La page que je viens de citer me permet de croire que, si (par impossible) une conversation politique s’était engagée entre eux deux, Louis XIV, d’un ton simple et d’un bon sens facile, aurait gardé encore sur les points essentiels sa supériorité souveraine. […] Le pitoyable Louis XV, qui ne manquait pas d’esprit et dont on cite quelques mots piquants, avait dans l’habitude de la conversation des longueurs sans fin et du rabâchage ; c’était le style bourbonien dans ce qui était déjà son affaiblissement et son ramollissement.
C’est elle que Le Brun a immortalisée dans cette épigramme souvent citée : Églé, belle et poète… Cette reine de l’Almanach des Muses excita la veine des versificateurs du pays. […] Tous les mots qu’on cite de Fontenelle, M.
Un de ses amis que j’aime à citer souvent parce qu’en bien des cas il a rendu des jugements définitifs sous une forme qu’on ne retrouverait plus, M. […] Je citerai de lui une page des plus curieuses et décisive, qui le classe, ce me semble, comme politique.
Quelques traits d’enfant, qu’il nous cite, prouvent de sa part, à cet âge, de la chaleur, de la générosité (c’est tout simple), mais aussi du mordant. […] Je ne citerai que la première et la dernière de ces pièces que je viens d’énumérer ; la dernière d’abord, qui est parfaite : Le Colimaçon.
On voudrait citer davantage ; l’espace manque, mais partout de la première page jusqu’à la dernière, c’est du Michelet qu’on croirait sincère, tant il est réussi ! […] Quand elle est le plus protestante, dans ce livre qu’elle publie aujourd’hui, elle prend la lettre des Écritures et l’invoque et la cite avec une simplicité d’enfant, au lieu de la torturer pour y chercher l’esprit qui n’y est pas, comme tant de protestants dans leurs gloses orgueilleuses.
Et, pour n’en citer qu’un exemple, quand le roi de France, Philippe-Auguste, répudia Ingeburge de Danemark avec insulte, il est à remarquer qu’Innocent n’excommunia pas le roi, mais jeta seulement l’interdit sur le royaume, et aussi, quand l’interdit fut levé et que Philippe, soumis en apparence, eut recommencé d’éloigner la reine, on put s’étonner de voir le chef de la chrétienté mettre des négociations à la place de ses foudres. […] Pour donner une idée de ce temps incroyable, citons ce que Hurter rapporte de Foulque de Neuilly, le saint prédicateur de la Croisade.
Nous pourrions citer bien d’autres contradictions qui font du livre de Heine un modèle d’inconsistance dans le fond des choses, et qui altèrent jusqu’à sa forme de grand artiste. […] Pour être cru sur une conversion qui doit agir jusque dans le plus intime de son talent comme de sa pensée, nous avons voulu les citer.
Permis aux contradicteurs jurés de citer la classique historiette du philosophe qui mourut de rire en voyant un âne qui mangeait des figues, et même les comédies d’Aristophane et celles de Plaute. […] Je crois que l’antiquité était pleine de respect pour les tambours-majors et les faiseurs de tours de force en tout genre, et que tous les fétiches extravagants que je citais ne sont que des signes d’adoration, ou tout au plus des symboles de force, et nullement des émanations de l’esprit intentionnellement comiques.
Je n’en citerai qu’un exemple. […] Je pourrais vous citer d’autres exemples, car le phénomène n’est pas, comme on l’a prétendu, symptôme d’asphyxie.
Mais on s’explique maintenant très bien qu’il y ait de si jolies choses, et propres à être citées, dans cette première partie de la Correspondance ; les gentillesses sur la Du Barry ; le mot attribué à Marie-Antoinette, « Française jusqu’au bout des ongles », qui répond si bien à l’accusation d’être Autrichienne : les croquis du comte de Provence, du comte d’Artois, qui ne sont que les portraits connus, un peu rajeunis, de ces personnages ; tout cela a été assez artistement contrefait pour séduire à première vue.
Qu’on m’en cite une autre aujourd’hui.
Brissaud90, sont coupables de conserver et surtout d’inventer des formes bâtardes, métissées de grec et de latin, dans les cas où le fond de notre langue suffirait amplement. » Et il cite le mot excellent de cailloute, nom d’une phtisie particulière aux casseurs de cailloux ou provoquée par des poussières minérales ; les nosographes, le trouvant trop clair et trop français l’ont biffé pour écrire pneumochalicose.
Gustave Kahn, l’auteur des Palais nomades , dont je cite, par curiosité, ces vers au hasard : Le mirage trompeur du toi que tu devais — Regards aux boulevards et sourires aux tacs Emmitouflé de tes lacs Terne je m’en vais (?)
Mais il serait absurde de supposer qu’il est incompréhensible ; le jeu de citer tels vers, obscurs par leur isolement, n’est pas loyal, car, même fragmentée, la poésie de M.
Ménage ne finissoit point toutes les fois qu’il se mettoit à citer des vers Grecs, Latins, Italiens & François.
Ce dernier, le vrai Pitaval de son siècle, voulant prouver que notre langue ne céde en rien à celle des Romains, eut l’imbécillité de citer ses propres écrits.
Conclusions Avant de conclure, nous ne croyons pouvoir mieux faire que citer les principaux passages de la préface dont Alfred de Musset fit précéder la première édition de ses comédies et qu’il supprima dans les autres : « Goethe dit quelque part, dans son roman de Wilhelm Meister, « qu’un ouvrage d’imagination doit être parfait, ou ne pas exister ».
On attribue ici à ce prince une maxime odieuse, citée dans l’avertissement du premier volume des œuvres de Sénèque traduites par La Grange, Paris, 1778 (page 24), et dont une Société, autrefois célèbre, est généralement accusée d’être l’auteur.
Je ne cite ici que des peintres ; mais la manière a lieu dans tous les genres, en sculpture, en musique, en littérature.
C’est le sentiment de l’auteur que je viens de citer, qui certainement s’y connoissoit, quoiqu’il n’eut pas lû Descartes.
Puisque je suis amené à parler de La Fontaine, je citerai quelques fables de lui auxquelles certains détails des contes et fables indigènes nous font penser : Livre VIII, 3.
Je l’ai citée déjà et je la redis : « M.
Ce n’est pas dans les étreintes d’une simple préface qu’on peut rien citer de ce livre, débordant d’une beauté continue, et qu’il faut prendre, pour le juger, dans la vaste plénitude de son unité.
Mais contrarier la nature, l’exalter, c’est un magnifique dressage. » Les grands hommes que je viens de citer sont des forces conservatrices ; ils risquent d’enrayer le mouvement vers l’inconnu, qui est la vie même.
On serait fort embarrassé pour citer une découverte biologique due au raisonnement pur.
Albert Krantz et Jean Aventin, deux historiens qui écrivaient au commencement du seizième siècle, citent d’anciennes chansons des bardes, qu’ils prétendent avoir trouvées dans des couvents d’Allemagne.
Qu’on me cite un homme qui ait jamais donné un caractère plus imposant à l’histoire, un air plus terrible à la postérité.
Ils devaient employer contre le fratricide la formule que cite Tite-Live, in Horatium perduellionem dicerent .
L’auteur de Werther, s’il a jamais un moment ressemblé à son héros, serait une belle preuve de cet apaisement graduel, dont on pourrait citer d’autres exemples moins contestables. […] Elle aime à citer le philosophe Lichtenberg. […] Dans le compte-rendu de l’Almanach des Muses de l’an XIV (1806), Mlle de Meulan distinguait et citait au long une idylle intitulée Glycère, et signée Béranger, dont elle trouvait le ton naturel et l’idée touchante.
Dans la haute société, la mode est à Wagner ; pour les musiciens, la connaissance minutieuse de Wagner est un minimum : qui ne peut à l’occasion faire du Wagner ne sait pas son métier ; les littérateurs parlent de Wagner, le citent, s’en inquiètent ; les peintres et les sculpteurs savent qu’il existe. […] Voici encore quelques maîtres allemands, en premier lieu Mendelssohn, qui non seulement a assigné dans sa Cantate-Symphonie de Lobgesang un rôle assez significatif par moments au thème large et pompeux exposé par les trombones seuls au début de l’œuvre, mais qui s’est encore servi à deux reprises, dans son chef-d’œuvre Elie (1846), que Berlioz a loué en termes enthousiastes, d’une phrasé empruntée au récitatif au prophète qui ouvre cet oratorio, comme d’une sorte de « motif de malédiction citons encore deux courts retours expressifs de thèmes antérieurs dans des récitatifs d’EIie. […] Jahns que je viens de citer ; comparez aussi le passage relatif à ce thème dans sa brochure : Weber, eine Lebens skizze nach authentischen Quellen, Leipsick, Grunow, 1873.
Marat, que notre auteur cite aussi comme exemple, n’est pas grand dans l’imagination des hommes autant que Robespierre, Danton ou Bonaparte. […] Beaucoup de nos étudiants de province consultent, comme des autorités, des critiques littéraires démodés depuis quarante ans, que leurs camarades de Paris auraient honte de citer et de lire. […] Il faut donc citer quelque chose de plus étendu. […] « Du style » — c’est Flaubert que je cite et qui parle. […] De Thiers on ne cite pas de phrases ridicules ; mais on ne cite pas non plus une seule page vraiment éloquente et belle ; qu’il parlât ou qu’il écrivît, la forme chez lui est indifférente, emportée par le fond, comme dans un mémoire de statistique sans ambition littéraire.
Parmi ces légendes, la plus intéressante que nous cite M. […] Asin aurait pu citer —, étaient littérales. […] Dans ses ouvrages en prose, il cite les ouvrages musulmans dont il s’est servi, et il ne les cite pas tous. […] La scène, rapportée dans le procès-verbal que nous cite le P. […] Je citerai simplement M.
Ce n’est pas seulement parce qu’il sait au besoin chercher des points de comparaison à Rome ou en Grèce, citer Homère à propos de M. […] Boileau citait avec estime Villon et Marot : M. […] Il citera volontiers les théories de Racine et surtout la préface de Bérénice ; mais ce sera pour constater que telle pièce d’hier s’y est spontanément conformée. […] Taine, pour ne citer que lui, s’est surtout préoccupé de la première. […] Il cite quelque part ces paroles de M.
Maurras cite un mot de Moréas : « Albalat ! […] Apollinaire cite lui aussi le distique en 1911 : voir Guillaume Apollinaire, « Les impromptus de Jean Moréas » (La Vie anecdotique, 16 juin 1911), Œuvres en prose complètes, textes établis, présentés et annotés par Pierre Caizergue et Michel Décaudin, t. […] Henri Hertz cite diverses pièces des Œuvres burlesques et mystiques de frère Matorel . Dans l’édition Gallimard de 1936 réunissant en un volume les trois textes parus chez Kahnweiler, les deux paragraphes de prose sont situés p. 270, l’« Histoire vénitienne de 1840 » p. 239, « L’enfer » p. 241-242, « Le paradis du maquereau » p. 243-244, « Dieu chasse à l’Homme » p. 285-286 et « L’accord », p. 246-247 (Henri Hertz cite les deux premiers quatrains). […] Brizon rétorque : « En 1793 on a fait la même chose. » L’édition de la Sirène comporte également une notice finale non signée qui cite Royère : « M.
Je pourrais vous en citer des exemples vraiment incroyables. […] À cet égard, il faut que je vous cite le curieux aveu de Muratori. […] Raynouard cite des faits curieux, allègue des raisons ingénieuses. […] On en cite un exemple qui mérite d’être rappelé. […] Citons un exemple entre plusieurs.
Je respecte infiniment le talent de ces messieurs ; mais faire citer leurs bons mots dans une conversation du faubourg Saint-Germain ! […] Il faut bien citer quelques strophes, de peur qu’on ne nous accuse d’exagération ou de complaisance. […] Citons au hasard deux morceaux pour justifier notre préférence. […] Cousin cite une phrase cruelle de son héros, qui me servira à expliquer ma pensée. […] Il faudrait citer encore, comme des modèles de critique historique ou littéraire, la notice funèbre sur M.
Il n’est pas moins vrai que nous séparons difficilement la morale et la pathétique de la simple, dont Aristote cite l’Iliade pour modèle, ou de l’implexe, dont il cite l’Odyssée pour exemple. […] Était-il séant à un dogmatiste tel que lui, de citer Vert-Vert, qui n’est qu’un joli conte, à côté du Lutrin, qui est un poème parfait ? […] Dans le poème dont je viens de vous citer un fragment, le Temps qui entretient Homère en songe lui désigne dans l’avenir les poètes qui le suivront : permettez que ma fiction me serve à vous les Caractériser succinctement chaque fois que leur nom, se présentera. […] J’aurai plus d’une occasion de vous citer en vers français des fragments du beau poème, où brille cette fiction. […] Citons-en un court exemple.
Pour ce qui est de Voltaire, il n’est pas un contemporain, bien entendu, et il ne cite pas ses sources. […] J’en cite trois ou quatre. […] Elle les célèbre et elle les cite. […] Je suis très touché, pour ma part, du soin que vous avez mis à me citer ; mais il est entendu que vous en êtes parfaitement dispensé. […] J’en pourrais citer encore.
Pour citer des dates positives, Bernis, dans une lettre à Choiseul du 23 août 1769, exprimait encore toute sa méfiance en des termes qu’on n’a pas à craindre de reproduire, parce qu’ils vont donner à la rectification tout son prix : Il est certain que la cour de Madrid, disait-il, fait beaucoup de cajoleries au pape, et que Sa Sainteté les lui rend. […] J’ai voulu citer ce passage entier, le témoignage ayant tout son prix de la part de l’homme le moins aristocratique du monde, et qui sera, un jour, l’austère Roland.
Cet endroit des Mémoires de Beugnot, quoique assaisonné d’ironie, est à citer et montre qu’au fond, ces deux serviteurs de l’Empire, le fin Champenois et le rude Messin, n’étaient peut-être pas si en opposition et en antagonisme qu’ils le croyaient : M. […] [NdA] Voir à la fin de ce volume l’Appendice où je cite une curieuse scène inédite de Roederer
Revenant à ces grands esprits de l’Antiquité qu’on cite toujours et qu’on oppose à la prétendue stérilité des âges suivants, il estime qu’aucune époque n’en est déshéritée, que seulement la forme de ces esprits varie dans l’histoire et qu’ils se produisent avec plus ou moins de bonheur et de dégagement selon les temps et les conjonctures. […] C’est ainsi qu’en se couvrant du nom de La Rochefoucauld, Marivaux présente sa propre défense ; il cite encore Montaigne, le grand exemple cher aux novateurs, comme un des écrivains dont les critiques de 1725 eussent chicané le style : « Car il ne parlait ni français, ni allemand, ni breton, ni suisse : il pensait, il s’exprimait au gré d’une âme singulière et fine. » Et La Bruyère, n’est-il pas tout plein de singularités ?
On cite de lui ce joli mot à quelqu’un qui l’abordait en croyant le reconnaître, et qui le prenait pour un autre : « Monsieur, je ne suis pas le bossu que vous croyez. » Et toutefois, dans la querelle présente, il ne devait pas tout à fait oublier qu’il lui était échappé, à lui tout le premier, d’appeler les érudits stupides ; et il avait beau dire qu’il ne l’avait fait qu’en général et sans application à personne, le pavé était gros, le compliment peu mince. — Convenons aussi que, sans être Gacon, il fallait se tenir à quatre dans ce débat pour ne pas dire de La Motte (ce qui était vrai au pied de la lettre) qu’il jugeait d’Homère comme un aveugle des couleurs. […] Ami de la propriété des termes, de l’ordre logique et direct dans le langage, il se disait que l’esprit n’a ses coudées franches et son juste instrument que dans la prose ; « qu’elle seule a droit sur tous genres d’ouvrages indistinctement ; qu'elle a seule l’usage libre de toutes les richesses de l’esprit ; que, n’étant asservie à aucun joug, elle ne trouve jamais d’obstacles à exprimer ce que le génie lui présente ; qu’elle n’est jamais forcée de rejeter les expressions propres et les tours uniques que demandent les idées successives et les sentiments variés que ses sujets embrassent. » Mais, avec les vers, il faut toujours faire quelque concession, quelque sacrifice, tantôt pour la clarté, tantôt pour l’élégance, ces deux qualités dont la prose est toujours comptable : « Quand une pensée se trouve, à quelque chose près, aussi bien exprimée en vers qu’elle pourrait l’être en prose, on applaudit au succès du poète, on lui voue son indulgence, on lui permet de grimacer de temps à autre ; les expressions impropres sont chez lui de légères fautes ; les constructions inusitées deviennent ses privilèges. » Et il en citait des exemples jusque dans Boileau.
Parmi les paysages à l’aquarelle qu’a tracés cette plume qui ne songe qu’à courir, j’en veux citer un encore, un dernier, qui est tout matinal et transparent, et comme traversé d’une brise rieuse : Ce matin, nous avons été nous promener sur le chemin de Remiremont ; nous sommes descendues vers un moulin dont j’aimerais à être la meunière ; l’eau est si claire qu’elle a l’air d’être doublée de satin vert, tant elle réfléchit avec netteté les arbres qui entourent le moulin. […] Elle fut de celles-là, et à ce titre elle mérite d’être citée en exemple aux femmes auxquelles leur situation donne des loisirs et peut engendrer par là même plus de regrets : L’âge, disait-elle, — et sans transition on la retrouve ici à plus de trente ans de distance ; elle avait vécu, souffert, aimé dans l’intervalle ; elle avait élevé sa famille et marié ses enfants ; — l’âge, disait-elle donc, ne nous enlève que des choses qui nous deviennent successivement inutiles, et qui sont remplacées par d’autres qui valent souvent beaucoup mieux.
On a recherché, d’après les noms d’auteurs que cite le poète, quelle pouvait être sa librairie, sa bibliothèque (si tant est qu’il en ait eu jamais une), celle même qu’il léguait, en un couplet du Grand Testament, à son maître Guillaume de Villon. […] Campaux a pris le soin de nous les citer : Il semble, d’ailleurs, dit-il, que cette idée mélancolique fût dans l’air, du temps de Villon.
Au contraire, si le poëte porte chaque jour sa pensée sur le présent, s’il traite immédiatement, et quand l’impression est toute fraîche, le sujet qui est venu s’offrir à lui, alors ce qu’il fera sera toujours bon, et si par hasard il n’a pas réussi, il n’y a rien de perdu. » Et Gœthe se mit à citer des exemples de poëtes allemands contemporains qui se sont attelés à un grand ouvrage et qui, sauf quelques beaux endroits, ont manqué d’haleine et de force pour l’ensemble. Nous aurions pu, Français, citer l’exemple de Millevoye, de Parny, qui réussissent dans l’élégie, dans les petits sujets personnels, et qui sont ennuyeux dans les longs poëmes chevaleresques.
La confiscation doit-elle les atteindre ; qu’on les fasse donc sortir du tombeau, et qu’on les ramène devant leurs juges, afin qu’ils entendent de leur bouche cette condamnation qui ne leur a pas été prononcée. » Mais on ne cite pas M. […] Une dépêche de lui, alors qu’il était ministre des affaires étrangères en 1821, tout récemment rappelée et citée devant le Sénat dans une circonstance fort particulière, est venue témoigner de cette sincérité et de cette vivacité de sentiments plus pratiquée par lui qu’affichée.
Si j’avais donc à citer aujourd’hui dans la littérature de la Révolution un exemple pur et net de sentiments et d’accents romains en une âme française, je serais assez embarrassé de rien produire, ou ce seraient les quatre Lettres à Buzot que je proposerais. […] Stendhal ou Beyle est à la mode aujourd’hui, et on est bien venu de le citer : ce n’est pas qu’il n’ait dit en sa vie beaucoup d’impertinences ; mais il y mêle du bons sens et un sel qui pique et qui relève.
Le voilà donc général de brigade au lendemain d’Austerlitz ; tout lui a souri jusqu’ici : il a forcé l’entrée de la grande carrière ; il est au premier rang des émules dans cette arme d’avant-garde qui cite avec orgueil les noms des Conflans, des Ziethen, parmi les maîtres du genre et les héros du passé, et qui, après le brave Stengel, légué par l’ancien régime à l’armée d’Italie77, a déjà sa pléiade nouvelle, les Murât, les Kellermann, les Lasalle, les Colbert… Pourquoi, comme eux, n’arriverait-il pas à la gloire ? […] Le futur lord Wellington fit placer notre général à sa droite, et, en présence du commandant des guérillas et des officiers de notre escorte qui s’étaient mis à table, le traita avec la plus grande distinction. » C’est alors que Wellington adressa au général Franceschi les paroles d’éloge que j’ai citées plus haut ; mais il n’osa faire davantage ni accéder à la demande du général d’être considéré comme prisonnier des Anglais et envoyé en Angleterre.
Je fus si frappé de ce qu’il dit, que je ne l’ai jamais oublié… » Les phrases de lui que cite Malouet ne ressemblent à celles que je vois citées ailleurs que par le fond de la pensée ; la sténographie, on le sait, était encore dans l’enfance.
Un auteur a dit que « la géographie était la maîtresse de la politique. » Jomini, qui cite le mot, et qui l’adopte, savait encore mieux que la géographie est la maîtresse de la guerre. […] M. le maréchal Ney, qui l’employait comme aide de camp, a bien voulu le citer d’une manière honorable dans le rapport des affaires d’Ulm, qui a été adressé à S.
Il cite, pour preuve de la suffisance du français à tout rendre, la quantité de traductions qui se sont multipliées sous le dernier règne. […] Il cite encore l’invention de l’artillerie ; il aurait dû ajouter la découverte du Nouveau Monde et Christophe Colomb : il n’était pas tenu de connaître déjà Copernic.
Le Clerc rappelle très-bien et cite l’agréable plaisanterie de l’abbé Barthélemy, où, sous le titre d’Essai d’une nouvelle Histoire romaine, il montre qu’il ne croit à peu près rien des premiers siècles de l’ancienne. […] Je suis tenté vainement de citer le nom de Tournemine comme se rattachant le plus en tête à la rédaction des Mémoires de Trévoux ; Tournemine a-t-il obtenu ou gardé quelque chose qui ressemble à de la gloire ?
Si l’on voulait citer des morceaux, on aurait la bataille d’Azincourt, le meurtre de Jean sans Peur, l’épisode de la Pucelle, la rentrée de Charles VII, à Paris opposée à celle du roi anglais Henri VI, et tant d’autres pages d’émotion ou de couleur ; mais ce serait faire tort et presque contre-sens à la méthode de l’auteur que de se prendre ainsi à des morceaux, là où il a voulu surtout le développement varié et continu. […] Arrivé d’hier de Versailles, tout plein des habitudes du bel air, il mettait au service de la cause, les jours de combat, la plus brillante valeur, après quoi il ne se souciait guère de rien de sage ; et, pour ne citer qu’un trait qui le peint, un jour, après ce fatal passage de la Loire, qu’il avait surtout conseillé pour se rapprocher de ses vassaux, ayant trouvé au château de Laval une ancienne bannière de famille, une bannière des La Trémouille, bleu et or, il imagina de la faire porter devant lui.
Bien avant De Maistre et ses exagérations sublimes, il disait de Voltaire : « Voltaire a, comme le singe, les mouvements charmants et les traits hideux. » « Voltaire avait l’âme d’un singe et l’esprit d’un ange. » « Voltaire est l’esprit le plus débauché, et ce qu’il y a de pire, c’est qu’on se débauche avec lui. » « Il y a toujours dans Voltaire, au bout d’une habile main, un laid visage. » « Voltaire connut la clarté, et se joua dans la lumière, mais pour l’éparpiller et en briser tous les rayons comme un méchant. » Je ne me lasserais pas de citer ; et pour le style, pour la poésie de Voltaire, il n’est pas plus dupe que pour le caractère de sa philosophie : « Voltaire entre souvent dans la poésie, mais il en sort aussitôt ; cet esprit impatient et remuant ne peut pas s’y fixer, ni même s’y arrêter un peu de temps. » « Il y a une sorte de netteté et de franchise de style qui tient à l’humeur et au tempérament ; comme la franchise au caractère. […] « Voltaire l’avait, les anciens ne l’avaient pas. » Le style de son temps, du xviiie siècle, ne lui paraît pas l’unique dans la vraie beauté française : « Aujourd’hui le style a plus de fermeté, mais il a moins de grâce ; on s’exprime plus nettement et moins agréablement ; on articule trop distinctement, pour ainsi dire. » Il se souvient du xvie , du xviie siècle et de la Grèce ; il ajoute avec un sentiment attique des idiotismes : « Il y a, dans la langue française, de petits mots dont presque personne ne sait rien faire. » Ce Gil Blas, que Fontanes lui citait, n’était son fait qu’à demi : « On peut dire des romans de Le Sage, qu’ils ont l’air d’avoir été écrits dans un café, par un joueur de dominos, en sortant de la comédie. » Il disait de La Harpe : « La facilité et l’abondance avec lesquelles La Harpe parle le langage de la critique lui donnent l’air habile, mais il l’est peu. » Il disait d’Anacharsis : « Anacharsis donne l’idée d’un beau livre et ne l’est pas. » Maintenant on voit, ce me semble, apparaître, se dresser dans sa hauteur et son peu d’alignement cette rare et originale nature.
Eynard cite le passage d’une lettre d’Ymbert Galloix, jeune homme de Genève, mort à Paris en 1828, et il le proclame un jeune poète plein de génie. […] Eynard cite à ce sujet le docteur Portal et son procédé si souvent raconté pour se créer, à son arrivée à Paris, une réputation et une clientèle ; mais, en rapportant ce trait de charlatanisme aux premières années du siècle, il commet un anachronisme de plus de trente ans.
D’abord il n’a pas usé de moyens romanesques : on ne citerait pas un travestissement, pas un incognito, dans son théâtre, hors don Sanche qui n’est pas une tragédie, hors Hëraclius aussi : mais dans Héraclius la substitution d’enfants n’est pas un moyen de traiter le sujet, c’est l’essence même du sujet, et de cette donnée singulière le poète veut tirer moins des péripéties surprenantes que des états d’àme pathétiques ; ce qui l’intéresse, c’est le cas moral, extraordinaire sans doute, mais humain, de Phocas. […] Et encore pourrait-on citer Wallenstein comme une preuve que Corneille n’exagère pas tant.
Et le nouveau secrétaire d’État, Michel Le Tellier, écrivit à Gassion cette lettre que M. le duc d’Aumale ne cite pas et n’avait pas à citer, et dont les termes me paraissent très significatifs : Monsieur, la bonne part que vous avez eue en la gloire de la bataille de Rocroy a été publiée si hautement et est si connue de tout le monde, qu’il n’a pas été besoin que vos amis se soient mis en peine de faire savoir à la reine de combien de valeur et de prudence a été accompagnée la conduite que vous avez tenue en cette occasion si importante, etc.
Le Roy cite la rotation de la Terre ; on lui a répondu : mais ce n’est pas un fait, et il a répliqué : c’en était un pour Galilée qui l’affirmait comme pour l’inquisiteur qui le niait. […] Qu’on me permette de citer deux exemples qui nous éclaireront peut-être un peu.
Je ne puis que citer Désirée Chardon, à Segré (Maine-et-Loire), simple ouvrière modiste, vrai modèle d’abnégation ; Eucharis Michel, directrice d’asile à Aix ; Hélène Perron, à Saint-Martin-des-Prés (Côtes-du-Nord) ; Alexandrine Nétrelle, à Cormontreuil (Marne) ; Désiré Guillot-Envrard, à la Chapelle-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire) ; les époux Joyaux, à la Frette (Seine-et-Oise) ; Sophie Tufféry, à Lajo (Lozère) ; la femme Bertrand Guilhaume, à Clermont-l’Hérault (Hérault) ; Françoise Boulestreau, à Bourgneuf (Maine-et-Loire) ; Anne-Marie Gesnouin, à Saint-James (Manche) ; Olympe Gay, à Thueyts (Ardèche) ; Jenny Marchandeau, à Chaudenay-sur-Dheune (Saône), paralytique des deux jambes, qui n’a que ses mains pour vivre et trouve encore moyen d’être bienfaisante ; enfin, madame veuve Lamoute, la providence de Bergerac, qui emploie tout son bien à secourir les jeunes filles abandonnées. […] Non, grâce à la vertu, la Providence se justifie ; le pessimisme ne peut citer que quelques cas bien rares d’êtres pour lesquels l’existence n’ait pas été un bien.
Malgré leur base commune, le calvinisme et le luthéranisme, pour n’en pas citer d’autres, se sont violemment combattus et leur action sur les âmes et sur la littérature n’a certainement pas été la même. […] Et qu’on ne cite pas Jean-Jacques comme une exception ; Jean-Jacques, il faut toujours s’en souvenir, est un protestant qui a été catholique ; un genevois qui, dans la mystique Savoie, à l’âge où l’âme garde, comme une cire molle, toutes les impressions, a pris part aux solennités de l’Eglise romaine ; il a suivi le lent déroulement des processions sous les arceaux des cathédrales ; il a respiré la fumée enivrante de l’encens ; il a rempli ses yeux d’un spectacle doux à la vue et son cœur d’une doctrine plus tendre que forte, plus féminine que virile.
Il faudrait, pour donner idée de ces gaietés de Huet, citer plus de latin que je n’en puis mettre ici, car Huet achève souvent en latin une phrase commencée en français14, et il assaisonne le tout de mots grecs. […] [NdA] On cite quelquefois une phrase de Huet comme ayant un air de prophétie ; elle est dans son Histoire du commerce et de la navigation des anciens, qu’il écrivait sous le ministère de Colbert ; il parle des Russes, qu’on appelait encore Moscovites : « Que s’il s’élevait parmi eux quelque jour, dit-il, un prince avisé qui, reconnaissant les défauts de cette basse et barbare politique de son État, prît soin d’y remédier en façonnant l’esprit féroce et les mœurs âpres et insociables des Moscovites, et qu’il se servît, aussi utilement qu’il le pourrait faire, de la multitude infinie de sujets qui sont dans la vaste étendue de cette Domination qui approche des frontières de la Chine, et dont il pourrait former des armées nombreuses ; et des richesses qu’il pourrait amasser par le commerce, cette nation deviendrait formidable à tous ses voisins. » Je ne donne pas la phrase comme bien faite, mais elle est curieuse et prouve que Huet, avec un tour très latin en français, est capable, plus qu’on ne croirait, d’un sens très moderne.
Je voudrais citer un exemple qui rendît bien toute ma pensée. […] Voici de lui un mot que cite Spence et qui rentre bien dans la philosophie de Gil Blas : quelqu’un faisait de grands récits des doléances qu’on entend perpétuellement en Angleterre, en dépit de tous les droits et des avantages dont on jouit : « Certainement, dit Lesage, le peuple anglais est le plus malheureux peuple de la terre, avec la liberté, la propriété, et trois repas par jour. » 21.
L’Empereur aurait assez aimé sans doute à compter un de Broglie dans ses armées, à pouvoir citer ce nom historique dans ses bulletins, et il se peut qu’il le lui ait fait entendre ; mais M. de Broglie fut de bonne heure de ceux qui ont l’oreille sourde à la séduction, de ceux qui suivent leur idée et ne se laissent pas dévoyer de leur vocation intérieure. […] s’écriait-il (et je demande qu’il me soit permis de citer au long ce qui est une des grandes et belles pages de notre éloquence parlementaire sous la Restauration), hé quoi !
Ceux qui ont écrit le récit de sa vie pénitente se sont plu à en citer des exemples singuliers, qui nous toucheraient trop peu aujourd’hui ; mais le principe qui les lui inspirait, et le but dont elle s’approchait par ces moyens, sont à jamais dignes de respect dans tous les temps, et de quelque point de vue qu’on les envisage : « J’espère, je crois et j’aime, disait-elle ; c’est à Dieu à perfectionner ses dons. » — « Espérer et croire, ce sont deux grandes vertus ; mais qui n’a point la charité n’a rien : il est comme une plante stérile que le soleil n’éclaire point. » Cette belle âme, réalisant désormais en elle les qualités de l’amour divin, se considéra jusqu’à la fin comme l’une des dernières devant Dieu : Je ne lui demande pas, disait-elle, de ces grands dons qui ne sont faits que pour les grandes âmes qu’il a mises dans le monde pour l’éclairer, je ne pourrais pas les contenir ; mais je lui demande qu’il incline mon cœur, selon sa parole, à rechercher sa loi, à la méditer nuit et jour. […] Qu’on se rappelle seulement tout ce qu’il a osé introduire et citer de hardiment familier dans l’Oraison funèbre de la princesse Palatine.
» Le souffle poétique, ce qui est rare chez Mirabeau, semble avoir passé en cet endroit, et en cet autre encore : « Si vous me redonnez la liberté, même restreinte, que je vous demande, la prison m’aura rendu sage ; car le Temps, qui court sur ma tête d’un pied bien moins léger que sur celle des autres hommes, m’a éveillé de mes rêves. » Ailleurs, parlant non plus à son père, mais de son père, il dira par un genre d’image qui rappelle les précédentes : « Il a commencé par vouloir m’asservir, et, ne pouvant y réussir, il a mieux aimé me briser que de me laisser croître auprès de lui, de peur que je n’élevasse ma tête tandis que les années baissent la sienne. » On a refusé l’imagination proprement dite à Mirabeau ; il a certainement l’imagination oratoire, celle qui consiste à évoquer les grands noms historiques, les figures et les groupes célèbres, et à les mettre en scène dans la perspective du moment : mais, dans les passages que je viens de citer, il montre qu’il n’était pas dénué de cette autre imagination plus légère, et qui se sent de la poésie. J’ai parlé des accents pathétiques par lesquels il tâche d’émouvoir son père à la fin de son Mémoire ; mais on s’en ferait une trop vague idée si je ne citais textuellement cette page à la fois si éloquente et si réelle, si exacte de peinture et si déchirante : Cet état contre-nature auquel je suis asservi, écrit ce fils captif à celui qui s’intitulait l’Ami des hommes, mine les restes de mon être.
Une de ses pièces irréprochables, et qu’on aime toujours à citer, est son Élégie à la Voulzie, jolie rivière ou ruisseau du pays où il était venu passer son enfance, Bluet éclos parmi les roses de Provins. […] Dupont, je ne citerai que quelques vers de lui déjà anciens.
On ne lit plus les livres de Mlle de Scudéry, mais on la cite encore ; elle sert à désigner un genre littéraire, une mode de bel esprit à une heure célèbre : c’est une médaille qui a fini presque par passer en circulation et par devenir une monnaie. […] Et quant à tous ces autres noms qu’on cite (je n’en excepte aucun, ni Fléchier, ni Mascaron, ni Bouhours), ce n’est point qu’on veuille le remarquer, par le bon goût, par le goût sain et judicieux qu’ils brillent ; ils ont tous plus ou moins gardé une teinte prononcée de l’hôtel Rambouillet, et ils retardaient à certains égards sur leur siècle.
Marmontel qu’il faut toujours citer quand il ne s’agit que de tableaux de société et de critique littéraire, et qui, dans cet ordre d’idées, nous offre le type excellent du talent secondaire le plus distingué, a jugé Mme Necker dans une page à laquelle il n’y a rien à ajouter ni à retrancher. […] Elle cite mal à propos Henri IV pour le tableau de Rubens qui représente l’accouchement de Marie de Médicis.
Ses bons mots, ses saillies, ses épigrammes sont connues et citées en cent endroits : il y a lieu d’insister sur ses tentatives plus hautes. […] Dans ces Lettres où il cite souvent Pascal et où il prouve qu’il l’a bien pénétré, Rivarol se place à un point de vue d’épicuréisme élevé qu’il aura à modifier bientôt, quand la Révolution, en éclatant, lui aura démontré l’importance politique des religions.
s’écrie le prince de Ligne après l’avoir citée. […] Il cite pour excuse et pour exemple le duc de Lorraine, beau-frère de l’empereur Léopold, qui s’est bien battu un jour avec un simple lieutenant de cavalerie et lui a fait raison d’un outrage l’épée à la main.
En français, au contraire, il traduit ; il cite, il enchâsse de belles pensées, de jolis traits, de beaux et riches exemples et, au milieu de la bonhomie de son style, cela aussitôt se distingue. […] » À cette parole trop dure et que Voltaire lui-même rétractera, Montesquieu semble avoir voulu répondre quand il écrivait sur un petit papier cette parole souvent citée, parole d’or et qui montre combien la vraie supériorité est indulgente : « Un honnête homme a, par ses ouvrages d’histoire, enchanté le public.
Et il cite Homère, Raphaël, Colomb, Herschell, comme doués chacun d’un génie caractéristique qui le domine et qu’il ne peut éviter. […] Je pourrais citer d’autres délicieux petits tableaux tout à côté, notamment celui qui commence par ces mots : « Si jamais je travaille pour mon bonheur, je veux faire un jardin comme les Chinois… » Malgré ces touches heureuses, il manquait pourtant au Voyage de l’île de France, et à son exactitude complète, cette vie intime et magique que Bernardin, en y revenant, saura mêler plus tard à ces mêmes peintures, quand il les reverra de loin, non plus dans l’ennui de l’exil, mais avec la tendresse du regret et avec la vivacité de l’absence.