C’est un très-beau coin du tableau, et celui du casque, de la cuirasse et des deux pigeons ne lui cède guère ; et puis l’harmonie générale du tout.
Les hommes mêmes qui veulent établir les unes, lorsqu’elles n’ont pas en elles la raison de leur existence, ou qui veulent propager encore les autres lorsqu’elles ont perdu ce principe de vie qui est dans l’assentiment général, témoignent, par l’expression indécise de leurs discours, qu’ils ne les comprennent point.
» Ainsi s’est fait, à la longue, un corps social développé à faux et à demi-factice, dont les proportions ne sont plus normales et dont l’économie interne subit les troubles qu’on a décrits, avortements et déformations, étranglements et engorgements, appauvrissement vital et arrêt de croissance, çà et là, l’atrophie aggravée par l’hypertrophie, inflammations partielles, irritation générale, malaise permanent et sourd.
Pour qu’un raisonnement soit littéraire, il faut qu’il ne s’adresse point à tel intérêt ou à telle faction, mais à l’esprit pur, qu’il soit fondé sur des vérités universelles, qu’il s’appuie sur la justice absolue, qu’il puisse toucher toutes les raisons humaines ; autrement, étant local, il n’est qu’utile : il n’y a de beau que ce qui est général. […] Il faut enfin que la passion de bien prouver se joigne à l’art de bien prouver, que l’orateur annonce sa preuve, qu’il la rappelle, qu’il la présente sous toutes ses faces, qu’il veuille pénétrer dans les esprits, qu’il les poursuive avec insistance dans toutes leurs fuites, mais en même temps qu’il traite ses auditeurs en hommes dignes de comprendre et d’appliquer les vérités générales, et que son discours ait la vivacité, la noblesse, la politesse et l’ardeur qui conviennent à de tels sujets et à de tels esprits. […] Dans son commerce avec les hommes, sa règle générale est de tâcher de leur en imposer, n’ayant d’autre recette pour cet effet qu’un composé de serments et de mensonges. […] Bien plus, quand je serais sûr que l’attorney général va donner ordre qu’on me poursuive à l’instant même, je confesse encore que dans l’état présent de nos affaires soit intérieures, soit extérieures, je ne vois pas la nécessité absolue d’extirper chez nous la religion chrétienne. […] Le lecteur de bonne foi comprendra aisément que mon discours n’a d’autre objet que de défendre le christianisme nominal, l’autre ayant été depuis quelque temps mis de côté par le consentement général comme tout à fait incompatible avec nos projets actuels de richesse et de pouvoir977.
Quant à Taine, que je viens de nommer, ses préoccupations de philosophe lui firent toujours écarter le détail individuel pour schématiser les grandes causes générales. […] Il rejoint de nouveau ici Geoffroy Saint-Hilaire dont une des découvertes fut de démêler, dans les apparentes singularités des êtres anormaux, appelés monstres, la mise en action de lois générales. […] Il élevait à la valeur philosophique le roman… Il y faisait entrer le merveilleux et le vrai, ces éléments de l’épopée. » C’est ici le cas de rappeler une remarque judicieuse de Quinet : « Dans toute épopée, les héros représentent un système de faits généraux. » Ces faits généraux sont pour Scott les légendes de son pays, les guerres des Puritains et celles des Jacobites. […] Nous tenons sa signification générale et typique. […] Taine et Renan ne font que codifier la tendance générale du siècle à ce moment de son évolution.
Il s’est fait le contemporain des quinze cents routiers qui partirent de San-Lucar, pendant la semaine sainte de l’année 1514, avec le capitaine général Pedro Arias de Avila. […] Le « brav’ général » avait toutes ses sympathies et, fidèle au dieu tombé, Verlaine les lui conserva toujours. […] Seulement, comme il avait l’air très militaire, on l’appelait le général. […] Un nègre, ayant été courrier général des postes, s’appelle maintenant le général Taylor. […] Fille d’un général autrichien et d’une Monténégrine.
C’est une âme libre de soucis, sans amertumes, qui se plaît aux forêts, et qui a du loisir pour boire aux sources d’Aonie. » Je me suis borné ici à rendre l’impression générale que m’ont faite les deux nouveaux volumes de M. de Lamartine. […] Par une loi de l’esprit assez générale, il lui faut du calme à l’extérieur pour revenir avec fruit sur des souvenirs orageux : au contraire, les temps de troubles le portent à la nonchalance plutôt qu’au recueillement ; il y sent plus le besoin de dormir que de rêver. […] Il lui semble y voir deux mains : l’une qui trace avec une incertitude prétentieuse des idées vagues et empruntées ; l’autre qui conduit la plume avec fermeté sur le terrain des vérités générales. […] Son père, colonel, puis général, un des bons officiers de cette armée impériale qui en comptait tant, l’emmena tout enfant dans les divers pays où il avait obtenu des commandements25. […] La raison, c’est-à-dire ce sens supérieur qui nous fait distinguer le vrai du faux, le général du particulier, la règle de l’exception, voilà la maîtresse des œuvres de l’esprit en France, voilà ce qui donne un caractère si pratique à la littérature française.
Tous, cependant, même ceux qui doivent revivre et survivre, sont exposés à cette éclipse momentanée ; or quelques-uns ne s’y résignent pas volontiers et cherchent à se prémunir contre cette loi générale, mais pénible. […] C’est donc, tout d’abord, aux idées générales de Balzac qu’il ne reconnaîtra qu’une médiocre valeur. […] Après la disparition du général, un rapprochement s’était fait entre la mère et le fils qui trouva plus d’une fois auprès d’elle un refuge favorable au repos et au travail. […] Grâce à lui, nous pouvons reconstituer la société brillante, mais un peu mélangée, qui s’agitait autour du fermier général. […] Nous y voyons, par exemple, que ce fut le Fermier général qui révéla à Paris la symphonie allemande de l’école de Mannheim.
S'étant attaché à la belle et célèbre tragédienne, mademoiselle Georges, il a exploité avec habileté divers théâtres, et pendant quinze ans on l’a vu toujours aventureux, toujours debout, ressemblant à un général qui, le plus souvent battu et sans troupes, trouve moyen de tenir le pays et de subsister par prodige.
Ce livre est en effet admirablement composé et conduit ; on ne se perd pas un seul instant dans les détails, quoique il y en ait beaucoup en chaque branche spéciale, en finances, en administration, en stratégie, mais le tout est ramené à l’ensemble et concourt à la marche générale.
Quand l’équivalent noble n’existait pas, le nom du genre ou de la matière y suppléait, ou bien une périphrase : de là ces termes généraux que recommande Buffon, et ces circonlocutions que Delille fabrique ingénieusement : un mouchoir est un tissu ; le soleil est l’astre du jour ; un glacier, le temple des frimas.
Mais ce n’est pas tout : car les idées générales ont ceci de précieux, d’enfanter les sentiments les plus contradictoires.
Si, partis de principes « philosophiques » sensiblement analogues, la Grande Catherine ou Frédéric II conclut à la monarchie absolue, et nos collectivistes à la nécessité d’un « chambardement général », c’est peut-être que la différence des conditions sociales et des intérêts entraîne ici la différence des applications.)
La tranquillité que donnent l’anesthésie et l’antisepsie permet à l’opérateur de prendre son temps, de tâtonner, et, n’eût-il qu’une main hésitante et d’insuffisantes notions d’anatomie et de médecine générale, de mener à bien un certain nombre d’opérations jadis réputées malaisées.
Tandis que la tradition burlesque régnait presque souverainement sur la scène italienne, et que les types, inventés une fois pour toutes, y reproduisaient chaque ridicule dans son expression générale, nos bouffons ne perdaient pas l’habitude de regarder autour d’eux, de peindre sur le vif un caractère particulier, de saisir l’actualité au passage, d’exercer enfin l’esprit observateur et satirique propre à la nation.
Mais potion était utile, l’idée générale contenue dans potionem ayant disparu du mot populaire2.
Il avait semblé aux jeunes que le Maître, après avoir donné le branle, lâchait pied, à l’exemple de ces généraux de révolution dont le ventre a des exigences que le cerveau encourage.
Il aurait fallu placer dans l’État à la même hauteur de respect, l’historiographe et le juge ; il aurait fallu assimiler, dans la considération publique, le juge des morts et des intérêts généraux et politiques, comme l’historiographe, et le juge des vivants et des intérêts privés et civils, comme le magistrat ; car l’honneur et la sécurité des sociétés reposent également sur cette double justice.
Le premier point est que l’idée, exprimée par la scène, soit générale, et trouve, dans la vie réelle, de nombreuses applications. […] Pourvu que l’aspect général soit agréable, c’est tout ce que je demande. […] Le côté général et humain, qui donne à la pièce son inquiétante grandeur, disparaît ainsi presque complètement. […] C’était un désarroi général. […] Il y a dans chaque siècle une façon générale de sentir et de parler, comme de s’habiller.
Les moyens d’expression propres et spéciaux à chaque forme de l’art sont déterminés par une convention générale en dehors de laquelle cet art même n’a plus d’existence. […] Ils commencent par faire une espèce d’enquête générale sur l’état de l’opinion. […] C’est à l’expression des idées générales que l’on attend et que l’on juge l’écrivain. […] Il y en a de nombreux exemples dans Atala, dans René, dans les Martyrs et la formule générale en est bien connue de la rhétorique romantique. […] Il s’agit de trouver, pour telle saison de l’année, pour telle heure du jour et de la nuit, l’indication précise qui donne au vague d’une description générale l’accent de la personnalité.
Et Flaubert n’est pas de sang-froid, et il exagère tout, et il se dit épuisé comme un général d’armée qui serait resté deux jours à cheval. […] Evidemment, ce ne serait pas sans un artifice qu’on appliquerait cette vérité générale à tous les personnages d’un roman, et par exemple à Charles Bovary. […] Mais nous avons de lui une manière de rapport général dans ses Souvenirs Littéraires. […] Il est pris ici dans un rythme général, dans un système nouveau, ou un besoin de système nouveau, pour évoquer le passé : tout le mouvement qui s’exprime par les noms de Renan, de Taine, de Leconte de Lisle. […] La Tentation fut encore plus mal reçue que l’Éducation, provoqua un éreintement général, un bâillement dans lequel Flaubert eût vu volontiers un bâillement de tigre.
C’est une de leurs tendances générales. […] Il est évident aussi, d’une façon plus générale, qu’il songe à tout auteur original, capricieux et à saillies. […] Michaut et ce qui est tout à fait dans l’idée générale que j’ai de cette pièce. […] C’est bien l’idée générale de Sainte-Beuve sur Racine. […] La Fontaine de Jouvence, c’est l’Illusion ; d’une façon plus générale, c’est l’Imagination.
Michelet, au commencement de son Histoire de France, a appelé d’une manière plus générale et plus philosophique, « la vive et rapide sympathie du génie gallique, son instinct social ? […] Dis-moi, notre général a-t-il joint l’ennemi ? […] Le cerveau participe de l’état général, il est très actif. […] Elle s’y est proposé une fin générale et mille fins partielles, et elle y a approprié mille moyens : car c’est elle qui a construit les organes, et elle les a construits pour un but précis. […] vous sentirez dans chaque peintre le ton général avec lequel il accorde tout son tableau : légère fausseté ajoutée à la nature.
L’inclinaison commençante générale vers la terre nourricière, vers la terre mère, vers la terre tombeau. L’inclinaison générale en avant. […] Je sens déjà l’incurvation, l’incurvaison générale, latérale, transvers(al)e, horizontale aux épaules, verticale aux reins. […] Je finirai comme le général ; vous savez bien, le célèbre général ; mais oui, le général qui passe ; enfin le général commandant le cinquante-cinquième corps d’armée ; v(oi)là le général qui passe ; tout cassé, tout bancal, tout bossu, tout malfichu. […] Ils ne réussissent ainsi qu’à créer des confusions, une confusion générale, qui seraient joyeuses, si elles n’étaient aussi profondément tristes.
* Un général doublé d’un avocat est moins qu’un général et moins qu’un avocat. […] J’avais, pour mon compte, soupçonné dans ce général un autre Julius Martialis. […] Qui donc avait à en donner sinon ce général, n’en eût-il pas reçu lui-même de plus-haut ? […] Il l’était par l’esprit, qui est une vocation générale à toutes les fonctions où l’esprit est en jeu. […] Mais s’il n’y a qu’une opinion sur le caractère général de beauté de leurs œuvres, sur le détail il y a de grandes dissidences.
Mais je soupçonne ici une illusion : l’attention une fois dirigée sur l’idée de l’image tactile, il est difficile que la mémoire ne complète pas l’idée générale par un exemple particulier, et cet exemple particulier est naturellement déterminé dans sa nature propre par l’image sonore actuellement présente à la conscience ; l’idée d’une image n’est autre chose qu’un groupe d’images effacées ; cette idée se précise si au groupe d’états très faibles se joint un état plus distinct du même genre, et il est à peu près impossible, en portant l’attention sur le groupe, de ne pas susciter tout spécialement à la conscience, parmi les phénomènes qui le composent, celui d’entre eux qui, à ce moment même, se trouve dans les circonstances les plus favorables à sa reproduction [ch. […] En définitive, rien n’est changé à nos premières déclarations : il reste établi que la parole intérieure est essentiellement une image simple, une image sonore ; l’image tactile qui, théoriquement, devrait l’accompagner toujours, est d’ordinaire réduite à une intensité minimum ; par suite, elle est inobservable ; certains faits très généraux semblent pourtant dénoter sa présence, parce qu’ils trouvent en elle la condition qui peut servir à les expliquer. Si, dans certains cas, l’image sonore est accompagnée d’une image tactile discernable à l’observation psychologique, ce sont là des cas exceptionnels qui confirment par opposition la règle générale ; j’accorde volontiers qu’il y a de tels cas : ainsi l’image tactile accompagne visiblement l’image sonore quand nous y tenons ; elle l’accompagne, même contre notre désir, si nous portons notre attention sur son idée ; ces deux circonstances, notons-le, ne peuvent se rencontrer que chez un psychologue ; — l’image tactile reparaît encore quand notre parole intérieure s’anime et se rapproche de la parole extérieure [ch. […] La parole intérieure n’est l’objet d’aucun de ces deux jugements, parce qu’elle ne se présente pas avec les caractères intrinsèques ou les associations qui les motivent156 : 1° Aucune étendue, aucune position ne fait partie de son essence, et elle n’est associée ni à des sensations locales par elles-mêmes, ni à des images de telles sensations : nous avons prouvé [§ 6] que, la plupart du temps l’image du tactum buccal ne l’accompagne pas. — Sans doute nous avons reconnu [§ 6] que la parole intérieure est localisée d’une façon vague et indéterminée dans la tête, avec l’ensemble des autres états que le moi ne se refuse pas, et au même titre qu’eux ; et nous avons ajouté que son association avec les tacta buccaux, quelque évanouis que ceux-ci soient d’ordinaire, est peut-être la raison secrète de la localisation générale de cette série des états intérieurs dont elle est un élément perpétuel et important. […] L’idée, plus générale, de l’étendue n’a donc jamais été confondue avec celle de l’externe, qui ne saurait l’épuiser ; l’inétendu n’est pas interne à l’étendue, ni l’étendue externe à l’inétendu, à moins de faire de l’inétendu un point mathématique ; mais un point mathématique, s’il est inétendu, est du moins spatial ; or, quand on dit que l’âme est une pure succession inétendue, on ne prétend pas dire qu’elle est à l’espace ce que le centre d’une sphère est à la sphère ; on veut dire, et l’on devrait dire, qu’elle n’est ni étendue ni même spatiale, que l’idée de l’espace n’entre pas dans sa définition.
. — Vue générale des Lettres pendant la Révolution et sous Bonaparte. — Influence réciproque des événements et des écrits. […] Quelques assertions trop rapides et par-ci par-là contestables228 n’affectent point cette justesse générale du sens. […] Pendant que Charles Labitte écrivait son volume sur la Ligue, le gouvernement faisait imprimer pour la première fois (dans la collection des Documents historiques) les Procès-verbaux des États généraux, réputés séditieux, de 1593 ; cette publication, confiée à M.
Caractères généraux des xive et xve siècles. […] Il y a en lui, sinon un poète, du moins un écrivain ; et si l’on considère certain goût pour les lieux communs, certaine pente à procéder par idées générales et par raisonnements liés, on dirait peut-être qu’il y a en lui un commencement d’orateur. […] Même au xiv° siècle, quand les discordes civiles, les assemblées des États généraux, les soulèvements et les prétentions de la bourgeoisie parisienne et de l’Université font apparaître une ébauche d’éloquence politique, quand vers le même temps l’ordre de la procédure et des débats devant les tribunaux de légistes suscite le développement d’une éloquence judiciaire et la constitution d’un corps d’avocats, le sermon reste encore la forme type du discours oratoire.
Les gens me disent : — Alors vous allez à toutes les répétitions générales. […] Là est l’erreur des journaux qui travaillent pour les trente mille seulement, l’erreur professionnelle j’entends, car le directeur qui veut sa loge aux répétitions générales et le sourire des actrices à la répétition quotidienne, ce directeur sait fort bien ce qu’il fait. […] Les gens les plus dépourvus de littérature, d’idées générales et d’esprit, y peuvent fort bien réussir dans les divers genres qui se sont développés de préférence à Paris, depuis vingt ans surtout.
Ainsi les règles de la conscience et les lois générales de la société existent en même temps. […] Elles ne changent point sous le rapport de leurs éléments constitutifs, c’est-à-dire sous le rapport de ce qu’elles ont de commun entre elles, et qui est le fondement de la grammaire générale ; non plus que sous le rapport de ce en quoi elles diffèrent entre elles, et qui constitue le génie particulier de chacune. […] Schlegel, remarque générale que ce savant archéologue applique sans restriction aux langues de l’Asie comme à celles de l’Europe, les langues analytiques sont nées de la décomposition des langues synthétiques.
Le titre de ce volume en dit plus la forme générale que le fond. […] Le Nabab de Daudet est une idée générale. […] Et le rendez-vous général de ces exilés sans couronne, c’est Paris, qui a remplacé Venise, où Voltaire encaquait dans Candide les rois détrônés.
Ses principes, ses idées, ses mouvements, ses expressions sont brusques et fermes. » Il y a plus d’un endroit bien vu et bien rendu, et qu’une étude générale de Duclos ne fait que confirmer ; par exemple : « Il n’a que de l’amour-propre et point d’orgueil. […] Malgré ces éloges mérités, le livre de Duclos manque d’agrément, et eut peu de succès à son heure ; l’effet général en est terne, et il y règne un air d’ennui.
Selon lui, si les hommes pris en détail dans leur conduite et leur caractère diffèrent entre eux, les siècles pris dans leur ensemble ne diffèrent pas moins les uns des autres ; la plupart des hommes qui y vivent, qui y sont plongés et qui en respirent l’air général, y contractent certaines habitudes, certaine trempe ou teinte à laquelle échappent seuls quelques philosophes, gens plus propres à la contemplation qu’à l’action et à critiquer le monde qu’à le corriger : Il serait à souhaiter cependant que dans chaque siècle il y eût des observateurs désintéressés des manières de faire de leur temps, de leurs changements et de leurs causes ; car on aurait par la une expérience de tous les siècles, dont les hommes d’un esprit supérieur pourraient profiter. […] La Fare a un malheur, il n’est pas assez de son siècle, lequel fut un grand siècle ; il n’en aime ni l’esprit, ni le courant général, ni la direction : il n’en voit que les excès et les inconvénients.
Ces trois ou quatre points, sur lesquels il veut attirer son attention d’homme à jeun, sont précisément les divers degrés d’impression et de sensation, puis de jugement et de raisonnement, de réflexions générales ; la conception que nous avons du passé, du présent et de l’avenir ; la faculté de retour et de considération interne sur nous-mêmes ; l’invention et la découverte des hautes vérités ; tant de sublimes imaginations des beaux génies, « une infinité de pensées enfin, si grandes et si vastes, et si éloignées de la matière qu’on ne sait presque par quelle porte elles sont entrées dans notre esprit », toutes choses qui restent à jamais inexplicables pour une philosophie atomistique et tout épicurienne. […] Cette tempête est assez bien ; mais elle est si générale de traits et de ton que l’auteur l’a pu mettre ici ou là sans inconvénient.
Ce qui avait pu ne paraître qu’inquiétude fébrile devint à la fin une sollicitude noble pour des intérêts généraux. […] Il n’est pas commode pour le lecteur que ces volumes, qui sont un supplément à la correspondance générale, renferment eux-mêmes deux suppléments subsidiaires ; dans une réimpression on devrait mettre ordre à ce dérangement.
L’atmosphère générale des esprits est, en quelque sorte, assainie dans ses grands courants, tandis qu’en ce temps-là les foyers de contagion étaient partout existants, rapprochés, échauffés, et l’on ne faisait guère que passer de l’un à l’autre. […] Mais Apulée n’y met pas tant d’intention et se contente d’une malice générale qui circule, et que le lecteur sent ou néglige selon qu’il lui plaît : lui, il ne songe qu’à bien conter avant tout, à donner du mouvement à ses récits et à être plaisant.
Mais celui qui habituellement y tenait le de et y faisait le diable à quatre, qui harcelait le maître de la maison, tenait tête à Courier, et relançait un chacun jusque dans les derniers retranchements des vieilles doctrines, c’était Beyle, autrement dit Stendhal, la trompette à la fois et le général d’avant-garde de la nouvelle révolution littéraire. […] Les Académies croient posséder des recettes et des formules générales ; or il n’en existe pas de parfaitement applicables d’un temps, d’un lieu et d’un peuple à un autre.
Pie VII, de douce et bénigne figure, ne compromettait point la cause romaine en paraissant au milieu de nous ; Rome eût gagné à n’être que lui seul, et ce mot du Pontife à un jeune homme qui, dans une rue de Paris, se dérobait par la fuite à sa bénédiction, est le mot de la situation même : « Jeune homme, la bénédiction d’un vieillard ne fait jamais de mal. » C’était l’impression la plus générale de la France à ce moment ; on était dans une période de sentiment, de pitié et de justice, en même temps qu’à une ère recommençante de grande politique, et la politique véritable consistait précisément à respecter et à reconnaître toutes ces dispositions publiques, à se donner faveur et force en y satisfaisant. […] Au lieu de convives tout profanes, de personnes un peu vives et même légères, d’actrices peut-être, on eut des abbés, des avocats généraux bien pensants, des vaudevillistes devenus censeurs, et plus le petit mot pour rire. — M. de Montmorency meurt vers ce temps-là ; il était de l’administration des hospices ; on célébrait pour lui un service dans chaque hôpital : « Ne manquez pas d’y aller, disait le même médecin aux élèves à qui il portait intérêt, cela fera bien. » Il n’y eut qu’un seul élève, de ceux qu’on appelle câlins, qui y assista.
À défaut d’un catalogue exact et complet, donnons-nous l’impression de ces études diverses, de ce portefeuille renversé : — Le général Maurice Gérard à Kowno (1813) ; deux généraux faisant le coup de fusil dans la neige, derrière une palissade. […] Celui-ci donnait du cor, et ses joues, énormément gonflées, m’eussent averti de la quantité d’air qui s’en échappait, si mes oreilles, déchirées par d’effroyables sons, n’avaient rendu tout autre avertissement inutile ; celui-là soupirait une romance, cet autre battait la générale ; il y en avait d’assis, de levés, d’accroupis, dans toutes les situations et dans toutes les poses.
Par moments, il a l’air de ne s’occuper en rien de la politique générale : on le croirait décidément un homme de plaisir. […] On le voit plus tard, généralissime de notre armée, se battre au premier rang comme soldat et nous trahir au même moment comme général, en communiquant nos plans à l’ennemi.
Mais d’abord une réflexion générale. […] Alors Pisistrate, général des Athéniens, désirant s’acquérir de la gloire et faire revivre les poèmes d’Homère, prit la résolution suivante.
Les Sentiments de l’Académie parurent en 1638 : c’est une œuvre de critique étroite, chicanière, sans vues générales ni élévation d’esprit. […] Mais aussi bien que le Cid de l’histoire, que le Cid toujours barbare du Poème ou de la Chronique Rimée, et que le Cid chevaleresque des romances, Corneille a refusé d’évoquer le Cid de Guillen de Castro, héros national, presque saint, mais beau cavalier et serviteur des dames, hidalgo tueur de Mores et diseur de pointes : il n’a gardé du caractère local de l’action et du héros, que ce qui était indispensable à la réalisation des sentiments généraux.
Mais il ne s’intéresse qu’aux idées, aux idées générales, qu’il fait sortir avec une rare puissance. […] Il est tout occupé à son œuvre de résurrection, qu’il mène avec une rare intelligence : ses idées générales ne lui servent plus qu’à distinguer sûrement les détails aptes à figurer comme types.
Celles-ci ne sont pas froides et inanimées ; elles sont générales sans être abstraites ; leur expression est souvent véhémente et passionnée ; on y sent pour ainsi dire le romancier : elles ont conservé quelque chose du sol où elles sont nées. […] En comprenant la métaphore proprement dite, la comparaison, l’emblème, le symbole, l’allégorie, sous le nom général de métaphore, on pourrait dire hardiment que la poésie n’a pas d’autre élément que la métaphore, que poésie et métaphore sont une même chose, et qu’entre nations différentes, de même qu’entre différents âges d’un même peuple, l’ampleur de la métaphore est la mesure du génie poétique.
Il fut devant les généraux un capitaine ankylosé dans je ne sais quelle attitude réglementaire, au lieu de se dresser en face de ces mannequins, homme dont l’haleine vivante fait trembler les apparences. […] Ô pensée restée puérile et qui s’amuse, jusque dans la vieillesse, aux plus naïfs enfantillages… « Aujourd’hui encore, dis-tu, en février 1901, je suis suspendu de mon grade d’officier dans l’ordre de la Légion d’honneur. » Tu consentirais donc de nouveau à la honte de cet honneur légal, tu consentirais donc de nouveau à porter la marque rouge des généraux et des juges de conseils de guerre.
Des hommes de haut talent, M. de Chateaubriand, M. de Maistre, M. de Lamennais (je ne les prends que par les ressemblances les plus générales), l’un à travers l’encens de la poésie, les autres par l’éclatante hardiesse des interprétations, avaient ressuscité pour les générations du siècle le christianisme, et l’avaient offert sous des aspects qui ne sont point assurément ceux auxquels nous avaient accoutumés les Fleury, les Massillon, les Bourdaloue. […] Dans sa conduite comme dans son éloquence, l’abbé Lacordaire a de ces tours imprévus, de ces hardis élans, de ce qu’on appellerait dans un général d’armée des illuminations soudaines.
Ce qui n’en est pas un, à coup sûr, c’est le caractère général de sa piété, de celle qu’il ressent et de celle qu’il inspire. […] Dans sa dernière lettre du 1er décembre 1714 (c’est-à-dire un mois avant de tomber malade de sa maladie finale), il plaisantait encore Destouches sur les jolis repas auxquels le chevalier s’adonnait, au risque de s’en repentir : « C’est à Cambrai, dit-il, qu’on est sobre, sain, léger, content et gai avec règle. » Le ton général de ces lettres aimables est marqué dans ces paroles mêmes.
Et élevant de plus en plus sa pensée et son cœur, réduisant sa propre souffrance à ce qu’elle est dans l’immense sein de la nature, s’y voyant non plus seulement soi, mais des royaumes entiers, comme un simple point dans l’infini, il ajoute en des termes qui rappellent d’avance Pascal, et dont celui-ci n’a pas dédaigné d’emprunter le calque et le trait : Mais qui se représente comme dans un tableau cette grande image de notre mère nature en son entière majesté : qui lit en son visage une si générale et constante variété ; qui se remarque là-dedans, et non soi, mais tout un royaume, comme un trait d’une pointe très délicate, celui-là seul estime les choses selon leur juste grandeur. […] » Lui, il ne faisait pas ainsi, il n’étalait rien ; il ménageait le plus doucement qu’il pouvait les esprits et les affaires ; il usait utilement pour tous de ce don d’ouverture et de conciliation, de cet attrait personnel dont la nature l’avait pourvu, et qui est d’une si heureuse et si générale influence dans le maniement des hommes.
Il était excellent pour donner aux esprits une première et générale teinture. […] Le voile alors tomba de ses yeux, et la violence générale lui apparut dans tout ce qu’elle avait d’odieux et de criminel.
Comme un bon général qui fait preuve de plus d’habileté dans une retraite, elle conduit si bien la sienne qu’elle obtient de Louis XIV, au lieu de partir pour l’exil d’Italie, d’être vue et entendue à Marly et à Versailles. […] » Elle a des idées sur la guerre (je ne les donne pas pour les meilleures, mais elle en a), et sur les plans de défense à suivre, et sur le choix des généraux ; elle les dit, tout en s’excusant de raisonner là-dessus ; et elle raisonne cependant.
Comptons : 1° sensation agréable ; 2° idées agréables à propos de la pêche, et disposition générale à, n’avoir que des idées agréables ; 3° image agréable de la pêche conservée et image désagréable de la pêche détruite ; 4° idée qu’il faut posséder la pêche, et tendance à la prendre. […] Nous voulons donc que la psychologie imite les sciences naturelles dans la recherche de l’essence comme dans la recherche des causes, qu’elle travaille à découvrir non la substance imaginaire et invisible, mais les faits primitifs auxquels se réduisent les autres ; non les facultés imaginaires et inutiles, mais les faits généraux d’où se déduisent les autres.
Là se remarque bien cette action générale de l’esprit d’un peuple conduit par degré à un point plus élevé de puissance et de culture sociale. […] Ami des Scipions, il avait trouvé pour l’art et pour le goût, dans le commerce de quelques nobles âmes, ce que la culture plus générale des esprits devait un jour étendre et renouveler sous le règne d’Auguste.
Les jésuites sages, comme Bourdaloue, étaient eux-mêmes gagnés par cet esprit, par cet air général qu’on respirait.
Mais ces enfants, même en étudiant avec soin ce qu’on leur apprend, ignorent une quantité de choses de la société et de la vie, et du monde moderne, qu’on apprend d’ordinaire par l’air, dans l’atmosphère générale et par les relations de tous les jours : ils arrivent au sacerdoce, bons prêtres peut-être quant à la piété et à la connaissance théologique et liturgique spéciale, mais ignorants d’ailleurs, grossiers de manières et incapables d’agir dans une sphère un peu élevée.
Portant ces vues générales dans l’examen des individus, et s’enquérant scrupuleusement des faits biographiques et psychologiques, il prononce sur les hommes des jugements dans lesquels il n’entre pas moins de courage que de sagacité.
Si l’on n’en peut dire autant de la dernière réaction congréganiste ; si, dans ces derniers temps, elle est parvenue à aiguiser de nouveau en haine l’indifférence générale, il faut convenir qu’elle n’a point profondément altéré la tolérance des esprits.
Ce noble exemple, tant ridiculisé par un monde aveugle, me paraît, à lui seul, capable de racheter les erreurs de sa vie… Il y a loin de la dignité d’action du pauvre Rousseau à la pompeuse fortune littéraire des spéculateurs en philanthropie, Voltaire et son écho lointain Beaumarchais… » M. de Balzac, après avoir, non sans raison, remarqué que cette sévérité contre les auteurs qui vendent leurs livres siérait mieux peut-être sous une plume moins privilégiée à tous égards que celle de M. de Custine, se donne carrière à son tour, se jette sur les contrefaçons, agite tout ce qu’il peut trouver de souvenirs à la fois millionnaires et littéraires : la conclusion est qu’à moins de devenir riche comme un fermier général, on se maintient mal aisément un grand écrivain.
En 1772, l’abbesse s’appelait Mme de Chabrillan, et la maîtresse générale Mme de Rochechouart.
« Nous avions tous les larmes aux yeux en nous séparant ; et, si j’avais voulu profiter de l’attendrissement général, peut-être serais-je encore à Rio-Janeiro.
Tout critique est, plus ou moins, sa propre dupe, la dupe de ses théories et de ses idées générales, qui faussent à son insu ses jugements particuliers.
Cela seul, avec le décor général, suffirait à faire des Sept Princesses une œuvre d’essentielle noblesse et de grandeur.
John Stuart Mill, ce chapitre nous présente une série de discussions sur quelques-unes des questions les plus profondes et les plus embrouillées de toute métaphysique… Le titre donnerait une notion très incomplète de la difficulté et de l’importance des spéculations qu’il contient… C’est presque comme si un traité de chimie était donné pour une explication des mots air, eau, potasse, acide sulfurique, etc. » C’est donc une recherche sur l’origine et le mode de formation des idées les plus générales qu’il faut attendre sous ce titre, dont on doit remarquer aussi le caractère très nominaliste.
Ensuite l’estime de M. de Coulanges pour madame Scarron était générale et ancienne dans la famille.
Il résulte de tout cela que l’Orient, soit comme image, soit comme pensée, est devenu, pour les intelligences autant que pour les imaginations, une sorte de préoccupation générale à laquelle l’auteur de ce livre a obéi peut-être à son insu.
La brièveté de notre vie, la faiblesse de nos sens, la grossièreté de nos instruments et de nos moyens, s’opposent à la découverte de cette formule générale que Dieu nous cache à jamais.
Le métier qu’a fait Boileau ne se justifie que quand il s’agit d’un mauvais auteur qui jouit de la faveur générale, et par conséquent d’une funeste erreur publique à rectifier ; mais attaquer Pinchène et Bonnecorse, c’est s’accuser soi-même ; car c’est avouer qu’on les a lus, et qui vous forçait à les lire si ce n’est le désir d’y trouver matière à des épigrammes ?
Le père du comte est général au service de l’Autriche ; sa sœur mariée en Angleterre à un grand seigneur ; et lui-même jouit du bien-être et de la dignité d’un grade élevé dans les armées anglaises.
IV Signalons en finissant que la Fête votive est le premier livre littéraire, esthétique, désintéressé, qui paraisse depuis nos malheurs, et surgisse au-dessus de ce fourmillement de livres intéressés, publiés sur la guerre par des généraux qui n’ont imité Soubise que dans sa défaite, — car il se tut après Rosbach.
Il traduit probablement l’aspiration la plus profonde de l’âme française, qui va tout droit à ce qui est général et, par là, à ce qui est généreux.
Il eut donc la louable modestie de partager l’opinion générale sur la frivolité de ces bagatelles et l’insignifiance de son apport. […] Maurice de Saxe fut général au service de France, le père de Benjamin Constant, colonel au service de Hollande, etc. […] Coignard, a une part souvent prépondérante dans l’issue des batailles ; cependant toutes choses égales d’ailleurs, c’est le meilleur général qui vaincra. Le général médiocre, par exemple Pyrrhus, peut vaincre une fois par chance ; il sera bientôt battu. […] André Billy présente quelques vues plus générales et plus discutables.
Je veux bien qu’il y ait trente-six situations dramatiques ou romanesques, mais une théorie plus générale n’en peut, en somme, reconnaître que quatre. […] Ribot sur les idées générales, presque tous les patients, prononcé devant eux le mot Justice, virent en leur esprit la légendaire dame et ses balances. […] Mais si contestable ou du moins si vague que soit l’idée générale de décadence, elle est claire et arrêtée en comparaison de l’idée plus restreinte de décadence littéraire. […] Que cette croyance ne semble pas correspondre à l’orientation présente des intelligences, cela est clair, mais une attitude n’est-elle acceptable que conforme à l’attitude générale ? […] Cette théorie n’y est contredite que par l’existence de quelques îlots ; mais nul doute que les histoires particulières ne les fassent rentrer dans l’explication générale.
Mévisto me demande, de la manière la plus pressante, de créer le rôle du général Perrin, qu’il veut montrer sous l’aspect d’un général plébéien. Ça me fait un peu peur, un général plébéien ! […] Aujourd’hui, après des clameurs cherchées dans trois endroits différents du théâtre, et plus reculés l’un que l’autre, et donnant comme le prolongement lointain de cris de peuple, à la cantonade d’un épisode révolutionnaire, il a brisé le groupement de la scène par des conversations d’aparté chuchotantes, puis tout à coup sur un banc jeté à terre, simulant le coup de pistolet avec lequel se tue le commandant de Verdun, il a fait, dans un mouvement général, toute la tourbe retourner la tête vers la porte du commandant. […] Dans ce monde des bibliophiles, dans ce monde de domestiques du vieil imprimé, c’est vraiment un révolutionnaire que ce Gallimard, qui va dépenser 5 000 francs, pour se donner, à l’instar d’un fermier général, pour se donner à lui seul, une édition de luxe moderne, et d’un livre tel que Germinie Lacerteux. […] C’est un espèce de Chemin de la Croix, en plus de cent cinquante pastels, exécutés de la manière la plus exacte, d’après les indications des religieux du pays, et vous donnant ainsi que des photographies, les petits sentiers d’oliviers où a dû passer le Christ, avec là-dedans, des bonshommes indiqués dans les Évangiles, de telle profession, de telle localité, retrouvés dans le type général des gens de ce temps-ci de la même profession, et de la même localité, où le peintre s’est transporté.
Parti de l’observation directe de la réalité, séduit par les théories générales et les idées abstraites, il en arrive à un ambitieux symbolisme. […] Mais l’ordre le veut ainsi, et les intérêts généraux de conservation sociale. […] Aussitôt qu’il essaye de traduire une idée générale, il s’embarrasse et, comme il dirait, « il s’effare ». […] Il n’est pas poète, et pas même au sens le plus général du mot : il n’a pas l’imagination qui crée les âmes et les événements. […] Même il n’a pas de conception générale de la vie.
Réduite à ces termes généraux, l’histoire d’Œdipe me touche, car elle peut être la mienne. […] (Et cela m’a semblé d’autant plus vrai qu’on peut voir là un cas particulier, aigu, si j’ose dire, d’un phénomène très général et très commun. […] C’est une joie de voir quelle idée se font les auteurs, les acteurs et le public, d’un général dans l’exercice de ses fonctions. […] vibre-t-il, vous abandonnez votre vieux général ? […] Des feux de bengale empourprent la scène : Masséna paraît à cheval, fier, une main passée dans son habit de général, comme Napoléon, et salue le public avec bienveillance.