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1746. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Ducis transportait cette situation au vieux Montaigu, père de Roméo ; il faisait raconter à ce vieux père lui-même, échappé de sa tour, cet atroce supplice infligé par son ennemi, et quand, le récit terminé, Roméo (qui se trouve être un dernier fils de ce Montaigu-Ugolin) dit un peu simplement au vieillard : ……………………… Ah ! […] Ducis, dans ses dernières années, a fait beaucoup de poésies diverses où il exprime ses prédilections, ses goûts ; il chante le ménage des deux Corneille, il célèbre et paraphrase La Fontaine en des vers qui se sentent de la lecture habituelle et de l’esprit du grand fabuliste.

1747. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »

Le nu délabrement des galetas, les maisons sordides, où sur l’ombre puante des escaliers claquent des portes pendantes, les entrées subites d’inconnus par des seuils béants, les cafés lumineux où, sous le jet des gaz et la vapeur traînante des alcools, s’exacerbe la virulence des maniaques, les hôtels borgnes qui logent entre des draps froids les dormeurs d’une dernière nuit, la toux hoquetante des phtisiques, le souffle nocturne du vent dans des cimes pliantes, — sont les vues et les bruits dont le caractère vaguement redoutable emplit encore d’appréhension des lieux plus sûrs, les rues, les appartements, les bureaux. […] Avec la même épouvante le même instinct irraisonné et immédiat, Dostoïewski est maître dans l’analyse des dernières tortures spirituelles.

1748. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

J’ai donc essayé de classer ces objections et d’en présenter une réfutation sommaire qui fût une dernière et définitive leçon sur l’art d’écrire. […] Notre doctrine n’est que le développement des théories professées par les grands écrivains dans leurs préfaces et correspondances, et scrupuleusement mises en pratique dans leurs œuvres, comme notre dernier volume le prouve sans réplique.

1749. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

» De là encore cette insolence contre les inférieurs, et ce mépris versé d’étage en étage, depuis le premier rang jusqu’au dernier. […] Un dernier effet de l’inégalité est la haine de la loi.

1750. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VII : Théorie de la raison par M. Cousin »

« Comme tout phénomène a son sujet d’inhérence, comme nos facultés, nos pensées, nos volitions et nos sensations n’existent que dans un être qui est nous, de même la vérité suppose un être en qui elle réside, et les vérités absolues supposent un être absolu comme elles, où elles ont leur dernier fondement. […] Cousin, au dernier chapitre, rassemble toutes les preuves et toute la théorie en une page45. « Les vérités universelles et nécessaires ne sont pas des lois générales que notre esprit tire par voie d’abstraction des choses particulières ; car les choses particulières sont relatives et contingentes et ne peuvent renfermer l’universel et le nécessaire.

1751. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Biot » pp. 306-310

Lacretelle était une des plus aimables figures d’écrivain que la fin du dernier siècle ait données à celui-ci.

1752. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163

Il n’était pas très-riche, et une jolie pièce (insérée dans les Débats et le Siècle de dimanche dernier) apprend qu’il avait été obligé de vendre une campagne appelée la Madeleine, à laquelle il tenait.

1753. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires sur Voltaire. et sur ses ouvrages, par Longchamp et Wagnière, ses secrétaires. »

La lutte qu’on croyait éteinte reprend vie, et se replie obstinément sur les brisées du dernier siècle.

1754. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur : Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome III. »

Nous la comparerons plutôt à l’une de ces représentations classiques qui avaient lieu à la fin du dernier siècle sur les théâtres de Russie et de Pologne.

1755. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bornier, Henri de (1825-1901) »

Ainsi qu’Émile Deschamps semblait le pacificateur des classiques et des romantiques, Henri de Bornier me semble un intermédiaire original entre l’École de 1840 et les nouveaux venus de la fin du second Empire, un médiateur entre les derniers romantiques et les Parnassiens. — Saluons encore ses chants patriotiques : Paris et la guerre.

1756. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chénier, André (1762-1794) »

Alphonse de Lamartine Cet Orphée républicain du Bosphore déchiré pour sa modération par les femmes thraces de la Terreur… Maintenant, voici quelques strophes de sa dernière élégie (La Jeune Captive), écrite la veille de son supplice, pour déplorer le prochain supplice de Mlle de Coigny, sa compagne de captivité.

1757. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Elle devait même monter plus haut que madame de Montausier ; mais c’est une singularité de sa fortune que la première circonstance par où elle fut signalée, fut l’acquisition de la terre de Maintenon qui appartenait à la maison d’Angennes, dont le marquis de Rambouillet était le chef ; et que, quand le roi donna à madame Scarron, comme on le verra en suivant l’ordre des faits, le titre et le nom de marquise de Maintenon, ce titre et ce nom étaient portés par un des fils d’Angennes ; de sorte qu’elle succéda à un domaine, à un titre, à un nom de l’hôtel Rambouillet, en même temps qu’à la réputation d’esprit et de mœurs, et à la considération de la duchesse de Montausier, dernier rejeton de cette maison.

1758. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 196-203

Saint-Evremont, [Charles de Saint-Denis, Sieur de] né près de Coutance, dans la Basse-Normandie, en 1613, mort à Londres en 1703 ; un des plus Beaux-esprits & des plus polis Ecrivains du Siecle dernier.

1759. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VI »

. — Dernier mot sur le « fonétisme ». — La liberté de l’orthographe.

1760. (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »

Comme la morale, l’art a pour dernier résultat d’enlever l’individu à lui-même et de l’identifier avec tous.

1761. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre IV. De quelques poèmes français et étrangers. »

Le prophète Samuel raconte à David l’histoire des rois d’Israël : Jamais, dit le grand saint, la fière tyrannie Devant le Roi des rois ne demeure impunie : Et de nos derniers chefs le juste châtiment En fournit à toute heure un triste monument.

1762. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre II. Des Époux. — Ulysse et Pénélope. »

Elle ne peut arracher ses beaux bras du cou du héros ; et l’Aurore aux doigts de rose aurait vu les larmes de ces époux si Minerve n’eût retenu le soleil dans la mer…… Cependant Eurynome, un flambeau à la main, précédant les pas d’Ulysse et de Pénélope, les conduit à la chambre nuptiale…… Les deux époux, après s’être livrés aux premiers transports de leur tendresse, s’enchantèrent par le récit mutuel de leurs peines…… Ulysse achevait à peine les derniers mots de son histoire, qu’un sommeil bienfaisant se glissa dans ses membres fatigués, et vint suspendre les soucis de son âme11.

1763. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 19, qu’il faut attribuer aux variations de l’air dans le même païs la difference qui s’y remarque entre le génie de ses habitans en des siecles differens » pp. 305-312

toute la question de la préeminence entre les anciens et les modernes, dit le grand défenseur des derniers, étant une fois bien entenduë… etc. .

1764. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Champfleury ; Desnoireterres »

… II Les Talons Rouges 13, de Gustave Desnoireterres, ont paru dans les derniers jours de l’année qui vient de finir.

1765. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre III. Trois principes fondamentaux » pp. 75-80

) Les trois dernières lignes sont tirées du second corollaire de l’axiome 31.

1766. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Aubanel lit sa pièce dernière, les jeunes gens improvisent un sonnet ou un brinde, Mathieu ou Brunet disent un Noël et Mistral répète sa Communion des Saints. […] Par ta vie laborieuse et sainte, tu effaceras jusqu’aux dernières traces de cette chute, et après m’avoir pardonné le mal que je te fis, tu m’obtiendras du ciel mon pardon. […] La maladie fut longue ; enfin, aux derniers jours d’août, il sentit que sa mort approchait, et dicta son testament à son suppléant qui fit, pour ce, fonction de notaire. […] Son avant dernière œuvre, qui est parisienne aussi, contient les mêmes faiblesses, auxquelles s’ajoute le vice d’une thèse discutée : le divorce. […] Telle est, croyons-nous, la crise générale dont nous trouvons l’influence visible chez Edmond de Goncourt et dans La Faustin, sa dernière œuvre.

1767. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

C’est le janséniste ici qui perce… Il reste seulement une dernière question : c’est à savoir qui nous assurera que les règles sont fondées en nature et en raison ? […] C’est en effet un dernier point que nous ne saurions omettre, en essayant de réduire, comme nous faisons, à ses principes, la doctrine littéraire de Boileau. […] J’en tire enfin un troisième et dernier de la Lettre à M.  […] N’appuyons pas sur ce point, mais indiquons-le cependant, si, comme je le crois, rien n’a plus contribué, jusque dans ses derniers écrits, à troubler son impartialité de juge et sa sérénité de critique. […] Les derniers mots sont caractéristiques : ce n’est plus seulement de la biographie ; c’est ici l’introduction du portrait dans la critique.

1768. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

La mesure des deux génies se trouve dans l’Œdipe même : les premiers actes de la pièce française sont aux derniers ce que Voltaire est à Sophocle. […] Nous avons vu les Turcs, les plus ignorants des hommes, s’emparer de Constantinople, dernier asile des lettres et des sciences. […] Dans les premiers actes, il n’est question que du sort de l’orphelin ; dans les derniers, il s’agit de savoir si l’usurpateur enlèvera la femme du mandarin. […] Voici donc, en dernière analyse, à quoi se réduit la scène : « Je suis un imposteur ; mais j’ai de l’ambition, de l’éloquence et du courage. […] Ce n’est pas une victime qu’on immole ; elle ne va pas sottement se faire tuer par son fils dans un souterrain : la mort est moins une punition pour elle qu’une dernière ressource.

1769. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Il a bien senti que, pour caractériser le rôle de Hardy, il lui fallait remonter jusqu’à Garnier, jusqu’à Jodelle, jusqu’aux derniers Mystères. […] Körting, au siècle dernier, les laborieux compilateurs de la Bibliothèque des romans, — ne faut-il pas bien que je dise que trop d’œuvres, que trop de noms surtout sont presque absents du livre de M.  […] Avec un peu de matière et de mouvement nous pouvons créer le monde, et avec un peu de patience ou de persévérance nous pouvons obliger la nature à nous livrer ses derniers secrets. […] Ni l’expérience de la vie, ni les tristesses des dernières années n’y ont rien fait. […] Ce quatrième et dernier contiendra la description des collections d’Œuvres complètes, et l’examen des nombreux écrits plus ou moins faussement attribués à Voltaire.

1770. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Qu’est-elle donc en dernière analyse ? […] Si l’on soutient enfin qu’elle est plus fine dans la peinture d’un caractère, plus habile dans la conduite d’une intrigue, et si, comme dernier terme de l’éloge, on exalte la bonne intention qu’elle a toujours d’être didactique comme un apologue et pratique comme un sermon : je suis parfaitement édifié sur tous ces points. […] Les deux derniers actes en sont plus poétiques que les premiers. […] Mais il n’y en a pas du tout dans ses discussions interminables avec l’ennuyeux Philinte84, et, pour citer encore une fois, une dernière fois, Les Femmes savantes, il n’y en a pas davantage dans ce programme où elles affichent trop naïvement leur ridicule : Nous serons par nos lois les juges des ouvrages. […] Les critiques français eux-mêmes m’abandonnent le dénouement du Dépit amoureux, celui de L’École des femmes, celui du Tartuffe, celui de L’Avare, et tant de reconnaissances maladroitement préparées, ou de ressorts étrangers à la pièce, qui interviennent au dernier acte, comme un Deus ex machina.

1771. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

L’historien de la littérature n’a plus, pour les quarante dernières années, qu’à contempler successivement les chefs-d’œuvre qui font du dix-septième siècle le plus grand de notre histoire, et peut-être de l’histoire de l’esprit humain. […] Le public, fatigué de ses dernières pièces, embarrassé dans ces complications où s’épuisait ce grand homme, troublé de l’obscurité croissante de sa langue, un moment si claire, si neuve et si frappante, applaudissait, ceux-ci de bonne foi, ceux-là par ennui de sa gloire, un auteur qui ne demandait aucun effort au public, ni pour suivre sa fable, ni pour comprendre son langage. […] En un jour, en quelques heures, dans une action qui ne souffre pas de délai, Racine a marqué tous les pas de Néron dans la carrière du crime ; il l’a conduit des dernières contraintes de son éducation jusqu’à l’exécrable cruauté qui le poussera au parricide. […] C’est ainsi que, par un dernier effort de l’art, il composait Athalie, le chef-d’œuvre de notre scène, la pièce à la fois la plus conforme aux règles des anciens, et la plus libre de toute servitude théâtrale. […] Mais dans ces deux poètes divins les nuances sont si justes et l’œuvre entière si harmonieuse, que l’impression dernière est une certaine douceur dont je veux bien qu’on les loue, pourvu que ce ne soit pas aux dépens du reste.

1772. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

Le plus grand d’apparence peut devenir le plus mesquin, et le plus mesquin le plus grand ; les derniers échangent leur place avec les premiers. […] Tous les arts qui, comme l’éloquence, ont pour but dernier de produire la conviction, n’ont pas en somme de moyen plus simple pour cela que d’être véridiques ; l’éloquence la plus sincère a toujours et partout chance d’être la plus haute. […] Je suis sorti ce soir dans le parc, au soleil couchant ; je marchais dans la neige douce : au-dessus de moi, à droite, à gauche, tous les buissons, toutes les branches des arbres étincelaient de neige, et cette blancheur virginale qui recouvrait tout prenait une teinte rose aux derniers rayons du soleil : c’étaient des scintillements sans fin, une lumière d’une pureté incomparable ; les aubépines semblaient en pleines fleurs, et les pommiers fleurissaient, et les amandiers fleurissaient, et jusqu’aux pêchers qui semblaient roses, et jusqu’aux brins d’herbe : un printemps un peu plus pâle, et sans verdure, resplendissait sur tout. […]  » Sur la fine poudre grise qui sablait le sol, se dessinait très nettement, avec l’empreinte de l’orteil, des quatre doigts et du calcanéum la forme d’un pied humain, le pied du dernier prêtre ou du dernier ami qui s’était retiré quinze cents ans avant Jésus-Christ, après avoir rendu au mort les honneurs suprêmes.

1773. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

Carmen fait de la magie, lui, fait dire une messe ; c’est la messe dite qu’il revient vers elle et, après une dernière provocation, la tue. « Je la frappai deux fois. […] Auparavant, une dernière contradiction qui résume toutes les faiblesses et toutes les incertitudes de ce violent, « Je me rappelai que Carmen m’avait dit souvent qu’elle aimerait à être enterrée dans un bois. […] Une clarté, une limpidité parfaite, qui tient souvent à ce qu’on ne va pas jusqu’au fond du sentiment dernier et obscur, ou à ce qu’il n’y a pas de sentiment, pas de cœur, rien que des idées, des motifs puérils ou raffinés, des surfaces. […] A midi mille papillons blancs s’y réfugiaient, et c’était un spectacle divin de voir là tourbillonner on flocons dans l’ombre cette neige vivante de l’été… Le soir, une vapeur se dégageait du jardin et l’enveloppait ; l’odeur si enivrante des chèvrefeuilles et des liserons en sortait de toute part comme un poison exquis et subtil ; on entendait les derniers appels des grimpereaux et des bergeronnettes s’assoupissant sous les branchages… C’était un jardin fermé, mais une nature acre, riche, voluptueuse et odorante . […] Rappelez vous l’exhibition que fait la Mouquette « dans un dernier flamboiement de soleil. » Ce qu’elle montrait « n’avait rien d’obscène et ne faisait pas rire, farouche. » Ce sont les procédés du plus pur et du plus mauvais romantisme, c’est l’effort pour faire sublime avec du grotesque.

1774. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

— il n’y a là que mythologie rebattue, vulgarité d’images, niaiseries sentimentales, — le niais et le retors s’agençant très bien dans Gœthe, — comme nous en trouvons dans les Almanachs des Muses et autres recueils de romances et d’idylles du siècle dernier. […] Il peut être lyrique, dramatique comme le poète, et même c’est notre dernier poète actuel dans la prose qui monte, déferle et engloutit tout. En cet instant de mœurs littéraires et de civilisation prosaïques, le romancier pourrait être notre dernier poète épique s’il avait la langue spéciale et nécessaire du vers. […] Les détails de sa dernière entrevue avec cette jeune Milanaise pouvaient être charmants, mais il ne les a pas vus, ce guetteur de statues et de peintures, qui tournait autour des moindres bibelots d’atelier pour en admirer les incertaines perfections. […] Peut-être pensait-il au problème des chandelles sans mouchettes qui le hantait à sa dernière heure… Et l’on mit sous son mot une intention et une aspiration sublimes.

1775. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Ce fut un beau spectacle, au siècle dernier, de voir ainsi l’humanité revenir à la santé et donner elle-même son sens à la vie, car l’homme est « créateur de valeurs ». […] Va, tu seras sans âge… Cependant n’oublie pas le recensement dernier. » Coxcomb sent un corps rose et gras s’attacher à son âme. […] Or, Jésus se fait entendre une dernière fois. […] Dans la Divagation de Salomé nous assistons aux dernières convulsions de cet iris exaspéré, fleur mystique d’une intransigeante jeunesse. […] C’est à quoi sont employés les deux derniers ouvrages de Mithouard : les Pas sur la Terre et les Marches de l’Occident.

1776. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLV » pp. 176-182

Laprade est de Lyon, comme Ponsard de Vienne : c’est le bassin du Rhône qui nous envoie ces deux derniers poëtes.

1777. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mort de M. Vinet »

Les dernières années de M. 

1778. (1874) Premiers lundis. Tome II « Dupin Aîné. Réception à l’Académie française »

Dans la position toute particulière où il se trouve depuis quelques mois, personnage politique important, ballotté par les conjectures diverses de l’opinion, jugé avec une sévérité équitable pour avoir déserté un admirable rôle en une circonstance récente, désigné pourtant encore comme ressource prochaine et dernière d’un système qui a usé tous ses hommes, comment M. 

1779. (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »

Émile Augier, déjà connu par le succès qu’avait obtenu son gracieux essai de l’année dernière, la Ciguë, une espèce de petit proverbe athénien.

1780. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bergerat, Émile (1845-1923) »

Émile Bergerat est né à Paris, rue de la Vieille-Monnaie, près le Pont-Neuf, en 1845, au mois d’avril, alors que les arbres du boulevard poussaient leurs premières feuilles et que les moineaux francs pépiaient au bord des toits, secouant dans un rayon de soleil leur plumage lustré d’une dernière averse… Lorsqu’il étrenna sa première culotte, ses parents, d’excellents bourgeois, décidèrent qu’il irait l’user sur les bancs d’un collège et le mirent en pension, à Vaugirard, chez les jésuites.

1781. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre V. Un livre de Renan et un livre sur Renan » pp. 53-59

Un livre de Renan et un livre sur Renan I « Feuilles détachées », dernières feuilles laissées par M. 

1782. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Tréguier »

Ce témoignage, je le porterai haut et ferme sur ma tête au jugement dernier.

1783. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre premier. Que la Mythologie rapetissait la nature ; que les Anciens n’avaient point de Poésie proprement dite descriptive. »

Ainsi Pline et Columelle, qui vinrent les derniers, se sont plus attachés à décrire la nature qu’Aristote.

1784. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138

Il n’y eut sur le St Barthelemi qu’il exposa au dernier Salon, qu’une seule voix, et ce fut celle de l’admiration.

1785. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 4, du pouvoir que les imitations ont sur nous, et de la facilité avec laquelle le coeur humain est ému » pp. 34-42

Cedrenus raconte qu’un tableau du jugement dernier contribua beaucoup à la conversion d’un roi des bulgares.

1786. (1887) La vérité sur l’école décadente pp. 1-16

Gustave Kahn Qui fut directeur de La Vogue, revue morte l’an dernier et dont la collection mérite, d’être relue, me semble avoir dépassé le but visé dans ses récents Palais nomades et avoir, en dégageant son style de toutes les coupes poétiques habituelles, façonné sous le nom de vers rythmiques une prose cadencée qui ne justifie pas la disposition typographique du volume ; — mais la pensée reste d’un poète.

1787. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Argument » pp. 93-99

La navigation est l’un des derniers arts qui furent cultivés dans les temps héroïques.

1788. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre premier. Sujet de ce livre » pp. 101-107

Un dernier motif, assez puissant à lui seul, c’est la facilité que trouvaient les philosophes à consacrer leurs opinions par l’autorité de la sagesse poétique et par la sanction de la religion.

1789. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

En effet elle représente juste, et sans un sou de trop : en premier lieu, l’intérêt du capital primitif qu’il a mis dans son exploitation, bestiaux, meubles, outils, instruments aratoires ; en second lieu, l’entretien annuel de ce même capital, qui dépérit par la durée et par l’usage ; en troisième lieu, les avances qu’il a faites dans l’année courante, semences, salaires des ouvriers, nourriture des animaux et des hommes ; en dernier lieu, la compensation qui lui est due pour ses risques et ses pertes. […] Quant aux journaliers de campagne et aux colons, le propriétaire, même privilégié, qui les emploie, est obligé de prendre à son compte une partie de leur cote ; sinon, n’ayant pas de quoi manger, ils ne travailleraient plus668 ; même dans l’intérêt du maître, il faut à l’homme sa ration de pain, comme au bœuf sa ration de foin. « En Bretagne669, c’est une vérité notoire que les neuf dixièmes des artisans, quoique mal nourris, mal vêtus, n’ont pas à la fin de l’année un écu libre de dettes » ; la capitation et le reste leur enlèvent cet unique et dernier écu. […] Sous ce régime qui accable les faibles pour alléger les forts, plus on est capable de contribuer, moins on contribue  C’est l’histoire du quatrième et dernier impôt direct, je veux dire de la taxe en remplacement des corvées.

1790. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

La moitié de l’humanité serait éternellement occupée à massacrer l’autre moitié ; et, ces moitiés de croyants se divisant de nouveau en sectes antipathiques, l’humanité tout entière finirait par être immolée au dernier croyant ! […] Enfin demandez à ces publicistes de Paris qui semblent emboucher chaque matin les trompettes du jugement dernier, dans un Josaphat européen, pour dire à toutes les nationalités de se lever et de se reconnaître dans cette vallée des morts, pour protester contre leur annexion à des races étrangères, demandez-leur s’ils trouveraient bon que Bretons, Normands, Francs-Comtois, Alsaciens, Flamands, Basques, Aquitains, se prévalussent de ce droit de nationalité originel pour revendiquer leur indépendance et pour décomposer la patrie désormais commune. […] L’Espagne, autrefois si militaire, si navale, si terrible par son infanterie et par ses flottes, n’existait plus, comme Espagne, qu’en Amérique ; en Europe, elle était notre alliée à tout prix contre la maison d’Autriche dépossédée du midi ; les Pays-Bas autrichiens n’étaient pour ainsi dire qu’une colonie continentale, trop séparée de l’Autriche pour tenir longtemps à l’Empire ; les Italiens des papes étaient les ennemis naturels et invétérés de l’Autriche, vieux Italiens de souche, détestant le joug des Germains, toujours pour eux des barbares ; le beau royaume de Naples et de la Sicile était devenu espagnol bourbonien, et par conséquent français ; la Toscane appartenait encore à un dernier des Médicis, Parme à l’Espagne, Venise et Gênes s’appartenaient à elles-mêmes ; le Piémont, puissance alors insignifiante, oscillait entre l’Autriche et nous, toujours plus entraîné vers le plus fort.

1791. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

XLIV Nous dûmes à cette prédilection de la comtesse de Bombelles de la voir quelquefois dans le merveilleux exercice du talent, ou plutôt de l’inspiration qui lui avait valu l’enthousiasme de madame de Staël dans son dernier voyage à Hambourg : les Attitudes. […] Telle elle était encore ; telle elle fut jusqu’au dernier jour de sa vie, à l’heure où le choléra l’emporta, en 1851, dans sa retraite des environs de Venise où elle s’était réfugiée. […] — Tiens, ma fille, dit-elle à sa nièce en s’interrompant, ouvre donc le coffre de bois, et montre à l’étranger les trois dernières zampognes qu’ils ont fabriquées ainsi avant la mort de mon pauvre mari.

1792. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

Ce fut un échec ; il avait voulu tromper sa nature, la nature se vengea ; ce fut sa dernière œuvre. […] LII Louis XVIII mourut, déjà détrôné et asservi, par faiblesse, avant ses derniers jours, au parti ultraroyaliste de son frère. […] Je suis bon à l’user ; je ne me lasse jamais, et si j’avais plus d’années à vivre, mon dernier jour serait encore embelli et rempli de votre image.

1793. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Trois cents romans, ont été, me dit-on, publiés le mois dernier, c’est-à-dire dans le plus mauvais mois de l’année, celui qui précède le Jour de l’an. […] Ce prix a été donné à Musset l’année de son entrée à l’Académie et l’année dernière, à Mlle de Lévis-Mirepoix. […] Jean Royère Je crois qu’on discutera pour ou contre les prix littéraires tant qu’ils existeront et même au jugement dernier, mais la question n’est pas palpitante.

1794. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Le broyeur de lin  (1876) I TRÉGUIER, ma ville natale, est un ancien monastère fondé, dans les dernières années du Ve siècle, par saint Tudwal ou Tual, un des chefs religieux de ces grandes émigrations qui portèrent dans la péninsule armoricaine le nom, la race et les institutions religieuses de l’île de Bretagne. […] Dimanche, la sacristine sera à son banc, au dernier rang, près de la porte de l’église ; au Credo, vous irez la prendre, et vous la conduirez par la main à votre banc d’honneur, qu’elle mérite plus que vous d’occuper. »  » La pauvre folle fit machinalement ce qui lui était enjoint, Ce n’était plus un être sentant. […] Assister à la messe encore une dernière fois, quoique morte ; entendre ces paroles consolantes, ces chants qui sauvent ; être là sous le drap mortuaire, au milieu de l’assemblée des fidèles, famille qu’elle avait tant aimée, tout entendre sans être vue, pendant que tous penseraient à elle, prieraient pour elle, seraient occupés d’elle ; communier encore une fois avec les personnes pieuses avant de descendre sous la terre, quelle joie !

1795. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

. — Entendez, résonnement fait de souvenir, la voix tue du rossignol : « Les dernières notes de son chant étaient tombées, rebondissantes en écho, comme des perles jetées de très haut dans un bassin de fabuleux cristal. » — Un être lucide jusqu’ici devient fou. […] C’est dans ses deux poèmes de rêve, Le Chemin de l’Irréel (1895) et le Chemin de la Douleur (1901) que nous trouvons Émile Boissier complet, conscient, tout à fait dégagé des derniers restes de ce qui n’est point lui. […] Ils s’éprennent des nouveaux gazouillements entendus et des dernières ailes aperçues voltigeantes dans le ciel ; mais ils ne sont point les couleurs des générations successives de doctrines.

1796. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155

La subite volte-face d’Hernani récompensé et gracié, Torquemada entrant en scène sur les dernières suppliques de Ben-Habib, l’incendie de la Tourgue égayant les enfants qu’il va tuer, Marie Tudor et Jane ne sachant si c’est l’amant de l’une ou de l’autre que l’on exécute, Marius défaillant entre le désir de sauver Valjean et la terreur de perdre Thénardier, la tempête sous un crâne, la Sachette reconnaissant sa fille en celle qu’elle a maudite, Ceubin saisi par la pieuvre et Triboulet tenant l’échelle à l’enlèvement de sa fille, quelle liste de contrastes, d’hésitations, d’alternatives et de déchirements d’âmes, d’antithèses fragmentaires qui amplifiées et soutenues deviennent la contexture même de toute œuvre. […] Rien de plus puéril que sa conception du jugement dernier, exposée à la fin des premières Légendes. […] Le déisme développé dans les dernières pièces des Contemplations est aussi traditionnel, que le panthéisme de certaines pièces est celui des bonnes gens.

1797. (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239

Épisode Dans les derniers jours de l’automne qui vient de finir j’allai assister seul aux vendanges d’octobre, dans le petit village du Mâconnais où je suis né. […] Pourtant le soir qui tombe a des langueurs sereines Que la fin donne à tout, aux bonheurs comme aux peines ; Le linceul même est tiède au cœur enseveli : On a vidé ses yeux de ses dernières larmes, L’âme à son désespoir trouve de tristes charmes Et des bonheurs perdus se sauve dans l’oubli. […] Vous savez que j’y suis venu aussi, et surtout, pour de pénibles déracinements domestiques de terres, de maisons paternelles, de séjours, d’affections, d’habitudes, comme on va une dernière fois dans la demeure vénérée de ses pères, pour la démeubler avant de secouer la poussière de ses pieds sur le seuil chéri, et de lui dire un pieux adieu.

1798. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

Dans ce roman très travaillé, toutes les prétentions, tous les défauts, tous les vices, toutes les manies, et, je dirai plus, tous les tics de l’orde École à laquelle l’auteur appartient, sont poussés, par un homme qui ne manque pas de vigueur, jusqu’au dernier degré de l’aigu, de l’exaspéré, du systématique, de l’opiniâtre et du fou. […] Tout à coup, Désirée cria à son frère, qui chantait les dernières prières, en l’apostrophant par-dessus le mur de la basse-cour et en tapant dans ses mains, comme sur le ventre ballonné du cochon : « Serge ! […] Il est le réalisme même, dans son expression dernière et définitive.

1799. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

L’imitation du laid n’est donc pour l’art humain qu’un moyen nécessaire, un procédé ; ce n’est pas son but dernier et définitif. […] C’est donc, en dernière analyse, la vie qui est le but de l’art, et l’artiste ne feint que pour nous faire croire qu’il ne feint pas. […] Reste un dernier argument, tiré des conditions morales que l’art a besoin de rencontrer pour éclore. […] D’abord la consonance des dernières syllabes du vers doit être parfaite : loups, jaloux, devise, divise, etc. […] Un dernier principe a été invoqué dans l’appréciation de la rime : la question de la difficulté vaincue.

1800. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Nommé colonel de gendarmerie dans le royaume de Naples, il fut un des derniers fidèles de l’infortuné Murat. […] L’ordre de la cérémonie et les traditions sacro-saintes du protocole voulaient que le président du Directoire parlât en dernier lieu. […] Il avait vu les derniers ambassadeurs de Venise, les « bailes », comme on disait dans le langage des chancelleries. […] Napoléon est mort à cinquante et un ans, et ses dernières batailles furent malheureuses. […] Tels, les chasseurs qui ressentent un plaisir infini à raconter les derniers moments des lapins qu’ils ont fusillés ensemble.

1801. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il n’a pas dû se plaindre du dernier rôle, très honorable et utile, qu’il a joué dans l’histoire. […] Des mémoires sont une dernière conversation d’homme qui a vu sur ce qu’il a vu ; ce sont des relations de voyage. […] Marot ici paye un dernier tribut. […] Il n’y a pas dans Rabelais de conclusion ni de dernier mot. […] Conseils ou plutôt programme de gouvernement au duc de Sommers et : « Je viens maintenant au dernier article, qui est de châtier les vices et réprimer les scandales.

1802. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

Il est mort récemment, pauvre et oublié, à l’âge de quatre-vingt-dix-sept ans, aux États-Unis, où le flot de ses aventures et de ses malheurs l’avait porté ; il a écrit, dans ses dernières années, des Mémoires dignes de ceux du comte de Grammont. […] Surpris d’abord et décontenancé, don Juan se rassure bientôt et, se retournant tout à coup comme un lion poursuivi dans son dernier refuge, il affronte la multitude courroucée, qu’il brave et défie. […] « Tel est ce morceau incroyable qui, par la multiplicité des épisodes, par la variété des caractères, par l’infinie délicatesse des détails, par la grandeur du plan et la puissance des effets, ne peut être comparé qu’au Jugement dernier de Michel-Ange. […] Plus amante qu’épouse, toujours inquiète sur le sort de celui qui a troublé son cœur et sa destinée, elle vient faire un dernier effort pour le ramener à de meilleurs sentiments et détourner le coup qui le menace.

1803. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

Les vers d’Horace ralentissent mon ardeur pour le bâtiment et me parlent de ma dernière demeure. […] On lit avec délices, dans ses lettres latines de cette date, la description de quelques rares et courtes journées passées solitairement dans sa maisonnette de Vaucluse comme pour faire ses derniers adieux à ce séjour d’amour et de paix. […] Une émeute du peuple, fomentée par les derniers des Colonne, souleva la ville et força Rienzi à se réfugier au château Saint-Ange. […] On le sent partout dans les sonnets de Pétrarque qui suivirent la mort de Laure ; on trouve le poète et l’amant dans les premiers, on trouve l’adoration et la piété dans les derniers : ils sont, pour les cœurs tendres, le manuel de la douleur et de l’espérance.

1804. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

En un mot, Alfieri venait d’entrer dans l’immortalité sous les auspices des Piémontais, qui avaient besoin d’un citoyen et d’un poète ; et, comme l’amour est indispensable en Italie pour un grand homme, témoin Béatrice pour Dante, Léonore pour le Tasse, Laure pour Pétrarque, la comtesse d’Albany, épouse peu fidèle du dernier des Stuarts, et amante peu constante d’Alfieri, avait consenti à ce que son nom royal décorât le mausolée. […] L’approche de cette quatrième et dernière fièvre de mon cœur s’annonçait heureusement pour moi par des symptômes bien différents de ceux qui avaient marqué l’accès des trois premières. […] Quatre courriers galopaient devant les équipages ; puis venaient cinq voitures attelées de six chevaux, la première, où se trouvaient le prince et la princesse, les deux suivantes, réservées à la maison de Charles III, les deux dernières au cardinal d’York et à ses gens. […] « “Il y avait déjà plus d’un an que s’étaient dissipés les derniers brouillards de mon second accès d’avarice.

1805. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

Ayant, dans ces dernières années, passé un hiver à Charleston, en compagnie de mon digne ami Bachman, je remarquai que ce charmant oiseau faisait son apparition dans cette ville et les faubourgs, au mois de décembre. […] Weir dit que d’habitude il est de sept ou huit, mais qu’il peut monter jusqu’à seize ou dix-sept ; Robert Smith, un tisserand de Bathgate, m’a raconté qu’il y a quelques années, il trouva un de ces nids sur le bord d’un petit ruisseau, qui en contenait dix-sept ; et je tiens de James Baillie Esq., qu’en juin dernier, il en a retiré seize d’un autre qui était sur une sapinette. » Permettez-moi maintenant, et toujours à propos du troglodyte d’Europe, de vous présenter une petite scène dont je dois la description à l’obligeance de mon ami, M.  […] Il y avait une heure environ que la femelle avait quitté son dernier œuf, lorsqu’elle revint, se mit sur son nid, et après avoir, à plusieurs reprises, arrangé ses œufs sous sa plume, étendit un peu les ailes et commença doucement la tâche pénible de l’incubation. […] Il danse sur le cadavre ; il enfonce profondément ses armes d’airain dans le cœur du cygne mourant ; il bat des ailes, il hurle de joie, les dernières convulsions de l’oiseau l’enivrent.

1806. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »

Un chêne embrasé ne l’éclairait point pendant la nuit : on y entendait les mugissements des vents de l’Océan : l’antre obscur ne recevait que les derniers rayons de la lune à l’horizon, et Larmor voyait luire l’étoile rougeâtre au moment où elle tremble en se plongeant dans les flots de l’occident. […] Au matin, mon premier regard embrassait les mers ; le soir, mon dernier coup d’œil était sur les vagues. […] La nuit dernière, j’ai dormi à ton côté sur la bruyère. […] Les enfants des concerts sont allés jouir du repos ; ma voix reste après eux, comme un bruit qui murmure encore dans un rocher battu des flots, quand tous les vents se taisent, et que le nautonier aperçoit de loin les derniers balancements des arbres.

1807. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

Il était pourtant philosophe aussi ; il alla tout simplement plus avant que les autres, et fit sortir la negation de leurs principes du développement de ces principes mêmes : il fut plus indépendant, plus ennemi que personne de la tradition, de la discipline, de la règle ; il fut carrément, outrément individualiste, jusqu’à renverser les dernières barrières qu’on eût respectées, les deux règles élevées sur la ruine de toutes les règles, la raison et le savoir-vivre. […] Voilà cette vie d’un grand écrivain, où la littérature tient si peu de place : les chefs-d’œuvre s’entassent en une douzaine d’années, de 1742 à 1762 : dans les trente-sept années précédentes, rien ou à peu près ; dans les seize dernières, les Confessions avec leur complément des Rêveries, qui sont moins un livre d’auteur qu’une vision de vieillard revivant avec délices sa vie inégale et mêlée. […] Ainsi s’ajoute un dernier chef-d’œuvre à la liste déjà offerte : les Confessions, où l’homme de la nature s’expose en sa réalité, meilleur que tous par la vertu de la nature, plus malheureux que tous par le vice de la société. […] Il a la logique serrée, impérieuse, qui pousse le raisonnement aux dernières et plus surprenantes conséquences, et nous impose les conclusions qui nous révoltent.

1808. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

. — Et si on lui en demande la raison : « C’est, répondit-il que le riche qui pèche plus que le pauvre, a bien plus besoin de mon assistance au dernier moment. » Ici Jean de Meung, dans une digression dont il ne songe pas à s’excuser, se sert de Faux-Semblant lui-même, qui n’est que le type de l’ordre fameux des moines mendiants, pour attaquer cet ordre, dont la querelle avec l’Université est un des plus curieux épisodes du règne de saint Louis. […] Il n’est gages, lettres ni témoins, qui vous assureraient de ma fidélité. » Dernier trait de caractère. […] L’érudition, dans ces dernières années, lui a disputé ce rang, ou plutôt l’en a déclaré indigne. […] Ajoutez un dernier trait tout français à la part de Jean de Meung : c’est l’amour du mot propre.

1809. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »

Ces trois dernières conditions sont les moins importantes et peuvent se ramener aux deux premières, entre lesquelles subsiste une sorte de rivalité. […] Sans doute, cette stabilité n’est que relative ; il n’y a point, en dernière analyse, d’état purement statique ; il y a toujours action dynamique et, en raison du milieu résistant, il y a toujours changement ; mais il ne s’ensuit pas que ce soit le changement même qui constitue l’essence de la sensibilité ; il n’est que la condition de la différenciation du bien-être primordial en peines et en plaisirs. […] Si nous examinons le sens vers lequel se dirigent, en dernière analyse, les mouvements continuels dont l’organisme est le siège, nous voyons que les uns tendent à la conservation de la substance, les autres à sa destruction ; par conséquent, les uns tendent à la vie, les autres à la mort. […] IV Le moteur de l’évolution physioligique est-il la peine Nous pouvons maintenant aborder la question dernière et fondamentale : le seul mobile de l’activité, conséquemment le vrai et unique moteur de révolution universelle, est-ce la douleur ?

1810. (1894) Textes critiques

Il avait recommandé, servant Ibsen, qu’au dernier acte on ne jetât pas le mannequin : la foule figurante a bien assez de quelques moellons concassés sur la tête et du bris des planches hérissées de clous dans les mollets. […] James Finot expose les accessoires de la Passion et un Homme supplicié, marche dernière de Mathô. […] On connaît la Sainte couchée entre les pages, longues comme ses mains, de l’Idéalisme de M. de Gourmont, et les deux têtes, Christ et Vierge, enluminure du Latin Mystique. — Le Jugement dernier s’élabore, mais il faudrait presque qu’il ne fût point fini, car le prétexte sera lors mort de créer des faces d’anges ou de damnés, chevelues de flammes ou de rayons ; et nous n’aimerons plus, forcés, au changement, l’image — où Georgin couche la lame sonore de son verset sur la tête de mort en bois, sonnant à tous les champignons : noirs subitement germés des dalles : Levez-vous, morts, et venez au Jugement. — En attendant l’étonnement de la trompe finale, ce mois : Sainte-Cécile et son violon : sur le ciel bleu d’arrosoir d’or et l’arche-cadre des croix ornementales, le bras : de la Sainte où le sexe hésite, peut-être main de l’ange mêlée à la sienne, union ou communion. […] Ut ré mi b mi b ré ré do…, hiéroglyphes évocatoires des orgues et des clercs par les déserts d’Égypte, rappel de la chapelle sans Dieu d’Élade, danseuses dans les ruines de Thèbes dont la danse meurt et ploie en plain— chant, soupir dernier de tambour…, mort du corps…. l’âme acense :‌ Mon cœur, mon cœur s’élève, ah si haut qu’il s’envole.

1811. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

XIIe entretien I Nous nous sommes dit à la fin de notre dernier entretien : Qu’est-ce que Job ? […] Ouvrez-moi mon dernier asile ; Là, j’ai dans l’ombre un lit tranquille, Lit préparé pour mes douleurs. […] est-ce que cette sublime et foudroyante vérité de la situation de l’homme qui doute et de Dieu qui apparaît dans ses œuvres, de l’homme qui murmure et de Dieu qui console, de l’homme qui blasphème et de Dieu qui foudroie, enfin de l’homme qui se résigne et de Dieu qui pardonne ; Est-ce que cette situation, qui est celle de l’humanité tout entière depuis le commencement des siècles jusqu’au dernier jour du globe, n’est pas la fable des fables, le drame des drames, l’intérêt des intérêts, la curiosité des curiosités ? […] S’il se désintéresse de lui-même pour se dévouer, en vue de Dieu, à l’amélioration de sa race, au progrès de la raison et des institutions humaines, il a la dérision ou le martyre pour récompense ; il s’aperçoit que les hommes, formés, depuis le premier jour jusqu’au dernier, de la même fange, changent de forme sans changer de nature ; qu’on peut les pétrir différemment de limon, mais jamais transformer ce limon en bronze ; que le progrès indéfini sur cette terre est le rêve de l’argile qui veut être Dieu et qui ne sera jamais que poussière.

1812. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Écoutez-en seulement les derniers vers ; ils rappellent, par leur fruste énergie, le poil hérissé et la gueule sanglante de ce sanglier de Calydon qu’on voit sur la place du marché de Florence : Ainsi, quand, désertant sa bauge solitaire,         Le sanglier, frappé de mort, Est là, tout palpitant, étendu sur la terre,         Et sous le soleil qui le mord ; Lorsque, blanchi de bave et la langue tirée,         Ne bougeant plus en ses liens, Il meurt, et que la trompe a sonné la curée         À toute la meute des chiens ; Toute la meute, alors, comme une vague immense,         Bondit ; alors chaque mâtin Hurle en signe de joie, et prépare d’avance         Ses larges crocs pour le festin. […] ……………………………………………………… ……………………………………………………… Et moi je fais trembler dans mes derniers moments Et les pédants jaloux, et les petits tyrans. […] Puis on arrive aux dernières pages, où on lit avec tristesse ce refrain des petites vies comme des grandes : « J’ai fait une chute sur mon escalier d’Auteuil. Je suis malade, vraiment malade ; la vieillesse m’accable de tous côtés : l’ouïe me manque, ma vue s’éteint, je n’ai plus de jambes, je ne saurais plus monter ou descendre qu’appuyé sur le bras d’autrui ; enfin je ne suis plus rien de ce que j’étais, et, pour comble de misère, il me reste un malheureux souvenir de ce que j’ai été. » Racine mourant aussi, Racine, son élève autant que son ami, désira le voir pendant sa dernière maladie ; Boileau se traîna au lit de mort du poète d’Athalie.

1813. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

C’est la moralité de cette comédie, dit le poète au dernier vers. […] Corrompu jusqu’à la moelle, il veut corrompre toute innocence autour de lui ; il veut que son dernier soupir soit un dernier crime. Il achète d’une mère infâme une pauvre victime innocente de la misère et du libertinage ; il s’en fait aimer ; puis quand il a dépensé sa dernière obole, il savoure un infâme suicide dans les bras de la courtisane involontaire dont il a tué l’âme avant de se tuer lui-même. […] « Ils ne l’auront pas, notre Rhin allemand, tant que les ossements du dernier des Germains ne seront pas ensevelis dans ses vagues. » Musset répondit à ces strophes brûlantes et fières par des strophes railleuses et prosaïques auxquelles l’esprit national (dirai-je esprit, dirai-je bêtise) répondit par un de ces immenses applaudissements, que l’engouement prodigue à ses favoris d’un jour, engouement qui ne prouve qu’une chose : c’est que le patriotisme n’était pas plus poétique qu’il n’était politique en France en ce temps-là.

1814. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »

Lorsque ces couches stratifiées, qui, pendant une partie de la période glaciaire, se sont déposées dans des eaux peu profondes, à l’embouchure du Mississipi, se seront soulevées, les débris organiques qu’elles renferment y feront sans doute leur première ou dernière apparition à différents niveaux, en raison des migrations d’espèces et des changements géographiques environnants. […] Ainsi les derniers dépôts tertiaires renferment beaucoup de coquilles que la majorité des naturalistes croient identiques avec des espèces vivantes ; mais d’autres savants paléontologistes, tels que M.  […] Pictet sur la paléontologie, éditions publiées en 1844-46 et en 1853-57, les conclusions de l’auteur sur la première ou dernière apparition de plusieurs groupes d’animaux se sont considérablement modifiées, et une troisième édition exigerait de nouveaux changements. […] D’après ces diverses considérations ou quelques autres analogues, d’après notre ignorance complète au sujet de la géologie des contrées autres que l’Europe et les États-Unis, et surtout d’après la révolution que les découvertes faites depuis ces douze dernières années ont effectuée dans nos idées paléontologiques, il me semble aussi présomptueux de dogmatiser sur la succession des êtres organisés à travers le monde entier, qu’il le serait à un naturaliste de discuter du nombre et de la distribution des productions naturelles de l’Australie, après avoir pris terre pendant cinq minutes sur l’une des côtes les plus stériles.

1815. (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121

Sans l’excellence de ton faire, tu serois au dernier rang. […] Et c’est une grosse, grasse créature, sans élégance, sans attraits, lourde, épaisse ; et puis sur les épaules, la répétition de la tête de la Suzanne et de la Magdelaine du dernier sallon. […] Il ne se doute donc pas que rien n’est si difficile que d’ordonner une composition en général, et que la difficulté redouble, lorsqu’il s’agit d’une scène de mœurs, d’une scène de famille, d’une dernière scène de la vie, d’une scène pathétique et de grand pathétique. […] Laissons cela, et pour nous soulager de la petitesse de cette composition vraiment digne et du personnage qui l’a commandée et des personnages qui la composent, prouvons par un dernier exemple que le plus grand tableau de poésie que je connoisse seroit très ingrat pour un peintre, même de plats-fonds ou de galerie.

1816. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — I. » pp. 195-212

Voyons-le donc un peu chez lui, avec ses qualités propres et dans son courant de récit ; prenons-le à sa vraie date comme un contemporain de Corneille, et comme étant avec Rotrou l’un des derniers Gaulois. […] C’est une œuvre nécessaire et qui ferait la réputation d’un littérateur, puisque aujourd’hui nous en sommes réduits à faire notre inventaire, dernière œuvre des siècles littéraires.

1817. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

Et se faisant gausseur à son tour, il propose pour dernier moyen de faire publier par tout le royaume « que tous les pères, mères ou tuteurs qui auraient de belles filles de haute taille, de dix-sept à vingt-cinq ans, eussent à les amener à Paris, afin que sur icelles le roi élût pour femme celle qui plus lui agréerait ». […] Ce roi, en effet, malgré son coin connu de fragilité, avait toujours en définitive, quand il l’avait fallu, sacrifié les plaisirs aux affaires, et il y avait en lui un ressort d’honneur qui pouvait, au dernier moment, triompher de son amour.

1818. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — I. » pp. 1-19

Le nom et l’œuvre de Massillon correspondent à ces deux moments, je veux dire à celui de la plus grande magnificence et à celui de la profusion dernière. […] On y voit que le prince de Conti avait écrit de sa main les derniers entretiens qu’il avait eus avec le Grand Condé à Chantilly sur la guerre et les autres sujets.

1819. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97

C’est, en effet, ce qu’il semble avoir surtout fait sans trop de peine ; il a versé tout d’abord sur ce canevas un peu sec son mouvement de narration, son abondance aisée et naturelle, et il est à croire que, pour les dernières parties où la comparaison manque, par exemple pour le célèbre siège de Calais, il avait entièrement recouvert et renouvelé par sa propre richesse le texte primitif sur lequel il ne s’appuyait plus que de loin et par le fond. […] Après avoir été attaché à Venceslas, duc de Brabant, il le fut en dernier lieu, on vient de le voir, à la chapelle de Gui, comte de Blois et sire de Chimay.

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