[Rapport sur le progrès des lettres, par MM.
L’étude des rapports de Molière avec le théâtre italien était donc la première qu’il y eût à faire.
Loin même, au rapport de Suétone, de rechercher l’origine des libèles distribués contre lui, il empêcha qu’on ne punît ceux qu’on soupçonnoit d’en être les auteurs.
Voyez avec quel esprit La Fontaine saisit le seul rapport d’utilité dont le cerf puisse être aux bœufs.
Qu’on mette dans les enseignes des atheniens la chouette, dans celles des égyptiens la cicogne, et l’aigle dans celles des romains ; enfin qu’on se conforme à celles de leurs coûtumes qui ont du rapport avec l’action du tableau.
Puisqu’on ne sçauroit produire les symphonies des anciens, perduës par l’injure des temps, nous ne sçaurions juger du merite de ces symphonies, que sur le rapport de ceux qui les entendoient tous les jours, qui voïoient l’effet qu’elles produisoient, et qui sçavoient encore dans quel esprit elles avoient été composées.
Quand, enfin, j’aurai rappelé que je conseille « de songer aux divers rapports que peuvent présenter les objets, aux idées à côté qu’ils évoquent, aux ressemblances, aux contrastes, aux antithèses, en recommandant d’étudier les métaphores des auteurs », je crois que j’aurai à peu près énuméré tous mes crimes.
Et pourtant, malgré tout ce qui semble l’en séparer, on trouverait, en creusant, sous la préoccupation qui l’a produit, plus d’un rapport à indiquer entre les idées littéraires qui semblent n’y faire aucun bruit et les tapages politiques de notre temps.
Encore une fois, quel rapport y aurait-il là entre ces dînettes du génie chez soi et les gros bataillons de toute une littérature s’attablant bruyamment dans un phalanstère de cuisine attrayante, et consommant matériellement, non les perles de Cléopâtre, mais dix francs, pour produire intellectuellement d’autres perles et relever victorieusement l’esprit français sur la pointe de leurs fourchettes !
Martha la permission de donner un extrait de son rapport et tenons à le remercier ici de ses bienveillants et précieux conseils. […] Extrait du rapport de M. […] De là une communication constante entre ces deux termes dont le rapport change suivant les siècles : le goût du public et l’inspiration de l’artiste. […] L’art classique français, comme tout art idéaliste, en use librement avec ces rapports et ne les laisse subsister que s’ils l’aident à aller à sa fin. […] Au lieu de construire des temples pseudo-grecs ou pseudo-gothiques, ils prendraient pour modèles ces monuments si bien en rapport avec leur destination propre et par suite si modernes, les Halles, ou, devinez quoi ?
Si la montagne s’éloigne en même temps et du même pas que nous approchons d’elle, où sera la variation des rapports ? […] A cette proposition, on reconnaît un esprit enthousiaste, mais moins difficile qu’il ne le faudrait peut-être sur l’exactitude des rapports. […] Il y a des rapports entre ces deux états, mais ils sont tout extérieurs. […] Les rapports de l’état de folie et de l’état de rêve ont été très bien exposés par Alfred Maury. […] La mimique de l’amour a des rapports très frappants avec celle de la cruauté.
On voit ainsi que, dans la ligne droite tracée à partir d’un point, le tracé entier, c’est-à-dire la ligne droite elle-même, étant déterminé uniquement et complètement par son rapport avec un seul second point, tous ses caractères, quels qu’ils soient, connus ou inconnus, dérivent uniquement et complètement du rapport qu’il a avec ce seul second point. De là deux conséquences, l’une qui concerne la ligne entière, l’autre qui concerne ses diverses portions. — Si, à partir du premier point, on trace une autre ligne qui se meut aussi vers le même second point, et vers celui-là seulement, ce second tracé ne fait que répéter exactement le premier ; car tous ses caractères, comme tous ceux du premier, dérivent complètement et uniquement du rapport qu’il a, comme le premier, avec ce seul second point ; d’où l’on voit que les caractères des deux lignes, quels qu’ils soient, connus ou inconnus, sont tous absolument les mêmes, en d’autres termes, que ces deux lignes se confondent et n’en font qu’une101 : ce qu’on exprime de différentes façons, en disant qu’entre deux points on ne peut mener qu’une seule ligne droite, que deux points suffisent à déterminer la ligne droite interposée, que deux droites ayant deux points communs coïncident dans toute leur étendue intermédiaire, d’où l’on tire aisément que deux droites qui sa coupent ne peuvent enclore un espace102. — Voilà pour la ligne entière ; considérons maintenant ses diverses portions. Puisque le tracé entier est complètement et uniquement déterminé par son rapport avec le second point et dérive de là tous ses caractères, chacune de ses portions constituantes est uniquement et complètement déterminée par le même rapport et dérive aussi de là tous ses caractères, sauf un, qui est la propriété d’être telle portion et non telle autre, située à tel ou à tel endroit de la ligne, au commencement, à la fin ou au milieu. […] Cela posé, nous connaissons le rapport d’une portion quelconque de la ligne droite à une autre portion quelconque de cette même ligne, et, par suite, nous pouvons, au-delà des deux points entre lesquels nous l’avons menée, la suivre jusqu’à l’infini.
C’en fut assez pour le désigner à la haine du dernier qui refusa au ministre genevois toute espèce de talent sous les rapports d’homme d’État. […] Heureusement celui qui écrit n’a jamais eu de rapport avec madame de Staël, et du moins il est à l’abri de tout reproche d’ingratitude et de perfidie. […] M. de Chateaubriand, à son tour, me paraît avoir saisi des rapports nouveaux dans ces deux monuments du premier âge. […] Thomas eut plus d’un rapport avec Sénèque ; il vit aussi s’élever peu de temps après lui un homme dont le goût fut bien meilleur que le sien. […] Les deux sujets ont plus d’un rapport.
Elle a mille aspects, elle amène une foule d’impressions et de rapports qu’ignorent les classes élevées si rien ne les contraint à rentrer fréquemment dans l’atmosphère publique. […] Ainsi, selon la tradition la plus accréditée, la misère seule aurait déterminé le choix des premières occupations de Shakespeare à Londres, et le soin de garder les chevaux à la porte du spectacle aurait été son premier rapport avec le théâtre, son premier pas vers la vie dramatique. […] La vue du poëte embrassait un champ immense, et son imagination, le parcourant avec une rapidité merveilleuse, saisissait entre les objets mille rapports éloignés ou bizarres, et passait de l’un à l’autre par une multitude de transitions brusques et singulières qu’elle imposait ensuite aux personnages et aux spectateurs. […] Il a suffi au peintre d’établir, entre le personnage et le spectateur, un premier rapport qui ne varie plus. […] Ainsi l’homme seul occupe la scène ; son existence s’y déploie animée, agrandie par les événements qui s’y rapportent, et qui doivent à ce rapport seul leur caractère théâtral.
L’esprit, qui ne peut demeurer oisif, s’attache alors aux plus petits rapports, s’y complaît et s’en fait une habitude que nous retrouvons dans toutes les situations analogues. […] L’histoire de Ginévra, dans le cinquième chant de l’Arioste, a quelque rapport avec la fiction romanesque de cette pièce ; plusieurs critiques, et entre autres Pope, ont cru que le Roland Furieux avait été la source où Shakespeare avait puisé. […] Mais le passage le plus frappant en ce qu’il n’aurait aucun rapport à la tragédie, si elle n’était destinée à peindre Élisabeth, c’est celui où Pauline décrivant les traits de la princesse qu’Hermione vient de mettre au monde, dit en parlant de sa ressemblance avec son père : She has the very trick of his frown. […] Le seul fait sur lequel Shakspeare ait pris nettement la résolution de substituer l’invention à la vérité, ce sont les rapports de Jean avec la France ; il faut assurément toutes les illusions de la vanité nationale pour que Shakspeare ait pu présenter et pour que les Anglais aient supporté le spectacle de Philippe-Auguste succombant sous l’ascendant de Jean sans Terre. […] Il faut cependant distinguer ici, entre les trois parties de Henri VI, ce qui concerne la première à laquelle on croit que Shakspeare a été presque entièrement étranger, et ce qui a rapport aux deux autres dont on ne lui dispute que l’invention et la composition originale, en reconnaissant qu’il les a considérablement retouchées.
Rapport de M. […] Ce sont là les chiffres véritables, extraits des rapports secrets et manuscrits ; ils montrent l’insuffisance des chiffres officiels. […] Mémoire sur la vénerie de 1760 à 1792 et notamment rapport de 1786. […] Rapports par M.
Qu’on se figure Napoléon, dans ses campagnes d’Allemagne, d’Espagne, de Russie, fournissant à Cuvier, avec lequel il aurait été en correspondance, les dépouilles de ces provinces et les éléments de ses recherches anatomiques : tel était Alexandre, en rapport journalier avec son ancien précepteur. […] Le rapport est le même du maître à l’esclave. […] Si le nombre des enfants n’est plus en rapport avec la propriété, il faudra bientôt enfreindre la loi ; et même, sans en venir là, il est dangereux que tant de citoyens passent de l’aisance à la misère, parce que ce sera chose difficile, dans ce cas, qu’ils n’aient point le désir des révolutions. […] Deux est en effet à quatre dans le même rapport qu’un est à deux ; c’est la moitié de part et d’autre.
L’important serait de bien marquer les différents temps, les différents âges, et les influences diverses qu’a subies ou exercées la compagnie, les courants d’esprit qui y ont régné et par lesquels elle s’est trouvée plus ou moins exactement en rapport et en communication avec l’air et l’opinion du dehors. […] Qu’on se figure, sur chaque œuvre capitale qui s’est produite en littérature, un rapport, un jugement motivé de l’Académie prononcé dans les six mois ; et qui (toute proportion gardée, et en tenant compte des temps et des convenances diverses) n’eût pas été inférieur pour le bon sens, pour l’impartialité et la modération, à ces sentiments sur Le Cid.
Tout cela est dit en termes d’une fausse élégance, avec des tons demi-poétiques, des inversions d’adjectifs, « les délétères parfums, les monotones draperies… » Il ne lui reste plus, les autres mis ainsi de côté, qu’à inaugurer sa propre critique, à lui, la seule salutaire et la seule féconde, la seule propre à réconcilier l’art avec la religion, le monde et les honnêtes gens : « Telles sont, dit-il, après avoir posé quelques points, les questions que je veux effleurer ici, comme on plante un jalon à l’entrée d’une route. » Effleurer une question, de même qu’on plante un jalon, c’est drôle ; il n’y a guère de rapport naturel entre effleurer et planter ; qui fait l’un ne fait pas l’autre, et fait même le contraire de l’autre. […] Elles sont immédiates, sans rapport nécessaire avec ses grandes théories, et tiennent à la personne même de l’écrivain : il est ce qu’on appelle un homme d’esprit.
Le contraste avec Dominique, et en même temps certain rapport insaisissable qui les rapproche, donnent à penser pour la suite et commencent à diversifier le récit. […] Je sentis, à la vive et fraternelle étreinte de ses deux petites mains cordialement posées dans les miennes, que la réalité de mon rêve était revenue ; puis, s’emparant avec une familiarité de sœur aînée du bras d’Olivier et du mien, s’appuyant également sur l’un et sur l’autre, et versant sur tous les deux, comme, un rayon de vrai soleil, la limpide lumière de son regard direct et franc, comme une personne un peu lasse, elle monta les escaliers du salon. » Est-il besoin de remarquer que Dominique, le narrateur qui est ici le peintre, n’a fait entrer dans son tableau que ce qu’il a eu réellement motif de voir, d’entendre, de retenir, ce qui est en rapport avec son sentiment, — le son des grelots qui lui annonçait l’approche désirée, — le voile bleu qui tout d’abord a frappé son regard ?
Dans la pièce espagnole, c’est don Arias qui suggère l’idée de tenter cette épreuve sur le cœur de Chimène et de faire annoncer par un domestique la mort de Rodrigue ; et il y a cela de bien et de naturel que le vieux don Diègue, en entendant ce faux rapport, se dit à part soi dans son cœur de père : « Ces nouvelles, quoique je les sache fausses, m’arrachent des larmes. » A la brusque nouvelle de la mort de Rodrigue, Chimène s’est trahie ; elle a changé de couleur et va se pâmer : le roi se hâte de la détromper pour la faire revenir ; mais il s’est trop pressé, le bon roi, et Chimène se dédit par ce vers : « Sire, on pâme de joie ainsi que de tristesse. » Ceci est pris dans l’espagnol. […] Richelieu, jaloux comme un auteur et impérieux comme un maître, exigea que l’Académie lui fit un Rapport critique au sujet du Cid et que les nouveaux académiciens gagnassent leurs jetons aux dépens de Corneille.
Ses relations « critiques et dogmatiques » sont des plus intéressantes ; il a fait l’histoire critique de quelques-unes des campagnes de son temps en s’appliquant à juger les opérations selon les principes de l’art et « à mettre en lumière les rapports des événements avec ces principes ». […] Ce rapport est des plus simples, et le vainqueur y paraît surtout occupé de rendre justice à tous ; après qu’il a nommé tout le monde, il craint encore d’avoir oublié quelqu’un : « Je puis manquer dans cette Relation, disait-il, à rendre les bons offices que plusieurs particuliers, et même des troupes, méritent dans cette occasion où tout le monde s’est bien employé ; je dois à leur bonne volonté et à leur secours la gloire qui peut retomber sur moi de ce combat. » Il faut lire d’autres relations que la sienne pour apprendre que Catinat, voyant que la lutte s’opiniâtrait, se mit à la tête de troupes fraîches tirées de la brigade Du Plessis-Bellière, les mena à la charge, et décida la victoire.
Les hommes en général, même les meilleurs, n’ont qu’un temps, soit par le ressort même de leur nature, soit par le concours et le rapport bien ajusté des circonstances. […] Bien des points de cette dernière partie de la vie de Catinat en ce qui concerne ses rapports exacts avec la Cour, avec Mme de Maintenon, avec le ministre Chamillart, restent à éclaircir ; car il ne conviendrait pas de prendre à la lettre les dires de Saint-Simon.
Il m’a compris relativement à ses rapports avec Liszt et G. […] Ce n’est pas connaître le monde, en effet, que de vivre jusqu’à l’âge de trente-deux ans au fond d’une campagne, n’ayant qu’un seul ordre étroit et sévère de rapports et d’intérêts moraux, de n’avoir jamais observé la société moderne dans l’infinie variété de ses conditions, de ses opinions, de ne s’être pas accoutumé de bonne heure à considérer de plain-pied les hommes nos semblables dans la diversité de leurs goûts, de leurs aptitudes, de leurs talents et de leurs mérites, dans les directions multipliées de leur, zèle et de leur ardeur, dans leur indifférence même, qui serait bien souvent de la sagesse si elle était plus réfléchie.
L’amour est ce feu paisible et fécond, cette chaleur des cieux qui anime et renouvelle, qui fait naître et fleurir, qui donne les couleurs, la grâce, l’espérance et la vie… Lorsqu’une agitation nouvelle étend les rapports de l’homme qui essaye la vie, il se livre avidement, il demande à toute la nature, il s’abandonne, il s’exalte lui-même, il place son existence dans l’amour, et dans tout il ne voit que l’amour seul. […] Mais jugeant que la raison et la foi sont chez l’homme inconciliables et sans rapport réel, lisant dans l’histoire que la tradition révélée anathématise le reste, il oppose d’ordinaire une aversion un peu rancuneuse à la foi et à la tradition.
Tableaux de la Révolution, par Schmidt, II, 7 (Rapport de l’agent Perrière, qui a habité l’Auvergne). […] H, 1431, Rapport par les fermiers généraux, du 9 mars 1787.
Je dois à la bienveillance de M. le marquis de Jaucourt, ancien ministre d’État, lequel a beaucoup connu Barnave, quelques explications qui répondent à la question que je me suis posée au sujet des rapports du célèbre orateur avec la Reine. […] [NdA] Je renvoie à la fin de l’article pour quelques détails qui me sont venus sur ces rapports de Barnave avec la Cour.
Pourtant il ressemblait beaucoup à sa mère, cette propre sœur des Corneille ; il disait, avec cette indifférence qui lui était particulière en toute chose, et que la pudeur filiale elle-même n’atteignait pas : « Mon père était une bête, mais ma mère avait de l’esprit ; elle était quiétiste ; c’était une petite femme douce qui me disait souvent : Mon fils, vous serez damné ; mais cela ne lui faisait point de peine. » — Pour maintenir quelque rapport de ressemblance entre Fontenelle et son oncle illustre, une seule remarque est essentielle, et je la livre à ceux qui aiment à réfléchir sur ces liens délicats. […] Si inférieur à Pascal comme imagination et comme âme, et dans un rapport qu’on dirait incommensurable avec lui (nous sommes en style de géomètre), Fontenelle, à titre d’esprit libre et dégagé, d’esprit net, impartial et étendu, reprend lentement ses avantages, et, sur la fin de ce siècle de grandeur, mais certes aussi d’illusion et de timidité majestueuse, il ose voir en réalité et exprimer en douceur les vérités naturelles telles qu’elles sont.
Développant pour la première fois cette pensée qu’il a depuis résumée ainsi et qui fait loi : « La littérature est l’expression de la société », M. de Bonald examine dans leurs rapports la décadence des arts et celle des mœurs : « Ce serait, ce me semble, nous dit-il, le sujet d’un ouvrage de littérature politique bien intéressant, que le rapprochement de l’état des arts chez les divers peuples avec la nature de leurs institutions. » Et il en donne à sa manière un aperçu, indiquant que la plus grande perfection des arts et des lettres, comme il les conçoit, répond généralement à l’état le plus parfait des institutions sociales, c’est-à-dire à la monarchie. […] Il a, sur la corruption du goût et sur les rapports du talent et des mœurs, des conseils sobres et sains, qui rappellent Vauvenargues : Le beau en tout est toujours sévère.
Un jour, c’était dans la seconde Fronde, le prince de Condé, avec qui il était déjà en de très intimes rapports, lui fait sentir de quelle importance il serait d’enlever de Paris le coadjuteur (le cardinal de Retz) qui gouvernait le duc d’Orléans, et de le mettre en lieu d’où il n’intriguerait pas. […] Un autre jour, l’entreprise sur le coadjuteur ayant manqué, Gourville, qui se trouvait désœuvré à Damvillers, eut l’idée d’enlever quelque autre personnage moins considérable, mais qui pourrait être d’un bon rapport.
Mais ce que j’estime surtout dans la composition de Doyen, c’est qu’à travers son fracas tout y est dirigé à un seul et même but, avec une action et un mouvement propre à chaque figure, toutes ont un rapport commun à la sainte : rapport dont on retrouve des vestiges même dans les morts.
Par un contraste inexplicable, il a choisi Hegel, le triste Hegel et son monstrueux prosaïsme, — Hegel l’antipoète, l’antechrist de toute poésie, qui a osé écrire que « la nature n’est rien en soi, qu’il n’y a rien de réel en elle que le mouvement de l’idée », et qui, répliquant à Kant préoccupé d’un soleil central pour les étoiles que l’astronomie devait un jour découvrir, ne craignit pas de répondre : « Il n’y a point de raison dans les rapports des étoiles entre elles ; elles appartiennent à la répulsion formelle. […] Je confesse donc ouvertement et franchement que tout ce qui a rapport dans ce livre (De l’Allemagne) à la grande question divine est aussi faux qu’irréfléchi.
Les rapports de ressemblance et de différence de ces deux Recueils connexes et solidaires, qu’on s’est appliqué à disjoindre dans la défense, sont restés, pour moi comme pour le public, un problème obscur et non résolu ; il y a un coin de mystère.
Sur l’École française d’Athènes On a récemment parlé d’un projet qui honorerait à la fois le Gouvernement français et le Gouvernement grec : il s’agirait d’établir un lien régulier entre l’Université de France et la patrie renaissante des Hellènes, de mettre en rapport l’étude du grec en France avec cette étude refleurie au sein même de la Grèce, d’instituer en un mot une sorte de concordat littéraire entre notre pays latin et la terre d’Athènes.
Mais d’ordinaire tant de causes nous échappent dans les événements humains ; et de celles que nous entrevoyons, un si grand nombre sont inappréciables de leur nature, que leur liaison avec les effets reste nécessairement indéterminée ; que d’un fait à un autre on ne peut assigner souvent d’autre rapport que celui d’être venu avant ou après, et qu’alors ce qu’a de mieux à faire l’historien est de s’en tenir scrupuleusement à l’empirisme d’une narration authentique.
C’est là que le gouvernement de soi exige une main plus assurée ; mais dans la retraite, le philosophe n’a de rapports qu’avec le séjour champêtre qui l’environne, et son âme est parfaitement d’accord avec les douces sensations que ce séjour inspire, elle s’en aide pour penser et vivre.
Oui, les divers types de l’animal humain vivant en société, et ses rapports cachés ou visibles avec le milieu où il se développe, sont curieux à étudier ; mais c’est bien long, Balzac.
Pierre, dans Pierre et Jean et le héros de Fort comme la mort, et celui de Notre Coeur, durant ses promenades dans la forêt de Fontainebleau, nous montrent à quel point le travail d’une idée fixe, altérant sans cesse, pour celui qui en est possédé, les rapports habituels des choses, le peut rapprocher de la folie.
Les grands traitements scientifiques, et surtout le cumul, auraient sous ce rapport un grave inconvénient, le même que les grandes richesses ont eu pour le clergé : ce serait d’attirer des âmes vénales, qui ne voient dans la science qu’un moyen comme un autre de faire fortune ; honteux simoniaques qui portent dans les choses saintes leurs grossières habitudes et leurs vues terrestres.
Tant il est vrai que ce n’est pas la valeur intrinsèque des choses qui en fait le prix, mais le rapport qu’elles ont avec ceux qui tiennent l’argent.
Nous sommes très religieux ; jamais nous n’admettrons qu’il n’y ait pas une loi de l’honnêteté, que la destinée de l’homme soit sans rapport avec l’idéal.
Nous eûmes jadis des rapports délicieux.
Dans celui de la guerre, on a fait de nouveaux noms : dans le barreau, on a créé des charges & des dignités qui n’ont aucun rapport à celles d’autrefois.
Ils n’ont rien vu, ils n’entendent rien, ils n’ont pas même de quoi établir le néant auquel ils espèrent après cette vie, et ce misérable partage ne leur est pas assuré. » Et quels rapports moraux, politiques ou religieux se sont dérobés à Pascal ?
En général, les rapports tendres ont échappé à Buffon.
Il vous dira dans le lieu même, qu’il met une difference immense entre ces pieces et le Misantrope, et qu’il n’y vient que pour voir un acteur qui réussit dans quelque personnage bizarre, ou bien une scéne qui aura du rapport avec une avanture récente et dont il est parlé dans le monde.
» nous répond-il, et, en nous raillant, il ajoute : « On le définit : un discours spécial, un jugement rapide, l’avantage de distinguer certains rapports, … mais je récite Bouvard et Pécuchet. » Si nous avions ainsi défini le goût, nous mériterions, en effet, ce persiflage.
De là devrait résulter cette conséquence que notre intelligence, au sens étroit du mot, est destinée à assurer l’insertion parfaite de notre corps dans son milieu, à se représenter les rapports des choses extérieures entre elles, enfin à penser la matière.
Le style est bon, court, net, clair, sans mauvaises locutions ; une fois pourtant il s’agit d’une personne qu’on n’aurait jamais connue sous un semblable rapport, une de ces manières de dire que ne toléraient Voltaire ni Courier ; M. […] Elle n’était pas, comme esprit, sans quelque rapport avec lui, Boileau, sauf la prédominance, en elle, du côté de moraliste sur le côté littéraire. […] Cette circonstance singulière lia bientôt ces deux esprits éminents, beaucoup plus que le rapport assez inégal des âges et même le désaccord des opinions ne l’eussent probablement permis sans cela.
Ampère, dans son cours, a rapproché le sermon du grand-prêtre Génius, des doctrines panthéistiques avec lesquelles il a plus d’un rapport. […] Qu’on se figure en effet dans ses rapports avec le monde une sensibilité très-fine, très-exquise, qui pénètre vite les motifs cachés, les racines mauvaises des actions, qui saisit la pensée sous l’accent, la fausseté à travers le sourire, qui subodore en quelque sorte les défauts des autres mieux qu’eux-mêmes, et s’en incommode promptement57. […] On y remarque quelques rapports lointains avec des personnages qu’il avait rencontrés durant sa vie antérieure, mais c’est seulement dans les noms que la réminiscence, et pour ainsi dire l’écho, se fait sentir.
L’antiquité, sous ce rapport, ne peut lui comparer qu’un seul homme, Cicéron. […] Ces deux hommes universels, Cicéron et Voltaire, ont d’autant plus de rapports entre eux que l’un et l’autre ont été plus que des poëtes, des écrivains, des orateurs ; ils ont été des hommes dans toute l’acception du mot, c’est-à-dire qu’ils ont agi en même temps qu’ils ont écrit ou parlé, et qu’ils ont participé, dans une proportion immense, l’un au grand mouvement des choses romaines par l’éloquence, l’autre au grand mouvement de l’esprit humain par la littérature et par la philosophie actives du monde moderne. […] Qu’on lise cette page sur l’essence du mot religion, mot impliquant à la fois la croyance et la morale : « Cette nuit je méditais ; j’étais absorbé dans la contemplation de la nature, j’admirais l’immensité, le cours, les rapports de ces globes lumineux infinis, que le vulgaire ne sait pas admirer.
Car un fait considérable se produit à la fin du règne de Henri IV, l’organisation de la classe aristocratique en société mondaine ; alors s’établissent les rapports, les habitudes, les formes de vie et d’esprit qui caractérisent « le monde » ; alors s’établit pour deux siècles la souveraineté sociale et littéraire de cette minorité fermée, élite sans doute, mais aussi coterie dans la nation. […] Et voici bien comment il faut entendre l’Asie : dans un temps où la représentation de la vie réelle, en sa simple et sérieuse apparence, n’est guère reçue dans l’art, où la nouvelle est condamnée au ton satirique ou comique, la vie pastorale est une transcription littéraire de la vie mondaine ; bergers et nymphes sont des hommes et des femmes qui n’ont rien à faire, et dont l’unique et capitale affaire résultera par conséquent des rapports sociaux : ces hommes et ces femmes se désirent, se poursuivent, s’évitent, exercent enfin la profession de l’amour. […] Il fut difficile aussi de parler à ce public de ce qui n’était pas lui : et par là la matière littéraire se restreignit encore ; l’homme, mais l’homme de la société, soumis aux rapports, aux lois, aux accidents sociaux, ayant affaire un peu a Dieu, beaucoup aux hommes, nullement à la nature, fut l’original nécessaire de tous les portraits.
Chaque institution doit être examinée dans ses rapports, non point avec un idéal abstrait ou supposé réel, mais avec le peuple qui la possède. […] Selon leur rapport, la société se maintient à peu près, ou bien elle prospère, ou bien elle va vers la ruine. […] Et les rapports du droit avec la force sont continuellement mal compris.
Sous ce rapport, je suis resté prêtre, et cela est d’autant plus absurde que je n’en retire aucun bénéfice ni pour moi, ni pour mes opinions. […] Le fait est qu’il réalisa sous ce rapport des prodiges. […] Tous les jours, il se mit directement en rapport avec la totalité de ses élèves par un entretien intime, souvent comparable, pour l’abandon et le naturel, aux homélies de Jean Chrysostome dans la Palaea d’Antioche.
Nous avons été tellement gâtés sous ce rapport ! […] Le 16 avril, le Figaro publiait dans son Supplément littéraire une série de lettres adressées par Wagner en 1864-65 à Mme Elise Wille, née Sloman. « Ces lettres, des plus caractéristiques, disait la rédaction du journal, éclairent d’un jour tout nouveau les rapports qui ont existé entre le roi Louis II et le musicien. » Il y avait dix lettres, formant en tout deux colonnes de journal. […] Selon les rapports de police concernant cette « affaire Lohengrin », les manifestations se sont produites à l’extérieur et rien à l’intérieur de la salle n’a dérangé le spectacle.
Il est même évident que vous ne la connoissez que sur des rapports infideles. […] S'il est foible en quelque chose, ce n'est pas, selon moi, dans l'Histoire, mais dans ce qui a rapport au physique de l'Homme, à la constitution animale de notre espece ; car il donne presque toujours à gauche toutes les fois qu'il raisonne sur ces matieres. […] Elles ont vu les Idoles de leur culte profanées, leurs Prophetes décriés, leurs Ecrivains favoris persiflés, les voilà aussi-tôt devenues des Euménides ; car, si j’en crois les rapports, elles ne peuvent entendre prononcer mon nom, sans entrer dans des convulsions de zele qui prouvent que leur Philosophie n’est rien moins que douce & tolérante.
La science s’offre à eux avec ses miracles toujours croissants et toujours nouveaux ; elle les invite, elle les tente même par ce qu’elle a d’inachevé, par ses efforts magnifiques, par ses vastes espoirs et ses promesses illimitées elle leur offre la perspective de la nature à conquérir en commun et sous une double forme : la loi qui fixe dans sa formule les rapports des choses, le vers qui en fait sentir l’harmonie et la beauté. […] On doit laisser aux purs savants, géomètres, astronomes, physiciens, le soin d’établir les formules, d’énoncer dans un style approprié soit les rapports des quantités abstraites, soit les relations des phénomènes et les évaluations numériques qui les déterminent. […] La justice qu’il n’a pas trouvée dans les rapports des espèces entre elles va-t-il la rencontrer au sein de l’espèce, dans l’espèce humaine surtout ?
Entre le comique et le spirituel on découvre alors le même rapport qu’entre une scène faite et la fugitive indication d’une scène à faire. […] Si vous imaginez un dispositif qui leur permette de se transporter dans un milieu nouveau en conservant les rapports qu’elles ont entre elles, ou, en d’autres termes, si vous les amenez à s’exprimer en un tout autre style et à se transposer en un tout autre ton, c’est le langage qui vous donnera cette fois la comédie, c’est le langage qui sera comique. […] Nous nous proposons, en effet, d’étudier les caractères comiques, ou plutôt de déterminer les conditions essentielles de la comédie de caractère, mais en tâchant que cette étude contribue à nous faire comprendre la vraie nature de l’art, ainsi que le rapport général de l’art à la vie.
mais quel intérêt à ces lois, si nous n’espérions pas y trouver l’expression de quelque rapport inaperçu du langage avec la pensée ? […] Parce que nous n’en apercevons pas, nous, le rapport avec ce plan ? […] Si le génie ne tient pas tout entier dans cette courte définition, c’est du moins une de ses facultés, un de ses privilèges que d’apercevoir des rapports. […] Quant à la question des rapports de Molière avec Louis XIV, il semblerait que le livre de M. […] Toute notre littérature contemporaine en vient, et de jour en jour, à mesure que s’éteint le bruit des vieilles querelles, nous voyons plus clairement la liaison et le rapport.
Corneille et Greco altèrent les rapports réels des choses ! […] Lemaître nous dit que Napoléon, malgré tout, goûtait Chateaubriand, et il a présenté très finement les rapports entre ces deux majestés. […] Mais il y a des époques de la langue où, comme au temps de Platon, de Tacite et de Bossuet, les ruptures de rapports logiques et les dissonances grammaticales retombent en anacoluthes, et d’autres époques, comme la nôtre, où elles s’étalent platement en incorrections. […] Même Lemaître, revendiquant contre cette critique les droits de la critique impressionniste qui ne cherche qu’à jouir, est obligé d’écrire : « Lire un livre pour en jouir, ce n’est pas le lire pour oublier le reste, mais c’est laisser ce reste s’ordonner librement en nous, au hasard charmant de la mémoire ; ce n’est pas couper une œuvre de ses rapports avec le demeurant de la production humaine, mais c’est accueillir avec bienveillance tous ces rapports. » Ici détendue et là-bas tendue, il s’agit bien, en somme, de la même critique, celle qui voit les œuvres sous l’aspect de la société qu’elles forment avec d’autres œuvres : la seule différence est que pour l’un cette société s’appelle Athènes, et pour l’autre Lacédémone. […] C’est en fonction de cette multiplicité, de ces rapports, de ces conflits, c’est dans un monde de relativité généralisée, qu’il est bon de voir et de connaître un individu, nous-même ou autrui.
L’entendement ne peut que lier des rapports, accoupler ses relations ; il ne crée rien et se contente de démonter des engrenages de raisonnements. […] La peinture et l’architecture ont été créées pour vivre en d’étroits rapports. […] Le lyrisme contemporain s’accommode mal des rapports abstraits de la raison pure, pas plus que des courbes épileptiques d’une sensibilité dévoyée. […] Qu’on relise les interviews et les manifestes de ce temps ; on se convaincra du peu de rapport entre les œuvres et les jugements sur les œuvres. […] Mockel, en cours de route, insiste avec raison sur les rapports entre l’allégorie et le symbole.
Gréard, pour proposer une série d’améliorations orthographiques et une commission académique pour adopter les conclusions de son rapport. […] Elle se divise en deux branches : quand elle étudie les rapports des hommes avec les choses, la production de la richesse, elle a pour critérium l’utile ; quand elle étudie les rapports de personnes à personnes, c’est-à-dire la répartition de la richesse, elle prend le nom d’économie sociale et a pour guide la justice. […] Comment discuter sur les rapports et les différences de l’esprit et la matière, ces deux substances opposées que distinguaient les anciens philosophes, quand on pose pour point de départ que nous ne pouvons connaître aucune substance ? […] Il leur met sous les yeux le bien qu’ils pourraient faire plus tard en introduisant dans les rapports sociaux plus de bonté, d’équité, de tolérance. […] Admettre dans un cerveau humain tout un groupe d’idées n’ayant aucun rapport avec les autres idées qui s’y rencontrent, c’est à peu près comme si l’on croyait qu’un cheval peut avoir réellement une queue de poisson.
J’ai suivi, en le complétant çà et là, le rapport, très circonstancié, de M. […] Nos recherches nous ont prouvé de la façon la plus positive que jamais le duc n’a mis le pied en France. » Mais que peut la vérité contre un rapport de police ? […] Ce gendarme fit un rapport où il affirmait que « le duc d’Enghien avait voué une haine implacable aux Français ». […] Sans compter que Son Excellence le statthalter, dans son bureau, à Strasbourg, se fait remettre des rapports où sont notés les noms des irréconciliables. […] Les personnes qui désireraient s’édifier sur ce sujet sont priées de comparer aux rapports, si documentés, de M.
C’est surtout dans la fréquentation des villes énormes, c’est du croisement de leurs innombrables rapports que naît cet idéal obsédant. […] Il a fait en trois voyages de jeunesse, relativement courts, sa provision complète de nature algérienne, nature d’ailleurs intelligemment comprise comme une somme, comme un système clos d’êtres et de rapports. […] On y discernerait trois idées fondamentales qui suffisent à lui donner cette unité : une idée du style descriptif français, à évolution lente, depuis Rousseau ; — une idée des rapports et des différences, un exercice de comparaison constant, entre la peinture et l’écriture ; — une idée analogue de rapports et de différence, un exercice pareil de comparaison entre l’Occident et l’Orient. […] Cette question de « sujet » se ramène à la question des rapports entre l’intelligence et l’art, ou, plus exactement, entre la littérature et la peinture. […] Il l’a portée dans son idée des rapports entre les deux arts qu’il menait de front, s’essayant sans y parvenir à délimiter leur frontière commune.
Si l’œuvre était très médiocre, si elle n’avait vraiment aucun rapport avec l’art, cela ne choquerait personne, mais étant d’art elle doit être également de morale. […] À tous les moments de l’histoire, et même de la préhistoire, l’homme a toujours dû se croire au sommet ou ne rêver que d’améliorations sans rapport avec celles que devait apporter l’avenir. […] Ils ressemblent assez, sous ce rapport, aux anciens Romains, et toute pratique magique leur semble redoutable. […] Quel rapport cette jurisprudence a-t-elle avec les moeurs ? […] Mais peut-être y a-t-il un rapport trop net entre la vie trop connue de Wilde et une statue trop symbolique.
Il avait en même temps cherché à débarrasser le corps de l’histoire de tout ce qui retarde inutilement sa marche : L’historien doit chercher à s’instruire des moindres détails, parce qu’ils peuvent servir à l’éclairer, et qu’il doit examiner tout ce qui a rapport à son sujet ; mais il doit les épargner au lecteur. […] Ce que je fais là pour le portrait de Mlle Choin, on peut le faire presque indifféremment pour le portrait de n’importe quel personnage du temps, le duc et la duchesse de Bourgogne, le maréchal de Villars, Louis XIV mourant, Mme des Ursins, le père Tellier, etc. ; entre la copie de Duclos et l’original de Saint-Simon, le rapport est le même.
Comment les Francs mêlés aux Gaulois, qui allaient devenir des Français, comment ces habitants d’un sol aussi remué et ravagé, aussi partagé qu’il le fut au lendemain de Charlemagne et dans cette époque de rude transition, parvinrent-ils à élever des monuments qui bientôt eurent leur caractère à eux, de gravité, d’élévation, de sincérité, et qui ne se rattachèrent plus que par des rapports indirects à la tradition romaine antérieure ? […] La première, en date, la romane, qui n’employait guère que le plein-cintre, se rattache plus sensiblement aux traditions romaines, bien que ce rapport de ressemblance soit plus superficiel que réel et que de nouveaux principes, introduits déjà, la dirigent.
Le comte Vitzthum insiste et s’étend sur toutes ces circonstances d’alors en homme d’Etat et en patriote saxon qui cherche dans le passé des lumières pour le présent, des enseignements ou du moins des rapports, des présages, des prophéties. […] Villemain, dans son Rapport à l’Académie, a renchéri encore en ce sens, et il est allé jusqu’à dire : « La paix était promise et assurée, même avant la victoire de Denain, qui n’en fut que la parure.
Ce fut dans ce but qu’il rédigea son Tableau analytique des principales Combinaisons de la Guerre et de leurs rapports avec la Politique des États, qui est devenu dans les éditions suivantes le Précis de l’Art de la Guerre (2 vol.), un résumé condensé de tous les principes posés et démontrés dans ses divers ouvrages. […] Les autres points discutés dans les lettres du colonel sont plus particuliers et intéressent surtout les rapports de Jomini avec la Suisse.
Cette jeune vie s’harmonisait déjà par des rapports anticipés et fortuits avec la grande destinée qu’elle devait célébrer un jour ; ce frêle écheveau invisible se mêlait déjà à la trame splendide, et courait obscurément au bas de la pourpre encore neuve dont plus tard il rehaussa le lambeau. […] Tout ceci fut exposé dans le rapport prononcé en séance publique par M.
La plus prudente discrétion, il est vrai, ne cessait de régler leurs rapports. […] Et je ne parle pas seulement de ce qui intéresse l’honnêteté naturelle et la justice : soyons d’accord en causant de tout, même des choses de bel-esprit, afin de mieux appuyer l’exact rapport de nos âmes.
Hugo, souple, disloqué, expressif dans tous ses membres, et toutes ses figures, comme le plus savant des pantomimes, ni l’ample période rythmique aux harmonies savantes et compliquées dont le mouvement s’unit par des rapports subtils au mouvement de la phrase grammaticale. […] Il n’y a même pas d’esprit dans tout cela, ou s’il y en a, c’est de l’esprit de peintre, un esprit qui n’est pas dans les idées, leurs qualités et leurs rapports : il est dans le coup de crayon, dans le trait qui accuse un contour expressif, dans le rendu dont la vigoureuse fidélité fait le comique.
Il ne se lasse pas d’énumérer dans son livre le gain, le rapport de chaque succès : chevaux, harnais, or ou argent, troupeaux, villes ou provinces ; il mentionne aussi scrupuleusement le produit d’une escarmouche que celui du sac de Constantinople. […] Il lui plaît qu’on prenne la conquête de l’empire grec pour un accident singulier amené par une suite de circonstances fortuites et fatales : il n’a garde de confesser que du jour où Boniface devint le chef de la croisade, c’était fait de la défense des lieux saints et du service de Dieu ; il n’a garde de laisser entendre que les Vénitiens ne sont pas des fils dévoués de l’Eglise, et peuvent entretenir des rapports quelconques avec Abd el-Melek, le sultan d’Egypte.
On conçoit, par le titre même de l’ouvrage, quel rapport en unit le sujet à celui des Fables qui de l’antiquité gréco-latine furent transmises en si grand nombre au moyen âge. […] Aussi voyez les rapports de Renart et d’Ysengrin ou de Primaut (les deux frères, ou plutôt le même type sous deux noms) : avant de se nuire l’un à l’autre, ils s’accordent pour nuire à autrui.
Mais surtout il a une rare délicatesse d’oreille : il a le sens et la science des rythmes, des sonorités, de leurs rapports subtils et efficaces au caractère de l’objet, aux émotions du lecteur. […] Sa fonction consiste à établir un rapport entre les choses et l’esprit, de façon que l’esprit goûte la vérité des choses.
C’est un charme de l’entendre causer librement, avec son infatigable curiosité, son universelle intelligence, avec son esprit pétillant, ce don étonnant qu’il a de saisir des rapports inattendus, ingénieux ou cocasses, avec ses passions aussi toujours bouillonnantes et débordantes, qui ne laissent pas un instant refroidir les choses sous sa plume. […] Il ne saisissait pas le rapport de l’idée métaphysique de Dieu au Dieu réel et sensible des humbles d’esprit, qui ne raisonnent guère, mais qui aiment et qui espèrent.