Il a composé sur les écrivains allemands une longue série d’articles critiques. […] Son ami Sterling lui envoie de longues dissertations pour le ramener au Dieu personnel. […] there in fact lies the grand difficulty ; upon which pig science, meditating this long while, can settle absolutely nothing. […] Yes, another world it was, when these black ruins, white in their new mortar and fresh chiselling, first saw the sun as walls, long ago… Their architecture, belfries, land-carucates ? […] Nay the finished poet, I remark sometimes, is a symptom that his epoch itself has reached perfection and is finished ; that before long there will be a new epoch, new reformers needed.
Le poète dans les délibérations, doit chercher à se ménager de grands tableaux, tels qu’on en voit dans la scène de Mahomet et de Zopire ; ils doivent être suivis, s’il est possible, d’un dialogue vif et pressé, pour réveiller le spectateur qui a prêté une longue attention aux projets du principal personnage. […] des plus chères mains craignant les trahisons, J’ai pris soin de m’armer contre tous les poisons ; J’ai su, par une longue et pénible industrie, Des plus mortels venins prévenir la furie : Ah ! […] Une scène d’amants contents doit passer fort vite ; et une scène d’amants malheureux qui appuient sur toutes les circonstances de leur malheur, peut être assez longue sans ennuyer. […] Les discours longs et oisifs ne seraient nulle part plus déplacés. […] Rien ne serait plus opposé au langage musical, que ces longues tirades de nos pièces modernes, et cette abondance de paroles que l’usage et la nécessité de la rime ont introduite sur nos théâtres.
C’est dommage qu’il ait renoncé à ce développement, craignant d’être trop long. […] Il n’est pas ardu, il n’est que long. […] Par la question préalable, que pose la plus longue et constante expérience, ces manuels bourrés à éclater semblent décourageants et irrecevables. […] Souvent, l’étude sur un même auteur est servie en plusieurs portions, à de longues distances. […] Henri de Régnier, qui avait déjà parlé de Venise dans plusieurs volumes, mais concentre ici sa longue expérience de cet inépuisable sujet.
Le Cid, Horace, Oreste ou Bajazet paraissaient en habit de cour, ornés de canons, de manchettes, de longues perruques à trois marteaux, et armés de petites épées liées avec des rubans. […] Les espaces infinis, les longues solitudes, et surtout les vagues qui s’entrechoquent donnent aux premiers le mal de mer. […] Il serait beaucoup trop long de passer en revue les innombrables volumes qui doivent le jour en France à l’inspiration d’Hoffmann. […] La difficulté n’est vaincue que grammaticalement, pour ainsi dire, puisqu’on peut reproduire en allemand la même série de syllabes longues ou brèves qu’en latin ou en grec ; mais où est l’harmonie, où est la musique du vers ? […] où le vent du matin, Sur l’échelle de soie, au chant de l’alouette, Berçait vos longs baisers et vos adieux sans fin !
Il a le défaut d’être un peu long. […] Elles ne pâlirent point, les nuits, à composer de longs traités de morale ; elles ne montèrent point dans les tribunes pour faire tonner les lois. […] Il n’est jamais trop long, mais il ne l’est pas toujours assez, et avec Mérimée, c’est sans doute le seul écrivain de ce siècle à qui l’on puisse adresser une semblable critique. […] J’ose en effet recommander aux linguistes eux-mêmes sa longue digression sur l’origine, sur la formation, et sur l’évolution du langage. […] De son temps donc, pour devenir journaliste, il fallait quelque étude et d’assez longues préparations.
J’eusse préféré inscrire votre nom en tête de quelque longue étude, mieux encore d’un livre véritable ; mais je connais trop à cet égard ma périlleuse habitude des sursis, et un sentiment à la fois impérieux et réfléchi m’interdit au contraire de surseoir lorsqu’il s’agit d’offrir un témoignage à l’amitié qui nous unit. […] Commencé à Pise, Le Triomphe de la vie — l’un des plus majestueux torses poétiques livrés à nos méditations — fut poursuivi, au dire de Mary Shelley, pendant les longues heures passées sur l’eau. […] Proches du terme, combien, j’en suis sûr, auraient envie d’écrire à leur fils la longue lettre de Blaise Eydieu ! […] Il peut se projeter si avant dans l’esprit des personnages qu’il décrit qu’il semble en savoir sur eux plus long qu’eux-mêmes n’en sauront jamais ; et tout en lisant, le lecteur est obligé de s’avouer qu’il ne se connaît en rien lui-même. […] Mais dans cet essai il est une page qu’en ce temps-là combien de fois j’ai relue, dont certaines phrases d’une vérité si humble et si poignante m’accompagnaient tout au long du jour, — et qui aujourd’hui apparaît à tel point investie de je ne sais quelle désespérante consolation que je la veux transcrire ici.
Et c’est à ce point de vue essentiel qu’on doit surtout dire que la Révolution française est terminée, que ses résultats sont en partie obtenus, en partie manqués, et que l’esprit, l’inspiration qui l’a soutenue dans sa longue et glorieuse carrière, fait défaut. […] Dans sa longue et ferme attente, tout ce qui pouvait être étranger au triomphe du drapeau, et en amoindrir ou en retarder l’inauguration, La Fayette ne le voyait pas, et peut-être il ne le désirait pas voir. […] La Fayette, qui s’était voué, comme à une spécialité, au triomphe de quelques principes généreux, a pu ne dire dans sa longue carrière et ne paraître connaître de la majorité des hommes, même après l’expérience, que ce qui convenait au noble but où il les voulait porter. […] Mais à ce début, il y eut de longs moments d’acheminement, d’embarras, de composition inévitable. […] Si l’on excepte, en effet, sa longue campagne politique sous la Restauration, durant laquelle il combattit à son rang d’opposition avancée, comme c’était le devoir de tous les amis des libertés publiques, il ne parut jamais en tête et hors de ligne que pour un coup de collier.
Pendant le long temps que Mirès a été enfermé à Mazas, elle y était, tous les jours, à neuf heures. […] * * * — Les femmes du monde, à la fin du carnaval, ont un peu de l’hébétement des bestiaux à la fin d’un long trimballement en chemin de fer. […] * * * — J’ai une longue conversation avec Fromentin, un des plus grands parleurs d’art et fileurs d’esthétique, que j’aie encore entendus. […] À son entrée, Delaunay ne paraissait pas… On l’a appelé, enfin il est venu… Ce qui nous frappe surtout, c’est le long ânonnement que les acteurs mettent à dire. […] Et comme ils vous semblent longs à entrer dans la peau de votre rôle !
Cette solennité, retardée depuis près d’un an, était attendue avec une impatience extrême qu’un si long intervalle n’avait pas lassée.
Les dimensions des grands journaux se sont agrandies ; le système des annonces Duveyrier se déploie en long et en large ; les feuilletons nagent au milieu de tout cela comme de minces vaisseaux à travers un Océan, et l’œil du lecteur ne sait plus où se poser.
Dites que l’art de nos jours est sans but, sans foi en lui-même, sans suite et sans longue haleine en ses entreprises : et l’on vous objectera, parmi nos poëtes, le plus célèbre et le plus opiniâtre exemple, toute une vie donnée à la restauration de l’art.
« Enfin, nous avoue-t-elle ingénument, je n’ai été étrangère à rien, j’ai pu parler passablement de tout ; mais je n’ai su parfaitement que ce qui se rapporte aux beaux-arts, à la littérature et à l’étude du cœur humain. » Je ne m’arrête pas à des anecdotes bien longues dont madame de Genlis nourrit habilement son récit : comment dans ses retraites au couvent elle barbouillait la nuit les vieilles religieuses, comment elle mystifiait le chevalier Tirtame, ou frappait aux vitres des paysans du village.
. — Les Bottines, Miserere de l’Amour, le Rouge-Gorge, Trois jours de vendanges, les Cerisiers, les Prunes, Dernière amoureuse, tous ces sourires de dessins si divers, tous ces cris où il y a du roucoulement et de la violence, évoquent une physionomie personnelle d’écrivain curieux de sentiments, épris de la musique des mots, habile à faire tenir une longue et complète vision dans une phrase brève, sensuelle, dont la raillerie confine sans cesse à l’émotion.
La nation, comme l’individu, est l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements.
qui compromit cette femme illustre, lui fit souffrir un long tourment, et finit par lui causer la mort.
Les Rhétoriques & les Poétiques publiées dans ce Siecle, ne sont guere que de longues amplifications des Pensées judicieuses du P.
Mais ce triomphe du jésuite ne fut pas long.
Considérable, car la liste est longue de ceux qui entre dix-huit et trente-six ans on écrit des pages intéressantes, ont participé au mouvement littéraire de ce temps, si fécond en cénacles, si fertile en personnalités curieuses ; dangereux enfin, parce que, malgré deux ans de recherches, nous avons commis des oublis inévitables et surtout parce qu’ayant combattu, nous aussi, dans les rangs de cette jeunesse, nous n’avons pourtant pas hésité à mettre de côté toute camaraderie, toute confraternité, pour présenter un tableau sincère et précis de cette « jeune littérature » dont on parle tant et qu’on connaît si peu.
Il y a du bon dans ce livre, mais plusieurs articles importans sont trop courts, & les articles peu intéressans paroissent trop longs.
. — L’âge héroïque qui vient ensuite, comprend deux cents années pendant lesquelles nous voyons d’abord les courses de Minos, l’expédition des Argonautes, la guerre de Troie et les longs voyages des héros qui ont détruit cette ville.
Zola ait voulu les rappeler, et je ne saurais mieux faire que de lui laisser la parole : « Tout petits, dès leur sixième, ils s’étaient pris de la passion des longues promenades. […] Résultat d’une crise sociale et d’un bouleversement historique, il eût dû bientôt disparaître, mais lorsque des idées sont nourries du riche sang du génie, lorsque des principes se trouvent mis en œuvre par des hommes de cette taille, les intelligences éprouvent de longues souffrances pour s’affranchir de leur empire. […] C’est, tout à coup, la mouvante cellule animale naissant de la pourriture végétale, du sang déliquescent et corrompu, sans doute, de quelque rose préhistorique, C’est la longue genèse, à travers la faune terrestre, après de successives métamorphoses, c’est la longue genèse de l’Ève humaine, de la perfectible et triomphale créature que les religions devaient diviniser plus tard, sous les traits adorables de Vénus et de Marie. […] Il faudrait suivre le long déroulement des sites, de l’action, des fresques, depuis la Fortune des Rougon, qui est comme le portail de l’édifice, jusqu’au Docteur Pascal, qui en est la clef de voûte. […] Car il faut bien l’avouer, au cours de la longue étude qu’il venait de faire de la société présente, Zola se trouvait peut-être désenchanté.
Elle était longue ; elle contenait des maximes et des considérations d’homme d’État ; elle me prophétisait je ne sais quelles destinées grandioses trompées depuis. […] que ces arbres de la longue avenue de marronniers qui mène de la porte Maillot au château de Madrid, que j’habitais alors, ont entendu de belles choses ! […] Béranger les conduisait lui-même à son canapé de paille ; il écoutait patiemment le récit de leur détresse et les vœux de leur vieillesse : c’étaient deux lits dans le même hospice, pour ne pas mourir séparés après une longue vie de bonheur, de travail et de souffrance en commun. […] Cette femme était si belle, si gracieuse, si intelligente à demi-mot, d’une sagesse si souriante et cependant si sérieuse sous son poids d’années, que je ne trouvais jamais l’heure longue dans son entretien. […] Tout se rencontre dans ces longues vies qui traversent mille hasards, qui passent par tous les caprices du sort et par toutes les aventures du cœur, depuis l’amour jusqu’à la célébrité et depuis la célébrité jusqu’à la solitude.
Heureusement pour lui, il se trouva libre de l’engagement qu’il avoit pris de recommencer un si long & si critique voyage, l’empereur Camhi étant mort le 20 décembre de la même année. […] Tout malade qu’il étoit, il ne s’abstenoit non plus de boire à longs traits, qu’il faisoit en santé, & aussi pur qu’il le buvoit à Bordeaux ». […] Malades, il leur donnoit des soins & tous les secours que la connoissance de la médecine & une longue expérience pouvoient lui faire imaginer. […] Chacun fait une longue harangue sur la moindre bagatelle : le second repète comme un écho ce que le premier a dit, & le plus souvent ils parlent trois ou quatre ensemble. […] M. d’Auxerre réfute, dans une instruction pastorale, fort longue à tous égards, tout ce qu’a dit & a voulu dire le bachelier.
Il en jouit comme d’un tableau ; il jouit des raffinements de la vie mondaine, des grandes lignes tranquilles de ce haut salon lambrissé, du doux reflet des longues glaces et des porcelaines luisantes, de la gaieté nonchalante des petits Amours sculptés qui s’embrassent au-dessus de la cheminée, du son argentin de ces voix flûtées qui autour de la table à thé gazouillent des médisances. […] Pope ne fustige pas les sots, il les assomme ; son poëme est vraiment dur et méchant ; il l’est tant qu’il en est maladroit ; pour ajouter au supplice des imbéciles, il remonte au déluge, il écrit des tirades d’histoire, il représente tout au long le règne passé, présent et futur de la sottise, la bibliothèque d’Alexandrie brûlée par Omar, les lettres éteintes par l’invasion des barbares et par la superstition du moyen âge, l’empire de la niaiserie qui s’étend et va envahir l’Angleterre. […] Après cette courte annonce qui avertit qu’on va traiter de la nature humaine, il faut une annonce plus longue et qui peigne d’avance avec le plus d’éclat possible cette nature humaine dont on va traiter. […] Ils sont comme ces chevaliers du moyen âge qui, ayant pris Constantinople, s’affublèrent par plaisanterie des longues robes byzantines et se mirent à chevaucher par les rues en cet équipage, traînant leurs broderies dans le ruisseau. […] Th’ effusive South Warms the wide air, and o’er the void of Heav’n, Breathes the big clouds with vernal show’rs distent… Thus all day long the full-distended clouds Indulge their genial stores, and well-show’r’d Earth Is deep enrich’d with vegetable life, Till in the western sky the downward sun Looks out, effulgent, from amid the flush Of broken clouds, gay-shifting to his beam.
« La rivière, dit-il, était fort large et très profonde, et on la traversait sur un pont long et étroit qui n’avait pas de garde-fou. […] « Alors, furieux, il me dit beaucoup d’injures en français, auxquelles je répondis en italien ; et, voyant qu’il mettait la main à sa dague, qui était fort courte, je mis la main à la mienne, qui était plus longue, et qui ne me quittait jamais ; je lui dis qu’il était mort s’il faisait le moindre signe. […] Je les lui expliquai le plus clairement qu’il me fut possible, et je les passerai ici sous silence, pour n’être pas trop long. […] Pendant ce temps-là, il secouait la tête, il se tournait tantôt d’un côté et tantôt de l’autre, remuait ses jambes, tordait ses moustaches qui étaient très longues, en me disant : Que le diable m’emporte, si j’entends quelque chose à cela ! […] Quand ils eurent fini leurs longs discours, je leur répondis que j’étais au service d’un prince plus amateur des talents que tout autre, et dans le sein de ma patrie, qui était celle des beaux-arts ; que si l’intérêt me faisait agir, je n’avais qu’à rester auprès du grand roi François, qui me donnait un traitement de mille écus d’or, sans compter la facture de mes ouvrages ; de sorte que, tous les ans, il m’en revenait plus de quatre mille ; que cependant j’avais renoncé à cet état magnifique, et laissé en France le fruit de quatre ans de travail.
Il comptait sans doute sur des années plus longues que celles qui lui furent accordées, et la Poétique a subi le sort commun de tout ce qu’il avait fait. […] « Elle a encore cette supériorité, qu’elle atteint le but de son imitation avec de moindres développements ; or ce qui est condensé fait par cela même plus de plaisir que ce qui est délayé dans un long espace de temps ; et par exemple, je demande quel effet produirait l’Œdipe de Sophocle, si on l’allongeait en autant de vers que l’Iliade en compte. […] La vérité, que l’homme n’acquiert qu’au prix de labeurs si longs, ne règne pas en un jour. […] Il s’imagine toujours que je suis celui qu’il va voir mort tout à l’heure, et me demande comment il m’ensevelira ; et tout ce long discours que je viens de faire pour prouver que, dès que j’aurai avalé le poison, je ne demeurerai plus avec vous, mais que je vous quitterai, et irai jouir de félicités ineffables, il me paraît que j’ai dit tout cela en pure perte pour lui, comme si je n’eusse voulu que vous consoler et me consoler moi-même. […] Certes, je serais heureux de m’être trompé ; mais j’ai fait tout ce qu’il a dépendu de moi pour me défendre de toute prévention et de toute erreur ; et je crois pouvoir affirmer, en résumant cette longue et pénible discussion, que si, dans la question de l’âme, Aristote s’est éloigné beaucoup de son maître, il ne s’éloigne pas moins de la vérité.
Elle a tout vu et tout reproduit très fidèlement ; après un si long espace de temps, cela se lit encore très bien, parce qu’on est replacé directement dans une situation qui a disparu, avec tant d’autres grandes choses, mais qui a été saisie avec toute sa vie et heureusement fixée à jamais dans ce récit. — Là, comme toujours, Schiller paraît en pleine possession de sa haute nature ; il est aussi grand à la table à thé qu’il l’aurait été dans un conseil d’État. […] Seckendorf (c’est l’élancé aux longs membres effilés) s’était commodément étendu au pied d’un arbre et fredonnait des chansonnettes. […] XIII Mais, s’apercevant de l’impression pénible que ses craintes sur les suites de la révolution de 1830 imprimaient à ses auditeurs, son fils, sa belle-fille, Mlle Ulrique et Eckermann : « Croyez-vous, dit-il après un long silence, que je sois indifférent aux grandes idées que réveillent en moi les mots de Liberté, de Peuple, de Patrie ? […] Il faut d’ailleurs, maintenant, que cet acte d’intermède soit aussi long que les autres actes. […] Dans les longs intervalles de ce travail sans fin, il se livre par délassement à son souffle lyrique ; il écrit des odes, des ballades, des poésies symboliques de forme, très élevées de sens, très mélodieuses de rythme, que les femmes et les enfants comprennent, et qui sont, comme le chœur antique, destinées à reposer à la fois et à soutenir l’attention de l’Allemagne devant ses drames.
On ne leur laissait pas de longues illusions. […] Avec ces moyens brusques de trancher les émois d’une longue attente, que seraient devenus, je vous le demande, les menus profits du narrateur ? […] Vous pourrez même, s’il vous est plus commode, le dévoyer complètement, comme a fait l’auteur de la Fille au Collier de perles, roman à succès du Petit Parisien, où se trouve encadrée une longue partie qui n’a aucun rapport avec le corps du sujet. […] Ouvrir un concours, obtenir des contes, des nouvelles, des œuvres de longue haleine, qui, en restant simples d’expression, en gardant à l’aventure aimée de la foule une place prédominante, seront moins indignes de nos lettres françaises, me paraît donc chose utile, chose noble, chose moralisatrice. […] Je ne veux pas davantage, Monsieur le Directeur, abuser de votre temps par un plus long exposé de l’idée que je viens de vous soumettre.
Déjà, dans ses Mémoires, Chateaubriand avait dit un mot sur ce Distrait de la Terreur, qui signait, sans en avoir conscience et par préoccupation de ses berquinades, des arrêts de mort entre deux romances ; seulement, ce qui n’était qu’un mot dans Chateaubriand, devient dans Cassagnac toute une accusation longue et déduite, appuyée sur une masse de témoignages. […] Il a compris une de ces situations, rares dans l’histoire des peuples, qui établit une race et renouvelle une société ; il l’a comprise en la prenant d’avant en arrière, au lieu de la prendre d’arrière en avant, mais il l’a fouillée, il l’a pénétrée, il l’a décrite, et l’homme qui l’aurait devinée, qui l’aurait annoncée à longue date, n’aurait peut-être pas si bien fait. […] le gouvernement de Juillet, qui fut un long équilibre entre des situations fausses, a fini, comme tous les équilibres, à la première crampe du pouvoir. […] cela n’est-il pas digne d’étonnement, et après l’étonnement d’attention, et de la part de ceux qui savent, qui, ayant vocation pour lire son livre comme Cassagnac pour l’écrire, peuvent dire si son diamant est vrai ou faux, et de la part de ceux qui, comme moi, le croient vrai, et peuvent d’ailleurs juger du feu qu’il jette et de la hardiesse de sa coupe, et de l’adroite et longue patience du lapidaire qui l’a taillé. […] Il préféra cette cause à tout, et il ne vécut sa longue vie que pour elle.
Sans doute, à regarder du dehors ces allées et venues, on ne voit que l’antagonisme des deux tendances, les vaines tentatives de l’une pour contrarier le progrès de l’autre, l’échec final de celle-ci et la revanche de la première : l’humanité aime le drame ; volontiers elle cueille dans l’ensemble d’une histoire plus ou moins longue les traits qui lui impriment la forme d’une lutte entre deux partis, ou deux sociétés, ou deux principes ; chacun d’eux, tour à tour, aurait remporté la victoire. […] Mais le moment est venu de fermer notre trop longue parenthèse. […] On les dispose le long d’une échelle : du bien-être au luxe on passerait par voie de gradation ascendante ; quand nous nous serions assuré le bien-être, nous voudrions y superposer le plaisir ; puis viendrait l’amour du luxe. […] Ce qui n’est au départ qu’une déviation imperceptible devient un écart considérable à l’arrivée si l’on a marché tout droit et si la course a été longue. […] Ernest Seillière 28, et qu’une longue série d’ouvrages a suffisamment défini, le fait est incontestable ; en le constatant, en le reliant à ses causes et en le suivant dans ses effets, l’auteur apporte une contribution inappréciable à la philosophie de l’histoire.
Lewinski s’est avancé et a lu, aux bravos du public, une longue poésie, composée par lui. […] Pour Molière, elles furent longues, ces années de luttes, d’essais, de tentatives. […] Il avait fait de longs efforts pour se débarrasser d’une certaine volubilité de la langue qui affectait son débit lorsqu’il avait abordé le théâtre. […] Une robe de chambre à longs plis, boutonnée aux manches et ourlée d’une manchette en dentelle, enveloppe Molière assis dans une chaise de cuir à dos carré. […] La liste serait trop longue.
Et si enfin, pour s’être abandonné comme à la dérive de ces longs récits qu’il parcourait sans doute avec une attention un peu distraite, je crains que M. […] Elle est longue, et confuse, et traînante. […] Demi-bourgeois et demi-libertins, c’est pour eux que Charles Sorel écrit son Histoire comique de Francion, et cette longue parodie du Berger extravagant, à laquelle M. […] Le roman réaliste s’est toujours volontiers attardé dans les cuisines et dans les antichambres, où d’ailleurs il n’est pas impossible que, comme Gil Blas lui-même, on en apprenne long sur les mœurs des maîtres. […] Il est court quand il le faut, et il n’est long que parce qu’il le veut.
III Cette longue pièce à tiroir est trop minutieusement étudiée pour le roman et même pour l’histoire. […] Parce que cette histoire, avec ses situations bizarres et ses tiroirs plus longs que le bras, ne serait pas relevée par ce qui relève tout : la magie unique du style, la verve adolescente de l’écrivain, l’incroyable souplesse de ce génie infatigable qui va, de trapèze en trapèze, tantôt à cent pieds au-dessus de notre tête, tantôt à cent pieds au-dessous du pavé, sans donner un moment signe de lassitude, et nous entraînant toujours où il veut, même dans l’incroyable. […] « Sa chambre était étroite, propre, discrète, avec une longue croisée au levant sur l’arrière-cour de la maison. […] N’est-ce pas misère que la brièveté où mène la longue durée de l’existence (car tout ce qui finit par la mort est court, la mort n’a point d’âge ; à la pensée de celui qui meurt, c’est un songe) ?
L’initiation que tu conférais à l’Athénien naissant par un sourire, je l’ai conquise à force de réflexions, au prix de longs efforts. […] Ils m’apprirent les longues histoires de Cronos, qui a créé le monde, et de son fils, qui a, dit-on, accompli un voyage sur la terre. […] Il me donna le jour, vieux, au retour d’un long voyage. […] Sa taille admirable était dissimulée par une pèlerine ; ses mains, longues et blanches, étaient toujours perdues dans des mitaines.
L’explication est peu plausible, d’autant que les oreilles des lapins, qui n’en pensent pas si long, rougissent elles-mêmes sous l’influence de l’émotion, il est bien plus raisonnable d’admettre, avec Wundt, que toute émotion, excitant vivement le cœur, produit dans les vaisseaux de la tête une réaction due à l’accélération des battements cardiaques. […] Un homme est couché de son long dans une caisse en bois disposée comme une balance et en équilibre sur un couteau d’acier ; des appareils marquent le tracé du pouls pour les pieds et les mains, ainsi que les changements de volume subis par ces organes. […] Quand on pousse un long cri dans l’oreille d’une poule, elle tombe comme morte, et si on place son cou sous son aile, elle demeure longtemps immobile. […] Sully-Prudhomme (l’Expression dans les beaux-arts) a fait un long tableau des expressions physiques appliquées au moral.
Je lui ai fait observer que votre talent, votre situation littéraire et la juste renommée acquise par vos longs efforts ne vous permettent pas de vouloir être refusés à un théâtre. […] Nous ne faisons que porter le nom de notre grand-père, un avocat, membre de la Constituante de 89 ; le nom de notre père, un des plus jeunes officiers supérieurs de la Grande Armée, mort à quarante-quatre ans des suites de ses fatigues et de ses blessures, des sept coups de sabre sur la tête d’une action d’éclat en Italie, de la campagne de Russie faite tout du long avec l’épaule droite cassée, le lendemain de la Moskowa. […] Nous avons saigné dans notre orgueil, pendant de longues heures d’obscurité. […] Et nous voici, rue Mogador, au cinquième, dans l’appartement de l’actrice qui a rapporté Musset de Russie, et où une vierge byzantine au nimbe de cuivre doré rappelait le long séjour de la femme là-bas.
Le plus petit rimailleur a une place dans son livre, & quelquefois un long article. […] Ils ont prétendu que ce Roman étoit rempli de lieux communs foiblement exprimés ; que les descriptions étoient trop longues & trop remplies de petites choses ; que les tableaux de la vie champêtre étoient monotones ; que ses fictions n’étoient pas toujours sensées ; que la passion de Télémaque pour Calipso étoit aussi froide qu’inutile. […] Ses héros sont moins occupés à parler qu’à débiter des lieux communs empoulés, & à faire de longues apostrophes aux dieux, parce qu’ils ne savent pas parler aux hommes. […] Les François ont produit tant de poésies légeres qu’une plus longue liste des auteurs de ce genre pourroit ennuyer.
Pour Sainte-Beuve nous avons été plus longs. […] La lettre est longue ; elle est, de plus, bien connue. […] Les plus belles seraient les plus longues ; mais celles-là je dois me les interdire. […] Long monologue de la cathédrale, qui se décrit magnifiquement. […] Mais une d’elles, une seule « a cru au long espoir.
Les exemples, il les prend dans ce qu’il sait le mieux, c’est-à-dire dans ce qu’il a vu, et surtout dans ce qu’il a fait et dirigé ; il expose au long chaque entreprise de sa façon, même les plus secondaires en apparence, et il en tire des leçons directes ; chaque fait de guerre est suivi de son commentaire en règle et d’une exhortation. […] Il sied mal de dérober l’honneur d’autrui ; il n’y a rien qui décourage tant un bon cœur. » Dans les diverses guerres auxquelles il prend part et qu’il nous décrira, il est de certains faits qu’il aura ainsi trop de curiosité et de plaisir à raconter, à déduire au long et par le menu, pour qu’on n’y voie point se déceler et se déclarer le genre de talent militaire particulier et propre à Montluc : c’est ordinairement dans ce qu’il appelle une faction ou fait d’armes à part, dans un coup de main, un stratagème bien ourdi, une escarmouche bien menée, une attaque de place réputée imprenable, ou une défense déplacé réputée intenable, quelque entreprise soudaine et difficile, une expédition en un mot qui fasse un tout, à laquelle il commande, sans qu’il soit besoin d’avoir sous sa main autre chose qu’une élite, c’est là qu’il se complaît et où il excelle.
Un homme qui depuis trente ans tient un des premiers rangs dans la poésie française, et qui a lui-même traversé bien des phases, a vu se rattacher à lui et s’en détacher, pendant cette longue durée plus d’un groupe, plus d’une colonie de disciples et d’imitateurs. […] Ce n’est là qu’un commencement d’une pièce fort longue et qui a pour sujet la métempsycose.
Mais lui-même, épris de son objet, il eut ses scrupules de puriste, son désir du mieux, ses idées de perfectionnement : il en résulta, dans la seconde édition qu’il donna, des corrections de son fait, méditées de longue main et portant presque toutes sur les naturelles et divines négligences d’un auteur charmant qui n’avait jamais songé à être auteur. […] Monmerqué, il n’a pas été long à en reconnaître la valeur et aussi les lacunes, et lui, le dernier venu, il a étonné aussitôt par la précision de son coup d’œil et sa justesse diligente les Sèvignistes les plus consommés.
Mlle Eugénie de Guérin, cette fleur discrète de l’enclos du Cayla, a eu, je le sais, deux moments dans sa triste et longue jeunesse, le premier plus renfermé, plus doux, plus faible, plus enfant (si l’on put jamais lui appliquer un tel mot), avant d’avoir lu Lamennais, avant d’avoir lu Pascal, avant d’avoir souffert ; puis le second moment où elle est tout à fait mûre, avertie, fortifiée, frappée et brisée ; mais même dans ce second et plus ferme moment elle conserve quelque chose de parfaitement doux, de résigné et d’un peu effacé ; elle se dérobe à dessein : elle vient la dernière dans la procession des vierges. […] Un jour qu’elle a assisté à une profession de religieuse au Bon-Sauveur, elle raconte ainsi à sa chère Louise son impression enflammée et attendrie : « Si Cholet ne m’avait pas dit que les charbonniers (qui servent de messagers) partent à onze heures, je vous parlerais au long de la cérémonie du Bon-Sauveur, cérémonie belle et touchante, qui fait admirer, qui fait pleurer.
L’apparence de sa guérison ne laissait pas de tromper les amis ; ils espéraient ce qu’ils désiraient : « Sa convalescence, après une assez longue maladie qui nous a fort alarmés, se confirme de jour en jour (18 décembre), et elle doit augmenter notablement par la grande joie que lui donne l’heureux retour de son fils avec M. de Bonrepaux, qui l’avait mené à La Haye et qui l’a ramené, pour le remener en Hollande après un peu de séjour qu’il est venu faire à la. […] Cet article est un peu long ; mais vous estimez M.
Ces soldats, qui venaient de subir la cruelle défaite de Leipzig et une longue retraite avec ses privations, ses douleurs et ses dangers, n’avaient rien perdu de cette jovialité et de ce sans-souci qui caractérisent le soldat français. […] Il ne réussit pas, dans son travail de ministre à portefeuille, à récréer Louis XVIII, à lui alléger la fatigue de la signature, et il lui parle trop au long des affaires : « Le roi ne voyait guère en moi, dit-il, qu’un ouvrier robuste qui avait fait son apprentissage sous un méchant maître. » On lui retire le ministère de l’intérieur pour le mettre à la direction générale de la police, à laquelle il est assez peu propre.
Quand un plus long discours hâterait trop l’action, on s’arrête, on sort sans s’expliquer, dans un trouble involontaire : Quoi ? […] S’il fallait exprimer l’ordre de structure employé ici, je dirais que c’est simplement une longue galerie en cinq appartements ou compartiments, et le tout revêtu de peintures et de tapisseries si attrayantes au regard, qu’on passe insensiblement de l’une à l’autre sans trop se rendre compte du chemin.
Dans cette longue série de recherches, j’ai indiqué avec un soin scrupuleux les théories que j’empruntais à autrui. Il y en a trois principales : la première, très féconde, esquissée et affirmée par Condillac, mais sans développements ni preuves suffisantes, pose que toutes nos idées générales se réduisent à des signes ; la seconde, sur l’induction scientifique, appartient à Stuart Mill1 ; la troisième, sur la perception de l’étendue, appartient à Bain ; j’ai cité leurs textes tout au long.
La race n’est pas éteinte des gens qui, du temps de la Bruyère, recherchaient avec passion si c’était la main gauche ou la main droite qu’Artaxercès avait plus longue que l’autre. […] Il le fait tranquillement, n’esquivant rien, n’exagérant rien, avec un désintéressement, une impartialité, une indépendance de jugement telle, que cette sorte de sacrifice ou plutôt (car il n’avait point à la sacrifier) d’oubli provisoire de la piété filiale en face de la science qui prime tout, m’a rappelé, je ne sais comment, la hauteur d’âme des vieux Romains mettant tout naturellement l’intérêt de la patrie au-dessus des affections de famille… Puis, tout à coup, après ce long, tranquille et consciencieux exposé qui n’eût point été différent s’il se fût agi d’un étranger, la voix du professeur s’altère et laisse tomber ces mots : … Moi qui vous parle, moi qui seul sais le respect et la reconnaissance que je lui dois, j’ai dû m’abstenir de les exprimer comme je les sens, autant pour être fidèle à cette modération qu’il aimait à garder en toutes choses, autant pour ne rien rire ici qui ne dût être dit par tout autre à ma place, que pour ne pas m’exposer à être envahi par une émotion trop poignante qui ne m’aurait pas laissé la liberté et la force de rendre à cette mémoire si chère et encore si présente l’hommage public auquel elle a droit.
La tâche est plus longue que difficile. […] Les intentions de l’auteur, ou tout au moins ses tendances, se trahissent ici par l’approbation d’un acte ou d’une pensée, là par une ironie, tantôt par une préface, tantôt par la conclusion de l’ouvrage, souvent par la peinture des caractères ou encore par mille autres signes qu’il serait trop long d’énumérer.
Vers le milieu du xviie siècle, au haut du faubourg Saint-Jacques, dans les dehors du monastère de Port-Royal, se retirait une personne célèbre par son esprit et par le long éclat de ses succès, la marquise de Sablé. […] Il faut noter deux époques très distinctes dans la vie de Mme Récamier : sa vie de jeunesse, de triomphe et de beauté, sa longue matinée de soleil qui dura bien tard jusqu’au couchant ; puis le soir de sa vie après le soleil couché, je ne me déciderai jamais à dire sa vieillesse.
Le temps est beau, le printemps sourit, et ce chemin de Vitré aux Rochers, qui était long, montueux et malaisé, a été refait à neuf, nous dit-on : « maintenant il est macadamisé et fort commode ». […] Je vous remercie pour nous tous d’un travail si long, si complet, et qui nous instruit si parfaitement de choses intéressantes que nous n’avions qu’à peine aperçues et effleurées.
Par ces faits menus ou longs à décrire, il montre les états d’âme permanents ou passagers de ses personnages, — par ces mains de Gianni travaillant machinalement à déranger les lois de la pesanteur, l’absorption momentanée du saltimbanque cherchant un tour inouï par ce réglisse : bu dans un verre de Murano, la nature populaire et raffinée de la Faustin. […] Personne ne pouvait mieux rendre les légers et coquets caprices d’une âme de fillette, la demi-pâmoison d’une femme amoureuse, la longue douceur de la passion satisfaite : En la paix du grand hôtel, au millieu de la mort odorante de fleurs, dont la chute molle des feuilles, sur le marbre des consoles, scandait l’insensible écoulement du temps, tandis que tous deux étaient accotés l’un à l’autre la chair de leurs mains fondue ensemble, des heures remplies des bienheureux riens de l’adoration passaient dans un far-niente de félicité, où parler leur semblait un effort.
Et ce poète, qui s’appelait André Chénier, émerveillé de la variété des sites, de la diversité des productions, de la copieuse fertilité de notre patrie, laissait s’échapper comme un long cri de gratitude ce poème familier à vos mémoires, l’Hymne à la France. […] le patriotisme littéraire, c’est-à-dire la foi dans la supériorité du génie français, me semble depuis longues années exposée à d’inquiétantes défaillances.
Et l’on ne regardait pas non plus à faire de longs titres, pour mieux expliquer ses intentions. […] Et le titre de la seconde partie sur l’Éducation, n’est pas moins long ni moins diffus.
Ce long règne, en effet, avait été pour notre nation ce qu’on a dit que furent les délices de Capoue pour l’armée d’Annibal. […] Lorsque Numa Pompilius monta sur le trône pour commencer ce long règne pacifique où furent fondées toutes les institutions romaines, il eut à opérer la fusion de deux peuples en un seul.
Ainsi les auteurs latins ne doivent plus être qu’une belle et agréable lecture, un noble délassement, et non point l’objet de longues et pénibles études. […] M. d’Agincourt a consacré sa longue et honorable carrière à remplir une lacune du même genre dans l’histoire des arts : et ses travaux auront, par la suite, un résultat analogue.
À cette liste, qui est déjà longue, joignez encore un panégyrique par un M. […] Il ne prévit point assez que dans la constitution économique des états, de longues victoires ressemblent presque à des défaites ; que tout ce qui est violent, s’use par sa violence même ; que de grandes puissances, unies pour résister, doivent à proportion s’affaiblir beaucoup moins qu’une grande puissance armée pour attaquer ; que les grands hommes qui, à la tête de ses armées, étaient fiers de le servir, devaient, par leur exemple, faire naître d’autres grands hommes pour le combattre ; que toutes les fois qu’on fait de grands efforts, il ne peut y avoir de succès que ceux qui sont rapides, parce que les moyens extrêmes tendent toujours à s’affaiblir.
Le 21 mai dernier (1853), l’Université et la littérature ont perdu un homme qui leur avait rendu de longs, modestes et utiles services, M.
« Tange Chloen semel arrogantem… » Mais encore une fois, il ne s’agit pas de cela ni de compliments ; j’ai plutôt envie de gronder, et si je me promenais avec vous au bord de la mer, le long d’une falaise, sans prétendre à faire le Mentor, je tâcherais de vous donner un croc-en-jambe, mon cher ami, et de vous jeter brusquement à l’eau, pour que vous, qui savez nager, vous alliez désormais sous le soleil et en plein courant.
L'exemple de l’Angleterre, qui fut bien plus longue à affermir et surtout à ennoblir son gouvernement représentatif au commencement du dernier siècle, est propre à inspirer de la patience ; on en est en France au Robert Walpole : qui sait ?
Les négociations et les tentatives de conciliation avaient été longues et avaient duré, dit-on, près d’un an.
Le comte de Saint-Priest, qui fut ambassadeur à Constantinople, puis ministre de Louis XVI en 89, puis ministre et confident de Louis XVIII pendant l’exil, prêtait par sa longue carrière à une sorte de résumé historique et à coup d’œil rétrospectif sur toute cette époque de la Révolution.
Par cette longue habitude changée en nature, ils ont réellement acquis quelques-unes des hautes parties de l’emploi, l’amour du grand ou de l’apparence du grand, une confiance qui s’impose, un sang-froid, une tranquillité et une présence d’esprit que rien n’émeut et qui a pu ressembler parfois au génie de l’à-propos, une conscience de leur supériorité sur tout ce qui les entoure et qui se justifie puisqu’elle se fait accepter.
Ses yeux s’animèrent peu à peu, un nuage comme voluptueux chargea sa paupière, un trouble né d’un souvenir agita son beau sein, des larmes suivirent, et une longue rêverie qui dura toute une heure.
Mais, avant d’aborder la grande et critique époque de son apologie, l’auteur, habilement prévoyante, est remontée jusqu’à son berceau, disposant de longue main les excuses de l’avenir, et s’essayant déjà à de petites dissimulations sur le présent.
Dans son premier point de vue intitulé la Vie dans la Mort, le poète, errant le 2 novembre dans un cimetière, y suppose la vie non encore éteinte, et essaye de se représenter les tourments, les agonies morales, les passions ulcérantes de tous ces morts, si, vivant encore d’une demi-existence, ils pouvaient sentir et savoir ce qui se continue sans eux sur la terre : Sentir qu’on a passé sans laisser plus de marque Qu’au dos de l’océan le sillon d’une barque ; Que l’on est mort pour tous ; Voir que vos mieux aimés si vite vous oublient, Et qu’un saule pleureur aux longs bras qui se plient Seul se plaigne sur vous.
J’ai les amis venant en automne au manoir ; J’ai, devant le foyer, les lectures du soir, Et l’étude des saintes choses ; J’ai, quand le vent gémit dans le long corridor, La prière dans l’ombre et de beaux songes d’or Sur la couche où tu te reposes.
« Vous avez reçu le long, mais indispensable errata de mon manuscrit.
Ils aspirent aux jouissances de l’art, si puissantes à concilier et à purifier les âmes, que de longs ressentiments ont aigries ; et s’ils paraissent commencer en cette voie une sorte de révolution, celle-là du moins se passera tout entière dans la région des idées, dans le domaine de la poésie, et c’est d’ailleurs presque seulement de l’époque de la Restauration qu’elle date, et par des hommes de la Restauration qu’elle est tentée.
Il a l’odeur assoupie des chambres paisibles où l’on se souvient d’avoir joué, enfant, pendant les longs après-midis d’été.
Arthur Rimbaud prend tous les tons, pince toutes les cordes de la harpe, gratte toutes celles de la guitare et caresse le rebec d’un archet agile s’il en fût… Bien des exemples de grâce exquisément perverse ou chaste à vous ravir en extase nous tentent, mais les limites normales de ce second essai déjà long nous font une loi de passer outre à tant de délicats miracles, et nous entrerons sans plus de retard dans l’empire de la Force splendide où nous convie le magicien avec son Bateau ivre.
Elle tenoit pour l’ancien temps, pour les compilations & les longs commentaires, pour la solitude & l’austère raison.
L’accent d’une âme passionnée est aigu, sifflant, précipité ; l’A est trop long pour elle : il faut une bouche pastorale, qui puisse prendre le temps de le prononcer avec lenteur.