L’Abbé Fraguier ne mérite pas moins d’éloges pour ses Ouvrages de pure érudition.
Dans les Ouvrages d’utilité publique, il n’est pas moins essentiel d’éviter une amplification indiscrete, qu’une abréviation famélique.
Il a beaucoup écrit en Latin & en François, & presque tous ses Ouvrages ont pour objet le Droit Canonique & l’Histoire Ecclésiastique.
Il a fait une vingtaine d’Ouvrages, presque tous écrits en Latin ; mais ce n’est pas ce qui l’a rendu fameux ; ce fut l’Astrologie, à laquelle il s’appliqua.
Son Ouvrage intitulé, en mauvais François, Recherches de la France, &c. est rempli de morceaux assez curieux.
Rapin, [Nicolas] Grand Prévôt des Maréchaux, né à Fontenai-le-Comte, mort à Poitiers en 1609, âgé de 60 ans, & selon quelques Auteurs, de 74 ; Poëte Latin & François, plus connu par la part qu’il eut à la Satyre Ménippée, que par ses Ouvrages qu’on ne lit plus.
Ce que je désirerais, c’est qu’on introduisît un bas-relief d’une grande force dans une composition historique, et qu’on s’imposât ainsi la nécessité d’achever l’ouvrage avec la même vérité et le même effet.
Celui-ci me donnera de l’ouvrage, mais quand une fois j’en serai quitte, les autres ne me tiendront guère.
Voilà pourquoi elle a été tant regrettée ; cependant, dans la réalité, elle ne fit que les ébaucher, tels que nous les avons trouvés dans les fables ; ces germes féconds nous ont laissé voir dans l’imperfection de sa forme primitive la science de réflexion, la science de recherches, ouvrage tardif de la philosophie.
Ce qu’on admet moins généralement, c’est la nécessité de restreindre le nombre des ouvrages exposés. […] Je me dis que tout en lapidant chacun jette une pierre qui élève d’autant le piédestal sur lequel se hissera un médiocre ouvrage. […] Bertin, et l’ouvrage de M. […] Ses ouvrages ont tous été écrits en anglais, dans une langue très facile, très claire, où l’étranger ne se laisse que tout juste reconnaître. […] Aussi n’est-ce pas l’intérêt romanesque proprement dit qu’il faut chercher dans les deux premiers ouvrages de M.
Le Génie du christianisme : son opportunité ; faiblesse de l’idée philosophique et du raisonnement ; comment l’ouvrage fut efficace. — 4. […] Un peu d’argent qui lui arrive de sa famille, des travaux de librairie, des traductions le sauvent, le font vivoter, pendant qu’il compose et fait imprimer son confus et indigeste Essai sur les Révolutions : c’est alors, et pour cet ouvrage qu’il complète son instruction ; il lit les historiens de l’antiquité ; surtout il se nourrit de Rousseau, de Montesquieu, de Voltaire : il a encore l’esprit du siècle qui finit. […] Il n’appartient guère, fût-ce à un livre de génie, de créer de pareils courants : et, comme je l’ai dit de la Satire Ménippée, ces ouvrages qui paraissent avoir brusquement retourné l’opinion, doivent leur succès même à ce que l’opinion est déjà, plus ou moins secrètement, changée. […] D’une façon générale, la place que dans le roman, dans la pensée, dans l’histoire même et les ouvrages de philosophie ou d’érudition tient aujourd’hui la peinture de la nature, de Sand à Loti et de Michelet à Renan, cette place a été marquée par Chateaubriand669.
Il y faut comprendre désormais tous les genres, les qualités de chaque genre en particulier, la composition des ouvrages la méthode, et généralement tout ce qui fait de chaque ouvrage un tout composé de parties unies entre elles, et proportionnées à l’image des êtres organisés dans l’ordre naturel. […] Plus d’images et quelle perte pour un pays où il s’en trouve jusque dans des ouvrages d’anatomie, jusque dans des pièces judiciaires ! […] Il faut bien en conclure que notre langue a des destinées hors du pays qui la parle, et qu’à la regarder dans les ouvrages de l’esprit, l’usage n’en a pas été borné à la France ni à ses écrivains.
Car ces travaux ont entre eux les rapports les plus étroits ; d’ordinaire, ils sont réunis dans les études d’un même individu, souvent dans le même ouvrage. […] J’affirme, pour ma part, qu’il n’est aucun de ces ouvrages où je n’aie puisé plus de choses philosophiques que dans toute la collection de Descartes et de son école. […] Celui qui nous rapporterait de l’Orient quelques ouvrages zends ou pehlvis, qui ferait connaître à l’Europe les poèmes épiques et toute la civilisation des Radjpoutes, qui pénétrerait dans les bibliothèques des djaïns du Guzarate, ou qui nous ferait connaître exactement les livres de la secte gnostique qui se conserve encore sous le nom de meudéens ou de nazoréens, celui-là serait certain de poser une pierre éternelle dans le grand édifice de la science de l’humanité. […] Elle se contente d’emprunter des exemples à cette indigeste compilation, puis se met à l’ouvrage sur ses propres frais, sans se soucier de connaissances littéraires fort inutiles.
Quand il vous racontait un ouvrage qu’il faisait, l’ouvrage était adorable : puis le livre paraissait, on cherchait en vain, et on y trouvait à peine le quart du charme rêvé ! […] Daunou était dépositaire des ouvrages inédits d’André ; mais, de ce côté, Marie-Joseph avait de beaucoup le pas sur André, et ce ne fut qu’après que les Poésies diverses du premier eurent réussi dans le public, qu’on se décida à faire imprimer du second ce qui semblait une suite d’ébauches informes et incorrectes. […] Ma tête est déjà si enflammée de cet ouvrage, que je le ferais ou le dicterais en quinze jours, si j’en avais la force.
Celui qui entreprendrait cet ouvrage y rassemblerait tous les beaux préceptes d’Aristote, de Cicéron, de Quintilien, de Lucien, de Longin et des autres célèbres auteurs. […] En ne prenant que la fleur de la plus pure antiquité, il ferait un ouvrage exquis et délicieux. » Le Jour du feuilleton. — L’École des femmes. — L’Épreuve nouvelle. — Mademoiselle Doze Nous étions donc réunis tous les trois, chacun de nous rêvant à quelque tristesse cachée ; dans la cheminée le feu était vif, au ciel le soleil était pâle ; le dimanche jetait son froid et son silence dans la ville. — Allons, leur dis-je, vous êtes heureux, vous autres, chantez ou rêvez à votre aise ; moi, il faut que je raconte mon histoire de chaque semaine. […] Il abandonne à ses ennemis ses ouvrages, sa figure, ses gestes, sa parole son ton de voix, sa façon de réciter, mais il demande en grâce qu’on lui laisse le reste ! […] Saint-Évremond, un bel esprit de cette famille des beaux esprits, disait souvent que les grands admirateurs étaient de sottes gens, et La Bruyère, qui se plaignait, puisque les grands sujets lui étaient défendus, d’être forcé de faire la satire des ouvrages de l’esprit, indique à merveille les limites de la critique : « Il ne faut pas, dit-il, mettre un ridicule où il n’y en a point, c’est se gâter le goût, c’est corrompre son jugement et celui des autres.
Depuis de longs siècles, les générations passent devant leurs ouvrages et se figurent y retrouver leurs sentiments et leurs passions ! […] C’est cet important facteur de toute œuvre humaine, la personnalité propre et spéciale de l’individu, que la théorie nouvelle a le grand tort de méconnaître, c’est là même au fond le facteur essentiel dans tous les ouvrages de l’esprit. […] On ne connaît bien une doctrine philosophique ou sociale que lorsqu’on voit le dernier terme auquel elle a abouti : ainsi l’on ne connaît bien une formule littéraire que lorsqu’on a lu les ouvrages auxquels elle a servi de patron. […] Parcourons donc quelques-uns de nos récents ouvrages naturalistes.
De ce minuscule ouvrage de poésies, souvent volontairement risquées et vraiment peu recommandables dans les couvents et dans les lycées, j’extrais une pièce qui m’a paru charmante de grâce et de forme ; elle est écrite sans prétention et rappelle par certains côtés la délicate manière de Murger et de Thiboust : Le Chat botté… Pas de nom d’auteur !
Rousseau fait de ce Philosophe si peu connu, le premier mouvement du Lecteur est de recourir aussi-tôt aux Ouvrages de M.
Ces deux Ouvrages, qui, malgré leurs défauts, n’ont pas laissé d’avoir du débit, viennent d’être réimprimés avec des corrections & des suppressions qui en rendent la lecture plus supportable.
Le meilleur ou le moins mauvais des Ouvrages de Camusat, est une Histoire critique des Journaux, où l’on trouve aussi celle de tous les Journalistes que la France & la Hollande ont produits.
On a oublié les Ouvrages qu’il fit pour soutenir cette mauvaise cause, mais on se souvient encore de l’Epigramme de Boileau.
Cet Auteur, que nous avions comparé à l’Abbé Cotin, dans les précédentes éditions de notre Ouvrage, & qui, comme l’Abbé Cotin, a composé des Epigrammes, des Madrigaux, des Odes, des Elégies, des Sonnets, des Lettres, des Complimens, & des Sermons, ne s’est point offensé de la comparaison ; il s’en trouve même honoré dans des observations qu’il nous a adressées, & qu’il auroit dû ne pas rendre publiques, s’il craint le ridicule.
De tels Ouvrages sont les sources où les jeunes gens devroient aller s’instruire : ils y apprendroient à connoître les vrais principes, & à se défier des nouvelles doctrines qui gâtent tout, en matiere de Littérature, ainsi qu’en matiere de Religion.
Les Ouvrages des uns sont, dans la République des Lettres, ce que sont, dans les édifices, ces peintures délicates qui les ornent, les embellissent, & qui ont besoin d’être renouvelées : ceux des autres doivent être regardés comme les fondemens solides qui les soutiennent, & ne peuvent périr qu’avec eux.
Duché étoit Valet-de-Chambre de Louis XIV ; &, pour plaire à ce Monarque, il consacra ses talens à des Ouvrages pour les Dames de Saint-Cyr.
En fait de Livres élémentaires, le nombre des Editions est une preuve de la bonté de l’Ouvrage : le sien a été réimprimé plusieurs fois.
Les Gens sensés ont toujours regardé son Telliamed *, comme l’Ouvrage le plus absurde & le plus extravagant.
On a de lui une Histoire du Duc de Villars, les Mémoires de Berwick, ceux de Tourville, les Lettres de Filiz-Moris, Ouvrages écrits avec une vivacité plus importune qu’agréable, à cause du fiel & de la malice qu’il y distille, sans aucun égard.
Nous connoissons de lui un Discours académique sur le Goût, où il s’est encore moins garanti de ces défauts ; à cela près, ce petit Ouvrage ne sauroit être trop estimé pour la délicatesse des pensées & l’élégance de l’expression.
On lit avec intérêt quelques-uns de ses Ouvrages historiques.
Il regardoit ses Ouvrages avec tant d’indifférence, qu’il ne prit jamais aucun soin de les recueillir ; ils n’ont paru qu’après sa mort, réunis en quatre volumes, avec un Avertissement très-mal écrit, & qui ne ressemble en rien au génie de l’Auteur.
M. l'Abbé Garnier s'est chargé de la continuation de cet Ouvrage, & l'on doit lui savoir gré de ses efforts pour consoler le Public de la perte de son Prédécesseur.
Il est étonnant que ses Ouvrages ne soient pas plus répandus.
Je crois fermement que dans l’ancien régime, où l’opinion exerçait un si salutaire empire, cet empire était l’ouvrage des femmes distinguées par leur esprit et leur caractère : on citait souvent leur éloquence quand un dessein généreux les inspirait, quand elles avaient à défendre la cause du malheur, quand l’expression d’un sentiment exigeait du courage et déplaisait au pouvoir. […] Un homme peut, même dans ses ouvrages, réfuter les calomnies dont il est devenu l’objet : mais pour les femmes, se défendre est un désavantage de plus ; se justifier, un bruit nouveau.
— Il vous semble donc que cet ouvrage me vaudra quelque gloire ? […] Elle doit employer sa toute-puissance à faire qu’aux deux premières représentations des ouvrages nouveaux donnés aux grands théâtres, il n’y ait absolument aucun billet donné.
Il lut aussi sans doute plusieurs des ouvrages apocryphes, c’est-à-dire de ces écrits assez modernes, dont les auteurs, pour se donner une autorité qu’on n’accordait plus qu’aux écrits très anciens, se couvraient du nom de prophètes et de patriarches. […] Il vit bâtir, en Galilée ou aux environs, Tibériade, Juliade, Diocésarée, Gésarée, ouvrages pompeux des Hérodes, qui cherchaient, par ces constructions magnifiques, à prouver leur admiration pour la civilisation romaine et leur dévouement envers les membres de la famille d’Auguste, dont les noms, par un caprice du sort, servent aujourd’hui, bizarrement altérés, à désigner de misérables hameaux de Bédouins.
« On se moquait à la cour, dit madame de Caylus, de ces sociétés de gens oisifs, uniquement occupés à développer un sentiment et à juger d’un ouvrage d’esprit. […] Aux noms de La Rochefoucauld, du cardinal de Retz, de Francas et des femmes de leur société, je me hâte de dire que Molière et Despréaux, si follement accusés de diriger leurs traits satiriques contre elle, s’empressaient de lire leurs ouvrages.
Ce n’est, il est vrai, que la première partie d’un ouvrage qui doit embrasser, sous un titre plus vaste, toute l’histoire de cette maison de Saint-Cyr, d’abord maison royale, ensuite maison militaire ; mais ce fragment lui-même est un tout qui a sa plénitude et sa rondeur. […] À en juger par ce volume-ci, nous pensons que son ouvrage n’aura pas besoin d’être recommencé : il sera complet.
Mais, tel qu’il est, son ouvrage ne diminuera pas beaucoup les difficultés de l’éducation et de la vie. — Dans l’intention la plus sérieuse de leur auteur, les Lettres d’une mère à son fils sont évidemment un traité d’éducation mis sous une forme romanesque, comme, par exemple, l’Adèle et Théodore de madame de Genlis, à la différence près que le livre de madame de Genlis, esprit balourd, mais non sans puissance, a de vastes et imposantes proportions, tandis que celui de Corne en a d’un exigu et d’un grêle ! […] Si elle était plus franchement chrétienne, si Corne n’avait pas oublié cette glorieuse épithète dans son titre, et qu’il eût intitulé son ouvrage : Lettres d’une mère chrétienne à son fils, toute l’économie en aurait été bouleversée.
Si on lit son livre d’aujourd’hui comme nous venons de le lire, après celui d’un autre que nous allons nommer, on reconnaît en son ouvrage bien moins présente la Correspondance qu’il affirme que la vieille biographie de Southey dont il ne parle pas. […] Franchement c’est trop traduire, surtout si on ne dit pas que l’ouvrage, que l’on traduit si bien, est une traduction.
Si on lit son livre après celui d’un autre que nous allons nommer, on reconnaît, en son ouvrage, bien moins présente la Correspondance qu’il affirme que la vieille biographie de Southey dont il ne parle pas. […] Franchement, c’est trop traduire, surtout si on ne dit pas que l’ouvrage, que l’on traduit si bien, est une traduction.
Le grand défaut, le seul défaut capital peut-être de l’ouvrage de M. l’abbé Gorini, qui l’empêchera d’être lu et goûté du public, nous l’avons signalé au commencement de ce chapitre, c’est de n’être pas un livre ayant son commencement, son milieu, sa fin, son organisme et son art. […] L’ouvrage de M. l’abbé Gorini, malgré son titre, est moins un plaidoyer et un jugement après plaidoyer sur les choses de l’Église qu’un long mémoire à consulter.
L’Internelle Consolacion34 [Le Pays, 11 mai 1858] I Voici un de ces ouvrages que la critique n’est pas obligée d’ajuster, en se pressant, au passage. […] Traduction, imitation, paraphrase de cet ouvrage célèbre dans la langue naïve et primesautière que le Moyen Âge a créée, ceci, tel qu’on nous l’exhume, et tel que ces MM.
Publié au moment où la terre d’or découverte par Cook attire les regards et les convoitises de la vieille Europe, dont elle est peut-être la dernière rêverie, ce livre, intitulé, sans aucun éclat : Mémoires historiques sur l’Australie, et que l’abbé Falcimagne a enrichi au point de vue du renseignement et de la science purement humaine, sera pour tout le monde un de ces ouvrages qui saisissent la curiosité et qui la maîtrisent ; mais, pour nous, c’est bien davantage. […] En soi et à le prendre au pied de la lettre, — de sa lettre si naïve et si pénétrante, — cet ouvrage ne semble qu’un récit, exact et touchant, de la Mission dont le pieux évêque de Victoria a été l’un des plus courageux apôtres.
Le Docteur Favrot37 I Quand je lus le titre de cet ouvrage pour la première fois et que je sus que l’auteur était le docteur Favrot, je me dis que nous allions donc avoir enfin sur ce sombre sujet des inhumations un livre qui vigoureusement secouerait tous les genres de problèmes qui se rattachent à l’éternelle et toujours actuelle question des sépultures, puisque nous mourons tous les jours ! […] Le docteur Favrot, qui ne trouve pas que ce soit tout à fait assez que cela, lance, vers la fin de son ouvrage, l’idée des chambres mortuaires de l’Allemagne ; mais il ne nous les décrit pas, ne les examine point, et n’ajoute rien à cette idée de chambres mortuaires, avec leur système plus ou moins ingénieux de sonnettes, correspondant, comme on le sait sans le docteur Favrot, aux doigts du mort, et mises en vibration au moindre mouvement qui s’éveillerait dans le cadavre.
Eugène Sue, qui a produit une grande quantité d’ouvrages, serait un des plus puissants esprits du xixe siècle. […] Les Mémoires de Mathilde qui sont, de beaucoup, le meilleur ouvrage de M.
On se doute bien quel devait être le ton de cet ouvrage. […] Quillet (c’est le nom du poète), ennemi du cardinal, on ne sait pourquoi, dans la première édition de son ouvrage avait inséré plusieurs morceaux contre lui.
Il a travaillé pour le Théatre François & pour le Théatre Italien, avec des succès médiocres qui auroient pu devenir plus heureux, si sa mauvaise fortune lui eût permis de cultiver ses talens & de travailler plus soigneusement ses Ouvrages.
Tant qu’un style simple & naïf aura de quoi plaire, ses Ouvrages seront lus avec plaisir par ceux qui aiment à retrouver les traces de l’ancienne aménité Françoise.
Le chapitre qui regarde le Beau dans les Ouvrages d’esprit, est plein de réflexions profondes, instructives, lumineuses ; il semble y être l’interprete des Muses & de la Nature.
Sa Tragédie de Pénélope, restée au Théatre, est aujourd’hui le seul de ses Ouvrages qui ait une apparence de vie.
Les jeunes personnes qui voudront se former le cœur & l’esprit, ne sauroient trop se nourrir de la lecture de ses Ouvrages.
Cet Ouvrage d'ailleurs est écrit d'un style affecté, qui dépare ce qu'il y a de bon.
Ses Ouvrages, quoique surannés, sont encore recherchés aujourd'hui par ceux qui préferent le fond des choses aux agrémens du style & à la pureté de l'expression.
La vivacité, l’esprit, l’imagination, & le goût, qui aiguisent ces petits Pamflets, donnent une idée avantageuse du talent de ce jeune Auteur, & laissent entrevoir qu’avec plus de suite dans le travail, il seroit en état d’entreprendre & de bien traiter des Ouvrages considérables.
Il seroit à souhaiter, pour compléter le mérite de cet Ouvrage, que la Traduction elle-même fût plus exacte, & aussi soigneusement écrite, que les Remarques & les Pensées du Traducteur.
Ce qui nous reste de ses Ouvrages, est très-propre à faire regretter ceux qu'elle auroit pu composer.
Même il a protesté par avance contre toute « allusion » qu’on trouverait ou qu’on chercherait dans ses ouvrages, et là n’est pas sans doute, parmi les romanciers du temps, sa moindre originalité. […] Il est de ceux qui ne donnent d’eux au public que leurs ouvrages ; et jusque dans l’intimité, nous savons d’autre part, au témoignage de ses amis, qu’il n’aimait pas à se livrer. […] « Ceux qui auront quelques lumières, disait Montesquieu dans sa Défense de l’Esprit des lois, verront du premier coup d’œil que cet ouvrage a pour objet les lois, les coutumes et les divers usages des peuples de la terre. » N’est-ce pas à peu près comme s’il nous disait que son ouvrage a pour objet toute la jurisprudence et toute la politique, toute l’histoire et toute la morale ? […] La détermination de ces lois, comme aussi celle des rapports qu’elles soutiennent entre elles, de leur corrélation et leur solidarité, de leurs connexions et de leurs dépendances, tel serait le but de l’ouvrage. […] Ce que d’ailleurs les bibliographes de profession pourront penser des trois volumes déjà parus de l’ouvrage de M.
Pour en bien juger, il convient de se remettre à la perspective du temps et de baisser un peu la lumière de la rampe ; dans ce jour modéré et qui permet de mieux écouter chaque vers, l’ouvrage devient très-agréable à entendre. […] messieurs, répondit-il, ne voyez-vous donc pas que, si cet ouvrage sublime n’était pas fait, il ne se ferait jamais ! […] On pense involontairement à lui quand on entend ce vers de Casimir Delavigne : Nous avons trop d’auteurs qui n’ont fait qu’un ouvrage. Pour expliquer la différence prodigieuse qu’il y a de la Métromanie aux autres ouvrages de Piron, on raconte (ce qui est fort probable) que la pièce dut beaucoup aux conseils de Mlle Quinault et de son frère Dufresne, qui avaient tous deux infiniment de connaissance et de goût. […] L’abbé de Voisenon disait à ce propos : « Si dans l’autre monde on se connaît en vers, cet ouvrage pourra l’empêcher d’entrer dans le Ciel, comme son Ode l’a empêché d’entrer à l’Académie. » Piron s’était moqué dans le temps de Gresset chantant la palinodie ; arrivé au même point, et à l’heure où le moral tourne, il la chanta de même.
Entre plusieurs que nous pourrions citer, qui ne se rappelle cette fable du Chêne et des Buissons, l’un des meilleurs ouvrages que l’on ait composés dans ce genre après La Fontaine.
Charles Lomon est à l’âge des admirations passionnées, et la distance est peu grande d’admirer beaucoup à imiter un peu… D’ailleurs, il y a dans l’ouvrage de M.
Le premier Ouvrage est caractérisé principalement par la force du raisonnement, l’enchaînement des preuves, la grande méthode qui y regne, & par un style plein de chaleur & d’énergie.
Il ne faut pas oublier que plusieurs Auteurs ont puisé dans cet Ouvrage bien des petits faits qu’ils nous ont donnés ensuite, d’un air avantageux, comme des découvertes.
Ses talens pour l’éloquence, reconnus dans l’Eloge funebre de M. le Dauphin, ses Mandemens qu’il fait lui-même, ses Lettres Pastorales qui respirent le patriotisme, & quelques autres Ouvrages où il n’a pas mis son nom, prouvent que l’Académie Françoise a moins recherché dans lui l’éclat de la naissance, que les qualités d’un Littérateur éclairé.
Ses ouvrages de Biographie sont aujourd’hui fort négligés, indifférence que cet Auteur n’eût pas dû éprouver.
M. l’Abbé Clément a été moins heureux dans les Ouvrages de piété qu’il a composés ; le style en est froid & commun, quoiqu’on puisse y trouver égalemen de quoi s’instruire & s’édifier.
On remarque dans ses Ouvrages le même caractere d’esprit qui présidoit à ses leçons ; même profondeur dans les idées, même clarté dans les expressions, même ordre dans les matieres, même érudition dans les discussions.
Nous le plaçons ici en qualité de Restaurateur des Lettres, & comme ayant été capable de les honorer par ses Ouvrages, si les soins du Gouvernement lui eussent permis de cultiver davantage ses talens pour la Poésie.
Ses Sermons sont pitoyables ; mais ses Ouvrages historiques peuvent plaire encore à tous ceux qui ne sont point effrayés par de longues phrases & par un style plus que nombreux.
L’impression de ses Ouvrages fut un écueil pour sa gloire ; aussi faut-il convenir qu’il dut en partie ses grands succès à un débit séduisant : ressource très-capable de faire disparoître bien des défauts dans l’Orateur.
Il a fait une Histoire de la Poésie Françoise, dont les recherches sont également curieuses, instructives, & bien digérées ; cet Ouvrage est écrit d’ailleurs avec la méthode & toute la simplicité qui lui convenoit.
Les mêmes qualités & les mêmes défauts sont également sensibles dans les Entretiens politiques, & dans cinq ou six Ouvrages polémiques, du même Auteur, qui roulent sur des intérêts de Gouvernement.
Ses autres Ouvrages poétiques offrent les mêmes beautés & les mêmes défauts.
La quantité de ses petits Ouvrages en Vers & en Prose est trop grande, pour qu’aucun soit capable de lui faire une solide réputation, quoiqu’ils annoncent en général de l’esprit, de la littérature, la connoissance du monde, & le talent d’écrire avec facilité.
Cet excès de singularité procura un débit rapide à cet Ouvrage, & détermina M. de la Monnoie à le faire réimprimer, en faveur de ceux qui n’avoient pu se procurer la premiere édition.
PUISIEUX, [Madeleine Darsant de] femme du précédent, née à Paris en 1719, n’a pas traduit comme son mari, mais n’a pas eu aussi le bonheur de faire des Ouvrages qu’on puisse traduire.
Il est un des premiers Ecrivains qui aient débrouillé parmi nous l'Histoire des Empereurs ; & celle qu'il en a composée, est encore lue avec estime, malgré tous les Ouvrages qu'on a publiés depuis sur le même sujet.
Et quoique, sept ans plus tard, en 1825, l’auteur l’ait remanié et récrit en grande partie, il n’en est pas moins, et par le fond et par beaucoup de détails, le premier ouvrage de l’auteur.
Les beaux ouvrages de poésie en tout genre, soit en vers, soit en prose, qui ont honoré notre siècle, ont révélé cette vérité, à peine soupçonnée auparavant, que la poésie n’est pas dans la forme des idées, mais dans les idées elles-mêmes.
Préface Le vrai titre de cet ouvrage serait : À propos de Shakespeare.
C’est que ce ne peut être l’ouvrage que d’hommes méthodiques et profonds ; il n’est pas donné à un demi-savant, pas même à un savant, d’ordonner les vérités, de définir les termes, de discerner ce qui est élémentaire et essentiel de ce qui ne l’est pas ; d’être clair et précis.
Comparez l’ouvrage de Vassé avec celui-là.
À mon illustre ami le comte Roselly de Lorgues Permettez-moi, mon cher et noble comte, de vous dédier le sixième volume d’un ouvrage où vous teniez déjà votre place1.
Quoique la littérature française tienne pour nous, Français, la plus large place dans la littérature de notre temps, et que cet ouvrage soit plus particulièrement consacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres littératures contemporaines, marquera, à tort ou à raison, une œuvre ou un homme, nous les regarderons par-dessus leur frontière… À quoi bon, d’ailleurs, parler de frontière ?
Est-il donc étonnant que ces humeurs diverses se manifestent jusque dans les ouvrages de l’esprit ? […] Or, si ces différentes saisons ont des caractères si distincts, comment ces caractères ne perceraient-ils pas dans les ouvrages de l’esprit ? […] Voulez-vous voir bien clairement les influences diverses de l’état sain et de l’état maladif dans les ouvrages de l’esprit ? […] Il ne serait pas impossible toutefois de retrouver dans leurs ouvrages la trace, soit de leurs principales habitudes, soit même quelquefois de leurs excentricités. […] Il l’en remercie en ces termes : « La belle cravate, ouvrage de vos mains, m’a causé la plus vive surprise.
Chaque critique se pourtrait de profil ou de trois quarts dans ses ouvrages : Nisard, sous prétexte de maintenir et d’exalter l’esprit français, ne fait autre chose que de célébrer en tout et partout ses propres qualités. […] Mais Cousin pense qu’il est ainsi, même pour ses travaux d’historien : « Il n’a écrit, dit-il, aucun ouvrage, il n’a fait aucun cours, dont l’idée ne lui ait été primitivement suggéré : la nymphe Égérie était M. de Broglie. » Ceci me paraît un peu violent. […] Le colloque suivant s’engagea à peu près dans ces termes : — « Mais je suis M. de Vigny, monsieur. » — « Je n’ai pas l’honneur de vous connaître. » — « M. votre neveu a dû vous parler de moi. » — « Il ne m’a rien dit. » — « Je me présente pour l’Académie ; je suis l’auteur de plusieurs ouvrages dramatiques représentés… » — « Monsieur, je ne vais jamais au théâtre. » — « Mais j’ai fait plusieurs ouvrages qui ont eu quelque succès et que vous avez pu lire. » — « Je ne lis plus, monsieur, je relis. » — On était en hiver, la pièce n’était pas chauffée. « Je sentais que je m’enrhumais », me disait M. […] M. de Vigny arrive et demande à faire inscrire quelques ouvrages pour les emporter. […] Dans l’ouvrage, d’ailleurs exact et bienveillant, qui a pour titre : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie, il est dit : En octobre 1826, M.
Il peut être considéré comme le cœur de l’ouvrage. […] Mais ce petit ouvrage en fourmille, dont je n’ai pas dit la grandeur, la portée, l’intime rayonnement. […] Fort crânement, il réclame pour son ouvrage la double épreuve de la scène et du livre. […] Or je ne vois dans l’ouvrage qui nous occupe, ni choix, ni sacrifice, ni respect. […] Il se méfie de la simplicité d’action qu’il admire dans leurs ouvrages : il ne se risque pas à l’imiter.
C. de Lafayette quand il nous dit heureusement en vers de ces choses qui ne semblaient pouvoir être dites qu’en prose, par les auteurs d’ouvrages d’agriculture, M.
Trop de facilité à départir des louanges excessives aux Ouvrages médiocres, ne peuvent tourner qu’à la propagation du mauvais goût, au blâme des Journalistes, & au ridicule des Auteurs trop indiscrétement loués.
S’il n’eût fait que des Romans, tels que ceux de Catherine de France, de Germaine de Foix, &c. on pourroit le regarder comme un Ecrivain très-médiocre ; mais il s’est attaché à des Ouvrages plus solides.
Ce Poëme a joui d’une grande réputation, pendant tout le temps que l’Auteur s’est borné à le lire dans les Sociétés ; mais depuis qu’il a été exposé au grand jour, le Public l’a mis au rang de ces Ouvrages dont les beautés de détails ne sont pas capables de racheter les défauts.
Il y a plus de cent cinquante ans que ces vers sont faits : mais tel a toujours été l’empire du sentiment ; il fait vivre les Ouvrages, comme il nourrit, anime & embellit la Société.
La Continuation de l’Histoire de l’Eglise Gallicane est un Ouvrage d’une sagacité, d’une critique, d’une modération, d’une netteté de style & d’une élégance peu commune.
Ses Ouvrages, soit en Prose, soit en Vers, étoient morts avant lui.
Tout ce que la tendresse a de plus vif & de plus touchant, tout ce que la nature, animée par le sentiment, tout ce qu’une élégante naïveté, la richesse des détails, la variété des images, la chaleur du style, le pathétique des situations peuvent offrir à l’ame pour l’intéresser, la captiver & l’attendrir, se trouve dans cet Ouvrage, préférable à mille autres du même genre.
Il a su mériter à la fois, par ses Ouvrages, & l’estime des Littérateurs, & la reconnoissance des bons Citoyens.
Le plus distingué de ses Ouvrages est la Métamorphose des yeux d’Iris changés en Astres, Poëme d’environ sept cents Vers, digne de figurer à côté des meilleures Métamorphoses d’Ovide, soit pour l’invention, qui en est aussi ingénieuse que féconde, soit pour la Poésie, qui est noble, coulante, pleine de chaleur & de sentiment, mais où le goût de l’antithese & des pointes se montre avec trop d’affectation.
Cet Ouvrage est ce que nous avions de plus complet, de mieux digéré & de plus exact sur ce vaste Empire, avant qu’on en publiât l’Histoire générale, traduite du texte Chinois par le P. de Mailla.
Dans ses Ouvrages, l’élégance ne nuit point à la profondeur, la précision à la clarté.
Son talent principal consistoit à disserter sur tous les Ouvrages nouveaux nouveaux, à les critiquer sans ménagement, à tourner en ridicule les Auteurs, à amuser les Sociétés où sa malignité le faisoit rechercher : pauvre genre de distinction, qui fait le seul mérite de tant d’Aristarques ambulans, dont les lumieres se bornent à prononcer, dans les Cafés & autres Bureaux d’esprit, sur tout ce qui paroît ; Etres déterminés à ne rien approuver que ce qui est marqué au coin des Fabriques qu’ils protégent, mais dont le Public rejette les censures, comme il ignore leur existence.
M. de Rochefort a déployé de nouveaux talens, en combattant avec succès le Systême de la Nature, ce dernier chef-d'œuvre de la Philosophie, cet Ouvrage monstrueux, déjà réfuté par le bon sens & par la Nature même qui le désavoue & en rougit.
Cet Ouvrage semble avoir fait naître à M.
Le Roman comique est le seul de ses Ouvrages qui soit d'une plaisanterie agréable & continue ; les caracteres en sont originaux, les détails facétieux, la narration piquante ; il est écrit aussi purement que les Provinciales, & n'a pas peu contribué, comme elles, à la perfection de notre Langue.
Si la Postérité, dont la bouleversante idée ne me donne pas du tout la danse Saint-Guy de l’amour-propre, s’occupe jamais de cet ouvrage que d’aucuns peuvent trouver trop long, mais qui ne finira que quand je n’aurai plus d’yeux à jeter sur mon siècle, je veux qu’elle trouve votre nom l’un des premiers parmi ceux de ce Décaméron d’amis qui ornent le front de mes volumes et qui me font ma vraie gloire de leur amitié.
Il déplora notamment le ton de pamphlétaire utilisé dans l’ouvrage. […] Senancour médita de la reconstituer dans un ouvrage sur le « Monde primitif. » II eût fallu, pour l’entreprendre, la féconde ignorance de Rousseau. […] Suivant l’illustre critique, il y aurait donc entre les deux ouvrages simple différence de couleur. […] On dénie justement aux ouvrages de ce caractère d’appartenir à l’art. […] Et il se flattera d’avoir soulevé dans son ouvrage le plus vaste problème d’histoire, mis des siècles en présence.
Des divers ouvrages qu’il a publiés et qui sont à emporter en voyage, on peut surtout conseiller ses Promenades dans Rome ; c’est exactement la conversation d’un cicerone, homme d’esprit et de vrai goût, qui vous indique en toute occasion le beau, assez pour que vous le sentiez ensuite de vous-même si vous en êtes digne ; qui mêle à ce qu’il voit ses souvenirs, ses anecdotes, fait au besoin une digression, mais courte, instruit et n’ennuie jamais. […] Le reste n’est que l’ouvrage d’un homme d’esprit qui se fatigue à combiner et à lier des paradoxes d’analyse piquants et imprévus, auxquels il donne des noms d’hommes ; mais les personnages n’ont point pris véritablement naissance dans son imagination ou dans son cœur, et ils ne vivent pas. […] Vers 1785, il n’y avait peut-être pas un amateur à Rome qui ne trouvât ridicules les ouvrages de Canova, etc.
Elle s’en plaignit au grand-papa, c’est-à-dire au premier ministre, pour qu’on châtiât Fréron : de quoi Horace Walpole, dès qu’il le sut, se montra très contrarié : « Nous aimons tant la liberté de l’imprimerie, disait-il, que j’aimerais mieux en être maltraité que de la supprimer. » Fréron n’avait fait, d’ailleurs, que rapporter un ouvrage traduit de l’anglais, et il n’y avait de reproche à lui faire que d’avoir reproduit cette traduction : « Dans l’exacte justice, disait M. de Choiseul, c’est le censeur qui a tort et non pas Fréron ; ils seront cependant corrigés l’un et l’autre. » Mme de Choiseul avait été mise en mouvement pour cette affaire, mais elle sent vite qu’il faut se mêler le moins possible de toutes ces tracasseries où assez d’autres se complaisent : Ne nous fourrons pas, ma chère enfant, dans les querelles littéraires ; si nous nous en sommes mêlées, c’était pour en tirer notre ami, et non pour y entrer : elles ne sont bonnes qu’à déprécier les talents, mettre au jour les ridicules. […] La défiance empoisonne ou détruit le sentiment ; elle n’est pas l’ouvrage de la nature. […] Mme la duchesse, de Petit Pierre qui ramassait des cailloux sur les routes et pour qui vous étiez si bonne, quand vous passiez, en le voyant plein de cœur à l’ouvrage ?
Champfleury, que nous aurons peu aujourd’hui à envisager comme romancier, est lui-même, dans ses ouvrages, un studieux observateur et un copiste consciencieux des personnages et des situations naturelles ; il a ses défauts qui paraissent d’abord et qui ne se dissimulent pas ; mais il a sa vérité, sa façon de voir bien à lui, et qui, une fois appliquée à son objet, l’environne, le pénètre et ne le lâche pas avant de nous l’avoir bien montré et expliqué. […] Non content, dans ses ouvrages, de reproduire et de décrire les objets et les scènes qui étaient à sa portée, il s’est attaché d’une égale ardeur à rechercher curieusement dans le passé les maîtres desquels il pouvait relever, et qui, en suivant la même route, avaient laissé des traces remarquables dans les divers arts ; et c’est ainsi qu’en remontant dans l’École française de peinture, après avoir traversé les brillantes séries du xviiie siècle, où la nature elle-même, la plus simple, la plus inanimée ou la plus bourgeoise, a son éclat et sa vivacité de couleur dans les toiles de Chardin, il est allé s’arrêter de préférence devant des artistes bien moins en vue et moins agréables, devant les frères Le Nain, appartenant à la première moitié du xviie siècle, qui lui ont paru chez nous les premiers peintres en date de ce qu’il appelle la réalité. […] L’ouvrage est dédié à l’un des critiques d’art qui ont le mieux parlé de ces peintres, à William Burger, c’est-à-dire le consciencieux Thoré.
De tout temps je me suis senti attiré par elle ; mais la publication des deux derniers volumes de l’ouvrage de M. […] Il rendit d’importants services dans les trois premières campagnes de la guerre qui commença en 1672, et principalement en 1673 à l’attaque de l’ouvrage à corne de Maëstricht. […] L’ouvrage de M.
(L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) […] Les L’Hôpital, les de Thou, les Pithou, voilà de grands noms assurément, et dont chacun en particulier pourrait servir d’exemple pour une démonstration ; mais en français, et eu égard aux lecteurs d’aujourd’hui, nul mieux qu’Étienne Pasquier ne les représente au vif dans ses écrits, ne les développe et ne les résume commodément et avec fidélité ; il offre une vie de xvie siècle au complet, et il a exprimé cette vie dans des ouvrages encore graves et à demi familiers, dans des lettres écrites non pas en latin, mais dans le français du temps, et avec une attention visible de renseigner la postérité. […] Aussi, pour son compte, il pourra payer son tribut de politesse et de courtoisie à la mode du temps par quelques épigrammes latines ; mais la plupart de ses poésies légères, aussi bien que ses ouvrages sérieux, il les composera en français ; il évitera ce travers de latinisme prolongé où l’on voit persévérer l’illustre de Thou, et qui infirmera, bien loin de l’augmenter, le succès de sa grande Histoire.
Il savoura avec douceur ce suprême applaudissement, et se dit que sans doute le public était devenu plus moral, puisqu’il accueillait un si excellent ouvrage. […] » Dans une de ses lettres finales, nous surprenons de lui un espoir ou du moins un désir sur l’immortalité de l’âme : Je n’aime pas, disait-il à un ami, que, dans vos réflexions philosophiques, vous regardiez la dissolution du corps comme l’avenir qui nous est exclusivement destiné ; ce corps-là n’est pas nous ; il doit périr sans doute, mais l’ouvrier d’un si bel assemblage aurait fait un ouvrage indigne de sa puissance s’il ne réservait rien à cette grande faculté à qui il a permis de s’élever jusqu’à sa connaissance ! […] Il était plus fidèle à sa nature quand il écrivait à Collin d’Harleville qui lui avait envoyé un poème allégorique sur Melpomène et sur Thalie : Pour lire un joli poème, s’amuser d’un charmant ouvrage, il faut, mon cher citoyen, avoir le cœur serein, la tête libre ; et bien peu de ces doux moments sont réservés à la vieillesse.
Si quelque auteur sans ouvrage allait adopter cette préface et la marier à un roman selon son cœur… Notre-Dame-d’Étretat, priez pour Alphonse Karr ! […] Je vous exagérerai, vous et vos ouvrages : Vos romans me représentent un salon avec un fauteuil au milieu. […] Henry Murger I Il est certains ouvrages qui, la lecture achevée, vous laissent au cœur une sorte de désir dont on ne se rend pas bien compte.
Je ne sçais si ces deux Ecrivains s’étoient rendus malheureux dans leur Profession, mais leurs Ouvrages ne sont rien moins que concluans.
Ses autres Ouvrages, tous médiocres, & même au dessous du médiocre, sont restés dans l’oubli, & l’on a eu raison de dire dans son épitaphe : Ci-gît un Auteur peu fêté, Qui crut aller tout droit à l’immortalité ; Mais sa gloire & son corps n’ont qu’une même biere ; Et lorsqu’Abeille on nommera, Dame Postérité dira : Ma foi s’il m’en souvient, il ne m’en souvient guere.
L’ordre, la méthode, la précision & la clarté sont les qualités dominantes de cette Histoire : on y remarque aussi un esprit de critique & d’analyse, qui la distinguent avantageusement de tous les Ouvrages modernes de ce genre, si nous en exceptions celui de l’incomparable Abbé Fleuri.
Boissard, [Jean-Jacques] né à Besançon en 1528, mort à Metz en 1602 Compilateur infatigable, dont les Ouvrages sont recherchés par les Antiquaires.
Il faut néanmoins convenir que ces deux derniers Ouvrages, accompagnés de notes historiques & critiques, annoncent un Littérateur érudit, qui, malgré la froideur de son style, écrit beaucoup mieux que la plupart de ses confreres de l’une & l’autre Académie.
Canaye avec M. le Maréchal d’Hocquincourt, insérée dans les Ouvrages de St.
Il y a d’excellentes choses dans sa Grammaire, connue sous le titre de Principes de la Langue Françoise : malgré cela, cet Ouvrage, où l’on trouve rarement des observations neuves, dont les regles & les enseignemens sont si compliqués, dont le style est tantôt recherché, précieux, tantôt abstrait & embrouillé, le distingue peu du commun des Grammairiens.
Ses Entretiens sur les Romans, & ses autres Ouvrages littéraires, annoncent des connoissances, le talent d’écrire, sans avoir rien qui les distingue de cette foule de Productions qui se perdent dans le Public.
MABILLON, [Jean] Bénédictin, né dans le Diocese de Reims, en 1632, mort à Paris en 1707 ; Savant, dont les Ouvrages sont immenses & très-utiles pour la plupart.
Nous n’avions pas encore parcouru tous ses Ouvrages, pour en porter un jugement décidé, & nous n’avions nul besoin des avertissemens de certains petits* Critiques qui nous ont reproché amérement cette omission.
Ses Ouvrages, en prose, ne nous paroissent pas devoir mériter le même succès.
Le plus connu de ses Ouvrages en ce genre, est l’Histoire des Campagnes de M.
Malgré sa briéveté, elle a le mérite d’offrir des analyses exactes & très-capables de donner une idée des Ouvrages qu’on y annonce.
Ce n'est pas que Saumaise n'eût des talens, mais il a trop écrit, & par cette raison trop mal écrit, pour que les défauts de ses Ouvrages méritent quelque indulgence, en faveur des bonnes choses qu'on peut y rencontrer.
Vous vous rappelez que l’ironie et le sarcasme étaient les charmes essentiels du premier ouvrage de M. […] Je voudrais que l’ouvrage fût en vers. […] Bien des choses donc ennuient, désobligent, quelques-unes irritent dans cet ouvrage. […] En attendant, voici l’ouvrage de M. […] Berthold Zeller dans son nouveau volume sur Louis XIII, et c’est ce qui donne à cet ouvrage un très vif intérêt.
Oubliez, en effet, la différence des genres et la supériorité de la grandeur tragique sur la verve comique ; et, cette différence des deux genres admise, comparez les deux écrivains au point de vue de la perfection de leur ouvrage. […] Il comprit l’unité de l’auteur et de l’ouvrage, comme nous l’avions comprise depuis ; il étudia Molière comme homme avant de nous le révéler comme écrivain. […] ils n’auraient pas été à la peine de se rétracter, et de s’avouer faibles connaisseurs en ouvrages. […] que de ce point l’ouvrage est merveilleux ! […] Cette scène est une des plus morales de l’ouvrage.
La muse grecque l’avait nourri de son miel et bercé de ses caresses, lui avait inspiré son premier et excellent ouvrage, Héro et Léandre.
André Lebey reste dans ce nouvel ouvrage le mélodiste et l’aquarelliste des Chansons grises, des Chansons mauves, des Automnales ; il caresse délicieusement nos yeux et nos oreilles de sonorités et de tonalités harmonieuses, effacées, discrètes, dont nous subissons passivement le sortilège puissant et subtil.
Rien de plus moral & de mieux écrit encore, que son Poëme en prose de la Paresse, prétendu traduit du Grec, Ouvrage plein de chaleur & d’imagination, qui annonce une grande connoissance de la Mythologie, & l’art de la mettre en œuvre sans ostentation.
Sa critique des Entretiens d’Ariste & d’Eugene annonce un esprit plein de finesse, de goût, & sur-tout de politesse : cet Ouvrage sera toujours un exemple à proposer aux Ecrivains de notre temps, qui manquent souvent de ces trois qualités, auxquelles ils substituent la jalousie, la mauvaise foi, & la grossiéreté.
Il a donné dans sa jeunesse une Histoire de la Vie de Simonide & de son Siecle, Ouvrage plein d’érudition & de discernement, propre à faire naître quelques espérances, mais qui n’a été suivi d’aucun autre, du moins nous n’en avons pas connoissance.
Il est étonnant que l’Auteur qui a fourni matiere à tant d’Ouvrages dramatiques, ait fait des Pieces si détestables.
François de Sales, Ouvrage où la Philosophie est aimable, autant que la Religion s’y fait respecter.
C’est pourquoi nous répéterons : « Le Recueil de ses Poésies offre une Collection de Fables, d’Epîtres, de Chansons, de Madrigaux, d’Epigrammes, qu’on peut placer parmi les ouvrages qu’on ne lit point ; de la Prose en mesure & en rimes, voilà tout ce qu’on auroit à regretter.
On a de cet Auteur un Ouvrage de près de 200 pages in- 4°. intitulé, Le Réveil de Chindonax, Prince des Vacies, Druides, Celtiques, Dijonnois, avec la Sainteté, religion & diversité des cérémonies observées aux anciennes sépultures.
Cet Ecrivain laborieux, après avoir donné beaucoup d’Ouvrages Latins & François sur la Médecine, [dont il ne nous appartient pas de juger le mérite] s’est livré tout entier à l’Encyclopédie.
Son Dictionnaire historique portatif conservera toujours sa supériorité sur tous les Ouvrages de ce genre qui l’ont précédé, & sur ceux même qu’on a publiés depuis.
Ses Cantiques spirituels lui feront plus d’honneur dans les Esprits sages, que ses Ouvrages de galanterie ne lui ont attiré d’applaudissemens de la part des Esprits frivoles, dont les suffrages ne valent pas la peine qu’on leur sacrifie les devoirs.
Et les Lettres ne seroient-elles pas doublement honorées, si ceux qui les cultivent puisoient dans leur propre cœur les hautes maximes qu'ils étalent dans leurs Ouvrages avec tant d'appareil ?
A ces défauts près, ce que l’esprit a de plus ingénieux, le sentiment de vif & de touchant, la Morale de sage & de solide, la Langue de pittoresque & d’harmonieux, se trouve rassemblé dans cet Ouvrage, qui suppose d’ailleurs la connoissance de la Religion, des usages, des loix & de l’histoire des anciens Grecs.
Ce Poëte agreable, qui fit de la Poésie son amusement plutôt que son occupation, attachoit si peu de prix à ses Ouvrages, qu’il dédaigna de les mettre en ordre : on les eût même brûlés, si l’on eût exécuté ses dernieres intentions.
Nous ne connaissons point d’ouvrages qui reposent plus doucement l’âme.
Des ouvrages des anciens sur la Rhétorique &, des traductions qui en ont été faites en françois, 293 §.
Les conceptions heureuses d’événements extraordinaires sont beaucoup plus l’ouvrage des traditions que des poètes. […] Il arrive quelquefois que les dogmes mythologiques ajoutent, dans les ouvrages des anciens, à l’effet des situations touchantes ; mais plus souvent la puissance de ces dogmes dispense du besoin de convaincre, de remonter à la source des émotions de l’âme ; et les passions humaines ne sont plus alors ni développées, ni approfondies.
Si l’on parcourt la liste des quarante membres298 qui composèrent la Compagnie à l’origine, on verra aisément que tous ne sont pas des écrivains, et que la primitive Académie est peut-être moins une institution destinée à honorer le mérite littéraire qu’une sélection de gens d’esprit, amateurs de bonne langue et de bons ouvrages. […] Enfin ce fut Chapelain qui, s’inspirant de l’esprit des statuts, trouva le seul ouvrage que quarante personnes pussent faire ensemble pour « l’embellissement de la langue » : un Dictionnaire.
Mademoiselle affectionnait particulièrement madame de Montausier, et le désir de mériter son estime, comme femme spirituelle, est entré pour beaucoup dans le motif qui l’a déterminée à composer son petit ouvrage. […] Segrais, âgé de vingt-six à trente-six ans, était son secrétaire, sous le titre de son gentilhomme ordinaire, il paraît qu’il a revu les écrits de la princesse, sans en avoir fait néanmoins disparaître les imperfections et les négligences qui caractérisent d’ordinaire les ouvrages venant de si haut.
Les symphonies de nos opera, et principalement les symphonies des opera de Lulli, le plus grand poëte en musique dont nous aïons des ouvrages, rendent vrai-semblables les effets les plus surprenans de la musique des anciens. […] Si l’auteur anonime du traité de poematum cantu et viribus rithmi, que je crois être Isaac Vossius, parce que ses amis me l’ont dit, et parce que cet ouvrage est rempli des préventions en faveur de la Chine et des chinois, que tout le monde sçait bien avoir été particulieres à ce sçavant homme ; si, dis-je, cet auteur avoit pû entendre les opera de Lulli, et principalement les derniers, avant que d’écrire le traité dont je parle, il n’auroit pas dit, comme il l’a fait, que la musique moderne n’avoit rien, ni de la force, ni de l’énergie de la musique ancienne.
Ciceron dans plusieurs endroits de ses ouvrages parle des pieces de théatre de Livius Andronicus, d’Ennius et de Noevius, trois poëtes qui vivoient environ deux cens ans avant lui, comme d’une déclamation composée quand ils avoient mis leurs pieces au théatre, et qu’on suivoit encore cependant dans le temps qu’il écrivoit. […] Il se trouve toujours des artisans qui passent le but et qui défigurent leur ouvrage à force de vouloir le rendre élegant.
Malgré ces noms de Sixte-Quint et de Henri IV, dont il a étoilé le front de son ouvrage, l’auteur n’est pas un biographe à la manière de notre Audin, le grand et délicieux biographe qui n’est pas encore estimé ce qu’il vaut, et dont la gloire, comme les chênes, est si lente à venir ! […] Au milieu des raisonnements politiques, appuyés de faits, qui sont le fond de cet ouvrage, évidemment écrit pour des lettrés qui savent ou doivent savoir l’histoire, et où il n’y a jamais le terre-à-terre d’une narration, se dressent, peintes, deux à trois figures, auxquelles l’auteur attache l’éclair qu’il a mis à la figure de Henri IV, ce sensé, qui n’eut jamais, en faisant le huguenot, une seule des passions huguenotes, qui voyait clair en se cachant, et honora toujours l’Église, même quand il l’insultait !
C’est sans nul doute à ces reines de l’opinion, à ces belles affligées, veuves de sa parole, qu’il a dédié l’ouvrage intitulé : Les Femmes de la Révolution 9. […] Triste procédé, qui pourrait dispenser la Critique de s’occuper d’un ouvrage dont le fond est déjà connu, si, d’un autre côté, le nom de l’auteur, le titre du livre, et les quelques points de suture qui tiennent les morceaux dont il est composé rapprochés, ne révélaient pas suffisamment l’éternel dessein de propagande contre lequel on ne saurait mettre trop en garde les esprits faibles sur lesquels Michelet, avec son talent mystico-sensuel, peut beaucoup agir.
Il vit, je crois, quoique très avancé dans la vie, et s’il ne vit plus, il a cette supériorité de la vieillesse qui donne à l’expérience le calme et la certitude… et, avant de mourir, il a eu la jeune curiosité de savoir si ce siècle, justement méprisé par l’auteur des Ruines, comprendrait quelque chose à un ouvrage non moins impopulaire que le sien. […] N’oublions pas que l’ouvrage du Dr Athanase Renard est un livre de discussion et d’analyse plus qu’un livre de théorie, et que l’histoire et la description de l’esprit humain y tiennent plus de place encore que la philosophie.
Nous n’avons que les deux premiers et le premier volume de l’ouvrage, mais ce que nous avons fait pressentir ce que nous aurons par la suite. […] Mais comme il n’a pas une idée à lui, dans tout le courant de son ouvrage, il se bute, pour en avoir une, dans la vieille opinion philosophique et gallicane, et de là, de cette moelleuse main qu’on lui connaît, si habile aux nuances et aux délicieux coloris, il nous protestantise légèrement la catholique figure de saint Louis, pour arriver par une pente douce à la figure, tout à fait protestante, celle-là, de Calvin !
Il le dit, du reste, dans sa préface : « Ce livre de Contes fait suite à mes autres ouvrages. […] Malheureusement (je l’ai dit déjà et c’est la seule critique qu’il y ait à faire dans ces Contes), tout n’y est pas de la même puissance, et j’y retrouve l’inégalité que j’avais indiquée déjà dans les premiers ouvrages de Hello, cette inégalité qui est dans la nature des hommes qui vont très haut, et qui retombent d’autant plus raide et plus bas qu’ils se sont élevés davantage.
C’est moins fièrement littéraire, mais c’est plus laquais… Le Diderot des Garnier en était à son douzième volume, et l’Introduction et l’Essai sur la philosophie du xviiie siècle ne devait paraître que quand l’ouvrage tout entier serait terminé. […] Quand il est parlé du ciel dans ses ouvrages, La Fontaine n’est ni païen, ni chrétien, ni religieux, ni impie ; il est là ce qu’il fut partout : le bonhomme, qui ne pouvait pas pécher tant il était bonhomme, et qui, pécherait-il, disait sa servante, serait pardonné !
Dans le suivant, on commença à mieux écrire ; on vit en France saint Bernard, qui par ses talents s’éleva au-dessus de son siècle, et par sa considération fut presque au-dessus des papes et des rois ; et l’amant d’Héloïse, bien plus célèbre aujourd’hui par ses amours et ses malheurs, que par ses ouvrages. […] Leurs ouvrages seront une espèce de production équivoque, qui ne tiendra à rien, ne peindra rien, et restera à jamais sans caractère et sans couleur.
Édouard Schuré la primeur de l’étude sur Parsifal par laquelle doit être complété prochainement son célèbre ouvrage du Drame musical. […] Car, ce qui le poussa à écrire des ouvrages philosophiques, ce fut la conviction d’une profonde révélation dont il sentait que les Hindous et le Christianisme avaient parlé. — Mais, comment l’exprimer ? […] Le livre enferme, d’abord, une longue esquisse, en deux parties, d’un ouvrage projeté sur l’Exercice de l’art dans l’avenir. […] Le fond de l’ouvrage est demeuré le même : le premier volume traite de « la musique et la poésie, dans leur développement historique » ; le second est spécial à l’œuvre de Richard Wagner. […] « Cet ouvrage, paru il y a quelques années, et que je rends au public sous une forme définitive, n’a rien perdu de son actualité.
Que Wagner n’aimât pas Paris, c’était dans l’ordre naturel des choses ; il n’avait connu parmi nous que tristesses et amertumes, jeune, réfugié politique après les barricades de Dresde, il a été à ce point misérable parmi nous qu’il lui fallait, pour un morceau de pain, réduire pour piano les ouvrages des autres. […] Je commence à être agacé de lire sur des ouvrages qu’il m’est impossible d’entendre, des louanges hyperboliques. […] Joncières vient de faire représenter son dernier opéra à Cologne ; c’est la première fois qu’un de ses ouvrages passe le Rhin, si j’ai bonne mémoire. […] En revanche, voilà cinquante ans et plus que Meyerbeer règne en maître sur toute la France ; les succès glorieux des opéras de Weber et de Mozart, la vogue des ouvrages de M. de Flotow, sont dans toute les mémoires. […] Lohengrin n’est point une nouveauté ; c’est un ouvrage âgé de près de quarante ans.
Ces trois ouvrages cependant restaient encore loin du but vers lequel tendait Goethe. […] L’ouvrage de M. […] Sklower n’a pas écrit son petit ouvrage pour prêter à Goethe une opinion de plus, et faire de lui un pur napoléonien. […] Cette seconde traduction est accompagnée de Remarques sur Werther et sur les écrits publiés à l’occasion de cet ouvrage. […] « L’ouvrage dont je présente la traduction au public a eu le plus grand succès et a causé une fermentation générale.
Il est fâcheux, pour la gloire de ce Poëte ingénieux, que la Jeunesse ne puisse lire ses Ouvrages sans danger, & les gens sages sans indignation.
L’Auteur auroit dû les entremêler de plus d’images, multiplier, plus qu’il n’a fait, les leçons générales, y placer avec choix des beautés accessoires ; par-là il auroit rendu son Ouvrage aussi agréable qu’il est utile.
Fagan étoit né avec du talent pour la Comédie ; mais les chagrins qui le dévoroient ne lui permettoient pas de donner à ses Ouvrages la perfection dont ils étoient susceptibles.
Peu content de prêter sa voix aux Productions des autres, il voulut occuper la Scène de ses propres Ouvrages.
du Jardin n’a pas craint de les admettre & de les traduire, parce qu’ils donnent une liaison apparente au corps de l’Ouvrage.
A cette occasion, on doit lui savoir plus de gré d’avoir compris que c’étoit la vraie maniere de traduire les Poëtes, qu’on ne doit lui reprocher son imprudence d’avoir entrepris un pareil Ouvrage avec aussi peu de talent pour la versisication.
Cet Ouvrage est devenu classique.
Les Ouvrages qui ne se soutiennent que par l'esprit & les ressources de l'art, ne seront jamais lus deux fois avec la même approbation.
Les Nuits d’Young, telles qu’il les a données dans notre Langue, sont préférées à l’Ouvrage Anglois.
On trouvera donc, au cours de cet ouvrage, composé avec des mots, quelque trace de cette humeur où une volonté humaine, c’est-à-dire malléable, et sujette à changer sous l’empire de causes qu’elle ignore, se prend pour la mesure, des choses.
Les Parques, le Cocyte, le Styx, se retrouvent dans les ouvrages de Platon.
C’est qu’il y a bien de la différence à rencontrer une belle idée, et à faire un bel ouvrage.
La cause qui a retardé la publication de cet écrit importe fort peu, et même serait assez difficile à expliquer : il suffira donc de prévenir que l’ouvrage ne vient pas d’être composé, et qu’il aurait dû être imprimé beaucoup plus tôt.
— Il se fait en France un grand mouvement de réimpressions, de traductions de toutes sortes d’ouvrages, ou plutôt ce mouvement, favorisé par l’invention des petits formats dits formats-Charpentier, se continue et s’achève en ce moment.
Mais le public, sans méconnaître ses autres titres çà la renommée, s’est pris d’une affection particulière pour son premier ouvrage ; lui aussi il a eu sa Pauvre Fille : l’Élégie des petits Savoyards… Trois courtes pièces de vers : Le Départ, Paris, le Retour, forment, si le mot n’est pas trop ambitieux, une trilogie touchante.
Un Abbé du même nom, Auteur d’un Ouvrage, intitulé Dialogue entre les Philosophes modernes, publia, en 1779, un Libelle contre nous, sous le titre de Problême littéraire, où il s’efforçoit de prouver qu’un Vicaire de Paroisse, mort deux ans auparavant, & qui n’a pas laissé un seul Prône digne d’être imprimé, étoit l’Auteur des Morceaux les moins foibles des Trois Siecles.
L'immortalité est, pour les Auteurs, une loterie où la valeur des billets est marquée par le prix des Ouvrages : tel, avec un seul billet, parvient à gagner un lot distingué, tandis que tel autre, avec plusieurs, n'en obtient aucun.
Plusieurs morceaux de ses Poésies font juger qu’il étoit né Poëte, & qu’il auroit pu laisser d’excellens Ouvrages, si, se livrant moins à sa facilité, il l’eût assujettie aux regles du goût.
., Auteur qui a eu le courage de publier un Livre intitulé Tableau de l'Esprit & du Cœur, où il proscrit les conversations instructives & les Ouvrages agréables, en disant, avec un grand jugement, que l'utile est fait pour la plume, l'agréable pour la langue.
Il s'en faut bien que son Recueil, connu sous le titre de Jeux poétiques, mérite les mêmes reproches ; aussi est-ce son meilleur Ouvrage.
La statue de Moïse, par Michel-Ange, à Rome ; Adam et Ève, par Baccio, à Florence ; le groupe du vœu de Louis XIII, par Coustou, à Paris ; le saint Denis, du même ; le tombeau du cardinal de Richelieu, ouvrage du double génie de Lebrun et de Girardon ; le monument de Colbert, exécuté d’après le dessin de Lebrun, par Coyzevox et Tuby ; le Christ, la Mère de Pitié, les huit Apôtres de Bouchardon, et plusieurs autres statues du genre pieux, montrent que le christianisme ne saurait pas moins animer le marbre que la toile.
Son Saint Thomas inspiré du Saint-Esprit dans la composition de ses ouvrages, vous fera sentir, mieux que tout discours, ce que c’est que le défaut d’harmonie dans la couleur.
Il a lu un nombre considérable d’ouvrages dont quelques-uns ne nous sont connus que par l’analyse qu’il en donne. […] Qu’aurez-vous recueilli dans nos ouvrages ? […] Puis, il étudia divers ouvrages, qu’on lui recommanda comme particulièrement intéressants. […] Son ouvrage est curieux, instructif. […] À vrai dire, je goûte assez peu les considérations générales par où débutent ces ouvrages.
Léonce de Joncières a longuement poli et caressé ses rimes très sévèrement choisies ; son ouvrage est achevé depuis plusieurs années ; avant de le livrer au public, il a voulu recueillir des avis et, s’il le pouvait, emporter des suffrages.
Voyez Jasmin , dans son fils de maçon tué à l’ouvrage ou dans son Aveugle !
Pendant tout le temps que M. l’Abbé Aubert a été chargé de la continuation du Journal de Trévoux, il a eu le courage de parler avec impartialité de tous les Ouvrages, &, ce qui est plus courageux encore, de tous les Auteurs.
Il a fait un Ouvrage sur la tolérance des Religions, où la politique & la Religion ne sont point du tout d’accord.
L’Ouvrage est aussi détestable que le sujet qui a échauffé sa verve.
Jamais Auteur ne s’est mieux peint dans ses Ouvrages.
Combien d'Auteurs en ont dit autant de leurs Ouvrages, sans être aussi excusables que lui ?
Si nous n’avions pas consacré à l’histoire du clergé et de ses bienfaits la quatrième partie de notre ouvrage, il nous serait aisé de faire voir à présent combien le caractère du prêtre, dans notre religion, offre plus de variété et de grandeur que le même caractère dans le polythéisme.
Nous manquons enfin d’un ouvrage, indispensable aussi lui pourtant, analogue à celui de M. […] Il attendit d’être mort, pour en déclarer les jeux de mots « insipides », dans sa Satire sur l’Equivoque, et, en attendant, il lui savait gré d’avoir « extrêmement travaillé ses ouvrages ». […] Si vous êtes curieux d’en connaître les plus importants, vous en trouverez la liste dans l’ouvrage d’Eugène Hatin : Histoire de la Presse en France. […] Ce qui fait la bonté de cet ouvrage, c’est qu’il n’y a que peu d’erreurs, et beaucoup de réflexions vraies, nouvelles et profondes. » Ainsi s’exprime Voltaire, dans son Catalogue des écrivains du siècle de Louis XIV ; et, pour le dire en passant, quand Voltaire s’exprime ainsi, vous pouvez être assurés qu’il doit beaucoup lui-même à l’ouvrage qu’il loue avec tant de chaleur. […] Je ne regarde même pas si cette idée, qui est bien l’idée génératrice du livre, se retrouve dans toutes les parties de l’ouvrage.
Un de nos jeunes et curieux amis a fait, il y a bien des années déjà, une étude de Naudé en cette Revue 223 ; il s’est appliqué à toute sa vie, s’est étendu sur ses divers ouvrages, et a pris plaisir autour de l’érudit. […] Son Addition à l’Histoire de Louis XI (1630) est le dernier ouvrage qu’il publia avant son départ pour l’Italie. […] L’intervalle des deux Frondes fut un assez bon temps pour Naudé ; il y composa (1649) son ouvrage le plus intéressant, le plus original et le plus durable : Jugement de tout ce qui a été imprimé contre le cardinal Mazarin, depuis le sixième janvier jusques à la Déclaration du premier avril mil six cens quarante-neuf, ou plus brièvement le Mascurat. […] Artaud, dans son ouvrage sur Machiavel (tome II, pages 336-350), cite un ouvrage manuscrit français qui est une apologie remarquable de l’illustre Florentin, et il se dit tenté de l’attribuer à Gabriel Naudé. […] On peut voir, si l’on veut, sur cette sotte et désagréable affaire, la Bibliothèque critique de Richard Simon, tome Ier, et aussi le tome Ier, des Ouvrages posthumes de Mabillon.
Aussi les commentateurs n’ont pas manqué de mettre le Traité de l’âme en tête de ces admirables et nombreux ouvrages qui composent l’histoire naturelle dans l’encyclopédie d’Aristote. […] Rendons d’abord toute justice à la forme même de l’ouvrage et à sa composition. […] La plupart des ouvrages aristotéliques ne nous sont arrivés que dans un état de désordre et de mutilation qui permet rarement d’en juger l’ensemble. […] Élève de Platon jusqu’à l’âge de quarante ans à peu près, plus tard mêlé aux affaires politiques de l’Asie Mineure et de la Macédoine, précepteur d’Alexandre, Aristote, selon toute apparence, ne publia pas un seul de ses ouvrages avant cinquante ans. […] Mais les ouvrages de Démocrite, dont le génie a tant de rapport avec celui d’Aristote, ne sont point parvenus jusqu’à nous ; et les rares fragments qui nous en restent ne permettent pas d’en porter un jugement bien précis.
VI « Mes ouvrages ne peuvent pas devenir populaires, dit-il un autre soir ; celui qui pense le contraire et qui travaille à les rendre populaires est dans l’erreur. […] Il m’a montré une quantité d’ouvrages contemporains que, par l’entremise de David, les talents les plus distingués de l’école romantique lui ont envoyés en présent. Je vis des ouvrages de Sainte-Beuve, Ballanche, Victor Hugo, Balzac, Alfred de Vigny, Jules Janin et autres. […] Ses ouvrages vivaient et vivront éternellement. […] Il a publié deux ouvrages sur Goethe. » 5.
La partie qui reste de son ouvrage, et qui formera deux autres volumes, nous relèvera le cœur, puisqu’elle relèvera la France de rabaissement continu auquel nous la voyons réduite dans les deux premières. […] VIII Nous avons caractérisé et mesuré le genre d’intelligence qui distingue l’ouvrage loyal et lumineux de Granier de Cassagnac, ce mâle livre d’histoire. […] Ainsi, il l’est surtout, et mieux qu’ailleurs, dans le superbe onzième chapitre de son ouvrage, où il raconte, dans le style ferme qu’on lui connaît, la prise de Rome, avec la gravité romaine. […] J’ai souvent appelé l’attention publique sur ses œuvres, à mesure qu’il les produisait, mais, aujourd’hui qu’il ne peut plus y ajouter, je me placerai au-dessus d’elles, comme il y était lui-même ; — car il avait cette particularité superbe des hommes véritablement supérieurs, d’être inaccessiblement plus haut que ses ouvrages et, aurait-il fait un chef-d’œuvre, de ne s’y épuiser jamais. […] De tous ses ouvrages, qui furent nombreux, je n’en connais qu’un seul qui ne fut pas une action encore plus qu’une pensée.
L’ouvrage, qui ravit avec tant d’aisance un prix si disputé, est demeuré un morceau précieux et charmant, sans trace aucune de hasard ni d’inexpérience. […] Des entreprises de grands ouvrages le tentèrent ; à force de creuser, il tomba dans l’abstrus, il s’y obéra. […] Quant à l’ouvrage considérable entrepris par Victorin Fabre et qui traite de la société politique et civile, il n’est pas, nous a-t-on dit, aussi inachevé que nous l’avions craint, et pourra même quelque jour être publié. […] Daunou, a quelquefois examiné les ouvrages de M.
Louis de Ronchaud est un Pygmalion sauvage qui n’adore pas son propre ouvrage, mais l’ouvrage du génie humain dans toute l’antiquité artiste à Athènes, et dans toute la renaissance chrétienne à Rome. […] Le génie de Phidias, qui l’avait bâtie et meublée du céleste mobilier de l’Olympe, nous protégeait seul et devait seul ressusciter cette Athènes toute cadavéreuse à nos pieds ; car, il ne faut pas s’y tromper, c’est Phidias qui a ressuscité la Grèce ; ce sont ses ouvrages que l’Europe a voulu délivrer des Turcs ; la Grèce, pour elle, ne fut qu’un musée captif. […] Phidias, sa vie et ses ouvrages, 1 vol., par Louis de Ronchaud.
Si le chant de Childe Harold était le début d’un auteur complètement inconnu, si la vie et les ouvrages de M. de Lamartine étaient totalement ignorés, on comprendrait plus aisément peut-être l’erreur qui lui fait attribuer aujourd’hui les sentiments qu’il désavoue. Mais s’il perce dans tous ses écrits précédents un goût de prédilection pour une contrée de l’Europe, à coup sûr c’est pour l’Italie : dans vingt passages de ses ouvrages, il témoigne pour elle le plus vif enthousiasme ; il ne cesse d’y exalter cette terre du soleil, du génie et de la beauté : Délicieux vallons, où passa tour à tour Tout ce qui fut grand dans le monde ! […] Les âges, Inégaux pour tes ouvrages, Sont tous égaux sous ta main ; Et jamais ta voix ne nomme, Hélas ! […] Moi, mes deux oiseaux n’avaient pas d’ailes ; je ne craignais pas qu’ils s’envolassent pendant l’ouvrage.
Si l’on ne récompensait que des ensembles d’ouvrages, l’œuvre déjà important d’un auteur, au lieu d’un ouvrage seul, bien certainement l’entente serait plus aisée. […] Crise pour crise, ces prix ont fait un peu de bien : c’est leur meilleur ouvrage (Voltaire, passim). […] Vous me demandez un remède, le voici : accorder les félicitations du jury, sans l’argent, au meilleur ouvrage, et l’argent sans les félicitations au plus mauvais.
Enfin, le livre est conçu dans un esprit d’impartialité : les auteurs, qui sont de dévoués admirateurs de l’œuvre Wagnérienne, n’ont pourtant pas fait une apologie ; et leur ouvrage, qui contient des critiques, est finalement, très favorable. […] Nous analysons simplement chaque partition, comme s’il s’agissait d’un ouvrage nouveau ; nous notons nos impressions ; puis, nous formulons notre jugement, en critiques impartiaux, épris de la vérité, et non en théoriciens, soucieux de faire prévaloir un système. […] Sur les œuvres de ces compositeurs on consultera l’ouvrage publié à Paris en 1881 par César Cui : La Musique en Russie (Fischbacher, éditeur) (la Rép.) […] Les ouvrages annoncés sont au bureau de la Revue.
Ce livre, nous le savons, est beaucoup plus du désespoir que de l’intelligence ; mais laissons-le passer, et même rangeons-nous pour que mieux on le voie, car un pareil ouvrage fait les affaires de la vérité par la franchise de son erreur. […] Non seulement l’ouvrage de M. […] Quand on a regardé deux minutes l’Italie avec des yeux historiques, l’assertion qui fait le mérité absolu de l’ouvrage de M. […] Mais allons jusqu’au bout, y a-t-il réellement autre chose dans tout le nouvel ouvrage de M.
Heureusement, cette fois, il s’agit d’un bel et bon ouvrage, de l’œuvre d’un véritable poète, des Légendes des bois et Chansons marines, de M.
Louis XIV prenoit plaisir à lui entendre lire ses Ouvrages, & l’honoroit d’une bienveillance particuliere : Madame de Montespan étoit seule admise à ces lectures.
Mais pour cela, outre la souplesse du génie, il faut de la patience : vertu qui manque plus que le génie aux François, & qui manque sur-tout aux Traducteurs ; car tout Ecrivain ne fait effort qu’à proportion de la gloire qu’il se promet de son Ouvrage ; & comme les Traducteurs savent que le préjugé du Public n’attache qu’une gloire médiocre à leur travail, aussi sont-ils sujets à ne faire que des efforts médiocres pour y réussir. » Après avoir condamné la maniere de traduire de Tourreil, on doit rendre justice aux deux Préfaces excellentes qu’il a mises à la tête de sa Traduction.
ne lui donneroient pas le droit de figurer parmi les Littérateurs qui écrivent avec le plus de sagesse & de naturel, nous nous serions fait un devoir de le placer dans notre Ouvrage, en faveur des vûes patriotiques qui ont animé ses travaux.
Je ne fais aucun cas des ouvrages auxquels on est sûr de réussir, en se conformant aux règles.
Dès ce temps-là, et à travers les compliments, toutes les critiques lui furent faites : « On me demande, dit-il dans un petit écrit en prose de 1741, comment il est possible qu’un homme fait pour vivre dans le grand monde puisse s’amuser à écrire, à devenir auteur enfin. » Et à ces critiques grands seigneurs et de qualité, il répondait « que, s’il n’est pas honteux de savoir penser, il ne l’est pas non plus de savoir écrire, et qu’en un mot ce sont moins les ouvrages qui déshonorent, que la triste habitude d’en faire de mauvais… ». […] Il y a dans ce poème, qui n’en est pas un véritablement, et qui est destitué d’invention comme tous les ouvrages de Bernis, de très bons vers philosophiques, un exposé clair, une réfutation judicieuse et assez vigoureuse des systèmes de Lucrèce, de Pyrrhon, de Spinoza. […] Cette nature, qui semblait surtout épicurienne et paresseuse, a comme trouvé son élément : « Nous sommes dans la crise de la grande décision, écrit-il à Duverney, le 13 octobre 1756 ; ma santé est bonne, malgré le travail qui augmente et va augmenter de jour en jour. » Sa seule plainte, c’est de n’avoir pas tout à faire, c’est de n’avoir pas sur lui tout le fardeau : Les derniers ordres sont arrivés (Fontainebleau, 5 novembre 1756) ; je travaille actuellement au plus grand ouvrage qui ait jamais été fait.
Le bon Hardouin de Péréfixe, qui écrit l’Histoire de Henri le Grand pour l’instruction de Louis XIV, n’accorde à Sully qu’une place médiocre dans son ouvrage, et, préoccupé encore de l’idée d’impopularité qui s’attachait au nom de Rosny, il s’applique à justifier Henri de la faveur qu’il lui avait accordée, et à montrer qu’elle n’était pas ce que supposait l’envie. […] Mais, au lieu de se mettre à l’ouvrage comme un simple historien, comme Richelieu dès ce temps-là ne dédaignait pas de le faire, en employant des secrétaires sans doute pour les parties matérielles, mais en les subordonnant et les laissant à l’état d’auxiliaires obscurs, il se fit assister et servir par eux dans cet office de narrateur avec cérémonie et en toute solennité. […] L’ouvrage était censé se vendre à Amstelredam (Amsterdam), à l’enseigne des trois Vertus couronnées d’amaranthe (Foi, Espérance, Charité), chez deux imprimeurs désignés sous des noms grecs tels qu’aurait pu les forger Du Bartas ; voici ces noms bizarres : Aleithinosgraphe de Cléarétimélée, et Graphexechon de Pistariste ; comme qui dirait : Écrivain-véridique de la ville de Gloire-et-Vertu-Soin, et Secrétaire-émérite de la ville de Haute-Probité.
Il lisait tous les ouvrages de philosophie, de politique, de législation, de morale et d’histoire les plus autorisés de son temps, Locke, Adam Smith, Bonnet, Montesquieu et les économistes. […] Quarante-huit ans après, c’était le même homme qui publiait son Mémoire sur la société polie ; ce qui faisait dire à M. de Talleyrand, parlant au fils de l’auteur : « Il y a une chose remarquable dans la vie de votre père, et qui n’est peut-être arrivée à personne avant lui, c’est qu’à cinquante ans de distance il a publié deux ouvrages, dont le premier a fondé sa réputation, et dont le second vient de la couronner. » En même temps et aux approches de 89, Roederer avait l’habitude et le besoin d’écrire sous forme plus courante et plus brève sur toutes les questions du jour, sur les événements ou conflits qui occupaient à Metz l’attention publique : en un mot, comme Franklin, il était par nature et par goût journaliste ; il le sera pendant une grande partie de sa vie, et conciliera, tant qu’il y aura moyen, ce genre de publication avec les hauts emplois et les dignités même de l’État. […] Le publiciste Hobbes, qui défendait dans son ouvrage De Cive le système monarchique contre les partisans de la démocratie, disait à ceux qui objectaient la possibilité de voir le régime monarchique placer sur le trône un Caligula, un Néron : « In democratia tot possunt esse Nerones quot sunt oratores qui populo adulantur.
Plus loin, le bosquet nous reçoit ; à travers les troncs tout droits de ses grands ormes, nous pouvons distinguer le batteur en grange, à l’ouvrage. […] Une édition de Milton, avec traduction en anglais des ouvrages latins, l’occupa ensuite ; il était peu propre à un tel rôle d’éditeur. […] Cowper d’ailleurs, qui a encore de commun avec lui de s’être développé si tard, a parlé de Rousseau plus d’une fois, et en connaissance de cause ; il l’avait lu, au moins dans ses premiers grands ouvrages, et, dès le temps où il était établi à Huntingdon auprès des Unwin, il écrivait à son ami Joseph Hill ; « Vous vous souvenez de la peinture que fait Rousseau d’une matinée anglaise ; telles sont celles que je passe ici avec ces braves gens. » Je ne sais de quelle matinée anglaise il s’agit, à moins que ce ne soit dans L’Émile le joli rêve de « la maison blanche avec des contrevents verts », et de la vie qu’on y mène ; Cowper et Hill, en le lisant d’abord ensemble, l’avaient peut-être qualifié ainsi26.
L’on ne parle point encore du successeur… Il s’agit maintenant de trouver quelqu’un qui se charge de l’oraison funèbre du mort ; on prétend qu’il n’y a que deux petites bagatelles qui rendent cet ouvrage difficile, c’est la vie et la mort. » Et un mois après (15 septembre) « Encore faut-il bien vous apprendre, mon amie, que c’est le Père Gaillard qui ne doit point faire l’oraison funèbre de feu M. l’archevêque. Voici ce que je veux dire : M. le premier président (de Harlay) et le Père de La Chaise se sont adressés au Père Gaillard pour le grand ouvrage ; le Père Gaillard a répondu qu’il y trouvait de grandes difficultés ; il a imaginé de faire un sermon sur la mort au milieu de la cérémonie, de tourner tout en morale, d’éviter les [louanges et la satire, qui sont deux écueils bien dangereux ; tout le prélude des oraisons funèbres n’y sera point ; il se jettera sur les auditeurs pour les exhorter ; il parlera de la surprise de la mort, peu du mort ; et puis, Dieu vous conduise à la vie éternelle ! […] Dans une publication toute en l’honneur et à la dévotion de M. de Harlay, intitulée : Éloges historiques des Évêques et Archevêques de Paris, etc., par Martignac, l’un des serviteurs et des obligés de l’archevêque, et qui dédie son ouvrage à la duchesse de Retz elle-même (1698), on voit percer tout l’embarras de l’auteur si dévoué, lorsqu’il en est à la fin et aux derniers moments du prélat.
Il y a une direction très prudente et très peu indulgente dans ses deux | ouvrages capitaux, son Introduction « la vie dévote et son Traité de l’amour de Dieu : il y a là plus de mollesse féminine, ici plus de mâle vigueur, mais l’instruction est la même au fond. […] De toute façon, les ouvrages de la période qui nous occupe sont de bons Français. […] Il commença son Art poétique en 1574 ; Henri III l’invita à y travailler ; cet ouvrage n’était pas achevé en 1589, et ne parut qu’en 1605.
Ce qui décide des grands succès pour les ouvrages d’imagination, c’est lorsque la création de l’auteur est telle, qu’une foule de contemporains, à la lecture, croient aussitôt s’y reconnaître : ils s’y reconnaissent d’abord par quelques traits essentiels qui les touchent, et ils finissent par s’y modeler pour le reste. […] En voyant en elle son ouvrage, il ne pouvait s’empêcher de le trouver trop parfait. […] Un jour, en une heure d’abandon, causant de ses ouvrages avec Hume, et convenant qu’il en était assez content pour le style et l’éloquence, il lui arriva d’ajouter : « Mais je crains toujours de pécher par le fond, et que toutes mes théories ne soient pleines d’extravagances. » Celui de ses écrits dont il faisait le plus de cas était le Contrat social, le plus sophistique de tous en effet, et qui devait le plus bouleverser l’avenir.
On essayait, raconte-t-on, de lui faire lire quelque ouvrage d’histoire ou de voyages, et, comme on lui donnait toujours un premier tome sans qu’il s’en aperçût, il se contentait de trouver « que l’ouvrage était intéressant, mais que l’auteur se répétait un peu ». On ajoute que, lisant un volume de l’Encyclopédie ou de Bayle qui était imprimé sur deux colonnes, il continuait dans sa lecture la ligne de la première colonne avec la ligne correspondante de la seconde, ce qui lui faisait dire « que l’ouvrage lui paraissait bien, mais un peu abstrait ».
Pour rendre les Mémoires de Lauzun un ouvrage presque moral, pour infliger son châtiment à celui qui les a écrits, il n’y aurait qu’à ajouter à la fin du volume tous les éloges et les témoignages unanimes sur sa vertueuse femme, avec la date des deux supplices40. […] Les suppositions et falsifications d’ouvrages ne sont point une chose nouvelle. […] La princesse de Poix la comparait à une héroïne de roman anglais, avec d’autant plus de raison que les goûts de Mme de Lauzun avaient devancé l’anglomanie qui commençait à poindre : la langue anglaise lui était familière comme la sienne propre, la littérature de ce pays faisait ses délices. » (Vie de la princesse de Poix, par la vicomtesse de Noailles, 1855, ouvrage tiré à un petit nombre d’exemplaires, p. 19 et 33.)
Aucun qui doive vous inquiéter, monseigneur, répondit d’Argenson, qui connaissait l’ouvrage. […] Vers ce même temps, une copie de La Conjuration de Fiesque, premier ouvrage profane de l’abbé de Retz, étant venue aux mains de Richelieu, celui-ci vit à quel point ce jeune homme caressait l’idéal du conspirateur et du séditieux grandiose, et il dit ces mots : « Voilà un dangereux esprit. » On assure qu’il aurait dit un autre jour à son maître de chambre, en parlant encore de lui, « qu’il avait un visage tout à fait patibulaire ». […] Bazin n’ait conçu son ouvrage sur la même période de notre histoire que pour contrecarrer pied à pied le point de vue de M. de Sainte-Aulaire.
Le petit ouvrage qu’il publia en 1845, intitulé : l’Esprit des institutions militaires, et dont le maréchal Bugeaud disait que tout officier en devait avoir un exemplaire dans son porte-manteau, me le montra tel que ses amis me l’avaient fait entrevoir, mais avec une supériorité de vues et de lumières, une netteté d’exposition, une imagination même et une couleur de parole, tout un ensemble de qualités auxquelles bien peu certes auraient atteint parmi les maréchaux de l’Empire. […] Ce fut proprement son ouvrage. […] Ayant écrit pour l’un de ses ouvrages, et peut-être pour ses Mémoires, quelques pages où il se ressouvenait, avec une sorte de complaisance, de l’influence salutaire qu’il avait exercée sur les troupes soumises à ses ordres, soit en 1804 dans ce commandement de l’armée gallo-batave, soit en 1805 à l’armée de Dalmatie, soit en 1811 à l’armée de Portugal, et bien qu’il terminât sa récapitulation par ces seuls mots : « L’ensemble de ces souvenirs fait la consolation de ma vieillesse », il craignit d’en avoir trop dit, il raya les pages, et j’ai sous les yeux les feuillets condamnés avec ces mots en marge de sa main : « Je me décide à supprimer ce dernier paragraphe, qui avait été inspiré par un mouvement d’amour-propre 1. » Dans la campagne d’Austerlitz, Marmont, après avoir contribué à la prise d’Ulm, reçut ordre de se mettre à la tête des troupes occupant la Dalmatie ; elles étaient composées de ce qu’avait de moins bon l’armée d’Italie, il les organisa, les exerça, les anima de son zèle.
Michaud et qui ont joui à quelque degré de son entretien, doivent quelque chose à sa mémoire : il était de ces esprits dont l’accent ne se fixe pas tout à fait dans les ouvrages qu’ils composent, et dont la parole a un agrément fin qui s’évapore. […] Michaud publia son Printemps d’un proscrit, précédé d’une préface sur le genre descriptif, et suivi de plusieurs Lettres à Delille sur la pitié (1803), l’ouvrage eut un succès d’à-propos. […] Cette Histoire pour lui, c’était son devoir, son titre à l’estime, cet ouvrage solide que tout écrivain qui se respecte doit faire une fois dans sa vie ; le journal, c’était son plaisir, son second vin de Champagne, sa malice et sa gaieté.
Cette philosophie, nous l’avons vu, serait la nôtre, s’il ne s’y mêlait pas deux points de vue de nature opposée et presque contradictoire : l’un, vraiment philosophique, qui ramène le beau à la part de généralité et de raison que contiennent les ouvrages d’esprit : l’autre, que je me permets d’appeler peu philosophique, et qui mesure la beauté et la vérité des écrits au degré de leur conformité avec les opinions moyennes, qui composent ce qu’on appelle à tort ou à raison le sens commun. […] Lorsque je vois Boileau s’échauffer contre les mauvais ouvrages, comme si c’étaient de mauvaises actions, louer et célébrer avec foi et passion et avec une admiration désintéressée Racine et Molière, lorsque j’entends sa voix mâle et émue demander au poëte l’honnêteté, la dignité, la fierté du cœur, je l’aime et je l’admire avec M. […] Maintenant, lorsque Boileau, dans un ouvrage spécial et presque technique, nous donne en termes un peu froids des recettes pour faire des chefs-d’œuvre, lorsqu’il imite Descartes et fait en quelque sorte le Discours sur la méthode de la poésie, je crains qu’il n’ait donné au didactique plus que la poésie n’en peut supporter, et qu’il n’ait cru à la vertu des règles plus qu’elles ne le méritent.
Il existe encore d’autres ouvrages que je n’ai pu consulter en temps utile : L’ancien royaume de Dahomey, par Le Hérissé (Larose édit.). […] On peut se procurer ce dernier ouvrage en s’adressant au délégué apostolique à Dakar. […] Pour les contes cités, se référer à la table des matières alphabétique qui sera publiée à la fin de l’ouvrage terminé.
L’ouvrage de M. […] Même naturel dans les deux ouvrages, avec plus d’éclat dans Cicéron, par le bonheur d’une langue plus colorée et plus sonore ; avec plus de finesse et de saillie dans Voltaire.
Dans un ouvrage composé il y a quelques années, j’avais rassemblé les diverses remarques que j’avais été à même de faire sur le grand écrivain, sur son talent prodigieux et son caractère singulier : lorsque ce livre parut, il choqua quelques admirateurs de M. de Chateaubriand, comme si j’avais voulu nuire à cette admiration dans la partie où elle mérite de persister et de survivre. […] Il est certain qu’il a blessé dans son ouvrage (le Génie du christianisme) des convenances importantes, et que même il s’en soucie fort peu, car il croit que son talent s’est encore mieux déployé dans ces écarts.
Heureux après tout, heureux homme, pourrions-nous dire, qui a consacré toute sa vie à d’innocents travaux, payés par de si intimes jouissances ; qui a approfondi ces belles choses que d’autres effleurent ; qui n’a pas été comme ceux (et j’en ai connu) qui se sentent privés et sevrés de ce qu’ils aiment et qu’ils admirent le plus : car, ainsi que la dit Pindare, « c’est la plus grande amertume à qui apprécie les belles choses d’avoir le pied dehors par nécessité. » Lui, l’heureux Dübner, il était dedans, il avait les deux pieds dans la double Antiquité ; il y habitait nuit et jour ; il savait le sens et la nuance et l’âge de chaque mot, l’histoire du goût lui-même ; il était comme le secrétaire des plus beaux génies, des plus purs écrivains ; il a comme assisté à la naissance, à l’expression de leurs pensées dans les plus belles des langues ; il a récrit sous leur dictée leurs plus parfaits ouvrages ; il avait la douce et secrète satisfaction de sentir qu’il leur rendait à tout instant, par sa fidélité et sa sagacité à les comprendre, d’humbles et obscurs services, bien essentiels pourtant ; qu’il les engageait sans bruit de bien des injures ; qu’il réparait à leur égard de longs affronts. […] Mon ouvrage n’ayant qu’à gagner à une pareille révision, j’y consentis bien volontiers, et je lui communiquai toutes mes épreuves, qu’il revit, suivant son habitude, avec le plus grand soin… » Dans une lettre de Dübner, qui se lit dans la même préface, on voit qu’en proclamant M.
Hugo laissent entre eux, pour le talent et la manière, de grandes inégalités, des lacunes que l’examen de ses autres ouvrages peut seul aider à combler ; ils n’offrent pas en eux-mêmes une continuité bien distincte, une loi de croissance aussi évidente, par exemple, que celle qui se manifeste dans la série de ses productions lyriques. […] En effet, au second volume du Conservateur littéraire, journal que le jeune écrivain, aidé de ses frères et de quelques amis, rédigeait dès 1819, on trouve, comme faisant partie d’un ouvrage inédit intitulé les Contes sous la Tente, la première édition de cette nouvelle que l’auteur ne publia qu’en 1825, remaniée et récrite presque en entier.
Pour qui sait lire les poëtes et se rendre compte avec soin, l’ouvrage de M. […] Timide et fier, et même un peu sauvage, il ne laissait pas d’en souffrir. « Dans sa droiture et dans sa fierté, » nous dit quelqu’un qui l’a bien connu, « il avait un tel éloignement de tout ce qui ressemble à l’intrigue, qu’il poussait cette aversion jusqu’à se refuser les plus simples démarches et relations qui pouvaient contribuer à la célébrité de son nom et de ses ouvrages.
Les éditeurs de ses œuvres avaient toujours jugé à propos d’éliminer un écrit, selon eux, trop familier : « Ce fut pendant ce voyage (d’Auvergne), est-il dit dans le Discours préliminaire de l’édition de 1782, et à l’occasion de tous les événements dont il y fut témoin, qu’il composa la relation des Grands-Jours, ouvrage écrit à la hâte, et qui ne ressemble en rien ni pour la gravité du ton, ni pour l’élégance du style, aux autres productions de sa plume… Aussi Fléchier, parvenu aux honneurs de l’Église et compté déjà parmi les hommes célèbres de son temps, n’a-t-il jamais permis que cette bagatelle devînt publique par l’impression. Nous avons jugé comme lui qu’elle n’était pas digne de paroître telle qu’il l’a laissée, à côté des compositions immortelles qui lui ont fait un si grand nom, et nous avons respecté ses intentions en ne la donnant que par extrait, etc. » Et en effet, tout à la fin du tome X de ses œuvres, on reléguait un très-maigre extrait de l’ouvrage.
La Revue contemporaine publie sous ce titre une suite de chapitres tirés d’un ouvrage que M. […] Troplong, ne possède aucun ouvrage qui renferme, sur l’état politique des Romains, les lumières qu’Aristote nous a données sur la république de Sparte, et Xénophon sur la république d’Athènes.
Les ouvrages qui appartiennent à la haute littérature ont pour but d’opérer des changements utiles, de hâter des progrès nécessaires, de modifier enfin les institutions et les lois. […] À peine est-il possible, dans les ouvrages d’imagination, dans ce domaine de l’invention que la puissance légale abandonne, à peine est-il possible d’oublier que l’amusement du maître et de ses courtisans est le premier succès qu’il importe d’obtenir.
Nous y répondons par un seul fait : Quel est l’ouvrage littéraire qui a le plus réussi en France depuis dix ans ? […] Il est impossible que vous ne conveniez pas que les spectateurs savent bien qu’ils sont au théâtre, et qu’ils assistent à la représentation d’un ouvrage de l’art, et non pas à un fait vrai.
Les lexiques spéciaux contiennent environ trois mille cinq cents mots français tirés du grec, mais ils sont tous incomplets ; il est vrai que l’un de ces ouvrages attribue au grec la paternité d’une quantité de vocables purement latins, ou allemands, comme pain et balle. […] On les trouverait également épars en des centaines, en des milliers d’ouvrages récents et jusque dans les romans à prétentions scientifiques.
Leuret, on peut lire dans son ouvrage sur le Traitement moral de la folie la critique vraiment scientifique à laquelle il soumet tous les résultats pathologiques donnés par la science. […] Guislain, l’Esquirol de la Belgique, dans son ouvrage sur les phrénopathies, aussi remarquable par la finesse de l’observation que par la circonspection du jugement, par la richesse des descriptions et des analyses que par la clarté et l’élégance du langage, a inventé un système de classification très savant et très compliqué, dont le point de départ est emprunté à l’observation psychologique de l’état normal.
Sur le fond de ce débat, voir le dernier chapitre de cet ouvrage : le problème religieux. […] Jules Simon, dans ses nombreux ouvrages devenus si populaires, ont constitué une vraie philosophie politique.
Les institutions des peuples sont filles du temps ; et le temps, qui fonde et qui détruit, le temps, ce grand et irrévocable interprète de la Divinité, le temps achève à peine, au milieu de nous, l’ouvrage de la destruction : voilà qu’il va commencer à fonder. […] Ainsi les artistes anciens mettaient sur tous leurs ouvrages, à la suite de leurs noms, le verbe faisait, pour exprimer, ou que l’homme ne sait point finir, ou qu’il est toujours surpris par la mort.
Un publiciste de Genève vient de publier un ouvrage qui contient la même doctrine. […] Les recherches de cet illustre écrivain sur les Mystères du paganisme, n’étaient qu’une partie du grand ouvrage dont nous parlons.
Damiron, placée par lui dans son ouvrage sur la philosophie du dix-neuvième siècle, et un article inséré dans le Globe m’obligent à ajouter ici quelques mots. […] Un ouvrage curieux serait le tableau de ces concordances.
Écrits avec du fusain, qui est une poussière, ils s’en vont, comme la poussière, au moindre souffle… On se rappelle Mme André Léo, bien plus par les idées qu’elle défend que par ses ouvrages… Or, si l’artiste n’y est point, à quoi bon des romans ? […] Mme André Léo n’a, elle, de charité que pour l’orgueil de l’ouvrier qu’elle développe autant qu’elle le peut… et dont, partout, dans tous ses ouvrages, depuis un Mariage scandaleux, qui est une mésalliance, jusqu’aux Désirs de Marinette et Double Histoire, elle aiguise les haines et encourage les mépris contre la Bourgeoisie, en vue des soulèvements qui, demain, vont éclater… Elle chauffe à outrance cette marmite au pétrole, qui peut tout brûler, avec l’air de n’y pas toucher, cette innocente, réfugiée à Genève !
Si on comparait leurs ouvrages, peut-être trouverait-on plus d’art et d’harmonie dans le livre de Lerminier, quoique celui de Champagny dût peut-être en avoir davantage, si on songe à l’unité du sujet qu’il avait entrepris. […] Nous avons parcouru rapidement, mais assez pour donner envie de les lire aux esprits sérieux, les deux ouvrages de ce temps qui ouvrent une vue parallèle sur deux sociétés : la société romaine et la société grecque.
Wallon, et telle la première critique qu’on est tenté de faire de son livre ; mais cette critique va au fond et emporte tout l’ouvrage dans le seul cinglement de ce reproche, quels qu’en soient les mérites, d’ailleurs, naturels ou voulus. […] IV Et je l’ai dit, — et je finirai comme j’ai commencé, — voilà le défaut surtout, le défaut central de l’ouvrage de M.
Dans l’avant-propos qui précède son ouvrage, et qui, par parenthèse, est très supérieur à son ouvrage, l’auteur des Luttes religieuses jette un coup d’œil synthétique qui a de la clarté, et même de la puissance, sur l’histoire générale de l’Église avant le xvie siècle, et il y cherche une tolérance qui soit bien l’aïeule de la sienne.
Du reste, quels que soient les défauts de cet ouvrage, qui a la vigueur d’un acte et le mérite d’une vertu, ce n’en est pas moins une œuvre exceptionnelle, de la polémique la plus redoutable et de la plus écrasante discussion. […] Eh bien, c’est cette force de la Paternité, dont Brucker n’avait pas seulement que l’idée dans la tête, mais dont il avait aussi le sentiment dans la poitrine, c’est cette force de la Paternité qu’il résolut de réapprendre au monde, en la lui peignant… Et puisqu’il avait accepté la forme du roman dans son ouvrage, il y introduisit un père comme on n’en connaissait plus, un père qui relevait la Paternité de tous les avilissements qu’elle subissait, depuis des siècles, dans les mœurs et dans les comédies !
Cela dit, — qui va les envelopper tous deux, et qui va envelopper aussi tout ce que j’ai à dire d’eux, — j’examinerai à part le talent de l’un et de l’autre, talents qui, je le répète, ne se ressemblent point, et leurs deux ouvrages. […] Ce qui distingue particulièrement et toujours davantage son genre de talent, lequel se développe dans le sens de ses premiers ouvrages et de sa native personnalité, c’est l’éclat à tout prix et l’aperçu à tout prix, et pour les avoir, à tout prix, il met souvent à la vérité des atournements pour lesquels elle n’est point faite, et il va même parfois jusqu’à la renverser la tête en bas, pour la montrer par où on ne l’avait pas vue encore.
I Ces deux ouvrages, qui ont vécu et qui vivent encore dans l’imagination des hommes, cette nouvelle édition (qui sait ?) […] Lui qui ne fut jamais capable de créer un type (il n’y en a pas un seul dans ses ouvrages : Sangrado et Turcaret ne sont que des noms heureux), Le Sage a créé, sans le vouloir, quelque chose de plus mince et de plus odieux que ses œuvres.
L’auteur de La Guzla, qui nous apprend, dans la préface de la seconde édition de cet ouvrage, qu’il s’est amusé à mystifier le public en traduisant un livre qui n’a jamais existé, et qu’il a écrit de manière à ce que les plus savants de l’Europe y ont été pris, tout simplement pour l’avoir poudré, ici et là (Macpherson à trop bon marché !) […] Quoique la littérature française tienne pour nous, Français, la plus large place dans la littérature de notre temps, et que cet ouvrage soit plus particulièrement consacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres littératures contemporaines, marquera, à tort ou à raison, une œuvre ou un homme, nous les regarderons par dessus leur frontière… A quoi bon, d’ailleurs, parler de frontière ?
Cela est si rare que l’on compte les ouvrages qui, comme celui-ci, ne portent pas en eux un atome de rhétorique. […] Tout lui est matière à cette analyse : une chanson de Béranger comme un ouvrage de M. […] — Le titre même de cet ouvrage me permet de répondre seulement à la troisième, qui intéresse le psychologue. […] L’architecture de tout l’ouvrage se développe avec un ordre étonnant. […] Il n’a eu pour cela qu’à traduire en faits concrets les fortes pages du cinquième volume de son grand ouvrage que M.
Actuellement encore, les trois règnes de la nature sont l’objet des travaux d’un poète, et l’on peut compter sur un bel ouvrage ; car le sujet est admirable, et le poète est M.
Charles Fuster qualifie : roman lyrique, l’ouvrage qu’il vient de publier sous le titre de Louise.
Paul Léautaud Supérieurement intelligent et même surtout intelligent — et par là nous entendons : compréhensif plutôt que créateur — et d’une précocité remarquable, et sur laquelle renseignera suffisamment la liste de ses ouvrages, M.
C’est sur-tout dans cet Ouvrage qu’il a rempli les deux grands préceptes de S.
Cet Ouvrage en est la preuve.
Gillet le] Nous avions négligé de parler de celui-ci dans la premiere édition de notre Ouvrage, parce que sa Tragédie de Manco-Capac est une de ses productions que la Critique doit oublier, à l’exemple du Public.
Les principes de cet Ouvrage monstrueux sont précisément les mêmes que ceux de Dolet, & le sort de Dolet a sans doute rendu plus prudens ceux qui ont voulu écrire comme lui.
Après avoir essayé de se rendre utile aux Lettres par un petit Ouvrage, intitulé, le Temple de la Critique, où, parmi des jugements assez sains & vivement exprimés, on en trouve quelques-uns de faux & d’outrés, il a rendu de vrais services au Public par la rédaction de la suite des Lettres édifiantes.
On a encore de lui plusieurs autres Ouvrages historiques, tels que l’Histoire des deux Conquérans Tartares, Chunchi & Chamghi.
Elles sont tombées, parce qu’elles n’avoient pas le même mérite, & il n’y a qu’un mérite réel qui puisse soutenir un Ouvrage dans tous les temps & dans tous les états.
De tout ce qu’il a écrit [& le nombre de ses Productions est assez considérable], le seul Ouvrage qui lui ait donné de la célébrité, est son Livre des Mœurs ; nouvelle preuve que la plupart des Esprits de ce Siecle n’ont cru pouvoir se faire un nom qu’en s’écartant des routes ordinaires, & en débitant des systêmes opposés à toutes les idées reçues.
Son premier Ouvrage fut un Poëme, intitulé Stagna.
Les personnes que préoccupent ces graves questions d’art et de poésie ont semblé choisir un moment ses ouvrages comme une arène, pour y lutter.
C’est certainement l’ouvrage d’un maître.
Mais il nous paraît qu’il y a quelque intérêt à les en dégager, à les formuler à part, en les accompagnant de leurs preuves et en les illustrant d’exemples empruntés soit à cet ouvrage, soit à des travaux encore inédits.
Je me contente de rappeler cet ouvrage, dont l’analyse nous entraînerait trop loin. […] Le troisième ouvrage de notre jeune poète est la Veuve, ou le Traître puni, 1633. […] Corneille ne demandait point ce jugement, et que, d’après ses statuts, elle ne pouvait juger d’un ouvrage que du consentement de son auteur ». […] Quant à La Bruyère, j’ai cité précédemment trois lignes de son jugement sur le Cid, mais il faut lire le passage tout entier : « Quelle prodigieuse distance, dit-il, entre un bel ouvrage et un ouvrage parfait ou régulier ! […] Lorsqu’il parut, j’avais bien l’envie d’écrire (Molière, né en 1622, avait 20 ans lors du Menteur), mais j’étais incertain de ce que j’écrirais ; mes idées étaient confuses : cet ouvrage vint les fixer.
Voici la suite : « Enfant par la foi, vieillard par l’expérience, homme par le cerveau, femme par le cœur, géant par l’espérance, mère par la douleur et poëte par les rêves ; à toi qui es encore la Beauté, cet ouvrage où ton amour et ta fantaisie, ta foi, ton expérience, ta douleur, ton espoir et tes rêves sont comme les chaînes qui soutiennent une trame moins brillante que la poésie de la pensée, que le poëme gardé dans ton âme, semblable à l’hymne d’un langage perdu dont les caractères irritent la curiosité des savants. »
. — La Lyre d’airain, ouvrage couronné par l’Académie française (1883).
Emmanuel Des Essarts Le dernier ou plutôt le plus récent ouvrage de M.
C’est un ouvrage plein de philosophie où l’on admire en même temps l’enchaînement des crimes et la fatalité que rien n’élude… C’est par sa morale que M.
Il s’étoit déjà distingué parmi les Littérateurs, par un Ouvrage qui a pour titre : l’Homme de Lettres.
IVETEAUX, [Nicolas Vauquelin des] Abbé, fils du Poëte la Fresnaye, né dans un Château près de Falaise, mort en 1649 ; est plus connu par son goût pour les plaisirs, que par ses Ouvrages, quoiqu’il écrivît dit-on, purement en Latin, en Italien & en François, soit en Prose, soit en Vers.
Jusqu’à présent ses Ouvrages connus se réduisent à un très-petit Volume ; mais ce Volume rassemble tout ce que le goût, la finesse & les graces ont de plus piquant.
Son talent paroît sur-tout décidé pour les Ouvrages de sentiment.
Ce n'est pas au caprice du Public à diriger la maniere des Auteurs : c'est aux bons Auteurs à fixer le caprice du Public, en lui présentant des Ouvrages d'accord avec le goût & la raison.
C'étoit bien assez que le Public se fût apperçu que cet Ouvrage manque souvent de chaleur, de force, d'élévation ; que l'élégance en est communément froide, la versification foible, les Vers pénibles & solitaires, la monotonie fatigante, la philosophie trop forcée & infiniment parasite, &c.
Mais s’il est peu connu par ses Ouvrages, il l’est beaucoup par ses actions.
Page 15 de l’Introduction de Clerc à sa traduction de l’ouvrage du général Betzki (Voyez Notice préliminaire du Plan d’une université), se trouve le passage suivant concernant les Exercices des cadets russes.
Imprimé en Hollande cinquante ans après la mort de l’héroïne, vingt-sept ans après celle de l’auteur, ce livre était semé de fautes hollandaises, les plus belles fautes qui puissent étaler leur sottise sur le sens ou la langue d’un ouvrage.
Elle avait coutume de dire qu’une période retranchée d’un ouvrage valait un louis d’or, et un mot vingt sous : cette parole a toute valeur dans sa bouche, si l’on songe aux romans en dix volumes dont il fallait avant tout sortir. […] La première lui plaisoit par sa bonté et par une certaine ingénuité à conter tout ce qu’elle avoit dans le cœur, qui ressentoit la simplicité des premiers siècles ; l’autre lui avoit été agréable par son bonheur ; car, bien qu’on lui trouvât du mérite, c’étoit une sorte de mérite si sérieux en apparence, qu’il ne sembloit pas qu’il dût plaire à une princesse aussi jeune que Madame. » A l’âge d’environ trente ans, Mme de La Fayette se trouvait donc au centre de cette politesse et de cette galanterie des plus florissantes années de Louis XIV ; elle était de toutes les parties de Madame à Fontainebleau ou à Saint-Cloud ; spectatrice plutôt qu’agissante ; n’ayant aucune part, comme elle nous dit, à sa confidence sur de certaines affaires, mais, quand elles étaient passées et un peu ébruitées, les entendant de sa bouche, les écrivant pour lui complaire : « Vous écrivez bien, lui disait Madame ; écrivez, je vous fournirai de bons mémoires. » — « C’était un ouvrage assez difficile, avoue Mme de La Fayette, que de tourner la vérité en de certains endroits d’une manière qui la fit connaître et qui ne fût pas néanmoins offensante ni désagréable à la princesse. » Un de ces endroits, entre autres, qui aiguisaient toute la délicatesse de Mme de La Fayette et qui excitaient le badinage de Madame pour la peine que l’aimable écrivain s’y donnait, devait être, j’imagine, celui-ci : « Elle (Madame) se lia avec la comtesse de Soissons… et ne pensa plus qu’à plaire au roi comme belle-sœur ; je crois qu’elle lui plut d’une autre manière, je crois aussi qu’elle pensa qu’il ne lui plaisoit que comme un beau-frère, quoiqu’il lui plût peut-être davantage ; mais enfin, comme ils étoient tous deux infiniment aimables, et tous deux nés avec des dispositions galantes, qu’ils se voyoient tous les jours au milieu des plaisirs et des divertissements, il parut aux yeux de tout le monde qu’ils avoient l’un pour l’autre cet agrément qui précède d’ordinaire les grandes passions. » Madame mourut dans les bras de Mme de La Fayette, qui ne la quitta pas à ses derniers moments. […] A la fin de cette même année 1670, parut Zayde, le premier ouvrage véritable de Mme de La Fayette, car la Princesse de Montpensier n’était pas un ouvrage et n’avait d’ailleurs été remarquée dans le temps que d’assez peu de personnes. […] Huet est assez formel à ce sujet dans ses Origines de Caën ; il l’est plus encore dans son Commentaire latin sur lui-même : « Des gens mal informés, y dit-il, ont pris pour une injure que j’aurois voulu causer à la renommée de Segrais ce que j’ai écrit dans les Origines de Caën ; mais je puis attester le fait sur la foi de mes propres yeux et d’après nombre de lettres de Mme de La Fayette elle-même ; car elle m’envoyoit chaque partie de cet ouvrage successivement, au fur et à mesure de la composition, et me les faisoit lire et revoir. » Enfin Mme de La Fayette disait souvent à Huet, qui avait mis en tête de Zayde son traité de l’Origine des Romans : « Savez-vous que nous avons marié nos enfants ensemble ?
Mais que l’on compare, entre elles, ces œuvres des deux époques ; que l’on mette, par exemple, la huitième symphonie, en fa majeur, devant la deuxième, en ré, et que l’on considère le monde qui de cet ouvrage plus tardif, sous des formes presque identiques, s’avance vers nous, merveilleux, pleinement nouveau ! […] L’ouvrage de M. […] C’est donc un livre utile ; il est malheureux, seulement, que des réflexions personnelles, bien qu’elles soient intéressantes, altèrent le caractère scientifique et documentaire de l’ouvrage. […] Nous engageons les lecteurs, pour l’intelligence de cette philosophie, où Wagner fait d’incessantes allusions, à consulter le petit ouvrage, — très exact et clair, — de M. […] Les ouvrages annoncés sont au bureau de la Revue Wagnérienne.
On voit que ces beautés sont diverses, mais non inférieures les unes aux autres ; on voit que le Créateur, qui n’a rien fait que de beau, quand on considère ses ouvrages de ce point de vue supérieur et général où la raison se place pour tout adorer et tout comprendre, a distribué par doses au moins égales leur beauté propre à toutes les années de l’existence humaine. […] XI Saint-Évremond n’avait jamais ni imprimé, ni recueilli, ni vendu ses légers ouvrages ; il ne travaillait pas, il s’amusait ; il s’en rapportait au vent pour disséminer çà et là ou pour laisser tomber à terre ses feuilles éparses, simples badinages, la destinée de son talent n’étant, selon lui, que de faire sourire ses amis. […] Un excellent livre de lui, intitulé Vie et ouvrage de J. […] Il ne s’agissait plus de loisir et de plaisir, mais d’opinions et de combats dans les ouvrages d’esprit. […] Pour moi j’avoue (mais c’est sans doute un tort de ma nature un peu trop sensible aux impressions de l’air ambiant), j’avoue que c’est surtout cette ironie moqueuse, cette caresse à rebrousse-poil, ce chaud et froid de ses vers, cette profanation du sentiment qui m’ont rendu moins sensible que je ne devais l’être au mérite incomparable des ouvrages légers de cet émule en poésie.
Les trois premiers quarts de l’ouvrage furent donc composés et publiés entre 1810 et 1814. […] Il faut comparer ces ouvrages pour connaître à quelle mesure on a évalué celui de Goethe, en le désignant à l’admiration du monde et des hommes. […] Les autres ouvrages de Goethe, tirés déjà de lui-même, pâlissaient devant celui-ci. […] On en peut trouver le détail dans l’excellent ouvrage de M. […] Mais ce n’est point assez pour les fanatiques de Goethe, car cela ne suffirait pas pour assurer la véritable vie au plus populaire de ses ouvrages.
Voilà l’idée de l’ouvrage, voilà la thèse et voilà la moralité de la pièce. […] Maurice Barrès s’en soit souvenu dans le petit ouvrage où il se peint lui-même donnant des coups de bâton à M. […] L’ouvrage trahit un peu la hâte dans laquelle il fut écrit. […] Les hommes de génie devraient avoir la générosité de laisser faire à d’autres les ouvrages où ils ne mettent que du talent. […] L’apostrophe à Colbert qui termine l’ouvrage est d’un assez beau mouvement, mais fort mêlée.
Cependant, si nous adressions une critique à l’ouvrage de M. […] Une femme de la cour, ayant permis qu’on lui dédiât un ouvrage, en voulut voir la Dédicace avant qu’on l’imprimât, et, ne s’y trouvant pas assez bien louée à son gré, elle prit la peine d’en composer une de sa façon et de l’envoyer à l’auteur pour la mettre à la tête de son ouvrage. » Ces quelques lignes ne figuraient pas dans l’édition de 1707. […] J’en conviens quant aux ouvrages d’esprit. […] J’appelle officiers généraux les auteurs qu’en fait d’ouvrages de goût le public avoue pour excellents. […] Nous en avons un curieux témoignage dans l’un de ses ouvrages les plus oubliés, les Mémoires de M. de Montcal, qui peuvent servir à compléter les confessions ébauchées dans les Aventures d’un homme de qualité : une partie de la vie de Prévost est écrite dans ses ouvrages.
Qu’on laisse l’ouvrage sortir de ses mains, sans angoisse ainsi que sans orgueil, et que, dominant les craintes comme les espérances de l’amour-propre, on se résigne à la pensée de n’avoir pas fait un chef-d’œuvre, malgré tant de soins et de peines, et de ne forcer l’admiration de personne : faire de son mieux, sans défaillance, quand on ne se flatte pas de faire mieux que personne, n’est pas un mérite mince ; du moins ce n’est pas banal.
Il serait outrecuidant de juger publiquement l’ouvrage d’après le premier chapitre, que je connais.
Français de France, vous avez le rire clair de la race. « Violoncelles, fifres, mandolines », tels sont les titres des trois parties de votre ouvrage ; et j’ai fort bien entendu, en effet, votre viola di gamba gémir sa mélancolie et votre guitare bourdonner sous nos chansons d’amour.
Il est dans ce recueil un nouvel ouvrage qui mérite beaucoup d’estime à plusieurs égards : c’est un petit poème intitulé : Belzunce ou la Peste de Marseille.
Cette prédilection pour les beautés de la forme poussée jusqu’à une sorte d’insouciance pour la solidité du fond, nous la retrouvons à des degrés divers dans tous les ouvrages de l’auteur.
Parmi ceux de nos sujets qui se sont livrés à l’étude des Belles-Lettres, notre cher & bien amé Jean-Baptiste-Louis Gresset s’y est distingué par des Ouvrages qui lui ont acquis une célébrité d’autant mieux méritée, que la Religion & la décence, toujours respectés dans ses Ecrits, n’y ont jamais reçu la moindre atteinte.
Peut-être a-t-on eu raison de lui reprocher trop de penchant à la critique, trop d'affectation à combattre certaines traditions accréditées par la multitude & le poids des témoignages, trop de facilité à tourner les textes à l'appui de ses idées, trop de complaisance dans les tableaux qu'il trace des abus qui lui déplaisent, trop d'amertume dans les censures ; mais en convenant de quelques-uns de ces défauts, il n'en est pas moins vrai, que si une plus longue carriere lui eût permis d'exécuter l'Ouvrage en entier, il auroit eu la gloire de nous avoir laissé une Histoire aussi estimable par la recherche des faits, leur ordonnance & leur variété, que par le mérite du style, qui est simple, aisé, naturel, & piquant, sans jamais s'éloigner de l'élégance & de la pureté, qui sont le partage d'un excellent Ecrivain.
L’accueil qu’il recevoit dans les meilleures Sociétés de son temps, l’enhardit sans doute à répandre dans ses Ouvrages le même caractere d’agrément & de liberté qui le faisoit rechercher à la Cour & à la Ville.
Voilà ce que l’auteur de ce livre a tenté, mais sans se flatter du succès ; voilà ce qu’il ne pouvait dire à la première édition de son recueil, de peur que l’exposé de ses doctrines ne parût la défense de ses ouvrages.
Il ne laisse même subsister dans ses ouvrages ce qui est personnel que parce que c’est peut-être quelquefois un reflet de ce qui est général.
Lorsqu’il travaille, il est tout à son ouvrage.
C’est une des figures hétéroclites de cet ouvrage ; et puis un jabot et des manchettes brodés, un gothique st esprit étalé sur la poitrine.
Dans ce chapitre, l’auteur jette en passant les fondements d’une critique nouvelle : 1º La civilisation de chaque peuple a été son propre ouvrage, sans communication du dehors ; 2º On a exagéré la sagesse ou la puissance des premiers peuples ; 3º On a pris pour des individus des êtres allégoriques ou collectifs (Hercule, Hermès.)
Pour moi, j’en ai pris une autre idée : Je regarde le Tribunat comme une assemblée d’hommes d’État chargés de contrôler, réviser, épurer, perfectionner l’ouvrage du Conseil d’État, et de concourir avec lui au bonheur public. […] C’est alors que, retiré absolument des affaires, au seuil d’une robuste vieillesse, vivant de préférence en sa charmante habitation du Bois-Roussel (dans l’Orne), au milieu des libertés champêtres ou des joies de la famille, il se livra à ses goûts d’étude et de société combinés, et à la composition d’ouvrages moitié littéraires, moitié historiques, où il se développa avec une originalité entière. […] Roederer, qui perçaient déjà dans quelques-uns de ses ouvrages sur Louis XII et François Ier, publiés en 1825 et 1830, n’acquirent tout leur développement et leur piquante évidence que par l’impression de son Mémoire sur la société polie, en 1835.
C’est, lui qui, la veille du discours de réception de Victor Hugo à l’Académie, disait à quelqu’un qui ne paraissait pas sûr de pouvoir y assister : « Il faut y aller, on s’attend a de l’imprévu. » Et après la séance, il dit au glorieux récipiendaire, en manière de compliment : « Monsieur, vous avez fait un bien grand discours pour une bien petite assemblée. » C’est lui qui, à un célèbre candidat pour l’Académié46, qui s’étonnait d’apprendre de sa bouche qu’il n’eût pas lu ses ouvrages, fit cette réponse qui a couru et qui court encore : « Je ne lis pas, Monsieur, je relis. » On aurait pu trouver quelquefois qu’il usait et abusait du poids de sa parole pour écraser les gens. […] M. de Barante, dans l’ouvrage intitulé : La Vie politique de M. […] Royer-Collard fut l’âme ; je me permets plus de familiarité ; mais l’ouvrage de M. de Barante, sauf ce léger défaut de ne pas graver assez, est sage, judicieux, fin, net, excellent, comme tout ce qui sort de cette plume habile.
Viollet-Le-Duc a dressé l’inventaire dans un de ses ouvrages les plus intéressants37. […] J’ai déjà indiqué, parmi les ouvrages de M. […] Il emprunte à tous les ouvrages du temps des témoignages et des descriptions qui viennent à l’appui de ses définitions techniques.
Mais ce n’était point seulement à cause de cette collaboration aimable, c’était en raison d’une union, d’une unisson plus intime que Mme Valmore pouvait dire avec vérité à Mme Duchambge : « Ne sommes-nous pas les deux tomes d’un même ouvrage ? […] Cela vaut bien l’horrible fièvre gagnée à la campagne pour aller entendre cette lecture et porter l’acte qui lie l’Odéon à l’avenir de cet ouvrage… Garde cela dans un pli de ton cœur… Garde inviolable mon secret et celui de la pauvre Thisbé… Surtout que toi seule saches l’influence de notre tendresse pour Mme Dorval. […] Seulement on l’a considérée comme ayant appartenu à un autre groupe semblable ; de la plupart des statues ou groupes célèbres, nous connaissons plusieurs répétitions (repliche, comme disent les Italiens), avec ou sans variantes. — La tête d’Aremberg ne représente pas, d’ailleurs, un homme beaucoup plus jeune. — Je crois qu’assez généralement aujourd’hui on la regarde comme un ouvrage de la Renaissance, l’expression très-pathétique paraissant s’écarter des habitudes des anciens.
Léon Feugère, qui s’est appliqué utilement au xvie siècle pour des ouvrages de prose, a essayé de remettre à flot un de ces poètes inconnus qui n’avait été imprimé qu’une seule fois en 1590, au plus fort des agitations de la Ligue (c’était jouer de malheur), et qui a nom Pierre Poupo. […] Cette sorte de comédie un peu artificielle, qui procédait d’intention et de propos délibéré plus que de génie, a aussi sa place dans l’ouvrage de M. […] L’ouvrage est divisé en deux livres : le premier, plus général, sur la langue française et ses ressources, le second, plus particulier, et s’appliquant au poète et à la poésie.
Notre admiration bien connue pour ses ouvrages nous dispense et nous interdit presque de l’aborder uniquement de ce dernier côté. […] On se rappelle, en effet, les scènes délicieuses de cet ouvrage étrange, la pureté virginale d’Ordener, le baiser d’Éthel dans le long corridor ; le reste n’eût été qu’un fond noirci, un repoussoir pour faire ressortir le tableau, une ombre passagère et orageuse de désespoir. […] Les nombreux articles de critique dans lesquels il juge les ouvrages et drames nouveaux respirent une conscience profonde, et accusent un retour pénétrant sur lui-même, un souci comme effaré de l’avenir.
Tel nous le montre son Discours ou Tableau de la Littérature française au xviiie siècle, ouvrage conçu durant ces années et qui parut pour la première fois en 1809. […] Vers le temps de la publication de cet ouvrage, la situation politique de M. de Barante commençait à se dessiner avec distinction. […] M. de Barante, qui concevait son ouvrage vers le même temps, eut une idée plus simple et dont l’exécution dépendait surtout du choix de l’époque.
On conçoit, par le titre même de l’ouvrage, quel rapport en unit le sujet à celui des Fables qui de l’antiquité gréco-latine furent transmises en si grand nombre au moyen âge. […] Si pourtant il en avait une, ou plutôt si, de la façon dont il conte les choses, on voulait induire ce qu’il y considère avec le plus de complaisance, on trouverait que la joie de voir et de faire triompher l’esprit anime toutes les parties de l’ouvrage. […] L’ouvrage est devenu ainsi de jour en jour davantage quelque chose de plus que l’épopée de Renart, l’apothéose de renardie : et renardie, c’est l’esprit au service de l’égoïsme, c’est pis encore, c’est l’esprit faisant de la « malfaisance » un art, et se faisant gloire de n’être jamais court d’invention pour procurer le mal d’autrui.
L’on peut suivre sans peine, dès ses ouvrages de début, et dans Deuxième amour notamment, la trace de cette persévérance de l’observateur qui ne sait rien sacrifier de bonne grâce au romancier. […] Elle est en butte à plusieurs catégories de séducteurs : le visionnaire d’abord, qui la peut déconcerter et conquérir par surprise ; l’imaginatif pur, dont le capricieux esprit indiscipliné en soupçonne plus long sur la réalité que n’en saurait la réalité elle-même, tant il a refait les mêmes voyages par tous les chemins praticables, tant il s’est rendu supérieur dans le jeu des rapprochements, des souvenirs et des rapports, et, en un mot, s’est ménagé de points de repère et d’entrecroisement ; l’intellectuel qui conçoit mathématiquement, par voie de déductions, et qui tisse un ouvrage de subtilité rare, à force de persévérance et de repliement sur soi ; enfin, le professionnel, que représentent d’ailleurs la généralité des hommes, — puisque être, c’est penser, — lequel voit et pense. […] France, en même temps qu’un imaginatif mitigé, mais dont l’intelligence du rapport domine le système, par cela même est un intellectuel d’envergure et de rare souplesse, — comment l’imaginerait-on mal armé pour l’attaque de l’idée, pour son observation intime, pour son enveloppement, mais, par contre, suffisamment doté du pouvoir de faire corps avec elle, en en endossant les sympathies multiples, et du pouvoir aussi de ne pas s’attarder au soin de pétrir, au tamisage de ses formules, soit qu’il en veuille émailler l’éclat, soit qu’il en adoucisse les saillies, ne se sentant ni assez visionnaire pour bien parfaire son ouvrage, ni tellement professionnel pour se contenter de butiner ?
Le bon sens est sa Muse, et s’il lui inspire des ouvrages bien ordonnés, des vers solides et pleins qui deviennent facilement proverbiaux, il ne peut, hélas ! […] Dans ces époques de confusion voulue, il peut être avantageux de classer les auteurs par écoles, de grouper les ouvrages que rapprochent des affinités profondes et non point seulement des ressemblances superficielles. […] Il faut, à côté d’eux, placer les hommes et les ouvrages secondaires, qui a défaut d’autre mérite servent du moins à montrer, soit réduites au niveau moyen les qualités, soit portés à outrance les défauts des maîtres et de leurs productions géniales.
Dans cette même année, le grand Corneille donna son dernier ouvrage, la tragédie de Suréna. […] J’écris pour les historiens, et je me crois plus obligé à une exactitude scrupuleuse que si j’étais historien moi-même ; or il est de fait que je n’ai trouvé aucun document historique sur le personnel de madame de Maintenon à l’âge de quarante-cinq ans ; mais comme j’aime autant qu’un autre à me la figurer agréable, j’emprunterai ici la peinture que madame de Genlis en a faite : j’aimerais à la croire vraie, quoique je sois eu droit de la regarder comme un ouvrage d’imagination. […] C’est une fausse vue de considérer le mariage de Louis XIV avec madame de Maintenon comme l’ouvrage de la religion ou des prêtres.
Le nom de Huet est bien connu, mais en général ses ouvrages le sont peu. […] Ici, toutefois, je me permettrai de trouver que l’ouvrage se ressent un peu trop de sa destination directe, ayant été surtout composé en vue de la Sorbonne. […] C’est de cette retraite d’Aunay que sortirent les plus graves, les plus doctes de ses ouvrages, et aussi les plus légers, particulièrement une élégie latine qu’il fit sur le thé en 1687, et dont il a l’air très satisfait.
Or il ne me souvient que d’un seul morceau de poësie françoise qui soit de cette espece, et qu’on puisse opposer en quelque façon à tant d’autres vers que les latins de tous les temps ont loüez dans les ouvrages des poëtes qui avoient écrit en langue vulgaire. […] Or c’est dire beaucoup à la loüange des regles de la poësie latine, que de soutenir qu’elles font la moitié et plus de l’ouvrage, et que l’oreille du poëte n’y est chargée que d’un soin ; c’est à sçavoir du soin de rendre les vers mélodieux par un heureux mélange du son des syllabes dont ils sont composez. […] Je voudrois pouvoir ici publier l’ouvrage tout entier, et pour preuve de ma bonne volonté, je vais donner encore au lecteur deux fragmens d’une lettre écrite par le même auteur à monsieur le prince d’Auvergne.
Dans la suite, elle devait réparer une partie de ces pertes, par les ouvrages des grands écrivains du siècle de Louis XIV, et par ce don puissant qu’ont les hommes de génie de féconder les langues, en jetant dans le public une foule d’expressions neuves et pittoresques, que les hommes médiocres ou froids ne manquent pas de censurer d’abord, parce qu’ils sont gouvernés par l’habitude, et qu’il est plus aisé en tout genre de critiquer que d’inventer. […] Enfin, Balzac la créa parmi nous ; Balzac qui eut longtemps la plus grande réputation, et qu’on n’estime point assez aujourd’hui dont les lettres sans doute sont peu intéressantes et quelquefois ridicules, mais qui, dans ses ouvrages, et surtout dans son Aristippe et dans son Prince, à travers des fautes de goût, a semé une foule de vérités de tous les pays et de tous les temps, et où l’on retrouve l’âme d’un citoyen et la hauteur de la vertu, relevées quelquefois par l’expression de Tacite. […] Ainsi, probablement on fit des colosses avant la Vénus de Médicis et l’Apollon du Belvéder ; on bâtit les pyramides d’Égypte avant les ouvrages d’une architecture noble et régulière.
Il contient des détails très curieux ; mais je ne puis partager entièrement ses opinions sur le prétendu amour de Robert, et surtout sur l’influence qu’il aurait exercée sur son talent et sur ses ouvrages.
Nous n’avons pas besoin de renouveler ici l’expression de nos vœux et de notre entière sympathie pour ce noble esprit, judicieux, élégant, ami des lettres, nourri par elles de bonne heure, et l’ayant prouvé par deux ouvrages que ses Mémoires, dès longtemps écrits, devront un jour couronner.
Un jour, sans doute, on pourra juger ses compositions et son style d’après les principes de cette poétique nouvelle, qui ne saurait manquer d’être adoptée en France du moment qu’on y sera convenu d’oublier complètement la langue et les ouvrages des classiques.
De clairs paysages de nature jeune, un crépuscule sur un bois d’avril, des plaintes d’oiseaux parmi les branches, une forêt effeuillée par la brise, des processions pieuses de jeunes filles dans un lointain discret, et puis les sanglots et les joies d’une âme fraîche et calme, voilà tous les aspects qu’a présentés, à notre vue, le poète du Lis dans son récent ouvrage.
Elles me paraissent devoir, jusqu’à nouvel ordre, fixer les cadres d’un ouvrage historique qui veut avoir la marche sûre et prudente de la science.
Nous pardonnons à ceux qui se sont extasiés sur le style de cet Ouvrage.
On a de Regnard quelques petits Ouvrages en prose, dont le Voyage de Laponie est le plus piquant, par les détails curieux qu'il renferme, & la maniere dont ils sont racontés.
Préface de la troisième édition Ce n’est pas sans quelque hésitation que j’ai consenti à la réimpression de ce petit ouvrage, publié il y a dix ans.
C’est le style qui assure l’immortalité à un ouvrage de littérature ; c’est cette qualité qui charme les contemporains de l’auteur, et qui charmera les siècles à venir.
Un livre qui, pour ainsi dire, déploïeroit le coeur humain dans l’instant où il est attendri par un poëme, ou touché par un tableau, donneroit des vûës très-étenduës et des lumieres justes à nos artisans sur l’effet general de leurs ouvrages qu’il semble que la plûpart d’entre eux aïent tant de peine à prévoir.
En dehors de « lire lentement », il n’y a pas un art de lire ; il y a des arts de lire et très différents selon les différents ouvrages.
Mon imagination me la représente au milieu de nous, travaillant à quelque ouvrage destiné à l’une de ses filles, égayant nos soirées par sa conversation si piquante et si variée, tantôt racontant, avec une originalité qui lui était particulière, mille histoires plaisantes, ou qui nous le paraissaient, parce qu’elle leur prêtait un charme qu’elle seule savait donner, tantôt animant la société par une discussion sérieuse qu’elle savait de même, et selon la convenance, ou prolonger avec intérêt, ou terminer avec saillie. […] En ces sortes d’ouvrages surtout, où il y a couleur et fleur, c’est une différence incomparable de vieillir dans le tiroir ou de vieillir à la lumière. Les ouvrages qui sont dans ce dernier cas (et c’est le lot commun même des meilleurs) peuvent dire : J’ai eu mon jour. […] Les résultats principaux de son expérience définitive allèrent aboutir à son ouvrage sur l’Éducation des Femmes ; mais le roman des Lettres espagnoles en profita aussi, et ouvrit son cadre à cette observation plus entière des choses et des hommes.
Cet organe est « l’art de la parole, l’éloquence appliquée aux sujets les plus sérieux, le talent de tout éclaircir453 » « Les bons écrivains de cette nation, dit leur grand adversaire, expriment les choses mieux que ceux de toute autre nation… » — « Leurs livres apprennent peu de chose aux véritables savants », mais « c’est par l’art de la parole qu’on règne sur les hommes », et « la masse des hommes, continuellement repoussée du sanctuaire des sciences par le style dur et le goût détestable des (autres) ouvrages scientifiques, ne résiste pas aux séductions du style et de la méthode française ». […] Presque tous les ouvrages sortent d’un salon, et c’est toujours un salon qui, avant le public, en a eu les prémices. […] Rousseau aussi est un artisan, un homme du peuple mal adapté au monde élégant et délicat, hors de chez lui dans un salon, de plus mal né, mal élevé, sali par sa vilaine et précoce expérience, d’une sensualité échauffée et déplaisante, malade d’âme et de corps, tourmenté par des facultés supérieures et discordantes, dépourvu de tact, et portant les souillures de son imagination, de son tempérament et de son passé jusque dans sa morale la plus austère et dans ses idylles481 les plus pures ; sans verve d’ailleurs, et en cela le contraire parfait de Diderot, avouant lui-même « que ses idées s’arrangent dans sa tête avec la plus incroyable difficulté, que telle de ses périodes a été tournée et retournée cinq ou six nuits dans sa tête avant qu’elle fût en état d’être mise sur le papier, qu’une lettre sur les moindres sujets lui coûte des heures de fatigue », qu’il ne peut attraper le ton agréable et léger, ni réussir ailleurs que « dans les ouvrages qui demandent du travail482 » Par contre, dans ce foyer brûlant, sous les prises de cette méditation prolongée et intense, le style, incessamment forgé et reforgé, prend une densité et une trempe qu’il n’a pas ailleurs. […] Mon père causait avec Mme de Puisieux sur la facilité de composer les ouvrages libres ; il prétendait qu’il ne s’agissait que de trouver une idée plaisante, cheville de tout le reste, où le libertinage de l’esprit remplacerait le goût.
Aussi avait-il soin dans ses ouvrages d’effacer complètement toutes les différences essentielles d’opinions sur lesquelles les hommes entiers et sincères ne peuvent pas transiger sans cesser d’être eux-mêmes. […] Telle était, après ce premier ouvrage, la réticence suspecte de M. de Humboldt, disciple de ces maîtres dans l’art de se taire, ou d’étudier les effets sans remonter jamais aux causes. […] Alors, dans le silence de la nuit, le vieillard, plein d’une vigueur surprenante, reprenait cette activité toute particulière qu’il avait vouée à son grand ouvrage, et ce n’était qu’à trois heures du matin, quand, pendant l’été, la clarté du jour venait le saluer, qu’il s’accordait le sommeil de courte durée dont avait besoin ce corps tyrannisé par le travail de l’esprit. […] Dans les dernières années de sa calme existence de savant, Humboldt s’occupa de préférence de son ouvrage du Cosmos, qui parut en 1858, jusqu’aux premières parties du quatrième volume.
Dans les tentatives plus fortes qu’il a faites, comme André del Sarto et Lorenzaccio, M. de Musset a moins réussi que dans ces courtes et spirituelles esquisses, si brillantes, si vivement enlevées, dont les hasards et le décousu même conviennent de prime abord aux caprices et, en quelque sorte, aux brisures de son talent ; mais, jusque dans ces ouvrages de moindre réussite, on pouvait admirer la séve, bien des jets d’une superbe vigueur, de riches promesses, et dire enfin comme, dans son Lorenzaccio, Valori dit à Tebaldeo, le jeune peintre : « Sans compliment, cela est beau ; non pas du premier mérite, il est vrai : pourquoi flatterais-je un homme qui ne se flatte pas lui-même ? […] Il y est tombé tout d’abord, ce me semble, dans le premier chapitre, où le technique des expressions chirurgicales repousse et trompe même le lecteur : le reste de l’ouvrage, en effet, ne répond pas exactement à cette préface.
L’on n’a guère vu jusqu’à présent, a dit La Bruyère, un chef-d’œuvre d’esprit qui soit l’ouvrage de plusieurs ; et il cite comme irrécusable exemple l’Iliade. […] Quand on additionne ainsi toutes les dissidences de détail, on est effrayé sur l’ensemble ; mais c’est une mauvaise méthode et trompeuse, en pareil cas, que d’additionner. « Il n’y a point, a dit La Bruyère, d’ouvrage si accompli qui ne fondît tout entier au milieu de la critique, si son auteur voulait en croire tous les censeurs qui ôtent chacun l’endroit qui leur plaît le le moins. » Ainsi l’Iliade tout entière, y compris l’auteur, fondit un moment sous le nombre des coups de crayon retrouvés ; et pourtant elle subsiste.
La pensée sérieuse et élevée de cet ouvrage le distingue de tant d’autres productions romanesques du moment, et mérite une attention que soutient le talent de l’auteur. […] J’aimerais autant qu’on inscrivît au frontispice de l’ouvrage ; la Gloire de l’Humilité, le Sublime de la Médiocrité.
. — Premièrement, pour répandre par notre publicité de famille l’ouvrage géographique le plus nécessaire à toutes les études élémentaires ou transcendantes des savants ou des ignorants en cette matière […] Nous espérons que cette infortune de l’éminent géographe plaidera mieux que nous en faveur d’un ouvrage rendu plus intéressant encore par le travail incomparable de l’illustre graveur Dyonnet.
En revanche, le plus héroïque et patient effort pour le faire connaître tout entier, dans tous ses ouvrages même secondaires, dans tous ses aspects même accessoires. […] Ce sont deux excellents ouvrages de vulgarisation, au sens le plus élevé du mot, de cette vulgarisation dont seuls les esprits très savants et très intelligents sont capables.
Jésus, qui envisageait les ouvrages d’art comme un pompeux étalage de vanité, voyait tous ces monuments de mauvais œil. […] Le temple, à l’époque de Jésus, était tout neuf, et les ouvrages extérieurs n’en étaient pas complètement terminés.
Je sens qu’il doit me revenir quelque chose. » On sait qu’il médita un grand ouvrage qui aurait eu pour titre : la Morale sensitive. […] Rousseau dit en parlant de certaines lettres de Saint-Preux : « Quiconque ne sent pas amollir et fondre son cœur dans l’attendrissement doit fermer le livre. » Les apostrophes, les élans passionnés, les effusions lyriques, les explosions d’éloquence, d’indignation, d’enthousiasme animent mille pages fiévreuses ; et si l’emphase, les tirades creuses et sonores les phrases ampoulées abondent également, si la sentimentalité fade et la sensiblerie fausse donnent une saveur écœurante à des ouvrages médiocres et gâtent çà et là ceux des meilleurs écrivains, c’est que, à toute époque, défauts et qualités sont intimement unis, c’est que toute forme d’esprit a, comme toute médaille, un revers et que ce revers est d’ordinaire la caricature de l’autre face.
L’exposition des conditions physiologiques des sentiments et des émotions manque dans l’ouvrage. […] Ce sont là, à notre avis, autant de lacunes qui peuvent s’expliquer en partie par l’époque où parut l’ouvrage.
L’introduction de cet ouvrage qui a pour sujet « la Méthode en psychologie », est très sévère pour la métaphysique et pour l’emploi exclusif de cette méthode que les Anglais appellent introspective : (l’observation intérieure de Jouffroy et de l’école spiritualiste). […] De nombreuses observations étendues aux adultes, aux enfants, aux aliénés, aux diverses races humaines, il conclut que les modes d’expression sont les mêmes partout et qu’ils peuvent s’expliquer par trois principes fondamentaux : la loi d’association ou d’habitude ; le principe de l’antithèse ; l’action directe du système nerveux indépendamment de la volonté, — On peut se demander si Darwin a résolu la question capitale et dernière : pourquoi telle émotion agit sur tel muscle ou tel groupe de muscles plutôt que sur tel autre ; si les trois principes par lui posés sont réellement irréductibles ; si le troisième n’est pas en réalité le fondement des deux autres : l’ouvrage n’en a pas moins une grande valeur psychologique par tes résultats et par la méthode.
Nous n’avons que trop vu, dans un précédent ouvrage, comment la cour de Henri IV a concouru à entretenir la corruption introduite en France par le règne de François Ier. […] Toutefois, il ne put s’empêcher de placer le nom d’Arthenice dans l’ouvrage : Arthenice était l’anagramme de Catherine nom de la marquise.
Malheur à tout ouvrage de ce genre qui sera toujours sérieux, toujours grand ! […] C’est ainsi que, prenant un à un les différents sentiments, les différentes passions qui peuvent servir de ressorts au drame, il nous en fait l’histoire chez les Grecs, chez les Latins, chez les modernes, avant et après le christianisme : « Chaque sentiment, dit-il, a son histoire, et cette histoire est curieuse, parce qu’elle est, pour ainsi dire, un abrégé de l’histoire de l’humanité. » M. de Chateaubriand avait, le premier chez nous, donné l’exemple de cette forme de critique ; dans son Génie du Christianisme, qui est si loin d’être un bon ouvrage, mais qui a ouvert tant de vues, il choisit les sentiments principaux du cœur humain, les caractères de père, de mère, d’époux et d’épouse, et il en suit l’expression chez les anciens et chez les modernes, en s’attachant à démontrer la qualité morale supérieure que le christianisme y a introduite, et qui doit profiter, selon lui, à la poésie.
Les écoles politiques du xixe siècle ont ce caractère général d’être plutôt des partis que des écoles : nées des événements et mêlées aux événements, elles n’ont guère cette impartialité abstraite qui caractérise la science ; et par la même raison, elles ont laissé ou laisseront peu de ces ouvrages mémorables et éternels, qui survivent aux passions d’un temps. […] Ajoutez à cela le suffrage universel, mais à deux degrés ; vous avez toute la théorie politique de Destutt de Tracy dans son Commentaire de l’esprit des lois : ouvrage éminent, d’ailleurs, et qu’il ne faut pas juger seulement par l’échantillon de cette constitution toute spéculative.
Ce mouvement est très-vif, très-noble, et ne déparerait pas un ouvrage d’un plus grand genre. […] Ce berger-visir était-il un sage qui eût écrit ses pensées dans un ouvrage ?
Certes, tu es quelqu’un des Dieux habitants du secret Olympe ; mais sois-nous favorable, nous t’offrirons des victimes sacrées et des ouvrages d’or merveilleusement travaillés. […] » Joseph embrassa aussi tous ses frères, et il pleura sur chacun d’eux118. » La voilà, cette histoire de Joseph, et ce n’est point dans l’ouvrage d’un sophiste qu’on la trouve (car rien de ce qui est fait avec le cœur et les larmes n’appartient à des sophistes) ; on la trouve, cette histoire, dans le livre qui sert de base à une religion dédaignée des esprits forts, et qui serait bien en droit de leur rendre mépris pour mépris.
Prendre tant de peine pour prouver qu’un ouvrage est mauvais, c’est presque laisser croire qu’il peut n’être pas tout à fait médiocre. […] C’est fort possible, et c’est ce qu’exprimait Flaubert, lorsqu’il disait que la prose n’est jamais finie ; et Buffon pareillement ; « J’apprends tous les jours à écrire. » Et Boileau de même : Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Voilà ce que nous disions, quand heureusement la lecture de l’ouvrage de M. […] Rien, en effet, dans un ouvrage où la clarté qu’on trouve rend très difficile sur la clarté qui n’y est pas, ne nous atteste d’une manière précise et fermement articulée que l’auteur ait le bonheur d’être catholique, mais rien, non plus, n’affirme qu’il ne le soit pas.
Mitraud, et qui créent une parenté d’erreur profonde entre son ouvrage et tant d’autres écrits fades et dangereux. […] Le caractère de son ouvrage est un vague immense sur toutes choses.
Dans un des nombreux épisodes d’un ouvrage bâti d’épisodes (Monsieur de Cupidon). […] Connu de nous seulement par ses ouvrages, Charles Monselet peut avoir sur lui des reflets ou des antipathies d’école.
Ses Odelettes 15, le dernier de ses ouvrages, doivent être considérées comme l’expression définitive et sans progrès ultérieurement possible de sa manière. […] Grâce à Dieu, sa santé se raffermit, dit-on, et, comme les malades qui se retrouvent vivants quand ils ont fait leur testament, Banville, plus poète et mieux portant que jamais, fera mentir le titre de son volume actuel en publiant d’autres ouvrages.
Et elles vivaient assez familièrement, comme Hélène qui fait apporter avec elle son ouvrage ; devant de jeunes Hommes qu’elle n’a jamais vus. […] Il n’y a pas un de ses ouvrages dont le sujet lui appartienne. […] Savez-vous bien qu’il y a eu cent trente-trois éditions de ses différents ouvrages publiées de son vivant ? […] Par la suite, on réconcilia tant bien que mal Racine et Molière, et tous deux eurent l’esprit de se rendre réciproquement justice, ou à peu près, sur leurs ouvrages. […] Il n’a pu soupçonner que cette petite fille irait mettre tout ce grand ouvrage à néant.
Pendant ce séjour à l’étranger, il acheva de prendre rang comme écrivain par de piquants ouvrages, des portraits, des romans, etc.
Ce n’est pas qu’il n’eût pu illustrer un autre nom : sa Traduction de l’Abrégé de la Philosophie d’Epicte par Arrien, & la Vie qu’il nous a donnée de ce Philosophe Stoïcien, sont deux Ouvrages très-estimables, qu’on a réimprimés depuis peu.
S’il est de la même force que celui dont nous venons de parler, on ne peut trop répéter que ce Poëte a droit de se plaindre de l’oubli général où ses Ouvrages sont ensevelis.
Un Esprit aisé, profond, indépendant ; une imagination féconde, forte, hardie, & presque toujours agréable ; un langage familier, naïf, quelquefois énergique ; une érudition vaste, choisie, & le talent assez rare de s’en parer à propos, auront toujours des charmes propres à établir la réputation d’un Auteur, & le pouvoir de soutenir son Ouvrage contre l’inconstance des temps, malgré les défauts multipliés qu’on y remarque.
Les temps redevenant plus rudes, l’orage et le bruit de la rue forçant chacun de grossir sa voix, et, en même temps, une expérience récente rendant plus vif à chaque esprit le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, j’ai cru qu’il y avait moyen d’oser plus, sans manquer aux convenances, et de dire enfin nettement ce qui me semblait la vérité sur les ouvrages et sur les auteurs.
Voltaire lui-même ne se défend pas d’avoir cherché son succès dans la puissance de ce charme, puisqu’il écrit, en parlant de Zaïre : « Je tâcherai de jeter dans cet ouvrage tout ce que la religion chrétienne semble avoir de plus pathétique et de plus intéressant 17. » Un antique Croisé, chargé de malheur et de gloire, le vieux Lusignan, resté fidèle à sa religion au fond des cachots, supplie une jeune fille amoureuse d’écouter la voix du Dieu de ses pères : scène merveilleuse, dont le ressort gît tout entier dans la morale évangélique et dans les sentiments chrétiens : Mon Dieu !
Lorsque celui-ci vit l’ouvrage de son parent (c’est lui-même qui me l’a dit), il resta stupéfait.
Mais l’action de ce tableau est interressante, et le Titien l’a traitée avec plus de vraisemblance et avec une expression des passions plus étudiée que celles de ses autres ouvrages.
Section 23, quelques remarques sur le poëme épique, observation touchant le lieu et le tems où il faut prendre l’action Un poëme épique étant l’ouvrage le plus difficile que la poësie françoise puisse entreprendre, à cause des raisons que nous exposerons en parlant du genie de notre langue et de la mesure de nos vers, il importeroit beaucoup au poëte qui oseroit en composer un, de choisir un sujet où l’interêt general se trouvât réuni avec l’interêt general se trouvât réuni avec l’interêt particulier.
J’allai entre autres présenter mon ouvrage au pape qui régnait alors, Pie VI, à qui déjà je m’étais fait présenter il y avait un an, lorsque j’étais venu me fixer à Rome. […] L’idée de cet ouvrage, quoique souvent interrompu, repris à de longs intervalles et toujours par fragments, et sans que j’eusse aucun plan écrit, était néanmoins restée très fortement empreinte dans mon cerveau. […] Pour sauver cet ouvrage qui m’était cher et auquel je tenais beaucoup, j’en fis faire jusqu’à dix copies, et je veillai à ce que, déposées en différents lieux, elles ne pussent ni s’anéantir ni se perdre, mais reparaître, quand le moment serait venu. […] J’avais ajouté à ces ouvrages de ma façon une toute petite brochure politique, écrite quelques années auparavant sous le titre de : Avis aux puissances italiennes. […] Le général me répondit directement deux mots pour me dire que mes ouvrages lui avaient inspiré le désir de me connaître ; mais que désormais, averti de mon humeur sauvage, il ne me chercherait plus.
Newton en conclut que cet admirable arrangement du soleil, des planètes et des comètes ne peut être que l’ouvrage d’un être tout-puissant et intelligent ; et, comme le monde porte l’empreinte d’un seul dessein, il doit être soumis à un seul et même être. […] C’est un prodigieux ouvrage ; mais l’invention consiste dans les formules et les démonstrations, plutôt que dans le fond même des choses. […] Que si l’on s’étonnait qu’il ne l’ait point achevée et faite tout entière à lui seul, je rappellerais l’aveu modeste et fier par lequel il termine sa Logique : « Si, après avoir examiné nos travaux, dit le philosophe, il vous paraît que cette science, dénuée avant nous de tous antécédents, n’est pas trop inférieure aux autres sciences qu’ont accrues les labeurs de générations successives, il ne vous restera plus, à vous tous qui avez suivi ces leçons, qu’à montrer de l’indulgence pour les lacunes de cet ouvrage, et de la reconnaissance pour toutes les découvertes qui y ont été faites. » Histoire des animaux par Aristote VII M. […] L’histoire de l’homme considéré simplement comme animal est complète dans son ouvrage ; et, dans le nombre des animaux de l’ancien monde, il n’en est presque aucun, depuis le cétacé jusqu’à l’insecte, soit qu’il se meuve sur la terre, qu’il s’élève dans les airs, ou qu’il demeure enseveli sous les eaux, dont Aristote ne nous apprenne quelque particularité. […] Plus coupable que Criton, ce n’est pas sous le coup de la douleur qu’il commet cette confusion déplorable ; c’est dans un de ses ouvrages les plus élaborés et les plus approfondis, le Traité de l’âme.
Ses ouvrages, tout pleins d’affreuses vérités, Étincellent pourtant de sublimes beautés : Soit que, sur un écrit arrivé de Caprée, Il brise de Séjan la statue adorée ; Soit qu’il fasse au conseil courir les sénateurs, D’un tyran soupçonneux pâles adulateurs ; Ou que, poussant à bout la luxure latine, Aux portefaix de Rome il vende Messaline ! […] ……………………………………………………… ……………………………………………………… XX Son poème de l’Art poétique, froide et prosaïque imitation d’Horace, dont les pédants routiniers de collège prosaïsent et affadissent la mémoire des enfants, est certainement le plus faible de ses ouvrages. […] Deux seules grandes qualités manquent à Boileau dans ses ouvrages, la longue haleine et l’élévation. […] Racine, au reste, était son plus bel ouvrage. […] Peut-être l’émonda-t-il trop, nous ne le nions pas ; mais remarquez cependant qu’il n’empêcha de naître et de grandir ni Molière, ni Corneille, ni Racine, ni Bossuet, ni Fénelon, ni Pascal, ni surtout Voltaire, qui naissait à côté de lui, sur sa trace, et qui, avec un esprit mille fois plus original, plus indépendant et plus étendu, fut cependant, comme il l’avoue partout en s’en glorifiant lui-même, son disciple et son ouvrage dans le domaine de la langue, de la critique et du bon sens dans l’art d’écrire.
Le pape Léon X lui-même, ce restaurateur si platonique et si tendre des vestiges de l’esprit humain échappés à ce sac du monde, dit « qu’il a recueilli dans son enfance, de la bouche de Chalcondyle, homme très instruit dans tout ce qui concerne la Grèce, que les prêtres avaient eu assez d’influence sur les empereurs d’Orient pour les engager à brûler les ouvrages de plusieurs anciens poètes grecs, et c’est ainsi qu’ont été anéanties les comédies de Ménandre, les poésies lyriques de Sapho, de Corinne, d’Alcée. » « Ces prêtres, ajoute Léon X, montrèrent ainsi une honteuse animadversion contre les anciens, mais ils rendirent témoignage de la sincérité et de l’intégrité de leur foi. » À l’exception des études théologiques et morales, à l’exception de l’éloquence sacrée, qui débattait les questions d’orthodoxie ou de schisme entre les différentes sectes nées du christianisme, qui s’emparaient peu à peu d’une partie de l’Orient et de tout l’Occident, l’intelligence humaine, pendant ces siècles de chaos et d’élaboration, parut enfermée dans l’enceinte des temples ou des monastères. […] Les ouvrages laissés par ce philosophe, sans repos et sans limites, formèrent les bibliothèques des monastères et des universités du temps. […] On n’a pas voulu le traduire seulement, on a voulu le comprendre, et cet effort a produit le bel ouvrage de M. […] Aussi, dès le paganisme, les grandes compositions orientales, comme le Mahabarata ; les cycles grecs, comme ceux d’Hercule, de Thésée, d’Orphée, d’Ulysse, de Psyché ; les épopées latines de Virgile, de Lucain, de Stace, de Silius Italicus ; et enfin ces ouvrages qu’on peut nommer des poèmes philosophiques, la République de Platon et celle de Cicéron, eurent leurs voyages aux cieux, leurs descentes aux enfers, leurs nécromancies, leurs morts ressuscités ou apparus pour raconter les mystères de la vie future. […] Je sais que j’ai une femme jeune et bien aimée, une charmante enfant, d’excellents frères, une seconde mère, beaucoup d’amis, une carrière honorable, des travaux conduits précisément au point où ils pouvaient servir de fondement à un ouvrage longtemps rêvé.
Elle est rappelée encore, par allusion rapide, deux ou trois fois dans l’ouvrage. […] Dans la première partie de l’ouvrage, il est ce que vous venez de voir. […] Le public aime les ouvrages où un certain talent sert de passeport à la pornographie et excuse de la savourer. […] Il aurait peut-être fallu donner moins de place dans l’ouvrage à M. […] Bon critique même en cela, signalant ainsi une petite inconséquence et contradiction dans les ouvrages de M.
La critique peut se tromper sur les destinées d’un ouvrage, elle se trompe journellement. […] Le titre de l’ouvrage en indique assez la tendance. […] Il s’est mépris sur la conformité de ses ouvrages à l’antique. […] Ce premier chapitre qui donne son titre à l’ouvrage de M. […] Aussi, bon nombre de leurs ouvrages sont moins une suite de pièces détachées qu’un poème continu.
Gandar, qui a si bien rendu toute justice au Dante, n’est pas injuste pour l’Arioste, pas plus que tout à l’heure pour Sheridan, et, à l’occasion des ouvrages du Titien réunis à l’Exposition de Manchester, et d’une suite de portraits excellents, il écrivait : « Le meilleur de tous, et l’une des peintures les plus parfaites de toute cette Exposition, est un portrait de l’Arioste. […] Parfois je me désole d’aborder un tel sujet sans avoir revu l’Italie ; et cependant je me console en pensant que si un séjour à Florence eût été la préparation la plus convenable du cours que j’entreprends, ce cours et ces études telles quelles, dont il est l’occasion, seront la préparation tout aussi naturelle du séjour à Florence que nous ne cessons de rêver… » « (Au même. — Caen, 6 mars 1860.)… Je ne connais que de nom, mon cher Émile, la plupart des ouvrages dont vous me parlez. […] Je dirai aussi quelques mots de lord Byron, cherchant à marquer du point de vue où je suis placé la part de chacun de ces trois grands poètes dans l’influence commune, et malheureusement très funeste, qu’ils ont exercée sur la littérature contemporaine. » L’ouvrage qu’il roulait dans son esprit et dont il avait déjà fixé le plan avait été conçu à cette occasion et dans cet ordre d’idées. […] Les plus grands génies des littératures modernes y eussent été caractérisés non pas d’une façon abstraite, ainsi qu’il arrive trop souvent dans de pareils ouvrages, mais avec une connaissance approfondie de leurs œuvres et en partant d’un point de vue spécial nettement défini. […] Mézières sur Shakespeare et sur les Contemporains, les Prédécesseurs et les Successeurs de Shakespeare, excellents ouvrages, nés eux-mêmes d’un enseignement de Faculté, sont un équivalent fait pour nous consoler de ceux qu’il n’a pas été donné à Gandar de rédiger et de recueillir sur les mêmes sujets.
Nous lui accordons volontiers ce qu’il dit sur la difficulté et les inconvénients qu’on éprouve en voulant écrire de longs ouvrages en bonne prose italienne sur certains sujets.
Saint-Georges de Bouhélier Le Latin mystique : L’ouvrage que Remy de Gourmont, architectura de forte et mémoriale façon, évoque un moyen âge incomparable à celui que plagie M.
Nous en avons indiqué plus d’une au cours de cet ouvrage ; mais il en reste une foule d’autres à découvrir.
A juger de cette Traduction par les cent premiers Vers qui nous en restent, & que nous devons à ses amis, c’eût été un des meilleurs Ouvrages de ce genre.
On est encore plus étonné qu'il n'ait pas craint d'y mettre son nom, & d'assurer dans sa Préface, qu'il a fait des additions à cet Ouvrage, qui lui ont été communiquées, dit-il, par Messieurs de S.
Mais, comme les nations infidèles ont toujours mêlé leur fausse religion (et par conséquent leur mauvais goût) à leurs ouvrages, ce n’est que sous le christianisme qu’on a su peindre la nature dans sa vérité.
Zeuxis avait pris pour sujet de ses trois principaux ouvrages, Pénélope, Hélène et l’Amour ; Polygnote avait figuré sur les murs du temple de Delphes le sac de Troie et la descente d’Ulysse aux enfers.
Les bas-côtés du chœur, les arcs des fenêtres, les ouvrages ciselés des voussures, les pilastres des cloîtres, et quelques pans de la tour des cloches, sont en général les parties qui ont le plus résisté aux efforts du temps.
Un genou en terre, l’autre levé, les mains serrées fortement l’une dans l’autre, Pigmalion est devant son ouvrage et le regarde.
C’est le vraisemblable qui nous émeut, et qui nous fait faire cas d’un ouvrage et de son auteur.
Pierre Louÿs lui-même, en guise d’avant-propos aux Lectures antiques, que depuis quelque temps il publie régulièrement dans le Mercure de France, nous a conté qu’un savant professeur de faculté, ancien élève de l’École d’Athènes, et à qui il avait envoyé son ouvrage, lui répondit qu’il avait, avant lui, lu l’œuvre de Bilitis.
Ses Ouvrages forment une époque dans le développement des connoissances de l’esprit humain.
Il était ami doux et solide ; sa conversation était rompue comme ses ouvrages.
Mais, en écartant un moment cet ouvrage, les causes de notre infériorité en histoire, si cette infériorité existe, méritent d’être recherchées.
Le livret annonce d’Ollivier d’autres ouvrages que je n’ai pas vus.
Et, pour tout dire enfin, ajoutons à ces qualités substantielles d’un ouvrage qui n’a pas la prétention d’en dire plus long qu’il n’est gros, quoiqu’il en dise beaucoup, que l’esprit qui l’anime est ce qu’il doit être, et qu’on y sent vibrer sympathiquement une âme à tous les coups qui frappent sur le grand cœur du Sacerdoce.
Lacroix nous dit que c’est là un ouvrage fade, précieux, avec une dédicace qui peut passer pour un chef-d’œuvre de flagornerie. […] Beaux esprits, apportez des ouvrages qui ne chantent que ses louanges. […] Les ouvrages excellents de MM. […] Voyez dans le très savant et amusant ouvrage de M. […] On doit absolument consulter, si l’on veut connaître à fond toutes ces querelles, l’excellent ouvrage de M.
La critique au jour le jour, la critique des ouvrages d’hier n’est pas de la critique : c’est de la conversation. […] Mais la vérité, c’est que la critique des ouvrages du passé et celle des ouvrages du présent ne mettent pas en jeu le même appareil, le même mécanisme, ne demandent pas les mêmes qualités, ne sont pas en général pratiquées avec succès par le même personnel. […] L’échec ou le succès d’un ouvrage lui sont unis comme un visage de sa destinée. […] Quel ouvrage de M. de Balzac a été plus rempli de mouvements et d’incidents que les Mémoires du Diable ? […] On pourrait leur donner pour étiquette le titre d’un ouvrage de Faguet : Politiques et Moralistes.
C’est le cas dans : Tendresse de mère, le dernier ouvrage qu’il vient de publier. […] Pour conclure je dirai que, dans son dernier ouvrage, M. […] Larroumet y attachait un triple intérêt et par les hautes fonctions qu’il a occupées, et par son titre d’académicien, et par l’ouvrage qui lui a servi de textes. […] Toute la première partie de l’ouvrage est consacrée à l’enfance de la future Impératrice, à son arrivée en Russie, à son mariage, à la seconde éducation qu’elle y reçut en venant d’Allemagne. […] Une mère, ayant brisé d’un coup de balai le bras de sa fille, n’en obligeait pas moins celle-ci à laver le plancher tout en continuant de la battre parce que l’ouvrage n’avançait pas.
Son père, sabotier là-bas, eut l’aspect du vieux paysan voûté sur l’ouvrage. […] Il enlève, l’un après l’autre, tous les « ouvrages avancés », — tous, sauf un qui lui résiste et duquel dépend le sort de la place. […] Du reste, l’Histoire ancienne de l’Église n’est pas un ouvrage apologétique. […] Et le peintre veut disparaître derrière l’ouvrage qu’il peint. […] Comme l’auteur de ce rapport était un grand esprit, il arriva que cet ouvrage de constatation fut aussi un ouvrage de doctrine ; à ce qu’il enregistrait il ajouta ce qu’il inventait.
Bien des pages seraient à citer de cet ouvrage impressions de voyage, notes mondaines, mais, malgré soi, on revient toujours aux chapitres de l’histoire de nos désastres que Feuillet raconte avec tant de sincère émotion. […] Egerton Castle, qui nous apporte la traduction française de l’un des derniers ouvrages du romancier anglais, celui où il a peut-être dépensé le plus de son esprit. […] Je m’arrête sur ce point délicat, renvoyant les hommes de bonne foi, et les autres s’ils y veulent aller, à ouvrage de M. […] Je n’entreprendrai pas dans les quelques lignes que je puis consacrer à cet ouvrage qui intéresse tous les légistes et les économistes, de discuter les opinions de M. […] Plus de 200 termes signifiant serpent furent l’objet d’un ouvrage d’un autre amateur de statistique.
Dans ce dernier ouvrage Shunrô devient Goummatei. […] Toutefois, si vous trouvez l’ouvrage présentable au public, je vous serais obligé de le faire graver. […] L’illustration de ce roman en quatre-vingt-dix volumes est en général de trois images doubles par volume, ce qui fait avec les frontispices, pour l’ouvrage entier, près de trois cents estampes. […] Toutefois les éditeurs furent si habiles à ménager les amours-propres des deux hommes qu’ils obtinrent d’eux de collaborer encore pour la fin de l’ouvrage qui parut en 1811. […] Il existait un ouvrage fait par un architecte, sous ce titre : Les Modèles de l’architecture, mon éditeur m’a demandé de dessiner le second volume.
Il lui est arrivé de dire, je crois, que s’il l’avait connue dès lors, il n’aurait pas fait son premier ouvrage. […] Ce dernier ouvrage placé en tête de l’édition que Naigeon a donnée des œuvres de son ami, peut être considéré comme un livre original de Diderot. […] Cet ouvrage fit une immense sensation, et fut attaqué par les critiques timorés qui y virent avec raison toute une poétique nouvelle. […] Néanmoins les ouvrages des novateurs furent loin d’être accueillis avec un enthousiasme unanime. […] Il faut le découvrir dans ses ouvrages, examiner de quels moyens il se sert, à quels résultats il aspire.
Mais les questions politiques, dans les ouvrages de M. […] Schütz Wilson, j’ai relu l’ouvrage de M. […] Et les ouvrages des spirites, des théosophes, s’employèrent à me rassurer. « Oh ! […] Scherer est mort, et nous allons en être plus à l’aise pour admirer le remarquable ouvrage de M. […] Je viens de lire, pour les lui comparer, deux autres ouvrages récents sur le même sujet, deux ouvrages d’écrivains catholiques, le Saint François d’Assise du R.
Dans le premier de ces deux ouvrages, l’analyse va jusqu’à la subtilité. […] L’étude des ouvrages de M. […] Là, comme d’ailleurs dans tous les autres ouvrages de M. […] Les personnages les plus intéressants de l’ouvrage, ceux que M. […] Dans tout le premier volume de l’ouvrage, M.
Et je sais enfin que Victor Cousin, dans son célèbre Rapport de 1842, a parlé non seulement du plan, mais de l’ouvrage de Pascal, comme s’il l’avait vu, lui, Cousin, de ses propres yeux. […] D’autre part, Étienne Périer ne nous apprend-il pas qu’à Port-Royal même on avait tenté l’entreprise de « suppléer l’ouvrage que voulait faire M. […] Pascal », mais un ouvrage tout différent ? […] mais je ne sais si le monument de Pascal eût produit sur nous cette forte impression que produit l’ouvrage inachevé. […] Comment en effet aller chercher les pièces sur Molière dans un ouvrage intitulé : Considérations historiques et artistiques sur les monnaies de France ?
Tels sont les doutes qu’a fait naître en notre esprit la lecture de l’estimable ouvrage de M.
Mais depuis cet ouvrage, une place lui est due parmi les meilleurs des jeunes poètes récents.
Celle de Louis XIV est bien propre à faire connoître que l’Orateur avoit de la noblesse & de la fermeté dans le caractere ; que son imagination étoit riche & féconde, son style séduisant & inépuisable ; mais elle humilie en quelque façon son Héros, ce qui n’est pas ordinaire dans ces sortes d’ouvrages, & n’en fut jamais le but.
Sparte défendit la lecture de ses poësies, & de quelque ouvrage de lui que ce pût être.
Pradon venait souvent chez ma mère, pour laquelle il avait beaucoup de considération, et au goût de qui il avait assez de confiance pour la venir consulter sur les ouvrages qu’il faisait. […] Un homme d’esprit, qui est redevenu de mode, Stendhal, dans une page de son Histoire de la peinture, a écrit : Le pays du monde où l’on connaît le moins les Grecs, c’est la France, et cela, grâce à l’ouvrage de l’abbé Barthélemy : ce prêtre de cour a fort bien su tout ce qui se faisait en Grèce, mais n’a jamais connu les Grecs. […] Les paroles et la musique sont de M. le duc de Nivernais… Pour faire concevoir le charme de ce joli petit ouvrage, il faudrait l’avoir vu représenter avec tout l’intérêt qu’inspiraient la présence du prince et celle de l’auteur. […] [NdA] On peut voir dans l’ouvrage de M.
Elle plane en philosophe, en moraliste, en citoyen, en homme d’État, sur tous les ouvrages qu’elle analyse ; et comme un créateur, elle complète tout ce qu’elle touche. […] Malgré l’état de faiblesse auquel madame de Staël était réduite, elle voulut que ses enfants lui fissent la lecture de cet ouvrage, et elle le jugea avec toute la force de son esprit. […] Fille d’un ministre dont elle respira en naissant la popularité, favorite d’une nation qui flattait en elle son père, élevée sur les genoux des grands, des philosophes, des poëtes, habituée à entendre les premiers balbutiements de sa pensée applaudis comme des oracles de talent ; mêlée, sans en être trop rudoyée, au commencement d’une révolution qui grandit tout ce qu’elle touche, ses apôtres comme ses victimes ; abritée de la hache pendant les proscriptions par le toit paternel, au sein d’une nature poétique, écrivant dans le silence de cette opulente retraite des ouvrages politiques ou littéraires égaux aux plus beaux monuments de son siècle ; ne subissant qu’un peu les inconvénients de trop de gloire, en butte à une de ces persécutions modérées qui méritent à peine le nom de disgrâce, et qui donnent à celle qui les subit la grâce de la victoire sans les rigueurs de l’adversité ; vengée par l’Europe, de son ennemi, qu’elle a la consolation de voir tomber et de plaindre, remplissant le monde de son bruit, et mourant encore aimée dans son triomphe et dans son amour. […] Ses ouvrages peuvent périr, mais son accent reste à la langue et aux caractères.
Le monument de Voltaire, c’est lui-même ; son véritable ouvrage, c’est l’esprit humain étendu, reclassé, modifié par son génie. […] XXI Et ailleurs, à l’article Théisme, dans le même ouvrage : « Le théisme est une religion répandue dans toutes les religions comme un métal qui s’allie avec tous les autres ; il y eut autrefois des athées, mais aujourd’hui, ce que le chancelier Bacon avait dit se trouve vérifié littéralement : qu’un peu de philosophie rend un homme athée, et que beaucoup de philosophie mène à la connaissance de Dieu. […] Mais, depuis qu’on entrevoit la nature que les anciens ne voyaient pas du tout, depuis qu’on s’est aperçu que tout est organisé, que tout a son germe, depuis qu’on a bien vu qu’un champignon est l’ouvrage d’une sagesse infinie aussi bien que tous les mondes, alors ceux qui pensent ont adoré ; là où leurs devanciers avaient blasphémé, les physiciens sont devenus les héraults de la Providence : un cathéchiste annonce Dieu à des enfants, et un Newton le démontre aux sages ! […] Cette lutte, dans laquelle il échappait par l’anonyme, par le désaveu de ses ouvrages les plus notoires, et par les démonstrations extérieures de religion les plus sacriléges à la persécution toujours suspendue sur sa tête, fut une lutte de ruse autant que d’audace.
Lus à l’étranger, presque uniquement par des étrangers, — auxquels il serait bien aisé pourtant, s’ils le voulaient, de trouver dans leurs propres officines de quoi satisfaire leurs goûts les plus spéciaux, — ces ouvrages contribuent à faire la fortune du lieu commun légendaire « de la corruption française », non moins que celle du cliché classique sur le « dévergondage » de la littérature au pays de Molière. […] Cela forme une série d’ouvrages où son originalité de peintre inimitable de l’exotisme s’est montrée toujours grandissante : les Reflets sur la sombre route, Vers Ispahan, la Troisième Jeunesse de Mme Prune, l’Inde (sans les Anglais), les Derniers Jours de Pékin, etc. […] Paris, Fécondité, Travail apparaissent comme des ouvrages indigestes, dans lesquels le parti pris des thèses et la superficialité de l’observation éclatent crûment et achèvent d’en amoindrir la discutable valeur artistique. […] Mme Bentzon eut des curiosités psychologiques internationales, que traduisirent les Américaines chez elles, — Choses et gens d’Amérique et tant d’ouvrages pleins d’observation, de bon sens, de pénétration et d’esprit, révélateurs, en quelque sorte, sur les principaux aspects de la vie féminine américaine.
Poète admirable et le plus naturel sans doute depuis Homère (quoique si diversement), de qui l’on a pu écrire avec raison qu’il a une imagination si créatrice et qu’il peint si bien, avec une si saillante énergie, tous les caractères, héros, rois, et jusqu’aux cabaretiers et aux paysans, « que si la nature humaine venait à être détruite et qu’il n’en restât plus aucun autre monument que ses seuls ouvrages, d’autres êtres pourraient savoir par ses écrits ce qu’était l’homme ! […] Ici nous touchons à une question assez délicate ; car il ne s’agit pas de venir introduire dans l’enseignement des noms trop nouveaux, de juger hors de propos des ouvrages du jour, de confondre les fonctions et les rôles. […] J’ai souvent remarqué que, quand deux bons esprits portent un jugement tout à fait différent sur le même auteur, il y a fort à parier que c’est qu’ils ne pensent pas en effet, pour le moment, au même objet, aux mêmes ouvrages de l’auteur en question, aux mêmes endroits de ses œuvres ; que c’est qu’ils ne l’ont pas tout entier présent, qu’ils ne le comprennent pas actuellement tout entier.
L’influence des ouvrages de M. de Chateaubriand sur le jeune Béranger fut prompte et vive. […] Recommandé à Landon, éditeur du Musée, notre poëte fut occupé un ou deux ans (1805–1806) à la rédaction du texte de cet ouvrage. […] L’Esprit caché dont elle suit les lois, Tout en marquant mille buts à la fois, Veut sur un point faire briller l’ouvrage.
Vous avez, depuis Malherbe jusqu’à moi, un peu trop exclusivement de l’esprit, du brillant, de l’imagination curieuse, et quelquefois tout à fait brillante ; de la sensibilité, ce n’est pas, en général et il a parfaitement raison — ce n’est pas, en général, ce que vous mettez dans vos ouvrages. […] Or, les quatre amis se disposent, après avoir admiré les constructions, nouvelles alors, du palais de Versailles, se décident à revenir à Paris, après des réflexions sur les principaux endroits de l’ouvrage, de Psyché elle-même : « Ne voyez-vous pas, dit Ariste, qui est le raisonneur de l’affaire, que ce qui vous a donné le plus de plaisir, ce sont les endroits où Polyphile a tâché d’exciter en vous la compassion. […] Cette bigarrure déplaît à Horace ; sur toutes choses, il ne veut pas que nos compositions ressemblent aux crotesques et que nous fassions un ouvrage moitié femme, moitié poisson.
On se reconnaît, on se juge, on peut s’estimer, on désire faire ensemble de la « bonne ouvrage ». […] Peu avant sa mort, relisant son ouvrage la Paix intérieure, il écrit en marge : « Ô alouettes de ces matins, chères alouettes françaises, inspirez-moi mieux. » A ce cri, je le comprends : il s’arrache aux partis, ce plébéien que la campagne vivifie, ce fils d’une race de paysans et de soldats, cet ouvrier qui s’acharne sur ses carnets pour faire du bel ouvrage, pour créer, pour saisir une vérité.
Sur Lamennais, tout en étant aussi sévère et aussi rigoureux pour chaque ouvrage en particulier, il se montre plus indulgent dans l’ensemble ; il est respectueux et presque sympathique en concluant. […] Il semble, et ce n’est pas le seul des ouvrages de Lamennais qui fasse éprouver cette impression, il semble qu’il y ait eu dans cette vigoureuse intelligence quelque vice organique, une lacune secrète, je ne sais quel manque de netteté dans les conceptions et de rigueur dans la dialectique.
Mme Voïart, connue par plusieurs agréables ouvrages. […] L’âme noble, la raison saine, le goût juste de Mme Tastu, y ont naturellement réussi : on peut voir les petites pièces de vers qu’elle a sensées dans ses excellents ouvrages d’éducation (librairie de Didier).
De la première époque de la littérature des Grecs Je comprends dans cet ouvrage, sous la dénomination de littérature, la poésie, l’éloquence, l’histoire et la philosophie, ou l’étude de l’homme moral. […] La philosophie, c’est-à-dire, la connaissance des causes et de leurs effets, porte l’admiration des penseurs sur l’ensemble du grand ouvrage de la création ; mais chaque fait particulier reçoit une explication simple.
Tout ce qu’il n’avait pas pu dire dans ses articles, il le jetait dans d’autres ouvrages ; ce n’était pas pour la gloire, ni pour le gain qu’il écrivait : c’était pour lui, pour évacuer sa pensée. […] Il sait aussi beaucoup sur l’antiquité, et ce ne sont pas de vagues impressions d’une lecture rapide ; il voit le détail, il cherche l’exactitude ; s’il lit llorace, il le lit en philologue, en poète, en historien ; s’il lit Pline, il le lit toujours en philologue, mais en peintre, en archéologue, en chimiste ; il prend chaque ouvrage du côté dont un homme de métier le prendrait, avant d’y appuyer ses rêveries personnelles.
Les uns sont avant tout préoccupés de la logique ; à lire leurs ouvrages, on est tenté de croire qu’ils n’ont avancé que pas à pas, avec la méthode d’un Vauban qui pousse ses travaux d’approche contre une place forte, sans rien abandonner au hasard. […] Plus récemment, Lie était un intuitif ; on aurait pu hésiter en lisant ses ouvrages, on n’hésitait plus après avoir causé avec lui ; on voyait tout de suite qu’il pensait en images.
L’auteur traite les deux premiers points en simple physiologiste ; et j’ai regretté, pour ma part, que le langage ne soit étudié nulle part dans cet ouvrage, comme faculté psychologique. […] Cette partie de l’ouvrage, un peu vague dans l’expression, est plutôt effleurée que traitée.
« L’ouvrage de Spuzheim, nous dit-il, contient une multitude d’erreurs extrêmement graves. […] L’ouvrage de M.
L’on me dira peut-être qu’il n’est pas croyable que toutes ces réflexions aient passé par l’esprit d’Homère et d’Eschyle quand ils se sont mis à composer, l’un son Iliade et l’autre ses tragédies ; que ces idées paraissent postiches et venues après coup ; qu’Aristote, charmé d’avoir démêlé dans leurs ouvrages de quoi fonder le but et l’art de l’épopée et de la tragédie, a mis sur le compte de ces auteurs des choses auxquelles, selon les apparences, ils n’ont pas songé ; qu’enfin je m’efforce vainement moi-même de leur prêter des vues qu’ils n’avaient pas. […] S’il est vrai qu’en effet l’art de la tragédie résulte de leurs ouvrages, leur refusera-t-on le mérite de l’y avoir mis ?
Et quand il en aurait fait le plus insipide petit-maître, il commencerait à lui sourire, et à s’applaudir de son ouvrage. […] Les ouvrages que nous en avons, les descriptions qu’ils nous ont laissées des objets de leurs passions, sont pleines de comparaisons, d’allusions aux objets de leur culte.
I Il y a quelques années, l’un des trois ouvrages que voici apprit au monde, qui l’ignorait, le nom de cette pauvre religieuse, — la sœur Anne-Catherine Emmerich. […] Ces visions, qui ne sont jamais que l’entre-deux des lignes de l’Évangile, écrit par une main inspirée ; que les blancs remplis du Livre divin, ont, comme nous l’avons dit, trois parties distribuées maintenant en trois ouvrages : — la Vie de la Vierge, — la Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, — et le Récit de sa Passion.
Seulement, disons-le, en nous résumant sur le grave ouvrage, vis-à-vis duquel nous voulons nous montrer plus juste que les amis de M. […] En s’élevant, la belle proportion, qui fait sa personnalité, n’a pas été troublée, et, comme toujours, ici encore, autant que dans ses précédents ouvrages, l’âme est aussi élevée que le talent et l’homme égal à l’écrivain.
De même, Varron dans ce grand ouvrage Rerum divinarum et humanarum, dont l’injure des temps nous a privés, divisait l’ensemble des siècles écoulés en trois périodes, temps obscur, qui répond à l’âge divin des Égyptiens, temps fabuleux, qui est leur âge héroïque, enfin temps historique, l’âge des hommes, dans la nomenclature égyptienne. […] Quant aux trépieds consacrés par ce dernier en mémoire de sa victoire sur Homère, ce sont des monuments tels qu’en fabriquent de nos jours les faiseurs de médailles, qui vivent de la simplicité des curieux. — Si nous considérons, d’un côté, que la vie d’Hippocrate est toute fabuleuse, et que, de l’autre, il est l’auteur incontestable d’ouvrages écrits en prose et en caractères vulgaires, nous rapporterons son existence au temps d’Hérodote qui écrivit de même en prose et dont l’histoire est pleine de fables.
Il y avait ici des circonstances aggravantes : le feuilleton de Janin était léger, inexact, hostile ; la rapidité même avec laquelle on l’a inséré (sans attendre le lundi d’habitude) était une hostilité et une désobligeance de plus ; mais un auteur a toujours mauvaise grâce à venir défendre son ouvrage critiqué et à dire : mon sonnet est fort bon.
Une autre fois qu’elle allait aussi chez la reine, c’était dans des jours moins heureux, la princesse lui dit : « J’ai rêvé de vous cette nuit, ma chère Rose ; il me semblait que vous m’apportiez une quantité de rubans de toutes couleurs, et que j’en choisissais plusieurs ; mais, dès qu’ils se trouvaient dans mes mains, ils devenaient noirs… » L’éditeur a compris qu’il n’y avait pas là de quoi faire un volume : il a donc grossi le sien de notes sur le comte de Charolais, le duc d’Orléans, MM. de Choiseul et de Maurepas, qui ne se rattachent aucunement au texte ; ils sont à peine nommés dans l’ouvrage, et voilà qu’on nous donne en notes toute leur vie privée et publique.
Dans l’ouvrage qu’il publie aujourd’hui, l’auteur, en décrivant à la manière des bibliographes sa collection précieuse, trouve surtout dans ce travail un prétexte à des renseignements biographiques, à des appréciations littéraires, à des citations.
Louis Moland, Molière, sa vie et ses ouvrages.
Dans l’un de ces ouvrages, M. de Montesquiou a réimprimé en partie le texte d’un petit volume, Félicité, par lui publié antérieurement sur Marceline Desbordes-Valmore.
C’est fête au village, une fête méridionale, qui a pour orchestre le tambourin, et pour lustre le soleil… La Part dau bon Diéu touche de plus près encore à cette morale domestique et familière où excelle Roumanille, et qui donne à l’ensemble de ses ouvrages le caractère d’un enseignement populaire… Plusieurs de nos illustres, édités à son de trompe par nos plus bruyants journaux, auraient à profiter de son exemple.
La suite de cet ouvrage est destinée à développer le détail du plan général que je viens d’esquisser.
Il avoit cependant, dans ce dernier Ouvrage, un modèle bien capable de féconder son imagination, & d’adoucir son style.
Malherbe, au contraire, en s’attachant à la lecture des Anciens, ne puisa dans leurs Ouvrages que cette douce harmonie ; cette noble simplicité, qu’il nous est si difficile de faire passer dans les nôtres.
Il est vrai que la Langue seroit restée dans une barbarie ridicule, si son style avoit servi de modele à ceux qui l'ont suivi ; mais on trouve dans ses Ouvrages une verve qui étonne, & des traits d'esprit, qui, revêtus d'expressions moins baroques, feroient honneur aux meilleurs Poëtes de ce Siecle.
Qu’on nous donne, s’écrie-t-il, une chambre, des tablettes, une heure & des témoins ; & voyons qui de nous deux, d’Horace ou de moi, fera plus d’ouvrage.
Il ouvrirait leurs ouvrages avec un respect mêlé de frayeur.
Il ne faut pas pourtant les comparer aux Lettres Provinciales : ouvrage inimitable qui ne tombera pas, quoique les Jésuites qui en font le sujet soient tombés.
Il seroit inutile d’expliquer ici que ceux qui, comme Polyeucte, parlent contre une religion l’ouvrage des hommes, parce qu’ils connoissent la verité, ne sont pas de ces impies que je proscris.
Un bon poëte lyrique, quelque riche que sa veine puisse être, ne mettra gueres dans ses ouvrages de vers pareils à ceux de Corneille que j’ai citez.
Je n’ai jamais lu une page de Kant, ni de Hegel, et n’ai lu que tout récemment deux ouvrages de Bergson, alors que mon manuscrit était déjà chez l’éditeur.
En réunissant toutes ces observations, recueillies pour la plupart dans l’Odyssée, ouvrage de la vieillesse d’Homère au sentiment de Longin, nous partageons l’opinion de ceux qui placent l’âge d’Homère longtemps après la guerre de Troie, à une distance de quatre siècles et demi, et nous le croyons contemporain de Numa.
. — Retour de l’âge divin D’après les rapports innombrables que nous avons indiqués dans cet ouvrage entre les temps barbares de l’antiquité et ceux du moyen âge, on a pu sans peine en remarquer la merveilleuse correspondance, et saisir les lois qui régissent les sociétés, lorsque sortant de leurs ruines elles recommencent une vie nouvelle.
Quand on a lu l’ouvrage de M. […] C’est pourquoi, après cette vue d’ensemble, nous voudrions parcourir plus à loisir l’ouvrage de M. […] Cet intérêt consistera dans l’étrangeté même des mœurs qui sont le fond de leurs ouvrages. […] La composition générale de l’ouvrage est, en son genre, achevée. […] Ces deux comédies ont pu être inscrites dès le premier jour parmi les ouvrages durables de notre littérature.
Comme ses contemporains, il admirait pêle-mêle tous les ouvrages des anciens. […] Bourget nous donne le titre des ouvrages dans lesquels il expose son système. […] Comme il achevait son ouvrage, une balle passe en sifflant sur son papier. […] Jules Barbier de n’avoir pas conçu son ouvrage sur ce plan. […] Lesigne nous promet de s’expliquer sur ce point dans un nouvel ouvrage.
Quoi qu’il fît, quelque nouveauté, quelque hardiesse qu’il mît dans ses ouvrages, il ne pouvait guère espérer surpasser Molière. […] Quoique cet épisode n’occupe certainement pas le premier rang dans la pensée de M. de Lamartine, c’est, à mon avis, la meilleure partie de l’ouvrage. […] Bien peu d’ouvrages m’ont ému aussi doucement, bien peu ont laissé dans ma mémoire une trace aussi lumineuse. […] Il est facile de trouver dans ces ouvrages, sinon des poèmes sagement conçus, habilement composés, du moins de très beaux morceaux poétiques. […] Il réduit à néant l’analogie des images, qu’il avait si heureusement respectée dans ses premiers ouvrages dramatiques.
Richepin ; un critique lui souhaitait dernièrement plus de méditation, plus d’hésitation avant de lancer un ouvrage, pièce, roman ou poème ; moi je conseillerai à M. […] Charles Fuster qualifie : roman lyrique, l’ouvrage qu’il vient de publier sous le titre de Louise. […] Dans cet ouvrage, comme dans le premier, les documents abondent, mais présentés sous forme de récits, de traits de mœurs, d’anecdotes, de mots même. […] C’est par une grande clarté, une réelle puissance de logique et de déduction que se recommande l’ouvrage, très étudié, de M. […] Didot lui-même qui corrige les épreuves ; il attache du prix à cet ouvrage qui peut faire honneur à ses presses.
Il en était sept quand je me retrouvai sur le trottoir de la rue Soufflot, ayant achevé l’ouvrage entier. […] Ces longs ouvrages ne sont qu’un fatras qui sert du moins d’école au talent de Mme de La Fayette. […] Tout au contraire, et dès la première année du siècle, quel ouvrage obtenait un retentissant succès ? […] Pour la critique d’avant Sainte-Beuve, un ouvrage de littérature était fonction d’un genre. Ce genre avait des règles, un canon d’après lequel juger cet ouvrage.
J’ai toujours aimé, chez les autres, ces sortes d’ouvrages, dont le type supérieur serait, — si parva licet…, — les Lundis de Sainte-Beuve et les Essais de Montaigne. […] En fait, certains ouvrages et certains talents, ceux, par exemple, que j’ai cités plus haut, constituent bien des types mixtes, et qui déroutent la classification. […] C’était, hier, le considérable ouvrage de M. […] Après la lecture de cet ouvrage Balzac envoya Sandeau chez l’auteur, lui demander sa collaboration à la Chronique de Paris. […] Barrès l’a marqué lui-même dans le titre d’un de ses ouvrages, une doctrine.
Son succès vient plus du scandale qu’on a fait à propos de certaines scènes que du véritable mérite de l’ouvrage. […] Sainte-Beuve a fait un étrange rapport sur les ouvrages à ne pas couronner. […] Monselet, ayant besoin de travailler, alla demander de l’ouvrage à M. […] Mais quelle critique aurait égalé la sienne sur ses propres ouvrages ? […] Son ouvrage nous montre le Balzac fantasque, bavard, inventant Lassailly, découvrant l’anneau de Salomon, et jouant comme un enfant.
mais par je ne sais quelle tendance à me préoccuper des questions qui vous préoccupent et à trouver à peu près les mêmes motifs d’intérêt dans les ouvrages qui vous intéressent aussi. […] Des ouvrages de M. […] Les derniers ouvrages du comte Tolstoï et son genre de vie. […] Il n’est pas moins radical en passant, comme il le fait dans ses derniers ouvrages, des mœurs publiques aux mœurs privées. […] Ce culte, il l’a prêché c’est presque le mot qui convient — dans la plupart de ses ouvrages.
On s’était arrangé avec un libraire américain pour lui envoyer les bonnes feuilles et lui permettre de publier la traduction là-bas en même temps que l’ouvrage paraîtrait en France.
Depuis lui, Helvétius, Volney, Cabanis, l’ont abordée, sinon expressément, du moins en diverses parties de leurs ouvrages : en de telles mains, la question s’est éclaircie ; réduite à ses véritables formes, elle a été résolue du moins dans son ensemble, et de nos jours on est d’accord sur le mode d’influence générale des climats.
. — Le même ouvrage, suivi du Second Faust et d’un choix de ballades et de poésies de Goethe, Schiller, Bürger, Klopstock, Schubert, Kœrner, Uhland, etc. (1840). — Couronne poétique de Béranger (Paris, 1828). — Le Peuple, ode (1830). — Nos adieux à la Chambre des députés de l’an 1830 ou Allez-vous-en, vieux mandataires, par le père Gérard, patriote de 1798, ancien décoré de la prise de la Bastille, couplets (1831). — Lénore, traduite de Bürger (1835). — Piquilo, opéra-comique, en collaboration avec M.
Agamemnon déclare brutalement qu’il aime autant Briséis que son épouse, parce qu’elle fait d’aussi beaux ouvrages.
c’est toi que j’adore : c’est de toi, je le sens, que je suis l’ouvrage, et j’espère te retrouver au jugement dernier tel que tu parles à mon cœur durant la vie.
Un peu de reflexion fera connoître que les artisans qui travaillent présentement, ne doivent point être reçûs à s’excuser sur la disette des sujets, quand on leur reproche quelquefois que leurs ouvrages nouveaux ne sont point nouveaux.
L’idée generale de l’ouvrage a pris son assiete, pour ainsi dire, dans l’imagination ; car il faut qu’une telle idée y demeure quelque-temps avant que d’y bien prendre sa place.
Le Law 2 de Cochut, écrivain de revue, et qui semble en porter la marque dans toutes ses productions, est un travail de revue beaucoup plus qu’un ouvrage sui generis, ayant sa vie propre et son originalité.
J’ai dit ce que je pensais du critique littéraire en Dusolier, qui a débuté par un ouvrage intitulé Nos gens de lettres, un peu trop aimable pour nous tous, mais où l’œil trop bleu de l’auteur et trop noyé de bienveillance avait cependant des justesses et des pénétrations singulières.
Ces Leçons de philosophie 9 viennent d’être publiées par un élève de Noirot, Tissandier, auteur d’un ouvrage sur la poésie et les beaux-arts qui n’est aussi que le développement de la doctrine de l’abbé Noirot.
Nous avons déjà traité séparément de toutes ces choses dans plusieurs endroits de cet ouvrage ; nous montrerons ici l’ordre qu’elles suivent dans le cours des affaires humaines.
Pour la commodité du lecteur, il a semblé à propos de joindre à cette introduction le texte même du court et charmant ouvrage qui en est l’objet. […] Mais de ce qu’on relève dans le poème des traits qui indiquent une connaissance exacte, et peut-être contemporaine, des lieux et des faits, on ne peut rien conclure pour l’ensemble de l’ouvrage. […] C’est un ouvrage moral et historique, une sorte de compilation sans ordre et sans originalité40, assez lourdement écrite. […] Ce récit se trouve dans un des ouvrages les plus attrayants du moyen âge, ouvrage d’un caractère prétendu historique, et qui contient en effet de l’histoire, mais de l’histoire telle qu’elle courait dans le peuple et que la racontaient les jongleurs quand leurs auditeurs étaient rassasiés de chansons héroïques, de romans aventureux ou de joyeux fableaux. […] Le chastoiement d’un père à son fils, traduction en vers de l’ouvrage de Pierre Alphonse, Paris, MDCCCXXIV, in-12, p. 134.
Il serait superflu d’insister sur l’influence générale des ouvrages d’esthétique dans le pays de Hegel. […] Verga raisonne sur ces propres ouvrages et sur la théorie du roman. […] Il s’est exercé dans d’autres genres et toujours avec bonheur, en sorte que ses divers ouvrages lui ont valu dans son pays une véritable popularité. […] La renommée vêtit toujours l’inconnu de quelques qualités mystérieuses ; et c’est seulement à ce phénomène que je dois le bruit sur mon compte que j’ai trouvé dans votre ouvrage et ailleurs. […] Voir sur cette période l’excellent ouvrage de M.
Or voici ce que Farcy venait d’écrire à Sainte-Beuve, quelques semaines auparavant, sur les Consolations : « Dans le premier ouvrage (dans Joseph Delorme), c’était une âme flétrie par des études trop positives et par les habitudes des sens qui emportent un jeune homme timide, pauvre, et en même temps délicat et instruit ; car ces hommes ne pouvant se plaire à une liaison continuée où on ne leur rapporte en échange qu’un esprit vulgaire et une âme façonnée à l’image de cet esprit, ennuyés et ennuyeux auprès de telles femmes, et d’ailleurs ne pouvant plaire plus haut ni par leur audace ni par des talents encore cachés, cherchent le plaisir d’une heure qui amène le dégoût de soi-même. […] Je trouve dans l’ouvrage d’un exact et ingénieux auteur anglais une description du domaine de Virgile, que je prends plaisir à traduire, parce qu’elle me paraît composée avec beaucoup de soin et de vérité : « “La ferme, le domaine de Virgile, nous dit Dunlop (Histoire de la littérature romaine), était sur les bords du Mincio. […] « C’est ce sérieux, ce tour de réflexion noble et tendre, ce principe d’élévation dans la douceur et jusque dans les faiblesses, qui est le fond de la nature de Virgile, et qu’on ne doit jamais perdre de vue à son sujet. » XVI La reconnaissance pour Auguste, à qui il doit la restitution de son petit bien aux bords du Mincio, s’exprime bientôt après en vers magnifiques dans le commencement du livre III de son second ouvrage, les Géorgiques. […] « C’est à Virgile qu’il appartient de chanter les rivages d’Actium chers au soleil, et les flottes victorieuses de César ; il va naître quelque chose de plus grand que l’Iliade. » « Properce se trompait ; une légende nationale en très beaux vers ne pouvait jamais égaler ni l’Iliade ni l’Odyssée, nées d’elles-mêmes dans l’âge de foi et par l’organe du dieu des poètes. — L’Énéide était l’ouvrage de l’art, — Homère était la nature. » XVII Ici, mon cher Sainte-Beuve, vous nous racontez la mort prématurée de Virgile, qui succombe à cinquante-deux ans à Brindes, en revenant de Grèce, où il était allé perfectionner l’Énéide, et sa tombe à Naples, au pied du Pausilippe, et en face du plus beau et du plus doux paysage de la Campanie. […] Si l’on traduisait avec suite tout un ouvrage, on devrait s’y prendre différemment ; mais, pour de simples passages cités, je crois qu’il est permis et qu’il est bon de faire ainsi. » 26.
Mille ouvrages pareils ayant été faits par des Allemands et des Anglais et des Français, et les Parisiens étant les premiers qui raillent Paris, le fait de l’outrage, le crime, ne peut être qu’une question de ton, — de circonstances, — d’intentions. […] En second lieu, rien n’est plus faux que de prétendre, — comme le fait la note annonçant la nouvelle en question, — que les ouvrages de Dumas s’adaptent, mieux que tous les autres, au cadre de l’Opéra, sont, plus que d’autres, propres à fournir des livrets, à être mis en musique. […] Et, s’il n’en était pas ainsi, comment expliquer que lui, Dumas, qui avait un besoin de constamment produire, et sous diverses formes, et qui était doué d’une si prodigieuse facilité de travail, n’ait jamais songé à transformer en opéra un de ses ouvrages ? […] Il n’est, ici, pas question d’imiter Wagner ; mais de profiter de son labeur, et de tirer de ses ouvrages, des doctrines, des théories applicables, en les modifiant, au génie particulier de chaque peuple. […] Les ouvrages annoncés sont au bureau de la Revue, et seront envoyés franco contre paiement.
Le premier chapitre de l’ouvrage remarquable de Weiss70 nous renseigne à cet égard. « La bourgeoisie protestante des villes, écrit-il, se livra à l’industrie et au commerce, et déploya une activité, une intelligence, et, en même temps, une intégrité qui n’ont peut être jamais été surpassées dans aucun pays… Perdus, pour ainsi dire, au milieu d’un peuple qui les observait avec défiance, sans cesse en but à la calomnie, soumis à des lois sévères qui leur commandaient impérieusement une perpétuelle attention sur eux-mêmes, ils forçaient l’estime publique par l’austérité de leurs mœurs et par leur irréprochable loyauté. » Énergiques et obstinés, robustes et endurants, nos Réformés de France, depuis la paix d’Alais jusqu’aux premières années du règne de Louis XIV, firent preuve de la plus extraordinaire, de la plus féconde activité. […] Touchés de tant de merveilles, épanchons nos cœurs sur la piété de Louis ; poussons jusqu’au ciel nos acclamations, et disons à ce nouveau Constantin, à ce nouveau Théodose, à ce nouveau Marcien, à ce nouveau Charlemagne, ce que les six cent trente Pères dirent autrefois dans le concile de Chalcédoine ; « Vous avez affermi la foi, vous avez exterminé les hérétiques : c’est le digne ouvrage de votre règne, c’en est le propre caractère. […] Aussi le voyons-nous, au cours de tous ses ouvrages, de tous ses sermons et de toutes ses oraisons, inonder Louis XIV des flatteries les plus basses et les plus insensées qu’il soit possible à l’esprit courtisanesque de concevoir. […] C’est une lourde réalité, matériellement immense (effroyable moralement). » L’ouvrage de Weiss nous permet de suivre pas à pas la fortune de nos proscrits. […] Le grand nom de l’évêque de Meaux se présente naturellement à la pensée ; mais ni la correspondance de Bossuet, ni les documents relatifs à sa vie, ne fournissent de lumières à ce sujet, et l’on ignore s’il faut ajouter une responsabilité matérielle et directe a la responsabilité morale que les maximes de Bossuet et l’esprit de ses ouvrages font peser sur sa mémoire ».
Nous ne serons donc point surpris de retrouver dans ses ouvrages les traces d’une civilisation toute moderne. […] Les ouvrages de M. […] Leurs ouvrages du reste se vendaient à peine. […] Déjà ses ouvrages se ressemblent beaucoup ; nous craignons qu’ils n’aillent se ressemblant toujours davantage. […] Il faut ajouter Pêcheurs d’Islande, paru postérieurement et que nous jugeons être le maître d’ouvrage de l’auteur.
Il n’est tel, pour se faire faire place dans la rue, qu’un maçon qui revient, tout blanc de plâtre, de son ouvrage. […] Ses ouvrages historiques fourmillent d’exemples de son faible à cet égard. […] L’ouvrage est lourd ; si le Journal des Débats lui est défavorable, il se vendra mal. […] Juger des ouvrages, c’est affaire de conscience. […] Où les candidats sont des concurrents, les erreurs de jugement sur les ouvrages peuvent être des injustices envers les personnes.
Taine, par exemple, semble avoir été inspiré par des préoccupations sociales en faisant son grand ouvrage sur les Origines de la France contemporaine. […] « J’ai encore le regret de prévoir que cet ouvrage déplaira à beaucoup de mes compatriotes. […] Elle grandit et se développe lentement et sûrement, puis on la voit un jour se produire au dehors dans un long ouvrage où l’imprévu fait souvent défaut si ce n’est dans l’idée générale et dominante qui a systématisé autour d’elle tous les détails. […] Legouvé se rejette dans l’antiquité, étudie l’ouvrage de Patin sur les tragiques grecs. […] Ses ouvrages, par exemple La Logique sociale, sont une riche mine de faits et d’idées très ingénieuses et il y a étudié avec beaucoup de pénétration le rôle de l’invention dans la vie des sociétés.
M. de Chateaubriand, qui visita Parny vers 1789, a dit du chantre d’Éléonore, dans une simple image qui reste l’expression idéale de ce genre de nature et d’élégie : « Parny ne sentait point son auteur ; je n’ai point connu d’écrivain qui fût plus semblable à ses ouvrages : poëte et créole, il ne lui fallait que le ciel de l’Inde, une fontaine, un palmier et une femme169. » Tel était Parny, ou du moins tel il aurait dû être, s’il n’avait suivi que ses premiers penchants et si l’air du siècle ne l’avait pas trop pénétré. […] Dans un fort agréable Précis historique de lui sur la vie de M. de Bonnard 173, on lit : « C’était le moment où presque tous les jeunes talents, et même ceux qui n’étaient plus jeunes, voulaient mériter la gloire par des bagatelles, par des caprices, par des fantaisies, et semblaient croire que, pour se faire un nom immortel, il n’y avait rien de tel que des poésies fugitives : les poëtes n’étaient plus que des petits-maîtres qui parlaient, en vers gais, des femmes qu’ils avaient désolées, des congés qu’ils avaient donnés, et quelquefois même, pour étonner par le merveilleux, de ceux qu’ils avaient reçus ; des maris qu’on trompait pour les rendre heureux, et qu’on priait en grâce d’être un peu plus jaloux que de coutume… » Au nombre des ouvrages qui contribuèrent à ramener la poésie à la nature, Garat met en première ligne les poëmes de Saint-Lambert, de Delille et de Roucher sur la campagne, et les élégies amoureuses des chevaliers de Bertin et de Parny. […] Au moment de l’apparition du volume, Ginguené, ancien camarade de collége de Parny, mais poussé surtout par son zèle pour la bonne cause, donna dans la Décade jusqu’à trois articles favorables181, analyses détaillées et complaisantes, dans lesquelles il étalait le sujet et préconisait l’œuvre : « L’auteur, disait-il, l’a conçue de manière que les uns (les Dieux) sont aussi ridicules dans leur victoire que les autres dans leur défaite, et qu’il n’y a pas plus à gagner pour les vainqueurs que pour les vaincus. » Après toutes les raisons données de son admiration, le critique finissait par convenir qu’il se trouvait bien par-ci par-là, dans les tableaux, quelques traits « qu’une décence, non pas bégueule, mais philosophique, et que le goût lui-même pouvaient blâmer » ; il n’y voyait qu’un motif de plus pour placer le nouveau poëme à côté de celui de Voltaire, de cet ouvrage, disait Ginguené, « qu’il y a maintenant une véritable tartufferie à ne pas citer au nombre des chefs-d’œuvre de notre langue. » Le succès de la Guerre des Dieux fut tel, que trois éditions authentiques parurent la même année, sans parler de deux ou trois contrefaçons. […] C’est à cette date de l’an VII que naquirent aussi les Quatre Métamorphoses, de Lemercier ; les Priapeia de l’abbé Noël n’avaient précédé que de quelques mois (an VI) ; je mentionne à peine le Poëte de Desforges, et je passe sous silence le De Sade ; mais une simple liste des ouvrages publiés en cette fin d’orgie est parlante, et déclare assez le progrès d’une contagion dont les hommes honorables n’avaient plus toujours la force de se préserver.
Outre ces différences, tous les naturalistes ont admis aussi l’existence de variétés, qu’ils ont trouvées suffisamment distinctes pour mériter une mention particulière dans leurs ouvrages systématiques. […] Nul ne se refuse cependant aujourd’hui à admettre toutes les conséquences qui résultent de cet élément inconnu, en dépit de Leibniz qui accusa Newton d’introduire « des propriétés occultes et des miracles dans la philosophie. » Je ne vois aucune raison pour que les vues exposées dans cet ouvrage blessent les sentiments religieux de qui que ce soit. […] Un petit nombre de naturalistes, doués d’une intelligence ouverte et qui d’eux-mêmes ont déjà commencé à douter de l’immutabilité des espèces, peuvent être influencés par cet ouvrage ; mais j’en appelle surtout avec confiance à l’avenir et aux jeunes naturalistes qui s’élèvent et qui pourront regarder les deux côtés de la question avec plus d’impartialité. […] — Lorsque les vues que j’expose en cet ouvrage et que M.
Au reste, ou je m’abuse sur mon ouvrage, ou jamais république ne fut plus grande, plus sainte, plus féconde en bons exemples30. » Tite-Live nous montre on ne peut mieux comment pensent, parlent, agissent et combattent ces sénateurs, ces tribuns, ces généraux, ces partis, ces légions ; mais la nécessité extérieure qui régit le développement de cette ambition incessamment conquérante, le génie de la formule religieuse ou juridique qui préside à tous les faits intérieurs ou extérieurs de cette histoire, en un mot le véritable secret de l’explication des choses romaines, Tite-Live ne le livre point à ses lecteurs, parce qu’il ne le possède pas bien lui-même. […] Science nouvelle est bien le titre qui convient au grand ouvrage de Vico31 ; car nul n’a mieux compris le but, l’objet et la méthode de l’histoire, ainsi que l’ont traitée les historiens modernes. […] L’ouvrage le plus curieux peut-être qui ait paru récemment comme spécimen de la méthode moderne, c’est un livre ingénieux et souvent profond où M. […] L’ouvrage de M.
L’ouvrage qui a obtenu le premier prix parmi les 129 présentés, et qui a paru le plus s’approcher de l’idée qu’on se pouvait faire d’une nouvelle excellente, a pour titre Cécilie. […] Au milieu des comparaisons multipliées et consciencieuses auxquelles se sont livrés le jury général et les sous-commissions dans lesquelles il s’était divisé, il y avait une difficulté très réelle, au moins pour ce qui concernait les nouvelles et la poésie, non pas tant à démêler d’abord qu’à classer définitivement les ouvrages.
Mais il ne faudrait pas s’exagérer non plus ces lacunes de l’ouvrage, ces omissions qui étaient commandées à l’éditeur par les bienséances contemporaines. […] [NdA] C’est ce double sentiment d’admiration persistante pour l’écrivain et de vérité entière sur l’homme, que j’ai essayé de rendre dans mon ouvrage Chateaubriand et son groupe littéraire ; la plupart des critiques n’ont voulu y voir qu’une chose, qui n’y est pas, le désir de rabaisser Chateaubriand ; les lecteurs français sont si pressés et si inattentifs qu’ils n’admettent guère qu’une idée à la fois.
Ils n’ont pas surfait l’ouvrage qu’ils publient, ils ne l’ont pas déclaré supérieur à ce qu’il est en réalité. […] Ils sont les premiers à reconnaître ; « Que l’imagination des auteurs, quand ils traitaient des sujets religieux dont les points fondamentaux étaient fixés par l’Ancien ou le Nouveau Testament, ne pouvait se donner carrière que dans quelques scènes épisodiques et dans le dialogue naïf, familier, souvent trivial, des personnages secondaires, tels que les bergers, les soldats, les démons ; que l’exactitude des tableaux, le langage plus ou moins vrai qu’on prêtait aux personnages, l’effet comique qui résultait des facéties de quelques-uns, constituaient le principal mérite de l’ouvrage aux yeux du public, et en faisaient tout le succès ; que toute espèce d’idée d’unité était absente de ces compositions et étrangère à la pensée des auteurs ; qu’on ne songeait nullement alors à disposer les faits de façon à les faire valoir par le contraste, à concentrer l’intérêt sur certaines scènes, à tenir en suspens l’esprit du spectateur et à l’amener de surprise en surprise, de péripétie en péripétie, jusqu’au dénouement.
Sa timidité naturelle, dans une entreprise qu’il jugeait périlleuse, est peut-être cause que l’ouvrage des conversions, qui aurait pu réussir par les conférences, soutenues d’autres moyens doux, a causé la ruine d’un si grand nombre de religionnaires et la perte du commerce et des arts. » Contradiction singulière et bizarrerie de la conscience humaine ! […] Dans le temps qu’il était à Montauban, il envoya à Colbert, grand amateur aussi en matière de collections, des actes et manuscrits curieux, tirés de l’abbaye de Moissac ; il y trouva notamment il y découvrit sinon de ses yeux, du moins par ceux d’un docte abbé qu’il y employa, un ouvrage qu’on croyait perdu sur les Persécuteurs, De Mortibus Persecutorum.
Quel est l’esprit supérieur qui ne trouve pas dans un véritable sentiment le développement d’un plus grand nombre de pensées, que dans aucun écrit, dans aucun ouvrage qu’il puisse ou composer ou lire ? […] Je crains qu’on ne m’accuse d’avoir parlé trop souvent, dans le cours de cet ouvrage, du suicide comme d’un acte digne de louanges ; je ne l’ai point examiné sous le rapport toujours respectable des principes religieux, mais politiquement, je crois que les républiques ne peuvent se passer du sentiment qui portait les Anciens à se donner la mort ; et dans les situations particulières, les âmes passionnées qui s’abandonnent à leur nature, ont besoin d’envisager cette ressource pour ne pas se dépraver dans le malheur, et plus encore, peut-être, au milieu des efforts qu’elles tentent pour l’éviter.
Le principal intérêt de tous ces ouvrages, c’est de nous montrer souvent à l’état brut ou mal dégrossis encore des matériaux que le bonhomme recueille de ci de là, au hasard de ses expériences et de ses rencontres, et qu’il essaie, affine, concentre peu à peu, pour en faire ensuite les éléments de ses chefs-d’œuvre. […] Œuvres complètes (coll. des Grands Écriv. de la France), Hachette. 11 vol. in-8, 1883-1893. — A consulter : Walckenaer, Hist. de la vie et des ouvrages de La F.
Il faut tenir compte surtout d’un certain nombre d’ouvrages qui, dans les premières années de la Restauration, aidèrent l’imagination de nos artistes et de nos poètes à sortir de l’antiquité classique et du xviie siècle, à renouveler les idées et les formes de la littérature. C’étaient des traductions d’ouvrages étrangers, des recueils de chants populaires ou d’anciennes poésies, des études d’histoire littéraire, des voyages : toute l’Europe, pour ainsi dire, de la Grèce à l’Écosse, et toutes les œuvres modernes, des troubadours à Byron, investirent l’idéal classique et le dépossédèrent714.
La date exacte d’un ouvrage peut être indifférente : elle peut aussi marquer clairement l’influence d’une littérature sur une autre, ou des événements politiques sur la littérature. […] Il est sûr, d’autre part, que le moyen âge n’a jamais su exprimer complètement, dans des ouvrages parfaits, cette poésie qui était en lui.
Elles trouvèrent la belle si occupée de ses ouvrages et des enchantements que l’on fait pour y elle, que pour moi je me représente Didon qui fait bâtir Carthage110. […] Puis-je me dispenser, dans un ouvrage qui a pour objet l’histoire de la société d’élite, de faire remarquer dans ces lettres de madame de Sévigné, des 28 juin et 3 juillet, la conformité des principes d’honnêteté dont elle et ses amies étaient animées, avec tes principes religieux de Bossuet.
Leur premier chapitre est de prouver la Divinité par les ouvrages de la nature. » Et continuant de développer sa pensée, il prétend que ces discours, qui tendent à démontrer Dieu dans ses œuvres naturelles, n’ont véritablement leur effet que sur les fidèles et ceux qui adorent déjà. […] Le savant et modéré d’Aguesseau, dans un plan qu’il propose d’un ouvrage à faire d’après les Pensées, a pu dire : Si l’on entreprenait de mettre en œuvre les Pensées de M.
Ceci, pour le dire en passant, expliquerait assez bien l’unité de l’Iliade et de l’Odyssée, dans l’hypothèse de ceux qui pensent que ces poèmes ne sont pas l’ouvrage d’un seul homme, de l’homme qui s’est appelé Homère, c’est-à-dire le poète. […] Je les cite ensemble, à cause de l’analogie, mais sans les confondre ; car M. de Chateaubriand s’est élevé à la dignité de l’épopée, et ce ne sera pas moi qui contesterai à son bel ouvrage le nom de poème.
Son ouvrage sur l’Éducation par les mères de famille, publié il y a une dizaine d’années, renferme quelques belles pages ou du moins élégantes, mais peu d’idées.
Saint-Marc Girardin avait pour titre principal de son admission à l’Académie un ouvrage sur l’usage des passions dans le drame, où M.
Au tome précédent, tome VII, page 39, ligne 23, une correction est à faire ; c’est à l’endroit où j’ai dit : « … Wood, arraché un moment aux Lettres, occupait, à cette date, le poste de sous-secrétaire d’État dans le ministère dont le comte de Granville était le président. » Il faut lire : « … dans le ministère dont le comte de Granville faisait partie à titre de Président du Conseil. » Cette dernière dénomination, en effet, n’a point, en Angleterre, la même portée que chez nous ; et même en ayant sous les yeux le texte de l’ouvrage de Robert Wood sur Homère, où le fait est raconté, et en n’y mettant rien du mien, je m’y étais mépris ; j’avais trop accordé à celui dont il était dit « qu’il présidait les Conseils de Sa Majesté ».
Cet ouvrage s’adresse plus spécialement aux jeunes gens des écoles et leur sera d’une utile méditation au moment d’entrer dans la vie.
Tantôt louangeuse et tantôt railleuse, toute la presse européenne s’occupa de cet ouvrage, dont deux nouvelles éditions, en 1887 et en 1888, achevèrent de faire connaître M.
En 1662, La Fontaine publie Joconde, ouvrage composé pour l’amusement de la duchesse de Bouillon.
Sous ce titre à double face, l’ouvrage que je présente au public comprendra, en trois séries distinctes, quelques-unes des grandes époques de l’art dramatique.
Il parla fort à mademoiselle de Gournai des ouvrages qu’elle avoit fait imprimer, & qu’il avoit étudiés exprès.
De là l’incertitude du succès de tout ouvrage de génie.
Si le peintre eût gardé cette proportion entre ses figures, les hommes auraient été des pygmées, et l’ouvrage aurait perdu son intérêt et son effet.
Préface On est si peu habitué à traiter les faits sociaux scientifiquement que certaines des propositions contenues dans cet ouvrage risquent de surprendre le lecteur.
Mais tracer le mot d’Illuminés sur la première page d’un ouvrage, c’était promettre un travail des plus graves, car il dépend de la solution de questions qui ne sont pas résolues encore !
C’est pour elle, en effet, qu’il a écrit ces deux ouvrages.
Hasard heureux quand ces formes sont reproduites avec le double sentiment de l’exactitude et de la vie, et quand ces ouvrages qu’on réimprime sont choisis avec discernement !
Nous l’avions cru, et il nous eût été doux de rendre compte d’un tel ouvrage ; il nous eût été doux de démontrer la différence qu’il y a entre les héroïnes de la foi en Dieu et les héroïnes de la foi en soi-même ; car, malgré l’éternelle mêlée des systèmes et le fourré des événements, il n’y a que cela dans le monde : le parti de Dieu ou le parti de l’homme ; et il faut choisir !
On devine là-dessus le cas que je ferais d’un poème inédit du brillant Delille, ou d’un ouvrage manuscrit du mélancolique Thomas. […] L’exemplaire de 1669 doit être un exemplaire d’essai, de ceux que l’on soumettait, avant de livrer l’ouvrage au public, soit à la chancellerie, — et non pas, comme le dit M. […] Ce n’est pas toutefois une raison, dans un ouvrage comme celui de M. […] De ce choix même résultera sans doute une disposition toute nouvelle de l’ouvrage, moins savante peut-être, moins érudite, plus littéraire. […] Mais on sait que Buffon n’a eu garde de s’y tenir, et qu’au contraire, à mesure qu’il avançait dans son grand ouvrage, il s’en est davantage écarté.
Ce qu’il y a encore de meilleur dans son excellent ouvrage, ce sont les parties lyriques. […] Je suis, en somme, très agréablement satisfait de cet aimable ouvrage. […] Cela fait un ouvrage dramatique où il y a une belle figure colossale, et des trous autour. […] Je pensais, avant d’avoir lu l’ouvrage de M. […] Et c’est ce personnage sympathique, qui ne l’est qu’à demi, sur le sort de qui l’on est fixé vers la moitié de l’ouvrage !
Et, ainsi, il jugeait des ouvrages dont son imagination créait la beauté, d’après des dogmes dont son tempérament créait l’autorité. […] Or, je parcours la liste des ouvrages déjà parus. […] Surtout il ne semble pas que l’auteur se soit amusé le premier, comme il avait coutume autrefois, aux parties bouffonnes de son ouvrage. […] A ce prix, nous eussions pu juger commodément l’ouvrage. […] Il a plus de dramatique extérieur que ce rare ouvrage, et guère moins de « dessous ».
Il y a quelque chance pour que le meilleur de mes ouvrages soit celui où il y aura le moins de mon cru. […] Le fond de cet ouvrage est certainement composé par un de ces Polonais qui résident à Paris. […] Toute la peuplade travaillait et les ouvriers de chaque profession assemblés faisaient leur ouvrage en commun, en présence de leurs surveillants, nommés par le fiscal. […] Cet ouvrage, fait avec soin, serait, à mon avis, le plus utile qui ait jamais été composé et peut être le seul nécessaire aux hommes. […] Cf. ce même ouvrage, tome II, Statique sociale, ch.
C’est avec ce sentiment fort et doux tout ensemble, c’est avec cet amour du torrent que j’ai laissé échapper de mon cœur mes sombres et incultes ouvrages : voilà la Melpomène des Allobroges, la poétique des antres et de la liberté. » La littérature révolutionnaire n’a pas à citer de plus orgueilleux accents et d’une emphase mieux caractérisée : c’est comme un écho de la Marseillaise dans les Alpes. […] Il a quitté son ouvrage en nous apercevant… Après être sortis de chez lui, nous nous sommes présentés tout de suite chez M. […] Que vous seriez aimable si vous vouliez m’envoyer votre Macbeth tel que vous l’avez fait autrefois, enfin tout ce que vous avez écrit pour cet ouvrage !
La réputation du gouvernement des Bourbons à l’extérieur est rétablie irréfutablement dans cet excellent ouvrage. […] Nous voulons parler de son dernier ouvrage, à peine publié, non encore connu, saisi par la mort sur le seuil de sa publicité : les Grecs anciens et les Grecs modernes ; ouvrage très neuf, très original et très philosophique en même temps que très poétique ; trésor véritable découvert par lui dans les littératures presque fabuleuses de l’arrière-Grèce.
René est, selon moi, le plus accompli de ses ouvrages, s’il n’en est pas le plus irréprochable. […] Le poëme épique littéraire pouvait peut-être prolonger un moment l’illusion de son existence par quelque chef-d’œuvre de langue, que les hommes, comme les Romains du temps d’Auguste, liraient comme ils lurent Virgile, sans croire à ses miracles, mais en croyant à son génie ; mais, pour cela, il fallait que l’ouvrage fût écrit en vers, et en vers tellement inimitables que la perfection de la forme fît oublier l’imperfection du sujet. […] M. de Villèle penchait visiblement du côté de l’inaction, M. de Chateaubriand entraîna tout vers la guerre, et le dieu des projets généreux lui donna raison ; la dernière grande action de la race de Louis XIV fut son ouvrage.
Ce mot, dans son origine, ne tient qu’à l’usage qui s’était établi en Grèce, d’obliger les concurrents au prix de la tragédie, de présenter à la fois, chacun trois ouvrages. […] Zaïre n’a été fournie à Voltaire par aucune chronique : quelques noms à peine ont passé de l’histoire dans cet immortel ouvrage. […] C’est là qu’est mon pays, là l’Écosse commence ; Ces nuages errants qui traversent le ciel, Peut-être hier ont vu mon palais paternel13 : voilà, quels que soient le sujet, les formes et les autres détails de l’ouvrage, voilà du classique ; car ce sont là des élans de l’âme encore plus que des images brillantes.
Toutefois je pense que l’effort cérébral assez modeste exigé par le choix des expressions dans une version ou un thème latin, ou par la lecture des ouvrages de l’antiquité classique, ce répertoire des grands lieux communs sur lesquels vit en somme l’humanité depuis des siècles, est merveilleusement approprié à la vigueur d’un jeune cerveau encore en formation. […] C’est une preuve concrète de l’extrême facilité qu’aurait un Office international d’humanisme, fondation sur laquelle j’appelle toute votre attention, à rendre facilement accessibles à la masse des travailleurs répandue dans le monde entier tous les ouvrages intéressants qui paraissent chaque jour dans les divers idiomes de l’humanité, parfois dans des littératures, récemment réveillées mais peu accessibles (polonais, tchèque, magyar, roumain, etc.). […] Mais ouvrez au hasard les ouvrages qui s’impriment : même s’ils sont signés de noms illustres, vous ferez une ample récolte.
Sa traduction vaut mieux que celle de Marot, et la langue en est moins au-dessous des beautés de l’original ; mais l’ouvrage est médiocre, et, s’il doit être compté à Desportes, c’est moins comme un titre poétique que comme un acte de pénitence. […] II fallait créer la critique de détail, et en quelque sorte inventer le goût, qui n’est que le jugement appliqué aux détails des ouvrages de l’esprit ; enseigner, comme dit Boileau, le pouvoir des mots mis en leur place ; déterminer la valeur de chacun, en laissant à l’esprit français toute liberté pour combiner sans fin des notes qui devaient rendre toujours le même son. […] Ailleurs il dit de lui : Les ouvrages communs vivent quelques années ; Ce que Malherbe écrit dure éternellement125.
Lorsque vous verrez un homme, ou comme Bossuet, ou comme Voltaire, lorsque vous verrez un homme multiplier les écrits, multiplier les travaux, multiplier les ouvrages, soyez sûrs que c’est parce que chacun de ses ouvrages est un acte et parce que lui est avant tout un homme d’action. […] Il l’a aimée de cette charmante amitié amoureuse qui nous a donné de si aimables ouvrages, et il l’a aimée, je crois, autant qu’il pouvait aimer ; bien entendu, c’est un peu pour cela que je vous lis ce passage ; mais encore cela ne sent pas l’homme aux passions profondes.
Le loup, en langue des dieux, Parle au chien dans mes ouvrages : Les bêtes, à qui mieux mieux, Y font divers personnages ; Les uns fous, les autres sages ; De telle sorte, pourtant. […] Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons. […] Ils savent en hiver élever leurs maisons, Passent les étangs sur des ponts, Fruit de leur art, savant ouvrage ; Et nos pareils ont beau le voir, Jusqu’à présent tout leur savoir Est de passer l’onde à la nage.
Il a pris ses affections pour celles du monde, et il a écrit d’une main assurée, à la première ligne de son ouvrage : « Virgile est un poète qui n’a pas cessé d’être en France dans l’usage et l’affection de tous. » Ceci n’est pas exact. […] Ses Portraits contemporains, qui furent d’abord de jolis ouvrages, des dessus de boîtes agréables, des chefs-d’œuvre de bonbonnières qu’il a depuis prosaïsés et embourgeoisés, ses Portraits contemporains n’attestent nulle part que les qualités que je viens de lui reconnaître. […] Les éditeurs patentés, les légataires universels, les nièces ou les parentes quelconques, se mettent à l’ouvrage et vident exaspérément les vieux tiroirs.
Quoiqu’il ait voulu, — nous dit-il, à la fin de son ouvrage, sentant bien où en est la faiblesse, — quoiqu’il ait voulu opposer « la dame cultivée (sic) de La Femme à la simple femme de L’Amour », et que par là il se soit placé dans des conditions de nuances inappréciables au gros des imaginations qui, d’ordinaire, les méprisent, il n’a pas su pourtant introduire entre ses deux livres les véritables différences qui font d’un même sujet deux œuvres distinctes, au moins par l’aperçu, par le détail, ou même par une manière inattendue de présenter la même pensée exprimée déjà. […] Aux yeux de qui sait reconnaître le fond et la forme d’un livre qui n’est que les variations d’un autre, exécutées avec plus ou moins de talent, l’ouvrage en dernier publié de Michelet a été bien plus inspiré par le souvenir d’un succès que par une idée nouvelle ou une vigoureuse fécondation d’une idée ancienne. […] IV Voilà, mais en faible partie, les singularités et les sophismes d’un des derniers ouvrages de Michelet en dehors de l’Histoire.
Son ouvrage n’est pas seulement un livre d’histoire. […] Mais, dans ce nouvel ouvrage, ils ne recherchèrent point la grandeur ni la magnificence. […] L’ouvrage classique du P. […] Munissez-vous de quelques bons ouvrages, capables de vous renseigner sur le progrès économique et social de notre pays. […] Je ne doute pas que votre ouvrage ne soit, comme ceux que je viens de citer, excellent. » C’est ainsi — ou à peu près — que M.
Cousin à la Faculté des Lettres ; le tome Ier vient de paraître ; il contient Plotin et sa théorie. « C'est moins, dit l’auteur dans sa préface, la reproduction de mon cours qu’un ouvrage sur le sujet qui a fait la matière de mon enseignement. » L'auteur y travaille depuis plusieurs années.
Ces portraits des hommes vivants, ces épigrammes sur les faits contemporains, sont des plaisanteries de famille et des succès d’un jour, qui doivent ennuyer les nations et les siècles ; le mérite de tels ouvrages peut disparaître même d’une année à l’autre.
De la foule des matériaux accumulés, on tire quelques idées maîtresses, qui sont comme la solide charpente de l’ouvrage ; puis, s’attachant à chacune d’elles successivement, on en fait le centre autour duquel on groupe une série d’idées moins essentielles et plus particulières.
Quand on aura étudié ainsi que je viens de l’indiquer le plan et l’ordre de l’ouvrage, on n’aura pas à s’embarrasser de mettre en pratique toutes ces recettes érigées jadis en règles par les rhéteurs, et qui de leurs cahiers ont passé dans presque tous les traités sur la composition littéraire.
Ce premier ouvrage était originairement un poème ; bien conseillé, Alphonse Karr convertit des vers en prose et renonça dès lors à la poésie.
On lira plus haut la liste de ses ouvrages.
Dans tous les ouvrages de Shakspeare, il y a du grand qui est vrai, et du vrai qui est grand.
Vernet Que ne puis-je pour un moment ressusciter les peintres de la Grece et ceux tant de Rome ancienne que de Rome nouvelle, et entendre ce qu’ils diraient des ouvrages de Vernet !
La fiction ne se soutient que par sa vrai-semblance, et la vrai-semblance ne sçauroit subsister dans un ouvrage où l’on n’introduit que des personnages dont le caractere est entierement opposé au naturel que nous avons toujours devant les yeux.
À ne juger donc que littérairement un ouvrage dont historiquement Barbier a très peu prouvé l’origine, nous n’acceptons pas, par respect pour la mémoire de madame de la Fayette, le cadeau qu’on veut faire aujourd’hui à une femme qui a trouvé dans un petit coin de son cœur un filon de génie, et qui peut se passer de tous les cadeaux avec la seule perle qu’elle porte à son front.
« On continue à lire de préférence les ouvrages français. […] Bailliêre. — Cette étude était écrite quand a paru le magistral ouvrage de M. […] Sainte Venise, et voyez page 142 du présent ouvrage. […] Il y a un bien intéressant chapitre sur ce sujet dans l’ouvrage de M. […] Ce dernier ouvrage est de M.
Je ne sache point qu’aucun colonel de cavalerie ait fait brûler sur le fumier du quartier des exemplaires de cet ouvrage. […] Elle se rappelle avec plaisir « un ouvrage intéressant sur Confucius ». […] Sans inspirer l’enthousiasme, ces ouvrages furent bien reçus. […] Ils avaient besoin d’un ouvrage de ce genre pour continuer Anquetil ; mais ils n’osaient en confier l’exécution à un inconnu. […] La jeune princesse, repliée sur elle-même, s’occupait de lectures, d’ouvrages de femme et de musique.
C’est un ouvrage stupide que d’assassiner une femme. […] Ils n’achetaient que de modestes ouvrages modestement reliés. […] C’était l’ouvrage d’une fée. […] Tant d’ouvrages naissent vieux ! […] L’ouvrage de M.
Maintenant, il vient de donner le dixième et dernier volume de son ouvrage : la fin loue la vie ; l’ouvrage est beau. […] La discipline est, dans cet ouvrage, plus impérieuse et rude que jamais. […] Et tels sont tous les ouvrages de MM. […] Elle ne trouble pas l’économie de l’ouvrage. […] La signification de l’ouvrage ne serait pas la même s’il se terminait par les Élévations.
Il y a dans le très complet ouvrage de M. de Lescure les éléments de plusieurs autres essais. Il m’a semblé que ces deux-là résumaient pourtant les portions les plus intéressantes de cet ouvrage. […] Aucun ouvrage plus que celui de M. de Lescure n’aidera le lecteur à ce rapprochement délicieux. […] Il semble bien qu’en composant cet ouvrage il ait cédé à un attrait analogue à celui que Mme de Longueville exerçait sur M. […] J’en donnerai comme exemple deux principaux, l’un qui s’applique à l’ouvrage tout entier de M.
Là, comme dans les ouvrages du siècle, on sent que la féodalité catholique touche à sa fin » (Lanson). […] Des Lettres il faut remarquer qu’elles contiennent en germe ses autres ouvrages ; elles sont d’ailleurs une « forme » bien intéressante ; c’est du roman satirique, fantaisiste, naturaliste, et c’est de la comédie ; comme une première esquisse de Peints par eux-mêmes. […] Un ouvrage vraiment amusant et instructif par le mélange des erreurs et des vues perspicaces est le Traité du poème épique du père Le Bossu (permission 1674 ; réimpression 1708). […] Comme une confirmation de ces lignes écrites en avril 1910, je cite la première page d’un ouvrage qui vient de paraître (février 1911) : « Il en va souvent de l’évolution d’un mouvement artistique ou littéraire comme du développement de la carrière d’un homme. […] L’ouvrage de Brivois (Essai de bibliographie des œuvres de M.
J’ai cru qu’il fallait en récompense égayer l’ouvrage : c’est ce que j’ai fait avec d’autant plus de hardiesse que Quintilien dit qu’on ne saurait trop égayer les narrations. […] Pour nous, nous aurons la hardiesse de trouver un peu froide cette peinture d’Esope : « Une femme veuve, laborieuse, ayant des servantes, avait coutume de les éveiller la nuit, au chant du coq, pour les mettre à l’ouvrage. […] Que l’on m’amène un âne, un âne renforcé Je le rendrai maître passé Et veux qu’il porte la soutane. »165 « Tout parle en cet ouvrage, et même les poissons. » C’est le propre du poëte de s’oublier lui-même, pour faire place aux enfants de son cerveau, « invisibles fantômes », qui le font taire et s’agitent, s’élancent, combattent, vivent en lui comme s’il n’était pas là. […] Je veux auparavant jeter ma rage sur vous et sur votre chameau. — Soyez juste, répliqua l’homme, et dites-moi s’il est permis de récompenser le bien par le mal. — Je ne ferai en cela, repartit la couleuvre, que ce que vous faites tous les jours vous-même, c’est-à-dire reconnaître une bonne action par une mauvaise, et payer d’ingratitude un bienfait reçu. — Vous ne sauriez, dit l’homme, me prouver cette proposition, et si vous rencontrez quelqu’un qui soit de votre opinion, je consentirai à tout ce que vous voudrez. »184 Donnons-nous le plaisir de décomposer tout à loisir la fable de La Fontaine ; elle est peut-être la plus longue de l’ouvrage, et cette multitude de détails ne fera que rendre plus sensible l’unité du tout.
Dieu n’a pas permis qu’on sût par quel organe ce flot de sa sagesse avait passé ; il a voulu que l’ouvrage fût immortel et l’auteur ignoré. […] L’ouvrage était déjà célèbre, et l’auteur, inconnu. […] IX C’est parmi les opuscules de Gerson, déposés à Avignon après sa mort, qu’on découvre le manuscrit des Consolations internes contenant les trois premiers livres de l’Imitation, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas monacal dans cet ouvrage. On ignore quel est le moine qui écrivit cette partie évidemment détournée du sujet de l’ouvrage, qui était humain et nullement cénobitique.
Un auteur ne doit jamais défendre ses propres ouvrages, mais un homme qui se respecte doit venger ses sentiments méconnus. […] Hâtons-nous d’ajouter cependant que la plupart des personnes qui sont tombées dans cette erreur ne connaissaient de l’ouvrage que ce seul passage, et que, le lisant séparé de l’ensemble qui l’explique, et le croyant placé dans la bouche du poète lui-même, l’accusation pouvait leur paraître plus plausible. […] Le genre même de l’ouvrage peut rendre raison d’une pareille dissemblance : ce cinquième chant est, en effet, une continuation de l’œuvre d’un autre poète, œuvre où cet autre poète célébrait son propre caractère et ses impressions les plus intimes ; sorte de composition où l’auteur doit, plus que tout autre, se dépouiller de lui-même et se perdre dans sa fiction. […] Mais si l’usage de tous les temps et le bon sens de tous les peuples ne suffisaient pas pour établir ici cette distinction entre le poète et le héros, M. de Lamartine avait pris soin de l’établir d’avance dans la préface même de son ouvrage. « Il est inutile, dit-il, de faire remarquer que la plupart des morceaux de ce dernier chant de Childe Harold se trouvent uniquement dans la bouche du héros que, d’après ces opinions connues, l’auteur français ne pouvait faire parler contre la vraisemblance de son caractère.
Vous ne trouvez que l’ouvrage de Bossuet : La politique tirée des propres paroles de l’Ecriture Sainte. […] Ecrits anonymes datés de l’étranger, quoique imprimés à Paris, ouvrages signés de noms de fantaisie ou attribués à des morts, ironies, demi-mots, réticences, tout cela pullule de toutes parts. […] Discours, pamphlets, brochures, articles de polémique éclosent avec une formidable abondance ; et, après ces ouvrages inspirés par les circonstances, animés par les passions du jour, adressés aux contemporains et peu soucieux de la postérité, il en apparaît bientôt d’autres plus médités, plus apaisés, plus froids en apparence, mais où il n’est pas difficile de retrouver le feu couvant sous la cendre ; j’entends les mémoires et les histoires qui prétendent transmettre à l’avenir et déjà juger les événements de la veille. […] Ils n’ont pas le loisir d’arrondir leurs périodes, de polir leurs expressions, de remettre leur ouvrage deux et trois fois sur le métier.
Mais ce n’était certes pas un système propre à former des écrivains, à leur apprendre la sobriété, l’art de composer un ouvrage, de choisir leurs mots, de surveiller l’expression de leurs idées. […] Un ouvrage littéraire n’est admis au périlleux honneur de devenir classique que s’il est consacré par de longues années d’admiration. […] Il faudrait distinguer ici les prix qui sont donnés après concours à des œuvres manuscrites dont le sujet est fixé par l’Académie elle-même et dont les auteurs doivent rester inconnus à leurs juges, et ceux qui sont accordés à des ouvrages imprimés et livrés au public. […] Dans l’œuvre d’un Voltaire ou d’un Sainte-Beuve, il est aisé de signaler tel ouvrage ou tel passage qui prouve que l’auteur était, au moment où il l’écrivit, en mal de candidature académique.
J’ai possédé moi-même des individus vivants de presque toutes les races, je les ai croisés, j’en ai examiné les squelettes, et je suis arrivé à des conclusions semblables dont j’exposerai les bases dans un prochain ouvrage. […] Je pourrais citer plusieurs ouvrages d’une haute antiquité qui prouvent qu’on en a très anciennement reconnu l’importance. […] Certains ouvrages d’horticulture s’étonnent de la merveilleuse habileté des jardiniers qui ont produit de si magnifiques résultats avec d’aussi pauvres matériaux ; mais aucun d’eux n’a eu la conscience des transformations lentes qu’il contribuait à opérer. […] L’ouvrage annoncé ici a maintenant paru en 2 vol. in-8°.
… Certes, si la critique est quelque chose de plus qu’une leçon d’anatomie donnée sur le cadavre d’un livre mal fait, si elle a le droit et le devoir de remonter du livre à l’homme, et de regarder dans le cœur et sous l’écorce de l’arbre qui a distillé un pareil poison, il peut être utile de rechercher quelles causes mystérieuses ont pu placer un écrivain à contre-sens de sa nature d’intelligence, de son talent, de ses premiers ouvrages ; car, ironie d’un Dieu qui a d’épouvantables plaisanteries ! […] C’est sans nul doute à ces reines de l’opinion, à ces belles affligées, veuves de sa parole, qu’il a dédié l’ouvrage intitulé : les Femmes de la Révolution. […] Triste procédé qui pourrait dispenser la Critique de s’occuper d’un ouvrage dont le fond est déjà connu, si, d’un autre côté, le nom de l’auteur, le titre du livre et les quelques points de suture qui tiennent les morceaux dont il est composé, rapprochés, ne révélaient pas suffisamment l’éternel dessein de propagande contre lequel on ne saurait mettre trop en garde les esprits faibles sur lesquels M. […] Nous l’avions cru, et il nous eût été doux de rendre compte d’un tel ouvrage ; il nous eût été doux de démontrer la différence qu’il y a entre les héroïnes de la foi en Dieu et les héroïnes de la foi en soi-même, car, malgré l’éternelle mêlée des systèmes et le fourré des événements, il n’y a que cela dans le monde, le parti de Dieu ou le parti de l’homme, et il faut choisir !
Sous le titre de Renart le Novel (le Nouveau Renard), un poète des dernières années du xiiie siècle, Jacquemard Gieslée, de Lille en Flandre, a fait un ouvrage de morale et d’allégorie dans lequel il a réuni toutes ces inventions de la fin, qui s’écartent de ce qu’il y avait d’abord de vif et d’enjoué dans les simples branches en apologues. […] Dans tous les cas il y a eu bien des rapsodes avant cet Homère tardif ; on en peut voir la suite dans l’ouvrage de M.
Poujoulat, dans une suite de Lettres adressées à un homme politique étranger, s’attache à montrer que Bossuet n’est pas seulement grand dans les ouvrages célèbres qu’on lit ordinairement de lui, mais qu’il est le même homme et le même génie dans toute l’habitude de sa pensée et dans l’ensemble de ses productions. […] Son ouvrage inspire l’estime.
un tout petit ouvrage où j’encadrerais mes pensées, mes points de vue, mes sentiments sur un objet… J’y jetterais ma vie, le trop plein de mon âme qui s’en irait de ce côté. […] Trébutien, qui, par ses soins, a fait imprimer l’ouvrage à Caen et, comme on disait autrefois, en a procuré l’édition, est bien connu des bibliophiles et des antiquaires.
On est amené, même sans viser au parallèle, à rapprocher ces deux ouvrages, ces deux noms d’écrivains, et à dire quelque chose de ce genre de mémoires tout anecdotiques qui, sous des formes différentes, réussissent à se faire lire et à plaire après tant d’années. […] À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains.
Guillaume Favre eut son rôle particulier au milieu de tous ces hommes d’élite et dans ce beau quart de siècle de Genève : il fut proprement l’érudit, l’homme des recherches curieuses dans le champ de l’Antiquité, sur les points les plus obscurs de l’histoire des âges barbares, ou sur des recoins oubliés de l’époque de la Renaissance ; également et indifféremment propre à disserter sur un vers de Catulle, sur l’ancienne littérature des Goths, ou sur un ouvrage manuscrit de quelque savant du xve siècle. […] Deluc ayant, en 1837, préparé un ouvrage où il discutait les questions historiques qui se rattachent aux Évangiles, Guillaume Favre le détourna de le publier, et, dans une belle lettre adressée à l’auteur, il exposa ses motifs, qui sont ceux d’un vrai sage en même temps que d’un chrétien éclairé.
Enfin, au nombre des ouvrages de toutes sortes qu’il laissait couler chaque année de sa plume facile, il eut la bonne idée, un jour, d’écrire ses mémoires, et s’il les écrivit de ce style médiocre et, pour tout dire, un peu plat, qui était le sien, il y mit tout son naturel aussi, sa naïveté d’impressions, sa curiosité, la variété de ses goûts et de ses humeurs. […] Il s’offrit, un jour, pour travailler à dresser un inventaire général de tous les titres de la maison de Nevers, comptant par là faire sa cour à la princesse Marie, et aussi découvrir toutes sortes de belles choses ignorées : « Je m’appliquai à cet ouvrage quatre ou cinq mois durant avec tant d’assiduité que j’en vins à bout, ayant sans mentir dicté les extraits et marqué de ma main plus de dix-neuf mille titres rédigés en six gros volumes, avec les tables d’une invention toute nouvelle : ce que j’aurais de la peine à croire d’un autre si je n’en avais moi-même fait l’expérience et si je ne voyais encore entre mes mains les marques d’un labeur si prodigieux, pour la seule satisfaction de ma curiosité, quoiqu’il a bien pu servir à des choses plus importantes. » C’est à Nevers qu’il était allé faire ce rude et, pour lui, délicieux travail : il y avait fait venir quelques personnes de son choix pour l’aider, entre autres le prieur d’une de ses abbayes.
Quand il écrit à M. de Malesherbes ou même à Mme d’Houdetot, ce ne sont plus des lettres, ce sont des ouvrages. […] Ce sont des lettres sans fin et de tout l’univers, des questions à répondre, des mémoires à examiner… » Il ressort de cette correspondance qu’il y avait quelque chose qu’il aimait encore mieux que ses ouvrages ou du moins autant : vivre avec ses amis, les posséder, vaquer à ses devoirs et à ses relations de père de famille, de bon voisin, de propriétaire, d’administrateur et d’homme.
L’auteur a pourtant, par le titre même de son livre, pris possession déjà de l’époque, et il dit « Mon temps. » J’ai toujours été étonné, je l’avoue, de cette façon de dire, qui est très en usage, je le sais, même chez d’autres peuples ; mais j’en suis toujours un peu choqué pour mon compte ; quand un homme, si éminent qu’il soit, parle des années que nous avons parcourues et vécues comme lui, et qu’il m’en parle à moi-même, j’aimerais mieux qu’il dît « Notre temps. » L’originalité de l’ouvrage commence avec le second volume, c’est-à-dire avec la Révolution de Juillet, qui porta décidément M. […] Dès à présent, et comme on n’a pas tout à fait oublié d’ailleurs ce qui s’est passé ensuite, on est en mesure, ce me semble, de répondre à la première question que je me suis posée : Quelle idée peut-on se former, d’après cette seule lecture, du régime politique que l’ouvrage est destiné à justifier ou même à glorifier ?
L’ouvrage est agréable à lire, ingénieux et mesuré, tenant la moyenne entre les théories extrêmes, assaisonné d’ironie, et avec une veine bien ménagée d’affection. […] L’ouvrage qui appellerait sa critique n’obtient que ses éloges, et c’est assez qu’il devienne pour lui le prétexte d’un développement personnel, ingénieux et piquant, continu et mesuré.
C. de Lafayette quand il nous dit heureusement en vers de ces choses qui ne semblaient pouvoir être dites qu’en prose, par les auteurs d’ouvrages d’agriculture, M. […] Quelques années consacrées à cette seconde et véritable édition seraient bien employées : l’ouvrage le mérite ; ce n’est pas simplement un livre, c’est toute une existence.
Première et deuxième édition9 Je croyais en être quitte pour quelque temps avec M. de Pontmartin ; j’avais écrit sur lui et sur ses ouvrages, il y a peu de mois, un article développé, presque une étude ; elle était sérieuse, sévère dans sa sincérité, et l’éloge n’y venait qu’après le blâme. […] » Il faut que lui-même renonce à donner aux siens, d’un ton d’oracle et de Mentor, des leçons comme celle-ci : « Ne vous révélez au public que par vos ouvrages.
Delécluze dans son livre sur David, ouvrage singulièrement composé, dont une moitié est au point de vue de la biographie d’Étienne, et l’autre moitié au point de vue de la biographie régulière de David : ce sont deux moitiés de volume, collées ensemble et d’un ton tout différent. […] David fait le tour de l’atelier et dit à chacun son mot ; le défaut ou la qualité qu’il remarque chez l’élève, dans l’ouvrage commencé qu’il a sous les yeux, lui devient un sujet de réflexions plus générales.
De plus, Hannon se conduit comme un être à peu près stupide, avec une aveugle imprudence ; la partie logique, ici comme ailleurs dans l’ouvrage, est très-faible, tandis que la partie pittoresque et qui parle aux yeux prend toute l’attention et prédomine. […] J’aurai peut-être à discuter, à ce propos, l’opinion de quelqu’un de mes confrères en critique, qui a parlé de l’ouvrage.
L’auteur de l’Année littéraire, qui pardonnait encore moins un souper triste qu’un mauvais ouvrage, me demanda avec une sorte d’impatience quelle était cette bamboche (ce fut son expression) qui parlait au lieu d’écouter, qui avait le ton si affirmatif, nous régentait depuis deux heures et se pavanait à table en empereur de rhétorique. » Après le récit de Dorat, voici celui de La Harpe : « J’étais encore au collège quand je dînai avec lui chez M. […] Selon moi, il n’a pas tiré un parti assez sérieux de Linguet et de ses nombreux écrits ; Linguet le paradoxal, si éloquent lorsqu’il a raison ; celui de qui Voltaire écrivait dans une lettre à Condorcet (24 novembre 1774) : « Si ce Linguet a d’ailleurs de très-grands torts, il faut avouer aussi qu’il a fait quelques bons ouvrages et quelques belles actions » ; celui dont Mme Roland, qui l’avait vu à Londres en 1784, a parlé comme d’un homme « doux, spirituel, aimable », corrigeant dans sa personne et dans sa conversation ce que sa plume pouvait avoir d’âpre et d’amer, et en particulier (chose rare chez un exilé) ne s’exprimant sur la France et les Français qu’avec circonspection, réserve et modestie17.
Ses réflexions sur cette matière technique, et qui lui était tout à fait étrangère avant l’ouvrage actuel, sont pleines de finesse et d’intention d’artiste. […] Quinet : annonçant, dans le Globe du 12 octobre 1830, son livre De la Grèce moderne et de ses rapports avec l’Antiquité, je disais : « Cet ouvrage, qui doit être demain mis en vente, est dû au jeune et remarquable écrivain qui nous a donné déjà, il y a deux ans, la traduction des Idées de Herder, et qui l’avait enrichie d’une Introduction si pleine et, pour ainsi dire, si grosse de philosophie et de poésie.
Que Millevoye, tenté par l’immense succès des Géorgiques de Delille et par l’espérance d’arriver, avec un grand ouvrage, à l’Académie, ait terminé un chant de plus ou de moins de sa traduction de l’Iliade, elle s’en soucie peu ; et c’est de quoi sans doute, autour de lui, on se souciait beaucoup. […] Il n’attachait point à ses élégies le même prix, je l’ai dit déjà, qu’à ses autres ouvrages académiques, et ce n’est que vers la fin qu’il parut comprendre que c’était là son principal talent.
Mais surtout, s’il est vrai qu’il ne puisse appliquer aux ouvrages de l’esprit une autre mesure que la sienne, il faut du moins qu’il n’en ait qu’une ; car, s’il en a plusieurs, il n’en a plus. […] Beaucoup de choses l’attirent et l’occupent autour et à propos des ouvrages qu’il examine.
Cette fois, il parle encore de son présent ouvrage avec laisser-aller et en toute franchise : À faire un livre, je l’avoue, dit-il, il faut que je trouve mon compte, à savoir : la peine et le travail, la cadence et la recherche. […] C’est une idylle rustique empruntée à la vie réelle, et peut-être imitée des Grecs, dans laquelle le poète nous représente un pauvre laboureur se levant avant l’aube et préparant avec peine, avant de se rendre à l’ouvrage, son mets frugal composé d’ail et d’autres ingrédients : c’est ce mets qui avait nom Moretum.
Ampère avait sans doute déjà marqué son rang dans la philosophie par son éminent ouvrage sur la Classification des sciences, auquel avaient été joints des fragments d’une psychologie à la fois fine et confuse ; mais la part qu’il pouvait avoir eue à l’établissement du spiritualisme nouveau était presque entièrement inconnue. […] Il avait le goût d’écrire et l’habitude assez étrange de recommencer sans cesse un même ouvrage ; mais il n’avait pas le goût de la publication, il la craignait.
Lorsqu’on fait un poème, un tableau, une comédie, une histoire, un roman, une tragédie, un ouvrage pour le peuple, il ne faut pas imiter les auteurs qui ont écrit des traités d’éducation. […] Parcourez les ouvrages des grands maîtres, et vous y remarquerez en cent endroits l’indigence de l’artiste à côté de son talent ; parmi quelques vérités de nature, une infinité de choses exécutées de routine.
Il faudrait les entretenir là d’ouvrages qu’on leur payerait et sur le prix desquels on retiendrait de quoi les garder et les entretenir trois ou quatre années de plus, sans que ce long séjour empêchât le même nombre d’élèves d’aller d’ici en Italie. […] Un bon tableau n’est jamais que l’ouvrage d’un maître qui a beaucoup réfléchi, médité, travaillé.
Je ne me souviens que d’une seule composition purement allegorique qui puisse être citée comme un modele, et que le Poussin et Raphael voulussent avoir faite, à juger de leur sentiment par leurs ouvrages. […] Son but est de nous émouvoir, et par consequent les sujets de ses ouvrages ne sçauroient être trop faciles à entendre.
Qui prolongea, par exemple, le séjour des rois pasteurs dans les plaines de Sennaar, si ce n’est la Providence de Dieu, qui voulait que le plus bel ouvrage de la création fût soumis à de longues et paisibles observations, pour qu’elles servissent ensuite à inspirer les Galilée et les Newton ? […] C’est ce qui me fait désirer que le lecteur arrive jusqu’à la fin de cet ouvrage avant de le juger.
Chaque maître apporte une pierre à l’édifice apollonien… Le maître mort, l’édifice n’en continue pas moins à s’élever… Ce sont seulement d’autres ouvriers et d’autres architectes qui continuent l’ouvrage commencé. […] Sully Prudhomme lui-même, Pontifex maximus des Parnassiens, dans le règlement des prix qu’il a chargé le comité de la Société des Gens de Lettres de décerner en son nom, annuellement, n’a pas craint, malgré son absolutisme, d’insérer cet alinéa caractéristique « Aucun ouvrage présenté au concours ne sera exclu de plein droit parce que l’auteur ne se serait pas conformé aux règles usuelles de la versification.
Elles sont dispersées dans les différents ouvrages de M. […] — 7 ouvriers font 14 mètres d’ouvrage ; combien 12 ouvriers en feront-ils ?
Rabaut-Saint-Étienne, dont on vient de réunir les ouvrages, est un de ces précurseurs et fondateurs de notre liberté, de qui le souvenir ne périra pas plus, nous l’espérons, que ce grand bienfait auquel il est attaché.
pour le partage de la Pologne, l’impératrice n’en a pas l’honneur ; car je puis dire qu’il est mon ouvrage. » Et il se mit là-dessus à raconter comment lui était venue un matin cette heureuse idée de s’agrandir sans perdre de sang ni d’argent, comment il l’avait communiquée à Catherine, qui en fut frappée ainsi que d’un trait de lumière, et plus tard à son frère qui l’embrassa en le remerciant, et qu’aussitôt après cette officieuse confidence les négociations avaient commencé.
Dans le cours de cet ouvrage j’ai montré comment le mélange des peuples du Nord et de ceux du Midi avait causé pendant un temps la barbarie, quoiqu’il en fût résulté, par la suite, de très grands progrès pour les lumières et la civilisation.
Celle qu’on appelle ainsi, au lieu de classer les ouvrages, classe les lecteurs (ou les auditeurs).
Les principes fondamentaux y sont exposés avec cette lucidité et cette précision que l’auteur apporte à tous ses ouvrages.
Ils sont tantôt des signes, tantôt des causes, tantôt des effets, d’un état d’esprit qui se reflète, qui s’incarne dans les ouvrages des écrivains ou des orateurs.
Ses Ouvrages conserveront sans altération la vive expression de son génie & du caractere de son ame, c’est-à-dire qu’ils retraceront le tableau de ces Edifices antiques, majestueux, solides, qui, malgré quelques irrégularités, n’en font pas moins sentir la petitesse de cette Architecture moderne, où l’ornement & la symétrie s’efforcent en vain de suppléer à la noblesse & à la magnificence.
Il y aurait une étude intéressante à faire : ce serait de tâcher de découvrir comment un auteur moderne aurait rendu tel morceau des ouvrages d’un auteur ancien.
Ciceron dit encore dans un autre ouvrage que les poëtes comiques ne faisoient presque pas sentir le nombre et le rithme de leurs vers, afin qu’ils ressemblassent davantage aux conversations ordinaires.
Voir, même ouvrage, même conte, p. 194, le travail qu’accomplit Hassan sur la montagne pour le compte du vieillard qui l’y fait porter par un rokh.
… » Si mes ouvrages s’adressent à des « écrivains-nés », j’enfonce, paraît-il, une porte ouverte.
N’avoir pas senti cela, après avoir pris pour le multiple personnage d’un livre d’imagination un peuple pareil, un peuple de puritains à l’ouvrage, de Turn Penny capables de tout par suite d’affaires, voilà le grand tort de Gabriel Ferry.
Il devait laisser ce Livre d’amour tel qu’il était : un ouvrage dont quelques exemplaires apparaissaient sous de rares manteaux.
Pour suivre notre plan, nous allons tâcher de les faire connaître, indiquant rapidement et le nom des écrivains et le caractère des ouvrages ; c’est une branche de littérature qui mérite son coin dans l’histoire philosophique des hommes.
Aussi les ouvrages de ce type et qui font revivre réellement une personnalité dans l’intime de son être furent-ils toujours extrêmement rares, davantage encore avec la mode actuelle. […] Les premiers ouvrages de M. […] Je veux parler du Journal intime de Maine de Biran et du remarquable ouvrage de M. […] Ses chefs l’emploient aux ouvrages de défense entrepris autour de Paris. […] L’ouvrage de ce genre le plus important est l’Iconographie historique de l’Algérie, par M.
La seule manière de marcher sur leurs traces, de lutter avec eux, est donc de faire ce qu’ils auraient fait, en s’inspirant du génie qui anime leurs ouvrages. […] Si quelque chose a droit d’exciter notre étonnement, c’est que Prévost ait laissé un chef-d’œuvre ; car les agitations innombrables de sa vie semblaient le condamner à ne produire que des ouvrages vulgaires et dignes d’un prompt oubli. […] Mais le style de cet ouvrage, tel qu’il est, avec les défauts incontestables qui le déparent, est plein de puissance et d’entraînement. […] Dans Notre-Dame de Paris, nous retrouvons en pleine maturité toutes les qualités littéraires qui n’existaient qu’en germe dans les trois ouvrages précédents. […] Si, dans ses deux premiers ouvrages, l’auteur n’a pas montré pour les combinaisons dramatiques une aptitude souveraine, ce n’est pas une raison pour désespérer de son avenir littéraire.
. — Tellier, qui me connaissait de nom et par mes ouvrages, vint un jour me voir et nous nous plûmes tout de suite beaucoup. […] J’y trouve peu de matières à restrictions et je le considère comme un livre fait pour rester non loin des chefs-d’œuvre de Sainte-Beuve et à côté, sinon au-dessus, des meilleurs ouvrages contemporains de cette catégorie. […] Quant à la morale à tirer de cet ouvrage, qu’en dire, sinon rien ? […] Quelques mots d’explication pour la partie à proprement parler didactique de l’ouvrage. […] Ernest Delahaye, a été mal inspiré peut-être, — qu’il nous permette de le lui dire en toute amitié, — par les habitudes tyranniques contractées dans l’enseignement, en donnant à son bel ouvrage ce titre et cette destination étroitement pédagogiques.
Le romancier gracieux, qui a si souvent introduit dans ses ouvrages des figures de personnages aristocratiques en y mêlant une fine pointe d’ironie, n’a eu cette fois qu’à imaginer un personnage de plus, celui d’un homme de lettres né dans les rangs du peuple, aussi peu né que possible, mais avec des goûts distingués et une vocation d’homme de qualité, qui eût été abbé dans l’ancien régime, qui eût été toute sa vie le gentil abbé de l’hôtel d’Uzès et à qui il n’a manqué de nos jours, pour remplir cette destinée d’autrefois, que le titre et le petit collet.
Il y a plusieurs circonstances et applications personnelles qui faisaient tout l’agrément de ces petits ouvrages poétiques ; ces sortes d’idées sont effacées, et j’abandonne sans peine ces vers que j’ai oubliés à qui les voudra.
Si le même conseil préside aux beaux ouvrages, La forme du talent varie avec les âges, Et c’est un nouvel art que dans le goût présent D’offrir l’éternel fond antique et renaissant.
— N’oublions pourtant pas d’ajouter que l’oncle Bridaine, si bien joué par Provost, et qui rentre dans les anciennes données comiques, est excellent : il prête aux meilleures scènes de l’ouvrage, et le second acte lui a dû son espèce de succès.
De ce nombre, il convient de citer les Cuirassiers de Reischoffen et le Maître d’école, ce dernier ouvrage surtout, dont un autre poète a dit qu’il était « le plus beau cri de douleur qu’ait poussé la patrie française pendant son martyre de 1870 ».
Aussi, dans l’ouvrage dont nous parions, la scène où Pinto vient rassurer les conjurés saisis d’une terreur panique et donne le signal de l’attaque est de beaucoup la meilleure, précisément parce qu’elle est tragique : elle est tragique parce qu’elle est essentielle au sujet.
Bref, l’ouvrage est inspiré et conduit par un parti pris, et, ce qui est plus pénible, un parti pris rétrograde.
Il s’attaque le plus souvent aux ouvrages des vivants.
Quel ouvrage célèbre, à commencer par l’Iliade, n’a eu ses admirateurs et ses détracteurs ?
Il est vrai que ce peu de traits est excellent, comme le reste de leurs ouvrages.
Comme nous l’avons exposé dans le premier volume de cet ouvrage, les romains avoient, lorsque Donat écrivoit, des comedies de quatre genres differens.
C’étoit alors la coutume que les poëtes dramatiques montassent eux-mêmes sur le théatre pour y réciter dans leurs ouvrages.
Un mot d’explication J’avais espéré, après la ridicule campagne de presse que subirent — et dont profitèrent, peut-être — mes amis intellectuels les jeunes écrivains, j’avais espéré, dis-je, que de nouvelles « actualités » détourneraient la veine des chroniqueurs et laisseraient aux Laborieux un peu de silence et d’ombre pour parfaire de nouveaux et plus définitifs ouvrages ; J’avais compté sans l’éhontée soif de réclame qui pousse les stériles et les impuissants : Déjà le Traité du Verbe — pétard qui fit trop long feu — avait émotionné le public en 86 ; la fin de 87 voit éclore une brochure d’adéquate valeur, L’École décadente, mais aux visées documentaires les plus dangereusement fausses et qui ont surpris la bonne foi de beaucoup.
Préface Voici le premier volume d’un ouvrage qui doit en avoir beaucoup d’autres si la vie, avec ses ironies et ses trahisons ordinaires, permet à l’auteur de réaliser, au moins en partie, l’idée qu’il a en lui depuis longtemps.
Pour nous, au reste, qui avons à l’envisager surtout comme auteur d’un délicieux ouvrage, elle est assez complète, et l’inachèvement même de sa destinée devient un tour romanesque de plus. […] Il paraît qu’à cette époque elle avait composé d’autres ouvrages qui n’ont jamais été publiés ; elle cite dans sa lettre à Mlle Cochelet une Othilde, par laquelle elle aurait voulu retracer le dévouement chevaleresque du moyen-âge : « Oh ! que vous aimeriez cet ouvrage !
Graziella, écrit d’après nature, resta le moins imparfait de mes ouvrages ; il était moins beau, mais il était vrai. […] C’est le prophète de l’isolement, le patriarche des forêts ; c’est à ce don de la solitude de son génie qu’il a dû, dès ses premiers ouvrages, la sauvage immensité de ses conceptions et l’infinie tristesse de ses images : la mélancolie est née avec lui dans la littérature française. […] LXX Le premier de ses ouvrages fut l’Essai sur les Révolutions, dont nous avons parlé ; on pourrait mieux le qualifier : Essai sur Chateaubriand lui-même.
Un peu d’humilité semble convenir aussi au parasite qui peut avouer en une heure de conscience : « Il y a quelque chance pour que le meilleur de mes ouvrages soit celui où il y aura le moins de mon cru. » M. […] Les « suites » des ouvrages célèbres ne valent jamais rien. […] Dans une étude sur Henri de Bornier, il nous prouve qu’il n’a même pas su lire la liste des ouvrages de son auteur.
Si nous remontons au chapitre des Cannibales, de Montaigne, nous n’y voyons pas cette idée ; nous la voyons si nous voulons l’y mettre, nous en voyons les premiers linéaments, mais nous ne la voyons pas avec la netteté de cette formule : les maladies des hommes sont leur ouvrage. […] La pièce que j’expose à vos doctes génies Est un beau composé de ces rares saillies, De ce bon goût nouveau d’un ouvrage du temps Où l’esprit prend partout le dessus du bon sens. […] Il est vrai que jadis, respectant leurs ouvrages, Le cœur était touché de leurs doctes images ; Les vives passions s’y faisaient admirer : On était assez sot pour y venir pleurer.
Ses deux principaux ouvrages sont l’Histoire de Port-Royal et les vingt-six ou vingt-sept volumes qui forment les Causeries du Lundi. […] Nous le devions d’autant plus que cet ouvrage est un maiden-book, un premier livre. […] Le lecteur le trouvera expliqué dans un ouvrage récent, de M. […] Quoi qu’il en soit, même sous cette forme brute, l’ouvrage est d’un grand prix. […] L’autre ouvrage, au contraire, sur les Sens et l’Intelligence, est capital.
L’intérêt, dans un ouvrage de théâtre, naît du sujet, des caractères, des incidents, des situations, de leur enchaînement, de leur vraisemblance, du style, et de la réunion de toutes ces parties. […] Ce n’est pas tout : chaque scène veut encore la même perfection ; il faut la considérer au moment qu’on la travaille, comme un ouvrage entier, qui doit avoir son commencement, ses progrès et sa fin. […] Nos ouvrages dramatiques et nos bons romans sont pleins de traits de cette espèce ; et les Français ont en ce genre poussé très loin la science du cœur. […] On a cru longtemps, d’après quelques ariettes des opéras de Quinault, et d’après les ouvrages de presque tous ses successeurs, que l’amour, sur la scène lyrique, ne devait être que de la simple galanterie. […] Le choix et la disposition du sujet, l’ordonnance et la marche de tout le drame, sont l’ouvrage du poète.
— « C’est bien vrai, Mademoiselle, dit le jeune apprenti ; mais la soif s’étanche aussi bien par l’agacement d’une groseille aux dents que par l’eau de toute la cruche ; et si, pour trouver de l’ouvrage, il faut essuyer les injures du temps, tout de même le voyage a ses moments de plaisir, et l’ombre sur la route fait oublier le chaud. » Le récit que Vincent fait de ses voyages à la jeune fille est incomparable en grâce, en vérité, en nouveauté et cependant en poésie. […] Nous allons le voir. » Et vite, de deux mains passionnées, ardentes à l’ouvrage, ils tordent les branches, ils descendent les grands et petits rameaux. […] « Et les six mules, belles et luisantes, suivaient, sans détourner ni s’arrêter, le sillon ; elles semblaient, en tirant, comprendre elles-mêmes pourquoi il faut labourer la terre sans marcher trop lentement et sans courir, vers le sol baissant le museau, patientes, attentives à l’ouvrage, et le cou tendu comme un arc ! […] Voyez Jasmin dans son Fils de maçon tué à l’ouvrage ou dans son Aveugle !
Et puis, bien des auteurs et bien des ouvrages seront remis à leur place. […] Est-ce Taine ou bien Renan (je n’ai pas d’ouvrages sous la main) qui a dit : « Nos livres devraient être écrits en latin… » ? […] Le rayonnement des ouvrages français est planétaire, la supériorité de nos lettres et de nos arts, incontestée. […] Et, ce faisant, ils épargneront à leur maître Paul Bourget la douleur d’avoir à brûler son meilleur livre, les Essais de psychologie contemporaine, dédiés à la gloire d’un Renan, d’un Baudelaire et d’un Taine, et celui de ses ouvrages qui promet de lui survivre.
Prenez un ouvrage de science moderne, l’Astronomie physique de M. […] Je prendrais l’un après l’autre les fragments de Daniel écrits au temps des Macchabées, le Livre de la Sagesse, les paraphrases chaldéennes, le Testament des douze patriarches, les livres du Nouveau Testament, la Mischna, les apocryphes, etc., et je chercherais à déterminer, par la plus scrupuleuse critique, l’époque précise, le lieu, le milieu intellectuel où furent composés ces ouvrages. […] Voyez dans l’ouvrage d’un missionnaire anglais, Robert Moffat (Vingt-trois ans de séjour dans le Sud de l’Afrique), p. 84, 157, 158, de curieux exemples du mythe improvisé sur place. […] Il est étrange que l’Europe ait adopté pour base de sa vie spirituelle les livres qui sont les moins faits pour elle, la littérature des Hébreux, ouvrage d’une autre race et d’un autre esprit.
Il y avait environ dix ans déjà que Wagner travaillait d’une façon presque continue à cet ouvrage de dimensions colossales ; car on peut et on doit même considérer les écrits théoriques de cette époque comme une partie intégrante de l’Anneau du Nibelung. […] Cependant nous savons que Drystan (le Fougueux) était une des trois divinités de l’amour, et qu’il se consumait dans une passion sans espoir pour Essylte (voir : Davies, Mythology and Rites of the British Druids, Londres, 1809, et les commentaires de Mone sur cet ouvrage, dans une brochure sur « La légende de Tristan et les doctrines secrètes des Druides », 1822, Heidelberg). […] La Tétralogie est accompagnée d’un ouvrage théorique, Opéra et Drame, inspiré directement par elle (VII, 168) ; et cependant chaque partie diffère profondément des autres. […] La traduction française (page xlv) : « on peut apprécier cet ouvrage d’après les rois, etc. » prête à des malentendus.
La Cité de Londres, invitée, n’envoya pas de délégation aux funérailles du poète : des membres de son conseil prétendirent qu’ils n’avaient rien compris à la lecture de ses ouvrages ; c’était en effet bien mal comprendre Victor Hugo que de motiver son refus par de telles raisons. […] Les Châtiments, l’ouvrage le plus populaire de Victor Hugo, apprit à la jeunesse de l’Empire la haine et le mépris des hommes de l’Empire. […] D’autres recueils ont trouvé moyen de faire bénéfice sur les faveurs du ministre du roi, lesquels se sont souvenus des avantages de l’économie lorsqu’il s’est agi d’encourager un ouvrage assez maladroit pour se montrer royaliste et indépendant. » (Préface du troisième volume du Conservateur littéraire). — Cependant page 361 du même recueil on lit : « L’ode sur la mort du duc de Berry, insérée dans la septième livraison, ayant été communiquée par le comte de Neufchâteau au duc de Richelieu, président du conseil des ministres et zélé pour les lettres, qui l’ayant jugée digne d’être mise sous les yeux du Roi, sa Majesté daigna ordonner qu’une gratification (sic), de 500 fr. fût remise à l’auteur, M. […] À sa mort il a laissé une liste de manuscrits : La Duchesse d’Alba, le Tambour Robin, l’Hermite du lac, l’Épée de Brennus, Perrine ou la Nouvelle Nina, l’Intrigue de cour, comédie en trois actes, la Permission, Joseph ou l’Enfant trouvé, etc., ces ouvrages sont perdus ou égarés.
— J’ai énuméré dans le sixième chapitre les objections principales qu’on peut, avec quelque raison, élever contre la théorie que j’expose dans cet ouvrage. […] Il m’est impossible de rappeler ici à l’esprit de mon lecteur, qui peut ne pas être un praticien en géologie, tous les faits qui pourraient lui donner une faible idée de la longue durée des âges écoulés, mais il peut consulter sur ce sujet le grand ouvrage de sir Ch. […] Cependant nous savons, par le grand ouvrage de sir R. […] Même dans un laps de temps aussi court que celui qui s’est écoulé entre la première et la seconde édition du grand ouvrage de M.
Si vous pouvez pardonner à cet ouvrage ce petit nombre de défauts, couvrez-le d’or sur la parole de Le Moyne. […] Ni esprit, ni dignité, ni passion, ni poésie, ni mensonge, ni vérité. çà, maître La Grenée, car je ne l’appellerai jamais autrement, place-toi devant ton propre ouvrage et dis-moi ce que tu en penses. […] Je parcourois les ouvrages de cet artiste ; lorsque j’aperçus Naigeon qui les examinoit de son côté. […] Et que leurs plats ouvrages couvrent les murs d’un sallon.
Cette Histoire universelle de d’Aubigné, son grand ouvrage sérieux, et qui semble indigeste à première vue, ne le paraît plus autant lorsqu’on y pénètre, et mérite plus d’une sorte de considération. […] Ces parties étudiées et brillantes, à la Tite-Live, prouvent une chose, c’est qu’il y avait en d’Aubigné beaucoup moins de hasard et de verve à bride abattue qu’on n’est habitué à le supposer : ce qui n’empêche pas que d’autres parties considérables de l’ouvrage ne portent le cachet de la précipitation et de l’incorrection.
C’est pour cela que j’amène les Atlantes qui, sous la conduite de Bacchus ou d’Osiris, forcent le passage par leur multitude, détruisent en un moment un grand empire et l’ouvrage des sciences. […] Debure, qui avait fait les frais d’impression de cet opuscule, était le libraire de Bailly, dont il avait imprimé les grands ouvrages ; Mérard de Saint-Just, un des plus féconds amateurs de la poésie légère à la fin du xviiie siècle, avait droit de s’intituler l’ami intime de Bailly dans tous les temps.
Les Voyages au Mont-Perdu et dans la région adjacente, publiés en 1801, nous rendent une partie seulement de ces résultats et de ces impressions : Ramond avait depuis augmenté cet ouvrage ; il avait voulu consigner dans un dernier récit tout ce que des lieux, tant de fois visités par lui, lui avaient inspiré d’intérêt et d’affection. […] Ce manuscrit, avec beaucoup d’autres papiers, contenant le fruit de quinze années de travaux assidus, fut pillé et détruit en 1814 par les Cosaques : « C’est venir de bien loin, remarquait-il avec une douce plainte, pour faire du mal à un homme qui n’en veut à personne. » Les Voyages au Mont-Perdu me semblent le plus classique des deux ouvrages de Ramond.
Il nous est donc permis de nous flatter que notre ouvrage explique les termes, développe les beautés, découvre les délicatesses que vous doit une langue qui se perfectionne autant de fois que vous la parlez ou qu’elle parle de vous. » Louis XIV méritait en partie ce compliment, en tant que parlant avec justesse et propriété la plus parfaite des langues ; on dit qu’il contait à ravir ; mais cette noble et régulière politesse manquait de saillie, de relief, d’images, d’imprévu, de ce qui fait la grâce et la popularité de la langue de Henri IV. […] Mais, en insistant sur ces détails, je crains aussitôt d’être injuste ; car il faudrait en même temps que je pusse faire remarquer combien il y a d’excellentes choses, et neuves et fines, et subtiles (au meilleur sens, au sens latin du mot), dans ce modeste ouvrage qui rend l’étude du même sujet plus facile à ceux qui viendront après.
Voilà ce que c’est, encore un coup, de s’humilier… » Je crois bien que ce sont ces ouvrages en vers et les diverses pièces du procès de Pomone que le curieux abbé Nicaise envoyait à la Trappe au saint abbé, qui ne les désirait pas, mais qui poliment répondait (13 juin 1691) : J’ai lu monsieur, les vers que vous m’avez envoyés ; les gens d’esprit se divertissent, et leurs contestations donnent toujours une scène agréable au public. […] Arnauld eût triomphé des jésuites, ni en général de ceux qui l’avaient fait sortir de France, mais bien de Claude et Jurieu et des protestants ; cela n’avait pas été saisi par le traducteur en vers français, et le scandale venait de cette traduction vraiment séditieuse. « Veri defensor » ne se rapportait également qu’à l’ouvrage d’Arnauld De la perpétuité de la foi ; « arbiter aequi » n’était qu’un pléonasme poétique dont il ne fallait pas trop demander compte.
J’ai sous les yeux dans l’édition première ces Odes de Ronsard ; je les disais autrefois presque illisibles : j’avoue qu’elles continuent de me paraître bien hérissées et bien rudes ; il y justifie par trop ce vers de l’ode finale imitée de l’Exegi monumentum : Plus dur que fer, j’ai fini mon ouvrage. […] Voici une de ces pièces satiriques que je traduis ; ce sont des distiques latins : Tant que tu as bu aux sources d’Aonie ; tant que sur le sommet du Pinde, ô Ronsard, tu as touché avec art la lyre aux onze cordes, ta muse a fait retentir les champs du Vendômois de ses graves accents que Phéhus eût avoués pour siens ; mais dès que tu n’as plus eu souci que de t’engraisser la panse à la manière d’une soyeuse truie, tu as grossi le nombre de ceux qui font les enterrements, qui ressemblent aux frelons, et sont impropres à l’ouvrage.
Cet ouvrage n’eut pas autant de succès au Parnasse qu’il en avait eu à la Cour, et un poète de Paris s’en expliqua de cette manière… Je laisse l’épigramme, assez plate. […] La Fontaine intitulée Les Deux Perroquets, le roi et son fils : il y a des outrages après lesquels offenseur et offensé ne se pardonnent pas, et la confiance une fois perdue ne se peut retrouver. « Ce conte, à quelques endroits près, a dit Voltaire, le meilleur juge du mondeab, est un ouvrage distingué » ; et il accorde à Sénecé une imagination singulière.
Elle l’avait réellement façonné, créé, lui avait (au moral aussi, et jusqu’à un certain point) redressé la taille ; la fermeté récente dont il avait donné des marques dans ses lettres en France, dans toute sa conduite, était en effet son ouvrage : il avait acquis une sorte de caractère, de la volonté. « On ne connaît pas assez le roi d’Espagne », disait-elle à ceux qui paraissaient en douter : cela était vrai en plus d’un sens ; elle devait elle-même le vérifier quatre ans plus tard, lorsque, lui ayant trop fait sentir son joug, elle fut renversée traîtreusement en un clin d’œil et tomba de cette chute soudaine et ridicule dont sa renommée historique s’est ressentie. […] Mais, d’un autre côté, je ne voudrais paraître rien retirer du mérite intrinsèque et solide de l’ouvrage de M.
Tout en méditant de plus longs ouvrages, M. […] On ne sait plus que croire… « Dans cette retraite, éloignée des villes et des grandes routes et alors tout à fait infréquentée, je passais donc ainsi les jours, étudiant, me préparant à de sérieux travaux, commençant de grands ouvrages.
Le premier Consul pouvait-il défaire de ses propres mains victorieuses son ouvrage, l’ouvrage du général en chef de 1796 ?
Dès ses premiers ouvrages, on le voit toujours en hâte au début et comme craignant d’arriver trop tard. J’ouvre les Mélanges de 1825 : « On ne lit plus,… on n’en a plus le temps… Cette accélération de mouvement qui ne permet de rien enchaîner, de rien méditer, suffirait seule pour affaiblir et, à la longue, pour détruire entièrement la raison humaine. » Et en tête du livre de la Religion considérée dans ses rapports, etc. (1826) : « On ne lit plus aujourd’hui les longs ouvrages ; ils fatiguent, ils ennuient ; l’esprit humain est las de lui-même, et le loisir manque aussi… Dans le mouvement rapide qui emporte le monde, on n’écoute qu’en marchant… » On peut observer en règle générale que, de même que les livres de M. de La Mennais commencent tous par une parole empressée sur la vitesse des choses et la hâte qu’il faut y mettre, ils finissent tous également par une espèce de prophétie absolue.
Quand je dis qu’il nous l’a donné, je vais un peu loin pourtant : l’ouvrage (lit-on dans un avis qui précède), tiré à un petit nombre d’exemplaires, n’est pas destiné au public. […] Mérimée et de sa manière avec assez de développement au tome II, page 196 du présent ouvrage.
Zola, dans un de ses derniers ouvrages, plaidoyer exclusivement littéraire, a pris soin, très amplement, de nous en fournir les matériaux. […] Et pour la Faute de l’abbé Mouret, quelles recherches parmi les mystiques Espagnols, quel emploi quotidien du Cérémonial des paroisses de campagne, quelle étude de la messe dans des ouvrages en latin, que j’avais eu toutes les peines du monde à me procurer !
On ne saurait trop dire que les cinq livres de Rabelais forment non pas un, mais cinq ouvrages, qui s’échelonnent pendant trente ans à des moments très divers de notre Renaissance, et qu’à vouloir les juger tous en bloc comme formant une seule œuvre, on risquerait de n’en pas apprécier exactement la valeur… et de s’égarer sur le caractère de l’auteur. […] Biographie : François Rabelais, né à Chinon à la fin du xve siècle, des cordeliers de Fontenay-le-Comte passe aux bénédictins de Maillezais : il étudie la médecine à Montpellier, est attaché en 1532 à l’Hôtel-Dieu de Lyon, fait imprimer divers ouvrages d’érudition et de médecine, des almanachs, et enfin Pantagruel et Gargantua.
Nous trouverons sans doute cette idée dans les ouvrages de religion. […] Dans les ouvrages en vers, les seules choses qui paraissent vivantes sont des idées générales.
Dans aucun autre de ses ouvrages l’imagination de Buffon n’a été plus puissante ni sa raison plus sûre. […] Parmi tant de discours académiques, dont plusieurs sont d’excellents modèles, un seul a l’autorité d’un ouvrage d’enseignement : c’est le Discours de Buffon sur le style.
À propos des expériences de ce savant sur la greffe : On apprend dans son ouvrage, dit-il, que deux sèves destinées à circuler ensemble doivent avoir entre elles une analogie déterminée, et que l’on rapprocherait en vain des rameaux que la nature n’a pas formés l’un pour l’autre. […] Alibert lui-même, malgré l’appareil spécieux de ses ouvrages, aurait pu s’y rapporter.
Cette dernière partie de l’ouvrage, tirée seulement à cent cinquante ou deux cents exemplaires, a été très recherchée et est dès longtemps épuisée, à ce point que les deux derniers exemplaires qui ont passé en vente publique ont été adjugés, l’un à 48 francs et l’autre à 52. M. de Laborde se propose de faire réimprimer l’ouvrage, et de tirer de cet appendice, d’abord destiné aux seuls bibliophiles et dont ils se montrent si friands, tout ce qui est réellement significatif, à la fois piquant et convenable, pour l’offrir à cette portion plus considérable du public à laquelle il faut toujours penser.
L’ouvrage, d’ailleurs, à le bien voir en lui-même, a son originalité réelle. […] La portion supérieure de son ouvrage est celle où il montre la décomposition de la société par les sophistes, espèce destructive si éloignée en tout de ces hommes à grand caractère et à grandes vues positives, qui ont fondé les sociétés et institué les peuples : « Le faux esprit philosophique est une lime sourde qui use tout. » Il distingue entre les diverses sortes de corruption publique : malgré sa bonté morale personnelle, il sait à quoi s’en tenir sur le fond de l’homme ; les passions étant les mêmes en tout temps, les mœurs aussi sont toujours à peu près les mêmes, ce ne sont que les manières qui diffèrent : mais la différence est grande, d’une corruption qui n’est que dans les mœurs, et à laquelle de sages lois peuvent remédier, d’avec cette corruption subtile qu’un faux esprit philosophique a naturalisée dans la morale publique et dans la législation.
Un jour, un auteur dont le nom n’est pas indiqué, et que l’on croit être Thomas Payne, lui envoya le manuscrit d’un ouvrage irréligieux : supposez, si vous l’aimez mieux, que cet auteur sur lequel on est incertain soit un Français, un philosophe, un élève du monde de d’Holbach ou même de celui d’Auteuil, Volney par exemple, soumettant d’avance à Franklin le manuscrit des Ruines. […] Pour le moment, je vous donnerai seulement mon opinion, c’est que, bien que vos raisonnements soient subtils et puissent prévaloir auprès de quelques lecteurs, vous ne réussirez pas au point de changer les sentiments généraux de l’humanité sur ce sujet ; et, si vous faites imprimer cet ouvrage, la conséquence sera beaucoup d’odieux amassé sur vous-même, du dommage pour vous, et aucun profit pour les autres.
Walckenaer, dont c’est le meilleur ouvrage littéraire ; on n’a plus qu’à lui emprunter les principaux faits qui donnent à connaître le caractère de l’homme. […] Le premier ouvrage qu’il publia fut la traduction en vers de L’Eunuque de Térence en 1654 ; il avait trente-trois ans ; cette traduction est contemporaine des premières pièces de Molière.
Le plus souvent on les lit comme purs et simples ouvrages d’imagination, et l’on ne sait gré à l’auteur que de sa faculté d’imaginer, contre quoi précisément il proteste, disant : « Si c’était imaginé, ce ne serait pas intéressant » et se fâchant comme un historien dont on dirait qu’il est un romancier très curieux. […] Par un certain besoin de réaction contre soi-même et pour ne pas tomber du côté où l’on sent qu’on penche, c’est quelquefois le penseur très abstrait et l’homme d’examen intérieur qui aime, souvent du moins, lire des ouvrages de pure narration, et l’on a cité tel très digne héritier de Montesquieu qui faisait ses délices de Ponson du Terrail.
Une pareille constitution ne peut être que l’ouvrage du temps, parce que c’est le temps seul qui met en harmonie les mœurs et les opinions. Il y a dans l’ouvrage de M.
Indécent : La lecture seule du livre entier peut donner une idée juste de l’ouvrage. […] Michelet, tout le long, le long de son ouvrage, en débouche une tonne sous leur nez.
Je dois une reconnaissance particulière à Joseph Bédier : l’ouvrage qu’il publie sur l’épopée française me débarrasse d’une grosse difficulté, ainsi qu’on le verra plus loin ; d’autre part, si ma thèse est juste, elle apporte à celle de M. […] En passant, je citerai quelques exemples, à titre de simples indications pour un ouvrage futur ; le lecteur attentif appréciera la portée de ces indications.
Bien que mon intelligence ne considérât pas sans quelque orgueil son ouvrage, mon âme ne pouvait s’accommoder à un état si peu fait pour la faiblesse humaine ; par des retours violents elle cherchait à regagner les rivages qu’elle avait perdus ; elle retrouvait dans la cendre de ses croyances passées des étincelles qui semblaient par intervalles rallumer sa foi. […] Je n’ai rien su que ce que j’ai trouvé, et quand il m’est entré dans la tête des opinions qui étaient aussi celles des autres, c’est que mes recherches comme les leurs y avaient abouti. » Un peu plus tard, traitant des signes, il ne voulut ouvrir aucun des ouvrages de ses prédécesseurs, et expliqua son étrange refus comme Descartes : « Notre première raison, c’est que les idées qu’ils nous suggéreraient gêneraient la liberté de notre esprit qui aime à se conduire à sa façon, et dépouilleraient pour lui cette recherche de son plus grand charme, qui est dans la recherche même plutôt que dans le résultat qu’elle peut donner à la science ; la seconde, c’est que les idées d’autrui, quand nous n’avons pas d’abord exploré nous-même la matière à laquelle elles se rapportent, n’ont pour nous qu’un sens vague, et nous troublent plutôt qu’elles ne nous éclairent54. » Cette habitude et ce goût sont le signe du véritable philosophe.
Beaucoup d’espace, beaucoup de jour, peu de meubles ; en fait de livres, une bibliothèque toujours ouverte où sont les quatre-vingt-quatre volumes de Voltaire, et les trente-deux volumes de Condillac ; une autre, énorme, comblée d’ouvrages de fonds, mémoires des académies, journal des savants, recueils des mémoires et des historiens originaux, catalogues de faits de toute espèce et de toute forme ; dans un cabinet, quelques herbiers, deux ou trois squelettes, des cartons de portraits ou d’estampes, bref un choix de spécimens. […] Ainsi croissent les sciences physiques, ouvrage de l’analyse servie par les transformations des objets observés et par l’invention des instruments observateurs.
En publiant cet ouvrage, j’ai cru remplir un devoir ; j’ai voulu m’associer à la pensée de bien public qui avait inspiré l’Académie lorsqu’elle avait mis ce sujet au concours. […] C’est ce que j’ai essayé de montrer dans cet ouvrage. […] Au surplus, je ne me dissimule point, entre beaucoup d’autres, le défaut essentiel de cet ouvrage. […] Qui n’a encore présents à l’esprit tant d’effroyables personnages de Mathilde, des Mystères de Paris, du Juif errant, de vingt autres ouvrages trop connus ? […] Bornons-nous à citer de ce dernier ouvrage une phrase, une seule phrase, où se reproduit le grand argument de tous les rhéteurs qui attaquent la propriété.
En 1811, quand M. de Saint-Victor publia sur papier vélin sa traduction splendide, tirée à un très-petit nombre d’exemplaires, avec les gravures de Girardet d’après les dessins de Girodet, ou crut, sur la foi de critiques bienveillants, qu’un superbe démenti était donné à feu M. de La Harpe, qui avait déclaré Anacréon intraduisible : de là grande rumeur, comme on peut l’imaginer, et grande vogue pour l’ouvrage.
Nous reviendrons aujourd’hui, quoiqu’un peu tard, sur ce bel ouvrage que tout le monde a lu ; et sans chercher à en donner une sèche et inutile analyse, nous en causerons un instant avec nos lecteurs, comme d’une ancienne connaissance dont on aime de part et d’autre à se ressouvenir.
Tous les ouvrages faits pour une classe spéciale de lecteurs, traités de science, d’art, d’industrie, peuvent et doivent ainsi être rédigés dans la langue spéciale de ces lecteurs, et donner à chaque objet le nom exact qui l’y désigne pour eux.
Un des ouvrages qui, au XIIIe siècle, ont commencé notre jurisprudence, s’appelle : Établissements de France et d’Orléans.
Qu’importe d’ailleurs, et laissons à d’autres le soin d’expliquer pareille transformation ou d’en rechercher les indications dans les précédents ouvrages de M.
Une lettre de madame de Sévigné, du 6 novembre, raconte avec sa grâce ordinaire comment le roi, sous le nom d’un certain Langlée, espèce d’aventurier qui tenait un jeu à la cour, lui donna la plus belle robe dont on eut jamais eu l’idée : « M. de Langlée a donné à madame de Montespan une robe d’or sur or, rebrodé d’or, rebordé d’or, et par-dessus un or frisé, rebroché d’un or mêlé avec un certain or qui fait la plus divine étoffe qui ait jamais été imaginée : ce sont les fées qui ont fait cet ouvrage en secret.
Ces deux volumes d’ailleurs, qu’on veuille bien ne pas l’oublier, sont à l’ouvrage dont ils font partie, et qui sera mis au jour plus tard, ce que serait à une symphonie l’ouverture.
Mettez-lui, dit-il, son habit de travail, son bonnet de forge, son tablier ; que je le voie à son établi avec une lancette à la main ou autre ouvrage qu’il éprouve ou qu’il repasse, et surtout n’oubliez point de lui faire mettre ses lunettes sur le nez.
On lui donne de l’esprit ; rien ne le presse de finir un ouvrage.
Voilà pourquoi nous regardons avec contentement les peintures dont le merite consiste à mettre sous nos yeux des avantures si funestes, qu’elles nous auroient fait horreur si nous les avions vûës veritablement, car comme le dit Aristote dans sa poëtique : des monstres et des hommes morts ou mourants que nous n’oserions regarder ou que nous ne verrions qu’avec horreur, nous les voïons avec plaisir imitez dans les ouvrages des peintres.
audita visis laudamus libentius. cet apophtegme est encore plus veritable en parlant des hommes, qu’en parlant des ouvrages de l’art ou des merveilles de la nature.
Noble terre de ma patrie, la Providence a trop fait pour toi ; elle n’abandonnera point son ouvrage, et tu resteras le beau pays de France.
Une explosion de vapeurs délétères a tué plusieurs de ceux qui étaient à l’ouvrage, et les survivants n’osent entrer dans la caverne. […] La règle générale est indubitablement que lorsqu’un ouvrage d’imagination a réussi, on ne doit pas le refondre. […] Et le lecteur français s’étonnerait s’il entendait un grand historien traiter un illustre poëte de la façon que voici : Dans tous les ouvrages où M. […] Tel est le commencement d’un article sur un nouvel historien de Burleigh : L’ouvrage du docteur Nares, dit-il, nous a rempli d’un étonnement semblable à celui qu’éprouva le capitaine Lemuel Gulliver, lorsqu’il aborda pour la première fois à Brobdingnag, et vit des tiges de blé aussi hautes que des chênes, des dés aussi grands que des seaux, et des roitelets aussi gros que des dindons. L’ouvrage et toutes ses parties sont composés sur une échelle gigantesque ; le titre est aussi long qu’une préface ordinaire, la préface remplirait un livre ordinaire, et le livre contient autant de matière qu’une bibliothèque.
Ce premier volume de la collection future des Garnier est comme une introduction à l’ouvrage entier, et l’ouvrage entier nous passera plus tard par les mains. […] Au troisième volume vous trouverez les Pensées sur l’interprétation de la nature, — l’Introduction aux grands principes, — l’Entretien avec d’Alembert, — le Rêve de d’Alembert, — le Supplément au voyage de Bougainville, — la Réfutation de l’ouvrage d’Helvétius intitulé l’Homme, — l Entretien d’un philosophe avec la maréchale de ***. […] Maintenant, c’est le tour de l’auteur dramatique et de son théâtre, — de son théâtre, très inférieur à ses autres ouvrages, même aux yeux de ceux-là qui croient le plus au génie de cet homme surfait. […] Depuis le XIIe volume, qui, selon moi, fermait ses œuvres personnelles, les éditeurs ont pu écouler en six volumes de plus les divers travaux de Diderot à l’Encyclopédie, cette œuvre collective d’une érudition maintenant débordée, qui n’atteste, d’ailleurs, en Diderot, nulles autres facultés que celles qu’on lui connaît, et encore qui n’attestent pas toutes celles dont on sent la présence ou la prétention dans ses autres ouvrages. […] Avertis par cette haine qui explique leur amour posthume pour Diderot, ils l’ont avisé, couché sous sa pierre de Sisyphe de l’Encyclopédie et sous l’amas de ses autres ouvrages, et ils l’ont tiré de là-dessous.
C’est qu’il sent très bien le défaut de son ouvrage et qu’il se dit que, même dans une farce, il faut pour le bon ordre que celui qui est berné ait au moins un peu mérité de l’être. […] Il définit la comédie « l’ouvrage dramatique qui peint les mœurs des hommes dans une condition privée ». […] Mais, pourrevenir à notre discussion, ne tenons compte que de la première partie de cet ouvrage. […] Est-il bien sûr que cette haine soit plutôt l’ouvrage de l’auteur que des forfaits qu’il leur fait commettre ? […] Il est probable que Corneille a, lui aussi, dans ses plus grands ouvrages, subordonné les situations aux caractères, et l’on ne songe sans doute point à dire que sa philosophie soit naturaliste.
Tel est le ton général de l’ouvrage de M. […] C’est de cette idée qu’est né le dernier ouvrage de M. […] Le premier ouvrage de M. […] Tout cela raconté alertement, à la façon des autres ouvrages de l’auteur. […] » ne peut-on s’empêcher de penser en présence de cette appréciation d’ouvrages qui ont soulevé des tempêtes mal calmées encore aujourd’hui.
Ami de Collin-d’Harleville et de Picard, avec moins de sensibilité coulante et facile que le premier, avec bien moins de saillie et de jet naturel que le second, mais plus sagace, emunctae naris, plus nourri de l’antiquité, avec plus de critique enfin et de goût que tous deux, il préluda par Anaximandre, bluette grecque, de ce grec un peu dix-huitième siècle, qu’Anacharsis avait mis à la mode ; en 1787, il prit tout à fait rang par les Étourdis, le plus aimable et le plus vif de ses ouvrages dramatiques104.
Il est, et je tâcherai de le prouver dans la troisième partie de cet ouvrage, il est des distractions utiles et constantes pour l’homme qui sait se dominer ; mais la foule des êtres passionnés, qui veulent échapper à leur ennemi commun, la sensation douloureuse de la vie, se précipitent dans une ivresse qui, confondant les objets, fait disparaître la réalité de tout.
Pascal en a donné le conseil : « Quand dans un discours se trouvent des mots répétés, et qu’essayant de les corriger, on les trouve si propres qu’on gâterait le discours, il faut les laisser, c’en est la marque. » Et la lecture de ses ouvrages montre qu’il a mis en pratique la leçon qu’il donnait.
Cela se voit aussi dans les ouvrages des femmes, parce qu’elles ont plutôt la justesse naturelle des expressions, le courant aisé et limpide de la phrase, que l’unité et la précision des idées.
Delavigne, l’essor de la grande ambition littéraire, en ce qu’il peut avoir parfois de téméraire et de suprême, était arrêté en lui et comme limité par une sorte de réserve naturelle, qu’on peut louer ou blâmer, selon qu’on préfère dans les productions de l’esprit le goût qui circonscrit ou le génie qui entreprend, mais qui était une qualité aimable et gracieuse, et qui se traduisait en modestie dans son caractère et en prudence dans ses ouvrages.
Si on le savait là, on s’éveillerait plus vite et le chercherait ; car le but est le supplice où l’on viole le droit d’asile du Christ houiller ci-devant ; les ouvrages de défense gourmands ne tolèrent une prémice de bonheur et avancent de la porte Sud. — Or, le guet se dégrade lui-même, belluaire pleurant devant le chrétien.
Le grand ouvrage de Hartley fut traduit en français dès 1755, par M.
Tous deux polissent leurs ouvrages avec le même soin, tous deux sont pleins de goût, tous deux hardis, et pourtant naturels dans l’expression, tous deux sublimes dans la peinture de l’amour ; et, comme s’ils s’étaient suivis pas à pas, Racine fait entendre dans Esther je ne sais quelle suave mélodie, dont Virgile a pareillement rempli sa seconde églogue, mais toutefois avec la différence qui se trouve entre la voix de la jeune fille et celle de l’adolescent, entre les soupirs de l’innocence et ceux d’une passion criminelle.
Alors, des ouvrages écrits en français furent, vers ou prose, la furieuse et cynique exaltation de l’ignominie sexuelle ; après beaucoup d’Hésiodes du rut ordurier et de la monstrueuse débauche, le marquis de Sade apparut comme un abominable Homère. […] Quant à la comédie intitulée : Quitte pour la peur, second ouvrage théâtral d’Alfred de Vigny, elle fut donnée le 30 mai 1833, après la Maréchale d’Ancre, jouée le 25 juin 1831 ; Chatterton fut représenté le 12 février 1835. […] Au surplus, il y a toujours une grandeur dans tous ses petits ouvrages, et, cette grandeur, ce n’est pas la moins sublime de toutes, puisque c’est la bonté. […] Après le dessert, Stéphane conduisit dans son cabinet de travail ses deux chers amis, ses deux juges espérés ; et tout de suite, sans se faire prier, car il savait bien pourquoi nous étions venus, il se mit à nous lire l’ouvrage auquel il travaillait. […] ne fut-ce pas, peut-être, à l’imitation des strophes traduites de Henri Heine, gardant quelque rythme dans la version française et quelque air de mesure dans la disposition typographique, qu’elle composa les premiers de ses délicats et émus ouvrages ?
Chateaubriand avait un certain goût pompeux et affecté qui gâte en maint endroit ses nobles ouvrages. […] C’est à cet ouvrage que se rapportent les notes qui viennent de voir le jour. […] Il est un des ouvrages que les âmes élégantes aiment à avoir sur un coin de leur table. […] Je pense que les ouvrages de M. […] Sur la pratique du Vers Libre, je ne puis que vous renvoyer aux ouvrages spéciaux qui en traitent et aux œuvres des poètes qui l’ont employé.
Si l’on veut en connaître tout l’intérêt, il faut le lire en entier ; si l’on veut en déguster le style, lisez seulement les parties purement descriptives de ce bel ouvrage. […] « Je viens d’achever cet ouvrage austère dans le silence d’un travail de dix-sept nuits. […] « À présent que l’ouvrage est accompli, frémissant encore des souffrances qu’il m’a causées, et dans un recueillement aussi saint que la prière, je le considère avec tristesse, et je me demande s’il sera inutile, ou s’il sera écouté des hommes. — Mon âme s’effraye pour eux en considérant combien il faut de temps à la plus simple idée d’un seul pour pénétrer dans le cœur de tous. […] Voyons ce génie, et, tout en blâmant l’auteur, étudions l’ouvrage ; et, si nous ne connaissions pas Chatterton, voyons si nous n’aurions pas pleuré ! […] Elle laisse tomber son ouvrage et écoute.
Revenu pourtant à sa pleine liberté et obéissant à l’aiguillon d’une émulation généreuse, il put, durant les quinze années qui suivirent, attacher avec honneur son nom à des ouvrages étendus et médités : Marie Stuart, le Cid d’Andalousie et le poëme de La Grèce. […] Becquet le loue d’avoir séparé assez habilement l’or pur du plomb vil, d’avoir su éviter adroitement les fautes nombreuses qui déshonorent l’ouvrage de Schiller. […] Revue philosophique, littéraire et politique, an xiv. — François de Neufchâteau fut de ceux qui se méprirent : enchanté de voir le Pindare républicain louer l’Empereur comme les autres, il lui écrivit : « C’est votre meilleur ouvrage. » L’erreur se prolongea jusqu’à la mort même de Lebrun, et Chénier, le louant sur sa tombe de l’ode qu’il n’avait pas faite, disait : « Tant d’exploits qui, depuis dix ans, commandent l’admiration des peuples, ont ranimé sa vieillesse ; près d’expirer, sa voix harmonieuse encore n’est pas restée inférieure à des prodiges, les plus grands et les derniers qu’il ait chantés. » 79.
Les grands monuments de prose, les éloquents ouvrages oratoires qui consa crent le règne de Louis XIV, ne sortirent que depuis 1669, à commencer par l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre. […] Les post-scriptum des lettres de La Rochefoucauld sont remplis et assaisonnés de ces sentences qu’il essaie, qu’il retouche, qu’il retire presque en les hasardant, dont il va peut-être avoir regret, dit-il, dès que le courrier sera parti : « La honte me prend de vous envoyer des ouvrages, écrit-il à quelqu’un qui vient de perdre un quartier de rentes sur l’Hôtel-de-Ville ; tout de bon, si vous les trouvez ridicules, renvoyez-les-moi sans les montrer à Mme de Sablé. » Mais on ne manquait pas de les montrer, il le savait bien. […] « Quoi qu’il en soit, il y a tant d’esprit dans cet ouvrage et une si grande pénétration pour connoître le véritable état de l’homme, à ne regarder que sa nature, que toutes les personnes de bon sens y trouveront une infinité de choses qu’ils (sic) auroient peut-être ignorées toute leur vie, si cet auteur ne les avoit tirées du chaos du cœur de l’homme pour les mettre dans un jour où quasi tout le monde peut les voir et les comprendre sans peine. » En envoyant ce projet d’article à M. de La Rochefoucauld, Mme de Sablé y joignait le petit billet suivant, daté du 18 février 1665 : « Je vous envoie ce que j’ai pu tirer de ma tête pour mettre dans le Journal des Savants.
J’avais acheté et j’avais lu avec un vif intérêt ses ouvrages sur l’intimité de la révolution. […] Une veste de couleur sombre rapiécée, les manches retroussées comme celles d’un ouvrier qui quitte son ouvrage ; une culotte de velours tachée d’encre, des bas de laine bleue, des souliers attachés sur le cou-de-pied par des ficelles ; une chemise sale et ouverte sur la poitrine, des cheveux collés aux tempes et noués par derrière avec une lanière de cuir, un chapeau rond à larges bords retombant sur les épaules : tel était l’accoutrement de Marat à la Convention. […] Le peuple est souverain ; le gouvernement est son ouvrage et sa propriété ; les fonctionnaires publics sont ses commis.
On la voyait sur sa porte tous les matins et tous les soirs, quand la bande des galériens allait à l’ouvrage ou en revenait, soit pour balayer les rues et les égouts de la ville, soit pour curer les immondices de la mer dans la darse, prendre la main enchaînée du vieillard, la baiser, et lui apporter tantôt une chose, tantôt une autre : pain blanc, cocomero, tabac, rosolio, ceci, cela, toutes les douceurs enfin qu’elle pouvait se procurer pour adoucir la vie de ce pauvre homme. […] — C’est bien, dis-je à l’enfant, la corde du puits est trop dur à faire tourner sur la poulie pour tes doigts, et tu ne pourrais pas non plus m’aider à faire descendre et remonter la double grille dans sa rainure jusqu’aux voûtes des loges ; amuse-toi là, dans le vestibule du cloître, à tresser la paille qui sert de litière aux détenus, je ferai bien seul l’ouvrage pénible ; contente-toi de surveiller la porte extérieure et de m’avertir si le bargello ou sa femme venait à m’appeler. […] CXC J’affectai l’air indifférent à ces paroles du petit enfant ; je lui donnai cinq ou six grosses bottes de paille des prisons à tresser proprement pour le pavé des cachots, et je lui recommandai bien de ne pas se déranger de son ouvrage entre les deux portes, jusqu’au moment où il aurait fini tout son travail et où je viendrais le chercher pour étendre les nattes avec lui sur les dalles des cachots.
Ne nous arrêtons pas à l’excellente Christine Pisan114, bonne fille, bonne épouse, bonne mère, du reste un des plus authentiques bas-bleus qu’il y ait dans notre littérature, la première de cette insupportable lignée de femmes auteurs, à qui nul ouvrage sur aucun sujet ne coûte, et qui pendant toute la vie que Dieu leur prête, n’ont affaire que de multiplier les preuves de leur infatigable facilité, égale à leur universelle médiocrité. […] Il serait curieux de donner des preuves de sa délirante insipidité, si la place dans cet ouvrage ne devait être mesurée à l’action historique ou à l’intérêt intrinsèque des œuvres140. […] Aux ouvrages connus et multiples sur les origines de l’imprimerie, ajouter ces récentes publications : l’abbé Requin, l’Imprimerie à Avignon en 1444, Avignon, 1890 ; L.
Huysmans Rapproché de ses autres ouvrages, éclairé par eux et les éclairant, le dernier livre de M. […] Nul ne tient sa personne plus strictement absente de ses ouvrages. […] Dans ses derniers ouvrages surtout, son style est celui d’un extraordinaire « sensitif ».
Dégager de ce fatras les ouvrages nombreux, plus nombreux que jamais, qui sont la gloire de la littérature moderne française, est une besogne ardue. […] La vogue est aux pièces calquées sur d’anciens ouvrages, adornées de mots d’esprit que trois générations de souffleurs ont soufflés à quatre générations de comédiens. […] Mieux vaudrait peut-être un simple parallèle entre la vitalité des pièces de théâtre et celle des autres ouvrages littéraires.
… …………………………………………………… XXVIII La force dans la tragédie, une finesse féminine dans la comédie, se révélaient à chacun de ses nouveaux ouvrages. […] Leur meilleur ouvrage, c’est eux-mêmes. […] XXXVI Dans une lettre jointe à son testament, et qui m’est communiquée par sa sœur, il y a une prière et un reproche sorti du tombeau, auquel j’aurais été plus sensible si je l’avais mérité. « Priez, dit-elle à son exécuteur testamentaire, M. de Lamartine d’achever mon poème de la Madeleine, auquel il manque des chants, et qui est celui de mes ouvrages poétiques auquel j’attache le plus de ma mémoire.
Le premier mode est évidemment celui par lequel commence, de toute nécessité, l’étude de chaque science naissante ; car il présente cette propriété, de n’exiger, pour l’exposition des connaissances, aucun nouveau travail distinct de celui de leur formation, toute la didactique se réduisant alors à étudier successivement, dans l’ordre chronologique, les divers ouvrages originaux qui ont contribué aux progrès de la science. […] C’est ainsi, par exemple, que l’éducation d’un géomètre de l’antiquité consistait simplement dans l’étude successive du très petit nombre de traités originaux produits jusqu’alors sur les diverses parties de la géométrie, ce qui se réduisait essentiellement aux écrits d’Archimède et d’Apollonius ; tandis qu’au contraire, un géomètre moderne a communément terminé son éducation, sans avoir lu un seul ouvrage original, excepté relativement aux découvertes les plus récentes, qu’on ne peut connaître que par ce moyen. […] La conséquence finale de cette leçon, exprimée sous la forme la plus simple, consiste donc dans l’explication et la justification du grand tableau synoptique placé au commencement de cet ouvrage, et dans la construction duquel je me suis efforcé de suivre, aussi rigoureusement que possible, pour la distribution intérieure de chaque science fondamentale, le même principe de classification qui vient de nous fournir la série générale des sciences.
Il y eut une académie à Château-Thierry, c’est-à-dire une compagnie, une réunion de beaux esprits qui lisaient de beaux ouvrages, qui essayaient d’en composer quelques-uns, qui se lisaient réciproquement leurs vers et qui jugeaient les vers d’autrui, etc., enfin une académie. […] Cela lui donnait non pas le couvert, mais le vivre et une petite allocation, une petite pension de 200 livres par an, ce qui est bien misérable, mais enfin cela l’aidait à vivre, ce pauvre homme, qui n’avait véritablement d’autres ressources que celles de ses ouvrages, ressources très faibles. […] Vous pouvez maintenant accepter La Fontaine ; il a promis d’être sage. » La Fontaine, en effet, avait promis d’être sage, et on voit bien qu’il y avait engagement, car je vais vous raconter sa réception à l’Académie française et vous verrez qu’il y fit amende honorable complète, à propos de ses ouvrages licencieux.
Du reste, quand on a des entrailles d’auteur, on comprend très bien ce soin tabernaculaire de son ouvrage… Lorsqu’on n’accouche que tous les sept ans avec peine, on a le temps — et on le prend— de capitonner et d’orner le berceau dans lequel on va déposer son petit. […] Il n’est pas besoin d’âme pour ces métiers et ces industries ; il n’en est pas besoin davantage pour les ouvrages que fait Flaubert. […] Il avait pour les bourgeois la haine et le mépris des Rapins… Partout dans ses ouvrages on retrouve cette obsession, ou plutôt cette possession du bourgeois.
Nous ne cesserons dans cet ouvrage de tâcher de démontrer que le droit naturel des gens naquit chez chaque peuple en particulier, sans qu’aucun d’eux sût rien des autres ; et qu’ensuite à l’occasion des guerres, ambassades, alliances, relations de commerce, ce droit fut reconnu commun à tout le genre humain. […] Cette vérité et la précédente ne sont encore que des postulats, dont la démonstration se trouvera dans l’ouvrage. […] Nous rejetons une longue digression sur la question de savoir si les lois des douze tables ont été transportées d’Athènes à Rome, dans la note où nous citerons un passage plus considérable d’un autre ouvrage de Vico sur le même sujet.
Chapelle avait quelquefois des remords ; il faisait, le matin, de beaux projets, de grands serments ; il se proposait de revenir à l’étude, aux leçons savantes de son maître Gassendi, de s’appliquer à quelque ouvrage sérieux et qui lui fît honneur, qui lui donnât rang dans l’avenir. […] L’ouvrage est ou a été joli, le genre reste faux.
monsieur, vous ne nous aviez pas préparés à ce langage-là. » La suite du compliment de M. de Noyon répond de tout point au début : Entrons, dit-il, dans notre sujet et remarquons les âges différents de l’Académie française, — née sous les auspices du cardinal duc de Richelieu fondateur ; — élevée par les soins du chancelier Séguier conservateur ; — fortifiée des doctes écrits de mon prédécesseur ; — consommée et comblée de toute la gloire de Louis le Grand son auguste et magnifique protecteur ; — ouvrages dignes de leurs auteurs ! auteurs dignes de leurs ouvrages, etc.
s’écrie-t-elle, ce ne sont pas tes mains qui ont accompli cet ouvrage ; c’est le perfide à qui, pour son malheur comme pour le tien, tu t’es avisée de plaire. » Et lui jetant un morceau de pain grossier, elle va se mettre au lit. » Et le lendemain elle lui ordonnera une nouvelle épreuve, pour laquelle aussi quelque autre créature compatissante comme la fourmi, et même des êtres insensibles ou inanimés, le roseau, une tour, viendront en aide à la malheureuse persécutée, jusqu’à ce qu’elle ait fléchi la colère de Vénus. […] Apollonius de Tyane, sa Vie, ses Voyages, ses Prodiges, par Philostrate, et ses Lettres, ouvrages traduits du grec, avec introduction, notes et éclaircissements, par M.
car il avait commencé à les rédiger dans l’été de 1550, pendant une navigation sur le Rhin, et l’on croit même avoir tout nouvellement retrouvé une version en portugais de cet ouvrage qu’on disait perdu34. […] L’ouvrage est d’un médiocre intérêt.
L’ouvrage de M. […] Les dernières réformes de ce grand organisateur ; comme quoi elles manquèrent et furent la plupart neutralisées ou révoquées après lui ; — comment lui-même, par sa brusque et foudroyante disparition, manqua tout à fait à la guerre qui était en plein cours et à celles qui suivirent ; — ce qu’était la guerre avec Louvois, et la guerre sans lui ; — comment il était trop nécessaire et indispensable quand il disparut, pour être à la veille d’une chute, ainsi qu’on l’a tant dit et répété : — tous ces points et bien d’autres, dans l’ouvrage de M.
Il est difficile aux auteurs de ne pas se peindre, surtout dans un premier ouvrage : Émile, qui ne fait autre chose que se raconter à Mathilde, essaye à un endroit de se peindre aussi, ou du moins de tracer l’idéal relatif qu’il a parfois devant les yeux et qu’il est tenté de réaliser : « Il y aurait, dit-il, un caractère intéressant à développer dans un roman ; ce serait celui d’un jeune homme né comme moi sans famille, sans fortune, suffisant à tout ce qui lui manquerait par sa seule énergie, et dont les forces croîtraient avec les obstacles ; un jeune homme qui se placerait au-dessus d’une telle position par un tel caractère ; qui, loin de se laisser abattre par les difficultés, ne penserait qu’à les vaincre, et, esclave seulement de ses devoirs et de sa délicatesse, aurait su parvenir, en conservant son indépendance, à un poste assez élevé pour attirer sur lui les regards de la foule et se venger ainsi de l’abandon. […] Quiconque a reçu la faculté de sentir et de penser ne peut nier cette mystérieuse assertion ; mais quiconque aussi voudra prouver l’existence de Dieu ne pourra l’expliquer qu’à l’aide d’arguments que je m’abstiens de qualifier, parce que toutes les croyances doivent être inviolables, et qu’elles sont toutes sacrées pour moi tant qu’elles ne me sont point imposées. » Les religions, on le voit, y sont respectées dans leur formes et honorées dans leur principe : « Je crois que toutes les religions sont bonnes, je crois que, hors le fanatisme, toutes les erreurs des cultes obtiendront grâce devant Dieu, car notre ignorance est aussi son ouvrage… J’adopte toutes les idées religieuses qui peuvent élever l’esprit, je rejette celles qui le rétrécissent ; et s’il fallait décider entre toutes les religions établies celle qui me paraîtrait la meilleure, je répondrais : — La plus tolérante. » À un endroit où le fils abandonné se suppose forçant enfin la destinée par sa vertu, parvenant à percer par ses œuvres, et méritant que sa mère revienne s’offrir à lui comme fit un jour la mère de D’Alembert au savant déjà illustre, il y a une apostrophe pieuse, un mouvement dans le goût de Jean-Jacques : « Dieu !
L’ouvrage ne parut d’abord que par parties ; il se vendait chez Louvet, l’un des Girondins échappés à la mort et qui, rentré à la Convention, s’était établi, avec sa Lodoïska, libraire dans la galerie de Bois, au Palais-Royal, autrement dit Maison-Égalité. […] Dauban, devient pour nous un symptôme significatif de l’esprit du temps où l’ouvrage fut d’abord publié, est celle-ci.
Là on trouve des ouvrages de tous les genres, de la tapisserie, des métiers de toutes sortes ; et, pendant qu’elle travaille, elle a la bonté de raconter ses lectures ; elle rappelle les endroits qui l’ont frappée, elle les apprécie. […] C’est le même qui a été si bien gravé par Tardieu (voir tome II, page 358, des Mémoires inédits sur la Vie et les Ouvrages des Membres de l’Académie royale de Peinture, par MM.
C’est aussi, avec les progrès amenés par le temps, c’est la méthode de Volney, en son beau Voyage de Syrie et d’Égypte, que je retrouve appliquée dans l’ouvrage de M. […] Son grand ouvrage a paru à la fois en allemand et en anglais.
M. de Rémusat, en parlant de Mme de Gasparin48, a été surtout frappé de voir combien ses ouvrages différaient de ses origines, et combien le talent de l’auteur ressemblait peu à ses opinions, à ses croyances premières, toutes calvinistes et genevoises. […] Dès le premier ouvrage, dans la série qui nous occupe, — Les Horizons prochains, — elle a des Vues alpestres de toute franchise et de toute vérité.
qu’on le dise, qu’on le reconnaisse franchement ; le gros de l’ouvrage n’en est pas atteint. […] Si j’avais besoin d’apologie, je me confierais bien à vous ; de bonne foi j’en avouerai plus que vous n’en dites ; par exemple, mes goûts ne sont pas les mêmes que ceux du roi, qui n’a que ceux de la chasse et des ouvrages mécaniques.
Il serait peu généreux en toute autre circonstance de s’en souvenir et de venir rappeler des ouvrages de lui appartenant par leur nuance à la littérature la plus moderne, et qu’il semble avoir si parfaitement oubliés ; mais tout se tient, et il est des contre-coups bizarres à de longues distances. […] remy qui souligne le mot daignez, et il poursuit durant une demi-page en notant, dans le premier de ces deux vers, un peu de pédanterie, car Philétas, dit-il, n’est plus qu’un nom, et on ne possède aucun de ses ouvrages.
Certes, une femme qui, mêlée dès sa jeunesse aux Ménage, aux Godeau, aux Benserade, se garantit, par la seule force de son bon sens, de leurs pointes et de leurs fadeurs ; qui esquive, comme en se jouant, la prétention plus raffinée et plus séduisante des Saint-Évremond et des Bussy ; une femme qui, amie, admiratrice de Mlle de Scudéry et de Mme de Maintenon, se tient à égale distance des sentiments romanesques de l’une et de la réserve un peu renchérie de l’autre ; qui, liée avec Port-Royal et nourrie des ouvrages de ces Messieurs, n’en prise pas moins Montaigne, n’en cite pas moins Rabelais, et ne veut d’autre inscription à ce qu’elle appelle son couvent que Sainte liberté, ou Fais ce que voudras, comme à l’abbaye de Thélème ; une telle femme a beau folâtrer, s’ébattre, glisser sur les pensées, et prendre volontiers les choses par le côté familier et divertissant, elle fait preuve d’une énergie profonde et d’une originalité d’esprit bien rare. […] C’est ce style que Boileau a conseillé en toute occasion ; il veut qu’on remette vingt fois son ouvrage sur le métier, qu’on le polisse et le repolisse sans cesse ; il se vante d’avoir appris à Racine à faire difficilement des vers faciles.
Quant à nous, nous n’en croyons rien, ou plutôt nous n’en croyons qu’une seule chose : c’est que le tyran lettré d’Athènes, Pisistrate, fit en effet rechercher et recueillir en corps d’ouvrage, par les érudits de son temps, les fragments disséminés des poésies homériques confiés à la seule mémoire des peuples de l’Hellénie et de l’Asie Mineure, après des siècles inconnus de barbarie et d’ignorance qui avaient submergé plus ou moins longtemps ces admirables monuments de l’esprit. […] Voici, au reste, comment nous avons reconstruit nous-même, à une autre époque et dans un autre ouvrage, la vie et les œuvres d’Homère, d’après les monuments les plus anciens et les plus authentiques de la critique et de l’érudition grecque.
Il n’y a qu’un seul ouvrage qu’elle voudrait avoir fait, un seul, parce qu’il lui paraît, à tous égards, avoir atteint la perfection, et cet ouvrage est Athalie.
Une véritable étude sur le romancier célèbre qui vient d’être enlevé, et dont la perte soudaine a excité l’intérêt universel, serait tout un ouvrage à écrire, et le moment, je le crois, n’en est pas venu. […] Il y a plus de deux siècles déjà, en 1624, Honoré d’Urfé (l’auteur du fameux roman de L’Astrée), qui vivait en Piémont, reçut une lettre très sérieuse qui lui était adressée par vingt-neuf princes ou princesses et dix-neuf grands seigneurs ou dames d’Allemagne ; les susdits personnages l’informaient qu’ils avaient pris les noms des héros et des héroïnes de L’Astrée, et s’étaient constitués en Académie des vrais amants ; ils demandaient avec instance la suite de l’ouvrage.
Quant au style, il lui semble qu’il lui en faudrait inventer un aussi nouveau que son projet, et proportionné à la diversité et à la disparité des choses qu’il se propose de décrire : Si je veux faire un ouvrage écrit avec soin comme les autres, je ne me peindrai pas, je me farderais. […] Enfin, quoi qu’il en soit de la manière dont cet ouvrage peut être écrit, ce sera toujours par son objet un livre précieux pour les philosophes : c’est, je le répète, une pièce de comparaison pour l’étude du cœur humain, et c’est la seule qui existe.
Ses histoires se composent des Mémoires de Brandebourg, qui renferment tout ce qu’il importe de savoir des annales de la Prusse antérieures à son avènement, et de quatre autres ouvrages qui contiennent l’histoire de son temps et de son règne depuis 1740 jusqu’en 1778. […] Pour que cette connaissance profite réellement, une condition est indispensable, la vérité : Frédéric veut la vérité dans l’histoire : « Un ouvrage écrit sans liberté ne peut être que médiocre ou mauvais. » Il dira donc la vérité sur les personnes, sur les ancêtres d’autrui comme sur les siens propres.
Ce qui vaut mieux, c’est que plus tard, avec le prix de ses ouvrages si goûtés, il paya toutes les dettes qu’avait léguées cet aïeul dissipateur, et qui grevaient la succession paternelle. […] Après une critique judicieuse du sujet, de la fable et de la composition, Rivarol y relevait la monotonie de la manière, le défaut absolu de mouvement et de variété : « On a dit que la pureté et l’élégance ne suffisaient pas dans un ouvrage de cette nature : il n’y a que les expressions créées qui portent un écrivain à la postérité.
il nous sera défendu de porter notre jugement sur les ouvrages d’Homère et de Virgile, de Démosthène et de Cicéron, et d’en juger comme il nous plaira, parce que d’autres avant nous en ont jugé à leur fantaisie ! […] Quelques mois avant cette publication aimable et ce cadeau pour l’enfance, il donnait (1696) le premier tome in-folio intitulé : Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, avec de magnifiques portraits gravés : le second tome, qui parut en 1700, complétait l’ouvrage et le nombre de cent, auquel Perrault s’était fixé pour ces portraits.
Quand on juge les ouvrages d’un autre genre, on a affaire aux recherches d’un auteur, à ses raisonnements et à ses jugements, à son talent dans la partie extérieure et plus ou moins aguerrie ; ici, dans la poésie, on a affaire à la chimère secrète de chacun, à son idéal préféré. […] Édouard Crémieu, ouvrage couronné aux Andelys, le jour de l’inauguration de la statue du Poussin.
Chlewaski qui lui avait demandé ce que c’était que le livre des Voyages d’Anténor, Courier répond que c’est une sotte imitation d’Anacharsis, c’est-à-dire d’un ouvrage médiocrement écrit et médiocrement savant, soit dit entre nous : Je crois, ajoute-t-il, que tous les livres de ce genre, moitié histoire et moitié roman, où les mœurs modernes se trouvent mêlées avec les anciennes, font tort aux unes et aux autres, donnent de tout des idées fausses, et choquent également le goût et l’érudition. […] Courier se mit aussitôt à l’ouvrage, c’est-à-dire à copier le passage inédit et à le collationner.
Et il y a mieux : quand on lit les Mémoires de Richelieu, on s’aperçoit à tout moment qu’au milieu des choses les plus éloignées et les plus anciennes qu’il raconte, il parle tout à coup au temps présent ; il est à croire que, de très bonne heure, il avait pris des notes sur les choses et sur les événements, et ces notes, tantôt vives, tantôt un peu longues, passèrent ensuite à peu près intégralement dans le corps de son ouvrage. […] Parmi les objections que Voltaire a élevées contre l’authenticité de cet ouvrage, il en est une, entre autres, qui m’a frappé par sa faiblesse et par son contresens même : Avouez, dit-il en s’adressant à M. de Foncemagne, avouez qu’au fond vous ne croyez pas qu’il y ait un mot du cardinal dans ce Testament ; pensez-vous, de bonne foi, que le chevalier Walpole se fut avisé d’écrire un catéchisme de politique pour le roi George Ier ?
Aujourd’hui, la Société des bibliophiles, considérant qu’il n’y avait jusqu’à présent aucune édition exacte des contes et nouvelles de cette princesse, que dès l’origine les premiers éditeurs en avaient usé avec le royal auteur très librement, et qu’on ne savait où trouver le vrai texte de ce curieux ouvrage beaucoup plus célébré que lu, a pris à tâche de remplir cette lacune littéraire : elle a chargé un de ses membres les plus consciencieux, M. Le Roux de Lincy, d’en exécuter une édition d’après les manuscrits mêmes ; voulant donner, de plus, à cette publication ce cachet de solidité, ce coin de bon et vieil aloi qui plaît aux amateurs, la Société a recherché d’anciens types d’imprimerie, et, s’en étant procuré qui viennent de Nuremberg et qui datent de la première moitié du xviiie siècle, elle a fait fondre exprès les caractères qui ont servi à imprimer le présent ouvrage et qui serviront désormais aux autres publications de la Société.
Son premier ouvrage, la Ciguë, mignonne saynète, écho d’Athènes répercuté sous les colonnades de l’Odéon, n’annonçait ni un moraliste ni un grand auteur dramatique. […] Il collabora à plusieurs ouvrages de son beau-père, notamment à un Voyage dans le Midi.
Nos critiques mettent les poëmes et les autres ouvrages à une épreuve où l’on ne les mit jamais. […] J’en conclus que les ouvrages, dont la réputation s’est bien soutenuë contre les remarques des critiques passez, la conserveront toujours nonobstant les remarques subtiles de tous les critiques à venir.
Cette forme élargie et flottante de la Critique moderne, qui, à propos d’un ouvrage à serrer dans son étau, peut embrasser le monde tout entier, cette forme qui n’était plus le livre et qui n’était pas non plus l’article de journal, était née. […] Intérieur et extérieur, également embrassés, de l’ouvrage qu’il veut faire connaître, influences subies ou repoussées, époques reproduites à grands traits, individualités pénétrées, manière toute-puissante et presque magique de grouper les faits dans laquelle il est passé maître, vues ingénieuses et profondes, preuves historiques resplendissant d’exemples à l’appui de ses opinions, et, quand il n’est pas dans la vérité absolue, mirages historiques si bien faits que les plus savants peuvent y être pris, voilà les forces vives du genre de critique qui est la gloire de Macaulay !
Cet ouvrage est faible, et peu digne de son sujet ; mais c’était du moins un hommage rendu à un grand homme, dans un temps où ce grand homme servait l’État, et où, pour récompense, il n’avait que les calomnies de la cour, les fureurs des traitants et la haine de la nation à qui il faisait du bien. […] L’éloquence et le zèle ont produit une foule d’ouvrages qui lui sont tous consacrés, et où la sensibilité loue la vertu.
Une certaine solennité qu’il avait dans ses ouvrages et qu’on ne retrouve nullement dans ses lettres, lui a fait un peu de tort. […] Il avait deux ouvrages dans ses notes, l’un sur la vie américaine, l’autre sur la démocratie en Amérique. […] C’eût été la partie la plus intéressante de son ouvrage. […] Si l’on m’a promis telle rémunération à condition que je fisse tel ouvrage ; cet ouvrage fait, la promesse de l’autre devient mon droit. […] Je travaille à un ouvrage pénible et délicat.
Mais il y a dans ce discours une autre idée toute pratique, et qui mérite qu’on la mette en vue et en saillie ; c’est ce que j’appellerai l’idée de centralisation historique provinciale : réunir dans un seul et même local tout ce qui se rapporte à l’histoire de la province sous forme graphique, c’est-à-dire tout ce qui est écrit ou tout ce qui peut se dessiner ; et pour être plus précis, j’emprunterai les termes de M. de Persigny lui-même : « fonder une sorte de cabinet historiographique où soient réunies toutes les sources d’informations ; par exemple, une bibliothèque de tous les livres ou manuscrits qui peuvent concerner le pays ; une seconde bibliothèque de tous les ouvrages faits par des compatriotes ; un recueil des sceaux et médailles de la province, ou fac-similé de ces objets ; une collection de cartes géographiques et topographiques du pays, de plans, dessins, vues, portraits des grands hommes ; des albums photographiques pour la reproduction des monuments archéologiques ; un cabinet de titres, chartes, actes authentiques, originaux ou copiés, et surtout un catalogue suffisamment détaillé de tous les documents qui peuvent intéresser la province, dans les collections publiques ou particulières, dans les archives, bibliothèques, musées et cabinets de Paris, des départements et de l’étranger. » Voilà l’idée dans son originalité, et elle peut trouver son application ailleurs.
Point de servante ; une femme de ménage venait seulement deux heures chaque matin pour faire le gros ouvrage.
Puis il nous fait l’histoire de son premier volume : « L’ouvrage eut un beau succès.
Tout critique affecte de voir à certains moments et finit par voir dans un ouvrage ce que les autres n’y voient pas, et pourrait dire comme Philaminte : Je ne sais pas, pour moi, si chacun me ressemble, Mais j’entends là-dessous un million de mots.
Le divin, l’abject, l’éclatant, le sombre, le rire, les larmes, l’espoir, le doute, le meurtre, l’amour, se partagent les multiples scènes de ce grand ouvrage qui en contient de superbes.
L’ouvrage était dédié au cardinal de Richelieu, qui entra, comme on sait, dans les conseils du roi, au mois d’avril de cette année 1624.
Ils ne croient pas que, propres à un ouvrage littéraire, ils seront bons à un autre.
L’époque de transition à laquelle appartient l’ouvrage apparaît dans cette partie mieux qu’ailleurs : l’auteur hésite encore entre la méthode trop verbale du xviiie siècle et une analyse plus concrète qui sera celle de ses successeurs.
C’était encore un courtisan quand il disait, dans une dédicace, à la mère de cet enfant adultérin : Le temps qui détruit tout, respectant votre appui, Me laissera franchir les ans dans cet ouvrage, ………………………………………………… Sous vos auspices, ces vers Seront jugés, malgré l’envie, Dignes des yeux de l’univers.
L’ouvrage est-il bon ou est-il mauvais ?
Comment concilier cette horreur avec les sentimens élevés dont ses ouvrages sont remplis ?
Tous les mouvemens de ses amis & de ses protecteurs ne purent rendre l’ouvrage supportable.
Albalat pourrait avantageusement prendre place dans la collection des Manuels Roret Malheureusement, de même que le fond ne saurait être distrait de la forme, (démonstration qui constitue l’un des meilleurs chapitres de l’ouvrage), de même on ne saurait faire agir le cerveau en vue d’écrire, s’il n’est d’avance sollicité par l’éveil de quelque passion, au sens pur du mot. » Voilà bien des railleries inutiles !
Et cela étant, force nous est de nous replier vers les ouvrages sérieux, quelle que soit la date de leur publication, sous peine de n’avoir rien à indiquer à la Critique qui attend des œuvres, et qui, à un certain degré dans le mauvais et dans le vulgaire, se détourne et n’examine plus.
Il passe pour expérimenté, connu déjà par des ouvrages dont la publicité n’a pas été, jusqu’à ce moment, très sonore, ce qui est presque une distinction dans un temps où les réputations les moins méritées font le bruit de ces innocents coups de pistolet de papier que les enfants s’amusent à tirer et qui ne cassent la tête ni les doigts de personne.
En lisant ces Récits de la Luçotte, on sent qu’on n’a pas le moindrement affaire à un de ces archéologues qui refont, à force de science, une langue perdue, comme Balzac, par exemple, lequel, dans ses Contes drolatiques, le plus étonnant de ses ouvrages, a été le résurrectionniste de Rabelais, et qui a parlé la langue de Rabelais mieux que Rabelais lui-même, et pour dire des choses que Rabelais n’aurait jamais dites.
II Adoration… c’est bien fort ; mais ce ne l’est pas trop pour exprimer le sentiment qui circule à travers le nouvel ouvrage de Cladel.
J’en atteste le dieu du Ménale, chantant un hymne, ton ouvrage, et oubliant sa flûte pastorale30. » Entre ces fables populaires, la longue vie du poëte paraît s’être écoulée dans le culte des dieux et les succès de son art, renommé par toute la Grèce.
Ce sont là, n’en doutez pas, des ouvrages durables et qui assurent à Théophile Gautier une des plus honorables places parmi nos critiques littéraires, la première peut-être parmi nos critiques d’art. […] L’ouvrage du professeur du Collège de France est un des meilleurs ouvrages de haute critique qui aient été donnés depuis la mort de Sainte-Beuve. » M. […] Le plus récent ouvrage de M. […] M. de Vogüé, ancien député d’Annonay, aurait pu inscrire ces mots, comme épigraphe, en tête de l’important ouvrage qu’il vient de consacrer à ses anciens collègues du Palais-Bourbon. […] Émile Pouvillon s’est raconté lui-même dans ses ouvrages sans le vouloir, peut-être sans le savoir, comme a fait George Eliot dans le Moulin sur la Floss.
Leurs petits volumes sont de l’ouvrage bien français. […] Marcel Prévost, tel qu’il le donne, est l’un de ses meilleurs ouvrages. […] Il n’est pas question d’eux ni de leurs acolytes, dans l’ouvrage que je signale. […] — Dans un précédent ouvrage de M. […] Aucun de ces ouvrages ne vaut les poèmes d’André Chénier.
Tous les ouvrages qu’il cite, il a pu les lire sans trop de peine. […] C’est déjà quelque chose de n’avoir pas à lire tant d’ouvrages pour y recueillir peut-être à grand’peine un très petit nombre de renseignements utiles, de vues heureuses. […] La biographie a eu aussi ses excès ; je ne parle plus de la critique, mais des ouvrages spécialement consacrés à l’histoire des écrivains célèbres. […] L’homme passe et meurt ; l’ouvrage, s’il est bon, reste et vit. […] Léon Faucher, aucun de ces prix ne fut donné à un des ouvrages nouveaux représentés sur la scène de la rue Richelieu.
D’exploiter un ouvrage composé, disons mieux, créé par un écrivain. […] Déjà les parents se plaignent du prix auquel montent aujourd’hui les ouvrages scolaires. […] Ce roman posthume de Maupassant a déjà été analysé dans la première partie du présent ouvrage (p. 65 et suivantes). […] V. p. 146 du même ouvrage [« Réflexions sur la paix de Versailles », § I]. […] Voir p. 220 et suiv. du premier volume de cet ouvrage un autre développement de la même idée [« M.
On sent que le poète retouchait sans cesse son ouvrage, pour y ajouter de nouvelles descriptions ou de nouveaux détails. […] malheureux que je suis, dit-il dans cette lettre à Scipion Gonzague ; moi qui ai été assez prédestiné pour écrire, outre deux poèmes épiques du ton le plus héroïque, quatre tragédies, et tant d’ouvrages en prose pour le charme ou pour l’utilité du genre humain ; moi qui me flattais de terminer ma vie dans une nuée de gloire, j’ai perdu toute perspective d’honneur et de renommée ! […] Les ouvrages des anciens se font reconnaître, nous dirons presque, à leur sang. […] « À la vue soudaine d’armes inconnues, ils se troublent et s’effrayent ; mais Herminie les salue, les rassure, découvre ses beaux yeux et sa blonde chevelure : Heureux bergers, leur dit-elle, continuez vos jeux et vos ouvrages ; ces armes ne sont point destinées à troubler vos travaux ni vos chants.
Son ode à Louis XIII partant pour la Rochelle (1627), qu’il a faite à soixante-douze ans, est la plus complète de toutes, la plus hardie de composition, de style, d’images, et vers la fin la plus virilement touchante : Je suis vaincu du temps, je cède à ses outrages, Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur, A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages Sa première vigueur. […] Prenons Racan dans les ouvrages de moindre haleine, là où il est supérieur, là où, lui qui ne savait pas le latin, il s’est montré tout à coup un émule d’Horace et en partie héritier de sa lyre, comme a dit La Fontaine.
Voulant étudier l’ancien régime et y pénétrer jusqu’au cœur pendant les deux siècles qui ont précédé la Révolution française, un homme éminent et regrettable à tant de titres, M. de Tocqueville disait : « Pour y parvenir, je n’ai pas seulement relu les livres célèbres que le xviiie siècle a produits ; j’ai voulu étudier beaucoup d’ouvrages moins connus et moins dignes de l’être, mais qui, composés avec peu d’art, trahissent encore mieux peut-être les vrais instincts du temps. » Le Journal de d’Argenson est un de ces ouvrages que devait rechercher M. de Tocqueville ; l’art y est aussi absent qu’on peut le désirer, l’instinct y respire.
Elle ne rend pas du tout justice, il est vrai, à l’éloquence de Mme de Staël, mais elle ne se trompe pas trop sur les défauts d’obscurité et de subtilité qu’elle reproche à son ouvrage. […] Il ne m’est plus possible que de lire les ouvrages de notre ami, qui a laissé beaucoup de manuscrits pour l’impression.
Il préparait lentement les matériaux de l’ouvrage qu’il faisait en commun avec son frère, la Tradition de l’Église sur l’institution des Évêques ; il en amassait les textes et les mettait en ordre ou les compilait. […] La Mennais, dès les premiers jours de la rentrée des Bourbons, vient à Paris, où il fait imprimer l’ouvrage sur la Tradition de l’Église ; il songe surtout à y fonder quelque feuille ecclésiastique : le polémiste se déclare, et il voudrait attirer dans cette nouvelle sphère d’action son frère l’abbé Jean, cet autre lui-même.
De nombreux auteurs dont elle avait interprété les ouvrages et entrevu ou connu la personne, elle avait retenu, sans prétendre pour cela les juger, une impression prompte et juste, le trait le plus vrai de leur physionomie, et quand on l’interrogeait à leur sujet, elle en parlait à ravir. […] annonçait à Mme Valmore qu’il venait d’autoriser le directeur à résilier son engagement pour l’année 1819-1820 ; on y sent la considération qu’elle inspirait partout autour d’elle : « Mille grâces, Madame, de votre charmant cadeau ; ce que je connaissais de vos ouvrages m’en rend la collection infiniment précieuse ; leur cachet particulier est la peinture de douces et modestes vertus, d’une exquise sensibilité et des sentiments les plus nobles, les plus purs, en un mot de ces sentiments que votre jeu reproduit avec tant de vérité et de naturel sur la scène.
… Aujourd’hui, que pensera de moi le généreux prince qui, sans me connaître autrement que par mon ouvrage, me fait un accueil si flatteur, et qui, en utilisant directement mon instinct guerrier, me fournirait du moins les occasions de faire quelque chose ? […] Il aurait pu se dispenser aussi de personnalités qui déparent son bel ouvrage, et mieux choisir les pièces justificatives qu’il a données.
Je me remets à mon ouvrage. […] J’espère finir cet hiver l’ouvrage qui m’a occupé tant d’années.
Ses irrégularités sont souvent plus agréables que la perpétuelle symétrie qu’on retrouve dans tous les ouvrages de l’art. » C’est ainsi, à propos d’irrégularités, que ce petit village de Chamalières, assemblage singulier de propriétés particulières, maisons, prés, ruisseaux, châtaigneraie et grands noyers compris, le tout enfermé de murs assez bas dont les sinuosités capricieuses courent en labyrinthe, compose aux yeux le plus vrai et le plus riant des paysages. […] « Toutes les histoires de l’Astrée ont un fondement véritable, « mais l’auteur les a toutes romancées, si j’ose user de ce mot. » C’est Patru qui dit cela (Œuvres diverses, tome II) dans ses curieux éclaircissements sur l’ouvrage de D’Urfé.
Racine lui écrivait du camp près de Namur : « La vérité est que notre tranchée est quelque chose de prodigieux, embrassant à la fois plusieurs montagnes et plusieurs vallées avec une infinité de tours et de retours, autant presque qu’il y a de rues à Paris. » Boileau répondait d’Auteuil, en parlant de la Satire des Femmes qui l’occupait alors : « C’est un ouvrage qui me tue par la multitude des transitions, qui sont, à mon sens, le plus difficile chef-d’œuvre de la poésie. » Boileau faisait le vers à la Vauban ; les transitions valent les circonvallations ; la grande guerre n’était pas encore inventée. […] « Je me souviens, écrit Boileau à M. de Maucroix, que M. de La Fontaine m’a dit plus d’une fois que les deux vers de mes ouvrages qu’il estimait davantage, c’étaient ceux où je loue le roi d’avoir établi la manufacture des points de France à la place des points de Venise.
René resta son premier ouvrage, triste comme la forêt humaine, religieux comme l’infini de la passion, éternellement retentissant comme la solitude du cœur. […] Jamais Chateaubriand n’a délayé plus de larmes dans plus de couleurs : AUX INFORTUNÉS « Ce chapitre n’est pas écrit pour tous les lecteurs : plusieurs peuvent le passer sans interrompre le fil de cet ouvrage.