., esprits tous très différents les uns des autres, surtout si nous les apprécions à travers leurs langages particuliers. […] Mais les « artistes » surtout l’abîment par ignorance et prétention. […] Robert Scheffer Je remarque surtout ceci : À mesure que la marée bleue envahissait le marché littéraire, nos dames de plume, qui ont l’esprit pratique, s’avisèrent que, pour assurer à leurs bas un indigo bon teint, il convenait de les tremper au préalable dans les eaux Tibériennes : ce pourquoi, les jeunes filles actuelles réclament l’enseignement du latin dont sont privés nos garçons, qui ignorent l’orthographe, pataugent dans la grammaire et méprisent la propriété des termes, hormis les vocables qui, sportifs, nous arrivent tout vifs de l’Angleterre. […] Vous dites qu’en haut lieu l’on se préoccupe surtout des « racines politiques » de notre mouvement ?
Ainsi leur grammaire est surtout défectueuse, parce qu’ils ne savaient que leur langue : or les grammaires particulières ne vivent que par la grammaire générale, et la grammaire générale suppose la comparaison des idiomes. […] Mais c’est surtout dans l’érudition que l’infériorité de l’antiquité était sensible. […] Il est étrange qu’un homme, préoccupé surtout de la méthode des sciences physiques et aspirant à transporter cette méthode dans les autres branches de la connaissance humaine, ait conçu la science de l’esprit humain et celle de l’humanité de la façon la plus étroite et y ait appliqué la méthode la plus grossière. […] Les réformateurs du XVIe siècle sont des philologues, Au XVIIIe siècle, l’œuvre s’accomplit surtout au nom des sciences positives.
La vie qui coule à flots de génération en génération, amenant sans cesse des idées nouvelles, pouvait-elle ne pas briser les formes réputées classiques, surtout quand ces formes n’étaient plus conservées que par la routine, et que l’âme divine s’en était envolée ? […] Ces surprises de la justice littéraire ne devaient pas se prolonger longtemps ; elles tenaient surtout à la faiblesse des œuvres qui entouraient le roman de M. […] L’épuisement de Carthage, l’agitation des mercenaires réclamant en vain leur solde, les terreurs de la ville, l’insolence croissante des séditieux, cette effroyable mêlée d’Espagnols, de Gaulois, de Liguriens, de Grecs, d’Africains surtout, qui s’excitent sans se comprendre, et, jaloux les uns des autres, rivalisent de fureur contre l’ennemi commun, le rôle des généraux, la mission de Gescon, la violation du droit des gens, l’attentat des barbares contre les envoyés de la république, la guerre devenue inévitable, les premières défaites d’Hannon, administrateur actif, mais le plus inexpérimenté des capitaines, Hamilcar prenant le commandement des troupes, sa tactique, ses victoires, les péripéties de la lutte, les alternatives d’espoir et d’abattement chez les Carthaginois, le siège de la grande cité punique, l’anéantissement des révoltés, et au milieu de tant d’événements divers la hideuse férocité de deux partis, tout cela, dans le large tableau de Polybe, atteste le pinceau énergique et sobre d’un grand maître. Entre ces multitudes déchaînées apparaissent plusieurs figures distinctes, le Gaulois Autharite, le Grec Spendius, le Libyen Mathos, le Numide Navarase, Hannon, Gescon, et surtout Hamilcar, qui domine tous les autres.
Cependant l’individualité peut seule inspirer de l’intérêt, surtout aux nations étrangères ; car les Français, comme je le dirai tout à l’heure, se passent d’individualité dans les personnages de leurs tragédies plus facilement que les Allemands et les Anglais. […] Je m’étais appliqué surtout à faire ressortir l’idée principale, la considération décisive, qui impose silence à toutes les objections, et l’emporte sur tous les scrupules. […] Elles circonscrivent les tragédies, surtout historiques, dans un espace qui en rend la composition très-difficile. […] Le dédain pour les nations voisines, et surtout pour une nation dont on ignore la langue, et qui, plus qu’aucune autre, a dans ses productions poétiques de l’originalité et de la profondeur, me paraît un mauvais calcul.
La parole imaginaire est surtout intéressante à titre de transition, de moyen terme, entre la parole extérieure et cet élément vocal de la pensée réfléchie qui est la vraie parole intérieure ; elle nous permet de rattacher celle-ci à son premier modèle et de remonter à ses origines. […] Aussi, dans la suite de cette monographie, parlerons-nous surtout de la parole intérieure proprement dite ou calme, considérant la parole imaginaire comme une forme imparfaite et d’importance secondaire du même phénomène, et l’intérêt spécial qu’elle présente comme à peu près épuisé désormais. […] Autant vaudrait dire que la parole intérieure est une hallucination qui n’a aucun des caractères de l’hallucination ; car l’hallucination proprement dite, si souvent décrite par les aliénistes, est un phénomène intermittent, toujours anormal, presque toujours morbide, et surtout elle implique toujours une illusion : son élément caractéristique est le jugement d’extériorité que nous portons à tort, trompés par les caractères anormaux de certains états de conscience purement internes237. […] Image, que nous fournit la langue vulgaire, est équivoque, à cause de son dérivé imagination, dont le sens a été spécialisé, et aussi parce que ce terme semble devoir s’appliquer surtout à une espèce du genre, les phénomènes d’ordre visuel ; nous l’emploierons pourtant, faute d’un meilleur, mais seulement dans les cas où l’équivoque sera impossible.
Mais nulle voix ne met directement en question les principes de la foi : nulle voix surtout n’attaque la puissance de l’Eglise dans l’ordre temporel. […] Le xviie siècle, intellectuel, raisonneur, oratoire, s’intéresse surtout à l’homme, et, dans l’homme, à l’âme.
C’était là le fondement de son aversion pour le drame : il l’estimait surtout inutile, et, quand on lui parlait d’un certain Vindicatif que composait un des partisans du nouveau genre, il demandait s’il pouvait y avoir un plus grand « vindicatif » qu’Atrée. […] Voltaire eut surtout l’entente de la scène.
Dans l’état actuel de l’esprit humain, les travaux spéciaux sont plus urgents que les considérations générales et surtout que les spéculations abstraites. […] C’est surtout par la philologie et la critique que les temps modernes sont supérieurs au Moyen Âge.
C’est hardi, et surtout ce n’est pas dit d’une façon commune ! […] Et je ne parle pas des faits — des faits oubliés — de la liaison avec Talleyrand, par exemple, des discussions avec Lewis, de l’intimité avec les Grey, et surtout du séjour de Byron à Coppet ; mais y est-elle saisie dans sa nature, surprise à travers les idées reçues, plus ou moins injustes sur elle ?
Louis XIV, qui n’aimait pas la province, on sait pourquoi, l’insultait par ses écrivains ; mais MM. de Goncourt, dont le nom semble révéler une vieille origine provinciale, n’ont-ils jamais su, ou les traditions de la famille ne leur ont-elles jamais appris, que la province — et surtout la province d’avant la Révolution — gardait dans ses châteaux et dans ses grandes villes un exemplaire plus pur que Paris lui-même de ce qu’on appelait la société française, de ce mélange heureux et si admirablement réussi de lumière, d’élégance, d’amabilité et presque de vertus, qui faisait de la France l’aimant du monde ? […] Mais c’est ici surtout qu’apparaît dans toute sa misère la superficialité d’un ouvrage qui a la consistance de ces éventails de papier que les femmes prennent, pour l’usage d’un soir, et qu’elles jettent.
Ce qui frappa surtout quand elles parurent, car son génie était connu et faisait trembler, ou du moins étonnait quand on ne tremblait pas, ce qui frappa en ces lettres inespérées, ce fut le père, non le père majestueux, quoiqu’il y fût aussi, le paterfamilias, Romain deux fois, de la Rome antique et de la Rome chrétienne, mais le père tendre comme une mère, le genre de père qu’avec la gravité d’un tel homme justement on n’attendait pas ! […] Or, à côté du sentiment et de la grâce de la paternité dans un homme de génie, il y a en Joseph de Maistre un sentiment bien plus étonnant et bien plus rare, un sentiment qui fait moins son train dans les cœurs et qui surtout, dans cette correspondance-ci (Correspondance diplomatique)44, s’élève en lui jusqu’à la plus haute raison et la plus haute vertu, sans cesser pour cela d’être une grâce, sans cesser d’être une chose charmante d’expression, et ce sentiment-là, c’est le respect voulu et maintenu de tout ce qu’on pourrait ne plus estimer ou mépriser peut-être.
Taine y sont moins exprimées que dans l’étude sur Stuart Mill, mais surtout parce que, l’écrivain chauffant l’écrivain, M. […] Il a cherché et trouvé presque toujours les raisons déterminantes, intérieures ou extérieures de sa force et de sa faiblesse, et il nous l’a expliqué surtout par le puritanisme anglais dont Carlyle — nous apprend M.
il ne faudrait pas, par exemple, être trop professeur et maître de conférences à l’École normale, il ne faudrait pas être trop digne d’un prix à l’Académie française, et surtout l’avoir remporté. […] C’est cette forme disputée, faite d’arrangements et surtout de retranchements, élégante, nue et souvent froide comme la statuaire (la statuaire !
Ainsi, il vendit des biens d’Église, et devint distillateur et marchand d’eau-de-vie dans les proportions d’un monopole immense, pour faire vivre dans leur luxe effréné ceux-là que Léouzon-Leduc appelle hardiment ses mignons… L’un des plus comiques de ces spectacles fut sa coquetterie avec les Francs-Maçons et le prétendant d’Angleterre, qui était grand-maître de l’Ordre, auquel, dans des vues de conquête politique, il voulut succéder ; et surtout ce fut sa réclamation, comme Maçon, de la Livonie, qui avait jadis, comme on sait, appartenu aux Templiers… Extravagant, mais d’une extravagance qui passait comme un coup de vent, il rêva tour à tour qu’il prendrait la Norvège, qu’il confisquerait le Danemark, qu’il entamerait la Russie ; et il intrigua, brouilla, remua, mais stérilement, dans le sens de tous ces rêves, lesquels n’eurent de réel qu’une superbe bataille navale qu’il gagna lui-même en personne, — belle inutilité de plus ! […] On ne fait point de l’histoire pour écrire des mystères, mais pour pénétrer les mystères, quand il y en a dans les événements de ce monde, et surtout quand on n’existe, comme historien, que par les faits qu’on est allé trier sur tous les volets de Stockholm !
Saint-Simon surtout, l’honnête homme qui n’a pas craint, avec toute sa probité, de fausser magnifiquement l’Histoire — comme Pascal, cet autre honnête homme ! […] Du reste, elle n’aurait pas rencontré sur le chemin de sa renommée Saint-Simon et la Philosophie, cette grande haine et cette longue rancune, que, dans un pays comme la France surtout, madame de Maintenon n’aurait jamais été populaire.
… On dirait que le sexe de la femme est de son côté… Adrien est à l’âge de la vie où la première instruction acquise, l’éducation, est surtout nécessaire pour donner le fini à la moralité d’un homme. […] Mais il ne faut pas surtout, quand on est un esprit fait, de constitution normale, pour le vrai, comme Corne, prendre ces pipeaux enflés des troubadours contemporains pour la voix de la vérité.
Hors ces deux taches au front de son volume et qu’on voudrait y essuyer (la seconde surtout), il n’y a qu’à louer pour ce qui suit. […] et il n’a pas menti à sa devise ; c’est surtout des choses qu’il s’occupe.
À nous aussi, le préjugé traditionnel avait passé au cou le nœud de pourpre et de soie — doux et éclatant — dans lequel il étrangle la Vérité, contente d’être étranglée comme un Turc soumis au kalife, et si nous nous sommes débarrassés du lacet fascinateur et terrible, si nous l’avons rejeté et rompu, grâces en soient rendues surtout à ce grand poème du Ramayâna, — l’un des plus beaux (disent les savants) de la littérature sanscrite, — et qu’on vient de traduire tout exprès pour nous qui ne serions, certes ! […] Encore une fois, nous le répétons, on peut passer beaucoup à un traducteur, comme à un voyageur qui revient de fort loin, mais il est des bornes pourtant à l’affirmation et à l’enthousiasme, surtout quand le traducteur est un homme de science et d’esprit qui, s’il ne s’agissait pas de son fétiche hindou, aurait le sentiment des choses poétiques tout aussi sûr et aussi net que nous qui le jugeons.
En 1914-1915, je crois que le changement avait surtout été en surface. […] Cette transformation s’est produite surtout, je crois, durant ces heures — les plus dures moralement peut-être — que nous avons vécues depuis l’offensive de Champagne, depuis l’écroulement que nous nourrissions des espoirs d’une guerre relativement courte.
On y voit tour à tour la justice d’un homme d’état, le courage d’un héros, la fierté d’un républicain, la sensibilité d’un ami, et surtout la simplicité de ces hommes antiques qui faisaient de grandes choses sans faste, tandis que depuis on en a fait de petites et quelquefois même de viles avec orgueil. […] Son grand art surtout est de faire connaître les hommes par les petits détails.
Il faut avoir été initié, soit par la pratique personnelle, soit par la fréquentation intime des hommes d’État, aux secrets de la politique, car c’est de la politique surtout que traite l’histoire. […] Un sénat, un corps législatif, un tribunat, un pouvoir exécutif des trois consuls, un conseil d’État, mais surtout un homme investi d’une force d’opinion irrésistible pour faire jouer le mécanisme et pour le déjouer s’il en était gêné dans son omnipotence, voilà toute la Constitution de l’an VIII. […] Il y avait dans les troupes de Hollande, de Vendée et de l’intérieur, les éléments épars, éloignés, d’une troisième armée ; mais une habileté administrative supérieure pouvait seule la réunir à temps, et surtout à l’improviste, sur le point où sa présence était nécessaire. […] Cet avis rencontra néanmoins des contradicteurs ; quelques généraux, tels que Lanusse, Menou, Davout, Desaix surtout, osèrent montrer d’autres sentiments. […] Et c’est en cela surtout que M.
Il est évident qu’un certain ensemble constant de caractères divers est surtout de la plus haute valeur en histoire naturelle. […] Souvent on a aussi fait intervenir la distribution géographique dans la classification des êtres organisés, surtout à l’égard de certains groupes considérables de formes proche-alliées, et parfois peut-être assez mal à propos. […] Le cas est tout différent lorsque l’une quelconque des phases de la vie embryonnaire d’un animal est active, et surtout lorsque la larve doit pourvoir elle-même à sa nourriture. […] Quelle que soit l’influence qu’un long usage d’un côté, et le défaut d’exercice de l’autre, puissent avoir, pour modifier un organe, cette influence affectera surtout l’animal adulte, qui a acquis toute l’activité de ses facultés, et qui doit pourvoir à ses besoins. […] Nous avons des exemples nombreux d’organes rudimentaires dans nos productions domestiques : ce sont chez des races sans queues et sans oreilles des vestiges de ces organes ; c’est la réapparition de petites cornes pendantes, chez des races sans cornes, et surtout, selon Youatt, chez les jeunes animaux : c’est l’état général de toutes les fleurs dans le Chou-Fleur.
Il paraît bien que c’est beau, mais surtout solennel, écrit Janin : en bon français ennuyeux.
Bois est un ascète — cérébral tout au moins — et que les Vierges-Cygnes, les Âmes-Sœurs, qui constituent, dans sa Tour d’ivoire, toute sa compagnie, sont des amantes peu fécondes… en art surtout.
C’est quand vous êtes dans ces tons justes que vous me semblez le plus vous-même et qu’il me plaît surtout de vous reconnaître.
Machiavel surtout enseignant une politique destructive de toute espece de bonne foi, méritoit plutôt d’être réfuté que traduit.
Une telle occasion de dire des vérités s’impose, et il n’est pas permis, surtout à une époque comme la nôtre, de l’éluder.
Bien loin d’être une comédie, à peine est-ce une farce, surtout pour qui se rappelle la gaieté fine et les grâces naïves de la Farce de Patelin. […] En un temps surtout ou la vertu était la perfection chrétienne, qui eût osé se dire vertueux ? […] Beau type de poète, surtout si l’on songe que Boileau en avait pris les traits dans sa propre vie, et qu’il se donnait lui-même en exemple à des poètes pour lesquels chacun de ces traits était un reproche. […] L’espagnol surtout lui était si familier, qu’au dire de son neveu Pinchêne, il écrivait dans cette langue des sonnets qu’on attribuait à Lope de Vega. […] « En même temps (1711) mourut Boileau Despréaux, si connu par son esprit, ses ouvrages, et surtout par ses satires.
Il y fit surtout, comme il eût fait à Genève, des lectures et des promenades. […] Comme la cigale, notre Genevois se nourrit surtout des rosées spirituelles, et il en est comblé. […] Ne reste pas planté, surtout avec tes pieds sensibles, sur le chemin des boules d’autrui. […] — Chez moi, madame. » Et aussi, et peut-être surtout, à la Comédie-Française, à laquelle il rend ce qu’elle lui a prêté. […] Seulement le philosophe est autorisé à développer surtout le premier, que la presque totalité des humains néglige.
Fièvres chroniques et surtout le sempiternel embarras gastrique, revenant comme un répons monotone dans cette maladive litanie d’hôpital. […] Tout d’abord, repoussons ces admirations bizarres qui s’exclament devant les 78 ans du poète et voient surtout en ce livre une difficulté vaincue. […] Tous l’intéressaient, mais il y en avait un surtout dont sa petite âme était émerveillée : c’était l’Oiseau bleu. […] Les œuvres de théâtre ne sont pas écrites seulement pour ceux qui viennent au théâtre ; elles sont écrites aussi, et surtout, pour ceux qui n’y viennent pas. […] Pourquoi ne l’ai-je pas dit tout de suite à quelle nation appartient cet homme, c’était bien plus simple, au théâtre surtout, où l’on n’a pas de temps à perdre ?
Eugène Crépet Il a, dans ses volumineuses œuvres, laissé d’admirables vers que les plus illustres contemporains signeraient hardiment, et cependant c’est à peine si son nom est sorti de cette pénombre qui confine à l’oubli… Entre toutes ces pièces, une surtout fut remarquée c’est celle qui a pour titre : Hommage aux mânes d’ André Chénier , et qui se termine par ces vers : Adieu donc, jeune ami, que je n’ai pas connu un de ces vers-proverbes qui profitent plus au public qu’à leur auteur, car tout le monde s’en souvient et les cite, sans que personne puisse dire qui les a écrits.
Nous voyons en quatrième lieu les nouvelles combinaisons de personnes y produire cette jouissance nouvelle si féconde en autres jouissances, si féconde surtout en talents et en vertus, cette jouissance enviée à la France par foules les nations civilisées, celle de la conversation.
On l’a opposé à Colbert ; il est surtout l’opposé de Law, et fermé à toutes les idées modernes de crédit. […] Le lendemain de l’entrée, le roi, la reine et toute la Cour viennent dîner à l’Arsenal, comme on disait, « où vous leur fîtes très bonne chère, et surtout aux filles italiennes de la reine, lesquelles s’en allèrent si gaillardes que le roi connut bien que vous leur aviez fait quelque malice ». […] Il paraît avoir été surtout sensible au passé, à ce qui s’était perdu, selon lui, d’irréparable.
La Fare servit dans la guerre de 1667, surtout dans celle qui recommença en 1672 ; il se distingua à Seneffe (1674) et mérita sur le terrain les éloges du prince de Condé. […] Louvois sentait en La Fare non seulement un rival auprès d’une femme aimée, mais aussi et surtout un esprit indépendant, jugeur et qui ne pliait pas. […] On n’avait pas plus de douceur et de sel tout ensemble : C’était, a dit de lui son tendre ami Chaulieu, un homme qui joignait à beaucoup d’esprit simple et naturel tout ce qui pouvait plaire dans la société ; formé de sentiment et de volupté, rempli surtout de cette aimable mollesse et de cette facilité de mœurs qui faisait en lui une indulgence plénière sur tout ce que les hommes faisaient, et qui, de leur part73, en eurent pour lui une semblable… Les siècles auront peine à former quelqu’un d’aussi aimables qualités et d’aussi grands agréments que M. de La Fare.
Tertullien surtout avait faveur dans l’esprit du prélat, et au jugement des auditeurs, ce lui était une marque de plus de mauvais goût. […] s’écriait-il aussitôt ; son air charmant et majestueux se répand sur toutes ses actions ; sa maison royale emprunte quelques rayons de sa gloire ; son âge est mûr et parfait ; le travail infatigable lui est devenu naturel… Son amour extrême pour nous sacrifie toutes ses veilles à notre repos, et s’il abrège et méprise le temps du sommeil, c’est parce qu’il le passe sans nous… Ne vous étonnez pas, messieurs, du zèle de ce discours : chaque mot est un trait de flamme… Cela paraissait ridicule, dit de ce ton, même alors, — surtout alors62. […] Pendant que l’Église voit avec édification dans ces sages règlements la vérité de la doctrine, la pureté de la morale, l’intégrité de la discipline, l’autorité de la hiérarchie, établies, soutenues et conservées dans le diocèse de Noyon depuis l’heureux temps de votre épiscopat, nous y voyons encore ces divisions exactes, ces justes allusions, ces allégories soutenues, et surtout une méthode qu’on ne voit point ailleurs, et sans laquelle on suivrait difficilement des idées aussi magnifiques que les vôtres !
On l’y retrouve surtout dans les premières années, engendrant encore les tracasseries jusque dans son bonheur, se montant la tête pour son éternelle Pucelle ; car s’il avait eu tort de la faire, elle l’en a bien puni ; il se créait des dangers en idée, se voyait déjà décrété par un parlement, et tenait parfois ses paquets tout prêts, même en plein hiver et pendant les mois de neige, pour pouvoir d’un saut, s’il le fallait, franchir la frontière. […] Ce que je dois à ma religion, à ma patrie, à l’Académie française, à l’honneur que j’ai d’être un ancien officier de la Maison du roi, et surtout à la vérité, me force de vous écrire ainsi… Voltaire, absent de Paris depuis des années, et qui depuis sa première jeunesse n’y avait jamais, à l’en croire, demeuré deux ans de suite, avait contre ce monde parisien dont il était l’idole une prévention invétérée : « L’Europe me suffit, disait-il un peu impertinemment ; je ne me soucie guère du tripot de Paris, attendu que ce tripot est souvent conduit par l’envie, par la cabale, par le mauvais goût et par mille petits intérêts qui s’opposent toujours à l’intérêt commun. » Il croyait sincèrement à la décadence des lettres, et il le dit en vingt endroits avec une amère énergie : « La littérature n’est à présent (mars 1760) qu’une espèce de brigandage. […] Il y est reçu comme on sait, et, au sortir de cette représentation où son buste est couronné, il écrit à la présidente de Meynières : « Après trente ans d’absence et soixante ans de persécution, j’ai trouvé un public et même un parterre devenu philosophe, et surtout compatissant pour la vieillesse mourante… » il est séduit, il pardonne ; toute sa colère est tombée.
Aussi aimerais-je que, lorsqu’on écrit sur un auteur (et j’entends surtout parler d’un poète ou d’un artiste, d’un auteur de sentiment ou d’imagination), on se le figurât présent et écoutant ce que nous en disons. […] On se mettrait d’abord, autant que faire se pourrait, à une sorte d’unisson : car il importerait surtout que le grand écrivain trouvât que nous entrons dans son sens assez directement pour consentir ensuite à entrer un peu dans le nôtre. […] Son étude de Tite-Live surtout nous montrera dans un beau jour ses qualités littéraires supérieures, mais encore adhérentes à un système.
Un des amis de ce dernier et qui paraît avoir été un homme des plus distingués, bien qu’il n’ait guère laissé de souvenir, le marquis de Saint-Georges, un sage, un homme de goût, un philosophe pratique comme il y en avait alors à Paris, comme il y en a peut-être encore, qui lisait ces lettres de Vauvenargues et les prisait infiniment, y trouvait, disait-il, de l’esprit partout, mais des endroits faux, trop de métaphysique, et ajoutait : « Il parle par théorie, on le voit. » C’est possible ; mais les lettres sont vraies pour nous en ce qu’elles nous peignent celui même qui les écrit, et c’est ce caractère surtout qui nous est intéressant aujourd’hui à connaître. […] Ne croyez pas, mon cher ami, que ce soit encore ici une diversion comme l’autre fois ; non, mais je serais bien aise de vous obliger à un plan fixe, et surtout pour la conduite et pour l’action de votre esprit. […] Il tient surtout dans sa lettre (car nous en sommes toujours à cette même lettre décisive, où il se découvre) à bien montrer à Mirabeau qu’on peut désirer de sortir d’une condition médiocre et d’arriver à une grande situation, par de grands motifs et sans du tout abjurer la hauteur des sentiments : Il y a des hommes, je le sais, qui ne souhaitent les grandeurs que pour vivre et pour vieillir dans le luxe et dans le désordre, pour avoir trente couverts, des valets, des équipages, ou pour jouer gros jeu, pour s’élever au-dessus du mérite et affliger la vertu, et qui n’arrivent à ce point que par mille indignités, faute de vues et de talents : mais, de souhaiter, malgré soi, un peu de domination parce qu’on se sent né pour elle ; de vouloir plier les esprits et les cœurs à son génie ; d’aspirer aux honneurs pour répandre le bien, pour s’attacher le mérite, le talent, les vertus, pour se les approprier, pour remplir toutes ses vues, pour charmer son inquiétude, pour détourner son esprit du sentiment de nos maux, enfin, pour exercer son génie et son talent dans toutes ces choses ; il me semble qu’à cela il peut y avoir quelque grandeur.
En lisant Sénèque, il en tire surtout des applications pratiques ; par exemple : 11 avril (1597). […] Dans la lecture de Sénèque, ce passage surtout m’a souri (épître xii) : Pacuvius, qui s’appropria la Syrie à titre de prescription, célébrait tous les soirs ses obsèques par des flots de vin et des repas funéraires : de la salle du festin ses compagnons de débauche le portaient en pompe dans sa chambre, et un chœur de mille voix chantait autour de lui : Il a vécu, il a vécu ! […] La vue de cette Église bien ordonnée rendit un peu de repos à son esprit inquiet : surtout personne ne le tourmentait plus sur sa foi : il cessa d’être, comme il disait, sur le tranchant du rasoir.
J’ai tâché seulement de faire un rôle intéressant d’une reine parricide et de peindre surtout, dans l’âme pure et mélancolique d’Hamlet, un modèle de tendresse filiale. […] Une qualité, surtout rare aujourd’hui, c’est une certaine tempérance de raison qui connaît les bornes et les limites de tout. […] Le Roy, capitaine des chasses, chez qui nous faisons des petits soupers fort agréables, de vous découvrir dans nos bois un bien-fonds ; de le choisir solide, parce que vous êtes père de famille ; dans le plus épais de nos forêts, parce que vous êtes un incurable mélancolique, et surtout très voisin de Versailles, parce que vous êtes mon ami et mon malade.
Soulié : elle sent moins l’antiquaire ; elle est surtout littéraire et critique. […] Les nouvelles indications dues à Daniel de Cosnac, futur archevêque et, pour lors, intendant des plaisirs du prince de Conti, les confessions du joyeux compagnon d’Assoucy, les moindres indices semés çà et là, rien n’est oublié ; mais surtout l’esprit des choses est ressaisi, et le Molière que M. […] Je lui demanderai donc (en ne faisant ici que répéter ce que je tiens d’un amateur du théâtre, d’un de ces hommes de finesse, de rondeur et de sens, tels que Molière les eût aimés en son temps, et qui, en revanche, méditent et ruminent sans cesse leur Molière), je lui demanderai s’il sait quelle est la pièce en cinq actes, avec cinq personnages principaux, trois surtout qui reviennent perpétuellement, dans laquelle deux d’entre eux, les deux amoureux, qui s’aiment, qui se cherchent, qui finiront par s’épouser, n’échangent pas durant la pièce une parole devant le spectateur et n’ont pas un seul bout de scène ensemble, excepté à la fin pour le dénouement.
Il est difficile aux auteurs de ne pas se peindre, surtout dans un premier ouvrage : Émile, qui ne fait autre chose que se raconter à Mathilde, essaye à un endroit de se peindre aussi, ou du moins de tracer l’idéal relatif qu’il a parfois devant les yeux et qu’il est tenté de réaliser : « Il y aurait, dit-il, un caractère intéressant à développer dans un roman ; ce serait celui d’un jeune homme né comme moi sans famille, sans fortune, suffisant à tout ce qui lui manquerait par sa seule énergie, et dont les forces croîtraient avec les obstacles ; un jeune homme qui se placerait au-dessus d’une telle position par un tel caractère ; qui, loin de se laisser abattre par les difficultés, ne penserait qu’à les vaincre, et, esclave seulement de ses devoirs et de sa délicatesse, aurait su parvenir, en conservant son indépendance, à un poste assez élevé pour attirer sur lui les regards de la foule et se venger ainsi de l’abandon. […] Doué d’un coup d’œil économique précis, il comprit surtout cette vérité moderne, et qui régira de plus en plus tous les ordres d’activité, à savoir que c’est à tous désormais qu’il faut s’adresser pour réussir, et qu’il n’y a rien de tel pour fonder quelque chose et pour être quelqu’un que d’avoir notoriété et crédit chez chacun, chez tout le monde. […] Il savait que le plus grand ennemi de tout progrès et de toute réforme sociale, surtout en cette France qui passe pour le pays des nouveautés et qui est « la patrie des abus », c’est la paresse, l’apathie, et que la première chose à faire est de la piquer au vif, cette apathie, et de la faire sortir d’elle-même, dût-on l’avoir d’abord contre soi.
Ce côté spirituel et fin, ils l’ont surtout marqué, et il n’est pas permis de le méconnaître quand une fois on a vu de ces portraits qui sont des chefs-d’œuvre. […] Mais la figure surtout est parfaitement étudiée ; la lèvre fine, un peu mince, retroussée à l’angle, l’œil petit et brillant, le nez un peu mutin, tout respire dans cette physionomie douceur, finesse, malice. […] Elle fit en elle un excellent choix, selon ses vues : fécondité, piété, douceur, humanité, surtout grande incapacité aux affaires.
Il était trop bon, de cette bonté naïve, expansive, qui se confie en celle des autres, qui va au-devant, qui abonde dans l’idée de l’amour des peuples comme en des amours de nourrice ; qui ne compte pas assez sur les sentiments très mélangés, très équivoques, dont est formée en soi et par lesquels se présente surtout à un prince la nature humaine. […] car il en faut un, surtout avec M. […] Le personnage au-dessus de moi n’en est pas en état, et moi, quelque chose qu’on dise et qui arrive, je ne suis jamais qu’en second ; et malgré la confiance du premier, il me le fait sentir souvent. » Nous dirons les belles qualités de Marie-Antoinette, son courage surtout, sa fermeté, sa générosité d’âme quand le moment sera venu ; mais ici on la surprend dans toute la misère et l’inexpérience de son apprentissage politique.
En oubliant où nous sommes et comment nous y sommes privés, nous devons être contents du mouvement du peuple, surtout ce matin. […] Cette gaieté et cette sérénité, Madame Élisabeth les puisait dans son humeur et surtout dans sa piété, dans sa confiance absolue en Dieu. […] Mirabeau a fait remettre au roi des mémoires d’un très bon esprit… Après la lecture de plusieurs mémoires de Mirabeau, un surtout très fort, on a trouvé qu’il serait à propos qu’il me vît pour prendre des instructions générales.
Je ne crois pas, somme toute, que Louis XIV tout le premier ait à se plaindre de Saint-Simon : les portraits qu’il fait de lui en vingt endroits sont tous nobles, dignes, et surtout vivants, intéressants. […] Chéruel à la justification des Noailles, et surtout du second maréchal de ce nom, contre les imputations malignes de son ennemi mortel, acharné, implacable. […] De l’esprit, une grande valeur, une plus grande audace, une pointe de folie gouvernée toutefois par l’ambition, et la probité et son contraire fort à la main, avec une flatterie et une bassesse insignes pour le roi, firent sa fortune et le rendirent un personnage à la Cour, craint des ministres et surtout aux couteaux continuels avec M. de Louvois.
Excepté l’histoire des derniers temps, je ne lui ai présenté que les faits importants, surtout ceux qui font époque dans l’histoire de nos mœurs et de notre Gouvernement. […] 96 Elle est maîtresse de ses volontés ; elle n’aime pas l’application, elle ne veut pas de gêne ; elle ne trouve pas beaucoup de ressources dans la famille royale, et elle craint surtout l’ennui. […] Son orgueil avait pris naissance à Vienne, où Marie-Thérèse, autant pour lui donner du crédit sur l’esprit de l’archiduchesse que pour s’emparer du sien, lui avait permis de se rendre tous les soirs au cercle intime de sa famille… » A Versailles on haïssait surtout en l’abbé de Vermond l’homme de Vienne ; il est aisé, de plus, de deviner dans l’animosité que lui a vouée Mme Campan quelque blessure d’amour propre ; la première femme de chambre de la reine, et un bel esprit prétentieux comme elle était, avait dû avoir, un jour ou l’autre, à se plaindre de lui ; elle le lui rend : « Il est très-probable », dit-elle, « par les relations constantes et connues de cet homme avec le comte de Mercy, ambassadeur de l’Empire pendant toute la durée du règne de Louis XVI, qu’il était utile à la Cour de Vienne, et qu’il a souvent déterminé la reine à des démarches dont elle n’appréciait pas les conséquences.
Cela est surtout vrai en littérature. […] Il devra surtout, dans la Notice qu’on attend de son savoir et de sa fermeté d’esprit, tenir compte de tous les travaux antérieurs, profiter des vues justes, faire justice des fausses, accueillir et rejeter avec choix dans ce qu’on propose, être un rapporteur enfin et même un juge en dernier ressort. […] Y mettre la lumière, si je pouvais, mais surtout l’attirer… J’ai jeté des hypothèses ; n’est-ce pas permis, d’autant qu’ayant pris exprès un titre de fantaisie, je ne me donne pas comme historien ?
Mais sa grande joie était surtout d’aller au bois dans les petites îles de la Garonne, toutes remplies de saussaie : « Pieds nus, nu-tête, dit-il, j’allais à la ramée ; je n’étais pas seul ; nous étions vingt, nous étions trente. […] Le chantre du Gardon surtout l’ensorcèle, et, nouveau Némorin, il essaye, pour Estelle, des vers en ce doux patois qu’elle parlait si bien. […] Coutume du pays : on va chercher au bois des branches d’arbres, et surtout de laurier, qu’on jette ensuite sur le chemin de l’église et à la porte des conviés.
Mais il lui manque cette curiosité attentive de recherche et d’étude qu’on appelle l’érudition ; il se garderait surtout de paraître viser à l’exactitude du détail, qui est pourtant le fond de la trame en ce genre de portraits et de biographies littéraires. […] Ce manuscrit est uniquement fait pour être consulté par les curieux en quête sur ces matières, par ceux surtout qui ont à parler de Colletet. […] Prenez bien garde toutefois, et n’allez pas tomber en enthousiasme trop pindarique devant ce grotesque, surtout pour prétendre l’imiter.
Il ne faut pas s’étonner s’ils sont restés puissants et surtout riches ; rien de plus stable qu’une forme de société. […] En fait d’histoire, il vaut mieux continuer que recommencer. — C’est pourquoi, surtout quand la majorité est inculte, il est utile que les chefs soient désignés d’avance par l’habitude héréditaire qu’on a de les suivre, et par l’éducation spéciale qui les a préparés. […] Aujourd’hui il leur en faudrait 20 000 ou 25 000. — En province surtout, par l’effet des chemins de fer, la vie est devenue beaucoup plus chère
Faguel a pu citer des parties, des situations, des rôles, où l’instinct scénique apparaît, chez Jean de la Taille surtout et chez Garnier. […] Là, en effet, on se trouvait affranchi malgré soi du joug de l’antiquité, et, comme je l’ai déjà remarqué à propos de la poésie lyrique, l’actualité vivante des sujets ou des sentiments, les passions du temps, surtout le fanatisme ou bien l’enthousiasme religieux, mettaient dans les œuvres un principe de sincérité qui les élevait. […] Tandis qu’ici l’imagination tour à tour lyrique ou épique s’allie à la raison, à l’exacte et précise notation des faits moraux, plus tard Corneille aura surtout l’imagination mécanique, celle qui combine abstraitement les forces.
Puis la lutte des partis, après la Restauration, profita aux études historiques : les libéraux s’efforcèrent de fonder leurs revendications et les droits nouveaux sur le développement antérieur de la nation ; ils allèrent chercher jusqu’aux temps féodaux et aux invasions barbares les germes de l’état contemporain, ou les titres de la souveraineté populaire et surtout de la suprématie bourgeoise. […] Jamais Augustin Thierry n’a su s’affranchir assez de cette philosophie par trop orléaniste et bourgeoise : elle éclate surtout par son exposition de la révolution communale, dans ses Lettres sur l’Histoire de France (1827) et ses Dix Ans d’études historiques (1834), plus sensiblement encore d’un bout à l’autre de son Histoire du Tiers Etat (1833). […] Michelet restera surtout comme l’historien du moyen âge : c’est là la partie vraiment éternelle de son œuvre, où s’équilibrent l’érudition et l’imagination, où la sensibilité vibrante devient un instrument d’exactitude scientifique.
D’autres, les Pharisiens surtout, eurent recours au dogme de la résurrection 161. […] L’horrible état où le pays est réduit, surtout près du lac de Tibériade, ne doit pas faire illusion. […] Voir surtout ps.
Le danger surtout est très réel pour quiconque veut passer de l’histoire à la politique. […] Ce que je remarque surtout, c’est qu’il m’est possible, en lisant Hume, de le contrôler, de le contredire quelquefois : il m’en procure le moyen par les détails mêmes qu’il donne, par la balance qu’il établit. […] Tout cela dit, est juste de reconnaître que dans le second volume surtout de l’Histoire de la révolution d’Angleterre, il y a des parties irréprochables d’un récit continu.
Il avait surtout de l’enchanteur et du fascinateur. […] Comme poète, en donnant à la passion une expression plus pénétrante et parfois sublime, il a surtout usé de ce procédé qui consiste à mêler l’idée de mort et de destruction, une certaine rage satanique, au sentiment plus naturel et ordinairement plus doux du plaisir ; et c’est ici que j’ai à mieux définir cette sorte d’épicuréisme qui est le sien, et dont j’ai parlé. […] Je souffre cruellement, et je voudrais arriver vite au bout de ma carrière. » À chaque ligne de cette correspondance naïve, je vois l’ennui, le mépris du présent, la haine des générations vivantes, de « ces myrmidons d’aujourd’hui qui se fagotent en grands hommes », le culte surtout, l’idolâtrie de la jeunesse, de celle qu’il n’a plus : « Je suis toujours triste, parce que je suis vieux… Restez jeune, il n’y a que cela de bon. » L’Élégiaque grec ne dit pas autrement, mais il est Grec et païen.
Ses Lettres, auxquelles je m’attacherai surtout ici, nous le montrent au vrai dans la succession de ses âges, dans la variété de ses goûts et la solidité diversifiée de ses études. […] il est le premier à les avertir qu’ils font fausse route, s’ils n’y prennent garde ; que ce qui a été d’abord un noble essor et une entreprise généreuse de quelques-uns, devient une fureur d’imitation pour la foule des écoliers ; que la race en pullule ; que tout devient vite une mode en France, et que cette manie singeresse se donne surtout carrière dans les choses qui concernent l’esprit. […] La vertu, la gravité, la fidélité du Parlement, firent surtout naufrage dans la Fronde.
Il y a certainement des coins du génie russe que Rulhière n’a point pénétrés ni appréciés ; n’ayant vécu qu’à Saint-Pétersbourg et dans le grand monde, il a vu surtout dans ce peuple plein de disparates les mœurs d’un Bas-Empire, il a cru y voir une sorte d’Empire grec finissant, et il n’a pas assez signalé, sous ce vernis de civilisation avancée, un peuple jeune qui commence. […] Son col est élevé et sa tête fort détachée ; l’union de ces deux parties est, surtout dans le profil, d’une beauté remarquable ; et, dans les mouvements de sa tête, elle a quelque soin de développer cette beauté. […] Il se complaît à les poursuivre, à les découvrir ; loin de s’en irriter, il s’en applaudit surtout comme d’une occasion d’adresse.
Parler des poètes est toujours une chose bien délicate, et surtout quand on l’a été un peu soi-même. […] Ampère, a réuni, en 1850, à la suite de ses esquisses de voyages, ses Heures de poésie, où il a recueilli l’esprit même des choses diverses qu’il a étudiées, et quelques notes sensibles d’une âme délicate : on distingue surtout les stances sur Le Nil, qui sont d’un beau et large sentiment62. […] [NdA] Dans la Revue des deux mondes du 1er mars 1852, je lis, comme en réponse à mon vœu et à mon désir, une belle et large idylle de M. de Laprade, intitulée Les Deux Muses : l’amour y a sa part, bien que le culte de la nature y garde le dessus : selon moi, c’est son chef-d’œuvre, sa pièce la plus accessible et la plus sentie. — Il n’a guère persisté dans cette voie, il a continué de platoniser, d’évangéliser vaguement en vers, en même temps qu’il est quelque peu devenu (depuis surtout son entrée à l’Académie) un homme de coterie religieuse et politique. — Un critique de beaucoup de finesse, mais dont il faut détacher les mots piquants du milieu de bien des fatuités et des extravagances, Barbey d’Aurevilly, comparant un jour les dernières poésies de M. de Laprade avec celles d’un autre poète également moral et froid, concluait en disant : « Au moins, avec M. de Laprade, l’ennui tombe de plus haut. » C’est plus satirique que juste, mais le mot est lâché : l’écueil est là ; gare aux beaux vers qui sont ennuyeux !
Nos jeunes écrivains, les plus favorables à ces idées nouvelles, n’ont pas encore osé les préconiser hautement, ni surtout les mettre en pratique. […] Certains mots, bizarrement figurés ou violemment détournés de leur acception ordinaire, véritables tics de langage, sont reproduits à tout propos, hors de propos surtout, et marquent d’un sceau ridicule les productions de la nouvelle école. […] Peignez surtout le cœur humain, mais sans recherche et sans exagération : c’est un abîme, dit-on ; portez-y la lumière, au lieu d’en épaissir les ténèbres ; soyez-en les observateurs, les historiens, les romanciers : mais n’en soyez pas les Lycophrons et les Sphinx.
Eh bien, c’est surtout ici qu’il se manifeste ! […] Ceux qui le lurent furent surtout saisis, comme d’une charmante nouveauté, de la manière dont du Méril avait envisagé, pénétré et même peint la société chinoise, et ceux-là qui aiment toutes les formes de l’histoire convinrent qu’il avait mis la main sur la plus difficile et la plus piquante. […] C’est quelque chose de mieux organisé, de plus théorique, de plus précis, de plus complet ; mais surtout, notez-le et ne l’oubliez pas !
Elles sont intitulées : Gris et Rose, mais c’est surtout le gris qui est bien venu. […] Joanne ou lui faisant panache, pour traduire Macaulay, cette imagination savante, cet écrivain d’abondance et d’éclat, surtout dans la partie des œuvres dont il s’agit ; car il y a deux hommes qu’il ne faut pas confondre dans Lord Macaulay. […] L’écrivain, chez lui, l’écrivain dont la force poétique est toujours donnée par la comparaison, a la comparaison surtout ingénieuse, et il la suit longtemps quand il la trouve… En somme, si le critique défaille souvent pour les causes que j’ai dites, l’écrivain se soutient toujours, et c’est ce souci d’être toujours écrivain qui fait de lui un esprit, avant tout, littéraire et inaliénablement tel, alors même que le critique littéraire a disparu dans l’historien à prétention, dans le whig incessamment présent, dans l’utilitaire, dans le scholar ; car il est resté scholar aussi, d’habitude intellectuelle et même quelquefois de langage, cet homme qui n’a pas, malgré une force incontestable, su rompre ces emmaillottements !
Ses malheurs même et la bataille de Pavie, où, à des fautes trop réelles, il mêla de la grandeur de caractère, durent ajouter à sa célébrité, en fixant sur lui les yeux de l’Europe, et devaient surtout intéresser un peuple qui pardonne tout pour le courage, et se rallie toujours au mot de l’honneur. […] Henri II, estimable à plusieurs égards, dut être célébré, et surtout dans l’époque de ses succès. […] Ils auraient pu, dans des siècles surtout où la religion avait tant d’autorité, faire de ces discours la consolation des peuples et la leçon des grands ; mais sans doute il faut que chez les hommes tout soit petit, corrompu et faible.
Ce que Suétone appelle d’immortels stigmates infligés par ce poëte à César, nous paraît surtout bassement obscène ; et il semble que la probité fière et libre du jeune patricien, revenu de Bithynie sans emploi et sans trésor, aurait dû lancer sur la corruption et les vices dont s’entourait César d’autres traits plus pénétrants et plus durables. […] En sera-t-il de même, quand Catulle voudra rendre quelques-uns des sentiments publics que Rome affectait encore, mais qui n’avaient plus racine dans les âmes, et surtout dans celle du poëte licencieux et voyageur ? […] Mais le génie de Catulle et le caractère de son siècle se marquent surtout dans l’épilogue du poëme.
Surtout elle ne crée pas l’intelligence. […] Sa joie, qui sait se contenter d’apparences, est surtout de frauder et de braver. […] L’humanité prête beaucoup à rire et surtout ses conducteurs, qui sont de véritables personnages de comédie. […] Il y a surtout ceux qui sont innocents et ceux qui poignardent. […] A lire leur littérature et surtout leurs opinions littéraires, on éprouve un véritable agacement.
Pourquoi vouloir remplacer une couleur, ou une nuance, car il s’agit surtout de nuances, par une autre couleur ou une autre nuance ? […] On peut donc écrire, surtout s’il s’agit de généralités, des suites de phrases ayant à la fois un sens ouvert et un sens secret. […] Une manière nouvelle de dire les éternelles vérités humaines est d’abord pour les hommes, et surtout pour les hommes trop instruits, un scandale. […] Si l’influence linguistique de la France a diminué, surtout depuis trente ans, on n’y peut voir qu’une cause, et cette cause est toute politique. […] En général, les soirées dramatiques, qui offrent plus de variété et une note plus gaie que la conférence ordinaire, sont surtout goûtées du public.
Je les aime, arrêtées mélancoliques au bord des flots, dans des marines tristes, puis rebondissant dans des marines gaies, mais sans explication, surtout, sans préface trop savante, car moins une femme s’explique et plus elle est vraiment forte.
Paul Levengard doive toujours s’inspirer d’eux : bien qu’il ait, quoique tardivement, aimé le ciel triste de Lyon, sa ville natale, il est surtout attiré par l’éclatante, l’écrasante splendeur de l’Orient, inconnu et pressenti.
Lucien Paté fait de bons vers et même de beaux vers ; la dernière page du Marronier de Bagatelle est d’un grand style ; mais il a plutôt la grâce classique, et, dans son recueil Lacrymæ rerum, j’aime surtout les petits vers.
Selon le mot d’Eliacin Greeves, « l’espoir lui sourit comme un jour de congé » et sa langueur est surtout faite d’impatience.
Elle a surtout l’art de placer l’érudition commune à propos, & de mettre en action, dans des Fables ou des Historiettes, des principes clairs & de sages leçons.
Ces majuscules grecques, noires de vétusté et assez profondément entaillées dans la pierre, je ne sais quels signes propres à la calligraphie gothique empreints dans leurs formes et dans leurs attitudes, comme pour révéler que c’était une main du moyen-âge qui les avait écrites là, surtout le sens lugubre et fatal qu’elles renferment, frappèrent vivement l’auteur.
Vanité du style, et tout est vanité, surtout dans ce grand art du journal qui est un art éphémère, un art passager, le bruit d’une heure, et la puissance d’un instant ! […] Mais son ami le reconnaît à ce petit coin du sourire, à ce son argenté de la voix, au feu du regard ; surtout il les reconnaît, parce qu’il a conservé le souvenir, le respect et la fidélité des jeunes années. […] se disent tout bas les spectateurs, mais vivent les chefs-d’œuvre surtout quand ils sont arrivés à leur dernier vers ! […] Nous ne sommes que des bourgeois, restons des bourgeois, et surtout ne donnons pas la patte, mal à propos. […] Si vous lisez les critiques du temps et surtout les correspondances qui étaient tout le journal de son époque, vous trouvez avec étonnement que Marivaux a été estimé par ses contemporains bien au-dessous de sa juste valeur.
Que dire, surtout, à la mère, dont le désespoir fait mal et fait peur ? […] Je ne puis pas rester sans robes, surtout ici, et mes toilettes sont usées, je ne suis pas moi-même. […] Mais il est atroce de manquer de robes, surtout à Florence, où on est si élégant. […] N’oubliez pas surtout de me donner des nouvelles du tableau de M. […] Donnez-moi des nouvelles de tous et surtout de la santé de papa.
J’appliquai un tourniquet sur le moignon, de manière à comprimer ce qui restait du nerf sciatique ; l’homme me dit aussitôt que sa jambe s’engourdissait et qu’il distinguait parfaitement bien les fourmillements dans ses orteils… Un autre a le bras amputé depuis treize ans, et les sensations dans les doigts n’ont jamais cessé chez lui ; il croit toujours sentir sa main dans une situation courbée ; des picotements apparents dans les doigts ont lieu surtout lorsque le moignon appuie sur un corps et que les troncs des nerfs du bras viennent à être comprimés. […] Il m’assura d’une manière positive que la sensation physiologique et purement subjective de ce membre n’avait jamais cessé. » — C’est surtout pendant la nuit que l’illusion des amputés est plus forte ; ils sont parfois obligés de porter la main à l’endroit où devrait être leur membre pour se convaincre qu’ils ne l’ont plus. […] Il jouait même aux cartes et gagnait beaucoup, surtout quand c’était à lui à faire, parce qu’il reconnaissait au toucher celle qu’il donnait à chaque joueur62. » Aldovrand dit qu’un certain Jean Ganibasius, de Vol-terre, bon sculpteur, étant devenu aveugle à l’âge de vingt ans, s’avisa, après un repos de dix ans, d’essayer ce qu’il pourrait faire encore dans son métier. […] Un fait à l’appui est ce cas d’un jeune garçon qui n’avait aucun défaut de la vue, mais dont l’intelligence était faible, et qui, à l’âge de sept ans, était incapable d’estimer la distance des objets, surtout dans le sens de la hauteur : il tendait fréquemment la main vers un clou du plafond ou vers la lune. […] Voir l’admirable livre de Helmholtz, surtout la troisième partie, Die Lehre von den Gesichts-Wahrnehmungen.