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1704. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

D’ailleurs l’institution de la censure, la police de la presse, la loi qui permet de déférer aux tribunaux les livres trop scandaleux sont autant d’actes de foi dans l’effet moral, ou, si l’on veut, immoral que peuvent avoir certaines œuvres. […] Il s’ensuit encore que ces mêmes personnages sont, comme on l’a dit, plus victimes que héros et qu’ils excitent, ce qui était d’ailleurs le but de Voltaire, plus de pitié que d’admiration.

1705. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »

Il n’entend point, d’ailleurs, que M. de Septmonts lui tue un garçon dont il a besoin, et qui vient de lui fournir un procédé pour le lavage de l’or, à l’aide duquel il économisera vingt-cinq pour cent sur ses frais d’extraction minière. […] Ce mari, peu intéressant d’ailleurs, commet-il vraiment une action capable d’exciter de pareilles fureurs ?

1706. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

La nature n’avait rien fait, d’ailleurs, pour aider le jeune roi à surmonter cette éducation efféminée et sénile. […] Ses eaux fortes, d’ailleurs, ont été retouchées au burin.

1707. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

« D’ailleurs, ajoutait-il, Despréaux est un garçon d’esprit et de mérite que j’aime fort. » Lié avec les Sarasin, les Benserade, et ces anciens beaux esprits qu’il appelait encore les virtuoses, il eut le tact et le bon goût d’accepter, de deviner les mérites originaux et naissants : il fut l’un des premiers à sentir et à pousser La Bruyère. […] Et là-dessus Bussy ayant écrit à son ancien général une lettre de compliment et de reconnaissance, Turenne lui avait répondu par une lettre qui, « dans sa manière courte et sèche (c’était son genre), était peut-être une des plus honnêtes qu’il ait jamais écrites ». — Je crois maintenant en avoir assez dit, mais il m’était resté comme un remords de n’avoir caractérisé qu’imparfaitement ce portrait de Turenne par Bussy, lequel portrait, d’ailleurs, est en soi l’une des pièces les plus nettes et les plus achevées de notre littérature : c’est un simple dessin sans couleur aucune, mais des plus expressifs et des plus parlants.

1708. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

D’ailleurs les deux séries se tiennent toujours, ne l’oublions pas. […] D’ailleurs, nous ne voulons pas seulement l’abolition de la peine de mort, nous voulons un remaniement complet de la pénalité sous toutes ses formes, du haut en bas, depuis le verrou jusqu’au couperet, et le temps est un des ingrédients qui doivent entrer dans une pareille œuvre pour qu’elle soit bien faite.

1709. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Cependant quelques esprits, dont l’inquiétude honnête et sévère nous plaît d’ailleurs, se récrient : — Vous avez dit « les génies sont une dynastie » ; nous ne voulons pas plus de celle-là que d’une autre. — C’est se méprendre, et s’effrayer du mot là où la chose est rassurante. […] Dynastie peu encombrante d’ailleurs que celle des génies, qui a pour royaume l’exil de Dante, pour palais le cachot de Cervantes, pour liste civile la besace d’Isaïe, pour trône le fumier de Job et pour sceptre le bâton d’Homère.

1710. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

Nous nous bornons d’ailleurs ici à indiquer l’analogie des deux faits, sans prétendre épuiser par une remarque incidente une analyse aussi délicate. […] D’ailleurs, presque toujours, l’interprétation n’est qu’une variété de l’invention : on ne comprend pas un texte un peu difficile sans le traduire, soit en d’autres termes de la même langue, soit, et plus souvent, en des termes empruntés à une langue différente, c’est-à-dire sans penser par soi-même une idée qui est au sens de la phrase ce que l’hypothèse est à la vérité, et cette idée s’exprime progressivement par des mots toujours adéquats à son état présent.

1711. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Les Français d’après l’an xv, dit-il, qui se sont tenus un an par la main depuis la mer du Nord jusqu’au Rhin, quels que fussent d’ailleurs leurs intérêts économiques, leur opinion politique, leur croyance, leur idéal, n’entendent plus se brimer ni se tourmenter les uns les autres : la vieille haine française, qui avait sa noblesse, la lègue à une tendresse française que ni la France ni l’univers n’ont encore connue.‌ […] Cette double discipline de l’esprit et du cœur nous manquait d’ailleurs, à nous Français ; nous n’étions ni assez cultivés, ni assez religieux, de là cet état anarchique où nous vivions dans l’avant-guerre.

1712. (1868) Curiosités esthétiques « IV. Exposition universelle 1855 — Beaux-arts » pp. 211-244

Quant à Guérin et Girodet, il ne serait pas difficile de découvrir en eux, d’ailleurs très-préoccupés, comme le prophète, de l’esprit de mélodrame, quelques légers grains corrupteurs, quelques sinistres et amusants symptômes du futur Romantisme. […] Mille circonstances, heureuses d’ailleurs, ont concouru à la solidification de cette puissante renommée.

1713. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. LOUIS DE CARNÉ. Vues sur l’histoire contemporaine. » pp. 262-272

Il croit d’ailleurs que, provisoire et transitoire de sa nature, cette Charte qui a subsisté seize ans, et qui, mieux ménagée, aurait pu durer un peu plus, était pourtant destinée tôt ou tard à une lacération violente ; qu’en un mot la Restauration en France était une expérience finalement impossible et ruineuse.

1714. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455

Et d’ailleurs, continuai-je en ouvrant ma fenêtre où entrait l’air frais du matin, le bon goût, évidemment, règne encore, et il régnera demain.

1715. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. IXe et Xe volumes »

D’ailleurs les chocs ont un caractère de nécessité non moins évident.

1716. (1874) Premiers lundis. Tome II « Thomas Jefferson. Mélanges politiques et philosophiques, extraits de ses Mémoires et de sa correspondance, avec une introduction par M. Conseil — II »

Jefferson, d’ailleurs, qui voyait toujours en perspective, pour un avenir plus ou moins éloigné, la séparation presque inévitable de certains États de l’Union, avait certes raison de ne pas vouloir compliquer leur charge commune, solidaire, croissante, ce qui arrive en matière de finances particulièrement.

1717. (1874) Premiers lundis. Tome II « E. Lerminier. De l’influence de la philosophie du xviiie  siècle sur la législation et la sociabilité du xixe . »

Lerminier qu’alimente sans cesse une forte et courageuse étude, a pourtant à se garder de quelques écarts auxquels ne sont exposés d’ailleurs que les grands talents instinctifs, orateurs ou poètes, les talents porte-foudre, si l’on peut s’exprimer ainsi.

1718. (1874) Premiers lundis. Tome II « Henri Heine. De la France. »

Ils me sont parvenus dans un moment, d’ailleurs, où ce genre de lecture facile et variée est tout ce que je puis supporter, étant encore fort souffrant d’une indisposition assez grave.

1719. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Note sur les éléments et la formation de l’idée du moi » pp. 465-474

D’ailleurs l’idée d’une hémorragie cérébrale ne me préoccupait pas beaucoup ; je me crus plutôt empoisonné ; je le crus même si bien, que je traçai à la hâte quelques mots sur une feuille de papier, indiquant ce que j’éprouvais et craignant de ne plus pouvoir donner des renseignements quelques instants après.

1720. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VI. L’Astronomie. »

Ces règles, d’ailleurs, Hipparque, Ptolémée, Copernic, Kepler les ont discernées l’une après l’autre, et, enfin, il est inutile de rappeler que c’est Newton qui a énoncé la plus ancienne, la plus précise, la plus simple, la plus générale de toutes les lois naturelles.

1721. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes maudits » pp. 101-114

D’ailleurs vous n’arriverez jamais à rendre exactement l’aspect des choses, étant données l’imperfection du verbe, l’impuissance de la langue.

1722. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre IV. Moyens de déterminer les limites d’une période littéraire » pp. 19-25

L’histoire politique a d’ailleurs frayé la voie à l’histoire littéraire ; elle a reconnu et vulgarisé, depuis longtemps déjà, ces larges divisions de l’évolution nationale et même européenne.

1723. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »

Quelque esprit est dépensé, d’ailleurs, à cette basse besogne et, si on le compare au travail de Willy, notre plus récent allumeur, on trouve délicat et élégant le geste dont Mendès nous frôle et nous énerve.

1724. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124

Il est ridicule que des gens instruits d’ailleurs se fassent un crime de la moindre faute contre la prosodie Grecque & Latine, & qu’ils négligent la prosodie Françoise.

1725. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Madame Therbouche » pp. 250-254

Sa composition d’ailleurs était sans intérêt, sans invention, commune ; ce n’était pas plus l’aventure de Jupiter et d’Antiope que celle d’une nymphe et d’un autre satyre.

1726. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

D’ailleurs, comme dit Ciceron, prudentia… etc. .

1727. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIV »

Vous n’aviez, d’ailleurs, que l’embarras du choix : toutes les descriptions de Flaubert sont aussi parfaites …‌ Et voilà comment, avec les théories que vous contestez, on a fait des chefs-d’œuvre auxquels vous êtes forcé de venir rendre hommage.

1728. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Troisième partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées politiques. » pp. 350-362

D’ailleurs on ne peut ni rétablir l’ignoble supplice de la corde, ni conserver cet atroce mécanisme qui versa comme un automate le sang de tant de martyrs.

1729. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Rome et la Judée »

Basée sur des prédictions indiscutées, de toutes ces prédictions qu’elle rapporte, celle de Caïn et d’Abel, au quatrième chapitre de la Genèse, qui est la plus saillante, est la seule omise ; érudition à peu de frais, qu’ont faite d’ailleurs Tacite et Flavius Josèphe, — Flavius Josèphe surtout, qu’elle embrasse presque tout entier.

1730. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Louis Nicolardot » pp. 217-228

Pacifique, il l’était, d’ailleurs, bien plus de politique que d’humeur ; car la chasse, c’est la sœur de la guerre.

1731. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « De Cormenin (Timon) » pp. 179-190

Après avoir tâté l’opinion sur son ami Carrel, il l’a prudemment remise, cette édition, dans sa poche… Chose mélancolique, d’ailleurs, qu’après quelques années, en se retournant, on s’aperçoive que ce qu’on Croyait du talent n’était que de l’influence, et l’influence, de l’illusion !

1732. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Sand »

Elle s’est, d’ailleurs, trop de fois donnée comme une bête pour ne pas lui accorder d’en être une, mais c’est une bête comme La Fontaine qu’elle voulait qu’on la crût et qu’elle avait la prétention d’être, et c’est justement une bête comme La Fontaine qu’elle n’était pas.

1733. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Tourgueneff »

Charrière, que nous ne connaissons pas, est probablement un homme d’esprit, et d’ailleurs il a trop vécu en tête à tête de son auteur dans le vis-à-vis d’une traduction, pour ne pas savoir la différence qu’il y a entre les tablettes d’un humouriste, écrites au courant de cette plume, mi-partie d’imagination et de réalité, qui est la plume des humouristes, et des Mémoires d’un seigneur russe, daguerréotypant, pour le compte de l’Histoire, avec une inflexible exactitude, les institutions et les mœurs politiques de son pays.

1734. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Swift »

D’ailleurs, son bon sens, la master piece de ses facultés anglaises et utilitaires, il le perdit avant la vie.

1735. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « I. Saint Thomas d’Aquin »

Tout au plus peut-être, parmi les moqueurs, quelqu’un de poli et d’indulgent pour les stupidités du Moyen Âge se risquerait-il à rappeler le mot du bon Leibnitz (qui voyait tout en beau, d’ailleurs) sur cette scolastique dont le fumier a des parcelles d’or.

1736. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »

Ce christianisme sans gêne est fort au-dessous d’un protestantisme quelconque, car le Protestantisme a des liens qui l’embrassent et qui le retiennent en des Communions déterminées, et comme le Catholicisme, mais avec moins de bonheur et de facilité que le Catholicisme, il a toujours essayé de défendre son unité, sans cesse menacée et faussée d’ailleurs par son principe même.

1737. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »

Son procédé, s’il est de bonne foi, ce dont il est d’ailleurs permis de douter, pour l’honneur de son intelligence, consiste à renverser la pyramide, mais en élargissant la pointe qui formait le haut et en en diminuant la base.

1738. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Lefèvre-Deumier »

Dans de telles circonstances, on comprend que Lefèvre-Deumier ait gardé dix ans un recueil qui n’a pas, d’ailleurs, l’accent des poésies contemporaines.

1739. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Roger de Beauvoir »

D’ailleurs il en parle lui-même.

1740. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor de Laprade. Idylles héroïques. »

D’ailleurs, si on dressait pour notre instruction la statistique des qualités qu’il faut au talent, cet empêché-tout, pour réussir comme la médiocrité, toujours si aisément triomphante, on trouverait peut-être que l’ennui est une force et un avantage.

1741. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Louis Bouilhet. Festons et Astragales. »

Cette étoffe qu’il a réellement, jointe aux airs qu’il exécute, et qui ont déjà été entendus, sentis, applaudis, trouvés et exécutés, d’ailleurs, par de bien plus grands maîtres que lui, enchante le public, qui aime à repasser sur ses impressions, mais impatiente la Critique, qui en voudrait de nouvelles, et qui, d’un homme si bien doué que M. 

1742. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Ranc » pp. 243-254

Même l’égoïsme de son parti, qui sentait bien de quelle ressource un tel homme pouvait être dans un moment donné, lui épargna l’angoisse des commencements qui durent… Ce qu’on reconnaît le plus facilement, d’ailleurs, ce sont les facultés qui sont des armes ou qui peuvent le devenir.

1743. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »

Il les juge un peu à la vapeur, mais aussi bien qu’un esprit attentif puisse faire dans ce lancé de locomotive ou de steamer que l’on appelle maintenant voyager, et en attendant la découverte d’un moyen d’observation supérieure en rapport avec la rapidité des voyages ; car la vapeur, qui nous donne la vitesse des aigles, ne nous en donne pas le regard… Quoi qu’il en soit, des notions exactes en bien des choses, mêlées à des souvenirs classiques dont nous aimerons toujours l’écho, un style animé, qui a quelquefois, il est vrai, comme une éruption d’épithètes, — mais certaines marques ne nuisent pas à certains visages expressifs, — telles sont tes qualités d’un livre sans prétentions et dont l’auteur, d’un goût parfait, ne s’exagère pas d’ailleurs la portée : « J’ai vu — dit-il — Athènes avec bonheur, Constantinople avec étonnement, le Caire avec une vive curiosité.

1744. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320

D’ailleurs deux traditions fameuses de l’antiquité grecque et latine prouvent que les peuples commençaient souvent les guerres (duella chez les anciens Latins), en décidant par un duel la querelle particulière des principaux intéressés ; je parle du combat de Ménélas contre Pâris, et des trois Horaces contre les trois Curiaces (Voy.

1745. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XIX. »

Paulin d’ailleurs ne s’arrêtait pas, pour ainsi dire, à la grandeur extérieure de la foi pour la célébrer : il s’en faisait l’humble et zélé ministre.

1746. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

D’ailleurs, notre vie ne se borne pas seulement à la faculté de voir et d’admirer le monde extérieur. […] Dans ce poème magnifique où rien ne manque d’ailleurs, quelque chose manque essentiellement, c’est le secret du cœur de Faust. […] Mais elle vous a trop donné d’ailleurs, pour que notre impatience de l’avenir et notre soif de religion aient le droit de disputer vos couronnes. […] Un seul mot d’ailleurs doit imposer silence à toute censure pédantesque : la Pologne est catholique, et Mickiewicz est son poète mystique. […] Serait-ce d’ailleurs une vertu réelle que le dédain de soi-même après une vie de travaux et de sacrifices ?

1747. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Le résumé, qu’elle faisait de l’histoire littéraire en Allemagne suffisait d’ailleurs pour une première attaque dirigée contre les vieux préjugés classiques. […] Le réalisme d’ailleurs peut s’appliquer à tous les sujets, comme à toutes les classes de la société qu’un auteur s’est proposé de peindre. […] C’était d’ailleurs son intention clairement exprimée. […] Rien n’était d’ailleurs plus commode. […] D’ailleurs qu’on me permette à ce propos de douter qu’en allemand même on ait parfaitement réussi à imiter l’hexamètre grec ou les autres formes de la poésie métrique.

1748. (1914) Une année de critique

Cette Danse devant l’Arche, qui d’ailleurs n’est pas achevée, offre tous les défauts que l’on pouvait prévoir. […] Ce Pierre est d’ailleurs une nature généreuse. […] Il est d’ailleurs fâcheux, selon moi, que M.  […] Il ne manque pas, d’ailleurs, à la cité des eaux. […] Tout cela, pour n’avoir pas voulu reconnaître que l’antinomie de « la perfection » et de « la vie » est purement conventionnelle, comme toutes les antinomies, d’ailleurs.

1749. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Qu’ils soient ridicules par leurs préjugés nobiliaires, je le veux, et d’ailleurs il le faut. […] Ce n’est pas un crétin que ce mari ; il est intelligent, il est artiste, très amoureux d’ailleurs et fort jaloux. […] Ils sont assez bien, d’ailleurs, pour des amants rebutés qui ne reparaîtront plus que pour gémir sur les cruautés de leur belle. […] Coquelin cadet est, d’ailleurs, un artiste très convaincu et il y a plaisir à causer avec lui des rôles qu’il a étudiés et qu’il joue. […] Est-il bien sûr, d’ailleurs, qu’ils en riaient ?

1750. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

D’ailleurs, les mêmes rapports sont souvent indiqués par des prépositions différentes, & souvent des rapports opposés sont indiqués par la même préposition. […] D’ailleurs l’adverbe ne marquant qu’une circonstance absolue & déterminée de l’action, n’est pas suivi de la préposition à. […] D’ailleurs ne sentons-nous pas tous les jours qu’il vaut mieux avoir que de n’avoir pas ? […] D’ailleurs si l’harmonie ou le jeu de l’imagination les sépare quelquefois, souvent aussi elle les rapproche. […] D’ailleurs comment apprendre & retenir tant de noms ?

1751. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Ils affirment d’ailleurs que les gants et la richesse d’un mobilier ne constituent pas la dignité ! […] D’ailleurs quelles sont leurs passions ? […] D’ailleurs, je ne comprends pas ce maçon qui a la peau fine et un nez transparent. […] L’érudition et la mémoire trouvent d’ailleurs rarement leur récompense en ce monde ! […] Nous voulons d’ailleurs jouir de tout et ne blâmer personne autant que possible.

1752. (1802) Études sur Molière pp. -355

D’ailleurs, la versification de L’Étourdi est si aisée ! […] L’ouvrage fut généralement désapprouvé ; les premiers succès de l’auteur, rendaient ses juges difficiles ; d’ailleurs les comédiens des cinq troupes, qui rivalisaient alors avec la sienne, ne cherchaient pas à lui faire des amis. […] D’ailleurs, le beau tableau à présenter au public, que l’amour effréné d’un vieillard libertin ! […] Ce petit nombre de remarques nous dispense de nous étendre sur le mérite de la pièce et de ses différentes parties ; il est d’ailleurs bien embarrassant de juger un auteur sur des ouvrages plus commandés par les événements ou des ordres supérieurs que par son génie. […] D’ailleurs, l’auteur des Femmes savantes eut-il le moindre dessein de blesser l’honneur, la probité de sa victime ?

1753. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

D’ailleurs la critique est à jeun et le poète est ivre ; il n’y a pas de parité entre eux, ils ne pourraient s’entendre : l’un raisonne et l’autre délire. […] Il y a d’ailleurs dans cette chanson de Béranger un accent de bonhomie, et on dirait presque de vieillesse anticipée, qui donne bien plus de charme et bien plus de persuasion populaire à sa philosophie. […] me répondit-il ; j’aurais fait ce que vous avez fait ; et d’ailleurs pouviez-vous faire autre chose ? […] Moi-même je ne pus le vaincre. — « Vous êtes de ceux qui ne sont jamais vieux, lui dis-je, parce qu’ils vivent après leur mort bien plus que pendant leur vie, et que leur temps à eux est la postérité ; mais, d’ailleurs, fussiez-vous vieux et n’eussiez-vous plus de sang dans les veines, dans des crises comme celle-ci il n’y a ni jeunes gens ni vieillards : on doit autant à sa patrie la dernière goutte de son sang que la première. » « — Non, me dit-il tristement, je me suis bien interrogé, je sens que mon devoir n’est pas là, et qu’il est ici, ajouta-t-il en me montrant du geste sa petite chambre, sa petite table et sa petite écritoire.

1754. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers, Tome xix. (L’île d’Elbe, — L’acte additionnel. — Le champ de mai.) » pp. 275-284

D’ailleurs, faute d’argent, je serai bientôt seul ici, et dès lors exposé à toutes les violences de mes nombreux ennemis.

1755. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

Celles qu’on a citées sont d’ailleurs fort bien, mais la précédente, ce me semble, est unique.

1756. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

Il semble véritablement avoir lu Théocrite plume en main, et avoir voulu bientôt en imiter et en placer les beautés, assez indifférent d’ailleurs sur le lieu.

1757. (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »

D’ailleurs, notre confiance ne pouvait être là ; trop de condamnations politiques nous en avaient avertis depuis le ministère du 8 août.

1758. (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »

Mais que de hasards d’ailleurs, que de témérités de plume !

1759. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dumas, Alexandre (1802-1870) »

Jean-Jacques Weiss De son propre aveu, d’ailleurs, la trilogie en vers de Christine, quoiqu’elle n’ait été représentée que le 30 mars 1830 à l’Odéon, fut, elle aussi, composée bien antérieurement à Henri III.

1760. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Musset, Alfred de (1810-1857) »

Tout a servi à Musset pour que la rencontre nécessaire de l’art et de la matière se produisit ; sa précocité, sa candeur, son aptitude, malheureuse d’ailleurs, précieuse ici, à rester enfant.

1761. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

L’esprit devait d’ailleurs se plier, se façonner à ce rôle perpétuel, et l’on finissait par entrer sans doute dans la peau de son personnage.

1762. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Il y a pourtant, de cette revanche d’ailleurs légitime, des traces bien frappantes jusque dans le répertoire de l’Arlequin Dominique : en voici un remarquable exemple : un peu plus d’un an après la première représentation du Malade imaginaire, les Italiens en donnèrent une grossière copie sous le titre de : Le Triomphe de la médecine, représenté le 14 mai 1674, presque en même temps que la dernière œuvre de Molière était reprise par la troupe française.

1763. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « F.-A. Cazals » pp. 150-164

D’ailleurs la politique n’est pas son fait.

1764. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’Âge héroïque du Symbolisme » pp. 5-17

« Des amis de plus en plus nombreux, flanqués aussi bien de simples connaissances, d’indifférents, voire de curieux, surabondaient dans mes salons… composés d’ailleurs d’une très sortable, mais seule et unique carrée.

1765. (1890) L’avenir de la science « IX »

Il était d’ailleurs difficile au XVIIe siècle de deviner la haute critique et le grand esprit de la science.

1766. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Cette dégradation des femmes savantes sauvait Molière du danger d’essayer le ridicule contre des personnages sur lesquels le ridicule ne mordait point, et du danger des inimitiés puissantes, mais il n’allait point au but, qui était d’affaiblir la considération des gens du monde, dont le poids était incommode pour la cour et dangereux pour le spectacle de Molière ; et d’ailleurs il avait peu de succès à attendre d’un ouvrage qui reproduisait la préciosité au moment où elle venait de rassasier le public, et où, par l’influence du théâtre même, elle cessait d’exister dans le monde.

1767. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Préface. de. la premiere édition. » pp. 1-22

  Nous ne parlerons point des Auteurs qui n’ont cultivé que les Sciences : l’Ouvrage eût été trop volumineux ; d’ailleurs nous n’aimons à parler que de ce que nous entendons.

1768. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Françoise. » pp. 159-174

On objectera sans doute que les propositions générales dans l’ordre moral, comme celles de l’abbé Dubos, souffrent des exceptions, & peuvent n’être pas moins vraies ; & que d’ailleurs il n’assigne pas une cause, mais plusieurs, qui concourent au même effet.

1769. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence en général. » pp. 177-192

D’ailleurs, peut-il y avoir plusieurs manières de s’exprimer ?

1770. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre huitième. »

Sans croire, comme certains philosophes, que la nature partage également bien tous ses enfans, il est pourtant certain que c’est l’éducation qui met, entre un homme et un autre, l’énorme différence qui s’y trouve quelquefois : c’est d’ailleurs une opinion qu’on ne saurait trop répandre, parce qu’elle est le meilleur moyen d’encourager les réformes que l’on peut faire dans l’éducation, réformes sans lesquelles il est impossible de changer les fausses opinions et les mauvaises mœurs.

1771. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109

D’ailleurs tout est pour cet âge l’occasion d’un plaisir plein d’attraits.

1772. (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]

Rien d’ailleurs n’est plus déplacé que des injures dites au public : il est vrai que si quelqu’un s’est jamais pu acquérir ce droit-là, c’est Rousseau, puisqu’il a pour ainsi dire renoncé à la société ; mais du moins quand on veut insulter quelqu’un il faut être de bonne foi, et je crois qu’il n’y en a point dans cette préface.

1773. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Deux diplomates »

D’ailleurs, elle est, de sa nature, quelque chose d’inférieur, et les choses inférieures ne méritent pas d’histoire… Certainement, si le diplomate est un observateur ou un écrivain de génie, il verra les choses et les dira comme le génie ; mais, alors, sa spécialité de diplomate sera débordée… La diplomatie ne sera pour rien dans sa supériorité d’aperçu et de style.

1774. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

La Pruderie, cette belle demoiselle pincée, n’était pas la maîtresse de la maison, et d’ailleurs il y avait autour de la table assez d’éventails pour cacher les embarras de tout le monde.

1775. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Lenient » pp. 287-299

Lenient ne connaît-il, malgré les textes qu’il a grignotés, que très imparfaitement le Moyen Âge, et il en convient, d’ailleurs, aux premiers mots de sa préface, avec une très curieuse bonne foi.

1776. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »

Comme tous les esprits qui se froidissent en montant, — car l’esprit est soumis dans sa sphère aux lois que subit le corps dans la sienne, — Guizot a touché cette période de la vie morale qui faisait dire à un grand esprit calmé, l’illustre Goethe : « Le temps m’a rendu spectateur. » Pour tout homme, c’est la disposition qui le met le plus près de l’accomplissement de tout son être, qu’il s’appelle d’ailleurs Shakespeare, Machiavel, Walter Scott, trois grands hommes qui eurent aussi, tous les trois, cette froideur d’impartialité qui n’est pas la glace de l’âme, mais la sérénité du génie.

1777. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Laïs de Corinthe et Ninon de Lenclos » pp. 123-135

Or Ninon, femme de qualité d’ailleurs, était bel-esprit et vantée par les hommes qui se piquaient de beau langage.

1778. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Marie-Antoinette » pp. 171-184

Femme d’un grand sens, que la religion éclairait de ses lumières surnaturelles, elle ne s’y trompait pas ; et, d’ailleurs, si elle avait pu l’oublier, un souvenir cruel l’aurait avertie.

1779. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XII. Marie-Antoinette, par MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 283-295

Femme d’un grand sens, que la religion éclairait de ses lumières surnaturelles, elle ne s’y trompait pas ; et d’ailleurs, si elle avait pu l’oublier, un souvenir cruel l’aurait avertie.

1780. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322

Pour être lus et recherchés, il faut en effet que les Mémoires d’un homme qui n’est, d’ailleurs, ni Chateaubriand, ni Talleyrand, ni La Fayette, passionnent les esprits auxquels ils s’adressent, rallument des haines et vengent des revers.

1781. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Crétineau-Joly » pp. 367-380

Crétineau-Joly n’a pas, d’ailleurs, seulement contre lui le mordant du verbe, si désagréable aux Philintes caressants des partis, qui s’imaginaient étouffer l’Empire en s’embrassant, mais il a, de plus, tout ce qui peut choquer le courage de ce fier héros qui s’appelle monsieur Tout-le-Monde.

1782. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Camille Desmoulins » pp. 31-44

et qui, d’ailleurs, ne peut jamais nous dispenser de l’obligation d’être un homme… 1.

1783. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sismondi, Bonstetten, Mme de Staël et Mme de Souza »

D’ailleurs, il peut admirer de bonne foi et trouver très beau et très intéressant ce qui me semble, à, moi, parfaitement indigne du talent et de la renommée de Madame de Staël.

1784. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « L’abbé Galiani »

C’était, d’ailleurs, un écrémage des lettres de l’abbé Galiani, et voici tout le poli… Galiani est un de ces hommes qui doivent vivre plus par la correspondance que par les livres qu’il a écrits, malgré leur perfection, sur des questions dont le temps a emporté l’intérêt, passionné alors qu’il les écrivait.

1785. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »

Cette partie négative, d’ailleurs, est toujours la meilleure chez tous les philosophes, ce qui, par parenthèse, est un cruel arrêt, implicitement porté par les faits, contre la philosophie elle-même.

1786. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIV. M. Auguste Martin »

Et d’ailleurs, il n’a donc lu aucune histoire » pas même celle de la Chine, ce moraliste chinois de M. 

1787. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »

D’ailleurs, rien ne donne plus d’aplomb à la pensée d’un homme que les certificats de l’histoire ; l’aplomb de la pensée donne à son tour la justesse du coup d’œil, comme la solidité du corps produit la justesse de la main, et c’est ce qui est arrivé à F. 

1788. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »

Et d’ailleurs, par leur verdict, ils l’auraient vengée.

1789. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »

entre l’esprit monarchique et l’esprit révolutionnaire, dans laquelle il serait stipulé qu’il prend la France avec tout son inventaire révolutionnaire d’indépendances et de libertés, qui, d’ailleurs, ne trompent plus personne, tant elles nous ont de plus en plus précipités !

1790. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »

Mais pourrait n’exprime qu’un possible, et un possible pourrait très bien n’être pas… Lisez d’ailleurs l’histoire, et cherchez-y quel peuple se réveille !

1791. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gérard de Nerval  »

Méfions-nous, d’ailleurs, des facultés qui tournent si vite à la maladie.

1792. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »

Ces jeunes gens qui ne croient, comme on dit, ni à Dieu ni à Diable, et qui font des vers dans le genre de ceux-ci, lesquels d’ailleurs, sont beaux, à deux taches près : Les dieux et les héros ne sont plus de ce temps ; Et, désormais fermés aux grandes espérances, Nous vivons trop nos deuils, nos plaisirs, nos souffrances, Pour sonder du regard les cieux inquiétants.

1793. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »

Et d’ailleurs, quand le poète est dans l’homme, il envahit l’homme tout entier ; et toutes ses œuvres ont l’intimité et la couleur de sa poésie.

1794. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Mistral. Mirèio »

quelques mots qui sentent leur collège, mêlés à la traduction interlinéaire, bien faite d’ailleurs, et surtout des notes, des notes dans lesquelles nous trouvons des prétentions de linguiste, de la botanique, de l’histoire naturelle et toutes sortes de choses que j’eusse mieux aimé ne pas y voir, ont donné à penser que M. 

1795. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »

Et, d’ailleurs, il y a peu de faits à apprendre dans cette vie studieuse, méditative et fermée de Corneille, et qui n’a transpiré dans l’Histoire que par le génie, la gravité des mœurs et la pauvreté.

1796. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »

On aurait cru déroger, en parlant une langue qui n’avait pas deux mille ans d’antiquité ; d’ailleurs, il fallait bien mettre un grand prix à ce qu’on avait étudié toute sa vie ; et ceux qui aspiraient à la renommée, ou qui avaient l’orgueil plus grand de la donner aux autres, se croyaient sûrs d’être immortels, parce que Cicéron, Démosthène et Tacite l’étaient.

1797. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Ses ouvrages d’ailleurs sont des plus intéressants par les côtés historiques ; ils sont riches en détails de toutes sortes sur la vie littéraire, sur ce monde des rhéteurs et des grammairiens, et sur les nuances précises qui séparaient les uns des autres, sur la vie domestique, sur les mœurs de cette société avancée qui ne songe qu’à couler la vie dans de charmantes villas, sur les rives du Rhin et de la Moselle, et qui s’amuse à analyser ses jouissances en vue des Barbares qui déjà s’amoncellent, et à la veille de la grande invasion qui va déborder sur le monde. […] En résumé, Raynouard, dans son patriotisme méridional, a eu une prétention excessive, à la fois ingénieuse et bizarre, qui d’ailleurs, même lorsqu’elle est détruite, laisse subsister le mérite positif du reste de son travail, il faut payer les éclairs de génie, surtout de génie philologique, par ces singularités et ces outrances de système. […] Dans maint cas douteux, pour cette branche de l’épopée, il a mis l’invention trop absolument du côté de ses troubadours, qui ont déjà pour eux la palme lyrique ; et, comme l’a dit Guillaume Schlegel, « il veut que la France méridionale, féconde en créations poétiques, ait toujours donné à ses voisins et qu’elle n’en ait jamais rien reçu. » Mais que de sagesse d’ailleurs !

1798. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

Il suffit d’ailleurs d’un peu de piété dans le cœur, d’un peu d’amour de Dieu pour renoncer bien vite à ces idolâtries, car une jolie femme s’adore. […] Tu ne m’entends pas, d’ailleurs, et le temps que je te donne n’ira pas au ciel. […] La terre était blanche de givre, mais nous n’avions pas froid ; l’air d’ailleurs était réchauffé devant nous par des fagots d’allumettes que nos domestiques portaient pour nous éclairer.

1799. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

D’ailleurs je n’étais pas tout à fait à mon aise, et il me semblait qu’il me valait mieux aller voir une comédie gaie que de me rendre en aussi belle compagnie. — Le soir, une heure avant le théâtre, je me rendis chez Goethe. […] D’ailleurs, pour tout individu, l’époque la plus intéressante est celle du développement15, et pour moi cette époque se termine dans les volumes détaillés de Vérité et Poésie. […] Par une sorte de flatterie envers les Allemands, auxquels il devait faire tant de mal, il avait pris quelque connaissance de la littérature allemande ; il était d’ailleurs versé dans la littérature latine, et avait édité Horace.

1800. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

La morale de Charles XII n’est d’ailleurs qu’un lieu commun. […] Il n’est pas impossible, d’ailleurs, qu’en parlant des bureaux d’esprit il ait songé au salon de la marquise de Lambert : la page a dû être écrite vers 1742, au plus beau moment du retour au précieux. […] Tout, d’ailleurs, dans ces distinctions est loin d’être de la même justesse.

1801. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Ces châtiments bizarres appliqués aux choses étaient d’ailleurs dans la tradition de la monarchie de l’Iran. […] Sparte s’affligeait d’ailleurs des maux soufferts par Athènes, et elle promettait de nourrir les familles de ses combattants aussi longtemps que durerait la lutte. […] Ce culte très pur et très salubre dans l’ancien Iran, avait d’ailleurs contracté d’affreuses mésalliances avec les mythologies sémitiques que la conquête avait portées dans son sein.

1802. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Art très simple, d’ailleurs, et qui se compose de deux ou trois procédés bien connus. […] D’ailleurs, telle de ces fermières, une fois enrichie, pourra faire figure en quelque hôtel des Champs-Élysées. […] Je ne voudrais pas que l’on donnât à ce regret, d’ailleurs superflu, la valeur d’une opinion. […] Rien de plus simple d’ailleurs, ni de plus sommaire que cette vision « moyenâgeuse ». […] Léon Gautier, d’ailleurs si savant et si digne d’estime, semble croire (oserai-je le dire ?)

1803. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Ces conseils, d’ailleurs, n’apprennent pas le métier d’écrire. […] Il y a d’ailleurs bien des manières de lire ! […] Le plus joli exemple que l’on connaisse de bon pastiche est l’histoire de Le Suire, mauvais écrivain d’ailleurs. […] Un prosateur abstrait n’est pas d’ailleurs nécessairement ennemi de la description ou de l’image. […] Le talent de Lamennais fut d’ailleurs essentiellement assimilateur.

1804. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Le procédé de Stendhal est, d’ailleurs, tout entier dans la Marianne de Marivaux, son livre préféré, qu’il conseillait toujours de relire.‌ […] Heredia savait sur lui une foule d’anecdotes, que Theuriet a, d’ailleurs, racontées lui-même dans ses Souvenirs de Vertes saisons. […] Il n’avait, d’ailleurs, pas besoin d’argent ; s’il eût produit autant que Coppée, il eût tiré de ses vers de beaux revenus. […] Pourquoi, d’ailleurs, choisir tel dialecte plutôt que tel autre ? […] On sait de quelle haine le furibond pamphlétaire, d’ailleurs beau pétrisseur de style, a poursuivi M. 

1805. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

D’ailleurs, que lui auraient importé les propos du vulgaire ? […] » Non, mais tout étant égal d’ailleurs, voit-on les mêmes inconvénients à défendre un accusé qu’à condamner un innocent ? […] Il était dangereux de s’adresser à ces imposteurs, qui d’ailleurs vendaient leurs mensonges fort cher : il en coûta à la fille de Soranus son collier, ses présents de noce et la vie à son père ( TACIT. […] D’ailleurs, qui est-ce qui était présent, lorsque Néron imposa cette tâche au philosophe ? […] D’ailleurs, c’est Tacite qui prête ce motif à Messaline.

1806. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

La préméditation, d’ailleurs, n’était pas aussi nette pour lui dans le moment même qu’elle lui a paru depuis et qu’il nous l’a exprimé lorsqu’il y est revenu avec la supériorité du critique contemplateur dans ses mémoires. […] Il a bien raison. » Il est assez disposé, d’ailleurs, à excuser Goethe auprès de ceux qui le blâmeraient trop : Vous comprendrez qu’il ne m’a pas rendu un service, — sans dessein, il est vrai, et dans l’exaltation d’auteur ou par étourderie, — en publiant Les Souffrances du jeune Werther.

1807. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

Sur quoi le maréchal lui aurait répondu, sans amertume d’ailleurs et sur un ton de gaieté militaire qui ne laissa pas cependant de le froisser : « Ah ! […] Les qualités morales d’Horace Vernet pourraient gagner à être observées à ce demi-jour des dernières années et du déclin ; mais le public, en général, demande moins à l’artiste des vertus que des preuves de talent, et l’instant est venu d’ailleurs de nous séparer de lui.

1808. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

D’ailleurs, voilà les Français ! […] … J’avais d’autres vues, de grands projets alors… D’ailleurs, moi, je suis pour l’application.

1809. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Vous savez d’ailleurs que tous les rêves de cette aimable Ondine sont si hauts et si purs, que l’on peut du moins y sacrifier en toute sûreté la joie de sa présence. […] Le poète d’ailleurs n’avait rien exagéré.

1810. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Dans tout ce qui s’est dit et répété là-dessus, il y a eu, d’ailleurs, infiniment d’inexactitudes et beaucoup d’ignorance de ce qui s’est passé. […] Les choix de l’Académie, d’ailleurs, dans les élections diverses qui se sont succédé depuis quelques années, semblent faits et ménagés de telle manière qu’ils ne satisfont pas l’opinion, mais qu’ils ne la désespèrent pas non plus : je veux dire qu’ils n’y sont pas tous contraires.

1811. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

» Ce fut une singulière destinée de Diderot, et bien explicable d’ailleurs par son exaltation naïve et contagieuse, d’avoir éprouvé ou inspiré dans sa vie des sentiments si disproportionnés avec le mérite véritable des personnes. […] Je sais d’ailleurs quels reproches sévères et réversibles sur tout le siècle doivent tempérer ces éloges, et j’y souscris entièrement ; mais l’esprit antireligieux qui présida à l’Encyclopédie et à toute la philosophie d’alors ne saurait être exclusivement jugé de notre point de vue d’aujourd’hui, sans presque autant d’injustice qu’on a droit de lui en reprocher.

1812. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

C’étoit d’ailleurs un fort honnête homme, de très-bonne compagnie, simple, sans rien de pédant et fort désintéressé. […] La Bruyère n’a pas déserté sur ce point l’héritage de Molière : il a continué cette guerre courageuse sur une scène bien plus resserrée (l’autre scène, d’ailleurs, n’eût plus été permise), mais avec des armes non moins vengeresses.

1813. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »

On ne lui reprochera point d’ailleurs de surfaire le mérite de son œuvre ; dans cette même épître, il commence en parlant bien modestement de son escript et de cette idée qu’il a eue de Cuider coucher en finy vers et mectre Ung infiny vouloir soubz maulvais mettre. […] Cette lettre n’offre rien d’ailleurs de plus expressif que ce qu’on lit en maint endroit du présent Recueil : Ô quelle amour !

1814. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Jouissant de la confiance la plus entière du pontife de Rome, Innocent VIII, il rendit son nom illustre, et lui donna la plus grande influence dans les affaires de l’Italie ; mais, convaincu d’ailleurs que l’agrandissement de l’un quelconque des États qui avoisinaient la république ne pouvait que devenir funeste à lui-même et à sa patrie, il employa tous ses efforts à maintenir entre les puissances de l’Italie un équilibre si parfait, que la balance ne pût pencher en faveur d’aucune d’elles en particulier : ce qui ne pouvait se faire qu’en s’appliquant à conserver la paix entre elles, et en portant la plus scrupuleuse attention sur tous les événements, les moins importants en apparence. » On ne peut s’empêcher de regretter que ces jours de prospérité aient été de si courte durée. […] Bentivoglio fit valoir auprès de Laurent l’excuse, naïvement féroce : que, d’ailleurs, il destinait à sa fille un autre époux.

1815. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Le paysage s’est un peu effacé de ma mémoire ; pourtant, j’ai le souvenir d’un lac bleu étendu dans la plaine et d’un palais de féérie ou de rêve — toute cette journée, d’ailleurs, est restée pour moi un rêve, un de mes meilleurs, — où le style changeait d’étage en étage, racontant la persévérance des souverains du lieu à construire leur tanière, avec de très fines décorations et de si nombreuses fenêtres qu’il ressemblait à une merveilleuse boîte à jours. […] Wagner, avec l’art de l’avenir, n’a d’ailleurs pas fait autre chose qu’une application expérimentale de la physiologie intuitive, qui faisait son génie, et d’où l’on pourrait tirer dès à présent les lois fondamentales de l’expérimentation esthétique.

1816. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

À quoi bon d’ailleurs ? […] Le sombre dégoût de sa race lui ôte d’ailleurs tout désir de vivre : il l’envoie, avec lui-même, aux Enfers dans un souhait forcené ; — « Les Dieux nous pressent d’en finir.

1817. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

On le voit successivement d’ailleurs s’exercer dans tous les genres convenus ; il n’a pas la force ni l’idée de les renouveler et d’en créer d’autres. […] Je ne le connais pas d’ailleurs ; mais s’il fallait deviner son caractère d’après sa petite comédie, je parierais qu’il est petit-maître, bon enfant au fond, mais vain, pétri de petits airs, de petites manières, ignorant et confiant à proportion ; en un mot, de cette pâte mêlée dont il résulte des enfants de vingt à vingt-cinq ans assez déplaisants, mais qui mûrissent cependant, et deviennent, à l’âge de trente à quarante ans, des hommes de mérite.

1818. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

On ne saurait douter d’ailleurs que ces nouveau-venus n’aient été attirés, dans la patrie nouvelle qu’ils ont choisie, par des considérations d’intérêt personnel et parce qu’ils prévoyaient y rencontrer des facilités pour améliorer leur état. […] D’ailleurs, si les lois de Solon lèvent les défenses antérieures, le caractère sacré de l’ancienne prohibition montre encore le pouvoir qu’il exerce sur les esprits à ceci : que le vendeur perd, par le fait de la vente, ses droits de citoyen.

1819. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

D’ailleurs l’ouvrage de M. […] Ce discours, très-méthodique d’ailleurs, semble se diviser naturellement en deux parties.

1820. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

D’ailleurs, une critique un peu large et qui se pique de justice n’a point à faire de chicanes à des facultés qui naissent tard, pourvu qu’elles naissent ; à des œuvres inespérées et qui rompent une série de travaux sur lesquels on pouvait compter, pourvu toutefois que l’œuvre nouvelle vaille ce qu’on perd dans un autre ordre. […] Et d’ailleurs, il n’est pas volontaire : il est forcé dans M. 

1821. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205

Si Michelet avait eu un califourchon moins funeste, s’il avait ajouté un scandale au premier, si, dans ce livre, écrit pour les femmes, il était descendu un peu plus avant en ces détails physiquement immondes, qu’il a une fois traversés, pour nous montrer où, selon sa science, gît l’amour, nous n’eussions pas ajouté au scandale en nous révoltant contre son éclat et nous nous serions tu, ne sachant pas d’ailleurs de quelle langue nous servir pour répéter honnêtement les choses que Michelet nous dit hardiment de sa jeune et innocente bouche scientifique, faite d’un bronze récemment coulé. […] VIII D’ailleurs, comment ne se seraient-ils pas mépris sur cette question de la Grâce opposée par eux à la Justice, ces singuliers théologiens qui ne sont pas même chrétiens, puisque, d’un seul coup, ils rejettent tout le Christianisme en niant la Chute ?

1822. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

Au milieu de ces conversions qui se sont suivies, en vingt années, — comme certains éclairs se suivent à l’horizon, — avec une électricité silencieuse, Oxford, appuyée sur sa force séculaire, et d’ailleurs la vue affaiblie comme tous les pouvoirs qui ont fait leur temps, pouvait endormir ses inquiétudes dans le souvenir orgueilleux de son passé. […] D’ailleurs, Oxford avait pour elle plus que la nécessité même : elle avait le double droit de sa tradition et de son institution.

1823. (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432

La comparaison est d’ailleurs assez inexacte, selon la coutume des comparaisons. […] Notre société française, notre société parisienne même, — la seule que nos naturalistes semblent connaître d’ailleurs, — n’est pas sans doute une perfection idéale, ni même relative.

1824. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Il avouait d’ailleurs que, pour son compte, il redoutait moins aujourd’hui les Turcs que les dissidents religieux de Belgique. L’empereur d’Allemagne, Maximilien, persistait dans sa neutralité, jusqu’au terme de la trêve, qu’il se promettait bien d’ailleurs de renouveler avec la Porte.

1825. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite et fin.) »

D’ailleurs, aussi supérieure que charmante, digne, à la voir de près, de toutes les admirations et de tous les hommages : écoutez les meilleurs témoins ; relisez Ségur, relisez, ou, si vous ne le connaissez pas, cherchez et lisez le portrait qu’a tracé d’elle le prince de Ligne ; c’est le plus agréable et le plus caractéristique de tous ceux que j’ai vus.

1826. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

Bénédict, spirituel, instruit, ironique et né ennuyé comme les jeunes gens de ces dernières générations, a rapporté, à vingt-deux ans, sous le toit rural, un cœur ambitieux, mécontent, un besoin vague de passion et d’action, le dégoût de tout travail positif, des talents d’ailleurs, des idées, surtout des désirs, un sentiment très-vif et très-amer de son infériorité de condition et des ridicules de ses bons parents ; il n’épargne pas, dans son dédain, sa jolie et fraîche cousine Athénaïs qui n’aspire qu’à lui plaire.

1827. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coppée, François (1842-1908) »

Il est d’ailleurs en bronze florentin, comme le Chanteur sculpté qu’il lui a plu d’animer dans le Passant, et ce teint brun avive le gris bleu de ses yeux résolus et caressants, bien encadrés par l’arcade des sourcils.

1828. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IX. L’antinomie politique » pp. 193-207

Les membres de l’oligarchie dirigeante ont d’ailleurs eux-mêmes très peu d’indépendance d’esprit.

1829. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXII. Machinations des ennemis de Jésus. »

La mort, d’ailleurs, allait dans quelques jours lui rendre sa liberté divine, et l’arracher aux fatales nécessités d’un rôle qui chaque jour devenait plus exigeant, plus difficile à soutenir.

1830. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

… Auguste suivait le conseil de la nature, qui veut que tout ce qui travaille se repose, qui entretient la durée par la modération, et menace la violence de fin… Ce repos, ces distractions sont des besoins de la vie humaine, quelque riche et suffisante à soi-même qu’elle puisse être d’ailleurs… Ce sont, à proprement parler, les voluptés de la raison et les délices de l’intelligence… Un grand philosophe28 n’a pas craint de dire que le repos et le divertissement n’étaient pas moins nécessaires à la vie que les repas et la nourriture… Mais il ne veut pas que les sages passent le temps comme le vulgaire.

1831. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

D’ailleurs, il s’agit ici de cercles, de conversations ; et madame de La Sablière tient un rang considérable dans leur histoire : sachant ce qu’en pensait madame de Sévigné, nous entendrons mieux ce qu’en dit La Fontaine67 : ……………………………………… Le nectar, que l’on sert au maître du tonnerre… C’est la louange, Iris.

1832. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre V, la Perse et la Grèce »

Les femmes actives et vives de l’Europe, comparées aux belles femelles oisives de l’Asie, frappaient d’ailleurs vivement l’imagination des hommes de l’Iran.

1833. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274

Toutes ces raisons, si spécieuses & si foibles d’ailleurs, prenoient du poids & de la force dans la bouche & dans les écrits de Fénélon, de La Mothe & de M. l’abbé Prévôt ; car ils en vouloient tous à la rime.

1834. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre neuvième. »

Je n’ai pas le courage de faire des notes sur une si méchante fable, qui rentre d’ailleurs dans le même fond que celui de la fable XVIII du livre deuxième.

1835. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340

D’ailleurs je ne pense point que le public jugeât mal d’un ouvrage en general, quand bien même quelqu’unes de ces beautez lui seroient échappées.

1836. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VII »

L’influence d’Homère est, d’ailleurs, si visible, si importante, que Sainte-Beuve déclare qu’elle peut servir à classer les auteurs français.

1837. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »

Et d’ailleurs, dans le livre d’Edmond et Jules de Goncourt, le mot de société est pris au sens le plus large, le plus mâle et le plus profond.

1838. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Royalistes et Républicains »

Mais qu’importe, d’ailleurs !

1839. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Prévost-Paradol » pp. 155-167

Taine et Renan ne sont, d’ailleurs, que des spécialistes de critique au Journal des Débats.

1840. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170

Tolérer quoi, d’ailleurs ?

1841. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198

D’ailleurs, avant cette correspondance, on ne savait rien ou presque rien de précis sur Vauvenargues.

1842. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353

Il s’agit, enfin, d’expliquer ou du moins d’éclairer ce mystère de contradiction humaine, de force et de faiblesse, de stoïcisme et d’infirmité, de beauté morale, aussi pure que puisse l’être la plus pure beauté, et de passion aussi fatale et aussi profonde qu’il put en exister jamais, dans un être à peine vivant par les organes, borgne, manchot, rapporté du feu en débris, indifférent, d’ailleurs, au destin de son corps dès sa jeunesse, mais si étrangement, si énergiquement vivant par l’âme, que dès cette vie, cette âme prodigieuse eût pu démontrer aux athées l’immortalité.

1843. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97

— et le livre de M. de L’Épinois ne permettrait pas, d’ailleurs, de l’oublier, — c’était principalement cette action morale intervenant dans les choses humaines au nom de Dieu, que la Papauté défendait en défendant son gouvernement temporel, comme c’était encore son action morale qu’elle sauvegardait dans son gouvernement spirituel, quand, à force de décrets, de bulles et de conciles, elle sauvegardait la pureté et l’intégrité de la Foi.

1844. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242

… Seulement, la critique des œuvres de l’esprit n’a pas été instituée pour couronner les intentions vertueuses ; et, d’ailleurs, elle ne croit guères, cette critique, qui connaît ses auteurs, à la modestie ou à la défiance de soi dans un homme qui se carre en un livre d’histoire de cinq cents pages in-8º ; car s’il y a quelque chose qui doive caler l’aplomb d’un homme, ce doit être cela !

1845. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « A. Grenier » pp. 263-276

Dorat et le marquis de Bièvre sont les contemporains de Jean-Jacques. » (Mais où est le Molière qui a suivi les Voiture de la décadence de l’antiquité, quel est le Jean-Jacques, qui d’ailleurs n’était qu’un rhéteur aussi, qui ait été le contemporain des Dorat et des de Bièvre de cette vieille société païenne ?)

1846. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

Il s’agit, enfin, d’expliquer ou du moins d’éclairer ce mystère de contradiction humaine, de force et de faiblesse, de stoïcisme et d’infirmité, de beauté morale aussi pure que puisse l’être la plus pure beauté et de passion aussi fatale et aussi profonde qu’il put en exister jamais, dans un être à peine vivant par les organes : borgne, manchot, rapporté du feu en débris, indifférent, d’ailleurs, au destin de son corps dès sa jeunesse, mais si étrangement, si énergiquement vivant par l’âme, que dès cette vie cette âme prodigieuse eût pu démontrer aux athées l’immortalité.

1847. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »

D’ailleurs, selon moi, la gloire est là, comme partout, mal répartie.

1848. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »

Aussi bien on est trop accoutumé les uns aux autres pour se vanter en famille, ce qui est ridicule, d’ailleurs.

1849. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »

D’ailleurs, avant cette correspondance, on ne savait rien ou presque rien de précis sur Vauvenargues.

1850. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ch. de Rémusat. Abélard, drame philosophique » pp. 237-250

II D’abord, ce drame (philosophique ou non, d’ailleurs,) n’est pas un drame.

1851. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « A. Dumas. La Question du Divorce » pp. 377-390

Le mot le dit, d’ailleurs : c’est une loi, c’est-à-dire une chose qui lie.

1852. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Georges Caumont. Jugements d’un mourant sur la vie » pp. 417-429

Et c’est là ce qui donne, d’ailleurs, à ce désespoir, une profondeur infinie ; c’est cette idée d’un Dieu qu’on hait et qu’on insulte pour avoir inventé la mort, et qu’on retrouve toujours sous sa haine et sous son blasphème, repoussant, comme un horrible polype, avec une obstination éternelle, à mesure qu’on l’arrache de son cœur et de sa raison !

1853. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »

D’ailleurs, pour un chrétien et pour un prêtre, l’idée de l’éternité rabougrit singulièrement la gloire, et s’il écrit son nom sur son œuvre, c’est plus pour le signaler aux fraternités de la prière que pour le livrer à ces bouffées de vent léger qui lèvent de terre un nom et l’emportent dans la renommée.

1854. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »

Au lieu d’écrire simplement de Bolingbroke, de Walpole, de Junius, de Burke et de Fox, Rémusat a écrit des dissertations sur les principes constitutionnels, sur l’aristocratie, sur la religion, sur toutes ces choses, enfin, qui sont le pont aux ânes de tous les dissertateurs politiques, pont qu’un tour de roue de siècle fait crouler et sur lequel, d’ailleurs, Rémusat ne s’avance pas avec une de ces magnifiques allures qui, pour l’âne, font oublier le pont… Rien de plus médiocre que cette partie de son travail.

1855. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Favrot »

L’erreur, d’ailleurs, glisse beaucoup moins quand elle est carrée, et je sais mieux ainsi par où la prendre pour la renverser… Il était matérialiste comme la plupart des médecins, ces grands tripoteurs de matière, qui finissent par s’en aveugler… Et justement, en ces temps derniers, le matérialisme a beaucoup remué, sans arriver à rien, cette question des inhumations qui est pour lui la question définitive.

1856. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

Les mœurs adoucies, restées longtemps féroces et insolentes (voir l’histoire de Vardes et de Bussy, pages 61 et 69), l’état moral, la corruption de la justice et celle des femmes, — qui n’ont rien d’ailleurs de commun avec la justice, — la désorganisation du clergé, telle que la plupart des prêtres ne savaient plus la formule de l’absolution et que saint Vincent de Paul raconte que, seulement à Saint-Germain, il a vu huit prêtres dire la messe de huit façons différentes, tous ces honteux et dégradants côtés du xviie  siècle sont arrachés ici aux solennelles draperies dont Bossuet, Voltaire et Cousin ont couvert successivement une époque qui n’a eu — ainsi que je l’ai dit plus haut — toute sa force et toute sa beauté que sous la toute-puissante compression de la main de Louis XIV, — de ce Louis XIV qui pouvait également dire : « L’État, c’est moi !

1857. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »

L’amour des lettres, le dévouement enthousiaste à la littérature, le désintéressement de tout ce qui n’est pas la littérature, voilà ce qui distingue essentiellement cette publication, d’ailleurs, par les matières qu’elle traite, exclusivement littéraire.

1858. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

D’ailleurs, Laboureurs et Soldats et Milianah suffisent pour donner une idée complète de la manière de M. 

1859. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »

Le monde n’est plus à l’Idéal, qui fit Lamartine… D’ailleurs, ces Mémoires ne vont que de 1790 à 1815.

1860. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »

Mais s’il l’avait eue, — disons-le à la décharge de Fabre, — le roman n’aurait pas eu peut-être la signification qu’il a, l’auteur aurait fait moins la preuve qu’il voulait faire, et, d’ailleurs, perte immense !

1861. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Catulle Mendès »

Catulle Mendès est tellement poète, de sensibilité et de résonance, que je ne crois pas en lui à un matérialisme qu’à ma connaissance il n’a point, d’ailleurs, dans ses livres, positivement exprimé.

1862. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Eugène Sue » pp. 16-26

L’un et l’autre sont morts l’âme déchirée pour avoir voulu s’appliquer le mot de César, qui est le mot de tant de gens, très-peu Césars d’ailleurs   : « Être le premier dans une bicoque plutôt que le second à Rome. » Ce fut le mot de Lamennais dans le genre superbe ; ce fut celui d’Eugène Sue dans le genre pittoresque, car son ambition avait ce caractère.

1863. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Janin » pp. 159-171

Ce n’est pas mal pour un homme que l’on croyait perdu et qui s’était figé à traduire Horace, qui s’y était endormi, qui somnolait et ne se réveillait que le temps d’un feuilleton ; d’ailleurs trop heureux pour avoir du talent encore, de ce talent qui suppose des entrailles, du cerveau, de l’inspiration, de la chaleur et de la longueur dans l’haleine, et qui se réveille aujourd’hui très-dispos, pour faire un livre et un chef-d’œuvre.

1864. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Mm. Jules et Edmond de Goncourt. » pp. 189-201

Et d’ailleurs, à quoi bon ?

1865. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Théophile Gautier. » pp. 295-308

Écrivant un roman dont l’action se passe au dix-septième siècle, il a mimé la langue du dix-septième siècle, qui ne vaut pas d’ailleurs celle du seizième, qu’il avait si bien reproduite dans sa préface de Mademoiselle de Maupin ; — c’est comme si Walter Scott, en écrivant Kenilworth, avait parlé la langue du temps d’Elisabeth !

1866. (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »

D’ailleurs je cite ici le cardinal de Richelieu au tribunal de la justice et de l’humanité : on les a trop oubliées quand il a fallu juger des hommes en place.

1867. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Ils donnent d’ailleurs peu de prise à l’enthousiasme d’un censeur éclairé : les âmes corrompues ne sont point capables d’élans sublimes ; leur talent est aussi faux que brillant, et leur art n’est qu’un prestige. […] D’ailleurs, l’hommage que rend Sévère aux vertus des chrétiens, fait beaucoup plus d’impression que ses conjectures politiques et philosophiques. […] Il est bien étonnant que ce littérateur, d’ailleurs estimable, se soit laissé aveugler par les préjugés de sa jeunesse, au point de méconnaître les beautés de Corneille. […] Il a fallu que Cléopâtre proposât à ses deux fils d’assassiner Rodogune, dont elle doit du moins les soupçonner amoureux ; ce qui ne s’accorde pas trop bien avec la prudence qu’on lui donne d’ailleurs. […] D’ailleurs, pourquoi l’auteur de l’Art poétique, après avoir décidé très formellement que l’amour est le meilleur chemin du cœur, semble-t-il accorder aux poètes, comme par condescendance, la permission de peindre l’amour ?

1868. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Pourquoi, d’ailleurs, ne le dirions-nous pas ? […]D’ailleurs, la valeur des principes est au-dessus de toute démonstration. […] Elle ne dépend pas de moi ; c’est moi qui dépends d’elle… D’ailleurs qui aura fait cette représentation infinie de l’infini pour me la donner ? […] D’ailleurs, que de rapports, que de ressemblances trompeuses entre ces deux facultés ! […] D’ailleurs, selon moi, toutes les chances de l’avenir sont en ma faveur : c’est là l’hypothèse que nous avons faite.

1869. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

D’ailleurs, ce n’est là qu’un point touché de ma comparaison. […] Faites attention, d’ailleurs, que nous voici en présence d’un fait. […] D’ailleurs, il en venait peu à peu à retirer ses esprits des choses de la terre. […] En cette circonstance, je dis avec Gœthe : « La passion supplée le génie. » D’ailleurs, je ne saurais quelle version préférer, n’ayant de choix que dans l’insuffisance. […] Comme il était d’ailleurs fort instruit et que Wolfgang était fort studieux, il put le conduire assez loin.

1870. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Ils ont un entier abandon surtout au bon sens général, aux décisions de la multitude, dont ils savent d’ailleurs les hasards autant que quiconque parmi les poëtes dédaigneux du vulgaire. […] A de pareilles prétentions, appuyées de pareils dires, on n’a à opposer que le judicieux dédain de Jean-Baptiste Rousseau qui, dans sa correspondance avec d’Olivet et Brossette, a d’ailleurs le mérite d’avoir fort bien apprécié Molière ; la lettre du poëte a M.  […] Contentez-vous de composer, et laissez l’action théâtrale à quelqu’un de vos camarades : cela vous fera plus d’honneur dans le public qui regardera vos acteurs comme vos gagistes ; vos acteurs d’ailleurs, qui ne sont pas des plus souples avec vous, sentiront mieux votre supériorité […] Il n’en a pas été ainsi de Scott, qui, pour être de la même famille, ne possédait d’ailleurs ni leur vigueur de combinaison, ni leur portée philosophique, ni leur génie de style.

1871. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

. — D’ailleurs les observateurs ont enregistré plusieurs cas de malades en qui les nerfs étaient plus ou moins complètement détruits, quoique les hallucinations correspondantes fussent parfaites115. […] L’anatomie, comparée fait déjà pressentir leur usage en montrant que, dans la série animale, leur volume s’accroît en même temps que l’intelligence ; on verra d’ailleurs que leur partie la plus importante est leur écorce, composée de substance grise ; et justement, par une rencontre non moins significative, à mesure que l’on monte l’échelle zoologique, cette surface augmente beaucoup plus encore que ce volume, par les renflements et les anfractuosités très nombreuses qui la plissent et qu’on nomme circonvolutions124. […] Il s’y produit, comme dans l’encéphale, un mouvement moléculaire inconnu, qui, provoqué par l’action des nerfs sensitifs, provoque l’action des nerfs moteurs, et qui, selon toutes les analogies, éveille, comme le mouvement moléculaire de l’encéphale, un événement de l’ordre moral. — D’ailleurs, l’action des nerfs moteurs qu’il met en jeu n’est pas désordonnée145 ; « elle est appropriée, adaptée » ; elle semble « intentionnelle ». […] On doit donc admettre que son action éveille partout des événements moraux d’espèce voisine ; et puisque d’ailleurs, même dans la protubérance et les lobes, la majeure partie de ces événements n’apparaît pas à la conscience, rien n’empêche que, dans la moelle, son action n’éveille aussi des événements moraux analogues à la sensation, situés, cette fois, non par accident, mais par nature, hors des prises de la conscience. — Il y aurait ainsi trois degrés dans la sensation.

1872. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Il avait beau représenter à sa femme la manière dont elle devait se conduire pour passer heureusement la vie ensemble, elle ne profitait point de ses leçons, qui lui paraissaient trop sévères pour une jeune personne, qui d’ailleurs n’avait rien à se reprocher. […] Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Molière ; il s’applaudit d’être en état de faire du bien à un jeune homme qui paraissait avoir toutes les qualités nécessaires pour profiter du soin qu’il voulait prendre de lui ; il n’avait garde d’ailleurs, à le prendre du côté du bon esprit, de manquer une occasion si favorable d’assurer sa troupe en y faisant entrer le petit Baron. […] Chaque bourgeois y croyait trouver son voisin peint au naturel ; et il ne se lassait point d’aller voir ce portrait : le spectacle d’ailleurs, quoique outré et hors du vraisemblable, mais parfaitement bien exécuté, attirait les spectateurs ; et on laissait gronder les critiques sans faire attention à ce qu’ils disaient contre cette pièce. […] Contentez-vous de composer, et laissez l’action théâtrale à quelqu’un de vos camarades : cela vous fera plus d’honneur dans le public, qui regardera vos acteurs comme vos gagistes ; vos acteurs, d’ailleurs, qui ne sont pas des plus souples avec vous, sentiront mieux votre supériorité. — Ah !

1873. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Joseph de Maistre »

Le titre de Soirées n’indique point d’ailleurs ici de conversations ni d’entretiens ; l’auteur est seul, il parle seul et ne soutient son tête-à-tête qu’avec l’adversaire qu’il réfute, et avec ses propres notes et remarques qu’il compile.

1874. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richepin, Jean (1849-1926) »

D’ailleurs, M. 

1875. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre II. Filles à soldats »

Son cas est intéressant comme tous les cas — bien communs d’ailleurs — faits d’une contradiction apparente ; comme toutes les attractions de vertige.

1876. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau, et Joseph Saurin. » pp. 28-46

D’ailleurs Rousseau avoit avoué que les cinq premiers couplets étoient de lui.

1877. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307

Quelque vigueur qu’il y ait d’ailleurs, cela sent toujours l’écolier.

1878. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173

Voilà ce que Ciceron appelle une nouvelle mode venuë d’ailleurs.

1879. (1889) La critique scientifique. Revue philosophique pp. 83-89

Un plan d’étude ne saurait, d’ailleurs, constituer une science nouvelle, au vrai sens du mot, et M. 

1880. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »

… Et d’ailleurs, puisque de sœur et de fille, enterrant pieusement les siens comme Antigone — une Antigone plus grande que l’autre, puisqu’elle est chrétienne — elle a voulu passer femme de lettres, elle a voulu se ravaler à la vie du bas-bleu, au travail et à l’ambition du bas-bleu, ce n’est pas le roman qu’elle aurait dû écrire ; ce n’est pas au roman qu’elle aurait dû se brûler les doigts.

1881. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

L’Imitation de Jésus-Christ, écrite dans une cellule, était originairement un livre de cloître ; et d’ailleurs, le religieux qui l’écrivit avait dans la pureté de sa doctrine et de sa foi une garantie de la pureté de sa prière.

1882. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »

C’est d’être une histoire de Grégoire VII bien avant d’être une histoire de la comtesse Mathilde, qui, morte, disparaît ici dans la dévorante personnalité de Grégoire, comme elle y disparut vivante, heureuse d’ailleurs d’y disparaître, et comme c’était juste, car Grégoire, c’était l’Église, et Mathilde, ce n’était que l’Italie : l’Église éternelle et l’Italie d’un moment !

1883. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »

Aristocratiques ou bourgeoises, provinciales ou citadines, selon la distinction de Livet, ces idéales de travers, ces bons sens renversés comme leurs noms, dont elles faisaient des anagrammes, ces précieuses enfin de l’hôtel de Rambouillet ou d’ailleurs, ne méritaient pas vraiment l’honneur d’une histoire.

1884. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

III Et d’ailleurs, dans le livre de Fournier, j’ai cherché vainement les scandales non prouvés, les crimes sans authenticité dont il se vante, c’est-à-dire, en définitive, les grandes choses qui changent l’aspect des annales du monde et importent à la morale des nations parce que ces mensonges-là sont des oppressions et des injustices, et à cela près de deux ou trois faits remis sur la pierre du lavoir et sous le battoir, comme, par exemple, l’arquebusade de Charles IX, par cette fenêtre équivoque, le jour de la Saint-Barthélemy, — ce qui ne blanchit pas beaucoup, du reste, la mémoire tachée de sang de cet insensé du fait de sa mère, — je ne vois guères que des faits de très peu d’importance et je comprends mieux le sous-titre de ce livre de l’Esprit dans l’histoire : L’Esprit dans l’histoire, ou recherches et curiosités sur les mots historiques.

1885. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228

Et d’ailleurs, sentimental, attendri, cordial, aimant la famille, un naïf au fond, une bonne pâte d’homme, que la Fantaisie, cette boulangère ravissante, qui a des écus intellectuels et des trésors de sensation, roulera jusqu’au dernier moment dans sa fleur de farine, sous ses roses mains potelées, l’auteur de Si j’avais une fille à marier !

1886. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme au XVIIIe siècle » pp. 309-323

Leur talent — incontestable, d’ailleurs, — est dans le sens des passions et des manies de leur époque.

1887. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

Comment n’a-t-il pas senti que recommencer sans y être forcé, le pistolet sur la gorge, le détail écœurant (et connu d’ailleurs) de ces cérémonies de pantins, dans lesquelles s’abêtissaient et s’abolissaient les hommes, de 1739 à 1780, c’était inspirer ce mépris pour la monarchie que nous avons vraiment trop reproché à Chateaubriand, qui avait vu la fin de cette monarchie décadente, établie par le fils de Robert le Fort, et mourant d’un baisemain, comme le Bas-Empire.

1888. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289

Oscar de Vallée, qui n’est, d’ailleurs, qu’un imposant fragment d’une biographie que j’aurais voulu lui devoir tout entière.

1889. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366

D’ailleurs, pour pénétrer impunément dans les institutions tapageuses, les mœurs brutales, les travaux fiévreux et les entreprises gigantesques de ce peuple d’Effrénés, qui a commencé par la révolte contre la mère patrie et qui est toujours à la veille de la guerre fratricide entre ses enfants, il faudrait une force et une froideur de tête inaccessibles au vertige, et ce n’était pas le cas de ce pauvre Tocqueville, qui, entré là-dedans, en ressortit sceptique pour toute sa vie, en en pensant tout et n’en pensant rien, Montesquieu Brid’oison !

1890. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »

Je commence d’ailleurs à croire que mon indisposition ne sera pas violente.

1891. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hoffmann »

Les faits, d’ailleurs, se chargent déjà de justifier notre opinion.

1892. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »

II Et j’écris, non sans dessein, ce nom de Byron, que j’aime d’ailleurs tant à écrire, car je ne crois pas qu’aucun nom puisse jamais exercer plus d’empire que celui-là sur l’esprit de l’auteur de Guy Livingstone.

1893. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »

D’ailleurs, il disait, en pâlissant et en tremblant d’émotion, « qu’il était difforme », et cette difformité qu’il cachait et que personne ne vit jamais, dut l’agrafer à la sagesse, quand cette sagesse lui aurait cruellement coûté… Mais elle ne lui coûta rien.

1894. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VII. Vera »

D’ailleurs, puisqu’il a l’orgueilleuse faiblesse de croire à la science absolue, ce M. 

1895. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »

Sans le geste de la phrase, qui d’ailleurs ne varie pas et qui remue toutes ces idées assez communes, débitées partout sur la chute de l’empire romain, sur les Barbares, sur les premières grandeurs morales du christianisme, vous n’avez plus là, sous le nom de M. de Montalembert, que le style et les aperçus du Correspondant, c’est-à-dire de la Revue des Deux-Mondes, en soutane.

1896. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

D’ailleurs, il faut bien en convenir, quelle que soit la doctrine dont il est question, ce n’est jamais par des arguments tirés d’un ordre d’idées déterminé, qu’on peut enfoncer et ruiner les arguments tirés d’un bon ordre d’idées contraires, et tout de même que le Spiritualisme ne peut mourir que sous des raisons spiritualistes, tout de même le Matérialisme ne peut périr et crouler que sous des raisons, tirées de lui-même : or l’honneur de M. 

1897. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

Il n’eut plus d’accointances qu’avec le monde extra-mondain du ciel ou de l’enfer, et il vécut avec les trépassés et les anges, qui, dans son système, d’ailleurs, sont la nature et la forme humaines.

1898. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446

Le Rationalisme, cette petite digue, bâtie par le castor Cousin et les autres castors à sa suite, a été promptement renversé et submergé, et le Panthéisme, qui n’était, d’ailleurs, que du Matérialisme encore, mais poétiquement déguisé, a fondu dans ce Matérialisme envahisseur et dissolvant, et a disparu sous le mépris même des Allemands !!!

1899. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »

Et, d’ailleurs, son incognito n’en est peut-être déjà plus un pour personne.

1900. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »

Victor Hugo, comme l’auteur du présent poème, et comme d’ailleurs tous les béats et les béants de la Libre Pensée, qui croient aux perdrix tombant toutes rôties dans le bec humain, croit, par conséquent, à la déification progressive et nécessaire de l’homme.

1901. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme de Girardin. Œuvres complètes, — Les Poésies. »

Parmi les poèmes qu’elle a laisses, deux surtout me frappent ; Magdelaine, d’une largeur de touche étonnante avec la tendresse du sujet, et parfois d’une vigueur d’invention encore plus étonnante pour un cerveau de femme, dont le destin est d’imiter, et Napoline, poëme personnel publié, il est vrai, en 1833, à l’époque où Mme Delphine Gay était devenue Mme Émile de Girardin, mais qui fut composé, croyons-nous, lorsqu’elle était jeune fille, et dans lequel, d’ailleurs, si elle ne l’était plus, elle exprimait des sentiments de jeune fille pour la dernière fois.

1902. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Beaucoup, d’ailleurs, de ces Méditations, sentaient la jeunesse, l’indécision, la balbutie.

1903. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »

Je savais, d’ailleurs, que Laurent Pichat était un démocrate, une manière d’homme politique… Démocratie et politique !

1904. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Ch. Bataille et M. E. Rasetti » pp. 281-294

D’ailleurs, si ma morale, qui n’est pas mienne, mais celle de Notre Seigneur Jésus-Christ, paraît duriuscule à d’aucuns, ma poétique a quelque hardiesse.

1905. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366

II Et j’écris, non sans dessein, ce nom de Byron, que j’aime d’ailleurs tant à écrire, car je ne crois pas qu’aucun nom puisse jamais exercer plus d’empire que celui-là sur l’esprit de l’auteur de Guy Livingstone.

1906. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380

I En voyant ce titre singulier et piquant sur la couverture de ces deux volumes qu’on vient de publier, les braves gens naïfs, qui se prennent au titre des livres, et qui ne sont pas, d’ailleurs, très au courant de la littérature de Russie, ne se douteront guère, à distance, de ce qu’exprime un titre pareil.

1907. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

Nous n’avons pas à discuter contre lui une théorie qui pose, d’ailleurs, un principe vrai : c’est qu’une œuvre d’art incontestablement belle est toujours assez morale comme cela !

1908. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »

Les panégyriques, d’ailleurs, étaient l’esprit de ce temps-là, comme les satires et les chansons ont été en usage chez d’autres peuples.

1909. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

D’ailleurs, bien loin que les figures soient des maniéres de parler éloignées de celles qui sont naturéles et ordinaires, il n’y a rien de si naturel, de si ordinaire, et de si comun que les figures dans le langage des homes. […] D’ailleurs ce n’est point là, ce me semble, la marche, pour ainsi dire, de la nature, l’imagination a trop de part dans le langage et dans la conduite des homes, pour avoir été précédée en ce point par la nécessité. […] « il part baigné de pleurs, etc. » je ne mets ici cette figure au rang des tropes, que parce qu’il y a quelque sorte de trope à parler du passé come s’il étoit présent ; car d’ailleurs les mots qui sont employés dans cette figure conservent leur signification propre. […] Les auteurs de ces productions sont coupables d’une infinité de pensées dont ils salissent l’imagination ; et d’ailleurs ils se deshonorent dans l’esprit des honètes gens. […] D’autres prétendent que les furies étoient apelées Euménides long-tems avant qu’Oreste vint au monde : mais d’ailleurs cette avanture d’Oreste est remplie de tant de circonstances fabuleuses, que j’aime mieux croire qu’on a apelé les furies Euménides par euphémisme, pour se les rendre favorables.

1910. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Neuwied (la nouvelle Wied), comme son nom l’indique d’ailleurs, est d’origine moderne ; elle ne remonte pas plus haut que 1735. […] Que de services il leur avait rendus d’ailleurs ! […] D’ailleurs cet ennui si funeste avait fini par lui devenir nécessaire, il était devenu une habitude comme l’opium et le tabac. […] Est-il d’ailleurs assez affecté, alambiqué, obscur, énigmatique, assez rempli d’hypocrisie et de charlatanisme ? […] C’était pour votre plaisir d’ailleurs qu’il étalait cette abjection avec tant de complaisance.

1911. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Et d’ailleurs, puisque ce bouffon vous faisait envie, pourquoi le séparer de l’action principale ? […] Et d’ailleurs la passion de ce temps-là n’a pas une autre allure. […] Et d’ailleurs à quoi bon traduire l’impossible ? […] Vous savez d’ailleurs que Regnard est mort d’une façon convenable à sa vie. […] D’ailleurs c’est le personnage le plus rempli de lui-même.

1912. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

Le baron Louis, bonne tête politique, très-opposé d’ailleurs au système continental de l’Empire et grand partisan de la liberté du commerce, trouvait dans M. […] « Tout cela peut sans doute se faire médiocrement, comme toute chose d’ailleurs, car on est poëte, savant, orateur médiocre aussi ; mais cela fait avec génie est sublime. […] Il serait difficile d’ailleurs, dans une œuvre qui ne vise pas aux tableaux et qui forme un tout vivant, de trouver de ces morceaux à citer si fréquents en d’autres histoires.

1913. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Permets, ma chère Eugénie, que je n’en dise pas davantage jusqu’à ce qu’il se soit un peu débrouillé et que je sois rentrée dans mon état ordinaire, supposé que j’y puisse rentrer. » En extrayant ces simples paroles, je ne puis m’empêcher de remarquer que je les emprunte précisément à l’exemplaire des Lettres Neuchâteloises qui a appartenu à Mme de Montolieu, et je songe au contraste de ce ton parfaitement uni et réel avec le genre romanesque, d’ailleurs fort touchant, de Caroline de Lichtfield. […] Mlle de La Prise a la franchise de cœur ; comme l’abbesse de Castro, comme Juliette, elle ose aimer et se le dire ; elle sait regarder en face l’éclair, dès qu’il a brillé : « Quoi qu’il puisse m’arriver d’ailleurs, il me semble que, si on m’aime beaucoup et que j’aime beaucoup, je ne saurais être malheureuse. […] Que le pauvre ne s’aperçoive pas de votre tort, de votre souillure survenue envers vous-même ; c’est le moyen, d’ailleurs, qu’elle disparaisse, qu’elle s’efface un peu.

1914. (1813) Réflexions sur le suicide

On ne saurait se le dissimuler, il y a, sous le rapport des impressions causées par la douleur, autant de différence entre les individus, qu’il en peut exister relativement au génie et au caractère ; non seulement les circonstances, mais la manière de les sentir diffère tellement, que des personnes très estimables d’ailleurs peuvent ne pas s’entendre à cet égard ; et cependant, de toutes les bornes de l’esprit, la plus insupportable, c’est celle qui nous empêche de comprendre les autres. […] Et d’ailleurs l’éducation, que nous devons recevoir de la douleur, porte nécessairement sur la portion de notre caractère, qui a le plus besoin d’être réprimée. […] D’ailleurs, comment se croit-on assuré d’échapper par le Suicide à la douleur qui nous poursuit ?

1915. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

Or voici ce que Farcy venait d’écrire à Sainte-Beuve, quelques semaines auparavant, sur les Consolations : « Dans le premier ouvrage (dans Joseph Delorme), c’était une âme flétrie par des études trop positives et par les habitudes des sens qui emportent un jeune homme timide, pauvre, et en même temps délicat et instruit ; car ces hommes ne pouvant se plaire à une liaison continuée où on ne leur rapporte en échange qu’un esprit vulgaire et une âme façonnée à l’image de cet esprit, ennuyés et ennuyeux auprès de telles femmes, et d’ailleurs ne pouvant plaire plus haut ni par leur audace ni par des talents encore cachés, cherchent le plaisir d’une heure qui amène le dégoût de soi-même. […] D’ailleurs il avait précisément le contraire de la difficulté de prononciation ; il avait un merveilleux enchantement de prononciation. […] « À ce que je viens de dire que Virgile était décoré de pudeur, il ne serait pas juste d’opposer comme une contradiction ce qu’on raconte d’ailleurs de certaines de ses fragilités : “Il fut recommandable dans tout l’ensemble de sa vie, a dit Servius ; il n’avait qu’un mal secret et une faiblesse, il ne savait pas résister aux tendres désirs.”

1916. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Or le citoyen en général est l’individu qui a part à l’autorité et à l’obéissance publiques, la condition du citoyen étant d’ailleurs variable suivant la constitution ; et, dans la république parfaite, c’est l’individu qui peut et qui veut librement obéir et gouverner tour à tour, suivant les préceptes de la vertu. […] Toutes trois admettent d’ailleurs la suprématie de la majorité, puisque, dans les unes comme dans les autres, la décision prononcée par le plus grand nombre des membres du corps politique a toujours force de loi. […] « Ceci doit également nous faire comprendre pourquoi la plupart des gouvernements sont ou démagogiques ou oligarchiques ; c’est que, la moyenne propriété y étant le plus souvent fort rare, et tous ceux qui y dominent, que ce soient d’ailleurs les riches ou les pauvres, étant toujours également éloignés du moyen terme, ils ne s’emparent du pouvoir que pour eux seuls, et constituent ou l’oligarchie ou la démagogie.

1917. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

Je n’ose écrire ce qui fut dit ; d’ailleurs, je n’en vois pas l’utilité. […] Il faut d’ailleurs, maintenant, que cet acte d’intermède soit aussi long que les autres actes. […] « Ces questions d’authenticité et de fausseté des livres bibliques sont d’ailleurs bien étranges.

1918. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

D’ailleurs, il manquait à sir Temple autant que sir Temple lui manquait, et leur réconciliation fut facile. […] D’ailleurs, qui régénèrerait la race anglaise, compromise par les rejetons misérables des hommes d’esprit et de plaisir, si l’on supprimait ces 10,000 prêtres que la prudence de Henri VIII a soumis à un régime sain et léger ? […] Jamais d’ailleurs, ministère n’eut moins d’influence sur le souverain que cette administration Tory qui, à force d’avoir accusé les Whigs, d’enchaîner la volonté royale, se trouvait à son tour les mains liées devant les caprices de la reine.

1919. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

D’ailleurs, pour que la correspondance soit possible entre l’être et son milieu, il est nécessaire qu’à mesure que l’organisme est exposé à des impressions plus nombreuses, ces impressions se coordonnent en lui, se centralisent et tendent constamment à l’unité. […] S’il n’est pris aucune note des différents états, à mesure qu’ils se produisent, s’ils traversent la conscience simplement comme les images traversent un miroir, alors aucune intelligence n’est possible, si longtemps d’ailleurs que dure le processus. […] Il a résumé d’ailleurs, dans le tableau suivant, cette opposition du sujet et de l’objet ramenés à des états de conscience151 : États de la première classe.

1920. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

D’ailleurs, quand dans mes discours j’ai rappelé le souvenir d’Ulysse, ce jeune prince a répandu des larmes amères, et de son manteau de pourpre il s’est caché le visage !  […] D’ailleurs vous avez cinq fils dans vos demeures : deux sont mariés, mais les trois plus jeunes ne le sont pas encore, et ceux-là veulent toujours des vêtements nouvellement blanchis quand ils se rendent aux assemblées où l’on danse, et c’est sur moi que ces soins reposent… Par pudeur elle ne parla pas à son père du doux mariage ; mais Alcinoüs, pénétrant toute la pensée de sa fille, lui répondit : Mon enfant, je ne vous refuserai ni mes mules ni autre chose. […] Voyez comme tout est vivant dans ce tableau d’Homère, parce qu’il n’y a omis aucun des détails qui vivifient le tableau. — D’ailleurs il est bien choisi, ajouta notre mère, car je connais peu de scènes, à la campagne, plus animées, plus gaies et plus pittoresques que la conduite du linge de la famille par le char à mules ou à bœufs au lavoir, que les jeunes filles aux bras et aux jambes nues foulant le linge dans l’écume bleue du ruisseau azuré par le savon, et que les draps blancs étalés sur les arbustes du pré comme des tentes où le vent s’engouffre, en y faisant pleuvoir les fleurs d’églantier ou d’aubépine. » XXI La lecture de tous les chants se continua ainsi pendant quinze jours d’une saison sans nuages.

1921. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

Nous avons d’ailleurs la preuve que cette adaptation n’est pas fort étroite en général, puisque plusieurs plantes ont pu, en une certaine mesure, s’habituer à des températures différentes, c’est-à-dire s’acclimater. […] D’ailleurs, je ne vois pas plus d’improbabilité dans la transmission héréditaire d’une tendance à reproduire les caractères d’un ancêtre pendant un nombre infini de générations, que dans la présence d’organes rudimentaires, complétement inutiles, qui cependant, chacun le sait, sont de même indéfiniment transmissibles, et d’autant plus qu’on a pu constater quelquefois une pure tendance héréditaire à produire quelque rudiment d’organe. […] D’ailleurs ils se reproduiraient plus longtemps avec des variations désavantageuses que la sélection naturelle interviendrait pour éteindre la variété naissante avant qu’elle eût pris des caractères distincts et d’une certaine fixité.

1922. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Comme les changemens survenus dans notre langue ne nous empêchent pas de lire encore avec plaisir les morceaux que Marot a composé dans la sphere de son génie, qui n’étoit pas propre aux grands ouvrages, ils ne nous empêcheroient pas aussi de lire les oeuvres de ses contemporains, si d’ailleurs ils y avoient mis les mêmes beautez que les poëtes du siecle de Louis XIV ont mises dans les leurs. […] Quel aiguillon d’ailleurs pour un esclave, que l’esperance de sa liberté ! […] D’ailleurs, l’expérience de ce qui s’est passé depuis Paterculus, donne encore un nouveau poids à ses refléxions.

1923. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

cela n’est-il pas digne d’étonnement, et après l’étonnement d’attention, et de la part de ceux qui savent, qui, ayant vocation pour lire son livre comme Cassagnac pour l’écrire, peuvent dire si son diamant est vrai ou faux, et de la part de ceux qui, comme moi, le croient vrai, et peuvent d’ailleurs juger du feu qu’il jette et de la hardiesse de sa coupe, et de l’adroite et longue patience du lapidaire qui l’a taillé. […] La langue, d’ailleurs, est faite maintenant. […] Plus compétent, d’ailleurs, que les deux autres, par l’étendue et la plénitude des connaissances, érudit comme il était littéraire, Granier de Cassagnac était, sur toutes choses, toujours prêt à tout pour le compte des gouvernements qui ne sont jamais prêts à rien !

1924. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

Leroux ne se fit d’ailleurs au Globe, jusqu’en 1830, qu’une position bien inférieure à ses rares mérites et à sa portée d’esprit ; par modestie, par fierté, cachant des convictions entières sous une bonhomie qu’on aurait dû forcer, il s’effaça trop ; quatre ou cinq morceaux de fonds qu’il se décida à y écrire frappèrent beaucoup, mais ne l’y assirent pas au rang qu’il aurait fallu. […] Ces cours privés étaient fort recherchés ; quelques esprits déjà mûrs, des camarades du maître, des médecins depuis célèbres, une élite studieuse des salons, plusieurs représentants de la jeune et future pairie, composaient l’auditoire ordinaire, peu nombreux d’ailleurs, car l’appartement était petit, et une réunion plus apparente serait aisément devenue suspecte avant 1828.

1925. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Naples est le joyau de l’Italie, qui allèche à cette proie éblouissante toutes les convoitises ; mais Naples n’en est pas le patriotisme et la force ; d’ailleurs son peuple a immensément mûri et grandi en civisme et en nationalisme ; il n’accepterait plus les premiers venus pour arbitres de sa destinée ; peuple calomnié qui vaut mieux que sa renommée, Naples est peut-être aujourd’hui le royaume de l’Italie qui est le plus capable d’institutions modernes par ses lumières ; mais sa déshabitude des armes et son petit nombre ne lui donneraient pas la force de les défendre, encore moins de les imposer seul à toute l’Italie ; vous ne ressusciteriez qu’un fantôme ; par sa situation excentrique, comme celle du Piémont, Naples peut être un brillant rayon de l’Italie : il ne peut en être le centre. […] D’ailleurs la monarchie universelle du Piémont, monarchie récente et faible comme tout ce qui est récent dans le droit public, cette monarchie d’annexions, cette mosaïque de nationalités discordantes, cette monarchie improvisée d’élan par la France, mais monarchie précaire quand la France aura retiré sa main, cette monarchie contestée par les partis et par les souverains dépossédés, par les héritiers naguère si aimés des Léopold, par les papes, par les rois de Naples, par les puissances ou par les populations catholiques en Espagne, en Portugal, en Bavière, en Saxe, en Belgique, en France, en Irlande, en Angleterre même, une telle monarchie sera-t-elle assez compacte, assez militaire, assez riche, assez populaire pour couvrir de son épée l’Italie contre les Germains modernes ?

1926. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« Il serait peu sensé, à moi, de ne pas céder l’empire à celui dont j’adopterais le fils pour successeur (Titus), si je régnais moi-même ; d’ailleurs notre sécurité même te commande d’accepter. […] D’ailleurs elle-même, par l’usage du contrepoison, avait prémuni sa vie contre ce genre de mort.

1927. (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448

Qu’écrirais-je d’ailleurs qui vous fût bon, à vous à qui je voudrais tant de bien, à qui il est difficile d’en faire ? […] Saint Augustin, ce bel esprit du christianisme, excepté dans les passages qui peignent sa conversion, ce drame intérieur de sa vie, vise plus à briller qu’à convaincre ; il veut éblouir plus qu’émouvoir ; d’ailleurs son livre est écrit pour le public.

1928. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

Mais peut-on admettre, d’ailleurs, que le poète qui a pu faire les vers de Childe Harold soit en même temps assez absurde et assez aveugle à toute évidence pour ne pas rendre une éminente justice à ce que tout le monde entier reconnaît et admire ? […] Le chagrin qu’il nourrissait et les larmes qu’il ne cessait pas de répandre en pensant à sa pauvre belle femme morte, finirent par lui rétrécir le cœur et par le rendre aveugle, comme le voilà ; il ne pouvait presque plus travailler aux zampognes ; d’ailleurs on n’en commandait guère depuis que les Français dominaient à Rome et à Lucques ; les pifferari, joueurs de musette, ne sortaient plus des Abruzzes, et les Madones, aux coins des rues, n’entendaient plus de sérénades ni de litanies la nuit, aux pieds de leurs niches abandonnées.

1929. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Et n’a-t-on pas vu d’ailleurs le poète de l’action, quand la méditation des grands problèmes l’a pris, incliner son front sous la force divine, et aspirer vers l’avenir avec autant de verve et d’audace que les plus hardis penseurs ? […] Au surplus, Goethe s’est peint lui-même, sous le rapport de ses croyances, dans un passage de ses Mémoires : « Lavater, dit-il, m’ayant à la fin pressé par ce rude dilemme : Il faut être chrétien ou athée, je lui déclarai que s’il ne voulait pas me laisser en paix dans ma croyance chrétienne telle que je me l’étais formée, je ne verrais pas beaucoup de difficulté à me décider pour ce qu’il appelait l’athéisme ; convaincu, d’ailleurs, comme je l’étais, que personne ne savait précisément quelle croyance méritait l’une ou l’autre qualification. » Malheureusement on ne sait trop non plus ce que c’est que la croyance chrétienne que Goethe s’était formée : c’était une espèce d’oreiller comme celui de Montaigne.

1930. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

Les femmes d’ailleurs en sont exclues, comme s’il leur était interdit de pénétrer dans le sanctuaire des lettres, elles qui comptent dans leurs rangs des écrivains que leur envient les nôtres. […] C’est d’ailleurs la première fois que de nos jours on en fait l’objet d’un enseignement spécial.

1931. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

Duel intermittent d’ailleurs, qui n’empêche pas entre elles un échange de bons offices, quand elles savent rester chacune à la place qui lui appartient en propre ! […] Il ne faut pas être trop sévère pour des livres, d’ailleurs si magnifiquement dorés et reliés, dont l’apparition fut une fête dans la vie d’une multitude de petits hommes et de futures femmes.

1932. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Mais, la concession une fois faite à l’artiste, son devoir est de se tenir dans les limites, assez larges, d’ailleurs, de la vraisemblance poétique. […] Cédant aux conseils d’un saint ermite, et d’ailleurs, l’effet du philtre étant épuisé, après avoir duré pendant les trois années fatales, Tristan se retire dans la Petite-Bretagne et prend le sage parti de se marier à la fille d’Hoël, roi du pays, qui porte aussi le nom d’Iseult.

1933. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »

Non seulement des siècles d’une pareille observation resteraient insuffisants ; mais nous savons maintenant que même des faits élémentaires resteraient hors de notre connaissance, nous échapperaient pour toujours, si l’observation ne recevait quelque secours d’ailleurs. […] Qu’on remarque, d’ailleurs l’absurdité des conséquences.

1934. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »

Ne serait-ce point un tort égal ou de trop négliger l’élément physiologique de la mémoire ou d’en méconnaître l’élément psychologique, qui d’ailleurs, selon nous, est la sensibilité, non la « raison » ? […] Dans une expérience que je viens de faire, j’ai provoqué un réel mal de dents dans une molaire qui y est d’ailleurs sujette.

1935. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »

Espinas, d’ailleurs, finit par reconnaître que l’évolution, ici, suppose un finalisme immanent ; mais, avec Spencer, il considère ce finalisme comme une simple « expression » du mécanisme, et il le rattache, en dernière analyse, à la loi de « la persistance de la force ». […] Si on y parvenait et qu’on trouvât un reste absolument inexplicable, alors et alors seulement ou pourrait imaginer un libre arbitre, qui ne serait d’ailleurs qu’un mot de plus pour couvrir notre ignorance : libre arbitre = x.

1936. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155

Qu’il s’agisse d’ailleurs d’une anecdote ou d’une scène, presque toutes les pièces contiennent au début ou à la fin un contraste dissonant entre deux aspects antagonistes. […] Il n’est d’ailleurs pas dans toute l’œuvre de M. 

1937. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Ces longues digressions qu’on lui a tant reprochées, étoient, comme je l’ai déja fait voir, l’inconvénient inévitable de ses sujets ; et d’ailleurs les fables qu’il y racontoit des dieux, intéressoient alors les peuples autant qu’elles nous sont aujourd’hui indifférentes. […] C’est dans cette vûë que j’ai osé prêter quelques vers à Horace, pour fermer les strophes un peu plus à notre maniére : car comme je l’ai déja dit, toujours attentif à s’exprimer proprement et avec délicatesse, il ne s’embarrassoit pas d’ailleurs de cette gradation dont je parle ; il ne finissoit pas même toujours son sens avec la strophe, et il étoit obligé d’enjamber sur la suivante.

1938. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

D’ailleurs faire l’agent, et d’amour s’entremettre, Couler dans une main le présent et la lettre, Préparer les logis, faire le compliment ; Quand Monsieur est entré, sortir adroitement, Avoir soin que toujours la porte soit fermée, Et manger, comme on dit, son pain à la fumée ; C’est ce que je ne puis ni ne veux pratiquer. […] On reprenait l’Andromède de Corneille, la Toison d’Or de Corneille, c’est-à-dire des pièces à machines de Corneille, qui sont d’ailleurs d’une belle tenue littéraire.

1939. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Ferrari fait saillir avec des colorations si spécieuses et qui sont plutôt, sous sa plume, des identités d’évolution que des ressemblances, cependant il y a dans toute cette grande manœuvre des faits qui composent l’histoire universelle une régularité trop géométrique, une rapidité par trop militaire, pour que l’inquiétude ne prenne pas les esprits assez fermes d’ailleurs pour avoir échappé au vertige. […] Et, d’ailleurs, en histoire, qui sait les faits doit savoir les origines.

1940. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Il est aussi érudit qu’un vieux savant et son érudition n’est jamais officielle : elle est curieuse, elle est recherchée, elle est originale, moins historique que légendaire, téméraire, hasardeuse, ce qui convient, d’ailleurs, dans le cas présent. […] X D’ailleurs (il faut bien y arriver enfin !)

1941. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

La fortune est le plus puissant auxiliaire ; il ne faut pas la dédaigner ; d’ailleurs, ce dédain n’est jamais sincère. […] Baudelaire, dans une pièce fameuse (et d’ailleurs dans un autre sens), a marqué ce que les premières lueurs libératrices du matin mettent de tristesse autour des ouvriers de la nuit.

1942. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

Il mit, d’ailleurs, à toute cette relation beaucoup de délicatesse.

1943. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15

c’est cette méthode ou plutôt cette pratique qui m’a été de bonne heure comme naturelle et que j’ai instinctivement trouvée dès mes premiers essais de critique, que je n’ai cessé de suivre et de varier selon les sujets durant des années ; dont je n’ai jamais songé, d’ailleurs, à faire un secret ni une découverte ; qui se rapporte sans doute par quelques points à la méthode de M. 

1944. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

Ce général, qui connaissait les Anglais pour les avoir combattus si vaillamment en Espagne, appréciait leur force, leur solidité, et, les supposant déjà massés en grand nombre aux Quatre-Bras, apprenant d’ailleurs par un des plus braves officiers de l’armée le mouvement général des Prussiens vers Fleurus, estima qu’il y aurait péril à avoir les Anglais devant soi aux Quatre-Bras et les Prussiens à dos ; mais ce retard même allait créer le danger aux Quatre-Bras, où les Anglais, assez faibles jusqu’à midi, convergeaient de toutes parts et se renforçaient à vue d’œil.

1945. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers (suite) »

Napoléon s’étant porté à Bry et de là sur la chaussée de Namur, étonné de voir que les Anglais tenaient encore aux Quatre-Bras, ordonna les mouvements qui accélérèrent leur retraite, déjà ordonnée d’ailleurs par Wellington.

1946. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »

Que d’ailleurs la grammaire grecque de Dübner soit plus ou moins applicable à nos classes, qu’elle remplisse ou non les conditions qu’exigent l’esprit et le cerveau français, que l’auteur ait rencontré ou non dans ses exposés l’expression juste, précise et claire, c’est-à-dire française, ou qu’il ait trop retenu du jargon scolastique, je n’ai qualité, ni compétence, ni goût, pour traiter de pareilles questions.

1947. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

D’ailleurs il était si modeste avec son humble volume ; il se montrait si docile aux conseils, si assidu auprès des personnes capables ; enfin il demandait si peu, qu’il obtint tout ; les journaux le louèrent à l’unisson ; c’était sans conséquence ; lui s’insinuait toujours, saluant, visitant, offrant son volume ; un jour, il frappa un petit coup à la porte de l’Académie ; on ne répondît pas ; il se dit : Je repasserai ; mit sa carte dans la serrure, et descendit l’escalier en rougissant.

1948. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Paroles d'un croyant »

En observant plus attentivement, d’ailleurs, la masse confuse de cette société où il n’avait d’abord vu que froideur et mort, il a découvert sous les premières couches croupissantes un grand travail de fermentation et de courants, et il s’est dit que c’était de ce côté plutôt qu’il fallait agir pour renouveler.

1949. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) »

À la verte confiance de la première jeunesse, à la croyance ardente, à la virginale prière d’une âme stoïque et chrétienne, à la mystique idolâtrie pour un seul être voilé, aux pleurs faciles, aux paroles fermes, retenues et nettement dessinées dans leur contour comme un profil d’énergique adolescent, ont succédé ici un sentiment amèrement vrai du néant des choses, un inexprimable adieu à la jeunesse qui s’enfuit, aux grâces enchantées que rien ne répare ; la paternité à la place de l’amour ; des grâces nouvelles, bruyantes, enfantines, qui courent devant les yeux, mais qui aussi font monter les soucis au front et pencher tristement l’âme paternelle ; des pleurs (si l’on peut encore pleurer), des pleurs dans la voix plutôt qu’au bord des paupières, et désormais le cri des entrailles au lieu des soupirs du cœur ; plus de prière pour soi ou à peine, car on n’oserait, et d’ailleurs on ne croit plus que confusément ; des vertiges, si l’on rêve ; des abîmes, si l’on s’abandonne ; l’horizon qui s’est rembruni à mesure qu’on a gravi ; une sorte d’affaissement, même dans la résignation, qui semble donner gain de cause à la fatalité ; déjà les paroles pressées, nombreuses, qu’on dirait tomber de la bouche du vieillard assis qui raconte, et dans les tons, dans les rhythmes pourtant, mille variétés, mille fleurs, mille adresses concises et viriles à travers lesquelles les doigts se jouent comme par habitude, sans que la gravité de la plainte fondamentale en soit altérée.

1950. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, romans (1832) »

Cette étude, qui nous a servi d’ailleurs à vérifier nos précédentes vues sur le roman, est inappréciable pour faire suivre à la trace et mettre à nu le travail intérieur qui s’est opéré dans l’esprit du poëte.

1951. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118

L’Oraison funèbre de Turenne reste très-belle, un des chefs-d’œuvre du genre, mais on se lasse de la savoir par cœur ; on s’ennuie d’entendre dire que Fléchier est juste ; le voisinage de Bossuet, qui grandit chaque jour comme tout ce qui est vraiment grand, lui faisait tort d’ailleurs, et on était en train, si je ne me trompe, de devenir ingrat, ou, qui pis est, indifférent, lorsque, par bonheur, M.

1952. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

Ce n’était pas à beaucoup près un travailleur opiniâtre ni un érudit que La Fontaine, ni encore moins un investigateur de manuscrits, comme on l’a récemment avancé196, et il employait ses nuits à tout autre chose qu’à feuilleter de poudreux auteurs, ou à pâlir sur Platon et Plutarque, que d’ailleurs il aimait fort à lire durant le jour.

1953. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. Vitet à l’Académie française. »

Il eut d’ailleurs la justesse de reconnaître tout d’abord que, dans ce genre mixte, où l’auteur n’est ni franchement poëte dramatique ni historien, mais quelque chose entre deux, on pouvait très-bien réussir, sans qu’il y eût pour cela une grande palme à cueillir au bout de la carrière : l’auteur n’a devant lui, disait-il, ni la gloire des Corneille, ni celle des Tite-Live.

1954. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Le progrès se fait d’ailleurs ; la politique et l’art n’ont pas chômé depuis quinze jours ; trois mémorables événements se sont succédé : un recueil de chansons de Béranger, l’affaire d’Armand Carrel, le drame de Victor Hugo.

1955. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »

On l’est comme Tite-Live, qui sut l’être d’ailleurs avec convenance et mesure, et qu’Auguste raillait agréablement là-dessus.

1956. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24

Il importe d’ailleurs de distinguer entre la perfectibilité de l’espèce humaine et celle de l’esprit humain.

1957. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

II Un poëte subsistait parmi tant d’orateurs, presque païen de coeur, et d’ailleurs si véritablement poëte qu’il pouvait se faire illusion et croire à des dieux morts.

1958. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « José-Maria de Heredia.. »

Il a d’ailleurs fait ses études dans un vieux collège de prêtres qui étaient d’excellents humanistes à l’ancienne mode, et il a été, par surcroît, élève de l’École des chartes.

1959. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Armand Silvestre »

D’ailleurs bon nombre d’écrivains présenteraient un cas analogue au sien.

1960. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Baudelaire, Œuvres posthumes et Correspondances inédites, précédées d’une étude biographique, par Eugène Crépet. »

Sur ce point, sa correspondance fait mal à lire… Joignez à cela sa maladie nerveuse, dont il put bien hâter les progrès par des excès de toute sorte, mais qui était d’ailleurs héréditaire. « Mes ancêtres, écrit-il, idiots ou maniaques, dans des appartements solennels, tous victimes de terribles passions. »… Ah !

1961. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Anatole France, le Lys rouge »

D’ailleurs, par l’opinion qu’il a lui-même de ce monde, un bon nihiliste comprend aisément  bien que, pour son compte, il s’en abstienne  que l’homme place au-delà de la terre sa raison de vivre et son « idéal ».

1962. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Furieux, le jardinier alla se plaindre au maître, lequel, aimant avec une tendresse aveugle son jeune cochon, dit : “Il faut lui pardonner pour cette fois, il n’a pas encore assez d’expérience ; d’ailleurs, il est si gentil !”

1963. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »

Ce n’est pas de l’Égypte, d’ailleurs, qu’est venue la foi de l’humanité.

1964. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »

Le despotisme romain ne se fit sentir d’une façon désastreuse que beaucoup plus tard, et d’ailleurs il fut toujours moins pesant dans ces provinces éloignées qu’au centre de l’empire.

1965. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre III : Théorie psychologique de la matière et de l’esprit. »

Mais si l’esprit est réduit aussi à une collection d’états de conscience sans substance aucune, on ne trouve plus rien de solide où l’on puisse se prendre, ni en nous, ni hors de nous liant, du moins, voyait dans notre idée de la substance une certaine façon propre à l’esprit humain de lier et d’agréger les phénomènes : il ne niait point d’ailleurs l’existence possible d’un substratum, d’un noumène inaccessible, sorte d’étoffe mystérieuse sur laquelle se dessinent les phénomènes ; mais ici le phénoménisme est absolu.

1966. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Il suffirait d’ailleurs, pour la justification de Bossuet, d’observer que madame de Maintenon est la seule de tous ses contemporains qui se soit permis, en cette occasion, de donner comme un témoignage de mollesse, ou comme un défaut d’esprit de la cour, une conduite pleine de bienséance et conforme aux maximes de la prudence chrétienne.

1967. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120

Je crois l’entendre d’ici me répondre que cette pente où l’on va est une loi fatale pour toute littérature qui a beaucoup duré et qui a eu déjà plusieurs siècles de floraison et de renaissance ; qu'en attendant il faut tirer de chaque âge le meilleur parti possible, lui demander l’œuvre à laquelle il est le plus propre, et que, d’ailleurs, nous n’en serons pas de sitôt pour cela à l’école de Byzance, que nous n’en sommes qu’à celle d’Alexandrie.

1968. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »

A quoi bon alors le mot clématite (qui n’est d’ailleurs pas laid) ?

1969. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »

D’ailleurs, presque tout ce qui, de la chanson populaire, arrive au jour, se compose de fragments informes, pleins de trous, de grossiers rafistolages ; il n’y a, en langue française, du moins, que très peu de ces ballades entièrement belles et sans bavures217.

1970. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »

Un philosophe contemporain a affirmé que la plus haute tâche de l’historien, en philosophie, était de concilier et non de réfuter ; que la critique des erreurs était la besogne la plus ingrate, la moins utile et devait être réduite au nécessaire ; que pour tout penseur sincère et conséquent le philosophe doit éprouver une universelle sympathie, bien opposée d’ailleurs à l’indifférence sceptique ; que dans l’appréciation des systèmes le philosophe doit apporter « ces deux grandes vertus morales : justice et fraternité40 ».

1971. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IV. La folie et les lésions du cerveau »

Durand (de Gros), dans un livre d’ailleurs distingué (Essai de physiologie philosophique), s’est étonne de cette proposition, et y a vu une sorte de concession au matérialisme.

1972. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VII. Le langage et le cerveau »

On a vu d’ailleurs que les cas d’aphasie simple sont très-peu nombreux, et que la plupart du temps il y a complication.

1973. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Ce rôle de Célimène est fait d’ailleurs à la taille de mademoiselle Mars.

1974. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264

D’ailleurs comment soutenir jusqu’au bout la lecture d’une pastorale en dix vol.

1975. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41

D’ailleurs nous apprenons d’Aristides Quintilianus, et nous voyons par ce qu’en ont dit d’autres auteurs, que les anciens avoient un rithme dans lequel chaque pied de vers ne faisoit pas toujours une mesure ; puisqu’il y avoit des mesures composées de huit temps sillabiques, c’est à dire, de huit breves ou de leur valeur.

1976. (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -

Le commentaire sur les Fables de La Fontaine prouve d’ailleurs avec quelle attention Chamfort avait étudié notre fabuliste.

1977. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159

D’ailleurs il n’y a de contagieux que la conviction intime ; et l’on sentait trop que lorsque nos philosophes affirmaient, ils ne faisaient que douter.

1978. (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381

« D’ailleurs, ajoute mon contradicteur, quand on reporte son attention sur les mots et les expressions considérés en eux-mêmes, dans nos langues dérivées, l’on parvient souvent et facilement à en découvrir la nature physique et matérielle.

1979. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XX. Mme Gustave Haller »

Tel le ruisselet dans lequel se débat et se noie la thèse absolument fausse, d’ailleurs, de l’amitié entre homme et femme.

1980. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXI. Mme André Léo »

Je ne la connais pas personnellement ; et, d’ailleurs, on peut douter de tout, quand on pense que Mme de Sévigné n’aimait sa fille que dans l’absence et qu’elle n’était rien de plus qu’une grande artiste en sentiment maternel… Grande artiste, Mme André Léo ne l’est d’aucune manière ; mais elle n’en a pas moins l’accent maternel, bien plus que Mme Sand, qui a un autre accent moins pur… Mme André Léo, qui a failli (j’en ai vu l’heure) détrôner Mme Sand dans l’opinion, qui l’a sacrée la première femme de son temps, est un bas-bleu foncé, trop conglutiné dans son indigo, pour être jamais la créature, enflammée et inspirée, qu’on appelle une grande artiste.

1981. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le colonel Ardant du Picq »

C’est un livre d’observation mâle et perçante, et, avec la très nette supériorité qu’il atteste, beaucoup plus élevé et beaucoup plus vrai dans son élévation que les idées actuelles, qui, dans la guerre comme partout, d’ailleurs, ne sont plus que le matérialisme envahissant et triomphant sous lequel, dans un temps donné, tout doit immanquablement périr de ce qui est la force et la gloire de la vie !

1982. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Grèce antique »

Et, d’ailleurs, quelle influence Aristote exerça-t-il sur l’esprit et les affaires de la Grèce ?

1983. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »

dans ce pays moitié soldat et moitié femme, là où la gloire et l’amour ont mis leur double rayon il y a fascination, éblouissement et sorcellerie ; mais l’honneur de l’Histoire est d’être impassible, et d’ailleurs l’amour de Charles pour Agnès n’était pas de si noble nature qu’il pût justifier son prestige.

1984. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »

Un homme instruit des faits, et seulement des faits, — les saurait-il, d’ailleurs, comme dix académies des Inscriptions à lui tout seul, — ne serait pas même un peintre d’un degré quelconque.

1985. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Papesse Jeanne » pp. 325-340

Rien de plus usé, d’ailleurs, que cette goguenardise impie et libertine du xviiie  siècle, qu’un esprit vaillant mettrait son honneur intellectuel à ne jamais rappeler.

1986. (1880) Goethe et Diderot « Note : entretiens de Goethe et d’Eckermann Traduits par M. J.-N. Charles »

Dans les Entretiens, Gœthe n’est, d’ailleurs, à l’exception des choses que j’ai citées et qui me l’ont fait paraître nouveau, que le rabâcheur de sa pensée.

1987. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XI. MM. Mignet et Pichot. Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste. — Charles V, chronique de sa vie intérieure dans le cloître de Yuste » pp. 267-281

Et cette explication, plus haute et plus satisfaisante que des détails biographiques qui ressemblent à des rayons brisés, né reçoit d’ailleurs de démenti d’aucun de ceux que présentement on publie.

1988. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. H. Wallon » pp. 51-66

Wallon, et telle la première critique qu’on est tenté de faire de son livre ; mais cette critique va au fond et emporte tout l’ouvrage dans le seul cinglement de ce reproche, quels qu’en soient les mérites, d’ailleurs, naturels ou voulus.

1989. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gobineau » pp. 67-82

Dans l’indigence de la pensée publique qui se rue si badaudement aux Expositions, et le néant des œuvres qu’on publie, la Critique est heureuse de pouvoir, en se retournant, mettre la main sur un livre resté dans l’obscurité de son mérite, — le destin, d’ailleurs, de tout ce qui est élevé en littérature.

1990. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216

II Il ne s’agit pas, d’ailleurs, aujourd’hui, dans ce chapitre, des romans de MM. de Goncourt, mais d’une de leurs biographies ; car ces historiens, qui ont bien le droit de s’appeler « les historiens du xviiie  siècle », n’ont écrit l’histoire qu’à coups de biographies, et, pour ma part, j’aime cette manière individuelle de l’écrire.

1991. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274

Et d’ailleurs, l’accent de ce livre sur Les Soldats de la Révolution me ferait souvenir de la trempe chrétienne de cette âme prostituée, mais non tuée, si j’avais pu l’oublier.

1992. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Crétineau-Joly » pp. 247-262

Il le couvre de sa dignité personnelle, — de sa propre autorité morale, — et un prêtre, et un bon prêtre comme l’abbé Maynard, doit en avoir une immense… Il ne se ravale pas et ne ravale pas l’homme dont il a écrit la vie parce qu’il l’admire ; il ne le justifie pas des calomnies (qu’on ne fait d’ailleurs pas cesser en y répondant) ; il dédaigne les accusations des partis, dont tout homme d’action est victime dans ce monde infâme, et qui, pour les fortes épaules, sont toujours faciles à porter.

1993. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin »

Est-ce bien vrai, d’ailleurs ?

1994. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »

Nicolas Gogol25 I En voyant ce titre singulier et piquant sur la couverture de ces deux volumes : Les Âmes mortes, les braves gens naïfs qui se prennent au titre des livres, et qui ne sont pas, d’ailleurs, très au courant de la littérature de Russie, ne se douteront guères, à distance, de ce qu’exprime un titre pareil.

1995. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »

Elle est aussi dans cette philosophie de l’histoire qu’on trouve dès 1849 dans la lettre, datée de Berlin, à M. de Montalembert, et qui est d’ailleurs la vue génératrice de toutes les vérités de l’Essai, lesquelles sont nombreuses.

1996. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »

Et si cela est d’une manière absolue, si les circonstances ont sur le sort des livres, une influence plus grande que le talent qu’ils attestent, on peut assurer qu’à l’heure présente, M. de Rémusat est placé dans la situation la plus favorable au rayonnement de tout ce qu’il publie, que ce qu’il publie soit, d’ailleurs, vrai ou faux, médiocre ou supérieur.

1997. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »

Raillerie à part, d’ailleurs, Sainte Térèse, qui n’est guère connue en France que pour deux ou trois mots sublimes, exprime l’amour avec une telle flamme qu’elle a vaincu, avec ces deux ou trois mots, l’ironie du peuple le moins romanesque de la terre, et elle a eu pour lui le charme du romanesque !

1998. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328

D’ailleurs, ce travail, qui a un autre but que d’expliquer les procédés de l’art oratoire et d’en mettre les beautés en lumière, sera la preuve d’un fait qu’il faut incessamment rappeler aux peuples affolés de l’art de bien dire, comme le sont les peuples vieux et impuissants ; c’est que l’éloquence véritable, celle que les âges n’éteignent point en passant sur elle, exprime toujours, je ne dis pas seulement une conviction… qu’est-ce que la conviction d’un homme ?

1999. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Funck Brentano. Les Sophistes grecs et les Sophistes contemporains » pp. 401-416

En Grèce, d’ailleurs, ils étaient une force, d’autant plus qu’ils étaient l’esprit même de la Grèce.

2000. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »

II D’ailleurs, au fond et sérieusement, à part cet ennui qui est certain, qu’est-ce que ce livre de la Création, voire dans la pensée et l’intention même de Quinet ?

2001. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Achille du Clésieux »

Et, d’ailleurs, à quoi bon ?

2002. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »

De temps en temps, une Revue, à laquelle il faut rendre cette justice qu’elle n’a pas cessé d’être littéraire quand la littérature véritable, la littérature désintéressée n’avait pas une pierre pour reposer sa tête, L’Artiste, publiait des vers charmants à faire presque croire qu’Alfred de Musset vivait toujours… Ces vers, qui, d’ailleurs, ne jouaient ni au pastiche, ni au mystère, ces vers sincères, étaient sincèrement signés de ce nom euphonique de Saint-Maur, qui, du moins, n’écorchera pas la bouche de la gloire, si cette renchérie se donne la peine de le prononcer !

2003. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16

D’ailleurs, que nous importerait !

2004. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Xavier Aubryet et Albéric Second » pp. 255-270

Stendhal raconte, dans son livre de l’Amour, qu’il a tué l’amour dans le cœur d’une femme qui commençait d’en avoir pour un homme, en lui disant seulement qu’il faisait avec sa cravate ce qu’on appelle la lessive du Gascon, ce qui, d’ailleurs, était parfaitement faux.

2005. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Le Sage » pp. 305-321

Gil Blas en est un, d’ailleurs, un laquais !

2006. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

D’ailleurs, il a, comme on dit, toutes les actualités.

2007. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Arthur de Gravillon »

Artiste d’ailleurs d’un instinct trop grand pour avoir peur de la bizarrerie, cette mystérieuse puissance, l’auteur de ce livre singulier et enivrant nous dit, quand il nous a grisés : « Vous auriez peut-être préféré une vitre claire à un obscur vitrail ?

2008. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »

D’ailleurs les hommes ordinaires n’ont point de trône à perdre ; mais leur intérêt ajoute à leur pitié, quand un exemple frappant les avertit que leur vie n’est rien.

2009. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVI. Des éloges académiques ; des éloges des savants, par M. de Fontenelle, et de quelques autres. »

D’ailleurs, ceux qui célèbrent, vont toujours un peu au-delà du but.

2010. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Il y a une interprétation religieuse, et d’ailleurs inexacte, de la Révolution éparse dans la vague rêverie de beaucoup de Français. […] Ils sont d’ailleurs connus de tous. […] Il est d’ailleurs aisé, pour qui connaît un peu la jeunesse de M. d’Aurevilly, de faire un départ des sources diverses qui ont nourri de réalité son imagination. […] » Et d’ailleurs, quel appétit de nos intelligences scientifiques la poésie rassasie-t-elle ? […] Il vient d’ailleurs.

2011. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Ainsi, chevalerie sentimentale, esprit armé en guerre, placage mondain : telles sont les trois phases par où madame de Girardin a passé, et qui ont tour à tour marqué, dans son talent très réel d’ailleurs, leur date et leur trace. […] D’ailleurs, suis-je certain moi-même de la juger avec une impartialité parfaite ? […] Pour tout dire, d’ailleurs, je ne conçois pas la critique sans une sorte d’échange, de mystérieux fluide entre ma pensée et celle de l’écrivain dont je parle. […] Le moment serait d’ailleurs mal choisi pour renier la grâce magnétique, et j’aurais contre moi toutes les tables, tous les chapeaux, toutes les clefs et tous les saladiers de Paris. […] , est légèrement démocrate ; il appartient à la nuance, si honorable d’ailleurs, du général Cavaignac.

2012. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Dans son œuvre, d’ailleurs géniale, Tolstoï admet auprès de la grandeur la bassesse et la médiocrité, auprès de l’extraordinaire le banal, auprès de la vertu la corruption et le vice, auprès de la beauté la laideur et l’insignifiance. […] Mais elle leur échappe de toutes parts, comme elle échappe d’ailleurs à des idéalistes trop systématiques et trop éloignés du réel, comme ceux du xviiie  siècle. […] C’est un accord savamment établi, harmonieux d’ailleurs et humainement parfait. […] C’est qu’il enseigne la morale, non plus au nom d’une religion, mais au nom d’une philosophie d’ailleurs très profane et peu recommandable. […] C’est d’ailleurs un brave homme.

2013. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Un motif secret semblait d’ailleurs le guider dans cette circonstance, et tout doit faire présumer qu’il avait conçu le dessein de renverser le pouvoir d’Orlof par celui d’un nouveau favori, et de s’emparer ainsi de la volonté de sa souveraine. […] Au milieu de l’agitation de ces pensées, cédant tout à coup au sentiment qui le pénètre, il embrasse cette brave fille avec une grande effusion de cœur, et prend entre le ciel et lui l’engagement de ne jamais l’abandonner, quelles que fussent d’ailleurs sa position et sa fortune: engagement qu’il remplit avec une exactitude religieuse, dans le temps même où il n’avait d’autre revenu qu’une pension de mille francs ; et pour commencer il tire sa bourse, la verse sur la table et partage sur l’heure avec sa bonne tout ce qu’il possédait. […] Autre embarras: il n’avait point de briquet ; et d’ailleurs, dans cette île si couverte de rochers, je ne crois pas qu’on puisse trouver une seule pierre à fusil. […] Nous restâmes là jusqu’au petit point du jour ; mais il faisait trop peu de clarté au ciel pour qu’on pût distinguer aucun objet sur la mer, qui d’ailleurs était couverte de brume: nous n’entrevîmes au large qu’un nuage sombre, qu’on nous dit être l’île d’Ambre, située à un quart de lieue de la côte.

2014. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Voici un petit instrument qui a été confectionné pour un but particulier que personne ne devinerait jamais d’après sa conformation, qui est d’ailleurs assez bizarre. […] Vous allez voir d’ailleurs combien il faut être prudent dans les conclusions qu’il faut tirer de ces sortes d’expériences. […] Chez ce dernier particulièrement, l’opération, faite d’ailleurs pendant la digestion et dans de bonnes conditions, n’amena aucun trouble. […] Nous savons d’ailleurs maintenant que le suc pancréatique du cheval recueilli dans de bonnes conditions est très riche en matière coagulable, et l’analyse de MM.  […] On a alors obtenu ainsi un dernier résidu déliquescent d’un goût légèrement sucré, puis salin, d’ailleurs extrêmement faible.

2015. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

De pareils chefs-d’oeuvres sont très-rares, tout est d’ailleurs devenu lieu commun. […] Mezeray s’éleve au-dessus de lui-même en faisant parler ainsi le maréchal de Biron qui d’ailleurs étoit un homme de génie, & qui peut fort bien avoir dit une partie de ce que l’historien lui attribue. […] Si ce défaut choque les juges d’un goût sévere, combien doivent révolter tous ces traits forcés, toutes ces pensées alambiquées que l’on trouve en foule dans des écrits, d’ailleurs estimables ? […] Ces journaux publics n’ont d’ailleurs été jamais souillés par la médisance, & ont été toûjours assez correctement écrits. […] Voyez d’ailleurs, si vous voulez, les articles

2016. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Il la partage d’ailleurs avec Voltaire et Rousseau. […] Dans un article, d’ailleurs plein de suc, il remarque avec raison que la passion est vraiment reine dans les romans de l’abbé Prévost. […] Mais ce n’est pas là un sujet à traiter en passant et j’ai promis d’ailleurs de paraître le moins possible ; je me tais donc et je passe. […] La malice n’y perd rien d’ailleurs. […] Il ne se croit pas d’ailleurs obligé d’être le greffier de la foule payante ou non payante ; il se permet de la tancer à l’occasion ; il plaide pour ou contre elle, suivant les cas.

2017. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

Son livre, d’ailleurs, a de la composition, de l’art ; Fléchier en met à tout. […] On voit de l’autre les montagnes d’Auvergne fort proches, qui bornent la vue si agréablement, que les yeux ne voudraient point aller plus loin, car elles sont revêtues d’un vert mêlé qui fait un fort bel effet, et d’ailleurs d’une grande fertilité… Fléchier en chaque occasion aura de ces descriptions de la nature, descriptions un peu maniérées et qui empruntent volontiers aux choses des salons, au cristal, à l’émeraude, à l’émail, leurs termes de comparaison et leurs images : toutefois, sous l’expression artificielle, on retrouve un certain goût et un sentiment fleuri de la nature.

2018. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Rousseau aussi est un artisan, un homme du peuple mal adapté au monde élégant et délicat, hors de chez lui dans un salon, de plus mal né, mal élevé, sali par sa vilaine et précoce expérience, d’une sensualité échauffée et déplaisante, malade d’âme et de corps, tourmenté par des facultés supérieures et discordantes, dépourvu de tact, et portant les souillures de son imagination, de son tempérament et de son passé jusque dans sa morale la plus austère et dans ses idylles481 les plus pures ; sans verve d’ailleurs, et en cela le contraire parfait de Diderot, avouant lui-même « que ses idées s’arrangent dans sa tête avec la plus incroyable difficulté, que telle de ses périodes a été tournée et retournée cinq ou six nuits dans sa tête avant qu’elle fût en état d’être mise sur le papier, qu’une lettre sur les moindres sujets lui coûte des heures de fatigue », qu’il ne peut attraper le ton agréable et léger, ni réussir ailleurs que « dans les ouvrages qui demandent du travail482 »  Par contre, dans ce foyer brûlant, sous les prises de cette méditation prolongée et intense, le style, incessamment forgé et reforgé, prend une densité et une trempe qu’il n’a pas ailleurs. […] Ce qui nous semble de l’apprêt n’était alors que de la tenue ; en un siècle classique, la période parfaite et le développement soutenu sont des convenances et par suite des obligations. — Notez d’ailleurs que cette draperie littéraire qui nous cache aujourd’hui la vérité ne la cachait pas aux contemporains ; ils voyaient sous elle le trait exact, le détail sensible que nous ne voyons plus.

2019. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

D’ailleurs il a le front vaste du monarque qui porte tout l’Etat dans sa tête, et sa crinière l’élargit encore. […] Ce n’est qu’une échappée, il ne faut pas qu’elle dure ; d’ailleurs vous plaisantez, et on ne plaisante que légèrement ; dites que le renard est un courtisan, que le lion est un roi ; cette comparaison prise à la volée nous montrera un air de tête, un geste expressif ; mais passez vite ; si vous insistiez, toute l’image disparaîtrait.

2020. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -

D’ailleurs, il y a cela de particulier dans cette civilisation, qu’outre son développement spontané, elle offre une déviation forcée, qu’elle a subi la dernière et la plus efficace de toutes les conquêtes, et que les trois données d’où elle est sortie, la race, le climat, l’invasion normande, peuvent être observées dans les monuments avec une précision parfaite ; si bien, qu’on étudie dans cette histoire les deux plus puissants moteurs des transformations humaines, je veux dire la nature et la contrainte, et qu’on peut les étudier sans incertitude ni lacune, dans une suite de monuments authentiques et entiers. […] Les vues métaphysiques d’Aristote sont isolées ; d’ailleurs chez lui, comme chez Platon, elles ne sont qu’un aperçu.

2021. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

XIII « D’ailleurs, quelles que soient les théories d’égalité abstraite entre les villes d’un empire, ces théories cèdent malheureusement la place au fait dans des circonstances d’exception ; et ce fait a son droit, car il a sa justice quand il a sa nécessité. […] D’ailleurs les fautes que l’on commet contre l’opinion, le cœur humain les pardonne et quelquefois les admire ; mais les fautes que l’on commet contre la nature, Dieu les réprouve, et les hommes ne les pardonnent jamais. » XXV Ce qu’il y a de remarquable dans ce jugement sur le duc d’Orléans, c’est que son fils, alors roi, Louis-Philippe, ne protesta pas contre mon arrêt historique.

2022. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

Il ne manque pas d’ailleurs de bruits dont il est impossible de se rendre compte, et qui laissent les indigènes aussi embarrassés que M.  […] « L’inertie, d’ailleurs, n’est pas une propriété, mais la négation de toute propriété ; c’est l’état où l’auteur de la Genèse se représente la terre avant la vivification par l’esprit créateur : Terra autem erat inanis et vacua.

2023. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

VI D’ailleurs, sur quels sujets convenables la femme ambitieuse de ce bruit écrira-t-elle ? […] D’ailleurs, à l’exception de Voltaire, qui avait trop de muscles dans la pensée pour recourir à l’enflure, tout le dix-huitième siècle déclamait un peu : Diderot, Thomas, Buffon, Guibert, Raynal, Marmontel, la cour entière de philosophes et d’hommes de lettres groupés autour de M. 

2024. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

Pourquoi ont-ils pris cette attitude (car on sait d’ailleurs qu’ils n’ont point demandé au catholicisme la règle de leurs mœurs et qu’ils n’en ont point observé, sinon par caprice, les pratiques extérieures)   J’ai essayé de le dire au long et à plusieurs reprises5. […] L’espérance luit dans le malheur comme un brin de paille dans l’étable. » Pourquoi cette comparaison — très juste d’ailleurs, mais si inattendue ?

2025. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

C’est un esprit intéressant, d’ailleurs, plus volontaire qu’inspiré, qui se développe dans des efforts très laborieux. […] D’ailleurs, qu’y a-t-il à répondre à un livre absolument irréplicable, dans lequel l’Histoire est devenue, pour la première fois, une science exacte, sans autre préoccupation que des faits et des résultats recueillis et accumulés dans un tel nombre qu’ils forment un bloc énorme et accablant, sous lequel toutes les histoires de la Révolution française restent écrasées et anéanties !

2026. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

Pourquoi, dans cette vie immense de saint Antoine, qui dura cent cinq ans, n’avoir vu exclusivement que la tentation, l’influence démoniaque à laquelle il est certain, d’ailleurs, qu’on ne croit pas, la bataille avec le péché ? […] Comme on le voit, d’ailleurs, ce n’est pas là un grand nombre d’œuvres ; mais elles lui ont autant coûté de travail et de peines que si elles avaient été plus nombreuses.

2027. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Poésies complètes de Théodore de Banville » pp. 69-85

Ils ont un grand point de ralliement d’ailleurs, le culte de l’art compris selon l’inspiration moderne rajeunie en ce siècle.

2028. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162

Ce sens-là d’ailleurs, en particulier, ce sens olfactif si cher aux délicats, lui était d’autant plus précieux qu’il était pour elle une vigilante sentinelle et toujours sur le qui vive pour l’avertir des moindres périls.

2029. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « M. Viguier »

Nature d’ailleurs indulgente et bénigne s’il en fut, exempte de tout sentiment d’envie, lorsque tant de demi-habiles et de demi-savants se pavanent et triomphent, content de son sort et oubliant de se comparer, il n’éprouvait aucune amertume de n’avoir point donné au public toute sa mesure.

2030. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341

Dans la même langue d’ailleurs on ne peut se choisir ses maîtres sans en approcher trop et s’y absorber ; c’est comme dans ces mariages de famille d’où il ne sort rien de vigoureux.

2031. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mémoires de Casanova de Seingalt. Écrits par lui-même. »

On le mit bientôt en pension à Padoue chez un bon chanoine Gozzi, très ignorant, très zélé pour la prédication, ayant en sa faveur la figure et la voix, et par conséquent fort suivi des femmes, dont il était d’ailleurs l’ennemi juré, et qu’il ne regardait jamais en face.

2032. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294

D’ailleurs le docteur Blair n’aurait pu juger en Angleterre Shakespeare avec l’impartialité d’un étranger ; il n’aurait pu comparer la plaisanterie anglaise avec la plaisanterie française : ses études ne le conduisaient pas à ce genre d’observations ; il aurait pu encore moins, par des raisons de convenance relatives à son état, parler des romans avec éloge, et des philosophes anglais avec indépendance.

2033. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre III. L’écrivain »

Songez, pour excuser cette morale gauloise, que le Gaulois n’a jamais fait sa règle et qu’il l’a toujours subie ; ecclésiastique ou civile, elle lui vient d’ailleurs et d’en haut.

2034. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »

Les imitateurs de Baudelaire n’ont pas assez vu que la perversité de leur maître ne consistait au fond que dans la perversion de ses sens et de son goût, dans une aliénation périodique de lui-même, dont il est vrai, d’ailleurs, qu’il avait le tort de se glorifier.

2035. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Leconte de Lisle, Charles-Marie (1818-1894) »

Il n’agrée point maintenant de discuter et de faire en de telles opinions le départ entre la mauvaise foi et la sottise, qui, d’ailleurs, ne sont pas incompatibles et s’épanouissent volontiers dans les mêmes cervelles.

2036. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VIII. La crise actuelle de la Physique mathématique. »

Il en est encore de même d’ailleurs avec un phare pourvu d’un réflecteur puisque la lumière n’est autre chose qu’une perturbation du champ électromagnétique.

2037. (1890) L’avenir de la science « Préface »

La liberté, d’ailleurs, dans le doute général où nous sommes, a sa valeur en tout cas ; puisqu’elle est une manière de laisser agir le ressort secret qui meut l’humanité et qui, bon gré mal gré, l’emporte toujours.

2038. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Premières tentatives sur Jérusalem. »

Ces voyages, d’ailleurs, étaient essentiels à son dessein ; car il sentait déjà que, pour jouer un rôle de premier ordre, il fallait sortir de Galilée, et attaquer le judaïsme dans sa place forte, qui était Jérusalem.

2039. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre IV. Cause immédiate d’une œuvre littéraire. L’auteur. Moyens de le connaître » pp. 57-67

On se gardera, d’ailleurs, de vouloir, par un amour périlleux de l’unité, concentrer tout un caractère dans une seule faculté.

2040. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Il était d’ailleurs naturel à une jeune femme élevée dans une famille de mœurs pures et décentes, de partager le dégoût général pour les amours du roi, qui n’avaient plus l’excuse de la jeunesse.

2041. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Avertissement sur la seconde édition. » pp. 23-54

D’ailleurs, nous avons déjà prévenu & réfuté cette objection dans notre Préface.

2042. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Montalembert orateur. » pp. 79-91

Et plus loin, comparant le peuple écrasé à l’antique géant étouffé sous l’Etna : « On a cru, s’écria-t-il, anéantir un peuple, on a créé un volcan. » M. de Montalembert a une faculté qui manque à beaucoup d’autres, d’ailleurs éloquents, et qui fait que sa phrase ne résonne pas comme une autre phrase : il a la faculté de l’indignation.

2043. (1901) La poésie et l’empirisme (L’Ermitage) pp. 245-260

— comme d’ailleurs Balzac, en dépit de sa hâte à créer, saluait un peu de son idéal personnel dans les plus achevés et les plus lointains poèmes de Hugo.

2044. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »

Nous venons de signaler les théoriciens, quelques-uns d’ailleurs droits et sincères, qui, à force de craindre la dispersion des activités et des énergies et ce qu’ils nomment « l’anarchie », en sont venus à une acceptation presque chinoise de la concentration sociale absolue.

2045. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »

La morale d’ailleurs vient ici au secours de la métaphysique : ce que celle-ci déclare simplement possible, l’autre le proclame comme nécessaire.

2046. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220

D’ailleurs le music-hall n’empiétera pas sur le théâtre ; il a une place importante à prendre dans le domaine de la beauté, mais elle est surtout artistique et non littéraire.

2047. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopée qui n’étoit pas un chant musical, quoiqu’elle s’écrivît en notes » pp. 54-83

Le ton sur lequel la melopée haute ou la nomique composoit, étoit d’ailleurs très-propre à faire entendre plus distinctement, et par plus de monde le crieur public, lorsqu’il recitoit une loi.

2048. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IX »

Cette « illusion naturelle à un esprit nourri de rhétorique », notre critique avoue, d’ailleurs, « qu’il la partage jusqu’à un certain point ».

2049. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Introduction. Du bas-bleuisme contemporain »

D’ailleurs il n’y a pas que la lâcheté des hommes vis-à-vis des femmes dans l’ambition qu’elles montrent aujourd’hui.

2050. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

Rien dans tout cela, pour nous, cependant, n’élève le volume de d’Arpentigny au-dessus des mille autres livres dans lesquels des esprits tenaces, et menés par un seul point de vue, comme le bison par son anneau, souples d’ailleurs et puissants à trouver des rapports éloignés ou subtils, sont arrivés, avec des facultés très positives, à la chimère.

2051. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »

si toutes les qualités et toutes les forces pouvaient créer les circonstances comme elles ont l’art d’en profiter, Raousset serait dans l’opinion un grand homme comme il l’est pour nous… N’est-on pas potentiellement un grand homme quand on a une grande âme, et d’ailleurs qui niera que le vainqueur d’Hermosillo n’ait agi ?

2052. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. de Lacretelle » pp. 341-357

» comme dit Médée, car, poète, quand on l’est à ce point, on n’est jamais autre chose, quoi qu’on fasse, et d’ailleurs, à quoi bon ?

2053. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

Raillerie à part, d’ailleurs, sainte Térèse, qui n’est guère connue en France, comme nous venons de le dire, que pour deux ou trois mots sublimes, exprime l’amour avec une telle flamme qu’elle a vaincu, avec ces deux ou trois mots, l’ironie du peuple le moins romanesque de la terre, et elle a eu pour lui le charme du romanesque !

2054. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211

Et d’ailleurs, pourquoi tout ce scandale à propos de la Ligue, pourquoi toute cette dureté contre elle, si la haine éternelle des ennemis de l’Église, en d’autres termes, si le voltairianisme ne s’y cachait pas ?

2055. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32

Quels que soient, d’ailleurs, les titres différents que M. de Coulanges donne à ses ouvrages, ils ne sont tous, si j’en saisis bien le sens et la portée, que les chapitres écrits d’un livre qui se continue, que les parties échafaudées d’un ensemble historique embrassé de haut, comme on embrasse tout un pays du sommet de ses montagnes.

2056. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

De son vivant, il aimait à s’appeler le Philosophe inconnu, et il a bien manqué de sombrer sous ce nom-là dans la mémoire des hommes, puni justement d’ailleurs, par l’obscurité, de tous ces petits mystères de secte dans lesquels il avait comme entortillé sa pensée.

2057. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

Aimable d’ailleurs, et même gentil, à sa manière, tout le temps que durent la sybarite et l’amazone, qu’il aime toutes les deux, ce pauvre cul-de-plomb de bibliophile, peut-être par l’effet du contraste, il ne se sent plus, hélas !

2058. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »

Il n’en est rien, d’ailleurs, et voici un reproche qui affectera plus Banville que tous ceux que jusqu’ici nous lui avons adressés… Quand on n’a rien « sous la mamelle gauche  », — comme disait Diderot, un matérialiste, mais qui n’avait pas la conception de la poésie de Banville, — quand on ne pense qu’à la langue et qu’on ne se préoccupe, avec passion, que de la rime, on ne laisse pas subsister des vers comme ceux-ci dans l’écusson de ses œuvres complètes, et il y en a beaucoup de pareils : Comment dire ton nom, ton nom, géant Homère !

2059. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Léon Gozlan » pp. 213-230

Il est évident que ce genre d’esprits, qui entendent, d’ailleurs, presque toujours les choses sociales : la notion qu’on se fait de Dieu impliquant tout le reste, l’emportent, et de beaucoup, sur les esprits qui ne se préoccupent que des problèmes terrestres de la vie, et ne songent qu’à tirer — extraction sublime, néanmoins ! 

2060. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339

C’est une de ces tristesses éternelles que nous donnent, d’ailleurs, tous ces livres enivrants, mais amers, qui racontent l’amour et ses aveuglements funestes… Comme tout ce qui a aimé passionnément dans la vie, Réa Delcroix a aimé au-dessous d’elle, mais qu’importe cela !

2061. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Le Comte de Gobineau »

D’ailleurs, il faut en convenir, sans trop se faire prier, la planète les produit naturellement !

2062. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

Il est bien entendu d’ailleurs qu’ignorant de la technique de cet art, je ne ferai qu’exposer, sans prétention aucune, mon sentiment sur son évolution actuelle.

2063. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »

Ce paysan d’Arpinum, qui parvint sept fois à la première place du monde, n’était pas sans doute un modèle de vertus pour Cicéron ; mais un Romain devait louer en lui les talents et les victoires, et un républicain pouvait louer ce caractère altier qui osa braver tous les grands de Rome, qui leur reprochait avec audace leur corruption et leur mollesse, qui se vantait de son obscurité, comme les grands se vantaient de leurs aïeux ; qui, dans un siècle poli, consentait à passer pour ignorant, et avouait qu’il n’avait appris qu’à combattre et à vaincre ; qui opposait ses triomphes en Afrique, et les quatre cent mille Teutons ou Cimbres qu’il avait exterminés en Italie ou dans les Gaules, aux tables, aux cuisiniers et au faste des patriciens dans Rome ; il faut observer d’ailleurs que cet éloge fut composé avant les guerres civiles de Marius, et Cicéron était alors dans l’âge où l’énergie du caractère est ce qui frappe le plus, et où l’on mesure les hommes plus par les grands effets, que par les grands motifs.

2064. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »

Le prince est, pour ainsi dire, forcé par son siècle ; la voix publique lui sert de loi ; d’ailleurs il s’honore lui-même, et alors il n’y a presque que de l’orgueil à être juste.

2065. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

Entouré d’amis qui lui conseillaient de prendre le pouvoir, il avait refusé en disant : « C’est un beau pays que la royauté ; mais ce pays n’a pas d’issue. » Et plus tard, amusant son repos avec ce charme de la poésie dont il avait appuyé ses lois, il répétait : « Si j’ai épargné ma patrie, et n’ai pas voulu m’en rendre maître, ni m’élever par la force, en déshonorant la gloire que j’avais obtenue d’ailleurs, je n’ai honte ni repentir de cette modération : au contraire, c’est le côté par où j’ai surpassé les autres hommes. » Le législateur d’Athènes, celui dont les lois, dans quelques maximes éparses, offrent encore de mémorables leçons, résista jusqu’à la fin à la lente usurpation de Pisistrate, dénonça ses menées populaires, protesta contre sa garde, et, enhardi par la vieillesse, vécut libre, même sous un maître qu’il avait pressenti et bravé.

2066. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Le portrait, d’ailleurs, était au fond si peu ressemblant que beaucoup de gens s’y reconnurent, et que M.  […] Ce soir-là, la paix fut signée, sans qu’il y eût d’ailleurs jamais eu au fond d’hostilités, et Gambetta partit justement convaincu que lui et Roumestan faisaient deux. […] — Ce que vous n’avez pas pris au bas-relief antique, qui d’ailleurs figurerait mal dans un salon, ce sont vos descriptions des horribles amours de vos paysans, disciples repoussants de Malthus. […] je vous accuse d’insister justement beaucoup trop sur des passages qui devraient être esquivés ; vous avez dans votre roman une maison de prostitution, qu’on ne voit d’ailleurs pas, mais qui est faite pour effaroucher les moins bégueules. […] Rien, sauf ma conversation de la veille avec Robert, — ne m’affirmant d’ailleurs que quelque chose fût en passe de s’organiser, j’en fus heureux et regrettai de m’être dérangé.

2067. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

D’ailleurs, il n’est pas probable que cet état de frayeur dure longtemps. […] Il est d’ailleurs si facile de tourner en ridicule ses patientes investigations ! […] Le peuple, dénué de croyances et riche d’appétits, peu édifié d’ailleurs par les exemples qu’on lui donne, devient, en pratique, matérialiste et jouisseur. […] D’ailleurs, on parle beaucoup chez miss Bell. […] Anatole France sont variés, et, d’ailleurs, l’enfer où il nous convie est pavé de bonnes intentions.

2068. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Dans ce monde d’ailleurs qu’il savait si bien, et parmi les amis particuliers de sa mère, se trouvaient deux hommes qu’il ne saurait avoir été indifférent à aucun bon esprit d’avoir connus et pratiqués dès la jeunesse. […] Et d’ailleurs, sous l’œil d’un esprit si clairvoyant, n’est-ce pas le seul digne hommage ? […] Lorsqu’on est jeune, qu’on a l’esprit élevé comme le cœur, et qu’on croit à la raison universelle, si clairvoyant et si avisé d’ailleurs qu’on puisse être, on est d’abord tenté de se dire que la sottise humaine a fait son temps et que le règne du vrai commence, tandis qu’en réalité cette sottise ne fait que changer de costume avec les âges, et que, sous une forme ou sous une autre, elle est notre contemporaine toujours.

2069. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

D’ailleurs ce système historique, préconisé comme exclusif par M.  […] Il l’aimait d’ailleurs : entouré de compagnons d’armes qui ne lui avaient point encore pardonné son élévation, tout en affectant pour lui une soumission empressée, il chérissait dans Desaix un dévouement pur, désintéressé, fondé sur une admiration profonde. […] Entraînée d’ailleurs, comme tous les gens de ce temps, par un tourbillon étourdissant, elle comptait sur le dieu des révolutions, sur le hasard, et, après de vives agitations, elle revenait à jouir de sa fortune.

2070. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

D’ailleurs, mon père, le chevalier de Lamartine, ancien et loyal officier de cavalerie dans le régiment Dauphin au moment de la Révolution, ses frères, royalistes comme lui, quoique constitutionnels de 1789, m’auraient vu avec répugnance devenir le client de la maison d’Orléans. […] D’ailleurs je voulais m’exercer à l’éloquence parlée, à laquelle je me sentais appelé par l’abondance et la force des pensées qui fermentaient en moi, à chaque discussion que j’entendais d’en haut s’agiter en bas dans la chambre. […] D’ailleurs, nous ne sommes plus au temps où les Nuées d’Aristophane tuaient Socrate ; il n’a pas plus songé à imiter Aristophane, que moi à m’assimiler à Socrate.

2071. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

S’il parvenait à les surmonter, et si, au sortir de là, comme on le lui faisait entendre, un patronage honorable et bienveillant l’introduisait dans le monde, sa destinée était sauve désormais ; des habitudes nouvelles commençaient pour lui et l’enchaînaient dans un cercle que son imagination était impuissante à franchir ; une vie toute de devoir et d’activité, en le saisissant à chaque point du temps, en l’étreignant de mille liens à la fois, étouffait en son âme jusqu’aux velléités de rêveries oisives ; l’âge arrivait d’ailleurs pour l’en guérir, et peut-être un jour, parvenu à une vieillesse pleine d’honneur, entouré d’une postérité nombreuse et de la considération universelle, peut-être il se serait rappelé avec charme ces mêmes années si sombres ; et, les renvoyant dans sa mémoire à travers un nuage d’oubli, les retrouvant humbles, obscures et vides d’événements, il en aurait parlé à sa jeune famille attentive, comme des années les plus heureuses de sa vie. […] À une époque d’ailleurs où les haines s’apaisent, où les partis se fondent, et où toutes les opinions honnêtes se réconcilient dans une volonté plus éclairée du bien, les réminiscences de colère et d’aigreur seraient funestes et coupables, si elles n’étaient avant tout insignifiantes. […] Dans un premier écrit sur le Romantisme en 1818, il avait dit : « … La France et l’Allemagne sont muettes : le génie poétique, éteint chez ces nations, n’est plus représenté que par des foules de versificateurs assez élégants, mais le feu du génie manque toujours ; mais, si on veut les lire, toujours l’ennui comme un poison subtil se glisse peu à peu dans l’âme du lecteur ; ses yeux deviennent petits, il s’efforce de lire, mais il bâille, il s’endort et le livre lui tombe des mains. » « Quelle fut donc ma surprise quand je reçus de lui, avec qui je n’avais eu d’ailleurs que des relations assez rares et de rencontre, une lettre ainsi conçue : « Après avoir lu les Consolations trois heures et demie de suite, le vendredi 26 mars (1830).

2072. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

Et de là dérive sa moralité vraie, profonde, définitive, qui n’est d’ailleurs pas la même que celle d’un traité de morale ou d’un catéchisme. […] Ruskin, le célèbre critique anglais, sépare entièrement la vie physiologique de la vie intérieure ; non sans raison d’ailleurs, il refuse à un détail anatomique parfaitement rendu le pouvoir de produire l’émotion. « Une larme, par exemple, peut être, dit-il, très bien reproduite avec son éclat et avec la mimique qui l’accompagne sans nous toucher comme un signe de souffrance. » Soit, mais n’oublions pas que le physique et le moral sont intimement liés, que, si un détail physiologique d’une parfaite exactitude ne nous touche pas, c’est qu’il n’est pas suffisamment fondu avec l’ensemble ; qu’enfin, si le peintre avait parfaitement reproduit à nos yeux tous les caractères physiologiques de l’émotion, il ne pourrait manquer d’exciter l’émotion, parce qu’alors il aurait rendu aussi avec la même exactitude la vie intérieure du personnage. […] Nous ne sommes pas d’ailleurs de ceux qui le regrettent.

2073. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

D’ailleurs, un tragique qui n’a que le troisième rang dans son art, n’exige pas une si grande vénération. […] Cet Espagnol, d’ailleurs, n’est-il pas avili par les reproches honteux que lui fait Zamore ? […] Il va plus de gaîté dans ses épigrammes, dont je n’excuse pas d’ailleurs la licence, que dans les comédies de Voltaire. […] Le peuple est agité : agité est très faible ; d’ailleurs il y avait longtemps que le peuple était agité. […] D’ailleurs, César était légalement revêtu de la dictature, magistrature continuelle, établie pour sauver l’état dans les dangers extrêmes.

2074. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

Il est incontestable, d’ailleurs, que le règne de l’empereur Napoléon III, malgré ses immenses lacunes, avait résolu une moitié du problème. […] La démocratie, d’ailleurs, ne sera pas assez ferme pour maintenir longtemps l’effort énorme qu’il faut pour une grande guerre. […] La direction matérialiste de la France peut d’ailleurs faire contrepoids à tous les motifs virils de réforme qui sortent de la situation. […] On ne peut nier, d’ailleurs, que beaucoup des reformes que la Prusse nous impose ne doivent rencontrer chez nous de sérieuses difficultés.

2075. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

— D’ailleurs, je ne fais pas de visites ! […] J’ai d’ailleurs un sujet superbe ; voyez comme cela ferait bien : Le hareng-saur malgré lui, roman intime ; par Van Engelgom (de Bruxelles). […] C’est d’ailleurs un gros garçon de bonne mine, de 32 à 33 ans, grand, fort, à l’air monacal et imposant. […] D’ailleurs j’ai beaucoup interrogé à Paris, et il m’a beaucoup été répondu. […] J’ai d’ailleurs et pour en finir une consolation dans l’esprit, à propos de mes lettres ; c’est que si les hommes auxquels j’ai rendu justice en les présentant sous le point de vue brillant qu’ils provoquent, prenaient la plume, ou la parole, pour défendre ou excuser mon papotage, il resterait bien peu, ou rien, des jérémiades qu’a écrites dans la Quotidienne M. 

2076. (1911) Nos directions

À bien y regarder, d’ailleurs, l’essentiel de la longue série consacrée au théâtre étant issu de L’Ermitage, presque la moitié du recueil — une centaine de pages — a été publiée dans cette revue, les contributions à la NRF et à La Grande Revue représentant à peu près un quart chacune. […] — comme d’ailleurs Balzac, en dépit de sa hâte à créer, saluait un peu de son idéal personnel dans les plus achevés et les plus lointains poèmes de Hugo. […] Il prit à cela un certain plaisir : c’est un supplice luxueux. — D’ailleurs, Saint-Sébastien en réchappe : il succombera, comme le veut la tradition, au dernier acte, sous les flèches de ses archers. […] Ici nous ne risquons plus que l’on réponde à nos critiques : « vers de théâtre » — réponse qui ne répond d’ailleurs à rien. […] Moréas » avait d’ailleurs été écrit à la demande expresse de Gide : voir Gide à Ghéon, mai 1909 : « Je t’envoie cet article de Maurras, qui pourra t’exciter à écrire ton article sur le classicisme, très souhaité pour le numéro de juillet de la NRF ».

2077. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

Le ressort et la direction venaient d’ailleurs ; la croyance et l’obéissance étaient des héritages ; un homme était chrétien et sujet parce qu’il était né chrétien et sujet  Autour de la philosophie naissante et de la raison qui entreprend son grand examen, il y a des lois observées, un pouvoir reconnu, une religion régnante ; dans cet édifice, toutes les pierres se tiennent, et chaque étage s’appuie sur le précédent. […] À cela d’ailleurs l’amour-propre trouve son compte ; on est bien aise d’être le type de l’homme ; la statue qu’on se dresse en prend plus d’importance ; on se relève à ses propres yeux quand, en se confessant, on croit confesser le genre humain.

2078. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

D’ailleurs, la conversation est entre lui et ses pareils, et on a le droit de tout dire en bonne compagnie. […] Monsieur et M. le comte d’Artois viennent de voyager dans nos provinces, mais comme ces gens-là voyagent, avec une dépense affreuse et la dévastation sur tout leur passage, n’en rapportant d’ailleurs qu’une graisse surprenante : Monsieur est devenu gros comme un tonneau ; pour M. le comte d’Artois, il y met bon ordre par la vie qu’il mène. » — Un souffle d’humanité en même temps que de liberté a pénétré dans les cœurs féminins.

2079. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

D’ailleurs on a tant parlé de ces singuliers incidents, on a tant discuté le pour et le contre, que notre silence sur un point si délicat serait plus grave encore qu’une condamnation expresse. […] Le peintre de Montpellier, si estimable à tant d’égards, n’avait d’ailleurs aucune des qualités qui peuvent séduire un cœur enthousiaste.

2080. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Il est triste aussi d’errer dans l’étranger ; et d’ailleurs partout ils me saisiront. […] D’ailleurs, cette visite n’aurait pas été convenable dans ma situation, lors même que j’aurais eu le courage de la risquer.

2081. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

Il faut faire attention d’ailleurs que cette expression le tout fait, si elle revient constamment, comme il était naturel, et comme il fallait s’y attendre, dans la philosophie de Bergson, est conduite à y revenir en deux sens assez sensiblement différents. […] … « sans rien considérer pour cette effet que Dieu seul qui l’a créé, ni les tirer d’ailleurs que de certaines semences de vérités qui sont naturellement en nos âmes.

2082. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

Mes maîtres m’enseignèrent, d’ailleurs, quelque chose qui valait infiniment mieux que la critique ou la sagacité philosophique : ils m’apprirent l’amour de la vérité, le respect de la raison, le sérieux de la vie. […] Je ne sais pourquoi il cessa de professer le cours de notre année ; il fut remplacé par un directeur, très occupé d’ailleurs, qui se contenta de nous lire d’anciens cahiers, auxquels il mêlait des traits de livres modernes.

2083. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Pour regretter d’ailleurs l’absence d’ouvrages entiers, qui ne comprend que ces auditions fragmentaires doivent être une préparation aux auditions totales que de plus en plus chacun demande chaque jour ? […] Voici déjà d’ailleurs que sous l’influence Wagnérienne une nouvelle école de musiciens se lève en France.

2084. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »

A quoi bon, objectent alors certains critiques, des œuvres qui réclament tant d’efforts et qui, d’ailleurs, sont comprises par si peu de gens ? […] Voici encore le tableau nocturne, si mystérieusement fantastique, des « Quatre femmes grises » dans la scène de Minuit du Faust de Schumann ; ensuite sa Cantate-Ballade ; la Malédiction du troubadour ; la merveilleuse Nuit du sabbat de Mendelssohn, où se trouvent des réminiscences, fort peu importantes d’ailleurs ; mais je le répète, impossible et inutile en même temps, de fournir plus de détails !

2085. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

. — Pouvait-il, d’ailleurs, tolérer qu’un acteur jouât d’une autre façon que celle qu’il avait indiquée ?  […] Nous nous adressons ici, est-il besoin de le dire, à ces personnes qui ont été à Bayreuth, ou qui connaissent au moins le sujet des drames wagnériens. — Il nous est en effet impossible, à cause du peu de place dont nous disposons, d’expliquer ici le sujet de Parsifal, qui a d’ailleurs été en général suffisamment analysé par Mme Judith Gautier et M. 

2086. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »

Les platonisants sont forcés d’ailleurs de reconnaître qu’il est au moins deux cas où l’intuition des rapports est impliquée dans l’intuition même des données : c’est ce qui a lieu pour les rapports d’espace et les rapports de temps. […] Remarquons d’ailleurs que toute conscience distincte d’un état particulier suppose un changement, une opposition de cet état avec un état précédent.

2087. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

D’ailleurs, personne ne l’ignore, les de Goncourt, qui sont presque des peintres et qui ont écrit sur la peinture, ont dû vivre beaucoup dans les ateliers. […] D’ailleurs, telle que l’a faite M. de Goncourt, elle est vulgaire.

2088. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Peut-être gagnerons-nous d’ailleurs à ce contact soutenu quelque chose de plus souple qu’une définition théorique, — une connaissance pratique et intime, comme celle qui naît d’une longue camaraderie. […] Si loin que paraisse d’ailleurs aller ici la fantaisie comique, la réalité se charge quelquefois de la dépasser.

2089. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Appendice aux articles sur Roederer. (Voir page 393.) » pp. 533-543

Mais ces essais, à moins du génie d’un Shakespeare qui devine et qui crée, sont nécessairement faibles, traînants et infidèles à distance ; tout l’esprit, d’ailleurs, qu’on y peut mettre et tous les procédés d’étude ne réussissent jamais à y donner le cachet authentique.

2090. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

La méthode de Villeroi, d’ailleurs, est plutôt expectante.

2091. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — I » pp. 248-262

D’ailleurs, et dans l’habitude de son éloquence, il prêchait de génie, c’est-à-dire qu’il improvisait autant qu’on peut improviser en de telles matières.

2092. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300

Je n’ai garde, d’ailleurs, d’irriter les dieux ou les génies ; je ne veux pas appeler les orages et la foudre sur le myrte odorant et frêle pour qui c’est déjà trop que de supporter le soleil.

2093. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »

Chrétien véritable et régénéré, il offrait d’ailleurs à Dieu son humiliation, et quelquefois avec une insigne douceur ; témoin la pièce qui a pour titre : Aimé de Dieu.

2094. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176

Une remarquable étude en vers sur Shakspeare l’avait préparée à cette excursion hardie, bien digne d’ailleurs d’un esprit aussi grave.

2095. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »

Ce dernier sentiment est presque aussi rare que le génie, et presque jamais il n’est séparé des grands talents qui font son excuse ; comme si la Providence, dans sa bonté, n’avait pas voulu qu’une telle passion put être unie à l’impossibilité de la satisfaire, de peur que l’âme n’en fut dévorée : mais l’ambition au contraire est à la portée de la majorité des esprits, et ce serait plutôt la supériorité que la médiocrité qui en éloignerait ; il y a d’ailleurs une sorte de réflexion philosophique, qui pourrait faire illusion aux penseurs mêmes sur les avantages de l’ambition, c’est que le pouvoir est la moins malheureuse de toutes les relations qu’on peut entretenir avec un grand nombre d’hommes.

2096. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

Aussi ne peut-il s’empêcher d’admirer, d’aimer ce superbe jaillissement d’énergies naturelles, d’appétits, qu’offre le neveu de Rameau : il tombe d’accord avec lui que « le point important est que vous et moi nous soyons, et que nous soyons vous et moi : que tout aille d’ailleurs comme il pourra ».

2097. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »

Il est d’ailleurs arrivé plus d’une fois à M. 

2098. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »

Et il a d’ailleurs, dans les moindres mouvements de sa sensibilité et de sa pensée, une grâce d’un charme si pénétrant que, si je ne puis l’appeler féminine, je ne saurai vraiment de quel autre nom la nommer.

2099. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337

Il n’a pas d’ailleurs été partout inégal à sa tâche ; et voici une scène, — la dernière, — où la maternité chaste et sanglante de Blandine, aidant le pauvre petit Ponticus à souffrir et à mourir, est peinte de traits assez forts et assez doux : PONTICUS Pardonne-moi, j’ai peur !

2100. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre premier. La critique et la vie littéraire » pp. 1-18

J’ignore d’ailleurs si le romancier saurait me remplacer à ma besogne ; je n’ai pas à dire si je le suppléerais heureusement dans la sienne.

2101. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129

Les cénacles littéraires ou artistiques restent d’ailleurs assez indifférents en général au côté social et moral de l’art.

2102. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »

Il n’y avait là qu’une sorte de généralisation hâtive et instinctive que je ne veux d’ailleurs pas défendre.

2103. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Un profond changement s’était, d’ailleurs, opéré dans la manière d’envisager la venue du Christ.

2104. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXI. Dernier voyage de Jésus à Jérusalem. »

L’excommunication d’ailleurs entraînait la confiscation de tous les biens 966.

2105. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

Comme, d’ailleurs, une des idées fondamentales des premiers chrétiens était que la mort de Jésus avait été un sacrifice, remplaçant tous ceux de l’ancienne Loi, la « Cène », qu’on supposait s’être passée une fois pour toutes la veille de la Passion, devint le sacrifice par excellence, l’acte constitutif de la nouvelle alliance, le signe du sang répandu pour le salut de tous 1078.

2106. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Sa mère continua à l’élever dans le culte qu’elle professa, elle lui donna d’ailleurs la meilleure éducation qu’elle put dans l’état de pauvreté auquel elle était réduite.

2107. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »

Ces grandes naïvetés sont familières, d’ailleurs, en hauts lieux ; la Bible en est pleine.

2108. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62

On a remarqué, d’ailleurs, qu’à cette époque de Louis XIV, toutes les femmes du monde écrivent avec charme ; elles n’ont pour cela qu’à écrire comme elles causent et à puiser dans l’excellent courant d’alentour.

2109. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107

Hamilton, quand le comte de Caylus le vit chez sa mère, était vieux, fatigué peut-être ; de tout temps, d’ailleurs, on le conçoit volontiers capricieux, d’humeur assez inégale, comme l’était sa sœur ; il avait ce coin de singularité dont parle Saint-Simon.

2110. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »

D’ailleurs nous ne sommes pas de ceux qui pensent guérir leur blessure en empoisonnant la plaie d’autrui.

2111. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »

D’ailleurs traîner un peu le boulet complète Vincent de Paul.

2112. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bossuet, et Fénélon. » pp. 265-289

D’ailleurs, dans son état de grandeur & de considération, elle n’eut pas été flattée en se mettant à la tête d’une espèce de parti.

2113. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Je doute qu’un poëte épique réussît aujourd’hui s’il en usoit autrement, s’il introduisoit, dans un long ouvrage, les dieux & les déesses, & toutes les idées mythologiques, quelque sage que fût d’ailleurs l’ordonnance du poëme.

2114. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20

Aussi les poètes se lassèrent-ils à la fin de ces éloges bachiques, qui apparemment devenaient froids, comme les louanges réitérées sur le même sujet, et qui d’ailleurs tournaient plus au profit des prêtres de Bacchus, qu’au plaisir des spectateurs.

2115. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154

D’ailleurs, tout comme il manquait du sens impersonnel de la Critique, Jules Janin manquait également du sens fécond de l’inventeur.

2116. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156

Ses travers avaient d’ailleurs leurs partisans… C’était l’Alceste des bonnes mœurs et de la décence ; mais les dévots qui l’entouraient firent de lui un Orgon ; ils le poussèrent à de scabreuses démarches.

2117. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Stendhal » pp. 43-59

D’ailleurs, il faut bien en convenir, on n’est pas libre de le passer sous silence.

2118. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »

Et, d’ailleurs, pourquoi ne le dirait-on pas ?

2119. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »

D’ailleurs, ma muse acquitte un devoir ; elle rend ce qu’elle doit à la vertu, à la patrie, au genre humain, à la nature immortelle et souveraine qui lui a donné, comme à sa prêtresse, la charge honorable de chanter des hymnes en l’honneur de tout ce qu’elle forme de grand et de beau dans l’univers. » On voit quel est le ton et la noblesse de ces éloges ; la vigueur d’âme qui y règne, vaut bien notre délicatesse et notre goût.

2120. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Il a d’ailleurs, pour persévérer dans son aveuglement, une raison plus sérieuse encore que la défiance ; il est riche, ou du moins il jouit d’une aisance honorable. […] Il y a au fond de cette comédie, très ennuyeuse d’ailleurs, une leçon sévère pour les ambitieux. […] Raymon, qui sert de prétexte à quelques tirades sur la révolution de juillet, mais qui d’ailleurs ne prend aucune part au drame. […] Ce morceau d’éloquence, vrai chef-d’œuvre de poésie, a d’ailleurs l’inconvénient très grave d’être placé dans la bouche d’un acteur qui ne reparaît plus. […] Il n’y a dans ce morceau, d’ailleurs très habilement écrit, qu’un sentiment dominant qui aurait pu trouver place ailleurs, celui de la fraternité mystérieuse qui unit entre eux les génies éminents malgré la distance des âges et des lieux.

2121. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

D’ailleurs, temps radieux ! […] Celui-là, très galant homme d’ailleurs, était le plus ardent des démocrates. […] Jules Huret (qui d’ailleurs a fidèlement transcrit mes paroles) que M.  […] D’ailleurs, que sais-je et que savent les autres ? […] Un seul lit était vacant, un lit d’ailleurs fameux.

2122. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

D’ailleurs, tu sais qu’Hémon adorait la princesse Et qu’elle eut pour ce prince une extrême tendresse. […] De là ce qu’elle lui dit, amèrement, d’ailleurs, mais sans aucune ironie. […] J’ai maintes fois constaté des aberrations analogues chez des parents d’ailleurs affectueux et même intelligents. […] Et, d’ailleurs, il s’agissait d’Alceste, dont l’exemple était fâcheux ! […] « Je n’aurais d’ailleurs jamais été femme à subir si longtemps ses brusques chagrins.

2123. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

La préférence du délicat Walpole pour la société de la comtesse de Rochefort est, d’ailleurs, parfaitement justifiée. […] Quel poète, d’ailleurs, n’est pas alexandrin par quelque côté ? […] et qui essaye de distinguer entre la foule et le peuple ; mais la distinction n’est point nette, et d’ailleurs à ce morceau isolé nous pouvons opposer toute sa poésie et toute sa conduite. […] Il ne s’agit pas ici de ce bon sens médiocre et bourgeois que les envahissements de l’esprit de fantaisie et d’aventure dans la littérature, la philosophie, la politique, nous ont appris d’ailleurs à ne point mépriser. […] Déjà la note fondamentale, l’ennui, le laisser-aller, la mollesse, se fait entendre dans les lettres de cette époque d’ailleurs si honorable : « Il y a grande apparence que je serai nommé dans l’arrondissement de Dunkerque et de Bergues, département du Nord.

2124. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Celui qui plaide en faveur des révélations mystérieuses, cite ces deux faits, incontestés d’ailleurs : Il y a, dans ce genre, un fait… historique, celui-là, et encore assez près de nous. […] C’était, d’ailleurs, une œuvre de haute folie, d’inénarrable gâtisme, qui resterait. […] Mais je regrette cette expression, d’ailleurs exagérée. […] Maurice Barrès n’a d’ailleurs pas voulu emprisonner ses idées, ses sensations dans un plan, un scénario aux limites bien arrêtées. […] Ce mot, d’ailleurs, ne veut rien dire, tout dépend de l’exécution.

2125. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

(avec une variante, d’ailleurs, car les éditions de Cromwell portent : Vois ; à l’horizon Aucune maison,    Aucune ! […] D’ailleurs n’avons-nous pas entendu dire que les géographes mêmes aujourd’hui méprisent totalement la nomenclature. […] Ils prennent d’ailleurs bien leur temps pour cela. […] Où en eussions-nous d’ailleurs trouvé des (tout) pareils, une deuxième paire. […] (Ça n’avait pas pris, d’ailleurs ; sont-ils capables seulement de lancer un nom, un surnom ; cognomen, un sobriquet ; nous nous leur avons bien imposé ce nom de parti intellectuel, qu’ils portent avec un orgueil mélangé (d’amertume).

2126. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Par exemple, il s’est dispensé d’une visite officielle : Aussitôt « le loup en fait sa cour, daube au coucher du roi son camarade absent. » Un camarade, en ce monde-là, est un rival, partant un ennemi ; et d’ailleurs quel plaisir que de faire du zèle aux dépens d’autrui ! […] D’ailleurs et foncièrement, la race n’est point religieuse, c’est-à-dire sérieuse et sujette aux alarmes de conscience, mais sceptique, railleuse, prompte à ramener les privilégiés à son niveau, à chercher l’homme sous le dignitaire, à croire que, pour tous comme pour elle, le grand objet de la vie est l’amusement ou le plaisir. […] D’ailleurs cette rudesse, ces gros mots ne lui convenaient pas.

2127. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

« L’utopie d’ailleurs, convenons-en, sort de sa sphère radieuse en faisant la guerre. […] « D’ailleurs, qu’on ne l’oublie pas, les intérêts sont là, peu amis de l’idéal et du sentimental.

2128. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

D’ailleurs ce Duncan est né d’un caractère si doux, il a rempli sa tâche de roi d’une manière si irréprochable, que ses vertus, comme des anges à la voix de trompette, s’élèveront contre la damnable atrocité du crime de sa destruction ; et la pitié, semblable à un pauvre petit nouveau-né tout nu, fendant les tourbillons, ou portée comme un chérubin au ciel sur les invisibles courriers de l’air, frappera si vivement tous les yeux de l’horreur de cette action que leurs larmes en éteindront le souffle du vent. […] D’ailleurs, j’aime trop le commentateur de Molière pour être juste ; je suis surtout ami !

2129. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

Le missionnaire avait dit qu’il valait mieux en brûler plus que moins, et que d’ailleurs tous pouvaient être dangereux selon les circonstances. […] Un singulier défaut, d’ailleurs, qui plus d’une fois dans la vie devait me nuire, traversa cette affection naissante et la fit dévier.

2130. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

Senancour appartient plutôt à la génération de 1830, la vitalité avait baissé : il vivait d’ailleurs en Suisse dans un milieu moins surchauffé que celui de France et d’Angleterre. […] D’ailleurs, elle n’est pas de l’invention de Chateaubriand, elle appartenait au langage de la politique : « les volcans, sur lesquels on marchait… qui éclataient, lançaient des laves, etc… » tonnaient à la tribune des clubs et des assemblées parlementaires.

2131. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

D’ailleurs cette fécondité très générale des variétés n’est aucunement surprenante, si nous songeons qu’il est peu probable que, soit leur constitution générale, soit leur système reproducteur ait été profondément modifié. […] Il suffit d’ailleurs, pour montrer combien de telles impressions sont peu durables, de rappeler que la plus grande découverte qui ait jamais été faite par l’homme a été attaquée par Leibniz lui-même « comme subversive de la religion naturelle, et par conséquent de la religion révélée. » Un théologien célèbre m’écrivait un jour « qu’il avait appris par degrés à reconnaître que c’est avoir une conception aussi juste et aussi grande de la Divinité, de croire qu’elle a créé seulement quelques formes originales, capables de se développer d’elles-mêmes en d’autres formes utiles, que de supposer qu’il faille un nouvel acte de création pour combler les vides causés par l’action de ses lois. » On peut se demander pourquoi presque tous les plus éminents naturalistes et géologues ont rejeté cette idée de la mutabilité des espèces.

2132. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

En soumettant l’ordre des choses physiques et morales au principe de la raison suffisante, Leibniz a ouvert la voie à la doctrine du déterminisme universel, doctrine qui est d’ailleurs la sienne, et dont il a donné la formule. […] Taine explique par un exemple, la musique religieuse protestante, sa formule, fort mal interprétée d’ailleurs par une critique prévenue.

2133. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Comme secrétaire perpétuel et historien de l’Académie, il n’a écrit qu’un court chapitre, assez piquant d’ailleurs, dans lequel il insiste beaucoup sur l’égalité académique, égalité qu’il contribua plus que personne à maintenir lors de l’élection du comte de Clermont (prince du sang) dans la compagnie : La liberté que le roi nous laisse, dit-il, et l’égalité académique sont nos vrais privilèges, plus favorables qu’on ne le croit à la gloire des lettres, surtout en France où les récompenses idéales ont tant d’influence sur les esprits.

2134. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146

Il était assez faible pour que le moindre succès l’enflât, pour qu’un secours promis par l’Espagne le rendît moins traitable ; il avait assez d’honneur pour qu’une défaite éprouvée le piquât au jeu et lui parut un motif de plus de persévérer : il avait assez de bon sens d’ailleurs et d’honnêteté pour sentir les misères et les assujettissements de sa position, et peut-être aussi les misères des peuples et de l’État.

2135. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

C’est tout ce qu’on peut dire de lui au milieu des doctrines positives et naturalistes qu’il tempérait et variait dans l’expression, sans les presser d’ailleurs autrement et sans les modifier au fond.

2136. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — I » pp. 56-70

Et d’ailleurs ces vertus trop rentrées, et qui sentent le philosophe, ne sont pas celles qui atteignent le but ; il faut aux hommes des signes assortis aux choses ; à la gloire militaire convient une éloquence militaire aussi.

2137. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104

Il s’adressait d’ailleurs à une population déjà exercée et aguerrie ; dès avant son arrivée et au premier cri de cette indépendance menacée, la population de Sienne, et les femmes les premières, avaient eu l’idée de s’organiser pour la défense et d’y aider de leurs mains : à ce souvenir et à la pensée de ce que lui-même a vu de bonne grâce généreuse et patriotique en ce brave et joli peuple, Montluc s’émeut ; son récit par moments épique redouble d’accent ; quelque chose de l’élégance et de l’imagination italienne l’ont gagné : Il ne sera jamais, dames siennoises, que je n’immortalise votre nom tant que le livre de Montluc vivra : car, à la vérité, vous êtes dignes d’immortelle louange, si jamais femmes le furent.

2138. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettres sur l’éducation des filles, par Mme de Maintenon » pp. 105-120

Une lettre de Mme de Maintenon à Mme de Fontaines, maîtresse générale des classes, du 20 septembre 1691, expose cet état périlleux et cette crise ; elle sent d’ailleurs et convient avec sincérité que c’est elle-même qui a introduit le mal, et elle prend tout sur son compte : La peine que j’ai sur les filles de Saint-Cyr ne se peut réparer que par le temps et par un changement entier de l’éducation que, nous leur avons donnée jusqu’à celle heure ; il est bien juste que j’en souffre, puisque j’y ai contribué plus que personne, et je serai bien heureuse si Dieu ne m’en punit pas plus sévèrement.

2139. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332

Il paraît croire, d’ailleurs, que si Louvois n’était pas mort à propos ce jour-là, les ordres étaient donnés pour le conduire à la Bastille.

2140. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Ce mot de talent couvre d’ailleurs trop de choses bien diverses, des qualités et des défauts qu’on ne se donne plus la peine de discerner.

2141. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — II » pp. 263-279

Ce que Bossuet désire et réclame, c’est qu’on renouvelle les condamnations contre la morale relâchée et les casuistes, déjà si flétris mais non découragés, contre le quiétisme et aussi contre le jansénisme, frappant ainsi les extrêmes à droite et à gauche, et les raffinés en fausse sublimité, épargnant d’ailleurs les personnes, et sans désigner aucun nom ; car il n’en veut qu’aux choses, à ce qui lui semble l’erreur.

2142. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

D’ailleurs, ce qu’on appelle réputation dépend toujours des événements, et encore une fois je serais un fou de courir de nouvelles chances sans ambition.

2143. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Questions d’art et de morale, par M. Victor de Laprade » pp. 3-21

Il commença en 1853 à figurer et à être couronné dans le concours des prix-Montyon pour ses Poèmes évangéliques, une idée fausse d’ailleurs, et qui consiste à paraphraser l’Évangile en vers.

2144. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Lettres de Madame de Sévigné »

Celui-là est plus que spirituel, il y a du talent : la colère et la haine en donnent souvent à ceux qui, dans l’ordinaire, se contentent d’avoir de l’esprit ; et Bussy, d’ailleurs, a une touche à lui comme peintre.

2145. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34

Sous ce nom de rhétorique, qui n’implique pas dans ma pensée une défaveur absolue, je suis bien loin de blâmer d’ailleurs et d’exclure les jugements du goût, les impressions immédiates et vives ; je ne renonce pas à Quintilien, je le circonscris8.

2146. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. » pp. 31-51

C’est alors qu’après un léger à-compte payé, on obtint de leurs officiers de les emmener à Sicca, à quelques journées de marche dans l’intérieur ; mais, au lieu de garder à Carthage même, comme d’ailleurs les Mercenaires le demandaient, leurs femmes, leurs enfants et leur butin, ce qui eût pu servir ensuite de garantie et d’otages, on expulsa du même coup et on leur fit emporter tout ce qui leur appartenait.

2147. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. »

. — Les détails, d’ailleurs, qu’il nous donne sur la réception de la députation polonaise par l’Empereur le 24 janvier 1808, sont piquants et d’une familiarité d’expression à laquelle je renvoie.

2148. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »

L’idée de discuter le fond des anciens récits ne lui vient pas plus pour Tite-Live qu’elle ne lui est venue pour Moïse ; il s’applique d’ailleurs avant tout à l’esprit des institutions.

2149. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La civilisation et la démocratie française. Deux conférences par M. Ch. Duveyrier »

Il n’y a d’ailleurs rien d’étonnant que M. 

2150. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »

Il exprimait volontiers, d’ailleurs, dans le particulier, sa peine de ne pouvoir venir quelquefois, et il témoignait en paroles combien cette privation lui coûtait.

2151. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »

Il est d’ailleurs une autre observation, c’est que dans ces sortes de guerres le parti vaincu se venge toujours sur les hommes du triomphe qu’il cède aux choses.

2152. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Préface » pp. 1-22

Selon Herbert Spencer, pour l’empêcher de s’établir, il suffirait d’une différence initiale quelconque, inhérente ou adventice, aussi petite que l’on voudra, introduite ou innée dans les éléments d’ailleurs aussi homogènes que l’on voudra.

2153. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »

VI Quel que soit d’ailleurs le degré de sa sincérité, j’imagine que (sauf les heures inévitables de lassitude et de dégoût) il doit plutôt éprouver de singuliers plaisirs à soutenir son personnage.

2154. (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362

En attendant, les feuilles politiques à tirage faible continuent à publier des petits comptes rendus qui, d’ailleurs, ne déterminent aucun de leurs lecteurs à un achat quelconque, et qui sont griffonnés par n’importe qui.

2155. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Je joue déjà assez bien le rôle de l’Ermite ; et d’ailleurs ce serait un vrai moyen de me délivrer de l’importunité de mes créanciers, qui ne cessent de me persécuter. » Les quelques lignes de la fameuse préface que nous venons de rappeler suffisent à nous avertir que les chefs-d’œuvre de la comédie française, L’École des femmes, Le Misanthrope, Le Tartuffe, L’Avare, se succédaient sur le même théâtre où Scaramouche et Dominique faisaient à qui mieux mieux leurs culbutes « et autres singeries agréables, comme dit Gherardi, qui sont du jeu italien ».

2156. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXIV. Arrestation et procès de Jésus. »

Le fanatisme, d’ailleurs, amène tous les pouvoirs à traiter avec lui.

2157. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »

Mais cette tentative se détruit elle-même, car cette contemplation est un effort de l’esprit174. » Que l’on remarque d’ailleurs ce que nous mettons de nous-mêmes dans l’acte de la perception.

2158. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Voilà à peu près l’état où le suis, assez indifférente d’ailleurs sur les événements.

2159. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. » pp. 63-78

Je n’insisterai pas sur les grandes scènes du roman, pas même sur celle du suicide, qui est encadrée magnifiquement, comme toujours, mais qui, telle qu’elle nous est racontée, manque son effet, et qui finit d’ailleurs assez ridiculement.

2160. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310

Ce n’est d’ailleurs jamais un déshonneur pour une femme d’avoir été aimée et chantée par un vrai poète, même quand elle semble ensuite en être maudite.

2161. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254

Il réduisit d’ailleurs beaucoup sa dépense, dans le noble but d’arriver à payer tous ses créanciers ; il y mettait son honneur.

2162. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181

Il était peu disert d’ailleurs en public et dans l’improvisation : son débit ou même sa lecture, quand il n’était pas préparé, faisait trop assister ses auditeurs aux tâtonnements et aux empressements de son esprit.

2163. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »

Les conditions physiologiques de cette direction nouvelle sont d’ailleurs inconnues ; on ne peut que la comparer avec la direction divergente qu’un simple mouvement des aiguilles imprime aux rails d’un chemin de fer, ou avec le simple mouvement de ressort qui, dans un orgue, fait succéder un registre à un autre, un air à un autre, ou mieux encore avec l’ouverture et la fermeture soudaine d’un courant électrique qui, dans le mécanisme d’une pile compliquée, produit ou suspend les inductions, aimantations, mouvements invisibles et visibles.

2164. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183

Conduit par son réalisme à l’étude d’une basse prostituée, d’ailleurs rétive et passionnée, il n’a fait depuis que des créatures fantasques et charmantes, des clowns bohémiens, une actrice, une jeune fille jolie, coquette et gâtée, des êtres changeants comme un ciel de printemps, extrêmes, ondoyants, d’une nature atrocement difficile à décrire et à montrer.

2165. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333

D’ailleurs, Despréaux est un garçon d’esprit & de mérite, que j’aime fort ».

2166. (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71

Il aura d’ailleurs de la peine à définir ce sujet sous forme d’une « histoire » suivie : si la psychologie est la connaissance de l’homme individuel en tant qu’il sent, pense et agit, nous voyons que cette connaissance, extériorisée en livres, résulte de quatre lignées qui, au XIXe siècle, tantôt se coupent et tantôt divergent : les philosophes, les médecins, les moralistes et les romanciers ; et il va falloir sans doute (pensons à Tarde et à un livre comme les Fonctions mentales dans les sociétés inférieures de M. 

2167. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Supposez, d’ailleurs, dix imbéciles se réunissant pour fonder une caste, une petite église : vous verrez aussitôt les gens sensés et les hommes d’esprit mortifiés de leur exclusion, accourir et postuler avec ardeur le droit d’être un sot, — justement parce que ce droit sera limité. […] Les restrictions de la critique ne portent que sur des points accessoires et n’enlèvent rien, d’ailleurs, à l’accueil chaleureux qu’elle a fait, après le public, à la comédie si remarquable de M.  […] Qui sait haïr sait aimer, d’ailleurs, et si Verdi est un dieu, assurément M.  […] La vogue des Cafés-Concerts est d’ailleurs un symptôme et un enseignement. […] Le Coq et Théodore Pavie : mais enfin, je trouve ces messieurs médiocrement gais ; et d’ailleurs, charabia pour charabia, à quoi bon courir bien loin, à la recherche du style Hindou, lorsqu’on a sous la main le pur auvergnat du Filleul du Roi, un roman feuilleté par M. le vicomte Ponson du Terrail, et des phrases comme celles-ci : « Une agitation pleine de mystère, et que nous appellerions volontiers silencieuse, régnait au palais du Roi. » Puis vient l’héroïne du roman, qui scelle une lettre de ses larmes.

2168. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

d’ailleurs l’homme de lettres saurait-il s’astreindre à mesurer ses opinions sur les intérêts d’une politique journalière ? […] D’ailleurs le vrai génie ne se promet de salaire que de son propre succès, et que de l’avenir : tout autre prix le détourne de sa route, et abat son essor. […] Toutefois sa fiction inutile et peu conforme à ses acteurs démesurés, blesse la vraisemblance, et ne produit que le ridicule : d’ailleurs l’originalité du moyen appartient à l’Arioste, que Milton n’a pu méconnaître. […] Il est injuste de les reprocher aux anciens poètes, qui d’ailleurs, comme le remarque Fénelon, n’ont pas fait leurs dieux, mais les ont pris tels qu’ils les ont trouvés. […] Quiconque a lu, dans Plutarque, le traité d’Isis et d’Osiris, se croirait téméraire de rejeter cette opinion, appuyée d’ailleurs, à l’égard de la mythologie grecque, par les réflexions des plus graves historiens qui le devancèrent, et soutenue depuis par les nombreux commentateurs de l’antiquité qui le suivirent.

2169. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Leitner, insuffisamment distingué pour un prince, a eu, d’ailleurs, de la chaleur vraie dans le rôle de Séleucus. […] Truffier, avec bonne grâce, mais avec peu de verve ; dans de mauvaises conditions d’ailleurs. […] Elle fut peu goûtée d’ailleurs. […] Son refus, d’ailleurs, en pareilles circonstances, n’avait rien que de légitime. […] D’ailleurs, de quoi vous plaignez-vous ?

2170. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Ce dernier est élevé comme un fils de paysan, cruellement traité d’ailleurs par son grand-père, et par le paysan aux soins duquel il a été confié, sa mère, la comtesse Steinrück, ayant épousé un aventurier qui est joueur. […] Toutes les pierres funéraires d’ailleurs sont pleines d’intérêt. […] D’ailleurs, on peut dire que la poésie a bien, plus que la prose, besoin de la contrainte volontaire. […] Wyke Bayliss n’ait point suivi l’exemple prudent de son prédécesseur, qui, avec tous ses défauts, ne commit jamais la faute d’écrire un seul vers, et qui, d’ailleurs, est bien incapable de faire quoi que ce soit en ce genre. […] L’Essai sur le français tel que le parlent ceux qui ne parlent pas français est aussi écrit d’une façon très fine d’ailleurs.

2171. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

Parmi les hermaphrodites qui ne croisent qu’accidentellement, de même que chez les animaux qui s’apparient pour chaque fécondation, mais qui vagabondent peu et qui peuvent multiplier rapidement, une variété nouvelle et supérieure pourrait se former en un lieu déterminé et s’y maintenir en corps, parce que les croisements qui surviendraient, quels qu’ils fussent d’ailleurs, auraient lieu principalement entre les individus de cette nouvelle variété. […] Peut-on soutenir d’ailleurs que des variétés végétales, ou appartenant aux ordres inférieurs du règne animal, soient souvent très répandues à côté de la forme mère ? […] Il est supposable d’ailleurs que ces lignées généalogiques directes doivent s’éteindre les unes après les autres par suite de l’extension des lignées généalogiques ramifiées, comme le montre la figure ; car de deux choses l’une : ou ces espèces ont une organisation invariable dont l’inflexibilité ne peut se prêter à des conditions de vie changeantes, et par conséquent elles doivent disparaître devant des organisations plus flexibles ; ou bien elles ont présenté des variations moins avantageuses qui n’ont pas été élues, et ce désavantage doit également tendre à les détruire.

2172. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Il continuait ses leçons de mathématiques à Lyon, et y demeurait avec sa femme, qui d’ailleurs était souvent à Saint-Germain. […] Rien n’est plus propre d’ailleurs à faire juger de ce que je puis faire en ce genre… Et encore : J’ai fait hier une importante découverte sur la théorie du jeu en parvenant à résoudre un nouveau problème plus difficile encore que le précédent, et que je travaille à insérer dans le même ouvrage, ce qui ne le grossira pas beaucoup, parce que j’ai fait un nouveau commencement plus court que l’ancien… Je suis sûr qu’il me vaudra, pourvu qu’il soit imprimé à temps, une place de lycée ; car, dans l’état où il est à présent, il n’y a guère de mathématiciens en France capables d’en faire un pareil : je te dis cela comme je le pense, pour que tu ne le dises à personne.

2173. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

« — Mais je pense, Socrate, lui dit Criton, que le soleil est encore sur les montagnes, et qu’il n’est pas, couché ; d’ailleurs, je sais que beaucoup de condamnés ne prennent le poison que longtemps après que l’ordre leur en a été donné ; ne te hâte pas, tu as encore le temps. […] D’ailleurs, sa théorie, infiniment plausible, d’une hiérarchie de puissances célestes, d’une échelle incessante d’êtres, agents de la divinité créatrice, dans les astres, dans les éléments, sur la terre, sur les âmes, cette théorie n’était nullement en contradiction avec le Dieu exclusif et souverain que sa raison découvrait et adorait au-dessus de toutes ces divinités d’emprunt.

2174. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

D’ailleurs Philadelphie et New-York, où je reçus un excellent accueil, ne m’offrirent aucun moyen pécuniaire de continuer mon entreprise. […] C’est un fait dont j’ai été plusieurs fois témoin ; et, frappé de la prudence et de la propreté de cet être si mignon, ayant remarqué d’ailleurs qu’à cette même époque il ne voulait mordre à aucune espèce d’appât, je me mis en tête, un beau matin, de tenter plusieurs expériences, afin de voir ce que l’instinct ou la raison le rendraient capable de faire, si on le poussait à bout de patience.

2175. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »

Constant était un homme d’un esprit trop supérieur pour qu’on pût s’en prendre à une femme de ses opinions, et que d’ailleurs le discours dont il s’agissait ne contenait absolument que des réflexions sur l’indépendance dont toute assemblée délibérante doit jouir, et qu’il n’y avait pas une parole qui dût blesser le premier consul personnellement. […] Est-ce petitesse d’un esprit si vaste d’ailleurs, mais qui s’est localisé dans les habitudes d’une seule ville ?

2176. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

Et remarquez qu’en ce drame vide de psychologies, le texte littéraire (et songez contrairement la beauté littéraire d’un Rheingold) est « littérairement » sans valeur : sommaire, tout d’indications, n’existant qu’en tant que glose — et d’ailleurs admirable tel. […] Dans la Tétralogie, le symbolisme général de l’Or et de la Charité (die Liebe, et primitivement Freia) expliquait l’homme par l’opposition des deux contraires désirs, fin et cause de tous actes sensibles ; métaphysique un peu factice et à laquelle d’ailleurs échappent des parties du quadruple drame.

2177. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »

Il y a là d’ailleurs un rapport réciproque : car, si les sensations de tension et de résistance se produisent en proportion de nos sentiments d’effort et d’appétition, inversement nous ne sommes avertis de ces sentiments d’appétition que dans leur rapport avec la résistance appréhendée par le sens. […] Vous ne pouvez d’ailleurs, dans cette comparai son, saisir que des augmentations relativement considérables, des masses.

2178. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

D’ailleurs, nous ne pouvons pas plus expliquer ce mode de représentation que la sensation du blanc ou celle de l’odeur de rose. […] Si d’ailleurs la vue, l’ouïe et l’odorat semblent fonctionner à distance, c’est une simple apparence, puisqu’il y a toujours un milieu en contact immédiat avec l’organe.

2179. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

D’ailleurs, excepté l’éloquence de la chaire qui éblouissait alors les temples dans la parole et dans la personne de Bossuet, l’éloquence civique et littéraire n’était pas née alors en France ; elle ne devait naître qu’avec la liberté. […] D’ailleurs, il faut l’avouer, et cet aveu n’est pas cette fois à la gloire du poète chrétien, Racine voulait que son sujet même, tout biblique qu’il était, fût une adulation indirecte, mais comprise, à la nouvelle favorite et au roi.

2180. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

Il y obéit donc toujours et partout ; elles sont pour lui un fondement inébranlable de certitude ; l’erreur ne saurait venir de là, il faut qu’elle vienne d’ailleurs. […] D’ailleurs Kant n’hésite point à le reconnaître : la critique doit être une réforme entière et radicale de la philosophie, et par conséquent celle de l’histoire même de la philosophie, puisque la critique seule peut fournir à l’histoire une pierre de touche infaillible pour apprécier la valeur des systèmes.

2181. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

Tous les raisonnements qu’on fait soit en discourant, soit en écrivant, devraient finir par la même formule ; mais, tout étant égal d’ailleurs, celui qui ne l’a jamais employée à faux sera le vrai juge du droit qu’on a de s’en servir. […] D’ailleurs, il y a deux remèdes ; l’un de faire passer tout de suite un certain nombre d’élèves de la seconde classe à la quatrième ; l’autre de détacher ces études du premier cours, et de les renvoyer au second, qui se fait en même temps, marcher sur la même ligne, et où elles se lieront très-bien à la géographie et à la chronologie.

2182. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

Cette génération, d’ailleurs, que vous louez tant, n’est-elle pas responsable très directement de ce dont vous vous plaignez aujourd’hui ?

2183. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324

Pour donner à La Fontaine son vrai rang, il ne faudrait plus aujourd’hui le louer comme du temps de Chamfort, mais il convient de l’apprécier en se souvenant du Moyen Âge qu’il n’a connu d’ailleurs que par ses derniers héritiers et qu’il n’a fait, sans s’en douter, qu’égaler à sa manière.

2184. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

Et revenant aux peintres flamands, il s’attache à montrer que leur faire n’est pas, comme on l’a dit, toute réalité, mais bien plutôt tout expression ; que ce faire est « plus fin, plus accentué, plus figuré, plus poétique qu’aucun autre, et si éloigné d’être servilement imitatif de la nature, que c’est par lui au contraire que nous apprenons à voir, à sentir, à goûter dans une nature, d’ailleurs souvent ingrate, ce même charme que respirent les églogues de Théocrite et de Virgile ».

2185. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le buste de l’abbé Prévost. » pp. 122-139

Je n’ai point à analyser ces discours qui d’ailleurs ne sentent point du tout le panégyrique, et qui se recommandent par une étude consciencieuse de l’écrivain célèbre qui en était l’occasion et le sujet.

2186. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — II. (Fin.) » pp. 364-380

L’histoire d’ailleurs a du vrai ; il y a de charmants portraits et des scènes excellentes.

2187. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

Passons l’éponge sur ce moment d’illusion et d’oubli dans lequel nous ne pourrions d’ailleurs faire un seul pas sans obscurité ou sans éblouissement.

2188. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — III. (Fin.) » pp. 162-179

La paix se faisant d’ailleurs, le traité n’en subsistait pas moins ; l’influence de la France était désormais assurée, et Henri IV, par les mains du président Jeannin, tenait la balance.

2189. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — I. » pp. 180-197

Il montra que ces sermons, si bien appréciés par l’abbé Maury au premier moment de leur publication (1772), n’avaient point d’ailleurs été donnés alors, ni réimprimés depuis, avec toute l’exactitude qu’on aurait pu exiger.

2190. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295

Il a d’ailleurs marqué avec précision en plusieurs de ses éloges le point essentiel du débat et les motifs raisonnables et fondés de l’institution dont il était l’organe.

2191. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462

Son récit de voyage dans les parties supérieures du Hasly offre des passages admirables, et plus simples peut-être d’expression qu’il n’en trouvera plus tard lorsque son talent, d’ailleurs, aura acquis sa plus entière originalité.

2192. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172

Avec l’intelligence, et presque sans art d’ailleurs, on arrive, selon lui, à des narrations, non seulement suffisantes, mais à des chefs-d’œuvre, et il en cite pour preuve les histoires de Frédéric le Grand et de Guichardin.

2193. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres complètes de Saint-Amant. nouvelle édition, augmentée de pièces inédites, et précédée d’une notice par M. Ch.-L. Livet. 2 vol. » pp. 173-191

Il obtint de sa libéralité titre de gentilhomme et pension (pension d’ailleurs assez inexactement payée), il l’alla visiter en Pologne, en un mot il s’était donné à elle, selon l’expression d’alors, et autant que le lui permettaient les autres prodigalités qu’il faisait de sa personne.

2194. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491

Et puis il est possible que, dans ce cercle d’ailleurs charmant, et avant tout intelligent, l’admiration surabonde et que la chaleur l’emporte sur la fine raillerie ; que quelqu’un parle trop haut, qu’un autre ait l’accent de sa province ; qu’on ne sache pas de certaines manières, de certaines traditions d’autrefois, et qu’un raffiné des beaux temps, s’il y entrait à l’improviste, pût trouver à redire.

2195. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — II » pp. 268-284

Si l’on ôte quelques passages où la simplicité est affectée et la sagacité raffinée, on croit entendre un des anciens jurisconsultes ; Montesquieu a leur calme solennel et leur brièveté grandiose ; et du même ton dont ils donnaient des lois aux peuples, il donne des lois aux événements… Suivant moi, pour que le livre sur Tite-Live fût entièrement vrai (car il l’est sur presque tous les points, et pleine justice est rendue d’ailleurs à l’historien), il eût suffi de laisser au sens du génie oratoire, du génie de l’éloquence déclaré dominant chez lui, la valeur d’un aperçu littéraire, sans lui attribuer la valeur d’une formule scientifique ; il eût suffi enfin de ne pas inscrire à la première ligne de cette étude, de n’y pas faire peser le nom et la méthode de Spinosa, de ne pas rapprocher des termes aussi étonnés d’être ensemble que Spinosa et Tite-Live.

2196. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

Marolles, d’ailleurs, n’avait pas en lui la moindre étoffe d’un réformateur sérieux, tels qu’on en vit quelques-uns à cette époque.

2197. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

D’ailleurs, il s’intéresse peu aux querelles d’auteurs ; il est lui-même et sera toujours très peu auteur dans sa vie, dans ses lettres.

2198. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »

si l’on est d’un art particulier, tout en restant le confrère et l’ami des artistes, savoir s’élever cependant peu à peu jusqu’à devenir un juge ; si l’on a commencé, au contraire, par être un théoricien pur, un critique, un esthéticien, comme ils disent là-bas, de l’autre côté du Rhin, et si l’on n’est l’homme d’aucun art en particulier, arriver pourtant à comprendre tous les arts dont on est devenu l’organe, non-seulement dans leur lien et leur ensemble, mais de près, un à un, les toucher, les manier jusque dans leurs procédés et leurs moyens, les pratiquer même, en amateur du moins, tellement qu’on semble ensuite par l’intelligence et la sympathie un vrai confrère ; en un mot, conquérir l’autorité sur ses égaux, si l’on a commencé par être confrère et camarade ; ou bien justifier cette autorité, si l’on vient de loin, en montrant bientôt dans le juge un connaisseur initié et familier ; — tout en restant l’homme de la tradition et des grands principes posés dans les œuvres premières des maîtres immortels, tenir compte des changements de mœurs et d’habitudes sociales qui influent profondément sur les formes de l’art lui-même ; unir l’élévation et la souplesse ; avoir en soi la haute mesure et le type toujours présent du grand et du beau, sans prétendre l’immobiliser ; graduer la bienveillance dans l’éloge ; ne pas surfaire, ne jamais laisser indécise la portée vraie et la juste limite des talents ; ne pas seulement écouter et suivre son Académie, la devancer quelquefois (ceci est plus délicat, mais les artistes arrivés aux honneurs académiques et au sommet de leurs vœux, tout occupés qu’ils sont d’ailleurs, et penchés tout le long du jour sur leur toile ou autour de leur marbre, ont besoin parfois d’être avertis) ; être donc l’un des premiers à sentir venir l’air du dehors ; deviner l’innovation féconde, celle qui sera demain le fait avoué et’reconnu ; ne pas chercher à lui complaire avant le temps et avant l’épreuve, mais se bien garder, du haut du pupitre, de lui lancer annuellement l’anathème ; ne pas adorer l’antique jusqu’à repousser le moderne ; admettre ce dernier dans toutes ses variétés, si elles ont leur raison d’être et leur motif légitime ; se tenir dans un rapport continuel avec le vivant, qui monte, s’agite et se renouvelle sans cesse en regard des augustes, mais un peu froides images ; et sans faire fléchir le haut style ni abaisser les colonnes du temple, savoir reconnaître, goûter, nommer au besoin en public tout ce qui est dans le vestibule ou sur les degrés, les genres même et les hommes que l’Académie n’adoptera peut-être jamais pour siens, mais qu’elle n’a pas le droit d’ignorer et qu’elle peut même encourager utilement ou surveiller au dehors ; enfin, si l’on part invariablement des grands dieux, de Phidias et d’Apelle et de Beethoven, ne jamais s’arrêter et s’enchaîner à ce qui y ressemble le moins, qui est le faux noble et le convenu, et savoir atteindre, s’il le faut, sans croire descendre, jusqu’aux genres et aux talents les plus légers et les plus contemporains, pourvu qu’ils soient vrais et qu’un souffle sincère les anime.

2199. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »

C’est d’ailleurs le droit du poète de rêver ; mais, en exprimant le vœu, qu’il supprime la dissertation.

2200. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « M. de Pontmartin. Les Jeudis de Madame Charbonneau » pp. 35-55

Le cadre du livre en question est, d’ailleurs, des plus élémentaires, et les paravents ne sont là que pour la forme.

2201. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze »

L’étonnement des élèves parut grand ; mais il ne fut exprimé que sur la physionomie de chacun… Maurice était sujet à des colères très vives, mais qui duraient peu ; il avait d’ailleurs du tact, et, en cette occasion, il sentit la nécessité de justifier par quelques paroles la hardiesse de la sortie qu’il venait de faire, « Belle invention vraiment, dit-il en continuant de peindre, que de prendre Jésus-Christ pour sujet de plaisanterie !

2202. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Le drame d’ailleurs du Jeune Homme pauvre, tout en poussant à la vogue du livre, a un peu nui en même temps à l’estime qu’on en faisait ; il a mis en relief les défauts de l’œuvre et a éteint quelques-uns des agréments.

2203. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Nul mieux, d’ailleurs, que M. 

2204. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

Il ne s’arrête pas à ces subtilités ; pourvu que le vêtement soit ample et solide, qu’il soit digne de la chose vêtue, qu’il fasse honneur à celui qui le fait faire, peu lui importe d’ailleurs s’il ne remplit pas les conditions d’art que recherche le Grec ! 

2205. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Jasmin n’avait guère faibli d’ailleurs, et il soutenait jusque dans son dernier volume, avec une sorte d’aisance et une verve de tempérament, cette dureté de condition qui condamne les artistes toujours en scène à se répéter, à repasser sur les mêmes tons, à tirer de leur chanterelle jusqu’à la dernière note, à jouer de leur voix jusqu’à la dernière corde.

2206. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

67 Lorsque le petit-fils de Fouquet, M. de Belle-Isle, âgé de seize ans, vint à Paris, jeune homme de bonne mine, ayant « de l’esprit, du tact, les sentiments et les façons d’un vrai gentilhomme », grandement apparenté d’ailleurs, allié aux Lévis et aux Charost, l’intérêt de la société se porta sur lui ; on ne pensa à rien moins d’abord qu’à le faire entrer dans les mousquetaires du roi : on y réussit.

2207. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres choisies de Charles Loyson, publiées par M. Émile Grimaud »

C’est d’ailleurs se méprendre, selon moi, que de penser que Victor Hugo ait voulu être systématiquement malveillant pour la Restauration, et l’idée générale du chapitre me paraît autre.

2208. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [I] »

Cette première édition du Traité de Jomini, d’ailleurs, est pleine encore de tâtonnements dans la forme.

2209. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

Bignan, dans ses poésies, d’ailleurs estimables, ne pousse pas l’abus de l’apostrophe plus loin que M.

2210. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

Euripide d’ailleurs ne s’était pas fait faute, on le voit, de quelques anachronismes de mœurs et de moyens.

2211. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Jean-Baptiste Rousseau »

Et à toutes les époques de trouble et de renouvellement, quiconque, témoin des orages politiques, en saisira par quelque côté le sens profond, la loi sublime, et répondra à chaque accident aveugle par un écho intelligent et sonore ; ou quiconque, en ces jours de révolution et d’ébranlement, se recueillera en lui-même et s’y fera un monde à part, un monde poétique de sentiments et d’idées, d’ailleurs anarchique ou harmonieux, funeste ou serein, de consolation ou de désespoir, ciel, chaos ou enfer ; ceux-là encore seront lyriques, et prendront place entre le petit nombre dont se souvient l’humanité et dont elle adore les noms.

2212. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255

Les Italiens se moquent dans leurs contes, et souvent même sur le théâtre, des prêtres auxquels ils sont d’ailleurs entièrement asservis.

2213. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »

n’est plus un bonheur accordé à celui que la passion de la gloire a dominé longtemps ; ce n’est pas que son âme soit endurcie, mais elle est trop vaste pour être remplie par un seul objet ; d’ailleurs, les réflexions que l’on est conduit à faire sur les hommes en général, lorsqu’on entretient avec eux des rapports publics, rendent impossible la sorte d’illusion qu’il faut, pour voir un individu à une distance infinie de tous les autres : loin aussi que de grandes pertes attachent au genre de bien qu’il reste, elles affranchissent de tout à la fois ; on ne se supporte que dans une indépendance absolue, qui n’établit aucun point de comparaison entre le présent et le passé.

2214. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »

D’ailleurs, on peut trouver dans la vie un intérêt, un mobile, un but, sans être la proie des mouvements passionnés ; chaque circonstance mérite une préférence sur telle autre, et toute préférence motive un souhait, une action ; mais l’objet des désirs de la passion, ce n’est pas ce qui est, mais ce qu’elle suppose, c’est une sorte de fièvre qui présente toujours un but imaginaire qu’il faut atteindre avec des moyens réels, et mettant sans cesse l’homme aux prises avec la nature des choses, lui rend indispensablement nécessaire ce qui est tout à fait impossible.

2215. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »

Enfermés dans leurs châteaux et leurs hôtels, ils n’y voient que les gens de leur monde, ils n’entendent que l’écho de leurs propres idées, ils n’imaginent rien au-delà ; deux cents personnes leur semblent le public  D’ailleurs, dans un salon, les vérités désagréables ne sont point admises, surtout quand elles sont personnelles, et une chimère y devient un dogme parce qu’elle y devient une convention.

2216. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Notes sur l’Ancien-Régime »

Cette commission lui est accordée gratuitement, pour maintenir le droit ; « d’ailleurs il serait impossible de rencontrer sur le lieu une personne intelligente pour la remplir ».

2217. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »

Cela n’est point de première force ; mais à la dixième tentative je trouverais peut-être mieux, et d’ailleurs je ne m’occupe ici que du procédé.

2218. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

Il a d’ailleurs repris maintes fois et résumé ce chapitre célèbre : … Le second Augier (celui desEffrontés, desLionnes pauvres, etc. ) est le produit d’un moment spécial de nos mœurs et de nos idées, et d’un moment triste.

2219. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102

Elle pensait que quand le roi voulait décidément quelque chose, il n’était pas permis d’y résister, si bon royaliste qu’on fût d’ailleurs.

2220. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

» L’abbé Barthélemy devait avoir, au fond du cœur, moins de facilité à bien augurer de l’avenir : c’est lui qui avait écrit dans une lettre de Callimédon à Anacharsis, en parlant des préjugés et des superstitions populaires : « Mon cher Anacharsis, quand on dit qu’un siècle est éclairé, cela signifie qu’on trouve plus de lumières dans certaines villes que dans d’autres, et que, dans les premières, la principale classe des citoyens est plus instruite qu’elle ne l’était autrefois. » Quant à la multitude, sans excepter, disait-il, celle d’Athènes, il la croyait peu corrigible et peu perfectible, et il ajoutait avec découragement : « N’en doutez pas, les hommes ont deux passions favorites que la philosophie ne détruira jamais : celle de l’erreur et celle de l’esclavage. » Tout en pensant ainsi, il n’avait nulle misanthropie d’ailleurs, et n’était point porté à se noircir la nature humaine : « En général, disait-il, les hommes ont moins de méchanceté que de faiblesse et d’inconstance. » Les événements de la Révolution vinrent coup sur coup contrister son cœur, et détruire l’édifice si bien assis de sa fortune.

2221. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »

Le snobisme d’ailleurs s’il est une manifestation superficielle du Bovarysme n’en est pas moins une illustration très fréquente, en même temps qu’une très stricte dépendance.

2222. (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »

D’ailleurs, ce moule dont le groupe nouveau va accepter l’empreinte n’est jamais si rigide que, par la vertu d’originalité propre qu’il possède, il ne le modifie à son tour.

2223. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »

D’ailleurs, que l’on considère ceci : les particularités esthétiques d’une œuvre se composent d’un certain nombre d’émotions, d’images verbales, d’images d’objets, de personnes, d’idées, de concepts, de souvenirs, d’habitudes d’esprit, de résidus de sensations.

2224. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »

Par une autre conséquence du même principe, le spectacle de la souffrance humaine, physique et morale, perçue d’ailleurs dans un milieu où l’homme pâtit plus qu’ailleurs, l’affligeait d’un choc plus violent que cela n’a lieu pour le commun de hommes ; car il ne pouvait réfléchir combien les malheureux sont détestables parfois, ni mesurer exactement le degré de leur infortune, qui prend une intensité entièrement différente, selon qu’on néglige ou qu’on compte le fait de l’accoutumance.

2225. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212

D’ailleurs la vrai-semblance ne peut être observée trop exactement en peinture non plus qu’en poësie.

2226. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66

J’espère, d’ailleurs, qu’elle pourra nous conduire à des résultats de quelque importance.

2227. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267

Il a fallu partir de l’existence de la société pour raisonner avec certitude sur le nouvel ordre de choses qui tend à s’établir, quelque indépendant qu’il soit d’ailleurs de tout ce qui a précédé, comme il a fallu partir du don primitif de la parole pour arriver à expliquer l’émancipation graduelle de la pensée : c’est ce qui nous reste à faire pour achever le tableau de l’âge actuel de l’esprit humain.

2228. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »

D’ailleurs, dans la succession des génies noirs, on a plus noir maintenant et plus sépulcral que Shakespeare.

2229. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Gustave Droz » pp. 189-211

Moi qui crois à tous les miracles, je ne puis pas laisser passer un livre — de talent, d’ailleurs, — fait par un homme du monde ironique et incrédule, inspiré par eux et presque contre eux. « Presque contre eux » est trop dire pourtant.

2230. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »

D’ailleurs, il n’est pas fait pour la critique.

2231. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

D’ailleurs on lui trouvait plus de talent pour prêcher que pour agir.

2232. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

Il est merveilleusement prédisposé, d’ailleurs. […] Ce qui est intéressant et tout naturel d’ailleurs, c’est que l’auteur, fraîchement journaliste, le devient peu à peu et commence par ne pas l’être du tout. […] Les charlatans qui la traitaient, disant qu’elle était trop faible pour marcher et qu’elle avait d’ailleurs des vertiges, ne lui permettaient pas de se lever. […] L’auteur part de cette idée et y reste attaché, d’ailleurs, que le pouvoir est un organe d’action sur lui-même qu’un peuple se crée conformément à ses désirs et à ses croyances. […] Tarde nous décrit plutôt dans son livre le « pouvoir » tel qu’il devrait être que tel qu’il est ; d’ailleurs, ses conclusions sont non seulement éloquentes, mais excellentes.

2233. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Rendons-lui d’ailleurs cette justice que, tel il est chez lui, tel il se montre chez les autres. […] Homme de bien, d’ailleurs, il joignait au mérite de l’être le faible de vouloir le paraître, et ce que faisait sa main droite il ne défendait pas à sa main gauche de le savoir. […] S***, ennuyeux discoureur, a le sien, d’ailleurs fort respectable. […] D’ailleurs, le temps du bon jugement sur les hommes et les choses du second Empire est encore loin. […] Il m’est doux de penser que membre de la commission qui a préparé la dernière édition, j’ai repoussé avec tous mes confrères, successivement : baser, émotionner, progresser, à titre de barbarismes, et formuler, qui a d’ailleurs ses applications légitimes, à titre de solécisme.

2234. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

La dérision est, d’ailleurs, la seule puissance qui venge la multitude de certains ridicules élevés, que la hauteur des rangs paraît mettre au-dessus du blâme : on ne peut douter que le rire les blesse, car ils s’en irritent toujours. […] Mais d’ailleurs cette impérissable vérité, que La Harpe condamnait alors en son maître, qu’a-t-elle de si nouveau ? […] Le fragment que je me permets de vous en citer fera diversion à la suite aride des préceptes, et rentre d’ailleurs en mon sujet. […] D’ailleurs l’unité de passion graduées et de caractères profonds, est partout conservée dans le déroulement de ces lugubres intrigues ; qualité éminente des tragédies de l’Eschyle anglais. […] Il n’est pas vraisemblable, d’ailleurs, qu’Atrée immole Plisthène, ayant son père en sa puissance.

2235. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Ce serait d’ailleurs un moyen très-délicat de louer le mort, s’il en valait la peine. […] D’ailleurs, qui est-ce qui se refuse à la louange d’une vertu dont les preuves sont de notoriété publique ? […] Et d’ailleurs, que vous importent les discours du peuple ? […] D’ailleurs, telle pensée, évidente pour un homme d’esprit, est inintelligible pour un autre. […] D’ailleurs, celui qui, dans un assez court intervalle de temps, l’aurait déchiré, ne l’autoriserait-il pas à douter de la solidité de son caractère et de ses principes ?

2236. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

D’ailleurs, rien de plus convenable aux mœurs guerrières qui tiennent de finir et au goût espagnol qui règne. […] D’ailleurs Cyrus lui envoyait les tributs des villes qui se trouvaient aux mains de Tissapherne. […] C’est une femme qui parle ; il est naturel qu’elle ait bien choisi ; d’ailleurs elle faisait un roman. […] D’ailleurs, même à demi-mot, surtout à demi-mot, ses hôtes l’entendent. […] Celui-ci, d’ailleurs, y pourvoyait par ses prévôts en dirigeant les élections.

2237. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Il était vieux d’ailleurs. […] Mais quelques libertés qu’on soit d’ailleurs disposé à accorder au roman, surtout quand il est œuvre de circonstance et instrument de polémique, l’auteur d’Eritis sicut Deus les dépasse toutes. […] Robert, d’ailleurs, a compté sans la tendresse inquiète d’Élisabeth, sans la curiosité et sans la finesse toujours en éveil des femmes. […] Quand je vois un homme qui doute qu’il y ait un Dieu, je le comprends et je compatis avec lui ; il se peut d’ailleurs que rien ne m’interdise de le trouver sage. […] Rothsattel a cédé, dans le temps, à Ehrenthal, une première hypothèque, prise sur sa terre, au nom de la baronne, sans lui donner d’ailleurs d’autre garantie que sa parole de gentilhomme et l’instrument, non enregistré, de l’hypothèque.

2238. (1886) Le naturalisme

Ce n’est pas chose aisée, d’ailleurs, que ce style méprisé des pédants, car il exprime des idées neuves avec des formes nouvelles et des mots qu’on n’a pas entendus encore. » S’il est facile ou non, celui-là seul le sait qui lutte avec le vocable indomptable pour le dompter ! […] D’ailleurs, c’est la marque de l’artiste, et Zola en est un, que l’intuition rapide et sûre qui lui permet de refléter et d’incarner dans ses œuvres d’une manière surprenante ce qu’il a à peine entrevu. […] Comme Valera est, d’ailleurs, très-sagace, très-psychologue, très-maître de lui, il semble que les destins lui ont réservé dans le roman espagnol le rôle de Stendhal dans le roman français, — un Stendhal parfait dans la forme autant que le vrai Stendhal fut pécheur ; bien des choses éloignent, cependant, Valera du réalisme, surtout son caractère aristocratique qui le pousse peut-être à considérer le réalisme comme quelque chose degrossier, et l’observation de la réalité comme un travail indigne d’un esprit épris de la beauté classique et suprême. […] Ses rustres, d’ailleurs très-amusants, sont ignorants, malicieux et grossiers comme de vrais rustres. […] Il nous a paru inutile de citer, même en note, la version d’ailleurs facile et élégante de Mme Pardo Bazan 11.

2239. (1864) Études sur Shakespeare

De toutes les sottises de Falstaff, la seule dont il ne soit pas puni, c’est d’avoir « tué le daim et battu les gens » de Shallow, exploit d’ailleurs beaucoup plus conforme à l’idée que Shakespeare pouvait avoir conservée de sa propre jeunesse qu’à celle qu’il nous a donnée du vieux chevalier, d’ordinaire plutôt battu que, battant. […] Cependant, après les avoir lues, je ne saurais partager l’opinion, d’ailleurs si respectable, de M.  […] Mais, d’ailleurs, la misanthropie de Timon aussi furieuse que sa confiance a été extravagante, le caractère équivoque d’Apémantus, la brusquerie des transitions, la violence des sentiments forment un spectacle plus triste que vrai, et trop peu adouci par la fidélité du vieil intendant. […] Mais rien n’indique d’ailleurs que Shakespeare ait obtenu, d’Élizabeth et à sa cour, des marques de distinction supérieures ou même égales à l’accueil que recevait de Louis XIV Molière, comme lui comédien et poëte ; ainsi que Molière, Shakespeare, si l’on en excepte son intimité avec lord Southampton, chercha surtout ses relations habituelles parmi les gens de lettres dont il avait probablement contribué à relever la condition sociale. […] Si Shakespeare eût eu à traiter un pareil sujet, d’ailleurs peu conforme à la nature de son génie, il eût fait d’Andromaque le centre de l’action aussi bien que de l’intérêt.

2240. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »

Pendant huit années, il se consacra d’ailleurs, presque sans partage, aux études médicales et aux préparations pénibles qu’elles exigent ; il disséquait dans les amphithéâtres, légèrement vêtu en hiver et sans aucune des précautions ordinaires à ceux qui ne passent pas pour délicats. […] Ici, on se heurte, quand on s’attache absolument à lui, à des singularités qui compromettent les résultats généraux qu’on serait d’ailleurs assez disposé à accueillir.

2241. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122

. — D’ailleurs, la difficulté n’est que déplacée : munis de la théorie, nous disons que les molécules de l’air ou de l’éther ont le pouvoir, lorsqu’elles oscillent, de provoquer en nous les sensations de son ou de couleur. […] Seulement nous sommes tenus de limiter cette analogie autant que l’exigent les autres indices ; c’est d’ailleurs ce que nous faisons pour nous figurer l’animal lui-même, lorsque, ayant admis en lui des sentiments et des idées comme les nôtres, nous diminuons cette analogie à mesure que l’expérience accrue nous prescrit des réductions.

2242. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

Voici le portrait vrai, d’une touche très fine, qu’en fait madame Lenormant à cette date : « Madame Récamier trouvait d’ailleurs dans la duchesse de Devonshire la douceur d’une société intime et les plus agréables sympathies de goût et d’humeur. […] Le système politique que j’ai adopté est tel que personne n’en voudrait peut-être, et que d’ailleurs on ne me mettrait pas à même de l’exécuter.

2243. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Tout le jour, je courais dans ces petits cabriolets si divertissants, pour voir les merveilles qui étaient à quelque distance ; pour les voir, non, je n’en étais aucunement curieux, et d’ailleurs je n’y entendais rien, mais pour le plaisir de la route. […] Mais à l’approche de l’hiver, qui, à Sienne, n’est nullement agréable, comme d’ailleurs je n’étais pas encore bien guéri de ce besoin de changer de lieux, qui est une maladie de la jeunesse, au mois d’octobre, je me décidai à aller à Florence, sans savoir au juste si j’y passerais l’hiver, ou si je m’en retournerais à Turin.

2244. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

En cinq ou six ans l’hôtelier Georges fit fortune : il eut des prés, des vergers, des maisons et des écus en abondance, car tous ces gens arrivant d’Allemagne, de Suisse, de Russie, de Pologne ou d’ailleurs ne regardaient pas à quelques poignées d’or répandues sur les grands chemins ; c’étaient tous des nobles, qui se faisaient gloire en quelque sorte de ne rien ménager. […] D’ailleurs, je verrai M. le commandant de place… Tranquillise-toi ! 

2245. (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357

À qui la faute encore, puisqu’il n’a pas dépendu des premiers incrédules de rester croyants et qu’ils eussent été hypocrites en simulant des croyances qu’ils n’avaient pas, ce qui d’ailleurs eût été peu efficace ; car le mensonge ne peut rien dans l’histoire de l’humanité. […] De quoi punissez-vous ce misérable, qui, resté fermé depuis son enfance aux idées morales, ayant à peine le discernement du bien et du mal, poussé d’ailleurs par de grossiers appétits qui sont toute sa loi, et peut-être aussi par de pressants besoins, a forfait contre la société ?

2246. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405

Si l’on voulait pousser dans le détail la comparaison, on pourrait observer que les cathédrales mettent plusieurs siècles à s’achever ; que, commencées dans un style, elles sont fréquemment finies dans un autre ; qu’elles sont de grandes œuvres collectives où ont collaboré beaucoup d’architectes inconnus ; que dans leurs statues, leurs bas-reliefs, leurs vitraux, elles sont la vivante image des croyances du temps ; mais que d’ailleurs elles laissent libre carrière à la fantaisie des artistes et admettent la satire et la parodie, fût-ce celle du clergé. […] Elles sont d’ailleurs austères, un peu guindées, d’une vertu inattaquable ; elles ont quelque chose de protestant, de puritain.

2247. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

12 janvier La folie de l’artiste, de l’écrivain, — voyez Meryon, Baudelaire, — les surfait, une fois morts ; elle fait monter leurs œuvres, ainsi que la guillotine fait monter l’écriture des guillotinés, dans les catalogues d’autographes… Mercredi 13 janvier La princesse après dîner a encore sur Sainte-Beuve un jaillissement : « J’étouffais, je suis sortie de chez lui, de peur de pleurer… Mais savez-vous ce qu’il m’a dit : que rien ne le forçait de donner sa démission au Sénat, et du reste que ça lui était bien égal… et que d’ailleurs son intention était bien de ne jamais servir le prince Impérial. » Puis tout à coup elle jette cette phrase : « Voyez-vous entre une femme comme moi, et un homme incomplet comme lui, il ne peut jamais exister de véritable amitié. » Mot profond qui peint l’incompatibilité des deux natures de la princesse et de l’écrivain. […] Il nous prévenait qu’il nous demandait d’en accepter le plaisir et le déplaisir, que d’ailleurs il entendait que nous répondions, dans le journal même, à ses sévérités.

2248. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Que l’on considère d’ailleurs qu’il n’y a pas de théoricien du réalisme qui ait osé prescrire l’imitation exacte, précise du réel comme un principe d’art ; on comprend aussitôt qu’on aboutirait simplement de la sorte, si un parvenait en effet à tout copier parfaitement, à créer des doubles des choses et des gens qu’il n’y aurait aucun intérêt à leur substituer. […] Ces sentiments transposés dans l’esthétique, c’est-à-dire dans le fictif, sont plus poignants que ceux de plaisir et de calme admiration que procure l’idéalisme, plus graves que ceux d’émoi, de transport, de violent intérêt que donne le romantisme ; les spectacles qui les inspirent peuvent rester tout proches du vrai ; en effet, on voit que la pitié et l’horreur sont provoquées fort souvent par la réalité pure et il ne faut que la modifier fort peu pour les exciter violemment, que d’ailleurs cette exactitude relative en son apparence sont faciles à l’artiste réaliste puisque la misère et la bassesse qu’il tend à entrer dans l’homme sont des traits que, par dénigrement et par pessimisme, on croit volontiers plus marqués qu’ils ne sont.

2249. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

D’ailleurs il n’étoit pas sans mérite. […] Et, d’ailleurs, Virgile est-il imitateur en tout ?

2250. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

D’ailleurs la chasteté du langage heureusement introduit dans l’histoire et dans la poésie par une religion plus pudique, défendait à Boileau ces nudités de la chair, scandales de l’esprit comme des yeux. […] Boileau d’ailleurs n’eut point de vie, car il n’eut ni aventures ni passions.

2251. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

Il y fit cette harangue célèbre si adroite, si brusque, si militaire, et qui réussit tant auprès de ceux qui l’entendirent, sans avoir d’ailleurs d’autre effet : Je ne vous ai point appelés comme faisaient mes prédécesseurs, pour vous faire approuver mes volontés : je vous ai fait assembler pour recevoir vos conseils, pour les croire, pour les suivre ; bref, pour me mettre en tutelle entre vos mains : envie qui ne prend guère aux rois, aux barbes grises et aux victorieux.

2252. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97

Jean Froissart, prêtre, chanoine et trésorier de l’église collégiale de Chimay, historien et poète, naquit à Valenciennes en Hainaut, non pas vers l’an 1337 comme le dit Sainte-Palaye (si excellent guide d’ailleurs), mais en 1333, selon qu’il résulte d’un passage du texte22.

2253. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

En inculquant cette maxime au duc de Bourgogne et en la lui gravant au cœur, il ne croyait d’ailleurs pas faire acte de réforme positive, et encore moins de philosophie ou de démocratie, comme nous dirions ; il ne faisait que remonter à la religion de saint Louis.

2254. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — I. » pp. 312-329

Il comprend la dignité du genre qu’il traite ; il est des particularités honteuses ou incertaines que l’histoire doit laisser dans les satires, pamphlets et pasquins, où les curieux les vont chercher : d’Aubigné, qui aime trop ces sortes de pasquins ou de satires, et qui ne s’en est jamais privé ailleurs, les exclut de son Histoire universelle, et, s’il y en introduit quelque portion indispensable, il s’en excuse aussitôt : ainsi en 1580, à propos des intrigues de la cour du roi de Navarre en Gascogne, quand la reine Marguerite en était : J’eusse bien voulu, dit-il, cacher l’ordure de la maison ; mais, ayant prêté serment à la vérité, je ne puis épargner les choses qui instruisent, principalement sur un point qui, depuis Philippe de Commynes, n’a été guère bien connu par ceux qui ont écrit, pour n’avoir pas fait leur chevet au pied des rois… Quand il s’étend longuement sur certaines particularités purement anecdotiques, il s’en excuse encore ; il tient à ne pas trop excéder les bordures de son tableau ; il voudrait rester dans les proportions de l’histoire : mais il lui est difficile de ne pas dire ce qu’il sait de neuf et d’original ; et d’ailleurs, s’il s’agit de Henri IV, n’est-il pas dans le plein de son sujet, et n’est-il pas en droit de dire comme il le fait : « C’est le cœur de mon Histoire ? 

2255. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89

Il n’en fit rien pourtant et se retira à demi fâché en sa Gascogne, où il ne resta d’ailleurs que très peu.

2256. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — III » pp. 337-355

Son édition d’ailleurs est faite avec beaucoup de soin, et contient en trois volumes toutes les lettres, dépêches et pièces originales.

2257. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

Il se plaint de ne point trouver en lui une ouverture et des sentiments correspondants aux siens, d’y rencontrer plutôt des méfiances ou des timidités : « Mon cher frère, vous me connaissez bien mal, puisque vous croyez que je ne pense pas à vous ; mais ce n’est pas d’aujourd’hui que vous me faites de pareilles injustices, et je remarque de reste que vous n’avez aucune confiance en moi (août 1744). » Il le traite d’ailleurs avec amitié, essaie de l’enhardir en causant librement avec lui par lettres, et se promet de l’initier aux affaires dès qu’il aura quelque intervalle de liberté.

2258. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

[NdA] Bonstetten resta en correspondance avec la comtesse d’Albany, et la Bibliothèque de Montpellier, où sont déposés les papiers de la princesse légués par le peintre Fabre, son troisième mari (mari ou peu s’en faut, le mot d’ailleurs est de Bonstetten), possède plusieurs lettres de Bonstetten à elle adressées, sans compter des lettres de Sismondi à la même, dans lesquelles il est souvent question de lui.

2259. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson, publié par M. Chéruel » pp. 35-52

Je ne suis pas de ceux qui, par une estime exagérée, mettent les pièces et les matériaux au-dessus de l’œuvre définitive ; mais comme les monuments historiques vraiment dignes de ce nom sont rares, comme ils se font longtemps attendre, et comme d’ailleurs ils ne sont possibles et durables qu’à la condition de combiner et de fondre dans leur ciment toutes les matières premières, de longue main produites et préparées, il n’est pas mauvais que celles-ci se produisent auparavant et soient mises en pleine lumière ; ceux qui aiment à réfléchir peuvent, en les parcourant, s’y tailler çà et là des chapitres d’histoire provisoire à leur usage ; ce ne sont pas les moins instructifs et les moins vrais.

2260. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

Lacordaire, d’ailleurs, avait peu joui de l’Académie, et elle de lui, dans le trop court espace de temps qu’il lui avait appartenu ; et je crois même qu’il n’y était venu s’asseoir qu’une seule fois depuis sa réception solennelle.

2261. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Ces derniers, parfaitement choisis d’ailleurs, et dont nous aurions bien mauvaise grâce à nous plaindre, sont un peu uniformes et sur une gamme exclusivement flatteuse.

2262. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

« D’ailleurs l’esprit du paysan est monté à tel point que, si l’ennemi entre, l’Empereur doit déclarer tous les hommes de France soldats, et ce pays sera pour vous ce qu’a été l’Espagne pour nous.

2263. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »

Ces Confrères, honnêtes bourgeois et paroissiens de la capitale, qui se réunissaient d’abord à Saint-Maur, près Paris, vers 1398, et qui se constituèrent ensuite à Paris même, en 1402, avec privilège de Charles VI, pour jouer, comme leur nom l’indiquait, la Passion et Résurrection de Notre-Seigneur, ne firent d’ailleurs qu’inaugurer et fonder l’époque régulière du théâtre ; il y avait avant eux des représentations dramatiques de plus d’un genre, extraordinaires, locales, à certains jours de fête et de solennité.

2264. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

À la nouvelle de l’approche des Français, la Junte de Navarre, assemblée à Pampelune, s’empresse d’envoyer offrir les clefs de la ville ; mais le maréchal de Bellefonds qui, sur la fin de sa carrière militaire, n’en faisait jamais plus qu’il ne fallait, n’avait pas ordre d’ailleurs de pousser sa visite jusque-là ; on se contenta d’occuper l’abbaye de Roncevaux et d’y souper.

2265. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Et La Fontaine, qui a traduit l’Eunuque, assez faiblement d’ailleurs, a dit dans un vers heureux : De corps auprès de lui, de cœur auprès de moi !

2266. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Il a fait mille raisonnements, mille remarques, bien des critiques, et quelques-unes sans doute à tort et à travers ; mais, tantôt approuvant, tantôt critiquant, il ne s’est en rien scandalisé, il n’a pas lancé l’anathème, cette arme n’étant plus dans nos mœurs ni à notre usage ; il a reconnu un esprit supérieur qui venait à lui et qui lui parlait (sauf à quelques rares endroits) un langage à sa portée, un langage toujours noble d’ailleurs, éloquent, élégant même : il n’a pensé qu’à s’informer auprès de lui et à s’instruire.

2267. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Le système auquel M. de Girardin a donné une netteté ingénieuse d’expression et une précision voisine de l’algèbre, et qu’il porte sur quelques points tels que le mariage 68 au-delà de ce qu’on avait exprimé encore, n’est pas nouveau d’ailleurs dans son principe ni dans la plupart de ses développements ; et lui-même reconnaît des pères et des maîtres dans les publicistes de l’école économiste ou économique, promoteurs d’un gouvernement réduit et à bon marché, Dupont de Nemours, Daunou, Tracy… et surtout Turgot.

2268. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »

On était sûr d’ailleurs du désintéressement de celle qu’on destinait à devenir favorite, et de son éloignement pour tout projet sérieux d’ambition.

2269. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre (suite et fin.) »

On peut trouver, d’ailleurs, en ce qui est de l’explication individuelle et de la psychologie du héros, que l’historien lui-même a hésité, a varié en plus d’un endroit ; il a introduit des divisions plus commodes sans doute que réelles dans l’analyse du génie et du caractère : il semble tout accorder d’abord au Consul, même à l’Empereur, et ensuite, dans quelques-uns des avant-derniers volumes, il paraît vouloir revenir sur ses premiers jugements ; il lui retire beaucoup, pour tout lui rendre encore une fois au dernier moment, aux heures du suprême effort et de l’adversité.

2270. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Recueillements poétiques (1839) »

Tout cela, d’ailleurs, est si variable, si peu certain de jugement et d’impression, qu’on a dû hésiter longtemps.

2271. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

qu’est-ce là autre chose que l’inspiration constante et même les images familières de l’orpheline Colomba, plus calme d’ailleurs dans sa triste sérénité ?

2272. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442

D’ailleurs il faut, pour réussir dans ce genre dangereux, qui réunit la grâce des formes à la dépravation des sentiments, une finesse d’esprit extraordinaire ; et l’exercice un peu fort de ses facultés auquel on est appelé dans une république, fait perdre cette finesse.

2273. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

Pour ses discours à l’Assemblée nationale, le même Pellenc, le Genevois Étienne Dumont, Clavière, Duroveray lui fournissent des matériaux, des plans, des développements entiers : il utilisait même, dit-on, les billets qu’on lui faisait passer à la tribune, et qu’il lisait tout en parlant. « Mais, disait Dumont, qu’importe d’ailleurs ?

2274. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »

Or il est clair qu’une pareille description ne saurait se trouver dans l’énoncé de la loi ; si on la faisait d’ailleurs, la loi deviendrait inapplicable ; si on exigeait à la fois tant de conditions, il y aurait bien peu de chance pour qu’à aucun moment elles fussent jamais toutes réalisées.

2275. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154

J’oserai ajouter qu’il existe un accord curieux, très explicable d’ailleurs, entre ce qu’on aime dans le monde extérieur et ce qu’on préfère dans le monde intérieur.

2276. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »

La destinée l’a d’ailleurs plongé dans une pauvreté plus laide et il apparaît extérieurement souillé, tel un Hercule à demi vaincu par les écuries d’Augias.

2277. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102

Ceux qui l’ont jugée avec le plus de sévérité conviennent d’ailleurs qu’elle se corrigea avec l’âge, et que sa volonté, son rare esprit, le sentiment du rang qu’elle allait tenir, triomphèrent, sur la fin, de ses impétuosités premières et de ses pétulances : Trois ans avant sa mort (écrit la duchesse d’Orléans, mère du Régent, honnête et terrible femme qui dit crûment toute chose), la Dauphine s’était entièrement changée à son avantage ; elle ne faisait plus d’escapade, et ne buvait plus à l’excès.

2278. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265

Les lettres qu’on a de lui à la reine ne laissent aucun doute sur la vivacité des démonstrations passionnées qu’il se permettait ou peut-être qu’il se commandait en lui écrivant ; mais il paraîtrait, si l’on s’en rapportait au témoignage de Brienne et de sa vertueuse mère, que cet amour se contint d’ailleurs en des termes assez platoniques, que l’esprit de la reine s’avouait surtout charmé de la beauté de l’esprit du cardinal, et que c’était un amour enfin dont on pouvait parler à une confidente jusque dans l’oratoire et sur les reliques des saints, sans trop avoir à en rougir et à s’en accuser.

2279. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

En tout, ce qui lui manquait, c’était l’élévation dans l’âme et dans le talent, c’était la vérité et la nature ; d’ailleurs elle avait les finesses, les adresses et les grâces de la société.

2280. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Droz n’attachait d’ailleurs à ce roman que peu d’importance, et il ne le recueillit point dans ses Œuvres.

2281. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

. — « Et toutefois, lui répondis-je, je n’aurai alors que vingt ans. » — « Cela est vrai, reprit-il en m’embrassant, mais, avec les lumières et les inclinations que vous avez, ce n’est pas peu qu’une année de l’air d’Italie ; et d’ailleurs, vous étonnez-vous si, avant que de mourir, je veux vous voir au moins encore une fois ? 

2282. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145

Un enseignement moral, d’ailleurs, sortira de tout ceci et va se déduire de lui-même par le développement naturel de l’homme.

2283. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185

Rien d’ailleurs, dans les bases arrêtées, n’était de nature à porter préjudice à la France : tout était bien, sauf la forme à laquelle on avait manqué.

2284. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »

Il en est d’ailleurs fort peu qui examinent attentivement les organes internes, d’une valeur pourtant si grande, et qui les comparent chez un grand nombre de spécimens de la même espèce.

2285. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142

D’ailleurs quel est le père de famille qui voudrait introduire dans l’intimité de ses habitudes domestiques une femme qui fait métier de se donner en spectacle, dont la beauté et les agréments sont discutés et analysés au sein d’un parterre tumultueux et dans les feuilletons des gazettes, quelquefois avec une si grossière indécence ?

2286. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Michelet »

Il fut, d’ailleurs, professeur de morale et d’histoire, et les Josses de la philosophie, les orfèvres comme Saisset et Cousin, répètent assez haut que désormais les prêtres de l’avenir ne peuvent être que les philosophes.

2287. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Dans tous les gouvernements, d’ailleurs, il y a à courir la bordée des grands hommes ou des imbécilles.

2288. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »

Quant à cette alliance dans la formule — alliance verbale que nous retrouverons d’ailleurs souvent — de la France et de l’Église, nous dirons plus loin ce que nous en pensons.

2289. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »

Il ne réduisait point les grands mots métaphysiques aux expressions simples et familières qui les éclaircissent, les rendent palpables et permettent à l’esprit d’en démêler la vérité ou l’erreur, D’ailleurs, par métier peut-être, il y répugnait.

2290. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

Il trouve ennuyeux d’écrire, et ne publiera jamais rien ; il n’a pas envie de sauver le genre humain ; d’ailleurs pour cela il ne compte pas sur les livres.

2291. (1925) Comment on devient écrivain

Claveau raconte à ce sujet une anecdote caractéristique. « Lorsque Bonaparte s’embarqua sur l’Orient pour son expédition d’Égypte, il eut soin d’emporter à bord toute une bibliothèque, d’ailleurs composée à l’impromptu et au hasard, et il comptait sérieusement sur cette littérature pour tromper les ennuis de la traversée. […] Quel que soit votre sujet, d’ailleurs, l’essentiel est de le prendre dans la vie. […] Ils n’ont pas dépassé, d’ailleurs, la facture et l’esthétique de Zola, qui sort lui-même de Germinie Lacerteux et de Madame Bovary, et nous voilà de nouveau ramenés à Flaubert…‌ Deux livres, l’Assommoir et Germinal, peuvent suffire à connaître Zola : ce sont ses deux grandes créations.‌ […] On y réussit toujours, car la matière de l’histoire est infinie et d’ailleurs très malléable. […] A peine s’en cachait-il, d’ailleurs.

2292. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Dans la vision, comme d’ailleurs dans toute perception, l’esprit joue donc un rôle plus prépondérant que le sens qui lui correspond. […] À présent, sans s’écarter du procédé plastique, qu’il n’abandonnera d’ailleurs jamais, le poète s’est enrichi d’images somptueuses et rares. […] Depuis, la science est venue avec son cortège de lois contingentes nous distraire de la notion d’essence, sans parvenir d’ailleurs à étouffer en nous la voix primordiale de notre être. […] Il suffît d’ailleurs, pour connaître l’idéal lyrique d’une époque, de rechercher quelle idée une génération d’artistes s’est faite de l’invention poétique. […] Les livres s’intitulent d’ailleurs simplement Poèmes ; il s’y agit d’une action intérieure à mille scènes diverses, d’une symphonie à plusieurs parties qui toutes contribuent à l’expression d’une même personnalité.

2293. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Accoutumé de bonne heure à l’étude et à la méditation, possédant parfaitement la langue du pays, animé par un but fixe et une ambition réglée, jeune et peut-être plus avancé qu’un autre à mon âge, riche d’ailleurs, très-riche pour ce pays-là, voilà bien des Avantages. […] Il y a d’ailleurs dans toutes ces lettres bien de l’amabilité et de la grâce ; celle par laquelle il réclame de Mme de Charrière son audience de congé, à son passage de Lausanne à Berne, est d’un tour léger, à demi coquet, qui trahit un certain souci de plaire. […] Le rôle de chêne isolé n’est pas sûr, et je ne suis d’ailleurs pas un chêne. […] Il est évident que la famille de Benjamin Constant s’était fort alarmée de ce séjour à Colombier et y avait vu plus de mystère qu’il n’y en avait peut-être au fond ; on le croyait dans une île de Calypso, et on en voulait tirer au plus vite ce Télémaque, déjà bien endommagé d’ailleurs.

2294. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

D’ailleurs, Molière avait à produire sa plus terrible comédie, son Tartuffe. […] Mais le travail et l’âge retardent nos pas, et d’ailleurs, pour que nous allions plus vite, que nous veux-tu ? […] D’ailleurs ce drame anglais est si complètement et si curieusement bouffon, que toute excuse nous est assurée à l’avance. […] L’auteur de cette œuvre sans nom est d’ailleurs en son pays ce qu’on appelle une célébrité ; nous savons déjà qu’il s’appelle M. 

2295. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Cette naïveté amphigourique a beau résumer en fait d’art la loi et les prophètes pour beaucoup de personnes, d’ailleurs fort estimables, je ne la repousse pas moins comme un bien triste verbiage, pour m’en tenir, provisoirement à ma définition pratique que voici : — L’art est l’exposition des sentiments d’un artiste au moyen d’une œuvre. […] Courbet n’a pas suivi cette voie, entraîné d’ailleurs par son tempérament. […] D’ailleurs, c’est contre nos principes. […] Et moi je prétends qu’une œuvre d’art n’est et ne veut être, si parfaite la supposez-vous d’ailleurs, que le trait d’union entre l’âme invisible de l’artiste et l’âme non moins invisible de son public.

2296. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

D’ailleurs, pour figurer aux yeux le corps humain, il y avait en Grèce un art plus national, mieux approprié aux mœurs et à l’esprit public, probablement plus cultivé et plus parfait, la sculpture ; c’est la sculpture grecque qui sera le sujet de ce cours. […] A cent pas de l’enceinte sacrée qui l’entoure, on saisit la direction et l’accord de ses principales lignes. — D’ailleurs, elles sont si simples qu’il suffît d’un regard pour en comprendre l’ensemble. […] Un méridional, un Grec, est naturellement vif d’esprit, bon et beau parleur ; les lois ne se sont pas encore multipliées, enchevêtrées en un Code et en un fatras ; il les sait en gros ; les plaideurs les lui citent ; d’ailleurs, l’usage lui permet d’écouter son instinct, son bon sens, son émotion, ses passions, au moins autant que le droit strict et les arguments légaux. — S’il est riche, il est imprésario. […] En outre, une statue est solide, ses membres et son torse ont un poids ; on peut tourner autour d’elle, le spectateur a conscience de sa masse matérielle ; d’ailleurs elle est le plus souvent nue ou presque nue ; le statuaire est donc obligé de donner au tronc et aux membres une importance égale à celle de la tête, et d’aimer la vie animale autant que la vie morale.

2297. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

D’ailleurs, Claude Binet, ami et disciple de Ronsard, nous apprend que le poète désigne souvent la belle Marie sous le nom du Pin de Bourgueil, parce que c’est le lieu où elle demeurait et où il la vit pour la première fois. […] D’ailleurs ces deux poètes, inégaux par le génie, certes, se ressemblent encore par la délicatesse de leur art et un commun souci de perfection dans le style. […] Plus que par leurs vers, remplis d’ailleurs d’un beau naturel, les Dames des Roches obtiennent l’immortalité par l’aventure de la puce. […] Dans ses paysages, Théophile de Viau nous montre, comme d’ailleurs tous ses contemporains, un mélange de faux et de vrai qui ne laisse pas d’être curieux à noter. […] D’ailleurs, les rencontres avec Shakespeare ne sont pas rares dans Rotrou.

2298. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Le placement de ces billets ne s’opère point, d’ailleurs, sans qu’il en résulte certains dérangements pour les artistes qui veulent bien s’en charger. […] Pour accélérer ses débuts il possède, d’ailleurs des facilités qui manquent quelquefois aux hommes de lettres véritables, — il a des relations. […] L’ingratitude, qui est l’indépendance du cœur, comme dit un impressario, est d’ailleurs une vertu directoriale, et il en est dans le nombre de ces messieurs dont c’est à proprement parler, la seule qualité. […] Dans cette circonstance éminemment familière, la pantomime me parut un moyen de traduction trop expressif pour que j’osasse en faire usage avec le policeman qui, d’ailleurs, me parut manquer d’initiative. […] Ces tentatives, qui d’ailleurs manquaient de franchise, ne furent point toutes heureuses au point de vue du succès banal.

2299. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

Ces risées mêmes du roi nous montrent d’ailleurs que la moralité des agents publics était alors chose bien neuve, et que le contraire égayait et ne scandalisait pas.

2300. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300

Et parce que l’humilité même se trouve exposée en certains genres de vie dont toute la perfection, quoique sainte d’ailleurs, a un air de distinction et de singularité, la vraie austérité du christianisme, surtout pour les âmes vaines, est souvent de se tenir dans la voie commune, et d’y faire, sans être remarqué, tout le bien qu’on ferait dans une autre route avec plus d’éclat.

2301. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Fontanes, qui en est le coryphée comme critique et comme juge, lié d’ailleurs avec M. 

2302. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408

et n’est-ce pas le cas d’appliquer ici le mot de Vauvenargues : « La plus fausse de toutes les philosophies est celle qui, sous prétexte d’affranchir les hommes des embarras des passions, leur conseille l’oisiveté, l’abandon et l’oubli d’eux-mêmes. » La Fare nous explique d’ailleurs qu’il ne s’agit point d’une paix sobre et recueillie comme l’entendraient certains philosophes ; la sienne était remplie de gaieté, de gros jeu, de festins, de beautés d’opéra, et ne ressemblait pas mal à une ode bachique continuelle.

2303. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

À cette époque d’ailleurs, être de bonne compagnie, c’était se montrer avant tout d’une gaieté franche, spirituelle et amusante (d’où est resté le mot de bon compagnon).

2304. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Lui-même, d’ailleurs, dans une des lettres les plus jolies du nouveau recueil, et qui est de son meilleur entrain, il a réduit à sa valeur cette réputation exagérée d’universalité qu’on se plaisait à lui faire : Je viens de lire un morceau, écrivait-il à M. 

2305. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237

Elle s’en plaignit au grand-papa, c’est-à-dire au premier ministre, pour qu’on châtiât Fréron : de quoi Horace Walpole, dès qu’il le sut, se montra très contrarié : « Nous aimons tant la liberté de l’imprimerie, disait-il, que j’aimerais mieux en être maltraité que de la supprimer. » Fréron n’avait fait, d’ailleurs, que rapporter un ouvrage traduit de l’anglais, et il n’y avait de reproche à lui faire que d’avoir reproduit cette traduction : « Dans l’exacte justice, disait M. de Choiseul, c’est le censeur qui a tort et non pas Fréron ; ils seront cependant corrigés l’un et l’autre. » Mme de Choiseul avait été mise en mouvement pour cette affaire, mais elle sent vite qu’il faut se mêler le moins possible de toutes ces tracasseries où assez d’autres se complaisent : Ne nous fourrons pas, ma chère enfant, dans les querelles littéraires ; si nous nous en sommes mêlées, c’était pour en tirer notre ami, et non pour y entrer : elles ne sont bonnes qu’à déprécier les talents, mettre au jour les ridicules.

2306. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34

Tous ces menus détails de la vie intime, dont l’enchaînement constitue la journée, sont pour moi autant de nuances d’un charme continu qui va se développant d’un bout de journée à l’autre : — le salut du matin qui renouvelle en quelque sorte le plaisir de la première arrivée, car la formule avec laquelle on s’aborde est à peu près la même, et d’ailleurs la séparation de la nuit imite assez bien les séparations plus longues, comme elles étant pleine de dangers et d’incertitude ; — le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; — la promenade qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature, car à mon avis, après avoir adoré Dieu directement dans la prière du matin, il est bon d’aller plier un genou devant cette puissance mystérieuse qu’il a livrée aux adorations secrètes de quelques hommes ; — notre rentrée et notre clôture dans une chambre toute lambrissée à l’antique, donnant sur la mer, inaccessible au bruit du ménage ; en un mot, vrai sanctuaire de travail ; — le dîner qui s’annonce non par le son de la cloche qui sent trop le collège ou la grande maison, mais par une voix douce qui nous appelle d’en bas ; la gaieté, les vives plaisanteries, les conversations brisées en mille pièces qui flottent sans cesse sur la table durant ce repas : le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises après ce signe de croix qui porte au ciel nos actions de grâces ; les douces choses qui se disent à la chaleur, du feu qui bruit tandis que nous causons ; — et, s’il fait soleil, la promenade au bord de la mer qui voit venir à elle une mère portant son enfant dans ses bras, le père de cet enfant et un étranger, ces deux-ci un bâton à la main ; les petites lèvres de la petite fille qui parle en même temps que les flots, quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de la douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en voyant la mère et l’enfant qui se sourient ou l’enfant qui pleure et la mère qui lâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix, et l’océan qui va toujours roulant son train de vagues et de bruits ; les branches mortes que nous coupons dans le taillis pour nous allumer au retour un feu vif et prompt ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature par un contact immédiat et me rappelle l’ardeur de M. 

2307. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire. »

. — Voici la seconde lettre à Garrick ; dans chacune, d’ailleurs, il y a quelque mot remarquable : « A Versailles, le 15 septembre (1772).

2308. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »

Figurons-nous d’abord l’embarras du notaire chez qui l’on se présente, bien recommandé d’ailleurs et avec une lettre du président du tribunal de la Seine vous autorisant dans vos recherches, et que l’on aborde en lui disant : « Monsieur, vous êtes le successeur du notaire Me Boivin (ou Me Guyot ou Me Gaillardie), qui tenait l’étude il y a environ cent cinquante ans ; vous devez avoir minute de tel acte passé par-devant ce prédécesseur, et je viens pour le consulter.

2309. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni (suite et fin.) »

Il porte des lunettes, mais elles sont relevées sur son front et ne lui servent guère : d’ailleurs il est borgne.

2310. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

D’ailleurs, on n’est pas plus ouvert que lui à tous les genres, ni plus sensible à toutes les natures de talents.

2311. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite) »

C’est le joyeux forestier en révolte et le roi des braconniers Robin Hood, le vaillant compère, qui n’est jamais plus en gaieté, ni plus d’humeur à jouer de l’épée ou du bâton que quand le taillis est brillant et que l’herbe est haute : « Robin Hood, c’est le héros national ; saxon d’abord et armé en guerre contre les gens de loi, « contre les évêques et archevêques » ;… généreux de plus, et donnant à un pauvre chevalier ruiné des habits, un cheval et de l’argent pour racheter sa terre engagée à un abbé rapace ; compatissant d’ailleurs et bon envers le pauvre monde, recommandant à ses gens de ne pas faire de mal aux yeomen ni aux laboureurs ; mais par-dessus tout hasardeux, hardi, fier, allant tirer de l’arc sous les yeux du shérif et à sa barbe, et prompt, aux coups, soit pour les embourser, soit pour les rendre. » Partout, d’un bout à l’autre, dans tout ce livre de M. 

2312. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Mlle Eugénie de Guérin et madame de Gasparin, (Suite et fin.) »

Elle décrit agréablement, d’ailleurs, ce qu’elle a vu du paysage, des fêtes, des coutumes locales ; elle a là-dessus des pages accomplies : « Dimanche, dit-elle dans une lettre à son père (2 août 1846), nous avions un temps admirable.

2313. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) »

D’ailleurs, la maladie arrive ; Louis XV est à deux doigts de la mort.

2314. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Le portrait est juste ; il n’a rien de satirique ; il est impartial ; deux ou trois petits mots semblent y déceler une plume étrangère, quoique tout y soit, d’ailleurs, d’une observation bien française.

2315. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « JASMIN. » pp. 64-86

Il ne faut pas d’ailleurs s’exagérer l’instinct et la naïveté ignorante de l’aimable poëte.

2316. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

Il n’y avait guère d’ailleurs que Mme de Duras qui pût convenir à cette position mixte par sa qualité, les charges et le crédit du duc de Duras, ses manières à elle, son esprit délicat et simple, sa générosité qui la portait vers tout mérite, et jusque par ce sang ami de la liberté, ce sang de Kersaint qui coulait dans ses veines, et qui, à certains moments irrésistibles, colorait son front ; — et puis tout cela ramené vite au ton conciliant et modérateur par l’empire suprême de l’usage.

2317. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188

Isolée, le sens intérieur ne l’aperçoit pas ; elle existe néanmoins, puisque, dans le son musical très grave, nous l’apercevons comme incessamment répétée et composante ; et d’ailleurs il est clair que nul composé ne peut exister sans composants. — D’autre part, on a vu que, dans le son aigu comme dans le son très grave, la sensation élémentaires un maximum ; nous démêlons ce maximum dans le son très grave, nous ne le démêlons pas dans le son aigu ; il existe cependant dans l’un comme dans l’autre ; mais, dans le son très grave, la distance plus grande de deux maxima nous permet de les distinguer, et, dans le son aigu, la proximité trop grande de deux maxima nous empêche de les distinguer. — Bien plus, chaque sensation élémentaire, pour passer de son minimum à son maximum, passe, dans la courte durée qu’elle occupe, par une infinité de degrés ; à plus forte raison ces degrés sont-ils invisibles à la conscience ; en sorte que, dans un son aigu, la sensation élémentaire indistincte comprend, outre deux états extrêmes indistincts, une infinité d’états intermédiaires indistincts.

2318. (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181

Mais lorsque, amenant la littérature au but qu’elle poursuivait depuis un siècle, il édifia son système, il y fit entrer deux pièces, qui ne lui étaient point fournies d’ailleurs : et ces deux pièces sont ce qu’il y a d’essentiel et de caractéristique dans le système.

2319. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Henry Rabusson »

Il arrive d’ailleurs presque toujours que celui qui nous fait des peintures du monde s’y complaît trop visiblement, se sait bon gré d’être si bien au courant des élégances, prodigue les détails qui nous les révèlent.

2320. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

La résurrection, idée totalement différente de l’immortalité de l’âme, sortait d’ailleurs très naturellement des doctrines antérieures et de la situation du peuple.

2321. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »

Ce faux tableau de l’intérieur d’un journal est d’ailleurs plus naïf encore que cruel.

2322. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198

Cette explication tout historique, et qui ne choque d’ailleurs rien de sacré, est grande.

2323. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350

Cependant, vers le temps où ce Turc, violent d’ailleurs et ambitieux, s’intéressait si fort à ces choses de l’esprit, et avant qu’il fût encore monté sur le trône, un homme, doué de génie par la nature, s’était senti poussé de lui-même à ces hautes pensées par une vocation puissante.

2324. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431

lui disait Walpole ; votre style est à vous, comme le sien est à elle. » Mme de Sévigné, d’ailleurs, est parfaitement jugée par Mme Du Deffand, ainsi que son cousin Bussy.

2325. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

Il n’a pu se l’interdire tout à fait, même dans le récit, d’ailleurs plus pur et plus modéré, qu’il a fait de Charlotte.

2326. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Balzac. » pp. 443-463

Pour exposer sa vraie théorie littéraire, il ne faudrait d’ailleurs qu’emprunter ses paroles : si je prends, par exemple, Les Parents pauvres, son dernier roman et l’un des plus vigoureux, publié dans ce journal même33, j’y trouve, à propos de l’artiste polonais Wenceslas Steinbock, les idées favorites de l’auteur et tous ses secrets, s’il eut jamais des secrets.

2327. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Confessions de J.-J. Rousseau. (Bibliothèque Charpentier.) » pp. 78-97

Je dispose en maître de la nature entière… Ne lui demandez pas d’écrire en ces moments les pensées sublimes, folles, aimables, qui lui traversent l’esprit : il aime bien mieux les goûter et les savourer que de les dire : « D’ailleurs portais-je avec moi du papier, des plumes ?

2328. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164

Frédéric est d’ailleurs dans le vrai du cœur humain, dans la réalité de l’observation morale et de la prophétie pratique, quand il ajoute : Le temps, qui guérit et qui efface tous les maux, rendra dans peu sans doute aux États prussiens leur abondance, leur prospérité et leur première splendeur ; les autres puissances se rétabliront de même ; ensuite d’autres ambitieux exciteront de nouvelles guerres et causeront de nouveaux désastres ; car c’est là le propre de l’esprit humain, que les exemples ne corrigent personne ; les sottises des pères sont perdues pour leurs enfants ; il faut que chaque génération fasse les siennes.

2329. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

Au retour, il débuta comme avocat au barreau de Paris (1549), et en même temps, pour occuper ses loisirs, il se livra à la poésie, à la composition littéraire, caractère qui distingue sa génération d’avocats, et Pasquier entre tous les autres : « Lorsque j’arrivai au Palais, dit-il, ne trouvant qui me mît en besogne, et n’étant né pour être oiseux, je me mis à faire des livres, mais livres conformes à mon âge et à l’honnête liberté que je portois sur le front : ce furent des Dialogues de l’amour… » Les dialogues galants et amoureux, les sonnets qu’Étienne Pasquier publia dans ces années de jeunesse, et auxquels il se reportait avec complaisance et sourire en vieillissant, ne prouvent rien autre chose que de l’esprit, de la facilité, de la subtilité ingénieuse, et on n’y trouve d’ailleurs aucun trait original qui puisse assigner rang à leur auteur parmi les vrais poètes.

2330. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Histoire du chancelier d’Aguesseau, par M. Boullée. (1848.) » pp. 407-427

Ici, d’ailleurs, en ce qui concerne d’Aguesseau, Saint-Simon n’est point du tout violent ; il rend au grand magistrat toutes les sortes d’hommages : Beaucoup d’esprit, d’application, de pénétration, dit-il, de savoir en tout genre, de gravité et de magistrature, d’équité, de piété et d’innocence de mœurs, firent le fond de son caractère.

2331. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274

Il prend d’ailleurs la chose sur un pied d’agrément, et trouve tout naturel qu’on soit d’un sentiment contraire au sien ; « car rien n’est plus permis, ni plus agréable, dit-il, que la diversité d’opinions en ces matières ».

2332. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — III. (Suite et fin.) » pp. 242-260

Il était devenu vieux d’assez bonne heure ; bien portant encore, mais sourd, d’ailleurs bon homme et naïf à mesure qu’il rentrait et s’enfermait davantage dans le cercle des amis et dans celui de la famille.

2333. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Si une ville d’Italie pouvait se plaindre de De Brosses, ce serait Florence, à laquelle il rend d’ailleurs bien des hommages, mais pas autant peut-être qu’il lui en est dû : il était malade et avait légèrement la fièvre dans le séjour qu’il y fit.

2334. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »

Insistons d’ailleurs sur ceci, car l’émulation des esprits c’est la vie du beau, ô poètes, le premier rang est toujours libre.

2335. (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28

Mais, disent les romantiques, si Corneille, Racine et Voltaire sont excusables d’avoir traité des sujets antiques et païens, leurs successeurs ne le seraient pas de s’obstiner à exploiter ces mines tant fouillées, dont les produits, d’ailleurs, sont dédaignés par l’esprit et le goût du siècle.

2336. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »

D’ailleurs, excepté les plaisirs incroyables de la mystérieuse cohabitation qu’il goûte avec elle, je ne vois pas comment la philologie a payé à du Méril le dévouement de toute sa vie et le prix de ses facultés !

2337. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

Peu soucieux, d’ailleurs, de se contredire et de se prendre honteusement dans sa propre inconséquence, Saint-Simon ne craignit pas d’écrire que cet esprit foncièrement médiocre était capable de « se former et de s’élever…, qu’il voulait l’ordre et la règle…, qu’il était né sage, modéré, maître de ses mouvements et de sa langue, et le croira-t-on ?

2338. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Seulement, quoi qu’il arrive d’ailleurs, elles nous donneront du moins une occasion, pour lui cruelle, de le juger.

2339. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

De ton, d’ailleurs, de calme, de pénétration, de hauteur de pensée, ce livre, qu’on voudrait plus gros, est digne de la plume qui a écrit le livre du Pape et les Soirées de Saint-Pétersbourg.

2340. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Ernest Renan »

Et d’ailleurs, ajoute-t-il (page 352) : « La vérité matérielle a très peu de prix pour l’Oriental, qui voit tout à travers ses idées et ses passions » ; et Jésus-Christ est Oriental.

2341. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Même en me bornant, comme je viens de faire, aux citations pour croix de guerre avec palme, pour médaille militaire et pour légion d’honneur, ces preuves rempliraient un volume…‌ Ces textes officiels, d’ailleurs, sont immobiles comme des pierres tombales, et c’est dans leur passion et leur frémissement que nous voudrions saisir ces prêtres animateurs.‌

2342. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »

D’ailleurs le lieu et l’auditoire y aidaient ; M. 

2343. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »

On connaît d’ailleurs ses confréries et ses scandales, et ce mélange bizarre de superstition et de licence, où il trouvait l’art de se déshonorer également par ses vertus et par ses vices.

2344. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

C’est à ce titre qu’un poëte, d’abord de l’école alexandrine, sous l’ancienne royauté, puis de l’école frénétique sous l’anarchie, Lebrun, affecta les écarts d’une veine à la fois savante et forcenée, n’étant d’ailleurs qu’un artiste en paroles, sans libre invention, comme sans principe moral, et d’autant plus impétueux qu’il était plus servile sous la passion ou le pouvoir du moment.

2345. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

On crut voir d’ailleurs dans les principes philosophiques et politiques de quelques-uns de ceux qui obtinrent le plus de célébrité dans ce genre, et dans leur respect et leur attachement pour les beaux siècles de notre littérature, étroitement liés avec les beaux siècles de notre monarchie, une sorte d’opposition à la tyrannie, et on leur en sut gré. […] Sans doute, les métaphysiciens sensualistes étaient les moins redoutables pour un pouvoir dictatorial, car le sensualisme s’accommode du pouvoir absolu ; mais ils remuaient dans leurs recherches les questions fondamentales avec un esprit d’examen : c’était assez pour qu’un pouvoir, peu favorable d’ailleurs à l’esprit d’examen, les craignît. […] Une seconde fois, d’ailleurs, l’action détrônait la pensée ; la France qui, dans la première phase de la révolution, avait dépensé son immense activité au dedans, la dépensait au dehors, dans des guerres qui détruisaient ou ébranlaient tous les États ; elle agissait trop pour méditer. […] Frayssinous pensa qu’il valait mieux se soumettre à cette exigence que de renoncer à un enseignement qui produisait un si grand bien, et dans des paroles d’ailleurs fort dignes, il remercia Dieu d’avoir employé, au commencement du siècle, une main puissante à relever ses autels. […] Mais la confiance dans le retour des Bourbons et dans la puissance du principe monarchique est la plus forte, et d’ailleurs M. de Maistre est d’avis que, tant que la maison royale existe, il faut faire son devoir.

2346. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

L’auteur d’ailleurs prend soin de lui fournir une fable qui le réveille ; il s’agit ordinairement d’un père ou d’un mari qu’on trompe. […] Telle pièce est sur le thé, telle autre sur un portrait de la reine : il faut bien faire sa cour ; d’ailleurs « Sa Majesté a commandé les vers. » Une dame lui fait cadeau d’une plume d’argent, vite un remercîment rimé ; une autre peut dormir à volonté, vite un couplet enjoué ; un faux bruit se répand qu’elle vient de se faire peindre, vite des stances sur cette grosse affaire. […] Chaque objet d’ailleurs reçoit ici, comme en une résidence royale, tout l’ornement qu’on peut lui donner ; les épithètes d’embellissement viennent recouvrir les substantifs trop maigres : les décorations de l’art transforment la vulgarité de la nature : les vaisseaux sont des « tours flottantes » ; la Tamise est la fille bien-aimée de l’Océan ; la montagne cache sa tête altière au sein des nues, pendant qu’un manteau de verdure flotte sur ses flancs. […] Le Français est de tempérament sobre, peu enclin aux brutalités d’ivrognes, à la jovialité violente, au tapage des soupers sales ; il est doux d’ailleurs, prévenant, toujours disposé à faire plaisir ; il a besoin, pour être à l’aise, de ce courant de bienveillance et d’élégance que le monde forme et nourrit. […] —  Oui, si vous voulez être bien élevée ; toutes les personnes bien élevées mentent ; d’ailleurs vous êtes femme, et vous ne devez jamais dire ce que vous pensez.

2347. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

D’ailleurs, si la troupe errante s’était trouvée mélangée, la troupe établie l’avait été davantage ; et la paix, par ses infiltrations, autant que la guerre par ses recrues, était venue altérer l’intégrité du sang primitif. […] C’est pourquoi ceux-ci, transformés, se dégourdirent vite : la race fabriquée se trouva d’esprit alerte, bien plus avisée que les Saxons, ses voisins d’outre-Manche, toute semblable à ses voisines de Picardie, de Champagne et d’Île-de-France. « Les Saxons82, dit un vieil auteur, buvaient à l’envi, et consumaient jour et nuit leurs revenus en festins, tandis qu’ils se contentaient d’habitations misérables : tout au contraire des Français et des Normands qui faisaient peu de dépense dans leurs belles et vastes maisons, étant d’ailleurs délicats dans leur nourriture et soigneux dans leurs habits, jusqu’à la recherche. » Les uns, encore alourdis par le flegme germanique, étaient des ivrognes gloutons que secouait par accès l’enthousiasme poétique ; les autres, allégés par leur transplantation et leur mélange, sentaient déjà se développer en eux les besoins de l’esprit. « Vous auriez pu voir, chez eux, des églises s’élever dans chaque village, et des monastères dans les cités, construits dans un style inconnu auparavant », en Normandie d’abord et tout à l’heure en Angleterre83. […] En effet, c’est le héros national : Saxon d’abord, et armé en guerre contre les gens de loi, « contre les évêques et archevêques », dont les juridictions sont si pesantes ; généreux de plus, et donnant à un pauvre chevalier ruiné des habits, un cheval et de l’argent pour racheter sa terre engagée à un abbé rapace ; compatissant d’ailleurs et bon envers le pauvre monde, recommandant à ses gens de ne pas faire de mal aux yeomen ni aux laboureurs ; mais par-dessus tout hasardeux, hardi, fier, allant tirer de l’arc sous les yeux du shérif et à sa barbe, et prompt aux coups, soit pour les embourser, soit pour les rendre.

2348. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Modeste Mignon a paru dans les Débats, comme chacun sait et, dès son apparition, la mauvaise fortune s’est acharnée à ce malheureux livre, très froidement accueilli par les abonnés ; il fut interrompu pendant longtemps, et on l’avait presque oublié quand il revint à la lumière ; tout ce qu’il y a de points noirs dans le talent si étincelant d’ailleurs du romancier, avait été mis à contribution pour former cet ouvrage. […] Ses phrases tombent autour de vous en feux d’artifice, s’élèvent en fusée, s’épanouissent en soleils tournants, ruissellent de mille feux ; il a soin de ramener sans cesse des mots pailletés, brillants, sautillants ; ce dont il vous entretient le plus volontiers, c’est de fleurs fraîches balancées sur leurs vertes tiges, de diamants, de perles, de rubis ; toutes ces magnificences s’arrangent comme elles peuvent et offrent le sens que le ciel veut ; mais il n’importe guère, pourvu que les huit colonnes du feuilleton des Débats soient remplies ; il y a peu de sujets de se plaindre et d’ailleurs, faut-il avouer cette énormité ? […] D’ailleurs c’est une âme très artiste.

2349. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

Telle est la source du comique Anglois, d’ailleurs plus simple, plus naturel, plus philosophique que les deux autres, & dans lequel la vraissemblance est rigoureusement observée, aux dépens même de la pudeur. […] D’ailleurs si le comique porte sur des caracteres généraux & sur quelque vice radical de l’humanité, il ne sera que trop ressemblant dans tous les pays & dans tous les siecles. […] Mais comme la plûpart de ces modeles manquent de noblesse & de correction, l’imitateur peut s’y méprendre, s’il n’est d’ailleurs éclairé dans son choix. […] D’ailleurs ce langage inculte auroit du moins pour lui l’énergie de la vérité. […] D’ailleurs l’instruction théatrale exige un appareil qui n’est ni de tous les lieux, ni de tous les tems ; c’est un miroir public qu’on n’éleve qu’à grands frais & à force de machines.

2350. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

D’ailleurs les Juifs n’entrent jamais dans la catégorie du péché. […] Et c’est bien d’ailleurs la même confusion, la même fausse ligature et conjonction. […] D’ailleurs il n’y a jamais de métaphore. […] Il a d’ailleurs eu tort de déblayer l’intellectualisme. […] — D’ailleurs le texte de l’histoire du petit poucet n’est pas encore bien établi.

2351. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

D’ailleurs, après cette confession, lisez si vous osez. […] D’ailleurs, me poser en adversaire de Verlaine, quelle folie ! […] D’ailleurs, tout cela (vous me croirez), m’est parfaitement indifférent. […] Je ne suis pas de vraie race grecque ; et je crois d’ailleurs qu’il n’en existe plus de représentants. […] D’ailleurs, le drame vous empoigne par la vérité psychologique de ses situations.

2352. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

Son génie d’ailleurs n’était-il pas aussi un hybride, tout composé de facultés qui paraissent inconciliables ? […] L’un et l’autre l’ont d’ailleurs reconnu. […] Il a été — d’ailleurs il revendiquait cette fonction dans ces termes mêmes — un grand botaniste intellectuel. […] Il paraît bien que s’il n’adhérait plus à la dogmatique de sa première éducation, il avait gardé une foi, indéterminée mais profonde, dans un au-delà que d’ailleurs il ne précisait pas. […] Il avait d’ailleurs de qui tenir.

2353. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Nous avons d’ailleurs un témoignage à comparer au sien et qui s’y raccorde avec une exactitude singulière, celui de Jules Vallès. […] Il apparaît toujours vêtu du gilet rouge de la première représentation d’Hernani, — qui d’ailleurs était rose. […] … Il était si bon, d’ailleurs, et quoi qu’on dise, si simple. […] Si vous reprenez ce projet, je vous indiquerai une épigraphe que vous devriez d’ailleurs écrire à la première page de vos Œuvres complètes. […] — D’ailleurs, cela ne sert à rien.

2354. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Il est un cas où il n’y aurait aucun risque à courir, le génie, d’ailleurs, étant toujours supposé. […] Ce qui en résulte, dans un homme de génie d’ailleurs, c’est la connaissance profonde, l’analyse douloureuse, et l’étalage magnifique du moi. […] Dès lors il fut orateur en vers quand l’occasion s’en présenta, sans se travailler d’ailleurs à la faire naître. […] Gœthe (qui d’ailleurs ne sent vraiment pas assez) est admirable pour cela. […] Le symbole est exact, neuf, clair, bien suivi ; l’étrangeté même en relève la saveur, et, d’ailleurs, les vers sont très beaux.

2355. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Ce qu’il y a de mieux dans le livre, c’est la manière dont tout est ramené à la venue du messie : d’ailleurs on y cherche le P. […] Ce cardinal homme d’ailleurs très-instruit, mais nullement astronome, peignit à Galilée l’inquisition prête à lancer sur lui ses foudres, s’il ne les prévenoit en se repentant & se rétractant au plutôt. […] Leur grand objet fut de lui faire ôter le syndicat : ils n’y purent réussir ; mais ils lui donnèrent d’ailleurs tous les désagrémens possibles, pendant qu’il fut en place. […] D’ailleurs il n’y étoit point parlé de suivre ou de ne pas suivre l’ange de l’école sur le chapitre de la prédestination. […] Ce même Arnauld, si zélé pour sa cause, poussé d’ailleurs par ses ennemis, avançoit tous les jours quelque proposition singulière.

2356. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

D’ailleurs expansif, hospitalier, prodigue même, avec une franche verve imprudente111, jusqu’à s’abandonner complétement devant l’Écossais Drummond, son hôte, un pédant rigoriste et malveillant, qui a mutilé ses idées et vilipendé son caractère. […] —  Tu dis bien, oui, mais l’idée est de moi. —  D’ailleurs, vous êtes si certain de lui survivre. —  Sans doute. —  Avec une santé florissante comme la vôtre. —  Cela est vrai142. » Et il s’en va clopinant, n’entendant pas les injures et les bouffonneries qu’on lui lance, tant il est sourd.

2357. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Cette supposition impliquerait d’ailleurs le mystère le plus profond répandu par Alphonse sur l’état d’esprit et sur le supplice de sa victime. […] « Le sérénissime prince, dit-il, me laisse bien circuler dans toute la ville de Mantoue, suivi par un seul page ; mais je ne me sens pas sûr d’être libre ; d’ailleurs je suis aussi mélancolique ici qu’à Ferrare, j’ai besoin d’être guéri ailleurs. » Plus loin : « Je ne puis continuer, écrit-il, à vivre dans une ville où toute la noblesse ne me cède pas le premier rang ; c’est là mon humeur et mon principe ! 

2358. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCIXe entretien. Benvenuto Cellini (1re partie) » pp. 153-232

Firenzola eut à ce sujet une grande querelle avec lui, et lui tint, en ma présence, mille propos injurieux ; mais je pris sa défense, en disant que j’étais né libre, que je voulais vivre de même, et travailler chez qui je voudrais, pourvu que je ne fisse tort à personne ; que je m’étais d’ailleurs acquitté avec lui. […] Je sais, disais-je, que j’ai commis des homicides ; mais je ne l’ai fait que pour défendre cette vie que vous m’avez donnée en garde ; et d’ailleurs ils m’ont été pardonnés : dans ce moment-ci, je suis innocent, selon toutes les lois humaines, et je suis comme un homme qui, passant dans la rue, reçoit une grosse pierre qui lui tombe sur la tête.

2359. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Celui-ci me salua, et son maître eut l’air de rire, et me renvoya le gentilhomme espagnol pour me demander les hardes que j’avais données à Ascanio, auxquelles d’ailleurs il ne tenait pas, parce que ce jeune homme n’en manquerait jamais. […] C’était d’ailleurs le vendredi saint, jour où les fous doivent donner quelque relâche à leur folie.

2360. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Il m’en parla d’ailleurs avec une profonde admiration ; il ne l’appelait pas un talent, mais une nature. […] Cette espèce ne se trouve point sur l’Ettersberg, qui est trop vivant et trop près des habitations ; elle ne va pas d’ailleurs non plus sur les buissons.

2361. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Qu’il soit douteux que Jésus ait même jamais été de la race juive, puisque les Galiléens étaient méprisés précisément à propos de leur origine hébraïque, c’est une question que nous abandonnons volontiers, comme d’ailleurs tout ce qui concerne l’apparition historique du Sauveur, à l’historien qui, de son côté, déclare qu’il n’y a rien à entreprendre contre un Jésus sans péché. […] D’ailleurs, ces différences, encore, s’atténuent, si nous lisons les deux livres avec l’intelligence entière de leur sens véritable.

2362. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

D’ailleurs la raillerie est exclusive de l’enthousiasme, et Béranger est souvent un poète moqueur. […] D’ailleurs la chanson joviale ou politique, la chanson à boire ou la chanson à tuer un gouvernement, n’était pas entièrement une langue étrangère pour ce jeune poète de 1810 à 1820.

2363. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Qui jamais d’ailleurs aurait pu y réussir ? […] D’ailleurs, c’est un fait connu de tous qu’en hiver on est souvent obligé de nourrir artificiellement des Abeilles avec du sucre, ou autres substances sucrées.

2364. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Ajoutons d’ailleurs que, par une chance fort heureuse, sa gloire est à l’abri des contradictions mêmes qu’éprouverait son système. […] D’ailleurs nos pauvres troubadours, ils ne sont plus ; ils se sont tus avant la fin du quatorzième siècle. […] Cette pièce indique d’ailleurs, vous le voyez, la décadence de l’esprit des croisades. […] Cette plainte des poëtes, en langue vulgaire, s’explique d’ailleurs. […] Il y a, d’ailleurs, un charme de naturel qui s’est conservé dans la variété de ses versions, et qui en est, pour ainsi dire, le cachet authentique.

2365. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Mais Boyer, chargé de la feuille des bénéfices, résistait aux instances des protecteurs, même les plus puissants, de Bernis ; il mettait une condition (qui d’ailleurs nous semble aujourd’hui assez raisonnable) aux grâces ecclésiastiques qu’on sollicitait pour lui : il exigeait que Bernis s’engageât sérieusement à son état, qu’il cessât d’être abbé seulement de nom, et qu’il devînt un prêtre.

2366. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — I. » pp. 325-345

Il n’assista pas aux premiers actes mémorables ni à la séance du Jeu de paume, où David d’ailleurs a bien fait de le placer : on sait d’avance en quel sens il aurait marché, et, dès son entrée, il prit rang dans l’Assemblée à côté des plus actifs et des plus utiles, et comme le premier lieutenant de Sieyès.

2367. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, par M. Théophile Lavallée. » pp. 473-494

Mme de Maintenon avait rêvé une maison qui ne ressemblât à nulle autre, où l’on fût régulier sans y être tenu par des vœux absolus, où l’on n’eût rien des petitesses et des minuties des couvents, où l’on en gardât pourtant la pureté et l’ignorance du mal, en participant d’ailleurs avec prudence, et sous la réserve chrétienne, à toute la fleur de la politesse et du monde.

2368. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

Comme il s’est, dans la suite, prononcé en toute occasion contre les inconvénients de l’éducation publique, telle surtout qu’elle existait alors, on a cherché dans les circonstances de ses premières années à expliquer cette opinion qui s’accorde si bien d’ailleurs avec toute sa manière de sentir et de craindre.

2369. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Son premier but d’ailleurs était moins d’offenser les autres en tout ceci que de se caresser lui-même, et il se piquait moins dans le principe d’atteindre M. de Girac que de persifler, à travers lui, l’illustrissime Balzac.

2370. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

— Si d’ailleurs cette guerre vous répugne, vous n’aviez qu’à me le dire, comme mon frère Ferdinand, et vous étiez maître de vous en dispenser ; mais dans le fond des choses, je ne vois pas ce qui vous peine tant. (17 avril.)

2371. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122

Les affaires d’ailleurs, au moment où il les prit en main, étaient dans la situation la plus déplorable.

2372. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »

Mais il n’y avait pas en cela de motif de rivalité ; on mettait cette prédilection sur le compte de la Russie et de la reconnaissance ; et la gloire de M. de Maistre, d’ailleurs, était encore chez nous à l’état de paradoxe.

2373. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Qu’elle songe à réparer un tort involontaire et un oubli, si pardonnable d’ailleurs, à l’égard de son père, c’est bien ; mais il y a excès.

2374. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »

Dans l’Assemblée du Clergé de 1682, le prélat avait également déployé avec une supériorité incomparable toutes ses qualités de président, et il avait mérité d’être ainsi défini dans ce dernier rôle par un des évêques témoins et admirateurs, M. de Cosnac, lequel savait d’ailleurs saisir le fort et le faible des gens : « Sa civilité et sa conversation étaient charmantes et auraient été pourtant mieux reçues, si elles n’eussent pas été également répandues à tous ceux qui le voyaient.

2375. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

Il y avait d’ailleurs beaucoup de mesure à observer dans ces communications avec le roi de Navarre, pour ne pas donner ombrage à l’esprit ultra-catholique et ligueur.

2376. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

La pureté du petit troupeau d’Israël ramené par Arnaud s’était, d’ailleurs, fort altérée et mélangée d’éléments impurs.

2377. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Il continuait d’ailleurs de conférer et de s’entendre en tout avec les généraux et vivait sur le meilleur pied avec eux.

2378. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

Son caractère est vrai, et quoiqu’il est gauche, il a toutes les attentions et complaisances possibles pour moi. (15 décembre 1775.) » Gauche et empêché, c’était, je le répète, le seul défaut de Louis XVI vis-à-vis de cette jeune princesse : il avait d’ailleurs toutes les bonnes intentions et toutes les vertus, excepté cette force qui est l’essence de la vertu même.

2379. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Bailly, le grave Bailly, en son Éloge de Gresset (car Bailly a fait l’Éloge de Gresset, et il eut même pour concurrent Robespierre), a très-finement déduit comme quoi ce gracieux petit poème n’est qu’un transparent à travers lequel on devine les passions, les émotions chères au cœur, qui prennent ici le change pour éclore et s’amusent à ce qui leur est permis : Et dans le vrai c’était la moindre chose Que cette troupe étroitement enclose, A qui d’ailleurs tout autre oiseau manquait, Eût pour le moins un pauvre Perroquet.

2380. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

Roland qui, prudent observateur, s’en doute peut-être, qui ne s’en inquiète d’ailleurs qu’autant qu’il le faut, et qui s’avance, tardif, rare et sûr, comme la raison ou comme le destin.

2381. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre III »

Et d’ailleurs comment empêcher des gens à l’aumône de demander l’aumône   Sans doute l’effet en est lamentable, mais il est infaillible.

2382. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

D’ailleurs, la raison trop dure ne fait qu’aigrir celui qui souffre, comme la garde maladroite qui, en tournant l’agonisant dans son lit pour le mettre plus à son aise, ne fait que le torturer.

2383. (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »

Je vous ferai, d’ailleurs, ma confession ; en politique et en philosophie, quand je me trouve en présence d’idées arrêtées, je suis toujours de l’avis de mon interlocuteur.

2384. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Qu’il s’agisse d’ailleurs de l’une ou de l’autre, une grosse difficulté est de distinguer l’imitation de la simple inspiration.

2385. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

Il fait remarquer d’ailleurs que s’il y a en réalité des causes complexes, là où nous en avons parlé comme de causes simples, il reste cependant vrai que ces causes sont bien moins complexes que leurs résultats.

2386. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »

Ceci, d’ailleurs, est la seule réserve de ce drame qui a l’audace de son honnêteté.

2387. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

D’ailleurs, tout ce portrait de son père est d’une grande hauteur.

2388. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

Quand je trouve poussée à ce degré chez Jasmin cette théorie du travail, de la curiosité du style et du soin de la composition, lui qui a d’ailleurs le jet si prompt et si facile, quel retour douloureux je fais sur nos richesses poétiques si dissipées par nos grands poètes du jour !

2389. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470

Ainsi comblé des honneurs et des avantages de sa profession, on ne voit pas qu’Amyot d’ailleurs ait été aucunement ambitieux en politique : ce n’était pas un de ces précepteurs comme le cardinal de Fleury, qui essaient de s’insinuer dans les grandes affaires et de dominer à jamais l’esprit de ceux qu’ils ont façonnés.

2390. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

Il était de ceux en qui l’humeur domine le caractère ; l’amour de son plaisir, le libertinage, l’intrigue pour l’intrigue, le goût des déguisements et des mascarades, un peu trop de Figaro, si je puis dire, gâtaient le sérieux et rompaient dans la pratique la suite des desseins que son beau et impétueux génie était d’ailleurs si capable de concevoir.

2391. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

Le Brun, que l’on supposait un des auteurs du journal et qui y était fort loué en même temps que ses ennemis y étaient bafoués, écrivit pour démentir le bruit de sa collaboration ; mais il avait certainement part à cette feuille, qui contenait d’ailleurs des morceaux critiques distingués.

2392. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Les premières parties de ces notes sont pleines, d’ailleurs, d’excellentes observations et d’aperçus dont un chef d’État pouvait faire son profit.

2393. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379

La grande morale, d’ailleurs, n’est pas son fort et ne le préoccupe que médiocrement ; il est de ceux dont on ne saurait dire précisément qu’ils la violent, car ils l’ignorent.

2394. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Dans sa Pétition pour des villageois, qui est une pièce des plus achevées, il se pose tout à fait en vieux soldat laboureur, devenu bûcheron et vigneron, ami de la vieille gloire nationale ; et, quand ce jeune curé d’Azay ou de Fondettes, sorti du séminaire de Tours où il a été élevé par un frère Picpus, interdit la danse sur la place de l’endroit, Courier s’écrie : Ainsi, l’horreur de ces jeunes gens pour le plus simple amusement, leur vient du triste Picpus, qui lui-même tient d’ailleurs sa morale farouche.

2395. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — I. » pp. 41-62

Il remarque que, de son temps, les ambassadeurs ou ministres étrangers ne connaissaient pas plus l’Angleterre qu’un enfant de six mois ; la liberté de la presse les abusait : « Comme on voit le diable dans les papiers périodiques, on croit que le peuple va se révolter demain ; mais il faut seulement se mettre dans l’esprit qu’en Angleterre comme ailleurs le peuple est mécontent des ministres, et que le peuple y écrit ce que l’on pense ailleurs. » Montesquieu apprécie cette liberté dont chacun veut là-bas et sait jouir : « Un couvreur se faisait apporter la gazette sur les toits pour la lire. » Il ne se fait point d’ailleurs d’illusion en beau sur l’état du pays et des institutions ; il juge au vrai la corruption des mœurs politiques, la vénalité des consciences et des votes, le côté positif et calculateur, cette peur d’être dupe, qui mène à la dureté.

2396. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — I. » pp. 127-148

Les deux parties des Mémoires qu’on possède sont, d’ailleurs, bien suffisantes pour nous donner tout l’homme, et pour faire une des lectures les plus originales et les plus fructueuses qui se puissent procurer dans ce genre familier et tout moderne.

2397. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307

Grimm, d’ailleurs, était hors de France pendant la très grande partie du séjour de Rousseau à l’Ermitage (1756-1757) ; il avait perdu son ami le comte de Friesen, enlevé dans la fleur de la jeunesse, et le duc d’Orléans s’était chargé de sa fortune.

2398. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — II. (Fin.) » pp. 350-370

En tout, d’ailleurs, c’était le contraire d’un pilote dans une tempête.

2399. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — I. » pp. 455-475

Nous vivons trop peu pour devenir fort habiles ; de plus, nous n’avons pas assez de capacité pour approfondir les matières, et d’ailleurs il y a des objets qu’il semble que le Créateur ait reculés afin que nous ne puissions les connaître que faiblement.

2400. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Arnault, de l’Institut. » pp. 496-517

Le comte de Provence a dit d’ailleurs, sur Marius à Minturnes, un mot juste : « La pièce est d’un genre trop austère. » Ces trois actes représentés le 19 mai 1794, sans un rôle de femme, sans trop de déclamation, et avec les touches nues de l’histoire, font honneur à la simplicité sensée du jeune poète ; il y résonne comme un mâle écho de Lucain et de Corneille : mais l’action s’y dessine à peine ; l’émotion manque, le pathétique fait défaut.

2401. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »

Spencer, d’ailleurs, ne sait lui-même ce qu’il entend par la persistance de la force : il interprète ce postulat de diverses manières qui sont contradictoires entre elles.

2402. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »

Guyau dans un livre d’ailleurs excellent, les Problèmes de l’esthétique contemporaine.

2403. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

C’est un truisme dont la nouveauté n’est d’ailleurs destinée à révolutionner que les romans absolument médiocres de toutes les époques.

2404. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »

Il est vrai qu’il ne faisait allusion qu’au lieu de sa naissance, au lieu de son éducation et au lieu de son action civique, et d’ailleurs Ennius n’était qu’une ébauche de poëte, vaste mais informe.

2405. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191

C’est une belle idée, bien poétique, que ces deux grands pieds nus qui sortent de la caverne ou de l’égout ; d’ailleurs ils sont beaux, bien dessinés, bien coloriés, bien vrais.

2406. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

Mais quoi qu’il fût d’ailleurs, il avait l’esprit, l’élégance, la tournure, la distinction, la beauté, toutes les aristocraties naturelles qui vengent de la seule qu’on n’ait pas !

2407. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »

D’ailleurs, pourquoi discuter une telle idée ?

2408. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »

D’ailleurs, dans ce livre : De l’Allemagne, comme dans la tête de l’auteur, il résulte du mélange de poésie très vraie et de philosophie très fausse qui s’y combinent, je ne sais quoi d’hermaphrodite et de bâtard qui n’est ni la poésie qu’on pouvait espérer, ni la philosophie qu’on devait attendre.

2409. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235

D’ailleurs, il n’y a de vraiment beau que les livres braves.

2410. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »

Un simple fait est d’ailleurs à considérer : l’évolution d’un mot.

2411. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

D’ailleurs, au moment où il la reçut, elle était dans tout son éclat.

2412. (1903) Propos de théâtre. Première série

Le propos délibéré de mettre une doctrine morale en lumière est, d’expérience faite, le moyen (un des moyens, car il y en a d’autres) de ne pas bien faire une œuvre dramatique, non plus, d’ailleurs, qu’aucune autre œuvre littéraire. […] Richepin s’était enivré de toutes ces fantaisies quand il nous a donné son Nana-Sahib, ce drame incohérent où, d’ailleurs, on a entendu les plus beaux vers qui aient résonné au théâtre depuis Les Burgraves. […] Jusserand, on est saisi au spectacle de ses beautés : c’est un résultat heureux ; nous n’avons nulle raison de souhaiter davantage et ce serait d’ailleurs souhaiter l’impossible ; tous les soins imaginables ne feront pas pousser de beaux oliviers en Écosse ni de beaux sapins à Alger. […] Il faudra lui dire que j’aime en Polyeucte le devoir, que j’aime en Polyeucte ma vertu et mon honneur, ce qui, du reste, pour n’être que la moitié de la vérité, n’est pas faux ; et ce qui ménagera l’amour-propre de ce pauvre Sévère et lui permettra de croire qu’il est aimé encore, en quoi, d’ailleurs, il ne se trompera pas absolument. […] Il croit n’en avoir rien à craindre, et d’ailleurs a raison en cela ; car l’algarade de Vadius ne produit sur les admiratrices de Trissotin aucun effet défavorable à celui-ci.

2413. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

Ce fut un mauvais marché, et d’ailleurs on sent bien qu’il n’avait pas le caractère de grippe-sou nécessaire à l’emploi. « Je pourrais bien vous écrire, dit-il dans une de ses lettres, sur la culture, la bâtisse et les marchés ; mais ma pauvre tête bouleversée est si démontée, si éreintée, si torturée, si endiablée par l’exécrable et maudite obligation d’arriver à ce qu’une guinée fasse le service de trois, que je déteste, que j’abhorre le seul mot d’affaires, et que je m’évanouis d’y penser1178. » Bientôt il s’en alla, les poches vides, remplir à Dumfries une petite place de douanier qui rapportait quatre-vingt-dix livres par an, tout compris. […] D’ailleurs il n’a ni le talent ni le loisir de pénétrer jusqu’au fond des personnages. […] Par-dessous l’amateur du moyen âge, on découvre d’abord l’Écossais avisé, observateur attentif, dont la sagacité s’est aiguisée par le maniement de la procédure, bon homme d’ailleurs, accommodant et gai, comme il convient au caractère national, si différent du caractère anglais. « Bon Dieu, dit un de ses camarades d’excursions, quel fonds il avait de belle humeur et de plaisanteries !

2414. (1896) Le livre des masques

Il croyait davantage aux mots qu’aux réalités, qui ne sont, d’ailleurs, que l’ombre tangible des mots, car il est bien évident, et par un très simple syllogisme, que, s’il n’y a pas de pensée en absence de verbe, il n’y a pas, non plus, de matière en absence de pensée. […] Les plus vantées pour leur candeur furent comédiennes encore, telle cette lacrymatoire Marceline, actrice d’ailleurs, et qui pleura sa vie ainsi qu’un rôle, avec la conscience que donnent les applaudissements du public. […] D’ailleurs s’il s’agit d’art, le débat, qui touche un si petit nombre de créatures, n’a pour l’humanité, comme toutes les questions purement intellectuelles, qu’un intérêt de clocher ou de coin de rue.

2415. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

Celle de Mahomet est de la plus grande importance ; elle sert à développer les projets d’un ambitieux qui veut donner de nouvelles lois et une nouvelle religion à l’univers ; elle est d’ailleurs intimement liée à l’action. […] D’ailleurs, si le comique roule sur des caractères généraux et sur quelque vice radical de l’humanité, il sera ressemblant dans tous les siècles. […] Le comique noble peint les mœurs des grands, et celles-ci diffèrent des mœurs du peuple et de la bourgeoisie, moins par le fond que par la forme ; les vices des grands sont moins grossiers ; leurs ridicules, moins choquants ; ils sont même, pour la plupart, si bien colorés par la politesse, qu’ils entrent, pour ainsi dire, dans le caractère de l’homme aimable ; ils sont d’ailleurs si bien composés qu’ils sont à peine visibles.

2416. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

Ne croyez point d’ailleurs que ce soit par pur esprit de chicane que Marivaux ait ainsi maille à partir avec les hommes supérieurs ; il ne laisse pas de mêler à ce qui est une vue incomplète bien des considérations aussi neuves que justes.

2417. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

D’ailleurs, la différence de naissance peut être aussi écoutée ; il est fils d’un médecin, et j’ai l’honneur d’être d’ancienne noblesse.

2418. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

Pour nous, ce qui nous attire et ce qui nous en plaît aujourd’hui, ce n’est pas tant ce canevas sentimental aisé à imaginer, et qui est traité d’ailleurs avec grâce et délicatesse, comme aurait pu le faire Mme de Souza ; ce sont moins les personnages amoureux que des personnages au premier abord accessoires, mais qui sont en réalité les principaux : c’est un président de Longueil, forte tête, à idées politiques, à vues étendues, une sorte de Montesquieu consultatif en 89, et qui, en écrivant à Saint-Alban, lui communique ses appréciations supérieures et son pronostic chaque fois vérifié ; — c’est aussi le père du jeune Saint-Alban, espèce de Pétrone ou d’Aristippe, qui, pour se livrer à ses goûts d’observation philosophique et de voyages, a renoncé dès longtemps aux affaires, aux intérêts publics, même aux soins et aux droits de la puissance paternelle, et s’en est déchargé sur son ami le président de Longueil.

2419. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

Elle était d’ailleurs catholique de cœur et d’inclination ; elle aimait les cérémonies, les signes extérieurs et la décoration du culte : « J’aime les curés, les croix, les cloches, les moines, les images, les chapelles et tous les saints.

2420. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230

Le coup de poignard de Ravaillac ne laissa pas le temps à cette monarchie ainsi faite, s’appuyant d’un nombreux corps de noblesse sédentaire (sauf les cas de guerre), brave et intéressée, adonnée à sa maison des champs et assez protectrice d’ailleurs du tiers état, à cette monarchie tempérée par des parlements, des notables, et surtout par la bonne humeur et une sorte de familiarité du prince, de se dessiner et de former institution.

2421. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

Bouilly et se déshonorer, si l’on s’était permis de s’attendrir ;  on arborait, peu s’en faut, pour devise le vers de Térence ainsi retourné : « Je suis homme, et en conséquence je ne m’intéresse à rien d’humain. » Mais, tout compte fait et tout balancé, la rue des Canettes me paraît d’ailleurs fort inférieure en visée à l’impasse du Doyenné : elle vit au jour le jour, elle n’a pas l’horizon du passé, l’enthousiasme exalté pour tous les vieux maîtres gothiques et non classiques, le mépris du médiocre, l’horreur du lieu commun et du vulgaire, l’ardeur et la fièvre d’un renouvellement.

2422. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français et de la question des Anciens et des Modernes »

Le poète, un certain Glaucus, peu connu d’ailleurs, mais qui a de l’art et du sentiment, s’écrie : « C’est après l’avoir vu, le douloureux héros de Trachine, que Parrhasius s’est mis à peindre ce Philoctète : car dans ses yeux desséchés habite une larme muette, et au dedans est la douleur qui le ronge.

2423. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »

Les Romains, au contraire, soit qu’ils l’aient trouvé d’eux-mêmes ou qu’ils l’aient emprunté d’ailleurs, avaient adopté le principe de l’arc plein-cintre, et, par suite, de la voûte moulée, de la ruche ou calotte hémisphérique.

2424. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite et fin.) »

Malouet n’avait pas cédé au côté gauche l’honneur de faire une motion pour le retour à Taris de l’abbé Raynal. » Donner l’abbé Raynal pour successeur à Mirabeau, lequel d’ailleurs n’était pas mort au moment où Malouet fit sa motion !

2425. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

J’en fus très-satisfait, et je commençai aussitôt l’Expédition nocturne ; mais mon frère, à qui je fis part de mon dessein, m’en détourna : il m’écrivit que je détruirais tout le prix que. pouvait avoir cette bluette, en la continuant ; il me parla d’un proverbe espagnol qui dit que toutes les secondes parties sont mauvaises, et me conseilla de chercher quelque autre sujet : je n’y pensai plus. » En relisant cet agréable Voyage, on apprend à en connaître l’auteur mieux que s’il se confessait à nous directement : c’est une manière de confession d’ailleurs, sous air de demi-raillerie.

2426. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386

Villemain, à ce devancier heureux, dont il diffère d’ailleurs avec originalité, et qu’il a pu même continuer d’autant mieux pour sa part qu’il le rappelle moins.

2427. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »

Toute espérance d’ailleurs est perdue pour elle ; Raymond n’aimait que sa fortune.

2428. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375

Lesage, si honnête homme d’ailleurs, n’avait pas cet idéal en lui.

2429. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77

[NdA] Mme des Ursins, dans ses lettres à Mme de Maintenon, n’avait cessé de faire valoir son amie, depuis sa rentrée en grâce auprès de sa tante ; elle varie ses louanges sur tous les tons : « Elle n’a rien de fardé, et est d’ailleurs aussi aimable par l’esprit que par la figure… Vous trouveriez en elle des ressources infinies, personne n’ayant plus d’esprit, et n’étant plus amusante sans aucune malice. » Mme de Maintenon, à la fin, s’avoue presque vaincue : « Il est vrai que je m’accommode mieux de Mme de Caylus qu’autrefois, parce qu’elle me paraît revenue de l’entêtement qu’elle avait pour le jansénisme, étant difficile de se trouver agréablement avec ceux qui pensent différemment que nous : son visage est toujours aussi gracieux, mais elle a une taille qui la défigure fort ; du reste, je ne vois point de femme ici si raisonnable qu’elle. » (Lettre à Mme des Ursins, du 26 août 1714.)

2430. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

Mlle de Launay nous initie, d’ailleurs, à la suite des caprices, des ambitions et des jeux de cette enfant gâtée, spirituelle et absolue.

2431. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — II. (Lettres écrites du donjon de Vincennes.) » pp. 29-50

Mais les idées philosophiques du siècle l’avaient peu à peu refroidi de cette ardeur de la guerre ; voyant son père d’ailleurs ne songer qu’à lui fermer toutes les carrières régulièrement tracées, il s’était replié sur lui-même, et son esprit « affamé de toutes sortes de connaissances » s’était jeté sur d’autres études qu’il avait approfondies.

2432. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Hégésippe Moreau. (Le Myosotis, nouvelle édition, 1 vol., Masgana.) — Pierre Dupont. (Chants et poésies, 1 vol., Garnier frères.) » pp. 51-75

Ces deux poètes, que je ne prétends point d’ailleurs appareiller ni rapprocher plus étroitement qu’il ne convient, se rattachent tous deux, par leurs origines, à cette jolie ville de Provins, la ville des vieilles ruines et des roses ; et ces roses, c’est un poète, c’est Thibaut, comte de Champagne, qui les a rapportées d’Asie au retour d’une croisade : voilà un bienfait.

2433. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143

Ces rapports de différence ou de ressemblance achèveront assez d’ailleurs de se dessiner en avançant et sans que nous y insistions.

2434. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216

Et se redressant avec la conscience de sa force devant ces hommes de routine, leur montrant qu’il y a eu en ce monde plus d’affaires encore perdues par le trop de finesse que par l’imprudence ; que, s’il y avait imprudence dans le cas présent, elle n’eût été que pour lui seul, et que son idée d’ailleurs avait été approuvée à l’avance par un petit nombre d’hommes sages qu’il avait consultés : Or, permettez-moi de vous le dire, monsieur le chevalier, lorsqu’une idée née dans une tête saine qui surmonte un cœur droit a de plus été examinée attentivement et approuvée par quatre ou cinq hommes de poids, elle ne saurait plus être absurde ni condamnable ; elle peut être simplement désapprouvée, mais c’est bien différent.

2435. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

J’aurai assez à le critiquer d’ailleurs, pour ne pas craindre de lui rendre ici une justice qui lui est pleinement due.

2436. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522

C’est dans ces campagnes qu’il eut l’honneur d’entrer en correspondance avec Fénelon dont le neveu avait été fait prisonnier et dont il était d’ailleurs le parent.

2437. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — II. (Suite.) Janvier 1830-mars 1831. » pp. 105-127

Carrel dit quelque chose d’approchant de la seconde réalité, essentielle encore, selon lui, à toute constitution politique qui dérive de la Révolution bien comprise : ce second pouvoir, c’est une certaine aristocratie, qui tient de l’ancienne noblesse et qui se rapporte assez exactement à la classe des grands propriétaires : « Nous la transformerons en pairie, dit-il, et nous vivrons bien désormais avec elle. » Cet article, un peu enveloppé à cause du but, est d’ailleurs plein de sens et fait bon marché des doctrines abstraites ou mystiques en sens inverse, tant de celle du droit divin que de celle des disciples de Rousseau : Que si, croyant nous pousser à bout, vous nous demandez où réside enfin suivant nous la souveraineté, nous vous répondrons que ce mot n’a plus de sens ; que l’idée qu’il exprime a disparu par la Révolution comme tant de choses ; que nous ne voyons nulle utilité à la vouloir ressusciter ; que le peuple n’a plus besoin d’être souverain et se moque d’être ou non la source des pouvoirs politiques, pourvu qu’il soit représenté, qu’il vote l’impôt, qu’il ait la liberté individuelle, la presse, etc. ; enfin le pouvoir d’arrêter une administration dangereuse en lui refusant les subsides, c’est-à-dire l’existence même.

2438. (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »

» Il ne faudrait pas d’ailleurs presser trop étroitement les métaphores qui se gonflent, souvent avec trop d’orgueil, dans les meilleurs styles.

2439. (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »

Un tel art est sans doute moins abstrait et nous fait vibrer tout entiers ; mais, par cela même, « on peut dire qu’il est moins sensuel et recherche moins pour elle-même la pure jouissance de la sensation. » D’ailleurs, les symptômes de l’émotion peuvent s’emprunter aussi bien au domaine de la psychologie qu’à celui de la physiologie.

2440. (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »

La suggestion ne repose par sur la terreur ou l’intimidation : « ce n’est point la crainte, d’ailleurs, je le répète, c’est l’admiration ; ce n’est point la force de la victoire, c’est l’éclat de la supériorité sentie ou gênante, qui donne lieu au somnambulisme social » (« Qu’est-ce qu’une société ?

2441. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »

D’ailleurs, quand il s’agit de proscrire et de damner, la logique est de trop.

2442. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

Il est certain, d’ailleurs, qu’un culte qui n’admet qu’un seul Dieu doit s’unir étroitement à la morale, parce qu’il est uni à la vérité, tandis qu’un culte qui reconnaît la pluralité des dieux, s’écarte nécessairement de la morale, en se rapprochant de l’erreur.

2443. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220

Il n’y a point de tableau de grand maître qu’on ne dégradât en habillant les personnages, en les coëffant à la française, quelque bien peint, quelque bien composé qu’il fût d’ailleurs.

2444. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299

Cadmus de Milet, d’après ce géographe, fut le premier qui imagina de rompre la mesure, en conservant d’ailleurs tous les caractères de la poésie.

2445. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139

D’ailleurs, s’il n’était que le cadet, il croyait l’être, après tout, dans une assez bonne maison historique pour ne pouvoir pas en souffrir !

2446. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

D’ailleurs, quand Galilée eût été de taille de Socrate, lequel pourtant fit tuer un coq, quand il eût fait de l’antagonisme contre l’Église jusqu’à la ciguë, la découverte dont il était si heureux et si vain n’ébranlait en rien la lettre de la Bible, qui reste solide et entière.

2447. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

Mais la conception de l’enfer chrétien dispensait un homme d’avoir du génie, et, d’ailleurs, voir où dort une immense poésie rend un homme digne de l’éveiller.

2448. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

  On n’y trouvera d’ailleurs ni les vivacités de la polémique, ni le piquant de la satire. […] Ouvrez par exemple un livre, marqué d’ailleurs à l’empreinte d’un magnifique talent, et qui a eu la prétention de résumer les idées philosophiques et religieuses de notre génération ; ouvrez Lélia. […] On imaginerait difficilement, d’ailleurs, si les preuves n’en étaient fournies, à quelles extrémités a été poussée de nos jours, en tous sens, la logique de l’erreur. […] Pourquoi les deux grandes sectes philosophiques qui se partageaient Rome sous l’Empire, celle d’Épicure et celle de Zénon, si opposées d’ailleurs dans leur morale, s’accordaient-elles pour permettre et conseiller le suicide ? […] Ce scepticisme que nous nous sommes fait, il est d’ailleurs plus sec, plus vide, plus désolé que celui de nos devanciers.

2449. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »

Quarante volumes suffisent, et au-delà, pour bien connaître un homme ; d’ailleurs ils montrent de lui tout ce qu’il importe d’en savoir. […] Vous n’aurez point ce mérite immoral ; d’ailleurs il ne convient point à votre genre d’esprit.

2450. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

D’ailleurs la vengeance n’est jamais une nécessité ; la reconnaissance est toujours un devoir. […] Je crois d’ailleurs en avoir dit assez ; je termine donc ici mon discours.

2451. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Cette idée d’ailleurs n’est nullement synonyme de fiction ou de chimère, mais le type de la réalité considérée en elle-même. […] C’est devant celui-là qu’il fera bon s’incliner, qui doit venir, qui viendra, — qui est déjà venu d’ailleurs, — et qui n’est pas moi.

2452. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

D’ailleurs il m’importe de détruire les préventions qu’elles ont répandues : car si je fus entravé dès mes premiers pas par divers obstacles, je n’en fus jamais découragé, et je ne perdis en aucun temps le souvenir de la faveur protectrice du public impartial dont je me regardai comme le disciple, l’ayant choisi pour mon seul maître. […] Cet endroit a paru fort plaisant à Fontenelle, quelque rigoureux qu’il se soit d’ailleurs montré pour le comique grec. […] Ce n’est pas qu’on ne fasse une distinction entre le vraisemblable réel, qui n’est pas partout nécessaire, et le vraisemblable théâtral, qui l’est toujours ; d’ailleurs il a deux espèces, la vraisemblance ordinaire, et l’extraordinaire. […] Le comique d’ailleurs rejaillit plus vivement de la situation d’un amoureux tuteur dupé par une fille rusée, que de celle d’un père abusé sur les mœurs de son fils. […] Son exemple, d’ailleurs, nous enseigne qu’il ne faut jamais oublier de bien montrer l’odieux du vice, en représentant son infamie de manière qu’il plaise ou égayé ; car c’est détourner l’art de son but que de ne pas prendre cette précaution.

2453. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

D’ailleurs, n’est pas qui veut l’être, une victime. […] Quel intérêt, d’ailleurs, puis-je porter à cette statue de marbre, à cette volonté de fer ? […] De quoi vous plaignez-vous, d’ailleurs ? […] À quoi peut être bon, d’ailleurs, un homme qui est mauvais pour lui-même ? […] Pas un balai n’a manqué dans sa maison, et, d’ailleurs, si elle eût voulu aller au sabbat, elle y fût allée en fiacre ou en demi-fortune, sa fortune le lui permettait.

2454. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »

Ce ne fut que plus tard qu’il dirigea et procura, dans la Collection Lefèvre, la jolie édition des poètes grecs, surveillant, corrigeant le texte, et n’y mettant d’ailleurs que le moins de notes possible.

2455. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

L’admiration de Marais pour Boileau est absolue d’ailleurs, et n’excepte pas les derniers fruits de sa veine et les œuvres de sa vieillesse, pas même la triste Satire de l’Équivoque, si critiquée à sa naissance et si tombée depuis, conception étroite et bizarre, où toute l’histoire de l’humanité est renfermée dans celle de la casuistique ; l’amitié, en ceci, abuse Marais et lui fait d’étranges illusions : « J’ai vu l’Équivoque manuscrite, écrit-il à une amie (mars 1711) ; c’est un chef-d’œuvre non seulement de la poésie, mais de l’esprit humain.

2456. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

Nous ne sommes d’ailleurs pas au bout de cette sorte de confession intellectuelle, la plus curieuse et la plus détaillée que je connaisse : « A cette première manière d’envisager le sujet, poursuis l’auteur, en a succédé dans mon esprit une autre que voici : il ne s’agirait plus d’un long ouvrage, mais d’un livre assez court, un volume peut-être ; je ne ferais plus, à proprement parler, l’histoire de l’Empire, mais un ensemble de réflexions et de jugements sur cette histoire ; j’indiquerais les faits sans doute et j’en suivrais le fil, mais ma principale affaire ne serait pas de les raconter ; j’aurais, surtout, à faire comprendre les principaux, à faire voir les causes diverses qui en sont sorties ; comment l’Empire est venu, comment il a pu s’établir au milieu de la société créée par la Révolution ; quels ont été les moyens dont il s’est servi ; quelle était la nature vraie de l’homme qui l’a fondé ; ce qui a fait son succès, ce qui a fait ses revers ; l’influence passagère et l’influence durable qu’il a exercée sur les destinées du monde, et en particulier sur celles de la France.

2457. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

Les instructions, d’ailleurs, adressées au maréchal pour cette journée de Bautzen avaient été des plus laconiques du côté de Napoléon : rien qu’un simple petit billet au crayon, expédié à huit heures du matin et qui n’avait atteint Ney qu’à dix.

2458. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

La comédienne Toinon et son sigisbée Taboureau, jetés à travers l’action, servent à la renouer, et reposent d’ailleurs en faisant sourire.

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