On a là sur l’Iliade, sur la question homérique, sur le degré et la nuance d’originalité de l’Énéide, sur cette autre originalité un peu rude et barbare, mais puissante et pleine de sève, qui se révèle dans la chanson de Roland à Roncevaux, on a le dernier mot de la critique sous forme rapide et sobrement élégante.
Mais ici, autour de l’idée principale, venaient naturellement se grouper une foule de questions accessoires que l’auteur a négligées et que provoquait l’esprit de l’époque : jusqu’à quel point est légitime et approuvé par le goût cet emprunt d’images étrangères ; en quoi il peut réellement consister ; si c’est en bravant l’harmonie par une foule de mots barbares tirés d’idiomes encore grossiers, ou en reproduisant simplement une pensée naïve, une coutume touchante d’un jeune peuple, si c’est en s’emparant sans discernement des êtres créés dans des mythologies étrangères, ou en ne s’enrichissant que des allégories ingénieuses et faites pour plaire en tous lieux, que le poète imitateur méritera dignement de la littérature nationale ; ou encore, s’il n’y a pas l’abus à craindre dans ce recours trop fréquent à des descriptions de phénomènes ; si Delille, Castel, que l’auteur cite souvent, et les écrivains de cette école qu’il paraît affectionner, s’en sont toujours gardés ; si enfin il n’y a pas souvent cet autre danger non moins grave à éviter, de parler à la nation d’une nature qu’elle ne comprend pas, d’en appeler à des souvenirs qui n’existent que pour l’écrivain, et réduire l’homme médiocrement éclairé à consulter Buffon ou Cuvier pour entendre un vers.
La science y était peu cultivée, mais on ne la proscrivait pas ; il y était peu question de l’esprit, mais c’était silence plutôt que négation.
La question d’ailleurs n’est pas dans les genres ; elle est toute dans les personnes et dans les talents.
Que de questions philosophiques l’on pourrait faire aux meilleurs historiens de l’antiquité, dont ils n’ont pas résolu une seule !
Le projet de présenter par des illustrations littéraires non plus des réponses mais des questions de morale sociale n’est pas nécessairement répréhensible.
Question de race peut-être ; mais surtout parce que l’esprit mondain y fut une importation, une mode exotique venue d’outre-Manche, par conséquent une chose superficielle, un vernis peu solide, et aussi parce qu’une nation de marins, de commerçants, de voyageurs était par là même restée en contact perpétuel avec la nature.
Le vers libre Je voudrais ici, sans m’attarder à des questions de technique, telles que la succession ou l’entrecroisement des Rimes féminines et masculines, la Consonne d’appui obligatoire, l’Hiatus proscrit sous couleur d’euphonie et autres entraves un peu byzantines, exposer quelques notions simples à propos du vers libre.
J’ai reçu une de ses lettres ; mais je me garde bien de m’en vanter, de peur des questions infinies que cela attire.
Questions sur l’Encyclopédie, sixieme partie, article Fable.
Horace l’a dit, & nous le répétons, parce que ces paroles décident la question en faveur de notre Poëte.
En posant cette question, je ne veux point parler de la littérature.
Et j’arrive à cette conclusion — malgré moi, puisque en dehors de la question — qu’une œuvre ne peut être d’absolue beauté si l’âme n’y transparaît ; à travers la matière, si la vie n’y aime et souffre sous la Forme : la Forme éternellement morne en dépit de sa splendeur, lorsqu’elle s’isole.
C’est une question décidée par le docteur Gatti92, qui partagea l’hôpital qu’il dirigeait en deux classes, l’une de malades qu’il abandonnait à la nature, l’autre autour de laquelle il rassembla tous les secours de l’art ; il périt, ainsi qu’il s’y était attendu, beaucoup plus des soignés que des abandonnés.
Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens Deux raisons me font croire qu’il y avoit plus d’avantage que d’inconvenient dans l’usage dont il est ici question, et que c’étoit l’experience, laquelle avoit fait preferer par les anciens la déclamation composée à la declamation arbitraire.
Il y a un passage dans son livre où l’auteur des Français de la décadence se moque, comme il sait se moquer (à tort ou à raison, ce n’est pas la question), des percements de rue qui ont lieu à Paris en ce moment ; et, pour exprimer les ironiques inquiétudes que lui causent tous ces percements de rues nouvelles (pages 290 et suivantes), non seulement il parle avec effroi d’une rue qui traverserait les tableaux du Titien et de Raphaël : Les Noces de Cana et La Belle Jardinière, lesquels sont actuellement au Louvre, mais encore d’une « autre rue, qui traverserait à son tour, d’outre en outre, les deux pots de réséda posés sur sa fenêtre, et qui continuerait jusqu’à son lit de plumes, en passant sur sa table de nuit ».
Ce sera une question longtemps encore de savoir si une traduction est possible quand l’homme qui la fait est de taille, d’aplomb et de sang-froid à juger de haut et l’œuvre et l’auteur qu’il reproduit et qu’il interprète.
La gloire, pour ceux qui la méritent et qui ont la faiblesse de l’aimer, n’est jamais qu’une question d’heure qui se résout montre à la main.
La Fayette, non-seulement d’abord, mais continuellement et jusqu’à la fin, a paru négliger dans la question sociale et politique cet élément constant, ou du moins très-peu variable, donné par la nature et l’histoire, à savoir, le caractère de la nation française. […] Mais en 91, pour revenir au point en question, où était l’homme de la circonstance, et y avait-il un homme dirigeant ? […] Quand je dis belles, on entend bien qu’il ne peut être question de talent littéraire ; mais l’habitude du bon langage se retrouve naturellement sous cette plume simple ; les récits, les réflexions abondent en manières de dire heureuses, modérées, et qui portent. […] Un jour, causant avec Bonaparte, à Morfontaine chez Joseph, il s’aperçut que les questions du Consul tendaient à lui faire étaler ses campagnes d’Amérique : « Ce furent, répondit-il en coupant court, les plus grands intérêts de l’univers décidés par des rencontres de patrouilles. » Il a beaucoup de ces mots-là, soit au balcon populaire et en plein vent, comme il dit, soit dans le salon. […] Dans les comités, qu’il méprisait assez, il ne se communiquait pas, se levait après le premier quart d’heure, se promenait de long en large, et si on le pressait de questions : « Qu’en pensez-vous, citoyen Sieyès ?
On soupçonne le vieillard ; on le presse de questions ; il avoue le crime de sa maîtresse. […] Cette question du moule, c’est la grande question en littérature. […] — Ceci est une autre question. […] On se substitue à lui dans une question où lui seul est juge. […] La question du juif aussi m’intéressait.
La question est malaisée à résoudre. […] En définitive elle éclaircit modérément la question de savoir si Olivier et Louise brûlèrent d’un amour réciproque. […] Remarquons tout d’abord que la question est fort mal posée, sinon oiseuse. […] La faute en est à sa question qui est mal posée, comme je l’ai déjà dit. […] C’est l’inutile question de Longin qui m’a conduit à poser la mienne.
Pressées de questions, ces poupées mortes sont devenues des personnes vivantes. […] Voilà un scrupule d’une espèce rare et délicate ; on doit en signaler l’exemple aux petits docteurs qui ne s’embarrassent pas d’une pareille expérience pour trancher les questions sociales et prédire l’avenir de l’humanité. […] En Suisse même, on a cessé de se quereller, dans les soirées mondaines, sur les questions épineuses qui furent l’occasion du colloque de Poissy. […] Et le résultat de cette discussion, c’est d’embrouiller encore les « questions napoléoniennes », de compliquer un problème déjà fort confus, de faire hésiter notre jugement devant la figure inquiétante de l’empereur. […] Les comédiens, dans les théâtres, joueront peut-être des « à-propos », où il sera question de la crèche de Bethléem, du bœuf, de l’âne, de la marche à l’étoile, des bons rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar.
La « question d’argent » est l’objet principal du théâtre de Pisemsky. […] C’est pour lui une question d’honneur : « Hélas ! […] Je me pose ces deux questions : « L’action d’Olivier est-elle légitime ? […] Si vous étiez désintéressé dans la question ! […] Il n’est plus du tout question d’amour platonique.
La question est brusque. […] À la prière de sa jeune amie, Diotime était allée chercher son portefeuille et les deux petits volumes dont il avait été question la veille. […] mais cela change la question. […] Quant à la forêt sauvage, c’est la forêt des vices et de la barbarie, cela ne peut pas faire question. […] Par une question jetée à la traverse, Viviane coupa court à ce petit incident.
Certes, la belette qui met l’hérédité en question est une terrible révolutionnaire, et Rousseau n’a trouvé ni pis ni mieux dans son discours sur l’inégalité. […] Vous voyez qu’à force d’attention et d’imagination le poëte, sans le vouloir, fait entrer dans son sujet les questions philosophiques. […] Heureusement Grippeminaud supprime la question en mangeant les propriétaires.
J’ajoutai encore quelques mots sur le respect qu’on devait à la liberté des opinions dans un corps législatif, mais il me fut aisé de m’apercevoir qu’il ne s’intéressait guère à ces considérations générales ; il savait déjà très-bien que, sous l’autorité de l’homme qu’il voulait servir, il ne serait plus question de principes, et il s’arrangeait en conséquence. […] Heureusement cela fut inutile : il ne m’adressa que la question la plus commune du monde. […] J’encourageai donc mon père à travailler, et nous renvoyâmes à l’année suivante la question de savoir s’il ferait publier ce qu’il écrivait. » XXXI Le premier consul voyait avec un juste ombrage les liaisons de madame de Staël à Paris avec un homme ambigu qu’elle cherchait à lui susciter pour rival.
Il est question dans la pièce de montre et de pistolet, engins qui avaient le tort de n’être pas inventés au quinzième siècle. […] Dans le silence de dix ans, imposé par l’homme du Deux-Décembre aux écrivains indépendants, ce qui est encouragé par le nouveau souverain et par la société positive et affamée de plaisir, qu’il représente sur le trône, c’est la presse à commérages et à scandales, c’est le roman sensuel ou purement romanesque, ce sont les fantaisies frivoles ou pimentées d’un dilettantisme indifférent à tout, sauf au succès et aux questions de forme. […] Quand un peuple est appelé à décider s’il doit s’engager dans une guerre, changer son système d’impôts, reviser sa Constitution légale, il ne songe guère à se passionner pour une pure question d’art, à discuter la propriété d’un mot ou le mérite d’une combinaison de rimes.
Il y a la mise en œuvre de la matière poétique et musicale, et ce point de la question ne manque pas d’importance. […] Et c’est ainsi qu’après avoir établi que chaque œuvre d’art nous montre les choses telles qu’elles sont, il nous dit plus tard : « Chaque œuvre d’art est une réponse de plus à la question : qu’est-ce que la vie ? […] La question fondamentale de tout son système est : une telle âme, dans la plénitude de sa conscience et de son impressionabilité, peut-elle jamais arriver à ce, à quoi elle a droit ?
D’abord, il n’est nullement question de monter quelque chef-d’œuvre, comme Alceste, ou Fidelio, dans un milieu si défavorable, ces partitions passant, d’ailleurs, pour trop « assommantes ». […] En revanche, il est question de monter la Valkyrie, traduite en français par M. […] C’est de cette représentation qu’il est question ici.
Nous sommes étonné que tant de critiques éminents, qui ont écrit des volumes sur cette question, ne se soient point fait la réponse que le simple bon sens suggérerait à un enfant réfléchi sur cette matière : L’Europe moderne n’a point de poème épique et n’en aura jamais. […] Voici donc notre réponse à cette question : Pourquoi le merveilleux ou le surnaturel fait-il partie essentielle du poème épique ? […] Nous essayerons de résoudre cette question littéraire quand nous examinerons les œuvres du plus grand comique de tous les temps et de toutes les nations.
» Et je répondis, pour avoir matière de parler : « Nenni. » — « Et je vous le dirai, dit l’écuyer, afin que vous le mettiez en mémoire perpétuelle quand vous serez retourné dans votre pays et que vous aurez de ce faire plaisance et loisir. » De cette parole je fus tout réjoui et répondis : « Grand merci. » Notez qu’à la première question que lui adresse l’écuyer, s’il a déjà entendu parler de ce voyage, Froissart fait semblant de n’en rien savoir pour mieux tout apprendre. […] Quant à la bataille du duc d’Orléans qui était venue, on ne sait trop pourquoi, se mettre derrière celle du roi toute saine et entière, il n’en est guère question, et il ne paraît pas qu’elle ait rendu de services en cette journée27.
Ce serait une question vaine. […] Parlant de la Réponse aux Questions d’un Provincial : « Si l’on examinait bien, dit-il, on y trouverait tout. » Et à propos de je ne sais quelle historiette qui se trouve dans les Nouvelles de la République des Lettres, et d’où lui-même l’avait tirée pour une citation : « Car il faut toujours faire honneur à Bayle qui a tout dit. » — M. de Tracy disait exactement la même chose de Voltaire.
. — Voici le premier endroit où il est question, chez lui, de Voltaire (juin 1720) : « Arouet, poète, auteur du nouvel Œdipe, étant à la Comédie avec le prince de Conti, la Le Couvreur, actrice, entra sur la scène. […] Une place était devenue vacante par la mort de l’avocat Sacy ; il était question de Montesquieu pour le remplacer (novembre 1727).
C’est là la question. » On voit le mélange d’ambition et de modestie, la haute visée en même temps qu’une certaine méfiance de ses forces. […] Villemain, qui a tout son talent en écrivant et tout son esprit en causant, a l’habitude de comparer ces tableaux de Tocqueville où il est tant question des mœurs et jamais des personnes, jamais des individus, où tout portrait est absent, à ces tableaux que les musulmans se permettent, dit-on, par un certain compromis avec la défense de leur loi : on y voit des choses représentées, des mousquets qui partent, des canons qui tirent, tout l’appareil d’un combat, et pas une figure.
mon cher général, nous avons fait tous les deux une sottise ; si j’avais pu m’attendre à devenir le conseiller d’un général autrichien, je n’aurais certes pas quitté l’Amérique. » Jomini essaya, nous dit-on, de faire une distinction dans sa réponse et de se montrer plus désintéressé dans la question, mais il n’était pas éloigné de penser de même. […] Après Leipsick, Jomini crut devoir se retirer du quartier général des Alliés ; il en demanda, dès Weimar, l’autorisation à l’empereur Alexandre, alléguant « que rien n’arrêterait plus les armées alliées jusqu’au Rhin ; que de deux choses l’une : ou que l’on ferait la paix, si l’on se contentait d’avoir assuré l’indépendance des puissances européennes ; ou que, si l’on continuait la guerre, on marcherait vers Paris ; que dans ce dernier cas il lui paraissait contre sa conscience d’assister à l’invasion d’un pays qu’il servait encore peu de mois auparavant. » Jomini estimait, à la fin de 1813, que l’invasion de la France serait pour les Alliés une beaucoup plus grosse affaire qu’elle ne le fut réellement : « J’avoue, écrivait-il en 1815, qu’aussitôt qu’il a été question d’attaquer le territoire français mon jugement politique et militaire n’a pas été exempt de prévention, et que j’ai cru qu’il existait un peu plus d’esprit national en France… Est-il besoin, ajoutait-il pour ceux qui lui en faisaient un reproche, de se justifier d’un sentiment de respect pour un Empire que l’on a bien servi et auquel on a vu faire de si grandes choses ?
Janin ; « elle est à lui dans ses atours, dans son négligé, dans le plus menu de son intérieur ; il l’habille, la déshabille100. » M. de Balzac, mettant en œuvre comme romancier et conteur la science de sa Physiologie du Mariage, s’est introduit auprès du sexe sur le pied d’un confident consolateur, d’un confesseur un peu médecin ; il sait beaucoup de choses des femmes, leurs secrets sensibles ou sensuels ; il leur pose en ses récits des questions hardies, familières, équivalentes à des privautés. […] Nulle part il n’est question de dents, etc. » 110.
C’est elle que je me suis surtout efforcé de bien exprimer, et ma tragédie n’est pas moins la disgrâce d’Agrippine que la mort de Britannicus. » Et malgré ce dessein formel de l’auteur, le caractère d’Agrippine n’est exprimé qu’imparfaitement : comme il fallait intéresser à sa disgrâce, ses plus odieux vices sont rejetés dans l’ombre ; elle devient un personnage peu réel, vague, inexpliqué, une manière de mère tendre et jalouse ; il n’est plus guère question de ses adultères et de ses meurtres qu’en allusion, à l’usage de ceux qui ont lu l’histoire dans Tacite. […] Je compte les miennes pour rien ; mais votre mère et vos petites sœurs prioient tous les jours Dieu qu’il vous préservât de tout accident, et on faisoit la même chose à Port-Royal. » Et plus bas : « M. de Torcy m’a appris que vous étiez dans la Gazette de Hollande : si je l’avois su, je l’aurois fait acheter pour la lire à vos petites sœurs, qui vous croiroient devenu un homme de conséquence. » On voit que madame Racine songeait toujours à son fils absent, et que, chaque fois qu’on servait quelque chose d’un peu bon sur la table, elle ne pouvait s’empêcher de dire : « Racine en auroit volontiers mangé. » Un ami qui revenait de Hollande, M. de Bonnac, apporta à la famille des nouvelles du fils chéri ; on l’accabla de questions, et ses réponses furent toutes satisfaisantes : « Mais je n’ai osé, écrit l’excellent père, lui demander si vous pensiez un peu au bon Dieu, et j’ai eu peur que la réponse ne fût pas telle que je l’aurois souhaitée. » L’événement domestique le plus important des dernières années de Racine est la profession que fit à Melun sa fille cadette, âgée de dix-huit ans ; il parle à son fils de la cérémonie, et en raconte les détails à sa vieille tante, qui vivait toujours à Port-Royal dont elle était abbesse25 ; il n’avait cessé de sangloter pendant tout l’office : ainsi, de ce cœur brisé, des trésors d’amour, des effusions inexprimables s’échappaient par ces sanglots ; c’était comme l’huile versée du vase de Marie.
Il est question dans la Cléopâtre de La Calprenède d’une grande dame que Tiridate sauve à la nage, au moment où elle se noyait près du rivage d’Alexandrie, et qui se trouve être une des plus importantes personnes de la terre. […] D’ailleurs, outre la physionomie de l’éloge, qui ne dément pas la paternité présumée, ce numéro où il est question de Manon Lescaut fait partie d’une série dont Prévost s’est avoué le rédacteur.
Tant de bienveillance comme une invite à parler sur ce que j’aime ; aussi la considérable appréhension d’une attente étrangère, me ramènent on ne sait quel ancien souhait maintes fois dénié par la solitude, quelque soir prodigieusement de me rendre compte à fond et haut de la crise idéale qui, autant qu’une autre, sociale, éprouve certains : ou, tout de suite, malgré ce qu’une telle question devant un auditoire voué aux élégances scripturales a de soudain, poursuivre : — Quelque chose comme les Lettres existe-t-il ; autre (une convention fut, aux époques classiques, cela) que l’affinement, vers leur expression burinée, des notions, en tout domaine. […] L’erreur du pamphlétaire en question est d’avoir traité tout comme un déchet.
D’ailleurs, quant à la question de date et d’origine, le russe n’est pas un dérivé du slavon, comme le romaïque, par exemple, est un dérivé du grec ancien ; ce sont deux dialectes issus d’une source commune, deux rameaux s’élevant de la même souche et qui ont pris en croissant chacun son développement particulier ; de même que le français et l’italien, provenant l’un et l’autre du latin, mais obéissant à des lois distinctes de transformation. […] On peut dire qu’il trancha la question comme le philosophe grec qui prouva le mouvement en marchant.
Voilà ce qui était nouveau dans la langue française, et ce qui méritera toujours qu’on l’aille chercher parmi beaucoup de subtilités et de menue théologie qui rabaissent le débat à des questions de mots. Calvin traite en grand écrivain toutes les questions de la philosophie chrétienne, la conscience, la liberté chrétienne, la Providence divine, les traditions humaines, le renoncement à soi.
Il y a plus d’un exemple, dans les Considérations, de questions historiques auxquelles Montesquieu semble se dérober. […] La réserve qu’il a gardée, pour l’honneur de la raison et de la vérité, dans des questions où l’on risque si souvent de les compromettre en les servant, on le suspecte de l’avoir gardée pour sa commodité.
Autant de questions que Voltaire s’est posées, et auxquelles il répond. […] Le chapitre répond à ces questions.
De nos jours, par exemple, il est évident qu’il existe, à côté d’un bon nombre de préceptes universellement acceptés, des questions qui sont matière à controverses passionnées. […] Dans ce qui reste après cette grave amputation, l’écrivain est condamné au perpétuel dilettantisme, qui jongle avec les opinions et dit tour à tour blanc et noir ; impassible, il risque de composer des ouvrages qui ont le froid et le poli de la glace ; détache de la lutte des idées, il est réduit au souci exclusif de la forme ; forcé de s’abstenir en toute question qui touche à la vie profonde de la nation, il s’abâtardit en une sorte de veulerie et de lâcheté intellectuelles ; il en arrive à fabriquer de jolis riens, des bibelots de décadence, flacons ciselés où ne demeure plus une goutte de liqueur, plus un atome de parfum ni de pensée.
D’ailleurs, ces Messieurs me font venir à propos de botte dans les articles les plus indifférents, et où je ne soupçonnerais jamais qu’il fût question de moi. […] Je me rappelle encore que, deux ans plus tard, cette même petite fille se trouvant à Lausanne et jouant avec les petits-enfants de M. de Malesherbes, le grand-père fut établi président de questions grammaticales dont une des principales était de savoir si le mot ténèbres était masculin ou féminin.
Il a été à la tête de toutes les grandes questions monarchiques ou populaires de son tempsg ; il les a menées comme on mène volontiers les choses en ce pays de France, c’est-à-dire à côté du port et tout autrement qu’à bonne fin. […] Il a été la tête de toutes les grandes questions monarchiques ou populaires de son temps
Attaché à la Constitution de 91, la jugeant praticable malgré ses défauts, croyant que la question serait résolue si tous les honnêtes gens s’unissaient pour prêter main-forte à cette loi une fois promulguée, seul d’ailleurs, ne tenant à aucun parti, à aucune secte, ne connaissant pas même les rédacteurs du Journal de Paris, dans lequel il publie ses articles, se bornant à user de cette méthode commode des Suppléments, qui permettait alors à chacun de publier ses réflexions à ses frais, il répondait hardiment à ceux qui voulaient établir une solidarité entre lui et les personnes à côté de qui il écrivait : « Il n’existe entre nous d’association que du genre de celles qui arment vingt villages contre une bande de voleurs. » Sa politique, en quelque sorte isolée et solitaire, se dessine nettement à l’occasion de la hideuse journée du 20 juin. […] » Il sera toujours plus digne et plus beau de répondre à cette question, avec l’âme d’André Chénier : « Et moi, j’ai mérité de mourir !
Nommé lieutenant-colonel de la garde nationale de Blérancourt, et l’un des meneurs du pays, il s’exerçait à la parole dans les questions d’intérêt local ; mais par goût il la faisait toujours laconique et brève. […] Et à propos de ce procès encore, dans un dîner donné par Barère, et où l’on vint à parler des infâmes questions d’Hébert adressées à la reine sur son jeune fils, tandis que d’autres paraissaient irrités contre l’imbécillité d’Hébert qui avait ménagé un triomphe à sa victime, Saint-Just osa dire ce mot qu’un des convives a recueilli : « En somme, les mœurs gagneront à cet acte de justice nationale. » Saint-Just, malgré la fièvre de fanatisme qui l’avait saisi, méprisait les hommes.
En juillet 1914, quand la question serbe s’est posée, on est parti du vote de la fédération parisienne, où l’on a voté à la quasi-unanimité la grève générale en cas de guerre, et quelques jours après, fin juillet, à Lyon, Jaurès lançait la fameuse phrase que si la guerre arrivait tout de même, la France se souviendrait non point de son alliance avec l’empire russe, mais de son contrat avec l’humanité. […] De même quand ils lisent les journaux, ils accueillent les nouvelles avec une feinte indifférence, mais se trouvent à table très bien informés et discutent avec compétence et intelligence des questions de mouvement.
Ici la question est délicate et touche à l’essence même du drame et de la comédie.
» À l’Académie française, où il allait quelquefois, et le plus souvent qu’il le pouvait, il a laissé d’assez bons souvenirs : « Il paraissait, a dit d’Alembert, s’intéresser à nos exercices, opinait avec autant de goût que de dignité sur les questions qui s’agitaient en sa présence, et finissait toujours par témoigner à la compagnie les regrets les plus obligeants de ce que la multitude de ses autres devoirs ne lui permettait pas de s’acquitter, comme il l’aurait voulu, de celui d’académicien. » Un jour, dans un de ces moments d’effusion comme il en avait volontiers, il demanda à ses chers confrères la permission, ne pouvant être aussi souvent qu’il l’aurait voulu parmi eux, de leur être présent au moins en peinture et de leur envoyer son portrait.
De tels hommes, au lieu de s’embarrasser des divergences et des réfractions multipliées de la pensée religieuse dans le cours des temps, appliquaient immédiatement à l’examen des questions un rayon simple et bien dirigé, et ils arrivaient à la vérité morale par un accès naturel, sans passer à travers les vestibules, les dédales et toutes les épreuves irritantes du vieux monde.
M. de Chateaubriand, à plus de trente années de distance, réimprimant son Essai sur les Révolutions et se jugeant çà et là dans de courtes notes comme entièrement désintéressé dans la question, a pu sembler quelquefois usurper les prérogatives de ce chatouilleux public qui se pique de classer œuvres et gens à sa guise, et de ne pas accepter un jugement tout fait d’un auteur sur lui-même.
Me sera-t-il permis d’y joindre quelques pages signées de moi, non plus à titre de chef-d’œuvre, car l’imperfection en est trop évidente, mais pour marquer les questions dont se préoccupaient alors quelques jeunes esprits.
Il n’est pas encore question d’élever une statue au vainqueur, mais son image reluit à toutes les devantures entre celles du nouveau président de la République et du dernier académicien élu.
Il est donc impossible de soulever ici aucune question de race et de rechercher quel sang coulait dans les veines de celui qui a le plus contribué à effacer dans l’humanité les distinctions de sang.
Parmi ces braves gens toujours prêts à nous offrir l’article d’actualité, question du jour ou portrait du grand homme qu’on fête, Jules est certainement un des plus lestes, un de ceux aussi dont la voix éraillée appelle le plus efficacement nos seigneurs les Bourgeois.
Voici ce que nous écrivions nous-même récemment sur cette question ou plutôt sur ce mystère : « Nous plaignons sincèrement les philosophes qui discutent depuis des siècles pour savoir si c’est l’homme qui a inventé la parole.
Lorsque la tête fut faite, il était question du cou, et le haut de mon vêtement le cachait, ce qui dépitait un peu l’artiste.
Et pourquoi n’avoir pas fait cette question-là quand on a couronné la vôtre ?
Quintilien, un autre grand maître dans les ouvrages d’esprit, ne veut pas même qu’on agite la question, si c’est le génie, ou si c’est l’étude qui forme l’orateur excellent.
… C’est là une question que lui seul et l’avenir résoudront, mais ces facultés sont si visibles en cette séduisante production qu’il a appelée le Marquis de Grignan, et qui est bien autre chose que la biographie de ce pauvre homme, qu’il était impossible à la Critique de ne pas les voir et de ne pas les signaler… 56.
« Lors donc — continue Destailleur — qu’il s’agira de personnages connus et historiques, de faits ou de détails de quelque importance (comme si tout n’était pas important dans la question !)
Dans ces débats qui durèrent longtemps, et dans lesquels tout Paris se poussa pour voir ce noble spectacle d’un homme qui fait face à tout et qui est plus fort d’agilité, de sang-froid, de fascination et de ressources, que les odieux rétiaires qui voulaient le prendre dans les questions qu’ils lui tendaient pour le jeter à ses bourreaux ; dans ces débats, Suleau, on peut le dire, médusa ses juges de sa beauté, de son impassibilité, de sa moquerie, de sa grâce dans l’impertinence.
Avec une vocation manifeste pour l’observation de la nature humaine, profonde et sincère, en dehors de toute mode et de tout costume, il s’est détourné de l’œuvre éternelle pour s’occuper des questions éphémères de son temps.
Depuis que cette héroïque, qui a fait besogne d’homme, quand les hommes se sont abstenus, sur la question du saint-simonisme ressuscité ; depuis, disons-nous, que cette héroïque a parlé, M.
Et si c’est toujours la même chose, si rien, dans cette promenade qu’on nous raconte, ne modifie en quoi que ce puisse être l’état des connaissances générales et des aperçus sur l’Amérique, le grand pays en question, dont la solution déconcertera peut-être bien des prophéties et des calculs, il ne reste plus au voyageur pour tout mérite que d’avoir montré les grâces de son esprit en prenant l’air.
Voyons, et si nous n’en trouvons pas de meilleurs, vous savez bien que je ne m’écarterai pas de ceux que j’ai toujours suivis ; non, quand tout un peuple me présenterait comme des spectres menaçants la pauvreté, les chaînes et la mort. » Alors il discute la question, et il examine s’il est permis de désobéir aux lois pour éviter la mort.
C’est commettre une action dangereuse et coupable que de jeter une question si haute dans la rhétorique d’un programme électoral. […] That is the question. […] Les voyageurs qui vont de Hendaye à Saint-Sébastien. se posent cette question les uns aux autres, lorsqu’ils voient le Javelot perpétuellement embossé devant l’île des Faisans, sous le pont du chemin de fer. […] Les malins pensent qu’il s’agit peut-être de régler certaines questions de frontières, qui sont irrésolues depuis le traité des Pyrénées, et pour lesquelles une commission diplomatique (voyez l’Annuaire des affaires étrangères) « fonctionne » encore à Paris. […] Amours divines, que traverse et torture, comme toujours, la survenue des intérêts humains, et cette question de « convenance », qui est pour les familles, même en Biscaye, une sorte de raison d’État.
À tort : « La vie est une source de joie ; mais partout où la canaille vient boire, toutes les fontaines sont empoisonnées… Mais j’ai demandé un jour et j’étouffais presque de ma question : Comment ? […] Ce n’est pas une des questions que Frédéric Nietzsche ait le plus creusées, mais il se l’est posée, cependant, avec angoisse, comme toujours, et il y a répondu comme toujours avec une pleine décision. […] On s’est, très longtemps, accoutumé à considérer la vertu et le vice comme des causes ; nous avons penchant à les tenir pour des conséquences, et nous « retournons » en quelque sorte toute la question. […] Seulement je crois que la question a été bien mal posée par Nietzsche et aussi par quelques autres ; mais bornons-nous à lui. […] Donc la question est très mal posée par Nietzsche.
À travers tous ces romans, il est question des idées nouvelles, politiques, philosophiques, scientifiques, religieuses et sociales. […] Voici quelques-unes des innombrables questions auxquelles doit répondre le vrai critique. […] L’essayiste Bonstetten, dont il est justement question dans le Journal, fut de ces hommes-là. […] Et puis je lui sais gré surtout d’aimer la philosophie, de la mêler aux questions vitales. […] Ces opinions diverses nous montrent comme tout se tient dans la question sociale.
La réponse à ces diverses questions sera l’objet d’un prochain volume. […] Ici nous touchons à une question fort importante. […] Si elle ne répond pas à toutes les questions que lui adressent les avides et les empressés, du moins ce qu’elle apprend est sûr. […] Laissons donc ces questions qui, longtemps encore, seront livrées aux disputes de l’école. […] Il n’est point de livre où il soit plus question de bonté, de charité, de douceur, d’actions de grâce, de piété.
La seule question qui leur fut livrée, la question des universaux, si abstraite, si sèche, si embarrassée par les obscurités arabes et les raffinements grecs, pendant des siècles, ils s’y acharnèrent. […] Car regardez les questions qu’ils y agitent. […] Le lecteur fera bien d’aller chercher dans le texte la réponse à ces deux dernières questions.
Arcadi Pavlitch est, comme il le dit lui-même, sévère mais juste ; il se préoccupe beaucoup du sort de ses serfs, et ne les punit que pour leur bien. « Ils demandent à être traités comme des enfants », — dit-il à ce propos ; — « l’ignorance, mon cher, il faut prendre cela en considération 3. » Lorsqu’il se trouve dans la triste nécessité en question, aucun signe d’emportement ne trahit les sentiments qui l’agitent ; il n’aime point à élever la voix ; il donne un coup sec en portant le bras en avant et se borne à dire avec un calme parfait : — « Je te l’avais pourtant recommandé, mon cher. » Ou encore : — « Qu’est-ce qui te prend, mon ami ? […] — Il me semble que je t’adresse une question, mon ami ? […] Et l’empereur s’occupait d’émanciper également le paysan polonais quand l’insurrection est venue changer la question et transformer la réforme en insurrection. […] Ton extérieur, je l’avoue, ne disposait nullement en ta faveur ; et puis, tu rougissais à tout propos, tu te troublais, tu balbutiais en répondant à la question la plus insignifiante… Nous avions espéré que la campagne raffermirait ta santé chancelante ; mais non, tu y dépéris à vue d’œil, ô mon pauvre ami !
Au témoignage de Gurney, le révérend Newmann adresse mentalement à sa femme une question ; sa femme, sans le voir, assise devant la planchette des médiums, écrit automatiquement la réponse à la question adressée, et elle n’a eu conscience ni de la demande ni de la réponse. […] En outre, cette transmission a lieu à la région subconsciente du cerveau, où se produit d’ordinaire le somnambulisme ; l’individu doué de l’écriture automatique (on médium) est un hémi-somnambule ; il n’a qu’une subconscience de la question et de la réponse qu’il y fait : le dialogue a lieu au-dessous de la conscience, claire du moi. […] On trouvera, dans l’article de Wundt ainsi que dans le livre de Lehmann, un excellent exposé de la question.
Là, dans cette chambre et d’autres pareilles, Taine dit que les plus hautes questions, des questions encore plus révolutionnaires que celles agitées ici, étaient discutées avec une énergie, une audace, une violence, enfin avec ce qui monte dans la tête et les idées d’une jeunesse qui ne vit pas, qui ne s’amuse pas, qui ne jouit pas. […] Puis il est question des dîners de Boissard, du modèle Marix, de la Présidente, de Mosselmann, son amant, qui pour un homme d’argent n’était pas si bête. […] Et le voilà à lancer des idées fortes, mais sans lien ni suite ; le voilà à faire des charges, mais comme pour lui, au fond de sa gorge, et qu’on n’entend pas ; le voilà à vous accabler d’un tas de questions, mais sans jamais écouter vos réponses ; — à la longue vous hébétant, vous courbaturant, vous assommant de lui1.
* * * La grande question moderne — et aujourd’hui dominant tout, et menaçante — c’est ce grand antagonisme du Latin et du Germain : ce dernier devant dévorer le premier. […] Il est question d’un monument ; d’une colonne, d’un enterrement national. […] Viollet-le-Duc parlait de gestes d’enfant qui dénoncent le père, le nomment presque, et il soutenait qu’un cocu philosophe, qui étudierait la question, pourrait, sans se tromper, reconnaître dans le cercle de ses amis et de ses connaissances, le père de son enfant. […] Le soir, au fumoir, il s’est étendu, en se vautrant sur un divan, avec cette habitude des hommes d’État actuels, auvergnats et marseillais, de décrotter les talons de leurs bottes à la soie des meubles, et à la fois dédaigneux, et contempteur du monde qui était là, et tout ahuri à la question ébouriffamment intime que lui adresse, sous un air parfaitement bête, Théophile Gautier, sur ses rapports conjugaux avec son épouse.
Puis il est question d’Oscar Wilde, qui dans les derniers temps de sa liberté, était dans l’impossibilité de coucher à Londres. […] » Elle me parle d’un roman intitulé : Sarah Grand, qui a abordé la question sexuelle dans le mariage, et qui est beaucoup plus érotico-médical, que ne le sont mes romans, et elle m’affirme que sur les théâtres de Londres, le baiser, la caresse, le pelotage, vont plus loin, qu’on ne l’oserait sur un théâtre, en France. […] » Puis, comme il est question de son volume futur sur les pierres précieuses, et que Daudet dit superstitieusement, que la pierre précieuse est dangereuse, maléficiante, Montesquiou conte, que lord Lytton, qui avait un culte pour la comtesse Greffulhe, lui avait laissé une pierre gravée, admirable. […] » Il est question du vieux marquis d’Andlau, qui possédait dans le Perche, l’ancienne propriété d’Helvétius, grossie et agrandie par deux générations de propriétaires, et qui compte 42 fermes et 10 moulins.
Aristote est dans l’ignorance la plus complète sur toutes les questions générales que l’histoire de son temps n’a point éclaircies ; il ne suppose pas l’existence du droit naturel pour les esclaves.
Ce serait sortir de mon sujet que de développer davantage une pareille question.
Voyez comment Voltaire, en traitant des questions politiques, sociales, religieuses, enlève vivement, avec un vigoureux relief, les silhouettes de ces Européens, Chinois, Turcs et sauvages, gentilshommes, paysans, moines et bramines, à la bouche desquels il confie les vérités et les sottises.
Sur cette question, cf.
Il était déjà question, au temps du roi Théodoric, de ces histrions « qui donnaient autant de soufflets et de coups de bâton qu’ils débitaient de paroles, et qui faisaient plus rire par les grotesques mouvements de leur corps que par les saillies plus ou moins heureuses de leur esprit ».
Riccoboni, qui écrivait dans la première moitié du dix-huitième siècle, Cailhava, qui écrivait dans la seconde moitié du même siècle, ne se préoccupèrent ni l’un ni l’autre, en traitant à leur tour les mêmes questions, de fixer la date des documents et d’établir une chronologie précise.
» (José Théry, « Questions juridiques », Mercure de France, 16 mars 1908.)
Les uns et les autres se relayent dans les réunions publiques pour exposer leur programme à l’assemblée qui ne retient de tous ces discours mêlés qu’un seul point, c’est qu’il est question de démolir quelque chose.
» Certes, si la philosophie était une spécialité, une profession comme une autre ; si philosopher, c’était étudier ou chercher la solution d’un certain nombre de questions plus ou moins importantes, la réponse de ce sage serait un étrange contresens.
Un doute naïf s’élevait parfois, une question doucement sceptique : Jésus, d’un sourire ou d’un regard, faisait taire l’objection.
Mais dans ce passage*, qui fait le sujet de la dispute, est-il question de goût ?
Schlegel surtout, en prouvant que la question de l’origine du langage devait être traitée historiquement, et non point par des théories spéculatives ; en prouvant ensuite, par les faits nombreux que lui-même a rassemblés ; en prouvant, dis-je, que cela était possible, ôte à ces sortes de recherches ce qu’elles avaient de conjectural et de hasardé, et vient déterminer ainsi un des plus grands pas qui puissent être faits dans la science réelle de l’homme.
Mais Mme Gay, qui a abordé la question du ridicule avec l’esprit d’un vaudevilliste, Mme Gay peint à peu près comme elle pensé, et ses caricatures n’ont pas plus de profondeur que ses aperçus.
Pour obvier à cet inconvénient, qui frappe de stérilité la biographie que l’auteur du livre dont il est question voulait écrire, non pour Laïs elle-même, mais pour l’honneur de cette chose que Laïs représente dans le monde ancien et Ninon dans le monde moderne, et que nous ne savons comment nommer avec décence, Debay a découvert (nous ne dirons pas qu’il l’a inventé un manuscrit grec dont l’original, trouvé, dit-il, au couvent de Mégaspitron, et confié aux soins de Vietti le Polyglotte, a complètement disparu depuis la mort de ce savant.
C’est qu’il n’y a plus de marchandes à la toilette dans l’histoire du xviiie siècle quand il est question de Marie-Antoinette !
Il fallait lui retourner, pour ses Mémoires du comte de Grammont par un Hamilton, les Mémoires d’un Hamilton par un comte de Grammont, et même je dispensais le Grammont en question de parler anglais !
C’est qu’il n’y a plus de marchandes à la toilette dans l’histoire du xviiie siècle, quand il est question de Marie-Antoinette.
Encore une fois, la question n’en est pas une pour moi, mais elle vaut la peine d’être posée et débattue encore.
Quoiqu’au premier abord, et en s’en tenant aux surfaces, il semble qu’il ne doit y avoir rien de commun entre ce Sardanapale de Régent, qui régnait pour souper et mourut ivre sur les genoux de la duchesse de Phalaris, et son descendant au chapeau gris économiquement brossé et aux vertus domestiques, l’air de famille est certainement entre eux, et je le retrouve dans cette lâche ambition de Macbeth sans sa femme, caractéristique des d’Orléans, et qui justifierait, pour les trois dont il est ici question, le mot ignoblement méprisant que Mirabeau disait de l’un d’eux. — Cette ambition qui voudrait, qui convoite et qui n’ose… le Régent l’avait entre ses ivresses.
La Monarchie et son principe sont pris ici dans une profondeur d’histoire inaccoutumée et qui étonnerait, si on ne savait pas que toute la vie cérébrale d’un homme s’est absorbée dans cette question de Monarchie, que la Révolution a résolue par la mort de cette France que la Monarchie avait créée. — Seulement, sous ces ruines entassées et remuées avec tant de puissance, on n’aperçoit pas la moindre espérance de la voir un jour ressusciter !
Tout n’est pas dans cette édition une simple question de librairie, de bon marché, et même de littérature.
Les lettres en question ne sont pas nombreuses.
Nous savons combien, dans cette époque ramollie, il est facile et accoutumé d’introduire l’attendrissement dans toutes les questions… Nous savons la force des pleurards.
En effet, quel livre peut nous donner le poète en question après ces Odes funambulesques, le dernier mot de sa manière, de cette manière qui commence au trépied de Pythonisse grecque, sur lequel s’était juché Ronsard, et qui s’en va finir parmi les queues rouges du tréteau ?
il s’agit simplement pour nous des Contes d’un vieil enfant 30 à des enfants plus jeunes, et surtout d’impression profonde et sincère, et voilà pour quoi nous croyons que les contes en question auraient gagné à avoir une origine plus obscure et moins savante ; car, en fait de récits merveilleux et de légendes, tout ce qui nous vient par les livres nous vient diminuant.
Sans répondre à ce qu’aurait de trop direct la question, et d’embarrassant pour l’orgueil ou pour la modestie, il est permis d’affirmer, selon l’entière évidence, que la victoire de l’école nouvelle se prouve du moins dans la ruine complète de l’ancienne, et que dès lors on a loisir de juger sans colère et de mesurer en détail celle-ci, dût quelque partisan de l’heureux Pompée de cette poésie nous venir dire : Ô soupirs ! […] La question tant agitée de la traduction en vers des poëtes n’en est pas une pour nous. […] Grave question.
Aussi l’empereur les oblige à la cultiver sans cesse, par les questions subites et imprévues qu’il leur fait ; ils n’auraient garde, dans leurs réponses, de risquer un mot hasardé : ils citent leurs garants, d’après la critique la plus sévère. […] » Depuis le cent cinquante-quatrième livre jusqu’au cent quatre-vingt-quatrième, il n’est question que des rites. […] Depuis le deux cent quarante-deuxième livre jusqu’au trois cent seizième, il n’est question que de l’homme, mais il y est envisagé sous toutes les faces, rapports et points de vue imaginables ; soit pris solitairement et par rapport à sa constitution corporelle ; soit envisagé dans sa famille, dans la société et dans l’État ; soit surtout comme capable d’acquérir des connaissances, de cultiver toutes les vertus, ou de donner dans des vices et des désordres qui le dégradent et font son malheur.
L’Empereur est assis à une grande table ronde et déjeune ; à sa droite, un peu éloigné de la table, se tient debout Talleyrand ; à sa gauche, assez près de lui, est Daru, avec lequel il cause de la question des contributions de guerre. […] Je fis quelques pas en arrière, et me tins près du cabinet dans lequel, il y a plus de trente ans, j’avais passé bien des heures, tantôt de plaisir, tantôt d’ennui… L’Empereur se leva, vint vers moi, et, par une sorte de manœuvre, me sépara des autres personnes au milieu desquelles je me trouvais ; leur tournant le dos, et me parlant à demi-voix, il me demanda si j’étais marié, si j’avais des enfants, et me fit toutes les questions habituelles sur ma situation personnelle. […] Il éluda les questions que lui fit le grand-duc.
” » Voici deux faits qui sont le jugement du haut et du bas, ça me semble décider la question. […] On y remue et on y agite les plus grosses questions. […] Il ne peut, n’est-ce pas, y être question de progrès, du mérite des femmes, des principes de 89, de toutes les Lapalissades qui font la fortune des gens sérieux.
La question de la décadence littéraire se rattache, selon nous, à la biologie et à la sociologie, car cette décadence particulière n’est que le symptôme d’un déclin, momentané ou définitif, dans la vie totale d’un peuple ou d’une race. […] La question pourrait être examinée d’un nouveau point de vue : il s’agirait de savoir dans quelle mesure et avec quelle gradation il est bon d’étendre cette qualité qui fait le fond de la littérature et de l’art : la sociabilité. […] On a souvent agité la question des rapports entre le luxe et la décadence.
Une question se pose à propos de ces quatre romanciers. […] Conclusions sociales Les œuvres diverses que nous avons analysées dans ce livre ne servent pas seulement à éclaircir certaines questions d’esthétique, certains problèmes de psychologie ; elles contribuent encore à nous renseigner sur l’état d’esprit du public français dont elles sont devenues la lecture. […] Moins agités et émus que ceux de l’autre écrivain russe, ils sont également soucieux des questions qui ont le don d’inquiéter le sentiment, du sens de l’existence, de la mort, de la vie future, du bien et du mal.
Disons-le à ce propos, car il ne faut reculer devant aucune des questions qui s’offrent, ç’a été une bizarre erreur de tous les temps de vouloir donner au cerveau humain des auxiliaires extérieurs. […] Le fil presque invisible des affinités est soigneusement suivi du regard par ceux qui voient dans l’esprit prophétique un phénomène humain et normal, et qui, loin de dédaigner la question des miracles, la généralisent et la rattachent avec calme au phénomène permanent. […] C’est peut-être embonpoint, c’est peut-être hydropisie ; question.
Question insoluble et puérile ! […] Question de goût, d’imagination et de préférence ! […] … Question de nature, d’histoire, d’évidence, que la nature, l’histoire, l’évidence, résolvent malheureusement par l’écroulement perpétuel et par la renaissance perpétuelle de toutes les choses humaines, et qu’elles résolvent contre ce beau rêve de ces philosophes de l’ascension continue.
Puisque la question de dénudation complète a été soulevée par M. […] C’est une question à laquelle je ne saurais complétement répondre. […] Lyell, après plus mûre réflexion, a conçu des doutes sérieux sur cette question.
Questions morales et religieuses : Victor Charbonnel. […] Questions coloniales : Carl Siger. […] … On frissonne à la pensée qu’il faudra répondre à cette question-là ! […] Quelques poètes de cette école ont été de très grands artistes… Il n’est ici question que de métrique. […] Tandis que les questions de langue le passionnent.
Il répète encore la même question : Vivrons-nous sans servir Alzire et la patrie. […] Il est bien question ici d’intérêt ! […] Dans les premiers actes, il n’est question que du sort de l’orphelin ; dans les derniers, il s’agit de savoir si l’usurpateur enlèvera la femme du mandarin. […] Quel homme oserait trancher une pareille question ? […] Il est question d’une de ces filles-mères dont la fécondité précoce, grâce à la philosophie, est devenue la source la plus ordinaire de l’intérêt théâtral.
Il n’est question, dans cette entrevue, ni de son innocence, qu’une apologie indécente pouvait rendre suspecte, ni de ses bienfaits, dont elle ne pouvait parler sans paraître les reprocher : les délateurs sont châtiés, ses amis sont récompensés. […] Ceux d’entre les gens du monde qui jugent sans partialité, ont dit : Les mémoires secrets dont il est question n’existentils pas ? […] Il ne fut plus question que de savoir si ce serait par le poison, par le fer ou d’une autre manière. […] Cette question n’est pas de moi, elle est de Tacite152. […] « Cette année, dit Tacite, il fut aussi question de purger l’Italie de la religion des Égyptiens et des Juifs.
A la manière dont il parle de l’amitié, de ce goût qu’elle a et auquel ne peuvent atteindre ceux qui sont nés médiocres, on croirait qu’il a renoncé pour elle à l’amour ; et, à la façon dont il pose certaines questions ravissantes, on jurerait qu’il a eu assez l’expérience d’un grand amour pour devoir négliger l’amitié. […] Voir dans la Satyre Ménippée de Le Duchat les nombreux passages où il est question de ces La Bruyère, père et fils (car ils étaient deux), notamment au tome second, pages 67 et 339.
M. de Marcellus a versé une complète lumière sur cette question. […] Je prévoyais que la Grèce ressuscitée, non par son génie propre, mais par un roi allemand, ne contenterait ni les Grecs ni les Turcs ; la question se réduisait donc, au fond, à savoir si nous préparerions aux Russes l’empire de la Méditerranée ; j’aimais mieux pour la France et pour l’Europe équilibrée les Turcs pour voisins que les Russes.
« Le premier problème contient la question du travail ; « Le deuxième contient la question du salaire.
La vie de Racine, sans son œuvre, répond à la seconde question : elle aide même à répondre à la première. […] Hormis la révélation de certaines résistances du goût public sur lesquelles nous reviendrons, nulle question de doctrine ou d’art n’est enveloppée dans es attaques ; et l’étude des pamphlets dirigés contre Racine n’a qu’un intérêt anecdotique.
Il y a quelque chose de risible dans la gravité de cette question, qui revient à la fin de maint chapitre : Et si j’étais mort à ce moment-là ? […] Il a écrit tel mémoire sur la question d’Orient qu’on citerait partout, s’il était d’un diplomate de carrière.
Quant il venait me voir, le soir, à la rue de l’Abbé-de-l’Épée, nous causions pendant des heures ; puis j’allais le reconduire à la tour Saint-Jacques ; mais, comme d’ordinaire la question était loin d’être épuisée quand nous arrivions à sa porte, il me ramenait à Saint-Jacques du Haut-Pas ; puis je le reconduisais et ce mouvement de va-et-vient se continuait nombre de fois. Il faut que les questions sociales et philosophiques soient bien difficiles pour que nous ne les ayons pas résolues dans notre effort désespère.
Edouard Rod, partant de ce principe de Wagner que « chaque art tend à une extension indéfinie de sa puissance, que cette tendance le conduit finalement à sa limite, et que cette limite il ne saurait la franchir sans tomber dans l’incompréhensible, le bizarre et l’absurde » accuse une école poétique contemporaine d’avoir voulu confondre des arts différents : mais la question serait si les poètes de cette école ont franchi ou seulement atteint la limite de leur art, ou, pour mieux dire, quelle est, justement, cette limite de leur art. […] Il est question ici tout particulièrement du texte de Villiers de l’Isle Adam, Akëdysséril, publié pour la première fois en 1886.
M. de Hartmann a eu raison de dire : « Si je considère un triangle rectangle sans avoir un intérêt particulier à l’étude de la question, toutes les idées possibles peuvent s’associer dans mon esprit à la pensée de ce triangle. […] Concluons que la question des rapports du génie au milieu est d’une complexité infinie.
Mais à quoi bon cette question, et quel rapport trouvez-vous enfin entre cette enfant qui débute et ce piano d’Érard ? […] L’Agnès en question était maigre et pâle ; elle avait les coudes rouges et les mains comme les coudes, la démarche embarrassée, et la voix très voilée.
… Bassesse d’explications qui n’expliquent rien, d’ailleurs, questions résolues par la question même, tautologie, truisme, fatalisme.
Reste la question du pourquoi. […] Dans les appendices, je traite de quelques questions esthétiques dénaturé spéciale.
Que de gens, dès qu’il est question du règne de Catherine II, vont tout droit, pour commencer, au corridor secret et à l’alcôve !
Enfin, et c’est là le sens de la légère étude que je voudrais faire, il est à mes yeux l’un des plus frappants exemples du courage et de l’effort qu’il a fallu à un homme entraîné dans sa jeunesse par la fureur de la dissipation et la fièvre du plaisir, pour se ravoir à temps et ressaisir possession de lui, pour devenir un esprit sérieux, conséquent, philosophique, un citoyen convaincu, ferme et inflexible, ayant réfléchi à toutes les grandes questions sociales et s’étant formé sur toutes une opinion radicale sans doute et absolue, mais qui, j’en suis certain, se rapproche fort de ce qui prévaudra dans l’avenir.
Plus d’une fois, nous l’avons vu, le matin, à quelque réunion d’amis à laquelle il était convié et dont il était l’âme : il arrivait au rendez-vous, fatigué, pâli, se traînant à peine ; aux bonjours affectueux, aux questions empressées, il ne répondait d’abord que par une plainte, par une pensée de mort qu’on avait hâte d’étouffer.
Il est possible qu’en développant leur raison, on les éclaire sur les malheurs souvent attachés à leur destinée ; mais les mêmes raisonnements s’appliqueraient à l’effet des lumières en général sur le bonheur du genre humain, et cette question me paraît décidée.
Il s’agit d’en faire connaître la nature et les nuances ; il faut répondre clairement et nettement à cette question ardue : Qu’est-ce que le rire ?
Tout l’art des auteurs, tout l’intérêt des spectateurs se portent à peu près sur cette unique question : étant donné un sujet tragique, comment les situations tragiques seront-elles ingénieusement esquivées et réduites aux bienséances ?
Mais prenons un François d’Assise, la question est déjà toute changée ; le cycle miraculeux de la naissance de l’ordre de saint François, loin de nous choquer, nous cause un véritable plaisir.
Le peuple, dont l’instinct est toujours droit, même quand il s’égare le plus fortement sur les questions de personnes, est très facilement trompé par les faux dévots.
C’est dans les mêmes principes qu’il faut chercher l’esprit qui, deux ans après, lui a dicté Les Femmes savantes, ouvrage dont il sera question dans la période suivante.
Les difficultés que les métaphysiciens accumulent sur cette question viennent de la façon artificielle dont ils posent le problème, en termes abstraits et symboliques.
La biographie en question est précédée d’une haute notice sur les salons et l’esprit de salon — qui a presque des ambitions politiques.
c’est presque une question religieuse.
Son mérite actuel a été de savoir l’anglais et l’allemand, — ce qui est honorable et souvent utile, mais ce qui n’est pas tout, car le mot célèbre de Charles-Quint n’est pas vrai en littérature… Dans ce mystère dévoilé de la mort du comte de Kœnigsmark, que de questions à tenter un esprit qui aurait eu quelque puissance, et qu’il n’a pas effleurées !
Pour nous, Carlyle, le plus connu relativement des deux écrivains en question, est celui-là qu’on voudrait le plus connaître davantage, car c’est une espèce de poète métaphysicien qui a par conséquent deux poésies l’une sur l’autre, la poésie de l’idée et la poésie de l’image, la poésie de l’abstraction profonde sous la poésie de la concrétion toute-puissante.
II Ce commentaire — car je ne veux vous priver de rien de ce qu’il nous offre d’inattendu et de frappant — est composé d’une introduction et de quatre chapitres (en tout un volume de 326 pages), dans lesquels, je le reconnais, toutes les questions critiques relatives à Thucydide et à son livre sont examinées avec soin.
Fréron, en dehors des justices qu’il fit sur les médiocrités de son époque, a traité toutes les questions littéraires qui incombent à la Critique et qui sont de son ressort, et il les a traitées avec la certitude d’une supériorité presque toujours infaillible.
Or, telle est souverainement la question qui préoccupe et qui surexcite quand on lit Lavallée.
Toutes les questions de l’éducation ne se seraient pas bornées, comme dans ces lettres, au maigre inventaire qu’on y trouve.
Il écrit cependant quelque part, en commençant son histoire : « Il n’est pas sans intérêt de montrer comment les circonstances, en manifestant PEUT-ÊTRE un dessein providentiel, ont dégagé dans l’histoire cette souveraineté naissante… » Mais il oublie que la question est plus profonde que cela, et cette parole : Le dessein peut-être providentiel, est une de ces faiblesses qui prouve que chez M. de L’Épinois le penseur catholique est inférieur à l’érudit.
Il se dérobait, avec sa souplesse arlequine, quand il était question de sauter ce fossé.
Il vaut réellement l’édition qu’on vient d’en faire, — et cette édition est, par l’exécution typographique et l’ornementation, par la gravure, le luxe et la coquetterie des détails, très digne de la courtisane dont il est question dans ce livre, — de la courtisane la plus courtisane de l’époque la plus courtisane aussi, et dont MM. de Goncourt sont les courtisans… Les courtisans, il faut bien le dire, oui !
La question d’ici est plus haute que la littérature.
De donnée, l’histoire en question, attestée par ces pages, est la plus plate et la plus vulgaire des réalités ; mais ce qui la sauve de la déshonorante admiration de ceux qui, en littérature, aiment la réalité pour sa vulgarité et sa platitude mêmes, c’est l’âme qui passe sur cette réalité et qui y met un accent absolument incompréhensible aux porcs littéraires du Réalisme, qui tracassent, pour l’instant, leur fumier, avec un groin presque superbe !
Une Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ comme celle dont il est question ici, est moins un livre qu’une œuvre impersonnelle où la gloire de l’auteur n’est que le bien qu’il peut faire et le mérite des bonnes pensées dont il deviendra l’occasion.
Si Rémusat ne voulait pas faire les petites malices dont il a les chatouillantes velléités, il y aurait eu mieux à prendre dans l’Histoire d’Angleterre au xviiie siècle, pour l’honneur d’une histoire à écrire, que Bolingbroke, l’intrigant déshonoré, Walpole, l’homme du bric-à-brac universel, Junius, une question encore de moralité, un grand suspect qui porte un masque !
Seulement, s’il l’était vis-à-vis des autres, ce qui est toujours une question quand il s’agit de paganisme, l’auteur d’Impressions et Visions 27, nous n’hésitons pas à le dire, reste très coupable vis-à-vis de lui-même, parce qu’il a diminué un talent qu’on n’a point reçu pour qu’on le diminue en lui imposant des formes vieilles qu’il faut laisser là à tout jamais ; car le génie serait impuissant à les raviver, s’il pouvait en avoir l’idée.
C’est là une question.
La question, pour ce Laurent le Magnifique de la littérature socialiste qui donnait à boire et à manger aux imaginations phalanstériennes, c’était l’applaudissement des convives.
Cette différence dans la composition de ce qui n’est qu’un dialogue à ce qui est un livre — de ce qui n’est qu’une joute de morale entre deux interlocuteurs, et un feu roulant d’épigrammes littéraires dont le temps a émoussé la pointe ; d’anecdotes obscures et de commérages, à ce qui est l’histoire d’un siècle, liée autour d’un homme, — à ce qui est une question de société et de nature humaine, — cette différence doit produire mille autres conséquences différentes de celle-là qui est fondamentale, et elle n’a pas manqué de les produire.
Spirituellement parlant, la question de l’autre monde a toujours étrangement pesé sur cet homme de l’autre monde, comme nous disons géographiquement.
» Et laissant aux jurisconsultes le soin d’étudier les questions qui relèvent plus spécialement de leur compétence, nous réclamons le Suffrage des Morts. »
La question eût été indiscrète. […] Je vais entrer franchement dans la question. […] Questions difficiles ! […] Ce n’est pas là la question. […] — Là était la question !
Il me fit toutes sortes de questions, puis me demanda si j’aimais les bonbons : « Oh ! […] Celles-là m’accablaient de regards courroucés et dénonçaient mes moindres peccadilles ; tandis que les premières me cajolaient et me poursuivaient d’insidieuses et d’indiscrètes questions. […] disait, le grand-père, les nonnes sont venues à bout de la diablesse ; il n’est plus question de Chabraque, et l’Ouragan se calme. […] Je ne tarissais pas de questions sur cette fontaine ; sur ces deux personnages si jolis, qui avaient l’air si altérés et si heureux. « Est-ce que Vaucluse était loin de chez la tante Mion ? […] — Toi qui fais tant de questions sur nos ancêtres, regarde cela, me dit-elle, ce sont les titres et les armes des Gautier.
Une éducation toute genevoise, celle des familles aisées, élues, à sentiments élevés, liée à l’histoire, à la campagne, à l’âme de cette patrie qui est une cité, sous l’empâtement d’un style épais, revit ici avec la fraîcheur d’un roman de Töpffer (et d’ailleurs, quand la question du livre le plus genevois se pose, plusieurs nomment, mais du même fonds que les autres, le Presbytère). […] Or la grosse question littéraire y était à cette époque celle du théâtre. […] À cette importance française et weimarienne, de la question du théâtre, répond naturellement l’importance staëlienne attachée à tout ce qui concerne la vie de société. […] Courier a le secret de prendre toutes les questions par leur bout le plus exigu : c’est bien la France vue de Véretz, les affaires de Courier avec le maire et le curé, les villageois qui dansent ou ne dansent pas. […] Bertin qui avaient vingt ans en 1789, se trouve gardé par leur expérience de jeunesse, laquelle leur défend « d’aborder avec une sorte de familiarité irréfléchie ces terribles questions qui touchent à l’existence même des peuples et des rois ».
Le roman a été écrit, de la première ligne à la dernière, pour répondre à cette question. […] Il m’a semblé que les questions militaires étaient traitées, notamment, avec soin et dans de grands détails. […] Je réponds d’abord à la seconde question. […] Au conseil de guerre de Pougy, le 23 mars, il fut question de battre en retraite. […] Mais, à vrai dire, les questions que me pose M.
Gardons-nous bien de décider ces questions avec l’assurance intrépide des philosophes de cahier. […] Réponds seulement à mes questions. […] point de questions, je t’en prie ; parle seul. […] C’est une question de nuance, de plus ou de moins. […] Là est le point fondamental de notre question physiologique.
Et tous ces gens qui se piquent d’ironie lorsqu’il est question d’idée pure, du culte de la beauté, du respect des héros, de toutes ces choses si sacrées, ne craignent pas d’avancer les affirmations les plus outrées, d’oser les jugements les plus ridicules quand il s’agit de louer quelqu’un de connaissance, les habitués de leur parlote, les auteurs de leur entourage. […] C’est pourquoi j’hésiterais fort à consulter ce hautain critique sur quelque complication de sentiments, sur un état de conscience ou sur quelque obscure question de morale ; mais j’aimerais discuter avec lui quelque cas difficile d’esthétique, il y ferait preuve de sûreté et de goût, son argumentation serait fine et nette où il montrerait toutes ses ressources de casuiste, il y serait aussi érudit adversaire qu’aimable interlocuteur. […] Il est d’autres questions qui le passionnent davantage, et l’honnêteté morale de M. […] Y a-t-il encore une conscience française, telle est la question que se pose M. […] Je ne saurai trop engager les amateurs de sociologie à lire les pages substantielles qui traitent de cette question si passionnante, si grosse de conséquences.
On ne saurait donc tirer de cette différence une définition statique qui tranche automatiquement, dans n’importe quel cas, la question de savoir si l’on a affaire à une plante ou à un animal. […] Un système nerveux, avec des neurones placés bout à bout de telle manière qu’à l’extrémité de chacun d’eux s’ouvrent des voies multiples où autant de questions se posent, est un véritable réservoir d’indétermination. […] La question était de savoir si l’on avait affaire à des haches véritables ou à des fragments de silex brisés accidentellement. […] Mais nous réservons pour le prochain chapitre la question de savoir jusqu’à quel point, et avec quelle méthode, la philosophie pourrait tenter une genèse véritable de l’intelligence en même temps que de la matière. […] Or, pour répondre à cette question, point n’est besoin d’opter pour un système de philosophie.
On a perdu de belles heures à débattre ces grandes questions, et voilà pourtant ce que Fontenelle aurait vu chez nous s’il avait vécu cent trente et un ans ! […] Alors Molière, qui aimait à haranguer, arrêté tout à coup par cette défense inattendue, et voyant remettre en question cette question tant débattue, vint annoncer sa défaite à cette foule inquiète et attentive. […] Enfin la critique a ses audaces tout comme la poésie a les siennes, seulement l’une et l’autre doit tâcher que son audace soit heureuse et habile… Feliciter audet , et voilà toute la question. […] C’est là, en ces sortes d’affaires, une question bien simple et bien naturelle, et pourtant, Sganarelle ne s’est même pas demandé quel âge il a ! […] À cette question qu’il s’adressait à lui-même, il se sera fait cette terrible réponse : le portrait de la prude !
Le flux et le reflux de ces questions est éternel comme la marée. » Gilliatt, lui, savait ce qu’il faisait ; mais l’agitation de l’étendue l’obsédait confusément de son énigme ! […] Un autre mystère est dans l’animal : Mettre un pied sur un ver est une question : Ce ver ne tient-il pas à Dieu168 ? […] Pour nous, toute la question est dans la quantité de pensée qui se mêle à la prière. […] Quand la foule regarde les riches avec ces yeux-là, ce ne sont pas des pensées qu’il y a dans tous les cerveaux, ce sont des événements. » Victor Hugo, ici, a le courage de regarder le péril en face : « Les riches, écrit-il, sont en question dans ce siècle comme les nobles au siècle dernier. » Et il a aussi le courage de montrer la vanité des revendications dont il parle : ce n’est pas la pauvreté, c’est « l’envie » qui les dicte, et c’est à la richesse que la pauvreté s’en prend, sans se douter que, la richesse supprimée, « il n’y a plus rien pour personne214. » En 1830, il avait eu une idée fort juste sur la nécessité d’instruire le peuple avant de lui donner le droit de suffrage. « Les droits politiques doivent, évidemment aussi, sommeiller dans l’individu, jusqu’à ce que l’individu sache clairement ce que c’est que des droits politiques, ce que cela signifie, et ce que l’on en fait.
Ces humbles allures, un peu pesantes, conduisent pourtant par d’autres chemins ; les objections que le simple bon sens et la réflexion soulèvent, dans ces questions premières, demeurent encore les difficultés définitives et insolubles.
Cette grave question divisa l’Hôtel de Rambouillet, comme celle de la conservation ou de la proscription du mot car, à qui Voiture gagna l’appui de la princesse Julie contre l’hostilité du romancier Gomberville.
De temps en temps, il se pose cette question : « Mélanie ne serait-elle qu’une coquine ?
Derrière toutes les façades, ce qui soutient et conduit ces êtres, c’est la question d’argent.
La distinction du bon goût parisien et du mauvais goût provincial est la conséquence de la même organisation intellectuelle ; or cette distinction est aussi mauvaise pour la capitale que pour la province ; elle donne à la question de goût une importance exagérée.
Quand la réflexion nous a menés au dernier terme du doute, ce qu’il y a d’affirmation spontanée du bien et du beau dans la conscience féminine nous enchante et tranche pour nous la question.
Il déclara avoir reçu du géomètre les vers en question, & les avoir donnés à un petit décroteur pour les faire passer en d’autres mains.
Cette question a été faite de tout temps ; mais on l’a principalement agitée du nôtre à l’occasion des voyages de Gulliver, traduits par l’abbé Desfontaines.
La bouquetière Glycère, puisqu’il est question de bouquetière, employait toujours les mêmes fleurs, dit l’histoire ou la fable ; mais elle avait soin de les varier, et c’est ce que ne font pas la plupart de nos poètes.
Une fois le poëte ou l’âme poétique mis hors de question en Mme de Girardin, nous sommes plus libre pour juger ce qu’elle a introduit d’artificiel et de volontaire dans son être ému ou inspiré.
Voilà la question.
Dumas et sans ce qu’il ajoute à cette déclaration, le livre en question n’aurait pas le pouvoir d’arrêter cinq minutes la Critique.
Lorsque, à la dernière page de son volume, qui se ferme quand les États-généraux s’ouvrent et quand ils deviennent les vrais rois devant le roi, déjà, de ce moment, décapité, l’auteur examine, avant de terminer, cette question, qui reviendra d’ici longtemps sous toute plume tourmentée du besoin de l’action politique : la Révolution était-elle inévitable ?
Cela deviendra même une question : y avait-il des cuistres au xviie siècle ?
— mais toute cette chicane faite à l’histoire, dans les coins et recoins de ses détails, mérite-t-elle l’attention de ceux qui recherchent ces bas et petits côtés des grandes questions ?
À la page 165 de son livre, Semichon parle de l’impuissance du roi dans cette question de trêve de Dieu et d’association pour la paix, et à la tête de toutes ces coalitions pacifiques de communes ou de confréries, nous trouvons (et même dans l’histoire de Semichon) de grands féodaux, sujets du roi, portant sa bannière, délégués par lui.
qu’il n’y en ait pas mis une autre… Henri IV a donc commis là bien évidemment une des plus grandes fautes que souverain pût commettre, même la question religieuse écartée, que l’Histoire cependant n’écartera pas, car, je le dis, en regardant bien en face les révolutions futures, ou du moins le chemin par lequel elles peuvent venir, les gouvernements doivent toujours venir à bout, quand ils le voudront, eux qui sont la force organisée, de la force qui ne l’est pas… Segretain a par des exemples nombreux et frappants fait toucher du doigt dans son histoire la bévue des gouvernements du xvie siècle qui précédèrent celui de Henri IV, lequel paracheva et fixa les conséquences de cette énorme faute, en la commettant à son tour ; et on se demande vraiment pourquoi, en lisant Segretain, qui nous met en lumière une chose qu’avant lui on n’avait pas assez vue, ce qui prouve son extrême bonne foi et son désir de justice : c’est qu’à toutes les époques de sa vie Henri IV, quelles qu’aient été ses apostasies, avait toujours été au fond de sa pensée plus catholique que protestant !
Il y aura peut-être un jour dans la famille de Luynes quelqu’un qui osera prendre sur sa tête — une tête de génie… — de répondre à cette grande question !
Ce n’est pas seulement un littérateur, c’est un savant ; mais c’est un savant dont l’esprit agile ne s’est point exclusivement cantonné dans les questions de critique ou d’histoire littéraire.
Il le fut dans le Giaour, dans le Corsaire, dans ce Lara dont il est question, dans le Siège de Corinthe, dans la Fiancée d’Abydos, partout enfin, mais surtout dans le Don Juan, où il le devint tellement dans le chant du chanteur grec, aux noces d’Haïdée, qu’on aurait pu dire que le mode ionien ressuscité avait fondu, sous son haleine de rose, la langue anglaise, le sauvage et naturel idiome du poète !
Wallon, de la Logique subjective de Hegel, qui n’est pas la Logique dont il est question ici.
Pour nous, là n’est point la question.
Les questions que suscite la sainteté, qui est presque une monstruosité aux yeux des philosophes, doivent emporter l’écrivain qui pressent qu’on va les objecter à son récit, et c’est ce qui est arrivé à l’historien trop abondant du curé d’Ars.
La Vie en question était la première mise en œuvre, régulière et suivie, des nombreux documents qu’on avait sur Bossuet, et, de plus, c’était l’ouvrage d’un homme qui, vu par les dehors de son état, avait qualité pour parler congrûment d’un évêque, puisque cet homme était cardinal.
Une autre question reste encore.
Je sais trop de quoi il est fait pour annoncer qu’il vient de naître un homme de génie de plus à la littérature française, et pourtant il est vrai de dire que le Poème humain de Gustave Rousselot, malgré les énormes défauts que j’y signalerai tout à l’heure, a plusieurs des qualités fortes qui constituent le génie poétique, et je suis d’autant moins suspect lorsque j’affirme qu’il les a, que le poème en question, avec son titre que je n’aime pas, est écrit tout entier dans une inspiration que je déteste.
Voilà la question.
IV Le volume en question est divise en trois parties : les Poèmes, les Poésies et les Improvisations.
Dans ce portrait dont il est question, son front, qui surplombe un visage tranquillement triste, jette l’ombre de sa voûte puissante à ces yeux rêveurs qui cherchent involontairement le ciel, mais qui, dans la réalité, revenaient se tourner vers les vôtres avec des airs fins et spirituels comme nous entendons le regard, nous autres polissons de la terre !
Le style a, dans ce roman, comme la maison dont il y est question, des abaissements et des dégradations.
Telle est la question qu’on se fait, soit en le lisant, soit après l’avoir lu… M.
Quant aux détails du livre en question, sont-ils assez soignés, assez trouvés, assez puissants du reste, pour que l’art ait caché de son voile de prestiges les monstruosités du sujet ?
Mais, cela dit, ce n’est pas de moi qu’il peut être question dans cette chaire, c’est de vous et du salut de vos âmes.
. ; et au milieu des raisons spécieuses dont ils appuyent leur sentiment, chacun a encore sa raison secrete et démonstrative, c’est qu’il a travaillé dans le genre dont il prend les interêts ; et se flatant d’y avoir pleinement réüssi, il veut prouver indirectement qu’il a fait le chef-d’oeuvre dont il est question. […] L’expérience répond parfaitement à la question. […] Je ne comprens pas ce que ce peut être qu’unité d’intérêt et unité d’action, si les idées que je viens d’en donner ne sont pas les vrayes ; et n’allez pas dire que ce ne soit là qu’une question de mots ; c’est à la lettre une question d’idées. […] En laissant à part la petite faute de langue dont on ne peut se prendre qu’à la mesure, ont l’esprit mieux tourné que n’a l’homme, quoique la regle demandât que ne l’a l’homme ; la force naturelle de la question consiste à passer du moins absurde au plus absurde. […] Que personne ne puisse lire la scene en question, le sentiment est bien exagéré : mais n’importe : plus il l’est, plus vous prouvez pour moi, contre votre intention : car ne s’ensuit-il pas de là que nous estimons beaucoup moins le sens que la versification ?
C’est la question qu’il pose, et qu’il rougirait de résoudre, — si vous supprimez un problème, vous diminuez d’autant l’incertitude et c’est dommage : — il ne résout pas la question, mais il s’approche d’elle et il l’embellit de quelques ornements. […] » Ces questions désormais posées, Balzac et M. […] Si les animaux ont des âmes est une des questions que pose Louis Pergaud. […] c’est une question ! […] Et c’est à a question de réunir l’art et la réalité qu’il s’applique.
Mais dernièrement sir Robert Walpole et lord Townshend se sont colletés sur une question pareille. […] Ces marquises musquées, ces fats en dentelles, tout ce joli monde paré, galant, frivole, court à la philosophie comme à l’Opéra ; l’origine des êtres vivants et les anguilles de Needham, les aventures de Jacques le Fataliste et la question du libre arbitre, les principes de l’économie politique et les comptes de l’Homme aux quarante écus, tout est matière pour eux à paradoxes et à découvertes. […] Il commente un passage de saint Matthieu où il est question d’une chose défendue le jour du sabbat. […] En somme, il s’interdit les hautes questions et se trouve fort porté à nous les interdire. […] Enfin le discours achève de percer la sécheresse des questions spéciales et la froideur de l’action compassée857 qui l’ont comprimé si longtemps ; il déploie audacieusement et irrégulièrement sa force et son luxe, et l’on voit paraître, en face des jolis abbés de salon qui arrangent en France des compliments d’académie, la mâle éloquence de Junius, de lord Chatam, de Fox, de Pitt, de Burke et de Sheridan.
À toutes les questions, il se taisait, j’ai interprété comme marque de consentement les signes de tête qu’il faisait par pure faiblesse. — Ô mon cher Mosca ! […] Cinq ou six langues de femmes l’assassinent à la fois de compliments, de questions, de conseils, de remontrances. […] And To any question he was silent to, I still interpreted the nods he made Through weakness for consent, and sent home th’ others, Nothing bequeath’d them, but to cry and curse.
Certes, ce ne fut pas l’Autriche qui formula la révolution française et qui dressa l’échafaud de sa propre maison ; ce ne fut pas l’Autriche qui poussa Napoléon à la folie de Moscou ; ce ne fut pas M. de Metternich qui poussa Napoléon à refuser toute paix acceptable au congrès de Prague et à poser obstinément ainsi la question européenne entre le monde et la France : l’asservissement du monde à un homme, ou l’anéantissement de la France pour la gloire d’un homme. […] Cette vérité neuve se faisait pressentir plus clairement aux esprits nets, à l’époque où M. de Talleyrand touchait aux questions diplomatiques de son pays, c’est-à-dire en 1790 et en 1791. […] Or la question qui venait de se poser devant les cabinets de France et d’Europe était celle-ci : En 1815, on avait reconstitué l’Europe à peu près telle qu’elle était géographiquement constituée avant 1790.
c’est une autre question. […] Mais ici, à Weimar, dans cette petite résidence21 où l’on trouve, comme on l’a dit par plaisanterie, fort peu d’habitants et dix mille poètes, peut-il être beaucoup question du peuple, et surtout d’un théâtre du peuple ? […] On discuta la question de savoir si les chansons joyeuses d’amour étaient préférables aux chansons politiques.
., de Musset pour assommer Baudelaire, oubliant ce conseil de Musset lui-même qui répondait à cette question : Qu’est-ce que la poésie ? […] Laissons, ici, cette question sans réponse : je ne veux pas agiter une fois de plus le sempiternel débat du mérite comparé des arts entre eux. […] Mais, vaines questions !
La question du chevalet étendu aux proportions d’une montagne, ne lui a pas arraché l’aveu d’une défaite, la réponse d’un gémissement. […] Sa visite pourrait être mal vue là-haut, et la disgrâce est une contagion. — Océanos poursuit son discours : une sourde impatience agite visiblement le Titan, il se débat sous le froid verbiage du dieu aquatique, comme s’il subissait la question de l’Eau. […] Job plie la tête sous les questions de Jéhovah lui demandant, « du sein de la tempête », s’il sait comment se forment « les arsenaux de la grêle » et de quel arc partent les éclairs. — « Je suis un néant, que te répondrai-je ?
Malgré son instinct et une sagacité assez aiguisée, à, ce qu’il semblait, aux questions et aux choses, pour à l’occasion savoir les résoudre et les pénétrer, Granier de Cassagnac, qu’il nous permette de le lui dire ! […] Il semble que, pour lui, toutes les questions soient résolues parce que l’Empire a jailli tout à coup de huit millions de suffrages au-dessus des partis usés et de leurs fusions impuissantes, acclamé par une France qui s’est retrouvée comme les molécules de la poussière se retrouvent dans le tourbillon. […] Il semblait bien loin jusqu’ici, Cassagnac, de toutes les questions que son livre remue.
Que de questions il y aurait eu à poser à François Hugo ! […] Jusqu’à lui, il n’y avait guères eu que des inductions éparses et timides, mais Carlyle, dont le génie est encore plus allemand qu’anglais, a posé, avec la violence du saxon et la logique dans la rêverie de l’allemand, l’a priori qui devait emporter la question en faveur de Shakespeare, mais qui l’emporte en emportant du même coup la nature humaine, l’expérience et la vérité ! […] — reste désespérément muette sur toutes ces questions palpitantes. » C’est à en donner des palpitations !
Nous parlons d’une forêt où l’on chasse, d’un lac où l’on pêche : il pourra aussi bien être question de terres à cultiver, de femmes à enlever, d’esclaves à emmener. […] Mais puisqu’au fond de nos conclusions il y avait une distinction radicale entre la société close et la société ouverte, puisque les tendances de la société close nous ont paru subsister, indéracinables, dans la société qui s’ouvre, puisque tous ces instincts de discipline convergeaient primitivement vers l’instinct de guerre, nous devons nous demander dans quelle mesure l’instinct originel pourra être réprimé ou tourné, et répondre par quelques considérations additionnelles à une question qui se pose à nous tout naturellement. […] Mettons à part la question principale, celle de la population, qu’il faudra bien résoudre pour elle-même, quoi qu’il arrive.
Il disait un jour à son médecin : « Je n’ai qu’une peur, c’est celle des inconvenances ; je ne crains pour moi-même qu’un scandale pareil à celui qui est arrivé à la mort du duc de Liancourt. » On remarquait que son front, si impassible, se rembrunissait toutes les fois qu’il était question dans les journaux d’un refus de sépulture pour un prêtre non réconcilié. […] J’ai sous les yeux des billets de lui à un ami, à un homme de la société, M. de Giambone56 : il y est plus d’une fois question de travail, du moins pendant la première partie de l’été.
Qu’on la presse de questions, qu’on la pousse sur les moyens, sur le but, sur la tradition légitime et le symbole, la voilà qui s’arrête ; son abondance de cœur lui fait défaut, et elle se retourne, en l’interrogeant, vers M. […] » elle se contentait, après les premiers mots, de faire un geste vers Empeytas qui répondait : « Je vous expliquerai cela ; » et le vent de l’inspiration tournait, et de l’explication il n’en était jamais question davantage.
Ressuscitez donc alors ce peuple féroce, nourri par la louve dans les cavernes du Latium, suçant plus tard, au lieu de lait, le sang du genre humain, ne pouvant grandir qu’en dévorant tour à tour tous les peuples libres pour aliments de sa faim insatiable de domination ; souveraineté du brigandage, de l’iniquité, de la force, de la guerre, sur l’espèce humaine, et qui avait posé ainsi la question de sa grandeur exclusive en face des dieux et des hommes : « Que Rome périsse, ou que l’homme soit esclave partout ! […] Tournez et retournez tant que vous voudrez la question de la souveraineté temporelle des papes, vous n’y trouverez à faire valoir politiquement que cela ; c’est la meilleure raison, parce que c’est la vraie raison, et c’est la dernière que les partisans de cette souveraineté mystérieuse avaient pensé à faire valoir en faveur de cette possession d’un coin de terre par les maîtres du ciel.
De question en question j’arrachai à cette jeune fille, modeste autant qu’universelle, le secret de tout ce qu’elle savait à l’âge où l’on ignore tout.
Suite de la littérature diplomatique I Je vous disais, en finissant le dernier Entretien, qu’à chaque crise ou même à chaque question diplomatique posée par les événements depuis la mort du suprême diplomate, je m’étais toujours involontairement demandé : « Qu’aurait conseillé ici à la France M. de Talleyrand ? […] XXXI Toutes ces questions ont été ravivées, il y a deux ans, par la seconde guerre du second roi de Piémont contre l’Autriche et par la situation tout à fait critique où les extensions de cette guerre ont placé la France et l’Europe.
Des questions d’intérêt les divisèrent. […] Cette curiosité et cet enthousiasme le chatouillaient agréablement ; il ne se lassait pas de répondre aux questions ; il demandait que le commentaire fût « une imperceptible apologie ».
La question de frontière n’a jamais été vidée. […] L’appréciation des œuvres littéraires ou artistiques, qui est affaire de goût personnel, varie et ne peut cesser de varier d’un individu à un autre ; mais ce qui est affaire de science, pure question de fait, je veux dire l’analyse des caractères qui distinguent un ouvrage, le relevé des rapports qui l’unissent aux choses du même temps, voire même la connaissance des causes qui font varier d’une époque à l’autre le genre de beauté à la mode, tout cela s’élève lentement au-dessus de la discussion.
Nous n’en sommes plus, grâce à Dieu, aux basses plaisanteries d’autrefois et voici que, peu à peu, les préjugés se dissipent ; il est bon qu’un recueil spécial, rédigé par des écrivains de bonne foi et de compétence, achève d’éclairer la question. […] La question de la traduction, travail linguistique important, est, selon Cécile Leblanc (Wagnérisme et création en France, Honoré Champion, Paris 2005), l’aspect le plus moderne des travaux de la revue.
« Sur cette question, il dit blanc à Damilaville, noir à Linguet, et enfin blanc à La Chalotais. » Certes, M. […] Faguet est vulgaire d’imprécision, sa syntaxe est une vulgarité lourde : « Le gouvernement, quand il voudra, les fera voter comme il voudra, comme il fait juger ses juges comme il veut qu’ils jugent. » — « Nous retombons dans cette considération de majorité et de minorité que nous avons vu qui, de l’avis même de Montesquieu, ne doit pas intervenir dans les questions de choses spirituelles. » La première de ces deux phrases est négligée, comme presque toutes les phrases de Faguet ; on y entend traîner de vieilles pantoufles misée en savates.
Hugo tente d’éteindre l’inconnu, de ses questions oiseuses sur les ténèbres métaphysiques, de ses constants efforts à définir l’incertain des problèmes historiques, sociaux, moraux et religieux, de son abus de l’obscurité, de ses appels à une intervention divine, et de sa vision de l’inexplicable dans les plus claires choses ; il nous semble que la démonstration est suffisante. […] Il nous semble que l’on peut répondre par l’affirmative à une question ainsi précisée.
que la question reste littéraire ! […] Zola, comme dans tous les livres des réalistes de ce temps, il n’est pas question plus de l’âme que de Dieu, qui n’est point, je crois, dans L’Assommoir, nommé une seule fois.
Vous voyez dès à présent comment j’oriente la question : il s’agit de comparer directement des horloges voisines, de constater des événements voisins, d’observer une simultanéité d’indications d’horloges au même lieu. […] On hésite parfois à admettre cette réciprocité de l’accélération, pour certaines raisons spéciales dont il sera question à l’appendice suivant, quand nous traiterons des « lignes d’Univers ».
. — Les savants modernes sont aujourd’hui divisés sur la question de savoir si la poésie hébraïque a une mesure, ou simplement une sorte de rythme61 ; mais Josèphe, Philon, Origène et Eusèbe, tiennent pour la première opinion ; et ce qui la favorise principalement, c’est que, selon saint Jérôme, le livre de Job, plus ancien que ceux de Moïse, serait écrit en vers héroïques depuis la fin du second chapitre jusqu’au commencement du quarante-deuxième. — Si nous en croyons l’auteur anonyme de l’Incertitude des sciences, les Arabes, qui ne connaissaient point l’écriture, conservèrent leur ancienne langue, en retenant leurs poèmes nationaux jusqu’au temps où ils inondèrent les provinces orientales de l’empire grec. […] Après Ésope vint Socrate : il commença la dialectique par l’induction, qui conclut de plusieurs choses certaines à la chose douteuse qui est en question.
Il est question seulement ici de ce dernier.
alors, si on laisse la question de talent à part et à ne parler qu’au moral, il se gâta décidément ; il se plissa au front et au cœur d’un repli de plus ; il mit un dernier bouton, sauf à le faire sauter de temps en temps quand cela le gênait.
La véritable question, en effet, qui domine tant de débats et de récits contradictoires, est celle-ci : Napoléon, dans cette campagne de 1815, a-t-il donc été au-dessous de lui-même ?
Que d’ailleurs la grammaire grecque de Dübner soit plus ou moins applicable à nos classes, qu’elle remplisse ou non les conditions qu’exigent l’esprit et le cerveau français, que l’auteur ait rencontré ou non dans ses exposés l’expression juste, précise et claire, c’est-à-dire française, ou qu’il ait trop retenu du jargon scolastique, je n’ai qualité, ni compétence, ni goût, pour traiter de pareilles questions.
Il n’est plus guère question ici du déisme de Lucrèce ; M. de Pongerville se borne à le venger du reproche d’égoïsme et d’insensibilité ; et, dans un excellent morceau littéraire et bibliographique qui accompagne cette préface, M.
Plus loin, il est question d’un joug venimeux.
Remarquons toutefois qu’au xive siècle, du temps de Pétrarque et de Boccace, à cette époque de grande et sérieuse renaissance, lorsqu’il s’agissait tout ensemble de retrouver l’antiquité et de fonder le moderne avenir littéraire, le but des rapprochements était haut, varié, le moyen indispensable, et le résultat heureux, tandis qu’au xvie siècle il n’était plus question que d’une flatteuse récréation du cœur et de l’esprit, propice sans doute encore au développement de certaines imaginations tendres et malades, comme celle du Tasse, mais touchant déjà de bien près aux abus des académies pédantes, à la corruption des Guarini et des Marini.
Les trois grandes questions qui travaillaient, il y a quinze jours, l’Orient, l’Amérique du Nord et la vieille Angleterre, sont encore pendantes.
Le moment où le vieux Tarass apprend d’un Juif qu’Andry est dans la place et qu’il figure dans les rangs des seigneurs polonais, sa stupéfaction à cette nouvelle, ses questions réitérées, toujours les mêmes, toujours empreintes d’une opiniâtre incrédulité, ce sont là des traits naturels, profonds, et tels qu’on est accoutumé à en admirer dans les scènes de Shakspeare.
Il a semblé à l’éminent écrivain que tout un côté de la question était à remettre en lumière et à traiter avec cette sévérité d’analyse et cette autorité de raison qui lui appartiennent, et dont il a donné tant de preuves en ses autres écrits.
L’on a prétendu que j’avais pris quelques idées de mon ouvrage, où il n’est question que de littérature, dans la justice politique de Godwin ; je réponds par une dénégation simple.
L’existence subalterne qu’on accordait aux gens de lettres dans la monarchie française, ne leur donnait aucune autorité dans les questions importantes qui tiennent à la destinée des hommes.
La littérature est, dans le plus noble sens du mot, une vulgarisation de la philosophie : c’est par elle que passent à travers nos sociétés tous les grands courants philosophiques, qui déterminent les progrès ou du moins les changements sociaux ; c’est elle qui entretient dans les âmes, autrement déprimées par la nécessité de vivre et submergées par les préoccupations matérielles, l’inquiétude des hautes questions qui dominent la vie et lui donnent sens ou fin.
Survient Lesbino que le capitaine consent à prendre pour page, après lui avoir fait quelques questions bouffonnes sur sa bravoure et sur ses talents militaires.
Nous allons retrouver à propos de ces questions les deux tendances opposées que nous avons déjà rencontrées en étudiant l’intelligence.
La Suisse et les États-Unis, qui se sont formés comme des conglomérats d’additions successives, n’ont aucune base dynastique. je ne discuterai pas la question en ce qui concerne la France.
., IX, 9, conçu d’après le modèle ordinaire des légendes de vocations d’apôtre, a, il est vrai, quelque chose de vague, et n’a certainement pas été écrit par l’apôtre même dont il y est question.
Les idées étroites qui se sont répandues de nos jours sur la folie égarent de la façon la plus grave nos jugements historiques dans les questions de ce genre.
Le roi s’amusant avec lui et content de la manière dont il répondait à ses questions, lui dit : Vous êtes bien raisonnable.
On dit sourdement que si son mari partait elle serait du voyage. » Au moment où le roi allait revenir de l’armée de Flandre et où la saison des eaux finissait pour madame de Montespan, on avait agité à la cour la question de savoir si madame de Montespan y reviendrait118.
Sully-Prudhomme admet trois sources principales d’inspiration : les sentiments les plus intimes du poète, les conquêtes de la science, les questions sociales ; et cette division correspond aux tentatives de Sully-Prudhomme.
Le mécanisme cérébral du mot quatre ou du mot cinq, qui vient de recevoir un commencement d’ébranlement, est donc plus prêt que tout autre à fonctionner quand la question arrive, et le nombre choisi en apparence au hasard est, en réalité, déterminé par la série des petites impressions antécédentes.
La question reste donc entière.
Les adversaires de cet acteur & auteur qui fait ressortir toutes les déclamations à son tribunal, & qui les y condamne toutes hors celle dont il est ici question, se soulevèrent contre lui.
Mais arriver à un spectacle avec l’intention formelle de lancer à l’idole, sa petite couronne ; tenir cette couronne honteusement cachée au fond de son chapeau, et puis, quand la reine en question a fait sa dernière pirouette ou déclamé son dernier vers, lui jeter obscurément la servile guirlande, c’est là tout à fait le métier d’un laquais, d’une maman, ou d’un amoureux de bas étage.
Il est plaisant de voir l’importante question de la propriété très-bien discutée à l’occasion d’un trou de lapin.
Il étoit question d’avancer le plus habile.
Ajoutez que le loyer de ce rez-de-chaussée, infiniment plus luxueux que la cabane, ne dépasse pas sept à huit francs par mois : nous sommes à Toulouse, où il n’est pas encore question de percer des boulevards de Sébastopol — pour la plus grande joie des propriétaires !
Plaisante question, s’écrieront les versificateurs !
Mais, en supposant ce qui est en question et ce qui n’en est pas une pour moi, quel intermédiaire entre ce moment lointain et le moment actuel, quel intermédiaire entrevu et funeste les nations vont-elles traverser ?
Or, voilà la question pour cette traduction des œuvres d’Horace.
Or, pour lui, la question importante, c’est la lumière.
Pour l’instant, voilà la question !
Car, n’importe où elles s’agitent, dans les Pyrénées ou sur les Alpes, toutes les questions de l’histoire moderne sont latines, et Rome — même aux yeux de ceux qui la haïssent et la croient mortelle — se dresse nécessairement du fond de tous les horizons.
Vaincu dans la « piteuse et douloureuse journée de « Bulgnéville », où s’agitait, sous la lutte des intérêts féodaux, la grande question de domination posée entre la France et l’Angleterre, ayant à cette bataille combattu le dernier avec cette furie qui était le caractère de sa bravoure, blessé à trois places et au visage, il fut obligé de se rendre au duc de Bourgogne et emmené prisonnier à Dijon.
III Voilà la question et voilà notre seul reproche.
Question humaine et littéraire maintenant résolue !
C’est de ce reste de société qu’était précisément la comtesse de Sabran dont il va être question en ce chapitre.
L’éditeur de ces lettres, qui prend les choses de très haut, et qui ne s’étonne pas d’un état social où les classés commençaient à se mêler comme des numéros de loto dans leur sac, n’appuie pas beaucoup sur la question de savoir quelle fut la circonstance qui créa, de par un sentiment, une situation presque officielle en Europe, et sans exemple dans l’Histoire, depuis la nymphe Égérie, entre une marchande de glaces et le prince étincelant qui devait devenir Stanislas-Auguste.
Nous aurions eu dans tout son développement le rhéteur qui est au fond, — tout au fond — du talent de Donoso Cortès, car il y est, le rhéteur, plus ou moins doué, plus ou moins puissant, ce n’est pas la question, — mais il y est !
nulle part, ni dans sa Vie de saint Dominique, ni dans ses Mélanges, les défauts en question n’ont été d’une plus triste évidence que dans le livre de Sainte Marie-Madeleine, et j’en veux donner un exemple par plusieurs citations, plus convaincantes que toutes les critiques.
En restant dans une appréciation purement humaine et littéraire, et en écartant toutes les questions théologiques qui se rattachent à une existence prodigieuse et impossible à expliquer avec les lois physiologiques dont nous sommes si fiers, la vie de Sainte Térèse, confessée par elle, est un de ces grands fragments de l’esprit humain, qui importent à l’esprit humain tout entier.
Seulement, il n’a pas cru que ce fût une mauvaise interruption apportée à des travaux plus vastes et plus sévères, qu’un livre où il est question de l’âme de l’homme, quand même l’homme y dirait ce « Je » que haïssait Pascal.
Gabriel de Chénier la question de la notice est bien moins une affaire de poésie et de littérature qu’une affaire de haute moralité.
Il ne s’agit plus que de savoir si le souffle de la Critique fera ce que fit le souffle du Prophète, et communiquera à ces ossements assez de vie dans la Gloire pour devenir une Immortalité, Toute la question est là maintenant.
… Là se pose pour la Critique une question plus profonde que la personnalité de madame Ackermann.
Voilà tout le livre et la question qu’il pose, mais à laquelle il n’a malheureusement pas répondu.
Nisard, il y a un siècle, mais qui est l’utile… du moins pour son auteur, car toute la question est là pour M.
Dans la vie littéraire (il ne peut être question ici que de celle-là), il lui donna encore de ces petits procédés sans bonne foi, qu’on pourrait appeler les coquetteries de la publicité.
D’ailleurs, relativement aux procédés de Goya, — aquatinte et eau-forte mêlées, avec retouches à la pointe sèche, — l’article en question contient tout ce qu’il faut.
La question est oiseuse, puisqu’on ne veut pas le croire. […] Mais les grands sujets, — mœurs et questions politiques, questions sociales, problèmes religieux, révolutions profondes de la conscience, — restent à peu près interdits à la comédie. […] le marquis : Vous faites là des questions saugrenues, docteur. […] Mais la question n’est pas simple, oh ! […] Une foule de questions nous viennent : — Elisabeth est bien changée.
Ou je me trompe, ou la question n’est point ailleurs : elle est là. Et la question religieuse est une question d’histoire, une question d’exégèse historique. […] … La question n’est pas résolue. […] Et, s’il n’était question que de lui, ce serait affaire aux érudits. […] Et certes, je ne vais pas épiloguer sur la question des origines du langage.
L’un d’eux s’informant près des esclaves du prince quels livres il lisait le soir, afin de juger par là des questions du lendemain, Tibère offensé l’exila d’abord, et bientôt après le fit mourir. […] On voit encore, par les actes publics du temps, qu’il eut un procès avec la commune de Stratford pour une question de clôture, et qu’en 1616 il maria sa seconde fille Judith, qui avait passé trente ans. […] Il visita deux fois Rome, où la hardiesse de ses discours sur les questions religieuses donna quelque sujet d’inquiétude à ses amis. […] On voit même, par une de ses lettres, qu’il avait formé le projet de parcourir, dans plusieurs poèmes, toutes les grandes questions de la métaphysique et de la morale. […] La même question s’appliquerait à l’Odyssée, qui, dans quelques parties, n’est pas travaillée par le traducteur avec moins d’art et une élégance moins curieuse.
Après cette cérémonie, elle lui adressa plusieurs questions sur la France ; il fut heureux dans ses réponses, et un souris charmant lui annonça qu’il pouvait se rassurer. […] Un autre jour, vous vouliez vous battre avec une troupe d’enfants qui avaient cassé la jambe d’un pauvre chat, et j’eus bien de la peine à les tirer de vos mains. » Ainsi cette bonne fille ramenait insensiblement la pensée de M. de Saint-Pierre vers une époque que le souci de vivre avait presque effacé de sa mémoire, et tous ses souvenirs venant à se réveiller à la fois, il l’accablait de questions sur ses anciens camarades, sur les amis de son père et sur tous ceux qui l’avaient aimé. […] Elle lui demandait si les gens de par-là étaient bons, s’il y faisait froid, si on y buvait du cidre, si le pain y était cher ; et comme si cette dernière question eût fait retomber sa pitié sur elle-même, elle se reprit à pleurer amèrement. […] Il était insensible à tout ; ses regards étaient éteints, et il ne répondait rien à toutes les questions qu’on pouvait lui faire.
. — « Moi, dit Sainte-Beuve, mon idéal, c’est des cheveux, des dents, des épaules et le reste… la crasse m’est égale… » Et comme il est question des élégants bonnets, que les femmes du monde se mettent la nuit, il dit : « Les miennes n’ont jamais mis de bonnet pour la nuit… je n’ai jamais vu qu’un filet… Après ça, je n’ai de ma vie passé une nuit avec une femme, à cause de mon travail. » Quelqu’un ayant fait une allusion aux femmes d’Orient, il témoigne une indignation farouche contre l’épilage des femmes de ces pays. […] Cela au milieu d’une conversation, où il est fort question de permutations, de changement de costumes dans les régiments de cavalerie, de commandants faisant jouer leurs musiques devant madame une telle et une telle, — conversation sentant un peu le café militaire. […] Car le salaire des femmes… Voilà une chose à laquelle jamais les gens, comme Thiers, ne penseront… Il faut renouveler l’État par là… Ce sont des questions… Veyne. — C’est-à-dire que s’il y avait une Convention… Saint-Victor. — Non, il n’y a pas moyen de vivre pour une femme. […] Il n’est d’abord question que du mort qu’on vient d’enterrer, d’Eugène Delacroix, et Saint-Victor esquisse drolatiquement, d’un mot, cette figure de bilieux ravagé, que nous avons vu un jour passer dans la rue des Beaux-Arts, un carton sous le bras : « Il avait l’air de l’apothicaire de Tippoo Saeb !
La question est de savoir si cette façon est bonne. […] Celui-ci, sortant de la question, va faire jouer la comédie. […] C’est à ces questions qu’il s’attache et non à d’autres. […] Sur les questions de Socrate, il raconte sans embarras combien de choses son père lui défend, comment il est forcé d’obéir à son gouverneur, à tous ses maîtres. […] Ceux-ci, le plus bravement du monde, disaient qu’ils les savaient, allant tête baissée contre la question, comme des sangliers qui se jettent sur le fer. » Enfin il finit par deviner leur méthode, leur fait une question à double sens, et les force à se contredire en face de leurs disciples et de tous les assistants.
Plutôt, et par un scrupule de conscience, il nous présentait, sur les diverses questions, les systèmes divers. […] Il ajoutait : « Pourquoi remettre éternellement en question ce qui est décidé ? […] Et c’est une question de savoir si l’on ressemble à ses livres. […] « Je voudrais être morte et qu’il n’en soit plus question. […] Ce fut une question de savoir si Juliette n’assisterait point à la cérémonie de l’enterrement.
La réponse à cette question, écrit-il dans l’Introduction à la Psychanalyse, ne me paraît pas urgente et, surtout, elle n’est pas assez sûre pour qu’on se hasarde à la formuler. […] Et chez Proust aussi on trouverait sur cette obscure et poignante question bien des réflexions profondes. […] Mais enfin la question n’est pas là. La question est de savoir si ce que Proust dit de l’amour est vrai ou non. […] Sans doute c’est ici du miracle musical qu’il est question.
Non, mille fois non, je ne me résigne pas, je n’accepte pas cet abominable silence du cœur dans des questions où, pour de certains hommes, la vie morale tout entière se trouve engagée ! […] Cela fait une assez grosse question qui pourrait, je crois, se poser ainsi. […] Barbey d’Aurevilly dit bonsoir à la gloire et nargue le succès et c’est comme cela qu’il résout la question pour son propre compte. […] Que la reine des cœurs modernes, que la glorieuse Industrie se lève enfin sur cette question et qu’elle prononce ! […] Tout est là : c’est l’unique question.
Ces questions, plus ou moins éclaircies, nous retiendront longtemps. […] Là se présenteront des questions d’histoire et de philologie qui sont contentieuses, je l’avoue. […] C’est ici la question ubì, et la question quò tant de fois rebattues dans les grammaires qui ont tourmenté notre enfance. […] Quant à la poésie arabe, la question n’est pas douteuse. […] Ces questions doivent s’éclairer par la comparaison des faits.
Cette question exerce encore chaque jour la sagacité des savants d’outre-Rhin. […] En ce qui concerne la question d’art, ces livres n’avaient peut-être pas non plus atteint la simplicité absolue. […] Un Français ne saurait faire que de répéter le mot de Mme de Staël : « Il n’y a pas d’indifférence dans son impartialité. » Là est en effet toute la question. […] Voilà la question capitale à laquelle M. […] Luthérien, il a mieux aimé se rencontrer avec Luther qu’avec eux-mêmes sur une question de liturgie.
« La question de l’humble port fait que je suspends son départ. […] Rien ne se guérit dans mon triste cœur : mais aussi rien n’y sèche, et tout est vivant de mes larmes. » Cette dernière sœur elle-même mourait ; la mesure des deuils était comblée, et il y eut des moments où, dans sa plénitude d’amertume, l’humble cœur sans murmure ne put s’empêcher toutefois d’élever des questions sur la Providence, comme Job, et de se demander le pourquoi de tant de douleurs et d’afflictions réunies en une seule destinée : « (30 janvier 1855)… J’ai depuis bien longtemps la stricte mesure de mon impuissance ; mais tu comprends qu’elle se fait sentir par secousses terribles quand je sonde l’abîme de tout ce qui m’est allié par le cœur et par la détresse.
Moi-même, longtemps préoccupé de cette question de la Ménippée, j’ai besoin d’ajouter ici dans l’intérêt de notre ami quelques raisons subsidiaires qu’il eût pu donner pour se défendre. […] Les deux articles sur Varron et sur Lucile 239 résolvaient entièrement la question du genre ; l’auteur n’avait plus qu’à poursuivre et à en varier les applications.
Si on lui parle d’un objet un peu éloigné, mais qu’elle peut se représenter nettement parce qu’elle l’a vu ou qu’elle en a vu de semblables, sa première question est toujours : « Qu’est-ce qu’il dit ? […] §2. — Acquisition du langage par l’espèce humaine Une pareille question ne pouvait être traitée avec compétence que par un philologue.
L’Allemagne, avec son génie, si pliant, si large, si prompt aux métamorphoses, si propre à reproduire les plus lointains et les plus bizarres états de la pensée humaine ; l’Angleterre avec son esprit si exact, si propre à serrer de près les questions morales, à les préciser par les chiffres, les poids, les mesures, la géographie, la statistique, à force de textes et de bon sens ; la France enfin avec sa culture parisienne, avec ses habitudes de salon, avec son analyse incessante des caractères et des œuvres, avec son ironie si prompte à marquer les faiblesses, avec sa finesse si exercée à démêler les nuances ; tous ont labouré le même domaine, et l’on commence à comprendre qu’il n’y a pas de région de l’histoire où il ne faille cultiver cette couche profonde, si l’on veut voir des récoltes utiles se lever entre les sillons. […] La question posée en ce moment est celle-ci : Étant donné une littérature, une philosophie, une société, un art, telle classe d’arts, quel est l’état moral qui la produit ?
« Plutarque, dans un de ses traités philosophiques, examine si la fortune ou la vertu firent l’élévation d’Alexandre ; et voici, à peu près, comme il raisonne et décide la question : « J’aperçois, dit-il, un jeune homme qui exécute les plus grandes choses par un instinct irrésistible, et toutefois avec une raison suivie. […] Elle fut alarmée du ton de contrainte qui régnait dans ma lettre, et de mes questions sur des affaires dont je ne m’étais jamais occupé.
Mais une question se pose sur laquelle bataillent les érudits : puisque évidemment ce n’est pas de la tradition latine qu’est sortie l’épopée française, d’où vient-elle ? […] Nouvelle question, et nouveaux combats.
J’estime que la question est insoluble. […] Peut-être l’auteur oublie-t-il trop que ces questions, passionnantes quand on les voit débattre par un grand philosophe ou par un grand poète, ne peuvent recevoir, d’une petite bourgeoise ou d’un honnête clergyman qu’une solution médiocre ; et peut-être nous surfait-il l’inquiétude métaphysique de l’humanité moyenne et son aptitude à philosopher.
Il paraît que la question est excitante, car elle m’a valu tout un paquet de lettres. […] La question, posée dans l’Intermédiaire des chercheurs et des curieux l’année dernière, est restée sans réponse.
Cette question de budget, où l’honneur d’un homme est en jeu, n’est point suffisamment résolue par son abandon d’une rente provenant de la fortune de sa mère : la donation arrive trop tard et n’aboutit pas. […] Il ne comprend rien, d’abord, à ses questions, à ses coquetteries, à ses intimités conquérantes ; mais la vue de la bague, qui brille au doigt de Diane, est pour lui une révélation.
Mais vous ne répondez pas à ma question sur les sables de la Poméranie. […] Des querelles à apaiser, des questions à résoudre, des malheureux à soulager, voilà votre lot et c’est le meilleur, car faire du bien, c’est régner.
Jay, homme de sens et fort estimable, mais qui n’avait certes fait preuve, dans l’écrit dont il s’agit, ni d’intelligence de la question, ni d’esprit, ni d’agrément, et qui n’y avait surtout pas mis le plus petit grain d’urbanité ; ce sont là des éloges sur lesquels on doit être coulant et qui sont presque imposés dans un discours de réception.
« Jamais, dans nos réunions intérieures de l’Académie, à propos de n’importe quelle question soulevée à l’improviste, je n’ai entendu mieux causer littérature que par M.
« Vous me faites l’amitié de me poser bien doucement une question à laquelle je suis sensible, savoir quand je devrai revenir.
Elle donne la meilleure et la plus profonde réponse à cette question souvent débattue : si les grands poètes qui nous émeuvent et rendent de tels sons au monde ont en partage ce qu’ils expriment ; si les grands talents ont quelque chose d’indépendant de la conviction et de la pratique morale ; si les œuvres ressemblent nécessairement à l’homme ; si Bernardin de Saint-Pierre était effectivement tendre et évangélique ; quelle était la moralité de Byron et de tant d’autres, etc., etc. ?
L’érudit et très-élégant Dugas-Montbel, dans son Histoire des Poëmes homériques, nous a exposé avec une lucidité parfaite l’état de la question et tout ce qu’a de plausible, selon lui, le système de Wolf auquel il déclare se ranger.
Laissons dire le romancier dans une page heureuse : « Après dîner, Simiane essaya de faire causer son ami, et il lui adressa quelques questions littéraires.
C’est une question que je me propose de discuter, lorsque après avoir parlé des tragédies de Racine et de Voltaire, j’examinerai, dans la seconde Partie de cet ouvrage, l’influence que doit avoir la révolution sur la littérature française.
Pour quelques centaines de villages qui feront battre pour leurs questions de couvents et de bazars des centaines de mille hommes européens s’entrégorgeant sur leur flotte et sur leur champ de bataille ?
Mais pour le reste il s’est peint au naturel : noir, sec, vif, sobre, brave, cela va sans dire, mais d’une ardeur réglée par la finesse et la prudence, connaissant à fond le soldat, et sachant le prendre, très appliqué à son métier, très au courant de toutes les questions techniques, très attentif aux progrès de l’armement, un peu « Gascon » et vantard, frondeur et souple, honnête en somme autant que la guerre d’alors le permettait, dur par nécessité, homme de consigne et de discipline, dont le service du roi fut l’unique loi.
Sainte-Beuve lui donna la curiosité, une curiosité avertie des sujets et des questions ; Benoist, le procédé régulier, et la volonté de connaître par érudition et critique plutôt que par divination et flair.
Lorsque j’ai lu quelque part qu’il était question d’élever un buste (à Charles Baudelaire) ou une statue tout entière, — là-haut, devers l’Élysée-Montmartre ou du Moulin-Rouge, — je n’ai rien dit, et j’attendais, comme tout le monde, la généreuse protestation de M.
Là est la question, qu’il est impossible et inutile de résoudre : il faudrait savoir qui travaillera.
Qu’il ne soit pas question de littérature en sa présence !
Un mémoire sur l’Étude du grec au Moyen Âge, que j’avais commencé pour répondre à une question de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, absorbait toutes mes pensées.
En n’étant instruit que de ces questions, nous ne serions que des savants, et rien de plus.
Lors même que la décadence du goût est déjà avancée, quand Tacite (ou tout autre) écrivait ce Dialogue des orateurs, où toutes les opinions, même celles des romantiques du temps, sont représentées, l’agrément et la raillerie ne nuisaient pas au sérieux ; aucun système n’est sacrifié dans cet excellent dialogue, et chaque côté de la question est défendu tour à tour avec les meilleures raisons et les plus valables.
De la question des théâtres et du Théâtre-Français en particulier.
(Car sur telle vérité scientifique, sociale, humaine dont ils alimentent leurs productions, ils peuvent s’accorder — ou différer : cela n’importe), la question est celle-ci : Ont-ils un souci d’art commun ?
Enquête sur la question sociale au théâtre.
Des programmes imprimés en exposeront la nature et inviteront tous les citoyens à y assister ; et ce qu’il importe bien davantage d’ordonner, c’est que tous les élèves de la classe, ignorants ou instruits, soient indistinctement exposés à répondre aux questions des assistants : moyen excellent d’honorer la diligence, de punir la paresse des élèves et de soutenir l’émulation des maîtres.
La question est d’autant plus nécessaire que l’on se sert de cette qualification sans beaucoup de précision.
Probablement cette vérité, elle aussi, nous fuit d’une fuite éternelle ; probablement les auteurs sont inépuisables en raison de ce qu’ils ont et en raison de ce qu’en les lisant, nous mettons en eux ; mais l’essentiel est de penser, le plaisir que l’on cherche en lisant un philosophe est le plaisir de penser, et ce plaisir nous l’aurons goûté en suivant toute la pensée de l’auteur et la nôtre mêlée à la sienne et la sienne excitant la nôtre et la nôtre interprétant la sienne et peut-être les trahissant ; mais il n’est question ici que de plaisir et il y a des plaisirs d’infidélité et l’infidélité à l’égard d’un auteur est un innocent libertinage.
Je l’accablerais de questions auxquelles il répondrait sans doute, car mon admiration le toucherait.
Mais, comme presque toutes les pages des trois énormes manuscrits de Bossuet sont noires de ratures, et, remarquons-le bien, quel que soit le sujet, dogmes, descriptions, paraphrases, récits ou prières, il serait cependant un peu fort de prétendre que, constamment et partout, Bossuet a obéi, non à des scrupules d’écrivain, mais à des scrupules de théologien, là même où il n’est pas le moins du monde question de théologie.
Voilà la question ; et l’accent de ces pages aura déjà dit que, pour nous, elle est résolue.
Jusque-là, l’ouvrage en question sera moins un jalon qu’un Terme dans le champ de nos connaissances sur l’Asie, et c’est autour de ce livre, qui a la consistance d’un monument, que viendront nécessairement se grouper les aperçus nouveaux, les faits autrement observés, soit pour en confirmer ou en contredire les assertions, soit pour y ajouter les changements que les mœurs, la législation, les choses chinoises enfin, auront subis, si elles en subissent, si le pouce du Temps, malgré son ongle, — un ongle chinois pour la longueur, — ne glisse pas, sans le rayer, sur le vernis de coutumes qui enduit ce peuple, et qui est plus lisse encore que l’autre vernis qu’il a inventé.
Que ce soient les lignes de la face, ou les protubérances du crâne, ou la conformation de la main dont il soit question pour expliquer l’homme, son génie, son caractère, sa nature et sa destinée, c’est toujours la même induction physiologique que l’on fait, c’est le même procédé qu’on emploie, c’est la même idée qu’on affirme.
Ce plan hardi de s’emparer de la Sonora, d’insurger le pays outré, presque révolté, n’en pouvant plus, et d’y établir un gouvernement quelconque, n’apparut, ne se forma et ne se clarifia dans son esprit que quand il eut vu le pays dont il était question et dont il nous a laissé, dans des pages magnifiquement rapides et caractérisées, une vue qui simplifie et justifie tous les projets.
Louis Teste, qui se demande pourquoi, ne répond pas à cette question.
En restant dans une appréciation purement humaine et littéraire, et en écartant toutes les questions théologiques qui se rattachent à une existence prodigieuse et impossible à expliquer avec les lois physiologiques dont nous sommes si fiers, la Vie de Sainte Térèse, confessée par elle, est un de ces grands fragments de l’esprit humain qui importent à l’esprit humain tout entier.
Cette reprise hardie de la tradition catholique où le génie de Bossuet l’avait laissée, cette reprise sans fausse honte, sans embarras, dans la simplicité d’une foi profonde, voilà ce qui devra faire autour du livre en question plus de bruit que l’intérêt d’une gloire, placée trop haut pour nous toucher !
Rationalistes, sceptiques, éclectiques, et, par-dessus le marché, païennes de tendance, de portée et de volonté, — c’est-à-dire, sous des noms différents, ennemies de l’Église catholique et n’ayant de préoccupation et d’intérêt que pour les travaux qui la diminuent, — les Académies, et en particulier l’Académie française, dont il est seulement question ici à propos du livre de M.
La durée ou l’immortalité, pour les œuvres, n’est pas une question de forme, mais d’essence, et c’est pour cela que tant d’œuvres meurent et disparaissent qui n’existaient que par un certain agencement de parties, un certain style, un certain art d’ensemble, mais qui, sans manquer de talent, manquaient de génie ou d’esprit.
Alexandre Dumas fils, dont il va être question ici, est un de ces derniers danseurs.
Nous verrions enfin que l’idée même de détermination nécessaire perd ici toute espèce de signification, qu’il ne saurait être question ni de prévoir l’acte avant qu’il s’accomplisse, ni de raisonner sur la possibilité de l’action contraire une fois qu’il est accompli, car se donner toutes les conditions, c’est, dans la durée concrète, se placer au moment même de l’acte et non plus le prévoir.
… demanda-t-il timidement, en résumant dans cette question tous les étonnements de sa journée. […] Un chapitre fort intéressant est celui où l’auteur aborde la question de moralité des candidats. […] Grave question s’il en fut. […] Il se vit tout de suite entouré, pressé de questions. […] Le conseil de famille la laissait arbitre dans une question douloureuse qu’elle avait toujours éloignée de son esprit.
Le médecin répondait à toutes nos questions : — Il n’a rien d’extraordinaire ! […] C’est l’abbé Constantin qui lui a appris cela ; pendant leurs tournées du matin chez les pauvres, Bettina accable le curé de questions sur les choses militaires et particulièrement sur le service de l’artillerie. […] Grave question que celle-là ; bien discutable aussi l’équité de la justice distributive humaine ! […] À partir d’ici, nous entrons dans le vif de la question ; M. […] Il n’aborde pas les questions d’art avec moins d’esprit et d’élévation.
Molière, dans l’École des maris, ne soulève rien de moins que la question de renseignement et de l’éducation des filles. […] Voilà la question qu’il pose avec une parfaite netteté et une fermeté impérieuse. […] On en pourrait ; dire autant du Misanthrope étant question de Molière, C’est le chef-d’œuvre de la délicatesse, de la ‘finesse, de l’esprit, du ton de bonne compagnie et en même temps de la psychologie juste et profonde. […] Il n’est pas question de cela. […] Arnolphe, quand il s’agit d’Agnès et à l’égard d’Agnès, est d’une dureté incroyable ; mais là où Agnès n’est pas en question ni la considération d’être trompé comme mari, Arnolphe est un homme comme un autre.
Et cependant nous ne pouvons nous empêcher de nous po=er cette question : Pourquoi une telle abondance, et à quoi bon tant de romans ? […] Grande question, très controversée, à l’heure où nous écrivons, par tous ceux qui ont vu la pièce du Vaudeville. À vrai dire, la question nous semble souvent assez mal posée entre les controversistes, qui cherchent généralement dans leurs souvenirs et leur expérience un moyen de la résoudre. […] Qu’y a-t-il au fond de notre littérature romantique française, sinon une question de critique ? […] C’est une question quelquefois débattue parmi les observateurs des choses sociales, de savoir lequel l’emporte en finesse, d’une femme ou d’un prêtre ; Gustave Droz dans son Paquet de lettres a tranché la question en faveur du dernier.
On ne peut pas nier que ce ne soit là une grande question. […] Paul Bourget agite, avec une rare habileté d’esprit, de hautes questions morales qu’il ne résout pas. […] Brunetière parlait de la sorte — et je crois que c’est bien là sa pensée — nous ne serions pas près de nous entendre ; mais la question serait mieux posée. […] Il renouvela plusieurs fois sa question, mais en vain. […] C’est ainsi qu’il est question dans ce document de M.
Les genres Ornithorynque et Lépidosirène, par exemple, n’en auraient pas été moins aberrants, si chacun d’eux avait été représenté par une douzaine d’espèces au lieu d’une seule170 ; mais un examen plus approfondi de la question m’a fait conclure qu’il est assez rare qu’une telle richesse de formes spécifiques soit l’apanage des genres aberrants. […] La théorie de sélection naturelle nous permet de répondre à toutes ces questions. […] La question est donc ici de savoir non pas à quelle période ont agi les causes de variations, mais à quelle période leurs effets se manifesteront pleinement.
Or, qu’on me permette préalablement à tout jugement une question, — bien française, celle-là : — peut-on être ce que l’on appelle un homme de génie et être ennuyeux ? […] Et, comme le froid en littérature a bientôt engendré l’ennui, c’est ici que la question soulevée au commencement de cette étude sur Gœthe se pose plus impérieusement que jamais et demande une réponse directe : Le génie peut-il être ennuyeux ? […] Il y aurait une réponse terrible à cette question, si ses admirateurs la posaient, et c’est la théorie contre Newton.
Les Grecs sont trop négligés, les Français trop parés, tort de part et d’autre : voilà tout ce que se permet, sur celle grande question, un critique, qui n’est ni Grec ni Français, mais qui est philosophe. […] Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit ici ; il est question de savoir comment l’assassin de Clytemnestre a pu devenir amoureux d’Hermione sa cousine ; car le cousin était en horreur à la famille de la cousine ; il n’y était point reçu. […] Il part pour Athènes, de là il s’embarque pour la Tauride ; il assassine Thoas, pille ses richesses, et ramène de ce pays barbare sa sœur Iphigénie et la statue de Diane : dans tout cela il n’est point question d’amour. […] Racine ne devait pas donner à ces mots vous pleurez, une expression plus forte ; et même il a placé devant des questions oiseuses et communes, telles que : Que vois-je ? […] Le dogme de l’obéissance des femmes est étroitement lié à la grande question de la prééminence d’un sexe sur l’autre, question décidée par la nature depuis l’origine du monde ; mais les femmes françaises ne font pas plus de cas de cette décision, que les jansénistes du jugement du pape et de la bulle Unigenitus ; elles sont appelantes et réappelantes au tribunal de la chevalerie : elles prétendent à la souveraineté, et se l’adjugent provisoirement : l’usage, la politesse, le bon ton sont pour elles, et leur faiblesse même est leur premier titre.
Jeudi 12 avril Il est question de Marseille, et Richepin parle assez drolatiquement de deux parentes de sa femme, natives de ladite ville, qui ont passé avec les enfants de l’une, quelques jours dans son logis, et dont le séjour a été pour lui une vraie jubilation. […] Et, comme il est question de l’excentricité du peintre, Duret raconte qu’il a été saisi à Londres, un jour où il donnait un déjeuner, où il avait pour convives la duchesse de Westminster, et je ne sais plus quel autre Anglais : tous deux les deux plus grandes fortunes d’Angleterre : convives près desquels, — il avait trouvé drôle de faire asseoir à sa table du déjeuner, les deux exécuteurs de la saisie. […] Un moment, il est question des courses, et Régamey dit assez intelligemment, que les courses sont en train de ruiner absolument la petite bourgeoisie, la classe intermédiaire entre le richard et le sans-le-sou, et quand ce tampon va être détruit, les sans-le-sou vont se trouver nez à nez avec les grosses fortunes, et là, va commencer la débâcle. […] Dimanche 2 septembre Et tour à tour, il est question au Grenier, de l’exécution du curé Bruneau, à propos duquel on dit que les meurtriers de profession, ont des canines particulières, des canines parentes des canines des féroces, — de l’admiration enthousiaste de Mirbeau pour les peintres anglais du xviiie siècle, et de son mépris pour les John Burns et les préraphaélites, — du musée de Saint-Quentin, où se trouve, à ce qu’il paraît, un concierge fanatique de mes études du xviiie siècle, et déclarant que c’est seulement depuis mon livre, qu’on vient voir les La Tour, — du mouvement symbolique, que Geffroy croit être un mouvement bien dans le temps, ce temps scientifique, dans lequel jurent les restitutions des choses usées de l’antiquité, — de Monnet, qui aurait fait, aux différentes heures du jour, une trentaine de vues de la cathédrale d’Angers, supérieures, d’après le dire de Frantz Jourdain, à l’émail du peintre anglais Turner.
Mais alors c’est une question de savoir s’ils sont encore des chats et s’ils nous intéressent pour une raison proprement féline. […] Encore serait-ce une question de savoir lequel des deux réagit le plus énergiquement sur l’autre et si l’autorité d’un seul venant s’affirmer à ce public avec la marque du génie, ne le mâterait pas d’un despotisme au moins égal à celui dont il s’impose à ses fournisseurs attitrés….. […] Aussi sommes-nous conduits à transposer dans l’art les conditions mêmes de la vie, et comme c’est une question vitale, suffisant à créer l’intérêt d’un ouvrage, de savoir qui sera le plus fort, qui triomphera dans la passion qui l’anime. […] La question du talent dépensé est désormais hors de cause : seuls le pourraient contester ceux qu’animerait le plus injuste parti pris et qui tiendraient les yeux fermés devant l’évidence même. […] Dans nos Premiers Vénitiens également nous avons touché à cette question.
On le voit sur le campus ; on prolonge ses cours par des questions, par des entretiens, par des lectures, par des recherches, par des amorces de travaux ; il sent qu’on lui confère le plus beau privilège qui soit réservé au professeur : l’action sur les esprits et sur les âmes. […] Il avait été question, la veille, de la poésie d’Arthur Rimbaud. […] Être esclave ou bien libre ; voilà la question : choisis ! […] Mais la question est de mesurer cette influence après l’avoir constatée. […] On sait qu’il ne fut plus question de Parny, quand, ayant rejoint à Paris la malade qu’il avait rencontrée à la pension Chabert, il l’adora, et la querella, et la fit souffrir, comme c’est l’usage de ceux qui aiment.
Ce sont questions oiseuses. […] Il ne fut question que de souvenirs et d’amitié. […] La question Chats est mise sur le tapis. […] Dans son fameux Paradoxe sur le Comédien, Diderot a traité cette question avec verve et agrément. […] La question de la sensibilité de l’acteur fut posée, il y a quelques années, à Coquelin aîné et à Mounet-Sully.
Ramené à Venise, le More est mis à la question et nie tout ; il est banni, et les parents de Desdémona le font assassiner dans son exil. […] D’ailleurs la pièce en question paraît avoir été connue sous le titre de Henri IV, non sous celui de Richard II ; et l’on est même fondé à croire que l’histoire de Henri IV en était le véritable sujet, et la mort de Richard seulement un incident. […] Malone, celui de tous les commentateurs qui a jeté le plus de jour sur la question, un copiste maladroit retranche et estropie, mais il n’ajoute pas ; et les deux pièces originales contiennent des passages, même quelques scènes assez courtes, qui ne se retrouvent plus dans les autres. […] Quelle cause retarda jusqu’en 1600 la publication de ces deux pièces, c’est ce qu’il est inutile en ce moment de discuter ; mais cette preuve de l’ancienneté de leur existence acquiert, dans la question qui nous occupe, une importance assez grande par le passage suivant d’un pamphlet de Green17, auteur très-fécond mort au mois de septembre 1592. […] C’est là une de ces questions paradoxales sur lesquelles s’échauffe l’imagination du critique qui s’en est laissé saisir, et où la plus ingénieuse discussion ne sert ordinairement qu’à prouver jusqu’à quel point l’esprit peut s’employer à embarrasser la marche simple et ferme de la vérité.
Dans les fameuses questions qui ont troublé en tant de manières le repos de nos jours, elle déclaroit hautement qu’elle n’avoit d’autre part à y prendre que celle d’obéir à l’Église. » Port-Royal eût été un écueil plus périlleux à toucher que la Fronde ; on aurait pu encore, dans l’arrière-fond, faire, jusqu’à un certain point, vaguement pressentir M. de La Rochefoucauld ou M. de Nemours, mais non pas M. […] Dans la riche correspondance manuscrite que possède la bibliothèque de Troyes, je trouve nombre de lettres de M. de Pontchâteau à la duchesse d’Epernon sa sœur, dans lesquelles il est question de Mme de Longueville.
Son fils, le roi actuel de Piémont, hérita de son ambition et de sa valeur comme soldat ; il fut le premier de ces princes qui préparèrent des armées et des alliances à la révolution radicale d’Italie, pour y renverser des papautés, des nationalités et des trônes, et qui posèrent ainsi la question indécise : Lesquels seront les dupes, après l’œuvre confuse, des rois ou des peuples ? […] Mes questions relatives à Ali-Bey, que j’ai connu, viennent d’un homme qui s’intéressait vivement au succès de sa dernière expédition.
La question était donc purement, pour eux, diplomatique. […] Le mariage de la reine d’Écosse était donc une question qui intéressait essentiellement Elisabeth ; selon que la princesse écossaise épouserait un prince étranger, un Écossais ou un Anglais, le sort de l’Angleterre pouvait être influencé puissamment par le roi que Marie associerait à ses couronnes.
Hugo ne dit pas quand… Ce que nous avons dit à l’occasion d’Hernani s’appliquera à beaucoup de productions du même genre, et nous n’aurons plus à revenir sur la question principale : la liberté dans l’art réclamée au même titre que la liberté dans la société. […] Dumas s’étant donné des collaborateurs dans la plupart des siennes, à part même toute préférence littéraire et toute question d’école, M.
Pourquoi ne pas supposer que ces hommes sages et, ce me semblea, exempts de passion, avaient à cœur en effet de maintenir en France la religion de nos pères, et qu’ils estimaient le rétablissement en question un contrepoids utile à cette confédération formée et à cette petite république protestante qui subsistait au sein de l’État ?
Une question des plus délicates au sujet de ce fils de Catherine, qui fut Paul Ier, semble tranchée et résolue dans les Mémoires de sa mère et d’après l’aveu même qu’elle ne craint pas de faire tout en faveur de Soltikoff.
Sans entrer dans les questions polémiques, alors commençantes, Mme Tastu se rattachait à l’école nouvelle par un grand sentiment de l’art dans l’exécution.
Les attaques dont il était question, et qui sont déjà si oubliées, se retrouveraient dans divers journaux, et notamment dans le moins littéraire de tous, dans la Démocratie pacifique, qui avait rendu à M.Alexandre Dumas le mauvais service de se prêter aveuglément à ses colères. — Dans cet article d’ailleurs, aussi bien que dans la suite de ceux qui ont pour titre : De la Littérature industrielle, Dix Ans après, etc., Quelques Vérités, etc., etc.
Pour les Modernes, au reste, la question de théologie homérique devient chose très-secondaire.
Enfin, vers le temps d’Arcole et de Rivoli, il soutint, comme personne ne l’ignore, sa fameuse querelle avec Legouvé, sur la question de savoir si l’encre sied ou ne sied pas aux doigts de rose.
Après quoi il reprit la suite de son Traité du lavis à l’encre de Chine (Menus-Propos d’un Peintre Genevois) et en acheva une partie assez considérable et complètement inédite, dans laquelle, remuant et discutant à sa manière les plus intéressantes questions de l’esthétique, il a écrit, nous assurent de bons juges, des pages bien neuves et les plus sérieuses qui soient sorties de sa plume.
Eh bien, donc, préoccupé dès les premiers temps de l’Empire et à l’époque de ses triomphes (c’est assez dans ma nature d’être préoccupé), me posant dès lors la question du lendemain et de la situation morale des esprits, de ceux surtout de mon ordre, de l’ordre littéraire, qu’ai-je vu ?
Examinez tous les sujets de discussion parmi les hommes, tous les discours célèbres qui ont fait partie de ces discussions, et vous verrez que l’éloquence se fondait toujours sur ce qu’il y avait de vrai dans la question, et que le raisonnement seul la dénaturait, parce que le sentiment ne peut errer en lui-même, et que les conséquences que l’argumentation tire du sentiment sont les seules erreurs possibles.
Quel que soit le parti qu’on ait embrassé, la faction est démagogue dans son essence, elle est composée d’hommes qui ne veulent pas obéir, qui se sentent nécessaires, et ne se croient point liés à ceux qui les commandent ; elle est composée d’hommes prêts à choisir de nouveaux chefs chaque jour, parce qu’il n’est question que de leur intérêt, et non d’une subordination antérieure, naturelle ou politique : il importe plus aux chefs de n’être pas suspects à leurs soldats, que redoutables à leurs ennemis.
C’est une importante question qu’il faut soumettre aux philosophes et aux publicistes, de savoir si la vanité sert ou nuit au maintien de la liberté dans une grande nation ; elle met d’abord certainement un véritable obstacle à l’établissement d’un gouvernement nouveau ; il suffit qu’une constitution ait été faite par tels hommes, pour que tels autres ne veuillent pas l’adopter ; il faut, comme après la session de l’assemblée constituante, éloigner les fondateurs pour faire adopter les institutions, et cependant les institutions périssent, si elles ne sont pas défendues par leurs auteurs.
» Et le lecteur se pose cette question : Quelle différence y a-t-il entre une escarpolette et une balançoire ?
C’est la question que je me pose sans cesse en parlant de lui.
Et pourtant la question de l’« union libre » n’est même pas soulevée par lui.
Dès la première page, il est question de loirs assaisonnés de miel et de pavots, d’œufs de paon de Samos, de gelinottes de Phrygie enveloppées dans des jaunes d’œufs poivrés, etc.
Georges Rodenbach Chaque fois qu’il a pris parole : soit sur la page blanche où tombaient ses poèmes spontanés ; soit à la tribune ; dans les rues, les jours de révolution ; à l’Académie, où son discours de réception souleva d’un élan toutes les questions du temps et de l’éternité, chaque fois, ce fut vraiment « un concert », une voix pins qu’humaine, une vaste musique rebelle aux subtilités, mais qui enveloppait toutes les âmes dans ses grands plis.
III En vérité, j’ai épuisé mes réponses à la question d’abord posée « Qu’est-ce qu’un chroniqueur de littérature ?
C’est à qui inventera pour l’autre une question injurieuse, un soupçon insultant.
On n’a goût à rien produire, quand tout est mis en question. » Mais songez donc que, depuis le commencement du monde, tout est ainsi en question, et que si les grands hommes dont les travaux nous ont faits ce que nous sommes eussent raisonné de la sorte, l’esprit humain serait resté éternellement stérile.
Ainsi le « Souffle de Dieu », dont il est souvent question dans l’Ancien Testament, est considéré comme un être à part, l’« Esprit-Saint. » De même, la « Sagesse de Dieu », la « Parole de Dieu » deviennent des personnes existantes par elles-mêmes.
Des gens venaient lui demander de se constituer juge et arbitre dans des questions d’intérêts.
Un des plus constants efforts des pharisiens était d’attirer Jésus sur le terrain des questions politiques et de le compromettre dans le parti de Judas le Gaulonite.
Comme on crut de bonne heure que le repas en question eut lieu le jour de Pâque et fut le festin pascal, l’idée vint naturellement que l’institution eucharistique se fit à ce moment suprême.
Il est question dans le roman d’Adèle de Sénange d’un personnage qui ne parle point sans placer trois mots presque synonymes l’un après l’autre, qui ne vous salue, par exemple, qu’en vous priant de compter sur sa déférence, ses égards, sa considération.
V Écartons, pour y revenir plus tard, la question de l’art contemporain, et rentrons dans le point de vue général.
Il ne fut plus question que de les publier & de leur donner du crédit dans le monde.
Mais partout ailleurs où il ne sera point question de ce monstrueux mélange, quel inconvénient y a-t-il qu’un poëte, qui cherche à nous instruire ou à plaire, emploie quelquefois, pour parvenir à son but, & la fable & ces fictions ingénieuses, qui, par la vie qu’elles donnent à tout, font plus d’effet souvent que la réalité même ?
La question sera bientôt décidée.
Pour le savant, elle ne fait pas question ; elle est supposée par la méthode de la science.
Quand un grand homme a cessé de vivre, quand il est sorti de la phase historique qu’il a marquée de la double empreinte de son esprit et de son caractère, il laisse souvent après lui, et dans l’histoire même, quelques gouttes de son sang : — une famille, que la curiosité aime à étudier pour y retrouver les influences de sa gloire et de son génie ; car ceux qui croient le plus à la personnalité du mérite posent, malgré eux, la question de race à propos de tout, comme si c’était une fatalité !
Aux termes où nous sommes parvenus, et bien probablement toujours, — car je ne vois pas ce qu’il y a de plus dans le monde que l’éternelle question, sous toutes les formes, de l’Autorité et de la Liberté ; que leur lutte ou que leur accord, — l’histoire de la liberté religieuse, cette première liberté qui renferme en son sein toutes les autres, est et continuera d’être d’un immense intérêt pour les hommes, qu’ils l’admettent ou qu’ils la repoussent, qu’ils la maudissent ou qu’ils l’adorent.
Dans cette Correspondance, qui commence en 1829 pour finir en 1842, nous trouvons, au milieu de toutes les questions intellectuelles qui y sont agitées, plusieurs lettres où Stendhal parle d’amour pour son propre compte et non plus pour le compte de ses héros de roman.
Hors de cela, il n’y a plus rien, et, légataire universel ou nièce, dans la question, ce m’est tout un !
Dans cette Correspondance, qui commence en 1829 pour finir en 1842, nous trouvons, au milieu de toutes les questions intellectuelles qui y sont agitées, plusieurs lettres où Stendhal parle d’amour pour son propre compte, et non plus pour le compte de ses héros de roman.
Disons mieux : il aurait tort de se le demander, car la question n’a plus de sens ; elle ne se pose pas en ces termes.
Nous avons déjà répondu à la question implicitement ; il ne sera pas inutile cependant de la soumettre à un nouvel examen.
Pour résoudre ce problème, jetons un coup d’œil sur son siècle ; nous reviendrons ensuite à Julien, et la question sera peut-être aisée à résoudre.
Dans cette dispute des nations sur la question de leur antiquité, une tradition vulgaire veut que les Scythes aient l’avantage sur les Égyptiens.
Autre question. […] Ajoutons que c’est là aussi une question de mesure. […] On me permettra de remettre sous les yeux du lecteur, pour plus de clarté, l’endroit dont il est question. […] La question prouve à Ulysse une complète ignorance des choses de la mer. — Le mot άθηρηλοιγός signifie destruction des barbes de l’épi, et non destruction de la paille. […] Par malheur, cette question est insoluble.
Il prenait un malicieux plaisir à mettre les gens dans l’embarras par des questions indiscrètes ou des propos déconcertants, et rien ne l’amusait plus que d’en faire se rencontrer qui eussent préféré ne pas se trouver ensemble. […] Je me rappelle qu’entre autres propos il y fut question de Flaubert et d’un certain « cabillot » dont Flaubert se servait comme presse-papier et que sa nièce, Mme Commanville, conservait pour le même usage sans savoir quelle était la provenance singulière de ce « cabillot » et l’étrange emploi qu’en avait fait le vieux capitaine au long cours de qui Flaubert le tenait. […] A ces réunions du mardi il était souvent question de Mendès. […] C’était un bon style de journaliste et de vulgarisateur, capable de traduire intelligemment un texte et d’exposer agréablement une question littéraire, d’analyser un ouvrage et d’en définir le caractère.
Elle n’a pas révolutionné que l’esthétique, mais ici il n’est question que d’esthétique. […] Récemment une question fut posée ainsi, à peu près : « Qui, dans l’admiration des jeunes poètes, remplacera Verlaine, lequel avait remplacé Leconte de Lisle ? […] D’ailleurs s’il s’agit d’art, le débat, qui touche un si petit nombre de créatures, n’a pour l’humanité, comme toutes les questions purement intellectuelles, qu’un intérêt de clocher ou de coin de rue. […] Robert de Montesquiou Au premier envol de ses Chauves-souris en velours violet, la question fut très sérieusement posée de savoir si M. de Montesquiou était un poète ou un amateur de poésie et si la vie mondaine se pouvait concilier avec le culte des Neuf Sœurs ou de l’une d’elles, car neuf femmes font beaucoup de femmes.
En effet, nous avons besoin, pour faire cette analyse en toute conscience, d’écarter pour un temps les questions littéraires qu’il soulève. […] C’est donc là une question d’art qu’il nous faut ajourner ; mais nous y viendrons. […] Saint Paul prononce un jugement pareil : il ne permet, sous aucun prétexte, sous aucune de ses mille formes, qu’il soit question devant les fidèles de ce vice si cher au genre humain, dont le nom chatouille délicieusement les oreilles les plus chastes, dont le venin se glisse, subtil et pénétrant, jusqu’au travers des plus austères paroles et des plus redoutables menaces. […] Telle fut la première question que notre jeune compatriote se posa ; voici ce qu’il apprit : un capitaine d’infanterie anglaise (pour Victor Jacquemont était-ce caver au plus fort ?)
Voilà, ce nous semble, des faits acquis, et dont l’énonciation résume notre opinion sur une question qui soulève encore bien des polémiques. […] Taine, bien des ouvrages traitant des questions de détail avaient été édités chez nous et à l’étranger. […] J’en reviens à la question du rythme, car il est une objection à laquelle je dois répondre par avance. […] D’Émile Zola, il ne peut être question, n’est-il pas vrai ? […] Pas une ligne de plus chez les contemporains en état de juger la question.
Et enfin, pour achever d’éclaircir la question du renanisme, outre les livres de Renan, il y a sa vie, qui fut celle d’un parfait honnête homme, d’un homme très courageux — et d’un bon homme. […] Il n’en est plus question. […] Si elle avait repris l’Ami des femmes, comme il en a été question, j’aurais mieux aimé Un père prodigue. […] Voilà l’émouvante question que je me permets de poser à M. […] » car il n’est pas ici question de vérité.
— La question d’art domine tout. […] par exemple, lui dis-je en riant, vous n’allez pas me soutenir que dans votre personnage de Jésus-Christ, qui, comme vous le dites, « était très venteux », et passe sa vie à p…, il y ait une question d’art ! […] À huit ans de date, aujourd’hui qu’il est arrivé à l’apogée de sa réputation, sa réponse à cette question est à peu près la même que celle qu’il me fit alors. […] — La vérité, c’est que le germe de cette dernière œuvre était formé dans son esprit longtemps avant qu’il fût question pour lui de penser à devenir un immortel. […] C’est la réponse à cette question, au point de vue de l’Angleterre, que nous donne le livre de M.
Je remarque principalement l’envie qu’il a de faire rire, et j’applaudis à cette question, si remplie de goût, que lui fit Préville après la pièce : Qui de nous deux était le comique ? […] Quelques Sganarelles trouveront, sans doute, bien ridicule la question que je vais leur faire. […] Arlequin et un Docteur très bavard se disputent sur cette question, la forme est-elle avant la matière ? […] Molière, en tirant parti de tout cela, n’aurait-il pas mieux fait de laisser à l’auteur italien quelques questions un peu trop grossières pour des oreilles délicates ? […] Magnifico a dessein de marier sa fille ; il consulte Célio ; celui-ci croit d’abord que Magnifico veut le rendre heureux : il voit ensuite qu’il est question d’un autre époux.
Les simples curieux ou peu soucieux presque nuls, hors les sots qui avaient en partage le caquet, les questions, le redoublement du désespoir, ou l’importunité pour les autres. » Un point manque dans Saint-Simon, l’éloge funèbre ; un grand personnage, une reine ne peut pas s’en passer, descendre dans la terre comme une simple mortelle ; le cercueil lui serait une roture. […] 78 Il regarde les jambons de son hôte, demande leur âge, loue leur mine, « les reçoit, et de bon coeur, déjeune très bien, comme aussi sa famille, chiens, chevaux et valets, tous gens bien endentés. » Cela l’égaye et il s’humanise, il daigne causer, juger, entrer dans les questions intimes. […] Voyez le trouble de ce pauvre peuple, cet empressement, ce désordre d’esprit, ces questions accumulées, cette confiance précipitée.
De grandes questions vont se poser, de gros orages s’accumulent ; il faudra me dessiner par mes votes et par mes actes pour ou contre le peuple accoutumé à voir en moi sa personnification : si je me dessine pour lui, je donnerai de la force à ses excès et je contribuerai à le perdre ; si je me dessine contre lui, je me trouverai groupé avec les royalistes et les réactionnaires qu’il regarde comme ses ennemis, et je ne conserverai plus dans le peuple que le renom d’un traître ou d’un apostat. […] Quand Béranger, s’arrêtant tout à coup comme saisi au pan de sa redingote par quelque main invisible, et prenant à deux mains son gros bâton de bois blanc à pommeau d’ivoire, il dessinait sur le sable des figures inintelligibles, tout en dissertant avec une éloquence rude, mais fine, sur les plus hautes questions de religion, de philosophie ou de politique ! […] Dans le cinquième, on le verra s’entretenir des plus hautes questions de diplomatie avec M.
Drumont a beau crier qu’il n’agite qu’une question de race et non de religion, il ne peut s’empêcher de dévoiler ses mobiles véritables en attaquant, parallèlement aux Juifs, les Protestants. […] L’Effort avait posé trois questions : I. […] Pour ce qui concerne la France, nous savons déjà que nos maîtres ne voudront entendre à rien touchant la question d’Alsace-Lorraine. […] Ensuite, résoudre cette question, d’une façon ou d’une autre, ce serait, pensent les politiques, mettre sottement en morceaux la marotte qu’on agite devant le peuple afin de lui justifier les charges qu’il supporte et son écrasement sous les Soudards. […] Aussi, qu’on place la question sur son véritable terrain, qu’on donne, sans déguisement, la formule où se résume le régime actuel : « Mange-moi ou je te mange !
Ce n’est qu’à l’éloquence politique que l’éloquence judiciaire peut emprunter une certaine manière large, lumineuse et populaire de traiter les questions, de tirer le plaidoyer hors de la contestation aride et technique, et hors de l’érudition pâteuse et pédantesque, où invite la nécessité de plaire à des auditeurs peu nombreux et généralement lettrés. […] Si les orateurs grecs et romains touchent en nous les cordes du patriotisme et les notions générales de l’intérêt public, ce dont nous parlent nos orateurs chrétiens — le dogme mis à part, — c’est toute notre vie morale et toutes les grandes questions métaphysiques et morales, que notre conduite journalière tranchera à notre insu, si nous ne les résolvons avec réflexion ; c’est une conception générale de la vie et de l’être, qui se dégagera malgré nous de nos actes, si nous ne les dirigeons pas par elle.
Mais cela justement fait question. […] Mais je ne sais pourquoi je soulève cette question d’immortalité.
Même, s’il pouvait être question de défauts dans un âge si tendre, j’y remarquerais le défaut des esprits clairs et nets, qui est une certaine sécheresse ; c’est comme la première forme d’un esprit sain qui n’est pas encore développé. […] Combien ces questions du roi sur Dieu ces leçons de morale qu’il donne au chevalier, lequel avouait naïvement qu’il aimait mieux se mettre trente fois en péché mortel que d’avoir la lèpre ; ces disputes avec le fondateur de la Sorbonne, en présence de Louis IX, qui jugeait entre son sénéchal et son chapelain ; combien ces entretiens sévères ou capricieux du roi avec Joinville ne donnent-ils pas plus à penser que les aventures héroïques de l’époque de Villehardouin, époque toute d’action, où il est si rare de trouver la trace d’un retour de l’homme sur lui-même, et où la pensée ne paraît être qu’un instinct perfectionné !
Mais, ajouterons-nous à notre tour, le philosophe ne doit-il pas maintenir, dans la question des signes, un troisième point de vue, plus intérieur encore, proprement psychologique et sociologique ? […] On voit la difficulté qu’offrent toutes ces questions dans le détail physiologique ; mais ce qui intéresse le psychologue, c’est ce grand principe que la joie est une expansion libre, la peine une lutte qui s’accompagne partout des signes de l’effort, y compris les larmes, par lesquelles les yeux font effort pour se délivrer de ce qui les irrite.
Amélie, ainsi que René, expulsée du toit paternel, n’avait pas de fortune ; les maris étaient extrêmement rares, si les filles à marier abondaient sur le marché ; à elles seules, elles constituaient une des questions sociales de l’époque, que dans sa plate utopie Olbie, publiée en 1800, J. […] On y venge sa politique, sa morale, sa littérature, sa réputation, son talent, son sexe. » La Nouvelle Héloïse, un modèle copié par tous, fourmille de dissertations morales, de traités politiques, de controverses religieuses, de questions littéraires et autres.
La figure se trouve ainsi trop simple, en ce qu’elle représente trop peu de genres et trop peu d’espèces ; mais ceci est sans importance pour la question. […] Je ne puis répondre à cette dernière question que par une hypothèse : c’est qu’autant que nous pouvons le savoir, nos océans se sont étendus depuis des temps immensément reculés, à peu de chose près, dans le même lit et dans les mêmes lieux où s’élèvent aujourd’hui nos continents, leurs surfaces oscillatoires doivent avoir presque constamment existé depuis l’époque silurienne.
[NdA] Puisqu’il est question de la fable, je ne puis omettre ici les vers de Voltaire, très cités autrefois et admirés, lorsque, dans le chant IXme de La Henriade, il compare la vertu de Du Plessis-Mornay, intacte et pure au milieu de la licence des camps et des délices des cours, aux eaux de la nymphe antique : Belle Aréthuse, ainsi ton onde fortunée Roule, au sein furieux d’Amphitrite étonnée, Un cristal toujours pur et des flots toujours clairs, Que jamais ne corrompt l’amertume des mers.
On peut se demander (et il le faut même pour avoir une idée précise de l’homme) quels étaient les sentiments philosophiques de Vicq d’Azyr sur la mort, sur la vie, sur Dieu, sur la Providence, toutes questions que les hommes de son temps étaient si prompts et si décisifs à trancher.
Il a corrigé le chœur de Saint-Cyr et plusieurs autres endroits… — Quelques années après (1698), quand l’établissement fut en pleine prospérité, les charges s’étant trouvées supérieures aux revenus, il fut question de diminuer le nombre des demoiselles : mais le roi n’y voulut point entendre ; il n’aimait point à resserrer les idées qu’il avait une fois conçues et mises à exécution ; il maintint donc expressément le nombre de deux cent cinquante demoiselles qu’il voulait faire élever dans la maison, et pour qu’on les pût garder jusqu’à vingt ans, c’est-à-dire dans les années les plus périlleuses, il ajouta à la dotation première trente mille livres de revenu.
Autant pour tous ceux qui sont de l’espèce de Figaro, de Gil Blas et de Panurge, de ce Panurge « sujet de nature à une maladie qu’on appeloit en ce temps là faute d’argent, c’est douleur sans pareille (et toutefois, dit Rabelais, il avoit soixante et trois manières d’en trouver toujours à son besoin, dont la plus honorable et la plus commune étoit par façon de larcin furtivement fait) » ; — autant pour cette bande intrigante et peu scrupuleuse, la question d’argent est à la fois importante et légère, objet avoué de poursuite et de raillerie, un jeu et une occupation continuelle, et à toute heure sur le tapis, autant c’est un point sensible et douloureux pour ces natures pudiques et fières, timides et hautes, qui n’aiment ni à s’engager envers autrui ni à manquer à personne, qui ont souci de la dignité et de l’indépendance autant que les autres de l’intérêt.
Ce sont les questions qui se posent fatalement devant nous et qui reviennent inévitablement à l’esprit chaque fois qu’on se trouve en présence d’une de ces destinées brillantes, tranchées et interrompues.
questions inutiles, oiseuses et presque misérables à poser aujourd’hui en présence des accomplissements souverains de l’histoire.
Il y aurait, dans les douze volumes que j’ai devant moi et qui représentent dix-sept années de rédaction à l’Univers, à distinguer plusieurs temps : — la période de Louis-Philippe, de 1843 à 1848, très-riche en grandes polémiques sur la liberté d’enseignement, sur la question des Jésuites, en luttes contre les universitaires, les professeurs du Collège de France, les romanciers feuilletonistes, et en croquis parlementaires de toutes sortes et de toutes dimensions ; — la période républicaine proprement dite, la moins féconde (l’auteur gêné dans son journal fit sa débauche d’esprit au dehors, dans les Libres Penseurs) ; — la période qui date de la présidence et qui comprend l’Empire, dans laquelle on distinguerait encore deux moments, l’un de complet acquiescement ou même d’admiration fervente ; l’autre de séparation, de scission jusqu’à la déchirure.
Puis, sur une nouvelle question d’Eckermann qui craint toujours que l’entretien ne finisse, et qui demande si le corps dans cette force d’action n’entre pas autant et plus que l’esprit, Gœthe répond : « Le corps a du moins la plus grande influence.
Les questions, les répliques s’entre-croisent ; c’est un vrai dialogue et sur le sujet le plus sensible, le plus émouvant, le plus tendre au cœur des chrétiens.
Dans ces passe-temps et ces aménités oisives de plus d’une après-midi, je n’ai pas été sans reconnaître qu’il y avait bien quelques avantages, pour une culture perfectionnée de l’esprit, à ce régime des traductions en vers : un de ces avantages, c’était de remettre sans cesse la traduction elle-même en question, de comparer et de confronter les textes, la copie avec l’original, et, s’il y avait plusieurs traductions rivales, comme c’était le cas pour Virgile, de mettre aux prises ces traductions entre elles.
Bignon ne lui trouve qu’un coin de partialité dont, à son insu, dit-il, il n’était pas le maître : c’était quand Mme de Senfft était intéressée dans une question.
Pour tout lecteur instruit des questions, Richard Simon, ce contemporain étouffé de Bossuet, brille dans le Discours sur l’Histoire universelle par son absence.
Mais auparavant, puisqu’il est question de Racine, je ne puis manquer de recommander la nouvelle édition de ses Œuvres qui se publie dans la collection des Grands Écrivains de la France, chez MM.
Il y eut un mémoire écrit au nom du prince sur la question, et une réponse catégorique et fort digne, de Duclos : il importait au moins qu’après l’avance qu’on lui avait faite et qu’elle s’était empressée d’accueillir, la Compagnie ne reçut point un affront.
La langue doit aussi se fixer difficilement, lorsqu’il existe diverses universités, diverses académies d’une égale autorité, sur les questions littéraires.
Les hommes d’esprit qui, dans toute autre circonstance, cherchent à se distinguer, ne se servent jamais alors, que du petit nombre d’idées qui leur sont communes avec les plus bornés d’entre ceux de la même opinion : il y a une sorte de cercle magique tracé autour du sujet de ralliement que tout le parti parcourt et que personne ne peut franchir ; soit qu’on redoute, en multipliant ses raisonnements, d’offrir un plus grand nombre de points d’attaque à ses ennemis ; soit que la passion ait également dans tous les hommes plus d’identité que d’étendue, plus de force que de variété ; placés à l’extrême d’une idée comme des soldats à leur poste, jamais vous ne pourrez les décider à venir à la découverte d’un autre point de vue de la question, et tenant à quelques principes comme à des chefs, à des opinions, comme à des serments, on dirait que vous leur proposez une trahison quand vous voulez les engager à examiner, à s’occuper d’une idée nouvelle, à combiner de nouveaux rapports.
Ce fut nous du moins pendant des siècles ; nous avions arrangé nos affaires pour ne regarder que la terre et l’existence présente, et pour être débarrassés de tout ce qui gênerait l’action : nous avions donné procuration à l’Église de régler pour nous la question de la destinée, de la mort et de l’éternité, de façon à n’y plus penser que dans les courts moments où elle nous établit notre compte.
C’est une question si La Fontaine a été estimé de ses contemporains à sa valeur.
A cette question difficile, on peut répondre, en regardant le trait apparent et commun des œuvres romantiques : le romantisme est une littérature où domine le lyrisme.
Que les littérateurs visés par le petit manifeste aient eu du talent ou du génie, aient connu leur métier d’écrivain et l’aient valablement rénové, c’est une question que M.
Le malheureux, trahi par son accent galiléen, poursuivi de questions par les valets, dont l’un était parent de Malek et l’avait vu à Gethsémani, nia par trois fois qu’il eût jamais eu la moindre relation avec Jésus.
Havet a constamment visé à maintenir cette impression élevée, et à la débarrasser des questions de secte où la doctrine particulière de Pascal pouvait engager.
Mais ce qui est en question, ce n’est pas l’existence d’une activité comme faculté, c’est l’existence de l’action même, de l’action réelle, de l’agir ; or, c’est cette action dont, nous avons perpétuellement conscience dans tous nos états, quoique nous ne puissions, encore une fois, nous la représenter, c’est-à-dire l’imaginer sous la forme passive d’une sensation affaiblie.
Quel que soit le fond dernier de notre être (ce qui est une question de métaphysique), ses déterminations caractéristiques sont, ou natives par l’effet de l’organisation, ou acquises par l’association des représentations et par la mémoire, qui tient elle-même à l’organisme.
La troisième dispute regarde cette question, encore indécise, s’il ne seroit pas plus avantageux de lire un sermon que de le prêcher de mémoire.
Question embarrassante que La Fontaine ne laisse résoudre qu’au sentiment.
On voit donc toute l’importance de cette question qui peut paraître superficielle d’abord.
Mais nous disons, nous, que si le livre en question est de la main, il n’est point de la tête de Sterne ; que s’il est sorti, ébauche maigre, informe, mal venue, du portefeuille qui l’avait chastement gardé, il ne l’est pas de la plume divine qui a versé la vie, le sourire et les larmes, partout où elle s’est appuyée !
Nous posons cette question : Est-il possible à un artiste de réaliser une œuvre forte avec des matériaux avariés ?
Il n’est pas encore question de Rubens. […] Pour le dessin, — le dessin du mouvement, le dessin des coloristes, — il n’en est pas question ; les membres de toutes ces petites figures se tiennent à peu près comme des paquets de chiffons ou comme des bras et des jambes dispersés par l’explosion d’une locomotive. — Je préfère le kaléidoscope, parce qu’il ne fait pas les Délaissées ou le Jardin des Amours ; il fournit des dessins de châle ou de tapis, et son rôle est modeste. — M. […] Ce n’est point là cette tournure martiale et provocante avec laquelle il aborde la vie et toutes ses questions. […] Pour rentrer dans la question principale et essentielle, qui est de savoir si nous possédons une beauté particulière, inhérente à des passions nouvelles, je remarque que la plupart des artistes qui ont abordé les sujets modernes se sont contentés des sujets publics et officiels, de nos victoires et de notre héroïsme politique.
Les questions financières sont par elles-mêmes aussi intéressantes que toutes les autres grandes questions. […] Passe encore pour saint Louis, qui, logé dans une table, répondit aux questions du médium comme un ignorant. […] Tout n’est ici-bas qu’une question de temps ; les races et les individus, la folie et la sagesse, la paix et la guerre vont et viennent comme les vagues, et la mer demeure. […] La question est de savoir si l’on doit écrire des histoires générales. […] Nous voilà ramenés à la question d’écrire.
Ainsi, les questions, les objections se pressent, à mesure qu’on lit ces deux gros volumes, dont je n’ai pu ébaucher qu’une légère esquisse. […] Cuvillier-Fleury, à la Question du divorce, à la Lettre à M. […] Pourtant, ce sont là des questions où les femmes, semble-t-il, sont aussi intéressées que les hommes. […] La question sociale lui apparut, simplifiée. […] ce que nous appelons, faute d’un mot plus précis, la question sociale.
La question est de savoir s’il est approuvé. […] Nous n’entrons qu’avec une répugnance extrême dans ces questions de théologie ou de théodicée ; il nous semble que partout le pied nous manque. […] « Tu ferais pot-bouille avec une actrice qui te rendrait heureux, voilà ce qui s’appelle une question de cabinet. […] Faut-il rappeler l’examen qu’il fait subir au petit Joas, les questions sur le dogme et la morale, et toute cette scène empruntée à l’éducation du dauphin ou du duc de Bourgogne ? […] Les Mormons réclamèrent devant la Chambre du Missouri ; on ajourna la question.
Elles se glissent dans le dialogue ; elles sont dans la question et dans la réponse : D’où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange, Montant comme la mer sur le roc noir et nu10 ? […] Il est une certaine phrase, question, rappel, invocation ou dédicace qui a un sens. […] À ces deux questions simultanées et contraires il doit répondre par son travail d’abord, ensuite par son repos. […] Mais je me suis rendu sensible à l’appel secret que vous m’adressez au-delà du bonheur : une faible question a filtré jusqu’à moi. […] Puis elle s’arrête tout à coup, occupée par l’importance d’une question qu’elle brûle de poser.
A les bien prendre, les excellents génies dont il est question tiennent le milieu entre la poésie des époques primitives et celle de siècles cultivés, civilisés, entre les époques homériques et les époques alexandrines ; ils sont les représentants glorieux, immenses encore, les continuateurs distincts et individuels des premières époques au sein des secondes. […] Mais en accueillant ce rapprochement, qui a sa nouveauté et sa justesse3, il ne faudrait pas prêter à Molière, je le crois, plus de préméditation de renversement qu’à Pascal ; il faut même lui accorder peut-être un moindre calcul de l’ensemble de la question. […] Boileau, tout aussi intéressé qu’il était dans la question, se montre plus fermement judicieux.
Il soupire après l’idéal, appelle une inconnue, et tombe amoureux de l’actrice en question, femme de trente-deux ans, perroquet de théâtre, ignorante et bête à plaisir. […] J’ai une aversion naturelle pour l’égotisme, et je déteste infiniment l’habitude de se louer soi-même ; mais je ne puis m’empêcher de raconter ici une anecdote qui éclaire le point en question, et où j’ai agi, je crois, avec une remarquable présence d’esprit. […] I am naturally averse to egotism, and hate self-laudation consumedly ; but I can’t help relating here a circumstance illustrative of the point in question, in which I must think I acted with considerable prudence.
Mardi 21 avril Aujourd’hui, à propos de l’assassin Marchandon, il est question, chez Brébant, du besoin actuel d’une morale quelconque, et là-dessus Renan de s’écrier : « qu’un jour ou l’autre, on sera obligé d’arriver à un cours de morale laïque, à une espèce de succursale de la morale catholique ». […] Et après le départ de Céard, je ne pouvais m’empêcher d’avouer l’espèce d’humiliation, de tristesse que j’avais ressentie de notre infériorité en ces questions, nous qui, à propos de toutes autres choses, trouvons des idées personnelles, des dires originaux. […] Mais quelques jours après, Delpit faisant la reconduite à Ganderax qui rentrait en France, lui avouait que le chloral en question était du chloral volé à la pharmacie du docteur touchant à la chambrette, et du chloral préparé par lui ; car il était, croit Ganderax, en cristaux.
Vous dites qu’il aurait excellé s’il se fût adonné à un autre genre de poème ; j’en conviens avec vous ; il avait assez de génie pour réussir dans tout ce qu’il aurait entrepris ; mais il n’est pas question ici de ce qu’il aurait pu faire : nous parlons de ce qu’il a fait. […] Après les compliments ordinaires et quelques questions que je lui fis sur votre compte, je me mis à considérer sa grande taille, sa physionomie tranquille, la douceur de ses manières et de ses propos.
Il n’y a pas de doute que, quand le premier Consul discutait à huis clos cette question vitale pour la Révolution avec ses conseillers d’État, il professait comme eux les principes que nous venons d’exposer sur les concordats. […] Le général Bonaparte controversait volontiers sur les questions philosophiques et religieuses avec Monge, Lagrange, Laplace, savants qu’il honorait et qu’il aimait, et les embarrassait souvent, dans leur incrédulité, par la netteté, la vigueur originale de ses arguments.
« Vous n’êtes autorisé à intervenir dans aucune des questions politiques qui s’agitent à Rome. […] Mais il est bien entendu que vous n’interviendrez en aucune façon dans la question politique et dans les affaires intérieures du gouvernement romain.
VI Quant à la question de l’esclavage, noble bannière de leur guerre actuelle, on sait ce que cette cause signifie chez eux par cette phrase du discours de leur président : M. […] Les philosophes décideront la question de savoir si ce progrès de la civilisation doit être un objet de joie ou de mélancolie pour le penseur.
On peut bien dire que ce qui apparaît différent est nécessairement différent d’apparence, parce qu’alors il s’agit toujours de qualité ; mais, quand il est question de simplicité et d’unité, on introduit une considération de quantité et de nombre ; or, rien ne prouve que notre conscience aperçoive les sensations comme elles sont au point de vue du nombre et de la quantité, et non pas seulement comme elles apparaissent à ce même point de vue. […] Loin de le prouver, l’expérience en question prouve le contraire.
Questions insolubles, non scientifiques, auxquelles on ne peut répondre que par le fait d’expérience lui-même. […] II Construction de l’idée-étendue La question est maintenant de savoir si le sentiment général d’extensivité, essentiel à la conscience de la vie corporelle, — avec tous les signes locaux qui n’en sont que les différenciations et subdivisions, — ne peut pas produire à la fin l’idée proprement dite de l’étendue, laquelle se ramènerait ainsi, en dernière analyse, au sens immédiat de la vie appétitive et sensitive en réaction contre son milieu.
Puis on passe du Champagne, âgé de vingt-deux ans ; et il est question des morts de la Révolution, d’une sorte d’exhumation du cimetière de la Madeleine, et de l’échafaud de la du Barry, d’où sort — pourquoi ! […] Et nous voici arrivés à la question de l’immortalité de l’âme, cette causerie forcée, après un bon dîner, entre intelligences supérieures.
Peut-être que la meilleure manière de résumer la question serait de considérer l’hérédité des caractères comme la règle, et leur intransmission comme l’anomalie. […] — Le meilleur moyen d’arriver à une solution dans toute question d’histoire naturelle, c’est toujours d’étudier quelque groupe spécial.
D’Alembert lui demanda combien il y avait de secondes dans une année ; tandis que l’enfant rêvait à la question, D’Alembert la résolvait la plume à la main. […] Mais quand je conviendrais de l’avantage de ces langues pour certains états, la question n’en resterait pas moins indécise, car il ne s’agit point ici de leur utilité, mais bien du temps où il convient de les apprendre : est-ce lorsqu’on est enfant et écolier, ou lorsque, soustrait à la férule, on se propose d’être maître ?
Assez peu importent aux simples lecteurs ces questions ardues et insolubles, qui servent surtout à faire briller l’érudition des doctes.
Cependant Beaumanoir propose à Bombourg de s’ajourner pour combattre à jour fixe, et là, au nombre de soixante, ou quatre-vingts, ou cent, de vider la querelle, de trancher entre les deux prétendants la question du droit.
On est borné à décider dans la plupart des places des questions mille fois décidées.
De même pour les longues et opiniâtres batailles rangées qui se sont livrées sur la question gallicane.
La dernière fois qu’il est question de Bonstetten dans une lettre de Gray (3 mai 1771), c’est avec un sentiment d’inquiétude bien légitime ; Bonstetten était alors retourné dans son enfer de Berne : Il y a trois jours j’ai reçu une si étrange lettre de Bonstetten, que je ne sais comment vous en rendre compte, et je désire que vous n’en parliez à personne.
En Russie, les questions religieuses acquirent beaucoup d’importance à partir de 1814.
En présence des grandes questions de gouvernement, la parole est à la fois puissante et très insuffisante ; elle prépare et n’achève pas ; il faut s’en servir sans s’y confier. » Et pourtant il est clair aujourd’hui pour tous, que lui et ses amis s’y sont trop confiés.
Quoiqu’il aimât beaucoup à raconter, on sait peu de choses précises sur sa jeunesse et les premiers temps de sa vie ; car les anecdotes contées et écoutées debout, au coin de la cheminée, s’envolent et, il lui répugnait de rien écrire qui ressemblât à une biographie, ou même de répondre aux questions de ce genre, pour peu qu’elles eussent un but.
il s’est perdu dans la mêlée ; il n’en est plus question : il ne sait plus ce qui l’a fâché, il sait seulement qu’il se fâche et qu’il veut se fâcher ; encore même ne le sait-il pas toujours.
Widal, dans la suite de ses estimables Études homériques, nous donner un chapitre oit il traiterait expressément ce sujet et où il viderait la question, s’il est possible.
Dans ce pays de l’Est et aux abords du Jura, ce n’est nullement la même question et le même état de choses que dans le Midi ; il n’y a pas eu le même passé, des antécédents semblables, une belle langue romane autrefois régnante, entendue et applaudie depuis le Rhône jusqu’aux Pyrénées.
Ce n’est plus la question classique ou romantique, si vous le voulez ; il s’agit de bien autre chose que d’une cocarde, que des coupes et des unités, — des formes et des couleurs — il s’agit du fond même et de la substance de nos jugements, des dispositions et des principes habituels en vertu desquels on sent et l’on est affecté.
il se posait cette question et y répondait32.
Graves questions toujours agitées, et assez inutilement par ceux qui sont hors de l’Académie.
Sans dire positivement qu’il fût un malhonnête homme, sans trancher ici la question restée indécise des derniers couplets, on peut affirmer que ce fut un cœur bas, un caractère louche, tracassier, né pour la domesticité des grands seigneurs ; avec cela, nul génie, peu d’esprit, tout en métier.
Une question me reste encore à examiner.
5 J’aurais pu traiter la générosité, la pitié ; la plupart des questions agitées dans cet ouvrage, sous le simple rapport de la morale qui en fait une loi, mais je crois la vraie morale tellement d’accord avec l’intérêt général, qu’il me semble toujours que l’idée du devoir a été trouvée, pour abréger l’exposé des principes de conduite qu’on aurait pu développer à l’homme d’après ses avantages personnels ; et comme, dans les premières années de la vie, on défend ce qui fait mal, dans l’enfance de la nature humaine, on lui commande encore ce qu’il serait toujours possible de lui prouver.
Pour y être admis, il faut deviner une énigme, répondre à une question morale, faire un discours sur une vertu.
Mon récit paraissait vivement les intéresser, et, s’ils m’interrompaient, c’était pour m’adresser des questions d’une remarquable naïveté et qui prouvaient que, dépourvus de toute notion, même superficielle, sur les sciences et les voyages, ils étaient aussi ignorants sur ces matières que pouvaient l’être de vieux rentiers au Marais. » Note 5.
Pasquier donna cours à toute sa passion gallicane, et fit un plaidoyer vigoureux, mordant, parfois injurieux, qui, même pour nous, a de la chaleur et de l’intérêt : élargissant le débat, il traita de l’institution même des Jésuites, de leurs principes et de leur doctrine, de la question générale de l’enseignement laïque et de l’enseignement ecclésiastique, usant de la liberté du temps pour se lancera fond dans des discussions qui sont encore actuelles et brûlantes.
Tout le monde reconnaît ici la psychologie de Corneille : sur ces deux questions capitales, théorie de l’amour, théorie de la volonté, le philosophe souscrit aux affirmations du poète, et ne fait pour ainsi dire que donner la formule de l’héroïsme cornélien.
Cet article, en effet, résout la question sociale par le droit politique et contre la démocratie.
Weiss affecte de ne voir et de ne présenter à la fois qu’un aspect des questions, et c’est par là qu’il nous surprend et nous intéresse si fort.
Puis les questions et le doux radotage des vieux. : « De quelle couleur est le papier de sa chambre Bleu, madame, avec des guirlandes Vraiment !
… Telle est la question qui divise les consciences. » Personnellement M.
Une telle question n’a pas de sens.
Au sortir de là, il se mit à écrire le récit de cette visite où le philosophe, sans le connaître, sans l’avoir vu encore, n’eut pas même l’idée de lui demander son nom, lui parla d’abord de tout, comme à un vieil ami, s’ouvrit à lui de mille plans politiques, philosophiques et autres, faisant à la fois les questions et les réponses, et ne le quitta qu’après l’avoir serré avec effusion dans ses bras.
Pour nous, s’il nous est permis d’avoir un avis dans une question si solennelle, il nous semble que ce qu’on va ainsi goûter chez lui aux bons endroits et avec le plaisir d’un certain mystère de débauche, on le trouve de même qualité et tout ouvertement chez Molière.
Question délicate et dont, selon les âges et les saisons, on aurait pu donner des solutions assez diverses.
La question n’est pas là : elle est pour le lendemain et pour les intervalles, pour ce qui est le courant de la vie littéraire en un mot.
Ayant fait choix de son jeune Scythe voyageur pour le faire parler et juger de la Grèce vers le temps d’Épaminondas et de Philippe, il s’est donné beaucoup de peine pour introduire l’examen de certaines questions que la vue de la Grèce, à cette date, ne soulevait pas, pour en éluder et en écarter adroitement certaines autres, et pour atteindre à une sorte de vraisemblance froide dont on ne lui sait aujourd’hui aucun gré.
Si nous passons maintenant à l’être qui se connaît lui-même, on peut se demander d’abord s’il existe un tel être ; mais la réponse est donnée dans la question même, car celui qui demande cela sait bien qu’il le demande, il sait donc qu’il pense, il sait donc qu’il est.
ô mon ami, la belle occasion que cet artiste a manquée, de montrer l’extravagante barbarie de la question !
Ils veulent des pièces de résistance, et comme ils ne lisent pas en général pour des raisons très littéraires, mais pour passer le temps, quand ils sont oisifs, et pour se distraire, quand ils sont occupés ; comme ce ne sont pas des questions pour eux dans un livre que la profondeur des caractères ou la beauté du langage, ils se détournent naturellement de ce qui est fin, est susceptible de dégustation, pour se retourner vers ce qui est gros et peut s’avaler comme une pâtée… Alors les nouvelles, qui sont des romans concentrés, doivent être, en raison de leur concentration même, d’un très rare et d’un très difficile succès.
L’esprit érudit réussit mieux qu’ailleurs dans les questions d’érudition pure ; on est toujours à son aise quand on est chez soi.
C’est ainsi qu’il a repris, après Renan, la question de l’Averroïsme et qu’il a montré tout ce que saint Thomas d’Aquin devait à Averroès. […] La question est importante : je dirais même qu’elle est capitale. […] Mais il n’avait aucune idée de la complexité des questions qu’il abordait. […] Ses jugements soulèvent non seulement des questions littéraires, mais des problèmes psychologiques. […] Son triomphe a été de dépouiller les questions religieuses du respect qu’elles commandent, de la compétence qu’elles exigent, et d’abaisser l’exégèse à la portée du premier sot venu.
» Elle jette impérieusement à Dieu, — à elle-même, — cette décisive question. […] Et c’est encore maints critiques subtils vous invitant à cette question, cible de vos conjectures : M. […] Mais les questions politiques, dans les ouvrages de M. Renan, sont inséparables des questions philosophiques. […] C’est à cette question que doivent répondre les sciences politiques.
Voilà qui trancherait à jamais la question de savoir si la musique est un art corrupteur ou un art moralisateur, pour employer le langage du jour. […] Un mot sur cette question controversée. […] Il est intéressant de voir quelle importance donne Goethe à cette question des manières et à quels détails minutieux il descend. […] Je regrette que Daniel Stern, qui a si bien compris l’intelligence de Goethe, n’ait pas insisté plus qu’il n’a fait sur cette question de ses sentiments. […] Eh bien, c’est une question très discutable.
Question à juger. […] C’est une question s’il faut marquer aujourd’hui ces accens & ces esprits sur les mots grecs : le P. […] Question métaphysique. […] Si je dis de quelqu’un qu’il s’est conduit avec, ou par, ou sans, ces prépositions font attendre leur complément ; au lieu que si je dis, il s’est conduit prudemment, &c. l’esprit n’a plus de question nécessaire à faire par rapport à prudemment : je puis bien à la vérité demander en quoi a consisté cette prudence ; mais ce n’est plus là le sens nécessaire & grammatical.
Étant donné que nul rendu ne peut approcher de son idéal, il aboutit à cette question volontiers dédaigneuse : « À savoir s’il y a lieu d’écrire ? […] La plupart des interrogés, soit qu’ils souhaitassent ce rapprochement, soit qu’ils le jugeassent peu prochain, témoignèrent de l’importance capitale qu’ils attachaient à la question. […] Il y est trop question de tristesses vagues, d’ennuis sans cause, de spleen, de malaise et de maladie. […] Enfin il appartient à cette catégorie d’esprits qui traitent les questions sociales par la plaisanterie. […] Afin de le maintenir, il trouve logique d’accabler d’outrages les malheureux ouvriers italiens qui se ruèrent, à Aigues-Mortes, sur de non moins malheureux ouvriers français pour une question de salaire.
Il est possible, en effet, que l’admiration qu’éprouvait José-Maria de Heredia pour un Ronsard ou un du Bellay soit pour quelque chose dans leur communauté de sentiment, mais il est nécessaire d’ajouter que, l’influence en question admise, le jeune créole au nom sonore était singulièrement préparé, — par la part de sang français qui coulait en ses veines, et dont la source, en lui, était proche, — à comprendre et à distinguer, en leur résonnance la plus subtile, ces « harmonies secrètes de notre sol » dont parle M. de Vogüé. […] Ce fut alors que le maître de la maison, voyant que la personne en question semblait dépitée de ce refus, fit remarquer à son hôte que la soirée était peu avancée, qu’il faisait beau — on était en été— et qu’il aurait parfaitement le temps, tout en fumant son cigare, d’aller jusque chez lui chercher la brochure pour donner ensuite lecture du poème. […] On dit que l’endroit en question se trouve exactement sous la scène de l’actuel Théâtre de la Ville, à la place du Châtelet… f. […] La notice de Gautier dont il est question est celle qui sert de préface aux Œuvres complètes de Baudelaire dans l’édition qu’en donnent Asselineau et Banville en 1868 chez Michel Lévy. […] L’« Ile-Bourbon » en question s’appelle l’« île de la Réunion » depuis 1793, en vertu d’un décret de la Convention nationale… Leconte de Lisle y naquit en 1818.
Mirabeau était impatient d’attacher son nom à tous les événements, à toutes les questions qui occupaient un moment les esprits. […] Mais, pour l’honneur du goût de madame de Staël, on s’aperçoit très vite qu’elle prononce sur parole, et qu’elle ne connaît pas les écrivains dont il est question. […] Cette observation a fait naître une espèce de poétique chrétienne, qui peut être considérée comme la seconde partie de cet ouvrage ; mais il y a tant de points de vue à saisir et tant de questions délicates à traiter dans un pareil sujet, qu’on en rendra compte une autre fois. […] Alors, dans les cercles de la ville et parmi les intrigues de la cour, dans le sénat et dans l’armée, on agitait les mêmes questions que dans l’Église. […] Mais cette question demanderait un article tout entier, et celui-ci est déjà trop long.
« Dans l’occasion dont il s’agit, je me fis donc aussitôt cette question : comment en suis-je venu à penser à mon ami absent ? […] Ces voix lui répondaient à ses questions mentales comme une deuxième personne, mais toujours dans le sens de ses désirs. » « Nous considérons les phénomènes de l’imagination comme étant une des fonctions des appareils sensitifs internes et qui diffère des autres seulement par l’intensité. » 26.
Un Anglais qui entre dans la vie trouve sur toutes les grandes questions des réponses faites. Un Français qui entre dans la vie ne trouve sur toutes les grandes questions que des doutes proposés.
Méphistophélès revêt la robe et la figure du docteur ; il reçoit l’étudiant ; il répond à ses questions sur la logique, la métaphysique, la jurisprudence, la médecine, en embrouillant tellement la tête du jeune homme de définitions scolastiques et absurdes que Pascal lui-même ne démontrerait pas mieux le néant emphatique de l’esprit humain et la vanité sonore de ce que nous appelons savoir. […] Interroge les prêtres ou les sages, et leur réponse ne te semblera qu’une raillerie à l’adresse de celui qui leur aura fait cette question.
Quand il fut las, je lui dis : — Général, nous sommes toujours hors de la question, car jamais je ne vous ai dit que je voulusse demander la restitution du Piémont. […] « Il en revint toujours à sa première question : — Mais qu’est-ce que vous voulez ?
Charles X voulut vider la question dans une bataille au lieu de périr à petit feu sous la mitraille de ses ennemis. […] Dans les questions de droit parlementaire celui qui attaque est vaincu ; l’esprit public se range contre l’agresseur.
Nous étions aux grandes questions, comme tu vois. […] Voilà ce qui m’arrive chaque fois qu’il est question de voyage : j’appelle voyage une sortie de huit jours.
Je répliquai que je n’avais pas le droit de négocier sur l’article en question, tant qu’il le maintiendrait précisément tel qu’il l’avait proposé, et que je n’admettrais aucune modification. […] ” « À cette question, je me tus, n’ayant rien à riposter et ne voulant surtout désigner personne.
Pour ne parler que de la question de la richesse, qui occupe si fort l’utopiste, comme si convoitise et utopie étaient un peu parentes, on demande à Rousseau ce qu’il faut faire de la richesse. […] Il ne commit pas d’ailleurs la question avec les arguments de la menue philosophie du dix-huitième siècle, ni avec les railleries qu’elle en faisait à table.
Question qui prête à discussion, bien que les faits semblent y avoir déjà répondu ! […] Question qui, suivant les cas, peut être tranchée dans les deux sens.
C’est, en effet, une question de dates et de documentation. […] Gustave Kahn se trompe donc, disons-le en passant, sans relever inutilement d’autres manques de mémoire, en disant dans son volume (recueils d’articles, Symbolistes et Décadents) que « ce qui se détache en résultat tangible de l’année 1886, c’est l’instauration du Vers libre. » Il n’en avait pas été question, et lui-même cherchait encore son expression d’art.
21 mars … Il est question d’une maîtresse de Sainte-Beuve, nommée Mme W…, qu’il croyait fermement Espagnole, qu’il consultait sur tout ce qui lui arrivait de littérature de l’autre côté des Pyrénées, et qui lui donna des notes sur Calderon, etc., etc. […] … Mais déjà il n’est plus question de Hugo, c’est Henri Heine qui est sur le tapis.
Le causeur à idées de Magny est en ce moment le docteur Robin, dont la parole est pleine d’aperçus neufs, de découvertes, de trouvailles, allant des plus hautes aux plus petites questions de la médecine. […] » * * * — En descendant, ce soir, l’escalier de la princesse, Théophile Gautier, nommé bibliothécaire de Son Altesse, m’adresse cette question : « Mais au fait, dites-moi, en toute sincérité, est-ce que la princesse a une bibliothèque ?
Ils se prévaloient des vices qu’on remarque dans l’ensemble, pour ne pas rendre justice aux détails : ainsi l’état de la question ne fut saisi ni de part ni d’autre. […] Il se contenta d’effleurer la question agitée, de dire des choses obligeantes pour les deux célèbres combattans, & de les désigner sous le nom de l’esprit & du sçavoir.
Dans son autobiographie il déclare explicitement que « la forme du gouvernement lui semblait la question secondaire ». […] — Ce qui reste d’Homère après avoir passé par Bitaubé ». — La vérité de l’observation et la force et l’originalité de la pensée, sont choses secondaires, qui ne comptent pas. — « La forme est chose plus absolue qu’on ne pense… Tout art qui veut vivre doit commencer par bien se poser à lui-même les questions de forme de langage et de style… Le style est la clef de l’avenir… Sans le style vous pouvez avoir le succès du moment, l’applaudissement, le bruit, la fanfare, les couronnes, l’acclamation enivrée des multitudes, vous n’aurez pas le vrai triomphe, la vraie gloire, la vraie conquête, le vrai laurier, comme dit Cicéron : insignia victoriæ, non victoriam 27. » Victor Cousin, le romantique de la philosophie, et Victor Hugo, le philosophe du romantisme, servirent à la bourgeoisie l’espèce de philosophie et de littérature qu’elle demandait.
… Il y a moyen d’étudier les questions les plus graves sans être ennuyeux. […] Victor Barrucand dans la littérature exotique est considérable non seulement par son roman occidental Avec le Feu, mais parce qu’il dirige l’Akbar où il traite avec une grande force de dialectique les questions de l’assimilation des races en Algérie et de la pénétration française au Maroc.
Ici se présente ou se glisse une question délicate, et sur laquelle on n’a que des réponses obscures.
Quant à Massillon, pour couper court à une question qui n’en saurait être une, et à une justification à laquelle il ne faut point descendre, il suffit avec lui de redire : « Un prêtre corrompu ne l’est jamais à demi », et de passer, sans plus tarder, aux admirables fruits qu’il ne cessa de tirer de son talent et de son cœur, aux chefs-d’œuvre de son second moment : ce sont là les réfutations victorieuses et souveraines.
À toutes ses questions le comte de Foix répond volontiers, et il promet à l’historien pour son ouvrage un crédit dans l’avenir et une fortune que nulle autre histoire ne lui disputera : « Et la raison en est, disait-il, beau Maître, que depuis cinquante ans en çà sont advenus plus de faits d’armes et de merveilles au monde qu’il n’en étoit de trois cents ans auparavant. » Encouragé par un tel suffrage, Froissart s’applique de plus en plus à mettre son langage au niveau des actions qu’il a à raconter ; car il n’a rien tant à cœur que d’étendre et rehausser sa matière, dit-il, et d’exemplier (enseigner par des exemples) les bons qui se désirent avancer par armes.
Elle répondit que son parti était pris, et qu’elle n’avait que faire d’y penser davantage ; et puis elle rentra dans la chambre où était la compagnie pour prendre congé de M. de Lorraine qui, ayant appris de quoi il était question, se mil dans des transports de colère effroyables ; après l’avoir calmé autant qu’elle put, elle donna la main à M.
Questions et réponses ont disparu ; mais on en a idée par les factums et mémoires de Fouquet.
On ne cessa de l’insulter, on lui cracha au visage ; des furieux s’approchèrent pour le frapper malgré les bourreaux ; on lui jetait à la face des questions cyniques.
On perd donc tout ce qu’on a gagné ; la seule question est de le perdre le plus lentement possible.
Jusqu’ici Montluc n’a pris les choses que de son côté, militairement ; il arrive pourtant à toucher à la question politique : « À ce que j’ai entendu, Sire, tout ce qui émeut messieurs qui ont opiné devant Votre Majesté est la crainte d’une perte ; ils ne disent autre chose, si ce n’est : Si nous perdons, si nous perdons !
Bossuet en particulier, qui aimait Santeul et qui avait raison de l’aimer (car celui-ci a tracé du grand évêque, en beaux vers, un portrait des plus vivants), Bossuet faisait le fâché ou l’était un peu, tandis que d’autres, l’abbé de Fénelon, l’abbé Fleury, Nicole, après avoir lu la pièce en question, se montraient plus indulgents.
Ce sont là des signes assez évidents que la question de Ronsard, comme on pourrait dire, a marché et a fait son chemin depuis vingt-cinq ans dans le monde des lettres.
c’est là une question sur laquelle la conjecture est ouverte, et où il y a de quoi rêver.
Mais ce n’est pas le moment de traiter ces graves et délicates questions : heureusement· le duc de Rohan n’est pas à réhabiliter, il n’est qu’à étudier, et nous n’avons à nous occuper que de lui.
(Bayle, Réponse aux questions d’un provincial, chap.
Pendant qu’une commission instituée par décret de l’empereur, sur le rapport du ministre d’État, et composée des hommes les plus autorisés et les plus compétents, travaille sans relâche et avec le sentiment de sa haute mission à recueillir non seulement les lettres, mais les ordres, les annotations, les décisions et pensées de toutes sortes de l’empereur Napoléon Ier, tout ce qui s’offre avec sa marque visible, avec son cachet personnel immédiat, et non seulement les documents relatifs à des matières de gouvernement et aux actes du souverain, mais aussi les écrits qui peuvent éclairer le caractère intime de l’homme ; pendant qu’on met à contribution les dépôts publics et les collections particulières de quelques familles considérables ; qu’à l’heure qu’il est près de vingt mille documents sont rassemblés, et que, la question de classement une fois résolue, on espère, dans un an ou quinze mois, être en mesure de livrer les premières feuilles à l’impression ; pendant ce temps-là, la publication des Œuvres de Frédéric le Grand, commencée depuis plusieurs années par ordre du gouvernement prussien sous la direction de M.
Elle a son nom désormais et son titre dans l’avenir, sa correspondance couvre et rachète ses mémoires, et quand il sera question d’elle, on dira d’abord : C’est une sœur de roi.
L’auteur ne semble pas s’être posé cette question ; il ne s’est demandé qu’une chose : Est-ce vrai ?
On me fait observer qu’il s’agit probablement du recueil publié en 1825, les Chants français ; mais il me semble qu’il est aussi question dans la suite des lettres d’un recueil manuscrit.
Je veux citer cette page très belle et vraiment touchante : il vient d’être question de la mort : « La vieillesse aussi, dit-elle, est un mal irréparable : rien ne peut faire qu’on remonte le cours des ans ; mais, comme toutes les situations sans éclat, elle renferme des compensations puissantes et un charme secret, connu seulement de ceux qui s’exercent à le goûter.
» Je dois dire qu’il n’est nullement question, dans sa Relation si développée, du médecin d’Abbeville, Da Saussoi, dont parle le président Hénault et à qui l’on voulut faire honneur du traitement qui sauva le roi.
L’historiette qui a rapport à ses armoiries résume la question d’une manière sensible et piquante.
telle est la question, et Bossuet l’a tout simplement enjambée ; il a continué de raisonner comme si cette bonté, qui devait faire le fond de notre cœur, le faisait en réalité : ce qui, chrétiennement, n’est pas exact.
De rigueurs, il n’en fut un moment question que pour en rejeter aussitôt l’idée, et Foucault se fit fort d’arriver au but par une tout autre méthode que celle de son prédécesseur, laquelle avait si mal réussi.
« Mais j’ai vu cela de mes yeux, me dira le voyageur ; j’ai même goûté de cette fameuse sauce verte dont il est question dans le festin des Mercenaires. » Laissons le voyageur, je parle à l’artiste.
Royer-Collard avait raison en ceci, et il était un peu inconséquent en cela ; M. de Ronald fit bien dans la question du divorce, il frappait à côté et à faux sur les autres points ; M. de Villèle pouvait manquer de bonne foi, il tenait du moins un langage constitutionnel.
presque toute la salle tourna les yeux sur la reine pour l’observer avec une curiosité plus indiscrète que maligne », La reine, par reconnaissance pour M. le Duc, avait commis une faute : elle avait oublié que dès les premiers jours de son mariage, demandant au roi pour sa propre direction s’il aimait M. de Fréjus, il avait répondu : « Beaucoup » ; et que pour la même question au sujet de M. le Duc ; il avait dit sèchement : « Assez.
Cet usage met toute la maison à l’aise : il dispense les parents d’autorité, et les enfants de respect. » Toutes ces pensées dont on voit l’originalité morose et dans lesquelles il entrait une part de vérité, avaient l’inconvénient toutefois de ne comprendre qu’un seul côté de la question, le côté qui regarde le passé, de ne tenir aucun compte des changements survenus, de l’émancipation des intelligences, du libre développement de l’individu, des progrès des villes, de ceux de l’industrie, des rapports multipliés avec l’étranger.
Convenez que la question à bout portant était provoquante.
Il explique l’animosité des Jésuites contre lui par un passage du livre des Progrès de la Révolution (1829), et il ajoute après avoir cité ce passage : « On conçoit donc pourquoi leur institut ne nous paraissait pas suffisamment approprié aux besoins d’une époque de lutte entre le pouvoir absolu des princes et la liberté des peuples, dont le triomphe à nos yeux est assuré, » et il oublie que, pour l’accord logique, il faudrait était assuré, ce qui serait inexact en fait, et même entièrement faux, puisqu’en 1829 ce n’était point par ce côté, mais par l’autre bout, qu’il remuait les questions sociales.
Au premier abord, et à ne juger que par les œuvres, l’art et le travail paraissent tenir peu de place chez La Fontaine, et si l’attention de la critique n’avait été éveillée sur ce point par quelques mots de ses préfaces et par quelques témoignages contemporains, on n’eût jamais songé probablement à en faire l’objet d’une question.
Que si l’on nous demande maintenant ce que nous prétendons conclure de ce long parallèle que nous aurions pu prolonger encore ; lequel d’André Chénier ou de Regnier nous préférons, lequel mérite la palme, à notre gré ; nous laisserons au lecteur le soin de décider ces questions et autres pareilles, si bon lui semble.
Elle est tout à fait hors de cause, et on n’en saurait faire qu’une question de préséance entre eux.
Cherchons donc s’il n’est pas le fil dont toute notre trame mentale est tissée, et si le déroulement spontané qui le noue maille à maille n’aboutit pas à fabriquer le réseau entier de nos pensées et de nos passions Sur cette idée, un esprit d’une précision et d’une lucidité incomparables, Condillac donne à presque toutes les grandes questions les réponses que le préjugé théologique renaissant et l’importation de la métaphysique allemande devaient discréditer chez nous au commencement du dix-neuvième siècle, mais que l’observation renouvelée, la pathologie mentale instituée et les vivisections multipliées viennent aujourd’hui ranimer, justifier et compléter346.
Les Récréations et Joyeux Devis, publiés pour la première fois en 1558, soulèvent une question d’authenticité.
Il entre en querelle avec les comédiens sur la question de ses droits d’auteur (1776), et provoque l’union des auteurs dramatiques pour la défense de leurs intérêts.
Et la question s’agite obscurément en lui, de savoir ce qui vaut le mieux de cette vie délicieuse, innocente, insignifiante et puérile, ou de l’autre vie, la vie d’Occident, celle qui a le vice et le mal, l’effort et la vertu.
Pour ne pas trop compliquer l’exposition et la discussion du problème, je ne m’occuperai guère de ce côté de la question.
Pourtant ils invitaient Louise Michel et les compagnons anarchistes à leurs réunions et c’est à l’influence anarchiste qu’il faut attribuer leur mépris des règles et des maîtres et leur obstination à ne vouloir, dans toutes les questions de métrique et de forme, se réclamer que de leur caprice.
La question de l’avenir des religions doit donc être résolue diversement, suivant le sens qu’on attache à ce mot.
Il avait été assez fin pour jouer tous les diplomates de l’Europe, assez hardi pour célébrer la messe de la liberté et se constituer schismatique ; mais, quand il s’agit d’une question théorique, il est un esprit faible et trouve tout simple que Nabuchodonosor ait été changé en bête, que l’âne de Balaam ait conversé avec son maître et que les diplomates du Concile de Trente aient été assistés du Saint-Esprit.
Et le camelot Bourget nous scie interminablement de « la question du jour ».
» Après un très court instant de réflexion, Pariset répondit : « Oui, certainement, monseigneur. » Et c’est ainsi qu’il se trouva lancé dans ses divers voyages, d’abord à Cadix, puis à Barcelone, puis finalement en Orient, et engagé, par suite, dans cette polémique qui fit tant de bruit, sur la question de contagion.
Dès 1745, l’abbé d’Estrées avait prouvé, sur cette question de généalogie, que la famille des Anfrie, seigneurs de Chaulieu, était d’épée avant d’être de robe (circonstance réputée honorable), et qu’elle servait sur un bon pied du temps de Charles VII.
Le moraliste se retrouve en plus d’un endroit sans excès d’optimisme ; l’économiste vient en aide à l’historien pour l’exposé lucide des questions financières.
Le médecin anatomiste Pecquet avait été choisi par Fouquet pour être son médecin de plaisir, pour l’entretenir à ses heures perdues des plus jolies questions de la physique et de la physiologie ; Pecquet ne se consola jamais d’avoir été séparé de lui.
En effet, les savants de nos jours s’aventurent peu dans les questions générales ; mais le clergé est redevenu important, considérable, et il est naturel que l’on compte avec lui.
Avoir été esclave à Alger, c’était alors une aventure qui provoquait bien des questions.
Voltaire peut-être a raison, et pourtant la postérité, qui n’a pas à opter entre ces chefs-d’œuvre divers ni à se décider pour l’un au détriment des autres, la postérité, qui n’est pas homme de lettres, ne se pose point la question de la sorte ; elle ne recherche pas ce qui est plus ou moins difficile ou élevé comme art, comme composition ; elle oublie les genres, elle ne voit plus que le trésor moral de sagesse, de vérité humaine, d’observation éternelle qui lui est transmis sous une forme si parlante et si vive.
A porter la question sur ce terrain, croyez-vous que l’on résisterait avec avantage aux objections de Bossuet, de Nicole, de Rousseau contre la comédie ?
Continuons de lire La Bruyère ; il connaît la question ; il est homme qui a fait un livre et qui a désiré très vivement être lu et qui était assez intelligent pour comprendre, mieux encore que tout autre chose, les raisons qu’on pouvait avoir de ne le lire point ou de le lire mal : « Ceux qui par leur condition se trouvent exempts de la jalousie d’auteur ont, ou des passions, ou des besoins qui les distraient ou les rendent froids sur les conceptions d’autrui ; personne presque, par la disposition de son esprit, de son cœur et de sa fortune, n’est en état de se livrer au plaisir que donne la perfection d’un ouvrage. » Et c’est-à-dire qu’un des ennemis de la lecture, c’est la vie même.
Questions ressassées, sans qu’on n’en ait jamais fait sortir — Chasles ni personne — une solution qui impose et fasse loi et silence autour d’elle.
En traduisant, je trouve qu’il s’agit ici d’une question non résolue.
Tous les pas de la méthode sont des effets de cette question.
» C’est une question, qu’il y aurait lieu de discuter, et, dans cette sorte de stupeur admirative que nos dilettantes éprouvent ou feignent d’éprouver en présence d’un César Borgia, — lequel peut-être, en sa qualité de fils de son père, était espagnol autant qu’italien, — on trouverait qu’il entre bien de l’ingénuité. […] C’est une autre question, que nous trancherons d’un mot en disant qu’ils ont pu se tromper sur le choix des modèles, ce qui est assurément fâcheux et grave quand on imite ; et ils portent la peine de n’avoir pas toujours senti la différence qui sépare Homère de Quintus de Smyrne ou Virgile de Claudien. […] Gebhart : Rabelais et la Renaissance]. — Il n’a pas eu non plus le sentiment de la tragédie de la vie. — Que pour toutes ces raisons, les « ordures dont il a semé ses écrits », comme dit La Bruyère, ne recouvrent aucune profondeur d’intention. — Comparaison à cet égard de Pantagruel avec les Voyages de Gulliver. — De l’obscurité de Rabelais ; — et que là où il est obscur, c’est peut-être une question de savoir s’il s’est toujours compris lui-même.
Il me parla d’une commission qui s’occupait de cette grave question, et il me répéta vingt fois que la propriété littéraire était une propriété, ce qui résumait, à son avis, la question secondaire du domaine public, dans lequel, par la législation actuelle, tombent les ouvrages dix ans après la mort de leur auteur. […] Il n’en est pas question dans Télémaque ! […] Luchet lut avec le plus grand étonnement, dans le journal du directeur en question, un article où les théories multiples de la science dite humanitaire et les idées sociales du Fouriérismey étaient résumées avec une concision et une lucidité si extraordinaire, que ces quelques lignes donnaient l’accès immédiat de toutes les combinaisons obscures des adeptes des phalanges et des phalanstères.
Je me suis amusé à feuilleter les derniers volumes parus de ce précieux et redoutable recueil d’impressions, de portraits, d’anecdotes et de potins, dont nous n’avons encore qu’un texte expurgé et incomplet et ce que j’ai pu y constater, en dehors de l’intérêt très réel qu’il présente, c’est que la plupart des personnages, dont il est question dans ces notes ne sont plus. […] Dès sa jeunesse, et de sa jeunesse éclatante et enivrée jusqu’aux derniers jours de sa vieillesse mélancolique et désabusée, les questions religieuses tourmenteront cette grande âme ardente et flexible, car le sentiment religieux, très profond chez Lamartine, subit en lui des variations diverses et des ondulations continuelles. […] Si le sentiment religieux tint une grande place en ses pensées, il s’y mêla à bien des agitations profanes, mais malgré les écarts où l’emportait son ardent génie, fait de générosité et de séduction, Lamartine en revenait toujours à la grande question, et cela aussi bien au temps de sa triomphante jeunesse que pendant la période des luttes politiques qu’il soutint glorieusement et durant les longues années de désastre et de solitude où s’acheva sa vie. […] La réponse à cette question nous paraît intéressante. […] Lorsqu’il a lieu, cet événement admirable met fin momentanément à la « querelle » qui ne reprend sa raison d’être qu’aux périodes où prédomine trop exclusivement une des deux tendances en question et où le conflit qui les oppose se fait sentir plus clairement.
Nous voyons déjà que le genre en question n’a dans le mode sérieux qu’une seule espèce, qui est celle de l’Iliade ; et dans le badin, deux espèces très diverses, celle du roman épique et celle de l’épopée satirique. […] Il n’est pas question, dans les premiers vers, de l’entreprise belliqueuse d’Énée chez le roi Latinus. […] Cependant il a été question d’Angélique : c’est elle qui sera la cause des extravagances du guerrier dont le nom est le titre du poème. […] La question est de principe, et l’affirmative ne souffre point la restriction qu’ils y mettent. […] » Les questions insolubles qu’il se fait dans l’ardeur de sa verve communiquent son trouble au lecteur, et sont autant de poétiques artifices pour l’entraîner, le précipiter avec lui loin du réel et du probable.
C’est pourquoi la question, rigoureusement temporelle de son éclat premier, est en somme dénuée d’importance. […] Parce que Victor Hugo, sans souvenir de la préface des Orientales, s’était adonné à la politique, parce qu’il avait cru devoir, en quelques-unes de ses œuvres, demander à son génie poétique la propagation de son idéal social, on eut beau jeu à réagiter la question de l’art pour l’art. […] La question, du reste, est simple, facilement soluble : il est bien certain que jamais le poète, en sa générale conception des hommes et des choses, ne doit condescendre au quotidien du tohu-bohu politique. […] Il y avait encore l’école utilitaire, pratique, qui méprisait la vaine harmonie des mots et ne s’attachait qu’au “fonds”, la forme étant une question secondaire. […] Jean Moréas plutôt qu’à des questions de technique que cette page doit être consacrée.
Si nous sommes en progrès pour tout ce qui touche aux besoins matériels des peuples, pour toutes les sciences usuelles, d’économie pratique, pour les questions politiques et sociales, nous constatons pour tout le reste une décadence générale. […] Ce sont là des questions de perspective et une manière d’enluminer les personnages afin que le masque garde plus d’expression et plus de vie. » M. […] Si nous nous posons cette autre question très essentielle : M. […] Là où autrefois on riait avec rime et sans raison, à présent on discute en prose et un ne craint pas d’aborder les plus hautes questions. […] Mais c’est sous un aspect bien différent de celui de Gaboriau qu’il a présenté cette question.
Henri IV lui ayant exposé la question complète telle qu’elle s’agitait alors au sujet de sa religion, et lui ayant recommandé d’y bien réfléchir, lui dit qu’il le renverrait quérir dans trois ou quatre jours ; car c’était la coutume de Rosny, lorsqu’il était consulté par le roi, de demander du temps pour y penser ; il réfléchissait durant plusieurs nuits aux choses sans fermer la paupière, et mettait en ordre avec méthode tout ce qui lui venait dans l’esprit, afin de le déduire ensuite de point en point.
Sully, par les mêmes principes, n’est point pour les colonies ; il n’augure rien de bon de celle du Canada dont il est question alors.
[NdA] Il y a une question (car l’esprit d’examen s’étend à tout) : en quel état était réellement l’esprit du prince de Condé sur la fin de sa vie ?
Littérairement, Fontanes fut le critique accepté et autorisé de l’Empire : c’était lui que l’Empereur aimait à faire causer et à entendre sur ces questions délicates et dans ces discussions animées où son actif génie se délassait.
Il établit bien d’abord qu’il n’aspire point à améliorer la condition de l’homme ou la morale de la vie ; il estime que chacun a en soi, c’est-à-dire dans son tempérament, les principes du bien et du mal qu’il fait, et que les conseils de la philosophie servent de peu : « Celui-là seul est capable d’en profiter, dit-il, dont les dispositions se trouvent heureusement conformes à ces préceptes ; et l’homme qui a des dispositions contraires agit contre la raison avec plus de plaisir que l’autre n’en a de lui obéir. » Ce qu’il veut faire, c’est donc de présenter un tableau de la vie telle qu’elle est, telle qu’il l’a vue et observée : « Tous les livres ne sont que trop pleins d’idées ; il est question de présenter des objets réels, où chacun puisse se reconnaître et reconnaître les autres. » Les premiers chapitres des Mémoires de La Fare, et qui semblent ne s’y rattacher qu’à peine, tant il prend les choses de loin et dans leurs principes, sont toute sa philosophie et sa théorie physique et morale.
Ces diverses nouvelles que Frédéric écrit à sa sœur ne sont que des accidents de leur correspondance : le fond est plutôt de leurs sentiments, de leurs pensées, de questions morales ou métaphysiques que la sœur propose au frère et que celui-ci s’applique à résoudre, par exemple : « De la différence qu’il y a entre la constance en estime et la constance en amour. » Elle a du loisir à Bareith, et ce ne sont que les sujets et les vis-à-vis qui lui manquent pour y fonder à sa manière un petit hôtel de Brancas ou de Rambouillet.
Par les réformes utiles qu’il avait introduites dans les régiments suisses, il avait excité l’émulation des troupes françaises, mais on ne l’avait pas consulté sur les moyens : « Je ne pouvais, dit-il, m’empêcher parfois de rire en moi-même, lorsque j’étais sur la frontière, de voir avec quelle confiance les inspecteurs et les colonels français me faisaient voir les troupes qu’ils avaient sous leurs ordres ; je me divertissais des louanges dont je les accablais, et de leurs réponses à mes questions sur les moyens qu’ils employaient. » Il le fait et il s’en vante. — Dans l’affaire du duel entre le comte d’Artois et le duc de Bourbon, et dont la duchesse avait été cause (1778), Besenval, qui avait conseillé et dirigé le comte d’Artois, crut devoir, dans la soirée, faire une visite au palais Bourbon.
De même qu’il aurait certainement beaucoup à nous apprendre s’il nous était donné de le revoir, et que nous serions ramenés au vrai sur bien des questions où nous allons au-delà, on pourrait, je le crois, lui apprendre sur lui, à lui-même, quelque chose de nouveau.
Il était bien entendu, d’ailleurs, qu’on n’y devait discuter en rien ni aborder le fond des doctrines : c’était de simples questions de faits à éclaircir, une expertise et une vérification solennelle des textes, par une espèce de jury composé d’hommes notables de l’une et de l’autre communion.
On espéra un moment lui faire avoir une chaire de littérature comparée qu’il était question de fonder au collège de Juilly, alors dirigé par MM. de Scorbiac et de Salinis ; mais cette idée n’eut pas de suite, et Guérin dut se contenter d’une classe provisoire au collège Stanislas et de quelques leçons qu’il donnait çà et là.
Le spirituel général Haxo, qu’on peut citer dans un article où il vient d’être tant question de Vauban, aimait fort à contredire, et quand il n’y avait plus moyen : « Nous sommes d’accord, disait-il à son interlocuteur ; eh bien !
Mais je me suis senti provoqué par ces doctes brochures qui venaient nous entretenir de minces détails, de questions philologiques concernant la bibliothèque et le tombeau du philosophe, et je ne me le suis pas laissé dire deux fois.
Et si, en ressouvenir de toutes ces questions de réalité et de réalisme qui se rattachent à son nom, on voulait absolument de moi une conclusion plus générale et d’une portée plus étendue, je ne me refuserais pas à produire toute ma pensée, et je dirais encore : Réalité, tu es le fond de la vie, et comme telle, même dans tes aspérités, même dans tes rudesses, tu attaches les esprits sérieux, et tu as pour eux un charme.
Puis, et toujours de souvenir en souvenir, je me suis mis à ressonger mélancoliquement à Ducis, au bon Ducis, comme on l’appelle, qui en son temps avait entamé et remué cette grosse question dramatique à tout hasard et par pur instinct ; qui aima Shakspeare d’élan et de vague sympathie sans trop savoir pourquoi et sans l’avoir jamais connu, et de qui l’on a pu dire bien spirituellement, ici même, « qu’il a fait toute une révolution sans le vouloir, comme cela est arrivé quelquefois à la garde nationale67. » Le mot est parfait, mais il y a des jours, ne l’oublions pas en parlant de Ducis, où un garde national a son héroïsme aussi et se bat comme un lion.
À lui qui sait si bien son Molière, il me plaît pourtant de lui adresser non pas une critique, mais une question, de lui proposer une sorte d’énigme.
Il est question d’un voyage à deux, de l’accompagner en chemin à quelque campagne où elle doit passer quelques heures, et de la reprendre au retour.
A partir de ce moment, les difficultés du drame ne sont plus que des complications scéniques et une affaire de dénoûment, mais la question morale est gagnée, au moins provisoirement et sur le point capital où elle était engagée.
Un jour que Jules Sandeau revenait de son pays natal où il avait assisté à une perte cruelle, à la mort d’une sœur, Balzac le revoyant et après les premières questions sur sa famille, lui dit tout à coup comme en se ravisant : « Allons, assez de raisonnement comme cela, revenons aux choses sérieuses. » Il s’agissait de se remettre au travail et, je le crois, au Père Goriot.
Tout d’un coup il se réveille en disant : « Il faut assembler le Chapitre. » Il était question de tout autre chose.
Lafon a l’extrême obligeance de nous communiquer, vient à l’appui pour nous montrer que le poëte populaire entend peu la question comme la voudraient poser les critiques érudits, et qu’il n’est pas, comme il s’en vante presque, à la hauteur du système.
Nous ne dirons rien des autres écrits de Mme de Souza, de Mademoiselle de Tournon, de la Duchesse de Guise, non qu’ils manquent aucunement de grâce et de finesse, mais parce que l’observation morale s’y complique de la question historique, laquelle se place entre nous, lecteur, et le livre, et nous en gâte l’effet.
Elle était plus forte, plus grande, plus passionnément douée que ce premier aspect ne la montre ; il y avait de puissants ressorts, de nobles tumultes dans cette nature, que toutes les affections vraies et toutes les questions sérieuses saisissaient vivement ; comme l’époque qu’elle représente pour sa part et qu’elle décore, elle cachait sous le brillant de la surface, sous l’adoucissement des nuances, plus d’une lutte et d’un orage.
Pour répondre à cette question, il suffit de lire.
On s’est souvent préoccupé chez nous de l’incohérence, de la préparation et de la suite des métaphores : et la question ne laisse pas d’être embarrassante.
Partout, lorsqu’on discute sur les unités, c’est bien la question du réalisme de la mise en scène qu’on discute : et chez Tirso et chez Sidney nous en avons la preuve.
À chaque individu, à chaque époque, il posera la terrible question, ayant déjà prononcé la sentence.
Une série de procurateurs romains, subordonnés pour les grandes questions au légat impérial de Syrie, Coponius, Marcus Ambivius, Annius Rufus, Valérius Gratus, et enfin (l’an 26 de notre ère), Pontius Pilatus, s’y succèdent 173, sans cesse occupés à éteindre le volcan qui faisait éruption sous leurs pieds.
Vernouilhet trône à la table de rédaction comme à un comptoir, vendant des questions, en gros et en détail, lâchant sur la Bourse des canards qui font la hausse ou la baisse, traitant de Turc à More avec les ministres qui lui envoient des invitations et des subventions sur des plats d’argent.
Chemin faisant, et tandis qu’il la menait à fin, il ne négligea point d’éclaircir la question historique, et commença par la dégager des déclamations que les échos du xviiie siècle avaient grossies.
Sohrab insiste et trouve étonnant qu’entre tant de chefs, le vaillant Roustem, le premier de tous, ait manqué cette fois à l’appel ; il presse de questions le prisonnier, qui lutte de ruse, et qui s’obstine, sur ce point, à lui cacher la vérité : « Sans doute, réplique celui-ci, le héros sera allé dans le Zaboulistan, car c’est le temps des fêtes dans les jardins de roses. » À quoi Sohrab, sentant bouillonner son sang, répond : « Ne parle pas ainsi, car le front de Roustem se tourne toujours vers le combat. » Mais Sohrab a beau vouloir forcer le secret, la fatalité l’emporte : « Comment veux-tu gouverner ce monde que gouverne Dieu ?
Mme Du Deffand regrettait souvent de n’avoir pas eu une autre éducation, et maudissait celle qu’elle avait reçue : On se fait quelquefois, disait-elle, la question si l’on voudrait revenir à tel âge ?
Je dois, en commençant, un petit mot d’explication en réponse à plus d’une question qui m’a été faite en des sens divers.
Enfin, lui, qui admirait tant Napoléon, et que ce grand exemple, transposé et réfléchi dans la littérature, éblouissait comme il en a ébloui tant d’autres, j’aurais voulu qu’il laissât de côté, une bonne fois, ces comparaisons, ces émulations insensées et à l’usage des enfants, et, s’il lui fallait absolument chercher son idéal de puissance dans les choses militaires, qu’il se posât quelquefois cette question, bien faite pour trouver place dans toute bonne rhétorique française : « Lequel est le plus beau, un conquérant d’Asie entraînant à sa suite des hordes innombrables, ou M. de Turenne défendant le Rhin à la tête de trente mille hommes ?
Il n’était question d’abord que de m’exercer à la lecture par des livres amusants ; mais bientôt l’intérêt devint si vif, que nous lisions tour à tour sans relâche, et passions les nuits à cette occupation.
Et s’attaquant aux dérèglements de ceux qui visent à confondre ces distinctions aussi sensibles que le jour, il les presse sur l’évidence, il coupe court à leurs prétentions, sans tant raffiner qu’on a fait depuis sur la question épineuse et insoluble de la liberté morale : Sur quel fondement ose-t-on égaler le bien et le mal ?
Ici je demanderai à me taire, la question de Pologne n’étant pas de celles qui se peuvent traiter commodément et avec une entière impartialité.
Son instruction était le plus volontiers tournée à la morale pratique et à l’application sociale ; en cela il se rapprochait de Voltaire, qui était aussi pratique lui-même qu’un écrivain peut l’être, et il aurait pu dire comme lui : « Je vais au fait, c’est ma devise. » De la littérature allemande, il en est à peine question avec Frédéric ; il en sent très bien les défauts, qui étaient encore sans compensation à cette date, la pesanteur, la diffusion, le morcellement des dialectes, et il indique quelques-uns des remèdes.
La première question qu’il me fit fut si je savais beaucoup de choses. — « Oui, monsieur, lui dis-je, je sais l’Iliade et le blason. » — Lope se mit à rire, et me raconta la fable du marchand, du gentilhomme, du pâtre et du fils de roi ; cette fable et la manière charmante dont elle fut racontée me persuadèrent que le blason n’était pas la plus utile des sciences, et je résolus d’apprendre autre chose.
» Combien une telle question, si on se la posait, retrancherait, ce semble, de phrases inutiles et raccourcirait de discussions oiseuses !
Je laisse à de plus osés de mettre la main au feu pour des questions de ce genre : il me suffit, et il doit suffire à ceux qui cherchent avant tout le caractère du personnage, que Mme de Maintenon ait eu dans l’ensemble une ligne de conduite pleine de réserve et de convenance.
Mais les Éclaircissements de Rulhière, pour être incomplets, et en quelque sorte de biais, n’en furent pas moins très utiles au moment où ils parurent, et n’en restent pas moins toujours une des pièces intéressantes à consulter dans l’étude de cette grande question historique.
Dès ce temps-là, il n’était pas très rare de trouver de libres et hardis causeurs qui, parlant de La Harpe à propos de son Éloge de Racine, disaient : « L’Éloge de M. de La Harpe manque d’idées et de vues… Un coup d’œil neuf et profond porté sur la tragédie et sur l’art dramatique, voilà part où il fallait honorer la cendre du grand Racine14. » De telles vues, de telles questions, qui allaient jusqu’à Sophocle et à Shakespeare, pouvaient être particulières alors à quelques esprits ; elles eussent excédé la portée d’un auditoire à cette date et encore durant les trente ou trente-cinq années suivantes.
Le roman de Delphine venait de paraître, et soulevait bien des questions et des querelles.
J’ai évité jusqu’ici de traiter la question de moralité positive en Beaumarchais, et je dirai simplement pourquoi : il appartient à cette famille d’esprits que nous connaissons très bien pour l’avoir déjà étudiée chez Gourville et chez d’autres encore, famille en qui la morale rigide tient peu de place, et qui, dans l’âge de l’activité et des affaires, se sert du oui ou du non, selon l’occasion, et sans trop de difficulté.
Dans la Conversation chez la comtesse d’Albany, à Naples (2 mars 1812), il agite cette question de savoir s’il y a un art de la guerre, s’il y a besoin de l’apprendre pour y réussir, s’il ne suffit pas qu’il y ait une bataille pour qu’il y ait toujours un grand général, puisqu’il faut bien qu’il y ait un vainqueur ; et il met dans la bouche du peintre Fabre sa propre opinion toute défavorable aux guerriers, tout à l’avantage des artistes, gens de lettres et poètes.
À chaque difficulté qui survient, il voit à l’instant tous les côtés de la question avec justesse, il les divise, les traite point par point, et les parcourt en les éclairant : puis dans son récit, l’artiste négociateur, l’artiste conseiller d’État se complaît à tout reproduire de ses raisons, et à les étaler en ordre et presque en bataille.
Il le voudrait voir, ses cinq classes assemblées, discuter idéalement toutes les questions repoussées par la Chambre… ainsi la peine de mort.
Il est toujours inutile, pour les questions de langue ou de littérature, d’en référer à la Grèce, puisque rien ne nous est venu de là que par l’intermédiaire de Rome ; cependant, pour achever cette histoire, il faut donner le patron de l’asclépiade latin : [texte en caractères grecs] (Sapho) Si donc il s’agit de rénover « essentiellement » l’alexandrin, il s’agit de briser une tradition aussi vieille que la civilisation occidentale204, et nous voilà en même temps assez loin de ce que dit trop légèrement Théodore de Banville dans sa Prosodie : « Le vers de douze syllabes, ou vers alexandrin, qui correspond à l’hexamètre des Latins, a été inventé au xiie siècle par un poète normand… » Il ne faut pas citer cela sans correction.
Avec le tems, par une marche lente et pusillanime, par un long et pénible tâtonnement, par une notion sourde, secrette, d’analogie, acquise par une infinité d’observations successives dont la mémoire s’éteint et dont l’effet reste, la réforme s’est étendue à de moindres parties, de celles-cy à de moindres encore, et de ces dernières aux plus petites, à l’ongle, à la paupière, aux cils, aux cheveux, effaçant sans relâche et avec une circonspection étonante les altérations et difformités de nature viciée, ou dans son origine, ou par les nécessités de sa condition, s’éloignant sans cesse du portrait, de la ligne fausse, pour s’élever au vrai modèle idéal de la beauté, à la ligne vraie ; ligne vraie, modèle idéal de beauté qui n’exista nulle part que dans la tête des Agasias, des Raphaëls, des poussins, des Pugets, des Pigals, des Falconnets ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie dont les artistes subalternes ne puisent que des notions incorrectes, plus ou moins approchées que dans l’antique ou dans leurs ouvrages ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie que ces grands maîtres ne peuvent inspirer à leurs élèves aussi rigoureusement qu’ils la conçoivent ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie au-dessus de laquelle ils peuvent s’élancer en se jouant, pour produire le chimérique, le sphinx, le centaure, l’hippogriphe, le faune, et toutes les natures mêlées ; au-dessous de laquelle ils peuvent descendre pour produire les différents portraits de la vie, la charge, le monstre, le grotesque, selon la dose de mensonge qu’exige leur composition et l’effet qu’ils ont à produire, en sorte que c’est presque une question vuide de sens que de chercher jusqu’où il faut se tenir approché ou éloigné du modèle idéal de la beauté, de la ligne vraie ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie non traditionelle qui s’évanouit presque avec l’homme de génie, qui forme pendant un tems l’esprit, le caractère, le goût des ouvrages d’un peuple, d’un siècle, d’une école ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie dont l’homme de génie aura la notion la plus correcte selon le climat, le gouvernement, les loix, les circonstances qui l’auront vu naître ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie qui se corrompt, qui se perd et qui ne se retrouveroit peut-être parfaitement chez un peuple que par le retour à l’état de Barbarie ; car c’est la seule condition où les hommes convaincus de leur ignorance puissent se résoudre à la lenteur du tâtonnement ; les autres restent médiocres précisément parce qu’ils naissent, pour ainsi dire, scavants.
Quant aux questions d’intérêt c’est une cause de zizanie peu importante, étant donnée la constitution patriarcale de la famille indigène, où la qualité de chef est toujours déterminée par des règles précises.
… Question à laquelle répondront fort péremptoirement toutes ces Lettres !
Tout ce qui donne réponse aux questions qu’ils retournent éternellement dans la boue des tranchées et la solitude du front.
Ni faits précis, ni exemples distincts, jamais d’exordes nets, des courses à droite et à gauche à travers des citations inutiles et des questions accessoires, de grands mots qui semblent des vessies enflées d’air.
Et comme cette espèce, si on la prend dans son ensemble, s’est lamentablement transformée (je laisse ici la question de talent) ! […] La question est de savoir s’il leur infuse assez de sang pour qu’ils vivent. […] Ce n’est pour lui qu’un point de départ ou un exemple à l’appui d’une théorie, une occasion d’écrire un chapitre d’histoire littéraire ou d’agiter une question d’esthétique. […] Traiter des questions toutes modernes avec la phrase de Descartes et le vocabulaire de Bossuet, voilà le problème qu’a souvent résolu M. […] La critique qui ramène tout dès l’abord à des questions générales d’esthétique est intéressante en elle-même, mais ne nous apprend presque rien sur les livres qui en sont le prétexte, ou même est très commode pour les défigurer.
L’auteur de la diablerie dont il est ici question, fait connaître de la manière suivante, à son public, le but de sa pièce : — Un jour, dit-il, j’étais couché seul dans ma chambre, je me sentis tout à coup transporté aux portes de l’enfer. […] En 1672 vint Bajazet, dont il est question dans les lettres de madame de Sévigné. […] Après une discussion à n’en plus finir, Quinault, s’écrie tout à coup : « Allons, Messieurs, un peu de complaisance, passons l’amour masculin en faveur de la société, et qu’il n’en soit plus question. » A son retour de la campagne de la Franche-Comté, Louis XIV voulut offrir des divertissements splendides à toute la Cour. […] Pendant tout le temps du souper, il ne fut question que de cette déplorable, de cette détestable tragédie, qui coulait à tout jamais son auteur, le reléguant au second rang ; puis, séance tenante, la Deshoulières composa le fameux sonnet-parodie que nous allons donner : Dans un fauteuil doré, Phèdre, tremblante et blême, Dit des vers où d’abord personne n’entend rien. […] Racine fit, à propos de cette pièce, la charmante épigramme que voici : Ces jours passés, chez un vieil histrion, Un chroniqueur émit la question : Quand, à Paris, commença la méthode De ces sifflets qui sont tant à la mode ?
* * * Là n’est pas encore la question. […] Il dispute avec autorité des questions qu’elles soulèvent, et l’on pense reconnaître en lui l’étoffe d’un Vaugelas. […] Est-ce avec intention qu’ils prennent ce ton badin quand il s’agit de questions qui auraient exigé qu’on les envisageât avec un parfait sérieux, — ou bien ne se rendent-ils pas exactement compte de ce qu’ils font ? […] Qu’alors viennent en question les choses les plus ordinaires, des choses triviales, — qu’un prolétaire à ceinture de flanelle rouge exprime grossièrement des revendications, qu’une petite femme tombe d’un omnibus81, ces événements se dépourvoient de leur vulgarité, et même de leur sens naturel. […] Montfort, et non point de tracer d’après lui un portrait d’une exactitude plus ou moins approchée, une question nous arrête, que l’on peut résoudre en divers sens.
La force du raisonnement a sur-tout lieu dans les questions problématiques. […] On dit qu’il ne faut point disputer des goûts, & on a raison quand il n’est question que du goût sensuel, de la répugnance que l’on a pour une certaine nourriture, de la préférence qu’on donne à une autre ; on n’en dispute point, parce qu’on ne peut corriger un défaut d’organes. […] On demande s’il y a une condition plus heureuse qu’une autre, si l’homme en général est plus heureux que la femme ; il faudroit avoir été homme & femme comme Tiresias & Iphis, pour décider cette question ; encore faudroit-il avoir vécu dans toutes les conditions avec un esprit également propre à chacune ; & il faudroit avoir passé par tous les états possibles de l’homme & de la femme pour en juger. […] Je ne parle pas ici des fables reconnues aujourd’hui pour telles ; il n’est pas question, par exemple, des prodiges dont Tite-Live a embelli ou gâté son histoire. […] ils auroient à peine entendu cette question.
(Il n’était pas encore question de bateaux à vapeur.) […] et Lavretzky semblait, par ses questions, lui marquer une sollicitude sincère. […] Les questions, les exclamations, les récits se succédèrent rapidement.
Maurice Maeterlinck s’est d’ailleurs débarrassé, dans ces trois songeries exquises et douloureuses, de quelques-unes de ses manies, et, par exemple, de celle qui consistait à faire répéter à ses personnages, comme à de tout petits enfants ou à des hydrocéphales, dix ou vingt fois le même mot, sous forme de question, de réponse, ou de constatation effarée… Il s’est retranché aussi, engrande partie, ce luxe inutile de symboles, tantôt trop faciles et tantôt trop peu clairs, dont s’empêtraient ses premières inventions. […] Mais là n’est pas la question. […] Sûrement, vous vous êtes posé cette question : — Que sentiraient les hommes d’autrefois, ceux qui sont morts depuis des siècles, si quelque prodige les ramenait parmi nous ? […] En vain, le temps passe, renouvelant toutes choses, modifiant la « position » des questions politiques et sociales : on demeure figé, ici, dans le jacobinisme étroit hérité du grand-père ; là, dans le culte monarchique hérité des aïeux.
Mais ce n’est pas à présent la question. […] Ce qu’au fond elle soulève, c’est la question de l’art impersonnel. […] Voici les traits généraux de la question. […] Il semble que toute la question soit de préserver la littérature des indigestions. […] Pourrait-on supposer un livre sur Mirabeau où il ne fût pas question des idées de Mirabeau sur la constitution politique de la France ?
» Des jugements très-particuliers sur les divers traducteurs italiens les plus admirés montrent à quel point ces questions de style l’occupaient, et combien il travaillait déjà à tremper le sien. […] Mais assurément (je ne puis m’empêcher encore d’ajouter ceci) la plus criante incohérence, dans le cas présent, c’est d’avoir fait intervenir de but en blanc le plus noble, le plus sobre, le plus austère des poëtes, pour appuyer une théorie où il est surtout question de Lisette et de Margot, et où, pour tout idéal d’art sérieux, l’enfant d’Épicure et d’Ovide s’écrie : Vive d’un doigt coquet le livre déchiré Qu’arrose dans le bain le robinet doré !
« Qui peut savoir et dire ce qu’arrive à penser sur toute question fondamentale un homme de quarante ans, prudent, et qui vit dans un siècle et dans une société où tout fait une loi de cette prudence ? […] Page 385, il est question de plat qui se refroidit.
Mais la question de leur origine reste ouverte, comme aussi celle de leur nécessité a priori et de leur pourquoi. […] La question est de savoir s’il faut, au lieu du jeu des lois de la sensation, de l’émotion et de l’appétit, invoquer une loi transcendantale ou, pour mieux dire, une faculté transcendantale.
Il serait aisé de démontrer que plusieurs actes intellectuels distincts sont communément désignés sous ce terme ; pourtant chacun comprend de quoi il est question quand on dit que l’instinct porte le Coucou à émigrer et à déposer ses œufs dans le nid des autres oiseaux. […] Waterhouse que je dois d’avoir étudié cette question.
Des enfants de sept ans étaient donc jugés capables de discerner le vrai du faux, et de trancher les questions sur lesquelles un Claude et un Bossuet étaient divisés. […] C’est une question qui est encore à éclaircir79.
Mézeray, très bon historien pour ces derniers siècles, portait de Sully le jugement juste et vrai qu’il faut qu’on en porte encore, mais sans embellissement et sans enthousiasme : « Outre qu’il était infatigable, ménager et homme d’ordre, dit-il, il avait la négative fort rude, et était impénétrable aux prières et aux importunités, et attirait à toutes mains de l’argent dans les coffres du roi. » Tant que Louis XIV régna, il fut assez peu question des grandeurs et des gloires des règnes précédents.
Elle aurait voulu que la question fût faite par l’enfant, et que, d’après la réponse qu’on lui aurait faite, il raisonnât et qu’il avançât ainsi de curiosité en curiosité.
., une espèce de petite académie qui se réunissait deux fois par semaine, et où l’on traitait des questions de littérature et de philosophie.
Ordinairement il intitule ses chants d’après le morceau de début ou le tableau principal qui les décore : ainsi un des chants s’intitule Le Jardin ; un autre Le Soir d’hiver, un autre Promenade d’un matin d’hiver, un autre Promenade d’hiver à midi ; mais le second chant a pour titre Le Cadran, quoiqu’il n’y soit point question d’une telle chose ; c’est un titre mystique et symbolique, comme qui dirait les signes des temps.
Que celui qui a du loisir examine, s’il est curieux, le point en question !
Nous nous flattons particulièrement, sinon d’avoir inventé l’histoire, du moins d’en avoir retrouvé la vraie clef, et nous en usons : nous en abusons aussi ; nous remettons perpétuellement en question ce qu’on pouvait croire réglé et jugé.
Chimène le relève ; elle s’est trop avancée pour pouvoir opposer une bien forte résistance ; ce n’est plus pour elle qu’une question de bienséance et de temps.
Je ne suis pas très-content de Bayle sur l’article des Vaudois ; il a parlé d’eux en plus d’un endroit, et dans son Avis aux Réfugiés, et dans sa Réponse aux questions d’un Provincial ; au milieu des raisonnements qu’il fait et des choses justes qu’il ne peut manquer de dire, on y désirerait un mouvement d’humanité et un cri d’indignation qui n’y est pas.
Bayle, dans sa Réponse aux questions d’un Provincial (1703), a tout un chapitre là-dessus ; son doute n’existait qu’avant d’avoir lu les lettres ; dès qu’il les a vues, il n’hésite pas à exprimer son sentiment ; les faussaires n’ont pas de ces accents-là : « J’y trouvai, dit-il, tant de caractères d’ingénuité et la nature si parlante, qu’il me sembla qu’un imposteur n’aurait jamais pu déguiser si heureusement son artifice.
Toutes les jeunes actrices se donnaient le plaisir de lutiner celle qui jouait si au naturel Ma tante Aurore ; elles l’entouraient au foyer et lui refaisaient bien souvent la même question malicieuse : « Mais est-ce bien possible, grand-maman Gontier, est-il bien vrai que M. de Florian vous battait ?
C’est au premier abord quelque chose de plus varié, de plus épars qu’auparavant, de plus dégagé des questions d’école, de plus préoccupé de soi et de l’état de la société tout ensemble.
Il ne convient pas, dans une cérémonie aussi manifestement pacifique que celle-ci, d’agiter de ces questions qui veulent qu’on prenne parti, et toujours contre quelqu’un, et presque toujours véhémentement, malgré qu’on en ait.
Avec une ironie bien plus haute encore, Jéhovah aurait pu poser à ce Job de la nature les questions qu’il adresse à l’infirme de l’Idumée : — « Le buffle voudra-t-il te servir ?
Arrivé au temple, il prit la parole et posa nettement la question : — « Ô Roi !
Mais cette question d’argent, autrefois si gaie, si légère, est devenue aujourd’hui, même au théâtre, quelque chose de très sérieux et de poids très lourd.
Que de questions jugées et vidées qui auraient fourni matière à controverse, s’il n’en avait établi dès l’abord la solution décisive !
Linant, duquel il est dit à un endroit : « Ce pauvre homme est plus bête que jamais. » Tandis que Duclos envoie l’enfant faire un thème dans une chambre voisine, il prend à partie le précepteur et le met à la question de la manière la plus plaisante, et je dirais la plus sensée si elle n’était humiliante et par trop rude.
Pour se rendre compte en lui de cette question assez singulière et de ce scrupule, il faut se rappeler que Saint-Simon était religieux, chrétien croyant, fervent et pratique ; qu’il allait souvent en retraite à La Trappe, dans l’intervalle de ses contestations nobiliaires et de ses médisances.
C’est aux critiques nés de l’autre côté de la Loire de suivre plus en détail cette étude de la langue de Jasmin et des questions piquantes qui s’y rattachent.
À un point de vue différent, et pour peu qu’on veuille apprécier l’importance des questions soulevées et encore agitées autour du grand nom de Buffon, il convient de mettre dans la balance l’étude essentielle que lui a consacrée Geoffroy Saint-Hilaire (Fragments biographiques) et ce qu’a dit aussi son fils et digne héritier, M.
Mais la question pour Amyot n’est pas de ce côté : elle n’est pas avec les Scaliger, les Méziriac et les érudits en us ; elle est avec le public, avec les lecteurs de toutes classes, avec tout le monde.
L’on chercha, en s’éveillant, comme à tâtons, les lois : on ne les trouva plus, l’on s’effara, l’on cria ; on se les demanda ; et, dans cette agitation, les questions que leurs explications firent naître, d’obscures qu’elles étoient et vénérables par leur obscurité, devinrent problématiques ; et de là, à l’égard de la moitié du monde, odieuses.
Le temps et l’éloignement, en éteignant les préventions, affaiblissent malheureusement aussi l’intérêt qui s’attachait à de pures questions littéraires : cet intérêt pourtant peut se retrouver, et plus durable, dans toute étude vraie qui pénètre jusqu’à l’homme.
Et, puisqu’il est question cette fois de Louis XIV écrivain et l’un des modèles de la parole, je signalerai de lui en finissant un bienfait direct et qui embrasse tout l’ordre littéraire.
Colbert, Lionne et Louvois déclarèrent ne connaître l’Espagne que par la relation qu’il leur en fit, et Colbert, à lui seul, lui adressa plus de questions que tous les autres ensemble.
Buffon, si opposé à cette manière d’écrire, l’expliquait chez Montesquieu par le physique ; « Le président, disait-il, était presque aveugle, et il était si vif, que la plupart du temps il oubliait ce qu’il voulait dicter, en sorte qu’il était obligé de se resserrer dans le moindre espace possible. » Montesquieu est convenu lui-même qu’en causant, s’il sentait qu’il était écouté, il lui semblait dès lors que toute la question s’évanouissait devant lui.
Il ne saurait être de mon dessein d’examiner ici ce procès : quand on lit les Mémoires de Mme d’Épinay d’une part, et Les Confessions de l’autre, il est clair que les lettres citées dans l’un et dans l’autre ouvrage, et qui peuvent servir à éclaircir la question, ne sont pas semblablement reproduites, qu’elles ont été altérées d’un des deux côtés, et que quelqu’un a menti.
C’est une question de métaphysique.
En 1599, pendant que le conseil privé, à la demande de sa majesté, délibérait sur la proposition de mettre à la question le docteur Hayward pour avoir volé des pensées à Tacite, il fit Roméo et Juliette.
Au point où la question sociale est arrivée, tout doit être action commune.
L’auteur traite diverses questions qui y sont relatives, & il couronne son ouvrage par l’Art de prêcher de l’Abbé de Villiers, & par le Poëme du Pere Sanlecque.
Cependant il serait présomptueux de prétendre porter un jugement définitif sur cette question.
À sa manière elle a fait plus sur la question de personnalité divine que beaucoup de philosophes ; que M.
Un jeune juif nous donne une réponse à ces grandes questions.
Toute lettre pourtant est relative, et, ainsi isolées des réponses qu’elles suscitèrent ou des questions auxquelles elles répondirent, elles perdent l’appoint de leur prétexte et de leur suite. […] Puis la question du monument se pose. […] L’entretien en question parut dans L’Écho de Paris le 14 mars 1891, avant d’être reproduit dans l’Enquête sur l’évolution littéraire, publiée la même année chez Charpentier. […] À cette question, haussant les épaules qu’elle avait encore belles, on l’entendit répondre avec cette brusquerie pittoresque qui lui était familière : “M. de Chateaubriand, oui, je l’ai vu. […] Le carton en question fut remis au département des manuscrits avec une note de l’administrateur de la bibliothèque indiquant : « Papiers de Chénier.
Du côté comique, c’est le cas Triple-patte, la comédie de, l’indécision, et singulièrement de l’indécision en ce qui concerne la question de Panurge ! […] La question à trancher ressemblait bien à l’affaire du mariage, où Montaigne compare la diversité des sentiments à ceux de l’oiseau en l’air qui envie l’oiseau en cage, de l’oiseau en cage qui envie l’oiseau en l’air. […] L’événement du 6 octobre a, dans l’ordre du jour de cette assemblée parlementaire qu’est le cerveau d’Amiel, fait passer à l’urgence cette question : mariage. […] Cette même année 1860 la même question se pose pour Mistral, après le triomphe de Mireille l’année précédente.
Elle conservait son franc parler même vis-à-vis de César, qui aimait assez à déconcerter ceux et surtout celles à qui il adressait ces brèves questions, ces interpellations saccadées, d’une réponse si difficile, petit plaisir de grand homme, sur lequel il ne se blasait pas. […] Contrarié de cet aplomb, et voulant à toute force la troubler, l’empereur, changeant de batteries, lui poussa d’un ton marqué d’insolence cette question soudaine : — Vous écrivez, vous ? […] Les examens passés, la grande question de la carrière à prendre se présenta. […] Nous ne pensions pas être indiscret en faisant cette question, qui semblait tout à fait oiseuse à Balzac. […] En parlant, il procédait toujours par points d’interrogation, et quelque prompte que fût la réponse, une autre question la coupait.
Et lorsque le talent d’autrui est en question, c’est si bon d’en rabattre ! […] En 1906, une brochure, Anticléricalisme et Catholicisme, devance le volume intitulé Livres et questions d’aujourd’hui, qui se publie la même année et où cette première étude se retrouve. […] C’est donc du seul examen de leurs idées sur les ouvrages de l’esprit, sur la vie humaine, sur l’état social, sur la question religieuse, qu’il a fallu faire jaillir tout l’intérêt des pages consacrées à nous expliquer ce qu’ils pensent. […] Je serais moins tenté de poser cette question, s’il ne me semblait pas que les ouvrages de Loti prennent pour le critique, à son insu, plus d’intérêt, presque plus de valeur, selon qu’ils s’accommodent mieux a cette conception et qu’ils la réalisent. […] Ce dialogue si serré, aux questions et réponses entre-croisées, comme deux lames de combat froides, rigides et brillantes, est la mise en valeur d’une amère réflexion de Lysandre.
Burns, à l’école de l’arpenteur, et plus tard dans un club de jeunes gens, à Torbolton, agitait pour s’exercer les questions générales, et plaidait le pour et le contre afin de voir les deux côtés de chaque idée. […] Ce sont là les questions que les poëtes, transformés en penseurs, agitaient de concert, et Gœthe, ici comme ailleurs, père ou promoteur de toutes les hautes idées modernes, à la fois sceptique, panthéiste et mystique, écrivait dans son Faust l’épopée du siècle et l’histoire de l’esprit humain. […] Nous reconnaissons, si vous voulez, que vos sentiments sont intéressants ; encore pourriez-vous vous dispenser de nous les faire passer tous en revue. « Hier, j’ai lu le Parfait pêcheur de Walton ; sonnet. — Le dimanche de Pâques, j’étais dans une vallée du Westmoreland ; autre sonnet. — Avant-hier, par mes questions trop pressantes, j’ai poussé mon petit garçon à mentir ; poëme. — Je vais me promener sur le continent et en Écosse ; poésies sur tous les incidents, monuments, documents du voyage. » Vous jugez donc vos émotions bien précieuses, que vous les mettez toutes sous verre ?
Pour être juste, il faudrait rassembler les nombreux articles de d’Argenson où il est question de Voltaire, car ils se complètent et se corrigent les uns les autres.
J’avais dîné chez elle avec plusieurs personnes dévouées au parti de Necker, et ardentes à soutenir le doublement du Tiers et l’opinion par tête ; au moment où cette question était agitée avec le plus de chaleur, la maréchale ouvrit sa boîte pour prendre du tabac, et le lourd avocat Target s’avança et prit familièrement une prise de tabac dans la boîte ouverte de la maréchale.
Aujourd’hui la question a fait un pas ; on en sait trop long sur elle ; sa réputation reste quelque peu endommagée, difficilement réparable, et ce qu’on peut en dire de mieux, c’est qu’elle continue de flotter un peu indécise entre les noms d’Héloïse et de Ninon.
Faugère de lire le Discours, resté inédit jusqu’ici, qu’elle composa à vingt-trois ans pour répondre à la question proposée par l’Académie de Besançon : Comment l’éducation des femmes pourrait contribuer à rendre les hommes meilleurs ?
Je crois que M. de Feuquières pourra bien jouer des siennes et faire valoir des sentiments fondés sur des raisons bonnes pour ceux qui ne voient pas les choses… » Je ne me fais pas juge entre Catinat et Feuquières, ce serait une grande impertinence ; je ne me fais point le défenseur de Feuquières, ce n’est point mon rôle, et il y aurait à ceci de l’impertinence encore et, qui plus est, de l’injustice ; mais enfin, pour voir le double côté de la question, pour l’envisager à sa juste hauteur et la dégager autant que possible des personnalités dont elle est restée masquée jusqu’à ce jour, qu’on veuille supposer un instant ceci : il y a dans l’armée de Catinat un militaire, incomplet dans la pratique, mais d’un génie élevé, qui a, dès 1690, l’instinct et le pressentiment des grandes opérations possibles sur cet admirable échiquier de la haute Italie ; ce militaire, à tout moment, conçoit ce qu’on pourrait faire et ce qu’on ne fait pas ; il blâme, il critique, il raille même, il hausse les épaules, il est ce qu’on appelle un coucheur, et ce qu’on appelait alors être incompatible : tel était Feuquières, qui à des vues supérieures joignait, il faut en convenir, une malignité particulière.
Rien ne se guérit dans mon triste cœur ; mais aussi rien n’y sèche, et tout est vivant de mes larmes. » Cette dernière sœur elle-même mourait ; la mesure des deuils était comblée, et il y eut des moments où, dans sa plénitude d’amertume, l’humble cœur jusque-là sans murmure ne put toutefois s’empêcher d’élever des questions sur la Providence, comme Job, et de se demander le pourquoi de tant de douleurs et d’afflictions réunies en une seule destinée : « (A sa nièce, 30 janvier 1855)… J’ai depuis bien longtemps la stricte mesure de mon impuissance ; mais tu comprends qu’elle se fait sentir par secousses terribles quand je sonde l’abîme de tout ce qui m’est allié par le cœur et par la détresse.
La situation de Jomini dans l’armée française ayant presque toujours été jalousée, et plus d’une fois remise, en question, il n’est pas inutile d’entrer ici dans une explication qui a son importance.
On ne chicanait pas alors sur les textes : à l’humaniste proprement dit, le Virgile du Père de La Rue, l’Horace de Bond, le Cicéron de D’Olivet, suffisaient sans tant de questions, et on en avait pour la vie.
Ce triple nœud fait la meilleure, la plus solide partie de la pièce, et pour prendre une image sans épigramme et plus d’accord avec l’escrime en question, L’acier, au lieu de sa soudure, Est plus fort qu’ailleurs et plus ferme72.
Rien alors ne se fait sans eux, et les plus grands coups, ce sont souvent eux qui les donnent19. » Quoi qu’il en soit des vues nouvelles que ce coin de la question, tardivement démasqué, ne peut manquer d’introduire dans l’histoire finissante de la maison de Bourgogne, l’effet des beaux récits de Jean de Muller et de M. de Barante subsiste ; l’impression populaire d’alors y revit en traits magnifiques et solennels que le plus ou le moins de connaissance diplomatique ne saurait détruire.
Mais surtout il a eu le don de la causerie philosophique : il excelle à faire dialoguer sur les questions actuelles de sociologie ou de science des personnages légèrement caractérisés et spirituellement excentriques915.
ce n’est pas contre les idées romanesques qu’il faut mettre en garde la génération présente, mon bon monsieur, je vous assure… Le danger n’est pas là pour le moment… Nous ne périssons pas par l’enthousiasme, nous périssons par la platitude… Mais, pour en revenir à notre humble sexe, qui est seul en question, voyez donc les femmes dont on parle à Paris — je dis celles dont on parle trop est-ce leur imagination poétique qui les perd ?
Je n’ai ni la prétention ni les moyens de trancher la question.
« Je prouve mon dire : « En somme, voyons, de quoi retourne-t-il, au fond, sous cette question des décadents ?
C’est cet esprit d’indépendance et de liberté qu’ils portèrent dans une question qui, sous une apparence technique, touche à la Poésie même, puisque, en Poésie comme en tout art, les moyens d’expression sont la condition même de ce qu’on exprime.
Question difficile, à laquelle il est peut-être nécessaire de répondre par un subtil distinguo.
Pour opérer ce triage, il suffit de reprendre une à une les questions que nous nous sommes posées pour faire l’analyse d’une œuvre isolée179.
Il y a ici une question littéraire qui n’a jamais été touchée qu’à peine, tant il a été convenu d’emblée et d’acclamation que Béranger était classique comme Horace, et le seul classique des poètes vivants.
Quant à la question des imitations et emprunts, des sources où Lesage a puisé tant pour Gil Blas que pour ses autres romans, un travail impartial et complet là-dessus est encore à faire.
Parmi les lettres politiques, je ne fais que noter celle qui se rapporte à la mort de Pitt (mars 1806), et celle-où il est, pour la première fois, question de l’insurrection d’Espagne (octobre 1809) ; elles sont d’une haute beauté.
Selon lui, la question de subordination ici n’est que secondaire : le point capital, c’est l’honneur de la reine d’Espagne issue du sang de France ; et c’est à cette princesse que toute réparation est due.
La question, dans ces derniers temps, s’est ranimée avec une singulière vivacité, mais je ne suis point tenté d’y entrer le moins du monde.
Ses Mémoires fournissent à cet égard des renseignements précieux, et sur les débats des Assemblées générales du clergé dans les questions difficiles, et sur l’état des couvents et des communautés religieuses dans le Midi, et particulièrement aussi sur les dragonnades et les conversions en masse des protestants.
Sans entrer le moins du monde dans la question astronomique et théologique, à ne prendre le livre que par le côté littéraire et moral, nous en saisirons aisément le faux, et cela en vaut la peine.
Et dans l’escalier, ne pouvant garder le secret de sa conception, il se retourne tout à coup, et s’appuyant sur la rampe, il me dit : « Eh bien voilà mon idée… il y a de grands poteaux sur le boulevard… la question est de pouvoir obtenir, d’y faire mettre des flammes, sur lesquelles serait imprimé : « La Faustin, le 1er novembre, dans le Voltaire… » Certainement la police interviendra, les fera enlever, mais elles y seront tout un jour.
Guyau donne, dans son livre, une théorie plus sociologique du style, considéré comme instrument de « communication sympathique » et de « sociabilité esthétique » ; il a ainsi indiqué un aspect nouveau et intéressant de la question.
Rien de plus délicat que les questions de frontières ; elles amènent la guerre entre les peuples.
« Le prélat répondait longuement et savamment à leurs questions, exposait les lois de la gravitation, s’élevait contre l’imposture de nos sens, et finissait par conseiller aux moines de ne pas troubler les cendres de Copernic. » (Voyage en Italie.)
Il n’étoit pas question de prouver sérieusement que le style des néologiques est vicieux ; cela n’auroit servi de rien.
Dans un de nos entretiens nocturnes, le contraste de ces deux morceaux nous donna, au prince de Gallitzin et à moi, occasion d’agiter quelques questions relatives à l’art, l’une desquelles eut pour objet les groupes et les masses.
J’avais déjà effleuré quelque part cette question de nos vêtemens ; mais il me restait sur le cœur quelque chose dont il fallait absolument que je me soulageasse ; voilà qui est fait, et vous pouvez compter que je n’y reviendrai plus que par occasion.
cette question mérite d’être approfondie.
Leroy-Beaulieu, « La Question de la population et la civilisation démocratique », Revue des Deux-Mondes, 15 octobre 1897.
Il n’est plus question de grands Orateurs, & jamais les Romains ne s’appliquerent aux Sciences exactes. […] C’était ou des questions puériles, ou des maximes rebattues, & la forme répondait communément au fond. […] Divers légistes, dont on s’était bien moins occupé, se joignirent à eux, & demandaient à grands cris qu’on jugeât la question principale, sans avoir égard aux incidens.
Il eût peut-être appris à traiter l’Ode de cette manière, s’il eût mieux lu, étudié, compris la langue et le ton de Pindare, qu’il méprisait beaucoup, au lieu de chercher à le connaître un peu. » Tout cela est vrai et le paraîtra surtout, si on relit l’Ode en question. […] Je voudrais apporter pour dernier éclaircissement à ma pensée un exemple bien sensible et bien frappant, très inégal d’ailleurs, et qui ne revient au sujet en question que par un point.
Tu poses la question qui se trouve à l’entrée de la vie pour tout le monde, et tu veux couper le nœud gordien avec l’épée. […] Il était si peu question de moi que souvent la gouvernante oubliait de me faire coucher.
La part du matériel et du physique, dans l’œuvre d’art, est une question délicate et difficile. […] — En ce qui concerne l’effet produit par l’éloignement dans le temps, une question préalable se présente, celle qui concerne l’effet esthétique du souvenir même, — du souvenir qui est en somme une forme de la sympathie, la sympathie avec soi-même, la sympathie du moi présent pour le moi passé.
Pourquoi en choisit-il de basses quand il faut de la grandeur ; de rebutantes, quand il est question de graces ; et de lentes, quand le sujet demande de la vivacité ? […] " pendant que les deux batailles se mêloient avec tant de fureur, … etc. " on peut remarquer en passant, dans ces discours, les injures grossieres, les histoires déplacées, et les rodomontades pueriles ; j’y attaque principalement le peu d’égard qu’Homere a pour la vraisemblance, en faisant tenir à ses héros de si longs discours, quand il n’est question que de se battre. […] En me dépouillant, autant que je le puis de l’intérêt poëtique, pour juger plus sainement de la question, je trouve d’abord que la prose seule est capable des traductions littérales.
(Il lit :) Ignifuges contre les questions brûlantes. — Appareils à faire l’opinion […] Le tourbillon de leurs querelles montait jusqu’ici, troublait mon repos, — pourtant bien gagné, — chagrinait mon fils, effarouchait le Saint-Esprit dont tous se prétendaient, d’ailleurs, inspirés… Ce qui m’a la plus offusqué, c’est leur rage de s’immiscer dans mes secrets de famille : la question de savoir si mon fils m’était consubstantiel ou non a soulevé des orages. […] C’est à Démiourge qu’il aurait fallu poser cette question et non à moi. […] » — En te posant cette question, je voulais savoir si la fantasmagorie à laquelle tu venais d’assister t’avait saisi au point de te détourner du spectacle admirable que comporte le Réel… Tu ne me répondis rien.
Maintenant ce n’est plus de la gloire ni du génie de Shakespeare qu’il s’agit ; personne ne les conteste ; une plus grande question s’est élevée. […] Je ne juge point cette question. […] La littérature n’échappe point aux révolutions de l’esprit humain ; elle est contrainte de le suivre dans sa marche, de se transporter sous l’horizon où il se transporte, de s’élever et de s’étendre avec les idées qui le préoccupent, de considérer les questions qu’elle agite sous les aspects et dans les espaces nouveaux où les place le nouvel état de la pensée et de la société. […] Ce trouble des esprits ne peut cesser tant que la question sera posée entre la science et la barbarie, les beautés de l’ordre et les effets du désordre, tant qu’on s’obstinera à ne voir, dans le système dont Shakespeare a tracé les premiers contours, qu’une liberté sans frein, une latitude indéfinie laissée aux écarts de l’imagination comme à la course du génie.
Il y avait encore l’école utilitaire, pratique, qui méprisait la vaine harmonie des mots et ne s’attachait qu’au « fonds », la forme étant une question secondaire. […] L’ayant interpellé sur sa présence à Bocognano, il m’a répondu, avec hésitation, sur plusieurs questions que je lui ai posées ; lui ayant demandé les pièces identiques, il ma présenté un engagement contracté au bureau d’agence théâtrale, pièces que j’ai parfaitement reconnues mensongères. […] » Remarquez que j’étais d’autant plus désintéressé dans la question que moi-même, dans ce temps-là, je n’avais pas de barbe du tout. […] » Et si, à cette question, je vois le jeune homme se troubler, si je lis dans ses yeux la moindre hésitation, cela me suffit, je ne suis pas en présence d’un poète véritable, et je lui conseille immédiatement de chercher une place dans une maison de commerce ou de solliciter un emploi dans n’importe quel ministère ! […] Cependant, — la question ne manque pas d’importance, — quelle sera l’influence sur l’avenir de cette Renaissance poétique ?
Quand sa fureur l’agite, ceux qui ne le connaissent point et qui l’entendent parler croient qu’il va tout renverser, mais ceux qui le connaissent savent que ses menaces n’ont point de suite, et que l’on n’a à appréhender que les premiers mouvements de cette fureur ; ce n’est pas qu’il ne soit assez méchant pour faire beaucoup de mal de sang-froid, mais c’est qu’il est trop faible et trop timide, et on ne doit craindre que le mal qu’il peut espérer de faire par des voies détournées, et jamais celui qui se fait à force ouverte… Il est avare, injuste, défiant au-dessus de tout ce qu’on peut dire ; sa plus grande dépense a toujours été en espions ; il ne peut pas souffrir que deux personnes parlent bas ensemble, il s’imagine que c’est de lui et contre lui qu’on parle… Dans les affaires qu’il a, il se sert tantôt de discours captieux et tantôt de discours embarrassés pour cacher le but où il veut aller, croyant être bien fin… Jamais il ne va au bien de l’affaire, soit qu’il soit question de l’État, de sa famille ou d’autres gens ; il est toujours conduit par quelque sorte d’intérêt prochain ou éloigné, et, au défaut de l’intérêt, par la haine, par l’envie ou par une basse politique.
. — Après la paix de Riswick, le roi jugea à propos de l’envoyer à Vienne comme ambassadeur (1699-1701) ; le poste était important à cause de la question pendante de la succession d’Espagne, qui pouvait à tout moment s’ouvrir ; il s’agissait de négocier par précaution un traité de partage avec l’empereur, ce traité dût-il ne pas s’exécuter ensuite.
Peut-être m’y déciderai-je, quoiqu’avec répugnance… Je sens d’avance qu’enchaîné pour le choix des questions à traiter et pour la manière de les traiter, j’écrirai avec dégoût, mal par conséquent, et il est triste de s’ennuyer pour ennuyer les autres.
Une partie de l’Ordre de Citeaux s’était réformée, et prétendait assez naturellement échapper à la juridiction du général qui n’admettait pas cette réforme ; mais il y avait là aussi une question de régularité et de discipline ; Rome était saisie de l’affaire et paraissait, selon son usage, plus favorable à la chose établie qu’à l’innovation, même quand cette innovation pouvait n’être dite qu’un retour.
On ne s’étonnera point, d’après cela, si les questions agitées, il y a peu d’années, dans la poésie et dans l’art, tout en paraissant fort étrangères au genre et aux préoccupations politiques de Béranger, ne l’ont laissé au fond ni dédaigneux ni indifférent.
Vinet a été ramené dix ans après par les circonstances à discuter les mêmes questions ; il s’y est cru plus obligé peut-être qu’il n’était besoin ; on peut du reste trouver sa théorie complète, reprise et déduite, dans son Essai sur la manifestation des convictions religieuses (1842).