D’après cela, il aurait dû exister, en Europe seulement, une foule d’espèces de Bœufs sauvages, autant d’espèces de Moutons, plusieurs sortes de Chèvres. […] À l’égard des animaux, cette sorte de sélection est aussi pratiquée ; car il n’existe guère de gens si peu soigneux que de laisser se reproduire les plus défectueux sujets de leurs troupeaux. […] Mais, pour nous, une sorte de sélection qu’on peut appeler inconsciente, et qui résulte de ce que chacun s’efforce de posséder les meilleurs individus de chaque espèce, et d’en multiplier la race, est d’une beaucoup plus grande importance. […] De tels animaux ainsi choisis auraient généralement plus de chances que d’autres de laisser une nombreuse postérité ; si bien qu’il en résulterait une sorte de sélection inconsciente, mais continuelle.
Par une sorte de vanité qui n’est pas la moins insensée, l’homme met souvent à ses jeux, à la Plus dangereuse et la plus frivole de ses occupations, plus d’importance qu’à ses affaires d’intérêt. […] Mais si ces deux sortes de versions concourent au progrès de l’étudiant ; si la seconde y coopère plus fortement et plus évidemment que la première, pourquoi les séparer ? […] C’est ainsi qu’on apprend les mots, la syntaxe, et qu’on saisit l’esprit d’une langue qui s’établit dans la mémoire par la lecture, et par l’écriture ; 3° Composer et traduire sur toutes sortes de matières et d’après tous les auteurs, sans quoi la connaissance de la langue restera toujours imparfaite. […] Aristophane est tout ce qu’il veut être, il a tous les tons et toutes sortes d’esprit, mais son élévation et son obscénité le qualifiaient alternativement le poëte des hommes de goût et de la canaille.
Quand il parlait pour son compte dans ses missions, dans ses instructions pastorales, dans ses homélies de diocèse, je ne fais nul doute que Fénelon ne fût arrivé à une sorte de perfection, délicieuse pour les gens d’esprit qui l’écoutaient, en même temps que salutaire et persuasive pour tous. […] Les stoïciens, Épictète par exemple, posaient en principe que, pour être heureux et sage, il faut se retrancher en soi et dans les seules choses qui dépendent de nous, en coupant court à ce qui est du dehors, aux accidents, et en levant pour ainsi dire à chaque fois le pont-levis, de telle sorte que la communication ne se fasse que par manière d’acquit et sans nous affecter essentiellement.
Il était de l’intérêt de la haute administration d’avoir une sorte de conseil médical consultatif, libre des préjugés et de la routine, dégagé des lenteurs d’écoles, prévenant sans entêtement les abus de l’empirisme, ou en accueillant, s’il y avait lieu, les bons résultats, et prêt à répondre, à donner un avis sur quantité de questions à l’ordre du jour. […] Il y a bien des années que, lisant de suite ce recueil des notices historiques de Vicq d’Azyr, simple étudiant alors et en chemin d’être médecin moi-même, mais hésitant encore entre plusieurs velléités ou vocations, il m’a été donné d’en saisir le doux intérêt et le charme ; en passant de l’un à l’autre de ces personnages, je sentais varier mes propres désirs ; chacun d’eux me disait quelque chose ; l’idée dominante que l’auteur avait en vue et qu’il exprimait dans la vie de chacun de ces savants m’apparaissait tour à tour et venait me tenter, même lorsque cette idée dominante n’était que des plus modestes : car il y a cela de particulier dans la touche de Vicq d’Azyr, qu’une sorte de sympathie y respire et que le coloris léger n’y dérobe jamais le fonds humain.
Une sorte d’Énéide était-elle possible en France au xvie siècle ? […] Ronsard n’a pas évité le léger ridicule qui se mêle à ces sortes d’histoires : Le mari, spectateur d’un acte si piteux, Eut le sein et les yeux de larmes tout moiteux.
Au moment le plus critique de l’expédition, et lorsqu’il s’agit de savoir si après des mois d’attente au fond du Portugal devant les lignes inexpugnables de Torrès-Vedras, sans secours reçus, on passera ou non le Tage, et à quel parti on s’arrêtera, il y a un déjeuner chez le général Loison à Golgao, où, dans une sorte de conseil de guerre amical, on a en présence et en action la physionomie, le caractère et les idées des principaux chefs consultés par Masséna : c’est un récit des plus piquants, et qu’il n’eût tenu qu’à l’historien de rendre plus piquant encore ; mais M. […] Mais aussi il y a un historien des plus heureusement doués dont le procédé est autre : il lit, il étudie, il se pénètre pendant des mois et quelquefois des années d’un sujet, il en parcourt avec étendue et curiosité toutes les parties même les plus techniques, il le traverse en tous sens, s’attachant aux moindres endroits, aux plus minutieuses circonstances ; il en parle pendant ce temps avec enthousiasme, il en est plein et vous en entretient constamment, il se le répète à lui-même et aux autres ; ce trop de couleur dont il ne veut pas, il le dissipe de la sorte, il le prodigue en paroles, en saillies et en images mêmes qui vaudraient souvent la peine d’être recueillies, car, plume en main, il ne les retrouvera plus : et ce premier feu jeté, quand le moment d’écrire ou de dicter est venu, il épanche une dernière fois et tout d’une haleine son récit facile, naturel, explicatif, développé, imposant de masse et d’ensemble, où il y a bien des négligences sans doute, bien des longueurs, mais des grâces ; où rien ne saurait précisément se citer comme bien écrit, mais où il y a des choses merveilleusement dites, et où, si la brièveté et la haute concision du moraliste font défaut par moments, si l’expression surtout prend un certain air de lieu commun là où elle cesse d’être simple et où elle veut s’élever, les grandes parties positives d’administration, de guerre, sont si amplement et si largement traitées, si lumineusement rapportées et déduites, et la marche générale des choses de l’État si bien suivie, que cela suffit pour lui constituer entre les historiens modernes un mérite unique, et pour faire de son livre un monument.
Saint-Amant et Théophile sont de vrais poètes ayant verve, mouvement et une sorte d’originalité ; ils se distinguent entre tous ceux de cette époque intermédiaire (j’excepte bien entendu Rotrou et Corneille, par nobile fratrum, dans l’ordre des auteurs dramatiques). […] Et le moment d’après, il se représente avec son luth allant porter, son harmonie au creux de cette grotte « fraîche », où l’Amour se pourrait « geler » et où Écho ne cesse de « brûler », combinant de la sorte tous les genres de pointe et de mauvais goûtr : il réussit très médiocrement, malgré ses accords soi-disant célestes, à nous rendre attrayante par sa fraîcheur une grotte où il dit qu’on gèle et où il vient de nous montrer des crapauds.
Mlle de Guérin, retenue par toutes sortes de raisons et par celle aussi de la gêne domestique, n’était jamais venue, je crois, de sa retraite du Gayla à Paris que pour assister à ce mariage si voisin de la mort. […] Cependant avec les mois et les années l’ombre s’étend ; il se fait une sorte de calme monastique autour d’elle et en elle, la paix et la monotonie du désert : Il fut un temps où je décrivais avec calme les moindres petites choses.
Elle parle assez favorablement de Rivarol ; ce n’est pas qu’elle ne sache ce qu’on y peut reprendre : « Mais, vu la misère des temps, je le trouve bon ; il y a une sorte d’originalité dans le style et des aperçus qui ne sont que trop justes, mais il faut s’en distraire. » Il s’agissait de quelque écrit de Rivarol, qui touchait aux affaires du temps. […] Ces divers jugements de Mme de Créqui, le plus souvent justes en dernier résultat, mais si secs, et qui coupent leur homme en quatre, ont un inconvénient, et, par leur rigueur même, atteignent à une sorte d’injustice ; ils ne laissent après eux aucune ressource à celui qui en est l’objet.
Les entendant un jour s’en plaindre, Villars encore enfant s’écria : « Pour moi, j’en ferai une grande. » Et comme ses parents lui demandaient sur quoi il se fondait pour parler de la sorte, il répondit : « C’est déjà un avantage pour moi que d’être sorti de vous ; et, d’ailleurs, je suis résolu à chercher tellement les occasions, qu’assurément je périrai, ou je parviendrai. » Son mot d’ordre, sa devise en entrant dans la vie aurait pu être : « En avant, et toujours plus haut ! […] à plus forte raison à des officiers, qui ne doivent pas quitter leurs troupes, et moins encore des troupes de cavalerie. » — « J’ai cru, lui répondit Villars, que Votre Majesté me pardonnerait de vouloir apprendre le métier, de l’infanterie, surtout quand la cavalerie n’a rien à faire. » C’est encore à ce siège, et pour une autre action de Villars, que le roi dit de lui : « Il semble, dès que l’on tire en quelque endroit, que ce petit garçon sorte de terre pour s’y trouver. » Le maréchal de Bellefonds, ne pouvant aider son jeune parent que de ses conseils, lui donna du moins celui-ci, dont Villars profita : c’était d’apprendre le métier de partisan, et d’aller souvent faire des partis avec ceux qui passaient pour entendre le mieux ce genre d’entreprise ; car, faute d’avoir ainsi pratiqué le détail de la guerre, et de cette guerre légère de harcèlement et d’escarmouches, bien des officiers généraux, quoique braves, se trouvent ensuite fort embarrassés quand ils commandent des corps détachés dans le voisinage d’une armée ennemie.
Vingt ans se sont écoulés depuis, et des difficultés, des scrupules, des pudeurs de toute sorte, et de la nature la plus respectable, avaient retardé l’accomplissement du vœu formé au nom de l’art par l’amitié. […] La Chênaie, « cette sorte d’oasis au milieu des steppes de la Bretagne », où, devant le château, s’étend un vaste jardin coupé par une terrasse plantée de tilleuls avec une toute petite chapelle au fond, était le lieu de retraite de M. de Lamennais, de M.
il pense, il fermente, il s’exalte, il prend feu, il amasse des mondes d’idées, le projets, des vues, des conceptions de toutes sortes sur les événements, sur les hommes et les choses ; et quand il lui vient un interlocuteur ou un écouteur, il déborde, il lance ses feux et ses flammes, ou quand il prend la plume, il se répand. […] Pour moi, si j’ai eu le tort d’oublier la discussion de M. d’Aurevilly, c’est qu’en général, quand je le lis, je ne retiens jamais de lui que des mots ou des traits (et il en a de très fins et de très distingués, mais qui sont, par malheur, noyés dans toutes sortes d’affectations et d’extravagances).
J’aurai pourtant à faire remarquer plus tard que, dans ses articles des dernières années au Journal des Savants, sa manière était arrivée à une sorte de perfection et d’excellence ; sa diction proprement dite était accomplie, d’un choix très-pur dans les termes et d’une délicatesse extrême ; il avait fini par y porter comme un instrument de précision. […] Mais les souvenirs, mais les nuances morales, mais les sympathies et les antipathies, mais la vie même, la clef secrète de cette nature si complexe et si pleine de curiosités et d’aptitudes, et d’envies et de préventions, de plis et de replis de toutes sortes, qui nous la rendra ?
a exercé et exerce encore cette sorte de magistrature au Journal des Débats ; qui y a défendu les traditions de l’École de David contre toutes les tentatives d’innovation et tous les assauts du romantisme ; qui est un ennemi déclaré du gothique qui est très-consciencieux, assez bienveillant pour les personnes, sans quartier sur les principes ; qui a beaucoup causé de toutes choses autres encore que beaux-arts ; qui a eu de bonne heure l’habitude d’écrire les conversations des gens d’esprit qui venaient chez lui ou qu’il rencontrait dans le monde ; qui a des masses de ces procès-verbaux et de ces minutes d’entretiens qui seront, un jour plus intéressants pour nos neveux que les plus élégants rapports académiques, et où les pauvres d’idées en quête d’érudition facile iront puiser comme dans les papiers de Conrart. — M. […] Delécluze qui, dans la pratique, ne craint pas de déroger à ses grands principes et qui aborde le réel et même le laid avec une sorte de gaieté, nous a donné à quelques égards un intérieur flamand.
Sa forme de génie n’acceptait pas ces sortes de consolations à l’usage des faibles. […] En toutes choses il faut traiter les hommes de la sorte et leur supposer les vertus qu’on veut leur inspirer. » Je suis extrêmement frappé, dans ces paroles venues de Sainte-Hélène, du point de vue auquel se place invariablement Napoléon.
Hetzel, y a mis le soin et le goût qu’il apporte à ces sortes de publications ; il s’est piqué d’honneur comme toujours, ainsi que M. […] Dans le dessin de Prud’hon, on voit Daphnis assis au sortir du bain, et Chloé également nue, debout, un pied dans le bassin de la fontaine, se penchant vers lui et le touchant au bras, à l’épaule, avec une sorte de curiosité : Daphnis la regarde avec douceur et tendresse Quoique tous deux soient un peu plus âgés dans le dessin que dans le roman, que Daphnis ait plus de quinze ans, et Chloé surtout plus de treize, rien n’est trop ni d’un sens douteux dans cette agréable composition.
Par malheur, ces renseignements nous manquent. » — Mais vous êtes bien curieux, en vérité, mon cher biographe ; ces sortes de renseignements de chambre à coucher et d’alcôve sont difficiles à constater, et quand il éclate un soir des cris tels que ceux qu’on vient d’entendre, c’est déjà bien suffisant pour nous avertir de tout ce qui a dû se répéter souvent, et qu’on ne sait pas. […] On y parle français : il y a quelques religieuses d’un mérite très-distingué… Votre nom de comtesse d’Albany vous mettra à l’abri de mille tracasseries… » La translation de la comtesse de Florence à Rome se fit avec toutes sortes de précautions.
C’était en effet une sorte de pèlerinage où se portaient dévotement les fidèles ; on courait les provinces, on se dirigeait aux bords du Rhin ; de Strasbourg à Cologne, on saluait du plus loin, à l’horizon, chaque ville qui laissait apercevoir un clocher, une flèche « montrant comme du doigt le ciel » ; c’était une vraie course au clocher et à l’ogive. […] Y a-t-il, à cet égard, des différences fondamentales et premières qui tiennent à la race même et aux dispositions physiologiques originelles, de telle sorte qu’une certaine race n’eut guère d’aptitude que pour agglutiner et pétrir des mélanges de matériaux, telle autre pour empiler industrieusement des pierres, tandis qu’une autre encore, supérieure aux deux précédentes, eut l’idée de bonne heure d’employer le bois et de construire, à l’aide de la charpente, quelque chose de plus savant ?
On rapportait des guérisons de plus d’une sorte, faites par son intercession ; on en tirait des inductions favorables et triomphantes pour la cause augustinienne dont M. […] Il avait été reçu par M. de La Chapelle, directeur, qui ne parla pas mal non plus et qui dit même des choses assez neuves et très à propos à cette date de 1699, fin d’un siècle, sur les heures de perfection et de décadence littéraire pour les nations : il développa une pensée de l’historien Velleius Paterculus, et parla de cette sorte de fatalité qui fixe dans tous les arts, chez tous les peuples du monde, un point d’excellence qui ne s’avance ni ne s’étend jamais : « Ce même ordre immuable, disait-il, détermine un nombre certain d’hommes illustres, qui naissent, fleurissent, se trouvent ensemble dans un court espace de temps, où ils sont séparés du reste des hommes communs que les autres temps produisent, et comme enfermés dans un cercle, hors duquel il n’y a rien qui ne tienne ou de l’imperfection de ce qui commence ou de la corruption de ce qui vieillit. » C’était bien pensé et bien dit.
A y bien songer, on trouvera qu’il est convenable et juste que la gloire ainsi remonte, qu’il y ait réversibilité, que l’ancêtre (antecessor) profite de la célébrité du descendant, et que, par une sorte de culte religieux comme en Chine, les aïeux gagnent et croissent en honneur par les mérites mêmes de leurs petits-neveux. […] » — Il exprimait ainsi une contradiction qui est en plus d’une nature littéraire, et plus d’un d’entre nous, que la démangeaison de produire a trop détourné de la douceur d’étudier, pourrait dire en ceci comme Louis XIV : « Je connais ces deux hommes en moi132. » Il s’est engagé une sorte de polémique bien tardive sur Charles Loyson ; dans un livre intitulé Victor Hugo et la Restauration (1869), M.
Jomini eut de bonne heure cela de particulier d’être organisé pour concevoir et deviner les plans militaires de Napoléon ; on aurait dit que, par une sorte d’harmonie préétablie, sa montre avait été réglée sur celle du grand capitaine, dont il devait être le meilleur commentateur, le critique le plus perspicace et dont il semble, en vérité, qu’il aurait pu être le chef d’état-major accompli ; mais, pour un tel office, j’oublie qu’il joignait à ses qualités un défaut incompatible et incurable : c’était d’avoir en toute occurrence son avis, à lui, et de raisonner. […] Cette ample notice a été évidemment rédigée d’après les conversations du général, et elle peut être considérée comme une sorte d’autobiographie indirecte.
Dans ses remarques sur la versification et le rhythme, l’auteur explique comment il a cherché à approprier graduellement les vers de diverses sortes aux diverses parties du poëme, mesurant la familiarité ou la solennité du chant à celle du sujet. […] Trois morceaux me semblent, entre autres, très-beaux dans ce poëme, où il serait aisé de relever un grand nombre de traits éclatants et de noter aussi des défauts de bien des sortes.
Jean-Baptiste Rousseau Louis XIV vieillissait au milieu de toutes sortes de disgrâces et survivait à ce qu’on a bien voulu appeler son siècle. […] De la sorte, chez lui, nul sentiment vrai du passé non plus que du présent ; son esprit était le plus terne des miroirs ; rien ne s’y peignait, il ne réfléchit rien ; sans originalité, sans vue intime ou même finement superficielle, sans vivacité de souvenirs, aussi loin des chœurs d’Esther que des vers datés de Philisbourg, tenant tout juste au siècle de Louis XIV par l’Ode sur Namur, ce fut le moins lyrique de tous les hommes à la moins lyrique de toutes les époques.
Les habitants énervés du Midi, se mêlant avec les hommes du Nord, empruntèrent d’eux une sorte d’énergie, et leur donnèrent une sorte de souplesse qui devait servir à compléter les facultés intellectuelles.
L’italien cause souvent une sorte de lassitude de la pensée ; il faut plus d’efforts pour la saisir à travers ces sons voluptueux que dans les idiomes distincts, qui ne détournent point l’esprit d’une attention abstraite. […] Les Orientaux, que les Italiens ont souvent imités, avaient bien néanmoins une sorte de mélancolie.
Une sorte de réveil de religiosité s’est produit, où l’on aurait tort de voir une tentative de restauration catholique renouvelée de Chateaubriand. […] Dès aujourd’hui, c’est fait du naturalisme, comme c’était fait il y a quarante ans du romantisme, il y a soixante-dix ans du classicisme : ce qui naîtra devra être un naturalisme élargi par la réintégration de certains éléments romantiques et surtout classiques, une sorte de synthèse des trois doctrines d’art à travers lesquelles s’est faite depuis la Renaissance l’évolution de notre littérature.
En mesurant une œuvre, il se souvient de toutes celles qu’il a déjà mesurées : il porte en lui une sorte d’étalon immuable ; Il demeure le même en face des œuvres multiples qui lui sont soumises : et c’est pour cela que l’on comprend les raisons de tous ses jugements et qu’ils peuvent former un corps de doctrine. […] Et il a les deux sortes d’esprit : celui qui est comme la fleur du bon sens et celui qui est comme la fleur de l’imagination ; celui qui consiste à saisir des rapports inattendus entre les idées, et celui qui réside dans l’imprévu abondant des images.
Jean de Gourmont Je ne crois pas que l’Académie ait jamais beaucoup aimé les vrais littérateurs ; elle n’en choisit quelques-uns qu’avec une sorte de crainte, encore leur demande-t-elle de mettre une feuille de vigne à leurs idées. […] La liberté de pensée et les convictions d’écrivain d’un Flaubert ou d’un Baudelaire sont d’une autre sorte que celles de nos petits auteurs contemporains.
« Nous sommes les représentants du droit, de la justice, de la vérité et de la légitimité sociale ; vous, au contraire, enfants de la Révolution, vous êtes des usurpateurs et des hommes du fait. » Cela nous faisait sourire, car nous raisonnions sur ce grand fait révolutionnaire, nous montrions qu’il avait été provoqué, justifié en partie, qu’il avait ses raisons d’être ; et les plus fortes têtes d’entre nous poussaient cette logique des événements jusqu’à établir par maximes une sorte de loi et de fatalité historique inévitable. […] Les graves eux-mêmes tournent à l’ironique et au frivole. » Je l’arrêtai court ; je lui soutins, pour l’honneur de ma génération, qu’il avait tort, que cela ne se passerait point ainsi ; mais je me promis pourtant de pousser le cri d’alarme, d’avertir les intéressés mêmes, et de le faire de la seule manière dont ces sortes d’avis peuvent se donner, c’est-à-dire publiquement, à mes risques et périls.
Ces sortes d’exécutions sommaires, quand l’idée en vient en Amérique (et elle vient quelquefois), ne rencontrent que peu de résistance, par l’absence de force armée. […] On a discuté sur l’exactitude de ce dernier fait, qui est devenu une sorte de légende ; j’incline à le croire exact, et à supposer que cet habit est le même que Mme Du Deffand a mentionné, quand elle écrivait en mars 1778 : « M.
Ayant fait choix de son jeune Scythe voyageur pour le faire parler et juger de la Grèce vers le temps d’Épaminondas et de Philippe, il s’est donné beaucoup de peine pour introduire l’examen de certaines questions que la vue de la Grèce, à cette date, ne soulevait pas, pour en éluder et en écarter adroitement certaines autres, et pour atteindre à une sorte de vraisemblance froide dont on ne lui sait aujourd’hui aucun gré. […] lxi), distribuant de la sorte, avec intention, ces chères parties de son âme dans les endroits principaux du monument.
De la sorte l’humanité historique tout entière parvient à composer un seul et même être, un être dont la jeunesse est illimitée puisqu’elle se retrempe dans la jeunesse individuelle de chaque génération naissante, un être aussi dont la mémoire et l’expérience vont s’enrichissant sans cesse. […] De la sorte le Bovarysme est le mode même de la croissance, un mode qui associe le changement avec l’identique dans les proportions qu’il faut pour former une réalité et la développer.
Les hommes ont commencé par améliorer leur situation sur la terre, soit par un instinct plus ou moins semblable à celui des animaux, soit par une sorte de tâtonnement empirique, se développant au jour le jour, en raison des circonstances et des besoins : c’est ainsi que se formèrent les premières industries et les premières sociétés ; puis un premier degré de réflexion survint. […] Claude Bernard, dans son Introduction à la médecine expérimentale, œuvre à la fois fine et élevée, qui est une sorte de manuel de logique physiologique.
J’avoue toutefois que s’il fut jamais permis à la peinture d’employer l’allégorie, c’est dans un triomphe de la justice, personnage allégorique, à moins qu’on ne poussât la sévérité jusqu’à proscrire ces sortes de sujets, sévérité qui achèverait de restreindre les bornes de l’art, qui ne sont déjà que trop étroites, de nous priver d’une infinité de belles compositions à faire, et d’écarter nos yeux d’une multitude d’autres qui sont sorties de la main des plus grands maîtres. […] Je trouve aussi l’objet de ces sortes d’institutions trop limité, un petit esprit de bienfaisance étroite dans les fondateurs.
Hugo, et certainement contrôlé par lui, est une sorte de manuel officiel du Romantisme. […] Il faut un peu de dignité dans ces sortes de déclarations, mon cher Valentin ; et tu ne peux t’empêcher de montrer, de temps en temps, entre deux phrases, ce que M.
Albalat a lu, la plume à la main, annoté, disséqué les pages de tous nos écrivains français ; et, les textes sous les yeux, il explique comment on peut s’y prendre pour écrire sans recherche, mais avec précision, goût, sobriété et, si possible, de façon originale6. » M. de Gourmont lui-même le reconnaît : « Ce livre, dit-il, est bien meilleur que son titre, en ce sens qu’il soulève toutes sortes de questions de psychologie linguistique, alors qu’ou aurait pu s’attendre à un simple manuel scolaire… L’œuvre garde des parties excellentes ». […] C’est la seule chose qu’on puisse répondre à ces sortes d’objections.
si souvent dans les choses de l’art et de l’intelligence, c’est précisément le mérite de ces sortes de compositions qui fait leur infortune, et, nous le répétons, pour publier un volume de ces choses dédaignées du public, il faut ou la candeur d’un mouton qui au bord d’une route rêve un pré, ou l’insouciance altière d’un véritable artiste qui écrit pour ses pairs littéraires et donne sa démission à l’avance de toute popularité. […] Ainsi, dans sa lettre sur Théodore de Banville, après lui avoir servi de toutes sortes d’éloges, ne finit-il pas par lui dire que lui, Banville, en ses Poésies funambulesques, a fait de l’Apollon du Belvédère un Polichinelle, et, pour qu’on n’en ignore !
Ils toléreront que l’historien de la marquise de Pompadour ou de mademoiselle de La Vallière raconte des anecdotes à la fois libres et historiques ; qu’un diplomate signant Trois-Étoiles rapporte un propos léger, — qu’on appellera gaulois pour le faire passer, — d’un personnage russe ou anglais ; qu’un naturaliste s’exprime en termes clairs sur les phénomènes naturels : et d’ailleurs, quinze jours après l’apparition de la livraison, vous êtes sûrs de retrouver intacts, dans plus d’une maison, sans une coupure aux tranches, les articles de cette sorte. […] S’il y a, en effet, une sorte d’incompatibilité et de disconvenance entre l’esprit de la jeunesse et le caractère moral du roman, il me semble qu’on peut en dire autant lorsque l’on considère le roman, non plus comme une œuvre morale, mais comme une œuvre d’art.
Un peu plus loin, vous voyez l’orateur se lever subitement au milieu d’une citation, et s’interrompre pour exprimer avec une sorte de grandeur poétique l’émotion qui l’a saisi. […] La mort est la condition de la vie ; mais pour que la vie sorte de la mort, il faut que la mort n’ait pas été entière.
Guizot a dit en terminant, cette sorte d’appel où il invoque une parole du sermon de la montagne nous transporte ailleurs.
Nous (la Revue suisse) n’avons pas à le juger politiquement ; mais, à entendre dans cette bouche éloquente ce torrent de magnifiques paroles en sens tout contraire au courant d’hier, nous nous sommes rappelé involontairement ces vers d’Homère (Hiade, XX, c’est Énée qui parle) : « La langue des hommes est flexible, et elle a toutes sortes de discours — de toutes les couleurs, — et le pâturage des paroles s’étend çà et là. » Le noble Pégase a déjà parcouru en bien des sens le pâturage immense, tant sur la rive droite que sur la rive gauche, depuis le jour où d’un coup de son ongle sonore il faisait jaillir au début l’ode sur le duc de Bordeaux : Il est né l’Enfant du miracle.
Elles sont affligeantes, elles sont profondément immorales, ces sortes d’orgie d’un beau génie en délire ; et quand, dix années plus tard, aux approches d’une mort inévitablement prochaine, on voit éclater de point en point la contrepartie de ces scènes indécentes, quand un prêtre en habit court, introduit dans la chambre du moribond, l’obsède de ses dévotes violences, quand le même Wagnière caché, comme autrefois, derrière une porte, non plus pour rire d’un moine imbécile, mais pour sauver son maître d’un moine hypocrite, écoute tremblant, la main sur son couteau, et s’élance aux cris du vieillard, on tire d’un rapprochement si naturel et si terrible une condamnation plus sévère encore de ces jongleries philosophiques qui provoquent et semblent absoudre les persécutions religieuses.
On perdit de la sorte quatre séances, c’est-à-dire quinze jours, et l’on finissait à peine d’arrêter les mesures, lorsqu’on apprit l’invasion du duc de Brunswick, la terreur des Hollandais, la défection du prince de Salm, qui les commandait, la prise de leurs villes et l’achèvement complet d’une révolution qui livrait cette république au stathouder et à l’Angleterre.
Moyennant quoi l’on voit se dégager à demi des ténèbres qui les rendent redoutables quelques-unes des lois qui semblent présider au développement moral du monde : lois de solidarité, de réversibilité, de responsabilité collective, d’expiation familiale ; et par suite on entrevoit d’étranges communications, non encore définies, des âmes entre elles et de celles des vivants avec celles des morts, de subites et effrayantes lacunes de la personnalité et de l’identité du moi, et des sortes de substitutions de consciences
Sainte-Beuve Ces sortes de chants sont, à proprement parler, le pendant et l’accompagnement du genre d’épopée rustique et d’idylle que Mme Sand, au même moment, mettait à la mode par le Champi, la Mare au Diable et la Petite Fadette.
Laurent-Pichat, qui s’est exprimé de la sorte : On a beaucoup écrit sur Hégésippe Moreau.
La satyre prit toutes sortes de formes ; celle de rondeaux, de triolets, de dixains, de lay, de virelay, d’épigrammes.
Klopstock a aussi créé une sorte de séraphins mystiques inconnus avant lui.
Les autres défauts de la traduction de cette savante dame tiennent pareillement à une loyauté d’esprit, à une candeur de mœurs, à une sorte de simplicité particulière à ces temps de notre littérature.
Quel Hector paraît au premier moment devant Énée, quel il se montre à la fin : mais la pompe, mais l’éclat emprunté de Jésabel, Pour réparer des ans l’irréparable outrage, suivi tout à coup, non d’une forme entière, mais ………………… De lambeaux affreux Que des chiens dévorants se disputoient entre eux, est une sorte de changement d’état, de péripétie, qui donne au songe de Racine une beauté qui manque à celui de Virgile.
Comme l’auteur ne nous parle point directement dans ces sortes de poëmes, et qu’ainsi il ne sçauroit nous expliquer lui-même ce qu’il veut dire par son allegorie, il nous exposeroit souvent à la lire sans que nous puissions comprendre son idée.
Après que l’usage de ne plus chanter toutes les poësies eut été introduit, et qu’on eut commencé à reciter simplement quelques especes de vers, on ne laissa pas de continuer à nommer toujours chant la récitation de toute sorte de poësie.
On peut très bien enlever à son recueil un médaillon, une incrustation, une arabesque, et les juger ainsi détachés ; mais comment enlever, sans la briser, un fragment d’une boiserie de chêne sans ornementation d’aucune sorte, quand toute la valeur de cette sérieuse boiserie est dans l’étendue et l’accord majestueux de ses panneaux ?
La seule idée qu’on pourra être enterrés ensemble ne crée-t-elle pas une sorte de parenté ?
Toutes célèbrent religieusement les mariages, et semblent par là regarder les unions illégitimes comme une sorte de bestialité, quoique moins coupable.
Au reste, cette hypocrisie s’exprimerait avec une sorte de discrétion et de distinction, et non plus par d’épaisses mômeries, d’un caractère trivial et lourd. […] Il faut ajouter que, dans bien des cas, ce « débinage » n’est qu’un jeu d’esprit, qui ne tire pas à conséquence et qui même n’exclut pas toujours une sorte de sympathie superficielle pour ceux sur qui il s’exerce. […] Je crois aussi que les amours de cette sorte ont dû être infiniment rares pendant la Révolution et je me demande même s’ils ont été possibles. […] Pepa Vasquez est une jeune Américaine du Sud, que son oncle a placée dans une sorte de couvent ou plutôt de maison de retraite à l’usage des femmes du monde. […] Sa vie de Marie-Madeleine devient une sorte de roman divin de l’amitié.
Les amis nombreux qu’il a laissés, et qui jouissaient de sa conversation avec une sorte de convoitise, ont été unanimes dans leurs goûts. […] C’est une sorte d’omniscience qui éblouit d’abord et qui trouble la vue. […] Le livre est fait de telle sorte que chacun des chapitres paraît fait pour lui-même et ne se guère soucier du précédent ni du suivant ! […] Il n’y a pas une page de ce roman, si toutefois c’est un roman, et pour ma part j’ai grand-peine à le croire, qui ne donne lieu à une sorte d’examen de conscience. […] Comme il arrive dans ces sortes de luttes, elle refuse tout à son amant, hormis le dernier abandon qu’un amant puisse prétendre.
« Il faudra développer une sorte de christianisme intérieur. […] Je feuillette, et à chaque instant je trouve une idée féconde en considérations de toutes sortes, sur laquelle toute seule j’aurais envie d’écrire un article. […] Pour saint Augustin, ce me semble (voir encore xii, 11, 19), la création est d’abord la création, le ex nihilo aliquid, le quelque chose de rien ; elle est ensuite une sorte de dépôt de force divine dans la matière qui, ainsi animée, est poussée par une sorte de besoin à se développer et transformer indéfiniment. […] Tarde est un de ces hommes qui, non seulement sont très intelligents, mais qui le sont de telle sorte qu’on se sent devenir intelligent à les lire ou à les écouter. […] De sorte — voici encore la chance — de sorte que quand il s’agit de Bernadotte pour le trône de Suède, Napoléon, pour la première fois de sa vie peut-être, fut indifférent, fut neutre.
On change souvent de scene dans les opera ; et c’est même une regle de cette sorte d’ouvrage. […] La vraisemblance conservée, malgré des limites si étroites, ne produit pas une autre sorte de plaisir, que celui que fait la raison, à qui la versification n’a rien fait perdre. […] Il y en a de deux sortes : les uns totalement odieux, et les autres qui ne le sont qu’en partie. […] Après ce témoignage sincere, je puis bien, en me mettant hors d’intérêt, remarquer les inconvéniens de ces sortes d’ouvrages. […] Alors la continuité du discours n’empêche pas qu’il n’y ait une sorte de dialogue, parce que l’action muette d’un des personnages a exprimé quelque chose d’important, et qu’elle a produit son effet sur celui qui parle : vous pleurez !
Une sorte d’obscurité est répandue sur la naissance poétique de ce phénomène qu’on appelle le Dante. […] Il y avait une sorte de sympathie pour eux attachée à ces mots. […] Cette mort est obscure, et enveloppée, dans le récit original, d’une sorte de terreur magique et presque diabolique. […] Beaucoup de livres de ce temps respirent une sorte d’urbanité délicate et de générosité digne des temps les plus civilisés. […] Source principale des récits chevaleresques, la France était de plus une sorte de rendez-vous scientifique.
Pour tout dire, d’ailleurs, je ne conçois pas la critique sans une sorte d’échange, de mystérieux fluide entre ma pensée et celle de l’écrivain dont je parle. […] Hugo n’était préoccupé que du côté plastique de l’art chrétien, et qu’il absorberait bientôt dans une sorte de rêverie panthéiste ce que son rêve de novateur avait eu d’abord de salutaire et de fécond. […] On dirait un prêtre d’Apollon ou de Cybèle, une sorte de Démodocus antidaté, gardien ombrageux de l’orthodoxie mythologique, et croyant, comme dit Sganarelle, que tout soit perdu, s’il laissait altérer la pureté sacerdotale des traditions et des textes au contact de nos profanes regardes et de nos idées modernes. […] Par ce côté, le plus beau de tous, Héloïse appartient au moyen âge, cette époque où la femme, récemment émancipée par l’Évangile, était encore maintenue dans une sorte de dépendance, précieux débris de la civilisation païenne ou hébraïque. […] Saint-Martin, à ce nouveau point de vue, deviendrait simplement une sorte de Joubert, mais un Joubert agrandi et obscurci, échangeant contre un Sinaï quelque peu allemand ce jardin français de Savigny, dont Chateaubriand, dans ses Mémoires, nous a tracé une si délicieuse peinture.
Et néanmoins cette petite pièce est d’un comique achevé ; la gaieté s’y élève jusqu’à une sorte de délire13… mais n’anticipons pas ; je me réserve de réparer plus loin, par une analyse détaillée de cette merveille unique sur la scène française, l’injustice de la France qui ne l’a pas comprise, et de la postérité qui s’en rapporte trop légèrement à la France. […] Je la définirais volontiers une sorte d’oubli de la vie, un état de bien-être et de vitalité plus haute où nous nous sentons enlever non seulement à toute idée triste, mais à toute idée sérieuse ; alors nous ne prenons rien qu’en jouant ; tout passe sans laisser de trace et glisse légèrement sur la surface de notre âme17. […] Loin d’être une créatrice souveraine, c’est une sorte de démiurge qui sert une divinité plus puissante, et qui subit dans tous ses actes la tutelle et le contrôle de la raison. […] Les Français apparemment considèrent une pièce de théâtre comme une sorte de morale en action ; ils veulent se former l’esprit et le cœur au spectacle ; et, en effet, une comédie de caractère est une chose éminemment instructive. […] Folie aimable et pleine de sens, où étincelle cet esprit fantastique si rare en France, et où règne une plaisanterie vive et douce, qui, bien qu’elle aille quelque fois jusqu’à une sorte de délire, ne cesse jamais d’être légère et inoffensive.
Il ajoute : « Si j’éprouve une sorte de honte à la seule idée d’alléguer un fait inexact, je n’en éprouve pas moins à la seule idée d’une injustice envers les hommes. […] Lorsque des hommes ont versé leur sang pour un pays souvent bien ingrat, quand d’autres pour ce même pays ont consumé leur vie dans les anxiétés dévorantes de la politique, l’ambition fût-elle l’un de leurs mobiles, prononcer d’un trait de plume sur le mérite de leur sang ou de leurs veilles, sans connaissance des choses, sans souci du vrai, est une sorte d’impiété ! […] Thiers, avec une partialité dont nous ne comprenons pas les motifs, semble donner à ce métaphysicien ténébreux une sorte d’égalité de génie avec son jeune collègue. […] « Kléber n’aimait pas le général Bonaparte et supportait son ascendant avec une sorte d’impatience. […] Il obéit sous le général Bonaparte, mais en murmurant ; il commanda quelquefois, mais sous le nom d’autrui, sous le général Jourdan, par exemple, prenant par une sorte d’inspiration le commandement au milieu du feu, l’exerçant en homme de guerre supérieur, et, après la victoire, rentrant dans son rôle de lieutenant, qu’il préférait à tout autre.
J’ai toujours aimé, chez les autres, ces sortes d’ouvrages, dont le type supérieur serait, — si parva licet…, — les Lundis de Sainte-Beuve et les Essais de Montaigne. […] Du vivant de d’Aurevilly toutes sortes de légendes couraient sur l’emploi de ses dix ou douze premières années de Paris. […] Barbey a très clairement discerné une règle essentielle de ces sortes de compositions. […] Ils nous mettent dans un contact direct avec celui dont toutes sortes de légendes anecdotiques ont altéré la physionomie, celui qui frissonnait, devant la vie, d’un frisson unique et pour toujours évanoui. […] En se racontant de la sorte, il se trouve s’être expliqué lui-même mieux que n’eût su le faire un maître dans l’art d’analyser les origines d’un esprit, un Sainte-Beuve, un Weiss, un Montégut.
Il faut cependant, de notre point de vue, distinguer deux sortes d’intérêts : d’une part ceux qui se présentent à l’état brut, d’autre part ceux qui ont tenté une alliance avec l’intelligence, se sont enveloppés d’un système d’idées. […] Pareillement, il y a une critique et un refus de la Révolution qui font apparaître automatiquement au-dessus d’un parti une sorte de disque blanc, lequel signifie la réaction. […] Plusieurs y attachaient une sorte de devoir, et bientôt les plus modérés crurent y attacher leur sûreté. […] Son programme réformiste est fait de pièces et de morceaux quêtés, se confond avec celui des démocrates populaires en une sorte de droite socialiste. […] Dès lors s’opère une sorte de division du travail, le radicalisme se trouvant préposé au spirituel républicain, l’aile républicaine qui s’est appelée tour à tour opportuniste, progressiste, républicaine de gauche, que sais-je ?
Il y a plusieurs circonstances et applications personnelles qui faisaient tout l’agrément de ces petits ouvrages poétiques ; ces sortes d’idées sont effacées, et j’abandonne sans peine ces vers que j’ai oubliés à qui les voudra.
On aime et on aimera toujours en France ces sortes de comparaisons, de luttes littéraires et de tournois.
Les Mémoires écrits de cette sorte pourraient atteindre à la dignité ou tout au moins à l’intérêt de l’histoire.
En s’arrachant aux principes immuables, et se livrant à toute la fougue de leurs passions, ils altérèrent leur nature, l’habituèrent à une sorte de crise permanente, et la mirent comme en dehors des règles éternelles.
Cuvier à l’Académie française ; c’était une situation piquante et qui promettait de rompre la monotonie de plus en plus fastidieuse de ces sortes de solennités.
De la simplicité du style Entre toutes les sortes d’affectation, il en est une qui a été très en faveur de nos jours.
Nulle sorte de poète n’est plus rare… Voilà donc un poète.
Ce poëte, si souvent vainqueur en toutes sortes de combats d’esprit, accoutumé depuis long-temps aux acclamations de ses concitoyens, s’étoit fait un besoin de leurs éloges, & n’en vouloit que d’exclusifs.
Il donne au pin l’épithète d’harmonieux, parce qu’en effet le pin a une sorte de doux gémissement quand il est faiblement agité ; les nuages, dans les Géorgiques, sont comparés à des flocons de laine roulés par les vents, et les hirondelles, dans l’Énéide, gazouillent sous le chaume du roi Évandre, ou rasent les portiques des palais.
Un fait ne sçauroit nous paroître vraisemblable quand nous sommes informez du contraire par des témoins dignes de foi : c’est ce que nous exposerons plus au long quand nous ferons voir que toute sorte de fiction n’est pas permise en poësie, non plus qu’en peinture.
Je n’ai fait toute ma vie que des raisonnements, je suis habitué aux abstractions ; il faut que je sorte de moi-même, que je change toutes les allures de ma pensée, que j’apprenne le style descriptif23. » La question est donc tranchée, Taine lui-même nous le dit : son évolution a été réfléchie ; il a changé volontairement sa manière : cet effort lui a coûté ; il a peiné, travaillé, persisté, et le labeur a fini par développer ses dispositions naturelles, et c’est ainsi qu’il s’est assimilé le style descriptif, où il a, d’ailleurs, excellé.