Sa préconisation absolue de l’ancien régime, en ce qui est de l’état des populations rurales, peut se résumer en ces termes ; « Dans le cas de maladie, de vieillesse ou d’incendie, le presbytère, l’abbaye ou le château voisin devenaient la ressource naturelle de la victime de ces calamités. […] Mais vous n’obtiendrez, dans bien des cas, qu’un droit de favoritisme et de caprice !
Armand Lefebvre, sans songer à se poser le cas d’une manière si générale, a observé le précepte ; à force d’interroger les faits et de les serrer de près, ils lui ont répondu en ce sens. […] Il me paraît inconcevable que l’homme qui a une fortune aisée et un beau nom sacrifie tous ses avantages, toutes ses affections, pour intriguer, et c’est bien là le cas de M. de Stein.
C’est le cas de répéter avec M. de Maistre : Il n’y a rien de si difficile que de n’être qu’un. […] En tout cas, on a droit de réclamer là-dessus d’autre parole que celle-ci (page 179) : « Des sentiments nouveaux, de nouvelles pensées annoncent une ère nouvelle. » Ces derniers temps ont un peu trop usé le vague du symbole.
En tout cas, il nous est utile de connaître ces conditions, soit pour améliorer notre état, soit pour le prendre en patience, tantôt pour exécuter les réformes opportunes, tantôt pour renoncer aux réformes impraticables, tantôt pour avoir l’habileté qui réussit, tantôt pour acquérir la prudence qui s’abstient. […] J’ai posé les principes et j’ai vu les cas particuliers s’y plier comme d’eux-mêmes, les histoires de toutes les nations n’en être que les suites, et chaque loi particulière liée à une autre loi ou dépendre d’une autre plus générale. » 346.
C’est un cas de jaunisse lyrique — et touranienne, l’indécence étant pour lui une des formes nécessaires du touranisme. […] Pour beaucoup, son cas n’est que curieux.
Pariset ne put voir qu’un petit nombre de cas affaiblis et qui tendaient à la convalescence. […] C’est le cas, pour un auditoire bien appris, de sourire et d’applaudir.
Évidemment on s’en soucie, dans ce cas, aussi peu qu’on s’inquiète fortement du dehors. […] Je vous prie, ma chère tante, de n’en point parler, en cas que je tienne la résolution que j’ai prise.
Et Carrel, si amoureux de la république consulaire, et qui ne prenait en bien des cas cette république américaine que comme une base nouvelle d’opérations et d’attaques, aurait pu se faire à lui-même la réponse ; car il y avait bien loin de l’esprit américain d’un Franklin, d’un Washington et d’un Jefferson, à ce genre d’inspiration qui lui faisait dire dans le même moment : Loin de répudier les traditions politiques de l’Empire, nous nous faisons gloire d’être de l’école de Napoléon. […] Carrel, en effet, n’avait pas seulement à combattre le gouvernement qui était en face de lui, il avait à côté et en arrière à tenir tête aux ardents et aux brouillons dont il disait : « Leurs qualités ne servent que dans les cas tout à fait extraordinaires ; … leurs inconvénients sont de tous les jours. » Complètement étranger (est-il besoin de le dire ?)
Dans tous les cas, Regnard vint au monde non loin de Molière, et il était bien du même quartier. […] C’est le cas de Regnard.
Il est permis de se demander dans ce cas à quelle nature peuvent bien faire allusion les auteurs de ce singulier jugement ; à une nature, sans doute, où l’air ne vibre pas, où les êtres se développent dans l’atmosphère d’un souterrain, où les regards imprégnés de lassitude sont tournés au dedans, où les mille aspects des choses, en un mot, sont contraire à la réalité, à ce que nous voyons et sentons. […] Les « intentions » et les idées en peinture ne dénotent que l’avortement d’une œuvre, car la grandeur et la noblesse sont dans la réalité elle-même, et ne peuvent en aucun cas résulter de l’idée de faire noble ou grand.
Le cas de M. Richepin — pour être le plus retentissant — n’est point un cas isolé, malheureusement. C’est le cas de presque tous les écrivains du moment. […] Mon cas est humiliant, je l’avoue, et j’avoue que j’en ai ressenti un peu de honte et beaucoup de dépit. […] Tel fut le cas de M.
Le cas où notre doit avoir un accent circonflexe pourrait être, par exemple, distingué de celui où il ne l’a pas.
Le cas était embarrassant pourtant, et la situation devenait orageuse ; une lettre de la célèbre danseuse Fridoline arrive à temps, Léopold retrouve son audace, et, par bravade, prend la résolution la plus extravagante, celle d’épouser la danseuse, qui, étant très-riche, vient de lui offrir sa main, pour devenir comtesse, et pouvoir faire graver une couronne sur le panneau de ses voitures.
L’invention est ainsi déterminée : elle consiste dans les cas particuliers à évoquer les idées et les images qui sont liées au sujet, à modifier des idées et des images étrangères de façon qu’elles puissent s’y lier.
Si votre lecteur ignore le sens du mot dont vous vous servez, si ce mot n’évoque pas en autrui l’idée qui pour vous lui tient par un rapport nécessaire et universel, la propriété de votre expression ne lui donne pas la clarté, et dans ce cas, trop de justesse nuit : on se fait mieux entendre en parlant improprement, Ovide exilé parmi les Scythes disait : « C’est moi qui suis le barbare ici, puisque je ne me fais pas comprendre. » La plus belle harangue en beau langage latin ne valait pas alors pour lui trois mots de jargon scythe tant bien que mal assemblés, plus ou moins écorchés.
» Cela est fort douteux, car j’imagine que ces provinces-là sont heureuses : mais, en tout cas, qu’aurions-nous à y perdre ?
Maurice Barrès J’aime beaucoup Moréas et je fais grand cas de son talent ; c’est un artiste qui joint aux préoccupations du symbole le plus grand souci de la forme de la langue qu’il voudrait renouveler et, en cela, il prolonge les parnassiens.
Le cheik Gemmal-Eddin est le plus beau cas de protestation ethnique contre la conquête religieuse, que l’on puisse citer.
Mais, en ce cas, il est méconnu ; il s’épuise en efforts stériles ; s’il vit en un temps où les passions sont exaltées, il est écrasé, broyé, foulé aux pieds ; s’il a la chance de vivre en des jours plus calmes, il est raillé, dédaigné, condamné à l’obscurité, et il va grossir la longue liste des génies incompris.
Je n’ai point été déçu dans mon attente : dans ce cas, comme dans tous ceux qui présentent quelque perplexité, j’ai toujours dû reconnaître que l’étude des variations survenues à l’état domestique, quelque incomplète qu’elle soit, est toujours notre meilleur et notre plus sûr guide.
Voilà peut-être un cas où il ne faut plus peindre la nature.
Il était bien trop dégoûté pour attendre rien d’excellent même de ce qu’il aimait. « Lorsque, sous l’influence d’un mauvais régime, un organisme a contracté un vice qui l’atteint jusque dans ses éléments, ce régime lui devient presque nécessaire ; en tout cas, il ne faut pas songer à le modifier tout d’un coup. » Soyons tranquilles là-dessus !
Lorsque j’affirme : « Cette table est blanche, cet homme est blond », l’attitude de mon esprit n’est pas la même que si j’affirme : « Cette table est belle, cet homme est respectable. » Sans doute, dans un cas comme dans l’autre, je juge ; mais la position de l’objet vis-à-vis du sujet n’est pas la même dans les deux jugements.
C'est bien le cas de redire, comme vous l’avez écrit tant de fois d’après un plus sage : Vanité des Vanités !
Et les oppresseurs ne sont-ils pas toujours, et dans tous les cas, seuls responsables de toutes les souffrances des opprimés et, au besoin, de leurs crimes mêmes ?
« Combien d’entre nous n’eussent pas mis choisir pour la rime, c’est le cas de le dire ?
Godeau, de l’Académie française, évêque de Vence, ayant adressé à Voiture un défi de vers galants en honneur de cette belle personne, Voiture lui adressa ce rondeau fanfaron : Comme un galant et brave chevalier, Vous m’appelez en combat singulier D’amour, de vers et de prose polie ; Mais à si peu mon cœur ne s’humilie, Je ne vous tiens que pour un écolier ; Et fussiez-vous brave et docte guerrier, En cas d’amour, n’aspirez au laurier.
Il est bien entendu que la liberté ne doit jamais être l’anarchie ; que l’originalité ne peut en aucun cas servir de prétexte à l’incorrection.
Pour se venger & justifier l’indécence qui se trouve dans plusieurs descriptions de l’Histoire des flagellans, il composa un recueil de cas de conscience, métaphysiques & singuliers, exposés & rendus très librement par Sanchès.
Toutes les fables, quand elles sont bien faites, doivent être dans le même cas, et cacher un sens vrai sous le récit d’une action inventée.
Il faut s’en servir quand le dialogue lui-même devient un peu lyrique et seulement dans ce cas. […] Moréas introduit, en effet, la stance le plus souvent dans ce cas-là. […] En tout cas, c’est la première que je l’y ai vu. […] Pour qu’il éclate, il faut des circonstances, des cas extraordinaires. […] Réparons ; passons à la mairie. » Dans le cas contraire… C’est le cas contraire qui s’est produit, comme il était à peu près impossible qu’il se ne se produisît pas.
Il est des cas où le plaisir esthétique est lui-même exclusif ; ces cas sont seulement plus rares et ils le deviendront chaque jour davantage. […] Mettons cependant les choses au pis ; même dans ce cas, l’avenir de la beauté et de l’art serait-il absolument compromis, comme l’affirme M. […] Comme nous l’avons vu, ce temps fort se borne dans la majorité des cas à subdiviser le vers en deux parties, l’une de quatre et l’autre de huit pieds. […] À ce point de vue, il y a un beau bossu pour le sculpteur, comme il y a un beau cas de bosse pour le naturaliste qui admire la coordination des caractères. […] Nous citerons un cas où il n’est pas parvenu à rendre cette forme acceptable : Ce nom, Jéhovah, comme à travers des éclairs.
Ce n’est pas seulement la propriété d’avoir qu’on a atribuée à des êtres inanimés et à des idées abstraites, on leur a aussi atribué celle de vouloir : on dit cela veut dire, au lieu de cela signifie ; un tel verbe veut un tel cas ; ce bois ne veut pas bruler ; cette clé ne veut pas tourner, etc. […] souvenez-vous de notre convention, c’est-à-dire, observez notre convention : Seigneur, ne vous ressouvenez point de nos fautes, c’est-à-dire, ne nous en punissez point, acordez nous en le pardon : je ne vous conois pas, c’est-à-dire, je ne fais aucun cas de vous, je vous méprise, vous êtes à mon égard come n’étant point. […] Dans le premier cas, on veut faire entendre que la persone ou la chose dont on parle excèle sur toutes celles qui peuvent être comprises sous le nom comun : et dans le second cas, on fait entendre que celui dont on parle ressemble à ceux dont le nom propre est célèbre par quelque vice ou par quelque vertu. […] J’observerai à cette ocasion deux autres figures qui ont du raport à celle dont nous venons de parler : l’une s’apèle (…) ; c’est quand les diférens membres ou incises d’une période finissent par des cas ou des tems dont la terminaison est semblable : l’autre s’apèle (…), c’est lorsque les mots qui finissent les diférens membres ou incises d’une période ont la même terminaison, mais une terminaison qui n’est point une désinance de cas, de tems, ou de persone, come (…). […] Il y a bien de la diférence entre raporter un passage come une autorité qui prouve, ou simplement come des paroles conues, ausquelles on done un sens nouveau qui convient au sujet dont on veut parler : dans le premier cas, il faut conserver le sens de l’auteur ; mais dans le second cas, les passages, ausquels on done un sens diférent de celui qu’ils ont dans leur auteur, sont regardés come autant de parodies, et come une sorte de jeu dont il est souvent permis de faire usage.
Si l’on osait retourner contre l’illustre auteur ses armes d’ironie, ce serait le cas de se le permettre : A mon gré le De Maistre est joli quelquefois. […] On ne replante pas à volonté les grands et vieux arbres ; et des nouveaux, c’est le cas, pour le réfuter, de dire avec lui : Rien de grand n’a de grand commencement, crescit occulto velut arbor cevo. […] Il n’y avait que les cas réservés où l’idée de ces damnés Parisiens lui revenait en tête et le faisait insister sur sa phrase : « Laissons cela, ils aimeront cela » ; ou bien : « Bah ! […] L’empereur Alexandre lui témoigna par mille distinctions flatteuses et charmantes, comme il savait aisément les rendre, tout le cas qu’il faisait de lui. […] « … Qu’on ne dise pas, messieurs, qu’il est maintenant inutile de nous élever à ce degré de hauteur que nous admirons chez les grands hommes des temps passés, puisque nous ne serons jamais dans le cas de faire usage de cette force prodigieuse.
On part dans la nuit, sans bagages, parfois sans boussole. à la rime d’intervenir en cas de famine, à d’autres hasards de fixer le terme du voyage. […] Il est vrai que le pur et l’impur s’opposent rarement l’un à l’autre avec tant d’éclat ; mais un cas extrême comme celui-ci nous avertit qu’on ne doit jamais les confondre. […] C’est bien le cas de le dire, M. […] Souday est un cas extrême ; je voudrais pouvoir dire unique ; pourquoi des maladroits m’en ont-ils empêché ? […] — ce fut le cas hélas !
Dans le premier cas, il rappelait les peintres naïfs du xive siècle et faisait reculer l’art. […] Dans ce dernier cas, les fonctions animales étant communes à tous les êtres, puisqu’elles sont les conditions de la vie et que les individus les mieux doués y sont soumis comme les plus déshérités, elles ne peuvent donc déterminer aucune modification dans les caractères. […] Il ne s’agit ni d’un héros ni d’une héroïne, mais d’un sujet ; il n’est plus question d’une situation, mais d’un cas pathologique. […] Dans les trois cas, la police intervient et le scandale est patent. […] Après avoir fermé le volume, lorsqu’on retombe sur soi-même, dans le calme plat de tous les jours, on se sent à vide je parle ici des impressions de la jeunesse, dans ce cas, elle seule nous intéresse puisqu’il s’agit de former sa conscience, son intelligence et son cœur.
C’est un cas de littérature bien curieux et qui eût dû attirer davantage l’attention de la critique que celui de M. […] Comme le dirait Henrik Ibsen, ils sont déjà à moitié morts ; en tout cas, leur école n’a plus de raison d’être, et, depuis quelque temps déjà, elle n’existe plus. […] Les symbolistes entrevirent peut-être le problème : en tout cas, ils ne le résolurent point. […] Tant que le poète garde en lui son poème, il est sujet et objet, il se comprend sans doute tout entier ; en tout cas, il est seul juge de son œuvre. […] Et d’autre part, les symbolistes, sentant qu’on pouvait écrire en vers suivant un mode moins rigide et moins conventionnel que les séries de vers, rigoureusement comptées et égales ; sentant aussi que le mouvement intérieur de l’âme peut et doit, le cas échéant, commander à la forme même ; trouvant, d’autre part, dans la tradition française les éléments d’une méthode souple et riche de versification, distincte de la précédente, défendaient avec des arguments sérieux leur conception un peu confuse.
Dans l’un et dans l’autre cas, il obéit à un genre admis et à un ton donné. […] Il est en lutte sourde de prérogative avec ses collègues les commissaires, qui restent obstinément des gens de robe et de palais jusqu’au sein de cette commission royale extraordinaire, et qui résistent à l’idée de devoir être présidés par lui, par un maître des requêtes, en cas d’absence ou de récusation de M. de Novion. […] Il assista celui-ci à ses derniers moments, et l’exhorta à la mort, de même qu’il l’avait consolé et soutenu de ses entretiens affectueux, il y avait dix-huit ans, dans la première solitude de son veuvage : c’était dans les deux cas la même religieuse amitié, mais empreinte à la fin d’un caractère de plus et de l’imposante gravité du ministère.
Il n’y a plus de cas sujet, ni de cas régime : l’s est le signe exclusif et constant du pluriel. Cependant on rencontre encore des traces du cas régime, des génitifs par juxtaposition, « c’est l’opinion Aristote ; le fils Priamus ».
L’artiste, habitué à regarder, et pour qui toutes choses semblent « se transposer » et n’être plus, à un certain moment, « qu’une illusion à décrire »36, observe malgré lui ce qu’il sent, n’en est pas possédé, démêle et se définit son propre état, trouve peut-être quelque « divertissement »37 dans cette étude, et tantôt accueille la pensée que tout est nuance et spectacle et que tout, par conséquent, est vanité, tantôt songe qu’il y a dans son cas quelque chose de commun à tous les hommes et aussi quelque chose d’original et de particulier qui, traduit, transformé par le travail de l’art, pourrait intéresser les autres comme un curieux échantillon d’humanité. […] En tout cas, je n’appellerai jamais « sensibilité à fleur de peau »38 la sensibilité de l’auteur d’Andromaque. […] Mais qui ne voit que c’est là une manière essentiellement différente, qui n’a rien de commun avec la première, et que l’une ne peut, en aucun cas, être substituée à l’autre ?
« Je l’ai mis, dit Crébillon, dans le cas du mari de la Coupe enchantée 43. » C’est ce qu’il appelle accommoder la terreur à la délicatesse des spectateurs et aux bienséances. […] Cette fois c’était le cas de dire que le temps ne fait rien à l’affaire. […] Certes, les amis de ce peintre pourraient admirer fort un ouvrage où chacun d’eux aurait mis du sien ; mais les connaisseurs feraient peu de cas d’une toile qui serait plutôt une succession d’ébauches superposées qu’une œuvre d’art.
. — Dans certains cas, ce motif au lieu de se relever fièrement vers la fin, et de se rattacher ainsi au motif 12, prend une fin analogue à celle du motif 13, descendante, indéfinie : il a l’air abattu et caractérise soit l’abattement de Walther sous les railleries de Beckmesser, soit plus tard les défaites et les déboires de l’infortuné Sixtus lui-même, et je l’ai, dans ce cas, chiffré 83. […] Dans les autres cas, 44, il prend la signification de la fête de la Saint-Jean, de la joie et des espérances qui y sont attachées : « Das schœne Fest, Johannistag !
Il faut en pareil cas supprimer le poète ou garder les défauts. […] Baudelaire, elle les fit précéder d’une note un peu prude, et dans tous les cas fort maladroite. […] IV Je me laisse entraîner, je le sens, par ces considérations, un peu allongées peut-être, mais que je ne crois pas déplacées à propos d’un livre d’art, et que dans tous les cas je ne crois pas inutiles.
Il était en cela du même système monarchique que son maître, qui n’a jamais demandé de conseil à ces corps que pour l’apparence, et qui s’est fâché sérieusement en quelques cas, lorsque les compagnies se furent émancipées à donner avis sans en être requises. […] À une demande que lui fait un jour le duc de Florence, et qui semblait toute simple aux Gondi et à d’autres gens de qualité mêlés dans les affaires, il répond : « À ce que je vois, M. le duc de Florence me prend pour un banquier ou un mercadant ; or, veux-je bien qu’il sache qu’il n’y en eut jamais en ma race, et partant que je n’en ferai rien. » Sully régit la fortune de l’État comme on ferait une grande fortune territoriale, en supposant toujours le cas de guerre possible, en s’aguerrissant pendant la paix et en ayant des fonds en réserve pour l’accident.
Au moment où dans Paris la sédition se chauffe, il devient très sensible, d’après le récit de Mézeray, que de tout temps les choses en pareil cas se sont passées à peu près de même. […] Moreau, discute cette opinion ; il la combat, ou du moins il l’infirme, et penche à croire que, dans tous les cas, Mézeray n’est pas le seul ni même le principal auteur de ces pamphlets.
C’est un malheur en tout cas pour un homme d’esprit et de talent de prendre ainsi à contresens l’époque dont il est contemporain, et le règne dont il serait un serviteur naturel et distingué ; on le juge, on le critique ce règne qui nous déplaît, mais à la longue on s’y aigrit, ou, si l’on est doux, on s’y relâche et l’on se démoralise. […] et n’est-ce pas le cas d’appliquer ici le mot de Vauvenargues : « La plus fausse de toutes les philosophies est celle qui, sous prétexte d’affranchir les hommes des embarras des passions, leur conseille l’oisiveté, l’abandon et l’oubli d’eux-mêmes. » La Fare nous explique d’ailleurs qu’il ne s’agit point d’une paix sobre et recueillie comme l’entendraient certains philosophes ; la sienne était remplie de gaieté, de gros jeu, de festins, de beautés d’opéra, et ne ressemblait pas mal à une ode bachique continuelle.
C’était une créature sympathique, et elle devait tout à fait justifier dans le cas présent ce mot de Bernardin de Saint-Pierre : « Il y a dans la femme une gaieté légère qui dissipe la tristesse de l’homme. » Mais si lady Austen éclipse un moment Mme Unwin, elle ne l’efface point et ne la diminue pas. […] Littérairement, son goût était sain et sûr : Elle est si bon critique, non par théorie, mais par nature, disait Cowper, et elle a un sentiment si net de ce qui est bon ou mauvais dans une composition, que lorsque dans le doute je lui soumets (ce qu’en pareil cas je ne manque jamais de faire) deux sortes d’expression qui semblent avoir également droit à ma préférence, elle se décide, sans que je l’aie jamais vue se tromper, pour la plus droite et la meilleure.
Honnête homme, il a, à certains égards, les mœurs de son temps ; et ce n’est pas de ce qu’il a fait à la rencontre que je m’étonne : ce qui me passe un peu, c’est qu’il ait songé par endroits à l’écrire, à le consigner exactement dans ses cahiers d’observations et de remarques : il n’a pas la pudeur ; il parle de certains actes comme un pur physiologiste, notant, sans d’ailleurs y prendre plaisir, le cas qui lui paraît rare et la singularité. […] Il ne semble pas s’être posé ce cas de délicatesse paternelle.
Cela fut surtout vrai lorsque le roi lui eut envoyé, et à plus d’une reprise, son favori Ruy Gomez, en faisant appel à son conseil, et même à son aide, le cas échéant. Il y eut, en effet, un cas prévu où Charles-Quint, tout frère Charles qu’il était, avait à peu près promis de se remettre à la tête d’une armée d’invasion contre la France.
Après avoir disposé de tous ses effets pour acquitter ses dettes, le testateur ajoutait : « Mais comme il pourrait se trouver quelques créanciers qui ne seraient pas payés quand même on aura réparti le tout, dans ce cas, ma dernière volonté est qu’on vende mon corps aux chirurgiens le plus avantageusement qu’il sera possible, et que le produit en soit appliqué à la liquidation des dettes dont je suis comptable à la société ; de sorte que, si je n’ai pu me rendre utile pendant ma vie, je le sois au moins après ma mort. » Il faut entendre probablement par là que Vaugelas, depuis longtemps malade d’une tumeur vers la rate ou l’estomac, autorisa l’autopsie après sa mort. […] L’usage ne tranche pas tout : dans les cas douteux, et quand il n’y a pas d’autre moyen, la raison veut qu’on recoure à l’analogie, — l’analogie qui pourtant n’est elle-même que l’usage étendu et transporté du connu au moins connu.
Elle s’éprit de lui ; elle se monta la tête et s’enflamma le cœur (car bien hardi qui tranche en pareil cas !) […] C’est un cas singulier.
Et dans le cas présent encore, qu’y a-t-il à faire au sujet de Catinat, à ce point de vue de précaution raisonnable et en prévision de quelque prochain paradoxe ? […] Il sut, dans le cas présent, exécuter les volontés impérieuses du maître sans faire d’éclat, et s’accommoder encore avec le marquis de Gonzague, de manière à sauver quelque apparence et à ménager sa délicatesse.
N’est-ce dans certains cas, comme on l’a soutenu récemment pour Laïus et pour Œdipe, qu’une légende astronomique, un mythe solaire, venu de la même source que les plus antiques Védas ? […] Grote par le cas le moins compliqué et qui souffre le moins d’objections), l’Odyssée est manifestement un poëme qui se tient, qui a dû se tenir toujours et se lier dès le principe par une suite d’aventures concourant à un but commun qui est le retour d’Ulysse, sa reconnaissance par les siens et sa victoire sur les prétendants.
Louis XV lui-même le savait ; il donne implicitement raison à ce jugement de Mme de Tencin dans les lettres qu’il écrit au maréchal de Noailles, et comme ce dernier avait allégué à l’appui de son opinion celle du comte de Saxe, lequel, tout attaché qu’il était au maréchal de Broglie, disait ne rien comprendre à sa conduite, le roi répond : « Il n’est pas étonnant que le comte de Saxe n’ait pu se persuader ce qui est ; tous ceux qui n’ont pas vu le dessous des cartes sont dans le même cas, et effectivement cela est incroyable ; pourtant l’on dit déjà qu’il (le maréchal de Broglie) a sauvé l’armée par cette belle retraite ; mais j’en dirais trop et en ferais trop, si je me laissais gagner à ma mauvaise humeur ; mais vous savez que je n’aime pas les grandes punitions, et que souvent, en punissant peu et en récompensant de peu, nous en faisons plus qu’avec les plus grandes rigueurs et les plus lucratives récompenses. » Louis XV couvre ici sa faiblesse d’une belle maxime qui n’a pas son application ; pour produire tant d’effet avec un simple remuement de sourcils, il n’avait pas encore assez fait ses preuves de roi. […] Il consulte là-dessus le maréchal de Noailles qui lui a promis de lui ménager le plus prochainement possible quelque siège glorieux, à l’instar de ceux de Louis XIV : « Dans tous les cas, écrit Louis XV (24 juillet), il faudra faire quelque chose, soit à la fin de cette campagne, soit au commencement de l’autre ; vous savez ce que vous m’avez promis, et ce n’est pas d’aujourd’hui que j’en grille d’envie.
Pour le contredire, il faudrait avoir soi-même étudié de très-près et aux sources, seule manière en pareil cas d’avoir conviction et de se sentir autorité. […] L’auteur, s’il n’était qu’artiste, s’il n’avait traité que poétiquement son sujet, et même, dans tous les cas, sans fausser le vrai, aurait pu indiquer plus brièvement ce rôle de maître Conrad, et l’effet céleste du visage et de l’attitude de la sainte, devant nos yeux mortels, y aurait gagné.
Dans la diversité des cas particuliers, deux conditions se trouvent toujours : il faut gagner l’attention ; on est sur le chemin d’aimer quand on distingue ; et il faut intéresser la vanité, fut-ce en la blessant ; caressée ou irritée, dès qu’elle est émue, elle fouette le sentiment et fait doubler les étapes. […] Il pose, dans ces cas émouvants, les thèses morales qu’impose à son attention le conflit actuel des préjugés sociaux et des instincts ou devoirs naturels.
Dans ce dernier cas, je ne vois pas pourquoi il serait interdit de sous-entendre une partie des origines physiologiques de l’état d’âme et d’esprit qu’on veut analyser, et de faire de cette analyse son objet principal. […] Zola) par la lenteur puissante, par l’énormité et la simplicité de la plupart des personnages enfin par le retour régulier de sortes de refrains, de leitmotiv : descriptions de la cathédrale et du Clos-Marie à toutes les heures du jour et dans les principales circonstances de la vie d’Angélique ; énumérations des vierges du portail de Sainte-Agnès, et discours qu’elles tiennent à la jeune fille, selon les cas ; énumérations des ancêtres de Félicien de Hautecœur et de ses aïeules, les mortes heureuses ; énumérations d’outils de chasublier ; douleur secrète d’Hubert et d’Hubertine ; longueur du cou d’Angélique ; nez de monseigneur, etc.
On tombe aussi généralement d’accord que les innovations dans le style doivent avoir, pour la langue elle-même, des conséquences heureuses ou fatales, mais en tout cas très graves. […] Dans l’un et l’autre cas, il ne fait qu’abstraire et comparer, c’est-à-dire substituer le rapport de deux termes au rapport identique de deux autres termes.
En tout cas, se combinant avec la croyance au Messie et avec la doctrine d’un prochain renouvellement de toute chose, elle forma ces théories apocalyptiques qui, sans être des articles de foi (le sanhédrin orthodoxe de Jérusalem ne semble pas les avoir adoptées), couraient dans toutes les imaginations et produisaient d’un bout à l’autre du monde juif une fermentation extrême. […] Jésus vit peut-être ce Juda, qui conçut la révolution juive d’une façon si différente de la sienne ; il connut en tout cas son école, et ce fut probablement par réaction contre son erreur qu’il prononça l’axiome sur le denier de César.
., quoique j’en fasse cas, ne sont que des apprêts du vivre, des moyens de l’entretenir. […] Le bon goût lui-même, en ce cas, permet qu’on s’écarte du meilleur goût, car le goût change avec les mœurs, même le bon goût.
Car, dans bien des cas, lorsqu’on la prodigue, elle peut sembler un instrument du discours, un effet oratoire et social, bien plutôt encore qu’une élévation intime et toute sincère. Ce n’est point le cas pour M.
Les gens du métier, cependant, en font cas toujours, et y trouvent encore d’utiles remarques. […] C’est déjà trop du buste dans bien des cas.
Mais il faudrait, pour cela, se dépouiller de toute affectation personnelle, de toute prétention, et n’avoir point en partage une de ces imaginations impérieuses, toutes-puissantes, qui, bon gré mal gré, se substituent, dans bien des cas, à la sensibilité, au jugement, et même à la mémoire. […] On a peine, dans bien des cas, à saisir le fil très léger qui unit l’idée présente à la réminiscence, au souvenir que l’auteur évoque.
Ainsi, en cas que M. […] Dans le récit des événements de guerre, il est sobre, rapide, n’entrant pas dans les détails particuliers, sauf en un petit nombre de cas où il ne peut s’empêcher de payer un tribut de reconnaissance à ses braves troupes ou à quelque vaillant compagnon d’armes.
Il est vrai, repondrai-je, que les sciences naturelles dont on ne sçauroit faire un trop grand cas, et dont on ne sçauroit trop honorer les dépositaires, sont plus parfaites aujourd’hui qu’elles ne l’étoient du temps d’Auguste et de Leon X mais cela ne vient point de ce que nous aïons plus de justesse dans l’esprit, ni que nous sçachions mieux raisonner que les hommes qui vivoient alors. […] Mais soit que Jean Goya marinier de Melphi, ou qu’un autre plus ancien que lui en ait trouvé l’usage, cet inventeur aura toujours été dans le même cas que l’inventeur de l’imprimerie.
Le cas le plus fréquent est celui où c’est une femme de race humaine qui épouse un guinné (Nancy Mâra — Kahué l’omniscient — Moussa Nyam. […] Les possesseurs du mauvais œil sont d’ailleurs considérés comme des jettatori conscients, ce qui n’est pas toujours le cas, en Italie par exemple.
Dans tous les cas, on comprend qu’au moyen âge et chez les Israélites, les déguisements fussent défendus par la loi. […] Mme Stern n’est en réalité qu’une volontaire, toujours en révolte contre son organisme féminin, et la volonté n’a jamais mieux démontré qu’elle n’est pas le talent et qu’elle peut être l’impuissance… Savante, dit-on, du moins de pose savante ; allemande d’éducation intellectuelle ; hégélienne peut-être et, dans tous les cas, très digne de l’être, elle a trouvé que ce n’était pas encore assez de savoir l’allemand et elle s’est mise à apprendre le hollandais pour faire le livre que voici.
Dans les deux cas, sa métaphore supprime l’essence même de l’épanouissement et de la joie. […] — Cette cause, c’est le moi et ses facultés. « Il y a dans le monde interne, il y a dans l’objet complexe saisi à chaque instant par la conscience, deux éléments distincts : l’un qui est nous, l’autre qui n’est pas nous ; l’élément qui est nous est simple dans chaque moment, identique à lui-même dans tous les moments, tandis que l’élément qui n’est pas nous est multiple dans chaque cas et variable d’un moment à l’autre. » Ce second élément se compose de nos actions et de nos opérations. « Le moi ne se reconnaît pas dans les modifications inétendues et sans forme qu’il éprouve. » — « Le monde interne renferme donc une réalité simple et identique à elle-même, qui est nous, et qui subsiste et persiste par elle-même ; et, de plus, une phénoménalité multiple et changeante, qui dépend de la réalité d’où elle émane et qu’elle modifie77. » — J’entends : vous croyez au bâton d’ambre de M. de Biran78.
Mais le doute ne tarde pas à être éclairci par sa rougeur ou son air de contrariété, par son calme affecté ou sa triste préoccupation. » La Bruyère, sans entrer dans ces nuances un peu prolongées, avait dit vivement : « Une femme qui n’a jamais les yeux que sur une même personne, ou qui les en détourne toujours, fait penser d’elle la même chose. » Mais, dans bien des cas, on éprouve chez M. de Latena la satisfaction de rencontrer des pensées justes, exprimées avec une attention et une description circonstanciée qui montre qu’elles sont bien nées, en effet, dans l’esprit de l’auteur : son seul soin est d’être élégant d’expression en même temps que fidèle.
Après avoir reçu le livre, il écrivait à Mme d’Albany, le 14 octobre 1816, — et cette lettre est devenue désormais le jugement et le commentaire inséparables d’Adolphe : … J’ai profité du retard pour lire deux fois Adolphe ; vous trouverez que c’est beaucoup pour un ouvrage dont vous faites assez peu de cas, et dans lequel, à la vérité, on ne prend d’intérêt bien vif à personne.
Et puis, en certains cas, à l’égard dès œuvres retentissantes qui font époque et révolution — ou du moins beaucoup de bruit (comme chaque jour en voyait naître alors), la critique était encore tenue à de plus grandes réserves par les journaux eux-mêmes qui n’admettaient pas qu’on s’exprimât en public en toute liberté sur ces grands sujets littéraires.
Dans tous les cas, il y aurait moins de quoi que jamais.
(Voir le Siècle, les Débats qui font selon moi trop de polémique là-dessus, mais c’est là le cas ou jamais.)