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2212. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

Les deux enfants se voient, se perdent, se retrouvent, s’éprennent de la plus candide et de la plus pure inclination muette l’un pour l’autre.

2213. (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)

On retrouve dans les œuvres des plus célèbres auteurs contemporains ces négligences qu’à la rigueur on peut excuser au cours d’une conversation.

2214. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Le mot étudier est trop faible pour peindre cette ardeur de curiosité avec laquelle il se jeta sur tout ce qui avait été retrouvé de l’antiquité, philosophie, morale, médecine, anatomie, astronomie, marine, guerre, jeux, gymnastique, tout jusqu’à ces raretés de bibliographie qui ont été le produit de quelques cerveaux malades.

2215. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »

On y retrouvait cette même complaisance du rhéteur, tournant toute chose à sa gloire, aimant sans doute la vérité, mais d’une bien moindre affection que sa réputation d’esprit.

2216. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

Ils y retrouvent ce que leur mère leur a dit des bêtes féroces : le loup dont on menace les méchants enfants, le renard qui rôde autour du poulailler, le lion dont on leur a vanté les mœurs clémentes.

2217. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Si l’on pouvait étaler en rang, depuis l’antiquité jusqu’à l’âge moderne, tous les cadavres de villes violées et éventrées par l’assaut, on y retrouverait les mêmes plaies atroces, les mêmes empreintes de férocité.

2218. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

Or c’est cette législation que l’on retrouve chez les Romains à une époque déjà avancée.

2219. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

Son dilettantisme d’art et de scepticisme se retrouve dans la pensée d’aujourd’hui.

2220. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

Zola, qui a amené la conversation sur ce sujet, un peu à propos de son nouveau livre, déclare que l’amour n’est pas un sentiment particulier, qu’il ne prend pas les êtres aussi absolument qu’on le peint, que les phénomènes qu’on y rencontre, se retrouvent dans l’amitié, dans le patriotisme, et que l’intensité grande de ce sentiment n’est amenée que par la perspective de la copulation.

2221. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Pour quitter La Critique de l’École des femmes, et pour revenir à cette comédie heureuse, L’Impromptu de Versailles qui lui sert de pendant, nous ferons une observation qui ajouterait certainement un assez grand intérêt à cette dernière comédie ; c’est qu’avec un peu d’attention vous y retrouverez, en germe, un chef-d’œuvre de Molière, et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope. — Molière, qui déjà rêvait à sa comédie, avait essayé ses trois comédiennes dans les petits rôles de L’Impromptu.

2222. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »

VI, § 8], c’est aussi qu’un instinct secret nous dit qu’elle est la plus rationnelle des associations : l’âme se plaît aux sons parce qu’elle retrouve en eux sa propre essence242.

2223. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

Il n’y a rien qui gâte l’homme comme ces deux choses, la première parce qu’on en a toujours un souvenir un peu irrité ; la seconde, parce que quand on ne retrouve plus la même vogue, le même succès, le même enivrement de la gloire naissante, on s’imagine — ou on peut s’imaginer — pour cela, que l’on a des ennemis, que l’on a des envieux, et la manie de la persécution finit par s’installer en vous  Mais il est bien certain que, ces différences étant établies, il y a dans La Fontaine un Rousseau qui ne pouvait pas aller jusqu’au bout des conséquences désastreuses que le caractère de Rousseau comportait.

2224. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Si, aux yeux des rêveurs et des poètes, les torses retrouvés sont plus beaux que les statues terminées et entières., ils valent infiniment moins sans doute aux yeux de la Critique qui, comme la Politique, ne voit que les faits accomplis ; mais les masses du travail de Sainte-Beuve sont si bien liées entre elles dans l’unité d’un même dessin que, quoiqu’elles ne soient pas toutes sorties, l’imagination de la Critique poursuit et discerne sans peine le contour de leur achèvement.

2225. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

« Chevalier (s’appelle-t-il lui-même) des temps écoulés, il défend ces gracieux et beaux portraits de marquises, chefs-d’œuvre de Boucher, de Lencret et de Greuze. » Mais une raison de cette maigreur, l’amour d’une fausse élégance dans les arts, pouvaient-ils voiler à un esprit qui eut longtemps le sentiment de l’histoire, cette autre corruption dans les mœurs, bien plus épouvantable, qui allait faire tomber à quelques années de là toute cette société pourrie sur la planche de l’échafaud et devant laquelle l’historien, l’historien politique, devait enfin se dégriser et se retrouver ?

2226. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Un reptile très souple, très subtil, très rusé, qui a laborieusement rampé dans tous les systèmes et les philosophies du temps, et qui nous rapporte, collées à la peau de son esprit, toutes les gluantes viscosités de ces différentes gélatines… Cet esprit qui n’est hardi que derrière les autres, ce soi-disant penseur qui n’a d’initiative que quelque temps après les autres, je le retrouve bien, dans ces Dialogues et ces Fragments philosophiques, tel qu’il fut d’abord en histoire quand il écrivit sa Vie de Jésus.

2227. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

L’aphasique devient incapable de retrouver le mot quand il en a besoin ; il semble tourner tout autour, n’avoir pas la force voulue pour mettre le doigt au point précis qu’il faudrait toucher ; dans le domaine psychologique, en effet, le signe extérieur de la force est toujours la précision.

2228. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

Le génie Anglois est un coursier fougueux, mais indompté : il franchit souvent la carriere lorsqu’il ne faudroit que la fournir ; & s’il se retrouve quelquefois au but, on ignore trop souvent par quelle route il y est arrivé.

2229. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

» crie Celtil : tant qu’un souffle vivra dans son cœur, il saura retrouver Velléda, fût-ce au bout du monde. « Comme il l’aime !  […] Celtil a retrouvé Velléda, entre deux falaises rocheuses, dans l’île sauvage d’Inisthona. « Oh ! […] Et il faut avouer que ces réflexions, ces peintures, même ces lieux communs, ayant rencontré là, pour la première fois, une expression à peu près parfaite, gardent une fleur, une saveur, une plénitude, une grâce ou une force qu’on n’a guère retrouvées depuis. […] Il ira la chercher là-bas, parmi les brumes du mystère, lui qui n’a point, jusqu’à présent, fait un seul pas sur les routes mystérieuses ; lui que n’émeuvent point l’odeur des églises, leur chant ; lui que n’alarme point la promesse de la certitude reposante et lui qui, dans une prière, ne retrouve point des bribes du passé. […] Tel nous le trouvons dans les célèbres Essais de psychologie contemporaine, et tel nous le retrouvons au bout de cinquante volumes, gardant la confiance qu’il avait d’abord accordée à l’analyse, comme à une méthode.

2230. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Ils ont eu le tort d’y ajouter leurs propres imaginations, leurs pénibles productions, toutes roidies de grec et de latin appris par cœur, pas encore digérés, et dont on retrouve dans le mot nouveau (antique nouveauté !) […] Nous retrouverons le Faust et le Génie du christianisme aux origines de la Grande Synthèse moderne. […] Leur foi a le luisant fruste d’un objet ancien dont l’éclat se conservait sous la poussière : leur foi est retrouvée. […] Du haut de ce mysticisme démodé, comme retrouvé et qui s’est tout noirci au long des siècles, le Poëte regarde autour de lui sans trouble et, ramenant tout à sa pensée unique, fait, lui encore, une synthèse de l’heure nouvelle selon les lois, qu’il entend toujours sonner, des vieilles heures. […] Puis des esprits, qu’on n’ose nommer secondaires, mais qui, du moins, ne sont pas les étoiles de première grandeur de ce ciel et de ce siècle, appliquent à des êtres vivants les lois de la psychologie passionnelle et inventent la vérité humaine, — dignifient l’Art qui va devenir religieux, rendent sa majesté à l’instrument de la Poésie, au Vers, conçoivent l’idée du Monument littéraire et pressentent la conscience se mêlant à l’inspiration pour la régler et la fortifier, — retrouvent une poésie de l’homme originel, tout près du cœur de la nature dont le langage muet leur redevient intelligible, et précisent l’asile humain de l’homme dans l’homme même, dans sa vie intérieure, — révèlent l’aspect merveilleux, l’expression métaphysique de cette vie intérieure et qui se dédouble, retournent à la simplicité des légendes, en même temps maintiennent le vers dans l’atmosphère lyrique et le rendent plus apte à porter des pensées transformées en idées. — V. 

2231. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Une fois, il écrit à un jeune homme ; et il lui signale comme le premier devoir de « se retrouver » sous l’amas de tout ce qu’apportent lectures, entretiens, bavardages. […] Comme les Latins et les Grecs, qu’on retrouvait, qu’on inventait, suscitèrent le grand mouvement naturaliste de notre seizième siècle, un Shelley et un Swinburne apparaissent, en notre temps, ainsi que des intelligences en qui travailla, ressuscité, le levain de la pensée antique. […] Ce qu’on a aimé dans ses précédents ouvrages, on le retrouve dans Charles Blanchard, sous une forme moins surprenante peut-être, mais plus pure et comme débarrassée de ses « repentirs ». […] * *    * Les amis de Charles-Louis Philippe ont voulu aussi publier divers petits fragments qu’on a retrouvés après sa mort, et des parties de sa correspondance, qu’ils ont ajoutés à son œuvre, — un peu comme Charles Blanchard ajoutait à son pain les miettes qui en étaient tombées. […] Au premier acte, Mme Jadain retrouve un ami d’enfance qui jadis eut pour elle de la tendresse ; nous n’avons pas de peine à deviner qu’ils s’aimeront bientôt, qu’ils s’aiment déjà, qu’ils seront amant et maîtresse.

2232. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

. — Bien plus, de quelque façon que je retrouve ce jaune, c’est toujours dans la même position relative, à droite du luisant vert et noirâtre que donne la glace, à gauche du gris rayé que donne le papier du mur. — Bien plus encore, les petites bandes claires ou obscures que font les reliefs et les creux de la cannelure gardent toujours entre elles les mêmes positions dans l’intérieur du jaune total. — Partant, ce jaune n’est pas quelque chose de transitoire et de momentané comme un éclair ; il ne cesse pas spontanément. Expérience faite, je suis sûr de le retrouver quand il me plaira ; de sa présence constatée toutes les fois qu’à la lumière j’ai tourné les yeux vers lui, j’induis sa présence constante, toutes les circonstances demeurant les mêmes, en quelque moment du temps que j’aie tourné ou que je doive tourner les yeux sur lui, en un moment quelconque du passé et de l’avenir ; il les occupe donc tous.

2233. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

Si Corneille, par la fécondité de son génie sublime, a su égaler les Anciens ; si nous retrouvons Euripide & Sophocle dans Racine, Aristophane, Plaute & Térence dans Molière ; Horace & Juvénal dans Boileau, Esope & Phedre dans la Fontaine, Lucien dans Fontenelle, Pindare dans l’illustre & malheureux Rousseau, qui sera toujours, malgré l’envie, le premier Poëte Lyrique de la France ; si nous croyons encore entendre les Démosthène, les Isocrate & les Cicéron dans tant d’Orateurs qui les ont fait revivre ; en un mot, si le siècle de Louis XIV a produit lui seul, ce que des siècles entiers n’ont pu produire que lentement sous les heureux climats de la Grèce & de l’Italie ; en doit-on conclure que les Modernes l’emportent sur les Anciens ? […] Il termina sa glorieuse carrière par le Triumvirat, dans lequel on retrouve encore avec surprise cette touche fière & hardie, qui le caractérisera toujours.

2234. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

Plante sacrée, tu crois au pied de l’Hymette, et tu communiques tes feux divins au poëte fatigué, lorsqu’après s’être oublié dans la plaine, et voulant remonter vers les cimes augustes, il ne retrouve plus son ancienne vigueur.

2235. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

Jouffroy envisageait le dogme religieux, ce semble, encore plus que le dogme politique ; il annonçait en termes expressifs la religion philosophique prochaine, et avec une ferveur d’accent qui ne s’est plus retrouvée que dans la tentative néo-chrétienne du saint-simonisme.

2236. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

À moi seul, pauvre homme, je paye deux gouvernements : l’un ancien, local, qui aujourd’hui est absent, inutile, incommode, humiliant, et n’agit plus que par ses gênes, ses passe-droits et ses taxes ; l’autre, récent, central, partout présent, qui, se chargeant seul de tous les services, a des besoins immenses et retombe sur mes maigres épaules de tout son énorme poids. » — Telles sont, en paroles précises, les idées vagues qui commencent à fermenter dans les têtes populaires, et on les retrouve à chaque page dans les cahiers des États généraux.

2237. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Si l’on en doute, qu’on relise Machiavel, comme je viens de le relire : on retrouvera partout en lui cette pensée de l’inviolabilité des groupes nationaux qui composent l’Italie, et de l’équilibre entre ces nationalités reliées par le lien fédératif ; c’est l’homme de la ligue italique.

2238. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« Que Vitellius retrouve à Rome son frère, son épouse, ses enfants : quant à moi, je n’ai besoin ni d’être consolé, ni d’être vengé.

2239. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Une certaine nonchalance annonçait qu’il s’oubliait aisément lui-même, sûr de se retrouver avec toute sa force au moment où il aurait besoin de se recueillir.

2240. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

XVII Mais tout cela, bien que cela m’eût quelquefois contristé et attristé, n’avait pas effleuré nos cœurs, ni altéré notre amitié ; les intentions étaient sauves, le prodigieux talent grandissait au lieu de décroître, et des vers où l’amitié s’immortalise, vers généreux que je retrouve aujourd’hui avec orgueil dans mon cœur, s’élevaient entre Hugo et moi comme une muraille de diamant contre toute division possible de nos cœurs, quels que fussent les dissentiments sociaux ou politiques.

2241. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

On en retrouve des preuves dans ce testament écrit à loisir où nul n’est oublié ni devant Dieu, ni devant les hommes, de tous ceux qu’il a aimés sans acception de rangs, de professions, de situations plus ou moins profanes, en contraste avec sa profession de cardinal ministre ; il fait un signe de l’autre côté de la tombe, pour dire : « Je vous aime comme je vous ai aimés. » Nous n’en citerons que deux exemples : Cimarosa, le fameux musicien de Naples, qui par ses opéras égala au commencement du siècle ce messie de la musique, Mozart, et qui ne chercha dans la musique que l’organe le plus pénétrant de son cœur.

2242. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Et si la mort nous paraissait plus glacée, pour ainsi dire, chez lui, nous découvrions aussi plus manifestement en lui l’esprit immortel qui, à travers le tombeau, retrouvera la Vie.

2243. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Plus on crée des prix, plus le rayonnement de leur gloriole est pâle, mais leur bénéfice effectif se prolonge, et tel qui serait sauvé par un prix se retrouve penaud devant la mévente et l’indifférence, deux ou trois ans après.

2244. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »

Dans le temps donc que Saint-Gelais, créature gentille, comme l’appelle Marot, aiguisait quelques douzains à la manière italienne, ou chantait ses vers sur des airs qu’il avait composés lui-même84, de jeunes esprits se formaient dans les écoles restaurées par là Renaissance, et retrouvaient l’idéal de la poésie dans les grands poëtes de l’antiquité.

2245. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Enfin ce qu’il y a de hasardé et de capricieux dans les écrivains de décadence s’accordait à son humeur un peu gasconne, à un certain désir de faire briller son esprit, que nous retrouverons deux siècles plus tard dans un grand écrivain du même pays, Montesquieu.

2246. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

S’il connaît une branche de la civilisation en un moment et en un pays donnés, il possède là de quoi prévoir et retrouver les caractères principaux des autres branches en ce moment et en ce pays.

2247. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Je retrouve en moi son regard vif, ardent, varié comme un foyer d’étincelles.

2248. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Dans cette naïve invention de la légende, Wagner a compris ce qu’il y avait de vraiment poétique et d’éternellement humain et a retrouvé l’idée du mythe scandinave dans cent poèmes français ou germaniques, et il l’a pénétrée, traduite, élargie surtout par la puissance de son génie.

2249. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

Il croit retrouver en elle, plus gaie, plus superficielle, moins dangereuse aussi, la promesse d’amour, l’illusion naïve et chantante à laquelle il tendit les bras en sa prime venue et qui, suivie par son regard, suivie par tout son corps oublieux de l’équilibre, fut pour beaucoup dans les brutalités de la chute.

2250. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

Il s’appellera Les Verdâtres et s’ornera d’une épigraphe ou d’une épitaphe de Henri Heine dont je ne retrouve pas le texte en ce moment mais qui signifie, à peu près : « Je suis allé aujourd’hui la Morgue et à l’Académie française voir des cadavres verts. » Je vais donc relire un seul livre de Faguet, mandarin des lettres et de la politique.

2251. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »

Quand on le retrouve, dans une soirée, chez Navarette, au milieu d’un tas de petites dames, ébloui de luxe, affolé de plaisir, blaguant à tout rompre et aspirant la chair fraîche, comme l’ogre du Petit Poucet, la surprise est grande.

2252. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

On retrouve par-tout dans ses odes ces images pompeuses, ces graves sentences, ces métaphores et ces expressions audacieuses, qui caractérisent le poëte Thébain.

2253. (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47

si mon utopie venait à se réaliser, s’il plaisait au gouvernement de rétablir le Théâtre-Français sur des bases durables, si nous pouvions être débarrassés tout à fait des cabaleurs, des billets donnés et de tous ces publics portant la livrée de tel ou tel auteur, enfin, Monsieur, si je retrouvais le théâtre ce qu’il était autrefois, j’oserais peut-être encore rentrer dans la lice, et me mesurer avec nos jeunes auteurs.

2254. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

Je veux au moins vous lire une de ces fables-contes, pour que vous l’ayez dans le souvenir ou pour que vous retrouviez dans vos souvenirs d’enfance et pour que vous voyiez aussi la manière tout à fait particulière qu’il y a apportée.

2255. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

… Les contemporains de Villemain, ceux qui furent les témoins de ses succès d’université, de concours publics, d’académie, de toute cette gloire, charmante mais éphémère comme une aurore, crurent à un petit Pic de la Mirandole retrouvé.

2256. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Ferrari aura écrit cette histoire si difficile à retrouver dans des chroniques oubliées, cette histoire par morceaux de l’Italie en morceaux, et qu’il aura taillé comme un diamant à mille facettes, ce caillot de sang et de boue !

2257. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

; et enfin, comme il faut que l’antique et éternel Hugo se retrouve partout avec l’ombre.

2258. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

il y a encore un comte de Grammont, l’oncle de la jeune fille, Fontenelle-dandy qui finit par glisser dans le dévouement et qui se fait tuer, par honneur du monde, pour sa nièce ; vrai d’inconséquence, ayant l’intérêt d’une larme retrouvée dans un œil qu’on croyait séché ; d’ailleurs sans profondeur aucune, et tout le temps qu’il est égoïste, très-facile à peindre, dans l’égoïsme universel qui pose, sous tant de faces, devant nous.

2259. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

« Celui qui dans l’histoire de la nature célèbre la puissance mystérieuse des fées, et les voit, sylphes invisibles, colorer les feuilles de la rose et déposer dans son sein parfumé la perle humide de la rosée ; celui qui dans le corps du ver luisant enferme un esprit de lumière, qu’il promène ensuite dans les ondes dorées des plumes du paon ; celui-là pourra briller comme poète, mais jamais il ne sera naturaliste392. » Le critique qui dans l’histoire littéraire célèbre l’indépendance de la Muse, et s’imagine qu’elle chante où il lui plaît, quand il lui plaît, et de la manière qu’il lui plaît ; le critique qui dans l’âme d’Aristophane enferme un ingénieux démon qu’il croit immortel, et qu’il s’étonne de ne pas retrouver dans l’âme de Molière ; ce critique pourra briller comme écrivain, mais jamais il ne sera philosophe. […] À l’époque de la guerre de Troie, les formes de la pensée et toute la manière de vivre étaient bien différentes de celles que nous retrouvons dans l’Iliade.

2260. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Il excelle à préciser une idée, à démêler un principe, à le retrouver sous une foule de cas différents, à réfuter, à distinguer, à argumenter. […] Ils ont essayé de les atteindre et de retrouver par la pensée pure le monde tel que l’observation nous l’a montré.

2261. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

On cause de l’espace et du temps, et j’entends la voix de Berthelot, un grand et brillant imaginateur d’hypothèses, jeter ces paroles dans la conversation générale : « Tout corps, tout mouvement exerçant une action chimique sur les corps organiques avec lesquels il s’est trouvé, une seconde, en contact, tout, — depuis que le monde est, — existe et sommeille, conservé, photographié en milliards de clichés naturels : et peut-être est-ce là, la seule marque de notre passage dans cette éternité-ci… Qui sait si, un jour, la science, avec ses progrès, ne retrouvera pas le portrait d’Alexandre sur un rocher, où se sera posée un moment son ombre ?  […] Certes, nous avons galvanisé, autant qu’il est possible, l’histoire, et galvanisé avec du vrai, plus vrai que celui des autres, et dans une réalité retrouvée.

2262. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Il excelle à préciser une idée, à démêler un principe, à le retrouver sous une foule de cas différents, à réfuter, à distinguer, à argumenter. […] Ils ont essayé de les atteindre et de retrouver par la pensée pure le monde tel que l’observation nous l’a montré.

2263. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Les autres y retrouveront le pédagogue sempiternel des livres qu’il a écrits, l’Apollon Pythien de la critique proférant ses oracles sur le trépied de l’équivoque et de la libre exégèse. […] Il se retrouva plus affamé que jamais après cette dînette de vapeurs et se mit passionnément à la recherche de son âme d’artiste, de son âme, à lui, dans les tâtonnantes expériences d’une synthèse psychologique dont les merveilleux dessins du Chat Noir attestent, depuis deux ans, l’ascendant effort. […] Or, je le déclare avec naïveté, à la seule différence de l’inattendu, je retrouve encore aujourd’hui la même palpitation terrible, la même main toute-puissante qui vous prend le cœur et qui le met où bon lui semble et, surtout, le même mystère d’une source d’inspiration perpétuellement identique pour des œuvres d’une variété et d’une abondance infinies. […] Néanmoins, en écartant le préjugé exclusif et trois fois imbécile qui blasonne son art des lugubres simulacres de la tombe, il est certain que dans cette admirable ballade rustique, comme dans les nombreux poèmes du même genre qu’il a écrits, on retrouve la même poussée vers l’infini et l’extra-terrestre, la même inquiétude d’une âme que rien ne remplit et qui se meurt de l’ennui de vivre.

2264. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63

Il y avait du reste une chevalerie héréditaire dans le sang de cette famille des de Sèze, d’origine espagnole, qui retrouva à la tribune, dans la plus illustre des causes, une illustration égale à l’illustration des armes.

2265. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128

Je m’approchai avec un visage gracieux, compatissant, de la loge de la femme du galérien qui donnait le sein à son nourrisson ; je la plaignis, je la flattai d’une prochaine délivrance, de la certitude de retrouver son amant après sa peine accomplie ; je la provoquai à me raconter toutes les circonstances que déjà je connaissais de ses disgrâces ; je fis vite amitié avec elle, car ma voix était douce, attendrie encore par l’émotion que j’avais dans l’âme depuis le matin ; de plus nous étions du même âge, et la jeunesse ne se défie de rien, pas plus que l’amour et le chagrin.

2266. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

C’est que, dans le sommeil, on attachait à ces mots des significations particulières qu’on ne retrouve plus ; on les unissait par des rapports qu’on ne ressaisit pas davantage.

2267. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

Si le rythme se développe dans les harmonies, l’âme devient et se révèle par ses images ; elle l’enseigne au songeur et lui aide à retrouver le But dont son génie ressent l’attirance divine.

2268. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

[NdA] On retrouve cette même citation dans une lettre écrite à M. 

2269. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Il vivait, cet épicurien, dans un petit monde de jouisseurs délicats, dont était Pingard, l’huissier de l’Académie, qu’on retrouvait à la vente des vins, faisant de la dégustation savante avec la petite tasse d’argent des gourmets-piqueurs de vin, et tout débordant d’indignation comique, quand l’expert se trompait d’un an, sur la date d’un cru.

2270. (1857) Articles justificatifs pour Charles Baudelaire, auteur des « Fleurs du mal » pp. 1-33

On a beau être un artiste redoutable, au point de vue le plus arrêté, à la volonté la plus soutenue, et s’être juré d’être athée comme Shelley, forcené comme Leopardi, impersonnel comme Shakspeare, indifférent à tout, excepté à la beauté, comme Goethe, on va quelque temps ainsi, — misérable et superbe, — comédien à l’aise dans le masque réussi de ses traits grimés ; — mais il arrive que, tout à coup, au bas d’une de ses poésies le plus amèrement calmes ou le plus cruellement sauvages, on se retrouve chrétien dans une demi-teinte inattendue, dans un dernier mot qui détonne, — mais qui détonne pour nous délicieusement dans le cœur : Ah !

2271. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Déplorable abondance des idées distinctes et faciles ; on l’a retrouvée au dix-septième siècle, dans le cailletage littéraire qui s’échangeait au-dessous des grands hommes ; c’est le défaut et le talent de la race. […] Quand Tibert le Chat, par son conseil, s’est pendu à la corde de la cloche en voulant sonner, il développe l’ironie, il la goûte et la savoure : il a l’air de s’impatienter contre le pauvre sot qu’il a pris au lacs, l’appelle orgueilleux, se plaint de ce que l’autre ne lui répond pas, de ce qu’il veut monter aux nues, et aller retrouver les saints.

2272. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Au sortir du bois, nous ne retrouvâmes plus Kondrate. […] dit Kalitine en s’adressant à Lavretzky. — Il est fort joli en ce moment, quoique nous l’ayons un peu négligé. » Lavretzky descendit au jardin, et, la première chose qui frappa sa vue, ce fut le banc sur lequel il avait passé avec Lise quelques instants de bonheur, qu’il n’avait plus retrouvés.

2273. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

En 1782511 un personnage de Mme de Genlis écrit : « Il y a cinq ans je les avais laissées ne songeant qu’à leur parure, à l’arrangement de leurs soupers ; je les retrouve toutes savantes et beaux-esprits. » Dans le cabinet d’une dame à la mode, on trouve, à côté d’un petit autel dédié à la Bienfaisance ou à l’Amitié, un dictionnaire d’histoire naturelle, des traités de physique et de chimie.

2274. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487

Ainsi enfin le culte même des tombeaux, commandé aux générations vivantes pour les générations mortes, dont les monuments funèbres prolongent la mémoire et les deuils jusqu’au-delà des sépulcres, pour rappeler les enfants à la réunion des poussières et des âmes dans la vie future, où la grande parenté humaine confondra les pères, les mères, les enfants dans la famille retrouvée et dans l’éternel embrassement de la renaissance !

2275. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »

« Sauvez votre vie, lui dit la reine, il le faut pour moi ; nous nous retrouverons dans un temps plus heureux ! 

2276. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

La longueur de tous ces romans, s’ajoutant à leur fausseté, les rend illisibles : une invention inépuisable et banale les pousse d’aventure en aventure et d’histoire en histoire, jusqu’au 10e tome ; et l’on retrouve partout cette improvisation négligée à laquelle Malherbe avait essayé d’arracher les écrivains.

2277. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

On y retrouve une lente transformation des mœurs et des lois, des soubresauts et des reculs, des déviations nombreuses, l’ébauche encore informe d’une morale nouvelle qui prend une répugnante livrée d’immoralité aux yeux de ceux pour qui la morale qui s’en va reste sacrée.

2278. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Une belle pièce ornée de représentations toutes profanes a été badigeonnée il y a une cinquantaine d’années ; un lavage suffirait peut-être encore aujourd’hui pour tout retrouver.

2279. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

« Nous croyons devoir avertir nos Lecteurs, que M. l'Abbé Sabatier de Castres n'est point l'Auteur de deux Pieces de vers insérées sous son nom dans le Recueil de l'année précédente, l'une intitulée la Dame fidelle, & l'autre la Fille perdue & retrouvée.

2280. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

Il y sème des colonies et y dresse des trophées que les soldats d’Alexandre retrouveront plus tard.

2281. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

Nous retrouvons le vieux spéculateur penché sur ses dossiers, à la clarté d’une lampe ; il confesse ses millions, il sonde son coffre-fort, il descend dans ses mines de houilles, comme il descendrait dans l’enfer, et il en sort bourrelé, livide, éperdu, la sueur au front poursuivi par l’ombre de M. 

2282. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

L’aisance du récit se retrouve dans le style même qui, net, souple, fluide, poétiquement rythmé même, unit la couleur intense à la plus rare sobriété.

2283. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

« Vous avez admiré, dit-il, vous avez pleuré au tragique : n’espérez pas, en revoyant le tragique après avoir vu la parodie, être ému comme vous l’avez été. » Vous ne retrouverez plus les beaux endroits ; vous les confondrez avec les plus repréhensibles ; vous jugerez d’une pièce entière d’après un bon mot, d’après une saillie heureuse ; la vertu sera représentée à vos yeux sous le masque d’un pédant ou d’un hypocrite : il aura été d’autant plus facile de la couvrir de ridicule, que rien n’y prête comme le sublime, comme les grands sentimens de la tragédie qu’on charge toujours, & qui, pour peu qu’on les charge encore, deviennent gigantesques ou puériles.

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