Il est en cela sévère et injuste ; il a son type de style qu’il porte un peu partout, et auquel il tend à ramener ses personnages sous leurs costumes divers. […] En lisant attentivement la suite des lettres comme je viens de le faire, il y a place pour toutes les suppositions, pour celle qui attribue son désespoir final à une grande passion vainement combattue, comme pour celle qui y voit avant tout, et nonobstant les divers prétextes, une maladie d’artiste arrivé au terme, inquiet de sa propre renommée, jaloux de la soutenir, tourmenté du besoin de l’approbation d’autrui, et se croyant désormais impuissant à produire.
Quant à ses lieutenants qui vers la fin lui font faute par excès de lassitude et se refusent à ce qu’il attendait d’eux pour une revanche possible encore, mais tardive, l’historien dit très bien ici, par une de ces pensées morales qu’il ne prodigue pas, mais qu’il sait aussi rencontrer : « Les hommes habitués au danger le bravent toutes les fois qu’il le faut, mais à condition qu’il ne soit pas sorti de leur pensée et qu’ils y aient à l’avance disposé leur âme. » Dans la relation qu’il fait des diverses opérations de guerre, l’historien ne manque jamais de noter les points faibles et sujets à la critique. […] Prenez les historiens les plus divers de ton et de caractère, « Thucydide, Xénophon, Polybe, Tive-Live, Salluste, César, Tacite, Commynes, Guichardin, Machiavel, Saint-Simon, Frédéric le Grand, Napoléon » ; ces hommes si diversement supérieurs et si grands historiens chacun dans son genre, ont tous en commun une qualité principale et la plus sûre de toutes, et cette qualité, c’est l’intelligence.
Les goûts et les vocations sont divers et à l’infini. […] Pour moi, qui me réserve de faire un choix sévère dans cette masse de poésies, ma simple conclusion sera : relisons ces livres du passé, connaissons-les bien pour éviter les jugements tout faits et nous former le nôtre, pour nous faire une juste idée avant tout des mœurs et des modes d’esprit aux diverses époques ; soyons comme les naturalistes, faisons des collections ; ayons-les aussi variées et aussi complètes qu’il se peut, mais ne renonçons point pour cela au jugement définitif ni au goût, cette délicatesse vive : c’est assez que nous l’empêchions d’être trop impatiente et trop vite dégoûtée, ne l’abolissons pas.
Nulle part peut-être, excepté à Édimbourg et en remontant à quelques années en arrière, on n’aurait trouvé réunis sur un aussi petit espace et dans des conditions de société plus favorables une aussi grande variété d’esprits, de talents et d’idées, une culture aussi diverse, aussi complète, et aussi honorablement désintéressée, de toutes les branches de l’intelligence, un ensemble aussi supérieur, aussi éclairé, aussi paisiblement animé, aussi honnête. […] J’aurais voulu que l’auteur, à de certains moments, nous eût montré la notion d’Alexandre telle qu'elle était chez les diverses nations contemporaines, plus exacte ici, moins exacte là, déjà fabuleuse ailleurs ; j’aurais voulu pouvoir considérer d’un coup d’œil et à chaque siècle les différentes nuances et les teintes de cette erreur en voie de progrès, de cette illusion naissante ou déjà régnante.
L’Académie française avait proposé pour sujet d’un prix, à décerner en 1855 « une étude critique et oratoire sur le génie de Tite-Live », ajoutant à cet énoncé un programme développé où se posaient les diverses questions relatives à l’auteur et aux circonstances de sa vie, aux sources et à l’autorité de son histoire, au caractère et à la beauté de son monument. […] Les autres qualités, les mérites plus politiques qui auraient pu se révéler à mesure qu’il aurait avancé dans son histoire (car il avait en lui, selon la remarque de Quintilien, bien des perfections diverses), ces mérites de spectateur et de peintre, capable pourtant de saisir les effets et les causes de grandeur ou de décadence, ne les lui supposons pas sans preuve, mais ne les lui dénions pas.
En rabattant tout ce qu'on voudra des impressions de De Maistre, qui varient d’ailleurs au jour le jour au gré des nouvelles et des bruits divers, mais qui n’excèdent pas (car rien ne saurait les excéder) de pareilles réalités, il reste très curieux d’observer avec lui cette grande et unique année par le revers russe, de passer par toutes les vicissitudes d’émotions qui, là-bas, répondaient aux nôtres en sens inverse, et de connaître autrement que par nos bulletins ces physionomies singulières et expressives des Koutousov, des Tchitchagov, du Modenais Paulucci et de tant d’autres ; de comprendre enfin le génie russe dans son originalité, dans sa religion nationale et sa foi inviolable. […] M. de Maistre n’a rien de l’émigré en cela ; il voit l’ennemi en plein, dans toute sa grandeur : « Jamais, écrit-il en 1813, Napoléon n’a été plus grand militaire que dans la manière dont il s’est tiré de la catastrophe de 1812. » Mais ce qui le préoccupe le plus, c’est le tour et la trempe de l’esprit français : il revient à diverses reprises sur ce qu’il a dit tout à l’heure et qu’il a peine à s’expliquer.
Il essaye, pour y répondre, d’hypothèses diverses : l’arrangement fortuit, la nécessité du mouvement de la matière, l’infinité de combinaisons possibles dont une a réussi… Il hésitait, il commençait à se troubler : placé entre des explications incomplètes et des objections sans réplique, il allait, s’il n’y prenait garde, trop accorder à la raison, au raisonnement ; il sentait poindre l’orgueil en même temps que s’accroître les obscurités, quand tout à coup… mais laissons-le parler lui-même sa plus belle langue : Quand tout à coup un rayon de lumière vint frapper son esprit et lui dévoiler ces sublimes vérités qu’il n’appartient pas à l’homme de connaître par lui-même et que la raison humaine sert à confirmer sans servir à les découvrir. […] C’est dans ce songe qu’il va voir figurer les religions diverses, depuis les plus grossières jusqu’à la plus pure, depuis les formes les plus brutales du naturalisme et de la sensualité jusqu’à la révélation de la parole la plus simple, la plus divine, la plus humaine, celle du sermon sur la montagne.
Il comble ainsi l’intervalle entre les diverses parties de son monument. […] Par elles on assiste (et M. de Bausset l’a très bien montré) aux divers incidents de cette éducation littéraire si distinguée, et où le précepteur avait affaire à un sujet si inégal, mais qui excellait et se surpassait par moments.
Organisation flexible, ouverte et disposée à tout, avec une multiplicité de goûts, d’appétits et d’aptitudes, ses dons divers purent se combattre quelquefois, mais aussi ils s’entr’aidèrent. […] Patin, prenant au sérieux la gageure et se piquant d’émulation, se mirent de leur côté à l’œuvre, et composèrent un petit opéra de Pygmalion, qui alla jusqu’à être mis en répétition à je ne sais quel théâtre, mais que diverses circonstances leur firent laisser là, puis oublier.
Que M. de Pontmartin ait montré de l’esprit dans divers portraits qu’il a tracés, ce n’est pas la question en ce moment. […] J’aime peu la satire, mais je la conçois et je l’admets ; elle peut être de diverses sortes.
Mais la gloire des hommes célèbres est, comme leur vie, exposée à des fortunes diverses. […] Qui n’a lu ses admirables Précis des campagnes de Turenne, de Frédéric, de César, suivis d’observations détaillées, — tout l’art et la science de la guerre résumés en quelques pages concises, et ramenés à des principes fixes, supérieurs, qu’il n’appartient pourtant qu’au génie ou au talent de savoir, à des degrés divers, mettre en pratique et appliquer ?
Mais je n’ai pas ici à énumérer ses travaux techniques dans cette branche si riche et si variée d’architecture du Moyen-Âge ; ce sont les idées qu’il en déduisit et qu’il a exposées en ses divers ouvrages, qu’il importe de bien mettre en lumière. […] Viollet-Le-Duc eut de bonne heure une organisation très déliée et très vibrante aux diverses expressions de l’art, une faculté de transposition d’un art et d’un sens à l’autre.
Il est arrivé en grand à Cervantes pour son Don Quichotte, ce qui est arrivé à La Fontaine avec ses Fables, entreprises d’abord pour un but particulier ; à mesure qu’il avançait, il a insensiblement, non pas perdu de vue, mais agrandi, étendu et serré de moins près son premier objet ; il a fait entrer toute la vie humaine dans son cadre et nous a rendu cette vaste comédie « aux cents actes divers. » Le plan de Don Quichotte n’a rien d’exact, et il a varié sensiblement dans le cours de l’exécution. […] On a exagéré en divers sens les mérites de Cervantes.
Les diverses cours féodales grandes ou petites, l’importance prise par les villes, ont peu à peu centralisé ces divers patois, les ont fait passer à l’état de langue : mais cela n’empêche pas qu’il ne soit resté des traces de diversité presque à l’infini dans les montagnes, dans les campagnes ; les rudes vestiges sont encore vivants ; il y a des patois locaux qui sont restés à peu près ce qu’ils étaient à l’origine, qui ne sont jamais devenus des langues ; ces patois restés paysans n’ont pas éprouvé de malheurs, si vous le voulez, mais aussi ils n’ont pas eu de bonheur, ni de chance, comme on dit.
Si l’on retranche certains cris violents et passionnés qui échappèrent à sa muse dans les premiers moments, de courts accès de la fièvre universelle qui atteignait en sens divers les meilleurs esprits, il était fait évidemment pour traiter de ces questions à l’ordre du jour, et pour en disserter en toute prudence et connaissance de cause. […] On ne sait que faire entre tant d’avis et si divers.
Les divers Mémoires de Monglat, de Saint-Hilaire, l’Histoire militaire du règne de Louis le Grand, par Quincy, donnent assez couramment au lecteur l’intelligence des mouvements qu’ils racontent et qu’ils exposent ; mais c’est surtout Feuquières qui est le grand critique de cette époque, et qui passe au crible les opérations de tous les généraux de son temps, sans faire grâce à aucun. […] « Il était venu, comme l’a remarqué Jomini, un demi-siècle trop tôt ; il avait écrit dans un temps où la vraie tactique de son héros était encore méconnue, où un nouveau César n’y avait pas encore mis le complément. » Deux écrivains militaires du plus grand mérite n’avaient pas attendu toutefois le nouveau César pour entendre et commenter Frédéric : Lloyd, un Anglais qui servit avec distinction chez diverses puissances du continent, et Tempelhof, un général prussien, un savant dans les sciences exactes.
Dans ses remarques sur la versification et le rhythme, l’auteur explique comment il a cherché à approprier graduellement les vers de diverses sortes aux diverses parties du poëme, mesurant la familiarité ou la solennité du chant à celle du sujet.
Longtemps méconnue et contrariée, mais facile à saisir dans les diverses œuvres du poëte, elle s’est prononcée, dès l’abord, par des choix d’instinct, et elle ne se prononce pas moins nettement aujourd’hui par ses répugnances. […] En un mot, un peu de Caverly répandu çà et là, à diverses doses, sur tous ces personnages, ne ferait pas mal : c’est ainsi dans la vie.
L’élégie chez Millevoye n’est pas comme chez Parny l’histoire d’une passion sensuelle, unique pourtant, énergique et intéressante, conduite dans ses incidents divers avec un art auquel il aurait fallu peu de chose de plus du côté de l’exécution et du style pour garder sa beauté. […] Millevoye l’a corrigée, on ne sait pourquoi, à diverses reprises, et en a donné jusqu’à deux variantes consécutives.
Un examen plus approfondi a permis de reconnaître que cette conception de différents agents spécifiques hétérogènes n’a au fond qu’une seule et unique raison : c’est que la perception de ces divers ordres de phénomènes s’opère en général par des organes différents, et qu’en s’adressant plus particulièrement à chacun de nos sens ils excitent nécessairement des sensations spéciales. […] Nous avons d’abord étudié longuement l’idiome original, et montré que les pages du dernier chapitre, écrites en apparence avec des caractères de diverses sortes, sont toutes écrites avec les mêmes caractères.
Je dis palais d’études, parce que je fus frappé en y entrant par la disposition des chambres consacrées à ses divers travaux. […] Avant de nous mettre à table, nous parcourûmes en groupes ces divers cabinets.
Les quarante pages des Contes sont « les plus nourries de choses et de notations diverses, les plus légères d’allure qu’on ait écrites dans notre langue ». […] Ses admirations sont égales autant qu’elles sont diverses, et sont pourtant aussi perspicaces qu’elles paraissent effrénées : on ne saurait unir un esprit plus aigu à un délire plus abondant.
Selon divers besoins, il est une science D’étendre les liens de notre conscience, Et de rectifier le mal de l’action Avec la pureté de notre intention, ne peuvent être que d’un terrible pince-sans-rire et d’un railleur raffiné et hardi. […] et combien j’ai peur que, tout au contraire, cette inaptitude à considérer les aspects divers des choses n’entraîne l’incapacité de se connaître soi-même et de voir sa pauvre vie comme elle est, et toutes les tristes suites de l’aveuglement sur soi !
Seulement l’action des uns est plus diverse et plus inconsciente, celle des autres plus précise et plus critique. […] L’histoire de leur propagande nous conduit chez un lord anglais, chez un ex-ministre allemand, chez le Tzar et chez le roi de Prusse ; ces divers personnages successivement se laissent persuader et vont travailler à la régénération de l’élite et par l’élite.
On trouve, par exemple, ces vers sur l’union du pouvoir spirituel et temporel, au seizième Chant du Purgatoire : De la terre et du ciel les intérêts divers Avaient donné longtemps deux chefs à l’univers ; Rome alors florissait dans une paix profonde, Deux soleils éclairaient cette reine du monde : Mais sa gloire a passé quand l’absolu pouvoir A mis aux mêmes mains le sceptre et l’encensoir3. […] Notre langue n’étant qu’un métal d’alliage, il faut la dompter par le travail, afin d’incorporer ses divers éléments.
Qu’il nous suffise de reconnaître qu’il demeura en tout temps, et au milieu des diverses illusions qu’il put traverser, l’honnête Ducis. […] Ducis, dans ses dernières années, a fait beaucoup de poésies diverses où il exprime ses prédilections, ses goûts ; il chante le ménage des deux Corneille, il célèbre et paraphrase La Fontaine en des vers qui se sentent de la lecture habituelle et de l’esprit du grand fabuliste.
Les Mémoires de Franklin sont d’une lecture pleine d’intérêt pour tous ceux qui ont eu les débuts laborieux, qui ont éprouvé de bonne heure les difficultés des choses et le peu de générosité des hommes, qui ne se sont pourtant ni aigris ni posés en misanthropes et en vertueux méconnus, ni gâtés non plus et laissés aller à la corruption intéressée et à l’intrigue, qui se sont également préservés du mal de Jean-Jacques et du vice de Figaro, mais qui, sages, prudents, avisés, partant d’un gain pénible et loyal, mettant avec précaution, et avec hardiesse quand il le faut, un pied devant l’autre, sont devenus, à divers degrés, des membres utiles, honorables, ou même considérables, de la grande association humaine ; pour ceux-là et pour ceux que les mêmes circonstances attendent, ces Mémoires sont d’une observation toujours applicable et d’une vérité qui sera toujours sentie. […] La valeur diverse de chaque chose dans chaque partie du monde est en proportion, vous le savez, de la quantité de la demande.
Par une étude approfondie de ces divers travaux, le philosophe réussirait à se former ce que j’appellerai volontiers la psychologie de l’esprit scientifique. […] Dans cette longue énumération que nous donne Bacon des diverses espèces de faits, que l’on peut trouver longue sans doute, mais qui est semée des vues les plus pénétrantes, il en est un certain nombre qui méritent particulièrement considération, par exemple les faits fortuits.
Il sent en lui de l’être et du phénomène, du demeurer et du devenir, du continu et du divers, de l’un et du plusieurs. […] L’intensité de sa vie intérieure semble varier à tous les instants, et son être ne fait que monter ou descendre sans qu’on puisse mesurer ces diverses oscillations.
VII Dieu qui a voulu que les hommes vécussent en société, et qui a voulu, en même temps, que le genre humain fit un seul tout, a employé divers moyens pour remplir et voiler ce but. […] Il fait beau déclamer contre les conquérants qui se jouent de la vie des hommes, et contre ces marchands avides qui vont tenter la fortune dans mille climats divers.
Au moyen des journaux, des faits divers et des comptes rendus de cours d’assises, au moyen des commentaires dont le « chroniqueur judiciaire » ne manque jamais à les faire suivre, — pour opposer, comme l’on sait, la dépravation cynique des campagnes à l’honnête, l’élégante et l’inoffensive corruption du boulevard, — M. […] Otez-la du roman : la substance en périt, s’en dissipe, s’en évapore ; il ne demeure plus qu’un squelette ou une carcasse, une aventure sans cause, un fait divers sans intérêt, parce que nous n’en voyons ni les commencemens ni les suites.
Jouffroy, Ils n’ont point toujours été d’accord, et, sous une apparente conformité de paroles, ils sont allés par des voies distinctes vers des conclusions différentes ; mais, quoique divers, ils sont unis pour nous conduire. […] D’abord il dispose parfaitement les diverses parties d’un sujet : en cela ses leçons de 1828 sont des modèles.
Même pour exprimer nos passe-temps divers Nous composons des vers. […] Il nomme toutes les prieures, il expose en style ecclésiastique leurs caractères tous divers, mais tous également saints ; il marque leur famille, il donne des détails sur la généalogie, il explique les circonstances qui les ont retirées du monde.
Nous arrangeons ces quantités en équation, et nous faisons les transpositions et transformations nécessaires ; ce qui signifie que, par abstraction ou analyse, nous tirons d’une expression les diverses expressions qu’elle contient : Cette équation finale est une solution nécessaire et universelle, qui s’applique à tous les problèmes du même genre, sans qu’il y ait ni qu’il puisse y avoir une seule exception. […] Dans les hautes mathématiques, on l’exprime, on le met en équation, on compare ses diverses formes, on le calcule, on s’en joue.
Cette poésie qui plus tard a parcouru tant de climats, a réfléchi tant d’horizons divers, s’est colorée de tant de feux et nourrie de tant d’instincts profonds du cœur, est, avant tout, une poésie du Nord, éprise avec passion des beautés naturelles, et, sous son ciel natal, ni rassasiée de leurs douceurs, ni trop éblouie et comme fatiguée de leur éclat, mais s’élevant avec joie du monde visible vers l’infini, curieuse surtout de l’âme humaine, et tout à la fois contemplative et violente. Sous ces influences diverses, que domine l’étoile du Septentrion, la poésie lyrique pouvait-elle ne pas naître chez le peuple anglais ?
Sans doute il eût mieux valu relier entre elles ces diverses parties et trouver un pivot central qui réglât tous les mouvements de la pensée ; mais il est probable que M. […] Les tons divers que nous avons signalés dans les quatre parties du Pianto se succèdent sans se contredire, et n’altèrent pas le caractère élégiaque. […] Car, en vérité, ni l’histoire, ni la philosophie, ni l’art envisagé dans ses expressions diverses, ne trouvent leur compte dans le Génie du christianisme. […] M. de Chateaubriand, en composant les Martyrs, n’a fait que juxtaposer l’expression de trois traditions diverses, David, Homère et Virgile. […] Ils se partagent entre des idées et des passions diverses ; sans cesser d’être eux-mêmes, ils se métamorphosent et se multiplient.
On courrait risque aussi, en voulant tirer de l’Évangile une politique humaine, d’ouvrir le champ à bien des systèmes divers et peu d’accord entre eux.
Wagnière, ses secrétaires, suivis de divers écrits de la marquise du Châtelet, du président Hénault, de Piron, d’Arnaud-Baculard, Thiriot, etc., etc.
La pensée de notre jeune et savant collaborateur consistait à rechercher dans les anciennes épopées françaises, non pas seulement les imaginations plus ou moins gracieuses des conteurs et des poètes, non pas le mérite et l’agrément littéraire de leurs romans, mais les croyances diverses des populations, les récits historiques altérés, les invasions mythologiques qui avaient laissé des traces.
Le creuset a donné parfois des résultats bien étranges : on a vu ce qu’il fallait d’éléments divers combinés et fondus ensemble pour former un chef-d’œuvre, et ce qu’il entrait de réminiscences dans la plus franche originalité.
Il collaborait alors à toutes les feuilles d’avant-garde sous son nom et sous des pseudonymes divers.
L’empire prétendu des âmes s’est montré à diverses reprises comme une affreuse tyrannie, employant pour se maintenir la torture et le bûcher.
On y éclaircit quels furent les noms & les attributs divers de Vénus chez les différens Peuples de la Grece & de l’Italie ; quelles furent l’origine & les raisons de ces attributs ; quel a été le culte de cette Déesse ; quels ont été les Statues, les Temples, les Tableaux célebres de cette Divinité, & les Artistes qui se sont illustrés dans ces Ouvrages.
Ce qu’il faut retenir de ces développements, c’est que la réalité psychologique de quelque façon qu’on l’imagine, est bien un compromis entre deux forces dont l’une s’exprime en une tendance à agir et l’autre en une tendance à prendre conscience, à titre de spectacle, des actes accomplis, c’est que cette réalité qui a pour support les combinaisons les plus diverses, les états d’équilibre les plus variés entre ces deux tendances, se voit abolie dès que l’une d’elles, triomphant de l’autre absolument, l’exclut : en sorte que, selon un Bovarysme essentiel, l’existence de quelque réalité psychologique suppose l’antagonisme de ces deux forces, dont chacune tient les conditions de sa mort pour les conditions de son triomphe et ne persiste dans l’être que par la vertu de sa défaite tout au moins partielle.
La littérature italienne donnait alors le ton aux diverses littératures de l’Europe.
On ne sçauroit encore attribuer qu’aux changemens qui surviennent dans les qualitez de l’air dans le même pays la difference qui se remarque entre les moeurs et la politesse de divers siecles.
Noter les diverses comparaisons des contes indigènes : le port d’un rônier ; joli comme des verroteries, etc.
Les petits traités de morale publiés aujourd’hui sont intitulés : De la faiblesse de l’homme ; De la soumission à la volonté de Dieu ; Des diverses manières dont on tente Dieu ; Des moyens de conserver la paix avec les hommes ; De la civilité chrétienne.
C’est l’impossibilité pour les hommes, à un certain point de civilisation, de vivre d’une pensée commune, d’une foi commune, d’une science commune, d’une morale commune, d’une éducation commune, parce qu’à un certain point de civilisation il y a trop de pensées diverses, de fois différentes, de sciences inégales, de morales particulières, et d’éducations dissemblables. […] L’humanité s’est partagée en groupes, en sociétés diverses, non pas tant pour obéir à certaines affinités que pour se conformer à cette obscure et inévitable loi d’injustice, qui est une des formes du mal sur la terre, et pour que la guerre fût, et pour que le sang coulât. […] C’est bien lui qui, en admirant dans les parties diverses de l’ancienne constitution française ce qu’elles auraient pu faire, indique ce qu’elles auraient dû être. […] C’est l’esprit penseur, infatigablement curieux de pensée, et des pensées les plus diverses, que je voudrais étudier en elle, persuadé d’ailleurs que c’est d’elle ce qui a été le moins usé ou entamé par le temps, et ce qui reste. […] C’est un don Juan, c’est-à-dire un homme qui met dans sa vie le plus possible de sensations fortes et vives, et diverses, et qui ne peut se résoudre à en sacrifier quelqu’une à une autre, ou au devoir, ou au bon sens.
Ainsi, sous la rubrique : Gueux des Champs, l’auteur fait entrer deux sortes de pièces d’inspiration fort diverse. […] André Bellessort a publié, depuis quelques années, de beaux livres de voyages, rapportés de pays divers. […] Mais, au sujet de cette longue suite d’études trop nombreuses et trop diverses pour n’avoir pas été, sur plus d’un point, hâtivement menées, il ne se pose pas la question de savoir ce que, par avance, l’esprit de système leur ôte de valeur. […] De cette double descendance dériveront, j’en demeure d’accord, des facultés transmises très diverses ; mais peut-être que chez Bourget, comme chez la plupart des gens de maintenant, les qualités acquises comptent encore plus que le legs des ancêtres. […] Les textes cités de la sorte dans le manuscrit témoignent des lectures les plus diverses : Cervantes, La Fontaine, Homère, Michel-Ange, Alfred de Vigny, Jules de Rességuier, Shakespeare, le Psalmiste, l’Office religieux, sainte Catherine de Sienne.
Quoique le Chevalier pense et agisse par sentiment, ce n’est peut-être pas néanmoins l’homme du monde le plus passionné ni le plus tendre ; il est affecté par trop de divers objets pour pouvoir l’être fortement par aucun en particulier. […] Lorsque d’Alembert publia en 1753 ses deux premiers volumes de Mélanges, Mme du Deffand consulta les diverses personnes de sa société ; elle alla, pour ainsi dire, aux voix dans son salon, et mit à part les avis divers pour que l’auteur en pût faire ensuite son profit ; c’est sans doute ce qui a procuré l’opinion du chevalier d’Aydie qu’on trouve recueillie dans les Œuvres de d’Alembert82. […] Tandis qu’Aïssé, en France, cessait d’être un enfant, il avait maille à partir ailleurs ; l’extrait suivant, puisé aux sources, ne laisse rien à désirer : « En 1709, des plaintes ayant été portées contre lui par divers membres de la nation française, il est rappelé le 27 mars 1710. […] Mme de Ferriol, qui avait habité d’abord rue des Fossés-Montmartre, logeait en dernier lieu rue Neuve-Saint-Augustin, et l’ambassadeur demeurait dans le même hôtel ; ainsi ces diverses installations pour Aïssé se réduisaient au plus à un changement d’appartement.
La littérature a souvent, et sous des formes bien diverses, dramatisé la voix de la conscience, la voix du devoir ; mais l’exactitude psychologique manque à la plupart de ces demi-fictions ; l’exemple du lieutenant Louaut, bien qu’inventé à l’appui d’une thèse discutable, nous paraît être un des moins inadéquats à la réalité ; nous le réduirons d’ailleurs aux détails les plus vraisemblables. […] Même au xixe siècle, cette exégèse a été retardée par divers préjugés d’école, les uns médicaux, les autres philosophiques, et Socrate186 n’a guère eu plus à se louer de nos contemporains que des premiers Pères de l’Église. […] 30 Dans Rollin, Alexandre blessé dit : « Tous jurent que je suis fils de Jupiter, mais ma blessure me crie que je suis homme. » Dans divers auteurs, les bienfaits, les hauts faits parlent, de même l’honneur, la gloire, la nature, l’amour, l’humanité, la justice, le repentir 218. […] Les divers moments de ce processus ont été fréquemment décrits ou imités dans les œuvres littéraires ; c’est que l’observation dans la vie de chaque jour en est facile et presque toujours amusante. […] Mémorables, IV, 3, 12, et I, 1, 2-3. — Cf., sur la divination, divers passages réunis par M.
Je suis persuadé, pour ma part, qu’ils ont tort, et à diverses reprises, c’est ce que je me suis efforcé de montrer. […] Mais je n’ai pas aujourd’hui tant d’ambitions, ni si diverses, et je ne voudrais parler ici que de sa philosophie. […] Elles sont nombreuses ; elles sont diverses. […] Là même est l’intention de son premier écrit : Pensées diverses écrites à un docteur de Sorbonne à l’occasion de la comète qui parut au mois de décembre MDCLXXX. […] Un public nouveau se forme, lentement, moins délicat, mais plus nombreux, plus étendu, plus divers que l’ancien.
Il raconte simplement, humblement et presque individuellement ce que c’est qu’un jésuite, cet être abominable pour beaucoup et exécré ; il analyse les Exercices de saint Ignace, les Constitutions de la Compagnie ; il suit le novice dans les divers degrés d’initiation ; il traite du gouvernement et des doctrines de l’Ordre.
Une Esquisse sur la poésie érotique, où l’écrivain passe en revue les divers auteurs qui ont cultivé ce genre, depuis Homère jusqu’à madame Dufresnoy, depuis la Bible jusqu’aux Amours des anges, nous a paru également intéressante et instructive.
Mais, à son retour, il ne trouva plus Bonaparte à Milan, et c’est à Paris que ce vieillard, devenu presque aveugle dans le voyage, parvint, non sans beaucoup de peines et de démarches, à remettre au général divers mémoires qui répondaient à ses questions.
Parmi les raisons nombreuses et d’ordre divers qu’on peut mettre en avant contre ces patelines espérances, la sienne n’est pas la moins convaincante à mon gré, et elle a l’avantage d’être courte : « L’image de Napoléon, dit-il, est revenue après quinze ans, et les Bourbons resteront à jamais bannis. — Bien certainement à jamais : car, à la troisième attaque d’apoplexie, l’homme meurt, fût-il roi. »
Dans la position toute particulière où il se trouve depuis quelques mois, personnage politique important, ballotté par les conjectures diverses de l’opinion, jugé avec une sévérité équitable pour avoir déserté un admirable rôle en une circonstance récente, désigné pourtant encore comme ressource prochaine et dernière d’un système qui a usé tous ses hommes, comment M.
On s’est plu longtemps à distinguer divers genres de style : style simple ou familier, style tempéré, style sublime.
C’est ainsi qu’en ces années-là, de ces échanges d’idées avec tant de natures diverses, de la contemplation des mœurs et de l’observation des individus, naquirent et se développèrent dans M.
Ils sont d’une beauté si générale, qu’ils peuvent incarner les émotions les plus diverses ; ils peuvent même paraître vides ; on peut rêver devant eux comme devant les plus magnifiques paysages ; la perfection de leur forme peut répondre à toutes les exigences de la raison.
.) ; diverses chroniques sur d’illustres sujets ; enfin les articles sur la Tentation de saint Antoine, sur Amiel, l’Examen de conscience philosophique et la Préface, ces quatre morceaux diversement considérables.
Ces divers déboires avaient aigri un caractère naturellement ombrageux et personnel.
Croyez-en l’expérience d’un compatriote, qui vous a quittés jeune et qui vous revient vieux, après avoir vu des mondes assez divers.
Il faut bon gré mal gré qu’il se prononce, qu’il prenne parti, qu’il choisisse entre les diverses façons de concevoir l’art et la vie, sous peine de se décerner à lui-même un brevet de parfaite insignifiance.
Elle exerce sur les lecteurs, spectateurs ou auditeurs, des actions diverses qu’il est intéressant de rechercher.
C’étoit peu de se pénétrer de l’esprit des Institutions humaines, de les considérer dans le but qu’elles se proposent, d’en calculer les inconvéniens & l’utilité : il falloit interroger les Législateurs eux-mêmes, se mettre à leur place, développer ce qu’ils ne laissoient qu’entrevoir, analyser les divers rapports que les Loix ont entre elles & avec tout ce qui tient à l’homme, expliquer enfin les motifs de leur établissement.
Au lieu de deux ailes qu’elle avait, il en a donc donné quatre à la Pensée… Eh bien, c’est sous cette forme concentrée et particulière appelée articles de Journal, par la Vulgarité qui déshonore tout, quand elle parle de quelque chose, que les divers chapitres de ce livre ont été écrits.
Vêtu, en effet, d’une saie gauloise de diverses couleurs et de braies, vêtement étranger, il osait donner audience ainsi à des citoyens en toges. […] Les uns gravissaient le sommet des môles, les autres s’élançaient dans des esquifs, ceux-là s’avançaient dans la mer aussi loin que la hauteur des vagues le permettait, ceux-ci étendaient leurs mains comme pour recueillir les naufragés ; tout le rivage retentissait de lamentations, de vœux adressés au ciel, des clameurs de ceux qui demandaient diverses choses et des réponses à ceux qui répondaient confusément à ces cris. […] Mais il n’y en a qu’un depuis qu’on écrit les annales des peuples, et, en considérant la prodigieuse rencontre de facultés diverses que la nature et la société doivent faire concorder dans un même homme pour faire un Tacite, il n’est pas probable qu’il y en ait deux.
Le vallon de Saint-Claude surtout, dont la ville se confond au fond d’une gorge avec les falaises grises de ses rochers, a une profondeur, des tourments, des anfractuosités, des abîmes, des vertiges qui fascinent les yeux du haut de ces divers plateaux qui la dominent de si haut et de si loin ; je n’ai vu de pareils effets de perspective dans les profondeurs que dans le Liban, quand au pied des cèdres on plonge de l’œil sur la petite ville industrielle de Zharklé, pleine de couvents et de fabriques d’armes, sur les deux marches d’un ravin, dans une anse, entre deux parois perpendiculaires de rochers crénelés de sapins. […] XXVII Les diverses terrasses sur lesquelles le donjon grisâtre est élevé ou auxquelles il est adossé, ou dont il est flanqué d’un côté, donnent des places diverses aux chambres : de plain-pied d’un côté, avec les jardins, on est de l’autre au premier étage ; cette disposition de terrain sur les pentes de montagnes donne du mouvement, du pittoresque, des escaliers, des paliers, des rampes extérieures et intérieures aux maisons ; elles semblent, comme un manteau pétrifié, suivre en rampant dans leur inflexion au sol les ondulations de la roche ou du gazon qui les porte.
Au livre des Essais commence cette suite de chefs-d’œuvre qui sont comme autant d’images complètes, quoique diverses, de l’esprit français. […] Il put apprécier, dans ces deux circonstances, à quelles interprétations incertaines et diverses sont sujettes les actions publiques, et il apprit, par les jugements qu’on faisait de sa conduite, ce qu’il faut penser de l’opinion et des réputations qu’elle fait ou détruit. […] Tour à tour les côtés si nombreux et si divers de son admirable livre reçoivent une sorte de vie nouvelle.
Telle est la riche et inépuisable matière qui s’impose aux réflexions de tous et que nous nous proposons d’étudier ici sous ces faces diverses. […] Dans ce volume se trouvent rassemblés divers Souvenirs personnels épars dans les dix volumes d’écrits du maître (Fritzsch, éditeur, Leipzig) : 1. […] Certains opuscules furent traduits avant cette édition complète ou présentés et analysés dans divers articles.
« Sous un tel ascendant, continue-t-il, nos diverses connaissances réelles pourront donc enfin former un vrai système, assujetti dans son entière étendue et dans son expansion graduelle, à une même hiérarchie et à une commune évolution, qui n’est certainement possible par aucune autre voie. » Et il conclut : « L’indispensable harmonie entre la spéculation et l’action est ainsi pleinement établie, puisque les diverses nécessités mentales, soit logiques, soit scientifiques, concourentà conférer la présidence philosophique aux conceptions que la raison publique a toujours considérées comme devant universellement prévaloir. » On remarquera que ces lignes, que j’extrais de la dernière leçon du Cours de philosophie positive, sont datées de 1842 ; elles appartiennent donc à la « première phase » de la philosophie d’Auguste Comte. […] Il avait dit ailleurs : « Toutes nos spéculations quelconques peuvent être envisagées comme autant de résultats nécessaires de l’évolution spéculative de l’humanité » ; et encore : « Les diverses spéculations humaines ne sauraient comporter en réalité d’autre point de vue pleinement universel que le point de vuehumain. » La rédaction est un peu naïve, mais ce qu’il veut dire est plein de sens.
Sans cette exposition, qui consiste quelquefois dans un récit, et quelquefois se développe peu à peu dans le dialogue des premières scènes, il serait comme impossible aux spectateurs d’entendre une tragédie dans laquelle les divers intérêts et les principales actions des personnages ont un rapport essentiel à quelque autre grand événement qui influe sur l’action théâtrale, qui détermine les incidents, et qui prépare, ou comme cause, ou comme occasion, les choses qui doivent ensuite arriver. […] La douleur, le désir de faire passer cette douleur chez les autres, la juste indignation contre les auteurs du désastre dont ils viennent d’être témoins, l’envie d’exciter à les en punir, et les divers sentiments qui peuvent naître des différentes raisons de leur attachement à ceux dont ils déplorent la perte : toutes ces raisons agissent en eux, en même temps, indistinctement, sans qu’ils le sachent eux-mêmes, et les mettent dans une situation à peu près pareille à celle où Longin nous fait remarquer qu’est Sapho, qui, racontant ce qui se passe dans son âme à la vue de l’infidélité de celui qu’elle aime, présente en elle, non une passion unique, mais un concours de passions. […] Il peut bien obliger un homme à faire quelques plaintes en paroles interrompues, mais non pas un discours de suite et tout raisonné : ou bien il faudrait que le poète usât d’une telle adresse en la composition de ce monologue, que l’acteur dût élever sa voix en récitant certaines paroles seulement, et la modérer en d’autres ; et cela, afin qu’il soit vraisemblable que l’autre acteur, qui l’écoute de loin, puisse entendre les unes comme prononcées tout haut, et par l’effet d’une passion qui éclaterait à diverses reprises, mais non pas les autres, comme étant prononcées tout bas.