’il cédait, dans sa poursuite grotesquement acharnée, à un dépit cuisant d’auteur tombé, à une rage de vanité déçue, à une démangeaison de réclame, à une humeur processive et hargneuse d’homme d’affaires et de chicanou provincial, ou encore au désir têtu de montrer aux habitants de sa petite ville, témoins de son retour humilié, que ces gens de Paris ne lui faisaient pas peur et qu’ils n’auraient pas avec lui le dernier mot. » Qu’auriez-vous à dire ?
Mais les masques consacrés par la tradition l’emportèrent toujours, et toujours aussi ils gardèrent quelque chose de leur physionomie première et de leur première origine : à Paris, au dix-septième et au dix-huitième siècle, le docteur parlait encore le dialecte de Bologne et Arlequin le dialecte de Bergame.
La cérémonie religieuse est célébrée avec la pompe accoutumée, et c’est, ensuite, la traversée épouvantable d’un Paris délayé par la pluie.
Voltaire fut des premiers à écrire par ai les imparfaits comme on les prononçait depuis longtemps déjà à Paris ; et, quand, en 1835, l’Académie se décida à adopter cette réforme, certaines maisons religieuses se refusèrent à suivre l’orthographe nouvelle, qui devait avoir quelque chose de satanique, puisqu’elle avait été préconisée par Voltaire.
Racine, [Louis] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Paris en 1692, mort dans la même ville en 1764, fils du précédent, & héritier d’une grande partie des talens de son pere.
Poésie, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1912, p. 11-21.
Il eut tout lieu de la satisfaire à Paris.
., Paris, 1769., ont beaucoup profité du livre du Marquis de Vauvenargues ; ils ne pouvoient puiser dans une meilleurs source.
L’un, alors, faisait à Madrid ce que l’autre faisait à Berlin et plus tard à Paris.
Jacques Demogeot, agrégé de la Faculté des lettres de Paris et professeur d’éloquence française, a repris en sous-œuvre un cours fait en Sorbonne et en a tiré le livre qu’il intitule modestement : Tableau de la littérature française au xviie siècle avant Corneille et Descartes.
Il s’en dit de pareils vingt par soir dans les salons de Paris, qu’on ne songe pas même à citer au déjeuner du lendemain.
III Eh bien, voilà, selon moi, le meilleur de Francis Wey et de son Dick Moon à Paris, c’est-à-dire en province, car il faut s’entendre avec ce narquois de Wey, qui sait pourtant, d’ordinaire, dire très bien la chose comme elle est !
Le poète Longfellow, venu dans ces dernières années à Paris, a été fêté par les poètes parisiens avec enthousiasme, et eût été le lion de la saison si, dans cette époque de biches et de platitudes, il y avait eu des lions encore.
Fruit vert, gracieusement noué, qui ne devait jamais mûrir, il resta, sans l’amour et sans l’enthousiasme des premières années, l’éternel gamin rageur, moqueur et pleureur, qui constitue cette espèce charmante d’animaux adorés à Paris.
Venu à Paris vers 1813, Sismondi vit les reines de la haute société d’alors : Mesdames de Duras, de Lévis, de Béranger (Châtillon), de la Tour du Pin, de Montmorency, de Chabot.
Or, pour Reboul, et même pour Jasmin, qui a plus de terroir que Reboul, la gloire se fabrique à Paris.
La sienne, à lui, est, obscure et secrète comme un chiffre qui n’a point de clef ; trente personnes peut-être dans Paris ont le sens de cette gaîté logogriphique, mais, à partir de la banlieue, tous les hommes d’esprit de la terre peuvent se mettre à plusieurs pour comprendre, ils ne seront pas plus heureux que les bourgeois de Hambourg qui se cotisaient pour entendre les mots de Rivarol !
Ce Mauvais Garçon voulait brûler Paris et jouait avec une torche : … Ma jeunesse engourdie Pourra se réchauffer à ce vaste incendie !
Cela n’est pas facile à rencontrer, cet assemblage, surtout dans un homme qui dit ses vers le soir, entre deux tasses de thé, aux plus jolies femmes de Paris.
Il ne quitte guères son logis de Rouen que pour celui de Paris, où il vint tard, quand il fut de l’Académie.
Mérillon, avocat général à la Cour d’appel de Paris, les éléments de l’aperçu qui va suivre sur la lente genèse de l’idée de justice appliquée aux relations inter-sociales61 ; ce discours a le mérite d’être un excellent résumé de la question et je n’y ajouterai que quelques détails complémentaires.
Tout ce que je désire comme eux, c’est de ne pas rompre. » Ainsi éprouvée et ne luttant plus, se sentant née pour la peine et s’y résignant, elle faisait à Rousseau des offres de service si vrais, si évidemment sincères, et d’un ton si doux, qu’il finit par en être persuadé et touché, et par lui accorder cette préférence qu’elle réclamait, qu’elle implorait en termes si soumis : « Vous êtes persuadé de mon amitié, mon voisin ; vous me permettez d’éprouver la vôtre, voilà la preuve que je vous demanderais : tout ce qui vous connaît a le désir de vous servir et de vous être utile ; peu y trouveraient autant de plaisir que moi : je voudrais donc que vous me fournissiez quelque occasion d’avoir du plaisir ; je voudrais que vous disposassiez de mon temps, de mes soins et de tout ce que j’ai, comme d’un bien à vous ; que ce qui vous manque là-bas, vous m’indiquassiez un moyen de vous le faire parvenir d’ici, où on trouve tout ; je voudrais que vous me traitassiez comme votre sœur : voilà comme je désire être avec vous ; c’est ainsi que je vous suis attachée, en y ajoutant la confiance et la vénération qu’on a pour le père le plus chéri. » C’est sur cette offre confiante et où elle avait mis toute son âme, que Rousseau ému lui répondait, en regrettant pour elle qu’elle eût été obligée de rester plus longtemps qu’elle n’avait compté à Paris (27 mars 1763) : « Une ville où l’amitié ne résiste ni à l’adversité ni à l’absence ne saurait plaire à votre cœur. […] J’aimais fort la société de M. de Margency, lorsque je le voyais de temps en temps à Paris ; mais du matin au soir, et tête à tête ! […] Il habitait à Paris rue Vivienne, sur la paroisse de Saint-Eustache.
S’il entendait Horace dire à sa maîtresse galamment : « Madame, vous êtes à Paris, et tout le monde vous voit de trois lieues de la ville, car chacun vous voit de bon œil305 » ; si, au moins, il voyait Alain tremper ses doigts dans le potage de Georgette, et celle-ci lui envoyer la soupe et la soupière au nez, ces bonnes plaisanteries lui épanouiraient la rate ; mais L’École des femmes n’en offre pas de pareilles. […] Vous avez sur l’Europe un avantage, vous goûtez Aristophane ; vous le goûtez à force d’intelligence et de science ; car j’ose dire que ce n’est plus un goût naturel, et si l’on représentait aujourd’hui ses pièces à Londres, à Paris ou même à Berlin, j’imagine que le public serait trop étonné pour songer à se divertir. […] Bonneuil est un village à trois lieues de Paris.
Bientôt des cordons de lumières se sont allongés à perte de vue, et le flamboiement indistinct, fourmillant du Paris populeux a surgi vers l’ouest, tandis qu’au pied des arches, le long des quais, dans les remous, le fleuve, toujours froissé, continuait son chuchotement nocturne. […] Dans une école de dessin à Paris, les élèves exercés à copier de mémoire le modèle absent disent, après quatre mois d’exercice, que « l’image » est maintenant devenue « beaucoup plus distincte, et que, si elle s’en va, ils peuvent maintenant la faire revenir presque à volonté ». — M. […] Il faut que sa tête soit rendue à Paris à six heures.
Nous revenons à Calais, et nous courons sur Paris, sans nous arrêter en route. […] Il y a deux peuples en France : la province et Paris, l’un qui dîne, dort, bâille, écoute ; l’autre qui pense, ose, veille et parle ; le premier traîné par le second, comme un escargot par un papillon, tour à tour amusé et inquiété par les caprices et l’audace de son conducteur. […] Voilà le monde pour lequel Alfred de Musset écrivait ; c’est dans ce Paris qu’il faut le lire.
Les premières scènes populaires et tragiques de la révolution de Paris et de Versailles, les hiérarchies sociales qui s’écroulaient, les anarchies qui s’entredéchiraient, et enfin la guerre de 1792, dans laquelle sa chère Allemagne commençait sa carrière de gloire par de mornes déroutes en Champagne et dans les Ardennes ; enfin, l’affection passionnée que Goethe portait à son prince et à son ami, le duc de Weimar, tout cela avait promptement refroidi le goût, plus littéraire que politique, du grand poète pour la Révolution. […] La Revue germanique, rédigée récemment à Paris, en a traduit et publié des fragments pleins d’intérêt pour ceux qui, comme nous, cherchent l’homme sous le poète. […] C’est un Anglais, lord Byron, qui a commencé cette décadence morale par Don Juan ; c’est un Allemand, le poète satirique Heine, mort récemment à Paris, qui a aggravé le sacrilège par une série de facéties en vers et en prose qui sont les libelles du génie contre le génie ; c’est le charmant fantaisiste de la poésie en France, A. de Musset, qui a tantôt raillé, tantôt adoré l’enthousiasme et l’amour, tantôt mené à la bacchanale ces deux chastes divinités des vrais adorateurs du vrai beau.
Je ne sais si hors de Paris il est possible en France de se mettre bien délicatement à ce point de vue, et je craindrais de trop dire en avançant qu’il y actuellement au monde deux ou trois milliers de personnes capables d’adorer de cette manière. […] Ils trouvent mauvais que les administrateurs et les instituteurs des provinces viennent puiser à Paris une éducation qui les rendra supérieurs à leurs administrés. […] Paris, ayant une supériorité d’initiative et représentant un état plus avancé de civilisation, a bien réellement droit de s’imposer et d’entraîner vers le parfait les masses plus lourdes.
Joseph Monneron, fils de paysans de l’Ardèche, distingué à l’école pour son intelligence, instruit aux frais de l’État et poussé jusqu’à l’Ecole Normale, est, au moment où s’ouvre le livre, titulaire d’une chaire de rhétorique dans un des premiers lycées de Paris. […] Cette gloire française et cette hégémonie de Paris ne servirent plus qu’à répandre les divagations d’un furieux. […] Quoiqu’il soit bien éloigné de tomber dans les erreurs de la volupté sanglante, ce partisan des mœurs libres et ce défenseur de l’amour songe sans déplaisir à la soirée où le peuple de Paris montra qu’il n’entendait pas que la ville des jeux et des arts se changeât en une autre Genève. […] Tantôt on voit s’y refléter Venise, tantôt Paris et tantôt Naples, « cette ville éclatante de clarté, où tout parle de jouissance, dure à l’amour malheureux comme le Londres gorgé de richesses l’est à la misère et à la faim ». […] De nos jours encore, en France, l’article rouge du Code, stupidement, excusait le mari assassin. » Est-ce que tout, jusqu’à ce « stupidement » si bien placé, ne concourt pas à donner l’illusion qu’on vient de lire une page de « Paris » ou de « Travail » ?
On lit peu à Paris. […] La description de Paris fait tous les frais d’Une page d’amour. Il décrit Paris vu des hauteurs de Passy, Paris vu la nuit, l’illumination quartier par quartier, rue par rue, Paris vu sous la pluie, la pluie à droite, à gauche, au fond, dans le lointain, monument par monument, Paris au soleil, sous les nuages. […] Lisez ceci : Paris entier était allumé. […] Paris, qu’on ne voyait pas, en était reculé au fond de l’infini, aussi vaste qu’un firmament.
Ils ont continué leur route vers le bois de Boulogne, et moi je suis revenu à Paris pour dîner avec mes frères, cousins, etc… Après dîner, j’ai été rejoindre ces messieurs à Saint-Cloud. […] Voir au tome II, page 87, de Mes Voyages aux environs de Paris, par Delort.
On sait enfin maintenant, après bien des tâtonnements, et d’une manière positive, que La Bruyère est né à Paris et y a été baptisé le 17 août 1645. […] La Bruyère descendait d’un ancien ligueur, très-fameux dans les Mémoires du temps, et qui joua à Paris un des grands rôles municipaux dans cette faction anti-bourbonienne ; il est piquant que le petit-fils, précepteur d’un Bourbon, ait pu étudier de si près la race.
Elle est restée comme étouffée dans les parois de cette Chambre, ou renfermée encore, enterrée dans les longs suppléments du Moniteur, sans que les premiers Paris des journaux, sans que quelques-uns de ces entrefilets incisifs qu’on parcourt d’un clin d’œil et qui indiquent les points intéressants, y aient frayé la route à de nombreux lecteurs. […] Car tous ces considérants subtils qui ont partagé et mis à la torture l’esprit des juges eux-mêmes pourraient se résumer dans cet avis bien simple : « Messieurs les écrivains, vous ne ferez pas trop bien votre premier Paris, de peur qu’on ne lise que cela. » Je le dis comme je le sens, messieurs, c’est petit, c’est mesquin, et j’ajouterai : c’est inutile.
J’étais à Paris en 1827 ; c’était un dimanche d’été. […] Ce jeune homme, cependant, ne faisait que de naître, personne ne lui avait rien appris, il n’était d’aucune école ; à peine, avant de quitter Paris, avait-il causé avec quelques hommes médiocres du dernier siècle pour lesquels il affectait un culte : Ginguené, Esménard, Chênedollé, un peu Fontanes, Parny et à peine Chénier.
Il lut donc Saint Thomas et les Pères : mais le monde le garda ; les beaux esprits du lieu, les dames avaient bien reçu ce jeune poète qui avait l’air de Paris et connaissait Chapelain ; ses amis parisiens l’entretenaient aussi de pensées profanes. […] Paris le revit, en 1663, plus poète que jamais.
Cette sévérité, qu’il n’approuvait pas sans réserve, avait, dit-il, « subtilisé son goût de telle façon, et lui avait mis devant les yeux une telle idée de pureté, que les moindres souillures les offensaient, et qu’il ne trouvait pas supportable ce qu’il avait autrefois trouvé excellent. » Il dit ailleurs : « Je m’étais rendu si délicat en français et en latin, qu’il n’y avait rien de si aisé que de me faire rejeter un mauvais livre. » En français tout lui était suspect de gasconisme ; sur chaque mot d’un écrivain de province, il consultait l’oreille d’un habitant de Paris, et « peu s’en fallait, disait-il, que la Touraine, si proche de Paris, ne lui en parût aussi éloignée que le Rouergue. » On reconnaît à ce trait un disciple de Malherbe.
Le français de Paris s’y montre dans ses nuances si variées et si justes, ses délicatesses, son coloris modéré, cette rigueur logique qui sent sa langue universelle ; et, à côté, le français des provinces y trouve à loger çà et là, dans quelque coin, ses naïvetés locales, sa rusticité expressive, ses fautes gracieuses. […] Dans un voyage de Paris à Limoges, avec un ami de Fouquet exilé, il se trompe d’auberge, entre dans le jardin voisin ; et là, tandis qu’il lit Tite-Live sous une tonnelle, il en oublie le dîner.
Or à propos de Notre-Dame de Paris, Goethe jeta un cri qu’il faut citer, bien que le grand poète fût certainement injuste pour l’œuvre si pleine de passion et d’énergie juvénile qu’il venait de lire. […] Ce n’est pas une conjecture ; j’atténue au contraire l’expression de la colère poétique sur les lèvres du vieux maître : s’il a porté ce jugement sur Notre-Dame de Paris, de quels termes se serait-il servi pour condamner Salammbô ?
Il fut envoyé à Paris pour y faire ses études de philosophie et de théologie à Saint-Sulpice ; il avait tout au plus quinze ans. […] Plus tard, nommé par le diocèse de Chartres conseiller-commissaire à la chambre supérieure du clergé de France, il vécut à Paris, hautement estimé dans son ordre pour sa capacité administrative, allant dans les meilleures sociétés sans s’y prodiguer, et poursuivant les études profondes auxquelles les événements allaient donner un soudain à-propos.
Alcibiade, né dans Paris, n’eût fait qu’accroître le nombre de nos Merveilleux. […] Essais historiques sur Paris, par M. de Saint-Foix, tome II, page 94.
Nous sommes donc dans la famille Lhéry, bons fermiers enrichis, dont la fille est une demoiselle et s’appelle Athénaïs : elle a passé deux ans dans un pensionnat d’Orléans ; on la destine à Bénédict, son cousin germain, jeune homme orphelin et pauvre que son bon oncle et sa bonne tante Lhéry ont recueilli chez eux en bas âge et ont, plus tard, envoyé étudier à Paris.
Marie, la gentille brune aux dents blanches, aux yeux bleus et clairs, l’habitante du Moustoir, qui tous les dimanches arrivait à l’église du bourg, qui passait des jours entiers au pont Kerlo, avec son amoureux de douze ans, à regarder l’eau qui coule, et les poissons variés, et dans l’air ces nombreuses phalènes dont Nodier sait les mystères ; Marie, qui sauvait la vie à l’alerte demoiselle abattue sur sa main ; qui l’hiver suivant avait les fièvres et grandissait si fort, et mûrissait si vite, qu’après ces six longs mois elle avait oublié les jeux d’enfant et les alertes demoiselles, et les poissons du pont Kerlo, et les distractions à l’office pour son amoureux de douze ans, et qu’elle se mariait avec quelque honnête métayer de l’endroit : cette Marie que le sensible poëte n’a jamais oubliée depuis ; qu’il a revue deux ou trois fois au plus peut-être ; à qui, en dernier lieu, il a acheté à la foire du bourg une bague de cuivre qu’elle porte sans mystère aux yeux de l’époux sans soupçons ; dont l’image, comme une bénédiction secrète, l’a suivi au sein de Paris et du monde ; dont le souvenir et la célébration silencieuse l’ont rafraîchi dans l’amertume ; dont il demandait naguère au conscrit Daniel, dans une élégie qui fait pleurer, une parole, un reflet, un débris, quelque chose qu’elle eût dit ou qu’elle eût touché, une feuille de sa porte, fût-elle sèche déjà : cette Marie belle encore, l’honneur modeste de la vallée inconnue qu’arrosent l’Été et le Laita, ne lira jamais ce livre qu’elle a dicté, et ne saura même jamais qu’il existe, car elle ne connaît que la langue du pays, et d’ailleurs elle ne le croirait pas.
Paris, ce mercredi matin. »
Or, sans les femmes, la société ne peut être ni agréable ni piquante ; et les femmes privées d’esprit, ou de cette grâce de conversation qui suppose l’éducation la plus distinguée, gâtent la société au lieu de l’embellir ; elles y introduisent une sorte de niaiserie dans les discours et de médisance de coterie, une insipide gaieté qui doit finir par éloigner tous les hommes vraiment supérieurs, et réduirait les réunions brillantes de Paris aux jeunes gens qui n’ont rien à faire et aux jeunes femmes qui n’ont rien à dire.
À consulter : Vinet, Histoire de la littérature française au xviiie siècle, Paris, 1853, 2 vol. in-8 (l’Introduction) ; Brunetière, la Formation de l’idée de progrès, au t.
C’est d’être, à un degré qui rend la chose originale en ce temps de septentriomanie, — peut-être, il est vrai, finissante, — un beau drame français, écrit en français, avec une ingénuité, une générosité, une chaleur et une clarté toutes françaises, par un Parisien de Paris.
Ses premiers Restif de la Bretonne furent d’inoubliables croquis féminins, et tout le vice, toute la fête de Paris y était transcrite sans apprêt ni rature.
et que je me risquerais presque à appeler une Sainte du monde, semble, sous la plume de M. de Falloux, aussi longue que la route à faire de Paris à Saint-Pétersbourg.
La voilà à Paris.
Comme on le voit, c’est la méthode des faits Paris dans les journaux, appliquée à l’histoire, et Valfrey n’est pas même le premier qui ait aplati — jusqu’à ce degré de platitude — la pauvre histoire diplomatique.
Vauvenargues, s’il avait vécu à Paris de 1824 à 1840, eût compté dans la légion de ces jeunes graves cravatés de noir : « l’espoir du siècle », comme disait Stendhal, qui s’en moquait.
Il a boulevardisé à Rome et à Athènes, comme on boulevardise à Paris.
, La Gervaisais lui écrivit un jour, seulement pour la prévenir d’un danger dont il la croyait menacée : c’était, je crois, quand le « malheureux homme » pour lequel elle priait tous les jours, depuis la mort du duc d’Enghien tomba de l’île d’Elbe sur Paris, où elle était Supérieure de l’Ordre du Temple, comme la foudre !
Vauvenargues, s’il avait vécu à Paris de 1824 à 1840, eût compté dans la légion de ces jeunes gravés, cravatés de noir, « l’espoir du siècle », comme disait Stendhal, qui s’en moquait.
De l’influence du matérialisme sur les doctrines médicales de l’école de Paris.
Quant au Moyen Âge sur lequel se détachent ses personnages, c’est le Moyen Âge ordinaire de tous les théâtres de Paris que Charles de Rémusat fréquentait ; car son fils nous apprend, dans son Introduction, qu’il eut l’idée de son Abélard en sortant d’un autre Abélard, joué à la Gaîté ou à l’Ambigu-Comique.
Étonnés et touchés de l’épouvantable et idéal dénûment de cet hôte mélancolique et digne qui leur fait un si bon visage du fond de sa détresse, ils l’engagent à se joindre à eux, qui tirent vers Paris, où il trouvera peut-être fortune, et le jeune noble y consent d’autant plus vite, qu’il se sent invinciblement attiré par une jeune comédienne de la troupe.
Simple, modéré, sans faste à la cour et dans celle de Louis XIV, si l’on en croit nos aïeux, il eût gouverné comme Lycurgue, il eût été adoré comme Trajan : Que pense-t-on de moi dans Paris , demandait-il souvent ?
Un magistrat a une femme vertueuse et dévote ; cette vertu et cette piété l’ennuient ; il se crée, dans un autre quartier de Paris, un autre ménage, et tout l’intérêt, toute la sympathie du roman, est pour cette Agar parisienne. […] Cette situation peu variée, mais essentiellement morale, durerait indéfiniment si Félix de Vandenesse n’était rappelé à Paris. […] Je vous informe qu’un nommé Grasset est parti de Paris, chargé d’un manuscrit abominable qu’il veut faire imprimer sous mon nom. […] Paris était déjà cet absorbant immense, cet énorme cerveau d’un corps débilité, dont nous avons pu, en certains moments, juger par nous-mêmes les effets apoplectiques. […] Paris est la ville la plus spirituelle du monde ; mais il faut bien avouer que, quand une idée lui plaît et lui semble piquante, il en abuse avant de passer à une autre, et que l’amour déclaré de M.
Paris, 1901, Champion. — II. […] Paris, 1900-1901, Plon. […] Il vint à Paris. […] Habitant le plus souvent le même appartement, soit à Paris, soit à Saverne, soit dans quelque habitation d’été des environs de Paris, ils travaillaient tous deux énormément, raturant, remaniant, recommençant avec une fureur obstinée. […] Il fit la gageure de devenir le premier conférencier de Paris et il la gagna.
Le sage négociateur qui l’aida dans une si noble cause, Franklin ne fut-il pas environné de nos hommages, quand il vint montrer à Paris, et jusque dans Versailles, la noble simplicité des mœurs républicaines ? […] Elle veut échapper à l’ennui de la solitude, et retrouver dans ses lectures le charme des sociétés de Paris. […] Mais, quand Paris retourne à Troie, c’est pour y habiter un palais parmi des esclaves et des voluptés. […] Alors elle sourit un moment sur sa tombe, et courut dans Paris où la renommée lui dénonçait Corneille et Turenne. […] La nouvelle arrive à Paris.
Gustave Revilliod, de Genève ; Paris, chez Dentu, libraire au Palais-Royal.
Vous ne m’en avez rien dit ; cependant des personnes en qui je dois avoir confiance prétendent qu’il ne passera pas, et je le crois de même. » Mais, de ces mots-là, quelques-uns ont passé par manière d’essai, pour tenter notre goût aussi, à nous lecteurs français, lecteurs de Paris : nous voilà bien prévenus.
Les députés accusés, traduits d’abord au château du Taureau pour prévenir toute tentative en leur faveur, furent ramenés à Paris, et leur procès instruit avec la plus grande activité.
Beyle est malade à Paris, et son père qui habite Grenoble, vient de lui refuser une avance sur sa pension.
Il a aussi gravé des eaux-fortes d’une attaque franche de curieuses vues de Paris, terrains vagues blancs de gravats et rôtis de soleil, va-et-vient pressé de la foule au travers des rues, où tremblotent des clartés vagues dans la brume, à la pointe de l’hiver.
Je ne sais s’il existe ailleurs qu’à Paris un établissement où des savants et des penseurs viennent à peu près sans programme entretenir régulièrement un public attiré uniquement par le charme ou l’importance de leurs leçons.
Les femmes même étudioient alors les nouveaux systêmes que plusieurs personnes enseignoient à Paris en langue vulgaire.
Paris, Perrin, 1888, 246 p. in-12.
Renée resta Français, et Français de Paris, et nous eûmes une histoire pénétrante souvent, brillante parfois, mais vivante toujours, et toujours écrite ; car il est toujours ce que Sismondi n’est jamais, dans le sens aiguisé du mot : je veux dire un lettré et un écrivain.
Quand les 1848 avortent, on peut, pour faire un succès à Chamfort, spéculer sur les cent mille bâtards à Paris, qui renverseraient fort bien, si on les laissait faire, la marmite française, comme les janissaires la renversaient à Constantinople.
» et : « Paris vaut, ma foi !
…) je te parle au nom de la nature, qui est la même partout, chez les civilisés comme chez les sauvages, à Constantinople comme à Paris, et que les hommes ont violée partout par des lois particulières, malheur des femmes… » Or, c’est cette nature interrogée, cette physiologie bien apprise, qui donneraient à la jeune fille de Weill, s’il avait vraiment une fille à marier, les notions nécessaires pour résister à tout, même à l’infidélité de son mari, s’il était jamais infidèle.
L’histoire de la Femme au xviiie siècle, qui est très complexe, — qui, socialement, n’est pas la femme égalitaire simplifiée du xixe , mais qui se scindait en plusieurs classes, qui était timbrée de plusieurs estampilles : titrée et à la cour, bourgeoise et à Paris, — cette femme différait de société, de salon, de langage, de mœurs et de ton.
… Pour eux, Pelletan n’est qu’un vieux jeune homme inconséquent, un bourgeois de 1848, et la preuve, l’opinion que voici : « La France respira — dit-il — sous la République de Cavaignac », et il oublie que ce peuple de Paris, qu’il prend si souvent pour la France, eut le sifflet coupé par le général Cavaignac !
C’étaient les missions établies par toute la terre, les missions d’Europe, de France, d’Italie, des Îles Hébrides, d’Écosse, d’Irlande, de Pologne, d’Autriche, de Prusse, d’Espagne, de Portugal, de Madagascar, de Bourbon, de l’Île-de-France, d’Amérique, des Échelles du Levant, de l’Empire Turc, de la Perse, de Babylone, de la Chine ; et ce n’était pas tout encore : c’étaient les royaumes de toutes les misères, de tous les crimes, de toutes les hontes, c’était le grand Hôtel-Dieu de Paris, c’étaient les hôpitaux des provinces, l’œuvre des forçats, des mendiants, des fous, enfin les Filles de Charité et les Enfants trouvés, qui sont restés aux yeux des hommes les deux plus belles institutions de cet incroyable gouvernement de l’amour !
II C’est à Ferrari que Cousin, en effet, adressa en 1842 ce mot si gaiement universitaire : « Mon cher Ferrari, — lui dit-il, avec cet ineffable abandon que les grands comédiens ont dans les coulisses, — vous avez fait de la blague à Strasbourg, comme moi j’en ai fait, en 1828, à Paris. » Et Ferrari, qui, s’il en a fait, n’en fait plus, rapporte, sans se gêner, ma foi !
Celle que l’on a arrangée ici pour les besoins du moment n’appuie sur rien, — et, d’ailleurs, même en n’appuyant pas, ne nous donne qu’une époque de la vie de Guérin, et l’époque la moins intéressante de la vie de ce poète qui n’était encore que la larve de lui-même quand il s’en revint de la Chesnaye vers nous qui le revîmes à Paris !
Il y a quelque temps, le hasard, qui n’est pas toujours un imbécile, jeta dans nos mains un recueil de vers dont on a parlé bien sobrement, — l’auteur n’était pas de Paris, — et c’est ce recueil, très-inconnu en raison du peu qu’en ont dit les hospitaliers généreux de cette ville charmante, c’est ce recueil d’un luxe typographique qui est une poésie à lui seul que nous voulons signaler à l’attention de ceux-là qui aiment la poésie, et on ne peut l’aimer maintenant qu’avec désespoir.
Et, dans une de ses dernières lettres, le caporal Georges Groll, secrétaire de l’Union chrétienne des jeunes gens de Paris, et qui va mourir à l’ennemi près de Souchez, le 9 juin 1915, écrit à son père, M.
Durkheim (les Règles de la Méthode sociologique, 1895), nos articles sur la définition de la sociologie (dans la Revue de Métaphysique et de Morale du 15 mai 1896, et dans la Revue de Paris du 1er août 1897).
L’Asie Mineure est une autre Amérique, à la porte de l’Europe. » Et ce grand esprit, qui n’avait pas dédaigné de tracer le modèle d’un travail de statistique usuel pour Paris, mais qui, dans sa profonde science mathématique, gardait et laissait voir un instinct d’élévation morale, était inépuisable dans ce qu’il disait alors de cette renaissance d’un monde oriental annexé à l’Europe et gouverné par ses arts et son humanité.
Il était venu dès sa jeunesse à Paris, et s’y était lié étroitement avec Goldoni. […] Moratin mourut à Paris, et fut enterré non loin de celui dont il s’était fait le disciple. […] Le bruit de ce grand succès s’est déjà répandu dans Paris. […] Ce fut une orgie de Tartuffe sur toutes les scènes de Paris. […] Il apporte à Paris toutes les naïvetés, tous les ridicules de la province.
En 1840 et 1850, il tente la fortune à Paris. […] Daudet, Trente ans de Paris. « Histoire de mes livres », p. 298. […] Séailles : Le Génie dans l’art (Paris, Félix Alcan). […] viii et x (Paris, F. […] Guyau, Les Problèmes de l’esthétique contemporaine, p. 84 (Paris, F.
Après cela, il vint à Paris et fut employé à la préfecture de la Seine, dans les bureaux de l’enseignement. […] Paris a été digne et grave. […] Il y eut, à Paris, ce jour-là, des enterrements comme les autres jours. […] Je ne dis pas de tout qu’on ne puisse trouver, dans Paris et à l’étage des bonnes, de tels penseurs et de telles danseuses, qui ont toutes les qualités du cœur et de l’esprit. […] Il la mène dans les musées, dans les beaux jardins de Paris.
A est la marque de la monnoie de Paris. […] Ainsi, quand nos Grammairiens disent qu’un nom est à l’ablatif, ils ne le disent que par analogie à la Langue latine ; je veux dire, par l’habitude qu’ils ont prise dans leur jeunesse à mettre du françois en latin, & à chercher en quel cas Latin ils mettront un tel mot François : par exemple, si l’on vouloit rendre en latin ces deux phrases, la grandeur de Paris, & je viens de Paris, de Paris seroit exprimé par le génitif dans la premiere phrase ; au lieu qu’il seroit mis à l’ablatif dans la seconde. […] Dans la phrase françoise la grandeur de Paris, Paris ne change point de terminaison ; mais Paris est lié à grandeur par la préposition de, & ces deux mots ensemble déterminent grandeur ; c’est-à-dire, qu’ils font connoître de quelle grandeur particuliere on veut parler : c’est de la grandeur de Paris. Dans la seconde phrase, je viens de Paris, de lie Paris à je viens, & sert à désigner le lieu d’où je viens. […] Thomas ont fait leurs études, & se sont acquis une grande réputation dans l’université de Paris.
Le goût de Paris s’est trouvé conforme à celui d’Athènes. […] Ils ne cherchent point Pindare dans Pindare, mais seulement l’impression que leur procure Pindare ; et, de cette impression même, ils ne jugent que sur la conformité qu’ils y trouvent avec le goût de Paris ou de Versailles, qui peut bien être quelquefois le bon et même le meilleur, mais qui ne l’est pas nécessairement, puisqu’il change lui-même, et qui en tout cas n’est pas le goût grec. […] Deux de ses premiers écrits sont ici pour nous d’une importance considérable, et d’abord, l’un de ceux qu’il semble que l’on ait le moins lus : c’est son Essai sur la poésie épique — pour servir de préface à, sa Henriade, — qui parut à Londres, en anglais, en 1727, et l’année suivante à Paris, traduit en français. […] L’Itinéraire de Paris à Jérusalem, au commencement de ce siècle, a été encore une autre révélation pour nos pères. […] Mais il faut connaître aussi leur famille, leurs ascendants ou leurs descendants, le père et la mère de Molière, Jean Poquelin, bourgeois de Paris, et Marie Cressé, sa femme ; ou les fils de Racine, si peut-être leur père, ayant gardé tout le génie pour lui, ne leur a légué de lui-même que les moins précieuses parcelles.
D’un bourgeois et d’un Prussien regardant, du pont de Charenton, brûler Paris, c’est le Prussien qui est le plus Français. Lui, du moins, murmure : « Pauvre Paris ! […] Mais, sans être bien loin, le Havre est tout de même trop « hors Paris ». […] Voici un Traité des affections vaporeuses des deux sexes (Paris, 1782). […] Lesage, par Eugène Lintilhac. − Paris, Hachette.
Bien qu’élevé à Berlin et vivant à Paris, le génie d’Ivan Tourgueneff a l’arrière-goût de Russie. […] Retenu seul à Paris, en 1861, pendant les chaleurs d’un brûlant été, j’ouvris par oisiveté un de ses volumes : les Chasseurs russes. […] J’appris qu’il habitait Paris. […] La guerre ne secondant pas alors son ambition et son ardeur militaire, il franchit l’Allemagne et vint à Paris pour y soigner l’éducation d’une jeune enfant qu’il appelle sa fille. […] Le paysan bon, doux, soumis ; le domestique paresseux, fier, oppresseur ; le maître indolent ; sa femme et ses filles lentes et oisives, un peu vaniteuses ; les jeunes gens du voisinage venant passer leurs semestres dans les familles amies, occupés à faire l’agrément des jeunes filles, à danser, à monter à cheval, à chasser, à pêcher, à lire les livres nouveaux arrivés de Paris à Moscou, de Moscou dans leurs villages : en tout, des caractères extrêmement effacés, très doux, très tristes, plutôt féminins que sauvages.
Elle peint au naturel et avec enjouement la société hollandaise d’alors216, comme eût fait une Française détachée de Paris et qui aurait noté à livre ouvert les ridicules et les pesanteurs : « Hier, nous jouîmes des plaisanteries d’un jeune Amsterdamois. » Et les demoiselles nobles à marier, elle oublie qu’elle l’est et qu’elle n’aura que peu de dot ; elle s’égaie en attendant : « Faites, je vous prie, mes compliments à cette freule. […] De Paris, dans tout cela, il en est peu question : y vint-elle ? […] Caliste eut du succès à Paris ; elle s’y trouva introduite au centre par le salon de Mme Necker.
Il a accordé au roi les choses les plus délicates : la régence de Μ. le duc de Nemours et les fortifications de Paris, et il a machiné contre le roi les choses les plus violentes : la coalition et les banquets. […] Après avoir cherché à devenir le ministre de Louis XVI et le gouverneur du Dauphin, Pétion garda la mairie de Paris sous la Commune insurrectionnelle. […] Il a été la dupe de Thiers, qui lui a fait voter le budget et les fortifications de Paris.
Après un court voyage à Paris (vers 1800), où il retrouve, sans lui parler, Laurence en proie aux dissipations du monde, et après avoir aussi conçu une rapide et profonde idée de la renaissance du siècle, Jocelyn s’enfuit à la hâte vers ses montagnes et se replonge en cet air âpre et vivifiant dont il a besoin pour ne pas défaillir. […] Nous n’avons pas touché les détails du voyage à Paris, et plus tard ceux de la maladie, de la confession, de la mort et de l’ensevelissement de Laurence.
La duchesse de Parme, Marie-Louise, que j’avais vue en passant à Parme, m’avait paru charmante et bien éloignée de l’affreuse image que les libéraux et les bonapartistes français avaient faite d’elle à Paris. […] Après avoir dîné deux jours à sa table, dans son palais de Parme, elle reconnut en moi en ami de la maison des Bourbons, et elle me conduisit elle-même dans les chambres hautes de son palais pour m’y faire voir, avec une visible indifférence, les reliques de sa grandeur impériale données par la ville de Paris à l’époque de son mariage et de ses couches.
Je sais bien qu’il vit à Paris, à peu près comme tout le monde, et je ne prétends pas qu’il adore pour de bon Baghavat ou Bouddha, qu’il laisse pousser indéfiniment les ongles de ses pieds et de ses mains, ni qu’il passe des heures à regarder son nombril. […] Il vint à Paris.
Un pair, du Luxembourg immobile ornement, Avec un député discutait humblement, Cherchant à lui prouver, dans la France légale, Que des pouvoirs égaux la puissance est égale… Un conseiller d’État, un président de cour Parlaient sans s’écouter, mais chacun à son tour Le Clergé, le Barreau, l’Institut et l’Armée Avaient envoyé là plus d’une renommée ; On y comptait encor trois femmes, beaux esprits… C’était à la campagne un salon de Paris. […] Les écoles spéciales ne manquent point à Paris, pour former des hommes de science et de talent.
Il lui arriva pourtant en une brochurette lourde de méthode sur l’Évolution Félibréenne de dire quelques paroles peut-être courageuses : « Beaucoup, déclare-t-il, sont entrés dans le mouvement félibréen qui ne détestaient point une façon de plus de s’imposer à l’estime de leurs concitoyens ou qui tenaient à écrire dans leur idiome local des vers qui n’auraient pas mieux valu en français. » Et encore : « Que le félibrige soit tombé en discrédit et, pour ne rien céder, se soit même rendu un peu ridicule, il est regrettable qu’il y ait des félibres à ne s’en être point aperçus. » Charles-Brun est félibre ; il n’appartient pas du moins au ridicule félibrige de Paris où pontifient toutes les semaines cinquante grotesques dont les plus connus sont Maurice Faure, ce sénateur ; Albert Tournier, ce député ; Batisto Bonnet, cette canaille ; Sextius Michel, ce gaga. […] S’il en parle à Paris, il revêt l’air détaché et demi-railleur qui convient.
Une autre catégorie d’œuvres à laquelle ressortissent la plupart des Orientales, la Légende des siècles, une pièce comme les Burgrave s et un roman comme Notre-Dame de Paris, fait se demander par quelle prodigieuse disposition sentimentale, le poète parvient à se faire le porte-voix, presqu’ému, d’une suite de personnes étrangères et mortes, dont il épouse les causes et les passions avec une infatigable versatilité. […] La grosse bonne humeur de la populace de Paris sous la Convention, un attroupement devant la baraque foraine d’un ventriloque, certains boniments d’Ursus et le délirant épithalame de M.
Elles rappellent surtout le coloriste helvétien, né dans les montagnes, important dans la littérature artificielle de Paris les images, les harmonies, les couleurs de ces solitudes ; un ranz des vaches sublime, chanté pendant trente ans à la France et à l’Europe par le fils de l’horloger des Alpes. […] Je ne voudrais d’autre preuve de cette immatérialité de la révolution française au commencement, que ceci : c’est que le jour où cette révolution donna son premier signe de vie en France, elle ne fut plus française, elle fut européenne et même universelle ; c’est que l’Europe tout entière, attentive, haletante, passionnée, ne fut plus en Europe, mais à Paris ; c’est que chaque grand esprit de chaque nation étrangère, Fox, Burke, Pitt lui-même en Angleterre ; Klopstock, Schiller, Goethe en Allemagne ; Monti, Alfieri en Italie, la saluèrent dans leurs discours, dans leurs poèmes ou dans leurs hymnes, comme l’aurore non d’un jour français, mais d’un jour nouveau et universel, qui allait se lever sur le monde et dissiper les ténèbres épaissies depuis des siècles de barbarie sur l’esprit humain ?
C’est à cela que je suis occupé pendant le court loisir que m’ont donné par force la nature et les affaires politiques, d’accord pour me congédier de Paris. […] et que lui, qui n’aurait pas fait de mal à une bête quand il était petit, il ait fait couler le sang des hommes dans Paris, par malice ?
Mais, on n’a pas voulu dire que le directeur de la revue, qui fut pendant quelques années l’administrateur très zélé du Théâtre-Français, n’ait pas songé à y mettre en œuvre le talent de M. de Musset ; ce qu’on a voulu dire, c’est que Mme Allan, qui avait joué le Caprice à Saint-Pétersbourg, le joua à ravir à Paris, et mît chacun en goût de telle friandise.
Tantôt, avec Thieriot, son correspondant littéraire à Paris, il est en veine et comme en verve de corrections sans fin pour ses vers passés et présents, pour Œdipe, pour La Henriade, pour ses discours en vers ; il fait la guerre aux mots répétés, il est docile comme on ne l’est pas ; il ne se donne, dans l’épître morale, que pour le successeur modeste de Boileau : « L’objet de ces six discours en vers, dit-il, est peut-être plus grand que celui des satires et des épîtres de Boileau.
Parti de Paris le 12 juin, l’Empereur passait la frontière dans la nuit du 14 au 15, et se portait sur Charleroi.
Mais d’assez récentes tracasseries ecclésiastiques l’ayant ramené à Paris, il y vit de près cette tiédeur et ce relâchement publics qui enhardissent un pouvoir sans morale à tous les envahissements rusés ou grossiers ; il y vit, sous cette couche corrompue d’une société en décadence, une masse jeune et populaire, impétueuse, frémissante, au sang chaud et vierge, mais mal éclairée, mal dirigée, obéissant à des intérêts aussi et à des passions qui, certes, courraient risque de bientôt corrompre la victoire, si un souffle religieux et un esprit fraternel n’y pénétraient d’avance à quelque degré.
La maturité vint à son génie comme à son humeur, du moins une maturité relative ; dès lors le roman s’ouvrit véritablement pour lui, non pas le roman, sans doute, pris dans le milieu de l’expérience habituelle, dans le courant ordinaire des mœurs, des passions et des faiblesses, non pas le roman familier à la plupart, mais le sien, un peu fantastique toujours, anguleux, hautain, vertical pour ainsi dire, pittoresque sur tous les bords, et à la fois sagace, railleur, désabusé : Notre-Dame de Paris put naître.
Voilà sans doute une rencontre harmonieuse, et comme il en faut peu pour remplir à souhait et décorer la mémoire ; mais il y a loin de ces hasards-là à une soirée priée à Paris, même quand nos trois poëtes y assisteraient.
Le président Hénault et Rœderer l’avaient déjà tenté ; le premier, qui ne nous paraît grave à distance qu’à cause de son titre de magistrat et de sa Chronologie, mais qui était certes le plus dameret des historiens et l’homme de Paris qui soupait le plus248, se trouvait être avec cela un homme vraiment d’esprit, et la préface de son François II fait preuve de beaucoup de liberté d’idées.
L’ouvrage une fois reçu au théâtre, on en parlait dans tous les salons ; les lectures se renouvelaient ; on en retenait les morceaux les plus éloquents, les vers les plus remarquables ; il devenait le sujet de toutes les conversations dans les soupers, et l’auteur, promené, recherché dans Paris, subissait d’avance son immortalité.
Carrel circulait dans Paris, une foule considérable, une société brillante, et la majorité de la jeunesse, remplissaient le théâtre de la porte Saint-Martin où l’on allait représenter la Lucrèce Borgia de M.
Bientôt des cordons de lumière se sont allongés à perte de vue, et le flamboiement indistinct, fourmillant du Paris populeux a surgi vers l’ouest, tandis qu’au pied des arches, le long des quais, dans les remous, le fleuve, toujours froissé, continuait son chuchotement nocturne. » Chaque fois que j’ai relu cette page, une vision se formait en moi dès les premières lignes, qui allait sans cesse se précisant et s’agrandissant, jusqu’à ce qu’au milieu j’arrivais au mot plage : alors dans ce tableau parisien surgissait soudain, crevant, déchiquetant les premières images, un paysage maritime, comme les Flamands et les Hollandais en ont tant peint, une mer houleuse et jaune, une côte basse et large, presque du même ton que la mer, de lourds bateaux, des charrettes, des moulins, un clocher lointain.
Schmitt, Paris, Plon, 2 vol. in-8, 1885 ; Faguet, xvie siècle, Lecène et Ondin, 1894, in-12.
L’abbé Trublet avait alors la rage D’être à Paris un petit personnage.
La Plume Léon Deschamps était venu de sa province pour conquérir Paris avec deux volumes, l’un de vers : À la gueule du monstre, l’autre de prose, le Village.
Dictionnaire françois-latin des termes de médecine et de chirurgie par Elie Col de Villars ; Paris, 1753. — Il cite aussi de curieux noms de bandages : épi, doloire, fanons, œil, épervier, etc.
Paris, 1883-1890, 6 vol. in-8.
Mais, bien qu’ils y revinssent toujours comme en leur citadelle inexpugnable, les parnassiens sortirent souvent de la belle tour close où ils adoraient à l’écart l’idole hiératique : témoin Leconte de Lisle, dont la poésie, si impassible qu’elle veuille être, laisse souvent deviner la pensée généreuse et entendre le cœur palpitant ; témoin Sully Prudhomme, si préoccupé de justice et de bonheur, et qui loua André Chénier d’avoir uni Le laurier du poète à la palme du juste ; et Anatole France, dont les Noces corinthiennes ont pu sembler, vingt ans après avoir été écrites, une pièce d’actualité ; et le tendre et nostalgique Dierx, et Catulle Mendès, dont la fantaisie est si moderne, et Coppée, penché sur les humbles, et Heredia enfin, le somptueux conquistador épris des époques reculées et des rivages lointains, qui un jour, se souvenant qu’il était un homme d’aujourd’hui et appartenait à un « peuple libre », consentit à dresser un beau « trophée » en plein Paris, sur le pont Alexandre.
Théâtre, tome III, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1905, p. 489-497.
« On les voit marcher, parler tout autrement que nous, & avoir une contenance tout-à-fait extraordinaire. » Il rapporte qu’il se trouve à Paris des personnes si révoltées d’une pareille déclamation, qu’elles aiment mieux renoncer au spectacle que d’y aller entendre déclamer à contre sens.
Lorsque Molière se moquait de la médecine de son temps, lorsque Boileau raillait l’arrêt du parlement de Paris sur la philosophie d’Aristote, lorsque Descartes écrivait le Discours de la méthode, tous se révoltaient contre la discipline au nom de la raison.
Il est rigoureusement vrai que deux et deux font quatre ; mais il n’est pas de la même évidence qu’une bonne loi à Athènes soit une bonne loi à Paris.
Ses ouvrages sont peu lus aujourdhui, quoique recueillis à Paris en 1740. en douze vol.
Je m’en rapporte à vous, marquis de la Vallée de Josaphat, chevalier d’honneur de la Résurrection, illustre Montami, vous qui avez calculé géométriquement la place qu’il faudra à tout le monde au grand jour du jugement, et qui à l’exemple de Notre Seigneur entre les deux larrons, aurez la bonté de placer dans ce moment critique à votre droite Grimm l’hérétique, et à votre gauche Diderot le mécréant, afin de nous faire passer en paradis, comme les grands seigneurs font passer la contrebande dans leurs carrosses aux barrières de Paris, illustre Montami, je m’en rapporte à vous.
Apulée nous a laissé la description d’une représentation du jugement de Paris, executée par des comédiens pantomimes qui joüoient sans parler, et dont le jeu s’appelloit saltatio.
Elle n’avait rien lu que saint François de Sales (et c’était tant pis, car elle lui a pris de ses grâces mignardes) avant son arrivée à Paris.
Les Cosaques n’écrivent pas tous les jours à Paris.
Supposez encore un petit succès du même genre et on peut parier qu’il n’y aura plus ni Monsieur ni Madame Haller, mais une Madame dont on commence à cancaner le nom dans cette loge de portier qu’on appelle Paris, quoiqu’elle soit toujours jusqu’ici Gustave Haller, en littérature.
Il y a déjà quelques années, on publia sur la Chine et sur les Chinois un petit livre, avec des dessins lithographies à deux teintes par Cicéri (je crois), et dont l’auteur était un artiste, un monsieur Auguste Borget, qui, au lieu de voyager à Paris dans les grammaires chinoises, avait pris le parti d’aller voir chez eux les Chinois, assis sur leurs propres tapis, et de leur demander, sans trop de cérémonie, une tasse de thé… Balzac, notre grand romancier, qui aimait la Chine comme un roman à écrire, rendit compte de cet ouvrage dans un journal, — une des lucioles du temps à présent éteinte.
Paris presque tout entier jouait la comédie.
Moins scrupuleuses, les Américaines ont accepté le type à titre universel, et c’est pour cela que j’en fais ici une propriété nationale de cet excentrique pays… » Et il ajoute, pour l’apaisement d’un scrupule : « Je ne veux pas dire que les Américaines répugnent au mariage et, occupant le côté officieux de la vie civile, se livrent par profession à l’exploitation de l’homme et changent en rapports de contrebande les relations légitimes des sexes… mais j’avoue que le divorce, sous le régime duquel elles vivent, peut, aux yeux de bien des gens, ressembler aux inconstances des Américaines de Paris… » Et, de fait, il a raison ; elles ont le divorce, les Américaines d’Amérique !
Il est plutôt de Paris et du xviiie siècle, ce Grec du xixe !
Partout où il s’arrête et où il passe, chez Mme Duchâtelet, à Paris, à la cour du roi de Prusse, à Monrion, à Lauzanne, aux Délices, à Tournay, à Ferney, son infatigable biographe l’accompagne.
Qu’il l’ait dit ou qu’il ne l’ait pas dit, Paris, pour un politique comme lui, « valait bien une messe », et il fit « le saut périlleux » !
Adam, le millionnaire, a sauvé Μ. de La Rochetravers d’une ruine certaine, en lui achetant sans discuter, au plus haut prix, son hôtel à Paris et sa terre de Bourgogne.
Je l’ai dit plus haut : il fut le chouan du journalisme partout, à Nantes, à Paris, dans ses livres ; car c’est le destin de ces plumes de guerre de n’être que cela, quoi qu’elles écrivent, et l’on sait ce qu’il écrivit.
c’est un débutant qui ne doute de rien et qui arrive dans les sciences comme un provincial, qui veut s’amuser, arrive à Paris !
Puis, il a été professeur, historien, représentant du peuple et colonel d’une légion dans la garde nationale de Paris.
Après Lamartine, c’est du de Musset aux grâces charmantes : Tu m’avois demandé, mignonne, De Paris quelque nouveauté : Le nouveau plaist à ta beauté, C’est la nouveauté qui m’estonne !
Ce n’était pas imprimé à Paris, mais à Nice.
Louise est l’histoire d’un amour venu à Paris dans les circonstances assez ordinaires de la vie qu’on y mène, partagé d’ailleurs, filant dans le bleu sans obstacle, heureux d’un bonheur complet et au seul endroit où il soit complet : à la campagne ; puis se brisant tout à coup, comme un verre éclate.
De Vannes, où il avait fait ses études, il vint à Paris, et quoique Anatole France ait de la fatuité pour lui et prétende que sa jeunesse et sa figure y plurent à quelques femmes, qu’il ne compromet pas, du reste, en les nommant, Le Sage prosaïsa bientôt sa vie dans le mariage et s’empêtra d’une femme qu’il épousa par amour.
Envoyé à Nancy, il y fonda l’Espérance, revint à Paris, et, comme tous les esprits de grande origine que le sentiment de l’unité tourmente et chez qui l’inconséquence entre la pensée et la vie ne saurait durer, il y revint chrétien pratique de chrétien spéculatif qu’il avait été jusque-là.
Que fera la Chermidy quand elle apprendra à Paris que Germaine va mieux à Corfou, car pour sa poitrine et pour les besoins de description de M.
En effet, vrai peut-être, s’il avait été intitulé, par exemple : Les Paysans des environs de Paris, et que l’auteur eût renoncé à ses paysages de Bourgogne ou les eût remplacés, le livre de Balzac n’est plus, sous sa dénomination abstraite et dure, qui étreint mal ce qu’elle veut embrasser, de l’observation libre, impersonnelle et lumineuse !
On citera toujours le tableau de la police de Paris comme un morceau très éloquent, non pas, à la vérité, de cette éloquence de l’âme qui remue, mais de celle de l’esprit, qui sait voir et présenter un grand objet sous toutes ses faces80.
Eh bien, voici la vérité : je n’ai pas quitté Paris. […] Elle a pour mère la fille d’une marchande à la toilette, et pour père un héritier royal qu’on avait envoyé se déniaiser à Paris. […] Dès lors, la prise de Paris est facile. […] Justement la jolie Yankee Miss Lilian Blancksmers vient de débarquer à Paris, en quête d’un mari sérieusement titré. […] On appelait ça de la « parisine » sous le second Empire, quand on était sûr qu’il y avait un Paris.
Il venait à Paris une fois par quinzaine environ, à pied durant l’été, se mettant en route avec le jour et lisant tout le long du chemin. […] Daunou, à qui on ne pouvait guère reprocher pour toute inexactitude que d’avoir confondu Charles Perrault avec son frère le médecin : on lui imputait de plus (ce qui était faux) d’avoir appelé écrivains obscurs, littérateurs subalternes, tous ceux qui n’avaient pas admiré Boileau. « Cette manière de s’exprimer, disait-on, peut avoir cours à l’Oratoire ou dans les colléges de l’Oratoire, mais à Paris on parle plus poliment. » M. […] Daunou prononcer un discours sur le patriotisme dans l’église de l’Oratoire à Paris, durant le service funèbre que ce district faisait célébrer pour les morts du 14 juillet ; quelques mots de ce discours se retrouvent exactement les mêmes que la dernière phrase d’une petite brochure anonyme intitulée le Contrat social des Français, et publiée le 23 juillet précédent ; ce qui, indépendamment des autres preuves, achèverait d’indiquer que ce Contrat est bien de lui : « Quel touchant spectacle que celui qu’offrait un peuple aimable lorsqu’il faisait avec tant d’harmonie les premiers pas vers la liberté ! […] « Paris, 28 décembre 1815. » 96.
Mais il est probable que la gloire est à Londres, comme à Paris, une croix très douce à porter. L’orgueil est condamné, à Londres comme à Paris, à de cruelles tortures, et c’est là sans doute ce que M. […] La préface placée en tête de l’ouvrage et datée de Paris, révèle chez l’auteur une haute opinion de lui-même. […] Le commerce de Kant a imprimé à tous ses travaux un caractère d’élévation que l’enseignement des collèges de Paris ne connaît guère. […] La fuite à Varennes et le retour à Paris de la famille royale sont traités par lui comme un vrai chapitre de roman.
. — On transporte d’Axa à Paris. […] Évidemment il eut été sacrilège de souffrir qu’en une circonstance tellement solennelle, un malandrin pareil souillât de sa présence révoltée le pavé de Paris. […] Émile Goudeau : Chansons de Paris et d’ailleurs (chez Charpentier). — M. […] On appelle, je crois, cela le modernisme. — Si beaucoup de ses poèmes nous laissent indifférents, quelques-uns peuvent plaire une minute comme plaît une cigarette-après dîner : Soir de Paris par exemple. […] Tracassé par celui-ci, il se réfugie à Paris où il écrit dans la Réforme.
Ayant quitté Genève pour Paris, Jacques s’y est fait tout de suite une province à l’image de sa ville natale. […] Avec le Bilatéral nous revenons de Londres à Paris, dans le Paris des faubourgs, des quartiers excentriques et des boulevards extérieurs, du Lion de Belfort à la salle Graffard et de Montrouge à Montmartre. […] Jules Bois dans son livre : Les petites Religions de Paris. […] Il songe avec délices qu’un jour il sera présenté aux jolies femmes de Paris. […] Il a réussi à fixer l’attention de Paris, de ce Paris si distrait et qui a si tôt fait de se détourner des curiosités d’hier et d’oublier les phénomènes d’antan.
Tout le monde sait qu’un certain nombre des théâtres de Paris ne vivent que par la mise en scène. […] Cette nécessité a pour conséquence immédiate : premièrement, la disparition des troupes de province ; deuxièmement, la fusion en une seule de toutes les troupes existant à Paris ; troisièmement, l’exploitation des théâtres de province par les troupes de Paris. […] La troisième conséquence a porté tous ses fruits : troupes d’hiver, troupes d’été, troupes de villes d’eau ou de villes de jeu, toutes s’organisent à Paris au moyen des disponibilités existantes en personnel et en matériel. […] C’est par pure bonté d’âme que le poète daigne parfois nous apprendre que la scène se passe à Naples ou à Paris : nous n’avons que faire de le savoir, puisque ce sont les mêmes personnages qu’il transporte à son gré aux quatre coins du monde. […] Dans le Pavé de Paris , joué à la Porte-Saint-Martin, un tableau représentait l’intérieur d’un tunnel.
Né à Paris en 1785, arrivant à l’adolescence avec le Consulat, il mûrit sa jeunesse sous l’Empire. […] Selon l’usage de l’Empire, où les lettres se coordonnaient volontiers aux affaires, il occupait dans l’administration bienveillante de Français de Nantes une place assez considérable au Havre, une de ces places, il est vrai, données tout exprès pour très-peu assujettir ; il passait une bonne partie de sa vie à Rouen ou à Paris.
Qu’il suffise d’indiquer que, durant la première Fronde et le siége de Paris (1649), son ascendant fut entier sur Mme de Longueville. […] Mais le jeune duc de Longueville, qui fut des victimes, né durant la première guerre de Paris, lui était plus cher que tout.
Le monde sensible (toute la rue si vous êtes à Paris, le ciel et les arbres si vous êtes à la campagne) vous entre, si je puis dire, dans les yeux. […] Il est quelque part, à un bout de Paris, dans l’arrière-boutique d’un marchand de vin, où il boit du vin bleu.
La Revue de Paris, la Revue des Deux Mondes, l’Artiste, la Revue française, ont publié avant l’apparition du livre quelques-uns des morceaux qui le composent, et aussitôt quelques clameurs discrètes mais concertées se sont fait entendre. […] Mais non : le journal va chercher ses lecteurs, le livre attend les siens Et parce qu’on a publié Modeste Mignon dans le Journal des Débats et le Lis dans la vallée dans la Revue de Paris, faut-il ne pas écrire Splendeurs et Misères des courtisanes, un des plus beaux livres d’analyse sociale qui aient été écrits en langue française ?
. — Écrivant dans sa vieillesse un parallèle de Thémistocle et d’Aristide comme modèle pour perfectionner les Vies de Plutarque, il adresse ce petit écrit à Mme Dupin, femme du fermier général, l’une des quatre ou cinq jolies femmes de Paris qui s’étaient engouées de lui, et il lui dit dans sa lettre d’envoi : Voilà, madame, Aristide et Témistocle dont j’ai comancé la vie dans ce charmant séjour que vous habitez (à Chenonceaux) ; vous les trouverez écrites suivant ce nouveau plan que je vous propozai un jour sur les bords du Cher dans une de nos promenades filozofiques où vous trouviez tant de plézir… J’avoue que j’eus une grande joie de voir ainsi qu’à votre âge, et avec les charmes de la jeunesse, vous étiez capable d’estimer le sansé, lorsque tout ce qui vous anvironne n’estime que l’agréable présant, au lieu que l’utile ou le sansé ne regarde que l’agréable futur.
Mais je ne saurais croire que ce soit là le cas d’appliquer le mot tant cité : « Il y a quelqu’un qui a plus d’esprit que Voltaire, c’est tout le monde. » Je conçois que dans le genre d’esprit de Voltaire, c’est-à-dire pour un certain bon sens critique et railleur, tout le monde, c’est-à-dire encore l’élite de Paris, puisse fournir l’équivalent.
Gonod a jugé à propos de répondre à ces pauvretés qui ont fait orage dans le pays ; nous ne savions pas que l’Auvergne fût si loin de Paris encore.
Il refusa sous le Consulat une place de sénateur, et sous l’empire la Lésion d’honneur, « Je suis catholique, poète, républicain et solitaire, disait-il : voilà les éléments qui me composent et qui ne peuvent s’arranger avec les hommes en société et avec les places. » — OEuvres, Paris, 1827, 6 vol. in-18.
Je ne saurais mieux faire ici, Messieurs, que de vous lire la belle page par laquelle un maître admirable de libre pensée et d’action libre, que l’Université de Paris a eu la douleur de perdre l’an passé, Frédéric Rauh, commençait ses originales études sur la Méthode dans la psychologie des sentiments.
Il raffolait de Paris. « Quelle cité merveilleuse !
Les Oreilles ont été suivies d’une Lettre, supposée écrite par un pere à son fils, faisant l’Auteur & le Bel-esprit à Paris ; rapsodie où le Bon-homme qui sermone, auroit besoin, pour premier avis, de celui de ne pas si platement extravaguer.
C’est le grand général Sobieski, qui, avant de sauver Vienne et de monter sur le trône de Pologne, était venu à Paris, et avait été de la société de madame de la Sablière, comme, de nos jours, nous avons vu M.
On les stipendie largement, On envoie des élèves à Leyde, à Leipsick, à Londres, à Paris, on les soumet à un honnête homme qui les renferme dans une même maison et qui veille à la conservation de leurs mœurs et à leurs progrès dans les sciences.
Davila raconte dans l’histoire de nos guerres civiles, qu’il arriva une avanture semblable dans les conferences qui se tenoient pour la paix durant le siege de Paris par Henri IV.
Ces notes ne furent d’abord que des points où il n’y avoit rien qui en marquât la durée ; mais Jean De Meurs né à Paris, et qui vivoit sous le regne du roi Jean, trouva le moïen de donner à ces points une valeur inegale par les differentes figures de rondes, de noires, de croches, de doubles croches et autres qu’il inventa, et qui ont été adoptées par les musiciens de toute l’Europe.
Comme je vais rarement à Paris, je ne sais pas encore si la Maison de Penarvan de M.
Mais dans ces mœurs de cristal, — non par la pureté, mais par la transparence, qui font à présent une espèce d’aquarium de Paris, — personne n’ignora que la main, — beaucoup trop et vainement gantée, — qui avait écrit ce livre sur Byron, était, puisque la main de Byron est glacée, celle de toutes les mains qui avait le plus le droit de récrire, pour être restée dans la sienne… Si les femmes que nous avons aimées deviennent une part de nous-mêmes, c’était une part de Byron, — encore vivante ici-bas, — qui allait continuer les Mémoires et dire leur vérité dernière.
Jeté par ses folies de jeune homme et les passions d’une époque qui avait aussi ses folies sur le pavé de Paris, ce bitume d’enfer qui fond les fortunes, les caractères et les courages, Gaston de Raousset, même quand il fut le plus ce qu’on appelle un franc jeune homme, ivre de ce pauvre luxe dont il eut bientôt vu la fin, éprouva toujours ces virils tressaillements intérieurs qu’éprouvent les natures héroïques quand elles sentent que l’action leur manque, l’action pour laquelle elles sont faites !
Et c’est toujours sous la même pression de ce Saint-Esprit particulier, qu’il a abordé l’histoire contre Innocent III devant les mômiers de Genève et les petits lettrés à bon marché, qui y courent aux Conférences comme à Paris.
Si c’avait été la vie de quelque irrévérente et scandaleuse cabotine, on en aurait eu pour quinze grands jours de jérémiades dans les journaux sur le malheur d’avoir une cabotine de moins dans Paris, et les plumes les plus célèbres auraient mis leur honneur à faire queue de paon à sa mémoire.
Seulement, si l’œuvre de Léon Gozlan n’a ni le nombre des écrits ni la longueur de chaque ouvrage, — car l’auteur des Nuits du Père-Lachaise, du Dragon Rouge et du Notaire de Chantilly, n’a jamais construit de ces grandes machines romanesques si à la mode aujourd’hui, et dont Les Mystères de Paris, Monte-Cristo et Les Mousquetaires, ont donné le goût au malheureux public, — son œuvre, à lui, cet esprit si aristocratiquement artiste, se recommande d’une autre manière.
Ayant vécu en province longtemps, il y a trouvé plus en relief qu’à Paris, où il existe aussi, mais moins complet, un genre de femmes oublié par Balzac, qu’il s’est mis à peindre avec un détail infini, dans une étude consommée.
On ne connaissait guère que Tourguéneff et parce qu’il habita longtemps Paris. […] Les lettres vont de Paris en Allemagne, mais n’apportent guère de nouvelles de Paris. […] C’est à Paris qu’il naquit, selon toute vraisemblance, le 9 septembre 1585. […] Il était venu une première fois à Paris flairer les grandes affaires. […] Lui est resté à Paris.
Est-il venu à Paris comme on le raconte ? […] L’Université de Paris était fameuse entre toutes, surtout parmi les Italiens. […] Et si, au lieu d’être à Portrieux, nous étions à Paris, et si, au lieu de quatre, nous étions seulement dix ou douze, je m’intimiderais tout à fait ; il me semblerait faire quelque chose de malséant, pis que cela, de ridicule. […] Je me rappelle (c’était en 1818, au moment que s’ouvrait à Paris un club de femmes) que le moraliste Émerson, nous voyant rire, et moi tout le premier, de ces dames orateurs, me demandait, avec son sérieux du Massachusetts, ce qu’il y avait donc là de si risible ? […] Je ne parle pas de l’incroyable préoccupation qui lui fait appliquer à la querelle de Cuvier et de Geoffroy Saint-Hilaire les nouvelles qu’on lui apporte du combat des trois journées dans les rues de Paris.
Dans les Ballades françaises, dans Lucienne, dans Paris sentimental, dans les Hymnes de Feu, nous passons sans heurt d’une ode de haut lyrisme à un lied câlin. […] Jamais l’auteur de Paris sentimental ne manque de nous répéter : « Le poète doit être bête. » Ce n’est pas très intelligent (on me l’a dit) les poètes. […] les intérêts d’un gros arrondissement de Paris, ne peut être ignoré. […] Étions-nous, deux ou trois petits provinciaux, mieux informés que ceux de notre âge, les potaches de Paris ?
De Caen il alla un an à Paris, et de là, sous son précepteur, aux universités de Bâle et de Heidelberg ; il y fit d’assez fortes études pour le latin et s’y acquit un fonds solide. […] Malherbe, ni plus ni moins, a rempli sa mission à son heure : « Grammairien-poète, ai-je dit moi-même autrefois, sa tâche, avant tout, était de réparer et de monter, en artiste habile, l’instrument dont Corneille devait tirer des accords sublimes, et Racine des accords mélodieux. » Il ne vint à Paris et à la Cour qu’en 1605. […] Un autre compatriote normand, poète et fils de poète, Des Yveteaux, alors précepteur du fils de Gabrielle, rappela au roi le nom de Malherbe pendant un voyage que celui-ci avait fait à Paris, et il fut son introducteur, au mois de septembre 1605.
Hirn, Recherches expérimentales et analytiques sur les lois de l’écoulement et du choc des gaz, Paris, 1886. […] Hirn, Théorie mécanique de la chaleur, Paris, 1868, tome II, p. 267. […] Stallo, La matière et la physique moderne, Paris, 1884, page 69.
Henri Delacroix a appelé l’attention dans un livre qui mériterait de devenir classique (Études d’histoire et de psychologie du mysticisme, Paris, 1908), On trouvera des idées analogues dans les importants ouvrages d’Evelyn Underhill (Mysticism, London, 1911 ; et The mystic way, London, 1913). […] M. de Montmorand, Psychologie des mystiques catholiques orthodoxes, Paris, 1920, p. 17. […] Matière et Mémoire, Paris, 1896.
C’est la Sainte Chapelle de Paris & celle de Vincennes, bâties l’une & l’autre, en effet, sont remarquables par la hardiesse & la délicatesse de leur construction. […] Le Génie marquait la plus grande prédilection pour les Essais sur Paris (b), ouvrage d’un genre neuf & d’une exécution supérieure au genre. […] Charles VII avait été sacré Roi à Rheims ; mais l’Anglais regnait encore dans Paris & sur une partie de la France ? […] Repoussée au siege de Paris qu’elle avait promis de prendre en trois jours, chassée honteusement par le Roi qu’elle a secouru, elle se réfugie au sein d’une épaisse forêt pour y vivre de gland & d’eau. […] C’est un preux Chevalier qui s’obstine presque seul à attaquer Paris, malgré la retraite de la Pucelle & la déroute de son armée.
Ils accourent à Paris, demandent à Colbert une pension, assistent au lever du roi, se dégourdissent aux académies, achètent des perruques, des rubans, des manchettes, font visite chez leur ancienne amie Mme de Longueville, la belle frondeuse, puis par elle chez quelque dévote lettrée, Mme de Sablé, afin d’étudier les nouvelles façons et le bel air des choses. […] Il y a des jours de beau soleil, même à Paris, et l’on éprouve parfois l’envie de s’en aller à dix heures du matin, au Jardin des plantes. […] « Le lever, le coucher, les deux autres changements d’habits tous les jours, les chasses et les promenades du roi tous les jours aussi, il n’en manquait jamais, quelquefois dix ans de suite sans découcher d’où était le roi, et sur pied de demander un congé, non pas pour découcher, car en plus de quarante ans il n’a jamais couché vingt fois à Paris, mais pour aller dîner hors de la cour et ne pas être de la promenade. » Vous êtes une décoration, vous faites partie des appartements ; vous êtes compté comme un des baldaquins, pilastres, consoles et sculptures que fournit Lepautre.
Henri de Régnier a publié ce matin dans l’Écho de Paris — demeure encore la bonne ; et, pour moi, je m’y tiendrai. […] Mireille et Calendal auront réveillé la Provence, sinon chez elle, du moins à Paris où elle ronflait un peu sur ses lauriers. […] C’est à Paris surtout qu’elle a conquis toute une jeunesse, venue du Midi et d’ailleurs. […] Prologue VERSAILLES-VIROFLAY : la grille-octroi, au bout de l’avenue de Paris.
Aussi réglera-t-il tour à tour ses comptes avec les professeurs de la Sorbonne, ce « musée Dupuytren de toutes les servilités », avec les idéalistes qui préfèrent les « rêves de pierres » au mouvement de la vie, avec l’Eglise et « Dieu l’immobile », Dieu, « celui qui ne bande pas, qui décide les plus fiers bandeurs à ne plus bander »… Il s’en prend au masochisme chrétien qui condamne le corps et la jouissance, il dénonce les hypocrisies du colonialisme (rappelons que l’exposition coloniale s’est déroulée à Paris en 1931), il s’attaque à la droite maurassienne et au conformisme des bourgeois bien-pensants… À ces règlements de compte avec la société s’ajoutent des règlements de compte, d’ordre bien plus personnel, avec la famille, et notamment avec la mère, cette mère qui incarne à ses yeux l’austérité bourgeoise, cette mère qui lui a confisqué dans son enfance ses aquarelles parce qu’il avait eu l’audace de barbouiller un palmier rose vif, mais surtout, cette mère qui l’a conduit devant le corps pendu de son père, lequel s’est suicidé alors que Crevel n’avait que quatorze ans. […] A propos d’une chanson de geste Mais puisque langage et histoire de langage il y a, comment ne pas évoquer ce vieux pantin, qui, pour l’ouverture des cours de la Faculté des Lettres de Paris, la veille même de l’armistice, éprouva d’un râpeux bégaiement, ma bonne volonté toute neuve. […] Aa l’antiphilosophe ai, fût venu de Zurich à Paris. […] Le musée Dupuytren est un musée d’anatomie pathologique de Paris créé en 1835 par Mathieu Orfila, situé rue de l’École de médecine, nommé d’après le nom de l’anatomiste et chirurgien français Guillaume Dupuytren. […] Phrase extraite du « Discours prononcé à l’hôtel-de-ville de Paris le 25 février 1848 » : « Le drapeau rouge, que vous-même rapportez, n’a jamais fait que le tour du Champs-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 1791 et 1793, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ».
Un jour, Lucifer m’avait chargé de porter sa flamme à quelques sorciers littéraires qui, sur un boulevard de Paris, transmué pour la circonstance en val de Thessalie, s’efforçaient de ressusciter les aubes helléniques… Ô toi, Eschyle, et ton Prométhée percé d’un clou de diamant, au sommet du Caucase ? […] Protée À Paris. […] Étant ce qu’on appelle, en jargon de Paris, un « homme du monde », je fréquente la noblesse, les banquiers et leurs baronnes et aussi les putains illustres. […] En somme, je passerais pour un de ces pantins qui mènent « la grande vie », c’est-à-dire pour un sot, tel que Paris les aime, si je ne me permettais, parfois, de laisser entrevoir que — je pense. […] Parbleu : je suis à la côte ; tous les usuriers de Paris brûlés ; mon père qui s’obstine à ne pas mourir ; un conseil judiciaire farouche… — Je me suis faufilé ici : j’y ai la haute main sur les écuries.
Biographie d’un homme de désirs, Paris, Presses de la Renaissance, 2008, p. 82, et le chapitre huit, « Le chantre du vers libre », p. 110-122. […] Biographie d’un homme de désirs, Paris, Presses de la Renaissance, 2008, p. 82, et passim. […] II, Paris, Gallimard, 1976, p. 753-755). […] Giselle ou les Willis, ballet composé par Adolphe Adam sur un livret de Théophile Gautier, a été créé à l’Opéra de Paris en 1841. […] Pierre Masson, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p. 114).
Là-dessus le professeur, mandé par-devant le vice-recteur de l’Académie de Paris, eut à se défendre et à se justifier sur deux points : 1° comme accusé de n’avoir pas fait observer la discipline à son cours ; 2° comme ayant donné une définition de la fièvre qui, apparemment, n’était pas orthodoxe (ceci devient d’un haut comique), ni conforme à ce qu’on doit enseigner dans une chaire. […] cette doctrine (la doctrine ancienne et non actuelle de l’école de Montpellier) est exaltée, préconisée, par contraste avec les abjectes théories de la Faculté de Paris.
Un archevêque suzerain d’une demi-province, un chapitre propriétaire de douze mille serfs, un abbé de salon bien renté sur un monastère qu’il n’a jamais vu, un seigneur largement pensionné pour figurer dans les antichambres, un magistrat qui achète le droit de rendre la justice, un colonel qui sort du collège pour venir commander son régiment héréditaire, un négociant de Paris qui, ayant loué pour un an une maison de Franche-Comté, aliène par cela seul la propriété de ses biens et de sa personne, quels paradoxes vivants ! […] Nouvelle Héloïse, 2e partie, Lettre de Saint-Preux sur Paris, et Émile, fin du livre IV.
Tous ces intérêts sont communs aux deux cabinets de Paris et de Vienne. […] Une négociation forte et prudente entre Paris et Vienne neutralisera facilement la Vénétie, rendue à elle-même, et non annexée au Piémont.
Je ne puis comprendre que Victor Hugo, qui prononce de si énergiques protestations contre cette machine à meurtre appelée guillotine, élevée sur nos places publiques contre une seule tête coupable dont la société veut se défaire pour prémunir ses membres innocents ; je ne puis comprendre, dis-je, qu’il innocente, qu’il excuse et qu’il exalte cette machine à dix mille coups, montée par la mort et pour la mort, pour faucher, comme une moissonneuse à la vapeur, des milliers d’innocents, de vieillards, de femmes, d’enfants de quinze ans, assez vaincus pour se laisser conduire, en charrettes pleines, à travers les places et les faubourgs de Paris, leur roi en tête, à guillotiner, désarmés et sans résistance ! […] Et quel droit donne au peuple de Paris de 1793 de supplicier, en la bafouant sur sa charrette, l’archiduchesse d’Autriche, reine de France, le supplice hideux et lamentable de cette pauvre femme des Cévennes de 1685 ?
En ce temps-là, je vivais seul, le cœur débordant de sentiments comprimés, de poésie trompée, tantôt à Paris noyé dans cette foule où l’on ne coudoyait que des courtisans ou des soldats ; tantôt à Rome, où l’on n’entendait d’autre bruit que celui des pierres qui tombaient une à une dans le désert de ses rues abandonnées ; tantôt à Naples, où le ciel tiède, la mer bleue, la terre embaumée m’enivraient sans m’assoupir, et où une voix intérieure me disait toujours qu’il y avait quelque chose de plus vivant, de plus noble, de plus délicieux pour l’âme que cette vie engourdie des sens et que cette voluptueuse mollesse de sa musique et de ses amours. […] Paris, 11 février 1834.
Tout Paris réclama pour la vérité selon la nature humaine, contre la vérité selon les casuistes de Richelieu. Tout Paris pour Chimène eut les yeux de Rodrigue.
La voici tantôt à Paris, tantôt à Londres, à la cour de Charles le Sage ou à celle de Philippe de Hainaut, assistant à tous les tournois et rédigeant le procès-verbal de toutes les fêtes. […] Suard a été successivement rédacteur ou collaborateur du Journal étranger, de la Gazette littéraire de l’Europe, de la Gazette de France, du Journal de Paris, du Publiciste, de l’Indépendant.
Escamoteur, prestidigitateur, tocsin, rouge, sans-culotte, assassin intellectuel d’imbéciles et de niais, mangeur de journalistes et de philosophes, bohémien, mais bohémien sinistre, thaumaturge et gamin de Paris, Proudhon ne pouvait pas se prendre au sérieux, mais si vous lui aviez dit qu’il nous trompe… vous l’auriez offensé. […] Je l’ai connu, dans la longue redingote vert-bouteille dont parle Sainte-Beuve, avec son chapeau de quaker et ses pieds de cuistre et de commissionnaire, mais qui faisaient bravement quatre-vingts lieues pour aller voir, seulement quelques heures, un ami à Paris !
Hugo (toujours architecte, comme au temps où il écrivait Notre-Dame de Paris) : un péristyle est un édifice à lui seul. […] Pour ces raisons, il est essentiellement Moyen Age, comme l’ont prouvé d’ailleurs ses œuvres les plus énergiques, Hernani, ce drame féodal, Notre-Dame de Paris, Les Burgraves, etc., et comme La Légende des siècles vient de le prouver avec plus d’éclat que jamais.
IV Ce côté, c’est le côté du détail cru, du mot vulgaire, de cette langue de Paris qui quelquefois est un argot mêlé à la grande langue française, c’est enfin toute cette réalité d’en bas, qui, sous une autre plume moins distinguée et moins savante que celle des de Goncourt, lesquels ont gardé de l’idéal dans la pensée, tend à devenir chaque jour le plus affreux démocratisme littéraire. Il serait peut-être curieux de rechercher, et peut-être facile de trouver, comment des écrivains de cette valeur et de celle élégance, qui, par le fait de leurs études, ont vécu dans la société du xviiie siècle, et qui ont montré presque de l’enthousiasme pour cette société artificielle et raffinée, aient pu pencher de ce côté inférieur qui aurait dû leur être si antipathique, et même y verser un jour tout à fait… Vous vous rappelez ce fameux drame d’Henriette Maréchal, joué au Théâtre-Français, et dans lequel les deux auteurs abordèrent si audacieusement la langue la plus verte des bals masqués les plus pourris de Paris, que le public en fut révolté et la pièce outrageusement sifflée… Ceci n’est réellement explicable que par le besoin de nouveauté qui saisit les esprits hardis, quand les vieilles formes littéraires expirent.
. — Vous passez par Paris ?
Les succès de Bossuet dans les chaires de Paris, lorsqu’il y vient faire des apparitions périodiques et assez fréquentes pendant ses années de résidence habituelle à Metz, sont peints avec une vivacité et avec une grâce qu’on ne s’attendrait pas à trouver dans un compte rendu de sermons ; on y assiste à ce premier règne de la grande éloquence avant la venue de Bourdaloue.
Je laisserai donc ce poème tout à fait en dehors de mon appréciation présente, et il ne sera question ici que du Parny élégiaque, de celui dont Chateaubriand disait : « Je n’ai point connu d’écrivain qui fût plus semblable à ses ouvrages : poète et créole, il ne lui fallait que le ciel de l’Inde, une fontaine, un palmier et une femme. » Né à l’île Bourbon, le 6 février 1753, envoyé à neuf ans en France, et placé au collège de Rennes, où il fit ses études, Évariste-Désiré de Forges (et non pas Desforges) de Parny entra à dix-huit ans dans un régiment, vint à Versailles, à Paris, s’y lia avec son compatriote Bertin, militaire et poète comme lui, Ils étaient là, de 1770 à 1773, une petite coterie d’aimables jeunes gens, dont le plus âgé n’avait pas vingt-cinq ans, qui soupaient, aimaient, faisaient des vers, et ne prenaient la vie à son début que comme une légère et riante orgie.
« Le récit de l’audience accordée par le roi Charles X à Victor Hugo, récit inséré dans la Revue de Paris, est de moi.
Il a des amis, qu’il voit agir, faire des projets, arranger leur vie : il se jette à travers leur existence, à travers leurs plus intimes sentiments, conseillant, disposant, indiscret, impérieux ; c’est la corneille qui abat des noix ; et voilà comment il se brouille avec Rousseau : il veut le retenir à Paris, l’envoyer à Genève ; il décide, il dirige ; il faut qu’il parle.
Paris.
Une pervenche intacte fleurit au cœur éternellement jeune de ce Parisien cuirassé d’expérience, durci au feu de la vie de Paris.
Cedrenus, p. 68 (Paris, 1647).
Clara Vignot est une jeune ouvrière, venue à Paris de sa province, et séduite par un fils de famille nommé Charles Sternay.
Les cœurs s’ouvrent sans défiance, ils se soudent tout de suite… » Est-ce Bernardin de Saint-Pierre encore qui dans cette scène, jolie d’ailleurs, où Graziella, pour mieux plaire à celui qu’elle aime, essaie de revêtir la robe trop étroite d’une élégante de Paris, est-ce lui qui viendrait nous dire, après les détails sans nombre d’une description toute physique : « Ses pieds, accoutumés à être nus ou à s’emboîter dans de larges babouches grecques, tordaient le satin des souliers… » Ce défaut, dont je ne fais que toucher quelques traits, est presque continuel désormais chez M. de Lamartine ; il se dessine et reparaît à travers les meilleurs endroits.
Il composa ses élémens de mathématiques dans un voyage qu’il fit à pied de Grenoble à Paris.
Il y a déjà longtemps que le nom, sign é en toutes lettres à la tête de ce livre, tout le monde le disait et le répétait ; car on n’a pas pour rien à Paris le talent original qui est lui-même une signature.
Sur ce point, et sur la « réciprocité » du mouvement, nous avons appelé l’attention dans Matière et Mémoire, Paris, 1896, chap.
Ceux de demain, que publiait Bernard Lazare ; la publication (vers 1896) par l’Écho de Paris, dont le tirage et l’influence étaient alors considérables, des poèmes de M.
François Villon, le mauvais écolier de Paris. […] La duchesse, à Paris, est la maîtresse du chevalier, tandis que le duc, à Versailles, est l’amant de la marquise ; le mari et la femme ne se sont vus qu’une fois, le jour des noces. […] La minute d’alors offrait cette particularité, que le plus grand des poètes français souffrait en une petite île anglaise, tandis que le plus futile des musiciens allemands triomphait à Paris. […] Henri Laujol, on vit arriver à Paris ce fils de Bretagne, aux allures conquérantes, dont les poches débordaient de manuscrits et de parchemins. […] Le lendemain je partis pour Paris, sans que Mallarmé m’eût interrogé quant à Igitur d’Elbenone.
L’Avocat Patelin semble peint de nos jours ; l’Avare de Plaute a ses originaux à Paris ; le Misantrope de Molière eût trouvé les siens à Rome. […] Dans la scène que nous avons citée : « Voilà ton demi-cent d’épingles de Paris », c’est du comique bas ; « Je voudrais bien aussi te rendre ton potage », est du comique grossier ; la paille rompue est un trait de génie. […] Un homme est dans la plus basse fortune, il ne parle que de tétrarques et de princes ; il est de Paris, à Paris il s’habille à la chinoise ; il a cinquante ans, et il s’amuse sérieusement à atteler des rats de papier à un petit chariot de cartes ; il est accablé de dettes, ruiné, et veut apprendre aux autres à se conduire et à s’enrichir.
. — Certainement elle était de très-bonne compagnie — et tout agréable et aimable de façons. » Sans doute elle s’efforce « de contrefaire les manières de cour, d’être imposante », elle veut paraître du beau monde, et « parle le français tout à fait bien et joliment, à la façon de Stratford-at-Bow, car le français de Paris lui est inconnu. » Vous fâcherez-vous de ces affectations de province ? […] Nul édifice à Paris n’eût pu contenir la foule des disciples d’Abeilard ; quand il se retira dans une solitude, ils l’accompagnèrent en telle multitude, que le désert devint une ville. […] Ful wel she sange the service devine, Entuned in hire nose ful swetely ; And Frenche she spake ful fayre and fetisly, After the scole of Stratford atte Bowe, For Frenche of Paris was to hire unknowe.
Après un voyage d’un an en Allemagne et un long séjour dans le Périgord, il revint à Paris et publia en 1885 son premier volume intitulé : Poètes modernes de l’Angleterre. […] » À son retour à Paris, l’amour demandé vient enfin : il fond sur lui comme une catastrophe, et c’est meurtri, brisé, anéanti par la souffrance, après avoir vainement cherché à donner la vie à la froide idole dont son rêve s’était épris, que le poète fut contraint de partir pour rompre le charme et pour oublier. […] « Pour ses yeux vainqueurs, d’étoile et d’épée, j’eus un bel amour ; pour son cœur ailé brillant et frivole un dédain léger… » Il rentre en France et au moment même où il publie à Paris ses seconds essais de critique, voici le cri lyrique qui s’échappe du plus profond de son être : « Âme libre, épurée, lointaine, ô mon âme future !
Elle se ligua avec l’Angleterre, avec le pape, avec l’Autriche et la Russie, avec toutes les puissances et toutes les causes qui voulaient arrêter ce torrent de principes et de sang menaçant de couler de Paris sur le monde. […] Naples a sa terreur royale comme Paris sa terreur populaire.
Leur objet, c’est « la modernité », laquelle est visible surtout à Paris. […] Germinie Lacerteux, une fille de paysans, venue à Paris après une enfance misérable, a été violée à quinze ans par un garçon de café.
Courons, venons en troupe, Quel beau jour que celui où toutes les villes qui ont pris des débris de ton temple, Venise, Paris, Londres, Copenhague répareront leurs larcins, formeront des théories sacrée ; pour rapporter les débris qu’elles possèdent, en disant « Pardonne-nous, déesse ! […] J’étais fait en arrivant à Paris ; avant de quitter la Bretagne, ma vie était écrite d’avance.
Cette famille avait essaimé plusieurs de ses fils, avant la Révolution, à Paris, dans les plus hautes charges de la monarchie. […] De tous ses biens à Paris il n’avait sauvé que sa bibliothèque ; il l’avait rangée comme son plus cher trésor dans une des chambres hautes de la maison de ses sœurs ; il s’y consolait avec ces consolateurs muets qui ont des baumes pour toutes les blessures.
Allez dans une de ces usines immenses qui fument aux bords de la Seine, près de Paris, à Asnières, par exemple, entrez et regardez. […] Je connais des poëtes, de fort grands poëtes, qui sont réduits à rendre compte des vaudevilles imbéciles et des sottes pantalonnades qui se jouent sur tous les tréteaux de Paris.
En historien économiste, Sismondi a tenu compte de cet acteur muet, dont les souffrances méconnues, les intérêts foulés aux pieds éclatent de temps en temps en émeutes, en jacqueries, en révolutions avortées comme celle que tentaient les communes de Paris et de France sous la direction d’Étienne Marcel. […] Le mérite des historiens de notre révolution n’est point d’avoir compris les nécessités politiques ou économiques évidentes qui pèsent sur le développement de ce grand drame, telles que la guerre étrangère, la guerre civile, la disette, la détresse des populations de Paris et des grandes villes ; c’est surtout d’avoir senti l’âme de cette révolution, avec ses passions bonnes et mauvaises, palpiter dans le cœur de tous les hommes qui ont été chargés de la diriger ou de la déchaîner.
On nous les montre de loin en voyage ; mais, arrivés à Paris, une voix, qui sort de toutes parts, s’élève et leur dit : C’est ici qu’on cherche l’or, ne le voyez-vous pas ?
Molé ne se le laissa pas dire, et ne souffrit pas qu’on déplaçât ainsi le respect : Paris, ce 14 septembre 1837.
Il avait été desservi à Paris dans les bureaux du Comité de salut public.
Il eut l’honneur d’être le premier académicien nommé dans ces conditions ; car jusqu’alors (à moins d’être évêque) tout académicien était censé résider à Paris.
C’était juste le contraire de Paris, où l’on est percé à jour en tous sens et à chaque heure par l’idée du voisin ou du passant.
Nous ne sommes pas, selon toute apparence, au bout de ces petits tremblements de terre (ou de textes) qui ne laissent pas de changer la face du pays dans le grand siècle : Là aussi on nous débâtit de toutes parts notre vieux Paris, et on nous en refait un tout neuf.
Nous n’aurions qu’à rappeler qu’il lui est arrivé, à lui tout le premier, en deux occasions (1828 et 1835), de prendre l’initiative pour proposer les mesures qu’il estimait les plus avantageuses à l’approvisionnement de la capitale, tout comme l’aurait pu faire un membre du Conseil municipal de Paris.
Je pourrais (si c’était le lieu) mettre ici la suite de ses jugements ou de ses impressions sur Hugo et ses divers ouvrages jusqu’à Notre-Dame de Paris inclusivement56, et l’on verrait, sans avoir besoin d’entrer dans aucune discussion du fond, qu’en parlant de la sorte il n’était que conséquent avec lui-même et sincère.
Et puis, comme le Gaulois est né malin et qu’il y en a dans l’armée des Mercenaires, je ne fais qu’imiter leur exemple en y mêlant, vaille que vaille, le souvenir de cette gaie parodie chantante, Paris à cinq heures du matin : L’ombre s’évapore, Et déjà l’aurore De ses rayons dore, etc.
« J’espère bien, disait un jour Sancho à son maître, en voyant les histoires d’Hélène et de Paris, d’Énée et de Didon, représentées sur de mauvaises tapisseries d’auberge, j’espère bien et je parierais qu’avant peu de temps d’ici il n’y aura pas de cabaret, d’hôtellerie, de boutique de barbier, où l’on ne trouve en peinture l’histoire de nos prouesses ; mais je voudrais qu’elles fussent dessinées de meilleure main… » Si Sancho, dans son prosaïsme, pensait ainsi, que dirait Don Quichotte ?
Le Bonheur domestique, la Chaîne d’or, l’élégie du conscrit Daniel qui vient à Paris, et j’en pourrais citer bien d’autres, unissent à une forme parfaite et limpide une sensibilité douce, élevée, saine, qui émeut sans troubler, et qui fait mieux luire le ciel dans une larme.
Paris, Brockhaus, rue Richelien, 60). — M.
Après les drames compliqués qui ont mis en œuvre tant de machines, l’extrême simplicité retrouve des chances de plaire ; après la Tour de Nesle et les Mystères de Paris (je les range parmi les drames à machines), c’est bien le moins qu’on essaie d’Ariane et de Bérénice.
La jeune Cordier-Delaunay naquit à Paris le 30 août 1684, et non pas en 1693, comme on l’a cru généralement.
Il ne fallait pas moins que les circonstances particulières à l’ancienne France, et dans la France, à Paris, pour atteindre à ce charme de grâce et de gaieté qui caractérisait quelques écrivains avant la révolution.
Pourtant on m’assure que les électeurs même de Paris commencent à s’aviser de la contradiction qui m’occupe.
Chacun sait que Zola (Le Ventre de Paris) s’est délecté à décrire en style plantureux les puissants aromes des fromages et de la charcuterie ; et deux siècles plus tôt, Saint-Amand, avec un lyrisme rabelaisien, chantait aussi le fromage et « la crevaille ».
de Montcrif, & un avocat au parlement de Paris : le premier gémissoit de la voir si négligée.
Willm38, et tant d’autres œuvres importantes que je ne puis citer, sans parler des traductions, des commentaires, des monographies surtout, dont la gloire revient à la Faculté des lettres de Paris, à laquelle on a reproché quelquefois de rester attardée dans les voies d’une érudition surannée, tandis qu’il n’est pas une des branches nouvelles de la critique qu’elle n’ait encouragée et récompensée dans les travaux du doctorat.
Le duc de Bordeaux, ce pur descendant de Louis XV, le Corrompu, mais qui, tout corrompu qu’il fût, se sentit pourtant un jour assez roi pour ne pas recevoir Voltaire, lors de son triomphe à Paris, fou de sa présence !
De là ce débordement d’un pouvoir qui menaçait tout ; cette hauteur avec les rois et presque tous les États ; ce plan si vaste de subjuguer la Flandre, d’abaisser la Hollande, de resserrer la Savoie, de dominer en Italie, de donner des électeurs à l’Empire, un roi à l’Angleterre, son petit-fils à l’Espagne, et d’embrasser, par lui ou par ses enfants, Paris, Naples, Milan, Madrid, tandis que ses flottes iraient parcourir l’Océan, et feraient respecter son nom des ports de Brest ou de Toulon jusqu’à Siam, et aux côtes de la Jamaïque ou du Brésil.
Le sujet sera pris encore d’Homère et du théâtre d’Athènes ; la pièce s’appellera du nom d’Alexandre qu’avait porté Paris ; et là sans doute, comme dans l’Agamemnon d’Eschyle, l’héroïne du drame sera Cassandre, prophétesse, amante et victime dévouée.
Une autre extrêmement spirituelle, et habitant depuis longtemps Paris, où elle reçoit dans son salon hospitalier une société cosmopolite, a écrit un livre très remarquable sur Mme Récamier, qu’elle a connue intimement, et sur la conversation en France. […] C’est Michelet, autre fils de « la colérique Picardie », comme lui-même l’appelle ; mais né, affiné à Paris ; et d’ailleurs, de tempérament nerveux-sanguin, et non pas nerveux-bilieux, ce qui produit des différences énormes. […] Pourquoi, chez ces peuples si divers de races, de mœurs, de religions, les classes élevées imitent-elles dans leurs vêtements, dans leurs usages, dans leur théâtre, dans leur langage, les modèles qui viennent de Paris ? […] La musique de M. de Flotow n’accuse sensiblement aucune nationalité, et le fait également bien venir à Paris, à Londres, en Allemagne, en Italie. […] Cet homme ardent et frileux se tient toujours enveloppé comme le python des galeries zoologiques : on croirait qu’il est né à Java, et non pas sous le ciel de Paris.
Cette munificence acquit à mes yeux un triple prix parce qu’elle me fut transmise par madame Récamier, femme digne de cette société avec les illustrations de Londres, de Paris et de Rome, et qui m’a légué elle-même un souvenir immortel, le beau portrait de notre ami commun le duc Matthieu de Montmorency. […] Cet homme de bien, très détaché de lui-même, ne se jugeait pas assez important pour s’occuper exclusivement de lui et pour en occuper les autres ; il se passe habituellement sous silence ; mais, quand il rencontre sur le chemin de ses souvenirs et de sa plume quelqu’une de ces questions historiques qui ont agité et l’Église et le monde, telles que le concordat, le rétablissement du culte en France, le conclave d’où sortit Pie VII, le voyage du pape à Paris pour y couronner Napoléon, l’emprisonnement de ce pontife à Savone, sa dure captivité, sa résidence forcée à Fontainebleau, les désastres de Russie et de Leipsick qui forcèrent l’empereur à tenter sa réconciliation avec Pie VII et à renoncer à l’empire des âmes pour recouvrer à demi l’empire des soldats ; le retour du pape à Rome, l’enthousiasme de l’Italie à sa vue, qui le fait triompher seul à Rome de l’omnipotence indécise de Murat en 1813 ; enfin sa restauration spontanée sur son trône : alors Consalvi, directement ou indirectement mêlé à toutes ces transactions, prend des notes, les rédige et les confie aux archives du Saint-Siège pour éclairer le gouvernement pontifical et traditionnel sur ses intérêts.
À quinze ans, il m’envoya à Paris, où j’étudiai les principes de l’art dans l’atelier de David. […] Cependant les solitudes de l’Amérique se peuplent du rebut du monde : vous trouvez, épars dans ces prairies sans limites, des assassins de Vienne et de Leipzick, des escrocs de Paris et de Londres, des aventuriers italiens, des mendiants écossais.
En vain Corneille a mis la scène à Paris ; en vain on y parle du Pré-aux-Clercs, du Palais-Cardinal, aujourd’hui Palais-Royal47, je ne vois point là de Parisiens. […] Ce vers ferme, facile, naïf, où la périphrase elle-même ne semble pas une des servitudes de la rime, mais un tour ingénieux, Molière le prit à Corneille comme la moitié d’une trouvaille commune, et en revêtit cet excellent français de Paris, tel qu’il l’avait appris au comptoir de son père, et tel qu’on le parlait dans la rue Saint-Honoré, sa rue natale.
Que l’on joigne à cette médiocrité des lieux et des gens, le mince intérêt des aventures, un adultère diminué de tout l’ennui de la province, la vie campagnarde de deux vieux employés, l’existence sociale de quelques familles moyennes à Paris, que traverse le désœuvrement d’un jeune homme nul, on reconnaîtra dans les romans de Flaubert, tous les traits essentiels de l’esthétique réaliste. […] Flaubert aussi, et plus complètement, s’échappa résolument à plusieurs reprises hors des sujets qui violentaient sort style ; il satisfit pleinement ses besoins esthétiques, son amour du beau et de l’indéfini, créant la Salammbô et la Tentation, sans plus se souvenir que Paris existait et que le xixe siècle devait être dépeint.
Successivement placé à l’abbaye de Saint-Florent de Saumur, au monastère de Saint-Cyprien de Poitiers, et à Paris aux Blancs-Manteaux, il méditait des projets d’histoire littéraire ecclésiastique ; ses supérieurs, reconnaissant sa vocation, l’appliquaient à des recherches de ce genre, et ce ne fut qu’après s’être vu délivré de ces premiers engagements qu’il conçut de lui-même le projet de se consacrer à l’histoire littéraire générale de la France.
Cela ne lui suffisait pas : Il vint un jour chez moi, dit Voisenon, me confier que ses affaires n’étaient pas bonnes, et qu’il était décidé à s’ensevelir dans une retraite éloignée de Paris.
M. Paulin Paris (1838).
La première lettre qu’il reçut de Paris était d’un homme déjà célèbre lui-même par ses voyages, par des fatigues de tout genre et des périls encourus pour la science : M. de Humboldt, sur ce qu’il avait entendu dire de son mérite et de ses malheurs, lui offrait son amitié.
Rien ne ressemble moins au maire de Paris de la fin et à l’idée à la fois honorable et monotone (quand elle n’est pas tragique) qui en est restée.
[NdA] Ils ne le disent, au reste, que d’après le Mercure de janvier 1688, lequel lui-même disait : « En France, on ne voit que des loups pour tous animaux féroces : il n’y en a plus guère présentement aux environs de Paris ; Monseigneur le Dauphin les en a purgés. » a.
[NdA] Les jeunes gens le savaient bien ; et ceux qui, venus quelque temps à Paris, voulaient se donner un genre de mauvais sujets, disaient par vanterie, après s’en être retournés en province : « J’ai fait la débauche avec Saint-Amant. » 28.
Cette correspondance, qui n’est qu’une indication de ce qui a fui et de ce qui ne s’écrivait pas, se termine assez naturellement, dans les premiers mois de 89 et avec l’ouverture des États généraux, d’abord parce que M. de Meilhan revint à Paris, et aussi parce qu’un commerce de lettres intimes sur les intérêts de société devenait insignifiant en présence des grands événements publics.
[NdA] Maine de Biran, sa vie et ses pensées, publiées par Ernest Naville (Paris et Genève, Cherbuliez, 1857).
Cependant le père de Bonstetten était alarmé ; il craignait pour son fils ainsi exposé au contact des idées et des passions genevoises, absolument comme un père aurait craint pour son fils exposé dans le Paris de 89 à la contagion révolutionnaire.
N’avait-il pas, en 1807, désiré obtenir par l’entremise du général Savary, alors envoyé extraordinaire à Pétersbourg, de venir à Paris pour y entretenir en particulier l’empereur des Français ?
Il fallut, après des mois d’efforts laborieux et d’impuissance, que l’émeute-Barbès, en éclatant dans les rues de Paris, fît l’office du forceps pour obliger le roi et la Chambre à accoucher d’un ministère, et d’un ministère bien neutre, celui du 12 mai 1839.
Paris l’appelait, et le Journal des Débats, qui avait besoin d’une plume finement aiguisée, recourait à lui.
» — « Bien des gens, répondit le prince, prétendent que, s’il n’y en avait point, il y aurait encore de plus grands désordres à Paris : j’examinerais, je pèserais mûrement le pour et le contre, et je m’en tiendrais au parti qui aurait le moins d’inconvénients. » Et son biographe ajoute que ce parti eût été sans douté celui de laisser subsister le théâtre, en le réformant sur le modèle des pièces composées pour Saint-Cyr.
Je trouve dans les Mémoires d’un Bourgeois de Paris, où il y a sur les grands compositeurs de notre époque bien des anecdotes authentiques, et que l’auteur a sues d’original, le récit d’un certain dîner dans lequel Halévy jeune, avant la gloire, avant le renom, entouré d’amis éloquents et doctes, tient bien sa place et a déjà son rôle.
Calemard de Lafayette était, il y a une quinzaine d’années, un jeune littérateur de Paris ; il s’occupait de poésie et de critique ; il était du groupe de l’Artiste et en train de se faire un nom, tout en se livrant à ses goûts préférés, lorsque, vers ce temps, des circonstances de famille et de fortune l’enlevèrent à la vie parisienne : il avait le bonheur et l’embarras d’être propriétaire foncier ; il se retira dans ses terres aux environs du Puy, dans la Haute-Loire, et se mit à les exploiter lui-même ; il prit goût à l’agriculture, à l’amélioration du sol et des colons ; l’amour de la poésie l’y suivit, et il combina ces deux amours, celui des champs et celui des vers : il en est résulté le poème dont j’ai à parler et qui a paru il y a quelques mois.
Vialart, l’ancien évêque de Châlons, et qui y avait été le prédécesseur de M. de Noailles, actuellement archevêque de Paris.
Si l’on ne considère cette époque de la renaissance des lettres que sous le seul rapport des ouvrages de goût et d’imagination, l’on trouvera sans doute que près de seize cents ans ont été perdus, et que depuis Virgile jusqu’aux mystères catholiques représentés sur le théâtre de Paris, l’esprit humain, dans la carrière des arts, n’a fait que reculer vers la plus absurde des barbaries ; mais il n’en est pas de même des ouvrages de philosophie.
Dans Fédora La femme harmonieuse et pliante, la femme électrique et chimérique a fait de nouveau la conquête de Paris.
Or, 1º il y a de par le monde, spécialement à Paris, quelques milliers d’intelligences cultivées auxquelles on a appris le goût du travail, de la charité, de la fraternité ; on leur a confié des anecdotes slaves émouvantes, et ils ont entendu ce vers de Voltaire : « J’ai fait un peu de bien, c’est mon meilleur ouvrage. » Voilà l’éducation de cette élite.
Si les rues de Paris, puisque La Bruyère en parle93, n’étaient ni si propres ni si sûres que celles d’Athènes, nous n’avions pas d’esclaves, et en revanche nous avions une religion à laquelle on croyait, parce qu’en même temps que ses dogmes donnent un prix infini au moindre d’entre nous, nulle morale et nulle philosophie n’ont fait plus de découvertes dans le cœur humain.
Renonçant enfin à tout espoir de retour, il se mit à voyager, parcourut l’Allemagne et vint à Paris, où, comme on l’a dit de Tasse, on assure qu’il travaillait à ses poëmes.
Fontanes, plus sérieux, et qui préludait à son rôle de critique et d’arbitre du goût, saluait Barthélemy par une épître qui commence en ces mots : D’Athène et de Paris la bonne compagnie A formé dès longtemps votre goût et vos mœurs… Le succès enfin, sauf quelques protestations isolées, fut soudain et universel ; les Français savaient un gré infini à l’auteur d’avoir continuellement pensé à eux quand il peignait les Athéniens, et ils applaudissaient avec transport à une ressemblance si aimable.
C’est par ces morceaux où a passé souvent le souffle de Notre-Dame de Paris et de la Kermesse que Zola pourra se survivre dans les anthologies du xxe siècle, alors qu’on aura cessé de lire ses pesants volumes.
Les génies français formés par eux appellent du fond de l’Europe les étrangers, qui viennent s’instruire chez nous et qui contribuent à l’abondance de Paris.
Le serpent charmeur des soirées de Paris n’était plus pour eux qu’un clown déhanché qui, la sébile aux pieds, jouait l’épileptique de grand chemin.
Soit, en effet, qu’il eût compris qu’il faut plus d’art peut-être pour construire un drame ou un récit dans les proportions de Madame Firmiani ou de la Grande Bretèche que dans celle des Mystères de Paris ou de Monte-Cristo, soit qu’il ne se sentit dans l’esprit, pour chacune de ses conceptions, que le cadre étroit d’une nouvelle et qu’il ne voulût pas trop embrasser pour mal étreindre, il n’en a pas moins donné à la Critique le spectacle de deux choses l’une, auxquelles elle est peu accoutumée : — l’amour désintéressé de ce qui est difficile, et l’exacte conscience de soi.
Paris, Bouillon.
Homais, qui est la raison même en ces matières, ne manque pas de dire, à propos d’un jeune homme de province qui va faire son droit à Paris : « Il ne fera pas de sottises ; c’est un jeune homme sérieux. […] » Voilà ce que dit Molière aux bourgeois de Paris. […] Je l’ai dit, je crois, quelque part, c’est comme si l’État, qui a une ligne de chemin de fer de Paris à Bordeaux, permettait, sans doute, à la Compagnie d’Orléans d’avoir une ligne de Paris à Bordeaux, mais forçait tous les voyageurs de la Compagnie d’Orléans à payer à l’État une redevance pour entretenir la ligne d’État Paris-Bordeaux. […] La catholicisation d’Henri IV me paraît un des actes les plus sérieux, les plus philosophiques, les plus profondément conçus par une grande intelligence, qui aient jamais été. « Paris vaut bien une messe » est une boutade de Béarnais qui doit se traduire ainsi : « Je suis l’État, ou tout au moins je le représente, et il se résume et il s’exprime en moi. […] Goblet : « Les sectes diverses [lisez : associations cultuelles, d’esprits différents peut-être] pourraient bien exercer encore et peut-être plus qu’aujourd’hui une influence morale que je ne veux nullement leur enlever ; elles auraient perdu l’influence politique. » Ceci est si juste, probablement, ceci est si vraisemblable qu’un article de la Semaine religieuse de Paris, dû peut-être à la plume et assurément à l’inspiration de l’archevêque de Paris, se rencontre absolument avec ces quelques lignes de M.
Paris 1875, pp. 121 et 122. […] Lohengrin, Paris, Fischbacher, 1891, p. 134. […] Paris, Stock, 1902. […] V. par exemple les contes emboîtés l’un dans l’autre du Pantcha-Tantra et des Mille et une Nuits, les récits parasites qui se greffent sur le récit principal dans le Don Quichotte, les monumentales digressions de Notre-Dame de Paris et des Misérables. […] Guyau, dans ses Problèmes de l’esthétique contemporaine, à cette question des effets psychologiques du vers (livre III, derniers chapitres) Paris, Alcan, 1884.
La production s’augmente en raison directe de l’augmentation des consommateurs ; on fonde des bibliothèques jusque dans les moindres villages ; on expédie chaque jour des élucubrations politiques et des morceaux de feuilletons à travers les hameaux les plus reculés ; tant en province qu’à Paris, à la ville aussi bien qu’à la campagne, c’est par millions de kilogrammes que se débite annuellement le papier imprimé, et chaque auteur qui lance une œuvre nouvelle se trouve en présence, non plus comme jadis d’une académie de lettrés, mais d’une formidable armée d’amateurs, dont quelques-uns sont très cultivés, dont un grand nombre sont à peine dégrossis, et dont les autres enfin ne le sont pas du tout. […] De même encore, au moment où tous deux prépareront leur roman de Sœur Philomène, et chercheront dans les hôpitaux de Paris les documents nécessaires à leur travail, la vue et la fréquentation matérielles des hideuses misères humaines, l’aspect de la maladie et des plaies sanglantes, tout l’appareil funèbre de la souffrance et de l’agonie leur causeront un ébranlement qui, au bout de quelques semaines, aura brisé leurs forces, à tel point que « le moindre bruit, une fourchette qui tombe, leur donnera un tressaillement par tout le corps et une impatience presque colère158 ». […] Il élit enfin domicile à Paris, où il se plonge dans le fouriérisme, collabore à la Démocratie pacifique que dirigeait Victor Considérant, et compose des odes à la gloire de la nouvelle doctrine221. […] Il perd de longues heures à combiner minutieusement les fantaisies ultra-royales que comporte selon lui le séjour de Paris pendant un hiver ; il calcule scrupuleusement les dépenses, et aboutit à cette simple conclusion que, pour subvenir à ses besoins de luxe pondant ce laps de six mois, il faudrait « une douzaine de milliards, tout au plus 281 ». […] Maxime Du Camp, toute son ardeur sera tombée dès le début du voyage, avant même qu’il soit sorti de Paris.
Paris, mai 1855 Claude Bernard Leçons de physiologie appliquée à la médecine Première leçon 23 décembre 1854. […] Ainsi vous voyez sur cette table des fœtus de veau à différentes époques de leur développement intra-utérin, et qui arrivent tout frais des abattoirs de Paris ; nous allons vous convaincre que leur foie est également sucré. […] En effet, nous avons fait un grand nombre d’expériences sur des veaux de tout âge qu’on, rencontre en grande abondance dans les abattoirs de Paris, et nous nous sommes assuré que ce n’est qu’à une certaine époque de développement, vers quatre ou cinq mois, que le sucre apparaît dans le foie, d’abord en petite quantité, puis la proportion augmente peu à peu jusqu’au terme de la vie intra-utérine. […] Je pris donc des fœtus de veau dans les abattoirs de Paris, où ils se trouvent en grande quantité, et je cherchai d’abord dans leurs différents tissus en voie de développement, s’il n’y avait pas de matière sucrée.
Tant qu’il avait été dans la garde royale, c’est-à-dire jusqu’en 1823, il avait vécu à Paris et dans les cercles littéraires, où il rencontrait habituellement Soumet, Guiraud, les frères Deschamps et cette charmante et merveilleuse muse, Delphine Gay, alors dans la fleur naissante de son talent poétique et dans le premier épanouissement de sa beauté. […] L’auteur vient à Paris.
Un disciple de Heine, qui vient de mourir à Paris, a été le spirituel et déplorable modèle de cette jeunesse infatuée de mauvais rire allemand. […] Heine lui a donné l’accent allemand à Paris ; Byron, l’accent anglais ; Musset et ses imitateurs soi-disant légers, l’accent français.
II Adolphe Dumas, non pas le Dumas encyclopédique dont chaque pas fait retentir la terre de bruit sous son pied ; non pas le jeune Dumas son fils, silencieux et méditatif, qui se recueille autant que son père se répand, et qui ne sort, après trois cent soixante-cinq jours, de son repos, qu’avec un chef-d’œuvre de nouveauté, d’invention et de goût dans la main ; mais le Dumas poétique, le Dumas prophétique, le Dumas de la Durance, celui qui jette de temps en temps des cris d’aigle sur les rochers de Provence, comme Isaïe en jetait aux flots du Jourdain, sur les rochers du Carmel, Adolphe Dumas enfin, que je respecte à cause de son éternelle inspiration, et que j’aime à cause de sa rigoureuse sincérité, vint un soir du printemps dernier frapper à la porte de ma retraite, dans un coin de Paris. […] Mistral s’assit sans façon à ma table d’acajou de Paris, selon les lois de l’hospitalité antique, comme je me serais assis à la table de noyer de sa mère, dans son mas de Maillane.
Et quand on lit cet évangile du pauvre peuple en 1814, et qu’on voit les enfants de ce peuple vaniteux épris d’un nom, qu’il a grandi, tantôt avec raison, plus souvent avec démence, oublier tant de misères pour ne se souvenir que de quelques grands jours marqués d’un bulletin menteur dans sa mémoire, proclamer qu’il n’a jamais été battu et qu’il a marché de triomphe en triomphe de Moscou, de Rome, de Madrid, de Lisbonne à Paris et à Fontainebleau ; niant Moscou, niant Eylau, niant Ulm, niant Leipzig, niant Salamanque, Vittoria et Abrantès, niant Montmartre, niant Waterloo, niant à peu près autant de mémorables revers qu’il a proclamé de victoires ; on est tenté de déchirer ces pages d’histoire falsifiée par des écrivains trompés ou trompeurs, et de ne reconnaître pour historiens vrais que deux noms et un romancier Erckmann Chatrian. […] Vous ne serez pas plus menteur ; mais vous serez plus logique, et après avoir trompé le peuple qui vous lit et qui ne vous contrôle pas, vous tromperez peut-être la dernière postérité, et vous lui ferez dire : il y a eu un homme qui est allé avec nos pères provoquer l’univers entier depuis Saint-Jean-d’Acre, le Caire, Aboukir, Trafalgar, Lisbonne, Madrid, Rome, Moscou, Eylau, Wagram, Dresde, Leipzig, Mayence, Paris, Waterloo, et qui n’a jamais été vaincu, et alors chantez des Te Deum posthumes !
Il ne pouvoit sur-tout passer à son adversaire le conte des Souhaits ridicules, où est cette aune de boudin que le grand Jupiter fait descendre par la cheminée, & qui pend au bout du nez de l’héroïne : mais tous les obstacles de accommodement furent levés, & Boileau le célebra l’an 1699 : Tout le trouble poëtique, A Paris, s’en va cesser. […] La querelle s’échauffa tellement & devint si plaisante, qu’on en joua les auteurs sur plusieurs théâtres de Paris.
Fiancé à la fille d’un médecin au commencement de l’année 1735, après s’être assuré du cœur de la jeune personne, il entreprit le cours de ses voyages dans les pays étrangers : il ne résida pas moins de trois ans en Hollande ; il vint ensuite quelque temps à Paris, où les Jussieu le reçurent : il n’était pas encore question de Buffon.
De retour à Paris, il s’enferma dans un collège auprès de Jean Dorat pour maître, et pendant sept ans (1542-1549), avec quelques condisciples de sa trempe et qu’il excitait de sa propre ardeur, il refit de fond en comble son éducation, il lut tous les poètes anciens, surtout les Grecs, chose très neuve alors en France.
Par bonheur Léon, sur ces entrefaites, vient à partir à temps ; il va continuer ses études de droit à Paris.
Il venait, dit-on, d’acheter une charge de trésorier de France à Caen, lorsqu’il fut appelé à Paris pour y enseigner l’histoire à M. le Duc, petit-fils du grand Condé.
En 1653, atteint d’un assez grave dérangement d’estomac et d’intestins, il remet la plupart des remèdes après la campagne, pour le moment où il sera de retour à Paris : « … Sa Majesté m’ayant dit plusieurs fois (c’est Vallot qui parle), après la remontrance que je lui faisais de la conséquence de son mal, qu’elle aimait mieux mourir que de manquer la moindre occasion où il y allait de sa gloire et du rétablissement de son État.
Considérez notre littérature depuis le Moyen-Age, rappelez-vous l’esprit et la licence des fabliaux, l’audace satirique et cynique du Roman de Renart, du Roman de la Rose dans sa seconde partie, la poésie si mêlée de cet enfant des ruisseaux de Paris, Villon, la farce friponne de Patelin, les gausseries de Louis XI, les saletés splendides de Rabelais, les aveux effrontément naïfs de Régnier ; écoutez dans le déshabillé Henri IV, ce roi si français (et vous aurez bientôt un Journal de médecin domestique, qui vous le rendra tout entier, ce diable à quatre, dans son libertinage habituel) ; lisez La Fontaine dans une moitié de son œuvre ; à tout cela je dis qu’il a fallu pour pendant et contrepoids, pour former au complet la langue, le génie et la littérature que nous savons, l’héroïsme trop tôt perdu de certains grands poëmes chevaleresques, Villehardouin, le premier historien épique, la veine et l’orgueil du sang français qui court et se transmet en vaillants récits de Roland à Du Guesclin, la grandeur de cœur qui a inspiré le Combat des Trente ; il a fallu bien plus tard que Malherbe contrebalançât par la noblesse et la fierté de ses odes sa propre gaudriole à lui-même et le grivois de ses propos journaliers, que Corneille nous apprît la magnanimité romaine et l’emphase espagnole et les naturalisât dans son siècle, que Bossuet nous donnât dans son œuvre épiscopale majestueuse, et pourtant si française, la contrepartie de La Fontaine ; et si nous descendons le fleuve au siècle suivant, le même parallélisme, le même antagonisme nécessaire s’y dessine dans toute la longueur de son cours : nous opposons, nous avons besoin d’opposer à Chaulieu Montesquieu, à Piron Buffon, à Voltaire Jean-Jacques ; si nous osions fouiller jusque dans la Terreur, nous aurions en face de Camille Desmoulins, qui badine et gambade jusque sous la lanterne et sous le couteau, Saint-Just, lui, qui ne rit jamais ; nous avons contre Béranger Lamartine et Royer-Collard, deux contre un ; et croyez que ce n’est pas trop, à tout instant, de tous ces contrepoids pour corriger en France et pour tempérer l’esprit gaulois dont tout le monde est si aisément complice ; sans quoi nous verserions, nous abonderions dans un seul sens, nous nous abandonnerions à cœur-joie, nous nous gaudirions ; nous serions, selon les temps et les moments, selon les degrés et les qualités des esprits (car il y a des degrés), nous serions tour à tour — et ne l’avons-nous pas été en effet ?
Deleyre, dans le feu de la jeunesse, émancipé et venu à Paris, s’était concilié aussitôt des protecteurs et des amis par ses qualités aimables ; Montesquieu, Duclos, Diderot, le duc de Nivernais, lui portèrent intérêt, lui firent ou lui voulurent du bien.
C’est à ce moment que Wood eut charge de porter à Sa Seigneurie les préliminaires du Traité de Paris, si glorieux et si fructueux pour l’Angleterre : « Je le trouvai, dit-il, dans un tel état de faiblesse que je lui proposai de remettre l’affaire à un autre jour.
Il s’ouvrit brusquement, un jour, aux envoyés de cette puissance à Paris ; il les surprit l’un après l’autre par cette offre soudaine d’une alliance étroite avec la France.
« Vous arrivez à propos, lui dit M. de Lamartine, je suis au désespoir ; la vie de Girardin est en danger, il est bloqué dans les bureaux de la Presse par des centaines, des milliers d’individus, depuis le matin ; nous sommes au dépourvu, il n’y a pas dans Paris un soldat, pas un secours à lui donner.
Les bourgeois de Paris eux-mêmes en avaient jasé, et l’avocat Barbier, qui était aux écoutes, parlant du premier voyage de Fontainebleau, disait dans son journal : « Cette princesse est obsédée par Mme de Prie.
Hugo a donné à la fois les plus belles marques de son génie lyrique dans les Feuilles d’Automne, et de son talent de prosateur dans sa Notre-Dame de Paris ; Marion Delorme aussi (une œuvre dramatique véritable) n’a paru à la scène que depuis 1830.
En réalité Perrault, vite oublié, compta plus de disciples que Despréaux : sa thèse du progrès continu répondait bien aux idées philosophiques qui étaient alors en vogue, en même temps qu’à la légèreté présomptueuse d’une société, qui, donnant les limites de sa raison pour limites à la raison, ne voyait que barbarie, inconvenance et fausseté en dehors de la conformité aux goûts, aux bienséances et aux modes de Paris.
Sur le majestueux visage de l’historien de l’homme moral, on n’aperçoit même pas le pli du sourire ironique ; il semble ignorer ce qui se dit à Paris sur la nature de l’homme.
Paris, F.
Et en 1209, un Concile provincial, réuni à Paris, interdit de lire ou d’expliquer dans les écoles publiques ou privées de la ville la Physique d’Aristote et les commentaires de ce traité.
Delfour découvrira que Jésus est né à Paris ou à Nîmes.
Charles et les siens sont venus mettre le siège devant Paris, du côté de Charenton ; Louis XI fait avorter l’entreprise sans rien livrer au hasard, et en travaillant à petit bruit, et à la faveur d’une trêve, à détacher un à un ses ennemis.
Jérôme Pichon, offre un curieux traité de morale, de civilité honnête et d’économie domestique, le tout dressé par un bon bourgeois de Paris du xive siècle, à l’usage de sa jeune femme.
Dans la notice que Philarète Chasles a consacrée à Macaulay, c’est bien plus de l’auteur du Guillaume III qu’il s’est occupé que du reviewer, qui, pour les connaisseurs, valait cent fois mieux que l’historien, et il n’est pas étonnant qu’il l’ait jugé avec la bienveillance d’un whig qu’il était lui-même et qui, par conséquent, ne pouvait rien comprendre à la beauté morale de Jacques II, — méconnu par toute l’Angleterre et par la France, très humble servante de l’Angleterre, — de ce Jacques II qui aura un jour son historien si Dieu prête vie à celui qui écrit ces lignes, de ce Roi qui n’a eu que le tort grandiose de rester fièrement catholique, quand la masse imbécile — comme toute masse — ne l’était plus, et qui oppose à la grivoiserie sceptique d’Henri IV écrivant à sa maîtresse Corisandre : « Paris vaut bien une messe », le mot plus grand : « un royaume ne vaut pas une messe », et, pour une messe, perdant héroïquement le sien !
Les horribles substantifs allemands, les mots longs d’une toise, noyèrent la prose nette de d’Alembert et de Voltaire, et il sembla que Berlin émigré fût tombé de tout son poids sur Paris.
A Paris, l’hôpital est la terreur du pauvre. […] Paris, Leroux, 1894. […] Paris, Hachette, 1893. […] A Paris, chez Jacques Dugast, aux Gants couronnez, 1632. […] Schön, Système de Kant ; Paris, 1831.
C’est le chapitre à sensation de l’ouvrage, et la Revue de Paris ne s’y est pas trompée ; pour donner à ses lecteurs une idée du travail de Tolstoï, c’est ce chapitre qu’elle leur a servi. […] Musicalement, l’européen se parle et se comprend de Paris à Saint-Pétersbourg et de Berlin à Rome, aussi bien que de Londres à New-York et de Madrid à Buenos-Ayres ou Rio. […] Un volume, paru en traduction française chez Fischbacher, Paris, 1884. […] Paul Lindau, Richard Wagner : Tannhæuser à Paris ; L’Anneau du Nibelung à Bayreuth et à Berlin ; Parsifal à Bayreuth, traduit par Johannès Weber. Paris, Hinrichsen et Cie, 1885.
On dit : « Notre-Dame de Paris, la cathédrale de Laon, la cathédrale de Chartres ; mais personne ne proclame et tout le monde ignore les noms de leurs auteurs. […] Combien de fois arrive-t-il qu’une pièce, fasse courir tout Paris, sans, que les spectateurs, même lettrés, sachent précisément qui l’a écrite ? […] Le xixe en publie, à Paris seulement, un et demi par jour42 : ce qui fait, pour cent ans, en chiffre rond et très atténué, un total de cinquante mille. […] Un professeur de littérature française aux États-Unis, dans un voyage récent qu’il a fait à Paris, nous disait au départ : Ce qui m’a le plus frappé pendant mon séjour, ç’a été de voir comme Diderot avait grandi en mon absence104. […] Il plut à Louis XIV de retenir à sa cour l’évêque de Condom, petite ville de quatre mille habitants, située à cent soixante lieues de Paris, et de le nommer précepteur du Dauphin.
Elle déridera notre philosophie que lasserait la gravité du noble genre, et qu’attristerait peut-être l’héroïsme barbare des incendiaires de Troie, des croisés de Jérusalem, et des catholiques de Paris, anarchistes ligués contre le meilleur de nos rois. […] La destinée errante de cette reine du Cathay mérite-t-elle autant votre attention que le siège de Paris attaqué par tous les princes maures et sarrasins, et défendu par l’empereur Charlemagne et tous ses preux. […] « Ces monstres, dont toujours elle a souffert l’injure, « De ses voiles sacrés couvrent leur tête impure, « Prennent ses vêtements respectés des humains, « Et courent dans Paris accomplir leurs desseins. […] « Il conduit dans Paris leur marche solennelle : « L’étendard de la croix flottait au milieu d’elle : « Ils chantent ; et leurs cris dévots et furieux « Semblent à leur révolte associer les cieux. […] « Dans les murs de Paris cette infâme milice « Suit, au milieu des flots d’un peuple impétueux, « Le Dieu, ce Dieu de paix qu’on porte devant eux.
Dans Paris même, dans cette ville prosaïque, l’inspiration poursuit le poète sans relâche, et c’est lui-même qui nous l’apprend. […] Hugo ; ce caractère, nous l’avons retrouvé dans ses drames aussi bien que dans ses romans, et comme le drame est plus loin de l’ode que le roman, nous avons été naturellement amené à dire que nous préférons les Feuilles d’Automne à Notre-Dame de Paris, et Notre-Dame de Paris à Hernani. […] De cette vérité générale, applicable à tous les romanciers, à tous les dramatistes, il est facile de conclure la supériorité des Feuilles d’Automne sur Notre-Dame de Paris, et de Notre-Dame de Paris sur Hernani. […] Hugo d’après quelle autorité il appelle les aigles dans la plaine de Paris, ni s’il compte sur un soulèvement pour convertir la plaine en montagnes, car il lui est permis d’ignorer les mœurs des oiseaux de proie ; mais je ne puis lui pardonner son berger accroupi. […] Hugo nomme les deux tours de Notre-Dame, tours de Charlemagne ; car la cathédrale de Paris, telle que nous la voyons aujourd’hui, n’a été achevée que dans les premières années du xive siècle ; Maurice de Sully l’a commencée dans la seconde moitié du xiie , sans pouvoir tirer grand profit des travaux exécutés sur le même emplacement, pendant la domination des deux premières races, et nous savons par Alcuin que Charlemagne s’est fort peu occupé de Paris.
Ce qui me frappe, c’est que Grimm, vers cette date, dit à peu près la même chose ; parlant de la lettre adressée par le prince à Jean-Jacques Rousseau en 1770, lettre dans laquelle il lui offrait un asile contre la persécution et une retraite à Belœil, comme M. de Girardin la lui fit accepter plus tard à Ermenonville, Grimm ajoute : « Cette lettre n’a pas eu de succès à Paris, parce qu’on n’y a pas trouvé assez de naturel, et que la prétention à l’esprit est une maladie dont on ne relève pas en ce pays. » Il y a sur ceci deux points à remarquer : d’abord, c’est que les personnes, déjà en crédit et en possession, qui vous voient à vos débuts, ont peine à vous admettre : elles vous comparent à d’autres qui tiennent déjà un rang ; les places sont prises dans leur esprit, les hauteurs sont occupées.
Il s’arrêtait aux difficultés de détail qui se présentaient, soit philologiques, soit historiques, cherchait à les résoudre, et il entra dès lors en correspondance avec plusieurs savants, Crevier à Paris, Breitinger à Zürich, Gesner à Göttingen ; il leur proposait ses doutes ou ses idées, et il eut le plaisir de voir plus d’une de ses conjectures accueillie.
mon petit cher, quel livre court secrètement par Paris !
D’Alembert alla faire une visite au roi à Berlin, mais il ne capitula point et demeura fidèle à ses amitiés de Paris.
À plus forte raison dut-il-penser de la sorte à Paris dans les années qui suivirent.
Paris, Firmin Didot.
Paris s’en aperçut peu ; mais ce qui se vit alors dans quelques provinces n’est pas encore oublié : le corps universitaire souffrit et fut découragé dans la personne de plus d’un de ses jeunes membres.
Vous voulez nous parler du plus poli des écrivains, de l’auteur d’un livre à jamais immortel dans son expérience amère et son élégante concision, et voilà comment vous vous exprimez : « Dès son retour à Paris (en 1657), il (M. de La Rochefoucauld) devint un des fidèles du salon de Mme de Sablé, de précieuse mémoire, et se lia avec l’académicien Esprit, pour lequel il ne cessa, dans ses lettres à la noble marquise, de montrer une déférence marquée… Pendant sa retraite, il avait composé des Mémoires, mais il paraît avoir de bonne heure ensuite pris goût à la mode des Maximes, inaugurées par Mme de Sablé et par Esprit, dont il suivit à cet égard ponctuellement d’abord les conseils… » — Mais, jeune homme, vous n’avez donc pas eu en votre temps un maître de rhétorique ou de seconde qui vous ait appris à mesurer vos phrases, à écrire sinon élégamment, du moins suffisamment, à ne pas accumuler les adverbes ?
Né clandestinement, nourri avec mystère dans un quartier désert de Paris, puis emmené et comme perdu dans une campagne de Normandie, ayant reçu les premiers, les seuls éléments indispensables du curé du lieu, il grandit librement, sans assujettissement aucun ni discipline, et arrivé à l’âge de sentir, il trouva à sa disposition, dans un château voisin, une bibliothèque de dix ou vingt mille volumes, composée en grande partie d’histoires, de romans.
A peine publié en Espagne, on eut le livre à Paris, et il fut vivement goûté.
Je me permets pourtant de lui signaler une faute évidente de transcription, page 377 ; il faut lire : « Rabaut, que l’on croit à Nîmes à répandre la vérité, végète obscurément dans un coin de Paris » ; et non pas : « Rabaut, que l’on croit à Nîmes, a répandu la vérité. »
Elle avait été liée d’assez bonne heure avec Linguet, le maître de Mallet, et avec bien des Genevois de sa connaissance ; il l’avait vue à Paris à l’œuvre, sur le théâtre de l’action, et il eût été curieux de l’entendre motiver ce jugement si plein, mais trop sommaire.
Tout en lisant le présent ouvrage où l’ancien élève de l’Observatoire de Paris a réuni, comme en se jouant, toutes les découvertes de la science la plus avancée et les a combinées avec d’autres idées moins précises à l’appui de ses hypothèses, je me suis pris pourtant à rouvrir Fontenelle dans son ingénieux livre de la Pluralité des Mondes, publié en 1686, une année avant que Newton donnât le livre immortel des Principes, et j’ai de nouveau rendu justice à ce philosophe supérieur qui avait sans doute quelques défauts de manière, mais qui voyait si juste et si loin quant à ce qui est du fond des choses.
Les projets les plus extraordinaires, tels que celui de faire de Paris une place forte, d’expulser les Jésuites, de transporter par lambeaux Versailles à Saint-Germain, l’avaient sérieusement occupé.
Michelet, qu’admirent MM. de Goncourt, et qui le leur rend, a très-bien dit dans son œuvre récente114 : « Cherchons le cœur du xviiie siècle, il est double : Voltaire, Diderot. » Pour moi, je ne considérerai la moyenne des esprits comme tout à fait émancipée en France et la raison comme bien assise, même à Paris, que lorsque Voltaire aura sa statue, non pas dans le vestibule ou dans le foyer d’un théâtre, mais en pleine place publique, au soleil.
Études d’Histoire et de Biographie, 1844, et Revue de Paris, novembre 1839.
Casimir Delavigne, né au Havre en 93, d’une honorable famille de la classe moyenne, vint faire ses études à Paris, au lycée Napoléon.
Dans la Revue de Paris.
On ne disserte point comme autrefois, à perte de vue, sur le sonnet de Job ou d’Uranie, sur la carte de Tendre ou sur le caractère du Romain ; mais on cause ; on cause nouvelles de cour, souvenirs du siège de Paris ou de la guerre de Guyenne ; M. le cardinal de Retz raconte ses voyages, M. de La Rochefoucauld moralise, Mme de La Fayette fait des réflexions de cœur, et Mme de Sévigné les interrompt tous pour citer un mot de sa fille, une espièglerie de son fils, une distraction du bon d’Hacqueville ou de M. de Brancas.
Notre-Dame, énorme et mystérieuse, dort son sommeil de pierre et de longs souvenirs, dans son îlot, loin du Paris agité et grouillant.
Tsigane à Nîmes, à Lyon ; tsigane à Paris, dans sa prime jeunesse.
Bergeret à Paris.
quel vilain sceptique Paris avait fait de Lucien Halande.
Il alla jusqu’à dire aux douze imbéciles que le hasard appelait à juger : « Vous êtes le cœur et la raison de Paris. » Sauf sur un point d’histoire, son cœur et sa raison à lui étaient d’accord avec le cœur et la raison des douze.
Elle vous renvoie au prochain numéro, c’est-à-dire à un article que M. de Sergines indigné retire à la Conscience publique et va porter solennellement au Courrier de Paris.
Il était fort gêné dans ses affaires, lorsqu’en novembre 1797 Napoléon arriva à Paris.
Ce poème, où il a appliqué son génie (et ce génie est manifeste), a paru digne, il y a quelques années, d’être publié avec luxe à Paris, aux frais du Gouvernement, dans la Collection orientale des manuscrits inédits.
Mais je suis allé voir le Champi à l’Odéon comme tout Paris y est allé ; cela m’a remis au roman du même titre et à cette veine pastorale que l’auteur a trouvée depuis quelque temps ; et, reprenant alors ses trois ou quatre romans les derniers en date, j’ai été frappé d’un dessein suivi, d’une composition toute nouvelle, d’une perfection véritable.
Le présent volume doit s’ajouter comme un complément indispensable aux vingt-deux volumes d’Œuvres et aux onze volumes de Correspondance de Fénelon, c’est-à-dire à la très belle et très bonne édition de Paris (1820-1829), à laquelle ont présidé l’abbé Gosselin et l’abbé Caron.
Ici, il avait affaire à une personne aussi élevée par l’esprit que noble et facile par le caractère, belle et jeune encore, et n’en abusant pas ; qui le comprenait par ses hauts côtés, qui lui ôtait tout sentiment de lien, tout soupçon de tracasserie ; il était gai avec elle, aimable, maussade aussi parfois souriant le plus souvent, et s’émancipant comme un écolier échappé aux regards du maître : « J’ai peur que les temps de courte liberté, dont je jouis si rarement dans ma vie, ne viennent à m’échapper de nouveau. » Il écrivait cela en août 1832, en courant les grandes routes de Paris à Lucerne.
… Il se dira encore : « Quiconque n’est pas poète à vingt ans ne le deviendra de sa vie… Tout homme qui n’est pas né français, ou habitué depuis longtemps à Paris, ne saurait posséder la langue au degré de perfection si nécessaire pour faire de bons vers ou de la prose élégante. » Il se comparera aux vignes « qui se ressentent toujours du terroir où elles sont plantées ».
M. d’Aguesseau aurait préféré, nous dit son fils, rester dans la pure et véritable magistrature, et passer ses jours dans une charge de conseiller au Parlement de Paris, et il ajoute, en des termes qui rappellent l’hôtel Rambouillet plus subtilement qu’il ne convenait à un ami et à un disciple de Boileau : « Les maîtres des requêtes ressemblent aux désirs du cœur humain, ils aspirent à n’être plus ; c’est un état qu’on n’embrasse que pour le quitter… » Or, cette phrase étrange sur les maîtres des requêtes, comparés aux désirs du cœur qui aspirent à n’être plus, serait inexplicable chez un aussi bon esprit sans une phrase de saint Augustin qui dit cela, en effet, des désirs du cœur humain (sunt ut non sint).
La république de Venise était aux prises avec l’archiduc de Gratz ; Louis XIII, par le conseil de Richelieu, veut évoquer à lui l’affaire ; et, comme la guerre de Piémont se prolonge malgré les efforts qu’on a faits sur les lieux pour l’apaiser, Louis XIII désire également que le duc de Savoie dépêche un négociateur à Paris pour traiter avec l’ambassadeur d’Espagne qui y réside, jugeant que l’affaire se réglera mieux auprès de sa personne ; il envoie en Espagne un ambassadeur pour obtenir, à cet effet, l’agrément du Roi Catholique.
Le premier éveil fut lorsqu’un matin (19 octobre 1534) on lut affichés à tous les coins de Paris de sanglants placards contre la foi catholique.
Nous avons bien en français un accent tonique ; mais il est faible et cela tient à l’amalgame que fit Paris des prononciations excessives et différentes des provinces, les usant pour en constituer une langue modérée, calme, juste-milieu, quant au retentissement des consonnes et au chant des voyelles, neutre de préférence à bariolée.
Croyez-vous qu’il n’y ait aucune différence entre Pigale et Falconnet à Paris, devant le gladiateur, et Pigale et Falconnet dans Athènes et devant Agasias.
La figure de femme peinte sur un morceau de stuc qui étoit chez le chanoine Vittoria, est presentement à Paris chez M.
Les périodes créatrices ou novatrices sont précisément celles où, sous l’influence de circonstances diverses, les hommes sont amenés à se rapprocher plus intimement, où les réunions, les assemblées sont plus fréquentes, les relations plus suivies, les échanges d’idées plus actifs : c’est la grande crise chrétienne, c’est le mouvement d’enthousiasme collectif, qui, aux xiie et xiiie siècles, entraîne vers Paris la population studieuse de l’Europe et donne naissance à la scolastique, c’est la Réforme et la Renaissance, c’est l’époque révolutionnaire, ce sont les grandes agitations socialistes du xixe siècle.
Peut-être le Courrier de Paris imprimerait-il ses tragédies !
J’avais la bonne fortune récemment d’annoncer la traduction du plus beau livre de Thomas Carlyle, publiée depuis plusieurs mois à Paris absolument comme dans le fond d’un gouffre… Aujourd’hui, voici une bonne fortune, meilleure encore, car le livre que je vais signaler est français.
Publié presque au même moment que la Correspondance de Henri Heine, le livre de Xavier Aubryet : Chez nous et chez nos voisins, n’est point, lui, une correspondance, et si ; si tout ne se savait pas à Paris, dans cette maison de verre où il y a tant d’échos, ce livre ne dirait pas les souffrances du frère d’Henri Heine en souffrances, si ce n’est dans sa dédicace, où elles sont relevées d’une façon discrète et bien touchante.
La volonté est séparée du muscle par deux ou trois barrières ; elle agit sur lui comme l’ingénieur du télégraphe de Vienne agit sur l’aiguille du télégraphe de Paris. — Nous répondrons enfin avec les psychologues que la volonté, bien loin de remuer le muscle, ne tend pas même à le remuer.
Sous les effluves de feu qui jaillissaient de la tribune et des clubs de Paris, ce fut un grand spectacle que l’Angleterre orageuse et contenue, frémissante et maîtresse d’elle-même, tentée par l’anarchie et défendue contre l’anarchie par la liberté.
Tout Paris pensait l’avoir vu naître, et se flattait de nourrir à son endroit une sympathie affectueusement tutélaire. […] Paris fait toujours cette avance d’attention aux fils de ses favoris. […] Mais on voudrait sentir que ce choix ne lui fait pas oublier qu’il existe autre chose en dehors de ce qui l’intéresse, et que son univers, ni même son Paris, ne sont pas entièrement peuplés de personnages équivoques, préoccupés de leurs seules coucheries, et en parlant toujours, bien souvent même sans aucune délicatesse. […] Le cas des enfants de courtisane, touchant sans doute, est exceptionnel (quoiqu’ils soient beaucoup à Paris) et les péripéties qui proviennent de l’amour porté au héros de M. […] On connaît les phrases toutes faites que Paris adopte l’espace d’une saison, qu’il prononce à tout propos ou hors de propos pendant quelques semaines, et qu’il oublie quand il s’entête de la suivante.
Constant, Adolphe, Paris, Flammarion, « GF », 1989, p. 62-63). « les idiomes étrangers rajeunissent les pensées et les débarrassent de ces tournures qui les font paraître tour à tour communes et affectées » : idée qu’on peut rapprocher de l’éloge des traductions des littératures étrangères dans l’article de Mme de Staël en janvier 1816 à Milan (« De l’esprit des traductions ») et de l’utilité qu’elles gardent quelque chose du style de la langue originale pour contribuer à lutter contre ces fameuses « tournures communes ».] […] Heinrich, Paris, Didier, 3e éd. 1874 (1ère éd. 1859).] — En général, l’étude des langues est le meilleur et le plus sûr exercice de la réflexion [voir plus loin, § 11]. […] [Voir Descartes, Discours de la méthode, Paris, Garnier-Flammarion, 1966, 2e partie, p. 44 : « La seule résolution de se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues auparavant en sa créance n’est pas un exemple que chacun doive suivre ; et le monde n’est quasi composé que de deux sortes d’esprits auquels il ne convient aucunement.
Je n’insiste pas sur la littérature engendrée par les Trois Mousquetaires et les Mystères de Paris. […] On n’a pas assez remarqué que l’Assommoir, le Ventre de Paris sont construits, comme Notre-Dame de Paris, autour d’un site central, qui est non plus une cathédrale, mais un caboulot de faubourg ou une fromagerie des Halles, et qui motive, domine, inspire et meut les personnages. […] Celle (à partir de la Commune de Paris) où il a ses organes à lui, mais acceptant les mêmes idoles et farcis des mêmes erreurs que ceux de monsieur Adolphe Thiers, sans calembour. […] Les Gérôme ont peuplé le XIXe siècle, où ils ont fait la loi académique, massacré de leurs dons, de leurs élèves, de leurs œuvres, de leurs lauréats, les rues et musées de Paris et de Province. […] La popularité de Thiers chez les salonnards, après la Commune de Paris, a été aussi grande que celle de Galliffet.
En dédiant au chevalier ses Observations sur la Langue françoise, Ménage lui disait : « Quand je vins à Paris la première fois, vous étiez un des hommes de Paris le plus à la mode.
Je cherchais quelqu’un ; le hasard, cette providence des hommes qui cherchent, me le fit rencontrer au milieu des flots turbulents d’une révolution populaire, à la tête de laquelle j’avais été jeté ; voici comment : II En 1848, pendant que j’étais submergé par des masses de citoyens agités, tantôt à l’hôtel de ville de Paris, tantôt dans les rues ou sur les places publiques, tantôt à la tribune de la chambre des députés ou de l’Assemblée constituante : 24 février, 27 février, 28 février, journée du drapeau rouge ; 16 avril, journée des grands assauts des factions combinées contre les hommes d’ordre ; 15 mai, journée où la chambre nouvelle violée est dissoute un moment par les Polonais, ferment éternel de l’Europe ; journées décisives de juin où nous combattîmes contre les insensés frénétiques de la démagogie, et où nous donnâmes du sang au lieu de paroles à notre pays : je fus frappé par la physionomie belle, grande, honnête et intrépide d’un homme de bien et de vertu, que je ne connaissais pas, mais que j’avais eu le temps de remarquer autour de moi aux éclairs de son regard. […] Il venait me voir de temps en temps pendant ses courses à Paris.
FÉRÉ, Sensation et mouvement, Paris,1887. […] Éléments de psychophysique, Paris, 1883.
» Une haute idée, c’est que les Dames de Saint-Louis étant destinées à élever des demoiselles qui deviendront mères de famille et auront part à la bonne éducation des enfants, elles ont entre leurs mains une portion de l’avenir de la religion et de la France : « Il y a donc dans l’œuvre de Saint-Louis, si elle est bien faite et avec l’esprit d’une vraie foi et d’un véritable amour de Dieu, de quoi renouveler dans tout le royaume la perfection du christianisme. » La fondatrice leur rappelle expressément qu’étant à la porte de Versailles comme elles sont, il n’y a pas de milieu pour elles à être un établissement très régulier ou très scandaleux : « Rendez vos parloirs inaccessibles à toutes visites superflues… Ne craignez point d’être un peu sauvages, mais ne soyez pas fières. » Elle leur conseille une humilité plus absolue qu’elle ne l’obtiendra : « Rejetez le nom de Dames, prenez plaisir à vous appeler les Filles de Saint-Louis. » Elle insiste particulièrement sur cette vertu d’humilité qui sera toujours le côté faible de l’institut : « Vous ne vous conserverez que par l’humilité ; il faut expier tout ce qu’il y a eu de grandeur humaine dans votre fondation. » Quoi qu’il en soit des légères imperfections dont l’institut ne sut point se garantir, il persista jusqu’à la fin dans les lignes essentielles, et on reconnaîtra que c’était quelque chose de respectable en l’auteur de Saint-Cyr que de bâtir avec constance sur ces fondements, en vue du xviiie siècle déjà pressé de naître, et dans un temps où Bayle écrivait de Rotterdam à propos de je ne sais quel livre : On fait, tant dans ce livre que dans plusieurs autres qui nous viennent de France, une étrange peinture des femmes de Paris.
Tout en maudissant Londres comme l’autre Paris, et jusqu’à travers ses ardents anathèmes, il est sociable et a des doctrines sociables.
Ayant obtenu de revenir à Paris en 1770, et employé à la Bibliothèque du roi, il allait peut-être réparer ses premiers échecs et se refaire une réputation plus solide et de meilleur aloi, quand il mourut, à l’âge de quarante-sept ans (1773).
Il y devint aussi l’écrivain pittoresque, le paysagiste littéraire, parfait et accompli du premier coup, dont les pages, publiées d’abord dans la Revue de Paris 25, puis dans la Revue des Deux Mondes 26, ont charmé tous les lecteurs.
Je souhaite que vous continuiez comme vous avez commencé, et de trouver les occasions de vous marquer les sentiments que j’ai pour vous. » La joie fut grande à Paris parmi les nombreux amis que s’était faits le mérite modeste de Catinat.
Quelques fragments imprimés depuis dans la Revue de Paris, et un petit drame en prose, représenté sans succès et lu avec plaisir, n’avaient pas contribué à éclaircir l’énigme : aujourd’hui Un Spectacle dans un Fauteuil l’a-t-il résolue ?
Comme je ne me pique pas le moins du monde d’être agréable aujourd’hui, je dirai, même aux dames, toute ma pensée : « Tout le monde (c’est La Bruyère qui parle)185 connoît cette longue levée qui borne et qui resserre le lit de la Seine, du côté où elle entre à Paris avec la Marne qu’elle vient de recevoir : les hommes s’y baignent au pied pendant les chaleurs de la canicule ; on les voit de fort près se jeter dans l’eau, on les en voit sortir, c’est un amusement.
Les lois de la logique sont les mêmes à Paris qu’à Pékin ; deux et deux font quatre en Australie comme en Europe ; il n’y a pas de géométrie nationale, de chimie variant d’un continent à l’autre.
Valmoreau, qui l’a suivie de Paris au Havre et du Havre à Étretat, l’a surnommée miss Capulet, parce qu’elle porte une capeline bleue.
Dans son dernier voyage à Paris, et au moment de sa mort, il était occupé de cette réfutation.
Il vint à Paris jeune, et il y fit, depuis l’âge de dix-huit ans, plusieurs voyages ; mais il ne s’y établit tout à fait que vers 1687, à l’âge de trente ans.
Dans ces pièces familières du genre de l’épître et de l’idylle, je n’en sais pas qui le peigne mieux que celle qui a pour titre : Ma vigne, adressée à une dame de ses compatriotes qui habite Paris.
Chaque année, il vient passer quelques mois à Paris pour les devoirs et les obligations de sa place, pour les intérêts de l’établissement auquel il préside et dont il accroît chaque jour l’importance.
Necker visita à Genève le Premier consul en 1800 ; voici le passage des Mémoires de Napoléon où il est fait mention de cet entretien : Le 6 mai 1800, le Premier consul partit de Paris… Il arriva à Genève le 8.
Taine ressortent autant de ses études sur Johnson et Addison que de son Voyage aux Pyrénées ou de ses Notes sur Paris.
L’an 1129, sous le règne de Louis VI, un feu du ciel tomba sur la ville de Paris, il dévorait les entrailles et l’on périssait de la mort la plus cruelle.
Dans les Virtuoses des concerts particulièrement, lui, ce virtuose de l’ironie, nous joue un air sur Véron, sur cet homme que, pendant un si grand nombre d’années, tous les gens d’esprit de France et de Navarre se renvoyèrent comme une balle du jeu de paume de la moquerie, et nous parierions bien que cet air, depuis longtemps exécuté pour la première fois, le bourgeois de Paris, qui doit tamponner ses oreilles avec du coton, selon l’usage de tous les bourgeois, l’entend cependant toujours, de ces jolies oreilles que nous connaissons.
La 45e division, formée à Oran de réservistes et de territoriaux, est celle qui a traversé Paris dans les premiers jours de septembre et qui a tout de suite été expédiée par Galliéni dans les environs de Meaux, pour y porter le coup qui fut décisif. » 13.
Il avait, peut-être à un plus haut degré, les mêmes études de langue latine, de poésie provençale et de philosophie ; il composait une thèse sur la terre et l’eau considérées comme premiers éléments ; il était venu écouter dans Paris, rue du Fouarre, un grand maître de scolastique, et il avait lui-même discuté contre tout venant.
Préface L’Écho de Paris publiait, sous ma signature, le 7 juin 1892, cet article. […] Je vous le dis, pourquoi ne vous l’ai-je pas dit plus tôt, — cette timidité bête qui fait qu’on est muet devant la femme qu’on aime, fait aussi qu’on renferme en soi ses amours littéraires ; — c’est peut-être la raison qui fait que je n’ai jamais osé aller vous rendre une seule visite quand j’étais à Paris. […] Cette traduction, j’ai le projet de la faire entrer dans l’étude annoncée en un volume sur Hokousaï, mais, à mon âge, on n’est jamais sûr du lendemain, et je veux que cette étude biographique des Vasari japonais sur le grand artiste qui préoccupe si vivement le monde de l’art européen, — et qui n’a encore été ni imprimée, ni traduite en français, paraisse dans l’Écho de Paris pour la première fois. […] Siebold avait rapporté six exemplaires, dont quatre ont été donnés aux bibliothèques de Paris, de Vienne, et deux étaient conservés à La Haye. […] Une merveilleuse impression dont il n’y a à Paris que trois ou quatre épreuves, parmi lesquelles une épreuve admirable est dans la collection Manzi : une épreuve qui vient de la collection Wakaï et qui, hélas !
Dire, avec un certain réaliste, que les halles centrales de Paris sont le plus splendide monument de l’architecture moderne, c’est assurément aller un peu loin ; mais refuser, avec M. […] Spencer reprend ensuite l’exemple des halles de Paris et fait la supposition suivante : « Je suis en quête de nourriture, j’ai à trouver le marché des subsistances ; suivant des directions données, je découvre le marché central de Paris, et enfin, le reconnaissant comme tel, j’y procède à mes achats et commissions ; — je me sers alors de mes perceptions visuelles en vue de l’alimentation, pour des fins destinées à soutenir la vie. […] Les railways du mont Cenis ou du Saint-Gothard ont pour compensation la Suisse et l’Italie mises à proximité de Paris ou de Londres. […] Plus harmonieuse est la division en deux tronçons égaux de sept pieds chacun : Il fait meilleur à Paris — où l’on boit avec la glace (Scarron.) […] Victor Hugo lui-même, le plus prodigieux versificateur qui ait jamais existé, ne pourrait maintenant mettre en vers Notre-Dame de Paris.
Mais il faut qu’il soit véritablement un homme fort, pour avoir fait de tout Paris la dupe d’une mystification qui a duré près de dix ans. […] Madame Madeleine en remontrerait pour la beauté à la Vénus de Milo, et c’est positivement la plus jolie femme de Paris. […] Desnoyers de faire succomber à la tentation, quatre-vingts soirées durant, et devant quinze cents spectateurs, cette vertueuse fille d’Ève dont tout Paris plaignait les malheurs et admirait la vertu. […] Paris, 27 janvier 1856.
Les anciens avoient de magnifiques portiques publics où ils aloient se promener, c’étoient des galeries basses soutenues par des colones ou par des arcades, à peu près come la place royale de Paris, et come les cloitres de certaines grandes maisons religieuses. […] Louis, institua dans l’université de Paris cette fameuse école de théologie, qui du nom de son fondateur est apelée sorbone : le nom de sorbone se prend aussi par figure pour les docteurs de Sorbone, ou pour les sentimens qu’on y enseigne : la sorbone enseigne que la puissance ecclésiastique ne peut ôter aux rois les courones que Dieu a mises sur leurs têtes, ni dispenser leurs sujets du serment de fidélité. (…). […] L’ouvrage plaît ou déplaît, on l’aprouve ou on le desaprouve ; c’est le cerveau qui est l’organe de ce gout là : le gout de Paris s’est trouvé conforme au gout d’Athènes , dit Racine dans sa préface d’Iphigénie ; c’est-à-dire come il le dit lui même, que les spectateurs ont été émus à Paris des mêmes choses qui ont mis autrefois en larmes le plus savant peuple de la Grèce. […] Ainsi tous les exemples dont on prétend autoriser l’antiphrase se raportent, ou à l’euphémisme, ou à l’ironie ; come quand on dit à Paris, c’est une muète des hales, c’est-à-dire une femme qui chante pouilles, une vraie harangère des hales ; muète est dit alors par ironie.
Trois jeunes écrivains belges, unis d’une étroite amitié, s’en vinrent un jour dans Paris. […] François Coppée, la courtoisie qu’il met à répondre aux invitations des directeurs de revue, et, après avoir raconté l’histoire abracadabrante de trois jeunes Belges à Paris (histoire qui prouverait l’extraordinaire ingénuité de M. […] Fort des histoires autrement probantes que celle des trois jeunes Belges à Paris, car je crois, ô traîtrise !
Ailleurs, retournant à trente ans en arrière, à l’époque où il paraphrasait les Larmes de saint Pierre, il renchérit sur les exagérations du Tansille78 dans cette peinture des pleurs que coûte à Marie de Médicis la mort d’Henri IV : L’image de ces pleurs, dont la source féconde Jamais depuis ta mort ses vaisseaux n’a taris, C’est la Seine en fureur qui déborde son onde Sur les quais de Paris. […] Ses dissertations sur l’amour étaient le grand attrait des festins magnifiques qui se donnaient alors à Paris, et dont il était le convive le plus recherché. […] Pourquoi vouloir séparer Molière et La Fontaine de Racine et de Boileau, et les rattacher à je ne sais quelle tradition plus nationale, qui n’est point celle de du Bellay, l’étude de l’antiquité et le pur français de Paris ?
Le fait est que son frère s’étant dégoûté de cette place, et ayant obtenu l’intendance de Paris qui était un motif de congé, avait engagé son aîné à s’en accommoder à son défaut et nullement à son détriment : ce qui n’empêcha point qu’il n’y laissât ensuite donner une fausse couleur.
Sans nulle difficulté on se loge le premier jour sur la contrescarpe ; on occupe en arrivant Léopolstadt, et si nous n’y avions trouvé que ce régiment de la garde ordinaire que j’ai vu battre par les écoliers de Vienne, ce n’eût peut-être pas été un siège de huit jours. » Notez que Villars comptait bien alors se tenir, par le Tyrol, en communication avec l’Italie et avec l’armée de Vendôme, dont un détachement l’aurait appuyé : « Ces troupes, écrivait-il au roi, auraient traversé le Tyrol comme l’on va de Paris à Orléans, si elles s’étaient mises en marche dès les premiers jours de juillet. » Les grandes idées des campagnes de 1805 et de 1809, Villars les a donc entrevues ; il avait pour principe qu’il faut qu’un seul et même esprit gouverne toute la guerre : « Votre Majesté saura un jour que l’empereur était perdu si on avait marché à Passau, et il n’y a que des gens gagnés par l’empereur, ou des ignorants, qui aient pu s’opposer à ce dessein. » Le prince Eugène, revoyant Villars à Rastadt, le lui dit en présence de témoins : si on avait suivi ce parti alors, la paix qui se fit en 1714 eût pu être conquise par la France neuf ans plus tôt.
., Lyon, 1802, imprimerie de Louis Perrin, chez Scheuring libraire-éditeur ; — et à Paris, Chez Aubry, rue Dauphine, 16.
Un vol. in-18, Paris, librairie de Didier, quai des Augustins, 35 74.
Cependant le manuscrit d’Heidelberg trouvé par Saumaise, la source et l’objet de tout ce travail nouveau, avait passé dans la bibliothèque du Vatican, et du Vatican, par un revers étrange des vicissitudes humaines, avait été apporté à Paris comme une des dépouilles de la conquête, à la suite du Traité de Tolentino (1797).
A cette heure de délivrance et d’allégresse, Paris, comme s’il eût voulu la fêter et la célébrer, eut aussi son exploit brillant, sa conquête.
Mais le soir au théâtre, le rencontrant et l’allant saluer dans sa loge, il n’y resta qu’un instant et parut vouloir sortir ; le maréchal lui demandant pourquoi il partait si tôt : « J’ai mon rapport à faire et à envoyer cette nuit même à Paris », répondit Jean-Bon.
Voici ce jugement mémorable et souvent cité : « Je vis, je ne fis que voir, dit-elle en parlant d’un de ses voyages à Paris, en février 1791, le puissant Mirabeau, Bétonnant Cazalès, l’audacieux Maury, etc. » ; et, se reprenant à ce nom de Mirabeau, elle ajoutait en manière de rétractation et de repentir : « Le seul homme dans la Révolution, dont le génie pût diriger des hommes, impulser une assemblée : grand par ses facultés, petit par ses vices, mais toujours supérieur au vulgaire et immanquablement son maître dès qu’il voulait prendre le soin de le commander.
C’était un pasteur du nom de Manuel, qui, dans sa jeunesse, avait habité Francfort, et qui possédait son Allemagne comme d’autres possèdent leur Paris.
Or il n’y a rien de plus simple et de plus décisif, pour montrer avec netteté l’état des choses à la veille de la seconde moitié du siècle et pour faire comprendre l’esprit de conquête et d’innovation qui animait à cette heure les jeunes intelligences, que de dérouler de nouveau le manifeste publié par Joachim Du Bellay, ce brillant programme qu’il a daté de Paris, du 15 février 1549.
— Ulric Guttinguer est mort à Paris le 21 septembre 1866.
Des journaux privés, il n’en manqua jamais même alors : on écrivait à la dernière page de sa Bible ses bons on mauvais jours ; le moine ou le bourgeois de Paris notaient dans l’ombre les événements monotones ou singuliers.
Élevez-vous en esprit au-dessus de Paris et cherchez à analyser les mobiles qui dirigent les pas empressés de tant de milliers d’hommes.
Il n’est pas difficile non plus de retrouver un fond de gravité et de sévérité protestantes chez des hommes, qui, vivant à Paris, dans un milieu sceptique, ont jonché leur route des débris de leur orthodoxie.
[NdA] Sur les rapports de M. de Broglie et de M. d’Argenson, on pourrait lire une Notice sur la vie de Voyer d’Argenson (Paris, 1845), et deux articles insérés dans le journal Le Progrès de la Vienne (2 et 5 mars 1845).
Il vint à Paris vers 1776, y poussa fortement ses études de linguistique et d’histoire, débuta par un mémoire sur la chronologie d’Hérodote, et brisa une lance contre Larcher44 ; il s’annonçait comme devant marcher sur les traces du docte Fréret.
Il apportait à Paris les romances tendres, tristes et vagues que l’on chante de la Forêt Noire aux Alpes Tyroliennes ; il prit en France la souplesse et la prestesse d’intelligence, la grâce, la mesure et l’esprit que Beaumarchais a légués à ses petits-fils du boulevard.
Je viendrai à Paris faire abjuration entre vos mains.
— Aigle de l’université de Paris, je vais vous le dire : il s’agit de donner au souverain des sujets zélés et fidèles, à l’empire des citoyens utiles ; à la société des particuliers instruits, honnêtes et même aimables ; à la famille de bons époux et de bons pères ; à la république des lettres quelques hommes de grand goût, et à la religion des ministres édifiants, éclairés et paisibles.
Mais transportez la scène de Paris à Rome ; de l’hôtel de ville au milieu du sénat ; à ces foutus sacs rouges, noirs, emperruqués, en bas de soie bien tirés, bien roulés sur les genoux, en rabats, en souliers à talon, substituez-moi de graves personnages à longues barbes, à tête, bras et jambes nus, à poitrines découvertes, et longues, fluentes et larges robes consulaires ; donnez ensuite le même sujet au même peintre tout médiocre qu’il est, et vous jugerez de l’intérêt et du parti qu’il en tirera, à condition pourtant qu’il ferait descendre autrement sa paix.
Trelawney, attendait encore son traducteur, français, mais, s’il n’avait pas été traduit à Paris, il y était interprété et discuté, et ceux qui s’occupent de choses littéraires parlaient de cette singulière publication faite sur deux grands poètes par un corsaire retiré.
Sainte Geneviève, cette sœur aînée de Jeanne d’Arc, n’est plus la bergère de Paris.
… C’était, disait-on, un livre dont les feuilles, envoyées à Londres, allaient nous revenir à Paris.
Paris, 20 Septembre (NdA) 25.
Puis il se retrouve à Paris à l’Exposition qui est en feu….
Jaurès dans un article de la Revue de Paris (1er Décembre 1898, p. 499) : « Le socialisme est l’individualisme logique et complet.
Tandis que de « grandes villes » du moyen âge comme Mayence, Dresde, Francfort, Strasbourg ne comptent guère, au xve siècle, que de 6 000 à 15 000 habitants71, c’est par millions que se chiffrent aujourd’hui ceux de Londres, de Berlin, de Paris.
Il peut en croire l’éloge que lui adresse un Français qui, par une certaine fierté nationale, très facile à s’expliquer, eût rougi, tout en l’admirant, de chercher sa présence dans Paris, et qui désire que sa louange sincère le suive à Pétersbourg. […] Ajouterai-je que nous connaissons mieux Pergame et les bords de Xanthe, dans les poèmes de l’Iliade et de l’Énéide, que nous ne reconnaissons Paris et les rives de la Seine dans celui de la Henriade. […] Le massacre de la Saint-Barthélemy, ou la famine de Paris, vous ferait doublement frémir, si les actions en étaient détaillées aussi épiquement que l’incendie et la ruine d’Ilion. […] Influe-t-il en rien sur les mouvements de la ligue, sur les batailles livrées, sur le siège de Paris, sur la conversion du roi ? […] Après ces meurtres catholiques viennent les meurtres de la guerre, qui ne sont suspendus qu’au neuvième chant, par l’épisode stérile et mal enclavé des amours de la belle d’Estrées, et qui recommencent au siège de Paris, où le tableau de la plus hideuse famine couronne cette œuvre chargée d’un bout à l’autre des images lugubres de la discorde et des forfaits des prêtres.
Charles de Rémusat est né à Paris sous le Directoire (14 mars 1797) ; ses parents tenaient à l’ancien régime par les manières, par les habitudes, mais sans aucun de ces liens de naissance ou de préjugé qui enchaînent. […] Imaginez un drôle spirituel et dévoué tel qu’il s’en présente en France à chaque insurrection intellectuelle ou autre, un enfant de Paris malgré son nom alsacien, aide-de-camp prédestiné pour toutes les journées de barricades.
Il vit à Paris, chez son ambassadeur, cette régulière et brillante société qui donna le ton à l’Europe ; il visita Boileau, Malebranche, contempla avec une curiosité un peu malicieuse les révérences des dames fardées et maniérées de Versailles, la grâce et les civilités presque fades des gentilshommes beaux parleurs et beaux danseurs. […] Tel numéro du Spectator qui paraissait joli aux dames de Londres eût choqué à Paris.
« Paris, février 1829. » IX Comme de juste, les premiers vers de Joseph Delorme ou de vous étaient amoureux. […] Les symptômes sont alarmants ; vos paisibles amis de Paris, qui font de la politique avec leur encre et leur papier dans la liberté des théories, verront à quels éléments réels ils vont avoir affaire.
Hugo, rejetant les règles arbitraires et les personnages de convention, disait dans la préface de Cromwell : « Le poète ne doit prendre conseil que de la nature, de la vérité, et de l’inspiration. » En s’essayant au roman historique dans Notre-Dame de Paris, Hugo avait déjà peint un état social et un ensemble de mœurs, quelque faiblesse qu’il ait montrée dans la conception des caractères individuels. […] Il y a des romans dits historiques, comme Notre-Dame de Paris qui sont bien moins de l’histoire humaine que les romans non historiques de Balzac, par exemple Victor Hugo n’a aucun souci du réel dans la trame et l’enchaînement des événements ; il considère tous les petits événements de la vie, toutes les vraisemblances des événements comme des choses sans importance.
Gœthe Chapitre I Pendant que les Prussiens obusaient Paris, je lisais Gœthe. […] En somme, il n’est pas de petit théâtre à Paris qui n’ait dans son répertoire des comédies et même des vaudevilles plus spirituels, plus caractérisés, plus comiques que les comédies de Gœthe.
Ce vernis, qui à Paris est la couleur vraie, n’est ici qu’un placage choquant. […] À Paris, disait lord Chesterfield à son fils, recherchez la conversation polie ; « elle tourne sur quelque sujet de goût, quelques points d’histoire, de critique et même de philosophie, qui conviennent mieux à des êtres raisonnables que les dissertations anglaises sur le temps et sur le whist815. » En effet, nous nous sommes civilisés par la conversation ; les Anglais, point. […] Il s’indigne à l’idée de cette « farce tragi-comique » qu’on appelle à Paris la régénération du genre humain.
Qu’il évoque le passé ou le Paris d’aujourd’hui, jamais la vision n’est banale ; elle est même si singulière qu’on est surpris jusqu’à l’irritation par l’imprévu, quelquefois un peu brusque, qui nous est imposé. […] C’est un récit en forme d’aveux, et la confession relate tous les mouvements, toutes les pensées, tous les sourires, toutes les paroles, tous les bruits ; rien n’est omis de ce qui arrive en la vie coutumière d’un jeune homme de moyenne fortune et de bon ton, à Paris, vers 1886 ; la notation du détail descend à une minutie presque maladive. […] Il arrive, dans le domaine social, qu’une association fondée par une servante bretonne soulage à Paris plus de pauvres que l’Assistance publique ; et il arrive, dans l’ordre littéraire, qu’une revue fondée avec quinze louis a plus d’influence sur la marche des idées, et par conséquent sur la marche du monde (et peut-être sur la rotation des planètes), que les orgueilleux recueils de capitaux académiques et de dissertations commerciales. […] Alors, puisque les hommes sont aussi cruels, vingt siècles après sa venue, qu’aux jours de sa venue, peut-être l’heure a-t-elle sonné d’une incarnation nouvelle, peut-être va-t-il descendre pareil à un pauvre de Paris, de même que jadis il vécut pareil un pauvre de Galilée ?
Pour le Français de sang pur et que n’ont pas « corrompu » les contacts étrangers, Paris est, sans nul contredit possible, le centre moral et intellectuel du globe. […] Je suis bien loin de nier que Paris et certains centres latins aient de réels motifs d’orgueil en certains domaines ; je le vois, je le sens, je le proclame aussi bien que quiconque. […] Qui ne voit que dans certaines choses d’ordre prépondérant, d’ordre vital, Paris, la France et le monde latin, loin de mener l’humanité, ne la suivent même pas, et sont contraints d’accepter du dehors certaines vérités et certains éléments indispensables à l’existence moderne ? […] Paris, Vienne, Rome ne sont-ils pas déjà, en une certaine mesure, des centres d’attraction où l’on ne se rend guère que pour s’y amuser, des endroits de luxe et de curiosité ? […] Je ne parle pas de Paris, ce milieu déconcertant, où voisinent les éléments les plus contradictoires, où le passé et l’avenir se coudoient, où d’actifs principes de régénérescence ont pour contrepoids l’énorme puissance de réaction de la masse.
Quatre chevaliers envoyés pour reconnaître l’ordre et le plan des Anglais le viennent redire au roi Jean, qui, « monté sur un grand blanc coursier », exhalait son ardeur et n’épargnait pas les paroles pour piquer les siens : « Entre vous, disait-il, quand vous êtes à Paris, à Chartres, à Rouen ou à Orléans, vous menacez les Anglais et vous vous souhaitez le bassinet en la tête devant eux : or, y êtes-vous ; je vous les montre… » Et ses barons lui répondaient par des cris de joie et d’espérance.
Il est le héros, le protecteur et le promoteur de la monarchie espagnole, maîtresse bientôt de Paris et devenue comme la monarchie universelle.
« Paris, ce mercredi matin.
Elle se rapporte même à l’article qu’on vient de lire et qui paraissait alors tout récemment dans la Revue des Deux Mondes du 1er juillet 1844 : « Paris, 10 juillet.
Saphary et Valette professaient encore la philosophie de Condillac dans deux lycées de Paris.
Loth et contiennent une traduction des Mabinogion), Paris, 1883-1894.
Il faut se rappeler que Saint-Pétersbourg, qui tire ses modes de Paris, est toujours un peu arriéré, en sorte que le poème impie de Pouchkine trouva des lecteurs à une époque où pareil ouvrage eût paru en France du plus mauvais goût.
Stuart Merrill à Paris, M.
De retour en France, il quittait de temps en temps sa solitude pour venir à Paris faire des voyages dans les esprits et les cœurs.
c’est le titre que Jean de Tinan donne au récit de son aventure sentimentale, publiée en 1894, à Paris (11, rue de la Chaussée-d’Antin).
Quand j’eus achevé mes études au collège de Rouen, il m’embarqua pour Paris, avec quinze louis dans ma bourse et une lettre de recommandation pour Laffitte.
À Chavignolles, le comte de Faverges oublié qu’il est royaliste pour ne se souvenir que de sa haine contre les d’Orléans et faire cause commune avec le peuple, le curé Jeuffroy bénit l’arbre de la liberté ; il glorifie, au nom de l’Évangile, les principes de la Révolution, et à Paris M.
P. de Rousiers, « Un ouvrier patron en Angleterre », dans la Revue de Paris du 15 mars 1895.
On peut reconnoître par-là la fausseté d’une remarque que l’on trouve dans la Grammaire françoise de M. l’abbé Regnier (Paris, 1706, in-12, p. 31.), & qui est répétée dans la Prosodie françoise de M. l’abbé d’Olivet, page 36. […] Voyez le Maître italien de Veneroni, p. 9. édit. de Paris 1709. […] R. p. 5. édit. de Paris, 1660. […] On rit à Florence de la maniere dont un François prononce le latin ou l’italien, & l’on se moque à Paris de la prononciation du Florentin. […] Paris 1706, pag. 340) ; mais il est évident en soi, & avoué par cet auteur même, que tu liras ou vous lirez ne differe en rien de ce qu’il appelle le futur simple de l’indicatif, & que je nomme le présent postérieur (voyez
Il ressemble à Panurge, « qui avait soixante trois manières pour trouver toujours de l’argent à son besoin, dont la plus honorable et la plus commune était par façon de larcin furtivement fait, malfaisant, pipeur, buveur, batteur de pavé, ribleur s’il en était à Paris, au demeurant le meilleur fils du monde ; et toujours machinait quelque chose contre les sergents et contre le guet. » Il n’est pas donneur de son naturel. […] Remarquer de quel air nos ouvriers, à Paris surtout, regardent ceux qui se montrent dans les rues en froc et pieds nus ; leurs gestes et leurs paroles expriment de toutes parts un étonnement malveillant qui va jusqu’au dédain, Ils sont à leur endroit et contre eux tout à fait positifs et utilitaires.
On pourrait après cela se promener dans Ispahan, comme dans Paris ou Londres. […] Ce fleuve de Zenderoud (Zendéh-roùd) prend sa source dans les montagnes de Jayabat, à trois journées de la ville, du côté du nord, et c’est un petit fleuve de soi-même ; mais Abas le Grand y a fait entrer un autre fleuve beaucoup plus gros, en perçant, avec une dépense incroyable, des montagnes qui sont à trente lieues d’Ispahan, qu’on prétend être les monts Acrocerontes13, de manière que le fleuve de Zenderoud est aussi gros à Ispahan, durant le printemps, que la Seine l’est à Paris durant l’hiver ; mais c’est au printemps seulement que cela arrive, parce qu’alors ce fleuve grossit par les neiges qui fondent, au lieu que dans les saisons suivantes, on le saigne de toutes parts pour lui faire arroser par des rigoles les jardins et les terres.
Ses admirateurs trouvèrent la récompense bien au-dessous de si éminents services rendus au roi et à l’Église, et quand l’archevêché de Paris devint vacant, le choix de l’opinion l’y désigna. […] Chemin faisant, Horace décrit la manie de faire des vers qui sévissait alors à Rome, comme au temps de Boileau, à Paris, la « fureur de rimer. » 241.
[Taine, Essais de critique et d’histoire, Paris, Hachette, 2e éd., 1866, p. 43 : la phrase citée par Egger se situe dans l’étude de Taine sur Le Rouge et le Noir. […] Plas, Histoire de la psychologie en France, xixe -xxe siècles, Paris, La Découverte, 2006, p. 51).
L’ancienne Académie française étant morte, ayant été détruite et supprimée comme toutes les Académies en 1793, la Convention nationale, qu’assaillirent d’abord des soins plus impérieux que ceux de la littérature et des arts de la paix, la Convention, sitôt pourtant qu’elle y vit jour, se recueillant au lendemain de la Terreur et des proscriptions, aspirant à instituer, à laisser après elle un régime républicain éclairé et durable, eut une grande pensée, digne couronnement du xviiie siècle : elle fonda l’Institut par cette parole créatrice et féconde : « Il y a pour toute la République un Institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences174. » Cet Institut national, dans sa simplicité première, composé de cent quarante-quatre membres résidant à Paris et d’un égal nombre d’associés répandus dans les différentes parties de la République, et pouvant aussi s’associer des savants étrangers au nombre de vingt-quatre, se divisait en trois classes : la première comprenant les Sciences physiques et mathématiques ; la seconde, les Sciences morales et politiques ; la Littérature avec les Beaux-Arts formait la troisième classe.
Un grand nombre d’entre elles s’effacent et ne reparaissent plus jusqu’à la fin de notre vie ; par exemple, avant-hier, j’ai fait une course dans Paris, et des soixante ou quatre-vingts figures nouvelles que j’ai bien vues, je ne puis en rappeler aucune ; il faudrait une circonstance extraordinaire, un accès de délire ou une excitation du haschich pour que, maintenant, elles aient chance de ressusciter en moi.
De même, selon les idées de Boileau, déterminées par la tradition gréco-romaine, on ne doit pas écrire l’épopée, ni la tragédie, ni la comédie en prose : ne savons-nous pas les colères de Voltaire, quand il entendait parler d’un Maillard ou Paris sauvé, en prose, et qu’aussitôt après la mort de Molière, les comédiens firent mettre son Don Juan en méchants vers par Thomas Corneille, pour ne pas donner au public cinq grands actes d’admirable prose, à laquelle on fut cent cinquante ans à revenir ?
Paris, 27 septembre 1886.
Elle se rattache alors à la fausse impassibilité que j’ai étudiée dans Les Mensonges du caractère (Paris, F.
Paris, 8 août 1885.
Voltaire, [Marie-François Arouet de] de l’Académie Françoise, & de presque toutes les Sociétés Littéraires de l’Europe, né à Paris en 1694, mort dans la même Ville en 1778.
Cf. chevène ou juène (dialecte de Paris), chabot de rivière.
Le catholicisme n’est pas à Paris ; il est à Rome.